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Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 VEND. 7 - SAM. 8 OCTOBRE 2016 - 5-6 MOUHARAM 1438 - N° 7915 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Anep n° 429 797 - Le Soir d’Algérie du 08/10/2016 l UN TERRORISTE, RECHERCHÉ DEPUIS 1994, ABATTU, JEUDI, À BAGHLIA, ET QUATRE AUTRES ÉLIMINÉS À AZEFFOUN Sale temps pour les «vétérans» des maquis l Le ministère de la Défense a annoncé, jeudi, l’élimination d’un terroriste à Baghlia. C’est suite à une opération de fouille et de ratissage près de cette commune de la wilaya de Boumerdès qu’un détachement de l’ANP a mis hors d’état de nuire, dans l’après-midi, le terroriste dont l’identité a été vite établie, alors qu’à l’est de Tizi-Ouzou, dans la daïra d’Azeffoun, deux éléments armés ont été éliminés, vendredi, dans une autre opération qui se poursuivait encore jusqu’en fin d’après-midi. l RACHID KHETTAB, ÉCRIVAIN-ÉDITEUR, AU SOIR D’ALGÉRIE : «Un devoir de mémoire pour ces Européens d’Algérie» Le RCD ira aux législatives PAGES 8 et 9 PAGE 3 l MOUSSA TOUATI : «Saâdani a agi sur instruction» l Moussa Touati n’a pas manqué de commenter les derniers propos de Ammar Saâdani, hier, lors d’une rencontre organisée avec les cadres de son parti en perspective des prochaines législatives. Le président du FNA estime que le SG du FLN a parlé de la sorte suite à une «instruction qui entre dans le cadre d’une stratégie». l Le RCD prendra part aux prochaines élections législatives. C’est ce que le conseil national du parti, réuni hier vendredi à Alger, dans sa treizième session ordinaire, a décidé à la quasi-majorité de ses membres. PAGE 3 PAGE 3

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- 0074

VEND. 7 - SAM. 8 OCTOBRE 2016 - 5-6 MOUHARAM 1438 - N° 7915 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58Anep n° 429 797 - Le Soir d’Algérie du 08/10/2016

l UN TERRORISTE,RECHERCHÉ DEPUIS1994, ABATTU, JEUDI,À BAGHLIA, ET QUATRE

AUTRES ÉLIMINÉSÀ AZEFFOUN

Sale tempspour les

«vétérans»des maquis

l Le ministère de la Défense a annoncé, jeudi,l’élimination d’un terroriste à Baghlia. C’est suite àune opération de fouille et de ratissage près decette commune de la wilaya de Boumerdès qu’undétachement de l’ANP a mis hors d’état de nuire,dans l’après-midi, le terroriste dont l’identité a étévite établie, alors qu’à l’est de Tizi-Ouzou, dans ladaïra d’Azeffoun, deux éléments armés ont été

éliminés, vendredi, dans une autre opération qui sepoursuivait encore jusqu’en fin d’après-midi.

l RACHID KHETTAB,ÉCRIVAIN-ÉDITEUR, AU SOIR D’ALGÉRIE :«Un devoirde mémoirepour cesEuropéensd’Algérie»

Le RCD ira auxlégislatives

PAGES 8 et 9

PAGE 3

l MOUSSA TOUATI :

«Saâdania agi sur

instruction»l Moussa Touati n’a pas manqué de commenter les derniers proposde Ammar Saâdani, hier, lors d’une rencontre organisée avec les cadresde son parti en perspective des prochaines législatives. Le président

du FNA estime que le SG du FLN a parlé de la sorte suite à une«instruction qui entre dans le cadre d’une stratégie».

l Le RCD prendra part aux prochainesélections législatives. C’est ce que le conseilnational du parti, réuni hier vendredi à

Alger, dans sa treizième session ordinaire, adécidé à la quasi-majorité de ses membres. PAGE 3

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Un jour, un sondage

OUI : 80,80%

NON :14,90%

S. OPINION :4,30%

Résultat sondage

Pensez-vous que la loi de finances 2017 telle qu’adoptée par leConseil des ministres va peser sur le budget de l’Algérien moyen ?

NON Sans opinionOUI

PPJ'ai pris connaissance ce jour de la parution du communiqué de M. Berraf du 6

octobre 2016. Une fois de plus, les propos avancés sont faux. En effet, vous trouverezen pièce jointe, tous les documents qui permettent de le démontrer, ce que M. Berrafest incapable de faire pour les propos qu'il développe. En particulier la société PixcomCMC n'a jamais été en liquidation judiciaire le 21 juillet 2011. C'est un élément très faci-lement vérifiable à travers le K Bis de la société Pixcom CMC ci-joint. De la même façon,la société Pixcom CMC n'a jamais encaissé une seconde fois le montant de la réserva-tion (courrier du ministère de l'Artisanat). Je remercie vivement votre journal d'avoir faitparaître le communiqué du Comité olympique algérien accompagné de la photo deson auteur, car il permet de démasquer dans un média de grande diffusion ladésinformation à laquelle se livre M. Berraf Mustapha dans le dossier del'Africa Village et de Pixcom CMC.

Evidemment, cet article nous ouvre la voie pour une plainte contreM. Mustapha Berraf pour propos mensongers.

Alain Barbier

Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - Page 2

[email protected]

ERISCOOPERISCOOP

SOIT D IT E N PA SSAN TSOIT DIT E N PASSANT

I l est des jours comme ça oùl’on admet définitivement quel’on ne pourra jamais se défai-

re de cauchemars récurrentscomme ceux qui ont abîmé nosjours et nos nuits pendant plusde dix ans.

La boucherie pratiquée sur lescivils par cette horde sauvage,aujourd’hui blanchie de soncaractère immonde, continue dehanter ceux — et ils sont nom-breux — qui ont dû, bon gré malgré, lui faire face. Celles et ceuxqui l’ont défiée et combattue àleur corps défendant. Il y aquelques nuits de cela, je suistombée, en zappant, sur une émis-sion qu’une chaîne de télévisionpublique française rediffusait. Ledébat, fort intéressant, portait surla peur et la question posée était«comment vivre avec ?». Et lapeur à laquelle on s‘intéressait,alors, était celle engendrée parles actes terroristes.

Avec une sorte de réalismed’où perçait néanmoins l’émo-tion, les invités sollicités échan-

geaient généreusement tout engardant certaines précautions.Un point de vue que personnen’avait, néanmoins, envie deservir de façon tranchée. Et c’estnormal ! Qui pourrait prétendredétenir la recette miracle ? Cellequi ferait disparaître tout senti-ment d’insécurité, voire d’aban-don ! Parce que face à la mort ouau danger que l’on a toujoursdans ce genre de situations, dumal à cerner, j’imagine mal quel’on puisse certifier être enmesure d’apporter le moindreréconfort à une personne quipanique à en perdre le souffle.

Complètement absorbée parles enchaînements des uns etdes autres, je me suis surprise àdonner mon avis à haute voix età suggérer que l’on demandeleur sentiment aux Algériens quiont appris sur le tas comment onrésiste aux évènements qui nousdéstabilisent, en l’occurrence audanger, désormais permanent,du terrorisme qu’il soit effectif ourampant. On peut railler le com-

portement algérien sur tout saufsur ça. Parce qu’eux savent par-faitement, pour l’avoir appris àleurs dépens, lorsque la douleurles submergeait, comment on faitpour composer avec la craintede voir surgir la Faucheuse àn’importe quel moment. Dites«même pas peur» et personne necroira que vous puissiez banali-ser cette dernière.

M. B.

Par Malika [email protected]

La mort ? Même pas peur !

Dans la discrétionLe 4Le 4ee anniversaire de la disparition deanniversaire de la disparition de

l ’ anc ien Prés ident Chad l il ’ anc ien Prés ident Chad l iB e n d j e d i d e s t p a s s éB e n d j e d i d e s t p a s s é

inaperçu cette année.inaperçu cette année.Aucune activité offiAucune activité offi --cielle de commémocielle de commémo--ra t ion n ’a é té p rora t ion n ’a é té p ro --

g r a m m é e .  M ê m eg r a m m é e .  M ê m el ’ O r g a n i s a t i o n d e sl ’ O r g a n i s a t i o n d e smoudjahidine d’El-Tarfmoudjahidine d’El-Tarf

a superbement ignoréa superbement ignoréce t te da te -ann ice t te da te -ann i --

versaire.versaire.

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

Barbier nous écrit : «Berraf se livreà la désinformation»

Le symptômeSaâdani

Comme un humoriste en spectacle,Saâdani déblatère et se défoule à moindresfrais. Il attaque des gens qui, visiblement,n’ont plus le pouvoir de lui répondre. Ou n’ontpas envie. Ou… Quoique… Attaquer ? Traiterdes généraux de stipendiés à la France, c’estplus que de l’attaque. C’est du n’importe quoi !

N’importe quel élève du primaire de l’écolefondamentale comprend que les diatribes del’amuseur sont des partitions qu’il ne peut pasavoir écrit tout seul comme un grand. Alors, laquestion en devient encore plus gigantesque :qui a intérêt aujourd’hui à ces guéguerres depouvoir ?

A. [email protected]@yahoo.frfr

Pensez-vous que l’Algérie battra facilementdemain le Cameroun ?

L’État offre des terresagricoles

Des terres agricoles vont êtreDes terres agricoles vont êtredistribuées dans la wilaya dedistribuées dans la wilaya deAïn Temouchent. Aïn Temouchent. 

En effet, on apprend que lesEn effet, on apprend que lesautorités de cette vil le ont puautorités de cette vil le ont pudégager des terres agricoles dudégager des terres agricoles dudomaine privé de l’Etat et viendomaine privé de l’Etat et vien--nent de lancer un appel à candinent de lancer un appel à candi--dature pour ceux qui sontdature pour ceux qui sontintéressés.intéressés.

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Le Soird’Algérie Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAge 3Actualité

Il s’agit d’un certain H. Djamel,membre parmi les plus anciensdes groupes terroristes puisqu’ilétait sous le coup d’un mandat derecherche depuis 1994. Un pisto-let automatique et des munitionsont été récupérés par les militairesqui, ainsi, en l’espace d’unesemaine, ont mis fin à la cavale dedeux vétérans, membres des pre-miers groupes terroristes qui ontmis à feu et à sang l’Algérie autout début des années 90. En effet, une semaine plus tôt,

à l’issue d’une opération menée àDjebel Oustili, une dizaine de kilo-mètres à l’est de Batna, il s’estavéré que parmi les cinq terro-ristes éliminés par les éléments del’ANP se trouvait celui qui allaitêtre identifié, quatre jours plustard, comme étant M. Ammar, plusconnu sous le pseudonyme de

Ziad Abou Abdallah. Il avait répon-du à l’appel du bras armé de l’ex-FIS en 1995, comme cela avait étéle cas de G. Mohamed-Saïd, celuiqui, il y a moins d’un mois, avaitdécidé de se rendre aux autoritésmilitaires de la wilaya de Jijel plu-sieurs semaines après avoir étépris dans un violent accrochageavec une patrouille lors duquel safemme et son bébé ont été tou-chés et ses trois filles arrêtées.Ziad Abou Abdallah, abattu

jeudi, et G. Mohamed-Saïd, quis’est donc rendu vers la mi-sep-tembre, sont ainsi venus allongerune liste de vétérans des ex-AISet GIA, dont une quinzaine a éténeutralisée parmi les 23 terroristesabattus par l’armée rien quedurant le mois de mai dernier,selon un décompte établi suivantla multitude de communiqués mis

en ligne sur le site du ministère dela Défense. Parmi ces anciens des pre-

miers groupes terroristes ayantsévi à travers tout le pays, et quel’armée a fini par mettre hors d’étatde nuire, on rappellera qu’il y avaitle sinistre B. Abdenour, connusous le pseudonyme de AbouChouaïb, responsable au sein dela décimée katibat Al-Farouk qui alongtemps sévi au sud de la wilayade Tizi-Ouzou et une partie de sa

voisine Bouira. La fin de sa longuecavale est intervenue, en mai der-nier, lorsqu’il a été localisé puisabattu sur les monts de Sidi-Ali-Bounab qui surplombent la ville deTadmaït, une quinzaine de kilo-mètres à l’ouest de Tizi-Ouzou. Parmi les plus anciens

membres des groupes terroristeséliminés, on retrouve B. Mouloud,alias Abou El-Moundhir, l’«émir»abattu à Gouraya, dans la wilayade Tipasa. Selon plusieurs

sources, il figurait au rang de plusancien terroriste ayant activé ausein de l’ex-Groupe salafiste pourla prédication et le combat (GSPC)à l’ouest d’Alger, jusqu’au 13 marsdernier, soit trois jours à peineaprès qu’un autre «illustre» terro-riste, A. Kamal dit Abderrahmaneen l’occurrence, eut été pris dansla fameuse opération menée pardes forces combinées de l'ANP quiavait permis la récupération del’impressionnant arsenal consti-tué, entre autres, de 6 systèmesde missiles anti-aériens Stinger etd’une vingtaine de kalachnikovs.Par ailleurs, selon un autre

communiqué, mis en ligne vendre-di, une opération engagée dans larégion d’Azeffoun, à l’est de Tizi-Ouzou, et qui était toujours encours en fin d’après-midi, a permisaux éléments de l’ANP d’éliminer,dans un premier temps, en milieude matinée, quatre terroristes et larécupération de leurs armes,quatre kalachnikovs. Deux autres terroristes ont

connu le même sort en milieud’après-midi, avec la récupérationde deux autres kalachnikovs, alorsque les éléments de l’ANP pour-suivaient leurs recherches.

M. Azedine

UN TERRORISTE, RECHERCHÉ DEPUIS 1994, ABATTU JEUDI À BAGHLIA,ET QUATRE AUTRES ÉLIMINÉS, VENDREDI À AZEFFOUN

Sale temps pour les «vétérans» des maquis

Opération de fouille et de ratissage par des soldats de l’ANP à Baghlia.

Le ministère de la Défense a annoncé, jeudi, l’élimina-tion d’un terroriste à Baghlia. C’est suite à une opérationde fouille et de ratissage près de cette commune de lawilaya de Boumerdès qu’un détachement de l’ANP a mishors d’état de nuire, dans l’après-midi, le terroriste dontl’identité a été vite établie, alors qu’à l’est de Tizi-Ouzou,dans la daïra d’Azeffoun, deux éléments armés ont été éli-minés, vendredi, dans une autre opération qui se poursui-vait encore jusqu’en fin d’après-midi.

Moussa Touati n’a pas manquéde commenter les derniers proposde Ammar Saâdani, hier, lors d’unerencontre organisée avec lescadres de son parti en perspectivedes prochaines législatives. Le pré-sident du FNA estime que le SG duFLN a parlé de la sorte suite à une«instruction qui entre dans le cadred’une stratégie».

Abla Cherif - Alger (Le Soir) -Répondant à des questions de journalistesau sujet des graves propos tenus parAmmar Saâdani ce mercredi, Moussa Touatia d’abord tenu à livrer son opinion au sujetdu FLN qui «n’est pas un parti politique enlui-même», mais un «mouvement, une orga-nisation créée en un temps et des circons-tances précises qui ne sont plus de miseaujourd’hui». «Ce FLN devait normalement se retirer

après avoir mené sa mission initiale, il devaitnormalement disparaître après l’indépen-dance, il aurait dû aller au musée, mais celan’a pas été le cas (…) aucun des dirigeantsqui se sont succédé à la tête de ce mouve-ment n’a, cependant, mené sa missioncomme il le faut depuis l’indépendance. Lepeuple a été trompé. Saâdani lui-même a ditnous sommes un appareil de parti.» Lesgraves accusations contre le généralMédiène n’ont pas été livrées à l’opinion parle fait du hasard, «elles répondent, dit-il, àune instruction qu’il a reçue». «Laquelle ?» insistent les journalistes

présents. «Nous le saurons dans peu detemps, car il est clair que quelque chose seprépare.» Le SG du FLN, doit-on le rappeler,avait promis de faire des révélations en finde semaine, ce qu’il a fait avec grand fracaspuisqu’il a accusé principalement l’ancienpatron des services de renseignement(DRS) d’être à la tête des anciens officiersde la France et à l’origine des évènementsde Ghardaïa et de Aïn Salah. AmmarSaâdani s’en est également pris violemmentà Belkhadem, des représentants de l’oppo-

sition tels que Soufiane Djilali, l’ancien can-didat à la présidentielle Nekkaz, ainsi que legroupe des 14 (G14), accusés de travaillerpour le général Toufik pour tenter de désta-biliser le FLN et l’Algérie. «Ammar Saâdani a été absent quatre

mois, poursuit le président du FNA, puis ilrevient avec un tel discours. Mais entre-temps, tout le monde parle de ses réunionssecrètes qui se sont déroulées au cours desderniers mois. En fait, on dit que ce sont des rencontres

secrètes, mais elles ne le sont pas du toutpuisque tout le monde est au courant de cequi s’est passé et de ce qui se trame actuel-lement.» Moussa Touati est, une nouvellefois, invité par la presse à donner plus de

détails. «Oui, je veux bien parler de cesfameuses rencontres de Annaba et d’ailleursqui se seraient tenues en présence degroupes influents préparant la succession àla tête de la présidence.» Enfin, et en présence des cadres de son parti, Moussa Touati a tenu à rappeler

que son parti était arrivé en 4e position etnon pas en 6e position au cours des der-nières élections présidentielles mais que lerésultat avait été trafiqué. «Ils ont fait croire qu’il y avait eu confu-

sion entre le FNA et le FLN, ce qui est absur-de.» Il a appelé l’assistance à faire preuved’une plus grande vigilance et à se rappro-cher «du peuple spolié de tous ses droits».

A. C.

MOUSSA TOUATI LORS DE LA RENCONTRE DE SON BUREAU NATIONAL :

«Saâdani a agi sur instruction»

Mohamed Kebci-Alger (LeSoir)- Un quitus obtenu au boutde près de quatre heures dedébats auxquels ont pris part ungrand nombre de membres decette instance presque jamaisprésents aussi massivementcomme cette fois-ci au vu de l’im-portance du sujet à l’ordre du jour.Et le ton était déjà donné par leprésident du parti qui, dans sonallocution d’ouverture des travauxde cette session, a invité à uneexpression «libre» tout en insis-tant, comme prévenir d’éventuelsquestionnements qui accompa-gneront la décision de participa-tion qui était dans les airs quenous avions, par ailleurs évoquéedans une de nos précédentes édi-tions, sur le fait que «dans une

situation normale, un parti ne sepose pas la question de participerou non à un scrutin. Il se pose laquestion sur les moyens dont ildispose pour couvrir ou non lescirconscriptions électorales (…)Mais nous ne sommes pas dansce cas de figure».

Et à Mohcine Belabbas depoursuivre, estimant inutile de«regarder dans le rétroviseur pourdire est-ce que nous avions rai-son ou tort du point de vue de laconstruction du parti et de la pro-pagation de nos idées ». Pour lui,«ce qui est important de toujoursnoter c’est de bien entendre qu’unparti démocratique ne peut et nedoit pas être otage de dogmes oude préjugés et ne doit se position-ner qu’en fonction d’analyses

rationnelles et sereines quiembrassent la conjoncture».

Certes, ajoutera-t-il, «chacunest libre de s’exprimer comme ill’entend sur la question des élec-tions mais, de mon point de vue,l’urgence aujourd’hui est d’organi-ser le débat en fonction desconjonctures politiques, écono-miques et même géopolitiques,pour éviter la tentation facile dedéclarations théoriques sansprise avec le réel», considérantavoir été «bien inspirés de ne pasprécipiter le débat pour permettreà notre instance souveraine detrancher à la lumière d’une évolu-tion actualisée du climat qui pré-vaut dans le pays».

Il faut dire que le RCD étaitdans l’obligation de tranchercette question des législatives àl’occasion de la session d’hier deson Conseil national à défautd’être contraint à la convocationd’une session extraordinaire de

cette instance en novembre oudécembre prochains ou attendrela prochaine session ordinaire enjanvier.

Ce qui aurait été impossibledans le cas de la participation quinécessite bien des préparatifs,une logistique et du temps impo-sé par la loi électorale. Surtoutque s’il est exempt au niveaud’une dizaine de wilayas du paysdes fameux paraphes exigés parla nouvelle loi électorale pour laprésentation de listes électorales,il devra en collecter au niveau debien d’autres circonscriptionsélectorales où il désirera présen-ter des candidatures.

Aussi, le parti devra tenir soncongrès en mars prochain quisera vraisemblablement reportéde quelques semaines, justeaprès les élections législatives quidevront intervenir vers la fin dumois d’avril prochain.

M. K.`

PROCHAINES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

Le RCD décide d’y participerLe RCD prendra part aux prochaines élections légis-

latives. C’est ce que le Conseil national du parti, réunihier vendredi à Alger, dans sa treizième session ordi-naire, a décidé à la quasi-majorité de ses membres.

Moussa Touati.

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Sid.

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C e 8 octobre beaucoupd’Algériens se souvien-dront avec recueillement

du sacrifice, le 8 octobre 1957, ruedes Abderrames, en pleineCasbah d’Alger, de Ali la Pointe,dernier responsable en activité dela Zone Autonome d’Alger, et deses trois derniers compagnons.

Ils étaient quatre : Hassiba BenBouali, Omar Yacef dit Petit Omaret Mahmoud Bouhamidi, l’occultéde ce groupe de héros et de mar-tyrs. On ne parle que de trois. Onoublie ou on occulte presque tou-jours Mahmoud.

Pour nous, Fadela et GhaniaBouhamidi, ses petites sœurs, lesprécédents anniversaires ont étédes moments pénibles.

Son nom sera probablementoublié cette année encore.

Par la force de l’oubli répétitif,trop de jeunes et trop d’Algérienscroient aujourd’hui que les martyrsde la rue des Abderrames se résu-ment à trois noms : Ali la Pointe,Petit Omar, Hassiba Ben Bouali.

Nous portons encore, pour cestrois noms, une amitié, un amour,un respect, inégalables, le mêmeque pour notre frère Mahmoud. Ilsne sont pas dans nos cœurs dansune concurrence de fraternité avecnotre frère de sang, mais dans uneunité totale.

Car, entre fin 1955 et octobre1957, nous avons vécu près dedeux ans dans cette maison denotre oncle Guemati,  4 rue Caton,transformée en véritable quartiergénéral de la Zone Autonomed’Alger.

Ces trois martyrs, ainsi queYacef Sadi et Zohra Drif, et parfoisles frères Ramel, ont partagé notremaison, notre temps, nos repas,nos rêves et quelquefois notre jeude la boqala. Nous avons porté lescouffins de Hassiba, nous avonsporté les tracts et des messagescachés dans nos vêtements ousous-vêtements. Notre mère etnotre tante maternelle, BayaGuemati née Gharbi, mère deMustapha Guemati dit Mustaphale coiffeur, se sont quotidienne-ment occupé de leur hygiène, deleur santé, de leurs repas et ontmonté, pour eux, à tour de rôle lagarde jour et nuit sur les terrasses.

Elles chauffaient leur eau, tousles matins, pour leur douche. Lacache étroite faisait transpirer etankyloser les corps.

Yacef Sadi et Zohra Drif appe-laient notre mère «YemmaFettouma».

Hassiba et Ali l’appelaient «ElKhout».

Ali la Pointe et Yacef Sadi ontdécidé de nous retirer de l’écolepour des raisons impératives desécurité. Ali nous a versés dans letravail de l’organisation, souventsous la conduite de Mahmoud.

Pas une fois, pas une seule,leur présence n’a été trahie parnous-mêmes, par les autresenfants ou par nos parents.

Dans notre cœur, un souvenirest plus fort que tous les autres.Hassiba était blonde avec desyeux bleus. Pour la transformer,notre mère colorait régulièrementses cheveux au henné. Un jour,elle lui a coupé ses cheveux trèslongs. Elle restera avec ses armeset son poignard le modèle de labeauté et de l’engagement.

De Zohra Drif, le souvenir estplutôt celui de sa machine à écrireque détectera la «poêle» desparachutistes et conséquemmentla cache que nous avions si bienprotégée.

Notre père avait une attentionparticulière pour Petit Omar, ren-forcée encore plus après son iso-lement forcé. Il lui ramenait desmarrons, des cacahuètes, du maïsgrillé, des noisettes. Petit Omarl’appelait Baba Menouer.

Le commerce de notre pèreservait de boîte aux lettres.

A trois reprises, notre père futpris par les paras et torturé pour luifaire avouer la vérité surMahmoud, dont une fois ausinistre Casino de la PointePescade.

Mustapha Guemati sera arrêtédeux fois pendant cette périodemais les dirigeants de la Zone nebougeront pas tant était forte leurcertitude qu’il ne parlerait pas.Mustapha ne parlera pas malgrédes tortures indicibles.

Il venait de se marier. Il sera condamné à mort. Dans cette maison, l’héroïsme

était une affaire d’exception autantque de quotidien.

Une matinée du printemps1957, les parachutistes qui recher-chaient Azzedine le cadet deMustapha, entré lui aussi en clan-destinité, ont torturé, dans la courmême de la maison, notre tanteBaya devant des usagers du mar-ché de Djamaâ Lihoud (laSynagogue), ramenés de force.Les paras la frappèrent des heuresjusqu’à lui faire vomir du sang.

Nous ne comptons pas lesjours pendant lesquels les para-chutistes (y compris les plus hautsgradés, Massu, Bigeard, Godard)ont envahi la maison pour nousfaire avouer, adultes et enfants, la«cache» des fellaghas. Nous tousrassemblés tremblions de peurque quelqu’un d’entre nous cèdeet parle.

Quand Mahmoud a dû entreren clandestinité totale, le plus durpour nos parents a été, sur ordrede la Zone, de couvrir la planqueen disant que Mahmoud avait dis-paru, sans jamais revenir, pouravoir volé une grosse somme àson père.

Les liens qui nous lient à Ali,Hassiba ou petit Omar sont aussipuissants que ceux qui nous lientà Mahmoud.

Après l’arrestation de ZohraDrif et de Yacef Sadi, notre mère aété au cœur de la dernière bataille.

Elle a coupé et jeté dans les toi-lettes, le plastic comme demandépar Ali. Elle a caché l’argent consi-dérable de la Zone Autonome. Ellea été confrontée à Yacef Sadi,notamment sur la question de l’ar-gent de la Zone Autonome.

Chaque 8 octobre, nous avonseu mal de voir notre frère oublié.Nous connaissions quelques rai-sons de cet oubli mais longtempsnous avons pensé que l’Histoireréelle, la grandeur de la lutte et dela cause, étaient plus grande queles petites falsifications del’Histoire.

Il n’était pas question pournous de porter atteinte à la beautéet à la grandeur de notre guerre deLibération, même au détriment denotre frère. Ali, Hassiba, PetitOmar, Mahmoud auraient-ilsaccepté qu’on verse dans le déni-grement de notre combat à causede quelques survivants ?

Mais les derniers développe-ments ajoutent de nouvelles bles-sures et ne nous permettent plusde considérer cet oubli deMahmoud comme une faute mora-le de quelques anciens militantsou quelques médias.

Il est anormal que Zohra Drifdéclare ne pas connaîtreMahmoud Bouhamidi, l’adolescentqui a partagé la cache qui l’a pro-tégée et avec qui elle a habité prèsde deux ans cette fameuse maisondu 4 rue Caton. Et dont la mères’est occupé de ses plus simplesbesoins. Il était et il est impossiblequ’on survive dans la clandestini-té, et surtout celle imposée parnotre guerre, sans connaître lemoindre détail sur la vie des gensqui nous hébergent, adultes, adosou enfants. Et Mahmoud était unmilitant de longue date puis un élé-ment clé dans le fonctionnementdes communications de l’état-major de la Zone Autonome. Ilconnaissait presque toutes lesadresses et nous le savons pouravoir porté tracts et messages

vers certaines d’entre elles.Il est anormal que le chef du

gouvernement algérien inaugureun mémorial pour lequel on aélevé des statues à nos frères etsœur Ali, Hassiba et Petit Omar etqu’on oublie Mahmoud. Commenttoute la hiérarchie administrativeet politique de l’Algérie peut-elle, àce point, ignorer la vérité pour unacte de guerre aussi retentissantque celui du sacrifice de cesquatre héros qui ont respecté leurserment de ne jamais se rendrecomme ont respecté ce sermentles frères Ramel ? Nous nesommes plus face à de petits cal-culs. Il est encore plus anormalque de Algériens, bien intention-nés, mettent sous le nom de notrefrère la photo de Badji Mokhtar, unautre illustre martyr.

Nous ne sommes plus face àde petits calculs mais à une véri-table distorsion de l’histoire denotre combat.

Pour beaucoup de gens, l’oublide Mahmoud Bouhamidi corres-pond à des jeux de mémoire et deprestige qui servaient à cacher

quelque faiblesse ou quelquefaute morale. Tant que cela restaità ce niveau, nous avons préférérespecter l’histoire de notre guerrede Libération, dans sa grandeur etses dimensions qui dépassent deloin ses acteurs et même ses diri-geants.

Mahmoud et ses trois compa-gnons martyrs appartiennent àcette grandeur. Nos parentsappartiennent à cette grandeurd’avoir hébergé le quartier généralde la Zone Autonome sans jamaisparler, céder à la torture.

Mais notre mère et notre tanteméritent une mention spéciale.

En respect de leur serment demourir plutôt que de se faire arrê-ter, les quatre martyrs ont donnéleur vie, après les deux frèresRamel.

Que chacun mesure si le com-bat des héros avait la moindrechance de succès sans cet enga-gement populaire, anonyme maistotal de notre famille et de biend’autres.

Nous n’écrivons à aucune auto-rité mais nous t’écrivons cettelettre, à toi, cher peuple algérien,pour que tu saches qu’on veutamputer, jusque dans leur mort, Alila Pointe, Hassiba Ben Bouali etPetit Omar de leur frère MahmoudBouhamidi, frère dans la vie et lecombat autant que dans la mort.Car c’est plus les martyrs qui sonttrahis que nous, les sœurs ou lesparents de Mahmoud.

Et nous nous engageons à ras-sembler les souvenirs de ces deuxannées où la maison Guemati aaccueilli des êtres aussi exception-nels que Hassiba, Ali et PetitOmar.

Honorez avec nous Mahmoud,Ali, Hassiba, Petit Omar, dans cequ’ils ont d’inséparable.

Honorons tous les martyrs.Honorons la prière de

Didouche Mourad : «Si nousvenons à mourir, défendez nosmémoires.»

Gloire aux martyrs. A tous les martyrs.

Signé : Fadela et GhaniaBouhamidi

P. S. : notre père, aussi, est morten martyr le 20 juin 1959, unmois après avoir reçu l'éclat d'unegrenade lancée par desterroristes de l’Algérie française àl’intérieur de son local commercialà Djamaâ Lihoud.

Le Soird’Algérie Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 4Actualité

LETTRE POUR LE MARTYR QU’ON VEUT FAIRE OUBLIER

Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la Pointe,Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar

Une semaine seulement après la tentative d’émigration clandesti-ne de près de 84 personnes en partance des côtes oranaises, entrejeudi et vendredi les gardes-côtes sont parvenus à empêcher 48jeunes qui voulaient également tenter l’aventure de la traversée de lamer. Ils sont jeunes et comptent parmi eux un mineur, deuxSubsahariens, un Syrien et le reste des candidats à l’émigration versles côtes voisines sont des Algériens. Ils étaient répartis sur troisembarcations pneumatiques.

La mer étant calme ces jours-ci, il semblerait que de telles tenta-tives continueront à être programmées avec tous les dangers quecela peut comporter.

A. B.

Mahmoud Bouhamidi.

Phot

o : D

R

ERRATUMDans notre article paru le 5

octobre sous le titre «L’e-paie-ment actif pour 9 sites web mar-chands», une malencontreuseerreur nous a fait écrire queparmi les assureurs concernés,l’un d’eux était SalamaAssurances.

En réalité, il s’agit de AmanaAssurances qui est ainsi devenule premier assureur à introduirele e-paiement aux côtés desgrandes entreprises.

Nos excuses aux deux com-pagnies d’assurances et à noslecteurs.

ORAN48 harragas arrêtésau large des côtes

oranaises

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Salima Akkouche – Alger – (LeSoir) – Sur la base de quels critèresle choix de la distribution de la publi-cité dans les médias est établi?Hamid Grine qui répondait, jeudi, auxquestions orales des députés àl’Assemblée nationale populaire

(APN) sur les critères fixés parl’Agence nationale d’édition et depublicité (Anep) dans la distributionde la publicité dans les médias, ad’abord expliqué que son départe-ment ne contrôle pas et n’intervientpas dans la gestion de cette entrepri-

se «autonome». Toutefois, leministre de la Communication a indi-qué que le choix de l’Anep dans ladistribution de la publicité se fait surla base du professionnalisme, durespect des institutions de l’Etat, dela déontologie et de l’éthique profes-sionnelle. Et c’est tout à fait naturel,souligne l’intervenant, que lesmédias qui font dans la diffamation,le mensonge et l’insulte sont privésde pub. D’ailleurs, selon Grine quiprécise que l’Etat ne combat pas lacritique qui est garantie dans le cadrede la liberté d’expression, « il ne faut

pas s’étonner qu’un journal à petittirage bénéficie d’un volume depublicité plus important que celui quifait un grand tirage car ce n’est pas lenombre de tirage qui fixe les critèresde distribution». D’ailleurs, selon leministre de la Communication, 90%de la publicité distribuée par l’Anepprofite aux journaux privés. La partde la presse publique, dit-il, est demoins de 10%. A ce sujet, souligne-t-il, le volume de la publicité a baisséde 65% entre 2015 et 2016 en raisonde la crise économique mondiale.

S. A.

Le Soird’Algérie Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAge 5Actualité

HAMID GRINE À PROPOS DE LA DISTRIBUTIONDE LA PUBLICITÉ :

«C’est le rôle de l’Anep et non duministère de la Communication»Le ministre de la Communication est formel. Son

département, rappelle -t-il, ne gère pas la distributionde la publicité dans les médias. Hamid Grine affirmeque ce rôle incombe à l’Anep dont il n’intervient pasdans la gestion. Selon lui le volume de la publicitépublique a baissé de 65% depuis 2015.

ÉBOULEMENTDANS UNE GALERIE

DE LA MINEDE BOUKAÏD

À TISSEMSILT

Bouchouarebdépêche une

délégation sur leslieux de l’incidentL’éboulement dans l’une des galeries

de la mine de baryte de Boukaïd (mont deSidi Djaber, à Tissemsilt), qui a eu lieudans la journée du 5 octobre 2016, s’estproduit, d’après les premiers éléments, aucours d’une opération de nettoyage d’unetrémie de soutirage effectuée dans lecadre du renouvellement du boisage desoutènement de la galerie, a indiqué leministère de l’Industrie dans un communi-qué. Sitôt informé de l’incident, le ministèrede l’Industrie et des Mines a dépêché unedélégation conduite par le directeur géné-ral des mines (DGM) au niveau du ministè-re accompagné du président du comité dedirection de l’Agence nationale des activi-tés minières (ANAM), un organisme soustutelle chargé notamment du contrôle et dela sécurité des activités minières.Au moment de l’incident, cinq personnes

dont trois mineurs et deux nettoyeurs setrouvaient dans la galerie. Aucune victimen’est à déplorer, précise-t-on. L’un desouvriers en charge du nettoyage s’estretrouvé pris dans le tout-venant qui avaitglissé. Il a été immédiatement dégagé parles éléments de la Protection civile et trans-féré, par précaution d’usage, vers l’établis-sement public hospitalier de Bordj-Bounaâma où il a bénéficié d’une assistan-ce médicale avant de quitter la structuresanitaire sans même nécessiter un arrêt detravail, relève la même source. Par ailleurs,les éléments de la police des mines del’Anam relevant de l’antenne régionale deTiaret, dont dépend la mine de Boukaïd,sont sur place pour mener les enquêtesnécessaires dans pareilles situations.Après un arrêt momentané, la mine a

repris normalement son activité au coursde la même journée. Y. D.

Naouel Boukir – Alger (LeSoir) – La cérémonie organiséepar Indjaz et Ooredoo, jeudi soir, acélébré dans une ambiance élec-trique et enthousiaste le succès dequatre projets entrepreneuriauxsélectionnés par le jury. Celui-ci ajustement soutenu que l’entrepre-neuriat n’est sûrement pas propreaux écoles de commerce mais auxesprits créatifs et passionnés parl’aboutissement de leurs idées.

D’ailleurs, les quatre projetschoisis sont d’abord le fruit de l’éla-boration de concepts techniques etscientifiques, tous incorporant lesnouvelles technologies dans leurdémarche car étant une valeurajoutée sûre aujourd’hui. Toutefois,une formation liée au monde del’entreprise et de l’entrepreneuriat,qui est certainement indispensable,

a été dispensée aux équipes parti-cipantes depuis le début de l’annéeet de l’aventure d’Indjaz El Djazaïr.

Les membres du jury ont assu-ré que les vingt projets participantssont «finançables», autrement dit,réalisables sur le terrain.Cependant, les règles du jeu impo-sent la sélection de quatre unique-ment. Suite à un long suspens, lequatrième prix «Coup de cœurd’Indjaz El Djazaïr Alumni» a étédécerné à «Genius Bees», de l’uni-versité de Béjaïa, qui propose unnourrisseur automatique de rucheet une solution écologique permet-tant à l’apiculteur de nourrir sesabeilles en hiver.

Pour ce qui est du troisième prix«Meilleur produit de l’année», il aété remis à «Iktashif», de l’universi-té de Tlemcen, qui a développé la

«360 Box», étant un concept delunettes basé sur la technologie dela réalité virtuelle. Quant au deuxiè-me prix «Meilleur impact sociétal»,il a été accordé à «Paramed», del’Ecole nationale polytechniqued'Oran, qui a développé deuxconcepts qui s’adressent aux per-sonnes aux besoins spécifiques.

A savoir, INID : un gant tradui-sant le langage des signes et WALI: une canne pour les malvoyantsdétectant et signalant la présenced’obstacles à distance pour leurpermettre de mieux cerner leurenvironnement.

Enfin, le premier prix «Meilleureentreprise» a été dédié à «GrowCompany», de l’Institut de génieélectrique et électronique deBoumerdès, ex Inelec. L’équiped’étudiants a mis en place un sys-tème «EFarm» de contrôle de l’irri-gation des fermes en analysant latempérature, le niveau des précipi-tations ainsi que l’humidité du solpour ajuster avec précision le pro-

gramme d’arrosage. Parallèlement,ce concept se décline en deux pro-duits : «EFarm Alpha», un dispositifmodulaire conçu pour les grandesexploitations, allant jusqu’à 4 zonesd’irrigation, et contrôlable à distan-ce via un appareil mobile.

Et le «EFarm Bêta», un autremodule pouvant être combiné aupremier pour augmenter le nombrede surfaces contrôlées pouvantaller jusqu’à 16 zones, ou utiliséseul comme un dispositif d’auto-contrôle de 3 zones.

C’est effectivement ce projetmettant les nouvelles technologiesau service de l’agriculture quireprésentera l’Algérie à la compéti-tion régionale d’Indjaz Al Arab, du21 au 23 novembre 2016 auBahreïn.

«EFarm» sera en concurrenceavec d’autres entreprises estudian-tines venues de 14 autres pays dela région du Moyen-Orient et del’Afrique du Nord.

N. B.

5e ÉDITION D’INDJAZ EL DJAZAÏR

L’entrepreneuriat n’est pas propre aux écoles de commerce

Près de 10 000 étudiants relevant de plusieurs univer-sités et diverses spécialités ont participé à Indjaz ElDjazaïr 2016. Les vingt projets sélectionnés pour la fina-le sont quasi totalement issus de filières scientifiques.

Tout auréolé du Premier Prix EmirAbdelkader, remis par son association àMostaganem le 21 septembre à des personna-lités de dimension internationale (LakhdarBrahimi, Fédérico Mayor et RaymondChrétien), Cheikh Khaled Bentounès, en pèlerindu vivre ensemble, s’est rendu à New York, à lafin du mois de septembre. But de sa mission :avoir le soutien de l’ONU à son initiative, àsavoir la promotion de la Journée mondiale duvivre ensemble (JMVE). Pour cela, il s’estadressé au Haut représentant des Nations-Unies pour l’Alliance des civilisations (ONU-AC), M. Nassir Abdelaziz Al-Nasser, de nationa-lité qatarie.

Rejet des ordres soufisCe dernier a fait recevoir Cheikh Bentounès

par son chef de cabinet et porte-paroleMadame Nihal Saâd. La surprise de CheikhBentounès fut grande de s’entendre dire parMme Nihal Saâd que l’Onuac «n’accorde aucunsoutien aux mouvements soufis» (sic).

Cette réponse, qui témoigne tout à la fois del’ignorance et de l’amalgame que fait visible-ment madame Nihal Saâd entre un mouvementspirituel et une démarche civilisationnelle plusglobale, à savoir la promotion du «vivreensemble», a conduit Cheikh Bentounès à luiécrire une lettre pour l’inviter à réviser sa posi-tion. «J’espère que vous aurez le temps d’étu-dier le dossier des actions entreprises par AISAONG internationale, pour vous faire une idéeexacte du message que nous essayons de pro-

mouvoir, pour la paix, le dialogue des cultureset le vivre ensemble» commence-t-il par écrire.

Ensuite, revenant sur l’échange de proposau moment de l’audience, Cheikh Bentounèsexplique à son interlocutrice que «nos engage-ments émis lors du premier sommet humanitai-re à Istanbul au mois de mai dernier, vont dansle sens des actions de votre organisme». C’estpourquoi il a de nouveau exprimé dans sa lettrel’espoir de voir l’instance onusienne apporterson soutien «pour la promotion de la Journéemondiale du vivre ensemble (JMVE)», marquécette année par la remise du Premier Prix EmirAbdelkader.

Cheikh Bentounès fera observer que lacérémonie de remise de ce prix était présidéepar Madame Fadila Laanan, secrétaire d’État àla région de Bruxelles et ministre-président duGouvernement, et de son Excellence MonsieurIdriss Jazairi, ambassadeur, rapporteur spécialdu Conseil des droits de l’Homme de l’ONU,directeur exécutif du centre de Genève pour lapromotion des droits de l’Homme et le dialogueglobal. Pas moins de 3 000 personnes, y com-pris 9 ambassadeurs et consuls généraux dedifférents pays ont assisté à la cérémonie.

S’agissant des actions en faveur de la jeu-nesse, l’ONG AISA a créé «depuis 25 ans labranche des Scouts musulmans de France(SMF) en France, Allemagne, Belgique,Hollande, Espagne, reconnue par l’OMMSorganisme international qui regroupe le scoutis-me dans le monde. Et le Cheikh d’indiquerencore dans sa lettre que «nous sommes éga-

lement partenaires de l’Union du scoutismemusulman (IUSM), dont le secrétariat généralest à Djeddah, et également membre fondateurdu Conseil français du culte musulman (CFCM)depuis 2003.» Il soulignera en outre les «rela-tions excellentes» qui existent entre son ONGet de grandes institutions religieuses de par lemonde comme El-Azhar en Egypte, la Zitounaen Tunisie, la Karaouiine au Maroc, et le Hautconseil islamique en Algérie ainsi que la Rabitades Ouléma du Sahel. «D’autre part, nous orga-nisons des expositions itinérantes à travers lemonde notamment celle de l’Emir Abdelkaderqui a fait plusieurs pays dans le monde et l’ex-position ‘‘Voilement et Dévoilement’’ (cetteexposition sera à l’université de New York àpartir de la première semaine d’octobre, elleconcerne l’historique de la femme et du port duvoile, nous avons aussi d’autres expositions».

Cheikh Bentounès évoquera également lacréation en 2007 de la Fondation Djanatu el-Arif(Jardin des connaissants) à Mostaganem «quimilite et éduque à la sensibilisation au dévelop-pement durable et sur le réchauffement clima-tique auprès des écoles avec la formationd’éducateurs, et qui a participé à la COP 21 enFrance en 2015.»

«Notre affiliation à l’école de la penséesoufie n’est pas un handicap »

En brossant un aussi large tableau, CheikhBentounès rappelle à la destinatrice de salettre l’obligation pour son organisme d’ap-puyer la démarche du vivre-ensemble, puisqu’il

fait partie de l’ONU. S’agissant de l’obédiencede l’ONG, qui semble nourrir l’appréhension deMme Nihal Saâd, Cheikh Bentounès expliqueque «notre affiliation à l’école de la penséesoufie fondée par le Cheikh Ahmed Mustaphael-Alawi, au début du 20ème siècle, auquell’Unesco a rendu hommage en le reconnais-sant comme un grand penseur du 20ème siècle,est loin d’être un handicap à un moment où lemonde musulman vit des moments graves etoù l’image de l’Islam ne cesse de se dégra-der».

Cette explication étant apportée, CheikhBentounès invite une nouvelle fois dans salettre la porte-parole et chef de cabinet de M.Massir Abdelaziz Al Nasser à revoir son opi-nion et «de voir que les actions que nousmenons vont dans le sens de la promotion d’unislam d’ouverture, de liberté et qu’il est de votreresponsabilité et de votre devoir en tant qu’or-ganisme international de coopérer et d’aiderles idéaux qui contribuent à donner la place àcet islam de tolérance et de fraternité pourréconcilier la famille humaine dans sa diversi-té».

Pour Cheikh Bentounès, président de AISAONG Internationale, qui a un statut spécialauprès du Conseil économique et social desNations-Unies (Ecosoc), il était à ses yeux dela plus haute importance de faire ces clarifica-tions. (Sur la photo, Cheikh Bentounès, reçupar le représentant permanent d’Algérie auprèsdes Nations-Unies).

A. B.

POUR AVOIR REJETÉ L’ORDRE SOUFI PAR L’ONU-AC

Le cheikh Khaled Bentounès appelle la représentante de l’ONU-AC à réviser sa position

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Amel Bentolba - Oran (Le Soir) -L’un des points de sa visite très attendueétait celui de la Recette principale d’Oranplus connue par la Grande Poste que lesOranais chérissent tout particulièrement.Non seulement par le fait que ce soit unbel édifice historique, mais égalementparce que sa fermeture cause beaucoupde désagréments aux clients. Depuis lelancement de la restauration, lesOranais sont perdus et éparpillés entreles bureaux de poste. La ministre a faitsavoir que 60% des travaux restent à

faire, toutefois elle a reçu l’assurance duchef de projet que la partie de la façadeet de l’entrée principale qui sert àaccueillir les clients sera, quant à elle,livrée pour le 1er novembre 2016.

Présent lors de cette visite, le direc-teur général de Mobilis a fait savoirqu’une semaine après le lancement dela technologie de la 4G, le taux de cou-verture à Oran a éteint 15% et d’ajouterque ce taux est appelé à atteindre les40% avant la fin de l’année en cours,précisant que le taux de couverture par

la 4G est de 25 % pour Alger et de 15 %pour Ouargla.

La question de la tarification ayantété soulevée, Mme Feraoun, dira qu’il n’ya pas une grande différence entre le prixde la 3G et celui de la 4G. «Ceci concer-ne le côté commercial et les opérateursont la liberté de fixer les prix, le rôle del’Autorité de régulation est celui de veillerà ce qu’une certaine limite de prix ne soitpas dépassée» précisera Mme la ministre.

Prenant part à une séance de pré-sentation du projet de lancement de laliaison sous-marine en fibre optiqueOran-Valence (Orval), le responsable del’entreprise de réalisation ETRTB, a tenuà expliquer les raisons du retard de fina-lisation du projet de la station d’atterris-sement du câble à Trouville (Aïn Turck)qui était prévu pour fin octobre en cours.

«La conception de la première étudeprésentait des anomalies dans le plan,l’étude était mal faite, d’où ce retardcausé par les modifications des plans»,indique-t-il à la ministre.

Le financement n’est pas en reste dece retard, puisque dira le chef de projet«je suis resté bloqué faute de finance-

ment». La ministre réplique «si vousn’aviez pas les moyens d’un tel projet,pourquoi avez-vous soumissionné ?» Laréponse de ce chef d’entreprise de réali-sation venu de Bordj-Bou-Arréridj ne sefera pas attendre. «Madame, je n’ai passoumissionné pour travailler pour rien,j’ai mis tout mon argent dans les grosœuvres et là, on est bloqué car l’équipe-ment coûte cher.» Les soucis auxquels afait face ce chef de projet ayant été réso-lus il y a une semaine par le P-dgd’Algérie Télécom, la ministre dira«puisque vous avez réglé tous les soucisadministratifs, donnez-nous une date delivraison du projet». Une fois encore,l’homme ose la franchise «Mme, tant queje n’ai rien reçu (financement), je nepeux pas m’avancer, disons fin janvier.La fin de l’année a été retenue pour laréception du projet si toutes les condi-tions sont une fois de plus réunies. Parailleurs, le chef de projet a précisé que lareprise des travaux et l’équipement de lastation nécessitent un supplément de17,5% du coût initial du projet estimé àplus de 110.557.148 DA.

A. B.

Le Soird’Algérie Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 6Régions

MINISTRE DES PTIC :

«La Grande Poste d’Oran sera rouverte le 1er novembre»

Pour sa première visite de travail dans la wilaya d’Oran,ce jeudi, la ministre de la Poste et des TIC, Mme HoudaImane Feraoun a reconnu que la situation des TIC dans lacapitale de l’Ouest était jusque-là peu reluisante mais celacommence à changer, dit-elle. Toutefois, elle explique lalenteur dans l’installation de la fibre optique à Oran, par lefait que la wilaya en tant que ville ancienne a un réseauvétuste. «Il sera rénové, ainsi tout ce qui est en cuivrepassera à la fibre optique. C’est dommage ça prendra dutemps et il faudra patienter. Avec la nouvelle année, vousaurez un meilleur réseau».

AÏN DEFLA

3 accidentsfont 3 mortset 8 blessésLe tronçon de l’autoroute qui

traverse la wilaya de Aïn-Defla aété le théâtre hier de 2 accidentsde la circulation qui ont fait 2morts et 4 blessés.

Le premier a eu lieu très tôtaux environs de 5h30, au niveaudu lieudit Ouled El Mehdi, sur leterritoire de la commune d’ElHoceinia, quand une voiturelégère, une Symbol, occupée par4 personnes, est entrée en colli-sion avec un semi-remorquealors que tous les deux roulaienten direction d’Alger.

Les secouristes de laProtection civile qui sont interve-nus à partir des unités de KhemisMiliana et Boumedfaâ sur le lieudu sinistre ont dégagé le corpsd’un homme, âgé de 70 ans, mortsur le coup et 3 blessés âgés de22 à 56 ans.

Si les blessés ont été évacuésvers la polyclinique la plusproche, celle de Boumedfaâ, lecorps du septuagénaire a étédéposé au niveau de la morguede l’hôpital de Khemis-Miliana.

On notera que la descente deOuled El Mehdi constitue un desgrands points noirs du tronçon del’autoroute, sinon le point le plusdangereux.

Le second accident a eu lieudans la même journée, à 22h45,cette fois à l’extrême ouest de lawilaya sur le territoire de la com-mune de Tiberkanine.

Là, c’est un véhicule utilitaire,une Toyota Hillux, immatriculédans la wilaya de Tipasa qui estentré en collision avec un camionde la wilaya de M’sila, alors queles 2 véhicules roulaient en direc-tion de la wilaya de Chlef al’ouest.

L’équipe de la Protection civilequi s’est portée au secours desaccidentés a retiré de la cabinede la Toyota le corps du conduc-teur, A. Toufik, âgé de 48 ans,mort sur le coup, et son passa-ger, B. Mohammed, âgé de 28ans.

Les 2 victimes ont été éva-cuées vers l’hôpital Sidi Bouabidad’El Attaf.

Le 3e accident s’est produitjeudi vers 10h30 sur le chemin dewilaya reliant la commune deDjelida à celle de Bourached, auniveau du douar des Ouled Dziri.Là, c’est une 404 bâchée reve-nant du marché hebdomadairede Djelida, qui s’est renversée surla chaussée. Les agents de laProtection civile ont évacué àl’hôpital Makour- Hamou de AïnDefla les 4 blessés qui se trou-vaient à bord de la camionnette.

A noter que depuis le 1er

octobre à ce jour, on a enregistré15 accidents qui ont fait 3 mortset 20 blessés.

Karim O.

Le dossier qui a focalisé l'attentiondes assistants était la rentrée universi-taire 2016/2017. En effet, selon l'ora-teur, le centre universitaire Belhad-Bouchaïb a accueilli 9 500 étudiantsdont 1 664 nouveaux inscrits parmi lesbacheliers session de juin 2016, issusde plusieurs wilayas du pays et 140étrangers de différentes nationalitésarabe et africaine.

Ce CUAT compte quatre instituts :technologie, lettres et langues,sciences économiques, mathématiqueset de gestion et un nouvel institutpour les sciences enseignées par 325professeurs.

Il a enregistré un manque de 5 000places pédagogiques donc il est trèsdifficile d’assurer une bonne formation àces étudiants dans de pareilles condi-

tions, estiment les élus. Le retard consi-dérable relevé dans la réalisation desblocs pédagogiques a enflammé ledébat.

Le chef de l'exécutif dans sesréponses aux élus dira : «L’entreprisepublique Batenco chargée de sa réali-sation était diagnostiquée défaillante en2014. Il aura, fallu agir très tôt, quandj’ai été installé à la tête de l’exécutif decette wilaya depuis 15 mois, ce CUATétait mon premier projet visité.

Immédiatement, j’ai décidé la rési-liation du contrat. Une entreprise pri-vée Kara Terki a eu le courage dereprendre ce projet dans une situationlamentable. Malgré les problèmesqu’ont rencontrés les entreprises enmatière de paiement des situations,cette entreprise a fait de gros efforts

pour respecter l'échéance et la qualitédu travail.»

Dans le même ordre d’idée, ledirecteur de l’équipement public s’estdéfendu : «Dès mon installation dansmon poste, j’ai lancé un appel d’offresnational le 24 avril 2014 pour acheverle projet en souffrance et aucune entre-prise, n’en a voulu. Difficilement, l’entre-prise Kara Terki a accepté et a donnésatisfaction car la réalisation des deuxprojets entités A et B est dans le délaiassigné. Les 1.100 places pédago-giques seront livrées avant le 20octobre prochain.» En outre, le waliapparemment «frissonné» par cer-taines déclarations a instruit ce direc-teur d’achever les travaux relatifs aurestaurant au plus tard le 1er novembre.Il s’est avéré que les accusationsavancées par certains élus étaient loinde la logique. Concernant la résidenceuniversitaire, il a été déploré égale-ment le retard dans la livraison deschambres et par conséquent, la direc-tion de la résidence a recouru à la pres-tation du transport des étudiants surdeux dessertes Aïn Témouchent /Béni-Saf et Aïn-Témouchent /Hammam

Bouhadjar. Malheureusement, certainsétudiants habitant dans certaines com-munes situées sur ces lignes, à l’instarde Sidi Ben Adda, Aïn Tolba etc. nebénéficient pas du transport et, parconséquent, ils rencontrent des diffi-cultés pour rejoindre leur centre. Lesétudiantes sont casées à raison dequatre par chambre, tandis que les gar-çons sont hébergés à raison de deuxou trois par chambre.

Saisissant cette opportunité aprèsla décision du président de laRépublique de son maintien dans sonposte, il a déclaré : «J’aide tous lesinvestisseurs quelle que soit leur origi-ne. Je n’accepte pas que les situationsde paiement des entreprises hibernent2 à 3 mois dans les tiroirs puis sontrejetées».

En somme, il a dénoncé certainsmaires qui ne reçoivent pas lesdoléances des citoyens dans les com-munes, notamment celles de HammamBouhadjar et Béni-Saf, raison pourlaquelle il a demandé aux chefs dedaïra de s'occuper des préoccupationsdes citoyens.

S. B.

AÏN-TÉMOUCHENT

APW / La rentrée universitaire passée au peigne finLa session ordinaire de l’APW de Aïn-Témouchent qui

s'est tenue ce mercredi dans l'hémicycle de l'APW, avaitpour ordre du jour l'étude de plusieurs dossiers impor-tants à savoir : la rentrée universitaire, l’action de solida-rité durant le mois de ramadhan, la saison estivale, lacampagne de labours-semailles, et la situation de l’infor-mation et la technologie.

A signaler que dans un premiertemps, les gendarmes ont arrêtédeux individus âgés de 29 et 37 anssur lesquels il a été retrouvé 6 pla-quettes de résine de cannabis d’un

poids global de 559 grammes. Cesderniers avoueront avoir acheté ladrogue chez un revendeur de 34ans, habitant à Ouled Yaïch, à 5 kilo-mètres au nord de Blida. Celui-ci

sera également arrêté. Il était enpossession de 1,500 kilogramme dekif. La poursuite de l’enquête remon-tera la filière jusqu’à l’identificationdu principal revendeur, un hommede 41 ans dont la principale fonctionest la commercialisation de ladrogue. Localisant son domicile, lesenquêteurs ont procédé à une per-quisition en présence de l’épouse dece dernier du fait qu’il était absent.Ainsi, une quantité de trois kilo-grammes de kif a été retrouvée au

même titre qu’une somme d’argentde 61 millions de centimes et cinqflacons de produits énergisants demarque Genso. Dans la foulée, deuxscooters utilisés pour la vente de ladrogue ont été également saisis.Celui-ci est activement recherchépar la Gendarmerie nationale.

Les trois mis en cause ont étéprésentés jeudi dernier devant leprocureur de la République qui les aplacés en détention provisoire.

M. B.

BLIDA

Sept kilogrammes de kif saisis par la Gendarmerie nationaleAgissant sur informations parvenues à la section de

recherche du groupement de gendarmerie de Blida, à savoirqu’un réseau de dealers activait à travers toute la wilaya deBlida ainsi que celle d’Alger, une enquête a été ouverte ets’est soldée par l’arrestation de trois personnes et la saisiede 7 kilogrammes de kif traité et une somme d’argent de 61millions de centimes, provenant de la vente de la drogue.

MOBILIS PARTENAIRE OFFICIEL DE LA 1ÈRE ÉDITION DE LA SUPERCOUPE FÉMININEMobilis poursuit ses engagements et reste fidèle à sa politique d’accompagne-ment du football algérien, accompagne la 1ère édition de la Supercoupe fémi-nine, qui se déroulera le samedi 8 octobre 2016 à 15h00, au stade deBologhine, à Alger.Organisée par la Ligue de football féminine, cette compétition, qui revêt uncaractère de revanche, mettra en confrontation, le tenant du titre de la saisonAfak Relizane contre le FC Constantine.

Il s'agit d'un «remake» des finales des éditions précédentes, remportées parles Rélizanaises, leader actuel du championnat national de football damessenior.Mobilis, premier partenaire du sport en Algérie et du football national, est fierd’accompagner ce rendez-vous sportif, et confirme une fois de plus son statutde partenaire de choix du football algérien.Bonne chance aux deux équipes !

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Eux, ce sont ces contractuelsqui ont participé à la fameusemarche d’avril dernier, mais quise retrouvent aujourd’hui radiésdu corps enseignant et sansrecours. Pourtant, certainsd’entre eux, que nous avonsretrouvés ce jeudi devant le siègede la Wilaya de Bouira, n’ont paseu la chance de concourir aufameux concours d’avril dernier.Pourquoi ? Tout simplementparce qu’à l’époque, ces contrac-tuels, dont la plupart exerçaientdans le secondaire, n’avaient pasde poste à pourvoir ! Un paradoxeque seuls les responsables del’éducation de la wilaya de Bouirapourraient expliquer puisque, aumoment où ces contractuelsassuraient des cours dans diffé-rentes matières dans les lycéesde la wilaya de Bouira, laDirection de l’éducation n’avaitpas jugé utile d’inclure ces postescensés être vacants pour leconcours national du secondaire. Et comme il fallait s’y attendre,

à la rentrée scolaire du 4 sep-tembre dernier, avec la noteministérielle qui avait été envoyéeaux différentes Directions del’éducation du pays leur interdi-sant tout renouvellement decontrats et l’affectation descontractuels qui avaient eu le

concours d’avril dernier et qui setrouvaient dans les listes d’atten-te, vers ces postes dans leurswilayas d’origine dans un premiertemps puis dans n’importe quelleautre wilaya, les responsables dela Direction de l’éducation deBouira n’avaient d’autres choixque de dévoiler tous les postesvacants au niveau du secondaireen y envoyant la liste telle quedemandée au ministère del’Education nationale, avec enmême temps des notifications àtous les contractuels de la wilayade non-renouvellement de leurscontrats. Et, bien entendu, alors que les

centaines de contractuels de lawilaya de Bouira qui n’avaient paseu la chance de concourir aumois d’avril, par la faute de laDirection de l’éducation, multi-pliaient leurs actions depuis le 4septembre en essayant de faireparvenir leurs doléances à laministre de l’Education pour luiexpliquer leur situation et lui rap-peler les engagements duPremier ministre, AbdelmalekSellal, qui avait promis à tous lescontractuels, au mois d’avril der-nier, le renouvellement de leurscontrats avec leur intégration lorsdu prochain concours ; au minis-tère de l’Education nationale, on

s’est empressé d’appliquer lanouvelle directive de la ministreen envoyant, depuis les autreswilayas, les contractuels quiétaient sur les listes d’attentepour … combler le vide de lawilaya de Bouira dans certainesmatières. Une opération qui aurait été

des plus logiques si c’était àcause de l’échec des candidatsde la wilaya dans ce concours.Mais ce n’est pas le cas. A Bouira, les contractuels qui

étaient sur poste pour certainesmatières n’avaient pas été appe-lés à concourir car la DE n’avaitpas jugé utile de déclarer cespostes au mois d’avril dernier. Aujourd’hui, le problème s’est

compliqué davantage, car seloncertains contractuels protesta-taires que nous avons rencontrés

ce jeudi devant le siège de laWilaya, après avoir été reçus parun médiateur du wali et après quele premier responsable de la DEleur eut expliqué que le problèmele dépassait, les candidats reçusau niveau d’autres wilayas onteffectivement rejoint la wilaya deBouira mais pour uniquementsigner leur P-V d’installation pour,ensuite, déposer des dossiersmédicaux et ou des congés spé-ciaux avant de retourner dansleurs wilayas d'origine dans l’at-tente d’un poste vacant pour leprendre en faisant le transfert.Des candidats venus de Annaba,de Saïda, de Biskra, et biend’autres wilayas, vers Bouira. Avouons que l’opération n’est

pas du tout sérieuse, surtoutquand on sait que des contrac-tuels de la wilaya de Bouira,

détenteurs de master 2, très com-pétents et qui étaient sur postedans ces mêmes matières, sontradiés sans qu’ils aient eu lachance de concourir. Et le pire est que pendant tout

ce temps, le seul perdant danscette histoire est l’élève pourlequel tous les efforts sontconsentis par le ministère del’Education nationale. Alors, la ministre Benghabrit

reverra-t-elle sa décision et le casde ces enseignants – desexemples similaires existent unpeu partout à travers le pays, selonun responsable de ces contrac-tuels – qui ont rejoint le secteur paramour et qui ont travaillé avecabnégation pendant plusieursannées sans rechigner et dans desconditions très difficiles au niveaude certains lycées isolés ?

Y. Y.

Le Soird’Algérie Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 7Régions

ILS ÉTAIENT CE JEUDI DEVANT LE SIÈGE DE LA WILAYA DE BOUIRA

Les contractuels de l’éducation résistent toujours

Dans la matinée du mercredi, les méde-cins spécialistes et les généralistes exerçantau niveau du CHU Hassani-Abdelkader deSidi-Bel-Abbès, se sont regroupés dans l’en-ceinte de l’établisement pour observer un sit-in en guise de solidarité envers leur consœuraccusée du vol de dix flacons de sérum.

Selon les informations recueillies, ce seraitle conjoint de cette consœur qui a été inter-cepté au niveau de la sortie du CHU en pos-session de flacons de sérum supposés luiavoir été remis par celle-ci. L’administrationqui a pris connaissance de ce fait a saisi laDirection de la santé qui a décidé d’ouvrir uneenquête au sujet de cette histoire de vol sup-posé de flacons de sérum.

De son côté la consœur accusée a refutél’accusation de vol ajoutant que ces flaconsn’appartiennent pas au CHU. D’un côté, uneadministration qui veille au grain et décided’ouvrir une enquête à ce sujet, de l’autre côté,les praticiens qui soutiennent mordicus leurcollègue avec l’approbation de leur syndicat, la

mèche est vite allumée et la protestation, gron-de depuis. Durant leur mouvement de protes-tation à savoir le sit-in observé durant la mati-née du mercredi, les praticiens ont demandé

l’annulation de l’enquête qui devait être ouver-te, faute de quoi ils menacent d’amplifier leuraction pouvant mener à la paralysie du CHU.

A. M.

AÏN-TÉMOUCHENT

17 harraga interceptés parles gardes-côtes

de Béni-SafLes gardes-côtes de la Marine nationa-

le de Béni-Saf ont déjoué cette semaineune tentative d’émigration clandestinevers l'Espagne par 17 jeunes dont troismineurs, âgés de moins de 17 ans quiétaient à bord d'une embarcation pneu-matique dotée d'un moteur de 45 chevaux. Ces jeunes ont pris le départ à partir

d'une plage de Béni-Saf à une heure tar-dive de la nuit, malheureusement poureux, les gardes-côtes les ont interceptésà environ quatre miles des côtes. Cesharraga sont originaires de plusieurswilayas dont Oran, Sétif et Mascara.

S. B.

SIDI-BEL-ABBÈS

Sit-in des praticiens

GUELMA

La route fait encore des victimesAu moins une personne a perdu la vie et dix autres ont été blessées dans pas

moins de treize accidents de la route survenus ces cinq derniers jours sur les routesde Guelma, a annoncé hier la cellule de communication de la Protection civile de lawilaya. Des résultats d’autant plus décevants qu’il s’agit de la deuxième semaineconsécutive de mortalité due à la route. Evènement inédit de ce mois de septembre2016. Selon les bilans de la Sûreté de wilaya, ce mois a été particulièrement meurtriersur les axes routiers de la wilaya de Guelma avec au moins huit morts, âgés entre 22et 60 ans, et une douzaine de blessés, nécessitant des prises en charge en milieu hos-pitalier, après les premiers soins sur place.

Le dernier accident mortel est survenu à Ksar El Aâzeb, dans la daïra de AïnRegada, où un camion chargé de sable s'est renversé, faisant un mort.

Noureddine Guergour

Des centaines de contractuels de l’éducation de lawilaya de Bouira, qui n’ont pas eu la chance de concourirdurant l’examen d’avril dernier, poursuivent leur mouve-ment de protestation depuis le 4 septembre dernier mais,presque dans l’indifférence totale.

Les gendarmes de Boumerdès onteu fort à faire ces derniers jours. Ilsont en effet neutralisé un dealer quiagissait pour son compte, une bandede 7 trafiquants de psychotropes etune bande de 5 éléments accusés devols et de falsifications de véhicules.

A Hammadi, à l’ouest de la wilaya, les gen-darmes locaux ont mis fin aux agissements deCh. R., 34 ans, devenu un magasin ambulant decomprimés Rivotril, Parkidy et Subutex aux alen-tours de la gare routière de la localité. Il a été pré-senté devant le procureur de Boudouaou qui l’aplacé sous mandat de dépôt avec accusation de

vente de psychotropes. Dans la seconde affaire,les éléments de la Section des recherches dépen-dant du Groupement de la gendarmerie de la villede Boumerdès ont démantelé une bande de trafi-quants de drogue composée de 7 individus âgésentre 21 et 33 ans. Les agents de l’ordre ont également saisi plu-

sieurs centaines de cachets psychotropes et uncamion que les dealers utilisaient dans le com-merce illicite. 3 d’entre eux ont été placés par leprocureur de Boudouaou sous mandat de dépôtà la prison de Tidjelabine.

Quant aux gendarmes de la brigade deKhemis-El-Khechna, après avoir reçu des infor-mations précises et après avoir reçu des ren-

forts, ils ont effectué une descente dans l’atelierd’un suspect. Les résultats obtenus leur ont per-mis de mettre fin aux agissements criminels de5 individus (âgés entre 26 et 42 ans) qui selivraient aux vols de voitures et à la falsificationdes données minéralogiques de leurs plaques.Lors de leur descente, les gendarmes ont surprisla bande en train de falsifier le numéro de châs-sis d’une Clio pour 25 000 dinars.

Ce véhicule a été volé le 30 septembre 2016à Alger. Il était en stationnement devant le domi-cile de la victime. A l’issue de leurs investiga-tions, les gendarmes ont récupéré la Clio et uneHyundai 10I.

Abachi L.

BOUMERDÈS

8 dealers et 5 trafiquants de véhicules arrêtésPh

oto

: DR.

INTEMPÉRIESÀ TÉBESSA

Le corps sans vied’une femme

repêché à CheriaLe corps sans vie d'une femme

âgée de 35 ans emportée par leseaux en crue de l'oued Henchir-Abla dans la région de Cheria,située à 35 km au sud du chef-lieude la wilaya, a été repêché difficile-ment hier par les sapeurs-pom-piers après avoir entamé une opé-ration de recherche qui a duré plusde sept heures, a-t-on appris desource hospitalière. Il s'agit ducorps de la femme portée dispa-rue à la suite des orages et despluies diluviennes qui se sont abat-tues sur presque toute la régionprécitée, la victime était en compa-gnie de son mari à bord de leur voi-ture touristique (une ChevroletAvio). Ils ont été surpris par la mon-tée des eaux de l’oued qui sépareleur habitation, le drame s'est pro-duit au moment où le conducteur(le mari) a tenté de traverserl'oued, sa voiture était déjàembourbée dans la crue, ce der-nier a réussi à sortir de l'une desportières tandis que son épouserestée à l’intérieur de l'habitacle aété emportée par les flots, a préci-sé la même source.

Maâlem Hafid

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Le Soird’Algérie Entretien Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 8

«Ce travail est pour moi undevoir de mémoire qui me récon-forte dans mon espoir en unmonde plus fraternel auquel ceshommes et ces femmes ont cru.»Voici donc, résumées, les motiva-tions qui ont animé Rachid Khet-tab. Il a bien voulu, pour les lec-teurs du Soir d’Algérie, revenir surle thème central du livre-référence,en l’occurrence Frères et compa-gnons, un dictionnaire biogra-phique d’Algériens d’origine euro-péenne et juive, et la guerre deLibération. Sur ce sujet, notre invi-té nous en dira plus. En outre lematériau est de bonne facture pourle plaisir de la lecture.

Le Soir d’Algérie : Né en 1955, vousn’avez vraisemblablement pas fréquentéles personnes dont vous parlez dansvotre livre Frères et compagnons sur lesEuropéens d’Algérie engagés dans laguerre de Libération...

Rachid Khettab : Effectivement, je suisné une année après le déclenchement de laguerre de Libération nationale, dans unmilieu rural qui n’entretenait pas de relationdirecte avec la société coloniale. J’ai prisconnaissance de ces personnes la premiè-re fois, je crois au début de l’année 1970,quand j’ai lu une interview (dans le journalEl Moudjahid) de Mourad Castel qui étaitalors secrétaire général du ministère de l’In-dustrie et de l’Energie. Le nom Castel a suscité en moi une curio-

sité. Que vient faire là, à un poste importantd’un grand ministère, un monsieur dont lenom a une consonance étrangère ?

Mon frère aîné Saïd m’a expliqué alorsque Mourad Castel est un Algérien d’origineeuropéenne qui s’est engagé dans lesrangs du FLN durant la guerre de Libéra-tion. L’autre fait qui m’a fait prendreconscience de ces Algériens d’un «autregenre» est une interview dans la revueMajalat el tarikh du Pr Pierre Chaulet — quej’ai été amené à connaître par la suite —dans laquelle il a relaté son engagementdans la Révolution. Dans le domaine de larecherche en sciences humaines et a fortio-ri dans l’écriture de l’Histoire, il n’est pasindispensable de fréquenter une catégoriede personnes pour l’étudier. C’est ce qui distingue particulièrement la

sociologie de l’histoire. La méthode d’investigation en sociologie

nécessite le contact ou, si vous voulez, lafréquentation de la population qu’on veutétudier, tandis que l’objet de l’Histoire cesont des événements et des faits humainsqui sont déjà passés. Ceci dit, cela n’em-pêche pas que, pour notre cas, et vu l’ab-sence de données sur la question, il m’afallu prendre contact aussi avec des per-sonnes encore vivantes pour recueillir destémoignages sur la question. Donc, j’ai été amené à m’approcher de

ces frères et compagnons pour écrire leursrécits biographiques ou de ceux qui ont dis-paru. Par ma formation, j’ai fait œuvre desociologie historique.

Vous citez 250 noms, mais la listen’est peut-être pas exhaustive ?Certainement, dans la première édition

de 2012, nous avons cité quelque 250

noms. Dans cette seconde édition nousavons ajouté quelque 50 nouvelles biogra-phies. Cette nouvelle mouture du livre a étélargement enrichie quantitativement et qua-litativement. Je crois qu’au-delà du nombre— qui est certainement beaucoup plusimportant que mon modeste travail révèle—, la question centrale dans ce dictionnaireest celle de la problématique des minoritéseuropéenne et juive dans le mouvementnational algérien. Cette question n’a jamaisété abordée par l’historiographie ; or, elleest importante dans l’appréhension du phé-nomène colonial qui est, pour utiliser la ter-minologie d’Hanna Arendt, un système totalitaire. C’est une situation historique particulière

qui a vu cohabiter deux sociétés : l’unedominée et l’autre dominante caractériséepar la violence et le racisme. Les travaux de Frantz Fanon abordent

ces questions. Il est le seul, ou presque, à avoir compris

ces rapports entre ces deux mondes.

Sa formation de psychiatre et son expé-rience de colonisé y sont pour quelquechose dans cette prise de conscience qu’ila déjà commencé à entreprendre avant savenue en Algérie en 1952 dans son livrePeau noire et masques blancs.

L’objet de mon livre ce sont ces per-sonnes qui, dans cette situation a-morale,pour parler comme Edward Saïd, rejoignentle camp des révoltés. C’est un engagementinédit dans l’histoire qu’on retrouvera plustard en Afrique du Sud et en Palestine quisont des pays de colonisation de peuple-ment. Les textes fondateurs de la Révolu-tion algérienne (l’Appel du 1er Novembre 54et la Charte de la Soummam) sont là pournous renseigner sur les idéaux de la sociétéque les Algériens voulaient atteindre. L’ap-pel à l’insurrection était contre le système

colonialiste et non pas contre les Euro-péens et les juifs d’où la main tendue descongressistes de la Soummam à ces minorités pour rejoindre le camp de laRévolution.

Votre livre donne à penser qu’il s’agiten fait d’une infime minorité d’Euro-péens d’Algérie (sur le million de colons)qui sont des militants du Parti communiste algérien, de syndicalistesaffiliés à la CGT et de gens de l’Eglisecatholique...

C’est vrai, il s’agit réellement d’uneminorité par rapport à la masse de la

société coloniale. Une minorité qui aconcerné plus les groupes qui étaient encontact avec les Algériens «de souche».Nous remarquons, comme je l’ai montrédans le livre, que ces personnes se recru-tent principalement et non pas exclusive-ment dans les trois mondes que vous venezd’évoquer dans votre question auxquels ilfaut ajouter aussi les libéraux qui ont sym-pathisé tardivement avec les revendicationsdu FLN, comme ce fut le cas pour JacquesChevalier, et des personnes qui ont refuséla politique de la terre brûlée prônée parl’OAS, comme maître Popie qui a étéassassiné par les gens du groupe Delta. C’est le cas aussi pour les inspecteurs

des centres sociaux victimes de cette orga-nisation criminelle au Château royal à Ben-Aknoun.Si vous me le permettez, j’aimerais bien

ajouter quelques précisions concernant lesorigines politiques de ces frères et compa-gnons et ce monde du «contact» auquel ilsappartenaient. Le Parti communiste algé-rien et la CGT étaient des lieux de mixitésociale. Le premier a algérianisé en partie

sa direction à partir des années trente : lesdifférents secrétaires généraux qui se sontsuccédé à la tête du PCA étaient des Algé-riens autochtones, Kaddour Belkaïm, Bou-hali, Ouzegane, Bachir Hadj-Ali. La CGTétait aussi un creuset de mixité. Il était lesyndicat le plus proche des Algériens parexcellence, contrairement à la CFTC ouFO. Le 1er Novembre 54 est venu cham-bouler le conformisme ambiant en remet-tant en cause l’ancien système de repré-sentation politique dans le monde du travail.Comme vous le savez, l’idée d’indépendan-ce devient dès lors le moteur principal et lesautres partis et syndicats étaient invités àrejoindre les rangs de la Révolution. Et c’estalors que beaucoup de cadres ou des mili-tants du PCA et de la CGT rejoignent leFLN. Le lecteur trouvera dans le livre lesbiographies de ces personnes. Pour lesEglises, la protestante et la catholique, ilfaut d’abord signaler que pour la premièretrès peu d’études ont abordé la question dela relation de cette institution avec la Révo-lution. Nous connaissons l’attitude de laCimade (institution eucoeuménique protes-tante) basée en France qui s’est distinguéedans son aide aux populations déplacéesdurant la guerre de Libération ; par contre,nous avons peu de connaissances concer-nant l’église protestante basée à Alger.Pour l’Eglise catholique, son responsable,Monseigneur Duval, et ses amis proches(Mandouze, Alexandre Chaulet, etc.) de lamouvance chrétienne progressiste n’ont

pas lésiné dans leur soutien à la causeindépendantiste. Cependant, cette attitudede Mr Duval ne faisait pas l’unanimité deses ouailles, la majeure partie des catho-liques européens n’approuvaient pas sadénonciation des inégalités, de la torture etcontestaient son engagement. Tel étaitaussi le cas de l’Eglise catholique à Oranqui ne partageait pas l’attitude de Duval.

On n’a que peu d’échos sur l’engage-ment des juifs d’Algérie dans la luttepour l’indépendance, le décret Crémieuxen ayant fait des citoyens français deplein droit. Le grand rabbin d’Alger,comme signalé dans votre livre, étaitplutôt tiède. Il y a eu pourtant les

Ghenassia, le Timsit entre autres…Parmi ces frères et compagnons cités

dans mon livre, nous trouvons beaucoupde juifs et de juives qui ont rejoint la Révo-lution à titre individuel. Le Consistoire israé-lite d’Algérie n’a pas pris de position officiel-le au début du conflit et s’est rangé carré-ment dans la logique belliqueuse de l’Algé-rie française par la suite. Cependant, desjeunes juifs ont contesté au Consistoire deparler en nom de tous les juifs d’Algérie etont constitué un comité de juifs algérienspour l’indépendance de l’Algérie. Le senti-ment d’enracinement millénaire de cettecommunauté sur la terre algérienne a jouédans le rapprochement de ces Algériensavec leurs compatriotes d’origine arabo-berbère. L’engagement des Timsit, desCixou, de Smadja, Cherki, de Hadjadj, Bacriet bien d’autres illustre l’adhésion d’unefrange certainement modeste de cette com-munauté dans le combat libérateur. L’alignement des officiels juifs sur les

thèses de la France colonialiste malgré lesappels répétés des instances dirigeantesde la Révolution à cette communauté. Lesoutien des responsables de la communau-té juive aux autorités de la répression colo-niale était manifeste lors de l’agression tri-partite sur l’Egypte en 1956 et les événe-ments des heurts intercommunautairesente juifs et musulmans de Constantine à lamême date et dont les manipulations desautorités françaises étaient pour quelquechose, comme l’a signalé William Sportissedans ses mémoires. Tout ceci a envenimé les relations entre

les deux communautés musulmane et juive.Maintenant, il est notoirement connu qu’àpartir de cette époque les autorités françai-se et israélienne se sont solidarisées dansleur guerre contre la révolution algérienne. Les services secrets israéliens ont

même dépêché à Constantine des agentspour contribuer à la répression contre lesAlgériens sous le motif d’aider les juifs à sedéfendre. Le Congrès mondial juif sous la direction

de Nahum Goldman a tout fait pour qu’il n’yait point d’avenir pour la communauté juiveen Algérie. Selon Goldman, le seul foyerpour les juifs, c’est Israël. Sa politique aporté ses fruits en organisant l’exode desjuifs du Sahara algérien et du Maroc aussi,même si dans ce dernier, il n’y a pas eu unlong conflit armé avec l’occupant. Par l’en-tremise d’Henri Curiel (fait qui m’a étéconfirmé par Joyce Blau : une proche deCuriel), un sympathisant belge à la révolu-tion algérienne Liebman a joué vers la finde la guerre d’indépendance l’intermédiaireentre les instances de la Révolution et leCongrès mondial juif pour inciter les juifs àrester en Algérie après 1962. Il s’est mêmedéplacé à Alger durant l’été 1962 pour cetteraison. Son entremise a échoué.

L’Etat algérien, restauré dans sapérennité, leur a-t-il «renvoyé l’ascen-seur» dans la reconnaissance à leurengagement ?En 1962, plusieurs de ces frères de

combat ont même accédé à des hautes res-ponsabilités dans les appareils de l’Etat.J’ai signalé au début de cet entretien le casde Mourad Castel, il y a eu Daniel Timsit quia occupé le poste de chef de cabinet duministre de l’Agriculture Omar Ouzegane.

La question centrale dans ce dictionnaire est cellede la problématique des minorités européenne et juive

dans le mouvement national algérien.

Une situation historique particulière qui a vu cohabiter deux sociétés : l’une dominée et l’autre dominante caractérisée

par la violence et le racisme.

Entretien réalisé par Brahim Taouchichet

RACHID KHETTAB,

«Un devoir de mémoire pour

Pour ces frères et compagnons, le Parti communiste algérien et la CGT étaient des lieux de mixité sociale.

Rachid Khettab.Ph

oto

: DR

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Le Soird’Algérie Entretien Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 9ÉCRIVAIN-ÉDITEUR

ces Européens d’Algérie»Je pense que la reconnaissance de

l’Etat algérien envers eux n’est pas à mettreen doute. Cette population a été marginali-sée comme l’a été aussi une frange d’Algé-riens composée de communistes et de libé-raux qui ne partageaient pas les orienta-tions idéologiques prises par Boumediène àpartir de juin 1965. Il y a eu déjà, avant1965, l’interdiction du PCA, les commu-nistes étaient traqués, rendus à la clandes-tinité, souvent arrêtés, parfois torturés.

Comme en 1965, la répression s’est accen-tuée, beaucoup de ces communistes ontété expulsés ou emprisonnés. Les lois surles nationalisations ont poussé les libérauxà prendre le chemin de l’exil. Cependant, àentendre les discours de la France revan-charde glanés depuis l’indépendance denotre pays, on a l’impression qu’il y a euune «épuration ethnique» dans l’Algérieindépendante.

Or, tous les historiens algériens et fran-çais s’accordent et montrent que l’Etat algé-rien restauré a tout fait pour maintenir cequ’on a appelé depuis «les pieds-noirs»chez nous. C’est le GPRA qui a réglé le pro-blème de l’OAS et non l’Etat français en juin1962 en amenant la direction de ces ultrasà accepter les accords d’Evian pour l’arrêtdes combats et de cesser sa politique de la«terre brûlée»). Le président BenKhedda afait appel à ces communautés de demeureren Algérie et le Dr Mostfaï Mustapha (lereprésentant du FLN dans l’Exécutif provi-soire) a fait lui aussi un appel radiophoniqueen juin 1962 dans le même sens. Les tra-vaux des historiens français et les recense-ments montrent qu’en 1963 le nombre despieds-noirs dépassait les 300 000 per-sonnes. Pour manifester ses bonnes inten-tions envers cette communauté, les autori-tés algériennes ont fait plus que ce que sti-pulaient les termes des accords d’Evian et

accordé seize postes de députés aux Euro-péens dans l’Assemblée constituante.

La vice-présidence de cette Assembléeétait accordée à un membre (le député Rothde Skikda) issu de cette communauté.

Imaginez, après la démission du prési-dent Ferhat Abbas, et dans le cas d’une dis-parition du président de la République, lapersonne qui aurait été désignée à la Prési-dence serait à ce moment-là un président«pied-noir».

La crise politique qu’a connue l’Algériedurant l’été 1962, l’insécurité ambianteainsi que les problèmes de sous-dévelop-pement, l’absence des perspectives démo-cratiques, la perte des privilèges des situa-tions acquises dans le régime colonial n’ont pas milité pour l’attrait deces populations.

Qu’est-ce qui passe le mieux, direEuropéens d’Algérie, Algériens d’origineeuropéenne ou pieds-noirs ?

Concernant ce groupe humain qui achoisi la libération de l’Algérie, je choisirai l’appellation «Algériens d’origineeuropéenne».

Le premier terme renvoie plus à la popu-lation européenne dans son ensemble, tandis que le troisième, «pieds-noirs», renvoie à une désignation dont l’origine est obscure, qui n’apparaît en France qu’en 1962.

La première Constitution post-indé-pendance a privilégié le lien du sang plu-tôt que le lien de la terre dans l’octroi dela nationalité algérienne. Par ailleurs, ilétait demandé aux Algériens d’origineeuropéenne de postuler à la nationalitépar écrit. Il est vrai aussi qu’il y a descas où cela allait de soi...

Effectivement, cette Constitution prê-chait par communautarisme religieux et oùl’appartenance raciale est dominante.

Ce qui a fait réagir les Algériens nonmusulmans, pour qui cela constituait unerégression par rapport aux idéaux denovembre 1954. Une pétition a été rédigéeà l’initiative d’un groupe de citoyens, signéepar les anciens compagnons de la Révolu-tion et envoyée au bureau de l’Assembléepour dénoncer cette loi.

En séance plénière, l’abbé Berrenguer(ancien représentant du Croissant-Rougealgérien et ambassadeur de la Révolutionen Amérique du Sud) a interpellé ses col-lègues députés sur ces faits. Il était outréqu’une personne à l’image d’un bachaghaBoualem, ennemi de la Révolution, soit plusdigne d’avoir la nationalité algérienne parceque musulman, que lui chrétien qui a tantdonné à cette terre. Ils n’ont pas obtenugain de cause.

Certains de ces Algériens ont renoncé àfaire la demande de naturalisation, car ils sevoyaient lésés et en faire la demande étaitpour eux humiliant.

C’est le cas d’Alice Cherki. Elle a quittél’Algérie après cette date. Ce n’est quedurant les années 2000 qu’elle a obtenu,par décret présidentiel, la nationalité algé-rienne sans l’avoir demandée.

Les Chaulet et certains autres ont obte-nu la nationalité par l’intermédiaire duministre de la Justice qui était à l’époqueBentoumi sans en avoir fait la demande.

Il faut signaler aussi les cas des per-sonnes engagées aux côtés de la Révolu-tion qui non pas obtenu leur nationalitéalgérienne malgré leur demande de naturalisation.

Cela nous renvoie à l’affaire de la rueFernand-Iveton, à Oran, débaptisée puisréhabilitée. A quoi pourrait-on imputercette décision ? S’agit-il plus d’un casd’ignorance ou de zèle de fonctionnairesmalintentionnés ?

Je pense que cela est dû à une mécon-naissance de l’Histoire.

Deux autres rues de la même villed’Oran portent des noms d’Algériens d’origi-ne européenne. Il s’agit de Thevenet et deBerrenguer, deux natifs de la région.

132 ans de présence coloniale met-tent en exergue un cloisonnement her-métique aux allures d’apartheid avantl’heure (inventé par ailleurs par un Fran-çais en Afrique du Sud) entre les deuxcommunautés algérienne et européen-ne. Peu de films et d’écrits littéraires surle vécu des Algériens dans cette longuenuit coloniale, voire les rapports entre elles...

C’est une importante question. 132 ansde cohabitation forcée et imposée par laviolence ont laissé des traces indélébilessur les hommes et le paysage algérien.

Les études algériennes sur l’histoire desdouleurs de la guerre de Libération et leurstraumatismes ont un peu laissé pour compte l’intérêt accordé au reste desétudes sur les faits sociaux, anthropolo-giques, culturels qu’a vécus la société algé-rienne durant la période coloniale. Il y a euune sorte de focalisation intellectuelleautour de l’histoire politique. Les donnéesmanquent sur cette période. La résolutionde la question des «archives» détenus parla France peut aider au développement deces études. Je crois qu’il est temps que lesuniversitaires algériens revisitent leurs pas-sés au pluriel qui vont de la préhistoire àl’Histoire moderne et dépasser les partis-pris idéologiques hérités, qui ont fait qu’onn’écrit que l’Histoire des dominants. Cepen-dant, est-ce à dire qu’il n’y a jamais eu delieux de contact entre les deux sociétés ?Ce n’est pas vrai. Ces lieux existaient aumoins à une échelle individuelle qui n’ex-cluait pas des formes de complicité et desolidarité. L’élite musulmane, ce qu’on

appelait «les évolués», avait des rapportsétroits avec le colonisateur. L’abolition duCode de l’indigénat, les différentesréformes du système colonial, après laSeconde Guerre mondiale, ont contribué àmultiplier ces contacts comme dans le partide Ferhat Abbas ou au PCA, dans le mondesyndical, dans des associations commel’AJJAS (Association de la jeunesse algé-rienne pour l’action sociale), les années 50.L’école était aussi un lieu privilégié dans ceprocessus d’échange inégal. L’armée l’étaitdans une moindre mesure. Je crois que lavision dichotomique de deux sociétés paral-lèles est à dépasser. Il y a eu deséchanges, des emprunts, de la diffusion ausens anthropologique. Comment étaientces échanges, leur nature et leur intensitésont des questions auxquelles seule l’His-toire sociale peut répondre. Annie Rey-Goldzeiger et Fanny Colonna étaient pion-nières dans ce domaine.

En conséquence, nonobstant l’exodemassif des colons en 1962, ceux quisont restés sont soit décédés soit partiss’installer en France, particulièrementdans les années 90. Une réponse tardiveaux tenants de la solution à la sud-africaine ?

On a toujours tendance à comparer lasituation coloniale française à celle de

l’Afrique du Sud, vu leur type de colonisations qui sont des colonisations de peuplement. Or, l’Histoire de leur peuple-ment diffère. Les colons sud-africains ontpris leur indépendance par rapport à latutelle colonisatrice qui était l’Angleterre audébut du XXe siècle à l’instar des Améri-cains suite à la guerre d’indépendance desEtats-Unis en 1792. L’abolition de l’apar-theid et l’accession à l’égalité raciale qui aamené l’ANC au pouvoir ont été acceptéespar les Blancs qui sont demeurés surplace,car ils n’avaient pas de patrie de rechange.Tandis que les Français d’Algérie n’ontjamais été autonomes. Ces pieds-noirsn’ont jamais revendiqué une autonomie parrapport à la France comme les Boers enAfrique du Sud, même si cette intention yétait vers la fin de la guerre.

Ce sont là des éléments importants dedifférence. C’est vrai que d’un autre côté, ily avait pas mal de similitudes entre l’apar-theid qui est une politique de ségrégationraciale conduite en Afrique du Sud par laminorité blanche à l'encontre de la majoriténoire. Mis en place en 1948 par le Partinational, l'apartheid est fondé sur le déve-loppement séparé des populations et futpratiqué jusqu'en 1991, le système colonialfrançais durant toute sa domination mettaiten avant ses fausses bonnes intentionsd’assimilation qui étaient en contradictionflagrante avec la réalité des faits vécus parles Algériens. La société coloniale était unesociété ségrégationniste. Il y a eu à monavis une séparation de fait qui n’a pas ététhéorisée comme en Afrique du Sud, carc’est la métropole et les principes égali-taires — fondateurs — de la Révolutionfrançaise dont se réclamait la France quiempêchaient les tenants de l’Algérie fran-çaise de pratiquer une telle théorisation.

Si cela dépendait du lobby colonialiste,

les Français d’Algérie auraient appliqué lapolitique de séparation raciale bien avantles Afrikaners. Le Code de l’indigénatillustre bien cet état de fait. La lecture dulivre d’Olivier Le Cour-Grandmaison Colo-niser. Exterminer en dit long sur cette ques-tion. L’apparition de l’OAS donne clairementla tendance des tenants de l’Algérie françai-se vers cette politique de séparation raciale.L’accession du peuple algérien à l’indépen-dance a créé un vent de panique, qui a faitfuir des centaines de milliers de pieds-noirsvers la France, encouragés par le climat deterreur instauré par l’OAS. Cependant plusde 300 000 sont restés en Algérie en 1962,leur nombre n’a pas cessé de rétrécirdepuis. Il n’y a jamais eu d’études sur ledéclin démographique de cette population.Mais tout laisse à penser que les départssuivaient les soubresauts qu’à connus l’Al-gérie : la crise de l’été 1962, le renverse-ment du président Ben Bella, la politiqued’orientation socialiste de Boumediène, lacrise sanglante des années 1990.

Ce déclin démographique ne résulte pasd’une politique d’épuration ethnique, ce quiaurait donné a posteriori raison aux racisteset aux nombreux pieds-noirs militants del’Algérie française. Il faut signaler qu’il existebeaucoup d’autres pieds-noirs qui ne parta-gent pas la haine anti-Arabe des premiers etcroyez-moi, j’en rencontre beaucoup.

Ces personnes vouent à notre pays etaux nôtres des sentiments cordiaux.

Pour terminer cet entretien, quelserait votre sentiment dominant sur lesujet que vous avez développé dans cedictionnaire biographique d’Algériensd’origine européenne et juive ?

En réalisant cette recherche, je sentaisque j’accomplissais un devoir de mémoire.Je ne m’attendais pas à l’accueil favorablequi lui a été fait par le public et par cesfrères et ces compagnons.

En accomplissant cette tâche, je me suissenti réconforté dans mon espoir en unmonde plus fraternel auquel ces hommes etces femmes ont cru.

[email protected]

«Le 1er Novembre 54 est venu chambouler le conformismeambiant en remettant en cause l’ancien système

de représentation politique dans le monde du travail.

«L’affaire Fernand Iveton est due à une méconnaissance de l’Histoire. Deux autres rues de la même ville d’Oranportent des noms d’Algériens d’origine européenne :Thevenet et Berrenguer, deux natifs de la région.

«L’abbé Berrenguer était outré qu’un bachagha Boualem,ennemi de la Révolution, soit plus digne d’avoir la nationalitéalgérienne parce que musulman que lui chrétien, qui a tant

donné à cette terre.

«Les études sur l’Histoire ont laissé pour compte l’intérêt aux faits sociaux, anthropologiques, culturels, vécus par

la société algérienne durant la période coloniale.

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Le Soird’Algérie Culture Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 10

GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉED’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LESDEUX-BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER)Du 8 au 31 octobre : Exposition depeinture par l’artiste Djahida Houadef.Vernissage le samedi 8 octobre à partirde 15h.LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE(ALGER-CENTRE)Samedi 8 octobre à 14h30 : MohamedSari signera son livre Pluies d’or (prix del’Escale), paru aux éditions Chihab.GALERIE DAR-EL-KENZ (LOTBOUCHAOUI 2, N°325, CHÉRAGA,ALGER)Du 15 au 31 octobre : Exposition

«Quand l’Art est en je... » de l’artisteMohamed Massen. Vernissage lesamedi 15 octobre à partir de 15h.MUSÉE NATIONAL DU BARDO(AVENUE FRANKLIN-ROOSEVELT,ALGER) Jusqu’au 31 octobre : Expositioninternationale d’art contemporain «Al-Tibaq». Avec les artistes Mazia Djab(photographie, peinture murale), Mo'Mohamed Benhadj (live performance),Albert Coma Bau (peinture, installation-Espagne), Amel Benmohamed(photographie), Amine Aïtouche(peinture murale), Hind Faiza O.(photographie), Claudio Burei(installation-Italie), Elena Bellantoni

(video art-Italie), Giuliana Bellini(installation-Italie), Mounir Fatmi(installation, peinture murale etphotographie-Maroc), Ulla Karttunen(installation-Finlande), ValentinaFernandez (video art-Allemagne/Italie).Jusqu’à la fin de l’année : Exposition«L’Algérie dans la préhistoire.Recherches et découvertes récentes».ESPLANADE DE RIADH EL-FETH (EL-MADANIA, ALGER) Samedi 8 octobre : 9e Festivalinternational de la bande dessinéed’Alger (Fibda). PALAIS DES RAÏS (BASTION 23,ALGER) Jusqu’au 27 octobre : Exposition

«Cartographie des forteresses d’Oran»du Centre géographique de l’arméeespagnole. GALERIE EZZOU’ART, CENTRECOMMERCIAL DE BAB-EZZOUARJusqu’au 14 octobre : Expositioncollective des artistes plasticiens Sneak,Lmnt Splntr et Chawki Atia sous lethème «The Past».PROJECTION FILMS AUX ISSERSL’ONCIC met en exécution unprogramme de projection de filmsalgériens à la salle des Issers, dans lawilaya de Boumerdès.Jusqu’au 19 octobre 2016 : 3 séances: 14h-17h-20h, Machahou de BelkacemHadjadj.

Du 20 octobre au 5 novembre 2016 : 3séances : 14h-17h-20h, Zabana ! deSaïd Ould-Khelifa.INSTITUT CULTUREL ITALIEN D’ALGER (EL-BIAR, ALGER) L’Institut culturel italien d’Alger informeque les cours de langue italienne pourla session d’automne 2016-2017 ontdébuté le 15 septembre 2016. Lesinscriptions sont ouvertes dèsmaintenant auprès de l’IIC du dimancheau jeudi de 10h à 14h. Une réductiondes frais d’inscription est accordée auxpremiers dix inscrits. Pour plus d’informations, contacter le 021 92 38 73 ou envoyer un e-mail àl’adresse: [email protected]

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGÉRIE

Colloque internationalsur Miguel de Cervantes

[email protected]

Les intervenantstraiterontdifférents aspectsde la vie de Miguelde Cervantes dontla périodehistorique qui avaitcoïncidé avec saprésence à Alger.

Dans le cadre de la com-mémoration du IVe cen-tenaire de la mort de

Miguel de Cervantes Saave-dra, l’ambassade d’Espagneet l’Institut Cervantès d’Alger,organisent, en étroite collabo-ration avec le ministère algé-rien de la Culture, un colloqueinternational sur cet illustreécrivain espagnol qui avaitpassé cinq années de sa vieà Alger, entre 1575 et 1580.Intitulé : «Cervantes : deArgel a España» (Cervantes :d’Alger à l’Espagne), ce col-loque est prévu les 15 et 16octobre 2016 à la Biblio-thèque nationale d’Algérie(El-Hamma, Alger), en pré-sence d’une pléiade de spé-cialistes qui ont contribué parleurs œuvres à faireconnaître la vie de Miguel de

Cervantes en général, et les 5ans qu’il avait passés à Alger,en particulier.Les intervenants, durant

ce colloque, traiteront diffé-rents aspects de la vie deMiguel de Cervantes dont lapériode historique qui avaitcoïncidé avec sa présence àAlger. Côté algérien, cetterencontre verra la participa-tion de Ismet Terki-Hassaine,doyen de la faculté deslangues étrangères de l’uni-versité d’Oran 2 MohamedBen Ahmed, de Chakib Bena-fri, directeur du départementdes langues modernes del’université d’Alger et deIsmet Touati, chercheur au

Centre national derecherches préhistoriques,anthropologiques et hsto-riques (CNRPAH) d’Alger. Cecolloque verra également laparticipation de Miguel ÁngelDe Bunes Ibarra, chercheurau Conseil supérieur desrecherches scientifiques deMadrid, de Alfredo AlvarEzquerra, professeur derecherche au Centre dessciences humaines etsociales et spécialiste du XVIesiècle, Emilio Sola Castaño,directeur du Centre européenpour la diffusion des sciencessociales, et professeur à lafaculté des lettres et de philo-sophie de l’université Alcalá

de Henares à Madrid, LuisBernabé Pons, professeur àl’université d’Alicante et enfinde José Manuel LucíaMejías,professeur à l’universitéComplutense de Madrid.Miguel de Cervantes Saa-

vedra né le 29 septembre1547 à Alcalá de Henares etdécédé le 22 avril 1616 àMadrid, fut un romancier,poète et dramaturge. Il est,notamment, célèbre pour sonroman L’ingénieux hidalgoDon Quichotte de la Manchepublié en 1605. Ses œuvresconnues ont été toutesécrites et publiées après sonséjour algérois.

K. B.

Phot

o : D

R

Dépassé «le super-croyant» dont tous lesrendez-vous sont après les cinq prières quoti-diennes ou après le prêche du vendredi.Dépassé celui dont la sonnerie du téléphoneportable est une psalmodie de versets cora-niques. Dépassé celui dont «l’adhan» (l’appelà la prière) se fait entendre dans son téléphoneportable, même quand il est à l’intérieur d’unemosquée. Le «super-croyant» maintenant estcelui qui, même dans une mosquée, récite leCoran en lisant les versets sur l’écran de sontéléphone portable. M'as-tu-vu avec mon beau portable «isla-

mique» ?K. B.

[email protected]

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Foi numérique Par Kader Bakou

Le coup d’envoi de la 2e édition duFestival de Annaba du film méditerra-néen (Fafm) a été donné dans la soiréede ce dernier jeudi au théâtre régionalAzzedine-Medjoubi de Annaba par leministre de la Culture Azzedine Mihoubi. La salle de cette enceinte de spec-

tacles s’est avérée trop exiguë pourcontenir les nombreux invités à cettecérémonie dont beaucoup d’hommes etde femmes d’art et de culture entrecinéastes, auteurs et réalisateurs,acteurs et comédiens du petit et grandécran d’Algérie et de pays méditerra-néens. Ne laissant rien au hasard, la wilaya

de Annaba à travers son premier res-ponsable, Youcef Cherfa, s’est entière-ment investie dans la réussite de cetévénement culturel par la mobilisationde l’ensemble de ses moyens, aidée encela par la commune du chef-lieu dewilaya. D’ailleurs dans son interventionà l’ouverture du festival, le ministreMihoubi a tenu à rendre hommage àcette ville pour son implication totaledans la préparation et le suivi de

cette 2e édition qui constitue un impor-tant acquis culturel pour la ville et l’Algé-rie, a-t-il souligné. Il annoncera, à l’oc-casion, l’institutionnalisation de ce festi-val qui aura lieu chaque année à lamême période automnale. Le développement du 7e art a égale-

ment occupé une bonne partie dansl’intervention du ministre qui fera part dela prochaine mise en service d’unensemble de studios de cinéma, réali-sés en un laps de temps à El Achour(Alger). Autre nouvelle révélée par leministre qui réjouira les cinéphiles : larécupération de plusieurs dizaines desalles rénovées et d’autres en cours duvaste ensemble cinématographiquenational ayant souffert de l’abandondurant de longues années. Au titre de défi de la rationalisation

des dépenses et de la dynamisation desproductions créatives, Azzedine Mihou-bi a fait appel aux investisseurs privésqui auront à œuvrer de concert avec lesinstitutions étatiques du secteur pour ledéveloppement du cinéma national. Ilannoncera, par ailleurs, la mise en boîte

du film Augustus (Saint Augustin), retra-çant la vie du célèbre penseur et théolo-gien berbère, l’un des piliers de l’égliseromaine, réalisé en coproduction algé-ro-tunisienne. Il sera projeté en avantpremière au festival de Carthage, avantson passage à l’opéra d’Alger et àAnnaba. Le membre du gouvernementavait auparavant procédé à l’inaugura-tion de la salle de la cinémathèque deAnnaba, fermée depuis plus d’unedécennie et qui a subi une totale réno-vation. Le film iranien Nahid d’Ida Panahan-

deh, dont le pays est l’invité d’honneurde ce 2e Fafm, a été projeté à la séanceinaugurale du festival. Il retrace l’histoired’une battante et mère-courage quis’occupe seule de son enfant après sondivorce, malgré ses moyens matérielstrès limités, dans une société conserva-trice empêchant la garde d’enfant àtoute femme se remariant. Ce film avaitobtenu le prix spécial du jury lors deson passage à la section Un certainRegard du festival de Cannes 2015.

A. Bouacha

FESTIVAL DE ANNABA DU FILM MÉDITERRANÉEN

Coup d’envoi de la 2e édition

La première édition de la semaine culturelle de laCorée du Sud en Algérie a été inaugurée lors d'unecérémonie officielle au Palais de la culture à Alger.La manifestation a été marquée par des activitésartistiques mettant en valeur plusieurs facettes de laculture coréenne, dévoilée à travers l'art culinaire, lecinéma et la photographie, entre autres. Une démonstration de la cuisine coréenne a per-

mis au public d'assister à la préparation de «bulgogi»,un plat traditionnel à base de riz, très populaire enCorée, pays connu pour la variété des saveurs. Lepublic, nombreux à venir au premier jour de cettemanifestation, a eu droit à une dégustation d'unegamme de saveurs, en plus de plats et produits agri-coles exposés en cette occasion. Une exposition dephotographies, consacrée aux paysages de ce paysde l'Asie de l'Est, a également marqué cet évène-ment. Intitulée «Beauté de la Corée : harmonie et histoi-

re», l'exposition dévoile des paysages de la péninsulecoréenne, notamment les îles Dango, Dokdo etSeodo, en plus de vues panoramiques de la ville deSéoul, la capitale coréenne. Dans le volet cinéma, lefilm L'Agent du réalisateur coréen Ryoo Seng-wan aété projeté au public algérois.Ce film d'action met en scène l'histoire d'un agent

«fantôme» traqué par les services secrets internatio-naux, mettant en péril à la fois sa mission et son pays.D'autres activités liées au théâtre, à la musique ouencore au sport sont, par ailleurs, au programme decette manifestation qui se déroulera à Alger et àConstantine. La célèbre comédie musicale Nanta, inspirée de la

musique traditionnelle coréenne dite Samulnori, seraprésentée pour la première fois en Algérie. L'aspectéconomique n'a pas été en reste à cette manifestationculturelle au cours de laquelle a été lancée l'associa-tion «Business Corée-Algérie», regroupant deshommes d'affaires coréens et algériens. Organisée par l'ambassade de Corée du Sud en

collaboration avec les ministères des Affaires étran-gères, de la Culture, et de la Jeunesse et des Sports,la semaine culturelle sud-coréenne en Algérie sepoursuit jusqu'au 10 octobre au Palais de la culture, àla salle Ibn-Khaldoun (Alger) et au Théâtre du Zénithde Constantine.

SEMAINE CULTURELLE SUD-CORÉENNE EN ALGÉRIE

Le dragon aupays du fennec

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Enquête-TémoignagesLe Soird’Algérie

C’est Nabil que la maîtresse a choisipour garder la classe. Elle s’absente pourquelques instants et les élèves de la qua-trième année primaire doivent obéir à Nabil.Ce dernier en est fier.

Il bombe le torse, joue au flic et n’hésite-ra pas à cafter son meilleur ami qui essayede se rebeller. Il élève la voix et a envie decrier comme la maîtresse.

Le petit Yassine, qui a osé chuchoteravec son petit copain, se fait prendre parnotre surveillant. Il le met en garde.

- Si tu continues, je le dirai à la maî-tresse !

- Tu n’oseras pas. Je suis ton meilleurami.

- Tu crois ça ? Maintenant c’est moi lechef. La maîtresse m’a confié la classe.

- D’accord, mais tu feras moins lemalin à la sortie de l’école.

Nabil change de ton. Il commence àavoir peur. Il ne sait plus s’il doit «vendreson ami» ou se taire. Il essaye de fairebonne figure et poursuit la surveillance.

La petite Nihad veut aller au petit coin. - Ah ! la petite chipie, enfin je vais

me venger.Il fera comme la maîtresse, il lui inter-

dira de sortir malgré son insistance.Nihad le supplie, pleure, mais rien n’yfait. Elle n’en peut plus. Mais Nabil necédera pas. Une règle en bois à la main, ilfait les cent pas et demande le silence.Etre dans la peau de la maîtresse lui plaît.Il se prête parfaitement au jeu. Il jubile enexerçant son pouvoir sur ses camarades.Voilà que la maîtresse revient.

- Alors Nabil, tout le monde a été sage ?Nabil rougit, il hésite, il ne veut pas

avoir des remords de conscience.Il veut cafter pour faire plaisir à sa

maîtresse, mais en même temps il n’apas envie de perdre son ami. Il finit par

avouer que Yassine a fait du chahut. -Yassine, c’est toujours toi qui désobéit.Eh bien tends tes mains tu auras deuxbons coup de règle. Yassine subit le châ-timent, il contient difficilement ses larmeset fustige Nabil du regard.

La cloche sonne. Les élèves courentvers la sortie. Nabil sait ce qui l’attend. Ilprend ses jambes à son coup pour échap-per à Yassine mais ce dernier, tel uneflèche, le rattrape. Les deux mômes s’em-poignent. Des parents venus récupérerleurs enfants les séparent. Ils les sermon-nent. Yassine ajuste son tablier, ramasseson cartable, et sur un ton un peu plusque haineux lancera à son «adversaire» :«A partir d’aujourd’hui, je ne veux plusque tu m’adresses la parole. Tu n’es plusmon ami.» n

Soraya, 36 ans, enseignante :«Je pensais que c’était juste

des jambes lourdes»Etre fatiguée, avoir l’impression

d’avoir des boulets dans les jambes.Ces sensations, Soraya les connaîttrès bien. «J’ai commencé à exercermon métier par des vacations, ausortir de l’université. Lorsqu’on estjeune diplômée, on ne sent pas for-cément la fatigue mais au bout dequelques semaines, je me suis réso-lue à ne plus porter de talons. Etcrescendo, j’ai commencé à sentir lafatigue au niveau de mes jambesmais surtout une lourdeur»,explique-t-elle. Et d’enchaîner :«Vous imaginez, dans une classe,surtout au primaire, comme c’estmon cas, il faut sillonner tout letemps la classe. Donner le coursdebout, écrire au tableau et autrestâches. J’essaye de prendre letemps de m’asseoir mais cela n’estpas évident. D’ailleurs, pendant lesvacances, je perds ce rythme. Alorsà la rentrée scolaire surtout les deuxpremiers jours, j’ai souvent lesjambes lourdes.»

Soraya, en parlant à ses col-lègues, découvre que beaucoupd’entre elles souffrent de la mêmefaçon : «Nous échangions desconseils et des astuces. Comme

essayer de garder les jambes suréle-vées sur des coussins ou faire desrégimes alimentaires pour perdre dupoids. Il y en a même une qui avaitcommencé à acheter des vitaminescontre la lourdeur des jambes. Maisà la longue, cela n’a rien donné. Unjour, j’ai eu vraiment mal, et j’aiconstaté que j’avais une grosse vari-ce. Je souffrais le martyre. A cestade, j’ai commencé à faire desmassages et cela me soulageait unpeu et j’ai commencé à pratiquer lanatation le vendredi mais en classecela devenait vraiment pénible. Je ne

pouvais plus me tenir debout plus decinq minutes. Il fallait que je donnemes cours assise et cela ne meconvenait pas. J’avais l’impressionde ne pas pouvoir maîtriser la classe.J’ai introduit une demande pourchanger de poste, je n’ai pas encoreeu de réponse. Entretemps, je conti-nue d’être suivie par un médecin quiaprès une radio me dira si j’aurais àsubir une opération chirurgicale pourextraire la grande varice.»

Nawel, maman de deuxenfants : «J’ai eu desvarices à 15 ans»

Nawel n’a pas eu de veine avecles varices. «Quand j'avais 15 ans,j’ai vu apparaître la première veine.Et sur le coup, cela a été la panique.J'ai la peau très fine et très clairedonc elle est très apparente. J'étaispersuadée qu'on ne voyait que ça, jem'imaginais que d'autres allaientapparaître d'un seul coup et que mesjambes allaient ne plus être qu'un tasde muscles moches et douloureux.»C’est ainsi que résume Nawel sapremière relation avec les varices.«Vous imaginez en pleine crised’adolescence, je pense qu’il n’y apas pire. Cela m’a pris du temps pourapprendre à connaître cette maladieet surtout m’y faire. Heureusementque ma mère était très présente et apu me conseiller, du fait qu’elle-même en souffrait.

C’est ainsi que j’ai compris quec’est une maladie avant tout hérédi-taire. J’ai vite commencé à pratiquerla natation et cela m’a fait beaucoupde bien et a pu atténuer, voire freinerl’avancée des varices.

Cinq ans après, je n’y faisais plusattention. Mes bas de contentionsont partis à la poubelle depuis long-temps même si cela n’est pas unebonne chose. Je porte de temps entemps des pantalons slim et destalons aiguille, ce qui n’est pas trèsbien pour les veines. Mais bon, pastout le temps. Un bon jet d'eau froidedessus sous la douche et un petitmassage avec de la crème hydratan-te tous les soirs pour la circulation dusang, c'est bien. Je pense que j'ai dela chance car elle ne me fait quasi-ment plus mal et surtout je n'en aipas eu d'autres. Mais j’estime honnê-tement que ce n'est pas si gênantque ça à la longue, on finit par lesoublier un peu», raconte encoreNawel, qui durant ses deux gros-sesses a fait très attention à ne pasprendre du poids et à marcher trèssouvent pour prévenir l’augmenta-

tion du nombre de varices. «Ensomme, c’est une question d’hygiènede vie», résume-t-elle.

Rafika, coiffeuse, célibataire :«J’ai traîné durant des

années mon mal»C’est en massant ses jambes,

comme un tic, que Rafika explique lemal qui la ronge depuis plusieursannées. «Vous savez le métier decoiffeuse est avant tout physique.Nous utilisons beaucoup nos bras etnos jambes. Le fait d’être debout trèslongtemps m’a pratiquement handi-capée. Au départ je sentais unique-

ment des picotements. Au bout d’uncertain temps et cela fait plusieursannées déjà, j'ai mal aux mollets. Etil y a un an et demi, mon médecinm'a diagnostiqué des varices etm'a effrayé en me disant d'être vigi-lante pour ne pas avoir de phlébite,sans pour autant réellement m’expli-quer de quoi il s’agissait au juste»,dit-elle en riant. Et de continuer :«Depuis, je porte des collants decontention le plus souvent possible.En fait je devrais les mettre tous lesjours, mais ce n’est pas toujours faci-le. En revanche, je sens bien quelorsque je n’ai pas mes bas pendantplusieurs jours, je souffre beaucoup.Le pire, c’est quand il fait très chaud.Dans ce cas, je passe mes jambessous un jet d'eau glacée : j'y vais pro-gressivement (eau tiède puis de plusen plus froide, comme ça on ne res-sent pas du tout le froid) et je les lais-se se reposer. Pendant plusieursjours, je prenais des sortes degélules mais comme c'est diurétique,je passais mon temps aux toilettes,ce qui n'est pas franchement compa-tible avec mon travail et j’essaye derester le plus possible assise»,conclut-elle. n

ENTRETIEN«L’insuffisanceveineuse devraitêtre considérée

comme un problèmede santé publique»Après de nombreusesconsultations et en

écoutant ses patients,le Dr Bada s’estrendu compte del’importance del’insuffisanceveineuse et son

impact social. Danscet entretien,

il définit la maladieet donne des conseilspour s’en prémunir.

Lire en page 12.............

C’EST MA VIESeksou avissar,pour fêter ta

naissanceCette semaine, nousallons voyager dansla région de la Petite-

Kabylie, plusexactement dans lalocalité de Draâ

Kébila, connue poursa grande

consommation defèves aussi bien

fraîches que séchées..............

VOYAGE CULINAIRESabrina, ou leregard qui tue

Lorsque son regardcroisa celui de cette

ravissante créature, cefut le coup de foudre.

Il ressentit une boufféede chaleur parcourirtout son corps. Il n’encroyait pas ses yeux. La femme dont il avaittoujours rêvé était là,

devant lui. Lire en page 13

[email protected]

Par Naïma Yachir [email protected]

Le chefATTITUDES

Animé par Naïma YachirNuméro 247

Soirmagazine

Par Sarah Raymouche

L’insuffisance veineuse et les varices :des jambes en mal de repos

Mal connue et entourée de préjugés, l’ insuffisanceveineuse comme les varices empoisonnent pourtant

la vie de plusieurs personnes jeunes et vieilles.Certes, il s’agit d’une maladie insidieuse surtoutféminine, qui touche les personnes enchaînant des

heures en position debout. Témoignages.

Phot

os :

DR

«QUAND J'AVAIS 15 ANS, J’AI VUAPPARAÎTRE LAPREMIÈRE VEINE. ETSUR LE COUP, CELA AÉTÉ LA PANIQUE. J'AILA PEAU TRÈS FINE ETTRÈS CLAIRE DONCELLE EST TRÈSAPPARENTE. J'ÉTAISPERSUADÉE QU'ON NEVOYAIT QUE ÇA.»

Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 11

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Le Soird’Algérie Entretien

Soirmagazine : Qu'est-ce qu'unevarice ?

Dr Bada Arslane : Pour répondre àcette question tout à fait légitime, il fautd’abord expliquer ce qu’est une affectionveineuse chronique. L’insuffisance vei-neuse chronique est un trouble de la cir-culation veineuse qui touche les veinesdes jambes (membres inférieurs). Laprincipale fonction des veines est dereconduire le sang depuis les membresen direction du cœur. L’insuffisance vei-neuse est souvent associée à une mala-die des valvules veineuses, qui sont dessortes de clapets anti-retour à l’intérieurdes veines, dont la fonction est d’empê-cher le sang de refluer vers le bas.Lorsque les valvules fonctionnent mal, laveine va se dilater et le sang sera moinsbien acheminé en direction du cœur, res-ponsable alors de la douleur et lourdeurdes jambes, et les varices sont la consé-quence la plus connue de l’insuffisanceveineuse chronique. Il s’agit en fait dupremier stade de la maladie. Un gonfle-ment (œdème) des membres inférieurspeut apparaître, et la peau autour desvarices prend une coloration brunâtre(dermite ocre). Au stade le plus avancéde la maladie, des plaies peuvent appa-raître provoquant des ulcères veineuxtrès difficiles à cicatriser. C’est pour celaque j’avais décidé d’organiser des jour-nées portes ouvertes pour sensibiliser legrand public sur les dangers, à longterme, de cette maladie, qui est très loind’être une maladie esthétique.

Quelles sont les causes de l’attein-te veineuse et des varices, et quelssont les facteurs de risque ?

Les principaux facteurs de risque sontavant tout d’ordre génétique, ce qui veutdire une prédisposition familiale, les

femmes étant plus concernées. Nouspouvons citer d’autres facteurs, moinsimportants, tels que le surpoids, l’hygiè-ne de vie, certains sports comme le bas-ket-ball. Et sur un autre aspect, le fait derester longtemps debout est un facteurde risque mais aussi d’aggravation.

Ce dernier est très important. C’estpour cela que nous évoquons les métiersà risque. Lors de mes consultations, jereçois beaucoup de personnes qui ontdéveloppé cette maladie à cause de leurprofession. Il s’agit notamment d’ensei-gnants, de coiffeurs et d’agents del’ordre (gendarmes ou policiers).

Quels sont les signes et symp-tômes des varices ?

Les varices sont inesthétiques, maisne donnent en général peu de symp-tômes particuliers au début. Elles se tra-duisent par un cordon bleu, visible à lasurface de la peau, qui est plus saillanten position debout et s'efface en partieen position allongée. Néanmoins, la stag-nation du sang dans les membres infé-rieurs, qui résulte du mauvais fonctionne-ment veineux, peut favoriser l'apparitiond'œdèmes, de gonflements et déterminerune sensation de jambes lourdes, impos-sibilité de se tenir debout, sensation defourmillements et de crampes nocturneset à la marche. Il arrive aussi que la mau-vaise circulation sanguine soit source detroubles cutanés avec une peau qui revêtune couleur brune au niveau des che-villes (dermite ocre). Dans d'autres cas,enfin, apparaissent des ulcères de lapeau, difficiles à cicatriser et souventsiège de surinfection.

Les femmes sont-elles les seules àen être victimes ?

Non, ce n’est pas une maladie exclu-

sivement féminine mais la maladie vei-neuse touche plus souvent les femmes.Cette différence entre les deux sexess'explique par l'influence favorisantequ'exercent à ce niveau les hormonesféminines lors des grossesses commeles estrogènes et la progestérone. Parailleurs, la tonicité musculaire de la paroiveineuse est globa-lement moins bonnechez les femmes quechez les hommes. Etsi l’infection veineu-se apparaît chezl’homme, elle estgénéralement plusgrave et se com-plique rapidement.

Peut-on dire qu'ils'agit d'une maladiedes vieux ?

C’est faux. C’estune fausse idée quientoure cette mala-die. Je peux vous citer un chiffre frappantet qui réfute catégoriquement cette idée.Au niveau de mes consultations, 80%des patients ont moins de 35 ans et sontconcernés à des stades différents parcette maladie. Cela est important denoter que l’opinion publique méconnaîtcette maladie et surtout ses répercus-sions sur la vie quotidienne et profession-nelle, vous savez qu’un patient ne peutrester plus de cinq minutes debout. Etqu’à la longue, il demande à changer demétier ou procède à des arrêts de travail.Le quotidien devient un véritable enferpour les malades.

Quels sont les traitements de l’in-suffisance veineuse et des varices ?

D’un certain point de vue, on peut dire

que la varice se soigne. Mais, pour cequi est de l’insuffisance veineuse, cen’est pas le cas.

Il s’agit d’une maladie chronique, onn’est jamais réellement soigné. Il n’y apas de traitement définitif. Les solutionsmédicales pour les varices sont :

- l'utilisation de médicaments — vei-notoniques ou phlébotropes — qui per-mettent d'augmenter la résistance desveines et d'améliorer la circulation san-guine. Cependant leur efficacité estcontroversée ;

- la sclérose des varices grâce à l'in-jection de produits à l'intérieur desveines variqueuses, mais ce traitementest réservé à certains types de varicesde petite taille et est encore mal utiliséen Algérie.

Il y a aussi les traitements chirurgi-caux qui visent à retirer la varice chirur-gicalement soit de façon conventionnelle(stripping) ou par le recours aux nou-velles techniques chirurgicales par l’utili-sation de laser endoveineux pratiqué aubloc opératoire sous anesthésie localequi introduit une sonde laser à l’intérieurde la varice qui sera détruite par le laser.

Comment prévenir l’insuffisanceveineuse ?

Pour prévenir l’insuffisance veineuseet donc l’apparition des varices, il estnécessaire de suivre certains conseils.

Il s’agit notamment de pratiquer uneactivité physique, notamment la natationet la marche à pied, pour dynamiser lacirculation sanguine et faciliter le retour

du sang vers le cœur. La mise au reposdes veines par la position pieds au murà la fin de chaque journée pendant10 minutes.

Il est de même recommandé d’éviterde prendre du poids, éviter les bainschauds et les hammams car cela pro-voque la dilatation des veines.

Par ailleurs, il est nécessaire, danscertains cas, de porter des bas decontention (des bas à varices) si lemédecin en prescrit, surtout en cas deprédisposition familiale aux varices, demétiers à risque ou pendant la grosses-se. Mais la meilleure prévention reste deconsulter un médecin spécialiste dèsl’apparition des premiers signes afin deprendre en charge précocement cettemaladie pour mieux la traiter. n

Dr ARSLANE BADA, CHIRURGIEN CARDIOVASCULAIRE À LA CLINIQUEDE KOUBA, AU SOIRMAGAZINE :oirmagazineS

«L’insuffisance veineuse devrait être considéréecomme un problème de santé publique»

Par Soraya Raymouche

Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 12

Il a pris l ’initiative d’organiser récemment une journée de consultationet de dépistage gratuit de l ’insuffisance veineuse, deuxième du genre, et

compte en organiser une autre le mois en courant. Il s’agit du Dr Arslane Bada, chirurgien cardiaque et vasculaire, praticien au niveaude la clinique CMC Kouba. C’est après de nombreuses consultations et

en écoutant ses patients que Dr Bada s’est rendu compte de l ’importancede ce mal et son impact social. Dans cet entretien, il définit cette mala-

die et donne des conseils pour s’en prémunir.

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Le Soird’Algérie C’est ma vie Vend. 7 octobre - Sam. 8 octobre 2016 - Page 13

L a femme dont il avait toujoursrêvé était là, devant lui. L’instantmagique ne dura que quelques

fractions de secondes, le regard froid etméprisant qu’il reçut en retour eut vite faitde tempérer ses ardeurs et de le fairerevenir sur terre. Trop belle, donc inac-cessible, en plus elle lui a envoyé unmessage visuel qu’il a vite traduit par :«Hors de ma vue, espèce de laideron,passe ton chemin, tu ne m’intéressesabsolument pas !» Confus et complètement désappointé,

il baissa la tête vaincu, mais ne se décou-ragea pas, il pensait qu’à force de persé-vérance, il arriverait peut-être à adoucir etamadouer ce rayon laser qui lui transper-ce le cœur chaque fois qu’il se pose surlui. Il multiplia les occasions de ren-contres et de confrontations des yeux, ilse mettait en face d’elle dans le bus, enfaisant le tour du pâté de maison pour seretrouver chaque fois en face d’elle, l’at-tendait à la sortie du bureau, mais chaquefois même scénario et même réponse :«Tu n’as aucune chance avec moi, tu tefatigues pour rien, tente ta chanceailleurs.» Pourtant, sans être un DonJuan, il est arrivé à séduire toutes lesfemmes qui lui ont donné l'occasion deles aborder.Elle, il n’a jamais osé l’approcher vu

qu’il n’a pas eu le moindre signe d’encou-

ragement, bien au contraire les indicesqu’il a pu déceler sur ce joli visage le dis-suadèrent de s’engager dans une entre-prise hasardeuse et vouée à l’échec. Deplus, il ne voulait pas que sortent de cettemerveilleuse bouche des paroles bles-santes qui risqueraient de briser le char-me et de mettre fin à ses espoirs.Lui qui a toujours taquiné un de ses

amis, qui avait l’habitude de perdre l’usa-ge de la parole et devenir rouge écarlatedès qu’il se trouve face au sexe faible,n’est-il pas à son tour paralysé et paniquéchaque fois que cette femme le fixeméchamment?Après mûre réflexion, il décida de se

confier à une des personnes qu'elleconnaissait. Cette personne servira demessager et pourra transmettre safougue. Cela tombe bien : Nassim, un deses amis de la salle de sport, qui, luiaussi, travaille dans le même immeuble,connaît bien celle qui l’a envoûté et l’em-pêche de dormir. Il le chargea donc d’in-tervenir et de plaider sa cause.Ce soir-là, il passa une nuit blanche, il

comptait les minutes, les secondes où ilretrouvera son émissaire. Le moment fati-dique arriva enfin. Il s’attendait à ce queson ami vienne le délivrer de cette longueet angoissante attente, hélas, ce ne futpas le cas. Faisant comme s’il avaitoublié, il discuta comme d’habitude de

sujets et d’autres sans aborder la missionqui lui a été confiée. Il ne fallait pas êtred’une grande perspicacité pour com-prendre que son partenaire sportif n’a pasvoulu le blesser en lui communiquant lamauvaise réponse. Il ne posa donc pasde question et fit semblant lui aussid’avoir une perte de mémoire temporaire.Avant ce rejet, il pensait pouvoir

rendre n’importe quelle femme heureuse.Cadre dans une entreprise nationale,sportif, non buveur, non fumeur, fidèle,jovial et toujours le sourire aux lèvres, iln’avait pas la beauté d’un d’Adonis mais ilne ressemblait pas non plus àFrankenstein. Il était donc convaincu qu' ilaurait dû avoir une petite chance aussimince fut-elle. Il ne s’attendait pas à unrevers aussi cuisant.Par l’intermédiaire de son ami, il apprit

qu’elle aimait les excursions, les voyages,la lecture et plusieurs autres points com-

muns qu’ils auraient pu partagerensemble. Mais comment peut-on espé-rer construire une relation stable avec

une personne qui vous dédaigne, dontvous ne connaissez même pas le son dela voix puisque il n’y a jamais eu d’échan-ge verbal entre eux? Les yeux de cettefemme ont construit entre elle et lui unesorte de mur de Berlin impossible à fran-chir.Afin de se consoler, il se disait que

peut-être elle aussi était amoureuse dequelqu’un d’autre, qu’il était arrivé troptard. Jamais il n’a eu le courage dedemander si elle avait un fiancé ou unprétendant, il ne voulait pas le savoir, nedit-on pas que l’espoir fait vivre? Il auraitpu envoyer sa mère demander la main decelle qui l’a ensorcelé, mais il connaissaitla réponse et voulait donc éviter un telaffront à sa génitrice. Durant quelques années assis sur les

bancs de la place Gueydon, face à la rue,il la voyait passer, altière et toujours aussiravissante. Elle habitait sur les hauteursde la vieille ville.Finalement, il se résolut à mettre une

croix sur cet amour à sens unique, épou-sa une femme attentionnée et aimantequi lui donna un garçon et une fille. Uncourt instant, il eut l’idée de donner àcette dernière le prénom de cette femmeinaccessible, mais par respect à sonépouse, il renonça et lui donna le nom desa défunte grand-mère Karima.Aujourd’hui «casé» et heureux, il ressenttoujours un petit pincement au cœur lors-qu'il la croise en ville, il croit, ou son ima-gination lui joue des tours, mais il litmoins d’hostilité dans ce regard et mêmeun petit sourire au coin des lèvres. Peut-être qu’avec le temps s’est-elle assagie,peut-être mariée, elle a des enfants etqu’elle n’a plus besoin d’être sur la défen-sive et de foudroyer du regard les impu-dents qui la dévisagent. n

Par Belaïd Mokhtar, un lecteur

APRÈS MÛRE RÉFLEXION, IL DÉCIDA DE SE CONFIERÀ UNE DES PERSONNESQU'ELLE CONNAISSAIT.CETTE PERSONNE SERVIRADE MESSAGER ET POURRATRANSMETTRE SA FOUGUE.CELA TOMBE BIEN :NASSIM, UN DE SES AMISDE LA SALLE DE SPORT, QUI,LUI AUSSI, TRAVAILLE DANSLE MÊME IMMEUBLE,CONNAÎT BIEN CELLE QUIL’A ENVOÛTÉ ET L’EMPÊCHEDE DORMIR.

Dans notre voyage culinaire decette semaine, nous allons

voyager dans la région de laPetite-Kabylie, plus

exactement dans la localité deDraâ Kébila, connue pour sagrande consommation de fèvesaussi bien fraîches que séchées.

Ce petit légume vert est très prisédans la cuisine des régions monta-gneuses où on le prépare de différentesfaçons : seul, en sauce, cuit à la vapeuravec de l’huile d’olive ou accompagné degros couscous. Ecrasées avec d’autreslégumes de saison, les fèves servent àpréparer une sauce épaisse qu’onmange avec du gros couscous. C’estd’ailleurs le plat type qui nous a été pré-paré à l'occasion de la naissance du petitAli et qu’on a partagé avec convivialitéavec les membres de la famille, les voi-sins et les amis. Nos hôtes nous expli-quent que cette sauce peut se mangerseule, sans couscous en guise de soupemais il faut qu’elle soit très épaisse. Ilsajoutent que les fèves sont un légumeindispensable dans la cuisine kabyle etqu’on les prépare à toutes les sauces. Laculture de ce légume est aussi trèsrépandue et chaque famille en cultivedans ses terres pour ses besoins domes-tiques. On les fait sécher et on lesconserve dans des akoufi pour enconsommer durant toute l’année.

Ingrédients :- Quelques morceaux de poulet (deferme de préférence)

- 1 morceau de viande séchée - 1 gros oignon- 6 à 7 gousses d’ail- 2 tomates fraîches bien mûres- 250 g de févettes (fèves sèches)- Quelques navets- 1 verre d’huile d’olive- Sel/ poivre noir- Paprika- De l’eau- 1 kg de couscous gros calibre oumoyen

Préparation :La veille, mettre les févettes à trem-

per dans de l’eau froide.Dans un bol rempli d’eau froide

mettre le morceau de viande séchée àdessaler (si elle est trop salée).Le lendemain, dans le bas du cous-

coussier, porter à ébullition 3 litres d’eau.Lorsque l’eau a bouilli, y déposer la vian-de séchée et les morceaux de poulet, lestomates épluchées et concassées, lepoivron, les oignons coupés grossière-ment, la moitié des gousses d’ail, unecuillère à soupe d’huile végétale. Ajouterles épices et laisser cuire à couvert.Pendant ce temps, préparer le cous-

cous après l’avoir mouillé et laissé gon-

fler de manière clas-sique sauf que pourl’huile, on utiliseral’huile d’olive.Lorsque la viande est à moitié cuite,

ajouter les févettes puis enduire le cous-cous d’un peu d’huile d’olive et le mettredans le couscoussier en l’adaptant à lamarmite et en vérifiant le niveau d’eau. Terminer la cuisson de la sauce à feu

moyen en la remuant avec une cuillèreen bois pour que les févettes ne collentpas au fond.Une fois les fèves cuites, retirer la

viande et passer le tout au mixer ou aumoulin à légumes. Remettre sur le feu etporter à ébullition. Si la sauce est trop épaisse ajouter

de l’eau bouillante et y plonger lesnavets coupés en deux dans le sens dela longueur ainsi que le reste desgousses d’ail écrasées et les laissercuire. Lorsque le couscous est prêt et les

navets cuits, remplir un grand plat creuxde couscous enduit généreusementd’huile d’olive, placer les morceaux depoulet et arroser de sauce aux févettes.Décorer avec les navets et présenteraccompagné de petit-lait. n

SEKSOU AVISSAR, POUR FÊTER TA NAISSANCEPar H.

Belkadi

Sabrina, ou le regard qui tueLorsque son regard croisa celui de cette

ravissante créature, ce fut le coup de foudre. Il ressentit une bouffée de chaleur parcourirtout son corps. Il n’en croyait pas ses yeux.

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FOOTBALL

À LA VEILLE DU MATCH ALGÉRIE-CAMEROUN

Dernière répétition avantla grande explication

l Plus que 24 heures avantcette «inédite explication»entre l’Algérie et le Cameroun,deux sélections qui célébrerontce dimanche 9 octobre leur hui-tième confrontation (6 enphases finales de la CAN et deuxmatchs amicaux disputés àDakar et Libreville), la premièreà l’occasion des qualificationssous forme d’un aller-retour.

La veillée d’armes entre lesdeux antagonistes se matérialisepar une ultime «guerre psycholo-gique», celle des déclarationsflatteuses, enrobées de contrevé-rités. C’est le cas de le dire enentendant parler le sélectionneurdes Lions indomptables qui vajusqu’à annoncer que le challen-ge du Cameroun est de rempor-ter le titre africain que le paysd’Issa Hayatou accueillera en2019. «Nous avons une jeuneéquipe, si on peut se qualifierpour le Mondial tant mieux, maisil faut savoir que ce n'est pas uneobligation mais en 2019, il y a laCAN qui aura lieu au Cameroun,je pense que là on doit être prêtpour faire de bonnes perfor-mances et peut-être de gagner laCAN», disait le technicien belgeà l’issue de la rencontre amicalejouée, mercredi, face à l ’OMarseille. Une joute qui a permisà l’ancien driver de la JSK d’arrê-ter sa stratégie finale en vue durendez-vous de ce dimanchecontre l’Algérie. Une sélectionalgérienne qui, elle aussi, sembleavoir finalisé son plan de bataillepour l’explication de demain soir.Mercredi en fin d’après-midi, lesprotégés de Milovan Rajevac ontdonné la réplique aux Blidéens

de Hadj Mansour, match d’entraî-nement qui s’est soldé par unsuccès logique des Verts à l’is-sue d’une partie durant laquellele Serbe a utilisé 20 joueurs.Seuls Rahmani, Slimani etGhoulam n’ont pas pris part à larencontre pendant laquelle lescontours de l’équipe-type quiaffrontera demain soir leCameroun ont été arrêtés. Avec,comme révélé par Le Soird’Algérie jeudi passé, un axecentral composé de Cadamuro etMedjani et un secteur médian oùla récupération et la relance sontconfiées à Taïder et Mesloub. Cesont les «principales décou-vertes» durant ce test-match quia démontré la fébrilité défensivecriante des Verts, particulière-ment sur l’action du but blidéensigné Abdennour Haddiouche.

Boudebouz-Brahimi côte à côte ?Faudrait-il pour autant s’in-

quiéter ? Madjid Bougherra, l’un

des piliers de la défense algé-rienne sous Saâdane puis sousHalilhodzic, n’est pas d’avis à semontrer frileux dès que l’on citele nom de Cadamuro commeassocié de Carl Medjani dansl’axe central de la défense algé-rienne.

Pour l ’ancien joueur desRangers, même «si c’est la pre-mière fois qu’i ls vont jouerensemble, ils ont tout de mêmeune expérience de vie commu-ne» et de préciser que «toutdépendra de l’état de forme desjoueurs le jour J». Un propos quidevrait inciter les deux centrauxdes Verts à faire preuve de plusde sérénité et de clairvoyancedevant des avants camerounaisà la vélocité et à l’explosivitéindéniables. Des vertus queRajevac comptent mettre enœuvre pour déstabiliser l’arrière-garde camerounaise dans laquel-le le portier du FC Séville Ondoatient un rôle remarquable. En

effet, alors que des observateursavaient misé sur un choix à fairedans l’animation du jeu offensifde l’EN algérienne entre Brahimiet Boudebouz, le coach nationalsemble avoir une autre idée der-rière la tête. A savoir, limiterTaïder et Mesloub dans une acti-vité d’abattage dans la zone derécupération et laisser les vir-tuoses du FC Porto et deMontpellier agir dans des mis-sions offensives précises. Cellesd’alimenter Mahrez, Slimani etSoudani en balles exploitables.Feghouli et Ghezzal, égalementpressentis pour occuper les cou-loirs offensifs, devraient «interve-nir» dans le cas où le Camerounoserait un plan de jeu haut quibloquerait l’activité de la paireBrahimi-Boudebouz.

M. B.

HILAL SOUDANI ÀFIFA.COM :

«Il ne faudradonc pas rater ledépart face au

Cameroun»

L'attaquant international algérien El-Arabi Hilal Soudani a affirmé que lavictoire était impérative contre leCameroun dimanche au stadeMustapha-Tchaker de Blida à l'occa-sion de l'entame de la campagne desqualifications de la Coupe du monde2018, groupe B. «La confiance est unedonnée importante pour un attaquantcomme pour une équipe. Les butsamènent les buts comme les victoiresentraînent les victoires. Ce sont desdynamiques. Il ne faudra donc pasrater le départ face au Cameroun. Lestrois points sont impératifs car ils enappellent d’autres. Il n’y a pas de placepour le doute. Il faut tout de suite fairele plein de confiance. Le plus impor-tant, c’est le début», souligne Soudaniau micro de FIFA.com. Le meilleurbuteur au cours des éliminatoires afri-caines avec sept buts s'est montréconfiant avant le début des qualifica-tions en dépit de la difficulté de la mis-sion qui attend les Verts dans le grou-pe B avec les Lions indomptables duCameroun, la Zambie et le Nigeria. «Iln’y a que des grosses équipes, ça neva pas être facile, mais je suisconfiant», lance un Soudani ému aumoment d'évoquer Brésil-2014. «C’estun très très très très beau souvenir. Ona fait un parcours extraordinaire, histo-rique ! On a rendu notre peuple fier, etje rêve de pouvoir revivre ces émotionsun jour», conclut le deuxième meilleurbuteur en exercice de la sélection algé-rienne avec 20 buts en 38 sélections,derrière Islam Slimani et ses 23 réali-sations.

POUR LE BONDÉROULEMENT DE LA

RENCONTRE

Des mesuressécuritaires

arrêtéesLes services de Sûreté de la

wilaya de Blida ont pris unesérie de mesures préventivespour assurer le bon déroule-ment de la rencontre Algérie-Cameroun. Aussi, le matchAlgérie-Cameroun se jouera àguichets fermés étant donnéque l'opération de vente desbillets, entamée mercredi, a étéclôturée jeudi avec la mise envente de plus de 22 000 tickets.Pour assurer le succès de cetterencontre, un dispositif sécuri-taire a été mis en place à tra-vers un contrôle rigoureux dessupporters et de sécuriser leurentrée et sortie, avant, pendantet après le match. Ce dispositifsécuritaire entrera en vigueur àpartir des premières heures dela journée de dimanche. Uneparcelle de terrain a été amé-nagée pour permettre aux sup-porteurs de garer leurs voituresen toute sécurité. Le stadeMustapha-Tchaker de Blidaouvrira ses portes dimanche àpartir de 13h.

ANTHAR YAHIA AVERTIT :

«Ne pas selaisser endormirpar les éloges»

L'ancien capitaine de la sélectionalgérienne de football, Anthar Yahia, amis en garde les Verts contre tout excèsde confiance avant 48 heures de laréception du Cameroun pour le premiermatch des éliminatoires du Mondial-2018, les conseillant de ne pas «se lais-ser endormir par les éloges». AntharYahia, qui a souhaité pour l'occasion lavictoire à l'équipe nationale, a réagi surson compte Twitter officiel aux déclara-tions de l'entraîneur de la sélectioncamerounaise, le Belge Hugo Broos,par lesquelles il a beaucoup vanté lesAlgériens en disant qu'il allait affronterla «meilleure équipe d'Afrique».

SOFIANE FEGHOULI LÈVE LE VOILE SUR LES ARMESDE L’ALGÉRIE FACE AU CAMEROUN :

«Volonté, expérienceet talent instinctif»

Le mil ieu offensif SofianeFeghouli a estimé que la «volon-té, l'expérience des années et letalent instinctif» seront les armesde la sélection algérienne defootball lors des éliminatoires dela Coupe du monde de 2018 enRussie qu'el le débuteradimanche à Blida par la réceptiondu Cameroun (20h30), pour lecompte du groupe B. «La routevers la Russie n'est jamais facile,mais pour un guerrier, tout estpossible. La volonté, l'expériencedes années et le talent instinctifseront nos armes», a déclaréFeghouli lors d'un reportage quelui a consacré la chaîne de télévi-sion beIN Sports. Une missiondifficile attend la sélection algé-rienne dans les qualifications auMondial au vu de la poule qu'ellea héritée, et qualifiée de «groupede la mort» car composée égale-ment du Nigeria et de la Zambie.«Les Algériens sont prêts pourl'aventure mondiale, et la cin-

quième qualif ication sera lanôtre», a-t-i l encore dit, toutconfiant. L'équipe nationale visepour l'occasion une troisièmeparticipation de rang à la fêtefootballistique planétaire et la cin-quième dans son histoire. Elle a

réalisé sa meilleure performance,jusque-là, dans cette épreuve,lorsqu'elle avait atteint le stadedes huitièmes de finale de la pré-cédente édition au Brésil. Elleavait été difficilement éliminéepar l'Allemagne (2-1 a.p), futurechampionne du monde. Outre lesespoirs énormes qu'il place surune nouvelle présence des Vertsdans la cour mondiale, le néo-joueur de West Ham (PremierLeague anglaise) nourrit aussi degrandes ambitions en prévisionde la prochaine Coupe d'Afriquedes nations, prévue au début del'année prochaine au Gabon.«Depuis 26 ans et l 'Algérieattend. La génération de Madjera été couronnée championned'Afrique (en 1990, ndlr). Nousallons nous aussi suivre le mêmechemin après notre succès enCoupe du monde. Les Verts sontprêts et promettent de ramener lacouronne africaine», s'est-i lengagé.

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FOOTBALL

HUGO BROSS (SÉLECTIONNEUR DU CAMEROUN) :

«Le match contre l'Algérie, c'est unchallenge pour voir où nous sommes»l Le sélectionneur du

Cameroun Hugo Bross a estiméque l'Algérie que les LionsIndomptables vont affronter cedimanche soir (20h30) au stadeMustapha-Tchaker de Blidapour le compte de la premièrejournée des éliminatoires duMondial 2018, est actuellementla meilleure équipe d'Afrique.

«Nous sommes dans un grou-pe de la mort avec l'Algérie, leNigeria et même la Zambie, troisbonnes équipes surtout l'Algérie,pour moi, c'est la meilleure équi-pe d'Afrique. I ls sont déjàensemble depuis quelquesannées. Ils ont fait une Coupe dumonde et une Coupe d'Afrique.Donc là, au niveau de l'expérien-

ce, ils sont beaucoup plus loin parrapport à nous», a déclaré HugoBross au site off iciel de l 'OMarseille à l'issue de la rencontreamicale disputée mercredi. «Pournous, le match contre l'Algérie,c'est un challenge pour voir oùnous sommes. On s'est qualifiéspour la CAN-2017, c'est bien,maintenant c'est un autre chapitreavec d'autres équipes, demeilleures, on verra notre niveaudimanche», a-t-il ajouté. Pourl'ancien coach de la JS Kabylie,la qualification pour le Mondialrusse n'est pas un objectif pre-mier pour la jeune équipe desLions indomptables. «Je suis à latête du Cameroun depuis 7 moisavec l'objectif de construire unenouvelle équipe. Nous avons unejeune équipe, si on peut se quali-

fier pour le Mondial tant mieux,mais il faut savoir que ce n'estpas une obligation mais en 2019,il y a la CAN qui aura lieu auCameroun, je pense que là ondoit être prêts pour faire debonnes performances et peut-êtrede gagner la CAN», a-t-il souli-gné. Interrogé sur le match ami-cal contre l'O Marseille (1-1) dis-puté mercredi au stade de laCommanderie (Marseille), le tech-nicien belge a estimé que c'étaitun bon match contre une bonneéquipe. «Je suis content de laprestation de mon équipe. Nousavons joué avec deux équipes.On aurait dû gagner. Espéronsqu'i ls ont gardé ça jusqu'àdimanche. C'était un bon testcontre une bonne équipe deMarseille», a-t-il dit.

LIGUE 1 MOBILIS (MISE ÀJOUR DE LA 4e JOURNÉE)Le MO Béjaïados au mur, leCR Belouizdadpour confirmer

son réveilLe MO Béjaïa sera dans l'obliga-

tion de réagir à domicile cet après-midi (17h) face au CR Belouizdadpour son deuxième match en retardaprès avoir perdu sur son terrain lapremière rencontre face au RCRelizane (1-0), mardi passé dans lecadre du championnat de Ligue 1algérienne de football. N'étant tou-jours pas descendus de leur nuage,selon l'entraîneur Nacer Sendjak,après leur qualification historique enfinale de la Coupe de laConfédération africaine (CAF), lesjoueurs du MOB auront la missiondélicate face à un adversaire quirevient fort en s'imposant, lors de laprécédente journée, sur la pelousedu DRB Tadjenanet (2-1), une équi-pe réputée pourtant pour sa soliditéà domicile. Mais les Béjaouis, au vude leur position compliquée au clas-sement (avant-derniers avec 2points et 2 matchs en moins),savent pertinemment qu'une autrecontre-performance est interdite aurisque de s'enliser dans la crise,avant près de trois semaines dumatch aller de la finale de la Coupede la CAF face au TP Mazembe(RD Congo), le 29 octobre à Blida.

RC RELIZANELes Lions de laMina affûtentleurs armes

Depuis l’arrêt du championnat,les Lions de la Mina du Rapid deRelizane ont mis le cap sur le matchimportant qui les attend face àl’Entente de Sétif, et continuent dese préparer dans de bonnes condi-tions. Le groupe suit à la lettre leprogramme tracé par le staff tech-nique afin que l’équipe puisse être àla hauteur des attentes et de battrel’équipe de l’Entente de Sétif. MouazBouakaz, qui voudrait avoir unemeilleure idée sur le groupe dont ildispose, continue de travailler lesvolets physique et tactique au coursde cette semaine, avec notammentles joutes amicales qui ont été pro-grammées durant cette mini-trêve,dont celle déjà disputée face àl’IRBR. Etant donné que cette pério-de de préparation revêt une grandeimportance pour l’équipe, qui devraitêtre au top lors de la prochaine ren-contre importante, les joueurs sontsoumis à un gros travail physique,dont le programme a été mis enplace par le préparateur physiqueChaieb Edor. Cela semble beau-coup plaire au staff technique. On aentamé la préparation, et chacun denous a envie de réaliser une grandesaison. Mais cela ne pourrait sefaire sans une très bonne prépara-tion. En ce qui me concerne, je neménagerai aucun effort et j’ai enviede me surpasser pour être à la hau-teur des attentes et surtout de laconfiance du coach MouazBouakaz. Il faut savoir qu’on est entrain de chercher le bon rythme afinde pouvoir attaquer la suite avec demeilleures dispositions, a déclaré leportier Zaïdi.

A. Rahmane

ALAIN MICHEL (ENTRAÎNEUR DU CR BELOUIZDAD) :

«L’Algérie peut battrele Cameroun»

l De retour au CRB après unebonne saison durant laquelle leCRB avait terminé troisième exæquo, Alain Michel qui a succédé àFouad Bouali a vite fait de redon-ner le goût de la victoire à unChabab qui s’est imposé àTadjenanet et espère refaire lemême coup à Béjaïa face au MOBaujourd’hui en match retard.Rencontre avec un entraîneur reve-nu en sauveur.

Le Soir d’Algérie : De retour auCRB, comment avez-vous trouvécette équipe que vous aviez drivéela saison dernière ?

Alain Michel : J’ai retrouvé uneéquipe qui s’était un peu endormieet qui avait oublié que les rencontresde championnat sont un combat per-manent.

Et pourtant l’effectif n’a pastellement changé.

Le problème ne se situait pas auniveau de l’effectif mais au niveau del’animation globale du jeu. Il fallaitretrouver de la dynamique et de laconfiance avec une vision demarche en avant.

L’équipe était dans le doutemais avec votre arrivée, elle rem-porte une victoire à l’extérieur àTadjenanet où l’USMA n’a faitqu’un nul. Quelle est votre recette ?

En quelques jours, on ne peutpas tout changer, mais on peutretrouver une certaine dynamique etcroire davantage en ses possibilités.l’important c’est le travail quotidienen harmonie avec tous les membresdu staff technique. Il y a des recettesbien sûr, mais je ne vais pas vousles exposer en entier.

Vous avez titularisé Salhi faceau DRBT et relégué Boukacemsur le banc, alors qu’il n’avait pasdémérité lors des premières jour-nées. Pourquoi ce choix ?

Ecoutez, déjà la saison dernère,on me disait pourquoi Boukacemn’était pas préféré à Asselah. Cela aun peu déstablisé l’équipe d’ailleurschez les gardiens, il y a toujours unn°1 et un n° 2. Aujourd’hui, pour moi

Salhi est le premier gardien titulaireet Boukacem, le deuxième. C’estcomme ça, c’est à la fois juste etinjuste mais c’est un choix et il fautl’accepter.

Un choix difficile ?C’est toujours difficile de choisir,

mais si à chaque match on sedemande s’il faut changer de gar-dien, d’attaquant ou de coach, alorsil n’y a plus d’équipe. Ce serait dun’importe quoi.

Et changer un gardien quiavait brillé, ce n’est pas un peu dun’importe quoi ?

Il faut savoir mettre de la logique.Salhi était blessé, puis il est revenupetit à petit. Bon, il n’a pas pudémarrer la saison avec l’équipe etles défenseurs et on a attendu lemoment opportun pour le titulariserparce qu’il est le numéro un.

Au détriment de Boukacem quiest l’éternel numéro deux ?

Dans ce pays, je constate qu’onn’aime pas dire la vérité. On faitsemblant. Il y a des gens qui disentqu’untel est mon pote je vais l’aider,sans tenir compte des valeurs. Parexemple, l’axe central est composéde Cherfaoui et de Naâmani, cela neveut pas dire que Khoudi est unmauvais défenseur. C’est le premierremplaçant. Il y a des valeurs et ilfaut les dire aux joueurs. Ce sontdes choix logiques. Autre exemple,quand Draoui reviendra, même si

Bouchama et Tariket ont fait unexcellent travail, je mettrai Draoui àla place de Tariket parce qu’il a desqualités plus offensives et que çanous permettra d’aller plus de l’avantavec le ballon. Alors, cessons demettre de la polémique là où il n’y ena pas.

Ce samedi, vous avez encoreun déplacement à Béjaïa pouraffronter le MOB qui prépare safinale de la Coupe de la CAF.

On va essayer de faire un coup àBéjaïa. C’est tout de même formi-dable ce qu’ont fait les Béjaouis. Leclub a perdu ses meilleurs joueurs àl’intersaison et grâce au travail et àl’esprit conquérant, le voilà en finale.C’est merveilleux. Cela veut dire quele championnat algérien n’est pasaussi faible qu’on le pense ou alorsc’est le niveau africain qui a régres-sé. En tout cas, on va essayer deposer autant de problèmes au MOBqu’à Tadjenanet.

La saison dernière, le CRBavait terminé 4e sous votre houlet-te. Est-ce qu’on vous a demandéde faire mieux cette fois-ci ?

On ne m’a rien demandé, maiscela ne sert à rien de dire qu’on veutun titre. Pour moi, l’important c’estd’abord d’être dans le premier tiersdu tableau, sans cela ça devient invi-vable.

Pourquoi invivable ?L’année dernière, on nous a

saboté notre saison alors qu’on fai-sait un excellent parcours.

Mais qui vous a saboté ?L’environnement du club et c’est

pour cela que j’avais décidé de partirparce qu’on réussissait le meilleurparcours du club depuis 15 ans etvoilà que des déstabilisateurs nousmassacrent.

Admettons que cette saisonpersonne ne vous met les bâtonsdans les roues, est-ce que vouspourriez jouer le titre ?

Ce serait indécent de parler detitre maintenant. Il y a encore du tra-vail. Il faut remettre l’équipe sur unedynamique de la victoire. Si ongagne cinq matchs de suite, on ypensera.

Ce dimanche, l’Algérie affrontele Cameroun. Asselah que vousconnaissez bien peut-il détrônerM’bolhi ?

Asselah est un bon gardien,expérimenté, qui a l’expérience duchampionnat algérien, mais auniveau international, il n’a pas étépromu. On revient au même problè-me. Si la monarchie a tenu c’est parqu’il y avait un roi et personne nepouvait prendre sa place. C’est lamême chose pour les gardiens.M’bolhi est le numéro un et il surfesur l’excellente Coupe du mondequ’il avait réalisée. Bon, il n’arrivepas à trouver un club et c’est dom-mage pour lui, mais son statut n’en-lève rien aux qualités d’un Asselah,Zemmamouche ou même Cédric.

L’Algérie n’a jamais battu leCameroun...

Cette fois-ci, il faudra le battrepour bien démarrer les éliminatoireset je pense que l’Algérie peut le faireparce qu’elle a une équipe qui saitattaquer.

Mais qui ne sait pas défendre...Je n’ai pas dit cela. Je constate

simplement que l’Algérie a degrands attaquants devant, mais il y amoins de qualité derrière à partGhoulem. Donc, à un momentdonné, il faudra se poser la questionpour trouver le bon équilibre.

Propos reccueillis par HassanBoukacem

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Le Soird’Algérie Sports Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE16

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BASKET-BALL

ALORS QUE LA FABB AVAIT FIXÉ LA REPRISE AU 14 OCTOBRE

Nouveau report du coupd’envoi du championnat

l Le coup d’envoi des diffé-rents championnats nationauxde basket-ball, dont celui de laSuperdivision A, a été à nou-veau reporté aux 28 et 29octobre courant, alors qu’ini-tialement, il devait avoir lieu le14 du même mois. La Fédération algérienne de

basket-ball (FABB) invite les dif-férents clubs de la SuperdivisionA à s’acquitter des droits d’enga-gement. La FABB, qui a indiqué

qu’après plusieurs réunions avecles représentants des clubs desdifférentes divisions sur les diffi-cultés rencontrées par rapport audisposit i f réglementaire envigueur, exhorte les clubs de

transmettre les dossiers d’enga-gement à la fédération avant le

13 octobre pour entamer la nou-velle saison. Et c’est la troisième

fois que la FABB reporte le coupd’envoi du championnat suite aurefus des clubs de laSuperdivision «A» d’entamer lechampionnat à cause toujours del’article 6 du décret exécutif 15-74 du 16 février 2015 relatif auxindemnités des athlètes qui faitl'objet de contestation des clubs. L’article 6, faut-il le rappeler,

prévoit des sanctions pénalescontre tout responsable de clubqui verserait des indemnités à unathlète. Les équipes de handballet de volley-ball ont commencé lasaison au moment où celles debasket-ball tardent à suivre lepas. «Le ministre de la Jeunesseet des Sports nous a garanti dugel de l’article 6 en nous infor-mant que le dossier est auniveau du Premier ministre»,nous ont affirmé des clubs dehandball qui ont entamé le cham-pionnat ce week-end.

Ahmed Ammour

ZONE EUROPE (2e JOURNÉE)

L'Angleterreaprès la crise,l'Allemagne sursa lancée ?

Après le séisme causé par la démissionde Sam Allardyce, l'Angleterre, dirigée parun sélectionneur intérimaire GarethSouthgate, retrouve les terrains contreMalte, aujourd’hui lors de qualifications duMondial-2018, alors que les tenants dutitre allemands tenteront de poursuivreleur sans-faute en recevant la Républiquetchèque.

L'Allemagne pour doubler la miseLes champions du monde alle-

mands ont démarré tranquillement leurcampagne en l'emportant en Norvège(3-0) et ce n'est pas la Républiquetchèque, incapable de battre l'Irlandedu Nord à domicile (0-0) après sonéchec au 1er tour de l'Euro, qui pourraitthéoriquement les menacer. LaMannschaft devra tout de même sepasser des services de son attaquantMario Gomez, blessé au fessier.L'Azerbaïdjan va de son côté essayerde suivre le rythme des Allemandsface à la Norvège alors que lesIrlandais devraient avoir la tâche facilecontre Saint-Marin.

Pologne et Roumanie à la relanceQuart de finaliste de l 'Euro, la

Pologne de Robert Lewandowski doitprofiter de la venue du leader danoispour effacer son nul au Kazakhstan (2-2). La Roumanie, qui avait causé du filà retordre à la France en ouverture del'Euro avant de céder sur un exploit deDimitri Payet (2-1), a elle aussi com-mencé sa campagne au petit trot enétant tenue en échec à domicile devantson public par le Monténégro (1-1) etn'a pas d'autres choix que de se refaireen Arménie.

La première de SouthgateDans quel état se trouve la sélec-

tion aux Trois Lions? La démission aubout de 67 jours du sélectionneur SamAllardyce, piégé par la presse en trainde révéler comment contourner lesrègles sur les transferts, a plongél'Angleterre en pleine crise. Et c'estGareth Southgate, le patron desEspoirs, qui est chargé d'assurer l'inté-rim durant les quatre prochainsmatchs. Son baptême du feu ne serapas trop compliqué face à Malte, écra-sé par l'Ecosse (5-1) le mois dernier.En maintenant Wayne Rooney dans lafonction de capitaine, Southgatemarche en tout cas pour l'instant dansles pas de ses prédécesseurs. Il devraen revanche faire sans le défenseurGlen Johnson et l'attaquant RaheemSterling, blessés.

Start (aujourd’hui,en heure algérienne)

Groupe CA Bakou (17h) : Azerbaïdjan-NorvègeA Belfast (19h45) : Irlande du Nord -Saint Marin A Hambourg (19h45) : Allemagne-République tchèqueGroupe EA Erevan (17h) : Arménie-RoumanieA Podgorica (17h) : Monténégro-Kazakhstan A Varsovie (19h45) : Pologne-Danemark Groupe FA Londres (17h) : Angleterre-Malte A Ljubljana (19h45) : Slovénie-Slovaquie A Glasgow (19h45) : Ecosse-Lituanie

Ndlr : les 9 vainqueurs desgroupes qualifiés pour la phase finaleen Russie. Les 8 meilleurs 2es jouerontdes barrages aller-retour, les 4 vain-queurs rejoignant la phase finale.

JRB CHLEF

Maâmar Berricheà la barre technique

HANDBALL : EN PRÉVISION DE LA CAN 2016 DAMES

Un Franco-Serbe renforcela barre technique

Maâmar Berriche, enseignantà l’ITS de Aïn Benian, chargé dela formation des entraîneursjeunes et de la préparation phy-sique des arbitres de la Ligue deTipasa et entraîneur de basket-ball, après avoir pris du recul,reprend du service et décide deprendre en main l’équipe séniorsde la JRB Chlef qui évolue endivision régionale et qui ambition-ne de jouer l ’accession en

Superdivision B. Natif de Chlef,l ’ancien entraîneur du NBStaouéli n’a pas résisté à l’appeldu cœur. «Je n'ai pas pu refuserl ’appel du président ZoubirAboubakr qui m’a proposé leposte de coach à la JRB Chlef,nous a indiqué Maâmar. Le pré-sident veut réaliser l’accessionen Superdivision B, et il a un bonprojet sportif. Donc, je veux réus-sir ce pari et faire partie de l'his-

toire du club». Pour réussir sasaison, le président ZoubirAboubakr lance un appel auxautorités locales à leur tête lewali de Chlef, pour aider le club àatteindre ses objectifs, alorsMaâmar Berriche compte renfor-cer les rangs de l’équipe avecdes joueurs de qualité issus de laSuperdivision A avec lesquels il adéjà travaillé auparavant.

Ahmed A.

Pour sa première sortie ami-cale, la sélection algérienne dehandball dames, en stage depréparation au Portugal (du 4 au14 octobre) en prévision du 22echampionnat d'Afrique desnations (CAN 2016) prévu enAngola du 28 novembre au 7décembre, a été battue par sonhomologue portugaise (29-21)

jeudi. Une nouvelle rencontre estd’ail leurs programmée pouraujourd’hui à Porto. Par ailleurs,la Fédération algérienne dehandball (FAHB) a annoncé avoirrenforcé la barre technique de lasélection nationale séniorsdames par un entraîneur franco-serbe en vue de la CAN 2016. Ildevrait rejoindre la sélection

directement au Portugal dansson lieu de regroupement. «Ilaccompagnera la formation algé-rienne lors de ses stages et saparticipation à la CAN 2016 etapportera son expérience àl’équipe et au sélectionneur, àsavoir Zoheïr Guernane», nous aprécisé une source de la FAHB.

Ah. A.

TENNIS : TOURNOIINTERNATIONAL ITF14 pays aurendez-vousà MostaganemSous l’égide de la

Fédération internationale detennis, la Fédération algériennede tennis en collaboration avecla Ligue de wilaya de tennis etsous le haut patronage de M. lewali, un tournoi international ITFjuniors grade 5, filles et gar-çons, est organisé àMostaganem. Ce tournoi inter-national prévu du 9 au 15octobre sur les courts auxraquettes club de laSalamandre fait partie du calen-drier international ITF. La com-pétition sera marquée par laparticipation de 14 pays : USA,Grande-Bretagne, Espagne,France, Italie, Libye, Maroc,Tunisie, Pologne, Républiquetchèque, Russie, Portugal,Egypte et Algérie avec un totalde 70 joueurs dont 50 étran-gers. Ce tournoi permettra ànos joueurs de l’équipe nationa-le junior de s’aguerrir dans lecircuit international et d’amélio-rer le classement professionnel.Les deux premiers jours de lacompétition seront réservés auxéliminatoires pour se qualifierau tableau du tournoi. Le revê-tement des cinq courts de ten-nis sont réalisés en résineacrylique, donc seront attractifspar la qualité du jeu et ses cou-leurs, et c’est notre premièreexpérience en Algérie du choixde ce revêtement, nous révéle-ra le directeur du tournoi et pré-sident de la Ligue de tennis M.Hamzaoui Amine. L’enceintesportive nouvellement rafraîchiea coûté 7,8 milliards de cen-times, nous a appris le prési-dent de l’APC M. SmaïnAbdelhamid et a promis aide etassistance pour la réussite dece grand rendez-vous de tennis.

A. B.

ATHLÉTISME : CHAMPIONNAT NATIONAL DE MARATHON JUMELÉAU 7e MARATHON INTERNATIONAL DE MEDGHACEN

Plus de 600 participantsau départ à Batna

C’est aujourd’hui, samedi 8octobre, qu’aura lieu le cham-pionnat d’Algérie de marathon«Slamani Brahim», jumelé avecle 7e marathon international deMedghacen, organisé conjointe-ment par l’association des amisde Medghacen et la Ligue d’ath-létisme de la wilaya de Batna encollaboration avec la Fédérationalgérienne d’athlétisme avec laparticipation de plus 600 partici-pants. Organisé sur trois dis-tances (42 195, 25 et 12 km), lechampionnat d’Algérie de mara-thon est ouvert aux catégories

juniors, seniors et vétérans, desdeux sexes, sur présentation deslicences sportives 2015-2016.Initialement, le championnatd’Algérie de marathon «SlamaniBrahim» était programmé pour le28 octobre, avant d’être avancéet jumelé au 7e marathon interna-tional de Medghacen. Au chapitredes présents, on notera l’absencedes athlètes algériens qui avaientpris part aux derniers Jeux olym-piques de Rio de Janeiro hormisKenza Dahmani sur 12 km alorsque Dahmani est blessée. Chezles hommes, Sadi 104e aux JO de

Rio ne sera pas présent alors queLaâmeche, qui vient de terminer9e au Championnat du mondemarathon militaire en Italie, étaitattendu hier. La remise des prixaura lieu au niveau du Tombeaude Medghacen, à 11h pour lesvainqueurs du 12 km et du 25 kmet à 13h30 pour les vainqueursde l’épreuve du marathon (42 195km). Pour rappel, le départ seradonné à 9h depuis le stade du 1er-Novembre et l’arrivée sera auniveau du Tombeau deMedghacen.

Ahmed A.

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE 17

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Pommesen timbale

Préparation 20 min, cuisson 35 min, pour 4 personnes : 250 g de pain de mie ou brioché, 100 g debeurre, 100 g de sucre en poudre, 1/2verre d’eau, 3 cuil. à soupe d’eau defleurs d’oranger, 500 g de pommes, 1morceau d’écorce d’orange confite. Mouleà soufflé ou à charlotteCoupez le pain en tranches fines ou en désaussi petits que possible. Pelez les pommeset coupez-les en rondelles. Coupez l’écorced’orange en très fins bâtonnets. Beurrez unmoule assez haut. Dans le fond, déposezune couche de pain. Couvrez de pommes,de sucre et de quelques noix de beurre.Parsemez d’écorce d’orange confite.Recommencez dans cet ordre jusqu’à ceque le récipient soit plein. Tassez bien.Arrosez d’un demi-verre d’eau et de troiscuil. à soupe d’eau de fleurs d’oranger.Couvrez hermétiquement d’une feuilled’aluminium resserrée tout autour à l’aided’une assiette pour maintenir. Placez lemoule dans le panier cuisson-vapeur. Posezcelui-ci sur son support, dans la cocottecontenant 75 cl d’eau. Fermez, faites monteren pression la cocotte sur feu vif. Dès que lasoupape chuchote, réduisez le feu et laissezcuire 35 min à feu doux. Attendez que cetentremets soit tiède pour le démouler et leprésenter à table.

La carotte rend aimable, lasoupe fait grandir... Quelle

est la part de vérité dans cesidées reçues qui se

transmettent de générationen génération? En voici dix,

décortiquées

La carotte rend aimableFaux. Malheureusement, lacarotte n'a pas la facultéextraordinaire de faire sourire lesgrincheux ou de dérider lesboudeurs chroniques. Aucunaliment n'a ce pouvoir. Enrevanche, la carotte, très riche enbêta-carotène, a un effet bonnemine incontestable, à conditiond'en manger régulièrement. Cequi est déjà pas mal.

Le gingembre estaphrodisiaquePlutôt vrai. Le gingembre estconsidéré comme une épicesemi-forte, très tonique. Commele ginseng, le gingembre a uneffet tonique sur la libido. Ilrenforce aussi le systèmeimmunitaire et requinque trèsbien en cas de «coup de mou». Ilpeut réveiller légèrement la libido,mais il ne faut pas croire quequelques grammes de gingembresuffiront à vous stimuler jusqu'aubout de la nuit ! Il ne s'agit pasd'un remède miracle.

Le chocolat, cet antidépresseurVrai. Fini le temps où l'onmangeait un petit carré enprenant un air mi-malicieux mi-gêné. En effet, le chocolat peutvraiment être considéré commeun antidépresseur, et cela pour

deux raisons : d'une part, lechocolat noir est riche enmagnésium, lequel a uneinfluence très nette sur la gestiondu stress et de la fatigue. D'autrepart, c'est un tel plaisir d'encroquer que notre cerveau libèrede l'endorphine, une hormoneréconfortante et apaisante. Autrebonne nouvelle ? Plus le chocolatest noir, moins il contient desucre.

Le café rend agressifFaux. Le café possède desmolécules psychoactives, c'est-à-dire des substances ayant unimpact sur l'humeur et lecomportement. Il peut augmenterl'activité et l'attention, mais il ararement tendance à rendre lesgens plus susceptibles ou plusagressifs. C'est avant tout unequestion de sensibilité. Enrevanche, le café, riche enantioxydants, se révèle trèsefficace contre les migraines.

Les épinards rendent fortFaux. Les muscles de Popeyedécuplant après qu'il ait engloutiune boîte d'épinards serait doncun complot des producteursd'épinards ? Cette croyance tientau fait qu'on accorde à l'épinardune grande teneur en fer, ce quiest faux. Il n'en contient pasbeaucoup plus que les autreslégumes. Par ailleurs, le ferprésent dans les épinards estbien moins assimilable que celuicontenu dans la viande ou lepoisson. Il faudrait en mangerdes bottes pour que cela ait uneffet visible...

La soupe fait grandirFaux. Qu'est-ce que les parentsn'inventeraient pas pour fairemanger de la soupe à leursbambins ! Pour commencer, la formule estun peu floue. Quoi qu'il en soit, ily a beaucoup de gens qui ontavalé des litres de soupe pendantleur enfance et ne mesurent que1,60 m. Une soupe de légumescontribuera à une alimentationsaine et équilibrée et à laminéralisation des os, maisn'aura aucun impact sur lacroissance.

Le pamplemousse brûle lesgraissesFaux. On a déjà tous vuquelqu'un finir un repas très richeavec un demi-pamplemousse, enassenant : c’est très bon pourbrûler les graisses. C'estn'importe quoi ! On dit aussi ça de l'ananas, maisc'est complètement faux. Aucunaliment ne peut brûler lesgraisses stockées dans notrecorps, ce serait trop beau. Enrevanche, les huiles essentiellesde pamplemousse possèdentd'indéniables propriétésanticellulite.

Le poisson est bon pour lamémoireVrai et faux. Le poisson estrempli de phosphore, c'est un fait.En revanche, les scientifiques nes'accordent pas tous sur le rôlejoué par le phosphore dans lephénomène de la mémorisation.Par contre, les omégas-3, cesbonnes graisses présentes

surtout dans les poissons grascomme le thon, le saumon ou lessardines, favorisent l'activitécérébrale en général.

La banane fait grossirFaux. À propos de la banane,deux écoles s'affrontent. D'uncôté, il y a ceux qui la voientcomme un fruit riche envitamines, en fibres et enminéraux, de l'autre ceux qui laconsidèrent comme un faux ami,qui aurait tendance à fairegrossir. La banane est l'un des meilleursfruits pour la santé, notammentgrâce à son apport en fibres et enminéraux. Ses sucres sont trèsfacilement assimilables et ne vontdonc pas se stocker dans lesgraisses. Il n'y a aucune raison de sedétourner de la banane, elle nefait absolument pas grossir.

Le lait rend les os solidesFaux. Des années et des annéesque nous sommes bombardés demessages sur les vertussupposées des produits laitiers.Pourtant, si le lait apporteeffectivement du calcium, lagrande majorité des aliments encontient aussi. Le plus importantpour les os ce n'est pas lecalcium, que l'on trouve à peuprès partout, aussi bien dans leslégumes que dans les amandesou les fruits, mais la vitamine D,qui contribue fortement à lasolidité du squelette. Et cettevitamine, c'est dans le poisson etles huiles de poisson qu'on latrouve en grande quantité.

Galettes aux épinards250 g d’épinards, 4 œufs, 4 tranches de

jambon de dinde, 1 oignon, 3 gousses d’ail,6 cuillères à soupe de farine, deux cuillères

à café de persil haché, sel et poivre

Préchauffez votre four à 180° (Th.7). Pelez etémincez l’oignon. Lavez et coupez les épinardsen lanières. Pelez et hachez l’ail. Hachez lepersil. Hachez les tranches de jambon de dinde.Dans une poêle faites revenir dans un peud’huile les oignons et le jambon de dinde haché.Dans un grand saladier, mélangez bien lesépinards, le persil, l’ail, les œufs, le sel et lepoivre. Ajoutez ensuite la farine, puis lesoignons et le jambon de dinde et mélangez bienle tout. Versez dans un plat et faites cuire aufour 30 minutes.

BON À SAVOIR

Vrai ou faux ? Les idées reçuessur les pouvoirs des aliments

C'est biologique : Les hormones du stressinfluent sur la disponibilité et le stockage desgraisses dans les cellules graisseuses. En clair : En période de stress, on peutprendre du poids même sans manger plus qued'habitude...Et à cela s'ajoute le facteurpsychologique : pour se protéger du stress,rien de tel que des chips, des gâteaux, duchocolat, des produits réconfortants maissuper caloriques...Et s'il est déjà difficile de résister à la tentationen période «normale», c'est encore pirelorsqu'on entame un régime, quand lafrustration, la nervosité et la fatigue s'enmêlent...

INFOLe stress

Une gym douce pour un corps toniquePour se remuscler sansattendre, voici quelquesmouvements qui sculptentsans risque dès le retour à lamaison après unaccouchement.

Abdos avec bébé Cet exercice est excellentpour la circulation du sangdans les jambes, pourmuscler les fesses, lescuisses, le périnée, le bas duventre. Il étire la nuque etdétend le haut du dos et sertaussi à contrebalancer leseffets de la station debout. Sil’on évite les abdosclassiques, de type pédalageet ciseaux, on peut démarrerdès le retour à la maison.Posez votre bébé sur le hautde vos cuisses ou le bas devotre ventre, mais jamais aumilieu afin d’éviter lapression sur le périnée.Allongée, jambes fléchies,pieds à plat, expirez puis

soulevez doucement lebassin en serrant le périnée.Restez dans cette position letemps de quelquesrespirations et poussez lesfesses vers le haut.Relâchez.

Seins au top L’important c’est avant toutd’éviter la position en arrièreavec le dos rond, qui tireraitsur les seins et entraîneraitdes crevasses. C’est lemoment ou jamais deredresser le dos, quitte àvous tenir légèrement enavant. Pour faire travaillercette zone pectorale,asseyez-vous face au papa,

le dos bien droit. Tentez derepousser le bras opposé enrésistant. Maintenez lapression et recommencezl’exercice.

Taille de guêpeCes abdominaux magiquesfont travailler sans douleurles petits obliques et lemuscle transverse : idéalpour «reprofiler» la taille.Allongée, bassin bien enplace, genoux fléchis etpieds à plat, placez une mainau ras du pubis. En expirant,imaginez que vousprolongez une cuisse au-delà du genou, comme sivous tiriez le fémur hors dubassin. Ne contractez pas lajambe ni la cuisse, ne levezpas le pied du sol. Faites cetexercice de chaque côté, enrentrant votre ventre. Surtoutn’appuyez pas la main. Voussentirez votre ventre seserrer sous vos doigts.

Phot

os :

DR

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MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

Son nom----------------

Son prénom

Son poste Son club

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Pays

Passion----------------

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Berné----------------

ÎleLigue arabe----------------Parc----------------Impie

Après-midi----------------Plomb----------------Nickel

Précieux----------------Cube----------------AjustasOr espagnol----------------Dans lezeste----------------Amende

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DésiréEnduire

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Coup

Ses fansPrénom

----------------Possessif

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de

9 nuages.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Nuage versé dans la tasse de thé»

1- CUMULUS2- STRATUS3- CUMULONIMBUS4- CIRRUS5- CIRROSTRATUS

6- ALTOCUMULUS7- STRATOCUMULUS8- NIMBOSTRATUS9- CIRROSTRATUS

MOT RESTANT = LAIT

S C C I R R O S T R A TU I U L U S N I M B O UR R M C O T A R T S S SR R U S T LI O S U R AC S U L A IS T T U T TU R A A L T O C U M U SB M I N O L U M U C S UC U M U L U S S T R A T

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

A N D E R L E C H T - D O G U EN O I R E S - R A I D E S - N NT I R E T - R A T E E S - G I TO S E S - R E - A N S - C A - RN E S - R E U N I S - M A R R AI S - R A S S I S - F O R C A IO - R A V I S E - P A U - O I LS O U D A N I - P E R S A N - LA T - I L E - R E L I S E - D EM A N N E - P E R O N E - S U SA G E S - C A V I T E - J U S -R E E - B A R E M E - S E T - DA S - S E N I L E - M E T - A IN - B E R C E E - V A R E U S EC H I M E R E - M A R I E R - GH A L E T E - V A R I E S - G O- I L E S - P O T I N S - S A MA R E S - D E L I C E - V I R AV A S - S I R E N E - D E - E R

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LETTRESLETTRESMAROCMAROC

- - - - M E K N E S - - - -- - - - - C H R A I B I - -- - - - P H O S P H A T E S- - - - - O U A R K Z I Z -- - - - F A R A S - - - - -- - S E D D I K I - - - - -- - - - R A B A T - - - - -- - - - - A G A D I R - - -- - - - - Z A K I - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -

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LETTRES DE : Martinique1

2

3

4

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6

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8

9

LATRINI

1- PRESQU’ÎLE

2- CULTURE

3- VILLE

4- EXPORTATION

5- ECRIVAIN

6- LANGUE

7- VILLE

8- POINTE

9- MONTAGNE

Le Soird’Algérie Détente Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE18

ET

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Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSTour

----------------Wilaya

Epaulai----------------Voyelledouble

Parvenu----------------

FatalPréfixe

----------------Couleur

Titane----------------Pays----------------Religieuses

Dans l’œil----------------Salutromain----------------Crack

Condition----------------Berné----------------SeulAmas----------------Existes----------------Chicanes

Caché----------------monnaies----------------Paquet

Fleuve----------------Précieux----------------Assurances(inv.)Jeunes----------------Astate----------------Agencerusse

Drame----------------Possessif----------------Issus

Décodées----------------Déchiffrait----------------DénommésRigolait

----------------Malignes

Grondes----------------Dans lelivre

Grecque----------------Note----------------SecEspagnols----------------Charries----------------Peuple

Cordes----------------

ArticleTrous----------------Formed’avoir----------------Couleurs

Pays----------------Carte----------------PoitrineCrochets

----------------Giclés

Baryum----------------Clair (inv.)

Vieux----------------Abat----------------FlatteurSélénium

----------------Liaison

Milieu----------------Francium

Rejeté----------------Stationnait

Thorium----------------

RègleDépréciées----------------En mêmetemps

Cuites----------------

PliCellule

----------------Rinçait

Nazis----------------

Séjour

Voleur----------------Etat américain----------------DésemplissaisTableau

----------------Jokers

Pas assez----------------Hardi (dés.)

Région deFrance

----------------Polars

Possédait----------------Vieux do

Auteur français

----------------Mâcha

Adversaires----------------

Part

Nécessaires----------------Capitale

Flânait----------------Filet d’eau

Rembourse - ments

----------------Usines

Poissons----------------De qualité

Sentait----------------Rongeur----------------VacarneEntêté(dés.)

----------------Maladie

Heurta----------------Pagayait----------------DécorerEx-

assemblée----------------Chevaux

Oiseaux----------------Contraints

Va àLondres----------------Branché----------------DémonstratifEtain (inv.)----------------Malades

Résultats----------------Echassier

Epaulera----------------Habitantd’Europe

Fou furieux----------------

Clore

MisesEncerclas----------------Solutions

GuetteCochonnet----------------Méchantes

Préposition----------------

Poils

Claire----------------

Cacha

Effacer----------------Solution----------------CopainsAdverbe

----------------Cil

Atouts----------------

SotPréposition----------------

Auteuralgérien

Emmener----------------Champ

Récipients----------------Refuge

Oiseaux----------------

Bruit

Cube----------------

PlombDoigts

----------------Limpides

Nickel

Réalisée----------------

IntimeTitres

----------------Rapidement

Drame----------------

Trait

Près deTlemcen

Le Soird’Algérie Détente Vend. 7 - Sam. 8 octobre 2016 - PAGE19

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PENSÉEAujourd'hui, 8 octobre2016, cela fera uneannée que nous aquittés à jamais notrecher et regretté mari,père, grand-père etarrière-grand-père

MEHADDENESI MOHAND OUIDIR

à l'âge de 88 ans, laissant dans noscœurs un vide que nul ne peut combler.En ce pénible et douloureux souvenir, safemme, ses enfants et petits-enfantsdemandent à tous ceux qui l'ont connu,aimé et apprécié d'avoir une pieuse pen-sée en sa mémoire et prient Dieu LeTout-Puissant de l'accueillir en SonVaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Luinous retournons.»

R 106758 B/13

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Au fur et à mesure que les annéespassent, la patine du tempscontribue à son tour à rendre

dérisoire l’évocation de ce 5 Octobre1988 dont, pourtant, une grande par-tie de la classe politique en avait faitjadis une date de référence.Il est vrai que l’histoire récente du

pays a fini par être sélective mémo-riellement tant le chaos que vécurentles Algériens fut littéralement indes-criptible. Le règne du terrorisme isla-mique avec ses charrettes decadavres n’avait-il pas relégué, enquelque sorte, le souvenir de cetterévolte populaire dans les vieillescases d’un passé lointain ?Célébrés frileusement et selon demultiples prismes idéologiques, cesévènements ont subi une érosionpréjudiciable en terme de sens histo-rique de telle sorte qu’ils sont perçuscomme une insurrection tout justeéligible à des thèses pour historiens.Car après les écrits factuels publiés àchaud et ensuite les travaux accom-plis sur la base de témoignages cré-dibles, dix années plus tard (1998),peu de révélations étaient venues,depuis, expliciter ce grand momentde colère. Une chape de plomb s’étaitalors imposée dans les rouages despouvoirs qui ne désiraient pas quel’opinion connaisse les tenants et lesaboutissants de ces journées san-glantes semblables aux fameuses«trois glorieuses» de l’histoire deFrance. La crainte politique ayantdicté la censure molle ne se justifiaitalors que par les luttes d’obédiencesqui s’opposaient sur le sens à attri-buer à ce tournant dans l’existencemême du système. Le refus d’accor-der une quelconque paternité permitjustement de doter l’ensemble des

courants (islamistes, gauche démo-cratique, pagsistes, etc.) d’un quo-tient participatif ! Bref, en l’évacuantde tout débat, le 5 Octobre 88 deve-nait le patrimoine commun de toutesles chapelles activant en 1999. C’estainsi d’ailleurs que Bouteflika, àpeine élu à cette date, voulut exercerson influence sur le pluralisme,bouillonnant à cette époque-là.Subtilement, il parvint à satelliser àson profit quelques leaders d’opinionacquis à ses promesses et pour les-quels il fit des concessions sur cepassé auquel il n’accorda pourtantque peu d’intérêt si ce n’est celuid’avoir été «une source de désordre»(sic).Faire l’impasse politique sur

Octobre 88 fut la contrepartie pour«aller de l’avant», disent-ils. Or, cettedémarche s’avéra inopérante dès lorsqu’elle n’agitait qu’un pathos descouts. La reconsolidation du vieuxsystème s’était alors accomplie grâceà la participation de tous les agrégatsidéologiques qu’un Président parvintà convaincre que la cohabitation estaussi un vertu politique avant d’êtreun moindre mal strictement tactique.En ce temps-là (l’an 2000), l’on assis-ta à l’union des islamistes «fréquen-tables» et des libéraux laïques pourvoler au secours d’une drôle deréconciliation laquelle fera table rasede toute référence au 5 Octobre. Enéchange de ce triste solde de toutcompte, Bouteflika apparut alorscomme le seul fédérateur de la classepolitique. Il est vrai que les précé-dentes années (92 – 99) étaient sur-chargées de cadavres et que leslignes de divergence ou de ruptures’étaient aggravées au contact d’uneréalité aussi funeste. De plus, leconstat était probablement exact,celui qui reprochait à cette période derésistance au terrorisme d’avoir nonseulement ignoré les revendicationsinscrites dans la date du 5 Octobre et

de plus, d’avoir réactivé les méca-nismes de contrôle et de cooptationde l’ancien régime. De ce passif peuconforme aux professions de foi deses prédécesseurs, Bouteflika en fitjustement un exercice de réfutationtrès significatif. En effet, c’est à luique l’on doit ce parallèle entre«démocratie des structures» et«démocratie des valeurs». Au nom dela nécessité de «réévaluer objective-ment», cette démocratie qu’il trouvaitpagailleuse et inefficace, il fut le pre-mier à enterrer publiquement le 5Octobre en tant que vecteur du chan-gement. Pour étayer son réquisitoire,il abordera dans le même sens quecertains chroniqueurs ayant analyséà chaud les causes de cette «chouan-nerie» algérienne. Convaincu quecette violence n’avait pas eu poursouche une quelconque aspirationaux libertés et qu’en fait elle se rédui-sait à une fronde des ventres creux, ilse demandait, dès lors, pour quelleraison l’on avait vite fait d’une simpleexplosion sociale un «déterminant»pour les réformes. C’était, pensait-ilen substance, «un moment d’erre-ments qui aurait laissé après sonpassage et ses dégâts un tissu depseudo-partis sans ancrage ni doctri-ne alternative à la praxis du systè-me». Autant rappeler par conséquentque 28 années plus tard, dont 17 sousle régime de Bouteflika, pas un seulcacique gravitant dans les cercles dupouvoir n’est, de nos jours, en mesu-re d’affirmer le contraire de ce dogmeénoncé par le Président lors de sonsecond mandat. Déclassifié de sonrôle dans l’Histoire à l’instar d’undocument qui aurait perdu de sonsecret au vu de l’époque, le 5 Octobre88 a cessé d’être une grande idéenécessaire à toute réflexion sur ledevenir de l’Etat et les bilans deslibertés publiques. C’est ce que sou-haitait le pouvoir actuel dès sa prisede fonction et dont il avait souligné le

projet en plaidant pour une «démo-cratie des valeurs». Celles qui s’éta-lonneraient sur les «constantes» d’unex-parti unique bénéficiant d’unenouvelle existence au cours des mul-tiples mandats du Président. Alorsque sa promotion personnelle avaitété le fruit d’une «démocratie desstructures» qu’il dénonça plus tard, ilvisait en fait l’armée dont la tutelle luipesait. Or, son affranchissementabsolu qu’il avait habillé de la nobles-se des «valeurs» n’a-t-il pas accou-ché d’une oligarchie libre de toutgarde-fou ?En enterrant très tôt le 5 Octobre

88, le pouvoir privait justement laclasse politique de toute référence àl’évolution récente du pays, laquelleaurait dû constituer un obstaclemoral aux dépassements actuels.D’ici à ce que l’on qualifiera un jourqu’Octobre 88 ne fut qu’une aventuredes sans-culottes illustrée par lacasse et le pillage, pourquoidevrions-nous alors nous étonner si,par un autre «hasard… voulu», uneassociation téléguidée décidait d’in-tenter des procès à tous ceux quicélébreraient cet anniversaire ?

B. H.

Par Boubakeur [email protected]

LETTRE DE PROVINCE

5 Octobre 88 : une certaine insurrectionface à la suspicion officiellePANORAMAPANORAMA

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !

Choquée, traumatisée, terrorisée après son agres-sion à Paris, Kim Kardashian n’a plus qu’une idée entête. Se reposer au calme et en toute sécurité à …

… Alger !

Bon Dieu ! Je me sens dans la peau deChristopher Walken en rade dans un bouge malfa-mé et qui joue sa vie à la roulette russe. Et contrai-rement à ce qui se passe dans Voyage au bout del’enfer, je n’ai même pas De Niro pour venir metirer de là. Non ! Juste Saâdani qui ne m’offre quedeux balles dans le barillet. La sienne. Et celle deNekkaz ! Choisis ya Aâzrayen ! Voilà où j’en suisaujourd’hui, algérien ! A devoir choisir entreSaâdani et Nekkaz. Ammar ou Rachid. L’argenttrouble. Et l’agent immobilier ! P… de choix quecelui-là. Il m’aura fallu survivre au GIA pour mevoir condamné aujourd’hui à opter pour l’une deces deux «terreurs», Ammar ou Rachid. T’as justeenvie de dire «ya djamaâ, et si ce n’ était ni lui nilui ? Ni Ammar, ni Rachid !» Qu’on laisse De Nirome sortir de cette impasse, que je quitte ce train

qui voyage vers l’enfer et que je me trouve enfinun coin d’Odessa où aucun Ammar ni Rachid nimême Ammar Bouzouar ne viendra troubler lacouleur de ma vodka. Peut-on encore vivre sonAlgérie sans Saâdani et Nekkaz ? Seul un meccomme Michael Cimino peut m’inventer un boutde pays où ça serait possible, envisageable. MaisCimino est mort le 2 juillet 2016 à Beverly Hills.Beverly Hills où Ammar et Rachid n’ont aucunbien immobilier. Enfin, je crois ! Pourquoi diabledes gens ont ce pouvoir terrible entre les mains ?Celui de te pointer un flingue sur la tempe et de tedonner quelques secondes pour choisir : c’estmoi ou Rachid ! Et ne regarde même pas derrièrele rideau, Robert ne viendra pas te sauver de cedilemme mortifère. Alors appuie sur la gâchette.Ici, ce n’est pas Little Odessa. Ici, la vodka est fre-latée depuis 1954. Vas-y ! Appuie et ensuite, peut-être, si tu as encore un zeste de chance citronnée,tu pourras fumer du thé et rester éveillé à ton cau-chemar qui continue.

H. L.

Entre Saâdani et Nekkaz, je choisisMichael Cimino !