BOVI INFOJUILLET 2017

A LA RENCONTRE DE CSEA BOSTYN, BOSC LE HARD (76) Ir. Johan DE KETELE

C’est à Bosc le Hard (76) que Christophe Bostyn et son épouse Patricia exploitent une ferme polyculture - élevage: la surface de l’exploitati on est autour de 160ha, dont 40 ha de pâtures non-retournables. Les 120 ha de cultures se composent de blé, orge, colza, bett eraves, lin et un peu de féveroles. Le cheptel bovin compte 120 vaches allaitantes de race Blanc Bleu Belge.

Comment l’exploitati on est-elle arrivée à la race Blanc Bleu Belge? Le grand-père de Christophe était originaire de la Flandre et est venu s’installer en Seine Mari-ti me après le 2° Guerre Mondiale. Son élevage se composait de vaches laiti ères Normandes, mais la brucellose a causé la liquidati on de tout le troupeau. Il a alors redémarré avec un nouveau troupeau de Normandes, mais la brucellose a de nouveau sévi, après deux ans.

C’est à ce moment que la famille Bostyn a changé le fusil d’épaule: ils se sont lan-cés dans le bétail viandeux: un troupeau de Charolaises, avec une nett e préféren-

Editorial

Cher éleveur,

Cett e éditi on du Bovi-infovous propose à nouveau des arti cles intéressants:

vous trouvez deux témoignages de clients très sati sfaits de leurs résultats

techniques en bovins viande: il s’agit de la famille Bostyn,

éleveur Blanc Bleu Belgeen Seine Mariti me,

et de Monsieur Lucas, qui déti ent un troupeau de vaches al-

laitantes Charolais dans le Pas-de-Calais.

L’approche Quartes les aide à opti miser la croissance des animaux

dans les diff érentes phases de vie.

Ensuite, face à la sécheresse qui sévit dans plusieurs régions,

nous vous présentons notreRUMI FIBRE, alternati ve prati que,

technique et économique pour remédier au manque de fourrages.

Vous souhaitant une lecture agréable,

La rédacti on

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Emmanuel Leblond (ATC Formerie Agri) et Christophe Bostyn

ce pour le type culard. Mais l’élevage charolais de très bonne conformati on révélait aussi ses problèmes, surtout au niveau des patt es. Vu le réel intérêt des éleveurs pour des animaux d’excellente conformati on, ils ont commencé à inséminer les génisses charolaises de dosses BBB. Peti t à peti t, le troupeau a évolué vers un troupeau BBB à 100%. A ce jour, +/- 120 veaux BBB naissent par an dans l’exploitati on. Pour des raisons de main-d’oeuvre, les vêlages sont groupés: Christophe commence à inséminer à parti r du 1° février jusque fi n mai, pour grouper les naissances de novembre à début juin. En été et en automne, Christophe peut ainsi se concentrer sur la moisson et les semis des céréales d’hiver.

Les veaux nouveaux-nés sont placés dans un bâti ment climati -sé, et y restent 4 à 5 mois. Premier point crucial pour l’éleveur, dès la naissance: la gesti on du colostrum. Le colostrum mater-nel est systémati quement contrôlé au réfractomètre et en cas de qualité médiocre, le colostrum est enrichi au COLOBIS de Quartes. Les veaux mâles quitt ent l’exploitati on à l’âge d’un mois à desti nati on d’un atelier d’engraissement de veaux. A ti tre préventi f, toutes les vaches sont vaccinés au ROTAVAC au moins 3 semaines avant le vêlage.

Les veaux sont élevés à la poudre de lait (formule à 60% de lait écrémé), pour un sevrage à l’âge de 3 mois. La quanti té quoti dienne de lait reconsti tué ne dépasse jamais 2 x 2.5 litres; dès l’âge d’1 semaine, les peti ts veaux disposent de BOVICROC (aliment 1° âge très appétant, à base de céréales souffl ées). Pa-tricia nous confi e que le Bovicroc est la meilleure formule pour apprendre aux peti ts veaux à manger des concentrés. C’est Pa-tricia qui soigne les peti ts veaux, un travail qu’elle fait avec pas-sion et pati ence: ‘de temps à temps, il faut vraiment du temps pour apprendre les veaux Blanc Bleu à boire’. Le BOVICROC est nourri jusqu’à l’âge de 6 semaines pour après passer au BOVI-MASH 1 (que l’éleveur ‘dilue’ avec 10% de paille hachée). Le mélange Bovimash 1 + paille est distribué à volonté jusqu’à 6 mois (ils en mangent facilement 5kg par jour à la fi n de cett e période).

Les excellents soins aux jeunes veaux se rentabilisent bien: lors de notre visite mi-mai, il y avait déjà 109 vêlages depuis début novembre et seul un veau a péri! La mortalité n’att eint même pas 1%, alors que la mortalité moyenne des veaux BBB jusqu’à 6 mois dépasse 10%! Ce travail soigneux mène d’ailleurs à des jeunes génisses de 6 mois super-développées: elles dépassent les 250kg à cet âge!

A côté des soins aux veaux, nos exploitants composent 3 ra-ti ons disti nctes:

- Pour les vaches en entreti en et les vaches vêlées, un mélange qui consiste d’enrubannage comme fourrage principal, enri-chi avec du RUMI FIBRE, des pulpes sèches, de l’orge aplati e, du corngluten sec, des tourteaux de lin, de l’aliment liquide (ALC 30) et de la paille.

- Pour les génisses en croissance et les vaches pleines: les mê-mes composants du premier mélange, mais un peu plus riche en MAT et en énergie, et sans ajout de paille (pour éviter tout risque de mycotoxines).

- La 3° rati on est desti née aux vaches à engraisser; elle se compose de FINIBEEF 4 EXTRA (un mélange à 1.16UFV/kg de produit, 7% MG) + pulpes sèches, grains de maïs, orge apla-ti e, aliment liquide et paille. Les vaches en engraissement en mangent à volonté, la quanti té ingérée par jour est autour de 15 kg.

En période de stabulati on, et à l’excepti on des génisses de moins d’1 an, tous les animaux reçoivent 110 g d’un minéral à la carte très performant: riche en vitamines (aussi des vi-tamines du complex B et de la vit C ruminoprotégée), oligo-éléments (sous forme de chélates) ainsi que du β-carotène et des extraits de plantes. Il s’agit d’un coût non-négligeable, mais pour Christophe, ce coût se rentabilise pleinement par l’assurance d’une meilleure ferti lité et d’ une meilleure vitalité des nouveaux-nés.

Les génisses ne sortent pas en prairie avant l’âge de 15 mois, afi n de prévenir un retard en croissance et de garanti r un poids vif de minimum 400kg à l’âge de 15 mois, âge de la 1° insémina-ti on. Elles vêlent ainsi à l’âge de 24 mois!

En ce qui concerne le suivi de fécondité, toutes les bêtes sont contrôlées 1 mois après vêlage; en cas d’adhérence, il y a un traitement, soit la vache passe directement à l’engraissement. Un contrôle de gestati on est systémati quement eff ectué 2 mois après inséminati on. Le nombre moyen de vêlages avant de passer à l’engraissement avoisine 3.

Quant au choix du taureau d’inséminati on, Christophe privi-légie les forts gabarits : il préfère les carcasses lourdes plutôt que la toute meilleure conformati on. C’est par expérience que Christophe nous confi rme: «une vache super-cularde se paie à peine plus par kilo de carcasse, comparé à une vache un tout peti t peu moins conformée». Et pour preuve du puissant ga-barit de ses bêtes: des vaches qui att eignent 700 kg de poids carcasse ne sont pas des excepti ons, voilà bien le résultat d’un management au top du début jusqu’à la fi n.

Et qu’en est-il des projets pour l’avenir? Christophe est clair à ce sujet: « Je n’envisage pas d’augmenter mon nombre de vê-lages, mais je veux faire le mieux possible au niveau technique; le suivi doit rester au point en pleine période des vêlages, et en plus je veux soigner mes grandes cultures d’une manière ponctuelle’.

Quartes ti ent à féliciter Christophe et Patricia pour leurs excel-lents résultats: ils prouvent que malgré une conjoncture diffi -cile, en travaillant avec passion et beaucoup de savoir-faire, on réussit à garder le moral positi f.

L’équipe Quartes leur souhaite plein de succès!

A LA RENCONTRE DE CSEA BOSTYN, BOSC LE HARD (76) Ir. Johan DE KETELE

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Dans le hameau de Saint-Pierre, sur la commune de Wismes (proche de Lum-bres) dans le Pas-de-Calais, nous allons à la rencontre de Monsieur Gilbert Lu-cas qui est un client Dossche-Quartes de longue date. Messieurs D Sauvage, TC Quartes, et J-M Evrard, TC Carré, lui assurent le suivi technique du trou-peau. C’est une exploitation de polyculture élevage: naisseur-engraisseur de Cha-rolais (250 têtes) et une superficie de 100 ha dont 42 ha de prairie perma-nente, 35 ha de blé, 7 ha de colza, 4 ha d’escourgeon, 12 ha de raygrass d’Italie. Monsieur Lucas dispose d’un salarié (Justin) pour l’aider sur l’exploitation.

Un peu d’histoire Installé depuis 1994 sur la ferme fami-liale, il disposait alors de 120 000 litres de quota pour ses 20 vaches laitières normandes. Il détenait aussi 20 vaches allaitantes croisées. Les normandes étaient croisées avec un taureau cha-rolais pour la conformation. Face à l’obligation de la mise aux nor-mes, Monsieur Lucas a fait le choix d’arrêter de produire du lait en 1998. De plus, en passant tout en vaches al-laitantes, il était déjà aux normes, ce qui a motivé son choix, à côté de rai-sons familiales. Le troupeau de vaches charolaises a rapidement atteint 70 têtes.Son choix de la race Charolaise est mo-tivé par la facilité de vêlage, le poids à la vente et le caractère tranquille de la race. Initialement, il a fait des achat de veaux et génisses au pays via son marchand de bêtes, qu’il a alors mis en reproduction avec des taureaux de sélection pour améliorer sa génétique.Autre constat, il achetait de jeunes mâles croisés à engraisser, pour rem-plir l’atelier taurillons. Ces achats ex-térieurs ont causés des diarrhées dans son cheptel et ont pénalisé la rentabi-lité (microbisme).

A présent, pour un maximum de sé-curité sanitaire, il ne graisse que ses

animaux, sans aucun achat extérieur, et plus personne ne rentre dans ses bâtiments! Pour la reproduction, Monsieur Lucas achè-te des taureaux de sélection. Il n’a jamais recours à l’IA (insémination artificielle). Il les achète broutards vers 8-10 mois selon leurs prestations conformation, gabarit et lait. Un nouveau taureau de saillie est testé sur 5 à 10 vaches la première année. Si sa descen-dance satisfait, le reproducteur est gardé jusque 5-6 ans dans le troupeau.

Toutes les vaches et génisses vêlent en bâti-ment, en novembre-décembre. Dans ce but, les 3 taureaux sont mis avec les vaches et génisses dès le 25 janvier et début février. La motivation principale de ce groupage des vêlages est l’absence de prairies proches de la ferme. 1 mois avant le vêlage, les vaches reçoivent une vaccination Rota et Corona. Et les vaches sont ramenées 10 ou 15 jours avant vêlage. En pâture, il y a toujours à dis-position de la paille en râtelier.

La ration des vaches fin de gestation se compose de paille, foin ou enrubannage + 1 kg du mélange 70% Synchromix P1 (cor-

recteur azoté en semoulette à base de soya 46% MAT) / 15% orge / 10% blé / 5% minéraux . Ce mélange atteint 35% MAT).

Ce mélange fait à la ferme permet de valoriser au maximum les productions de l’exploitation. Ce mélange est pré-paré une fois par mois. Après le vêlage, les vêlées sont mises en groupe et le complément augmen-te jusqu’à 1.5 kg par jour.

Les veaux sont complémentés au nour-risseur placé dans leur parc : ils y re-çoivent 50% pulpes sèches, 30% orge, 15% Synchromix P1, 2,5% minéraux et 2,5% de levure vivante (depuis 4-5 ans) + rajout de 2,5% d’argile (mélange à 15% de MAT). L’écornage se fait à l’âge d’1 mois, et le mélange reste disponi-ble jusqu’au sevrage (minimum 2 kg par jour).

Lors du sevrage vers 8-9 mois pour les mâles (430 kg de moyenne) et vers 10 mois pour les génisses (400 kg de moy-enne), il réalise un vermifuge (cydec-

L’ÉLEVAGE CHAROLAIS DE MONSIEUR LUCAS, WISMES (62) ing. Jean-Philippe BARBIEUX

QUARTES saT +32 9 381 32 00

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Gilbert Lucas avec ses taurillons de 17 mois.

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L’ÉLEVAGE CHAROLAIS DE MONSIEUR LUCAS, WISMES (62) ing. Jean-Philippe BARBIEUX

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RUMI FIBREsubstitution économique de vos fourrages

Le RUMI FIBRE est un substitut très économique de fourrages: il apporte de l’énergie, des protéines, de la structure et des minéraux

• Energie: 1030 VEM/ kg de MS, grâce à des choix de matières premières à sources cellulosiques bien digestes

• Structure: 15% de cellulose brute, granulé très sécurisant qui assure un bon fonctionnement du rumen. Dosage jusqu’à 9 kg sans aucun problème

• Protéines: 15% de protéines brutes qui permettent de substituer une partie du correcteur nécessaire par rapport aux rations type ensilage de maïs + pulpes sèches

• Economique: 1 kg de RUMI FIBRE égale 3.5kg ensilage de maïs, 200g de correcteur et 50g de minéraux

Pas de pertes de stockage ni de désilage.

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Pas de pertes de stockage et de désilage.

ti ne). Monsieur Lucas réalise un résultat de 103-105% de veaux sevrés/an pour 70-80 vêlages par an.15 à 20 génisses sont sélecti onnées pour le renouvellement du troupeau, les autres passent en engraissement. Les 4 critères de sélecti on sont: l’origine, le gabarit et la conformati on (par évaluati on visuelle lors d’un blocage au cornadis) et , enfi n, la docilité (sécurité lors des manipulati ons). Les génisses sont mi-ses au taureau à 2 ans et 3 mois pour un vêlage à 3 ans.

Les mâles passent dans l’atelier d’engraissement et disposent de pulpes surpressées à volonté + paille + mélange 50% Syn-chromix P1 / 10% farine de maïs / 17% blé / 16% orge / 2,5% le-vure / 2,5% minéraux / 2% de bicarbonate de sodium (mélange

à 28% MAT). Le rati onnement initi al est de 3 kg du mélange, passant ensuite à 4 kg maximum. Pour Monsieur Lucas, les prestati ons d’engraissement aux pulpes surpressées dépassent celles au maïs ensilage (grâce au niveau constant de MS des pulpes surpressées à 30%). Les taureaux att eignent des poids carcasses de 500 kg à 17-18 mois avec un GMQ moyen de 1,8 à 1,9 kg. Tout est vendu en boucherie. Les génisses sont abatt ues entre 2,5 et 3 ans.

Nous remercions Monsieur Gilbert Lucas de nous avoir ouvert les portes de son élevage et de nous avoir communiqué ses belles performances d’élevage. Et nous lui souhaitons encore beaucoup de succès.