FCM-Office de coordination des ECOLES-CLUBS

LJk Usage interne seulement

LIGNES O' ORIENTATION PARTIELLES "FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE"

Table des matières :

1. Contexte

2. Cadre d'application

3. Institutions

4. Le marché

KOST / EW-kp / 14.2.1983

INFO-PARTNER

LSDF/PTFPC

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Contexte

1. CONTEXTE

1.1. On peut d i s t i n g u e r l e s o b j e c t i f s su i van ts :

- La remise ã j o u r de connaissances ou de s a v o i r - f a i r e oub l i és . - L ' a d a p t a t i o n des connaissances au progrès ( "up -da t ing " ) . - L 'é la rg i ssemen t des connaissances pa r l ' é t u d e de domaines

avo is inan ts .

ou b i e n

- L ' a c q u i s i t i o n de Connaissances permet tan t de mieux exercer son a c t i v i t é a c t u e l l e (per fect ionnement dans l e sens l e p l u s

s t r i c t du terme).

- L ' a c q u i s i t i o n de connaissances permet tan t d ' e x e r c e r une a c t i -

v i t é p l u s ex igeante, c ' e s t - à - d i r e l a p r é p a r a t i o n à 1 'ob ten- t i o n d 'une p o s i t i o n p l u s en vue ( f o r m a t i o n con t inue dans l e

sens l e p l u s s t r i c t du terme), pa r exemple, l a f r é q u e n t a t i o n

d 'une é c o l e de cadres.

- L ' a c q u i s i t i o n de connaissances permet tan t d ' e x e r c e r une a c t i - v i t é rad ica lement d i f f é r e n t e ( recyc lage ) .

ou b i e n

- Apprendre à exécuter une tâche donnée de façon p l u s s a t i s f a i -

sante ( a p p l i c a t i o n ) .

- Apprendre à t ransformer ses propres c o n d i t i o n s de t r a v a i l , a f i n de mieux répondre aux exigences de sa s i t u a t i o n ( p a r

exemple, développement de l a po lyva lence e t de 1 'autonomie) .

K. Preyer, dans son ouvrage "Beru fs - und Betr iebspädagogi k" (pédagogie p r o f e s s i o n n e l l e e t pédagogie d ' e n t r e p r i s e ) , 1978, p. 300-302, d i s t i n g u e l e s formes de fo rma t ion p r o f e s s i o n n e l l e c o n t i nue s u i vantes :

- Le per fect ionnement d ' a d a p t a t i o n e s t nécessa i re dans l e s cas oü l e s q u a l i f i c a t i o n s P ro fess ionne l l es ne correspondent p l u s

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Contexte

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au standard actuel de la branche. Il doit permettre de main- tenir les connaissances professionnelles à jour, de les ëlar- gir et de les adapater au progrès technologique. Ainsi, le perfectionnement d'adaptation a pour objectif de diminuer ou d'éliminer l'écart entre les nouvelles exigences du poste de travail et l'état des qualifications professionnelles. Son but essentiel est d'ajuster constamment le niveau des quali- fications afin d'éviter un recul dans l'échelle sociale et professionnelle. Ce genre de perfectionnement doit avoir lieu dans le cadre de la profession e t se baser sur les qualifica- tions existantes.

- Le perfectionnement de promotion vise avant tout l'avancement professionnel, par exemple, le passage de la fonction d'ou- vrier spécialisé a celle de contremaître, de celle de secré- taire d'administration au poste d'inspecteur, etc ... Selon les statistiques sur le travail, établies en 1974 en Républi- que Fédérale Allemande, 45 % des participants suivent des cours de formation continue dans un but de promotion profes- sionnelle. Les expériences dans ce domaine montrent qu'un système de formation par étapes (systëme d'unités capitali- sables) offre la meilleure garantie de succès. Ces cours doivent être répartis sur des périodes assez longues et les qualifications partielles acquises doivent pouvoir se combi- ner pour constituer une qualification globale.

- La réorientation professionnel le (recyclage) doit rendre apte à l'exercice d'une autre profession. Elle doit permettre de garantir ou d'améliorer la mobilité professionnelle. La réorientation professionnel le ne devrait pas être assimi- lée à la formation continue. En effet, i l ne s'agit pas la d'un simple perfectionnement, sur les bases d'une profession apprise, mais bien d'un changement d'orientation radical.

- La réhabilitation professionnelle doit permettre l'intégra- tion sociale et professionnel le durable des handicapés

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Con tex te

physiques et mentaux en rapport avec leurs capacités de rendement.

- La réinsertion professionnelle doit permettre de reprendre place dans le monde du travail aprës une longue interruption professionnel le. (Par exemple: la réintégration profession- nel le des femmes).

- La "resocialisation" professionnelle doit permettre aux délinquants d'être réintégrés dans la société par des mesures de formation continue.

La formation professionnelle continue peut ëtre assurée par :

- des cours sur les lieux de travail et pendant les heures de

- des cours à temps partiel dans des institutions de formation

- des cours du soir et du week-end, - des cours télévisés, - des seminai res régul iers , - des programmes inter-entreprises, - des groupes de discussion résultant de l'initiative des inté-

travail,

des secteurs secondaires et tertiaires,

ressés.

(Recommandations de 1 'UNESCO - Bundestag Drs 7/3850.8)

1.2. Les organismes offrant la formation continue distinguent actuellement les domaines suivants :

- Formation spécialisée - Techniques de vente - Méthodes de travail - Techniques d'entretien - Conduite du personnel.

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Contexte

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1.3. La formation continue revêt une très grande importance pour 1 'individu, 1 'économie et la société.

- Elle permet aux travailleurs d'adapter leurs connaissances aux progrès economi ques et techno1 ogi ques , de mai nteni r , voire d'améliorer, leur niveau de qualification. Pourtant, des enquêtes scientifiques démontrent que 30 % des ouvriers qualifiés plus âgés n'accomplissent plus que des tâches de manoeuvres; ils n'ont donc pas pu conserver leur qualifica- tion.

- Elle permet à l'individu, au cours de son existence, d'adap- ter son activité à l'évolution de ses goûts et de ses apti- tudes. Pourtant, i l arrive que d'autres facteurs jouent un rôle plus important lors d'un changement de place de travail que les connaissances acquises dans les cours.

- Des adultes ambitieux peuvent rattraper une formation profes- sionnelle qu'ils n'ont pu acquérir auparavant ou élever le niveau de leur savoir et de leur savoir-faire. Souvent, l'at- trait du perfectionnement est faible, car en Suisse par exem- ple, i l n'est pas nécessaire de faire état de certains certi- ficats pour s'établir à son compte ( à l'inverse de la Répu- bl ique Fédérale Allemande et de 1 ' Ita1 ie).

- L'adoption d'une attitude favorable ã ses propres objectifs dans les situations conflictuelles exige une réelle capacité de communication, de la confiance en soi et des connaissan- ces. Les formateurs d'adultes ont mis au point des méthodes permettant de développer ces aptitudes.

- Pour assurer sa compétitivité, tant sur le plan national qu'international, chaque entreprise doit développer la forma- tion continue de ses collaborateurs. Pourtant, dans la plu- part des cas, le temps et l'énergie font défaut. Ceci est surtout vrai pour les cadres.

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Con texte

LBDF/FPC

- La plupart des entreprises sont contraintes d'adapter sans cesse leur production aux fluctuations du marché. Lorsqu' i l s ' avère indispensable d'engager des col 1 aborateurs possédant d'autres qualifications (par exemple lors du passage de l'é- lectromécanique à 1 'électronique), le recyclage des employés représente la solution la plus juste, tant du point de vue de l'économie publique que du point de vue humain. Pourtant, pour des raisons d'économie d'entreprise, on estime souvent plus rationnel d'engager des jeunes collaborateurs, formés par 1'Etat ou par d'autres entreprises et de congédier les anciens collaborateurs ou de 1 es reconvertir en manoeuvres.

I1 semble que nous vivons une époque de transformations extra- ordinairement rapides.

- La micro-électronique révolutionnera notre vie dans les mêmes proportions que l'électrotechnique en son temps.

- Les moyens de transport et les media permettent un échange vaste et accéléré d'informations, de marchandises et d'indi- vidus.

Cela entraîne des répercussions au niveau des échanges commer- ci aux i nternati onaux, sur 1 a Co-exi stence des peupl es, 1 a tai 1 - le des états et des entreprises ainsi que sur l'attitude des gens pendant les loisirs.

- Nous sommes entourés de systèmes de plus en plus complexes. Cela est valable pour les législations, les technologies utilisées, la bureaucratie, l'industrie des loisirs, les multi-nationales, les échanges monétaires. I1 devient de plus en plus difficile d'acquérir une vue d'ensemble. La quantité croissante d'informations contribue plutôt à aggraver la situation qu'à l'améliorer.

- L'échelle des valeurs et les besoins de l'individu semblent subir une transformation radicale.

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Contexte

L'étendue et la multiplicité de ces changements ont pour consé- quence :

- La sous-estimation ou la surestimation des des dangers que représentent les installations technologiques (centrales nucléaires, trafic des véhicules automobiles, ordinateurs, télévision, etc.)

- L'accroissement de la responsabilité de l'individu envers 1 'environnement (métamorphose dans le monde végétale et ani- mal) et envers les générations futures (déchets radioactifs)

- L'aggravation de 1 ' intolérance manifestée envers les membres d'autres groupes d' individus (conflit des générations, xéno- phobie, isolation des minorités).

La tâche immense et presque insurmontable de la formation con- tinue consiste à corriger ou à s'opposer à ces changements de la société. Par des mesures appropriées elle peut :

- développer la compréhension du progrès technologique et la prise de conscience de ses répercussions sur l'individu et la société;

- améliorer la compréhension et la tolérance envers d'autres conceptions de l'existence et d'autres sens des valeurs.

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Cadre d'application

2 . CADRE D'APPLICATION

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A l'opposé de la formation professionnelle de base, la formation professionnelle continue est définie bien moins clairement et de façon moins homogène. L'énumération suivante précise quelques régle- mentations essentielles :

2.1. La loi fédérale sur la formation Drofessionnelle

Les associations professionnelles peuvent organiser des examens professionnels et des examens professionnels supérieurs recon- nus par la Confédération. Est admis à l'examen tout candidat ayant exercé la profession durant la période prescrite par le rëglement. (Extrait des Art. 51 et 53 de la loi sur la forma- tion professionnel le).

Les maîtrises fédérales ainsi que les examens pour les profes- sions suivantes entrent dans cette catégorie :

- Compositeur typographe - Couturière-tapissière diplômée - Administrateur d'hôpital - etc.. . En outre, diverses écoles qui assurent une formation professionnelle sont régies par la loi sur la formation professionnelle. Leur fréquentation compte comme formation continue. Ce sont :

- Les institutions techniques supérieures (Ecole d' ingénieurs,

- Les écoles supérieures de cadres pour l'économie et

- Les écoles supérieures, telles que 1'Ecole hôtelière et les

architectes et chimistes ETS).

1 'administration (économistes d'entreprise ESCEA).

Ecoles d'Arts appliqués.

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Cadre d'application

- Les écoles techniques. Les premiers instituts de ce type vont être reconnus sous peu. Pour l'instant, elles mettent l'ac- cent sur la formation des techniciens en machines et en élec- trotechnique ainsi que des techniciens d'entreprise. I1 exis- te également des techniciens de l'industrie graphique et de 1 'industrie textile, etc.. . I1 est également possible d'ob- tenir certains des titres cités plus haut en passant les examens prescrits après une formation autodidacte ou dans une école non reconnue par la Confédération.

(M . Domann traitera du rattrapage des examens de fin d'appren- tissage dans les lignes d'orientation partielles "Formation professionnel le de base").

2.2. La loi fédérale sur 1 'agriculture

Elle régit entre autres la formation professionnelle et le perfectionnement des métiers agricoles , y compris les profes- sions de fromager et d'arboriculteur. Par ailleurs, i l existe des écoles de techniciens et d'ingénieurs ainsi que des examens de maîtrise fédérale.

2 . 3 . Prescriptions relatives aux concessions

Certaines activités professionnelles, par exemple la pose d'installations électriques dans les bâtiments, ne peuvent être exercées que par les détenteurs d'une concession. Dans la plu- part des cas, pour obtenir une telle concession, i l faut four- nir la preuve de qualifications professionnelles déterminées. La concession citée plus haut est soumise aux prescriptions en matière d'installation, de fonctionnement et d'entretien des installations électriques en courant force.

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Cadre d'application

2.4. Prescriptions relatives aux associations

Certaines associations professionnelles exigent que leurs adhé- rents possèdent des qualifications précises et qu'ils s'enga- gent à suivre une formation continue. Le titre FMH, délivré par l'organisation faitière des médecins, est un des exemples les plus connus.

2.5. Prescriptions étrangères

Come de nombreux cours pour étrangers, en Suisse, se basent sur la législation italienne, celle-ci revêt une certaine importance. L'Italie, tout comme la Suisse, connaît un certificat de capacité, auquel des adultes se préparent, en suivant un cours du soir pendant trois années consécutives. Par ailleurs, l'obtention de la "licenza media" (un examen de culture générale) constitue une condition quasi indispensable à

1 'exercice de certaines activités (carrière militaire, direction de sa propre entreprise, etc.. .).

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Insti tutions

3. INSTITUTIONS

L'importance de la formation professionnelle est indiscutable. Pour- tant, lorsqu'on désire savoir qui a fréquenté des cours de formation continue et quand il les a fréquentés, on se rend compte qu'il ne s'agit pas là d'une démarche courante. Peut-être cela tient-il à la formation continue informelle qui est beaucoup plus répandue que la fréquentation des cours.

La formation continue informelle a lieu :

- Sur le lieu même du travail, par la mise au courant, la lecture de modes d'emplois, de manuels, par les essais, par l'acquisition d'expériences selon le système "trial and error".

- Lors de séminaires et de conférences, lors de conversations avec les col.lëgues et les supérieurs.

- Par l'étude de la littérature professionnelle, en particulier des revues spécialisées.

Les organisations suivantes organisent des cours de formation con- tinue :

- Les entreprises et les administrations, dans le sens d'une forma- tion d'entreprise destinée à leurs collaborateurs.

- Les fabricants d'installations, d'appareils, de machines et de matériaux à 1 'intention des collaborateurs de leurs clients.

- Les firmes spécialisées dans le conseil d'entreprise. - Les associations professionnelles telles que les associations patronales et les syndicats, les organisations faîtières.

- Certaines écoles proches de ces associations et en partie financées par elles, tels 1'Ecole Suisse d'Etudes sur le Travail (EST) et l'Institut suisse d'économie d'entreprise.

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Institutions

- Les écoles professionnelles ou les institutions semblables, qui sont subventionnées par les communes, les cantons, la Confédération ou par des associations de soutien.

- Les instituts commerciaux. Si l'on fait abstraction des quatre premiers groupes qui s'adressent ã des cercles restreints d'intéressés, on dénombre en Suisse des centaines d'organisations offrant une formation continue ou un perfectionnement professionnel. Une vue d'ensemble fait toutefois défaut. Pourtant, 1 'Association suisse pour 1 'orientation professionnelle à Zurich édite des catalogues régionaux très complets concernant les instituts de formation continue. La statistique fédérale sur les écoles mentionne les cours ouverts à tous d'une durée d'au moins un an. La presse spécialisée, qui donne des informations sur les cours professionnels spécialisés peut également servir de source de renseignements.

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Le marché

4 . LE MARCHE

4.1. Généralités

La demande en cours de formation continue est excessivement différenciée quant aux

- objectifs et contenus - - voeux concernant le genre et les horaires des cours.

connaissances préalables exigées des élèves

Les voeux touchant aux contenus des cours évoluent rapidement. Mis ti part les changements dus ti des raisons objectives (par exemple, l'informatique), on assiste ti la montée de véritables "modes" (par exemple, les méthodes de travail, 1 'analyse trans- actionnelle pour la formation de cadres).

Les cours dont le but et le contenu sont identiques ne convien- nent pas toujours ti toutes les personnes intéressées. En effet, les élèves potentiels présentent souvent des différences au niveau de leurs connaissances préalables et de leur disponibi- lité ti l'étude. En conséquence, i l est nécessaire de séparer les adolescents des adultes. On constate également des diffé- rences concernant les horaires des cours. I1 faut noter cer- taines restrictions en raison des transports publics disponi- bles et de l'orientation subjective des habitants d'une région.

Certains thèmes trouvent un large cercle d'intéressés, par exemple, la dactylographie, la technique de vente. Pour ce qui est des thèmes relevant d'une spécialité professionnelle défi- nie, i l faut compter avec un effectif restreint de partici- pants.

Le prix des cours ne joue pratiquement aucun rôle pour la fré- quentation, pour autant que 1 'offre n'ait aucune concurrence.

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Le marché

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Ceci est compréhensible, étant donné que le prix du cours représente souvent la moindre partie de l'investissement consenti pour la fréquentation de ce cours.

Domaines choisis

Dans ce qui va suivre, j'essaierai de nommer quelques domaines qui constituent vraisemblablement des lacunes du marché. I1 est toutefois nécessaire de souligner à nouveau que, d'une part, la demande peut évoluer très rapidement, et que, d'autre part, la situation se présente différemment suivant les régions. L'informatique, qui constitue en ce moment la plus importante lacune du marché, ne sera pas traitée ici.

A. Préparation aux examens régis par la loi sur la formation professionnelle

Le manque de cours préparatoires aux examens professionnels et aux examens professionnels supérieurs est flagrant. Et lorsque de tels cours existent, ils sont très espacés dans le temps et ne sont offerts que dans des régions détermi- nées. Ils sont souvent organisés par des associations pro- fessionnelles qui seraient sans doute très heureuses de confier une telle tâche à une école intéressée. L'OFIAMT pourrait éventuellement assurer les contacts avec ces asso- ciations. I1 ne semble pas qu'il y ait actuellement de vue d'ensemble sur tous les examens réglementés.

Les contenus et les examens des écoles techniques et des Ecoles supérieures d'économie et d'administration sont défi- nis pour la première fois par la loi fédérale sur la formation professionnelle, entrée en vigueur en 1980. De nombreuses lacunes existent dans ce secteur, et une école

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Le marché

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qui a suffisamment d'envergure pour mettre sur pied un pro- gramme qu'elle est capable de diffuser largement est parfai- tement à même de les combler.

B. Perfectionnement professionnel

Les cours spécifiques de perfectionnement professionnel destinés aux membres de diverses professions sont organisés en grand nombre par les associations professionnelles, les écoles professionnelles, les fabricants de nouveaux produits. Nombre de ces cours sont organisés par des amateurs. La mise à disposition de l'infrastructure nécessai re, comprenant des cours de formation pour organisateurs de cours et formateurs représente une demande importante qui est cependant assez bien couverte actuellement ã peu près partout.

Des lacunes existent probablement dans certaines aptitudes de base qui gagnent exemple, les mathématiques et les stat ques, que la plupart des gens n'ont pu ils ont besoin aujourd'hui.

la transmission de en importance, par stiques mathémati- apprendre, et dont

Cours possibles :

- électronique à l'intention des mécaniciens - mécanique de précision à l'intention des électriciens - comment analyser et réparer les défectuosités dans les commandes de processus.

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Le marché

C. Qualifications à usages multiples

Par ce terme, l'on entend les aptitudes qui donnent accès à

1 'exercice des professions les plus diverses. Parmi ces qualifications à usages multiples, on peut citer :

- la recherche et le traitement des informations, - les techniques d'apprentissage, - la recherche de fautes et de défectuosités, - l'analyse et la résolution systématiques de problèmes.

Un groupe de travail, sous l a direction du Dr Heinz Kaser, chef de l'Office cantonal de la formation professionnelle du canton d'Argovie, a mis au point un cours de formation géné- rale aux qualifications à usages multiples. Ce cours s'adresse aux travailleurs qui n'exercent pas de fonction de cadre.

L'offre pour des cours ayant pour thèmes "la réflexion sur sa propre situation" constituerait un autre débouché :

- vieillir à un poste de direction, - se fixer des buts (des programmes spéciaux ont été mis au

point tant au niveau des entreprises que pour les cours destinés aux chômeurs),

- apprendre à changer, à se recycler (un tel cours pourrait s'adresser par exemple aux vendeurs, aux comptables, aux magasiniers, etc...),

- "AU secours! chez nous on réorganise!".

O. Formation des maîtres d'aDDrentiSSaCIe

Tout maître d'apprentissage et toute personne qui instruit des apprentis doit, depuis 1980, suivre un cours. L'OFIAMT a publié un programme de formation à ce sujet. Suivant les régions, les cours sont organisés par des associations

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Le marché

professionnelles, des administrations et des écoles. Sou- vent, l'offre est très lacunaire.

De nombreux maîtres d'apprentissage sont intéressés par des cours qui leur permettent

- d'avoir de meilleurs rapports avec la jeunesse d'aujour- d'hui,

- de mieux répondre aux exigences de la nouvelle loi sur la formation professionnelle quant au développement de la personnalité de l'apprenti,

- d'être des instructeurs plus efficaces, - d'être des enseignants plus justes.

E. Réinsertion professionnelle des femmes

Au bout de plusieurs années d'absence, mainte profession doit être réapprise. Cela est surtout valable pour les labo- rants(-ines) et pour les secrétaires (machines à écrire à

mémoire, changement de mode de correspondance). La pl upart des femmes ne souhaitent pas recommencer là où elles s ' é -

taient arrêtées. Les cours de réinsertion professionnelle devraient comporter une orientation concernant les carriè- res, des conseils pour la formation continue, et offrir une formation adaptée aux aptitudes, aux qualifications et à la situation des femmes.

I1 est aussi important d'aider ces femmes à faire face aux nouvelles exigences et de leur apporter, en quelque sorte, un soutien existentiel. Actuellement, on trouve ce genre de programme dans deux ou trois villes de Suisse.

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Le marché

F. Format ion con t inue pour "marginaux" d i v e r s

La f o r m a t i o n con t inue e t l e perfect ionnement s ' ad ressen t à

l a m a j o r i t é e t n é g l i g e n t p l u s ou moins c e r t a i n s groupes marginaux. Parmi ces ca tégor ies spéc ia les , c i t o n s :

- Les a d u l t e s dont l a vue e t 1 ' o u ï e perdent de l ' a c u i t é en

v i e i l l i s s a n t e t q u i d o i v e n t p o u v o i r apprendre à v i v r e avec

l e u r handicap t a n t dans l e u r m i l i e u p r i v é que p r o f e s s i o n -

n e l .

- Les nombreux jeunes drogués q u i r a t e n t l e u r fo rma t ion

p r o f e s s i o n n e l l e . Après d é s i n t o x i c a t i o n , i l s d o i v e n t pou- v o i r l a r a t t r a p e r ; ce q u i s ' a v è r e t r è s d i f f i c i l e , d ' a u t a n t

p l u s q u ' i l s ne peuvent f o u r n i r qu 'un rendement l i m i t é

pendant un temps assez long.

- De nombreux cadres âgés, occupant un pos te à responsabi- l i t é s , mènent souvent un combat sans merc i ã l e u r c a p a c i t é de rendement en p e r t e de v i t e s s e - e t l e perdent, b i e n

entendu! Peu t -ê t re un cours b i e n conçu s e r a i t - i l ã même de

l e s a i d e r à composer avec un v i e i l l i s s e m e n t dans l e con-

t e x t e p ro fess ionne l .

- Les cantons e t l e s comunes o rgan isen t des cours pour

chômeurs. Mais de nombreux chômeurs ne veu len t pas a v o i r ã f a i r e à l ' é t a t . I1 e s t p o s s i b l e q u ' i l s ne r e f u s e r a i e n t pas

l ' o f f r e d 'un cours dans une Eco le-c lub Migros.

- Le problème de l ' i n t é g r a t i o n des jeunes é t rangers e s t l o i n

d ' ê t r e r é s o l u . Des cours p r é p a r a t o i r e s à une fo rmat ion p r o f e s s i o n n e l l e e x i s t e n t pour l e s I t a l i e n s , à v r a i d i r e en

nombre i n s u f f i s a n t . I l s f o n t t o ta lemen t d é f a u t pour l e s

Turcs, l e s Grecs, etc. . . Ces cours d e v r a i e n t ê t r e complé- t é s p a r des séances d ' i n f o r m a t i o n à l ' i n t e n t i o n des pa- r e n t s é t rangers , s u r l e s p o s s i b i l i t é s de f o r m a t i o n de 1 eurs en fan ts .

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Le marché

G. Rattrapage d'examens manqués

Nombre d'adultes souffrent de ne pas avoir passé certains examens scolaires. La possiblité de rattraper la maturité existe depuis très longtemps. Pourtant, 1 ' infrastructure permettant de rattraper les examens de l'école secondaire (compri se i ci sel on les cri tères zurichois) , fait encore défaut. A la suite de motions parlementaires, des disposi- tions légales sont actuellement en préparation dans certains cantons.

H. Professions anciennes

De nombreux jeunes profess onnel s souhaitera ent se familia- riser avec les méthodes traditionnelles (ou al ternatives) de leur profession. Les paysans souhaitant se distancer de 1 'agriculture "chimique" bénéficient déjà d'offres dans ce sens. Les infrastructures permettant, par exemple, aux bou- langers d'apprendre la cuisson du pain au four à bois, ou aux potiers de fabriquer un four en stéatite font totalement défaut.

Ces lacunes du marché sont pourtant trop insignifiantes et trop diverses pour être comblées par des cours normaux. Le nombre d'élèves serait trop restreint et leur formation durerait trop longtemps. Là, i l reste à trouver des formes alternatives de perfectionnement.

Direction du département de l'Economie publique du canton de Zurich

Service de la formation professionnelle Institut de recherche sur 1 'éducation et de pédagogie professionnelle

E. Wettstein

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