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Etude pour l’évaluation de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités dans la communauté de commune de Moselle et Madon Juin 2014

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Mai 2013

Décembre 2013

Etude pour l’évaluation de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités dans la communauté de commune de Moselle et Madon

Juin 2014

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Evaluation de la qualité de l’air

intérieur dans trois logements anciens

réhabilités

Evaluation de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités

Rapport AIR LORRAINE Diffusion : libre

Contrat contrôlée

Destinataire : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

de Lorraine (DREAL)

Agence Régionale de Santé (ARS)

Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Meurthe-et-

Moselle (CAUE 54)

Références dossier : 2013_CAI_CAUE54 - Version provisoire 1.0 du 25 juillet 2014

Références client : Convention DREAL LORRAINE/AIR LORRAINE n° 2101213829 du 29/11/2013

Convention ARS LORRAINE/AIR LORRAINE du 11/10/2013

Convention CAUE 54/AIR LORRAINE du 21/08/2013

Nombre d’exemplaires édités : 3 Nombre de volumes : 1 Nombre de pages du rapport hors annexes : 25 Nombre d’annexes : 1

Aucune utilisation commerciale de ces résultats ou utilisation comme base d’expertise devant des tribunaux ne pourra être réalisée.

Air Lorraine Pôle de Metz : 20, rue Pierre Simon de Laplace 57 070 METZ

Pôle de Nancy : 20, allée de Longchamp 54 600 Villers-Lès-Nancy Tel : 03.87.74.56.04 / 03.83.44.38.89

Mail : [email protected]

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Synthèse Evaluation de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités dans la communauté de communes de Moselle et Madon

Pourquoi effectuer des mesures dans des logements anciens ?

L’étude Patrimoine et Energie – 3ème territoire, menée par le CAUE de Meurthe-et-Moselle consiste à déterminer les caractéristiques hygrothermiques du bâti ancien en Meurthe-Moselle. Dans le cadre de l’action « mesurage de la qualité de l’air intérieur » du Plan Régional Santé Environnement (PRSE 2), il a été décidé de compléter ces mesures par une évaluation la qualité de l’air intérieur. L’objectif est de vérifier que les bâtisses anciennes qui ont fait l’objet de réhabilitations thermiques ne voient pas leur qualité d’air intérieur dégradée. Par ailleurs, l’impact du stockage au fioul à proximité des espaces de vie a également été évalué dans l’une des bâtisses.

Comment ont été réalisées les mesures ? Deux campagnes de mesures ont été effectuées du 6 au 13 novembre 2013 et du 29 janvier au 5 février 2014 dans trois logements situés à Chaligny, Maron et Messein. Des tubes passifs permettant de mesurer les concentrations de différents composés organiques volatils (COV) dont le formaldéhyde ont été placés dans une des chambres de chaque logement. Pour le logement de Maron, des mesures complémentaires de COV ont également été réalisées dans la cuisine attenante à une pièce de stockage du fioul. La température, l’humidité ainsi que le renouvellement de l’air ont également été mesurés dans les différentes pièces. L’air est-t-il suffisamment renouvelé dans les logements ? L’air est suffisamment renouvelé dans le logement de Maron. Pour la chambre Chaligny, l’ouverture d’un rideau occultant et de la porte de la chambre a permis d’améliorer le renouvellement de l’air entre les deux campagnes de mesures. A l’inverse, à Messein, le renouvellement de l’air s’est dégradé entre la première et la seconde campagne.

La réglementation est-t-elle respectée ?

Parmi les COVs mesurés par les tubes passifs, le benzène et le formaldéhyde font l’objet d’une réglementation. Pour le benzène, les concentrations mesurées sont faibles et en deçà des valeurs réglementaires. Les valeurs mesurées sont cepandant plus élevées dans les logements situés à proximité du trafic routier. Pour le formaldéhyde, les concentrations mesurées dans les chambres de Messein et de Maron sont supérieures à la valeur guide de 30 µg/m3 applicable au 1er janvier 2015. La présence de parquet dans ces pièces, cumulée à d’autres sources diffuses, permet d’expliquer cette observation. Quels sont les résultats pour les autres polluants non réglementés ? D’autres composés organiques volatils ne faisant pas l’objet d’une réglementation, ont également été mesurés dans la chambre de Messein et la cuisine de Maron. La présence de limonène a été mise en évidence dans la chambre de Messein suite à l’utilisation d’un produit de nettoyage du sol. Dans le cuisine de Maron, certains alcanes et certains hydrocarbures sont présents en quantité significative, en lien avec la présence d’une cuve de stockage de fioul dans la pièce attenante. Par ailleurs, des niveaux élevés pour les COV légers et les COV totaux ont été observés dans la cuisine de Maron. La réalisation d’un repas festif et de nombreuses activtés de cuisson permet d’expliquer cette observation.

Que faire? Au vu de l’ensemble de ces résultats, il est conseillé de veiller à une bonne ventilation dans l’ensemble des logements en optimisant notamment l’ouverture des fenêtres et des portes intérieures. En ce qui concerne la cuisine de Maron, il est recommandé d’éviter tout échange d’air avec la pièce de stockage du fioul et de mener une réflexion sur la possibilité d’isoler la cuve et de ventiler la pièce concernée.

Aucune utilisation commerciale de ces résultats ou utilisation comme base d’expertise devant des tribunaux ne pourra être réalisée.

Les tubes passifs ont été placés au centre des pièces pendant 7 jours.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 1

Sommaire

1. Contexte et objectifs de l’étude ............................................................................................................. 4

2. Description des logements .................................................................................................................... 4 2.1 Situation géographique des logements ................................................................................................. 4 2.2 Caractéristiques des logements ............................................................................................................ 5 2.3 Caractéristiques des pièces investiguées .............................................................................................. 6 2.4 Activités et pratiques d’aération dans les pièces .................................................................................. 6

3. Méthodologies mises en œuvre............................................................................................................ 7 3.1 Paramètres de confort/ventilation ....................................................................................................... 7

3.2 Polluants suivis dans l’air ...................................................................................................................... 7 3.3 Techniques de mesures employées ...................................................................................................... 8

3.2.1 Tubes à diffusion passive ............................................................................................................... 8 3.2.2 Q-Track ........................................................................................................................................... 9 3.2.3 Balise FireFlies ......................................................................................................................... 9

3.4 Plan d’échantillonnage .......................................................................................................................... 9 3.4.1 Stratégie d’échantillonnage spatiale ............................................................................................. 9 3.4.2 Stratégie d’échantillonnage temporelle ...................................................................................... 10

4. Outils d’interprétation des résultats .................................................................................................... 10 4.1 Paramètres de confort ........................................................................................................................ 10 4.2 Dioxyde de carbone ............................................................................................................................. 10 4.3 Polluants suivis dans l’air ..................................................................................................................... 11

4.3.1 Polluants réglementés ........................................................................................................... 11 4.3.2 Polluants non réglementés .................................................................................................... 12

5. Présentation des résultats .................................................................................................................... 14 5.1 indicateurs du confort et du renouvellement de l’air ......................................................................... 14

5.1.1 Les paramètres de confort ........................................................................................................... 14 5.1.2 Le confinement ............................................................................................................................ 15

5.2 Les polluants indicateurs des matériaux de décoration, de construction et des activités ................. 16 5.2.1 Le formaldéhyde .......................................................................................................................... 16 5.2.2 Les aldéhydes ............................................................................................................................... 17 5.2.3 Le benzène ................................................................................................................................... 18 5.2.4 Les COV ........................................................................................................................................ 19 5.2.5 Les COV légers et les COV totaux................................................................................................. 21

5.3 Les polluants indicateurs du chauffage ............................................................................................... 23 5.3.2 Le dioxyde d’azote ....................................................................................................................... 23 5.3.2 Le monoxyde de carbone ............................................................................................................ 23

6. Conclusion et perspectives ................................................................................................................... 25

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 2

Annexe 1 ........................................................................................................................................................ 27 Sources des polluants en air intérieur ........................................................................................................... 27 Annexe 2 ........................................................................................................................................................ 29 Les polluants prioritaires en air intérieur ...................................................................................................... 29 Annexe 3 ........................................................................................................................................................ 30 Résultats bruts, validation des données - Formaldéhyde ............................................................................. 30 Annexe 4 ........................................................................................................................................................ 32 Résultats détaillés par campagne pour les aldéhydes et les COV ................................................................. 32

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 3

Liste des figures

Figure 1: Cartes des communes ...................................................................................................................... 5

Figure 2 : Tubes passifs Radiello® et son support (à gauche) et tube passif Gradko (à droite) ...................... 8

Figure 3 : Q-Track. ........................................................................................................................................... 9

Figure 4 : Balise FireFlies ................................................................................................................................. 9

Figure 5 : Salles de classe investiguées ......................................................................................................... 10

Figure 6 : Valeurs en formaldéhyde obtenues dans les logements .............................................................. 17

Figure 6 : Valeurs en benzène obtenues dans les logements ....................................................................... 18

Figure 8 : Evolution des COV légers et des COV totaux................................................................................. 22

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques des logements (Source : CAUE 54).................................................................... 5

Tableau 2 : Revêtements utilisés dans les pièces. .......................................................................................... 6

Tableau 3 : Activités dans les pièces pendant les campagnes de mesures. .................................................. 6

Tableau 4 : Détail des mesures effectuées dans chaque pièce. ................................................................... 10

Tableau 5 : Valeurs réglementaires relatives au benzène et au formaldéhyde. ........................................... 11

Tableau 6 : Seuils définis pour le monoxyde de carbone. ............................................................................. 11

Tableau 7 : Valeurs de référence................................................................................................................... 13

Tableau 8 : Seuils d’inconfort et d’irritabilité. ............................................................................................... 14

Tableau 9: Température et humidité moyennes observées ......................................................................... 14

Tableau 10 : Résultats obtenus pour le dioxyde de carbone. ....................................................................... 15

Tableau 11: Concentrations en formaldéhyde observées (résultats exprimés en µg/m3). .......................... 16

Tableau 12: Résultats obtenus pour les aldéhydes dans les logements (résultats exprimés en µg/m3). ..... 17

Tableau 13: Concentrations en benzène observées (résultats exprimés en µg/m3). ................................... 18

Tableau 14: Concentrations en COV observées (résultats exprimés en µg/m3). .......................................... 19

Tableau 15: Résultats obtenus pour les COV légers et les COV lourds dans la cuisine de Maron (résultats

exprimés en µg/m3). ...................................................................................................................................... 21

Tableau 16: Résultats obtenus pour le dioxyde d’azote dans la cuisine de Maron (résultats exprimés en

µg/m3). ........................................................................................................................................................... 23

Tableau 17: Résultats obtenus pour le monoxyde de carbone dans la cuisine de Maron (résultats exprimés

en ppm). ........................................................................................................................................................ 23

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 4

1. Contexte et objectifs de l’étude

Conformément au Grenelle de l’Environnement, la thématique « Air Intérieur et habitat » inscrite dans le

Plan Régional Santé Environnement (PRSE 2) de Lorraine prévoit la réalisation de différentes actions et

notamment le « mesurage de la qualité de l’air intérieur » dans différents types de bâtiments. Dans ce

cadre, les différents acteurs lorrains ont souhaité mettre en œuvre des mesures en air intérieur dans

plusieurs maisons individuelles anciennes ayant fait l’objet d’une réhabilitation thermique.

Ces maisons individuelles font actuellement l’objet d’un suivi inscrit dans un projet du CAUE 54 veillant à

déterminer les caractéristiques hygrothermiques du bâti ancien en Meurthe-et-Moselle. L’objectif de

cette étude est de compléter le suivi existant par une évaluation la qualité de l’air intérieur de ces

bâtisses. Par ailleurs, elle permet également d’évaluer l’impact du stockage de chauffage au fioul à

proximité des pièces de vie dans l’un des logements. Deux campagnes de mesures, réalisées à deux périodes distinctes en période de chauffe, ont ainsi été

effectuées afin de déterminer les niveaux de formaldéhyde, de certains composés organiques volatils et

du dioxyde de carbone, indicateur du niveau de confinement. La température et l’humidité relative ont

également été mesurées.

Un état des lieux du bâti au regard de la qualité de l’air intérieur sera tout d’abord exposé dans le rapport,

suivi d’un descriptif de la stratégie d’échantillonnage adoptée pour la réalisation des campagnes de

mesures. Les différents outils réglementaires à disposition seront ensuite présentés puis utilisés pour

l’interprétation des résultats obtenus lors des campagnes.

2. Description des logements

2.1 Situation géographique des logements

Les trois logements sont situés dans les communes suivantes :

- Messein

- Chaligny

- Maron

Ces trois communes sont situées à proximité de la Moselle et sont éloignées de quelques kilomètres l’une de l’autre.

Le logement de Messein se situe à environ une centaine de mêtres d’une route à trafic moyen (D115 – Trafic moyen journalier annuel 2006 de 7511 véhicules par jour) et à moins de 2 kilomètres d’activités industrielles (sidérurgie).

La route située à proximité de la maison de Chaligny présente un trafic moins dense (D92-Trafic moyen journalier annuel 2006 de 2700 véhicules par jour) et est également située à environ 2,5 kms des activités industrielles.

Le logement de Maron en est plus éloigné (environ 5 kms) et se situe au cœur de la commune à proximité d’une route à faible trafic (D92-Trafic moyen journalier annuel 2006 de 2227 véhicules par jour).

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 5

Figure 1: Cartes des communes.

2.2 Caractéristiques des logements

Afin de mettre en place la stratégie d’échantillonnage, d’identifier les sources d’émissions potentielles et

d’interpréter les résultats, un diagnostic des différentes caractéristiques du bâtiment pouvant présenter

un impact sur l’air intérieur a été effectué.

Tableau 1 : Caractéristiques des logements (Source : CAUE 54)

Caractéristiques Messein Chaligny Maron

Nombre de niveaux

Rez de chaussée et 1er étage

Rez de chaussée + 2 étages

Rez de chaussée + 2 étages

Année de construction

XVIème siècle 1721 XVIème siècle

Année de rénovation

Rénovation continue 1990-2000

2000 2000

Système de ventilation

VMC simple flux dans les pièces humides (sans

bouches d’entrées) Non Non

Type de chauffage Gaz Gaz Pompe à chaleur air/eau

Chauffage d’appoint

Poêle à bois dans le salon

Non Fioul

Présence d’un local de stockage dans le logement

Tondeuse Non Fioul dans une pièce annexe à la cuisine

Maron

Chaligny

Messein

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 6

Les trois logements sont des bâtisses anciennes construites en moellons traditionnels. En ce qui concerne

les menuiseries, les logements sont tous équipés, après rénovation, de fenêtre double vitrage avec joint

d’étanchéité. Concernant l’étanchéité à l’air des maisons, qui a été évaluée par le CAUE 54, la maison la

plus perméable est celle de Maron et la plus étanche celle de Chaligny.

2.3 Caractéristiques des pièces investiguées

Le tableau suivant décrit les différents revêtements utilisés dans les différentes pièces ayant fait l’objet

d’une instrumentation lors de la campagne.

Tableau 2 : Revêtements utilisés dans les pièces.

Pièce Sols Murs Mobilier Plafond

Messein-Chambre parquet papier peint massif peinture

Chaligny-Chambre moquette papier peint aggloméré +

massif lambri

Maron-Cuisine carrelage peinture aggloméré +

massif bois

Maron-Chambre parquet peinture aggloméré bois + peinture

Aucune de ces pièces n’a fait l’objet d’une rénovation antérieure à moins de six mois.

2.4 Activités et pratiques d’aération dans les pièces

Lors de l’installation du matériel dans les pièces, un questionnaire a été distribué afin de recenser les

principales activités ayant eu lieu dans les logements pendant les campagnes de mesure et pouvant avoir

une incidence sur la qualité de l’air intérieur (tableau 3) :

Tableau 3 : Activités dans les pièces pendant les campagnes de mesures.

Logement Campagne Combustion de

bougies/d’encens

Réalisation d’activités

de bricolage Pratique d’aération

Activités de nettoyage

Messein

1ère

campagne

non non

Ouverture des portes 15 min par jour

Nettoyage des sols et du

mobilier une fois dans la semaine 2

nd campagne

Portes et fenêtre 15/20 min par jour

Chaligny

1ère

campagne

non non Fenêtre ouverte la nuit

Aucune

2nd

campagne Mobilier une fois dans la semaine

Maron (chambre et

cuisine)

1ère

campagne

oui oui Ouverture des fenêtres

15/20 minutes porte

Sols et mobilier 2

nd campagne

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 7

En ce qui concerne la cuisine de Maron, des activités de cuisson y sont également pratiquées. Les trois

maisons individuelles sont non-fumeurs.

3. Méthodologies mises en œuvre

3.1 Paramètres de confort/ventilation

Dans une optique de vision globale du fonctionnement du bâtiment et en complément du suivi effectué

par le CAUE 54, des paramètres dits de confort ont été suivis. Il s’agit des paramètres suivants :

- Température,

- Humidité relative,

- Dioxyde de carbone (CO2).

Ces paramètres permettent d’évaluer le niveau de confort des occupants et d’estimer si les locaux

disposent d’une ventilation suffisante permettant un bon renouvellement d’air.

Le dioxyde de carbone (CO2) est un composé permettant d’identifier d’éventuels problèmes de

confinement dans un lieu fréquenté par le public, en fonction de la ventilation ou de l’aération des locaux.

Il peut permettre de mettre en évidence une mauvaise aération pouvant provoquer une accumulation de

polluants dans l’air.

La température et l’humidité d’une pièce influencent sur le confort hygrothermique. Le confort

hygrothermique est la sensation que ressent une personne, par rapport à la température et à l’humidité

ambiantes, dans la pièce où elle se trouve.

3.2 Polluants suivis dans l’air

Les polluants suivis dans l’air dans le cadre de cette étude sont :

- Les aldéhydes : formaldéhyde, acétaldéhyde, propionaldéhyde, butyraldéhyde, benzaldéhyde,

isovaléraldéhyde, valéraldéhyde.

- Les Composés Organiques Volatils (COV) : les alcanes (10 molécules), les éthers de glycol

(6 molécules), les composés chlorés (2 molécules), les hydrocarbures aromatiques monocycliques

(5 molécules) dont le benzène et les terpènes (2 molécules).

- Les polluants indicateurs du chauffage : le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde de carbone (CO)

La liste détaillée des polluants ainsi que leurs principales sources en air intérieur sont détaillées en

annexe 1. Par ailleurs, la liste des polluants prioritaires en air intérieur est également présentée en

annexe 2.

Le benzène et le formaldéhyde sont des substances jugées prioritaires en air intérieur par la communauté

scientifique de par leur classement comme cancérigène avéré par le CIRC (Centre International de

Recherche sur le Cancer).

Une estimation globale des niveaux de COV légers et des COV totaux a également été effectuée dans la

cuisine du logement de Maron. Les composés organiques volatils légers correspondent au formaldéhyde,

à l’acétaldéhyde, à l’acroléine et l’éthanol. Il s’agit des composés dont la chaine carbonée comprend

moins de 3 atomes de carbone. La concentration en COV léger est exprimée en équivalent formaldéhyde.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 8

Les composés organiques volatils totaux concernent un ensemble de composés issus de nombreuses

familles organiques (alcools, alcanes, alcènes, acides, aromatiques …) dont la chaine carbonée est

comprise entre 3 et 10 atomes de carbone. La concentration en COV totaux est exprimée en équivalent

toluène.

3.3 Techniques de mesures employées

3.2.1 Tubes à diffusion passive

Le suivi des concentrations dans l’air des polluants gazeux tels que les COV (Composés Organiques

Volatils), les aldéhydes, et le dioxyde d’azote (NO2) a été effectué au moyen de tubes à diffusion passive.

Les tubes passifs de type « Radiello » permettant la mesure des aldéhydes et des COV sont constitués de

2 tubes cylindriques concentriques : un tube externe, le corps diffusif, fait office de filtre en arrêtant les

poussières et un tube interne, la cartouche, contient le réactif spécifique au composé à absorber. Pour le

NO2, les tubes de type « Gradko » comprennent un seul élément cylindrique bouché à son extrémité.

Figure 2 : Tubes passifs Radiello® et son support (à gauche) et tube passif Gradko (à droite)

La quantité de molécules piégées dans la cartouche est proportionnelle à sa concentration dans l’air.

Dans la pièce à investiguer, le tube passif est suspendu à l’horizontal, à une hauteur de 2 mètres environ,

et ceci pour une durée de 4,5 jours. Pendant le prélèvement, les polluants gazeux traversent le corps

diffusif jusqu’à la zone de piégeage formée par la cartouche absorbante. Après exposition, la cartouche

est placée dans un tube verre et envoyée à un laboratoire d’analyse. Les concentrations dans l’air

moyennes des polluants sur l’ensemble de la période d’exposition (en µg/m3) seront déterminées par

analyse différée des échantillons en laboratoire :

le GIE - Laboratoire Interrégional de Chimie situé à Strasbourg accrédité par le COFRAC (n° 1-

2092) par chromatographie liquide haute performance (HPLC) et d’une détection par absorption

pour les aldéhydes et d’une chromatographie en phase gazeuse (CPG) pour le benzène,

le laboratoire de la Fondazione Salvatore Maugeri (Padova-Italie) pour l’analyse des COV,

le laboratoire de chimie Air Lorraine pour l’analyse du NO2 par dosage colorimétrique.

Afin de valider les résultats obtenus par tubes passifs, des réplicas ainsi que des blancs de terrain et des

blancs de lot ont été effectués pour chaque campagne.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 9

3.2.2 Q-Track

L’utilisation d’un Q-Track™ (modèle 7565) pendant 4,5 jours permet de connaitre, toutes les 10 minutes,

l’évolution de la concentration en dioxyde de carbone (CO2) dans l’air ambiant par l’intermédiaire d’un

capteur infrarouge non dispersif. Le suivi de ce dernier permet d’évaluer le degré de confinement d’une

pièce. Le Q-Track permet également la mesure du monoxyde de carbone,

de la température et de l’humidité.

Avant chaque campagne, une vérification à 0 et 1700 ppm des Q-Track est

réalisée. L’écart maximum toléré entre la réponse de l’appareil et le niveau

du mélange étalon est de 10 %. Si l’écart observé dépasse cette tolérance,

il est nécessaire de procéder à l’opération d’ajustage du zéro avec de

l’azote pur et à la mesure d’un mélange étalon de 1700 ppm de CO2 dans

l’azote.

3.2.3 Balise FireFlies

La station Fireflies®Q.E.I commercialisée par Azimut Monitoring est un boitier multicapteur de mesure en continu. Les mesures effectuées par cette balise ne correspondent pas à une méthode de mesure normalisée, plus précise et spécifique, mais permettent de visualiser la dynamique des concentrations intérieures au cours d’une journée ou d’une semaine. Ceci permet la mise en évidence de liens éventuels entre les paramètres mesurés (non visibles avec les mesures habituelles) et par conséquent une meilleure gestion de la qualité de l’air en apportant des préconisations adaptées à la situation. La mesure des composés organiques volatils léger, se base sur une méthode de

détection électrochimique. La cellule de mesure est constituée de deux électrodes en métal baignant dans un électrolyte approprié pour quantifier les vapeurs de gaz. Les gaz diffusant dans la cellule génèrent un voltage à l’électrode catalytique active suite à la réaction d’oxydation du composé.

L’amplitude de ce voltage est directement proportionnelle à la concentration du composé. Les capteurs sont calibrés au formaldéhyde, c’est pourquoi la réponse fournie par l’appareil est traduite en équivalent formaldéhyde.

Pour les COV totaux, les capteurs sont calibrés par du toluène, c’est pourquoi le signal de réponse de

l’appareil est exprimés en équivalents toluène.

Les données sont transmises une fois par jour via un modem (GPRS) à un serveur distant avec une

synchronisation toute les 8h. La maintenance et l’étalonnage de la balise sont réalisés une fois par an par

la société Azimut.

3.4 Plan d’échantillonnage

3.4.1 Stratégie d’échantillonnage spatiale

Le choix des pièces a été effectué en prenant en compte les recommandations du protocole à destination

des bâtiments performants en énergie « Base de référence sur la qualité de l’air intérieur, le confort et les

consommations énergétiques des bâtiments » rédigé sous la direction du Centre Scientifique et Technique du

Bâtiment (CSTB). Comme il s’agit de bâtiments à usage d’habitation, il est recommandé d’effectuer des

mesures dans les espaces les plus occupés. Une chambre occupée a ainsi été instrumentée dans chacune

des maisons.

Figure 3 : Q-Track.

Figure 4 : Balise FireFlies.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 10

Par ailleurs, pour la maison de Maron, des mesures ont également été effectuées dans la cuisine attenante à

une pièce annexe comportant un chauffage au fioul.

Le tableau ci-dessous détaille les mesures effectuées dans chacune des pièces.

Mesures effectuées

Formaldéhyde

Paramètres de confort (CO2,

température et humidité)

COV NO2 et CO

COV totaux et COV

légers en continu

Messein-Chambre

X X X

Chaligny-Chambre

X X

Maron-Cuisine X X X X X

Maron-Chambre X X

Tableau 4 : Détail des mesures effectuées dans chaque pièce.

3.4.2 Stratégie d’échantillonnage temporelle

L’objectif de l’étude étant d’effectuer des mesures en période de chauffe des logements, deux périodes

de mesure d’une semaine dans l’année ont été définies :

- 1ère campagne : du 6 au 13 novembre 2013 à Maron et Messein et du 5 au 12 novembre 2013 à

Chaligny

- 2nd campagne : du 29 janvier au 5 février 2014 pour les trois maisons

4. Outils d’interprétation des résultats

4.1 Paramètres de confort

La température et l’humidité sont définies comme des paramètres de confort. L’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur) préconise, un taux optimal d’humidité relative dans l’air d’un logement entre 40 et 70 %, pour une température s’élevant entre 18° et 22° C.

Par ailleurs, une plage de confort hygrothermique peut être définie grâce à un diagramme présenté ci-

après au paragraphe 5.1.1 (extrait de l'article de R. Fauconnier "L'action de l'humidité de l'air sur la santé

dans les bâtiments tertiaires" paru dans le numéro 10/1992 de la revue Chauffage Ventilation

Conditionnement).

4.2 Dioxyde de carbone

Le règlement sanitaire départemental de Meurthe et Moselle indique de ne pas dépasser dans un espace clos 1 000 parties par million (ppm) de CO2 avec une tolérance jusqu’à 1 300 ppm. Dans les logements, on considère que le confinement est élevé à partir de 1700 ppm.

Figure 5 : Salles de classe investiguées

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 11

A titre indicatif, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) a réalisé en 2004-2005 une vaste

campagne afin d’obtenir une image représentative de la qualité de l’air à l’intérieur des logements

français (567 logements enquêtés). La valeur médiane en CO2 obtenue lors de la campagne logements

s’élève à 756 ppm sur une semaine de mesure avec des valeurs pouvant atteindre jusqu’à 6000 ppm en

période d’occupation des pièces.

4.3 Polluants suivis dans l’air

4.3.1 Polluants réglementés

Parmi l’ensemble des polluants évoqués ci-avant, le benzène, le formaldéhyde ainsi que le confinement

sont réglementés par le décret n° 2012-14 du 5 janvier 20121 et le décret n° 2011-1727 du 2 décembre

20112 . Les autres polluants mesurés dans le cadre de cette étude ne disposent pas de valeurs

réglementaires. Pour le benzène et le formaldéhyde, la réglementation fixe les valeurs limites à ne pas

dépasser dans un espace clos ainsi que les différentes valeurs guides d’exposition à long terme qui

rentreront progressivement en vigueur à partir de 2013.

La valeur guide pour l’air intérieur désigne un niveau de concentration de polluants de l’air intérieur,

déterminé pour un espace donné à atteindre à long terme pour protéger la santé des personnes.

La valeur limite désigne la valeur au-delà de laquelle des investigations complémentaires doivent être

menées afin d’identifier et de neutraliser les sources dans le but de ramener les teneurs intérieures en

dessous de la valeur repère.

Tableau 5 : Valeurs réglementaires relatives au benzène et au formaldéhyde.

Synthèse des différentes valeurs réglementaires

Valeur guide pour une exposition long terme Valeur limite

Formaldéhyde 10 µg/m

3

à compter du 1er

janvier 2023 30 µg/m

3

à compter du 1er

janvier 2015 100 µg/m

3

Benzène 2 µg/m

3

à compter du 1er

janvier 2016 5 µg/m

3

à compter du 1er

janvier 2013 10 µg/m

3

Pour le monoxyde de carbone, l’arrêté du Arrêté du 15 septembre 20093 défini les seuils suivants :

Tableau 6 : Seuils définis pour le monoxyde de carbone.

Concentration en ppm Action à mettre en œuvre

< 20 « La situation est normale »

>20 et < 50 « ll y a anomalie de fonctionnement nécessitant impérativement des investigations

complémentaires concernant le tirage du conduit de fumée et la ventilation du local »

>50 « Il y a un danger grave et imminent nécessitant la mise à l'arrêt de la chaudière et la recherche

du dysfonctionnement avant remise en service »

1 Décret n° 2012-14 du 5 janvier 2012 relatif à l'évaluation des moyens d'aération et à la mesure des polluants effectués au titre de la surveillance de la qualité de l'air intérieur de certains établissements recevant du public. 2 Décret n° 2012-14 du 5 janvier 2012 relatif à l'évaluation des moyens d'aération et à la mesure des polluants effectués au titre de la surveillance de la qualité de l'air intérieur de certains établissements recevant du public. 3 JORF n°0253 du 31 octobre 2009 page 18706, texte n° 3 Arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 12

4.3.2 Polluants non réglementés

Pour les polluants ne disposant pas de valeurs réglementaires, des valeurs dites de référence seront

utilisées. L’ensemble des valeurs recensées sont présentées dans le tableau ci-après. Les polluants pour

lesquels aucune valeur n’est recensée, ne figurent pas dans le tableau et l’interprétation est réalisée de

façon quantitative.

Des valeurs guides indicatives ont été proposées pour l’acétaldéhyde, le toluène, le styrène et les xylènes

dans une étude de Koistinen et al4.

Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a également proposé des valeurs guides indicatives pour le

trichloroéthylène5 et le tétrachloroéthylène6.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail (ANSES) a

également établi une valeur guide long terme pour le NO27

.

Pour les autres polluants, les valeurs obtenues seront comparées à des valeurs d’orientation en

Allemagne établies par l’AGÖF (AGÖF Guidance Values for Volatile Organic Compounds in Indoor Air -

10 October 2008 Edition). Ces valeurs de référence présentées ci-après concernent des recommandations

déduites des répartitions statistiques des substances en question et ne correspondent par conséquent pas

nécessairement à un seuil toxicologique.

4 Koistinen K, Kotzias D, Kephalopoulos S et al. (2008). The INDEX project : executive summary of a European Union project on indoor air

pollutants. Allergy, 63:810-819 5 HCSP (2012) – Avis relatif à la fixation de valeurs repères d’aide à la gestion pour le trichloroéthylène dans l’air des espaces clos, 6 juillet 2012, 3 6 HCSP (2010) – Avis relatif à la fixation de valeurs repères d’aide à la gestion pour le tétrachloroéthylène dans l’air des espaces clos, 16 juin 2010,

7 Anses (2013) Propositions de Valeurs Guides de qualité d’Air intérieur, Dioxyde d’azote (NO2). Février 2013. Avis et rapport, 143 p.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 13

Tableau 7 : Valeurs de référence.

Type de polluant Polluant µg/m3

Type de valeur de référence

Référence

Aldéhydes

Aacétaldéhyde 200 Valeur guide indicative Koistinen et al. 2008

Propionaldéhyde 18

Valeur d’orientation AGÖF-2008

Butyraldéhyde 9

Benzaldéhyde 10

Valéraldéhyde 7

Co

mp

osé

s O

rgan

iqu

es

Vo

lati

ls (

CO

V)

Alcanes

2-méthylpentane 6

3-méthylpentane 5

n-hexane 10

n-nonane et isomères 8

n-undécane et isomères 30

n-décane et isomères 20

n-octane et isomères 7

n-heptane et isomères 14

Ethers de glycol

2-butoxyéthanol 18

1-méthoxy-2-propanol 25

2-éthoxyéthyl acétate 2

2-méthoxyéthanol 4

2-éthoxyéthanol 3

Composés chlorés

1,1,1 Trichloroéthane 2

1,4 dichlorobenzène 1

Trichloroéthylène 2

Valeur guide indicative

HCSP, 2012

Tétrachloroéthylène 250 HCSP, 2010

Hydrocarbures aromatiques monocycliques

Toluène 300

Koistinen et al. Styrène 250

Xylenes 200

Ethylbenzène 4

Valeur d’orientation AGÖF - 2008

Ethylbenzène 4

1,2,4-triméthyl-benzène 16

1,2,4,5-tetraméthyl-benzène

1

Terpènes Limonène 35

Alpha-pinène 95

Autres 2-éthyl-1-hexanol 12

n-butanol 45

Hydrocarbures aromatiques polycycliques Naphtalène 10

VGAI (exposition supérieure

à 1 an) ANSES Polluants indicateurs de

chauffage Dioxyde d’azote (NO2) 20 VGAI long terme

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 14

En ce qui concerne, les COV légers et les COV totaux, la société Azimut monitoring a défini un seuil

d’inconfort et d’irritabilité pour les COV légers et les COV totaux :

Tableau 8 : Seuils d’inconfort et d’irritabilité.

Seuil d’inconfort et d’irritabilité

COV légers 60 µg/m3

COV totaux 3000 µg/m3

Ces deux seuils ont été définis par la société Azimut suite à la réalisation de nombreuses études terrain et

à l’analyse statistique des résultats obtenus. Pour les COV légers, le seuil a été établi en prenant en

compte la valeur guide de 30 µg/m3 applicable au 1er janvier 2015 pour le formaldéhyde. Pour les COV

totaux, les seuils sont fixés par Azimut selon les informations disponibles dans la littérature sur l’impact

sanitaire potentiel des COV totaux dans l’air intérieur (réf étude à préciser). Les seuils ci-dessus

concernent des recommandations déduites des répartitions statistiques des substances en question et

sont présentés ici uniquement à titre indicatif.

5. Présentation des résultats

5.1 indicateurs du confort et du renouvellement de l’air

5.1.1 Les paramètres de confort

Selon l’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur), le taux optimal d’humidité relative dans l’air

d’un logement se situe entre 40 et 70 %, pour une température s’élevant entre 18° et 22° C. Pour chaque

pièce, les données de température et d’humidité ont été moyennées pendant les périodes d’occupation

et reportées sur le tableau suivant. Seules les données mesurées dans les chambres ont été reportées

dans le diagramme ci-après.

Tableau 9: Température et humidité moyennes observées

Pièce

Novembre 2013 Janvier-Février 2013

Température

moyenne

Taux d’humidité

moyen

Température

moyenne

Taux d’humidité

moyen

Messein-Chambre 15 °C 60 % 21 °C 43 %

Chaligny-Chambre 20 °C 59 % 14 °C 38 %

Maron-Chambre 21 °C 52 % 22 °C 37 %

Maron-Cuisine 22 °C 51 % 23 °C 35%

Concernant, les températures moyennes observées, ces dernières respectent les préconisations de

l’OQAI, hormis dans la chambre de Messein qui n’était pas chauffée lors de la première campagne ainsi

que dans la chambre de Chaligny, ouverte sur l’extérieur pendant la nuit lors de la seconde campagne.

Concernant les taux d’humidité, ces derniers sont beaucoup plus faibles dans l’ensemble des logements

lors de la seconde campagne en comparaison avec la première campagne. En effet, lors de la seconde

période, le fonctionnement systématique et important du chauffage est associé à un asséchement de l’air

des logements.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 15

Messein-Chambre

Chaligny-Chambre

Messein-Chambre

1 : Zone à éviter vis-à-vis des problèmes de sécheresse.

2 et 3 : Zones à éviter vis-à-vis des développements de bactéries et de micro-champignons.

3 : Zone à éviter vis-à-vis des développements d'acariens.

4 : Polygone de confort hygrothermique.

Hormis les chambres présentant des températures basses, l’ensemble des points se situent dans la zone

de confort hygrothermique.

5.1.2 Le confinement

Pour chaque pièce, la concentration moyenne sur la semaine ainsi que la valeur maximale observée a été

calculée et reportée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 10 : Résultats obtenus pour le dioxyde de carbone.

Pièce

Novembre 2013 Janvier-Février 2013

Moyenne

(ppm)

Maximum

(ppm)

Moyenne

(ppm)

Maximum

(ppm)

Messein-Chambre 439 1704 1322 4523

Chaligny-Chambre 1508 5397 447 808

Maron-Chambre 771 1727 717 1202

Maron-Cuisine 465 786 543 1282

Médiane logement 756

Pour la première campagne, le logement de Chaligny présente une concentration moyenne nettement

supérieure à la valeur médiane observée lors de la campagne logement (756 ppm). Par ailleurs, la valeur

maximale observée la nuit en période d’occupation est très élevée (5397 ppm). Lors de la première

campagne, la fenêtre de la chambre était occultée par un rideau épais et la porte de la chambre était

fermée ce qui ne permettait pas un renouvellement d’air suffisant.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 16

Lors de la seconde campagne, la fenêtre et les rideaux ont été ouverts pendant la nuit ce qui a permis une

baisse importante des concentrations. Cependant, comme indiqué dans le paragraphe précédent, les

températures observées dans la chambre lors de la seconde campagne sont faibles (14 °C en moyenne)

pouvant provoquer un inconfort. Il est donc conseillé de maintenir les rideaux ouverts mais de limiter la

durée d’ouverture de la fenêtre afin de maintenir un niveau de confinement et des températures

satisfaisantes dans la chambre.

En ce qui concerne le logement de Messein, la situation inverse est observée puisque le confinement est

plus important lors de la seconde campagne que lors de la première. Une présence plus importante dans

cette pièce lors de la seconde campagne ainsi qu’une ouverture moins fréquente des fenêtres pourrait

expliquer cette observation.

Pour le logement de Maron, les niveaux de confinement sont bons quel que soit la campagne de mesure

et quel que soit la pièce considérée. Cette maison peu isolée est la plus perméable à l’air ce qui favorise le

renouvellement d’air dans les pièces.

5.2 Les polluants indicateurs des matériaux de décoration, de construction et des activités

5.2.1 Le formaldéhyde

Le tableau et le graphique ci-après présentent les niveaux de formaldéhyde observés dans les différents

pavillons. Les résultats sont comparés aux différentes valeurs réglementaires en vigueur pour ce polluant.

Les résultats obtenus sur les blancs de lot, les blancs de sites ont permis de valider l’ensemble des

données (annexe 3).

Tableau 11: Concentrations en formaldéhyde observées (résultats exprimés en µg/m3).

Novembre 2013 Janvier/Février 2014 Moyenne des deux

périodes

Messein-Chambre 38,6 23,9 31,2

Chaligny-Chambre 16,7 13 14,9

Maron-Cuisine 17,8 20,9 19,3

Maron-Chambre 44,9 32,1 38,5

Valeur guide 2015 30

Valeur guide 2023 10

Valeur limite 100

Médiane logement OQAI 19,6

Les niveaux observés pour le formaldéhyde respectent la valeur guide de 30 µg/m3 pour la chambre de

Chaligny et la cuisine de Maron ce qui n’est pas le cas de la chambre de Maron et de Messein où les

concentrations observées sont supérieures à 30 µg/m3.

Les sources de formaldéhyde en air intérieur sont très nombreuses. Certaines sont liées aux matériaux

présents dans les pièces : panneaux de particules, panneaux de fibres, panneaux de bois brut, peintures à

phase solvant, matériaux contenant des composés à base de formaldéhyde (liants ou colles urée-formol).

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 17

D’autres proviennent du comportement des occupants : tabagisme, utilisation de produits d’entretien et

de traitement, produits d’hygiène corporelle et cosmétiques, photocopieurs. Les deux pièces présentant

les concentrations les plus importantes (chambre de Messein et chambre de Maron) comportent du

parquet dont les émissions ajoutées à celles d’autres sources diffuses (meubles en bois agglomérés,

produits d’entretien et d’hygiène corporelle) pourraient expliquer les concentrations observées. Figure 6 : Valeurs en formaldéhyde obtenues dans les logements.

5.2.2 Les aldéhydes

Les concentrations en différents aldéhydes ont été obtenues dans les différentes pièces. Peu de variation

ayant été observées entre les deux périodes de mesure (résultats détaillés de chaque campagne en

annexe 4), les moyennes des deux périodes sont présentées ci-dessous :

Tableau 12: Résultats obtenus pour les aldéhydes dans les logements (résultats exprimés en µg/m3).

Composé Messein Chambre

Chaligny Chambre

Maron Chambre

Maron Cuisine

Valeur de référence

Acétaldéhyde 12,3 4,5 23,4 10,9 200

Propionaldéhyde 2,6 1,3 2,4 1,8 18

Butyraldéhyde 7,8 3,8 7,1 5,3 9

Benzaldéhyde 1,3 0,5 0,9 0,4 10

Isovaléraldéhyde 0,6 <LQ 0,5 0,5 -

Valéraldéhyde 5,2 1,4 3,4 2,0 7

< LQ : inférieur à la limite de quantification du laboratoire

Pour les aldéhydes, les valeurs observées sont en deçà des valeurs de référence. Cependant, la concentration observée dans la chambre de Maron pour l’acétaldéhyde, est plus de deux fois supérieure à la valeur médiane obtenue lors de la campagne logements qui s’élève à 11,6 µg/m3.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 18

Pour ce polluant, les sources en air intérieur sont la photochimie, les panneaux de bois brut, les panneaux de particules, les isolants et la fumée de cigarette. Comme le formaldéhyde, les deux pièces présentant les concentrations les plus élevées sont la chambre de Messein et la chambre de Maron ce qui peut, comme pour le formaldéhyde, s’expliquer par la présence de parquet.

5.2.3 Le benzène

Le tableau et le graphique ci-après présentent les niveaux de benzène observés pour les différentes

campagnes dans la chambre à Messein et la cuisine à Maron. Les résultats sont comparés aux différentes

valeurs réglementaires en vigueur pour ce polluant.

Tableau 13: Concentrations en benzène observées (résultats exprimés en µg/m3).

Novembre 2013 Janvier/Février 2014 Moyenne des deux

périodes

Messein-Chambre 2,4 2,6 2,5

Maron-Cuisine 1,5 0,9 1,2

Valeur guide 2013 5

Valeur guide 2016 2

Valeur limite 10

Médiane logement OQAI 2,1

Les niveaux observés pour le benzène respectent la valeur guide de 5 µg/m3 applicable au 1er janvier 2013

pour l’ensemble des pièces. Seule la valeur guide de 2 µg/m3 à respecter au 1er janvier 2016 est dépassée

dans la chambre de Messein. La proximité de cette maison avec une route à trafic moyen (D115 – Trafic

moyen journalier annuel 2006 de 7511 véhicules par jour) permet d’expliquer cette observation.

Figure 7 : Valeurs en benzène obtenues dans les logements.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 19

5.2.4 Les COV

Le tableau ci-après présente pour chaque COV, la moyenne des concentrations obtenues dans la chambre

de Messein et la cuisine de Maron. Ces résultats sont comparés aux valeurs de référence à disposition. Les

concentrations en COV mesurées pour chaque campagne de mesure sont présentées en annexe 4.

Tableau 14: Concentrations en COV observées (résultats exprimés en µg/m3).

Chambre de

Messein Cuisine de Maron Valeur de référence

Alcanes

2-méthylpentane 2,5 0,6 6

3-méthylpentane 1,3 0,4 5

n-hexane 2,7 2,1 10

cyclohexane 0,4 1,7 -

n-nonane et isomères 14,3 219,9 8

n-undécane et isomères 44,4 121,4 30

n-dodécane et isomères 9,7 35,4 16

n-octane et isomères 9,4 125,3 -

n-heptane et isomères 9,2 51,1 14

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 20

n-décane et isomères 27,8 248,7 20

Ethers de glycol

1-méthoxy-2-propanol 2,2 0,2 -

2-butoxyéthanol 1,1 2,2 18

2-méthoxyéthanol <LQ <LQ 4

2-éthoxyéthyl acétate <LQ <LQ 2

2-éthoxyéthanol 1,2 0,2 3

2-méthoxyéthyl acétate <LQ <LQ -

Composés Chlorés

1,1,1-trichloroéthane <LQ <LQ 2

1,4-dichlorobenzène 1,2 0,2 1

Trichloroéthylène <LQ <LQ <LQ

Tétrachloroéthylène 0,2 <LQ 250

Hydrocarbures aromatiques monocycliques

éthylbenzène 3,2 19,6 4

m- + p-xylène 13,8 64,1 200

styrène 2,9 0,5 250

o-xylène 4,5 33,5 200

toluène 29,7 33,4 300

1,2,4,5-tetraméthyl-benzène 32,5 69,0 -

1,2,4-triméthyl-benzène 11,2 169,4 16

Terpènes

limonène 93,4 26,7 35

alpha-pinène 35,9 8,6 95

Autres familles

éthylterbutyléther 2,5 0,3 -

n-butyl acétate 8,0 3,6 -

2-éthyl-1-hexanol 3,6 3,6 12

n-butanol 3,4 0,4 45

Sur les 33 COV mesurés dans les deux pièces, six présentent des concentrations inférieures à la limite de

quantification analytique du laboratoire, fixée à 0,1 µg/m3.

Pour la chambre à Messein, les concentrations observées sont majoritairement en deçà de la valeur de

référence.

Les COV de la famille des alcanes sont présents de façon prédominante puisqu’ils représentent 34% des

COV mesurés en moyenne sur les deux campagnes. De plus, le n-décane, le n-undécane, le n-nonane

dépassent les valeurs de référence allemandes dans la chambre. Les sources de ces polluants sont les

revêtements muraux et de sols, les peintures, les colles, le mobilier et les produits de bricolage tels que le

white-spirit.

Pour les terpènes, qui constituent 33 % des COV mesurés, le limonène présente une concentration

presque trois fois supérieure à la valeur d’orientation allemande de 35 µg/m3. Ce composé est émis par

les désodorisants, les parfums d’intérieur, la cire, et les nettoyants pour sol. Le nettoyage du sol a été

effectué avec un produit d’entretien lors de la seconde période. Si l’on considère les valeurs de limonène

observée lors de la première et la seconde campagne (voir annexe 4), ces dernières s’élèvent

respectivement à 36,6 et 150,2 µg/m3. L’utilisation d’un produit nettoyant pour le sol lors de la seconde

campagne est donc à l’origine de la concentration moyenne observée.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 21

Pour les autres composés organiques volatils appartenant à la famille des éthers de glycol, des

hydrocarbures et des composés chlorés les concentrations mesurées sont faibles et en deçà des valeurs

de référence.

En ce qui concerne, la cuisine à Maron, les alcanes constituent 65 % des COV mesurés. A titre d’exemple, le n-undécane présente une concentration dans l’air plus de quatre fois supérieure à la valeur de référence de 30 µg/m3. Comme rappelé ci-dessus, ces composés sont principalement émis par les revêtements muraux et de sols, les peintures, les colles, le mobilier et les produits de bricolage. De plus, le fioul peut contenir certains alcanes ramifiés et linéaires (comportant de 9 à 20 molécules de carbone avec un point d’ébullition situé entre 163 à 357 °C) tels que le décane, l’undécane et le dodécane. La réalisation régulière de petits travaux de bricolage dans la cuisine cumulée au stockage de fioul à proximité de la pièce peut permettre d’expliquer les concentrations rencontrées. Les hydrocarbures aromatiques monocycliques représentent 33 % des COV mesurés. Le 1,2,4,5 tetraméthyl-benzène, le 1,2,4-triméthyl-benzène et l’éthylbenzène présentent des concentrations supérieures aux valeurs de référence. Les principales sources de ces composés sont la combustion des dérivés du pétrole (fioul, charbon, essence) et l’évaporation de carburant (réservoirs automobiles, stockage de fioul). Les concentrations mesurées dans la cuisine sont liées au stockage de fioul dans une pièce attenante. Au vu des résultats observés, il est conseillé d’améliorer l’étanchéité de la porte entre la cuisine et la pièce contenant la cuve à fioul et de limiter le plus possible son ouverture. Un dispositif de ventilation de la pièce contenant le stockage de fioul ainsi qu’une réflexion quant à l’isolement de la cuve pourraient également être envisagés.

5.2.5 Les COV légers et les COV totaux

Le tableau ci-après présente la concentration moyenne en COV légers et en COV totaux mesurée pendant

la seconde campagne de mesure en période de présence des occupants :

Tableau 15: Résultats obtenus pour les COV légers et les COV lourds dans la cuisine de Maron (résultats exprimés en µg/m3).

COV légers (µg/m3) en équivalent formaldéhyde COV totaux (µg/m3) en équivalent toluène

Moyenne 136* 5174

Seuil maximal 60 3000

* La concentration en COV légers et présentée à titre indicatif, car une saturation du capteur a été observée pour les concentrations supérieures à

400 µg/m3.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 22

Que ce soit pour les COV légers ou les COV lourds, la concentration moyenne observée en période

d’occupation est supérieure au seuil maximal définit par la société Azimut correspondant à un seuil

d’inconfort et d’irritabilité.

Les COV légers mesurés par l’appareil comprennent le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, l’acroléine et

l’éthanol. Pendant la semaine de mesure, la concentration en formaldéhyde et en acétaldéhyde mesurée

par tube passifs s’élevait respectivement à 20,9 et 10,9 µg/m3. Ces composés ne constituent donc qu’une

partie de la concentration en COV légers mesurée. Cette dernière est donc liée à la présence d’autres

composés tels que l’acroléine ou l’éthanol.

Les sources de l’acroléine en air intérieur sont les gaz d’échappement, la fumée de cigarette et la

combustion et le chauffage des graisses animales et végétales. La source la plus probable en ce qui

concerne la cuisine de Maron est la combustion de graisses animales et végétales régulièrement réalisée

lors de la cuisson des repas. L’éthanol est contenu dans les solvants, les peintures, les vernis, les

cosmétiques, les adhésifs, les encres et les désinfectants. Le vinaigre blanc utilisé pour le nettoyage du

logement de Maron en contient également un faible pourcentage.

Les COV totaux concernent un ensemble de composés issus de nombreuses familles organiques (alcools,

alcanes, alcènes, acides, aromatiques …). Le cumul de différentes sources telles que le stockage de fioul à

proximité de la pièce, la combustion d’encens, les activités de cuisson, la réalisation de petits travaux de

bricolage permet d’expliquer les concentrations observées.

Le graphique ci-après présente l’évolution de la concentration en COV légers et en COV lourds pendant la

semaine de mesure.

Figure 8 : Evolution des COV légers et des COV totaux

Les différents pics pour les COV légers et les COV totaux sont observés à différentes heures de la journée

(souvent en fin d’après-midi et aux heures des repas).

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 23

Les valeurs les plus élevées pour les COV totaux et les COV légers sont observées le jeudi 30 janvier ainsi

que le 2 février 2014. Le 30 janvier, des activités de ménage ont été pratiquées dans la pièce, ce qui

pourrait être à l’origine des concentrations observées. Le 2 février, des activités de cuisson ont été

réalisées tout au long de l’après-midi lors d’un repas festif ce qui explique les importantes concentrations

observées et leur durée. Comme cet évènement n’est pas représentatif des conditions habituelles de la

pièce, la moyenne sur la semaine a été recalculée en soustrayant les données obtenues le 2 février 2014.

La concentration moyenne pour les COV légers passe alors de 136 à 80 µg/m3 et de 5174 à 2282 µg/m3

pour les COV totaux. Pour les COV légers, la concentration moyenne reste supérieure au seuil de 60 µg/m3

défini par Azimut. Pour les COV totaux, une baisse de 60 % de la concentration est observée, permettant

de se situer en dessous du seuil d’inconfort et d’irritabilité de 3000 µg/m3.

Au vu des résultats observés, il est conseillé de maintenir une aération constante de la pièce par une ouverture de la fenêtre et des portes (hormis porte attenante au stockage de fioul) notamment en présence des occupants et plus particulièrement lors des activités de cuisson.

5.3 Les polluants indicateurs du chauffage

5.3.2 Le dioxyde d’azote

Le tableau ci-après présente les concentrations en NO2 observées dans la cuisine de Maron pendant les

deux campagnes :

Tableau 16: Résultats obtenus pour le dioxyde d’azote dans la cuisine de Maron (résultats exprimés en µg/m3).

Lieu Novembre 2013 Janvier/Février 2014 Moyenne des deux périodes

Maron cuisine 5,4 8,6 7,0

Extérieur 16,9 32,8 24,9

Valeur guide long terme 20

La concentration moyenne en NO2 mesurée dans la cuisine du logement de Maron est en deçà de la

valeur guide de 20 µg/m3. A l’extérieur, la concentration moyenne mesurée sur les deux campagnes est

de 25 µg/m3. La concentration extérieure est plus de trois fois supérieure à la concentration observée à

l’intérieur. L’hypothèse peut donc être faire que la principale source de dioxyde d’azote dans le bâtiment

est liée à l’air extérieur.

5.3.2 Le monoxyde de carbone

Le tableau ci-après présente les concentrations en monoxyde de carbone observées dans la cuisine de

Maron pendant les deux campagnes :

Tableau 17: Résultats obtenus pour le monoxyde de carbone dans la cuisine de Maron (résultats exprimés en ppm).

Novembre 2013 Janvier/Février 2014 Moyenne des deux

périodes

Maron cuisine 0,1 0,4 0,3

Valeur de référence 20

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 24

Les valeurs observées pour le monoxyde de carbone dans la cuisine de Maron sont très faibles et très en

deçà de la valeur de référence définie pour ce polluant qui permet de caractériser une situation normale.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 25

6. Conclusion et perspectives

L’évaluation de la qualité de l’air intérieur qui s’est déroulée en novembre 2013 et en janvier/février

2014, au sein de trois logements anciens réhabilités a permis de mettre en évidence certains éléments :

Pour les indicateurs de confort et de ventilation mesurés dans l’ensemble des logements :

- Des valeurs élevées pour le CO2 ont été mesurées dans la chambre à Chaligny lors de la

première campagne. L’ouverture de la fenêtre, du rideau occultant et de la porte ont permis une

baisse des concentrations, entrainant toutefois des températures basses dans la pièce (14°C en

moyenne).

- La situation inverse a été observée dans la chambre de Messein où le renouvellement d’air s’est

dégradé entre la première et la seconde campagne. Il est conseillé d’optimiser l’ouverture des

fenêtres afin de permettre un renouvellement d’air suffisant.

- Les niveaux pour le CO2 et les paramètres de confort observés à Maron sont satisfaisants.

Pour les indicateurs des matériaux de construction, de décoration et des activités :

Parmi ces indicateurs, le formaldéhyde et le benzène sont réglementés :

- Le formaldéhyde a été mesuré dans l’ensemble des logements : les chambres de Messein et de

Maron présentent les niveaux les plus élevés et supérieurs à la valeur guide de 30 µg/m3 à

respecter au 1er janvier 2015. La présence de parquet dans ces pièces, cumulée à d’autres

sources diffuses, permet d’expliquer cette observation.

- Les concentrations de benzène qui ont été mesurées dans la chambre de Messein et de Maron,

sont inférieures à la valeur guide de 5 µg/m3. Les valeurs sont légèrement plus élevées dans le

logement de Messein, qui est situé à proximité d’une route à trafic moyen, mais sans toutefois

dépasser la valeur guide.

D’autres indicateurs ne faisant pas l’objet d’une réglementation, ont été mesurés dans la chambre de

Messein et la cuisine de Maron :

- Des concentrations supérieures à la valeur de référence ont été observées pour le limonène dans

la chambre de Messein, en lien avec le nettoyage du sol pendant la seconde campagne.

- Pour la cuisine de Maron, les mesures de COV par tubes passifs ont permis de mettre en évidence

l’impact du stockage de fioul sur la concentration de certains alcanes et certains hydrocarbures.

Par ailleurs, la réalisation d’un repas festif et de nombreuses activités de cuisson est à l’origine de

concentrations élevées pour les COV légers et les COV totaux mesurés lors de la seconde

campagne.

Pour les polluants indicateurs du chauffage et de la combustion, le dioxyde d’azote et le monoxyde de

carbone, mesurés uniquement dans la cuisine de Maron, les niveaux observés sont faibles et inférieurs

aux valeurs de référence.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 26

Au vu de l’ensemble de ces résultats, il est recommandé de veiller à une bonne ventilation dans

l’ensemble des logements et de mettre en œuvre une stratégie adaptée en optimisant notamment

l’ouverture des fenêtres et des portes intérieures. De nouvelles mesures de confinement pourraient

ensuite être réalisées afin de vérifier les niveaux de CO2 notamment pour la chambre de Messein.

En ce qui concerne la cuisine de Maron, il est conseillé d’éviter tout échange d’air avec la pièce de

stockage du fioul et de mener une réflexion sur la possibilité d’isoler la cuve au fioul et de ventiler la

pièce concernée. Des mesures complémentaires pourraient être réalisées dans quelques mois dans la

cuisine afin de vérifier que les teneurs en COV mesurés baissent suite à l’éventuelle mise en place

d’actions correctives.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 27

Annexe 1

Sources des polluants en air intérieur

Aldéhydes

Formaldéhyde

Photocopieurs, combustion, fumée de cigarettes, produits d’usage courant, livres et magazines neufs, panneaux de bois brut, peintures à phase solvant, matériaux contenant des composés à base de formaldéhyde (liants ou colles urée-formol), photochimie, panneaux de particules, panneaux de fibres de bois agglomérés

Acétaldéhyde Photochimie, panneaux de bois brut, panneaux de particules, isolants Fumée de cigarettes, Photocopieurs

Propionaldéhyde Fumée de cigarette

Butyraldéhyde Photocopieurs

Hexaldéhyde

Panneaux de particules et de bois brut, peintures à phase solvant Livres et magazines neufs, produits de traitement du bois (phase aqueuse)

Benzaldéhyde Peintures à phase solvant, parquet traité, photocopieurs

Isovaléraldéhyde Parquet traité, panneaux de particules

Valéraldéhyde

Livres et magazines neufs, peintures à phase solvant, panneaux de particules

Polluants indicateurs du chauffage

Monoxyde de carbone

Appareils de chauffage et de production -d’eau chaude Fumées de tabac Pollution urbaine extérieure dont trafic --automobile

Dioxyde d’azote Présence humaine, fumées de tabac, produits d’entretien, pollution urbaine extérieure dont trafic automobile, combustion du gaz

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 28

Composés organiques volatils

Alcanes

2-méthylpentane

Revêtements muraux et de sols, peintures, colles, isolants, mobilier

3-méthylpentane

n-nonane et isomères

n-dodécane et isomères

n-octane et isomères

n-hexane Colles, peintures, encres d’imprimerie

cyclohexane Peintures, vernis, colles

n-undécane et isomères White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, nettoyants pour sol, moquettes n-décane et isomères

n-heptane et isomères Colles, encres, caoutchouc, matières plastiques

Ethers de glycol

1-méthoxy-2-propanol Laques, Fumée de cigarette, peintures, vernis, solvants -hydrophiles et lipophiles, colles, encres

2-butoxyéthanol Solvants hydrophiles et lipophiles, peintures, colles, encres

2-éthoxyéthanol Cosmétiques, produits d’entretien, fongicide, herbicide, peinture, laques, vernis

2-méthoxyéthyl acétate Revêtements muraux et de sols, peintures, -colles, isolants, mobilier Produits de nettoyage et d’entretien

2-méthoxyéthanol

2-éthoxyéthyl acétate

Composés Chlorés

1,1,1-trichloroéthane Colles

trichloroéthylène Peintures, vernis, colles, dégraissant métaux, terrains contaminés par d’anciennes activités industrielles

tétrachloroéthylène Dégraissant, émissions processus de nettoyage à sec Terrains contaminés par d’anciennes activités industrielles

1,4-dichlorobenzène Antimites, désodorisant, taupicide

Hydrocarbures aromatiques monocycliques

éthylbenzène Gaz d’échappement, cires

m- + p-xylène Peinture, vernis, colles, insecticides

benzène Carburants, fumée de cigarette, produits de bricolage, ameublement, produits de construction et de décoration

styrène Matières plastiques, matériaux isolants, carburants

o-xylène Peinture, vernis, colles, insecticides

toluène Carburants, peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis

1,2,4,5-tetraméthyl-benzène Agents de durcissement, de colles et de matériaux de revêtement

1,2,4-triméthyl-benzène Solvants pétroliers, carburants, goudrons, vernis

Terpènes

limonène Désodorisant, parfum d’intérieur, cire, nettoyant sol

alpha-pinène Désodorisant, parfum d’intérieur, produit d’entretien, matériaux bois

Autres familles

éthylterbutyléther Additif présent dans l’essence

n-butyl acétate Solvant (industrie des matières plastiques, des encres, des peintures, laques et vernis). Agent d’extraction. Agent de déshydratation. Synthèse organique, parfumerie.

2-éthyl-1-hexanol Solvants aqueux, Plastifiant et sous couche vinyle

n-butanol Revêtements muraux et de sols, peintures, colles, isolants, mobilier

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités 29

Annexe 2

Les polluants prioritaires en air intérieur

Pour chaque polluant, la détermination de l’indice de hiérarchisation global (IH) pour les logements a permis de classer les polluants en grands groupes : → 15 substances sont « Hautement Prioritaires » (Groupe A : IH ≥ 15) : formaldéhyde, benzène, monoxyde de carbone, di-2-éthylhexylphtalate (DEHP), acroléine, plomb, acétaldéhyde, PM10 et PM2,5, cadmium, arsenic, benzo[a]pyrène, benzo[a]anthracène, 1,4-dichlorobenzène et chloroforme.

→ 44 substances sont « Très Prioritaires » (Groupe B : IH ≥ 10) : déchlorane, chrome, fluorène, pyrène,

tétrachloroéthylène, trichloroéthylène, furfural, pentachlorophénol, cuivre, éthylbenzène, dioxyde

d'azote, antimoine, mercure, styrène, toluène, d-limonène, chlore, hydrocarbures aromatiques

polycycliques (mélange exprimé en équivalent toxique de BaP), phosphore, di-méthylphtalate, alcanes

chaînes chlorées en C10-13, mélange de PCB, barium, béryllium, cobalt, nickel, vanadium,

benzo[b]fluoranthène, benzo[k]fluoranthène, chrysène, dibenzo[a,h]anthracène, indeno[1,2,3-cd]pyrène,

éthanol, di(2-éthylhexyl)adipate, manganèse, mercure, anthracène, fluoranthène, phénanthrène,

chlorométhane, propionaldehyde, méthyl-t-butyl éther, dibromochlorométhane, bromoforme.

Une grande partie des polluants est classée dans la catégorie des « Prioritaires » (Groupe C : IH ≥ 5), soit

28 %. 292 substances sont ainsi répertoriées. Une majorité des polluants (66 %), soit 675 substances ont

un indice de hiérarchisation strictement inférieur à 5.

Au bilan, pour les logements, 359 substances ou mélanges de substances sont classées.

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Annexe 3

Résultats bruts, validation des données - Formaldéhyde

Résultats formaldéhyde - Campagne du 05/11 au 12/11/2013 et du 06/11 au 13/11/2013

Code du tube Site Remarque Début d'exposition

du tube Fin d'exposition

du tube

Temps d'exposition

(min)

Masse mesurée en

ng/tube

Concentration

en µg/m3

Validité du

résultat

AL_057AJ Chambre Messein - 5/11/13 17:00 12/11/13 16:10 10030 37840 38.6 V

AL_601WA Chambre Maron - 6/11/13 16:10 13/11/13 14:30 9980 44160 44.9 V

AL_056AJ Chambre Messein Blanc de site 5/11/13 17:00 12/11/13 16:10 10030 308 0.08 V

AL_058AJ Cuisine Maron - 6/11/13 16:00 13/11/13 14:25 9985 17498 17.8 V

AL_604WA Chambre Chaligny

- 6/11/13 11:00 13/11/13 10:15 10035 16532 16.7 V

AL_607WA Blanc Blanc de lot 6/11/13 11:00 13/11/13 10:15 10035 152 - V

Critères de validation pour le formaldéhyde (Exigences spécifiques pour l’accréditation des organismes procédant aux mesures de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les

établissements recevant du public, Document LAB REF 30, Révision 00):

- Blanc de lot < 300 ng,

- Blanc de site < 0,1 µg/m3.

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Résultats formaldéhyde - Campagne du 29/01/2013 au 05/02/2014

Code du tube Site Remarque Début d'exposition

du tube Fin d'exposition

du tube

Temps d'exposition

(min)

Masse mesurée en

ng/tube

Concentration

en µg/m3

Validité du

résultat

609WA Messin chambre - 29/1/14 10:00 05/02/14 11:15 10155 23866 23.9 V

613WA Messin chambre Blanc de lot 29/1/14 10:00 05/02/14 11:15 10155 168 0.2 V

608WA Chaligny chambre - 29/1/14 11:55 05/02/14 14:00 10205 12956 13.0 V

610WA Maron cuisine - 29/1/14 11:20 05/02/14 12:00 10120 20884 20.9 V

611WA Maron chambre - 29/1/14 11:20 05/02/14 12:00 10120 31988 32.1 V

Critères de validation pour le formaldéhyde (Exigences spécifiques pour l’accréditation des organismes procédant aux mesures de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les

établissements recevant du public, Document LAB REF 30, Révision 00):

- Blanc de lot < 300 ng,

- Blanc de site < 0,1 µg/m3.

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités

Annexe 4

Résultats détaillés par campagne pour les aldéhydes et les COV

Résultats détaillés pour les aldéhydes

Novembre 2013 Janvier/Février 2014

Composé Messein Chambre

Chaligny Chambre

Maron Chambre

Maron Cuisine

Messein Chambre

Chaligny Chambre

Maron Chambre

Maron Cuisine

Acétaldéhyde 11,6 5,1 9,0 27,2 13,1 3,9 12,9 19,6

Propionaldéhyde 2,8 1,2 1,6 2,9 2,4 1,4 1,9 2,0

Butyraldéhyde 8,8 4,0 5,6 8,8 6,7 3,5 5,1 5,4

Benzaldéhyde 1,7 0,8 0,4 1,3 0,9 0,3 0,4 0,5

Isovaléraldéhyde 0,6 < 0,3 0,5 1,1 0,6 < 0,3 0,5 0,5

Valéraldéhyde 6,8 1,8 2,1 4,5 3,7 1,0 2,0 2,2

< LQ : inférieur à la limite de quantification

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Surveillance de la qualité de l’air intérieur dans trois logements anciens réhabilités

33

Résultats détaillés pour les COV

Composé

Novembre 2013 Janvier/Février 2014

Chambre de

Messein Cuisine de Maron

Chambre de

Messein Cuisine de Maron

Alcanes

2-méthylpentane 2,7 0,9 2,2 0,2

3-méthylpentane 1,6 0,6 1,0 0,2

n-hexane 3,0 3,4 2,4 0,9

cyclohexane 0,4 2,2 0,4 1,1

n-nonane et isomères 23,5 255,9 5,0 183,9

n-undécane et isomères 25,5 143,8 63,3 99,0

n-dodécane et isomères 9,1 30,4 10,2 40,4

n-octane et isomères 11,0 108,7 7,8 141,8

n-heptane et isomères 10,7 53,3 7,8 48,8

n-décane et isomères 19,2 219,6 36,4 277,8

Ethers de glycol

1-méthoxy-2-propanol 3,6 0,2 0,8 <LQ

2-butoxyéthanol 1,8 2,7 0,5 1,7

2-méthoxyéthanol <LQ <LQ <LQ <LQ

2-éthoxyéthyl acétate <LQ <LQ <LQ <LQ

2-éthoxyéthanol 1,9 0,3 0,5 0,1

2-méthoxyéthyl acétate <LQ <LQ <LQ <LQ

Composés Chlorés

1,1,1-trichloroéthane <LQ <LQ 0,1 <LQ

1,4-dichlorobenzène 1,9 0,2 0,6 0,1

Trichloroéthylène <LQ <LQ <LQ <LQ

Tétrachloroéthylène 0,1 <LQ 0,2 <LQ

éthylbenzène 3,8 16,4 2,6 22,8

m- + p-xylène 16,7 56,4 10,9 71,7

styrène 3,1 0,5 2,7 0,5

o-xylène 5,6 29,7 3,4 37,3

toluène 35,8 35,4 23,7 31,5

1,2,4,5-tetraméthyl-

benzène

59,4 66,6 5,6 71,5

1,2,4-triméthyl-benzène 16,7 169,2 5,7 169,6

Terpènes

limonène 150,2 23,1 36,6 30,4

alpha-pinène 62,0 11,6 9,7 5,6

Autres familles

éthylterbutyléther 3,3 0,5 1,6 0,2

n-butyl acétate 5,2 4,2 10,7 3,0

2-éthyl-1-hexanol 3,0 3,6 4,2 <LQ

n-butanol 4,8 0,5 2,0 0,3