LETOARcmNDESC~RES~ARGE(BAS-BEAUJOlAIS, FRANCE) :

~\\~~~~ CADRE BIOSTRATIGRAPffiQUE DE~ REFERENCE POUR LA REGION LYONNAISE

SERGEELMI & Lours RULLEAUCen," d~ PaIJonto/cgil stratigraphique etPailoicckJgi8 deJ'Un/tJemtI aaude&rnard-Lyon, assocfI au CURS (1IA 11) et em," d~s Scfmces de fa Tem, 43 btldu11NOIIembre, 1-69622 VlI18urbanne

REsuME

Les carrieres Lafarge du Val d'Azergues (Bas-Beaujolais, Rhone) permettent une observation precise des depotstoarciens et de leurs variations. Grace ades fouilles etalees sur plusieurs annees, la stratigraphie detaillee a puetre etablie pour la premiere fois. Elle montre la succession de six ensembles lithologiques bien reperes par desfaunes generalement riches, ce qui autorise un parallelisme precis avec la succession de reference etablie dans leCentre-Ouest de la France. De bas en haut : "Calcaires jaunes aAmmonitella", "Marnes inferieures" (avec ungrand Ichthyosaure), "Banes aPorpoceras", "Marnes medianes", "Banes aHaugia et a Grammoceras", "Marnessuperieures". Le niveau exact de quelques especes a pu etre precise, en particulier pour celles du genre Pseudoli/­lia. Des lacunes sedimentaires affectent la base du Toarcien, Ie sommet du Toarcien moyen et Ie Toarcien termi­nal. Elles correspondent a l'exageration de perturbations dues a des courants amenant materiaux terrigenes etoolithes ferrugineuses depuis des zones hautes tres voisines.

THE TOARCIAN BBDS OF THB WARGB QUARRIES (BAS-BEAUJOLAIS, FRANCB) : BIOSTRATIGRAPHIC STANDARD FOR THB LYON AREA.

ABsTRAcr

The Lafarge quarries are located in the Bas Beaujolais near Lyon (Southeastern France) in the Azergues Valley.Large excavations, made especially for scientific exploration, and extensive collecting over several years have givena large amount of palaeontological and stratigraphical data. For the first time, a complete zonal scheme, based onfield evidences, can be established for the Lyon-area and correlated with the standard established in Centre WestFrance. The lithostratigraphic sequence consists of six units which are, from base to top : 1 = "Calcaires jaunes aAmmonitella" (Ammonitella-bearing yellow limestones) ; 2 = "Marnes inferieures' (Lower Marly beds) whichhave yielded an 8 m long Ichthyosaurus near their top; 3 = "Banes a Porpoceras" (Porpoceras beds) ; 4 ="Marnes medianes" (Middle Marly beds) ; 5 = "Banes aHaugia et a Grammoceras" (Grammoceras and Haugiabeds) ; 6 = "Marnes superieures" (Upper Marly beds) which are capped by the irregular Leioceras bed (unit 7 or"dalle aLeioceras"). The precise level of some poorly known species has been documented: Pseudomercaticeras(Crassiceras} bayani (DUM.) (early Variabilis Subzone), last Podagrosites occurring in the Insigne Subzone, coexis­tence of Catulloceras and Erycites during the Aalensis Zone. Special mention must be made of the genus Pseudo­lil/ia, previously unknown in the Lyon Area. Its first occurrence is well documented from the Fallaciosum Subzone(P. donovani GARCIA-GOMEZ & RIvAS) ; P. murvillensis MAUBEUGE and P. emiliana (REYNEs) occur in theInsigne Subzone. A reference sequence of the Hammatoceratinae has been established : Hammatoceras bonarellii(Thouarsense Zone), H. speciosum associated with H. insigne, H. capuccinum and H. trigonatum (insigne Zone),H. cf. tipperi (early Pseudoradiosa Zone). H. meneghinii (Pseudoradiosa Zone), H. victorii (Mactra Subzone)."Parammatoceras" brancoi (Aalensis Subzone). The sedimentary features document a transitional zone betweenthe southern seamounts and landmasses of the Lyonnais axis and an outer platform extending northward. Non-de­position and erosion are common in this kind of environment. The most notable discontinuities occur in thelowermost Toarcian and at the end or the stage.

MOTS-CLEs : LYONNAlS, BEAUJOLAIS,TOARCIEN, BIOSTRATIGRAPHIE.KEY-WORDS: LYONNAIS, BEAUJOLAIS, TOARCIAN, BIOSTRATIGRAPHY.

Manuscrit accepte deflnitivement Ie 9.11.1990

Geobios, 1991n" 24, fasc. 3

.315-331

INTRODUCTION

Au printemps 1984, l'attention du public fut attiree surla carriefe Lafarge de Belmont par la presse regionaleet nationale. A l'occasion de fouilles habituelles entre­prises par l'Universite Claude Bernard pour suivre l'e­volution des irregularites sedimentaires, un Ichthyo­saure fut decouvert dans le Toarcien, Les recherchesassociaient le Centre des Sciences de la Terre del'UCB, l'entreprise Lafarge et le Club Paleontologiquemis en place dans le cadre du Comite d'Etablissement.La decouverte initiale, par Monsieur Dejob et Made­moiselle Laurent, concernait une serie de vertebres(Dejob et al. 1986). Les fouilles furent ensuite poursui­vies par l'ensemble des membres du Club sous la di­rection de Monsieur Igolen. Elles mirent ajour un ma­gnifique specimen, long de 8 metres (pl. 1, fig. 1).

Il convient de placer cette decouverte dans le cadrebiostratigraphique et paleogeographique du Toarciende la region lyonnaise. En effet, si la richesse des gise­ments est bien connue par la monographie de Dumor­tier (1874), les successions sont encore mal etablies enraison des mauvaises conditions d'affleurement. Dansle Mont d'Or lyonnais, on ne dispose que des descrip­tions que fit de Riaz (1906) d'apres l'etude de l'an­cienne carriere de Saint-Romain-au-Mont-d'Or OU lesassises toarciennes disparaissent maintenant sous lecouvert forestier. Dans le Bas-Beaujolais regnent desconditions aussi defavorables mais l'ouverture desgrandes exploitations Lafarge sur Ie territoire descommunes de Belmont, Saint-Jean-des-Vignes etCharnay permet des observations precises. Elles ontreveIe l'existence de series relativement epaisses parrapport acelles du Mont d'Or lyonnais et acelles, plusorientales, de l'Ile-Cremieu et de Saint-Quentin-Falla­vier. La succession est perturbee a plusieurs niveauxpar divers phenomenes sedimentaires et, reguliere­ment, 1'Entreprise Lafarge facilite des fouilles specia­lement destinees a l'etude stratigraphique precise et ala recolte des faunes "in situ" car si d'innombrables fos­siles ont ete recueillis aBelmont, bien peu furent repe­res en place.

GRANDS ENSEMBLES LITHOLOGI­QUES ET FAUNES (fig. 1)

Les meilleurs releves ont ete faits dans les carrieresinferieures pour la base de la serie et dans les frontsde taille de la cote 360 pour la partie mediane et supe­rieure. Des leves complementaires ont ete realisesdans les exploitations les plus elevees (cote 405). Desrestes de reptiles ont ete recoltes aux trois niveaux. Lesubstratum correspond .aux calcaires bioclastiques,equivalents de la "Lumachelle aHarpax" bien datee duDomerien superieur dans le Mont d'Or lyonnais(Mouterde, 1952a) et qui se termine ici par un encrofi-

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tement ferrugineux affecte par des pistes. La succes­sion sera decrite dans l'ordre ascendant.

1 - Calcaires jaunes a Ammonitella" (2 m) (niveau 1,Mouterde, 1952b, p. 155). Ce sont des calcaires dolomi­rises d'aspect grenu et lamine, A leur base, i1s se debi­tent en houles et en gros nodules atteignant 1 m de dia­metre, emballes' dans des argiles beige-ocre. Au- dessus,ce sont des banes minces (O,lo-O,15m) separes par lesargiles. Les degagements de 1985 ont permis de consta­ter que ces boules correspondaient a la partie frontale,dissociee et disloquee, d'une coulee de sediments. Lerole de la gravite et de la turbidite est aussi atteste parla structure laminee des banes calcaires. Le materielainsi transporte se compose de bioclastes mais il peutparfois etre uniquement constitue par de jeunes ammo­nites (pl, 1, fig. 4). 11 s'agit d'individus presentantle plussouvent le stade "Ammonitella" qui suit immediatementl'eclosion, n n'est pas exagere de considerer que les"Calcaires jaunes" sont localement constitues par une ve­ritable turbidite aAmmonitella, ce qui suppose que desnaissains d'ammonites aient ete entraines par des cou­rants densitaires au pied de paleoreliefs sublittoraux. Labase peut etre erosive, avec des remplissages par deslamines obliques de microsparite aAmmonitella. Lesfossiles sont abondants : bivalves, belemnites, ammonitesde toute taille, souvent ecrasees, Harpoceras pseudoser­pentinum (GAB.) pouvant atteindre de grandes dimen­sions (pl. 1, fig. 3) et de nombreux nucleus d'Harpocera­tines. D. (Dactylioceras) vermis (SIMPS.) ; nombreux D.(Orthodactylites) : D. (0.) marioni (LIssAJ.), D. (0.) se­miannulatum (How.) ; D. (Nodicoeloceras) crassoidesBUCK. ; Phylloceras heterophyllum (Sow.). En outre, ontrouve de nombreux Inoceramus dubius (Sow.), des os­sements appartenant probablement a des reptiles ainsique des restes de poissons, et des aptychus.

2 - "Marnes inferieures" (3,50m). Elles debutent parune alternance de marnes et de calcaires argileux gris,mal delimites, passant ades marnes puis a des argiles,contenant des bois flottes et des belemnites. Le grandIchthyosaure (pl. 1, fig. 1) a ete trouve dans un niveaude marnes bariolees (ocre, jaune et lie-de-vin).a - Le niveau a Ichthyosaure : Hildoceras apertumGAB., Harpoceras sp., Pseudolioceras aff. lythense (Y.& B.) et nombreuses belemnites; oolithes dispersees ;b - 0,40 m au-dessus, H. bifrons (BRUG.), Zugodacty­lites sp. ; c - 0,45m au-dessus de la base, H. bifrons, H.subplanatum ; galets mous de calcaire argileux grisatre.

3 - "Banes a Porpoceras" (0,25-0,50m). Dans les car­rieres inferieures, ce sont deux banes de calcaires argi­leux de teinte violet- pale, d'aspect terreux et grenu,contenant des oolithes ferrugineuses dispersees. Nom­breuses grandes ammonites : Porpoceras verticosum(BUCK.) (= A. subarmatus in DUMORTIER) (pl. 5, fig.1-2). Porpoceras asection tres epaisse du gr. acanthop­sis-desplacei (d'ORB.)(pi. 5, fig. 3-4). Harpoceras sub-

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Figure 1 • Coupes du Toa rcien des carrieres Lafarge aBelmont (Bas-Beaujolais; RhOne). Les leves effectues au cours des annee s successivesiIIustrent les variations de detail des niveaux oolith iques. Nombre cercles : unites 1 II 7. Let tres : niveaux fossiliferes , En encart : plan desituation.

Toarcian proftJes of the Lafarge quarries, Belmont (Bas- Beaujolais i Rb6ne). Levels 360 and 405m are the jJcors of the presendy worked quarries. The ji8Jd workbasbeen madeat successive dates in order to establish and to iOustral8 thedetailed changes of theoolitic beds. Circled numbers:IitboJogicaJ units 1 to 7. Letters :fossiliferous l8vels. Insert:location map.

planatum (Y. & B.), H. gr. subplanatum (forme large­ment ombiliquee meme chez l'adulte = H. nov. sp. AGAB.), Hildoceras apertum GAB. (= H. walcotti?),Phymatoceras iserense (OPP.) (= A. erbaensis in Du­MORTIER), P. aff. robustum HYATI (= A. tirolensis inDUMORTIER), Lytoceras comucopiae (Y. & B.) etPhylloceras heterophyllum (sow.),

Dans les carrieres medianes , les banes sont demantelespar bioturbation et par action des courants (fig. 1, ni­veau 360).a - A 0,65m au-dessus du niveau de l'Ichthyosaure, ga­lets et moules internes d'ammonites, en calcaire argi­leux aoolithes phosphatees et ferrugineuses, emballesdans des argiles gris-noir ; Hildoceras cf. bifrons(BRUG .) ;

b - Immediatement au-dessus et sur 0,30 m se trouveun alignement de lentilles de calcaires argileux roses ataches vertes, contenant des oolithes phosphatees ennid ; ammonites phosphatees : Maconiceras solonia­cense (LISS.), H. bifrons f. angustisiphonatum PRINZ etformes intermediaires avec H. apertum.

4 - "Marnes medianes" a oolithes ferrugineuses etphosphatees (1,45 a2,20m). Elles sont argileuses et en­trecoupees de niveaux lenticulaires de calcaires micri­tiques. Les oolithes abondent dans les calcaires maissont aussi disseminees dans les marnes. Les ammonitessont en desordre (obliques, verticales). Nombreusestraces de bioturbation.a - A + 0,20 m au-dessus de la base de 4, H. bifrons,Dactylioceras sp., rostres de belemnites.

b - A + 0,30 m, H. bifrons (morphotype grossierementcoste), Catacoeloceras sp., Paracenoceras jourdani(DUM.).c - Entre + 0,55 et + 0,65m, ammonites souvent frag­mentaires, parfois disposees verticalement par suite dela bioturbation ; elles sont souvent phospharees : H.bifrons de grandes dimensions (15 em), Catacoelocerassp., associees ade nombreux bivalves : Inoceramus du­bius (Sow.), Coelastarte (= Preconia) subtetragona(DUM.), Hinnites velatus (GOLD.), Chlamys textotius(SCHL.).d - Entre + 0,85 et + 0,90 m, au-dessous d'un aligne­ment de lentilles decimetriques de calcaires argileuxoolithiques. Les moules internes d'ammonites sontmoins phosphates mais le desordre de leur agence­ment temoigne de la persistance de la bioturbation :H. semipolitum BUCKM., (morphotypes comprimes etepais), Pseudomercaticeras (Crassiceras) bayani(DUM.), Osperiioceras bicarinatum (ZIEI'.), Haugia sp.,Mucrodactylites mucronatum (d'ORB.). L'associationindique une condensation probablement accentuee parl'action des organismes fouisseurs.e - A + 1 m, les conditions sont semblables. Les Hau­gia variabilis (d' ORB.) et les Catacoeloceras [c. confec­tum BUCKM., C. dumortieri (de BRUN)] dominent, maison trouve encore quelques Hildoceras probablementexhumes par bioturbation. Cette derniere s'accentuedans la partie sommitale (f-g).f - A + 1 m, Lytoceras sublineatum (OPP.).g - Au sommet (entre + 1,10 et + 1,30 m), H. variabi­lis, O. bicarinatum, C. confectum, M. mucronatus.

5 - "Bane a Haugia et a Grammoceras" (maximum :O,25m). Bane repere ct composite.a - La surface inferieure est tres ondulee et tapisseepar un veritable "feutrage" de tubes et de pistes d'an­nelides ainsi que de Chondrites de grandes dimensions(pI. 1, fig. 2). Elle livre les memes ammonites que Ieniveau 4 g dont les Haugia variabilis.b - La masse principale est un calcaire rose ou violacecontenant des oolithes ferrugineuses devenant progres­sivement abondantes dans une pate micritique : Bro-

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dieia primaria (SCHIR.), Catacoeloceras sp., Pseudogib­birhynchia jurensis (ou),c - Le sommet est plus argileux mais reste oolithique.La surface, irreguliere, livre Grammoceras chateleti deBRUN, Pseudogrammoceras gr. bingmanni (DENCK.), P.doemtense (DENCK.), Podagrosites latescens (SIMPSON)et Stroudithyris infraoolithica (DESL.).

6 - "Mames snperieures" (3,50 a 3,80 m). II s'agit demarnes argileuses, grises ou violettes atrainees vertes,admettant des passees plus ou moins irregulieres decalcaires oolithiques ferrugineux dont la dispositionlenticulaire resulte du demantelement des banes parbioturbation et par action des courants qui sont aussiresponsables de la dispersion des oolithes. Les faunesd'ammonites recoltees en place sont inventoriees dansla coupe du niveau 360 (recolte 1984).

Les rostres de belemnites peuvent etre localementabondants (6d). Les bivalves sont tres irregulierementrepartis ; Chlamys textorius (SCHL.) est assez frequent.Des serpules recouvrent le test de grands Plagiostomatoarcensis DESL.a - Dans le premier niveau calcaire (+ 0,10-0,20 m),nombreux Lytoceras jurense (ZIET.) et Eseticeras sp.b - Dans les marnes superposees (+ 0,20-0,30 m),Grammoceras aff. penestriatulum (sensu Gabilly) ; lesmoules internes sont souvent disposes obliquement ;rares nautiles.c - Bane discontinu (0 a0,10 m) de calcaire micritiquea oolithes ferrugineuses dispersees ; rares ammonites(vertica1es) Pseudogrammoceras [atlaciosum(BAYLE).d - Mames et niveaux discontinus de calcaires oolithi­ques ferrugineux (de + 0,40 a + 0,80 m) : P.[allacio­sum (verticaux) et Pseudolillia gr. donovani (GARCIA& RIVAS).e - Marnes anodules (de + 0,80 a + 1,00 m), nom­breux moules internes d'ammonites de grande taille,souvent eclates ; its sont faits de calcaire oolithiqueferrugineux rose-pale ou mauve. C'est Ie principal ni­veau aHammatoceras : H. insigne (SCHUBL.), H. semi-

PLANCHE 1

Fig. 1 - Grand Ichthyosaure dans son site (n" 2) en cours de degagement (14-15 avri11984) par le Club Paleonto­logique du Comite Lafarge, Longueur approximative : 8 m. Photo Igolen. Thegreat Ichthyosaurus in situ (Unitn°2) during its exhumation by the Club Paleontologique. Approximate length:8 m.

Fig. 2 - Feutrage de traces de bioturbation (grands Chondrites) et ammonite phosphatee disposee vertica1ement.Face inferieure tres ondulee du bane a Haugia et a Grammoceras (n" 5). x 0,3. Photo Gastineau Densebioturbation on the lower wary surface of Unit n" 5 ("Haugia and Grammoceras beds"). Some ammonites(Haugia) are vertically embedded.

Fig. 3 - Harpoceras pseudoserpentinum GABILLY. Individu complet. Coll, Igolen, "Calcaires jaunes aAmmonitella".(n" 1). Zone aSerpentinus, sous-zone aFalciferum (base). Diametre maximum: 230 rom. x 0,3. Photo Gasti­neau. Complete specimen from Unit n° 1 (''Ammonitella bearingyellow limestones"). x 0,3.

Fig. 4 - "Calcaires jaunes aAmmonitella" (n" 1). Jeunes ammonites transportees et alignees, x 4. "Ammonitellabearingyellow limestones" (Unit n° 1). Laminations are made of shellofjusthatched ammonites embedded in aturbidite. x 4.

Geobiosn" 24. Case. 3

PI. 1S. Elmi & L. Rulleau

plunatum Jan., H. capuccinum BUCK. Lateralement :Polyplectus discoides (ZIET.) et Pseudolillia murvillen­sis MAUB., Oxyparoniceras buckmani (BON.) provientde ce niveauou de 6d.f - Marnes et calcaires oolithiques ferrugineux (de +1,00 a1,30m). Hammatoceras sp., Phlyseogrammocerassp. (localementabondants).g - A + 1,30 m, mince bane de calcaire oolithiquerose-pale: Gruneria gruneri (DUM.).h - A + 1,65-1,70 m, bane discontinu : Dumortieria gr.levesquei (d'ORB.).i-A + 2,00 m, D. pseudoradiosa (BRANCO), D. radio­sa (SEEB.), Catulloceras sp.j - A + 3,00m, niveaumarneux, violet-fence ; ammo-

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nites pele- mele : Dumortieria acotes fines et denses :D. moorei (LYc.), D. subundulata (BRANCO in Bu­CKMAN) ; rares gasteropodes : Pleurotomaria philoclesd'ORB. in DUM. Lateralement, a ce niveau, existe unbane de ca1caire rose agrosses oolithes contenant desammonites atests phosphates.k - Dans les derniers decimetres, les ammonites sonten desordre (Pleydellia, Cotteswoldia). La serie secomplete lateralement, le long des fronts d'exploita­tion, dans des secteurs plus a l'abri de I'erosion qui aprecede la reprise de sedimentationaalenienne,

7 - "DaIle aLeioceras" (0,20 m). Calcaires gris-violet agalets et ammonites phosphates riches en grands Leio-

PLANCHE 2

Fig. 1-2 - Hammatoceras meneghinii BONARElLI. Coll, Igolen, Hm 144 - Zone a Pseudoradiosa. x 1. Mouleinterne, entierement cloisonne. Forme evolute et comprimee, Presence de veritables cotes primaires bi­concaves sur le nucleus, devenant proverses sur le dernier tour. n en resulte une convergence avec les Pla­nammatoceras et les Eudmetoceras aaleniens, dont H. meneghinii differe par la section epaulee (fig. 1). aDc= 138; H = 40 (0,28) ; E = 28 (0,20) ; 0 = 67 (0,48). Nl = 24; N2 - 50. a D = 110; H - 33 (0,30) ; E.25 (0,22) ; 0 = 51 ; Nl = 21 ; N2 = ? Completely septate intemal cast of a compressed and evolutemorphotype. The omamentation shows well-individualized primary-ribs which are biconcave on the nucleus andrigidly proverse on the lastpreserved whorl. These features are convergent with thoseofAalenianPlanammatoce­rasand Eudmetoceras, butH. meneghinii differs in section (fig. 1) which is shouldered instead of ogival.

Fig. 3-4 - Hammatoceras meneghinii BONARElLI. Coll, Rulleau, Hm 146. Zone a Pseudoradiosa. x 1. Mouleinterne, entierement cloisonne, montrant bien les cotes primaires et la convergence avec les Eudmetoceras. aDc = 95 ; H = 30(0,31) ; E = 20 (0,21) ; 0 = 40(0,44) ; Nl = 18; N2 = 38. aD = 80 ; H = 26 (0,32) ; E= 18 (0,22) ; 0 = 32 (0,40) ; Nl = 17 ; N2 = 34. Completely separate internal cast, with well developed

primary ribs and showing the convergence with Eudmetoceras.Fig. 5 - Hammatoceras cf. tipperi SEYED-EMAMI. Coll. Rulleau, Hm = 158. Base dela zone aPseudoradiosa.x 1.

Moule interne, entierement cloisonne. Enroulement tres evolute ; costulation primaire marquee. L'exem­plaire differe du type par la moins forte densite de l'ornementation et la section moins epaisse (Seyed-Ema­mi, 1971, pl, 9, fig. 1-2). La section subcirculaire, avec aire ventrale tres arrondie, est un caractere qui diffe­rencie nettement H. tipperi des especes plus recentes. aDe = c. 70 ; H = 31 (0,44) ; E = 20 (0,28) ; 0 == c.35 (0,50). Completely septate internal castbearing a strong primary ribbing. The coiling is strongly evolute. Thisspecimen differs from the holotype (Seyed-Emami, 1971, pl. 9, fig. 1-2) by a less dense ribbing and less thickwhorl section. The whorl is subcircular with rounded ventral area; thisfeature is a good criterion to separate H.tipperi from convergent butyounger species.

Fig. 6-7 - Paroniceras sternale (VON BUCH). Coll. Rulleau, Par 1. Zone a Variabilis. x 1. Exemplaire complet,remarquable par sa grande taille et les fines stries qui ornent la chambre d'habitation. La face opposee portedes feutrages dus ala bioturbation, caracteristiques de la base du bane aHaugia et aGrammoceras (n"Sa). aOm = 65 ; Ph = 45 ; H = 33 (0,50) ; E = 38 (0,58) ; 0 = 10 (0,15). aD = 46 ; H = 24(0,52) ; E =31(0,67) ; 0 = 8 (0,17). Complete specimen (internal cast). Note the large size and fine striation on the body­chamber. The other side shows dense bioturbation marks which are typical of the bottom of the "Haugia andGrammoceras bed" (Unit n" Sa).

Tous les exemplaires figures proviennent des carrieres Lafarge aBelmont d'Azergues (Rhone, France). Explica­tion des abreviations utilisees pour les mensurations : Dm = diametre maximum ; Ph = diametre du phragma­cOne ; De = diametre conserve ; aD (ou Dm, ou De) = diametre auquel ont ete faites les mesures ; H =hauteur du tour (HID) ; E = epaisseur du tour (EID) ; 0 = diametre ombilica1 (OlD) ; Nl et N2, nombre decotes primaires (ou de tubercules) ou de cOtes secondaires sur le dernier demi-tour, La fleche indique la fin duphragmocone. All figured specimens come from the Laforge Quarries at Belmont d'Azergues (RhlJne, France). Ab­breviations usedfor measurements:Dm = maximum diameter; Ph = diameter of phragmocone ; De = preserveddiameter; at D (or Dm, or Dc) : diameter corresponding to the following measurements; H = height (HID) ; E =thickness (EID) ; a = umbilical diameter (OlD) " N1 and N2 : numberofprimary or secondary ribs (last half­whorl). The arrow indicates the end of thephragmocone.

Geobiosn" 24, fase. 3

PI. 2S. Elmi & L. Rulleau

ceras, disposes en desordre sauf sur la surface termi­nale, L'ensemble est fortement bioturbe. La surface in­ferieure ravine plus ou moins profondement lesmarnes toarciennes ; elle est soulignee par des pistes,des terriers et par un feutrage de bioturbation. DesP/eydel/ia sont localement plaquees contre cette sur­face.

CADRE BIOSTRATIGRAPHIQUE (fig. 2·3)

L'association a Harpoeeras pseudoserpentinum (n" 1)permet de reconnaitre des la base de la serie l'equiva­lent partiel de la sous-zone a Exaratum (au sens deHowarth 1980), c'est-a-dire l'horizon V a Pseudoser­pentinum de Gabilly (1976) que cet auteur place alabase de la sous-zone a Falciferum. n y a done prob­ablement lacune de toute la base du Toarcien (zone aTenuicostatum et sous-zone aStrangewaysi). Les hori­zons de passage du Toarcien inferieur au Toarcienmoyen n'ont pas ete reconnus paleontologiquement.Aucune ammonite des horizons VI (a Falciferum), VII(a Sublevisoni) VIII (a Commune) et IX (a Lusitani­cum) n'a ete recoltee. La faune devient abondante apartir du niveau de l'lchthyosaure (2a) OU Hildocerasapertum marque la base de la sous-zone aBifrons (ho­rizon X de Gabilly, 1976). Plymatoceras narbonense(BUCKM.) (en deblais) provient probablement de ceniveau. Zugodaetylites braunianus (d'ORB.) est absentalors qu'il est abondant a Saint-Ouentin-Fallavier,Nombreuses belemnites : Acrocoe/ites pyramidalis(QUENSI'. in ZIET.),A. stimu/is (DUM.).'A. s~ctu~ LIs­SAJ. Au-dessus,H. bifrons s'etend depuis 2b jusqu a4c.Dans les banes aPorpoeeras (3), il est assode aunefaune qui permet une correlation etroite avec Ie niveau13 d'Angleterre (Howarth, 1978) et l'horizon 7 desCausses (Guex, 1972). Hikiocetas semipo/itum BUCK,ne se trouve que dans des horizons affectes par desremaniements lies a l'activite biologique ; il Ya ainsicondensation des sous-zones a Semipolitum (horizonXI) et aVariabilis (horizon XII) dans les niveaux d, e,f. II n'y a pas de melange dans les niveaux 4g et 5a.-bOU l'association aHaugia variabilis comprend H. vana­bills (d'ORB.), Brodieia primaria (SCH.) (pl. 4, fig 3),Pseudomercatieeras (Crassiceras) bayani (DUM.), Cata­eoeloceras eonfectum BUCK., C. dumortieri (de BRUN),Muerodaety/ites mucronatus (d'ORB.), Osper/ioceras bi­earinatum (ZIET.), Pseudo/ioeeras compacti/e (SIMPS.),Paronieeras stema/e (V. BUCH.) (pl. 2, fig. 6-7),Lytoee­ras sub/ineatum (OPP.), Aerocoe/ites oxyconus (HEHLin ZIET.), A. triscissus (JANENSCH).

Les horizons XIII et XIV (partie superieure de la zoneaVariabilis) ne sont pas representee. II s'agit d'une la­cune qui se place al'interieur d'un bane apparemmentunique mais heterogene dans le detail (n" 5).

La zone a Thouarsense est developpee dans des as­sises qui montrent une tres grande variabilitesedimen-

322

taire (n" 5c-6b). Outre les faunes citees en place, nousavonsrepere des representants des horizons suivants :- XV : rares specimens de Pseudogrammoeeras bing­manni (DENCK.) et P. muelleri (DENCK.) ; Podagrositeslateseens (SIMPs.)(n° 5c).- XVI : P. doemtense (DENCK.) morphotype p/acidum(BUCK)(nO 5c).- XVII : c'est l'horizon a Grammoceras thouarsense(d'ORB.) dont l'espece indice est difficile ainterpreter;nous placons ace niveauGr. ehateleti (de BRUN)(n° 5c).- XVIII : tres riche en Esericeras : E. eseri (OPP.) (do­minant), E. fascigerum BUCK. associes a Gr. penestria­tulum sensu GABILLY, Hammatoceras'tusv. sp. aff. cla­vatum (FOSSA-MANCINI), H. bonare//ii PAR. & V~et aLytoeeras jurense (ZIET.). Un bloc de la collectionIgolen montre sur la meme surface H. bonarellii. Lyto­ceras jurense, de nombreux G. penestriatulum tres evo­lutes, Polyp/eetus discoides (ZIET.), Cenoceras sp. etDaetyloteuthis sp.

La zone a Insigne possede des faunes qui se relaientselon l'ordre des horizons definis par Gabilly (1976) :- XIX (6c-8) : Pseudogrammoceras fallaeiosum(BAYLE), Podagrosites pseudogrunowi (GUEX) (= sae­manni in DUM.), Pseudoli/lia aff. donovani GARCIA &RIVAS, Oxyparonieeras buckmani (BON.), Polyp/eetusdiseoides (ZIET.), Daetyloteuthis irregularis (SCHL.)- XX (6e-f) : Hammatoeeras insigne (SCHUBL.) ; lesespecesassociees sont nombreuses et variees ; elles at­teignent souvent de tres grandes dimensions : H. ca­puccinum BuCK., H. trigonatum (ou), H. speeiosumJAN., H. aff. porcarellense BON. ; H. aff. perplanumPRINZ se trouve au sommet de l'horizon. Pseudo/i/llamurvillensis MAUB. et P. emiliana (REYN.) provien­nent de ce niveau de meme que Podagrosites podagro­sum (MON~. Les Gruneria apparaissent dans cet hori­zon au elles sont representees par G. elmii RULL. LesPhlyseogrammoceras sont inegalement repartis, un spe­cimen a ete trouve en place au-dessus d'H. insignemais au-dessous des Gruneria gruneri (DUM.). En ou­tre : Alocolytoceras eoarctatum (POMP.), A. germaini(d'ORB.) et Partschiceras atlas (DUM.) (pl. 4, fig. 5-6)..- XXI (6g) : Gruneria gruneri (DUM.) et les formes VOl­

sines G. g4tdryi (MON.), G. aff. tumida (MERLA) (cf.Elmi et al. 1986), pratiquement seules ace niveau.- XXII (6h) : les Dumortieria levesquei (d'ORB.) sontaccompagneespar D. aff tarame/lii (FuCINI) (pI. 4, fig.7), D. meneghinii (ZITTEL) (pI. 4, fig. 8), D. latumb!/i~

eata GECZY (pI. 5, fig. 5) et Catulloeeras dumortien(THIOLLIERE) (pl. 5, fig. 6).- XXIII (6i) : Dumortieria pseudoradiosa (BRANCO),D. radiosa (SEEB.), D. rhodanica (HAUG), D. radians(REIN), rares Hud/estonia serrodens (QU.), Ha,!,,~ato­ceras meneghinii BON., Phylloceras supraliasicumPOMP. ; belemnites : Salpingoteuthys trisulcatus(BLAINV.).- XXIV et XXV (6j). Dans un seul bane de calcairerose a grosses oolithes ferrugineuses, on recolte en-

323

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Figure 2 • Sections des Hammatoceratinae et Dumortieriinae figures. HllmmtJlocerlls menegblnll : 1 = Hm 144 Ii D = 130 (pI. 2, fig. 1.2). 2= Hm 146 II D = 93 (pl. 2, fig. 3-4). H. aff. IIpperl: 3 = Hm 158 IID ·70 c (pI, 2, fig. 5). H. b_N11111 : 4 = Hm 151 II D = 300 (a) j D =247 (b) j D = 200 (c) ; D = 72 (d) (pl. 4, fig. 1-2). H. IIklorll: 5 : Hm 123 aD = 180 (pI. 3, fig. 1-2). 6: Hm 129 IID= 133 (pI. 3, fig. 3-4).Dumorllerlll 1IliumbillCIIIII : 7 : Dm 117 II 83 mm (pI. 5, fig. 5). ClllullocerllS duttuwllerl : 8 = Dm 17 aD = 44 (pI. 5, fig. 6). Reduction: x0,46.

S8c1ions offtgurl!d specimens (Hammatoceratinae and Dumortierinae).

semble des elements probablement condenses des ho­rizons AMactra (XXIV) et ASubcompta (XXV). Lesammonites sont revetues d'un test de substitution enphosphate blanchatre ; on note l'association des der­nieres Dumonieria, des Pleyde//ia A cotes fasciees ouacccolees en bourrelets et des Paradumortieria Asec­tion ventrale tectiforme : D. moorei (LYCETf), D. su­bundulata (BRANCO) et morphotypes voisins (linearis,exigua), IJ. prisca (BUCKM.), Paradumortieria distans(BUCKM.), Pleyde//ia subcompta (BRANCO). P. mactra(DUM.) et les formes A costulation irreguliere souventrapportees aCotteswoldia : C. crinita (BUCKM.), C. at­trita BUCKM., et C. bifax BUCKM. En outre: Hammato­ceras victorii BON., Lytoceras n, sp. Aornementation dutype L. comucopiae. Nautiles (Cenoceras), Bivalves etGasteropodes sont abondants.- XXVI, (6k). Au sommet des marnes superieures, lesfouilles recentes ont permis de reconnaitre la succes­sion de 3 associations qui definissent autant d'horizonslocaux.

1 - Sur 1 m d'epaisseur, les mames livrent une richefaune de Cotteswoldia a costulation irreguliere - C.particostata BUCKM., C. subcandida BUCKM., C. aff.

324

paucicostata BUCKM., C. egena BUCKM. - associee aPleydellia fluens BUCKM. et P. leura BUCKM.

2 - Un mince niveau, irregulier au sein des marnes,contient une faune Atest de substitution phosphate quimontre l'apparition des especes amur ombilical verti­cal : Canavarina folleata BUCKM., Walkericeras burto­nensis (BUCKM.), lv. delicatum (BuCKM.).

3 - Sous la dalle ALeioceras, un bane demantele sepresente sous forme de nodules fossiliferes avec Wal­kericeras pseudoaalensis MAUB., lv. aalensis DUM.(non Ziet), et peut-etre lv. pseudoarcuatum MAUB.(eboulis), En outre, Pachylytoceras torulosum(SCHOBL. in ZIET), Catulloceras nov. sp., Erycites sp.,Pseudammatoceras sp. et des belemnites : Mesoteuthisrhenanus (OPP.), Salpingoteuthis sp.

Parammatoceras gr. brancoi (PRINZ) et Lytoceraswrighti BUCKM. ont ete recoltes en surface a hauteurdes niveaux 6k2 et 6k3. Aucune faune de l'horizon ter­minal ABuckmani (XXVII) n'a ete trouvee aBelmontalors qu'elles sont connuesdans le Mficonnais (Elmi &Mouterde 1964). L'absence de lv. fluitans (DUM.) est

PLANCHE 3

Fig. 1-2 - Hammatoceras victorii BONARELU. Coll. Igolen. Hm = 123. Zone AAalensis, horizon aMactra. x 3/4.Moule interne entierement cloisonne en ca1caire oolithique ferrugineux et phosphate, rose-violace atraineesblanchatres, Le niveau correspond ala transition entre les zones APseudoradiosa et aAalensis. L'especediffere de H. meneghinii par ses cotes plus espacees, plus fortes et tendant A etre biconcaves. La ressem­blance avec les Planammatoceras du groupeplaninsigne (VACEK) est tres forte, maisH. victorii posssede lasection Aaire ventrale quadratique, epaulee qui la rattache auxHammatoceras toarciens. ADm = 194, H =65 (0,33) ; E = cAS (0,23) ; 0 = 85 (0,43). AD = 162; H = 53(0,32) ; E = 34(0,20) ; 0 = 66 (0,40) ; N1=21-22 ; N2 = c. 50. Completely septate internal cast, preserved in oolitic andphosphatic iron-ore; the mottledcolour (pink, purple, whitish) is highly representative or the level 6 k, the transition between the PseudoradiosaZone and the Aalensis Z01le (Moorei beds). This species differs from the older H. meneghinii by having ribswhich are more widely spaced, stronger and tend to be biconcave. H. victorii bears a superficial but strongresemblance with Planammatoceras of the planinsigne-group; which is often, but wrongly, recorded from theUpper Toarcian. Especially significant is the whorl section. H. victorii shows the quadratic ventral section, char­acteristic of Toarcian Hammatoceras.

Fig.3-4 - Hammatoceras victorii BONARELU morphotype evolute, Coll. Rulleau. Hm 129. Zone aAalensis, horizonaMactra. x 3/4. Moule interne. Les premiers tours sont masques par une Dumortieria gr. moorei LYCETf. Lasection quadratique et epaulee, la region ombilicale peu differenciee et la division haute des cotes sont descaracteres de l'espece victotii dont l'exemplaire Hm 129 differe cependant par l'existence de petits tuberculesau point de division des cotes primaires ; ces dernieres sont plus saillantes et plus espacees que sur les autresspecimens. Ces differences s'attenuent avecI'age, maisl'enroulement demeureplus lent. aDm= 155; H =52(0,33) ; E = 32 (0,20) ; 0 = 69 (0,44) ; N1 .= 19 ; N2 = 36. aD = 127; H = 42 (0,33); E = 30 (0,23) ;0=57 (0,44) ; N1 = 18 ; N2 = 40.Hammatoceras victorii BONARJJLLl evolute morphotype. Beautifully preservedinternal cast; bearing small tubercules on the upper partof the well separated primary-ribs. This peculiar feature,vanishing during the growth, and the more evolute coiling are noteworthy differences with other H. victorii. butplacing in the same species is consistent with themain criteria, not differentiated ombilical area, point of divisionoftheprimary ribs higher than in other Hammatoceras from Levesquei-Aalensis Zones.

Fig. 5-6 - Oxyparoniceras buckmani BONARELLI. Coll. Prandini, Par 2. Zone AInsigne, sous-zone aFallaciosum.x 1. Cette espece differe des Paroniceras par sa section ogivale, portant une pseudocarene ventrale. Elle estun bon marqueur biostratigraphique dans la region lyonnaise. aDm = 48 ; H = 25 (0,52) ; E = c.27 (0,56) ;o = 7 (0,14) - a D = 37 : H = 20 (0,54) ; E = 19 (0,51) ; 0=3 (0,08). This species differs from the olderParoniceras by the ogival and acute whorl section.

Geobiosn" 24, Case. 3

PI. 3S. Elmi & L. Rulleau

aussi remarquable, ce qui confirme les observations deOhmert (1985) qui considere que cette espece definitune sous-zone qui serait partiellement l'equivalent del'horizon aBuckmani.

CONCLUSIONS

1 - Le cadre biostratigraphique du Toarcien de la re­gion lyonnaise peut etre aisement compare a la refe­rence etablie par J. Gabilly (1976) dans Ie Centre­Ouest de la France et il permet des correlations plusprecises avec les successions reconnues en Angleterre(Dean et al. 1961) dans les Causses (Guex 1973)etdans la peninsule iberique (Elmi et al. 1988). Lescoupes de Belmont fournissent aussi des donneescompletant la definition de certains horizons. Ainsi,I'independance d'un horizon aPseudoserpentinum (V)est confirmee ; on y constate la persistance des Ortho­dactylites, ce qui a pu entrafner des confusions avec la

.zone aTenuicostatum. La richesse du gisement a per-

326

mis de completer I'inventaire faunique de l'horizonXII (sous-zone aVariabilis). II est probable qu'un ho­rizon aDoemtense (XVI) existe a la base de la sous­zone aThouarsense, comme c'est Ie cas dans Ie CentreOuest; les perturbations sedimentaires empechent ce­pendant une analyse detaillee, Par contre, l'horizon aGruneri (XXI) est parfaltement situe au sommet de lazone aInsigne; il faut remarquer que la faune est uni­quement composee de Gtuneria; ce qui confirme lesobservations que de Riaz (1906) avait faites au Montd'Or lyonnais.

2 - La position stratigraphique de quelques genres etespeces, souvent mal interpretes, a pu etre precisee :- Pseudomercaticeras (Crassiceras) bayani (DUM.) ca­racterise Ie debut de la sous-zone aVariabilis (XII) ;- les Podagrosites persistent dans l'horizon XXI (sous­zone a Insigne), conformement aux observations deGuex (1973) dans les Causses alors que, dans Ie Cen­tre-Ouest, ils ne semblent pas depasser l'horizonXVIII (sous-zone aFascigerum) (Gabilly 1976) ;

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Figure 3 - Repartition des faunes d'ammonites dans Ie Toarcien superieur de Belmont. Les cercles ouverts indiquent des emplacementsestimes.

Distribution ojammonites· Fauna in theUppqr Toarcian ofBe/mont. Open circl8s indicate bynothetfc situations.

- l'existence de Hammatoeeras bonarellii dans l'horizonaFascigerum permet d'avoir un element de comparai­son avec le Toarcien superieur mesogeen ;- les Pseudolillia apparaissent des la sous-zone aFalla­ciosum (XIX) avec de tres rares individus attribues al'espece donovani GARCIA - GO MEZ & RIVAS du do­maine betique ; elles se developpent dans la sous-zonea Insigne (XX) avec P. murvillensis MAUB., associee ades individus rapportes aP. emiliana (REYNEs) ;- les derniers Hammatoeeras s. st. (fig. 4) sont repre­sentes par des especes - H. vietorii (pI. 3, fig. 1-4), H.meneghinii (pI. 2, fig. 1-4) - a cotes primaires presen­tant une division situee sur le flanc a la maniere desPlanammatoceras avec lesquels elles ont ete souventconfondues ; leur section plus quadratique et epauleeet leur region ombilicale mal differenciee permet deles en separer ; ces faunes sont un lien entre la Tethysou elles sont largement repandues et l'Europe du NWou elles existent de facon sporadique jusqu'en Angle­terre.- les Catulloeeras persistent jusqu'a la fin du Toarciensuperieur (sous-zone a Aalensis ; XXVI) ; premiere

327

apparition locale des Erycites au cours de la zone itAalensis.

3 - La sedimentation s'est effectuee dans une zone detransition brutale entre les hauts-fonds et les terresemergees de I'eperon lyonnais, situe au Sud, et laplate-forme externe s'etendant au Nord et ou la sedi­mentation essentiellement argileuse est perturbee pardes apports provenant des zones hautes.

Au cours de l'horizon aPseudoserpentinum (V), descourants turbides entrainent des naissains d~mmoni­tella et des bioclastes depuis les hauts-fonds marnesjusqu'au pied de l'eperon selon une pente relative­ment marquee. Pendant tout le Toarcien, les 00­

lithes et les differents grains ferrugineux sont egale­ment transportes a partir des points hauts vers laplate-forme ou ils sont disperses dans la matrice argi­leuse

De fortes perturbations affectent Ie secteur au debutdu Toarcien (lacune de la zone aTenuicostatum et de

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Figure 4 - Repar tition des faunes d'amm onites dans Ie To arcien inferieur et moyen de Belmont.

Distribution ofammonitesfauna in theLower and Middl6 Toarcian of Be/mont.

la sous-zone A Strangewaysi), ~ la fin du Toarcienmoyen (condensations et lacunes au sein de la zone AVariabilis) et au sommet de l'etage (irregularites et la­cunes de la zone AAalensis). Ces discontinuites sedi­mentaires se retrouvent largement tant en Europemoyenne que dans la Tethys centrale et occidentale.Elles contribuent aux difficult~ de correlationconjointement A des diff~renciations fauniques qui

328

sont elles-memes les consequences de facteurs paleo­geographiques, De tels phenomenes generaux doiventetre rattachesl des rajustements eustatiques.

Remen:lements • Les travaux de terrain ont ete possibles grace aI'obligcance des Etablisscmentl Lafarge du Val d'Azcrgues er deleurs diIecteurs Mrs Barrow et Rigo. Les determinations de bra­chiopodes et de belemnites sont dues, rcspcctivement, aY. Almeraset R. CombCmorel. R. Mouterde, J. Gucxet R. Enay ont bienyou-

PLANCHE 4

Fig, 1-2 - Hammatoceras bonarellii PARISCH & VIALE. Coli. Igolen, Hm. 151. Zone l Thouarsense, sous-zone AFascigerum. x 0,5. Moule interne d'un adulte complet montrantla constriction peribuccale (x).La tres longueloge d'habitation serpenticenese developpe sur 1,25 tour. Le mode de conservation permet une observationprecise des stades de croissance. Le mur ombilical est abrupt ; le raccord avec Ie flanc est souligne par lasaillie des tubercules qui jalonnent un bord ombilical arrondi ; il en part deux ou trois ceres secondaires et,sur les tours internes, il peut exister des intercalaires. L'ornementation s'affaiblit sur la loge d'habitation oules tubercules ombilicaux restent cependantforts et serres sur plus d'un tour. La section, tres comprimee surles derniers tours, parait relativement plus epaisse sur le jeune. L'enroulement se relache fortement Ala finde la croissance; H. bonarellii est l'espece la plus evolute connue dans la region de Belmont. La sectioncomprimee des tours et la forme ovale de III region ventrale sont de bons criteres de distinction avec H.speciosum (zone AInsigne) qui possede une livree semblable mais dont les tubercules sont moins saillants.Une espece homeomorphe existe dans des niveaux plus anciens (zone AGradata d'Algerie) mais son enrou­lement est plus involule. ADmc=300 ; Ph = c.170 ; H= c.64 (0,21) ; E? ; 0 = 180 (0,6); a D = 245; H= 61 (env. 0,25) ; E = 40 (0,16) ; 0 = 137 (0,55) ; Nl = 31 ; N2: effacement terminal. aD = c.215; sur lepremier demi-tour de la loge = Nl = 28 ; N2 = 61. aD = 82 ; H = 23 (0,28) ; E ? ; 0 = 43 (0,52) ; Nl =13; N2 = 39. AD = 61; H = c.19 (env.0,3O) ; E ? ; 0 = 33 (0,54) ; N1 = 42; N2 = 36.Intemalcastof acompletely preserved adultspecimen. The aperture is preceded by a constriction (x). The very long and sepenti­conebody,chamber has a length ofone whorl and a quarter. The ombilical wall is steep; therounded ombilicaledge bears conical andprominent tubercules. Two or three secondary nos are bound to each tubercules. On theinner whorls, some intercalaries occur. The ornamentation weakens on he body-chamber, al the exception of thetubercules which remain prominent on morethan a whorl. The whorl section is strongly compressed on the lastwhorls, but it is thicker on the inner ones. The last whorl presents a neat uncoiling. H. bonarellii is the mostevolute species from theBelmont area. The compressed section and theovalshape of the ventral area give goodcriteria to separate H. bonarellii from H. speciosum (Insigne Zone) which has a simular omamemation but withless prominent tubercules. .ttn homoeomophic species occurs in the oldest levels of the Gradata Zone ofAlgeriabut it has a moreinvolute coiling.

Fig.3 - Brodieia primaria SCHIRARDIN. Coli. Rulleau, Br 2. Zone it Variabilis (niveau Sb) x 1. it Dm = 29; H =11 (0,3) ; E = 9 (0,31) ; 0 = 9 (0,31) ; N2 = 20 ; effacement distaldes cotesprimaires. ~ D = 21 ; H = 9,5(0,4) ; E = 8 (0,38) ; 0 = 5 (0,23) ; N2 = 22. The ornamentation ofprimary ribs weakens on the distal half ofthe lastwhorl.

Fig. 4 - Hildoceras bifrons (BRUGUIERE). Microconque. Coli. Rulleau, H 4. Zone ABifrons. x 1. Moule internecompletpresentant une ouverture Iegerement differenciee ; noter le cloisonnement du sillon lateral. ~ Dm =37 ; Ph = 27 ; H = 12 (0,32) ; E = 8 (0,21) ; 0 = 16 (0,43) ; N2 = 24. AD = 29 ; H = 10 (0,34) ; E = 7(0,24) ; 0 = 10 (0,34) : N2 = 24. Microconch, Complete internal cast. Theaperture presents a smalldifferentia­tion in theprolongation of the lateral groove which is truncated (micTOConch-differentiation).

Fig. 5-6 - Panschiceras atlas (DUMORTIER). Chorotype. Coli. Igolen, Ph. 17. Zone AInsigne. x 1. Moule interneentierementcloisonne, AcOtes nombreuses projeteesvers l'avant et passantsur Ie rebord ventralen dessinantdes chevrons. Forme extremement rare. aDm = 48 ; H = 30 (0,62) ; E = 16 (0,33) 0 punctiforme ; N =12.aD = 36 ; H = 20 (0,55) ; E = 12 (0,33) ; N = 13.Chorotype. Intemal castof a wholly septate specimen.The projected ribs pass through the ventral area, drawing a chevron. Only a few specimen of the species havebeen found amongthousands ofammonites collected in theBelmont-quarries.

FIg. 7 - Dumortieria off. taramelii FuCINI (= Catulloceras stefaninii RAMACCIONI). Coli. Rulleau, Dm = 115.Zone aPseudoradiosa, sous-zone aLevesquei (niveau 6h).x 1. aDm = 56 ; H = 16 (0,28) ; E = 12(0,21) ;o = 28 (0,5) ; N = 26. aD = 46 ; H = 14 (0,30) ; E = 11 (0,23) ; 0 = 20 (0,43) ; N = 25.

Fig. 8 - Dumortieria meneghinii (ZlTrEL). Coli. Rulleau, Dm 10. Zone APseudoradiosa, Sons-Zone a Levesquei(niveau 6 h). x 1. l Dm = 113 ; H = 30 (0,26) ; E = c.22 (0,19) ; 0 = 60 (0,53) ; N = c.24. aD = 91 ; H= c.25 (0,27) ; E = c.17 (0,18) ; 0 = 47 (0,51).

Geobiosn" 24, Case. 3

PI. 4S. Elmi & L. Rulleau

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lu relire Ie manuscrit et nous suggerer des ameliorations. Les col­lectes ont ete faites dans Ie cadre des activites du Club de Paleonto­logie du Comite d'Entreprise Lafarge, anime par J. Igolen. La tra­duction en langue anglaise a ete corrigee par N. Morton, BirkbeckCollege, University ofLondon.

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PLANCHE 5

Fig. 1-2 - Porpoceras verticosum (BUCKMAN). (= A. subarmatus sensu Dumortier & d'Orbigny). ColI. Gutty.Por 1. Zone aBifrons (niveau 3). x 1. aDm = 122; H =23 (0,18) ; E = 24 (0,19) ; 0 = 82 (0,67) ; N1 =62. aD = 116 ; H = 21 (0,18) ; E = 22,5 (0,19) ; 0 = 75 (0,64) ; N = 59. a0 = 105 ; H = 20,5 (0,19) ; E= 22(0,20) ; 0 = 67,5 (0,64) ; N = 54.

Fig. 3-4 - Porpoceras acanthopsis (d'ORBIGNY). Coll, Krzywanski. Por. 21. Zone aBifrons (Niveau3). x 1. aDm=88; H = 19 (0,21); E = 33 (0,37); 0 = 51 (0,87); N = cA8. a D = 78; H = 19 (0,24); E = 32 (0,41); °= 43 (0,55) ; N = c.46.

Fig. 5 - Dumortieria latumbilicata GECZY. ColI, Rulleau. Dm 117. Zone aPseudoradiosa, sous-zone aLevesquei(niveau6 h). x 1. aDm 97 ; H = 26 (0,26) ; E = 21 (0,21) ; 0 = 55 (0,56). aD = 81 ; H = 19(0,23); E =16(0,19) ; 0 = 45(0,55) ; N = 30. .

Fig. 6 - Catulloceras dumortieri (THIoLLIERE in DUMORTIER). ColI. Rulleau. DIll 17. Zone a Pseudoradiosa,sous-zone aLevesquei (niveau6 h). x 1. aDm 48 ; H = 13 (0,27) ; E = 7; 0 = 28 (0,58) ; N = 25. a D 40;H = 10 (0,25) ; E = ?; 0 = 21 (0,52) ; N = c.21.

Geobiosn" 24, fase. 3

PI. 5S. Elmi & L. Rulleau