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Etude de marché Sur le secteur alimentaire au Sénégal Commissioned by the ministry of Foreign Affairs

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Etude de marché Sur le secteur

alimentaire au Sénégal

Commissioned by the ministry of Foreign Affairs

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Etude de marché Sur le secteur alimentaire au Sénégal

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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          Table  des  matières  

INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………….                3    I  CADRE  JURIDIQUE  DES  TEXTES  REGISSANT  LES  CIRCUITS  DE  DISTRIBUTION  AU  SENEGAL………………………………………………………………………………………………..………………………  4  

1.2  LES    CIRCUITS  DE  DISTRIBUTION,  UN  SECTEUR  FORTEMENT  DEREGLEMENTE………………………………….  4  

1.3  LES  CIRCUITS  DE  DISTRIBUTION,  UN  SECTEUR  FAIBLEMENT  REGULE…………………………………………….  4    

1.4  ANALYSE  DETAILLEE  DE  QUELQUES  PRODUITS  DE  CONSOMMATION……….…………………………………...   5  

         1.4.1.REGIME  DE  LA  LIBERTE  DES  PRIX…………………………………………………………………………...5    

         1.4.2.REGIME  DE  LA  FIXATION  AUTORITAIRE………………………………………………………………….5    

         1.4.3  REGIME  DE  L’HOMOLOGATION……………………………………………………………………………….  7  

II    ETUDE  TERRAIN  AGRO  INDUSTRIE  ET  INDUSTRIE  DE  TRANSFORMATION………………..7  

           LES  PERSPECTIVES……………………………………………………………………………………………………….17  

III  ETUDE  TERRAIN  IMPORTATEURS  ET  EXPORTATIONS  DE  PRODUITS  A  GRANDE  CONSOMMATION………………………………………………………………………………………………………….19  

         LES  PERSPECTIVES………………………………………………………………………………………………………..21  

IV  DOSSIER  D’IMPORTATION……………………………………………………………………………………….22  

V  QUELQUES  MOTS  SUR  LE  T.E.C………………………………………………………………………………….  23  

CONTACTS……………………………………………………………………………………………………………………23  

SALONS  AU  SENEGAL………………………………………………….………………………………………………..24  

ANNEXES……………………………………………………………………………………………………………………..  25  

     1..  STASTISTIQUES  IMPORTATIONS  2013  A  JUIN  2014…………………………………………………….25  

     2.  DGID  EFE  11  JUIN  2014  AVIS  AUX  FOURNISSEURS   ………..……………………………………………28  

     3.  CGI    LOI  2012-­‐32  EFE  TVA  MODIFICATION  LOI  95-­‐34………………………………………………………   29  

     4  NORME  SENEGALAISE  NS03  036  SUR  LE  CONCENTRE  DE  TOMATE..………………………………….  30  

 

 

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INTRODUCTION

Situé sur la pointe la plus occidentale de l'Afrique, le Sénégal est un pays ouvert sur l'Europe et l'Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada). Un pays chargé d'histoire qui a longtemps joué un rôle de carrefour entre l'Europe et les Amériques. Le Sénégal est un pays d'hospitalité, connu par la légendaire ouverture de ses populations. C'est aussi une contrée marquée par de nombreuses richesses culturelles et une démocratie modèle en AFRIQUE.

L’approche de cette étude, portée sur le secteur alimentaire, nous amènera à découvrir les différents produits « phares » de l’industrie agro-alimentaire, le commerce import-export des produits alimentaires, leur système de distribution, l’accompagnement administratif de ce secteur, et enfin les forces et faiblesses dont nous pouvons en tirer.

Il est à noter, que cette étude a été, principalement, faite sur « le terrain ». En effet, toutes les informations apportées ont été traitées d’une manière pratique. Il a été difficile d’obtenir des sources fiables, les personnes interviewées étant très suspicieuses face à nos questions, dans la crainte de voir une partie de leur marché prise par un autre intervenant dans le secteur alimentaire. Avec une population de près de 14 Millions d’habitants, le SENEGAL est un pays dont le potentiel alimentaire est en voie d’expansion, non seulement à cause de sa démographie, mais également, en raison de sa politique d’intégration régionale dans la zone UEMOA, ainsi que les réglementations fiscales et douanières permettant les exportations dans la sous-région sans payer des droits de douane par exemple.

Les années 2008 et 2009 ont vu une flambée des prix des produits de première nécessité au Sénégal. L’accession au pouvoir du Président Macky Sall a coïncidé avec « demande sociale » très forte pour lutter contre la vie chère, d’où une forte volonté de développer la production locale, permettant à la fois de maintenir des prix bas et d’éviter les importations, de modifier les politiques commerciales ou fiscales, de façon temporaire ou permanente (droits de douane, taux de TVA), d’améliorer l’efficacité du circuit de distribution pour réduire les coûts de commercialisation et de transaction.

Parmi les produits de première nécessité, certains sont importés (huile, blé pour la farine et le pain…), d’autres sont uniquement produits localement (mil, sorgho…), mais très souvent les produits peuvent être soit importés, soit produits localement (cas du riz, mais aussi oignons, pommes de terre, sucre, concentré de tomates, lait, maïs). Dans certains cas (concentré de tomate, huile), on a une situation intermédiaire où la matière première est importée, puis reconditionnée/affinée localement par des entreprises agro-alimentaires avant d’être distribuée. Tous ces produits se retrouvent dans différents circuits de distribution, à Dakar, comme dans les villes secondaires. Le circuit de distribution le plus courant est celui qui se termine, au niveau du consommateur, à la boutique du quartier ou à l’étal sur le marché. Il existe aussi des formes de distribution « modernes », avec l’implantation des grandes surfaces ou de superettes, y compris dans les quartiers.

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I CADRE JURIDIQUE DES TEXTES REGISSANT LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION AU SENEGAL

2008 et 2009 ont été des années difficiles pour les ménages sénégalais, en raison d’une hausse vertigineuse des prix des « denrées de première nécessité ». Sont, notamment, concernés le riz, l’huile, le sucre, le lait, le pain. En 2012, en raison de « la demande sociale », le nouveau pouvoir en place fait la promesse de se diriger vers une maitrise de la flambée des prix, voire de sa réduction (riz, sucre, huile en avril 2012).

Historiquement, le Sénégal a fait le choix de l’économie de marché. Les différentes barrières juridiques à l’accès à certaines activités économiques ont été supprimées sous le triple poussée de la loi sénégalaise, des organisations d’intégration économique dont le Sénégal est membre comme l’UEMOA et de l’OMC. L’Etat ne doit plus être au cœur de l’activité économique ; simplement un arbitre, laissant le citoyen sénégalais profiter des effets de la concurrence.

L’objectif de développer l’activité économique s’est manifesté dans le secteur de la distribution. Mais il a eu des effets pervers. En effet, il existe dans la pratique, un certain nombre d’activités qui échappent à la réglementation en raison de la structuration du marché sénégalais caractérisée par sa dualité. Ainsi, à côté du secteur formel, s’est développé un secteur informel très puissant, qui contrôle une bonne partie du commerce et de la distribution. Ce secteur qui échappe à tout contrôle de l’Etat est très concurrentiel en raison de la multiplicité des opérateurs mais les pratiques anticoncurrentielles y sont également légion au détriment des consommateurs. Il existe peu de visibilité sur les rapports juridiques entre opérateurs dans la chaîne de distributions des produits.

1.2 Les circuits de distribution, un secteur fortement déréglementé : cette déréglementation a complètement désorganisé le secteur de la distribution en raison d’une libéralisation anarchique et de la déficience du dispositif de contrôle et de surveillance des prix.

1.3 Les circuits de distribution, un secteur faiblement régulé : il faut relever malheureusement deux lacunes majeures : l’encadrement des circuits de distribution est incomplet, voire inexistant, la chaine de distribution est complexe en raison de l’imbrication des stades. Il n’y a pas au Sénégal un cadre législatif et intégré de la distribution. Autrement dit, il n’y a pas au Sénégal, un dispositif juridique dédié à l’encadrement de la distribution qui identifierait tous les stades et toutes les étapes de la distribution, et qui préciserait les obligations et charges qui pèseraient sur chaque acteur à ces différents stades et niveaux. Le constat fait est qu’un même acteur peut avoir, dans un même espace géographique, les différentes casquettes, à savoir grossiste, demi-grossiste, détaillant, diffuseur. Il n’y a pas une réglementation cohérente des relations entre ces divers acteurs de la distribution. Tout est placé sous le régime de la liberté contractuelle dans la définition de ces relations. De même, il n’existe pas au Sénégal un encadrement des grandes surfaces. Or l’installation de celles-ci se développe. L’organisation de la distribution n’est pas prise en compte dans une perspective d’aménagement du territoire.

Si différents textes et différentes dispositions législatives et réglementaires concernent la distribution, l’application de ces textes est difficile et aboutit à un déficit d’exécution.

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Par ailleurs, nous constatons l’existence d’une certaine difficulté quant à l’identification de la chaîne de distribution due à l’intervention de plusieurs acteurs dans la commercialisation des produits constitués, entre autres, comme suit : les importateurs, les grossistes, les demi-grossistes, et les détaillants. Il n’y a pas de mécanisme clair d’identification des liens juridiques existant entre ces différents stades de la distribution : liens entre grossistes, demi-grossistes, et détaillants, liens entre importateurs et grossistes.

L’incomplétitude du cadre de la distribution dans une perspective de protection du consommateur est accentuée par l’absence au Sénégal d’un corps homogène de règles portant sur la protection des consommateurs. Il n’existe pas de code de la consommation.

1.4 Analyse détaillée de quelques produits de consommation (riz ordinaire local et importé, savon de ménage, huile alimentaire, carotte, lait en poudre, sucre cristallisé, pain, farine de blé, oignon, concentré de tomate).

La loi N° 94-63 prévoit les différents régimes de prix, des produits et services au Sénégal. Ces régimes sont celui de la liberté, de la fixation autoritaire, et de l’homologation.

1.4.1 Régime de la liberté des prix

Ce régime s’applique à une diversité de produits de consommation de première nécessité. Il en est ainsi du riz local, du concentré de tomate, de la carotte, de l’oignon, du lait en poudre. Cependant, en raison des circonstances, ces produits peuvent être temporairement soustraits du régime de libre détermination des prix et placés sous régime de fixation administrative. Ces circonstances sont notamment relatives à une situation anormale du marché, à l’existence de crise, à des situations conjoncturelles de hausses ou de baisses successives des prix. On constate que l’administration intervient très souvent suite à une forte demande des populations. Par ailleurs, il faut noter qu’un processus de fixation consensuel du prix d’un produit peut exister (riz local ou oignon)

Le riz local : le prix est fixé de manière consensuelle pars les acteurs du secteur (SAED, riziers, commerçants, etc.). L’administration n’intervient pas en principe dans le processus sauf si des circonstances particulières l’obligeraient à utiliser l’article 42 de la loi 94-63 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique. Le prix du riz local est fluctuant. Il est largement tributaire du niveau de la production, des capacités, de stockage et des possibilités de transport des lieux de production à ceux de consommation.

Le concentré de tomate : La distribution du concentré de tomate obéit à une double contrainte : l’obligation de respecter la norme NS 03 036 et les interventions ponctuelles de l’Administration pour fixer les prix planchers. Le régime juridique de commercialisation reste la libéralisation du secteur. Seulement l’importation du concentré de tomate est également libéralisée. Cependant, de façon exceptionnelle, un régime d’autorisation préalable peut être institué. La particularité de la distribution et du régime de prix du concentré de tomate réside dans l’exigence de concilier l’approvisionnement régulier et en quantité suffisante du marché et la nécessité de protéger l’industrie locale. Cette tension explique l’appel fort souvent lancé aux pouvoirs publics pour intervenir dans la détermination du prix de ce produit.

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Carotte : la commercialisation de la carotte est soumise au régime de la libéralisation. Le prix est déterminé par le marché. L’administration n’intervient pas en principe sous réserve de circonstances particulières justifiant l’administration provisoire des prix.

Oignons : l’oignon est librement importé au Sénégal d’après les dispositions du Décret n° 94-1426 du 26 décembre 1994 complétant le Décret n° 94-669 du 30 Juin 1994 portant libéralisation de certains produits à l’importation. Toutefois, les besoins de préservation de la production locale expliquent les restrictions d’importation saisonnière. Les prix sont en principe fixés librement sous réserve de circonstances particulières justifiant l’administration provisoire des prix. Il faut noter souvent une forte tension sur le prix de l’oignon en fonction de la production locale qui ne couvre pas tous les besoins du pays durant l’année. Un système de quota d’importation est donc institué. Il faut noter qu’une interprofession de l’oignon a été récemment créée. Elle regroupe les producteurs, les intermédiaires commerciaux et les importateurs (représentés par l’UNACOIS). Afin de protéger la production locale, les importations d’oignons ne sont pas permises en Janvier ou Février jusqu’à Fin Août environ. Cependant, cette interdiction peut être levée en fonction de la pénurie de produit.

Lait en poudre : l’importation du lait en poudre est libre dans le respect de la réglementation en vigueur sous le contrôle sanitaire des produits destinés à la consommation humaine. Le régime des prix pour le lait en poudre d’origine végétale est déterminé par l’arrêté n° 012921 du 01 Août 2013 portant fixation des prix du lait en poudre d’origine végétale. Cet arrêté fixe un prix plafond dont le dépassement est constitutif d’une infraction sur les prix. Le constat est que cette obligation est rarement respectée. En outre, en réalité, il apparaît que les commerçants appliquent directement le prix plafond alors que la liberté totale aurait pu permettre d’avoir des prix en deçà de ce prix plafond.

1.4.2 Régime de la fixation autoritaire :

La fixation autoritaire de prix peut prendre la forme d’une fixation du prix lui-même aux différents stades de commerce ou à un stade déterminé. Seul le riz brisé ordinaire est soumis à ce régime.

Riz brisé ordinaire importé : l’Arrêté n° 001084 du 1er février 2011 portant blocage des prix de certaines denrées de première nécessité fixait un plafond pour le riz brisé importé non parfumé (280 FCFA) et le riz parfumé ordinaire (310 FCFA). Plus récemment, par le Décret n° 2013-692 du 17 mai 2013, la concurrence et le contentieux économique réaffirment le régime de la fixation autoritaire pour le prix du riz brisé ordinaire. L’autorité administrative poursuit l’objectif de « protéger au mieux le pouvoir d’achat des ménages et leur faire bénéficier du fléchissement des cours mondiaux ». Par conséquent, l’article 2 de l’Arrêté n° 007111 du 22 mai 2013 portant administration des prix de l’huile en fût et en dosettes, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé fixe les prix plafond pour la commercialisation de la denrée à Dakar et dans les autres localités. La dynamique du régime des prix pour le riz peut trouver sa justification dans l’importance de celui-ci dans l’alimentation des sénégalais.

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1.4.3 Régime de l’homologation :

Le prix homologué correspond au prix d’un produit ou service résultant d’un cadre de prix déposé auprès de l’autorité compétente préalablement à toute mise en vigueur et comprenant la définition, le calcul et la justification de chacun des éléments dudit prix. Après consultation du comité des prix, l’homologation du prix en cause est constatée par une décision réglementaire de l’autorité compétente. Sont soumis au régime de l’homologation : le pain, la farine de blé, le sucre cristallisé et l’huile alimentaire.

Pain et farine de blé : Ainsi, le prix plafond de la farine est déterminé par l’Arrêté n° 008261 du 19 mai 2014 (1 8.000 FCFA le sac de 50 kg) et celui du pain par l’Arrêté n° 8262 portant homologation du prix plafond du pain à Dakar (exemple : la baguette de 190 gr à 150 FCFA). Il faut comprendre que la farine de blé est principalement importée. Son prix est donc fortement tributaire des cours mondiaux. Le mécanisme de l’homologation permet un ajustement des prix au regard de ces fluctuations même si on peut estimer que la liberté des prix devrait permettre de faire jouer à la baisse le prix de vente du pain en cas de chute des cours mondiaux.

Sucre cristallisé : La commercialisation du sucre au Sénégal était caractérisée par le monopole accordé à la Compagnie Sucrière Sénégalaise dans la production et la distribution. Cette situation a connu un bouleversement majeur avec la politique de libéralisation. Ce changement de politique de commercialisation a eu des conséquences importantes sur le régime des prix. Aujourd’hui la production et l’importation du sucre sont libres avec la fin du monopole de la CSS. De nos jours, la détermination du prix relève du régime de l’homologation.

Huile alimentaire : l’importation de l’huile alimentaire est libre. Le régime des prix fait l’objet d’une administration en vue de lutter contre la spéculation de certains commerçants. Progressivement, les prix sont ajustés en fonction du comportement des acteurs du marché. L’arrêté n° 007111 du 22 mai 2013 portant administration des prix de l’huile en dosettes, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé fixe le prix plafond à chaque niveau de la chaine de distribution (ex : pour les grossistes, le litre d’huile en fût s’échange à 850 FCFA et la dosette de 250 ml à 270 FCFA).

II ETUDE TERRAIN AGRO-INDUSTRIE ET INDUSTRIE DE TRANSFORMATION

A LE SUCRE

Crée au début des années 70, la Compagnie Sucrière Sénégalaise est la première entreprise d’Afrique de l’Ouest éligible pour l’acquisition de crédits carbone conformément aux dispositions du protocole de KYOTO

- 2500 salariés permanents, 4000 saisonniers - 6% du personnel suit une formation continue tous les ans.

L’idée d’installer une exploitation agricole de canne à sucre aux portes du désert, dans le Nord du Sénégal, était un incroyable défi dans cette zone, où la pluviométrie est faible et les terres bordant le fleuve Sénégal sont réputées salées et acides.

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Avec une capacité annuelle de 1,2 million de tonnes de cannes, une production supérieure à 110.000 tonnes de sucre et un chiffre d’affaires de 80 milliards de FCFA (60 milions$), la CSS continue à accroître sa production et son potentiel lui conférant aujourd’hui une position de leader dans l’industrie sucrière en Afrique de l’Ouest :

L’ensemble industriel sucrier se compose d’une :

- unité de broyage de sucres - sucrerie - raffinerie - distillerie pour la production d’éthanol.

LA CULTURE

Sur les 11000 hectares de canne déjà aménagés, 10 000 ha sont affectés à la production de sucre, avec des rendements moyens de près de 130 tonnes de canne à l’hectare ; les surfaces supplémentaires sont réservées aux pépinières, aux expérimentations.

L’USINE

L’usine a été construite pour broyer initialement 2500 Tonnes de cannes par jour, et les investissements successifs, ont permis d’atteindre 7000 Tonnes par jour. Ainsi le sucre traverse plusieurs phases de transformation. Ces étapes sont matérialisées par :

° Le traitement du jus, l’épuration et le raffinage, la cristallisation, le turbinage, le séchage et enfin le conditionnement.

L’ensemble du processus est soumis à de sévères contrôles qualité réalisés directement dans les laboratoires de la CSS.

LA DISTILLERIE

Par ailleurs, dans la perspective d’une diversification de ses produits, la CSS s’est dotée d’une unité de production d’éthanol.

Cette unité permet de produire 8 à 12 millions de litre d’alcool pur à partir de la mélasse issue du raffinage du jus de la canne à sucre.

L’éthanol produit pourrait contribuer à l’émergence de l’utilisation de biocarburant au SENEGAL. Dans cette attente, l’unité de distillation est orientée vers des productions d’alcool de pharmacie, de parfumerie, et d’autres activités du secteur industriel.

La CSS, point clé dans l’industrie agro-alimentaire, s’est engagée à accompagner l’Etat sénégalais, en mettant en place le projet KT150.

LE PROJET KT 150

La CSS est l’une des premières entreprises à adhérer au programme d’autosuffisance alimentaire, conformément à la politique de l’Etat du Sénégal, en mettant en place sont projet KT150.

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Pour cela, elle s’est engagée dans un vaste projet d’investissements de plus de 80 Milliards de FCFA visant à augmenter la capacité de l’usine à l’horizon 2014/2015 jusqu’à 150.000 tonnes de sucre, voire plus si nécessaire.

Les volumes de cannes broyées par jour passeraient de 7 000 à 10 000 Tonnes.

Une nouvelle unité de production d’énergie, comprenant une chaudière à bagasse de 150 tonnes/heure de vapeur et un turboalternateur de 25 MW sont déjà installés, ce qui a permis d’obtenir, du Mécanisme de Développement Propre (MDP) à Bonn, 40 000 tonnes de Crédits Carbone par an sur un cycle de trois fois 7 ans.

Avec le projet KT150 de 130 milliards de FCFA sur 8 ans, la CSS va exporter du sucre en Afrique de l’Ouest. En fonction des rendements, et après avoir assurer l’autosuffisance sur le Sénégal, tout surplus sera exporté dans la sous-région, notamment dans les pays déficitaires en termes de couverture des besoins de leur marché. En effet, avec les six producteurs de sucre dans l’espace UEMOA, seulement 60% des besoins sont couverts par les productions locales des différents pays, et le gap est estimé à plus de 100 000 tonnes de sucre dans zone ouest africaine. Actuellement, seule la Côte d’Ivoire avec ses deux grandes sucreries est autosuffisante.

LES VENTES DE SUCRE AU SENEGAL

Les ventes de sucre sur le territoire en 2013 ont été perturbées par l’absence de maîtrise des flux entrants suite aux déclarations d’importation de produits alimentaire (DIPA) délivrées en excès au bénéfice de nouveaux importateurs et avec beaucoup de complaisance de l’administration du ministère du Commerce. La propension de plus en plus marquée de déverser au Sénégal les importations destinées au Mali, par le jeu des rectifications de manifestes, a provoqué une surabondance de sucre sur les marchés sans pour autant impacter les prix à la baisse. Simultanément, les ventes des produits nationaux se sont effondrés, suite à la non application des mesures de sauvegarde, tel que le mécanisme de péréquation, actif dans les pays de l’UEMOA et qui permet de rééquilibrer la juste concurrence avec les productions nationales en cas de chutes spéculatives des cours mondiaux des produits stratégiques, dont le sucre.

Pour l’année 2014, les licences d’importation ont été mises sous contrôle, à savoir, durant le gap entre la production et le début de la campagne, soit entre le 1er Septembre et le 31 Octobre, 25 000 Tonnes peuvent être importées sous licence, dont 8.000 données à la CSS. Il est à ajouter que le Sucre d’importation arrive par container à Touba, en étant déclaré « carreaux » sur le manifeste, d’autres containers de sucre rentrant frauduleusement arrivent directement de Doubaï. Sur le sucre, les droits de douanes à payer sont de 20% + 18% TVA, soit environ un taux de 44,48% en TTC sur la valeur CIF. Néanmoins, il est à noter, sur le TEC applicable au 01 Janvier 2015, le poste correspondant au sucre importé tombera à 10% au lieu de 20%.

La CSS compte 40 grossistes dont 10 majeurs, et n’accorde aucun crédit. Tout est payé par chèque ou cash et à l’avance. Le prix homologué du sucre grossiste à Richard Toll est de 550F/KG.

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En terme de production, la CSS connaît le record mondial de la moyenne en production de canne à l’hectare soit 130 Tonnes/ha, et 145 Tonnes/ha de goutte à goutte dans le sable. Cette année, la CSS a amélioré sa production de sucre de 23 000 tonnes, et produira un record historique entre 113 et 115.000 tonnes en 2014, alors que les besoins du marché du Sénégal sont estimés à 140.000 tonnes de sucre. A ce jour, le gap ne serait que de 25.000 tonnes, hors industriels.

Le débat sur la cherté des prix du sucre est agité par les consommateurs. Le prix public du kilo au Sénégal est à 580 FCFA, alors que dans les autres pays producteurs de sucre, il se vend sur les marchés entre 660 et 825F. Le budget sucre d’un ménage sénégalais est largement plus important que celui d’un ménage européen, à cause de la tradition alimentaire qui induit des consommations en volume 15 à 20 fois supérieures.

L’arrivée annoncée du Groupe DANGOTE Industries dans le marché sénégalais avec l’installation d’une raffinerie amène à se poser la question à quel prix le nouveau sucre sera vendu. L’ouverture prochaine est annoncée pour Janvier 2015

ENJEUX ET DIFFICULTES DE LA FILIERE EN AFRIQUE DE L’OUEST

1) Cours mondiaux < au Prix de revient :

- Importations frauduleuses (Frontières/transferts Mali)

- Régulation importations officielles (Péréquation, DIPA)

2) Cours mondiaux > au Prix de revient :

- Exportations incontrôlées vers les pays voisins

- Importations déficitaires à charges Sucrerie

- Achat sur le marché par les Industriels

3) Gestion du foncier agricole :

- Délais du processus d’acquisition des terres.

- Passivité de l’administration publique

4) Concurrence :

- Réseaux de commerçants importateurs.

B LA BISCUITERIE

Le marché de la biscuiterie au Sénégal est en croissance. Le taux se situe entre 4 à 6% lié à la démographie, et le pouvoir d’achat qui baisse, (aliment riche en sucre, en éliminant un repas). Un sachet de biscuit coute 25 à 50 Francs. Par exemple, si le consommateur sénégalais prend une petit déjeuner chez l’étal comprenant un café au lait, un morceau de pain avec de la pate à tartiner, cela lui revient à 250 FCA, alors qu’avec un sachet de biscuit, et le café au lait, cela lui revient à 125CFA.

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La plus grosse contrainte sur le biscuit est le problème sur les intrants, un biscuit est fait à 80% de farine de blé tendre, vu le cours mondial, entre les mercuriales, et valeurs de référence, on ne peut importer, seul le choix est de s’approvisionner au local. Les 5 dernières années, fabriquer les biscuits revenait à perdre de l’argent à cause du Monopole des GMDS (Grands Moulins du Sénégal). Depuis un an, OLAM, SEDIMA, NMA rentrant dans le marché fait de la farine biscuitière, une guerre de prix s’est installée entre les industriels, et le prix de la farine biscuitière a baissé de 35%.

Le deuxième intrant est le sucre blanc cristallisé, réf ICUMSA 150. Pour l’importation du sucre, la demande est déposée au Ministère de l’Industrie, qui minore ou accepte la demande, et le quota est fixé selon leur propre appréciation. Le détail de toutes les machines et chacune des capacités de production est attaché à la demande d’autorisation d’importation

Exemple d’une biscuiterie de la place : tous les ans, une demande d’autorisation de 3 500 Tonnes de sucre blanc cristallisé est déposée: Droit de Douane 10%, TVA est de 5%, total 18,37% sur la C+F (origine Brésil). La réglementation, impose de mettre le nom de la société sur les sacs de sucre importés. Capacité de production en 24H, 40 Tonnes de biscuits de mer par jour, considéré comme anti diarrhéique, 3 Tonnes de biscuits sablés, 2 tonnes de gaufrettes, et 1,5 T de chips. 60% de la production est vendue au local, 40% à l’export (Mali, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Niger et Burkina Faso) par camions de 30 Tonnes. Le but est d’augmenter les capacités de production et équilibrer à 50/50. La vente à l’export se fait ex Works. Pas des coûts de distribution à l’export, sauf 35.000 frais de la déclaration en douane en HTVA.

-­‐ Concurrence : deux gros concurrents dont 80% de sa production sont exportés.

-­‐ Pour les biscuits : Les arômes (vanille, caramel de France société Niel situé à Grasse), graisse végétale (margarine) de Malaisie ou Indonésie.

-­‐ Importation de semoule de maïs pour les Chips, et arômes des USA. -­‐ Les produits chimiques : bicarbonate de soude, d’ammonium, de méta

bisulfite de sodium et lécithine de soja. Auparavant ces produits étaient importés, aujourd’hui, l’installation d’un bureau ORKILA depuis 2 ans favorise l’approvisionnement ponctuel et sans obligation de minima de quantité.

-­‐ Moyenne pondérée en Marge nette : 20%, à cause de la baisse du prix de la farine. Pendant 5 ans, la marge nette était de – 4%.

-­‐ Le biscuit est un produit saisonnier, on note une baisse des volumes de vente d’environ 40% durant la Tabaski, la Korité, le ramadan, la saison des mangues, tamkharit.

-­‐ En dehors de ces périodes, on n’arrive pas à satisfaire la demande. Au Sénégal, Le mari donne la dépense quotidienne et non pas mensuelle, et a le devoir de nourrir sa famille. Le besoin de micro dose est le besoin du pouvoir d’achat, mais aussi d’hygiène. On a industrialisé la micro dose, la seule chose qu’ils achètent pour tout le mois c’est le sac de riz.

-­‐ En terme d’investissement sur un équipement d’une nouvelle ligne de biscuiterie avec 4 ensacheuses, il faut compter un amortissement allant sur trois années.

-­‐ Les menaces se situent au niveau de la dépendance des locaux (sénégalais), et le blé tendre est côté en bourse, donc valeur refuge. Il faut noter que 80% des ventes se paient cash, très peu de crédit.

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C LA LAITERIE – LAIT EN POUDRE – LAIT FRAIS

Au Sénégal, la chaine de froid n’est pas développée, ni adaptée. Tous les boutiquiers n’ont pas de frigidaire, et si ils en ont, quand ils ferment en fin de journée, ils l’éteignent, d’où une fabrication des produits secs et un développement depuis trois ans, à savoir, un reconditionnement de lait en poudre. A l’importation, pour ceux qui ont voulu dévoiler, deux noms ont été cité : LACTALIS (fabrication LAICRAN) et FONTERRA (en Australie). A l’achat, le lait végétal coûte 30% moins cher que le lait animal. Il est certain que beaucoup d’industriels achètent le lait végétal pour la fabrication des yaourts et rajoutent des arômes pour améliorer le goût. Le secteur du lait en poudre est très concurrentiel, après le marché du bouillon de cube. Il a atteint ses limites, car le prix de la matière première est volatile, entre une expédition et une autre. L’offre mondiale n’arrive pas à satisfaire la demande, donc les prix flambent provenance Irlande, Nouvelle Zélande, Australie, Argentine. Les pics saisonniers se situent durant la période des fêtes musulmanes et catholiques, et une baisse en hivernage (saison des pluies de Juillet à Septembre environ), en raison de la collecte directe de lait à l’intérieur du pays.

Pour ce qu’il s’agit du segment frais de lait pasteurisé : lait entier, demi-écrémé, yaourt, lait caillé, thiakry (terme sénégalais du lait écaillé avec une nappe de mil à la base, khamsa (nouveau produit de lait caillé avec des petites pâtes) et du fromage frais. Le taux de retour de lait pasteurisé est à hauteur en moyenne de 7%, d’où une sélection sur la livraison.

Pour ce qu’il s’agit du lait stérilisé : les deux marques les plus connues et vendues : Candia (franchise depuis 2005) et Bridel, meilleure conservation mais plus chère. En part de marché, sur le territoire sénégalais, BRIDEL a 49%, CANDIA atteint 25%, VITALAIT 23%. Les conditionnements sont de 200 ml, 500ml (dernier produit avec un bon prix pour le consommateur, car moins cher) et 1 L. C’est un marché très concurrentiel, avec un marketing pour le lait en liquide cher basé sur la santé et le bien être, un circuit de distribution à 60% pour le traditionnel, et 40% pour les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces).

Un industriel local met en place pour fin de l’année 2014, un nouveau Centre de Collecte à Fatick (Ouest du Sénégal), pour tester le concept pour la journée de lait, dans le but à moyen et long terme est de travailler avec les éleveurs sur le lait local, et acheter 20% de lait avec les sénégalais.. L’objectif serait de recueillir 1500L/jour, mais il se pose le problème de la qualité, et d’éducation par rapport au mode d’alimentation du bétail, d’où la nécessité d’avoir des « formateurs » de lait.

D LE MARCHE DU BOUILLON :

Il faut savoir que le Sénégalais est le premier consommateur au monde du bouillon, d’où un énorme potentiel. Cependant, c’est un marché extrêmement concurrentiel, où le client est roi.

Deux segments dans le monde du bouillon :

a) Les cubes (tablettes) : MAGGI, DOLI, JUMBO. 3 marques principales en industrie de transformation qui se concurrencent très fortement sur le marché : La tablette apporte du goût et une très légère touche de couleur.

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b) Le segment de la poudre : 50 marques différentes sont référencées. La poudre apporte que de la couleur.

Dans le panier de la sénégalaise, quotidiennement, elle achète 3 tablettes et 1 stick de poudre. Depuis quelques années, le bouillon aromatisé en tablettes a pris la place du bouillon universel.

Dans la cuisine traditionnelle sénégalaise, cette tablette est primordiale et elle est introduite dans toute préparation de plat (Thieboudiene) (plat national), yassa, mafé etc.). Une tablette de 12 gr est vendue à 25 FCFA, et elle est vendue avec un arôme particulier multi usage. Pour ce qu’il s’agit de la poudre oignon ou épices et tomates, vendue essentiellement en stick, ce marché représente 30% en volume. Un stick de 15 gr est vendu à 25 FCFA.

Les frais de marketing sur le marché sont très élevés. Le budget annuel d’un des industriels s’élève à 500 Millions FCFA réparti sur deux campagnes promotionnelles. Pour démarrer un nouveau produit, il faut compter 1 Milliard FCFA de politique de marketing pour commencer à avoir 1% du marché.

La vente est en cash, avec un système de distribution de commerciaux et promoteurs sur les 52 marchés répertoriés à Dakar, sans compter l’intérieur du pays. La marge nette est environ située à 5%.

Il n’y a pas de ventes saisonnières forcément, une petite baisse durant le ramadan (carême musulman), c’est un produit stable si il est suivi. Au niveau de l’informel : de part le passé, tous les résidus de base ont été ramassés et mis dans des petits sachets en plastiques, vendus en « informel » avec les étiquettes d’emballage des industriels locaux. Aujourd’hui, tous les résidus de base ainsi que les emballages sont stockés et , par la suite, avec les agents de l’inspection d’hygiène, détruits et brûlés.

En conclusion, sur ce produit alimentaire « phare », si un industriel travaille « sous licence », il ne peut exporter dans la sous-région où le potentiel est à exploiter, d’où une limitation géographique. L’intérêt du bouillon serait de « créer » son propre bouillon, en fonction des habitudes alimentaires, et pouvoir l’exporter dans toute la sous région.

E LES PATES

D’après les informations requises, au Sénégal, la fabrication des pâtes courtes (coquillettes, vermicelles, khamsa, torsades) est porteuse. Seuls les spaghetti ne font pas partis du lot en raison de l’importation sauvage et de l’informel, aucune compétitivité.

Deux acteurs sur le marché avec le même produit, et le même conditionnement. La fabrication se fait à partir de l’importation de semoule de blé dur, qui n’étant pas côté en bourse, fluctue beaucoup moins. Un des deux industriels me cite ses origines d’importation : Semouleries de Bellevue (importation à 80% à Marseille en France), et Gallo (en Espagne).

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Le potentiel est énorme, car ce développement sur les pâtes s’est fait depuis trois ans en faisant du door to door, en remplacement du riz. Il s’agit « d’éducation » sur le consommateur sénégalais. Toutes les ventes se font sur le marché local à hauteur 90% et 10% à l’exportation sur le Mali, en cash pour l’un des industriels, l’autre donne du crédit. La marge nette se situe à 25%. C’est un produit qui se vend seul, sans aucune politique de marketing, avec un taux de pénétration du marché à hauteur de 65%. Cependant, le stockage des matières premières importantes cause une immobilisation financière lourde. D’autre part, le Sénégalais est un consommateur très exigeant : il regarde la couleur qui doit être dorée, à défaut, il n’achète pas.

C’est un marché à fort potentiel de croissance, avec un développement dans la sous région à l’exportation. Un industriel envisage d’investir dans une 5ème ligne de production de pâtes courtes, uniquement pour le MALI, car le marché a explosé.

F LA FARINE

Le marché du SENEGAL : 1300 T/jour : 90% en boulangerie, 5% biscuiterie, 5%, ménages. Le produit de base, c’est le blé, non produit au Sénégal, et donc importation. Provenance France (90%), Amérique du Nord (9%), Argentine –Russie (1%).

Le prix de la farine :85% des prix du blé qui dépend du cours mondial

Importation de 10.000 T de blé. 1 tonne de blé : 1 tonne de farine.

Il existe : farine boulangère – farine biscuitière (– farine composée (plus de son pour les bouillons cube ) – farine pour animaux et pates.

La qualité de la farine se juge par les pétrisseurs.

En normes européennes : avec 100 kg de farine, on fabrique 420 pains

Au Sénégal, avec 100 kg de farine, on fabrique 650 pains.

Tout dépend de la conservation du pain.

Aujourd’hui, le prix à l’achat est de 220/Euros/T Prix départ, et 33 Euros/T fret. : soit 253 Euros C+F/Dakar.

En Août 2012 : 263 Euros, 2013, même prix, 2006 : 130 Euros

Importation en 2013 : 325.000 Tonnes de blé par GMD, sur tout le Sénégal 493.000 Tonnes.

Avec une tonne de blé : on produit 80% de farine soit 800 kg, et 20% en son pour de l’alimentation animale.

Jusqu’en Avril 2014 : 4 opérateurs : GMDS (Grands Moulins du Sénégal), Moulin de Sentenac, FKS, NMA, depuis mai 2014 SEDIMA et OLAM. Donc, une totalité de six meuneries. Capacité globale de toutes ces industries est de 2.800 Tonnes/jour, soit le double des besoins du pays.

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Exportation faible représentant : 2 à 3%, vers les pays limitrophes Mauritanie, Guinée Conakry. Le Mali a aujourd’hui 2 moulins, la Gambie construit son moulin. De plus, les problèmes d’infrastructures routières ne favorisent pas l’exportation, un problème logistique sous régional.

A l’importation : Droits de Douane 5%, PCI, 2,9% TVA 18%. Sur le nouveau TEC (Tarif Extérieur Commun) à janvier 2015, afin de favoriser l’industrie locale de la farine, l’importation de la farine en produit fini sera taxée en Droits de Douane à 35%. Jusqu’en 2013, les ventes majeures étaient faites par les grossistes pour destinations clients finaux

- Paiement cash : 55% - Paiement crédit à 30 jours date de facture : 45%

Aujourd’hui, GMDS adopte une stratégie en directe, à savoir une vente directe aux boulangers. Bénéficiant de 19 implantations dans les grandes villes du Sénégal, avec des dépôts à l’intérieur, GMD met en place dans chaque implantation, un commercial, un gérant de dépôt, soit de la distribution numérique. 320 clients référencés : CA 85 Milliards, 650 employés,

Part de marché de GMD 57% sur les importations (avant 65%), NMA 13%, FKS 11%, SEDIMA 10%, OLAM 6%, Moulins de Sentenac 3%.

Pas d’informel dans les meuniers, mais informel très puissant dans les clients (grossistes) cela représente 40 à 50% de la part des boulangers grossistes. Cette année en vente 258.000 T de farine, avec 45 jours de stock en stockage à quai sur silos à plat. Système de fidélisation clientèle :

- Ristourne sur le quantitatif lié à l’objectif - Système d’escompte pour être payé en cash. - Qualité de paiement (ristourne complémentaire)

En principe, durant le ramadan, il y a une progression du CA de 20 à 25% en 2013, en 2014, aucun meunier n’a constaté cette progression de vente. Cela peut être expliqué car le Ramadan étant tombé début Juillet, la saison des mangues étant encore d’actualité, la vente du pain peut être amoindrie par l’alimentation de la mangue, d’où une baisse des ventes. En 2007, on référençait 1350 boulangeries, En 2014 : 1000 Boulangeries.

Le secteur n’est pas du tout porteur. On annonce un nouveau Meunier à Fin 2014 avec une production de 250 T/jour. La sortie de la production des pâtes alimentaires est suggérée.

En janvier 2014, le prix du sac de 50 kg de farine était de 20.000 TTC, prix sous régime d’homologation. Avril 2014 – 18.000 FCFA, prix homologué par l’Etat. En même temps, l’état a fait diminuer le prix et le poids de la baguette, à savoir, le poids de la baguette est tombé de 210 gr à 190 gr, avec un prix tombant de 175 F à 150F, le boulanger perd de l’argent.. Le poids de la baguette étant tombé de 11%.

Forte concurrence, OLAM vend à 13.500 TTC.

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D’où un très gros risque sectoriel, avec des incidences fiscales. Auparavant, GMDS versait mensuellement, 1 à 1,3 Milliard de TVA, aujourd’hui, cela est tomé 700 Millions de FCFA en Août 2014.

Une rencontre avec le Ministère du Commerce a eu lieue, d’où une proposition de décret dans l’avenir avec un prix plancher de 16.500 FCFA minimum à 18.000 FCFA TTC.

En 2013 : production GMD aliments de bétail 100.000 T

Aliments de bétail : Marché National : 150.000 T / bétail – 100.000 T/Volaille (Sedima, NMA) avec un informel existant dans la contrefaçon de marques de fabrique dans les aliments de volaille essentiellement.

G LE CONCENTRE DE TOMATE

C’est un produit de première nécessité au Sénégal, avec un prix non réglementé, une industrie de transformation sur l’achat des tomates fraiches du Sénégal, initialement.

Cependant, l’importation de tomates chinoises (la Chine est une des plus gros producteurs, qui ne calcule pas le prix de revient et peut vendre la tomate concentrée à 30% moins cher que la tomate fraiche sénégalaise.) a totalement déstabilisé le marché

Avec 7 kilos de tomates fraiches : on fabrique 1 kg de tomate concentré. Prix acheté au paysan 52 FCFA / KG tomate fraiche. Il faut considérer si la saison est bonne à une production annuelle à l’achat de 40.000 Tonnes de tomates.

Production annuelle de 6300 à 6400 T de double concentré sur le marché sénégalaise. Exportation de 140 Tonnes pour la diaspora sénégalaise (Hollande, France, Espagne).

Il y a deux ans, a eu lieue la fermeture de l’usine de DAGANA, sur le triple concentré de tomates, qui a une teneur supérieure à 45%, car les chinois ont sacrifié le cours du triple concentré de tomates, il revenait moins cher d’importer que de produire, si la production de tomates fraiches n’était pas suffisante.

Le cours mondial était de 500 à 600 $ / tonne, et pour être compétitif sur le marché sénégalais, il faudrait que le cours mondial soit situé à 800 $ /tonne.

Le concentré de tomates au Sénégal a une particularité : on appelle çà le double concentré « brûlé », pour colorer le riz dans le plat national « Thieboudiene». En effet, la pectine, qui est le principal actif colorant de la tomate, si elle n’est pas suffisante, on rajoute du colorant dans la tomate.

Les autres industries locales font du concentré « noir » également.

La SOCAS est le premier acheteur des tomates fraîches, et il n’y a pas assez de tomates au Sénégal.

Le particulier utilise le double concentré de tomates, les industriels utilisent le triple concentré pour le vendre en double.

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En capacité, 3 usines suffiraient à couvrir les besoins du Sénégal. La production annuelle est environ 17.000 à 18000 T/an.

En part de marché :

1) SOCAS : 45 à 50% 2) AGROLINE : 30% 3) PODOR - TAKAMOUN : 10 à 15%

Le reste en importation.

En terme de prix, tout le monde s’est aligné. Il existe 3 conditionnements :

-­‐ Bte de 2kg, bte de 800 gr, sachet de 70 gr (depuis 3 ans maintenant)

Circuit de distribution : avant : grossiste – demi grossiste tablier – boutiquier

Aujourd’hui, promoteur et promotrice.

La vente par sachet de 70 gr représente 30% du tonnage produit par la SOCAS.

80 clients principaux : 1 mois de crédit ;

Période saisonnière : fêtes religieuses musulmanes et ramadan

La production de la tomates se fait de Février à mai – juin : la fabrication en boite se fait à Savoye. SOCAS a un contrat avec les paysans et un service : 15 à 20 000 paysans, prix convenu à l’avance ainsi que les quantités.

Durée de vie d’un double concentré de tomates : 3 ans.

PRIX DE VENTE en gros :

-­‐ Plateau de 6 boites de 2 kg = 13 680 FCFA TTC -­‐ Plateau de 12 boites de 800 Gr : 11 260 FCFA TTC -­‐ Carton de 40 sachets de 70 GRS : 3000 FCFA TTC

Le consommateur regarde le prix et la couleur.

Les quantités à importer sont réparties entre les industriels à hauteur des quantités de tomates fraiches

Combat permanent sur le terrain : il faut intensifier la campagne d’affichage et de commerciaux.

Ventes mensuelles de 850 Tonnes/ mois vendues emboitées ou en sachet sur un marché de 18 000 tonnes

Pas de contre façon dans le concentré de tomates, les ventes principales sur Dakar, et l’axe SAINT LOUIS – TOUBA- DAKAR

L’avenir dépend du cours mondial.

PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR AGRO INDUSTRIE ET TRANSFORMATION :

Les atouts sont les suivants :

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-­‐ Le plus gros avantage, est l’accès à la mer, pour le port, pour l’import et l’export.

-­‐ Le consommateur sénégalais est le plus exigeant de la sous région, ce qui fait l’industriel est obligé de se mettre à niveau.

-­‐ Même si il y a une baisse du volume des ventes, par rapport à la crise, le Sénégal est moins touché.

-­‐ Par rapport aux autres pays d’Afrique, on a accès à l’énergie. On a de l’électricité.

-­‐ APIX : création d’une industrie : suspension de TVA sur investissements pendant 3 ans, mais maintenant, l’administration a le droit de réclamer la TVA au démarrage de l’industrie. Concernant l’emploi, une permission de CDD (contrat à durée déterminée) pendant 5 ans.

-­‐ Faire de la situation géographique et de la stabilité politique du pays, un HUB régional pour l’exportation dans la zone ouest africaine, car la démographie augmente, l’intégration régionale est favorisée, en matière d’exemption de droits de douane et de TVA au sein de la région de l’UEMOA.

-­‐ Une main d’œuvre à bon marché : le marché européen industriel se délocalisant amène certains investisseurs à se positionner sur le Sénégal. Exemple : une société espagnole a créée à l’intérieur du pays une unité de fabrication de litière pour chats uniquement destinée à l’exportation pour l’Europe.

-­‐ Possibilité d’obtenir un agrément EFE (Entreprise Franche d’Exportation) auprès de l’APIX : cet agrément est accordé aux investisseurs industriels qui produisent et exportent plus de 80% de leurs production avec une exonération des droits de douane, et une exonération de TVA sur les achats locaux, un impôts sur la société de 15% (normalement 30%), sous réserve de prouver que les 80% sont exportés, avec un rapatriement financier sur le pays des 80% des factures ventes. Cependant, pour les entreprises ayant obtenu cet agrément à compter du 01 Janvier 2013, l’administration fiscale demande le paiement de la TVA sur les factures d’achat locales, avec un remboursement prévu sur un crédit de TVA (cf : annexes loi EFE et Lettre DGID)

Les faiblesses sont les suivantes

-­‐ Importation sauvage et non réglementé. Importation des produits sur le marché moins cher que le produit fabriqué localement avec des produits référencés, et mercuriales.

-­‐ Une administration fiscale, douanière très lourde : beaucoup d’industries sont périodiquement contrôlées par la douane, le fisc, contrôle économique, hygiène.. pour uniquement combler les déficits de rentrées d’argent dans les recettes du pays, essentiellement dus en raison du secteur informel.

-­‐ Un coût d’énergie en hausse : gaz, oïl, diesel oïl. La facture d’énergétique au Sénégal a pris 70% en sus depuis quelques années

-­‐ L’accès foncier reste très cher, de plus il n’existe plus d’attribution par voix de bail.

-­‐ Code du travail rigide -­‐ Ressources humaines non qualifiées

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III ETUDE TERRAIN IMPORTATEURS- EXPORTATEURS DE PRODUITS A GRANDE CONSOMMATION

En prélude à cette partie, il est nécessaire d’apporter quelques informations sur le secteur informel. En effet, l’importance du secteur informel est directement liée au mode de consommation des ménages africains et à la faiblesse de leur pouvoir d’achat. En effet, ils préfèrent généralement acheter les vivres de base les moins chers, distribués avec un minimum de valeur ajoutée, de qualité et de diversité. De plus, les ménages sont faiblement équipés en automobiles et réfrigérateurs ou congélateurs, et doivent donc réaliser leurs achats dans des lieux proches du domicile de façon quotidienne. L’offre la mieux adaptée à ce mode de consommation est de type informel, avec de nombreux points de vente, voire ambulante, contre laquelle l’industrie de la grande distribution n’est généralement pas compétitive. La grande distribution est une offre plus adaptée aux consommateurs à revenus moyens et élevés qui souhaitent acheter un assortiment diversifié de produits.

Alors qu’il y a 10 ans, les libres services (LS) et les grandes et moyennes surfaces (GMS) représentaient 2% du Chiffre d’Affaires national, aujourd’hui, aujourd’hui, ce pourcentage s’élève à 5%, en moyenne. Plus précisément, les deux chaines de supermarché (Casino et City Dia) représentent 2 %, de la distribution en termes de point de vente, et l’ensemble du système de distribution moderne avec la mini-market dans les stations services, moins de 10%. Ce système de distribution s’adresse en priorité à des consommateurs doté d’un pouvoir d’achat largement au-dessus de la moyenne, et dotés de capacité de mobilité (automobile). Cependant, ces distributeurs offrent aussi leur service à catégories sociales plus modestes car ils proposent une gamme plus large de produits que les détaillants et des conditions de distribution de meilleure qualité (chaine de froid pour les produits périssables). Comme le souligne un des responsables de ces chaines de distribution, leur objectif n’est donc pas de se cantonner à un segment limité de consommateurs aisés mais bien d’offrir des produits et des services qui visent la masse des consommateurs. Cette pénétration du marché de marché ne repose pas nécessairement sur une politique de prix.

Le développement des supermarchés ne repose pas (encore) sur une « guerre de prix », mais plutôt sur une stratégie de gammes de produits et de services (confort des conditions d’achats, qualité des produits, facilité de parking). De façon corollaire, on peut souligner que les boutiques de quartier continuent à être le mode de distribution dominant, non pas parce que leurs prix sont moins élevés que dans les supermarchés, mais parce qu’elles offrent des services aux consommateurs (proximité, durée d’ouverture,…) que ne peuvent offrir les supermarchés.

Sur le terrain, les deux chaines de distribution importent à 60%, et achètent 40% en local (exclusivité de distributeurs d’eau d’Evian par exemple, interdiction d’importer de la volaille depuis le problème de la grippe aviaire). En moyenne, les droits de douanes et taxes à l’importation s’élèvent à 44,48% sur la valeur Coût et Fret/ Dakar (sauf pour les alcools). Suivant les produits, la marge brute passe oscille de 3 à 35%.

Le comportement du consommateur est celui qui recherche le prix le moins cher avec une qualité moyenne avec des pics saisonniers qui sont les suivants : 1) Noêl (sur 100 produits) – 2) Ramadan (sur 10 produits) – 3) Pâques – 4) Rentrée des classes : a) française b) sénégalaise.

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Durant le ramadan (carême musulman), le nombre mensuel de clients par mois double. Les produits les plus vendus, durant cette période, sont : le lait en poudre, dattes, huiles, nescafé, nesquik, saucisson de bœuf, jambon de bœuf, emmenthal.

Casino fidélise sa clientèle par une promotion de 10% sur tous les produits envoyés par sms, et une carte de fidélité CASINO. Le meilleur jour de vente est le samedi et mercredi car – 5% sur tous les magasins (7 points de vente).

Casino annonce 17.000 produits référencés, alors que DIA (9 points de vente avec 375 M2 de surface commerciale) environ 3800, dont 2000 en produits franchisés avec 10% de marge brute.

Tous deux importent de l’épicerie, conserverie, surgelés. Dia est en partenariat avec TOTAL durant une période de 3 ans, sur les petites boutiques dans tout le territoire sénégalais. A ce jour, 50 boutiques DIA sont ouvertes avec les stations TOTAL, cela devait atteindre les 100 au fur et à mesure.

Il existe une très forte représentation locale dans les produits notamment de Mass Market : pâtes alimentaires, bouillon, boissons en poudre, couscous, mayonnaise, moutarde, thé, riz, huile, etc.…

La cible à toucher est le consommateur Catégorie Socio Professionnel, qui aujourd’hui, en raison de la crise économique ne mange qu’une fois. En effet, d’après les informations requises, là où le sénégalais à l’étranger envoyait à la famille 100 Euros/mois, aujourd’hui, c’est lui qui demande à ce qu’on lui envoie de l’argent. La ménagère, avec 1 euro/jour, va au marché dans l’intention d’acheter du riz, condiment, huile.

Sur l’année 2013/2014, les importateurs locaux de produits alimentaires annoncent une augmentation de 10% en container suivi du chiffre d’affaires, notamment dans la mayonnaise, la moutarde, le thé, entre autres. La marge moyenne sur ces produits est de 3 à 5%, avec un paiement cash pour la vente sur les marchés, ou un crédit maximum de 10 jours. Les demi grossistes prennent 80%, les détaillants se partagent les 20%. Le système de distribution est la loi des 20/80. Le chiffre d’affaires global, géographiquement, est réparti ainsi :

- Dakar (60%) – Touba – Thiès - Kaolack

Un des importateurs informe des importations sauvages, donc informelles, dans le secteur de la mayonnaise, en provenance de Doubaï, transitant par les frontières de la Gambie, ou de la Mauritanie.

Les sociétés de distribution alimentaire se spécialisent, car il existe un véritable marché intérieur. Une nouvelle classe moyenne apparaît dans les quartiers dakarois, beaucoup de supermarché, de glaciers, etc.…. Le développement en matière de construction d’immeuble dans des quartiers nouveaux favorise cette expansion, d’où quatre formes de distribution :

-­‐ Distribution Food service : par livraison quotidienne en camions frigorifiques -­‐ Distribution retail : libre service, supermarché, pétrolier -­‐ Distribution mass market (grossiste et secteur informel) : par exemple Pikine,

Guediawaye, Touba

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-­‐ Distribution numérique : une société a divisé Dakar et sa banlieue en 17 zones, applique un tracé des routes par 4 zones, et fait partir un camion tous les jours avec des commerciaux et des produits de base : jus, lait, yaourt longue conservation, eau .

Il existe un développement du Chiffre d’affaires en produits Mass Market sur les régions de Touba – Thiès, Saint-Louis : lait en poudre, bouillon, jus.

D’autre part, le consommateur final dans la distribution numérique représente 70% du marché.

Le sénégalais est fidèle aux bonnes marques, d’où une politique de communication importante. Une prochaine campagne publicitaire d’Elle & Vire (sur le beurre) sur l’année 2015 sera financée par la dite société à hauteur de 30.000 Euros, par exemple.

Les produits principaux les plus importés sont : café, sardines en boite, corne beaf, moutarde, mayonnaise, huile, jus de fruit en cannette, spaghetti.

PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR DES IMPORTATIONS PRODUITS ALIMENTAIRES :

Parmi les atouts, on peut noter :

- Une démographie grandissante, et l’immobilier en plein développement dans des nouveaux quartiers d’où un besoin naissant de nouveaux petits marchés alimentaires.

- Un pays stable et ouvert – des infrastructures modernes

- Un pays au carrefour des voies aériennes et maritimes : l’ouverture d’un deuxième aéroport à NDIASS (zone de Sali, station touristique), des projets de développements sociaux dans la région.

- Une infrastructure portuaire adaptée aux besoins d’importations de produits alimentaires (dépôts de containers réfrigérés par exemple).

- Une porte ouverte à l’exportation dans la sous-région : Mauritanie, Guinée Conakry, Mali, Gambie, Guinée Bissau. Ces pays importent du SENEGAL. D’autres commerçants de ces pays se déplacent eux mêmes pour acheter les produits alimentaires et s’occupent du transport.

- Le consommateur sénégalais évolue dans son mode d’alimentation : il s’agit là de se diriger vers les produits mass market car c’est la cible.

a) Purée de pomme de terre : un besoin qui se crée

b) un marché en pleine explosion : le pet Food. Nourriture pour les animaux domestiques, uniquement les croquettes en produits low cost.

c) Céréales infantiles type Cérélac. Trouver une gamme pour le mass market

- Une nouvelle classe « moyenne » qui apparaît dans les nouvelles zones d’habitation.

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Les faiblesses sont les suivantes :

-­‐ Un code juridique compliqué et une pression fiscale. -­‐ Un secteur informel très puissant et qui se structure : la ville de TOUBA

devient un plaque tournante où beaucoup de grossistes informels s’installent et distribuent dans les régions avoisinantes. La ville de KAOLACK, également, s’organise dans le même schéma.

-­‐ Beaucoup de fraudes douanières. -­‐ Des droits de douane élevés : exemple : sur le beurre, Droits de douanes et

taxes 60% sur la valeur CIF/DAKAR, les frites surgelés : 44,48%, sur la bière alcoolisée : 130%, sur la base de 5% d’alcool, plus le taux d’alcool est élevé, plus les taxes vont à la hausse jusqu’à 200%.

-­‐ Des importations sporadiques qui déstabilisent le marché alimentaire. -­‐ Transport international par avion à des prix élevés, d’où des produits frais

vendus très chers au consommateur final -­‐ Une chaine de froid pas assez développer en raison de l’investissement, et

surtout en raison des coupures de courant -­‐ La cherté du coût de l’énergie -­‐ Un accès au foncier cher, plus d’attribution par voie de bail.

IV DOSSIER IMPORTATION

Concernant la constitution d’un dossier d’importation à partir du Sénégal, le schéma général et classique est le suivant :

- Une facture pro forma : si la facture dépasse 1 Million de FCFA, il faut lever une DPI, Demande Préalable d’Importation.

Les produits alimentaires sont pour la plupart soumis à inspection (COTECNA) avant chargement des containers.

Après avoir obtenu la DPI, COTECNA Sénégal contacte le fournisseur par l’intermédiaire de son représentant à l’extérieur pour charger le container.

Si, sur la facture définitive, la valeur CIF/DAKAR dépasse 3 Millions FCFA, il faut, après chargement du container, envoyer la facture définitive, la liste de colisage, et le connaissement, au service qui représente la COTECNA dans le pays de chargement qui va transmettre ses informations à COTECNA Sénégal. Par la suite, le transitaire au Sénégal se présente à la COTECNA avec tous les documents pour obtenir l’attestation de vérification.

En conclusion :

- Attestation de vérification

- Facture définitive

- Liste de colisage

- Un certificat phytosanitaire pays de chargement et un certificat phytosanitaire sénégalais (viande par exemple)

- Un certificat d’origine : EUR 1

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- Une DIPA (déclaration d’importation de produit alimentaire) : pour obtenir la DIPA, les produits doivent avoir des mentions en langue française, en y mentionnant la date de fabrication, et d’expiration.

Si la procédure de la COTECNA n’est pas respectée, une amande de 20% de la valeur CIF est facturée par la douane.

V QUELQUES MOTS SUR LE T.E.C. : TARIF EXTERIEUR COMMUN

Le tarif extérieur commun (TEC) consiste à appliquer les mêmes droits et taxes aux marchandises entrant dans la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis le 01 Janvier 2000, le TEC est en vigueur au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). En plus des huit pays de l’UEMOA, le TEC sera étendu à l’espace CEDEAO à partir de Janvier 2015.

L’un des éléments phares à souligner est le suivant : « les droits de douane prélevés sur plusieurs produits agroalimentaires seront de 35%, à partir du 01 Janvier 2015, date d’entrée en vigueur d’un tarif extérieur commun concernant 15 pays ».

Le TEC s’applique sur une nouvelle catégorie de produits pour l’essentiel agroalimentaire tels que la viande, le yaourt, la pomme de terre, les huiles végétales, saucissons, tomates transformées. Il y a des produits à 0% de droits de douane, des produits à 5%, des produits à 20%, et des produits à 35%. Pour les importations de riz, cela est fixé à 5% par exemple, et les engrais à 3%. Le TEC est fait de telle sorte que les populations puissent bénéficier des prix réduits des produits importés pour lesquels on a baissé les droits de douane pour les produits essentiels. Evidemment, dans les tarifs élevés, il s’agit de protéger les produits industriels, et notamment les produits agricoles. C’est la raison pour laquelle certains taux sont à 35%, pour protéger les produits sensibles. Le TEC est conçu, semble t il, comme un instrument de politique commerciale d’abord, et ensuite un instrument de recette fiscale.

CONTACTS

-­‐ SOCAS /MOULINS DE SENTENAC : Patrick MATHIEU : Secrétaire Général 50, av. Président Lamine Gueye BP 451 Dakar : Tel : + 221 33 839 90 00 email : [email protected]

-­‐ OMEGA : Réda ZEIDAN : Directeur Général , km 4,5 bd du centenaire de la commune de Dakar BP 4302 Dakar Tel : + 221 33 832 92 00 email : [email protected]

-­‐ ETS JAMIL TARRAF & CIE : Ali KHALIL : Directeur Commercial et de la Stratégie : 48, Rue Raffenel BP 578 Dakar tel : +221 33 842 36 89/33 822 16 79. Email [email protected]

-­‐ LES GRANDS MOULINS DE DAKAR (GMDS) : Joël LE GAL : Directeur administratif et financier, av. Félix Eboué BP 2068 Dakar email : [email protected]

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-­‐ SOGEPAL : Mohamed HACHEM : Directeur Général, Km 4,5 Rue 7, bd du Centenaire de la Commune de Dakar

-­‐ SENBISCUITS ET LA LAITERIE : Allia TARRAF : Directrice Générale du Groupe TARRAF Rocade Fann BEL AIR – Colobane Tel: +22133 859 53 53 email : [email protected]

-­‐ DIAGONAL SA (DIA) : Mr Darwich ATTIEH – Directeur Général - Km11, BCCD – ZI / Dakar Tel : +221 33 834 05 84 / 89 email : [email protected]

-­‐ GROUPE DAMAG (CASINO) : Mr Denis FISSET – Directeur Commercial -­‐ OLEOSEN : Mr Paul AMOUYAL- Développement Commercial LESIEUR

email : [email protected] -­‐ SIAGRO : Mme Claire COUSTALINE : Directrice du Marketing – Av. Malick Sy

– Tel : +221 33 823 05 00 email : [email protected] -­‐ Mr Mokhtar HAIDARA Tel : +221 33 822 04 66 Marché de Dakar -­‐ SICOF Tel : +221 33 821 87 89 Marché de Dakar -­‐ ETS GALE GOLE : Tel : +221 33 854 06 16 Marché de Pikine -­‐ MOR KANE : Tel : +221 33 978 93 86 - Touba -­‐ MOUSTAPHA KANE : Tel : +221 33 978 26 50 –Touba -­‐ ETS NDIAYE ET FRERES : Tel : +221 33 836 66 12 – Rufisque -­‐ MODOU LO : Tel : + 221 33 978 21 85 – Touba -­‐ BAKHAL SARL : Tel : +221 854 27 80 – Pikine -­‐ MAMADOU SALL : Tel +221 33 981 14 10 – Tambacounda -­‐ EL HADJ MOR DIOP : Tel +221 33 834 05 97 – Thiaroye -­‐ SKL SARL : Tel : +221 33 823 18 14 – Dakar

SALONS AU SENEGAL

-­‐ SIPAL : Salon International de l’alimentation : salon annuel prévu avril 2015 (à confirmer) au CICES (Centre international du Commerce extérieur du Sénégal)

-­‐ SIAGRO : Salon international des industries et techniques agroalimentaires : salon prévu tous les deux ans prévu en mars 2016 (à confirmer) au CICES (Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal)

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