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Rapport Annuel pour le Sénégal
Entreprenariat au Sénégal
Global Entrepreneurship Monitor (GEM)
2015
Serge Francis SIMEN, Bassirou TIDJANI
& Ibrahima Dally DIOUF
caractéristiques, motivations, perceptions et qualité de l’écosystème
Rapport Annuel pour le SénégalGlobal Entrepreneurship Monitor (GEM)
Serge Francis SIMEN, Bassirou TIDJANI
& Ibrahima Dally DIOUF
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TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS
EQUIPE GEM SENEGAL
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE 0 : LES PRINCIPAUX RESULTATS DU GEM 2015 17
CHAPITRE 1 : LE CADRE OPÉRATIONNEL DE L’ANALYSE
1- LE PROJET DE RECHERCHE GEM
2- LE CADRE CONCEPTUEL DU GEM : LE SCHEMA DE TRAVAIL
3. LA CLASSIFICATION DES PAYS SELON LE NIVEAU DE DEVELOPPEMENT
4- LA MESURE DE L’ENTREPRENEURIAT
5. LES PRINCIPAUX INDICATEURS GEM DE L’ACTIVITE ENTREPRENEURIALE
6- LA METHODOLOGIE DU GEM
7. LE CADRE DE L’ETUDE
8 - LES SOURCES DE DONNEES ADDITIONNELLES
9. LE SENEGAL : SITUATIONS ECONOMIQUE ET SOCIALE
CHAPITRE 2 : LES ATTITUDES VIS-À-VIS DE L’ENTREPRENEURIAT
1. L’ENGAGEMENT ENTREPRENEURIAL DANS LA SOCIETE
2- LE RAPPORT PERSONNEL AVEC L’EXPERIENCE ENTREPRENEURIALE
CHAPITRE 3 : L’ACTIVITÉ ENTREPRENEURIALE
1 - L’ENTREPRENEURIAT AU SENEGAL: UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE
2 - LES PHASES DU PROCESSUS EN COMPARAISON
3- DES ENTREPRENEURS AUX PROFILS PSYCHOLOGIQUES DIFFERENTS
4 - LE GENRE ET L’AGE DES ACTEURS
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CHAPITRE 4 : LES ASPIRATIONS ENTREPRENEURIALES
1 - LES AMBITIONS, CESSATION ET ORIENTATIONS DES ENTREPRENEURS
2. L’INNOVATION ENTREPRENEURIALE
3. L’INTERNATIONALISATION
CHAPITRE 5 : L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES : LES AVIS DES EXPERTS
1- LES CONDITIONS CADRES POUR L’ENTREPRENEURIAT
2- UNE EVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT ENTREPRENEURIAL AU SENEGAL
CONCLUSION
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AVANT PROPOS
Lorsque ce travail commençait, en ma qualité de Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique de l’UCAD (ESP) à ce moment, j’ai été très vite convaincu du bien fondé et de la nécessité de mener les enquêtes dans le cadre du projet Global Entrepreneurship Monitor (GEM) 2015 sur l’entreprenariat au Sénégal : caractéristiques, motivations, perceptions et qualité de l’écosystème. C’est l’occasion de féliciter et remercier les initiateurs, mes collègues Serge Simen, Bassirou Tidjani et Ibrahima Dally Diouf. Ils méritent nos remerciements d’autant plus qu’ils ont contribué à faliciter notre tâche dans l’action de développement de l’entreprenariat et de la culture entreprenariale au sein de l’ESP. Je demeure convaincu que le développement socio-économique durable du Sénégal et de l’Afrique, implique des progrès rapides et la consolidation des capacités en innovation et entreprenariat. Notre système de formation est resté très longtemps dans des clivages entre une formation générale qui assure la transmission de connaissances, objectif important pour le progrès de la société, et une formation professionnelle limitée à un petit nombre d’apprenants et qui vise la professionnlisation technique. Les ambitions affichées par les nouvelles politiques de développement des pays africains, les nouveaux paradigmes du monde globalisé obligent à trouver des solutions durables à l’insertion des jeunes, de plus en plus nombreux, par la création massive d’emplois.
C’est pourquoi j’ai été très attentif à la méthodologie tout aussi bien qu’aux résultats de l’enquête. Que l’enquête national ait montré que le potentiel entrepreunarial au Sénégal est très important est non seulement une note d’espoir mais constitue une base sur laquelle les politiques visant la génération d’emplois doivent s’appuyer. L’enquête renseigne aussi sur les limites du developpement de l’action entrepreunariale. Il est impérieux donc de concilier les initiatives prises aujourd’hui par les pouvoirs publiques pour garantir l’adéquation de la formation des jeunes aux besoins de l’économie avec des mesures qualitatives de transformations sociétales permettant de venir à bout des préjugés identifiés dans le rapport comme des freins à l’innovation.
J’encourage l’équipe à approfondir d’avantage cette étude, d’élargir la base de travail et surtout à partager très largement les conclusions.
Pr Amadou Thierno GAYE
Directeur Général de la Recherche du Ministère de l’enseignement supérieur
et de la recherche scientifiqueAncien Directeur de l’ESP
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EQUIPE GEM SENEGAL
Bassirou TIDJANI
Ibrahima Dally DIOUF
Gérol Sylvère NGANEFEI
Marèma NDOYE
Serge Francis SIMEN
Co-auteur de ce rapport est Professeur titulaire. Il a coordonné l’enquête NES. Il est le Responsable du CRED et du Laboratoire de recherche en GRH-Organisation. Il est responsable de la formation doctorale « GRH-Organisation » et co-responsable de la formation doctorale « Entrepreneuriat, PME et développement local ».
Co-auteur de ce rapport est Maître assistant. Il es en poste à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’UCAD. Ses travaux porte sur la GRH dans les PME, l’entrepreneuriat. Il est Responsable pour le Sénégal de l’APS.
est doctorant et assistant. Il prépare sa thèse sur le rôle des incubateurs dans l’accompagnement à l’entreprenariat.
est doctorante et assistante dans le projet GEM. Elle a travaillé sur l’enquête NES.
Co-auteur de ce rapport est Professeur agrégé des universités en sciences de gestion. Team leader de l’équipe GEM du Sénégal. Il est co-responsable de la formation doctorale « GRH – Organisation - Stratégie » et Responsable de la formation doctorale « Entrepreneuriat, PME et développement local ». Il est auteur de nombreuses publications et ouvrages dans différents domaines dont celui de l’entrepreneuriat.
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LISTE DE TABLEAUX
TABLEAUX
Tableau 1.1 : le contexte social, culturel, politique et économique et les niveaux de développement économique
Tableau 1.2. : Indicateurs du GEM
Tableau 1.3 : Neuf domaines d’intérêt permettant la description de l’écosystème entrepreneurial
Tableau 1.4 : Pays ayant participé au cycle d’enquête GEM 2015
Tableau 2.1 : Les attitudes personnelles vis à vis de l’entrepreneuriat dans les pays tirés par les facteurs (%de la population âgée entre 18 et 64 ans)
Tableau 2.2. : Classement de la perception des compétences pour entreprendre dans les pays tirés par les facteurs
Tableau 2.3 : Les attitudes et perception vis-à-vis de l’entrepreneuriat suivant les tranches d’âge, 2015
Tableau 2.4 : Les attitudes et perception vis-à-vis de l’entrepreneuriat suivant le genre, 2015
Tableau 2.5. Répartition selon le sexe du TEA entre nécessité et opportunité, GEM 2015
Tableau 3.1 : les phases de l’activité entrepreneuriale
Tableau 3.2 Rang du Sénégal par phase du processus entrepreneurial, 2015 Comparé aux pays africains
Tableau 3.3 : L’entrepreneuriat établi dans les pays tirés par les facteurs
Tableau 3.4 : Taux de prévalence relative entrepreneuriat d’opportunité et nécessité, 2015
Tableau 3.5 : TEA par catégorie de genre pour les pays tiré par les facteurs et le Maroc et l’Afrique de sud.
Tableau 3.6 : L’activité entrepreneuriale par tranche d’âge en 2015 pour les pays africains
Tableau 4.1 : Raisons principales qui poussent les entrepreneurs à abandonner en 2015.
Tableau 4.2 : Proportion des entrepreneurs émergents qui innovent au sein des pays tirés par les facteurs en 2015.
Tableau 5.2 : Conditions cadre de l’entrepreneuriat dans les pays tirés par les facteurs
Tableau 5.3: Résultats sommaires de l’évaluation de l’environnement entrepreneurial par les experts
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LISTE DE FIGURES
FIGURES
Figure 1.1 : Le cadre conceptuel du GEM utilisé dans les enquêtes
Figure 1.2 : Le modèle conceptuel du GEM révisé
Figure 1.3 : Les piliers de la compétitivité (source : Competitiveness Global Report 2009-2010)
Figure 1.4 : Entrepreneuriat et phases de développement (source : …)
Figure 1.5 : Le processus entrepreneurial selon le GEM
Figure 1.6 : la couverture géographique du cycle d’enquête GEM 2015
Figure 1.7 : Découpage administratif du Sénégal en 14 régions
Figure 1.8 : Le taux de croissance du PIB du Sénégal de 2000 à 2014 (source, DPEE)
Figure 2.1 : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon l’âge
Figure 2.2 : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon l’âge pour les économies tirées par les facteurs en 2015
Figure 2.3 : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon le genre
Figure 3.1 : Le TEA dans les pays des économies tirées par les facteurs du GEM 2015
Figure 3.2 : Le TEA des pays ayant participé à l’enquête GEM 2015
Figure 3.3 : Les taux de discontinuités combiné en 2015
Figure 3.4. Les proportions d’entrepreneuriat d’opportunité vs de nécessité en 2015
Figure 3.5 : La relation entre le TAE et le PIB par habitant, GEM 2015
Figure 3.6 : L’activité entrepreneuriale selon le sexe
Figure 4.1 : Moyennes TAE par secteur d’activité et niveau de développement économique, Données GEM 2015
Figure 4.2 : Secteurs dans lequel les populations investissent le plus au Sénégal en 2015
Figure 4.3. Les proportions du TAE à potentiel de création de 6 emplois et plus en 2015
Figure 4.4. Les proportions du TAE dont le produit est novateur et le marché nouveau en 2015
Figure 4.5 :
Figure 5.1 : Condition cadre des pays tirés par les facteurs comparer au Sénégal
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INTRODUCTION
Au regard des objectifs du Plan Sénégal Emergent (PSE), la promotion de l’entreprenariat représente un vecteur important de développement dans toutes les politiques économiques. Ainsi, l’Etat, les Associations, les ONG et tous les acteurs de la vie socio-économique reconnaissent l’importance de la création des entreprises, particulièrement dans les pays en développement touchés par un chômage structurel. Cependant, dans le contexte sénégalais, avec une population essentiellement jeune et en pleine croissance, l’entreprenariat offre de nouvelles perspectives ; mais l’entrepreneuriat n’est pas un acte « standard ». La complexité de son environnement, la disparité des secteurs d’activité, la multitude d’approches et de processus de création sont autant de raisons qui nécessitent d’avoir une information pertinente et de qualité sur l’activité entrepreneuriale.
Comment situer le Sénégal, par rapport à l’entrepreneuriat, pays qui se caractérise depuis plusieurs années par une dynamique économique pour le moins en reprise et par des perspectives de croissance sujettes à très forte interrogation ? Il est nécessaire pour cela de se donner les moyens d’observer et d’analyser le phénomène, afin de mieux en apprécier les évolutions, les impacts potentiels et les attentes.
Par ailleurs, au Sénégal, les perturbations et mutations économiques, le chômage qui sévit (principalement chez les jeunes et les femmes) « imposent » de procéder de manière urgente à l’assainissement et au développement de l’environnement entrepreneurial et la création d’entreprise afin de profiter de ce puissant levier de croissance. Pour cela, la création d’entreprise et leur pérennisation pourrait garantir un saut qualitatif important en matière de développement pour notre pays.
En effet, plusieurs actions visant à soutenir la dynamique entrepreneuriale au Sénégal ont été réalisées par les pouvoirs publics (création d’agence publique ayant en charge la création d’entreprise, conception de programmes et de politiques visant à encourager l’entrepreneuriat surtout des jeunes et des femmes, etc.). Ces politiques, projets, programmes et initiatives concernent aussi bien :
o l’entreprenariat d’opportunité ;
o l’entrepreneuriat de nécessité ;
o l’entrepreneuriat informel.
Toutefois, certaines pesanteurs sont notées, ralentissant ou freinant la création d’entreprise. Entre autres, nous pouvont citer :
o l’environnement institutionnel qui est souvent perçu comme contraignant (ces contraintes ne doivent pas occulter les performances mitigées des entreprises créées ou en cours) ;
o une forte présence des grandes entreprises qui laisse peu de marge de manœuvre à celle plus petites.
Au Sénégal, malgré ces pesanteurs, le dynamisme de la population contribue à installer des taux d’activité entrepreneuriale élevé. Or, l’opportunité de mettre à la disposition des publics concernés des informations sur l’activité entrepreneuriale au Sénégal est fondamentalement importante pour orienter l’action. Nous nous proposons de relater les faits de manière objective en mobilisant, dans les interprétations, les outils théoriques les plus pertinents.
La description de l’activité entrepreneuriale au Sénégal qui va suivre s’appuie sur les données issues du cycle d’enquête du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) de 2015.
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Le Sénégal y participe pour la première fois avec 7 pays d’Afrique, 16 pays en Océanie et Asie, 12 en Amérique latine et caraïbe, 24 en Europe et 2 en Amérique du nord. Soit au total 65 pays ont participé à la 17ème édition du cycle d’enquête du GEM. Ainsi, en plus de pouvoir effectuer cette analyse pour le cas du Sénégal, le grand nombre de pays y participant permet des comparaisons à l’échelle internationale.
Les données collectées lors des enquêtes seront analysées à l’aide de la grille de lecture et du schéma de travail mis en place par le GEM lesquels associent l’activité entrepreneuriale proprement dite au contexte institutionnel dans lequel les individus décident et agissent.
Ce schéma de travail du GEM permet d’exploiter deux (02) enquêtes distinctes :
d’individus adultes âgée de 18 à 64 ans ;
dont le champ de compétences recouvre neuf (09) domaines : financement, politiques gouvernementales, programmes gouvernementaux, enseignement et formation, transfert de technologie, infrastructures commerciales et services, ouverture des marchés, infrastructures physiques, culture et normes sociales. Cette enquête permet de recueillir les perceptions des experts sur les évolutions dans les neuf (09) de domaines que couvre l’enquête NES.
Les deux (02) enquêtes sont conduites au Sénégal par une équipe du Laboratoire de Recherche en GRH-Organisation-Stratégie du Centre de Recherche Entreprise et Développement (CRED) de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) avec un accompagnement du centre de recherche pour le développement économique et social (CRDES). En outre, la traduction des questionnaires et la vérification de la qualité des données collectées ont été réalisés par les équipes d’experts du consortium du GEM. Nous avons aussi reçu l’aide et l’appui de l’Université du Québec à trois (03) Rivières.
Nous espérons que le rapport que nous présentons aux publics (national et international) est une porte d’entrée pertinente et une première information de qualité au phénomène d’entrepreneuriat, tel qu’il apparaît au Sénégal.
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CHAPITRE 0 :LES PRINCIPAUX RESULTATS DU GEM 2015
Les résultats obtenus témoignent du dynamisme entrepreneurial au Sénégal avec un TEA qui s’établit à 39%. Au Sénégal, de plus en plus d’individus perçoivent des opportunités de création, le taux d’individus déclarant percevoir des opportunités entrepreneuriales en 2015 (69,9%) place le Sénégal en deuxième position.
Plusieurs données renseignent sur le potentiel entrepreneurial au Sénégal. Selon les données du GEM 2015, il est constaté :
- Un désir d’entrepreneuriat comme choix de carrière de plus en plus fort
Le taux de prévalence des aspirants à l’entrepreneuriat comme choix de carrière (69,7%) est dans la moyenne des pays ayant participé à l’enquête et qui sont conduits par les facteurs, comme le Sénégal.
- Une bonne croyance en ses capacités de créer une entreprise
Le taux d’individus déclarant disposer des compétences pour démarrer une entreprise (89%) est le plus élevé des pays ayant participé au Cycle d’enquête GEM 2015. Même si c’est une auto-évaluation reflétant une croyance personnelle en ses aptitudes plutôt qu’une véritable évaluation, il faut savoir que ce taux donne une idée sur ce que les personnes interrogées pensent de leur capacité perçue à lancer une entreprise. Ces chiffres place le Sénégal comme le pays ayant le taux d’intention des création (à trois ans) le plus élevé (66,6%) du cycle GEM 2015. De plus, les adultes voient dans l’entreprenariat des opportunités à saisir (69,6%) et estiment qu’ils ont les capacités leur permettant de les saisir (89%).
- Des jeunes et individus en début ou milieu de carrière très actifs
Les données du GEM permettent de dire que les plus actifs dans la création d’entreprise sont : les jeunes (25-34 ans) et les individus en début ou milieu de carrière (35-44 ans).
- Un entrepreneuriat établi élevé
Au Sénégal, l’entrepreneuriat établi se situe à 58%. C’est dire que les activités créées sont souvent viables et permettent de distribuer des revenus (pendant plus de 42 mois).
- Un entreprenariat d’opportunité dominant aussi bien chez les hommes que les femmes.
Les hommes, au Sénégal, entreprennent plus que les femmes (TEA des hommes : 40,5% ; TEA des femmes : 36,8%). Egalement, les hommes aussi bien que les femmes sont davantage dans un entreprenariat d’opportunités.
- Une activité entrepreneuriale largement soutenue par de bonnes infrastructures physiques, commerciales, légales et des programmes gouvernementaux
Les infrastructures physiques (routes, ports, aéroports…), commerciales et légales, les politiques et programmes gouvernementaux sont les mieux évalués avec respectivement les scores de 6,43, 5,32, 4,87 et 4.
- Un faible taux d’enseignement de l’entrepreneuriat dans les secteurs primaire et secondaire
Les freins à l’entrepreneuriat les plus cités concernent l’absence des budgets consacrés à la recherche et développement et les transferts de technologie (2,36), un système de formation inadapté aux besoins de la création d’entreprise (1,78) et une attitude défavorable vis-à-vis du risque et l’existence de nombreux préjugés vis-à-vis des femmes et autres (3,82).
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CHAPITRE 1 :LE CADRE OPÉRATIONNEL DE L’ANALYSE
1- LE PROJET DE RECHERCHE GEM
Le Global Entrepreneurship Monitor est un programme de recherche initié par des universitaires de la London Business School et Babson Collège situé aux Etats unis. Ce projet a été lancé en 1997. Il a pour objet, à partir de deux enquêtes auprès des experts et de la population, de créer des bases de données annuelles, harmonisées sur le rôle que joue l’entrepreneuriat dans la croissance économique des pays.
Le projet GEM accorde une importance à la contribution économique des petites entreprises et celles nouvellement créées dans les différents pays. Ainsi, pour arriver à une meilleure compréhension de la relation entre activité entrepreneuriale et croissance économique, le GEM travaille autour des objectifs suivants :
- rendre possible les comparaisons des niveaux de l’activité entrepreneuriale entre les pays participants au programme ;
- déterminer le niveau d’activité à partir duquel l’entrepreneuriat commence à influencer la croissance économique à l’échelle d’un pays ;
- identifier les facteurs qui encouragent et/ou entravent l’activité entrepreneuriale ;
- orienter la formulation des politiques et programmes gouvernementaux qui encouragent et stimulent l’entrepreneuriat.
La première vague de collecte a été réalisée en 1999 par dix pays. Aujourd’hui, le GEM s’est reconstitué en un consortium de plus de 103 équipes nationales et est considérée comme une des études longitudinales, concernant l’entrepreneuriat, parmi les plus importantes dans le monde.
2- LE CADRE CONCEPTUEL DU GEM : LE SCHEMA DE TRAVAIL
De nombreuses études se sont intéressées aux rôles que jouent les entreprises dans la croissance économique. Seulement, elles ont mis l’accent sur les grandes entreprises considérant qu’elles sont le principal vecteur de la prospérité dans les économies modernes.
Le cadre conceptuel du GEM est basé sur un modèle théorique selon lequel les principales caractéristiques du contexte social, culturel, politique et économique d’un pays, ainsi que la composition des « conditions-cadres », ont un impact significatif sur le développement du secteur entrepreneurial.
Au niveau national, le modèle GEM soutient que les conditions contextuelles et les conditions cadres affectent les trois principales composantes de l’entrepreneuriat : les attitudes, l’activité et les aspirations. C’est l’interaction dynamique de ces conditions contextuelles et ces conditions-cadres avec le comportement entrepreneurial d’une société qui produit de nouvelles activités économiques et socialement utiles, générant ainsi des emplois et de la richesse.
A coté du modèle classique de croissance économique nationale, le cadre conceptuel du GEM, établi en 1999 se base sur l’hypothèse que la croissance économique nationale est le résultat des capacités personnelles des individus, à identifier et saisir les opportunités en interagissant avec leur environnement (social, culturel et politique). Pour le GEM, ce schéma suggère, au niveau national, que les conditions dont bénéficient les entreprises établies seraient différentes de celles requises pour les activités entrepreneuriales. La performance (rentabilité) des grandes entreprises établies est fortement influencée par le cadre institutionnel en place qui conditionne la nature de la compétition entre les entreprises, la mise en place
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de nouvelles activités et la création d’emplois. Un ensemble de facteurs additionnels (« les conditions cadres ») influencent également les décisions des individus dans la poursuite des initiatives entrepreneuriales. Les conditions cadres de l’entrepreneuriat dépendent à leur tour du contexte social, culturel, politique et économique dans lequel elles apparaissent. Ces contextes sont influents dans la création des environnements propices à l’entrepreneuriat et devraient être pris en considération dans l’analyse des différences entre pays et des évolutions nationales dans le temps.
Le schéma conceptuel du GEM fonctionne comme une entité dynamique qui est progressivement élaborée afin de pouvoir incorporer les progrès issus des efforts de compréhension du processus entrepreneurial et de rendre possible une plus grande exploration des éléments détectés dans les enquêtes précédentes réalisées par les différentes équipes nationales (figure 1.1).
Figure 1.1 : Le cadre conceptuel du GEM utilisé dans les enquêtes
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Figure 1.2 : Le modèle conceptuel du GEM révisé
L’enquête GEM s’est toujours appuyée sur l’hypothèse de l’interrelation entre les attitudes, les aspirations et les activités entrepreneuriales sans pour autant préciser la nature de ces relations. Une nouvelle révision va s’opérer et permettra d’ouvrir « la boite noire » afin d’analyser la nature des relations supposées entre les valeurs et normes sociales, les qualités personnelles et les diverses formes de l’activité entrepreneuriale. Ainsi le schéma ci-dessous (figure 1.2) présente le cadre conceptuel révisé du GEM.
Les composantes du cadre conceptuel sont au nombre de quatre à savoir :
- Le contexte social, culturel, politique et économique est représenté à travers les conditions-cadres nationales qui impactent sur l’évolution des pays selon leur stade de développement (économie tirée par les facteurs, économie tirée par l’efficience et économie tirée par l’innovation) comme le montre le tableau 1.1.
- Les valeurs sociales à l’égard de l’entrepreneuriat qui inclues certains aspects tels que la perception de l’entrepreneuriat comme un bon choix de carrière, ou l’entrepreneur ayant un statut social élevé et enfin l’attention que les medias portent à l’entrepreneuriat
- Les attributs individuels qui inclus les caractéristiques démographiques (genre, âge, etc..), l’auto-perception (capacités perçues, opportunités perçues, peur de l’échec) et les motivations à démarrer une entreprise (entrepreneuriat de nécessité vs d’opportunité)
- L’activité entrepreneuriale qui se définie en fonction des phases du cycle de vie du processus entrepreneurial (naissant, jeune pousse, entreprise établie, discontinue), de son impact potentiel (création d’emploi, innovation, internationalisation) et le type d’activité, (total de l’activité entrepreneurial émergent (TAE), activité entrepreneurial social (AES) ou activité entrepreneurial des employés (AEE))
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Tableau 1.1 : le contexte social, culturel, politique et économique et les niveaux de développement économique
Figure 1.3 : Les piliers de la compétitivité (source : Competitiveness Global Report 2009-2010)
Les pays participants au GEM sont classés par catégories selon que la dynamique de développement repose soit sur les facteurs (ressources naturelles), sur l’efficience productive ou encore sur l’innovation (Rapport global du GEM, 2015). Cette classification se fonde sur le niveau du produit national brut (PNB) par habitant et les dotations des pays en part de matières première exportées dans le total des exportations (Schwab & Salaï-Martin, 2009). Il faut toutefois noter que la prévalence relative et la contribution au développement économique, varie d’un pays à l’autre.
Le Global Competitiveness Index identifie 12 piliers de la compétitivité (figure 1.3) lesquels affectent les économies de manière différentes, selon le niveau de développement économique qui les caractérise.
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Aussi, les piliers qui seront les plus importants pour une catégorie d’économie donnée vont l’être un peu moins pour les autres et par suite nous aurons autant de classification des piliers par degré d’importance, qu’il y a de catégories d’économies.
Bosma et al. (2008) postulent que l’importance relative des « conditions cadres » pour l’entrepreneuriat devrait varier d’un pays à l’autre suivant les phases de développement. Étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle approche dans la méthodologie du GEM, la discussion de leur impact sur l’entrepreneuriat dans les trois phases de développement économique est reproduite dans les lignes ci-après (figure 1.4) :
3. LA CLASSIFICATION DES PAYS SELON LE NIVEAU DE DEVELOPPEMENT
Depuis 2008, le GEM applique la typologie du Forum Économique Mondial (FEM) pour déterminer le niveau de développement de chaque pays. Le GEM combine des données du FEM et du NES pour opérer sa classification. Il distingue les Économies Tirées par les Facteurs, ETF (factor-driven economies), les Économies Tirées par l’Efficience, ETE (efficiency-driven economies) et les Économies Tirées par l’Innovation, ETI (innovation-driven economies). Ci-dessous une brève description suivant la conceptualisation de Bosma et Levie (2010) :
- L’entrepreneuriat dans les économies tirées par les facteurs : les pays à faible niveau de développement économique ont généralement un secteur agricole très étendu, qui produit les éléments de subsistance pour la majorité de la population, laquelle vit de manière générale en zone rurale. La situation change au fur et à mesure que l’activité industrielle se développe, souvent autour de l’extraction des ressources naturelles. Ceci déclenche la croissance économique, et s’accompagne d’un déplacement du surplus de la population de l’agriculture vers les secteurs d’activités extractives et émergentes qui sont en général situés dans des régions spécifiques. Le surplus d’offre de travail qui en résulte favorise l’entrepreneuriat de nécessité dans les agglomérations régionales, tout comme les excédents de travailleurs sont conduits vers l’auto- emploi dans le but de survivre. Comme indiqué sur la figure 1.2, l’accent est mis sur les conditions de base comme les infrastructures, la santé et l’éducation primaire. Bien que ces conditions doivent aider prioritairement au soutien de l’entrepreneuriat de nécessité, elles faciliteraient également l’émergence d’entreprises basées sur l’opportunité.
- L’entrepreneuriat dans les économies tirées par l’efficience : au fur et à mesure que se développe le secteur industriel, la poursuite d’une plus grande productivité via les économies d’échelle devient de plus en plus manifeste. De fait, les politiques nationales dans les économies intensives façonnent leurs institutions économiques et financières émergentes pour favoriser les entreprises nationales de grande taille. Comme l’accroissement de la productivité contribue à la formation du capital financier, des niches devraient toutefois apparaître dans les chaînes de l’offre qui servent ces entreprises nationales préinstallées. Cela, combiné à l’apparition d’une offre indépendante de capital par un secteur bancaire émergent, étend les opportunités pour le développement des secteurs manufacturiers de petite et moyenne échelles.
- L’entrepreneuriat dans les économies tirées par l’innovation : au fur et à mesure que l’économie se développe et que la richesse des pays croit, une transformation progressive vers les services devrait s’opérer ce qui coïncide avec les besoins d’une population
Figure 1.4 : Entrepreneuriat et phases de développement (source : …)
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croissante et plus exigeante. Le secteur industriel évolue, en associant améliorations, variétés et sophistications. Cela est typiquement associé à un accroissement de la recherche développement, tout comme l’intensification de la connaissance, qui ouvre la voie au développement d’une activité entrepreneuriale innovante fondée sur la recherche d’opportunités. Dans ces économies, les petites entreprises, innovantes et entrepreneuriales bénéficient souvent d’un avantage de productivité sur les larges firmes. Les « conditions cadres » qui supportent l’entrepreneuriat d’opportunité sont d’une importance particulière pour ces économies car nécessaires pour atteindre leurs objectifs et leurs ambitions de croissance.
4- LA MESURE DE L’ENTREPRENEURIAT
L’un des objectifs de base du GEM est de mesurer l’activité entrepreneuriale d’une manière qui rende possible des comparaisons dans le temps et dans l’espace, tant nationales que transnationales. L’option standard qui consiste à puiser les statistiques dans les registres de déclaration des entreprises n’est pas utile dans ce contexte. Comme l’indique Driver et al. (2001), ces statistiques occultent les différents niveaux de l’activité informelle en cours dans les pays concernés. A cela il faut rajouter, l’influence que peuvent avoir les diverses lois et institutions conventionnelles dans différents pays, lesquelles peuvent biaiser l’interprétation des données dans des comparaisons internationales.
Dans la poursuite de ces objectifs, le GEM met l’accent sur le rôle joué par les individus dans le processus entrepreneurial. Toute personne engagée dans la création d’une nouvelle entreprise – peu en importe la qualité - est considérée comme ayant un impact sur le niveau national de l’entrepreneuriat.
Une autre caractéristique importante du schéma du GEM est sa conception de l’entrepreneuriat comme un processus. La figure 1.5 représente une vue d’ensemble du processus entrepreneurial et donne des définitions de travail. L’enquête permet de collecter les données sur la mise en place de nouvelles entreprises ainsi que sur les individus qui possèdent et/ou managent de nouvelles entreprises. Par conséquent ces mesures capturent également les informations sur les attitudes entrepreneuriales, les activités et aspirations dans les différentes phases de l’entrepreneuriat, partant des intentions générales pour aller vers les entreprises établies en passant par les phases émergentes de l’activité.
Figure 1.5 : Le processus entrepreneurial selon le GEM
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Comme on peut le voir sur la Figure 1.5, en amont du processus entrepreneurial, il y a les attitudes de la population en général à l’égard de l’entrepreneuriat. Le processus entrepreneurial débute concrètement par l’intention d’entreprendre. Ceux qui entament la conception de leur entreprise constituent la catégorie des entrepreneurs naissants. Les entrepreneurs naissants deviennent les nouveaux entrepreneurs avec la création effective de l’entreprise (jusqu’à 3,5 ans d’existence) et ensuite des entrepreneurs établis (plus de 3,5 ans d’existence).
Évidemment, certaines entreprises ne survivront pas pour diverses raisons. Certaines fermeront pour rouvrir après. D’autres fermeront à jamais.
L’enquête GEM permet également d’étudier plus finement les entreprises qui sont créées, notamment leur potentiel de croissance, leur degré d’innovation et leur propension à l’internationalisation.
5. LES PRINCIPAUX INDICATEURS GEM DE L’ACTIVITE ENTREPRENEURIALE
Le GEM identifie plusieurs indicateurs qui permettent une bonne analyse de tout le processus entrepreneurial décrit dans le tableau 1.2. Ainsi nous allons passer en revue quelques indicateurs qu’il est recommandé d’utiliser dans tous les rapports GEM.
Tableau 1.2. : Indicateurs du GEM
Variables Définition
Prin
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proc
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Entrepreneuriat naissant Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant déjà versé pas plus de 3 mois de salaire.
Nouvel Entrepreneuriat (jeune pousse)
Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant versé des salaires sur une période de 4 à 41 mois.
Entrepreneuriat établi
Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant déjà versé au moins 42 mois de salaire. Comme les entreprises précédentes les créateurs en ont toujours la propriété et en assure la gestion
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AE)
TAE Part des individus impliqués dans le processus entrepreneurial qui sont soit en phase d’entrepreneuriat naissant, soit considérés comme jeunes pousses.
TAE Homme TAE propre à la catégorie des individus hommes
TAE Femme TAE propre à la catégorie des individus femelles
TAE Opportunité
TAE indexant les individus qui déclarent s’être engagés dans l’entrepreneuriat suite à l’identification d’une opportunité d’affaire exclusivement.
TAE nécessité TAE indexant les individus qui déclarent s’être engagés dans l’entrepreneuriat pare qu’ils n’ont pas pu trouver meilleure proposition de travail exclusivement
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Intentions entrepreneuriales
Part des répondants qui déclarent avoir l’intention de lancer une affaire dans les trois prochaines années.
Opportunités perçues
Part des répondants qui déclarent avoir identifié, dans leur localité, des opportunités pouvant déboucher sur une création d’entreprise dans les 6 mois à venir.
Compétences perçues
Part des répondants qui déclarent disposer des compétences requises pour le lancement d’une affaire
Peur de l’échec Part des répondants ayant perçu des opportunités mais qui déclarent ne pas s’engager dans une activité de type entrepreneurial par peur de l’échec
Statut élevé des entrepreneurs prospères
Part des répondants déclarant que dans leur pays les entrepreneurs qui réussissent ont une bonne reconnaissance sociale.
Attention des médias envers l’entrepreneuriat
Part des répondants qui disent que dans leur pays les médias relatent souvent les activités de création de nouvelles entreprises.
Ambi
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Orientation internationale (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent qu’au moins 25% de leur clientèle se trouve à l’étranger (Pourcentage de TEA).
Nouveau produit (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent que leur produit ou service est nouveau pour quelques consommateurs au moins (Pourcentage de TEA).
Potentiel élevé (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent pouvoir embaucher 5 employés dans les 5 prochaines années (Pourcentage de TEA).
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Variables Définition
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Entrepreneuriat naissant Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant déjà versé pas plus de 3 mois de salaire.
Nouvel Entrepreneuriat (jeune pousse)
Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant versé des salaires sur une période de 4 à 41 mois.
Entrepreneuriat établi
Part des répondants ayant créé une entreprise et ayant déjà versé au moins 42 mois de salaire. Comme les entreprises précédentes les créateurs en ont toujours la propriété et en assure la gestion
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TAE Part des individus impliqués dans le processus entrepreneurial qui sont soit en phase d’entrepreneuriat naissant, soit considérés comme jeunes pousses.
TAE Homme TAE propre à la catégorie des individus hommes
TAE Femme TAE propre à la catégorie des individus femelles
TAE Opportunité
TAE indexant les individus qui déclarent s’être engagés dans l’entrepreneuriat suite à l’identification d’une opportunité d’affaire exclusivement.
TAE nécessité TAE indexant les individus qui déclarent s’être engagés dans l’entrepreneuriat pare qu’ils n’ont pas pu trouver meilleure proposition de travail exclusivement
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Intentions entrepreneuriales
Part des répondants qui déclarent avoir l’intention de lancer une affaire dans les trois prochaines années.
Opportunités perçues
Part des répondants qui déclarent avoir identifié, dans leur localité, des opportunités pouvant déboucher sur une création d’entreprise dans les 6 mois à venir.
Compétences perçues
Part des répondants qui déclarent disposer des compétences requises pour le lancement d’une affaire
Peur de l’échec Part des répondants ayant perçu des opportunités mais qui déclarent ne pas s’engager dans une activité de type entrepreneurial par peur de l’échec
Statut élevé des entrepreneurs prospères
Part des répondants déclarant que dans leur pays les entrepreneurs qui réussissent ont une bonne reconnaissance sociale.
Attention des médias envers l’entrepreneuriat
Part des répondants qui disent que dans leur pays les médias relatent souvent les activités de création de nouvelles entreprises.
Ambi
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Orientation internationale (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent qu’au moins 25% de leur clientèle se trouve à l’étranger (Pourcentage de TEA).
Nouveau produit (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent que leur produit ou service est nouveau pour quelques consommateurs au moins (Pourcentage de TEA).
Potentiel élevé (prévalence relative)
Part des répondants entrepreneurs qui déclarent pouvoir embaucher 5 employés dans les 5 prochaines années (Pourcentage de TEA).
6- LA METHODOLOGIE DU GEM
Afin de réaliser des comparaisons - entre pays - fiables, les données du GEM sont obtenues en utilisant une méthodologie de recherche harmonisée sur l’ensemble des pays participant. Les données annuelles sont collectées et rassemblées à partir de deux sources distinctes :
- une enquête sur la population adulte (Adult Population Survey : APS) et,
- une autre sur un échantillon d’experts (National Expert Survey : NES).
6.1 - L’enquête sur la population adulte (APS)
Elle est réalisée sur la population adulte c’est à dire les personnes âgées entre 18 et 64 ans. Chacun des pays participant choisi un échantillon représentatif de la population, d’au moins 2000 adultes, tous tirés de manière aléatoire. Les enquêtes sont réalisées, pour tous les pays, à la même période de l’année (généralement entre avril et juin) en utilisant un questionnaire standard fourni par le consortium du GEM. Dans le but d’obtenir une uniformité et un contrôle maximal, une équipe internationale du GEM en charge de la supervision rentre directement en contact avec chaque enquêteur désigné par l’équipe nationale. Les données brutes sont directement envoyées aux analystes du consortium GEM pour vérification, uniformisation et génération des indicateurs statistiques avant de les rendre disponibles pour les pays participants.
6.2- L’enquête auprès des experts nationaux (NES)
L’enquête auprès des experts nationaux est une importante composante de la base de données du GEM dans la mesure où elle rend possible une meilleure appréhension de l’environnement des start-up dans chaque pays. Le GEM fournit un nombre de critères à respecter en vue de la sélection des experts, car le panel construit doit être équilibré et représentatif. Pour chacun des neuf domaines d’intérêt, quatre experts doivent être interviewés, ce qui fait un total de 36 experts par pays. Un minimum de 25% doit être des entrepreneurs ou des personnes issues du monde des affaires et 50% des professionnels.
Le tableau 1.3, ci dessous, présente les 9 domaines d’intérêt sur lesquels les experts seront sélectionnés.
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Tableau 1.3 : Neuf domaines d’intérêt permettant la description de l’écosystème entrepreneurial
7. LE CADRE DE L’ETUDE
En 2015, 62 pays ont participé à la vague des enquêtes du GEM ce qui représente environ 65% de la population mondiale et 85% du PIB mondial (tableau 1.4). Leur répartition peut se faire ainsi: 8 pays d’Afrique ; 16 pays en Océanie et en Asie ; 12 en Amérique latine et caraïbe ; 24 en Europe et 2 en Amérique du nord. Ils sont représentés en bleu dans la figure 1.6.
Tableau 1.4 : Pays ayant participé au cycle d’enquête GEM 2015
Pays tirés par les facteurs
Botswana, Burkina FasoCameroon, EgyptSenegal, Tunisia
India, IranPhilippines, Vietnam
Afrique
Asie et Océanie
Amérique latine et Caraïbe
Amérique du Nord
Europe
Pays tirés par l’éfficience
MoroccoSouth Africa
China, IndonesiaKazakhstan, Lebanon
Malaysia, ThailandTurkey
Argentina, BarbadosBrazil, Chile, Colombia,
Ecuador, Guatemala, MexicoPanama, Peru, Uruguay
Bulgaria, CroatiaHungary, LatviaPoland, Romania
Macedonia
Pays tirés par l’innovation
Australia, IsraelJapan, Republic of Korea
Taiwan
Puerto Rico
CanadaUnited States
Belgium , Estonia, FinlandGermany, Greece, Ireland
Italy, LuxembourgNetherlands, Norway
Portugal, Slovakia, SloveniaSpain, Sweden, Switzerland
UK
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Figure 1.6 : la couverture géographique du cycle d’enquête GEM 2015
Figure 1.7. : Découpage administratif du Sénégal en 14 régions
8 - LES SOURCES DE DONNEES ADDITIONNELLES
En plus de l’enquête annuelle, le GEM utilise les données nationales standardisées issues de sources de données internationales comme la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et les Nations Unies. Ces données sont utilisées pour déterminer les relations entre l’activité entrepreneuriale et la croissance économique.
9. LE SENEGAL : SITUATIONS ECONOMIQUE ET SOCIALE
Le Sénégal, Pays sahélien situé dans la partie la plus occidentale de l’Afrique, a une superficie de 196 722 km². http://www.ansd.sn (site de l’agence nationale de la statistique et de la démographie)
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Figure 1.8 : Le taux de croissance du PIB du Sénégal de 2000 à 2014 (source, DPEE)
Sa population est estimée à environ 13 508 715 habitants dont 49,8 % d’hommes et 50,2% de femmes (rapport recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l ‘élevage, septembre 2014). L’examen du rapport nous montre que 55% de la population habite dans des zones rurales contre 45% environ dans des zones urbaines. La population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse : la moitié de la population est âgée de moins de 18 ans (17 ans chez les hommes contre 19 ans chez les femmes). En outre, les moins de 20 ans représentent 52,7%. Par ailleurs, 3,5% de la population a 65 ans et plus. C’est dire que le coefficient de dépendances démographique est élevé�. Il correspond à 84 personnes inactives (moins de 15 ans et 65 ans et plus) pour 100 personnes actives (15 à 64 ans). (Rapport définitif du recensement général et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage, septembre 2014).
Sur le plan économique, le Sénégal aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2035. D’après une étude réalisée par la direction de la prévision et des études économiques (paru au mois de mai 2015), il ressort que le PIB a subit beaucoup de fluctuations depuis 2000. Aussi, le taux de croissance du PIB réel s’établit à 4,7% en 2014 contre 3,6% en 2013. Cette évolution notée est porté par l’amélioration de la production dans le sous secteur agricole, la relance des industries de l’huile et du sucre, mais également par le dynamisme, notamment des cimenteries, des BTP, de l’énergie, des télécommunications ainsi que des services financiers. (DPEE, 2015). Compte tenu d’un accroissement démographique annuel de 2,5 %, le taux de croissance du PIB est bien en deçà du niveau nécessaire pour faire reculer la pauvreté. (rapport sur la situation économique et sociale du Sénégal, décembre 2014).
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CHAPITRE 2 :LES ATTITUDES VIS-À-VIS DE L’ENTREPRENEURIAT
1. L’ENGAGEMENT ENTREPRENEURIAL DANS LA SOCIETE
Il s’agit ici d’appréhender les attitudes personnelles à l’égard de l’entrepreneuriat à travers la mesure des intentions entrepreneuriales, la perception du degré des opportunités, la peur de l’échec, les compétences entrepreneuriales et la connaissance d’un entrepreneur. Il convient de retenir comme hypothèse que la personnalité de l’individu et son environnement social jouent un rôle important sur sa propension à entreprendre.
Tableau 2.1 : Les attitudes personnelles vis à vis de l’entrepreneuriat dans les pays tirés par les facteurs (%de la population âgée entre 18 et 64 ans)
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Sénégal
Tunisie
Inde
Iran
Philippines
Vietnam
Opportunités perçues
57,80%
58,10%
60,74%
46,06%
69,91%
48,79%
37,79%
40,31%
53,76%
56,79%
Compétences perçues
74,10%
78,05%
73,09%
41,51%
89,04%
59,93%
37,84%
61,99%
68,99%
56,83%
Peur de l’échec
18,86%
17,89%
23,9%
29,50%
15,91%
40,25%
44,01%%
38,1%
36,45%
45,57%
Intentions entrepreneuriales
61,85%
45,87%
33,09%
36,75%
66,64%
28,8%
9,15%
34,96%
37,11%
22,26%
1.1 - Perception des opportunités et la peur de l’échec
Le tableau 2.1 affiche les résultats de la mesure des attitudes personnelles vis ) vis de l’entrepreneuriat des pays ayant des économies tirées par les facteurs, pour ce qui concerne l’enquête 2015.
Sur l’indicateur « perception des opportunités », le score du Sénégal est intéressant car 69.91% des personnes interrogées perçoivent de bonnes opportunités de démarrage d’une affaire dans les 6 mois à venir. Le Sénégal enregistre le score le plus élevé par comparaison des autres pays africains et aussi de tous les pays dont les économies sont tirées par les facteurs en termes de perception d’opportunités.
Ce score traduit la bonne capacité des sénégalais à percevoir les opportunités d’affaires. Egalement, ce taux affiché dans la perception des opportunités combiné à celui de la peur de l’échec, qui est de 15,91%, démontre que les adultes sénégalais sont dans une bonne dynamique en scrutant les possibilités et en n’ayant pas peur d’échouer.
1.2 – L’intention entrepreneuriale
L’intérêt des spécialistes pour les intentions de création réside dans le fait qu’elles sont
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progressivement apparues comme la variable permettant d’anticiper au mieux les créations effectives. Il est sous-entendu que l’entrepreneur potentiel a un désir effectif de création et que ce dernier se situe dans le domaine du faisable mais, ce n’est toujours pas le cas. De plus cette enquête n’a pas comme objet l’examen de ceux- ci. Il faudrait pour cela un autre cadre différent de celui qui a rendu cette enquête possible.
Le tableau 2.1 ci-dessus indique qu’en 2015, 66,64% des personnes interrogées déclarent avoir des intentions de démarrer une entreprise dans les trois années à venir. Le Sénégal a le score le plus élevé parmi tous les pays ayant participé à l’enquête. Toutefois, il est difficile de savoir exactement ce qui est à la base de cet engouement pour la création.
1.3 - L’auto-perception des compétences
En 2015, 89,04% des personnes interrogées déclarent avoir les compétences nécessaires pour démarrer une entreprise. Il faut toutefois noter que l’enquête ne précise pas le contenu des « compétences ». Il s’agit plus d’une auto-évaluation subjective reposant sur l’idée que les personnes interrogées se font de la création d’entreprise. Cette statistique pourrait refléter une croyance personnelle en des aptitudes plutôt qu’une évaluation impartiale.
2- LE RAPPORT PERSONNEL AVEC L’EXPERIENCE ENTREPRENEURIALE
2.1 - Le contact avec les entrepreneurs en activité
63,14% des sénégalais déclarent connaître personnellement quelqu’un qui a lancé une nouvelle affaire dans les deux dernières années. Nous pouvons ainsi dire que côtoyer quelqu’un qui s’est déjà lancé dans la création d’une entreprise peut susciter des vocations et renforcer le dynamisme entrepreneurial des populations au Sénégal.
Cela se traduit par le tableau 2.2 ci-dessous qui montre que de tous les pays ayant participé à l’enquête GEM en 2015, le Sénégal est celui qui a le taux le plus élevé.
Tableau 2.2. : Classement de la perception des compétences pour entreprendre dans les pays tirés par les facteurs
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroon
Egypt
Senegal
Tunisia
Inde
Iran
Philippines
Vietnam
Rang/60
4
2
5
46
1
16
49
12
8
19
Score
74,1
78,0
73,1
41,5
89,0
59,9
37,8
62
69
56,8
2.2 – Les attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat suivant l’âge
Le tableau 2.3 ainsi que la figure 2.1 nous permet d’apprécier les attitudes et les perceptions des individus interrogés vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon les tranches d’âge.
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Il y a de bonnes opportunités d’affaires dans les 6 mois à venir (%) 26,74 30,56 19,10 14,81 8,80
18-24 25-34 35-44 45-54 55-64
Déclarent avoir des compétences pour démarrer une affaire (%) 23,70 31,11 20,73 15,39 9,07
Connaît quelqu’un qui a lancé une entreprise les 2 dernières années (%) 26,74 30,56 19,10 14,81 8,80
La peur de l’échec me dissuade à démarrer une entreprise (%) 33,51 29,73 16,49 10,54 9,73
Tableau 2.3 : Les attitudes et perception vis-à-vis de l’entrepreneuriat suivant les tranches d’âge, 2015
Figure 2.1. : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon l’âge
Les individus se situant dans des tranches d’âge 18-24 ans et 25-34 ans sont ceux qui ont une perception et une attitude vis-à-vis de l’entrepreneuriat élevées. Ce sont des jeunes en début de carrière qui connaissent d’autres entrepreneurs, qui ont des compétences utiles pour saisir les opportunités qui se présentent. Ainsi, les tranches d’âge de 18-24 ans et 25-34 ans contribuent, de manière plus importante, respectivement à 25,4% et 45,7% au TEA global du Sénégal. Cela est comparable avec les pays comme le Botswana ou le Burkina Faso qui enregistrent dans la tranche d’âge 18-24 ans des contributions respectives de 25,7% et 27,9% et 40,8% et 35,4% dans la tranche d’âge 25-34 ans.
Les taux élevés chez les jeunes entrepreneurs, en particulier dans les tranches d’âge 18-24 ans et 25-34 ans, peuvent être observés dans un certains nombre d’économies tirées par les facteurs (voir figure 2.2).
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Figure 2.2. : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon l’âge pour les économies tirées par les facteurs en 2015
Figure 2.3. : Répartition des attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon le genre
Tableau 2.4 : Les attitudes et perception vis-à-vis de l’entrepreneuriat suivant le genre, 2015
2.5 – Les attitudes et perceptions vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon le genre
Le tableau 2.4 ainsi que la figure 2.3 nous permet d’apprécier les attitudes et les perceptions des individus interrogés vis-à-vis de l’entrepreneuriat selon le genre.
Il y a de bonnes opportunités d’affaires dans les 6 mois à venir (%) 49,42 50,58
Hommes Femmes
Déclarent avoir des compétences pour démarrer une affaire (%) 49,91 50,09
Connaît quelqu’un qui a lancé une entreprise les 2 dernières années (%) 50,13 49,87
La peur de l’échec me dissuade à démarrer une entreprise (%) 41,35 58,65
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Tableau 2.5. Répartition selon le sexe du TEA entre nécessité et opportunité, GEM 2015
Investi par opportunité
Investi par nécessité
% du TEA Féminin
62,9
36,2
% du TEA masculin
80,5
18
Le tableau 2.4 montre que les femmes affichent des attitudes supérieures à celles des hommes dans la presque totalité des catégories d’attitudes. Les hommes ont un score plus élevé sur la connaissance de quelqu’un qui a lancé une entreprise les deux dernières années.
Selon le cycle d’enquête GEM 2015, le Sénégal présente le taux d’entrepreneuriat féminin le plus élevé, où 36,8% des femmes en âge de travailler se lancent ou dirigent une nouvelle affaire. Les taux masculins sont également assez élevés, avec plus de 40,5% d’hommes qui démarrent ou dirigent une nouvelle entreprise. Cela permet d’avoir un ratio de neuf femmes pour dix hommes entrepreneurs.
Aussi, que ce soit par opportunité ou par nécessité (voir tableau 2.5), les taux élevés pour les deux sexes traduit une forte activité entrepreneuriale et explique pourquoi le TEA du Sénégal est le plus élevé de tous les pays ayant participé au cycle d’enquête GEM 2015.
Au Sénégal, de la population étudiée, 71,8% entreprennent par opportunité alors que 27,1% le font par nécessité.
Bien que les femmes entreprennent par opportunité, elles sont les plus susceptibles d’évoquer le motif de nécessité (36,2%). Ces résultats sont proches de ceux du Burkina Faso par exemple et éloignés de ceux du Maroc où un peu moins de 3% de la population féminine en âge de travailler aspirent à créer une nouvelle entreprise.
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CHAPITRE 3 :L’ACTIVITÉ ENTREPRENEURIALE
1TEA : Total early-stage Entrepreneurial Activity
Dans la méthodologie GEM, l’entrepreneuriat est considéré comme un processus dans lequel l’activité entrepreneuriale proprement dite est l’une des phases (voir figure 1.2). Ainsi, l’engagement des individus dans la phase de création suit celles dans lesquelles sont apparues les attitudes et les intentions entrepreneuriales.
Nous ne cherchons pas à observer la succession de ces phases pour un même individu ou un groupe d’individus, mais d’en faire la photographie à un moment précis. Nous abordons dans ce chapitre l’engagement des individus dans les activités de création d’entreprise proprement dite. Le Taux d’Activité Entrepreneuriale (TAE) est le principal indicateur utilisé. Le TAE global pouvant être scindé entre les différentes échelles d’âge, de genre ou encore de motivations entrepreneuriales (d’opportunité ou de nécessité). L’activité entrepreneuriale comprend également des phases de discontinuité qui incluent les cessions et les fermetures d’entreprises.
1 - L’ENTREPRENEURIAT AU SENEGAL: UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE
1.1- Le taux global d’activité (TAE)
Le principal indicateur de l’activité entrepreneuriale, le Taux d’Activité Entrepreneuriale (TEA 1) a été estimé pour chacun des 62 pays, dont le Sénégal. La figure 3.1 (ci-dessus) indique les valeurs des TEA pour les économies tirées par les facteurs et le Sénégal (38,6%) dispose du taux le plus élevé comparativement au pays comme le Cameroun (25,4%), le Botswana (33,2%).
Figure 3.1 : Le TEA dans les pays des économies tirées par les facteurs du GEM 2015
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Il est intéressant de noter qu’en comparant les différentes catégories d’économie par rapport au TAE, on se rend compte que les pays à niveau de revenu faible (ETF) où l’économie informelle est relativement très élevée enregistre les TAE les plus élevés. Les pays à niveau de revenu moyen (ETE) enregistre des TAE moyen de l’ordre de 14,73%. L’économie informelle y est relativement moins élevée. Enfin, les pays à niveau de revenu élevé (ETI) où l’économie informelle est faible se caractérise par un TAE faible comme en atteste le schéma de la figure ci dessous.
Figure 3.2 : Le TEA des pays ayant participé à l’enquête GEM 2015
Tableau 3.1 : les phases de l’activité entrepreneuriale
1.2 - Les différentes phases du processus entrepreneurial
Le TEA ne tient pas compte d’une des phases les plus avancées, l’entrepreneuriat établi (EE) (entreprises qui versent des salaires depuis 42 mois ou plus). Le tableau 3.1 reprend, pour la catégorie des pays tirés par les facteurs et le Maroc, les différentes phases de l’activité entrepreneuriale - dont celles du TEA – en y ajoutant le taux d’EE.
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroon
Egypt
Morocco
Senegal
South Africa
Entrepreneuriat naissant Nouveaux entrepreneurs Entrepreneurs établis
Rang/60
3
4
6
46
58
2
35
Rang/60
6
7
10
37
40
2
32
Rang/60
47
1
12
56
41
5
53
Score
23,0
19,7
16,5
4,0
1,3
24,9
5,5
Score
11,9
11,2
10,0
3,4
3,2
15,0
3,8
Score
4,6
27,8
12,8
2,9
5,2
18,8
3,4
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Si l’on considère le taux global d’activité entrepreneuriale au Sénégal (38,6%) on se rend compte qu’une bonne partie est imputable à l’entrepreneuriat naissant (24,9%) et à l’entrepreneuriat établis (18,8%). Ce résultat peut traduire le fait que les jeunes entrepreneurs ont du mal à s’installer dans le paysage économique sénégalais, mais toutefois entrer en affaire facilement.
1.3- Entrepreneuriat naissant vs nouveaux entrepreneurs
Pour le Sénégal, le taux d’entrepreneuriat naissant (24,9%) est supérieur au taux des nouveaux entrepreneurs (15%). Cette statistique indique qu’après les trois premiers mois d’existence, le nombre d’entreprises existantes diminue. C’est une tendance en Afrique (sauf au Maroc) et particulièrement pour les pays tirés par les facteurs.
Pour les pays où ces taux de variations sont positifs, comme le Maroc, cela peut entraîner par accumulation dans le temps des effets bénéfiques sur la constitution du tissu d’entreprises.
Nous pouvons remarquer (Tableau 3.2) que le Sénégal qui occupe le 1er rang, sur 8 pays comparables de l’Afrique, au niveau de l’entrepreneuriat naissant et des jeunes entreprises n’est que 5ème lorsqu’on envisage les entreprises établies. Il y a vraisemblablement un effet négatif qui rende difficile le passage des entreprises de la phase « naissance » à celle de « jeune entreprise ». Près de 2/3 d’entre elles ne réussiront pas à passer à la phase des nouveaux entrepreneurs entre le 3ème et le 42ème mois.
Tableau 3.2 Rang du Sénégal par phase du processus entrepreneurial, 2015 Comparé aux pays africains
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Maroc
Sénégal
Afrique du Sud
Tunisie
TEA (rang/60)
33,2 (3)
29,8 (5)
25,4 (7)
7,4 (43)
4,5(58)
38,9 (1)
9,2 (3T)
10,1 (33)
Entrepreneuriat naissant (rang/60)
23,0 (3)
19,7 (4)
16,5 (6T)
4,0 (46T)
1,3 (58)
24,9 (2)
5,5 (35)
5,4 (36)
Entrepreneuriat jeune (rang/60)
11,9 (6)
11,2 (7)
10,0 (10)
3,4 (37T)
3,2 (40T)
15,0 (2)
3,8 (32T)
4,9 (25T)
Entrepreneuriat établi (rang/60)
4,6 (47)
27,8 (1)
12,8 (12)
2,9 (56)
5,2 (41T)
18,8 (5)
3,4 (53)
5,0 (44)
Tunisia
Inde
Iran
Philippines
Vietnam
36
22
21
23
59
25
40T
22
9
20T
44
38
10
26T
3
5,4
7,7
7,9
7,6
1,0
4,9
3,2
5,3
10,1
13,7
5,0
5,5
14,0
7,3
19.6
1.4- Les discontinuités entrepreneuriales
La notion de discontinuité entrepreneuriale (ou sortie de l’entrepreneuriat) est une réalité beaucoup plus complexe que ce qui sera présenté ici. En effet, l’étude de la carrière entrepreneuriale se fait en continue et dans une perspective longitudinale, alors qu’ici le portrait est statique. Ces nuances ne sont pas considérées dans l’enquête GEM. Il est simplement
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question de la proportion des entrepreneurs qui ferment une entreprise de manière définitive et de ceux qui quittent leur entreprise même si celle-ci poursuit ses activités.
La Figure 3.2 affiche un taux de discontinuité globale de 13.3% pour le Sénégal. Ce taux est inférieur à celui du Bostwana (14.7%) mais supérieur au score de l’Afrique du Sud qui est une Économie Tirée par l’Efficience (ETE).
Figure 3.3 : Les taux de discontinuités combiné en 2015
2 - LES PHASES DU PROCESSUS EN COMPARAISON
2.1- L’entrepreneuriat naissant : un signe de vitalité
Le Sénégal, possède en 2015, le deuxième score le plus important relatif à l’entreprenariat naissant (24,9%). Cela témoigne de la vitalité de la population.
L’observateur du paysage économique sénégalais peut essayer une explication en rapprochant cette vitalité de l’entrepreneuriat naissant à l’aménagement du code des investissements de la facilitation des procédures d’obtention de numéro de registre de commerce ou de Ninea car la majorité des entreprises créées sont des entreprises individuelles.
2.2 - L’entrepreneuriat établi : témoin du dynamisme des populations sénégalaises
L’observation du taux d’activité des entrepreneurs établis (plus de 42 mois d’âge) peut servir de support à l’illustration, soit des difficultés, soit du retard, soit des progrès réalisés en matière d’entrepreneuriat. En théorie, l’on s’attend à ce que, la valeur de ce taux augmente, non pas avec les créations d’entreprises uniquement, mais avec l’accroissement du taux de survie des jeunes entreprises (4 à 42 mois). Plus les jeunes entreprises traversent la période de 42 mois, plus le nombre de celles qui s’engagent dans une dynamique de pérennisation devrait augmenter.
Parmi les pays tirés par les facteurs, le Sénégal se place à la 3ème position derrière le Burkina Faso (27,8%) et le Vietnam (19,6%) (Tableau 3.3).
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Table 3.4 : Taux de prévalence relative entrepreneuriat d’opportunité et nécessité, 2015
Tableau 3.3 : L’entrepreneuriat établi dans les pays tirés par les facteurs
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Sénégal
Tunisie
Inde
Iran
Philippines
Vietnam
Rang/60
47
1
12
56
5
44
38
10
26T
3
Score
4,6
27,8
12,8
2,9
18,8
5,0
5,5
14,0
7,3
19,6
Nous pouvons donc avancer que, le dynamisme entrepreneurial au Sénégal est avéré dans la mesure où le taux d’établissement des entrepreneurs est important comparativement à d’autres pays semblable. Notons que le Canada se situe à 8,6% et la Suisse à 5,6%/.
Avec les scores élevés obtenus sur les créations potentielles (intentions de création) et sur l’entrepreneuriat naissant, un taux d’établissement plus important aurait été possible si un diagnostic plus profond des causes de non établissement durable était opéré. Dans la partie concernant l’environnement entrepreneurial, nous verrons ce qu’il en est réellement.
3- DES ENTREPRENEURS AUX PROFILS PSYCHOLOGIQUES DIFFERENTS
3.1 – L’entrepreneuriat de nécessité et d’opportunité
Bien qu’il existe un nombre important de motivations pour lesquelles les individus peuvent s’engager dans une activité entrepreneuriale, la typologie nécessité – opportunité a reçu une très grande attention dans la littérature spécialisée. C’est donc naturellement que le GEM a introduit ces deux types d’entrepreneuriat dans son projet. La première catégorie fait référence à des individus qui s’engagent dans des activités entrepreneuriales pour des motifs « de survie » car ils déclarent être entrepreneurs parce qu’ils n’ont pas eu une meilleure alternative de travail. La seconde identifie les individus qui déclarent s’être engagés dans l’entrepreneuriat pour tirer profit d’une opportunité d’affaire ou encore pour d’autres motivations très éloignées de la nécessité en plus du fait que c’est pour tirer profit d’une opportunité.
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroon
Egypt
Taux d’activité entrepreneurial (TEA)
Axé sur la nécessité (% du TEA
Axé sur l’opportunité (% du TEA)
Axé sur l’amélioration de l’opportunité(% du TEA)
Rang/60
3
5
7
43
Rang/60
8
20T
15T
5
Rang/60 Rang/60
53
35
51
56
31
49
47T
55
Score
33,2
29,8
25,4
7,4
Score
35,6
27,5
29,8
42,4
Score Score
61,9
72,0
64,1
57,3
50,1
37,3
37,5
33,5
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Senegal
Tunisia
India
Iran
Philippines
Vietnam
1
33
30T
23
16
20T
25
43
39T
17
26
7
36
20
22
44
29T
52
25
9
54
32
39
13
38,6
10,1
10,8
12,9
17,2
13,7
27,1
18,0
18,9
28,8
25,6
37,4
71,8
79,3
78,7
67,5
73,7
62,6
51,9
64,1
34,3
48,5
41,6
57,9
La table 3.4, ci-dessus, indique qu’en 2015, 27,1% des entrepreneurs sénégalais ont déclaré s’être engagés dans des activités entrepreneuriales pour des motivations essentiellement de nécessité, alors que 71,8% ont fait ce choix pour des motivations d’opportunité. Les taux pour le Cameroun sont de 64.1% d’entrepreneuriat d’opportunité contre 29.8% d’entrepreneuriat de nécessité. Ils sont respectivement de 61.9% et 35.6% pour le Botswana, 65.7% et 33.2% pour l’Afrique du Sud.
Figure 3.4. Les proportions d’entrepreneuriat d’opportunité vs de nécessité en 2015
Au Sénégal, l’entreprenariat d’opportunité est largement supérieur à l’entrepreneuriat de nécessité.
3.2 - Une importance économique ?
L’intérêt accordé à la typologie nécessité - opportunité dans la littérature spécialisée n’est pas sans importance. Rattachant l’une et l’autre des deux catégories de motivations aux effets pull (opportunité) et push (nécessité), des effets vertueux sont associés au premier plus qu’au second. L’idée de base est qu’il devrait exister un lien entre le profil du créateur, le type d’entreprise créée, et accessoirement leur importance économique (comme les emplois conséquents). Reynolds et ses collègues (2001) mettaient déjà en exergue cette distinction, et indiquaient que l’entrepreneuriat de nécessité devrait représenter près de 43% des entrepreneurs présents dans l’économie et celui d’opportunité 54%. Le Sénégal devrait- elle alors considérer ces 27,1% d’entrepreneuriat de nécessité comme une bonne nouvelle ? Une mise en perspective vis-à-vis des pays comparables est nécessaire.
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Figure 3.5 : La relation entre le TAE et le PIB par habitant, GEM 2015
Un tel taux d’entrepreneuriat de nécessité est une bonne nouvelle pour le Sénégal s’il est comparé à celui du Maroc en 2015 (22%) mais, il s’agit d’une moins bonne nouvelle s’il est rapporté à ceux des pays du Nord de l’Europe comme la Suisse (9,2%) ou le Luxembourg (9,3%) ou encore les pays de l’Amérique du nord, comme le Canada (13,5%) ou les états unis (14,3%). De manière générale, plus le taux d’entrepreneuriat de nécessité est bas meilleure est la situation globale des personnes par rapport à leur choix de carrière, les exemples Canadien, américain et suisse suggèrent que des améliorations sont encore possibles au Sénégal.
En outre, le GEM a constaté une relation de corrélation entre le TAE et le PIB par habitant. En effet selon Bosma et Levie (2010), dans les pays à faibles niveaux de revenu par habitant, on note une prévalence des très petites entreprises. Cette relation de corrélation également permet de constater que dans les pays où le nombre de grandes entreprises est élevé donc moins d’individus qui se lance dans la création d’entreprise, ce taux de prévalence est plus faible. Le graphique 3.4 permet de mettre en évidence cette relation entre le TAE et le PIB par habitant. Cela permet de comparer les pays et aussi de tracer une courbe qui met en exergue les pays qui ont les ratios qualitatifs les meilleurs entre le TAE et le PIB par habitant. Autrement dit il s’agit de voir quels sont les pays qui ont trop d’entrepreneurs et ceux qui en ont moins. Bien entendu la courbe de corrélation permettant de connaître les pays qui se rapprochent le plus de la courbe (ces pays détiennent les meilleurs ratios).
Cette figure (figure 3.5) montre que le Sénégal a un taux de croissance économique faible. Hors cette dernière dépend beaucoup de facteurs exogènes non maitrisés par le pouvoir public.
4 - LE GENRE ET L’AGE DES ACTEURS
4.1 - Une recrudescence de l’entrepreneuriat féminin
Les statistiques de mesure de l’entrepreneuriat donnent des taux de l’entrepreneuriat féminin traditionnellement inférieurs à ceux de l’entrepreneuriat masculin. C’est le cas dans la plupart des pays dont le Sénégal en 2015. Dans notre pays, l’entrepreneuriat féminin est de 36,8% alors que l’entrepreneuriat masculin est de 40,5%, comme l’indique la figure 3.4 ci-après.
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Figure 3.6. L’activité entrepreneuriale selon le sexe
La contribution des individus de sexe masculin est donc plus importante que celle du sexe féminin. Toutefois, les hommes sont plus dans un entrepreneuriat d’opportunité (80,5%) de même que les femmes (62,9%). Cela semble contredire le fait que les femmes s’engagent dans des activités de création d’entreprise juste pour subvenir aux besoins de la famille sans ambition d’accumulation de richesse bien que la proportion de nécessité soit plus grande chez les femmes que chez les hommes.
Tableau 3.5 : TEA par catégorie de genre pour les pays tiré par les facteurs et le Maroc et l’Afrique de sud.
Botswana
Burkina Faso
Cameroon
Egypt
Morocco
Senegal
South Africa
Tunisia
India
Iran
Philippines
Vietnam
2
5
7
39
57T
1
36T
23
28
18
24
36T
3
4
6
52
60
1
35
43
31
30
11
16
47
26T
52
56T
43
17
48
16
29
49T
19
40T
53
39
48
57
42
46
47
22
8T
38
32
52
14T
29
17
4
20T
39
10T
41
31T
12
34
13
7
18
20
3
15
12
9
41T
50
29
25T
8
36,6
33,6
27,2
11,1
6,1
40,5
11,6
15,0
13,6
17,5
14,9
11,6
30,1
26,6
23,6
3,7
2,8
36,8
7,0
5,3
7,9
8,5
19,5
15,5
68,6
77,5
67,1
61,3
70,9
80,5
68,0
80,8
76,9
67,6
79,5
71,7
54,3
66,5
61,0
45,0
65,5
62,9
62,2
75,1
82,1
67,4
69,3
56,3
28,2
22,0
27,2
38,3
25,4
18,0
30,2
16,9
20,9
29,1
20,2
28,3
44,0
33,0
32,5
55,0
34,5
36,2
37,8
21,1
15,3
28,2
29,8
43,8
TEA de nécessité des Femme (%
TEA des femmes)
TEA d’opportunité des femmes (% TEA
des femmes)
TEA Femme (% of adult female
population)
TEA de nécessité des Homme (% TEA des Hommes)
TEA d’opportunité des Homme (% TEA des Hommes)
TEA Homme (% of adult male population)
Pays
Rang/60Rang/60Rang/60 Rang/60Rang/60Rang/60 ScoreScoreScore ScoreScoreScore
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Tableau 3.6 : L’activité entrepreneuriale par tranche d’âge en 2015 pour les pays africains
Comme l’indique le tableau 3.5, les deux types de TEA varient en moyenne dans le même sens bien que le masculin ait toujours été supérieur au féminin. Toutefois, il n’est pas aisé d’identifier les causes précises des variations propres à chacun de ces deux types d’entrepreneuriat.
4.2 - Les tranches d’âges les plus dynamiques
Alors que certains experts en entrepreneuriat avancent que la tranche des 25-34 ans serait la plus dynamique au sens de l’entrepreneuriat, il arrive très souvent que l’on retrouve des taux d’activité important dans la classe des 35-44 ans. La distribution du TAE du Sénégal par tranche d’âge (tableau 3.6) montre que la tranche 35-44 ans est la tranche d’âge la plus entreprenante. Le score des 25-34 ans est de 45.3%, contre 25.4% pour les 18-24 ans, 45.6% pour les 45-54 ans et 32.5% pour les 55-64 ans. La même tendance est observée au Cameroun et en Afrique du Sud. En revanche, les 25-34 ans sont les plus dynamiques au Burkina Faso et au Botswana.
PaysTEA des
18-24 ansTEA des
25-34 ansTEA des
35-44 ansTEA des
45-54 ansTEA des
55-64 ans
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Maroc
Sénégal
South Africa
Tunisie
25.7
27.9
19.2
6.0
2.9
25.4
6.3
6.5
36.8
30.7
29.2
8.8
6.6
46.2
12.3
10.1
26.0
21.4
19.1
4.6
1.3
32.5
6.8
4.4
40.8
35.4
29.0
9.7
6.1
45.3
10.9
14.9
33.7
24.9
27.5
5.9
2.9
45.6
8.0
10.6
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CHAPITRE 4 :LES ASPIRATIONS ENTREPRENEURIALES
Le potentiel de l’activité entrepreneuriale à pouvoir générer de la croissance peut être approché en s’intéressant au type d’entreprise créé ou en voie de création. Les aspirations et ambitions des entrepreneurs en termes de création d’emplois ou de mise en œuvre de l’innovation peuvent être d’excellents indicateurs.
L’aspiration entrepreneuriale fait référence au désir de l’entrepreneur de vouloir créer le plus de valeur économique et sociale possible. La définition de la valeur étant complexe, on l’approche en estimant les objectifs que se fixent les entrepreneurs. Le GEM retient comme objectifs l’innovation (en termes de produits et de marchés), l’internationalisation et les anticipations en ce qui concerne la création d’emplois.
1 - LES AMBITIONS, CESSATION ET ORIENTATIONS DES ENTREPRENEURS
1.1 - L’ambition entrepreneuriale
Selon The conference Board of Canada (2016), l’ambition entrepreneuriale peut permettre de déterminer la performance et l’innovation entrepreneuriales d’une économie. Ainsi, le succès entrepreneurial nécessite non seulement de l’ambition, mais aussi des compétences et une expérience en affaires, mais aussi un climat économique et des politiques propices.
Toutefois, les individus qui entreprennent peuvent voir leur ambition freiner par de nombreux facteurs : inexistence de débouchés, gestion de la chaîne logistique, infrastructures inadaptées, régimes fiscaux et réglementaires pas adaptés.
Dans l’enquête GEM, l’ambition entrepreneuriale se mesure en pourcentage de la population âgées de 18 à 64 ans qui déclare s’être engagée dans une activité entrepreneuriale en phase de démarrage y compris :
- les individus qui se lancent activement dans la création d’une entreprise dont ils seront propriétaires ou copropriétaire, mais qui ne verse pas encore de traitements et de salaires ou d’autres paiement aux propriétaire depuis plus de trois mois (Entrepreneur en devenir)
- les propriétaire ou copropriétaire et gestionnaire d’entreprise ayant versé des traitements et salaires et effectué d’autres paiement depuis plus de trois mois et moins de 42 mois (GEM APS measures, 2015).
L’enquête GEM tient compte du potentiel de croissance relatif à la création d’emploi en s’intéressant à deux indicateurs :
Seulement, il convient de souligner que les discours des autorités gouvernementales du Sénégal sont orientés vers la création d’emploi et cela constitue un défi politique, économique et social. Les actions entreprises notamment la création du FONGIP et de la BNDE sont des éléments probants prouvant que les autorités veulent bien stimuler le taux de création d’emploi. Les résultats de GEM nous permettront d’une part de connaître le taux de création d’emplois actuellement et les perspectives dans les 5 prochaines années.
Au Sénégal, les entrepreneurs émergents investissent très souvent dans le commerce (54,7%) et dans l’agriculture (20,5%). Ces deux activités sont à faibles valeurs ajoutées et ne peuvent soutenir la croissance de manière durable. Investir dans l’industrie ne représente que 6,9% à coté des pays comme l’Egypte (21,9%), l’Iran (19,3%) et le Maroc (12,7%).
Mais cela n’est pas une caractéristique propre au Sénégal si l’on se réfère données des économies tirées par les facteurs nous avons la même tendance.
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Figure 4.1. : Moyennes TAE par secteur d’activité et niveau de développement économique, Données GEM 2015
Figure 4.2 : Secteurs dans lequel les populations investissent le plus au Sénégal en 2015
Le graphique 4.1 permet de voir les résultats dans les trois économies et nous constatons que plus de 50% des entrepreneurs émergents investissent le secteur commerce en détail dans les économies tirées par les facteurs. Alors que dans les économies tirées par l’innovation près de 50% des nouveaux entrepreneurs investissent dans le « TIC et finance, Services professionnels et autres ».
En regardant pour le Sénégal de façon plus détaillée nous nous apercevons que le commerce de détail est bien loin devant les autres secteurs comme en atteste la figure 4.2
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Tableau 4.1 : Raisons principales qui poussent les entrepreneurs à abandonner en 2015.
1.2 Les cessations d’activités
Il faut aussi signaler que malgré un TEA élevé pour le Sénégal, plusieurs raisons poussent les créateurs d’entreprises à se retirer : la rentabilité de l’affaire (36,6%), les raisons personnelles (25,3%) et les problèmes financiers (15,5%) principalement. Cela a pour effet de réduire le nombre d’entreprises établies sur le long terme.
Il faut aussi souligner que « la sortie avec continuité de l’entreprise » est un motif qu’on ne retrouve pas souvent dans les pays africains. Cela montre souvent que les entrepreneurs ne sont pas dans une logique de laisser leur affaire à quelqu’un d’autre pour continuité. Ils sont beaucoup plus dans une logique de conduire eux même leur entreprise ou bien de la fermer.
Pays
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Maroc
Sénégal
South Africa
Tunisie
non rentable (%)
40,6
29,5
37,3
42,9
32,8
36,6
34,9
24,2
problèmes financiers (%)
20,2
6,8
14,6
24,0
26,5
15,5
27,6
25,6
autre opportunité (%)
10,3
7,8
10,4
8,7
1,9
6,5
2,1
13,3
sortie avec continuité de
l’entreprise (%)
0,8
4,5
2,4
1,0
0,0
0,8
1,4
1,5
raisons personnelles (%)
15,8
29,9
16,5
10,3
22,3
25,3
17,8
27,1
Ces résultats doivent être approfondis afin de mettre un contenu aux raisons personnelles qui poussent les individus à abandonner : est-ce des raisons sociales ou économiques…. ?
Il faudrait manier avec beaucoup de prudence ces résultats et relativiser leur importance économique pour au moins deux raisons. En effet, il s’agit de déclarations mais en plus nous savons que le TEA sénégalais est composé sur cette année (2015), à près de 24,9%, de l’entrepreneuriat naissant et 15,0% d’entreprises de 4 à 41 mois de salaires versés (chapitre 3). Il reste donc un travail important à effectuer pour ces entrepreneurs naissants qui se doivent de traverser les étapes de startups (4 à 41 mois) et par suite s’établir dans le secteur d’activité ou dans le paysage économique. En s’appuyant sur les résultats des entrepreneurs établis pour cette année et pour les mêmes variables, les perspectives sont moins reluisantes s’il faut les comparer avec les pays comme le Maroc, le Botswana, l’Afrique du Sud.
1.3. La création d’emplois
La Figure 4.3 mentionne le pourcentage du TAE dont le potentiel en termes de création d’emplois dans un horizon de 5 ans se situe au-delà de 6 postes de travail et plus. Ce taux est de 22.7% pour le Sénégal.
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Figure 4.3. Les proportions du TAE à potentiel de création de 6 emplois et plus en 2015
Figure 4.4. Les proportions du TAE dont le produit est novateur et le marché nouveau en 2015
2. L’INNOVATION ENTREPRENEURIALE
La Figure 4.4 traite de la proportion du TAE dont les produits sont novateurs et dont les marchés sont nouveaux. Ce taux est de 8.2% pour le Sénégal, ce qui montre que l’écrasante majorité des entreprises ont un faible potentiel d’innovation. Ce taux se comprend aussi si l’on regarde les secteurs dans lesquels les entrepreneurs investissent le plus. La même tendance est observée dans les autres ETF africaines, avec 11.6% au Burkina Faso et 12.6% au Maroc. Le taux est nettement plus élevé en Afrique du sud avec 30.1% et en Tunisie avec 32.2%.
Le Sénégal possède les entrepreneurs émergents les moins innovants de tous les pays ayant participé au GEM (tableau 4.2).
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Tableau 4.2 : Proportion des entrepreneurs émergents qui innovent au sein des pays tirés par les facteurs en 2015.
Figure 4.5 :
PaysRang/60 Score
INNOVATION (Produits nouveaux/offre inexistante)
Botswana
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Sénégal
Tunisia
Inde
Iran
Philippines
Vietnam
39
57
52
36
60
15
2
56
16
50
20,3
11,6
14,8
22,3
8,2
32,2
51,1
12,1
31,8
16,5
3. L’INTERNATIONALISATION
La figure 4.5 montre les proportions du TAE dont plus de 25% sont à l’étranger. Il ressort de ce graphique que le Sénégal a le taux le plus faible soit de l’ordre de 3,1%. Ainsi les entrepreneurs sénégalais devraient davantage s’orienter vers l’international si l’on sait que l’adaptation à l’environnement est une condition de réussite d’une entreprise. La mondialisation étant un phénomène irréversible, il va de l’intérêt de ces entrepreneurs de pouvoir traiter d’égal à égal avec des clients étrangers tout comme de tenir une concurrence avec des entreprise étrangères
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CHAPITRE 5 :L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES : LES AVIS DES EXPERTS
Le rapport global du GEM met l’accent, en 2015, sur les conditions et éléments contextuels qui ont un impact sur le niveau de développement économique, et de manière plus spécifique sur ceux susceptibles de faciliter l’innovation et l’entrepreneuriat à l’échelle d’une société (voir schéma de travail du GEM, figure 1.1). Parmi ces conditions dites « cadres » trois catégories, renvoyant à différentes étapes du développement, sont susceptibles d’intéresser les autorités en charge des politiques économiques.
1- LES CONDITIONS CADRES POUR L’ENTREPRENEURIAT
Les conditions de base, à savoir la stabilité macro-économique du pays, les institutions, les infrastructures, la santé et l’éducation primaire, sont des pré-requis pour le bon fonctionnement de l’environnement des affaires. Elles sont d’ailleurs au cœur des principaux efforts effectués dans les pays dont le développement repose sur ces facteurs. Au fur et à mesure que ces éléments se mettent en place, et que l’économie avance vers le stade de l’efficience, les efforts de financement et de développement devraient être davantage concernés, ce qui facilite l’efficience.
Le financement de l’entrepreneuriat La disponibilité des ressources
financières, des actions et de la dette pour les entreprises nouvelles et/ou
en croissance
Politiques gouvernementales La manière avec laquelle les
politiques du gouvernement sont soit neutres soit encouragent les entreprises nouvelles et/ou en
croissance
Programmes gouvernementaux La manière avec laquelle les
programmes gouvernementaux sont soit neutres, soit
encouragent les entreprises nouvelles et/ou en croissance
Enseignement et formation
’intensité avec laquelle la formation en création / management des
entreprises, nouvelles, petites ou en croissance est incorporée à tous les
niveaux du système d’éducation et de formation. Il existe deux subdivisions de formation en entrepreneuriat - les niveaux primaire et secondaire d’une part, le niveau supérieur d’autre part.
Transferts de technologie L’intensité avec laquelle la
recherche et développement au niveau national va être à l’origine
de nouvelles opportunités commerciales, et si elles seront
ou non disponibles pour les firmes nouvelles, celles de petite taille ou
en croissance
Infrastructures commerciales et services
La présence de services commerciaux, comptables et
juridiques et celle des institutions qui favorisent ou promeuvent l’émergence des
petites et nouvelles entreprises, et des entreprises en croissance.
Ouverture de marché On distingue deux types, la
dynamique de marché : le rythme ou le degré avec lequel le marché change d’année en année ; et
l’accessibilité des marchés
Infrastructure physique La facilitation de l’accès aux
ressources physiques disponibles – communication, services
publics, transport, terrains, etc. – à un coût qui n’est pas une cause
d’exclusion pour les nouvelles entreprises, les plus petites ou
encore les firmes en croissance.
Culture et normes sociales La manière avec laquelle les
normes sociales et culturelles encouragent ou ne découragent pas les initiatives individuelles susceptibles de conduire à de
nouvelles manières de faire dans la conduite des affaires ou des
activités économiques.
Ces facteurs incluent l’éducation et la formation, l’efficience des biens et du marché du travail, la sophistication du marché financier, le déploiement des capacités technologiques et l’accroissement de la taille du marché. Le schéma va alors mettre l’accent sur les facteurs qui visent à stimuler et soutenir l’innovation et l’activité entrepreneuriale. Les caractéristiques qui
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sont supposées avoir un impact significatif sur le secteur entrepreneurial sont décrites via les neuf Conditions Cadres de l’Entrepreneuriat (CCE).
Le rapport global du GEM 2015 souligne alors que, bien que les conditions cadres puissent être investies à tout stade du développement, elles fonctionnent beaucoup mieux dans les économies dotées des conditions de base et facilitant l’atteinte de l’efficience. A titre d’exemple, il sera plus difficile pour les programmes gouvernementaux en faveur de l’entrepreneuriat d’être efficaces si les soins de santé et l’éducation primaire fournis aux populations sont inappropriés. L’enquête nationale des experts (NES) fournit des pistes de compréhension de la façon avec laquelle ces CCE facilitent ou entravent le climat entrepreneurial, l’activité et le développement entrepreneurial. Les experts qui ont participé à l’enquête de 2015 sont présentés dans l’annexe 2.
2- UNE EVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT ENTREPRENEURIAL AU SENEGAL
Afin d’évaluer les conditions influençant l’activité entrepreneuriale au Sénégal, il a été demandé aux experts de compléter un questionnaire comprenant 56 affirmations relatives aux facteurs qui concernent l’environnement entrepreneurial du Sénégal. Ces affirmations visaient à évaluer les facteurs contextuels affectant l’activité entrepreneuriale au Sénégal. A chacune des réponses était associé un score variant de 1= entièrement faux (EF) à 9 = entièrement vrai (EV), 5 = ni vrai ni faux NV/NF; 97 = ne sais pas (NSP) et 98 = non applicable (NA).
Les affirmations ont été formulées de telle sorte qu’un score de 6 à 9 signifiait que les experts considèrent le facteur comme positif pour l’entrepreneuriat tandis qu’un score de 1 à 4 suggérerait plutôt un effet négatif. Un score de cinq sera considéré comme une valeur neutre.
Les données obtenues à partir des réponses des 39 répondants ont été analysées afin de déterminer le score moyen de chaque catégorie de question. A partir des neuf conditions cadres énoncées ci-dessus, 12 variables latentes ont été estimées.
Les résultats, pour les pays tirés par les facteurs apparaissent dans le tableau 5.2.
Tableau 5.2 : Conditions cadre de l’entrepreneuriat dans les pays tirés par les facteurs
Pays Finance
Botswana
Burkina Faso
Cameroon
Egypt
Senegal
Tunisia
India
Iran
Philippines
Vietnam
4.1
3.6
3.6
3.5
3.6
4.2
5.7
3.3
5.1
3.5
4.2
3.7
4.5
3.3
4.1
4.1
5.5
3.8
3.9
4.3
4.1
4.7
3.8
3.1
4.9
2.7
3.9
3.3
2.9
4.6
4.1
4.0
4.4
3.3
4.1
3.6
4.5
2.1
3.6
3.5
4.2
1.9
3.0
1.6
1.8
1.7
4.1
2.8
5.0
2.5
4.9
4.6
4.7
3.1
3.9
3.4
5.1
3.4
6.3
4.2
3.8
2.9
3.6
2.9
2.4
2.8
4.3
3.0
4.1
3.9
4.2
4.9
5.2
4.2
5.3
5.8
5.0
2.8
5.2
4.7
4.9
4.4
4.1
5.1
3.3
6.9
5.7
5.9
6.1
6.1
3.5
3.8
4.0
3.8
3.9
2.9
4.8
3.1
4.1
4.2
5.0
4.8
5.1
6.3
6.4
6.7
6.2
6.6
5.5
6.9
4.7
4.7
4.7
3.8
3.8
4.1
5.5
3.7
5.7
5.4
facteurs culturels et des normes
sociales
Infrastruc-ture
physique
Barrière à l’entrée du
marché
Dynamique interne de marché
infrastruc-tures
commer-ciales
Recherche et dévelop-
pement
Forma-tion à
l’entrepre-neuriat au stade post scolaire
Formation à l’entre-
preneuriat: niveau pro-fessionnel, collège et université
Pro-grammes gouverne-mentaux
Politique gouverne-mentale : taxes et bureau-cratie
Politique gouverne-mentale : soutien et pertinence
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Pour le Sénégal, les scores ont été organisés en moyennes décroissantes (tableau 5.3). Ainsi, en premier les catégories au sujet desquelles les experts sont plutôt positifs (scores plus élevés), et en second lieu celles pour lesquelles ils sont plus pessimistes (scores les plus faibles).
2.1 - Les conditions favorables
Quatre sur douze apparaissent comme étant appropriées pour les entrepreneurs. La première est : (a) l’accès aux infrastructures physique et aux services évalué à 6,43 ; la qualité des infrastructures commerciales et légales estimée à 5,32 et les politiques gouvernementales permettant réduisant la bureaucratie et facilitant la création d’entreprise (4,87) et permettant le soutien à la création d’entreprise (4,07).
2.2 - Les conditions défavorables
D’autres éléments ne militent pas en faveur de la création d’un espace favorable à la création d’entreprise. Il s’agit : de la formation à l’entrepreneuriat évalué à 1,78 ; des transferts technologiques évalués à 2,36 ; de la dynamique du marché interne (3,33) du financement de l’entreprenariat (3,60) et des normes sociales et culturelles (3,82).
2.3 - L’environnement Sénégalais en comparaison
Les figures ci-après présentent les conditions cadres du Sénégal les comparant à celles des pays tirés par les facteurs (figure 5.1). Ces pays ont été retenus sur la base des critères de comparabilité présentés dès l’introduction (chapitre 3).
Tableau 5.3: Résultats sommaires de l’évaluation de l’environnement entrepreneurial par les experts
Catégories de conditions cadre de l’entrepreneuriat
Qualité des infrastructures commerciales et professionnelles et accessibilité
Politique gouvernementale (en faveur des jeunes entreprises) : taxes et bureaucratie
Politique gouvernementale (en faveur des jeunes entreprises) : soutien et pertinence
Programmes gouvernementaux et infrastructures pour la promotion de l’entrepreneuriat
Formation à l’entrepreneuriat: niveau professionnel, collège et université
Barrière à l’entrée du marché
Prédisposition des facteurs culturels et des normes sociales pour l’entrepreneuriat
Le financement de l’entrepreneuriat
Dynamique interne de marché
Transfert en R&D
Formation à l’entrepreneuriat au stade post scolaire
Score moyen (rang/62)
5,32
4,87
4,07
4,00
3,92
3,86
3,82
3,60
3,33
2,36
1,78
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Figure 5.1 : Condition cadre des pays tirés par les facteurs comparer au Sénégal
Figure 5.2. : Condition cadre du Sénégal et des pays ayant participé au cycle d’enquête GEM 2015
Le second graphique (figure 5.2) fait apparaitre les scores du Sénégal vis-à-vis des moyennes de l’échantillon global du GEM - pays ayant participé au cycle d’enquête de 2015.
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CONCLUSION
Les résultats du GEM 2015 rejoignent très largement ce que nous enseignent les enquêtes et études réalisées au Sénégal dans le domaine de l’entrepreneuriat.
De très nombreux sénégalais ont le désir et l’intention d’entreprendre et de plus en plus d’individus perçoivent des opportunités de création d’entreprise. GEM 2015 montre que leur potentiel entrepreneurial est relativement élevé. Il y a donc au Sénégal, un gisement potentiel d’entrepreneurs.
Ce qui pose problème, dans notre pays, concerne le passage à l’acte et ce, pour au moins deux raisons. Tout d’abord les normes socioculturelles véhiculent un message qui relativise, voire inhibe, le bénéfice social du comportement entrepreneurial. La réussite, au Sénégal, est avant tout collective et liée à l’obtention des diplômes les plus prestigieux dans les établissements qui ont pour mission de produire l’élite de la nation. Une conséquence de cette valorisation sociale est le rapport que les sénégalais entretiennent avec l’échec. Ce système ne laisse pas de place à l’expérimentation, aux essais ou aux erreurs de parcours. Or l’entrepreneuriat, est tout cela à la fois et les résultats de GEM 2015 montrent une fois de plus que les sénégalais n’ont pas peur de prendre des risques, que le système éducatif n’est pas toujours adapté pour développer l’esprit d’initiative et de création, que la recherche et développement n’est pas une préoccupation des pouvoir publics (ce qui freine la capacité d’innovation des populations), que les populations n’ont pas peur de l’échec ce qui les amène à prendre le moins de risque possible. Tous ces facteurs constituent des freins à la transformation des intentions en actes.
La perception qu’ils ont les compétences nécessaires à l’entrepreneuriat est à encourager. Cette question des compétences entrepreneuriales renvoie certainement à l’inadaptation, au moins partielle, de l’offre en matière d’enseignement et de formation à l’entrepreneuriat. Dans ce domaine, beaucoup de choses restent encore à faire, même si la dernière décennie a vu se multiplier les cours et les programmes diplômant dans les établissements d’enseignement supérieur et notamment dans les écoles de management.
En définitive, ces freins agissent sur l’activité entrepreneuriale, au Sénégal, qui se situe à un niveau faible dans une comparaison avec les pays qui relèvent de la même catégorie. Cette activité peut être caractérisée par une baisse de l’entrepreneuriat d’opportunité et une légère hausse de l’entrepreneuriat de nécessité. Par ailleurs, l’activité entrepreneuriale se déploie très majoritairement dans le commerce, l’agriculture et porte sur des contenus faiblement novateurs avec des entrepreneurs aux ambitions (de développement et de croissance) très limitées. Une petite lueur d’espoir apparaît avec l’entrepreneuriat féminin.
Vouloir enseigner l’entrepreneuriat dans les classes primaires et secondaires est un objectif pertinent et courageux, d’autres pays, notamment le Maroc, la Finlande, l’ont fait avant nous. Cet objectif est une condition nécessaire du changement de mentalité souhaité. Mais l’enseignement n’est pas le seul levier sur lequel il convient d’agir. Mettre les discours en phase avec les réalités du monde tel qu’il est, en est un autre. Revoir les politiques publiques pour en faire des leviers de changement des facteurs institutionnels au bénéfice de l’écosystème entrepreneurial constitue certainement un autre moyen.
Tout cela ne sera possible qu’avec une très forte volonté politique, alimentée par une conscience aigüe des problèmes ou situations qui freinent, voire bloquent, la nécessaire adaptation des structures et des règles qui gouvernent le fonctionnement de notre pays aux réalités et aux exigences d’un monde en profonde mutation.
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ANNEXE
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66
Table 1: Table 1: T Continued
Region Economy Entrepreneurship as aGood Career Choice
High Status to Successful Entrepreneurs
Media AtAtA tention for Entrepreneurship
Rank/54 ValuValuV e Rank/54 ValuValuV e Rank/54 ValueValueV
Europe Belgium 38 54.2 46 54.5 39 54.7
Bulgaria 34T 57.5 20 71.5 44 49.3
Croatia 27 61.5 54 42.3 48 47.5
Estonia 40 53.4 40 62.6 45 49.1
Finland 53 33.2 2 84.9 16T 68.1
Germany 44T 50.8 17 75.7 43 49.8
Greece 29T 60.9 31 67.8 53 38.0
Hungary 43 48.4 8 68.4 19T 33.4
Ireland 47 52.6 30 80.3 54 67.4
Italy 29T 60.9 28 69.0 46 48.5
Latvia 34T 57.5 41 58.2 37T 54.8
Luxembourg 48 44.1 29 68.8 50 44.0
Macedonia 21 67.1 42 57.1 14 71.1
Netherlands 2 79.2 36 64.5 36 57.7
Norway - - -
Poland 31 60.5 44 55.7 42 51.5
Portugal 24 63.4 38 62.9 13 71.6
Romania 12 72.4 18 75.1 19T 67.4
Slovakia 44T 50.8 37 64.2 40 54.0
Slovenia 39 53.7 22 70.0 31 60.3
Spain 41 53.2 51 48.4 49 46.9
Sweden 42 52.7 23T 69.8 27 61.3
Switzerland 49 40.0 33 66.5 33 59.5
United Kingdom 33 57.8 12 79.2 28 61.1
ToToT tal 55.9 66.0 55.1
North America Canada - - -
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Region Economy Perceived Opportunities Perceived Capabilities +Fear of Failure *Entrepreneurial Intentions
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Africa Botswana 7 57.8 4 74747 .1 55 18.9 2 61.9
Burkina Faso 6 58.1 2 78.0 56 17.9 6 45.9
Cameroon 4 60.7 5 73.1 53 23.9 13 33.1
Egypt 27 46.1 46 41.5 45 29.5 11 36.8
Morocco 44 34.3 32 47.6 16 41.1 14 30.2
Senegal 2 69.9 1 89.0 59 15.9 1 66.6
South Africa 35 40.9 38 45.4 44 30.3 44T 10.9
Tunisia 19 48.8 16 59.9 20 40.3 17 28.8
ToToT tal 52.1 63.6 27.2 39.3
Asia & Oceania Australia 18 48.9 31 48.2 15 41.7 37 14.4
China 47 31.7 58T 27.4 21 40.0 28 19.5
India 41T 37.8 49 37.8 10 44.0 48 9.2
Indonesia 17 49.9 10T 65.3 22T 39.5 18 27.5
Iran 36T 40.3 12 62.0 27T 38.1 12 35.0
Israel 10 55.5 45 41.6 4T 47.8 25T 21.6
Kazakhstan 20 48.7 24 52.1 1 75.4 29 17.5
Korea 59 14.4 58T 27.4 27T 38.1 56 6.6
Lebanon 29 45.7 7 69.8 58 17.4 7 44.0
Malaysia 49 28.2 57 27.8 49 27.1 57T 5.6
Philippines 12 53.8 8 69.0 29T 36.5 9 37.1
TaiTaiT wan 48 30.2 60 25.4 11 43.8 19 26.1
Thailand 34 41.0 36 46.2 7 46.6 31T 16.7
Vietnam 9 56.8 19 56.8 8 45.6 23 22.3
ToToT tal 41.6 46.9 41.5 21.6
Latin America & Caribbean
Argentina 28 45.9 13 61.6 50 25.8 15 29.1
Barbados 11 55.0 3 75.0 60 14.7 25T 21.6
Brazil 31 42.4 18 58.3 9 44.7 21 24.4
Chile 8 57.4 9 65.7 48 28.1 3 50.0
Colombia 5 58.3 17 59.5 39T 33.2 4 48.2
Ecuador 14 52.7 6 72.2 47 28.6 5 46.3
Guatemala 24 47.9 15 60.0 43 31.0 10 36.9
Mexico 30 44.7 37 45.8 31 36.4 39 13.7
Panama 26 46.5 27 49.4 54 23.1 38 13.9
Peru 15T 51.4 10T 65.3 51 25.5 8 38.6
Puerto Rico 55 25.0 26 50.4 57 17.7 43 11.1
Uruguay 39 39.2 14 61.0 52 24.4 20 25.4
ToToT tal 47.2 60.4 27.8 29.9
Table 2:Table 2:T Ranking of Self-perceived Entrepreneurial Opportunities, Capabilities, Failure and Intentions by Region, GEM 2015 - Percentage of Population Aged 18-64
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Region Economy Perceived Opportunities Perceived Capabilities +Fear of Failure *Entrepreneurial Intentions
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 36T 40.3 54 31.9 3 48.5 44T 10.9
Bulgaria 58 15.8 53 35.2 38 33.3 59 5.3
Croatia 56 22.3 33 47.5 33 34.4 30 17.2
Estonia 15T 51.4 41T 44.0 24 39.3 31T 16.7
Finland 21 48.6 50 37.4 41 32.6 44T 10.9
Germany 40 38.3 52 36.2 13 42.3 54 7.2
Greece 60 14.2 34 46.8 6 46.9 51 8.3
Hungary 38 25.3 40 38.7 17 41.8 35 14.8
Ireland 54 39.4 48 45.0 14 40.9 36 14.6
Italy 53 25.7 56 30.5 2 57.5 52T 8.2
Latvia 43 34.7 28 49.1 26 38.6 24 22.2
Luxembourg 23 48.2 41T 44.0 12 42.6 40 13.5
Macedonia 41T 37.8 22 54.4 34 34.3 22 23.3
Netherlands 22 48.4 47 40.6 39T 33.2 47 9.4
Norway 3 68.9 55 30.8 37 33.4 60 4.8
Poland 46 32.9 20 55.9 4T 47.8 27 20.0
Portugal 50 28.1 29 48.9 18 40.8 33 16.2
Romania 45 33.3 35 46.3 19 40.5 16 29.0
Slovakia 51 26.4 23 52.4 36 33.7 34 15.7
Slovenia 57 20.5 30 48.6 42 32.4 49 9.1
Spain 52 26.0 39 45.3 25 39.2 57T 5.6
Sweden 1 70.2 51 36.7 29T 36.5 50 8.4
Switzerland 32 41.8 41T 44.0 35 33.8 55 7.0
United Kingdom 33 41.6 44 43.6 32 34.9 52T 8.2
ToToT tal 36.7 43.1 39.1 12.8
North America Canada 13 53.2 25 50.5 22T 39.5 42 11.6
USA 25 46.6 21 55.7 46 29.4 41 12.4
ToToT tal 49.9 53.1 34.4 12.0
Table 2: Table 2: T Continued
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Motivational Index*
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Africa Botswana 3 33.2 8 35.6 53 61.9 31 50.1 46T 1.4
Burkina Faso 5 29.8 20T 27.5 35 72.0 49 37.3 46T 1.4
Cameroon 7 25.4 15T 29.8 51 64.1 47T 37.5 48 1.3
Egypt 43 7.4 5 42.4 56 57.3 55 33.5 59 0.8
Morocco 58 4.4 18 28.4 40 69.2 38 43.2 42T 1.5
Senegal 1 38.6 25 27.1 36 71.8 25 51.9 28T 1.9
South Africa 38T 9.2 12 33.2 48 65.7 47T 37.5 50T 1.1
Tunisia 33 10.1 43 18.0 20 79.3 9 64.1 16 3.6
ToToT tal 19.8 30.2 67.7 44.4 1.6
Asia & Oceania Australia 24T 12.8 55 12.7 4T 85.1 5 66.0 5 5.2
China 24T 12.8 9 34.7 50 64.3 45 38.9 50T 1.1
India 30T 10.8 39T 18.9 22 78.7 54 34.3 31T 1.8
Indonesia 13T 17.7 38 19.0 16 80.3 50 36.5 28T 1.9
Iran 23 12.9 17 28.8 44 67.5 32 48.5 33T 1.7
Israel 28 11.8 56 12.4 19 79.4 41T 40.9 17 3.3
Kazakhstan 29 11.0 20T 27.5 41 68.9 60 24.0 55T 0.9
Korea 37 9.3 32 24.4 26 74.674.67 11 62.1 21 2.6
Lebanon 4 30.1 24 27.4 34 72.3 14 57.3 25T 2.1
Malaysia 60 2.9 52T 13.7 1 86.3 3 67.0 6 4.9
Philippines 16 17.2 26 25.6 29T 73.7 39 41.6 38T 1.6
TaiTaiT wan 44T 7.3 49 14.9 4T 85.1 16T 56.5 13 3.8
Thailand 20T 13.7 44 17.2 10 81.2 1 75.9 9 4.4
Vietnam 20T 13.7 7 37.4 52 62.6 13 57.9 42T 1.5
ToToT tal 13.1 22.5 75.7 50.5 2.6
Latin America & Caribbean
Argentina 13T 17.7 15T 29.8 45T 67.4 29 50.7 33T 1.7
Barbados 10T 21.0 47 15.2 12 80.8 16T 56.5 14T 3.7
Brazil 10T 21.0 4 42.9 57 56.5 33 47.8 50T 1.1
Chile 6 25.9 27 25.3 45T 67.4 12 61.2 22 2.4
Colombia 8 22.7 11 33.3 49 65.6 16T 56.5 33T 1.7
Ecuador 2 33.6 14 30.6 42 68.8 52 34.6 50T 1.1
Guatemala 13T 17.7 2 45.8 58 53.5 43 40.8 55T 0.9
Mexico 10T 21.0 39T 18.9 21 78.9 20 55.5 20 2.9
Panama 24T 12.8 3 45.3 59 52.0 44 39.1 55T 0.9
Peru 9 22.2 28 25.2 33 72.9 22 53.6 25T 2.1
Puerto Rico 40 8.5 29 25.1 29T 73.7 40 41.4 38T 1.6
Uruguay 18 14.3 42 18.2 13 80.6 21 53.7 18T 3.0
ToToT tal 19.9 29.6 68.2 49.3 1.9
Table 5:Table 5:T Ranking of Entrepreneurial Motivations for TEA by Region, GEM 2015
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Region EconomyEarly-stage
Entrepreneurial Activity (% of TEA)
Necessity-driven (% of TEA)
Opportunity-driven (% of TEA)
Improvement-driven Opportunity (% of TEA)
Motivational Index*
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 51 6.2 20T 27.5 54 60.2 37 44.3 38T 1.6
Bulgaria 59 3.5 10 33.4 47 66.6 58 29.0 55T 0.9
Croatia 42 7.7 6 40.1 55 59.2 41T 40.9 54 1.0
Estonia 22 13.1 52T 13.7 6 84.8 15 57.0 10T 4.2
Finland 50 6.6 48 15.0 15 80.4 10 63.0 10T 4.2
Germany 57 4.7 45T 17.1 17 80.2 8 64.2 14T 3.7
Greece 49 6.7 36 22.3 24 75.4 53 34.4 42T 1.5
Hungary 41 7.9 35 23.2 18 71.6 30 50.5 23 2.2
Ireland 37 9.3 37 19.3 37 79.8 46 38.5 27 2.0
Italy 56 4.9 41 18.7 25 74.774.77 57 30.0 38T 1.6
Latvia 19 14.1 45T 17.1 14 80.5 26 51.4 18T 3.0
Luxembourg 32 10.2 59 9.3 2 86.2 24 52.2 4 5.6
Macedonia 52 6.1 1 52.1 60 42.1 59 26.7 60 0.5
Netherlands 46T 7.2 50 14.7 8 81.8 7 65.3 8 4.5
Norway 54T 5.7 57 10.6 9 81.5 4 66.4 2 6.3
Poland 38T 9.2 19 28.1 38T 69.3 34 46.4 33T 1.7
Portugal 35 9.5 31 24.5 28 73.8 51 35.9 42T 1.5
Romania 30T 10.8 20T 27.5 38T 69.3 56 33.2 49 1.2
Slovakia 34 9.6 13 31.1 43 68.4 27 51.3 33T 1.7
Slovenia 53 5.9 34 23.7 32 73.0 35 44.9 28T 1.9
Spain 54T 5.7 30 24.8 31 73.5 36 44.5 31T 1.8
Sweden 46T 7.2 60 9.2 23 76.7 23 52.6 3 5.7
Switzerland 44T 7.3 58 10.1 3 85.4 6 65.8 1 6.5
United Kingdom 48 6.9 33 23.9 27 74.74.7 3 28 51.2 25T 2.1
ToToT tal 7.8 22.4 73.7 47.5 2.8
North America Canada 17 14.7 54 13.5 11 81.1 19 55.9 12 4.1
USA 27 11.9 51 14.3 7 82.2 2 69.0 7 4.8
ToToT tal 13.3 13.9 81.7 62.5 4.5
Table 5: Table 5: T Continued
*The Motivational Index represents the percentage of Tf Tf EA that is improvement-driven opportunity motivated, divided by the percentage of TEA that is necessity motivated.
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Region EconomyMale TEA (%
of Adult Male Population)
Female TEA (% of Adult Female
Population)
Male TEA Opportunity (% of
TEA Males)
Female TEA Opportunity (% of
TEA Females)
Male TEA Necessity (% of TEA
Males)
Female TEA Necessity (% of TEA
Females)
Rank/60 ValuVV e Rank/60 ValuVV e Rank/60 ValuVV e Rank/60 ValuVV e Rank/60 ValuVV e Rank/60 ValueVV
Africa Botswana 2 36.6 3 30.1 47 68.6 53 54.3 14T 28.2 7 44.0
Burkina Faso 5 33.6 4 26.6 26T 77.5 39 66.5 29 22.0 18 33.0
Cameroon 7 27.2 6 23.6 52 67.1 48 61.0 17 27.2 20 32.5
Egypt 39 11.1 52 3.7 56T 61.3 57 45.0 4 38.3 3 55.0
Morocco 57T 6.1 60 2.8 43 70.9 42 65.5 20T 25.4 15 34.5
Senegal 1 40.5 1 36.8 17 80.5 46 62.9 39 18.0 12 36.2
South Africa 36T 11.6 35 7.0 48 68.0 47 62.2 10T 30.2 9 37.8
Tunisia 23 15.0 43 5.3 16 80.8 22 75.1 41 16.9 41T 21.1
ToTT tal 22.7 17.0 71.8 61.6 25.8 36.8
Asia & Oceania Australia 21 15.5 22T 10.1 2T 87.3 10T 81.7 57 10.6 48 16.0
China 22 15.3 21 10.2 56T 61.3 33T 69.0 5 37.8 25T 29.8
India 28 13.6 31 7.9 29 76.9 8T 82.1 31T 20.9 50 15.3
Indonesia 17 17.6 14 17.8 11 82.8 16 77.8 43 16.6 38 21.3
Iran 18 17.5 30 8.5 49T 67.6 38 67.4 12 29.1 29 28.2
Israel 26 14.4 26 9.3 21 78.8 12 80.4 50 12.8 53 11.9
Kazakhstan 35 12.0 22T 10.1 45 70.0 36 67.7 18T 26.3 28 28.9
Korea 41 10.7 32 7.7 35 74.77 3 23T 75.0 22 24.8 35 23.7
Lebanon 3 35.7 5 24.6 33 75.3 35 68.0 23 24.7 22 31.2
Malaysia 60 2.9 57 3.0 5 86.2 4 86.4 49 13.8 51 13.6
Philippines 24 14.9 11 19.5 19 79.5 32 69.3 34 20.2 25T 29.8
TaiTT wan 44T 9.7 47 4.9 1 87.7 14 79.7 53 12.3 43 20.3
Thailand 32 12.7 17 14.8 6 85.7 17T 77.5 51T 12.5 41T 21.1
Vietnam 36T 11.6 16 15.5 40T 71.7 52 56.3 13 28.3 8 43.8
ToTT tal 14.6 11.7 77.5 74.277 20.8 23.9
Latin America & Caribbean
Argentina 15 19.9 15 15.8 37 73.2 49 60.7 25T 23.3 11 37.3
Barbados 10 22.4 10 19.8 8 84.6 20 76.7 55T 11.2 44 19.5
Brazil 13 21.6 9 20.3 51 67.2 56 45.3 9 32.0 4 54.2
Chile 6 29.7 8 22.1 34 75.0 51 57.2 37 18.8 16 34.0
Colombia 8 27.1 13 18.5 53 66.5 43 64.3 8 32.1 14 34.9
Ecuador 4 34.3 2 32.8 40T 71.7 40 65.8 16 27.7 17 33.5
Guatemala 11T 21.9 18 13.9 58 60.5 59 43.4 3 38.7 2 56.0
Mexico 9 23.0 12 19.2 13T 82.4 23T 75.0 46 15.6 37 22.5
Panama 29 13.5 20 12.1 59 52.6 55 51.2 2 44.4 5 46.3
Peru 11T 21.9 7 22.5 23 78.6 37 67.6 33 20.6 27 29.6
Puerto Rico 43 10.0 34 7.1 30T 75.9 30 71.0 28 23.1 30 27.6
Uruguay 14 20.1 28 9.1 13T 82.4 19 77.1 45 15.8 36 22.9
ToTT tal 22.1 17.8 72.6 62.9 25.3 34.9
Table 6: TT Ranking of Gender Distribution of TEA, Necessity TEA & Opportunity TEA by Region, GEM 2015
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Region EconomyMale TEA (%
of Adult Male Population)
Female TEA (% of Adult Female
Population)
Male TEA Opportunity (% of
TEA Males)
Female TEA Opportunity (% of
TEA Females)
Male TEA Necessity (% of TEA
Males)
Female TEA Necessity (% of TEA
Females)
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 52T 7.5 45T 5.0 44 70.5 58 44.6 31T 20.9 10 37.5
Bulgaria 59 4.0 58T 2.9 54 64.8 33T 69.0 7 35.2 23 31.0
Croatia 44T 9.7 41 5.7 55 62.3 54 53.9 6 36.5 6 46.1
Estonia 19 16.6 25 9.7 10 83.6 3 86.7 47 15.2 56 11.2
Finland 49 8.9 50 4.2 9 84.5 29 71.6 54 12.2 39T 21.2
Germany 57T 6.1 55T 3.3 12 82.5 21 76.1 44 16.0 45 19.3
Greece 52T 7.5 38T 6.0 26T 77.5 26 72.6 30 21.1 34 23.8
Hungary 30T 10.4 40 5.5 22 78.7 2 58.6 24 19.4 24 30.3
Ireland 42 13.0 42 5.8 30T 75.9 50 88.3 36 24.1 59 8.8
Italy 55 6.9 58T 2.9 42 71.5 8T 82.1 35 20.0 49 15.6
Latvia 16 18.6 24 9.8 15 80.9 13 79.8 40 17.0 46 17.4
Luxembourg 36T 11.6 29 8.7 4 87.0 6 85.1 60 7.6 55 11.6
Macedonia 50 8.6 53T 3.5 60 42.6 60 41.0 1 50.2 1 56.7
Netherlands 40 10.9 53T 3.5 24 78.5 1 92.1 42 16.8 60 7.9
Norway 52T 7.5 51 3.8 20 79.0 5 86.3 55T 11.2 58 9.5
Poland 33 12.5 38T 6.0 38T 72.1 45 63.5 18T 26.3 21 31.6
Portugal 34 12.4 36 6.7 18 79.6 44 63.7 38 18.4 13 35.1
Romania 27 14.2 33 7.5 49T 67.6 27 72.4 14T 28.2 32 26.4
Slovakia 30T 13.0 37 6.5 46 69.8 41 65.7 10T 30.2 19 32.8
Slovenia 51 8.4 55T 3.3 36 73.3 28 72.0 27 23.2 33 24.9
Spain 56 6.4 45T 5.0 32 75.8 31 70.6 25T 23.3 31 26.7
Sweden 47 9.4 48T 4.8 26T 77.5 25 74.74.7 9 58 8.8 57 10.1
Switzerland 46 9.5 44 5.1 2T 87.3 10T 81.7 59 8.4 52 13.2
United Kingdom 48 9.1 48T 4.8 38T 72.1 15 78.4 20T 25.4 39T 21.2
ToToT tal 10.1 5.4 74.874.87 72.1 21.5 23.7
North America Canada 20 16.0 19 13.5 25 78.4 7 84.3 48 15.1 54 11.7
USA 25 14.6 27 9.2 7 85.3 17T 77.5 51T 12.5 47 17.2
ToToT tal 15.3 11.3 81.8 80.9 13.8 14.4
Table 6: Table 6: T Continued
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Region Economy 18 – 24 YeaYeaY rs 25 -34 YeaYeaY rs 35 – 44 YeaYeaY rs 45 -54 YeaYeaY rs 55 -64 YeaYeaY rs
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Africa Botswana 4 25.7 2 40.8 2 36.8 3 33.7 2 26.0
Burkina Faso 1T 27.9 4 35.4 5T 30.7 7 24.9 5 21.4
Cameroon 10 19.2 7 29.0 7 29.2 5 27.5 7 19.1
Egypt 44 6.0 44T 9.7 46 8.8 49 5.9 41T 4.6
Morocco 55T 2.9 57 6.1 55 6.6 59 2.9 58 1.3
Senegal 5 25.4 1 45.3 1 46.2 1 45.6 1 32.5
South Africa 43 6.3 40 10.9 31 12.3 37T 8.0 29 6.8
Tunisia 42 6.5 27 14.9 38 10.1 27T 10.6 43T 4.4
ToToT tal 15.0 24.0 22.6 19.9 14.5
Asia & Oceania Australia 25T 10.2 26 15.3 22T 16.4 20 13.2 28 7.0
China 24 10.9 22 17.7 24 16.3 22 12.6 35 5.8
India 34 8.7 37 11.5 32 12.2 24 12.1 20T 9.3
Indonesia 15 14.9 16 21.2 15T 19.2 17 15.0 12 13.7
Iran 21T 12.1 24 16.3 28 14.2 33 9.5 30 6.4
Israel 37 7.7 29T 13.8 26 15.7 26 10.7 18T 9.5
Kazakhstan 27T 10.1 25 15.9 49 8.2 27T 10.6 24T 7.6
Korea 59 2.2 58 4.6 44T 8.9 16 15.7 15 11.5
Lebanon 3 26.7 5 31.9 4 35.2 4 31.4 4 25.6
Malaysia 58 2.3 60 3.3 60 3.5 60 2.7 54 2.6
Philippines 35 8.6 18 18.6 13 21.1 9 21.1 8 17.9
TaiTaiT wan 27T 10.1 36 12.0 51 7.7 56 4.2 51 3.3
Thailand 31T 9.0 20 18.0 20T 16.7 25 11.5 20T 9.3
Vietnam 19 12.8 21 17.8 22T 16.4 37T 8.0 23 8.4
ToToT tal 10.4 15.6 15.1 12.7 9.9
Latin America & Caribbean
Argentina 17 14.6 13 23.3 14 20.9 14 17.1 22 9.2
Barbados 7 21.9 8 27.5 10 24.3 11 19.1 16 9.9
Brazil 8 20.8 10 26.2 11 22.7 13 17.3 13 13.2
Chile 12 17.2 6 30.8 5T 30.7 6 26.2 6 21.0
Colombia 9 20.3 12 23.9 8 27.5 8 23.2 9 15.5
Ecuador 1T 27.9 3 38.9 3 35.5 2 35.1 3 25.8
Guatemala 13 16.4 17 21.0 17 18.1 15 16.3 14 11.9
Mexico 20 12.7 9 26.8 9 25.6 10 20.2 11 14.7
Panama 29T 9.9 28 14.2 27 14.5 19 13.6 17 9.8
Peru 6 23.9 11 25.6 12 22.1 12 18.5 10 15.2
Puerto Rico 40T 6.7 38T 11.4 35T 10.6 35 8.6 45 4.3
Uruguay 23 11.6 19 18.4 15T 19.2 21 13.1 31T 6.2
ToToT tal 17.0 24.0 22.6 19.0 13.1
Table Table T 7: Ranking of TEA by Age Group by Region, GEM 2015 - Percentage of Population Aged 18-64
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Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 52T 3.4 43 9.9 43 9.0 53T 5.0 53 2.9
Bulgaria 50 4.4 59 3.8 59 4.9 58 3.8 59 0.9
Croatia 36 8.0 41 10.8 37 10.5 47 6.4 52 3.0
Estonia 16 14.7 15 21.5 19 17.1 43T 7.3 41T 4.6
Finland 48 5.2 49 8.6 39T 9.7 52 5.2 43T 4.4
Germany 49 4.6 56 6.3 58 5.0 50 5.4 56T 2.0
Greece 55T 2.9 51T 7.3 53 6.9 31 9.9 36 5.7
Hungary 31T 6.7 42 10.3 41 9.2 23 7.8 24T 5.0
Ireland 40T 9.0 50 8.4 42 9.1 41 12.5 39 7.6
Italy 45 5.9 55 6.8 57 5.1 57 3.9 50 3.4
Latvia 14 16.0 14 22.3 18 17.6 32 9.6 46T 4.2
Luxembourg 31T 9.0 35 12.1 33T 11.4 30 10.0 27 7.2
Macedonia 47 5.3 47 9.1 47 8.7 51 5.3 60 0.7
Netherlands 39 7.3 44T 9.7 50 7.8 45 7.2 46T 4.2
Norway 60 0.0 51T 7.3 56 6.4 42 7.6 38 5.2
Poland 29T 9.9 32 13.1 35T 10.6 36 8.3 48 3.9
Portugal 38 7.5 34 12.2 33T 11.4 34 9.0 33T 6.0
Romania 18 14.2 31 13.6 29 14.0 48 6.0 31T 6.2
Slovakia 21T 12.1 33 12.7 30 12.8 43T 7.3 49 3.5
Slovenia 57 2.8 38T 11.4 54 6.8 53T 5.0 56T 2.0
Spain 52T 3.4 54 7.1 48 8.4 53T 5.0 55 2.2
Sweden 46 5.6 46 9.3 52 7.3 46 7.0 33T 6.0
Switzerland 54 3.1 48 8.8 39T 9.7 39T 7.9 40 4.9
United Kingdom 51 3.9 51T 7.3 44T 8.9 39T 7.9 37 5.4
ToToT tal 6.9 10.4 9.5 7.1 4.2
North America Canada 11 18.2 23 16.6 25 15.8 18 14.5 18T 9.5
USA 25T 10.2 29T 13.8 20T 16.7 27T 10.6 26 7.4
ToToT tal 14.2 15.2 16.3 12.5 8.4
Table Table T 7: Continued
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Region Economy 0 jobs in 5 years (% TEA) 1 – 5 jobs in 5 years (% TEA) 6 or more jobs in 5 years (% TEA)
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Africa Botswana 53 26.2 17 42.2 9T 31.7
Burkina Faso 60 5.6 1 81.4 41 13.0
Cameroon 12T 52.1 39 34.5 40 13.3
Egypt 14 51.4 58 22.8 19T 25.7
Morocco 24 45.5 27 38.0 35 16.5
Senegal 46 32.0 11 45.3 23 22.7
South Africa 51 29.8 13 44.5 19T 25.7
Tunisia 58 19.0 18 40.9 3 40.1
ToToT tal 32.7 43.7 23.6
Asia & Oceania Australia 50 31.0 20T 39.9 15 29.1
China 44 32.4 44 32.6 5 35.0
India 6 59.9 30 36.6 58 3.5
Indonesia 5 60.7 31T 36.2 59 3.1
Iran 10 54.3 56 25.1 27 20.6
Israel 21 47.0 48 29.4 22 23.6
Kazakhstan 29 41.0 57 24.7 6 34.4
Korea 39 37.9 10 46.5 39 15.6
Lebanon 28 41.9 9 47.0 45 11.2
Malaysia 33 40.1 6 51.4 53 8.6
Philippines 30T 40.5 8 49.3 46 10.2
TaiTaiT wan 47 31.9 55 26.3 2 41.8
Thailand 2 68.9 59 22.4 51 8.8
Vietnam 19T 48.0 16 42.5 49 9.5
ToToT tal 45.4 36.4 18.2Latin America &
CaribbeanCaribbean Argentina 40 37.0 14 44.2 32 18.8
Barbados 23 45.6 15 42.6 43 11.8
Brazil 7T 57.0 31T 36.2 55 6.8
Chile 56 21.1 12 45.2 7 33.6
Colombia 59 11.3 40 34.3 1 54.3
Ecuador 54 26.1 3 64.7 50 9.3
Guatemala 57 19.2 2 68.9 42 11.9
Mexico 16T 50.3 22T 39.6 47 10.1
Panama 19T 48.0 7 50.0 60 2.0
Peru 49 31.1 5 52.9 37 16.0
Puerto Rico 42 33.1 4 57.1 48 9.8
Uruguay 41 35.7 26 38.4 18 25.9
ToToT tal 34.6 47.8 17.5
Table 9:Table 9:T Ranking of Job Creation Expectations of TEA by Region, 2015
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Region Economy 0 jobs in 5 years (% TEA) 1 – 5 jobs in 5 years (% TEA) 6 or more jobs in 5 years (% TEA)
Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValuValuV e Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 25 44.6 33 35.9 29 19.5
Bulgaria 1 72.4 60 20.3 54 7.3
Croatia 52 29.6 20T 39.9 13 30.4
Estonia 45 32.3 28 37.6 14 30.0
Finland 26 43.1 25 38.7 33 18.2
Germany 36 39.4 22T 39.6 25T 21.0
Greece 4 63.7 45T 31.9 57 4.3
Hungary 35 39.9 36 28.6 11T 31.4
Ireland 48 31.5 52 35.5 8 33.0
Italy 3 66.0 51 28.9 56 5.0
Latvia 37 39.2 49 29.3 11T 31.4
Luxembourg 11 53.7 37 35.0 44 11.3
Macedonia 30T 40.5 29 37.3 24 22.2
Netherlands 15 50.7 53 28.3 25T 21.0
Norway 7T 57.0 54 27.2 38 15.8
Poland 32 40.2 41 33.7 17 26.1
Portugal 27 42.7 19 40.2 34 17.1
Romania 55 25.6 38 34.7 4 39.8
Slovakia 38 38.3 42 33.2 16 28.5
Slovenia 22 46.5 43 33.1 28 20.5
Spain 12T 52.1 24 39.2 52 8.7
Sweden 9 54.9 50 29.0 36 16.1
Switzerland 18 48.8 45T 31.9 30 19.3
United Kingdom 16T 50.3 47 30.8 31 19.0
ToToT tal 46.0 33.3 20.7
North America Canada 34 40.0 34T 35.8 21 24.2
USA 43 32.5 34T 35.8 9T 31.7
ToToT tal 36.2 35.8 28.0
Table 9: Table 9: T Continued
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Region Economy Innovation (product is new to all or some customers AND few/no businesses offer the same product)
Rank/60 ValueValueV
Africa Botswana 39 20.3
Burkina Faso 57 11.6
Cameroon 52 14.8
Egypt 36 22.3
Morocco 55 12.6
Senegal 60 8.2
South Africa 21 30.1
Tunisia 15 32.2
ToToT tal 19.0
Asia & Oceania Australia 17 31.7
China 31 25.8
India 2 51.1
Indonesia 46 17.3
Iran 56 12.1
Israel 19 30.8
Kazakhstan 44 18.4
Korea 18 31.3
Lebanon 8 38.4
Malaysia 58 10.4
Philippines 16 31.8
TaiTaiT wan 49 16.7
Thailand 42 19.0
Vietnam 50 16.5
ToToT tal 25.1
Latin America & Caribbean Argentina 37 22.2
Barbados 54 13.7
Brazil 40T 19.7
Chile 1 54.4
Colombia 23 29.7
Ecuador 26 27.8
Guatemala 9 37.1
Mexico 45 18.3
Panama 24 28.1
Peru 51 15.9
Puerto Rico 32 24.3
Uruguay 28 27.0
ToToT tal 26.5
Table Table T 10: Innovation Levels of % TEA by Region
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Region Economy Innovation (product is new to all or some customers AND few/no businesses offer the same product)
Rank/60 ValueValueV
Europe Belgium 5 39.7
Bulgaria 59 8.6
Croatia 48 16.9
Estonia 6 39.5
Finland 40T 19.7
Germany 13 34.2
Greece 33 24.0
Hungary 43 18.6
Ireland 4 44.8
Italy 25 28.0
Latvia 30 26.3
Luxembourg 3 48.5
Macedonia 47 17.0
Netherlands 29 26.4
Norway 53 14.0
Poland 35 22.4
Portugal 27 27.2
Romania 22 30.0
Slovakia 38 20.7
Slovenia 20 30.7
Spain 34 23.9
Sweden 14 32.7
Switzerland 7 38.5
United Kingdom 11T 36.0
ToToT tal 27.9
North America Canada 10 36.1
USA 11T 36.0
ToToT tal 36.1
Table Table T 10: Continued
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Table Table T 11:
Stage 1 2a 2b 3 4a 4b 5 6 7a 7b 8 9
Botswana 2 4.1 4.2 4.1 4.1 4.2 4.9 3.8 4.2 4.9 3.5 5.0 4.7
Burkina Faso 1 3.6 3.7 4.7 4.0 1.9 4.6 2.9 4.9 4.4 3.8 4.8 4.7
Cameroon 1 3.6 4.5 3.8 4.4 3.0 4.7 3.6 5.2 4.1 4.0 5.1 4.7
Egypt 3 3.5 3.3 3.1 3.3 1.6 3.1 2.9 4.2 5.1 3.8 6.3 3.8
Morocco 3 4.3 3.6 3.6 3.8 1.8 3.3 3.1 5.0 4.7 3.7 7.0 3.7
Senegal 1 3.6 4.1 4.9 4.1 1.8 3.9 2.4 5.3 3.3 3.9 6.4 3.8
South Africa 3 4.0 4.1 3.1 3.0 3.1 4.2 3.4 4.9 4.5 3.9 5.9 3.4
Tunisia 3 4.2 4.1 2.7 3.6 1.7 3.4 2.8 5.8 6.9 2.9 6.7 4.1
Africa 3.8 3.9 3.7 3.8 2.4 4.0 3.1 4.9 4.7 3.7 5.9 4.1
Australia 5 4.0 3.7 4.2 4.2 3.7 4.2 3.7 5.1 4.7 4.7 6.5 4.8
China 3 4.9 5.8 4.4 4.4 2.6 5.0 4.1 4.3 7.2 4.3 6.9 5.0
India 1 5.7 5.5 3.9 4.5 4.1 5.1 4.3 5.0 5.7 4.8 6.2 5.5
Indonesia 3 4.9 5.1 4.4 4.8 4.4 5.9 4.9 4.8 6.2 4.6 5.2 5.8
Iran 2 3.3 3.8 3.3 2.1 2.8 3.4 3.0 2.8 5.9 3.1 6.6 3.7
Israel 5 5.1 3.7 2.5 3.9 3.0 4.3 4.4 5.6 4.1 3.5 6.4 7.4
Kazakhstan 4 3.6 5.3 4.5 4.3 3.5 4.3 3.1 4.8 6.0 4.1 5.9 5.0Korea. Republic of 5 3.9 5.8 4.6 5.0 2.8 4.0 3.6 4.0 7.3 3.3 7.0 4.9
Lebanon 4 5.2 3.3 4.1 4.2 4.3 4.9 4.2 5.6 4.4 4.2 4.4 6.3
Malaysia 4 5.8 5.2 5.2 5.6 4.1 5.2 4.9 5.6 6.1 4.7 7.2 5.8
Philippines 2 5.1 3.9 2.9 3.6 5.0 6.3 4.1 5.2 6.1 4.1 5.5 5.7
TaiTaiT wan 5 4.7 4.4 4.5 4.1 2.9 4.2 4.1 4.4 5.8 4.2 7.3 4.8
Thailand 3 4.2 4.0 4.0 3.7 3.6 4.3 3.9 4.8 6.4 4.1 6.4 5.5
Vietnam 1 3.5 4.3 4.6 3.5 2.5 4.2 3.9 4.7 6.1 4.2 6.9 5.4Asia & Oceania 4.6 4.6 4.0 4.1 3.4 4.7 4.1 4.7 5.9 4.1 6.3 5.3
Argentina 4 3.1 3.0 1.9 3.7 3.0 4.8 3.7 4.7 5.6 3.8 5.8 4.9
Barbados 4 3.1 3.7 2.5 3.5 2.6 4.5 2.9 4.8 4.4 3.6 6.1 4.3
Brazil 4 3.9 3.7 2.2 3.4 2.1 3.8 2.9 4.2 5.0 3.5 4.7 3.9
Chile 4 3.5 4.6 5.4 5.4 2.4 4.9 3.5 4.7 3.4 3.8 7.5 5.1
Colombia 3 3.2 3.8 3.4 4.3 2.9 5.3 3.5 4.1 4.1 4.2 6.2 5.2
Ecuador 3 3.4 4.7 3.2 4.4 3.7 6.2 3.7 4.9 3.7 4.2 7.6 5.8
Guatemala 3 2.8 2.6 3.2 3.3 2.1 4.6 2.8 4.2 3.2 3.3 6.1 4.3
Mexico 4 4.0 4.8 3.7 5.1 2.6 5.4 4.1 4.7 5.4 3.6 6.3 5.0
Panama 4 3.3 2.7 5.5 3.7 1.9 3.7 3.2 4.4 4.2 4.4 7.1 5.2
Peru 3 3.0 3.1 3.0 3.7 3.0 5.0 3.0 3.7 3.8 3.8 5.6 5.0
Puerto Rico 5 3.3 4.1 2.2 3.3 2.0 4.2 2.9 4.6 4.3 3.7 5.5 3.8
Uruguay 4 3.7 3.4 3.7 5.1 2.0 4.6 4.2 5.1 3.2 4.1 6.2 3.6Latin America & Caribbean 3.4 3.7 3.3 4.1 2.5 4.8 3.4 4.5 4.2 3.8 6.2 4.7
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Table Table T 11: Continued
Stage 1 2a 2b 3 4a 4b 5 6 7a 7b 8 9
Belgium 5 5.3 6.5 3.2 4.8 3.1 5.4 4.6 6.2 4.8 5.1 6.4 4.1
Bulgaria 3 4.4 2.9 4.8 3.4 2.6 4.2 3.6 5.2 3.6 3.9 6.8 3.5
Croatia 4 3.3 2.8 2.0 3.2 1.9 3.5 2.9 4.3 6.1 3.0 6.5 2.6
Estonia 5 4.9 3.8 4.9 4.9 4.2 4.8 4.5 5.2 5.2 5.1 7.5 5.7
Finland 5 4.3 5.4 4.9 4.6 3.9 4.2 3.9 5.7 5.4 4.6 7.6 4.5
Germany 5 4.3 4.3 3.9 5.6 2.7 4.1 4.0 5.9 4.5 5.2 6.4 4.2
Greece 5 3.0 2.9 2.3 2.8 2.7 4.6 3.8 4.5 5.0 3.1 6.1 3.6
Hungary 4 4.0 2.7 2.4 3.2 2.3 4.3 3.6 4.4 5.5 3.8 6.1 3.2
Ireland 5 5.4 4.9 4.8 5.9 3.6 4.9 4.6 6.1 3.9 5.2 6.8 5.4
Italy 5 4.0 3.1 2.4 3.3 3.0 4.3 3.9 4.3 4.3 4.2 5.1 3.5
Japan 5 4.2 5.0 3.7 4.1 2.3 4.2 4.5 3.5 6.5 4.3 6.9 3.8
Latvia 4 4.5 3.7 3.8 4.7 4.0 5.4 3.5 6.1 4.8 4.5 6.7 4.8
Luxembourg 5 4.1 5.3 5.6 6.0 3.5 5.4 5.4 6.0 3.8 5.5 6.8 4.1
Macedonia 3 4.0 4.0 4.6 4.4 3.6 4.9 4.1 5.1 5.7 3.7 6.5 4.1
Netherlands 5 5.7 5.4 5.8 5.8 4.9 5.6 5.1 5.9 5.0 6.0 7.4 5.7
Norway 5 4.2 3.7 4.3 4.4 4.1 4.1 4.2 5.5 5.2 4.2 6.8 4.7
Poland 4 4.7 4.6 3.4 4.6 2.5 3.9 3.5 4.5 6.4 4.6 6.8 4.4
Portugal 5 4.7 5.0 5.8 4.7 5.6 4.7 5.3 4.6 5.4 5.0 3.5 5.2
Romania 3 3.4 3.6 3.5 3.8 3.9 4.5 3.7 6.0 4.2 4.0 4.9 4.1
Slovakia 4 4.3 3.7 3.4 3.7 3.4 4.2 3.2 5.5 4.1 4.2 7.0 3.5
Slovenia 5 4.2 4.0 3.1 4.5 2.8 3.9 3.8 4.7 5.3 3.8 6.4 3.4
Spain 5 4.0 4.0 3.8 4.8 3.5 4.2 3.9 4.4 4.4 4.3 5.1 4.4
Sweden 5 4.7 4.0 3.9 4.6 3.8 3.9 4.0 5.1 5.7 4.5 7.5 5.0
Switzerland 5 5.3 5.7 5.8 5.9 4.9 6.2 6.2 6.3 4.5 5.7 7.9 5.8
Turkey 4 3.8 4.4 3.4 4.1 2.2 5.2 4.2 5.1 5.6 3.9 6.5 5.3United Kingdom 5 5.4 4.6 4.4 4.5 4.0 5.0 4.2 5.0 5.0 4.7 5.9 5.3
Europe 4.4 4.2 4.0 4.5 3.5 4.6 4.1 5.3 4.9 4.5 6.4 4.4
Canada 5 5.2 4.7 5.2 5.0 4.1 5.3 4.3 6.3 3.8 4.9 7.0 5.9
USA 5 5.4 4.4 4.6 4.1 3.5 4.4 4.2 5.4 5.6 4.4 7.1 6.8North America 5.3 4.5 4.9 4.5 3.8 4.8 4.2 5.9 4.7 4.6 7.0 6.4
GEM 4.2 4.2 3.9 4.3 3.1 4.5 3.8 4.9 5.1 4.1 6.3 4.7
2a Government policies: support and relevance2b Government policies: taxes and bureaucracy3 Government entrepreneurship programs4a Entrepreneurial education at school stage4b Entrepreneurial education at post school stage5 R&D Transfer6 Commercial and legal infrastructure7a Internal market dynamics7b Internal market burdens or entry regulation8 Physical infrastructures9 Cultural and social norms
Development stages:1 = factor driven,
4 = transition to innovation driven,5 = innovation driven.
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Table Table T 12:
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3. 4 1. 2
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.2 Mean 4.2 1 4 Malaysia 5.82 5 India 5.73 1 Netherlands 5.74 5 Ireland 5.45 5 USA 5.46 5 United Kingdom 5.47 5 Switzerland 5.38 5 Belgium 5.39 5 Canada 5.2
10 4 Lebanon 5.211 5 Israel 5.112 2 Philippines 5.113 3 Indonesia 4.914 3 China 4.915 5 Estonia 4.916 4 Poland 4.717 5 TaiTaiT wan 4.718 5 Portugal 4.719 5 Sweden 4.720 4 Latvia 4.521 3 Bulgaria 4.422 5 Finland 4.323 5 Germany 4.324 4 Slovakia 4.325 3 Morocco 4.326 3 Tunisia 4.227 5 Slovenia 4.228 5 Japan 4.229 5 Norway 4.230 3 Thailand 4.231 5 Luxembourg 4.132 2 Botswana 4.133 4 Mexico 4.034 3 South Africa 4.035 5 Spain 4.036 5 Italy 4.037 4 Hungary 4.038 5 Macedonia 4.039 3 Australia 4.040 4 Brazil 3.941 5 Korea. Republic of 3.942 4 Turkey 3.843 4 Uruguay 3.744 1 Kazakhstan 3.645 4 Senegal 3.646 1 Cameroon 3.647 1 Burkina Faso 3.648 4 Chile 3.549 3 Egypt 3.550 1 Vietnam 3.551 3 Romania 3.452 3 Ecuador 3.453 4 Puerto Rico 3.354 5 Croatia 3.355 2 Iran 3.356 4 Panama 3.357 3 Colombia 3.258 4 Argentina 3.159 4 Barbados 3.160 5 Greece 3.061 3 Peru 3.062 3 Guatemala 2.8
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Table Table T 13:
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Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.2 1 5 Belgium 6.52 5 Korea. Republic of 5.83 3 China 5.84 5 Switzerland 5.75 1 India 5.56 5 Netherlands 5.47 5 Finland 5.48 5 Luxembourg 5.39 4 Kazakhstan 5.3
10 4 Malaysia 5.211 3 Indonesia 5.112 5 Japan 5.013 5 Portugal 5.014 5 Ireland 4.915 4 Mexico 4.816 5 Canada 4.717 3 Ecuador 4.718 4 Poland 4.619 5 United Kingdom 4.620 4 Chile 4.621 1 Cameroon 4.522 5 TaiTaiT wan 4.423 4 Turkey 4.424 5 USA 4.425 1 Vietnam 4.326 5 Germany 4.327 2 Botswana 4.228 5 Puerto Rico 4.129 3 South Africa 4.130 3 Tunisia 4.131 1 Senegal 4.132 3 Thailand 4.033 5 Slovenia 4.034 3 Macedonia 4.035 5 Spain 4.036 5 Sweden 4.037 2 Philippines 3.938 5 Estonia 3.839 2 Iran 3.840 3 Colombia 3.841 4 Latvia 3.742 4 Barbados 3.743 1 Burkina Faso 3.744 5 Israel 3.745 4 Slovakia 3.746 5 Norway 3.747 4 Brazil 3.748 5 Australia 3.749 3 Romania 3.650 3 Morocco 3.651 4 Uruguay 3.452 3 Egypt 3.353 4 Lebanon 3.354 3 Peru 3.155 5 Italy 3.156 4 Argentina 3.057 5 Greece 2.958 3 Bulgaria 2.959 4 Croatia 2.860 4 Panama 2.761 4 Hungary 2.762 3 Guatemala 2.6
3. 4 1. 2
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Table Table T 14:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 3.9 Mean 3.9 1 5 Switzerland 5.82 5 Portugal 5.83 5 Netherlands 5.84 5 Luxembourg 5.65 4 Panama 5.56 4 Chile 5.47 4 Malaysia 5.28 5 Canada 5.29 5 Finland 4.9
10 5 Estonia 4.911 1 Senegal 4.912 5 Ireland 4.813 3 Bulgaria 4.814 1 Burkina Faso 4.715 1 Vietnam 4.616 3 Macedonia 4.617 5 USA 4.618 5 Korea. Republic of 4.619 5 TaiTaiT wan 4.520 4 Kazakhstan 4.521 3 China 4.422 3 Indonesia 4.423 5 United Kingdom 4.424 5 Norway 4.325 5 Australia 4.226 4 Lebanon 4.127 2 Botswana 4.128 3 Thailand 4.029 1 India 3.930 5 Sweden 3.931 5 Germany 3.932 1 Cameroon 3.833 5 Spain 3.834 4 Latvia 3.835 4 Uruguay 3.736 5 Japan 3.737 4 Mexico 3.738 3 Morocco 3.639 3 Romania 3.540 4 Poland 3.441 4 Turkey 3.442 4 Slovakia 3.443 3 Colombia 3.444 2 Iran 3.345 3 Guatemala 3.246 5 Belgium 3.247 3 Ecuador 3.248 5 Slovenia 3.149 3 South Africa 3.150 3 Egypt 3.151 3 Peru 3.052 2 Philippines 2.953 3 Tunisia 2.754 5 Israel 2.555 4 Barbados 2.556 4 Hungary 2.457 5 Italy 2.458 5 Greece 2.359 4 Brazil 2.260 5 Puerto Rico 2.261 4 Croatia 2.062 4 Argentina 1.9
3. 4 1. 2
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Table Table T 15:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.3
1 5 Belgium 6.52 5 Korea. Republic of 5.83 3 China 5.84 5 Switzerland 5.75 1 India 5.56 5 Netherlands 5.47 5 Finland 5.48 5 Luxembourg 5.39 4 Kazakhstan 5.3
10 4 Malaysia 5.211 3 Indonesia 5.112 5 Japan 5.013 5 Portugal 5.014 5 Ireland 4.915 4 Mexico 4.816 5 Canada 4.717 3 Ecuador 4.718 4 Poland 4.619 5 United Kingdom 4.620 4 Chile 4.621 1 Cameroon 4.522 5 TaiTaiT wan 4.423 4 Turkey 4.424 5 USA 4.425 1 Vietnam 4.326 5 Germany 4.327 2 Botswana 4.228 5 Puerto Rico 4.129 3 South Africa 4.130 3 Tunisia 4.131 1 Senegal 4.132 3 Thailand 4.033 5 Slovenia 4.034 3 Macedonia 4.035 5 Spain 4.036 5 Sweden 4.037 2 Philippines 3.938 5 Estonia 3.839 2 Iran 3.840 3 Colombia 3.841 4 Latvia 3.742 4 Barbados 3.743 1 Burkina Faso 3.744 5 Israel 3.745 4 Slovakia 3.746 5 Norway 3.747 4 Brazil 3.748 5 Australia 3.749 3 Romania 3.650 3 Morocco 3.651 4 Uruguay 3.452 3 Egypt 3.353 4 Lebanon 3.354 3 Peru 3.155 5 Italy 3.156 4 Argentina 3.057 5 Greece 2.958 3 Bulgaria 2.959 4 Croatia 2.860 4 Panama 2.761 4 Hungary 2.762 3 Guatemala 2.6
3. 4 1. 2
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Table Table T 16:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 3Mean 3.1 1 5 Portugal 5.62 2 Philippines 5.03 5 Netherlands 4.94 5 Switzerland 4.95 3 Indonesia 4.46 4 Lebanon 4.37 5 Estonia 4.28 2 Botswana 4.29 5 Canada 4.1
10 1 India 4.111 4 Malaysia 4.112 5 Norway 4.113 5 United Kingdom 4.014 4 Latvia 4.015 3 Romania 3.916 5 Finland 3.917 5 Sweden 3.818 3 Ecuador 3.719 5 Australia 3.720 5 Ireland 3.621 3 Thailand 3.622 3 Macedonia 3.623 4 Kazakhstan 3.524 5 USA 3.525 5 Spain 3.526 5 Luxembourg 3.527 4 Slovakia 3.428 5 Belgium 3.129 3 South Africa 3.130 4 Argentina 3.031 1 Cameroon 3.032 5 Italy 3.033 3 Peru 3.034 5 Israel 3.035 5 TaiTaiT wan 2.936 3 Colombia 2.937 2 Iran 2.838 5 Slovenia 2.839 5 Korea. Republic of of 2.840 5 Germany 2.741 5 Greece 2.742 4 Barbados 2.643 3 China 2.644 3 Bulgaria 2.645 4 Mexico 2.646 4 Poland 2.547 1 Vietnam 2.548 4 Chile 2.449 4 Hungary 2.350 5 Japan 2.351 4 Turkey 2.252 4 Brazil 2.153 3 Guatemala 2.154 4 Uruguay 2.055 5 Puerto Rico 2.056 4 Panama 1.957 4 Croatia 1.958 1 Burkina Faso 1.959 3 Morocco 1.860 1 Senegal 1.861 3 Tunisia 1.762 3 Egypt 1.6
3. 4 1. 2
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Table Table T 17:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.5 Mean 4.5
1 2 Philippines 6.32 3 Ecuador 6.23 5 Switzerland 6.24 3 Indonesia 5.95 5 Netherlands 5.66 4 Mexico 5.47 4 Latvia 5.48 5 Luxembourg 5.49 5 Belgium 5.4
10 5 Canada 5.311 3 Colombia 5.312 4 Turkey 5.213 4 Malaysia 5.214 1 India 5.115 5 United Kingdom 5.016 3 China 5.017 3 Peru 5.018 4 Lebanon 4.919 4 Chile 4.920 2 Botswana 4.921 5 Ireland 4.922 3 Macedonia 4.923 5 Estonia 4.824 4 Argentina 4.825 5 Portugal 4.726 1 Cameroon 4.727 3 Guatemala 4.628 4 Uruguay 4.629 5 Greece 4.630 1 Burkina Faso 4.631 4 Barbados 4.532 3 Romania 4.533 5 USA 4.434 3 Thailand 4.335 4 Kazakhstan 4.336 4 Hungary 4.337 5 Italy 4.338 5 Israel 4.339 5 Finland 4.240 5 TaiTaiT wan 4.241 3 South Africa 4.242 5 Australia 4.243 5 Puerto Rico 4.244 5 Spain 4.245 3 Bulgaria 4.246 5 Japan 4.247 1 Vietnam 4.248 4 Slovakia 4.249 5 Germany 4.150 5 Norway 4.151 5 Korea. Republic of 4.052 5 Sweden 3.953 5 Slovenia 3.954 1 Senegal 3.955 4 Poland 3.956 4 Brazil 3.857 4 Panama 3.758 4 Croatia 3.559 2 Iran 3.460 3 Tunisia 3.461 3 Morocco 3.362 3 Egypt 3.1
3. 4 1. 2
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Table Table T 18:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 3.8Mean 3.81 5 Switzerland 6.22 5 Luxembourg 5.43 5 Portugal 5.34 5 Netherlands 5.15 4 Malaysia 4.96 3 Indonesia 4.97 5 Ireland 4.68 5 Belgium 4.69 5 Estonia 4.5
10 5 Japan 4.511 5 Israel 4.412 5 Canada 4.313 1 India 4.314 5 Norway 4.215 4 Lebanon 4.216 5 United Kingdom 4.217 4 Uruguay 4.218 4 Turkey 4.219 5 USA 4.220 4 Mexico 4.121 3 China 4.122 3 Macedonia 4.123 5 TaiTaiT wan 4.124 2 Philippines 4.125 5 Sweden 4.026 5 Germany 4.027 3 Thailand 3.928 5 Spain 3.929 5 Italy 3.930 1 Vietnam 3.931 5 Finland 3.932 2 Botswana 3.833 5 Greece 3.834 5 Slovenia 3.835 3 Romania 3.736 4 Argentina 3.737 3 Ecuador 3.738 5 Australia 3.739 1 Cameroon 3.640 4 Hungary 3.641 3 Bulgaria 3.642 5 Korea. Republic of 3.643 4 Poland 3.544 4 Latvia 3.545 4 Chile 3.546 3 Colombia 3.547 3 South Africa 3.448 4 Slovakia 3.249 4 Panama 3.250 4 Kazakhstan 3.151 3 Morocco 3.152 2 Iran 3.053 3 Peru 3.054 1 Burkina Faso 2.955 3 Egypt 2.956 4 Brazil 2.957 5 Puerto Rico 2.958 4 Barbados 2.959 4 Croatia 2.960 3 Guatemala 2.861 3 Tunisia 2.862 1 Senegal 2.4
3. 4 1. 2
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Table 19:Table 19:T
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Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.9Mean 4.91 5 Canada 6.32 5 Switzerland 6.33 5 Belgium 6.24 5 Ireland 6.15 4 Latvia 6.16 5 Luxembourg 6.07 3 Romania 6.08 5 Netherlands 5.99 5 Germany 5.9
10 3 Tunisia 5.811 5 Finland 5.712 4 Malaysia 5.613 4 Lebanon 5.614 5 Israel 5.615 5 Norway 5.516 4 Slovakia 5.517 5 USA 5.418 1 Senegal 5.319 3 Bulgaria 5.220 2 Philippines 5.221 5 Estonia 5.222 1 Cameroon 5.223 4 Turkey 5.124 3 Macedonia 5.125 5 Australia 5.126 4 Uruguay 5.127 5 Sweden 5.128 3 Morocco 5.029 5 United Kingdom 5.030 1 India 5.031 3 Ecuador 4.932 1 Burkina Faso 4.933 3 South Africa 4.934 4 Kazakhstan 4.835 3 Thailand 4.836 3 Indonesia 4.837 4 Barbados 4.838 4 Argentina 4.739 4 Mexico 4.740 5 Slovenia 4.741 4 Chile 4.742 1 Vietnam 4.743 5 Puerto Rico 4.644 5 Portugal 4.645 4 Poland 4.546 5 Greece 4.547 5 Spain 4.448 5 TaiTaiT wan 4.449 4 Panama 4.450 4 Hungary 4.451 3 China 4.352 5 Italy 4.353 4 Croatia 4.354 3 Egypt 4.255 4 Brazil 4.256 2 Botswana 4.257 3 Guatemala 4.258 3 Colombia 4.159 5 Korea. Republic of 4.060 3 Peru 3.761 5 Japan 3.562 2 Iran 2.8
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1 2 3 4 65 7 8 9
Table 20:Table 20:T
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 5Mean 5.1 1 5 Korea. Republic of 7.32 3 China 7.23 3 Tunisia 6.94 5 Japan 6.55 3 Thailand 6.46 4 Poland 6.47 3 Indonesia 6.28 2 Philippines 6.19 4 Croatia 6.1
10 4 Malaysia 6.111 1 Vietnam 6.112 4 Kazakhstan 6.013 2 Iran 5.914 5 TaiTaiT wan 5.815 3 Macedonia 5.716 1 India 5.717 5 Sweden 5.718 5 USA 5.619 4 Turkey 5.620 4 Argentina 5.621 4 Hungary 5.522 4 Mexico 5.423 5 Portugal 5.424 5 Finland 5.425 5 Slovenia 5.326 5 Estonia 5.227 5 Norway 5.228 3 Egypt 5.129 5 Greece 5.030 5 Netherlands 5.031 5 United Kingdom 5.032 4 Brazil 5.033 2 Botswana 4.934 4 Latvia 4.835 5 Belgium 4.836 5 Australia 4.737 3 Morocco 4.738 5 Switzerland 4.539 5 Germany 4.540 3 South Africa 4.541 4 Barbados 4.442 5 Spain 4.443 1 Burkina Faso 4.444 4 Lebanon 4.445 5 Puerto Rico 4.346 5 Italy 4.347 3 Romania 4.248 4 Panama 4.249 3 Colombia 4.150 5 Israel 4.151 4 Slovakia 4.152 1 Cameroon 4.153 5 Ireland 3.954 3 Peru 3.855 5 Canada 3.856 5 Luxembourg 3.857 3 Ecuador 3.758 3 Bulgaria 3.659 4 Chile 3.460 1 Senegal 3.361 3 Guatemala 3.262 4 Uruguay 3.2
3. 4 1. 2
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Table Table T 21:
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4Mean 4.1
1 5 Netherlands 6.02 5 Switzerland 5.73 5 Luxembourg 5.54 5 Ireland 5.25 5 Germany 5.26 5 Estonia 5.17 5 Belgium 5.18 5 Portugal 5.09 5 Canada 4.9
10 1 India 4.811 5 United Kingdom 4.712 5 Australia 4.713 4 Malaysia 4.714 5 Finland 4.615 4 Poland 4.616 3 Indonesia 4.617 4 Latvia 4.518 5 Sweden 4.519 5 USA 4.420 4 Panama 4.421 5 Spain 4.322 5 Japan 4.323 3 China 4.324 4 Slovakia 4.225 5 Norway 4.226 1 Vietnam 4.227 3 Ecuador 4.228 5 TaiTaiT wan 4.229 5 Italy 4.230 3 Colombia 4.231 4 Lebanon 4.232 2 Philippines 4.133 4 Uruguay 4.134 4 Kazakhstan 4.135 3 Thailand 4.136 1 Cameroon 4.037 3 Romania 4.038 3 South Africa 3.939 3 Bulgaria 3.940 4 Turkey 3.941 1 Senegal 3.942 5 Slovenia 3.843 3 Egypt 3.844 3 Peru 3.845 4 Hungary 3.846 4 Chile 3.847 1 Burkina Faso 3.848 4 Argentina 3.849 3 Morocco 3.750 3 Macedonia 3.751 5 Puerto Rico 3.752 4 Barbados 3.653 4 Mexico 3.654 2 Botswana 3.555 5 Israel 3.556 4 Brazil 3.557 3 Guatemala 3.358 5 Korea. Republic of 3.359 5 Greece 3.160 2 Iran 3.161 4 Croatia 3.062 3 Tunisia 2.9
3. 4 1. 2
ENTR
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1 2 3 4 65 7 8 9
Table 22:Table 22:T
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 6.3Mean 6.31 5 Switzerland 7.92 5 Finland 7.63 3 Ecuador 7.64 5 Estonia 7.55 4 Chile 7.56 5 Sweden 7.57 5 Netherlands 7.48 5 TaiTaiT wan 7.39 4 Malaysia 7.2
10 5 USA 7.111 4 Panama 7.112 4 Slovakia 7.013 3 Morocco 7.014 5 Korea. Republic of 7.015 5 Canada 7.016 3 China 6.917 1 Vietnam 6.918 5 Japan 6.919 5 Norway 6.820 4 Poland 6.821 5 Luxembourg 6.822 3 Bulgaria 6.823 5 Ireland 6.824 3 Tunisia 6.725 4 Latvia 6.726 2 Iran 6.627 5 Australia 6.528 4 Turkey 6.529 4 Croatia 6.530 3 Macedonia 6.531 5 Belgium 6.432 5 Germany 6.433 1 Senegal 6.434 5 Slovenia 6.435 3 Thailand 6.436 5 Israel 6.437 3 Egypt 6.338 4 Mexico 6.339 4 Uruguay 6.240 3 Colombia 6.241 1 India 6.242 4 Hungary 6.143 4 Barbados 6.144 3 Guatemala 6.145 5 Greece 6.146 5 United Kingdom 5.947 4 Kazakhstan 5.948 3 South Africa 5.949 4 Argentina 5.850 3 Peru 5.651 5 Puerto Rico 5.552 2 Philippines 5.553 3 Indonesia 5.254 5 Italy 5.155 1 Cameroon 5.156 5 Spain 5.157 2 Botswana 5.058 3 Romania 4.959 1 Burkina Faso 4.860 4 Brazil 4.761 4 Lebanon 4.462 5 Portugal 3.5
3. 4 1. 2 Fact
ENTR
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Table 23:Table 23:T
Rank Stage Economy ValueValueV Mean 4.7 Mean 4.7
1 5 Israel 7.42 5 USA 6.83 4 Lebanon 6.34 5 Canada 5.95 3 Ecuador 5.86 5 Switzerland 5.87 3 Indonesia 5.88 4 Malaysia 5.89 5 Estonia 5.7
10 2 Philippines 5.711 5 Netherlands 5.712 3 Thailand 5.513 1 India 5.514 1 Vietnam 5.415 5 Ireland 5.416 5 United Kingdom 5.317 4 Turkey 5.318 5 Portugal 5.219 4 Panama 5.220 3 Colombia 5.221 4 Chile 5.122 4 Mexico 5.023 3 China 5.024 3 Peru 5.025 4 Kazakhstan 5.026 5 Sweden 5.027 5 Korea. Republic of 4.928 4 Argentina 4.929 5 TaiTaiT wan 4.830 4 Latvia 4.831 5 Australia 4.832 5 Norway 4.733 1 Burkina Faso 4.734 1 Cameroon 4.735 2 Botswana 4.736 5 Finland 4.537 5 Spain 4.438 4 Poland 4.439 3 Guatemala 4.340 4 Barbados 4.341 5 Germany 4.242 5 Luxembourg 4.143 5 Belgium 4.144 3 Romania 4.145 3 Tunisia 4.146 3 Macedonia 4.147 4 Brazil 3.948 3 Egypt 3.849 1 Senegal 3.850 5 Japan 3.851 5 Puerto Rico 3.852 2 Iran 3.753 3 Morocco 3.754 4 Uruguay 3.655 5 Greece 3.656 5 Italy 3.557 3 Bulgaria 3.558 4 Slovakia 3.559 3 South Africa 3.460 5 Slovenia 3.461 4 Hungary 3.262 4 Croatia 2.6
3. 4 1. 2