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DU BON USAGE DU BON USAGE DES CONVENTIONS FISCALES DES CONVENTIONS FISCALES INTERNATIONALES INTERNATIONALES Dominique Villemot Dominique Villemot Villemot, Barthès & Villemot, Barthès & Associés Associés 8 juillet 2009 8 juillet 2009

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DU BON USAGEDU BON USAGEDES CONVENTIONS FISCALES DES CONVENTIONS FISCALES

INTERNATIONALESINTERNATIONALES

Dominique VillemotDominique Villemot

Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 8 juillet 20098 juillet 2009

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 22

PLANPLAN

I -I - Objet des convention fiscales internationales et place dans la Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normeshiérarchie des normes

II -II - Cas difficiles d’application des conventions fiscales internationalesCas difficiles d’application des conventions fiscales internationales

III -III - Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxl’évasion fiscale et les paradis fiscaux

IV -IV - Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesActualité récente en matière de conventions fiscales internationales

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 33

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes

A)A) Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la sourceRésoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la source

B)B) Le rôle de l’OCDELe rôle de l’OCDE

C)C) L’application des conventions fiscales internationales par le L’application des conventions fiscales internationales par le Conseil d’EtatConseil d’Etat

D)D) La combinaison des conventions fiscales internationales et du droit La combinaison des conventions fiscales internationales et du droit communautairecommunautaire

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 44

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes

A)A) Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la sourcesource

En général un Etat impose :En général un Etat impose :

ses résidents sur leurs revenus mondiaux quand il est l’Etat de ses résidents sur leurs revenus mondiaux quand il est l’Etat de résidencerésidence

ses non résidents sur leurs revenus de source nationale quand il est ses non résidents sur leurs revenus de source nationale quand il est l’Etat de la sourcel’Etat de la source

Un résident d’un Etat A percevant des revenus dans un Etat B est Un résident d’un Etat A percevant des revenus dans un Etat B est imposé dans les deux Etats sur le même revenu.imposé dans les deux Etats sur le même revenu.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 55

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

A)A) Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la source source (suite)

Les conventions fiscales visent alors à :Les conventions fiscales visent alors à :

éliminer les doubles impositions, dites juridiques : le même revenu éliminer les doubles impositions, dites juridiques : le même revenu d’une même personne est imposé par deux Etatsd’une même personne est imposé par deux Etats

préciser pour chaque type de revenu l’Etat qui dispose du droit préciser pour chaque type de revenu l’Etat qui dispose du droit d’imposerd’imposer

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 66

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

A)A) Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la Résoudre les conflits entre Etat de résidence et Etat de la source source (suite)

Certains Etats éliminent cependant dans leur droit interne la double Certains Etats éliminent cependant dans leur droit interne la double imposition.imposition.

ExemplesExemples : :

les Etats-Unis accordent à leurs résidents un crédit d’impôt imputable les Etats-Unis accordent à leurs résidents un crédit d’impôt imputable sur l’impôt américain égal à l’impôt qu’ils acquittent à l’étranger sur l’impôt américain égal à l’impôt qu’ils acquittent à l’étranger (élimination générale des doubles impositions)(élimination générale des doubles impositions)

Hong Kong n’impose pas les revenus étrangers (principe de Hong Kong n’impose pas les revenus étrangers (principe de territorialité stricte)territorialité stricte)

la France n’impose pas les bénéfices des établissements stables la France n’impose pas les bénéfices des établissements stables étrangers des entreprises françaises (principe de territorialité limitée)étrangers des entreprises françaises (principe de territorialité limitée)

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 77

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

B)B) Rôle de l’OCDERôle de l’OCDE

L’OCDE a publié un premier modèle de convention fiscale concernant L’OCDE a publié un premier modèle de convention fiscale concernant le revenu et la fortune en 1963, complété par les modèles de 1977, le revenu et la fortune en 1963, complété par les modèles de 1977, 1992 et 1997, régulièrement actualisés ensuite (la dernière mise à jour 1992 et 1997, régulièrement actualisés ensuite (la dernière mise à jour date du 18 juillet 2008).date du 18 juillet 2008).

L’OCDE a aussi publié en 1968 un projet de convention en matière de L’OCDE a aussi publié en 1968 un projet de convention en matière de succession.succession.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 88

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

B)B) Rôle de l’OCDERôle de l’OCDE (suite)

Objet de la convention modèle OCDE :Objet de la convention modèle OCDE :

« « Tel est le principal objet du modèle OCDE de convention fiscale Tel est le principal objet du modèle OCDE de convention fiscale concernant le revenu et la fortune, qui permet de régler uniformément concernant le revenu et la fortune, qui permet de régler uniformément les problèmes qui se posent le plus couramment dans le domaine de la les problèmes qui se posent le plus couramment dans le domaine de la double imposition juridiquedouble imposition juridique » (§ 3 de l’Introduction du modèle de  » (§ 3 de l’Introduction du modèle de convention).convention).

Mais de plus en plus, et notamment depuis le G20 de mars 2009, les Mais de plus en plus, et notamment depuis le G20 de mars 2009, les conventions fiscales internationales visent aussi à lutter contre conventions fiscales internationales visent aussi à lutter contre l’évasion et la fraude fiscale (2ème objectif), ce qui était déjà la l’évasion et la fraude fiscale (2ème objectif), ce qui était déjà la position de l’administration française depuis plusieurs années.position de l’administration française depuis plusieurs années.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 99

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

B)B) Rôle de l’OCDERôle de l’OCDE (suite)

L’élimination des doubles impositions économiques (imposition d’un L’élimination des doubles impositions économiques (imposition d’un contribuable par un Etat sur un revenu déjà imposé par un autre Etat contribuable par un Etat sur un revenu déjà imposé par un autre Etat entre les mains d’un autre contribuable, comme, par exemple, les entre les mains d’un autre contribuable, comme, par exemple, les redressements en matière de prix de transfert) n’est pas assurée par le redressements en matière de prix de transfert) n’est pas assurée par le modèle OCDE.modèle OCDE.

Celui-ci se contente de prévoir une procédure amiable entre les deux Celui-ci se contente de prévoir une procédure amiable entre les deux administrations, complétée, depuis la mise à jour du 18 juillet 2008, par administrations, complétée, depuis la mise à jour du 18 juillet 2008, par une clause d’arbitrage obligatoire si la procédure amiable n’a pas une clause d’arbitrage obligatoire si la procédure amiable n’a pas abouti au bout de deux ans.abouti au bout de deux ans.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1010

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

B)B) Rôle de l’OCDERôle de l’OCDE (suite)

Le modèle de convention OCDE contient des articles traitant des Le modèle de convention OCDE contient des articles traitant des différents revenus (revenus d’entreprises, salaires et primes, professions différents revenus (revenus d’entreprises, salaires et primes, professions libérales, sportifs et artistes, revenus immobiliers, plus-values, intérêts, libérales, sportifs et artistes, revenus immobiliers, plus-values, intérêts, redevances, dividendes) et des articles traitant de la notion de redevances, dividendes) et des articles traitant de la notion de résidence, des prix de transfert, des modalités de l’élimination de la résidence, des prix de transfert, des modalités de l’élimination de la double imposition, de la procédure amiable et de l’arbitrage.double imposition, de la procédure amiable et de l’arbitrage.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1111

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

B)B) Rôle de l’OCDERôle de l’OCDE (suite)

Méthodes pour éliminer la double imposition :Méthodes pour éliminer la double imposition :

méthode de l’exonération : un des deux Etats renonce à son droit méthode de l’exonération : un des deux Etats renonce à son droit d’imposer au bénéfice exclusif de l’autre ;d’imposer au bénéfice exclusif de l’autre ;

méthode du crédit d’impôt : les deux Etats conservent leur droit méthode du crédit d’impôt : les deux Etats conservent leur droit d’imposer, mais l’Etat de la résidence accorde un crédit d’impôt pour d’imposer, mais l’Etat de la résidence accorde un crédit d’impôt pour l’impôt payé dans l’Etat de la source, crédit d’impôt égal :l’impôt payé dans l’Etat de la source, crédit d’impôt égal :

soit à l’impôt payé dans l’Etat de la sourcesoit à l’impôt payé dans l’Etat de la source

soit à l’impôt moyen qui aurait été payé dans l’Etat de soit à l’impôt moyen qui aurait été payé dans l’Etat de résidence (ce qui aboutit à peu près au même résultat qu’une résidence (ce qui aboutit à peu près au même résultat qu’une exonération)exonération)

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1212

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

C)C) Application des conventions fiscales internationales par le Application des conventions fiscales internationales par le Conseil d’EtatConseil d’Etat

En application de la jurisprudence du Conseil d’Etat, pour invoquer une En application de la jurisprudence du Conseil d’Etat, pour invoquer une convention fiscale internationale à l’encontre d’une imposition, le convention fiscale internationale à l’encontre d’une imposition, le contribuable doit :contribuable doit :

être résident d’un des deux Etats parties à la convention, si l’article être résident d’un des deux Etats parties à la convention, si l’article résident de la convention est rédigé conformément à celui du modèle résident de la convention est rédigé conformément à celui du modèle OCDE qui réserve le droit d’invoquer une convention aux résidents OCDE qui réserve le droit d’invoquer une convention aux résidents des Etats parties à cette convention,des Etats parties à cette convention,

invoquer une stipulation conventionnelle qui vise le revenu sur lequel invoquer une stipulation conventionnelle qui vise le revenu sur lequel il est imposé ( question de la qualification du revenu).il est imposé ( question de la qualification du revenu).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1313

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

C)C) Application des conventions fiscales internationales par le Application des conventions fiscales internationales par le Conseil d’Etat Conseil d’Etat (suite)

La qualification du revenu est appréciée par le Conseil d’Etat en La qualification du revenu est appréciée par le Conseil d’Etat en appliquant le droit interne (CE, 28 juin 2002, n°232276, Schneider et appliquant le droit interne (CE, 28 juin 2002, n°232276, Schneider et CE, 28 mars 2008, n°271366, Aznavour).CE, 28 mars 2008, n°271366, Aznavour).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1414

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

C)C) Application des conventions fiscales internationales par le Application des conventions fiscales internationales par le Conseil d’Etat Conseil d’Etat (suite)

Cela découle du principe jurisprudentiel de subsidiarité des conventions Cela découle du principe jurisprudentiel de subsidiarité des conventions fiscales internationales par rapport au droit interne :fiscales internationales par rapport au droit interne :

en application de l’article 55 de la Constitution, les conventions en application de l’article 55 de la Constitution, les conventions fiscales internationales sont supérieures au droit internefiscales internationales sont supérieures au droit interne

mais une convention fiscale internationale ne peut pas à elle seule mais une convention fiscale internationale ne peut pas à elle seule fonder une impositionfonder une imposition

et la qualification du revenu, qui permet de déterminer l’article de la et la qualification du revenu, qui permet de déterminer l’article de la convention invocable, est appréciée selon les critères du droit interne.convention invocable, est appréciée selon les critères du droit interne.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1515

I – I – Objet des convention fiscales internationales et Objet des convention fiscales internationales et place dans la hiérarchie des normesplace dans la hiérarchie des normes (suite)

D)D) La combinaison des conventions fiscales internationales et du La combinaison des conventions fiscales internationales et du droit communautairedroit communautaire

Pour la CJCE le droit communautaire est supérieur aux conventions Pour la CJCE le droit communautaire est supérieur aux conventions fiscales internationales ; la répartition du pouvoir d’imposition prévu fiscales internationales ; la répartition du pouvoir d’imposition prévu par les conventions doit donc respecter le droit communautaire (CJCE, par les conventions doit donc respecter le droit communautaire (CJCE, 21 septembre 1999, aff. 307/97, Cie de Saint Gobain).21 septembre 1999, aff. 307/97, Cie de Saint Gobain).

La CJCE accepte de prendre en considération les conventions fiscales, La CJCE accepte de prendre en considération les conventions fiscales, mais vérifie qu’elles permettent en pratique de neutraliser les effets des mais vérifie qu’elles permettent en pratique de neutraliser les effets des éventuelles restrictions aux libertés communautaires (CJCE, 14 éventuelles restrictions aux libertés communautaires (CJCE, 14 décembre 2006, aff. 170/05, Denkavit).décembre 2006, aff. 170/05, Denkavit).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1616

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales

A)A) Les établissements stablesLes établissements stables

B)B) Les situations triangulairesLes situations triangulaires

C)C) Les sociétés de personnesLes sociétés de personnes

D)D) Les fonds de pensionLes fonds de pension

E)E) Crédits d’impôt et situation déficitaireCrédits d’impôt et situation déficitaire

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1717

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales

A)A) Les établissements stablesLes établissements stables

Les bénéfices d’une société rattachables à son établissement stable sont Les bénéfices d’une société rattachables à son établissement stable sont imposables dans l’Etat de localisation de cet établissement stable.imposables dans l’Etat de localisation de cet établissement stable.

Principales difficultés :Principales difficultés :

cas des agents dépendants : Pour ne pas être qualifié d’établissement cas des agents dépendants : Pour ne pas être qualifié d’établissement stable de son mandant, l’agent doit agir en son nom propre et doit être stable de son mandant, l’agent doit agir en son nom propre et doit être indépendant juridiquement et économiquement de son mandant ;indépendant juridiquement et économiquement de son mandant ;

les flux entre le siège et l’établissement stable : les paiements les flux entre le siège et l’établissement stable : les paiements d’intérêts et de redevances d’un établissement stable à son siège ne d’intérêts et de redevances d’un établissement stable à son siège ne

sont pas déductibles de son bénéfice.sont pas déductibles de son bénéfice.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1818

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

A)A) Les établissements stablesLes établissements stables (suite)

Le simple fait pour une société de disposer d’un établissement stable dans un Le simple fait pour une société de disposer d’un établissement stable dans un Etat ne lui confère pas la qualité de résident de cet Etat.Etat ne lui confère pas la qualité de résident de cet Etat.

La convention modèle OCDE prévoit que l’Etat de résidence de la source peut La convention modèle OCDE prévoit que l’Etat de résidence de la source peut imposer les intérêts et les redevances par voie de retenue à la source.imposer les intérêts et les redevances par voie de retenue à la source.

elle précise toutefois que si l’intérêt versé peut être effectivement elle précise toutefois que si l’intérêt versé peut être effectivement rattaché à un établissement stable, c’est l’Etat de localisation de rattaché à un établissement stable, c’est l’Etat de localisation de l’établissement stable qui peut prélever la retenue à la source ;l’établissement stable qui peut prélever la retenue à la source ;

elle ne dit rien sur les redevances elle ne dit rien sur les redevances risque de double retenue à la source risque de double retenue à la source (dans l’Etat de résidence de la société et dans l’Etat de localisation de (dans l’Etat de résidence de la société et dans l’Etat de localisation de l’établissement stable) et risque que si l’Etat de localisation de l’établissement stable) et risque que si l’Etat de localisation de

l’établissement stable prélève une retenue à la source, elle ne constitue pas l’établissement stable prélève une retenue à la source, elle ne constitue pas un crédit d’impôt pour la société bénéficiaire de la redevance.un crédit d’impôt pour la société bénéficiaire de la redevance.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 1919

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

B)B) Les situations triangulairesLes situations triangulaires

Une société résidente de (S) verse des intérêts à une société résidente de Une société résidente de (S) verse des intérêts à une société résidente de (R) qui les attribue à son établissement stable localisé en (E).(R) qui les attribue à son établissement stable localisé en (E).

L’OCDE préconise d’appliquer la convention liant S à R.L’OCDE préconise d’appliquer la convention liant S à R.

La France refuse d’appliquer cette solution quand une banque résidente La France refuse d’appliquer cette solution quand une banque résidente de (S) verse des intérêts à un établissement stable localisé en (E) d’une de (S) verse des intérêts à un établissement stable localisé en (E) d’une banque résidente de France.banque résidente de France.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2020

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

C)C) Les sociétés de personnesLes sociétés de personnes

Les sociétés de personnes transparentes ne sont pas résidentes au sens Les sociétés de personnes transparentes ne sont pas résidentes au sens de l’article 4.1 du modèle de convention OCDE.de l’article 4.1 du modèle de convention OCDE.

Les commentaires OCDE estiment que la convention ne devrait pas être Les commentaires OCDE estiment que la convention ne devrait pas être appliquée à la société de personnes mais que leurs associés devraient appliquée à la société de personnes mais que leurs associés devraient être éligibles, à concurrence de leur quote-part de revenu, au bénéfice être éligibles, à concurrence de leur quote-part de revenu, au bénéfice des conventions conclues par les Etats dont ils sont résidents.des conventions conclues par les Etats dont ils sont résidents.

La France a émis une réserve, car elle considère que ses sociétés de La France a émis une réserve, car elle considère que ses sociétés de personnes sont résidentes de France. Mais les autres Etats considèrent personnes sont résidentes de France. Mais les autres Etats considèrent qu’elles doivent être traitées comme des entités transparentes.qu’elles doivent être traitées comme des entités transparentes.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2121

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

C)C) Les sociétés de personnesLes sociétés de personnes (suite)

Suite à la décision du Conseil d’Etat (CE, 13 octobre 1999, Diebold Suite à la décision du Conseil d’Etat (CE, 13 octobre 1999, Diebold Courtage, n°191191), l’administration française a publié une Courtage, n°191191), l’administration française a publié une instruction le 29 mars 2007 acceptant le principe de l’OCDE selon instruction le 29 mars 2007 acceptant le principe de l’OCDE selon lequel les revenus de source française (dividendes, intérêts, redevances) lequel les revenus de source française (dividendes, intérêts, redevances) versés à des entités fiscalement transparentes localisées dans les Etats versés à des entités fiscalement transparentes localisées dans les Etats ayant conclu avec la France une convention comportant une clause ayant conclu avec la France une convention comportant une clause d’assistance administrative bénéficient des conventions conclues avec d’assistance administrative bénéficient des conventions conclues avec les Etats de résidence des associés, à condition que ces derniers aient les Etats de résidence des associés, à condition que ces derniers aient eux aussi conclu avec la France une convention comportant une clause eux aussi conclu avec la France une convention comportant une clause d’assistance administrative.d’assistance administrative.

++ la convention franco américaine traite explicitement des sociétés de la convention franco américaine traite explicitement des sociétés de personnes.personnes.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2222

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

D)D) Les fonds de pensionLes fonds de pension

Les fonds de pension exonérés d’impôts dans leur Etat de constitution Les fonds de pension exonérés d’impôts dans leur Etat de constitution ne sont pas des résidents éligibles au bénéfice des conventions.ne sont pas des résidents éligibles au bénéfice des conventions.

Cela dit, de nombreuses conventions conclues par la France accordent Cela dit, de nombreuses conventions conclues par la France accordent aux dividendes distribués par des sociétés françaises à des fonds de aux dividendes distribués par des sociétés françaises à des fonds de pension étrangers le bénéfice du taux réduit de 15% de retenue à la pension étrangers le bénéfice du taux réduit de 15% de retenue à la source.source.

Mais l’application de cette retenue à la source est non compatible avec Mais l’application de cette retenue à la source est non compatible avec le principe communautaire de libre circulation des capitaux (CE, 13 le principe communautaire de libre circulation des capitaux (CE, 13 février 2009, n°298108, Sté Stichting Unilever Pensioen fonds février 2009, n°298108, Sté Stichting Unilever Pensioen fonds Progress).Progress).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2323

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

E)E) Crédits d’impôt et situation déficitaireCrédits d’impôt et situation déficitaire

En application de l’article sur l’élimination des doubles impositions du En application de l’article sur l’élimination des doubles impositions du modèle de convention OCDE, les retenues à la source sur dividendes, modèle de convention OCDE, les retenues à la source sur dividendes, intérêts et redevance ne constituent pas des charges déductibles, mais intérêts et redevance ne constituent pas des charges déductibles, mais forment des crédits d’impôt imputables sur l’impôt dû par le forment des crédits d’impôt imputables sur l’impôt dû par le bénéficiaire des revenus.bénéficiaire des revenus.

L’administration estime que dans l’hypothèse où le bénéficiaire des L’administration estime que dans l’hypothèse où le bénéficiaire des revenus est en situation fiscale déficitaire, la convention s’oppose à ce revenus est en situation fiscale déficitaire, la convention s’oppose à ce que ces retenues à la source constituent des charges déductibles du que ces retenues à la source constituent des charges déductibles du résultat imposable en France.résultat imposable en France.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2424

II – II – Cas difficiles d’applications des conventions Cas difficiles d’applications des conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

E)E) Crédits d’impôt et situation déficitaireCrédits d’impôt et situation déficitaire (suite)

Objections à la doctrine de l’administration :Objections à la doctrine de l’administration :

le principe jurisprudentiel de subsidiarité des conventions fiscales le principe jurisprudentiel de subsidiarité des conventions fiscales développé par le Conseil d’Etat ne permet pas à l’administration développé par le Conseil d’Etat ne permet pas à l’administration d’invoquer la convention de manière autonome ;d’invoquer la convention de manière autonome ;

les commentaires du modèle OCDE renvoient au droit interne le les commentaires du modèle OCDE renvoient au droit interne le traitement des cas où le bénéficiaire des revenus est déficitaire.traitement des cas où le bénéficiaire des revenus est déficitaire.

Or le droit interne français permet, par application des dispositions de Or le droit interne français permet, par application des dispositions de l’article 39-1-4 du CGI, de déduire l’impôt acquitté à l’étranger (CE, 20 l’article 39-1-4 du CGI, de déduire l’impôt acquitté à l’étranger (CE, 20 novembre 2002, SA Établissements Soules & Cie, n°230530).novembre 2002, SA Établissements Soules & Cie, n°230530).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2525

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux

A)A) Les mesures prévues par les conventions fiscalesLes mesures prévues par les conventions fiscales

B)B) Mesures nationales et conventions fiscalesMesures nationales et conventions fiscales

C)C) Abus de droit et conventions fiscalesAbus de droit et conventions fiscales

D)D) Les clauses d’assistance administrativesLes clauses d’assistance administratives

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2626

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux

A)A) Les mesures prévues par les conventions fiscalesLes mesures prévues par les conventions fiscales

Le modèle de convention OCDE prévoit queLe modèle de convention OCDE prévoit que

les conventions ne s’appliquent qu’aux résidents soumis à une les conventions ne s’appliquent qu’aux résidents soumis à une obligation fiscale illimitée (application à la convention franco-obligation fiscale illimitée (application à la convention franco-britannique) ;britannique) ;

les réductions de retenues à la source sur les dividendes, intérêts et les réductions de retenues à la source sur les dividendes, intérêts et redevances ne soient accordés qu’à leurs bénéficiaires effectifs.redevances ne soient accordés qu’à leurs bénéficiaires effectifs.

Les commentaires recommandent aussi de lutter contre les sociétés Les commentaires recommandent aussi de lutter contre les sociétés écrans et les sociétés relais.écrans et les sociétés relais.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2727

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

A)A) Les mesures prévues par les conventions fiscalesLes mesures prévues par les conventions fiscales (suite)

Les conventions conclues par les Etats-Unis, avec la France Les conventions conclues par les Etats-Unis, avec la France notamment, contiennent une clause de limitation des avantages de la notamment, contiennent une clause de limitation des avantages de la convention, afin d’éviter l’usage abusif des conventions (« limitation of convention, afin d’éviter l’usage abusif des conventions (« limitation of benefits » ou « LOB »).benefits » ou « LOB »).

Une clause similaire, mais moins compliquée, figure dans la convention Une clause similaire, mais moins compliquée, figure dans la convention franco-suisse.franco-suisse.

Les conventions conclues avec Singapour, Chypre et Malte, qui Les conventions conclues avec Singapour, Chypre et Malte, qui n’imposent que les revenus effectivement transférés dans leurs pays, n’imposent que les revenus effectivement transférés dans leurs pays, limitent le bénéfice de la convention au montant du revenu transféré.limitent le bénéfice de la convention au montant du revenu transféré.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2828

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

A)A) Les mesures prévues par les conventions fiscalesLes mesures prévues par les conventions fiscales (suite)

La convention franco-suisse ne considère pas comme résidents suisses La convention franco-suisse ne considère pas comme résidents suisses les personnes qui n’y sont imposées que sur la base d’un forfait les personnes qui n’y sont imposées que sur la base d’un forfait déterminé d’après la valeur locative des résidences qu’elles y déterminé d’après la valeur locative des résidences qu’elles y possèdent.possèdent.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 2929

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

B)B) Mesures nationales et conventions fiscales Mesures nationales et conventions fiscales

L’article 209 B, qui impose une société française sur les bénéfices de L’article 209 B, qui impose une société française sur les bénéfices de ses succursales et filiales étrangères bénéficiant d’un régime fiscal ses succursales et filiales étrangères bénéficiant d’un régime fiscal privilégié, a été jugé incompatible avec la clause bénéfice des privilégié, a été jugé incompatible avec la clause bénéfice des entreprises de l’ancienne convention franco-suisse (CE, 28 juin 2002, entreprises de l’ancienne convention franco-suisse (CE, 28 juin 2002, n°232276, Schneider).n°232276, Schneider).

Le texte français a été modifié et qualifie désormais le bénéfice Le texte français a été modifié et qualifie désormais le bénéfice étranger de revenu réputé distribué.étranger de revenu réputé distribué.

Certaines conventions prévoient explicitement la possibilité pour la Certaines conventions prévoient explicitement la possibilité pour la France d’appliquer l’article 209 B (Etats-Unis, Japon, Espagne, France d’appliquer l’article 209 B (Etats-Unis, Japon, Espagne, Mexique, Vénézuela). Débat sur la nouvelle convention conclue avec la Mexique, Vénézuela). Débat sur la nouvelle convention conclue avec la Suisse.Suisse.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3030

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

B)B) Mesures nationales et conventions fiscalesMesures nationales et conventions fiscales (suite)

L’article 155 A du CGI impose en France les sommes perçues par une L’article 155 A du CGI impose en France les sommes perçues par une société étrangère en rémunération de prestations de services rendus en société étrangère en rémunération de prestations de services rendus en France.France.

Ce dispositif est compatible avec l’article sur les artistes et sportifs des Ce dispositif est compatible avec l’article sur les artistes et sportifs des conventions fiscales (CE, 28 mars 2008, n°271366, Aznavour et TA conventions fiscales (CE, 28 mars 2008, n°271366, Aznavour et TA Lyon, 3 mars 2009, n°06-55699, M. José Edmilson Gomes de Moares).Lyon, 3 mars 2009, n°06-55699, M. José Edmilson Gomes de Moares).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3131

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

B)B) Mesures nationales et conventions fiscalesMesures nationales et conventions fiscales (suite)

De nombreux Etats disposent de dispositifs de sous-capitalisation De nombreux Etats disposent de dispositifs de sous-capitalisation visant à éviter que les filiales de groupes étrangers ne transforment des visant à éviter que les filiales de groupes étrangers ne transforment des dividendes non déductibles en intérêts déductibles.dividendes non déductibles en intérêts déductibles.

Le dispositif français, codifié à l’article 212 du CGI, a été jugé Le dispositif français, codifié à l’article 212 du CGI, a été jugé discriminatoire car ne s’appliquant qu’aux sociétés non françaises (CE, discriminatoire car ne s’appliquant qu’aux sociétés non françaises (CE, 30 décembre 2003, n°233-894, SA Andritz).30 décembre 2003, n°233-894, SA Andritz).

Le texte a été réécrit et s’applique, depuis le 1er janvier 2007, aux Le texte a été réécrit et s’applique, depuis le 1er janvier 2007, aux sociétés françaises et étrangères.sociétés françaises et étrangères.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3232

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

B)B) Mesures nationales et conventions fiscalesMesures nationales et conventions fiscales (suite)

Les dispositifs anti-abus doivent aussi respecter les grandes libertés Les dispositifs anti-abus doivent aussi respecter les grandes libertés communautaires :communautaires :

l’ancien article 212 avait été jugé contraire à la liberté l’ancien article 212 avait été jugé contraire à la liberté d’établissement (CE, 30 décembre 2003, n°249047, Coreal Gestion)d’établissement (CE, 30 décembre 2003, n°249047, Coreal Gestion)

de manière générale, les dispositifs anti-abus d’application de manière générale, les dispositifs anti-abus d’application systématique ne sont pas acceptables ; ils doivent uniquement viser systématique ne sont pas acceptables ; ils doivent uniquement viser

les les montages purement artificiels visant à détourner la législation montages purement artificiels visant à détourner la législation fiscale (CJCE, 16 juillet 1998, aff. 264/96, ICI).fiscale (CJCE, 16 juillet 1998, aff. 264/96, ICI).

Le nouveau 209 B ne s’applique aux succursales et filiales de Le nouveau 209 B ne s’applique aux succursales et filiales de l’Union européenne que si la détention de la filiale est constitutive d’un l’Union européenne que si la détention de la filiale est constitutive d’un montage artificiel dont le but serait de contourner la législation montage artificiel dont le but serait de contourner la législation française.française.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3333

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

C)C) Abus de droit à conventions fiscales Abus de droit à conventions fiscales

Les commentaires OCDE permettent aux Etats de considérer Les commentaires OCDE permettent aux Etats de considérer l’utilisation abusive des conventions comme une utilisation abusive du l’utilisation abusive des conventions comme une utilisation abusive du droit interne.droit interne.

C’est ce que fait la France : l’abus de la convention est répréhensible C’est ce que fait la France : l’abus de la convention est répréhensible sur le fondement de l’abus de droit français.sur le fondement de l’abus de droit français.

La cession de l’usufruit d’actions par une société mère américaine La cession de l’usufruit d’actions par une société mère américaine d’une filiale française à une banque britannique a été considérée d’une filiale française à une banque britannique a été considérée comme un montage réalisé dans l’unique but d’obtenir le comme un montage réalisé dans l’unique but d’obtenir le remboursement de l’avoir fiscal sur le fondement de la convention remboursement de l’avoir fiscal sur le fondement de la convention franco-britannique (CE, 29 décembre 2006, n°283314, Bank of franco-britannique (CE, 29 décembre 2006, n°283314, Bank of Scotland).Scotland).

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3434

III – III – Rôle des conventions fiscales internationales Rôle des conventions fiscales internationales dans la lutte contre l’évasion fiscale et les dans la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscauxparadis fiscaux (suite)

D)D) Les clauses d’assistance administrative Les clauses d’assistance administrative

Le modèle de convention OCDE comporte une clause d’assistance Le modèle de convention OCDE comporte une clause d’assistance administrative consistant à échanger des renseignements nécessaires administrative consistant à échanger des renseignements nécessaires pour appliquer les dispositions de la convention et celles des lois pour appliquer les dispositions de la convention et celles des lois internes des Etats.internes des Etats.

Cet échange peut aussi viser la prévention de la fraude et de l’évasion Cet échange peut aussi viser la prévention de la fraude et de l’évasion fiscale (cas de la convention franco-américaine).fiscale (cas de la convention franco-américaine).

En pratique, ces clauses peuvent se heurter à l’existence des règles du En pratique, ces clauses peuvent se heurter à l’existence des règles du secret bancaire existant dans certains Etats.secret bancaire existant dans certains Etats.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3535

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales

A)A) L’avenant à la convention franco-américaineL’avenant à la convention franco-américaine

B)B) Les paradis fiscaux et le G20Les paradis fiscaux et le G20

C)C) Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et franco-Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et franco-suissesuisse

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3636

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales

A)A) L’avenant à la convention franco-américaineL’avenant à la convention franco-américaine

Un avenant à la convention franco-américaine a été signé le 13 janvier Un avenant à la convention franco-américaine a été signé le 13 janvier 2009.2009. suppression des retenues à la source applicables aux redevances et, suppression des retenues à la source applicables aux redevances et,

sous certaines conditions, aux dividendes intragroupes,sous certaines conditions, aux dividendes intragroupes,

simplification des modalités d’imposition des structures simplification des modalités d’imposition des structures d’investissements : sociétés de personnes et partnerships, fonds d’investissements : sociétés de personnes et partnerships, fonds d’investissement, structures immobilières françaises (SIIC, d’investissement, structures immobilières françaises (SIIC, SPPICAV),SPPICAV),

introduction d’une clause d’arbitrage obligatoire.introduction d’une clause d’arbitrage obligatoire.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3737

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

A)A) L’avenant à la convention franco-américaineL’avenant à la convention franco-américaine (suite)

L’entrée en vigueur est prévue au 1er janvier de l’année de ratification.L’entrée en vigueur est prévue au 1er janvier de l’année de ratification.

Les deux Etats vont essayer de mener à son terme la procédure de Les deux Etats vont essayer de mener à son terme la procédure de ratification avant la fin de l’année 2009.ratification avant la fin de l’année 2009.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3838

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

B)B) Les paradis fiscaux et le G20 Les paradis fiscaux et le G20

Le droit interne français contient deux types de dispositions :Le droit interne français contient deux types de dispositions :

des dispositions à l’encontre d’entités disposant à l’étranger de des dispositions à l’encontre d’entités disposant à l’étranger de régimes fiscaux privilégiés, c’est-à-dire conduisant à une imposition régimes fiscaux privilégiés, c’est-à-dire conduisant à une imposition

inférieure de moitié à l’impôt sur les sociétés français : articles 238 A inférieure de moitié à l’impôt sur les sociétés français : articles 238 A et 209 B,et 209 B,

des dispositions excluant de leur bénéfice les entités implantées dans des dispositions excluant de leur bénéfice les entités implantées dans des Etats ou territoires n’ayant pas conclu de conventions fiscale avec des Etats ou territoires n’ayant pas conclu de conventions fiscale avec la France (Hong Kong) ou ayant conclu une convention sans clause la France (Hong Kong) ou ayant conclu une convention sans clause d’assistance administrative (Suisse, Russie, Arabie Saoudite,…), d’assistance administrative (Suisse, Russie, Arabie Saoudite,…), comme le régime de faveur des fusions par exemple.comme le régime de faveur des fusions par exemple.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 3939

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

B)B) Les paradis fiscaux et le G20Les paradis fiscaux et le G20 (suite)

L’OCDE définit les dispositions fiscales dommageables à partir des 4 L’OCDE définit les dispositions fiscales dommageables à partir des 4 critères suivants :critères suivants :

absence d’impôt ou impôts minimes,absence d’impôt ou impôts minimes,

existence de dispositions qui empêchent un échange effectif de existence de dispositions qui empêchent un échange effectif de renseignements à des fins fiscales,renseignements à des fins fiscales,

manque de transparence,manque de transparence,

absence d’obligation d’exercice d’activités substantielles.absence d’obligation d’exercice d’activités substantielles.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 4040

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

B)B) Les paradis fiscaux et le G20Les paradis fiscaux et le G20 (suite)

A la demande du G20, l’OCDE a publié le 2 avril 2009 une liste des A la demande du G20, l’OCDE a publié le 2 avril 2009 une liste des paradis fiscaux, c’est-à-dire des Etats et territoires qui n’ont pas paradis fiscaux, c’est-à-dire des Etats et territoires qui n’ont pas substantiellement appliqué les règles de l’OCDE et ont conclu moins de substantiellement appliqué les règles de l’OCDE et ont conclu moins de 12 conventions fiscales internationales comportant une clause 12 conventions fiscales internationales comportant une clause d’assistance administrative :d’assistance administrative :

4 pays d’abord classés en liste noire puis reclassés en liste grise : 4 pays d’abord classés en liste noire puis reclassés en liste grise : Uruguay, Costa Rica, Malaisie et Philippines ;Uruguay, Costa Rica, Malaisie et Philippines ;

38 pays classés en liste grise : Andorre, Monaco, Belgique, Suisse, 38 pays classés en liste grise : Andorre, Monaco, Belgique, Suisse, Luxembourg, Singapour, Saint-Marin, Gibraltar, Autriche, Bahrein, Luxembourg, Singapour, Saint-Marin, Gibraltar, Autriche, Bahrein, Bahamas, Îles Vierges britanniques…Bahamas, Îles Vierges britanniques…

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 4141

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

B)B) Les paradis fiscaux et le G20Les paradis fiscaux et le G20 (suite)

Les paradis fiscaux américains (Delaware, Porto Rico), britanniques Les paradis fiscaux américains (Delaware, Porto Rico), britanniques (Île de Man, Jersey, Guernesey) ou chinois (Hong Kong, Macao) n’y (Île de Man, Jersey, Guernesey) ou chinois (Hong Kong, Macao) n’y figurent pas.figurent pas.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 4242

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

C)C) Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et franco-suissefranco-suisse

La France et le Luxembourg ont signé, le 3 juin 2009, un nouvel La France et le Luxembourg ont signé, le 3 juin 2009, un nouvel avenant à leur convention fiscale introduisant une clause d’assistance avenant à leur convention fiscale introduisant une clause d’assistance administrative sans restriction, et sans que le secret bancaire puisse y administrative sans restriction, et sans que le secret bancaire puisse y faire obstacle. faire obstacle.

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8 juillet 20098 juillet 2009Villemot, Barthès & AssociésVillemot, Barthès & Associés 4343

IV – IV – Actualité récente en matière de conventions Actualité récente en matière de conventions fiscales internationalesfiscales internationales (suite)

C)C) Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et Les avenants aux conventions franco-luxembourgeoise et franco-suissefranco-suisse (suite)

La France et la Suisse ont signé, le 12 janvier 2009, un premier avenant La France et la Suisse ont signé, le 12 janvier 2009, un premier avenant à leur convention prévoyant d’étendre la clause d’échange de à leur convention prévoyant d’étendre la clause d’échange de renseignements aux sociétés holdings, ainsi qu’à ceux nécessaires à renseignements aux sociétés holdings, ainsi qu’à ceux nécessaires à l’octroi des exonérations de retenues à la source sur les dividendes, l’octroi des exonérations de retenues à la source sur les dividendes, intérêts et redevances.intérêts et redevances.

Elles ont paraphé, le 12 juin 2009, un second avenant suspendant le Elles ont paraphé, le 12 juin 2009, un second avenant suspendant le secret bancaire pour les demandes de renseignement nominatives dans secret bancaire pour les demandes de renseignement nominatives dans des cas de soupçons d’évasion fiscale. des cas de soupçons d’évasion fiscale.