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DOSSIER DE PRESSE «PERSONAL STRUCTURES - Identities» Exposition d'Art Contemporain du 11 mai au 24 novembre 2019 Palazzo Mora & Giardino Della Marinaressa Venise, Italie PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPE Jean-Marc Hunt (FR) Joël Nankin (FR) François Piquet (FR) Organisé par le European Cultural Centre Coordination, représentation des artistes: Krystel Ann Art Commissaires d'exposition: Marci Gaymu & Chrystelle Merabli

DOSSIER DE PRESSE «PERSONAL STRUCTURES - Identities» · 2019. 5. 6. · DOSSIER DE PRESSE «PERSONAL STRUCTURES - Identities» Exposition d'Art Contemporain du 11 mai au 24 novembre

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  • DOSSIER DE PRESSE«PERSONAL STRUCTURES - Identities»

    Exposition d'Art Contemporain

    du 11 mai au 24 novembre 2019Palazzo Mora & Giardino Della Marinaressa

    Venise, Italie

    PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPEJean-Marc Hunt (FR)Joël Nankin (FR)François Piquet (FR)

    Organisé par le European Cultural CentreCoordination, représentation des artistes: Krystel Ann Art

    Commissaires d'exposition: Marci Gaymu & Chrystelle Merabli

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    SOMMAIREI - LE PROJETTROIS ARTISTES DE GUADELOUPE À VENISE ........................................... 3

    II - COMMISSARIAT D'EXPOSITION ......................... 4

    III - LES ARTISTES ET LEURS OEUVRES1 - JEAN-MARC HUNT ................................................................................... 6SON PROJET: «L'ÉTRANGER»

    2 - JOËL NANKIN ............................................................................................ 8SON PROJET: «EXISTENCE»

    3 - FRANÇOIS PIQUET ................................................................................. 10SON PROJET: «ÉQUATION DÉCOLONIALE»

    IV - LIEUX D'EXPOSITION ................................................ 12

    V - CONTACTS ET INFOS PRATIQUES ............... 13

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    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019I - LE PROJETTrois artistes de Guadeloupe à Venise

    L’exposition “PERSONAL STRUCTURES - Identities”, organisée par le European Cultural Centre (ECC) à Venise au moment de la Biennale, réunira pour sa 5e édition plus de 200 artistes d'origines différentes. Parmi eux, trois artistes guadeloupéens - Joël Nankin, Jean-Marc Hunt et François Piquet, sélectionnés par les commissaires d'exposition Marci Gaymu et Chrystelle Merabli, seront exposés du 11 mai au 24 novembre 2019, au Palazzo Mora et dans les Jardins de la Marinaressa, dans un ensemble d'espaces appelé le "Pavillon des Îles de Guadeloupe".

    C’est la première fois que les Îles de Guadeloupe sont représentées au coeur d'un évènement artistique international de cette envergure, à travers le travail de trois artistes qui développent un discours engagé sur l'histoire de la Guadeloupe et cette société insulaire.

    La journaliste française Kareen Guiock, présentatrice sur M6 et née d'un père guadeloupéen, sera la marraine de ce Pavillon des Îles de Guadeloupe.

    Le European Cultural Centre fait vivre différents lieux dédiés aux cultures européenes à travers le monde. Depuis 2011, avec le soutien de la GAA Foundation, son partenaire en Italie, il organise à Venise des expositions d’art contemporain et d’architecture pendant la Biennale. Le ECC propose aux artistes sélectionnés des espaces majestueux dans trois palais et deux jardins publics au coeur de Venise. En entrée libre, ces expositions reçoivent chaque année près de 500.000 visiteurs. (+ d'infos: https://europeanculturalcentre.eu/aboutus)

    Palazzo MoraVenise© Global Art Affairs Foundation

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    II - COMMISSARIAT D'EXPOSITIONMarci GaymuNée au Brésil en 1951, Marci Gaymu a été formée en cinéma puis en peinture, gravure, lithographie, joaillerie, et sculpture. Elle a ensuite ouvert une galerie dédiée à l’art latinoaméricain en 1987 à Paris, puis à Hong Kong et Madrid dans les années 90. Elle participe régulièrement à d'importantes foires internationales et biennales d'art contemporain. Depuis plusieurs années elle travaille en collaboration avec le European Cultural Centre pendant la Biennale de Venise, en tant que commissaire.

    Chrystelle MerabliDirectrice de l'agence Krystelle Ann Art, Présidente de l'association Kouleurs et Sens, Membre du bureau des acquisitions du Guggenheim Museum New York, Dîplomée de Sotheby's Institute of Art.Chrystelle Merabli s’est imposée dans le domaine de la finance et de l’immobilier à travers plusieurs sociétés en Europe, dans les Caraïbes et aux Etats Unis. En parallèle, sa passion pour l’art l’a conduite à investir dans une riche collection de créateurs contemporains, peintres et sculpteurs.Elle coordonne la participation des trois artistes guadeloupéens à l'exposition "Personal Structures - Identities", à Venise.

    "TRAVERSÉE"Texte de la commissaire Chrystelle Merabli

    Au XVe siècle, Christophe Colomb traversait l’Atlantique et découvrait les Amériques. Il décidera de baptiser "Guadeloupe" l'île que les amérindiens caraïbes avaient appelée "Karukera", "île aux belles eaux", aujourd’hui département français d’Outre-Mer. Cette traversée initiale engendrera d’autres traversées maritimes synonymes de douleurs pour le continent africain : la traite négrière. De ces multiples chocs culturels, confrontations humaines, déchirements multiples et échanges économiques est né un nouveau peuple : Les Créoles.

    Le terme « traversée » est un symbole du voyage fait par les colons et les esclaves vers les terres des Amériques, mais également une parabole du voyage psychologique fait par les individus vers la découverte de leurs identités profondes. Cette quête de connaissance de soi passe par la connaissance de son histoire et la constitution d’un lien indélébile entre le peuple Guadeloupéen et ses ancêtres d’origines diverses.

    "Traversée" s’inscrit dans la philosophie du livre "La traversée de la Mangrove" de l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé, lauréate du Prix Nobel alternatif de littérature 2018.

    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019

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    À l’instar des personnages du roman, le visiteur est invité à être le témoin du passage d’une identité issue du colonialisme à une identité Caribéenne assumée, dont la naissance passe par l’expiation des douleurs et la construction d’une histoire commune où l’on fait peau neuve.

    L’art contemporain guadeloupéen, encore jeune, en ébullition, se structure. Longtemps tournés en dérision, les plasticiens guadeloupéens écrivent une page historique, où leur rôle en tant qu’ambassadeurs et conteurs de la réalité de leur territoire, acquiert sa légitimité. Les artistes guadeloupéens ont su faire émerger des esthétiques porteuses de l’identité sociale, culturelle et historique de leur île.

    Bien que les travaux des trois artistes présentés dans cette exposition soient très différents, ils expriment tous la recherche identitaire du peuple guadeloupéen. À travers divers médias et techniques, Jean-Marc Hunt, Joël Nankin et François Piquet décrivent les origines des tensions sociales, mais aussi un patrimoine culturel riche et varié qui forge l’esprit de leur pays.

    Jean-Marc Hunt natif de Guadeloupe, ne s’est installé sur l’île qu’après avoir commencé sa pratique artistique en France. Il s'intéresse à la manière dont le lien entre les traditions et la structure socio politique actuelle agit sur le comportement et le sens des responsabilités des générations présentes. Jean-Marc Hunt utilise souvent des objets traditionnels ou des termes spécifiques à la langue créole pour montrer le lien entre le passé et le présent post-colonial de la Guadeloupe. Il ajoute également des éléments satiriques dans son langage artistique afin de montrer l'interrelation et la complexité de la société d'aujourd'hui, où les individus ont du mal à se définir entre insularité et mondialisation.

    Joël Nankin, l'aîné des artistes, est également une figure locale connue pour son engagement dans la lutte pour l'indépendance de l'île. Le travail de Joël Nankin est profondément enraciné dans l’héritage des ancêtres africains et dans la façon dont les guadeloupéens parviennent à la résilience dans le temps en restant en contact avec leurs traditions africaines. Ses travaux ont principalement porté sur la décolonisation de l'esthétique afin de responsabiliser les populations à travers une vision positive de leur patrimoine culturel.

    François Piquet n'est pas originaire de Guadeloupe mais s’y est installé il y a 19 ans. Son travail montre à la fois une vision interne et extérieure de l'évolution sociale, psychologique et historique de la Guadeloupe. À travers des vidéos et des sculptures, François Piquet tente de tracer un pont entre le passé et le présent de l'île. Son travail décrit la violence et la résistance qui sous-tendent l'identité culturelle et sociale de la Guadeloupe. François Piquet exprime l'urgence pour le peuple de parvenir à la réconciliation et à l'acceptation du passé afin de guérir la société guadeloupéenne de ses blessures.

    Dans leurs pratiques, les trois artistes soulignent la nécessité pour les guadeloupéens de faire corps avec leur histoire et d’être fiers de leur capacité de résilience, afin de bâtir un avenir pacifique et positif pour l’île.

    Chrystelle Merabli

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    III - LES ARTISTES& LEURS OEUVRESAU PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPE

    1 - JEAN-MARC HUNTNé en 1975 en France, Jean-Marc Hunt grandit en banlieue, fait ses marques dans le milieu du graffiti et de la musique rap. Installé en Guadeloupe depuis quinze ans, il y inscrit une oeuvre à la facture néo-expressionniste urbaine. Son travail décrit une créolisation du monde à travers la mutation et l’expression du corps mêlé. Invité régulièrement à des expositions collectives en Europe, en Caraïbes et aux Etats-Unis, il réalise également plusieurs résidences où il aborde la création monumentale. Depuis 2005, il initie des projets fédérateurs en tant que commissaire d’exposition. En janvier 2015, il est promu au grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la culture et de la communication de la République Française.http://www.jeanmarchunt.fr/

    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019

    "Mongolfière"Acrylique sur papier marouflé sur toile75x50cm - 2016

    "Happyness"Acrylique sur papier marouflé sur toile75x50cm - 2018

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    Texte du critique d'art Christian Bracy

    La manifestation de la dérision de la mort dans sa liaison de l’existence quotidienne, détermine l’expressivité très dépouillée des oeuvres de Jean-Marc Hunt, et partant de la nécessité pour lui de trouver la forme picturale et sculpturale la mieux adaptée à son récit d’une expérience de vie. Il se doit de rendre visible le choc des rencontres inévitables entre des mondes et des cultures différenciées. Le graphe de Hunt dévoile la réalité des désirs, des espoirs, des plaisirs, des déceptions et des souffrances vécues dans les espaces confinés des banlieues pauvres.

    En fait, l’irruption de son écriture rapide, heurtée, signifie la réalité des expériences sociales, psychologiques, et pour l’essentiel condition existentielle des hommes et des femmes dans le monde. Hunt pointe ainsi la marque angoissante d’une cadence qui façonne notre époque.

    Le fil conducteur qui traversa ses trois expositions de référence : « Negroscopie » en 2008, « Negropolitan Traffic » en 2010, puis « Negropolis » en 2014, suivies de « Récits cosmogoniques » en 2017, est hanté par des figures caricaturales travaillées en profondeur par un esprit radicalement critique du jeu mondain, qu’il secoue par un puissant rire sardonique. Le tracé jeté, erratique, sismographique de Jean-Marc Hunt, transcrit sa révolte face aux injustices, au chaos, qui secoue les fondements des sociétés modernes. Ses sculptures sont aussi une mise en cause des barrières mentales et autres murs et barrières douanières, en écho au ciel adage selon lequel la haine nait de la peur tandis que la peur vient de l’ignorance.

    SON PROJET: «L'ÉTRANGER»Ce projet de création est un travail issu de matériaux de récupération. Il s’agit d’une structure noire et rouge en forme de point d’interrogation, retrouvée dans une école maternelle abandonnée. L’installation est supportée par une échelle en bois, appelée en Guadeloupe «échelle de secours» (fabrication rudimentaire à partir d’un panneau de construction). Cette partie de la structure évoque l’absurde «Camusien», où la douce indifférence du monde questionne la simplicité du travail et lui confère une autonomie qui nous échappe. Son existence questionne le droit et l’acceptation du non sens de l’étrangeté.

    "L'Étranger"Sculpture monumentale, technique mixte

    350x300cm - 2019

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    III - LES ARTISTES& LEURS OEUVRES

    AU PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPE

    2 - JOËL NANKINNé le 4 mars 1955, Joël Nankin vit et travaille en Guadeloupe. Artiste peintre, musicien, mais aussi activiste politique, il a fait de sa vie un combat pour l’identité créole.Amoureux des percussions, il fonde en 1979, le groupe AKIYO, groupe musical et mouvement indépendantiste. Ensuite, engagé pour l’indépendance de la Guadeloupe, il sera jugé pour avoir commis des attentats et pour atteinte à l’intégrité du territoire français puis emprisonné de 1983 à 1989.Derrière les barreaux, il découvre la peinture et s’imprègne des univers picturaux haïtiens, de Kandinsky ou de Mark Rothko. Nankin débute avec le dessin à la mine de plomb et passe très vite à la couleur. Il utilise les techniques mixtes, encre, acrylique, bombe.Ses oeuvres, d’une efficacité remarquable, sont des poèmes dédiés aux hommes qui souffrent, elles dénoncent la domination et l’injustice. Violentes dans l’application des couleurs, abruptes et intrigantes, elles semblent être le reflet de son engagement politique.https://www.joelnankin.com/

    PERSONAL STRUCTURESVenise 2019

    "Et rouge était la Ville"Acrylique sur toile130x190 cm - 2018

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    Texte de la critique d'art Nathalie Hainaut

    Le plasticien guadeloupéen Joël Nankin est né à Marie-Galante en 1955 et s’est littéralement délivré dans la peinture. Initié à l’art en Haïti au sortir des geôles coloniales et inspiré par l’œuvre de Wifredo Lam, il est devenu une figure majeure des arts plastiques en Guadeloupe. Il peint intensément pour décloisonner les esprits en pratiquant une esthétique qui donne à voir « au-delà du regard ».Joël Nankin compose une peinture rythmée de tracés, coulures, effacements, recouvrements et grattages qui lui confère dynamique et mouvement. Ce passeur de mémoire combine conjointement l’acrylique, les encres, la bombe et autres techniques mixtes sur toile. Au fil de plus de trente années de confrontation consentie avec la toile, Nankin construit une nomenclature picturale qui s'étend d’une figuration avouée, à une déconstruction de cette même figuration. L’artiste alterne entre expositions personnelles et collectives, en Guadeloupe comme à la rencontre des autres, au Canada, à Trinidad, Rome, New York, Paris ou en Martinique. Ses créations sont presque toujours habitées de personnages ou de visages animés qui convoquent les symboliques amérindiennes, africaines, comme de ses ascendants asiatiques. Nankin convoque êtres, esprits et âmes. Ses plongées dans l’estomac de la peinture pointent des traits assurés, hachurés, nerveux, flous ou en bataille mais surtout des regards absents ou écarquillés, témoins de cette histoire souvent écrite par les vainqueurs. Les toiles de Nankin transcendent cette question de la mémoire dans notre existence.

    SON PROJET: «EXISTENCE»«Existence» est un mot qui réside en permanence dans l’ensemble de l’œuvre de Joël Nankin. Egzistans, ici en créole, était le titre d’une exposition qui s’est tenue à l’Atelier Galerie de Nankin en Guadeloupe en 2015. L’histoire de l’humanité et celle de la Caraïbe sont remplies de récits de navires et de déplacements volontaires ou pas. Pour cet artiste peintre et activiste militant ayant passé six ans dans les geôles de la république comme prisonnier politique, la destinée des hommes et des femmes est étroitement liée au déplacement, et le navire en est le premier instrument. Qu’il s’agisse des horreurs de la traite négrière ou de l’actualité des migrants cherchant asile loin de chez eux, le navire traverse toute l’histoire de la peinture.La peinture de Nankin est une peinture résiliente et une force de proposition qui interpelle et donne la parole aux plus défavorisés.

    "Je ne suis pas seul"Acrylique sur toile200x100 cm - 2018

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    III - LES ARTISTES& LEURS OEUVRESAU PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPE

    3 - FRANÇOIS PIQUETFrançois Piquet (né en 1967 en région parisienne, vit et travaille en Guadeloupe depuis 2000).Il vit et produit dans le “Tout-Monde”, où il choisit d'expérimenter artistiquement la "créolisation" d'Edouard Glissant, et les imprévus d'une création contemporaine populaire et protéïforme, pour replacer l'art dans ses fonctions sociales et utopiques, et mettre en place les conditions de la rencontre.Sculptures, installations, street-art, video, et immersion sociale du geste artistique : sa démarche est résolument contemporaine, combinant l'humour et l'expérimentation constante de nouvelles manières, matières et médias, pour présenter des formes accessibles, politiquement incorrectes et bousculant les points de vue sur les relations humaines.Ingénieur et designer multimédia, il débute sa pratique des arts visuels en Guadeloupe par un collectif de Street-art. Il réalise ensuite sa première sculpture monumentale en tressant des lames de fer autrefois utilisées pour cercler les tonneaux de rhum. C'est une révélation. Il continue depuis son exploration de la création contemporaine caribéenne dans de nombreuses expositions internationales individuelles et collectives aux Antilles, à Puerto-Rico, Republica Dominicana, France, Portugal, Danemark, Sénégal, et Royaume-Uni. L'international Slavery Museum de Liverpool (UK) vient de l'intégrer à sa collection permanente, rejoignant le Memorial ACTe et d'autres institutions.http://www.francoispiquet.com/

    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019

    "Atlas", série "Moun brilé"Lames de fer, pièces mécaniques280x150x150cm2018

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    Texte de Dominique Berthet

    Les œuvres de François Piquet sont génératrices de trouble à chaque fois renouvelé. Il réalise des « objets » tridimensionnels, des installations, des dessins ou des productions multimédias, à travers une triple démarche d'appropriation, de recyclage et de détournement.Son œuvre questionne la mémoire, la société guadeloupéenne actuelle et la complexité des relations humaines issue d’un rapport ancien dominant-dominé.Il s’est fait remarquer en réalisant des figures, animales et humaines, en lames de métal tressées, récupérées dans une ancienne usine à sucre en Guadeloupe. L'usage de ces lames de fer destinées initialement au cerclage des tonneaux de rhum, renvoie à une éthique de l'artiste. Il réalise également des personnages en papiers froissés, puis enduits de résine, nommés "Mounpapyé", ou encore en bois taillés et brûlés, d’un noir profond, "Moun brilé". Il ressort de ces productions un sentiment de violence et/ou de vulnérabilité. François Piquet produit des contrastes forts qui créent l’étonnement, interpellent et interrogent. Dans le cadre de la Biennale de Venise 2019, il présente une installation multimédia intitulée "Équation décoloniale", qui exprime notre difficulté à coexister en société.

    SON PROJET: «ÉQUATION DÉCOLONIALE»Notre espace-temps globalisé, inextricable, est un puzzle sans solution dont les pièces ne s'emboîtent pas. Pour espérer échapper aux catastrophes, à la guerre, voire à l'anéantissement, il nous faut recombiner ces archétypes universels et façonner les utopies décoloniales à même d'élaborer de nouvelles formes de sociétés."Équation décoloniale" est une installation assemblant un couple de vidéos participatives intitulé "Pré-requis à la discussion décoloniale" et une sculpture monumentale en lames de fer tréssées, "You & Me", figurant deux corps siamois luttant pour s'extirper l'un de l'autre. Ce corps à corps tendu vers une séparation illusoire et mortifère, à l'humanité soulignée par cet impressionant tressage métallique, transporte l'absurdité d'une vision du monde discriminante et séparatiste.La proximité de "Pré-requis à la discussion décoloniale", affirmant des vérités qui paraissent irréconciliables et doivent pourtant se reconnaître, mettra le visiteur devant ce paradoxe mondialisé, impossible et inévitable, le laissant à même de choisir sa place dans cet espace décolonial.

    "You & Me"Lames de fer, bois330x130x130cm2019

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    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019IV - LIEUX D'EXPOSITIONPALAZZO MORALes trois artistes guadeloupéens auront un espace dédié au sein du Palazzo Mora, 2e étage, salle 206.Dans ce même palais seront accueillis les Pavillons du Mozambique, des Seychelles et des Îles Kiribati, qui font partie de la programmation officielle de la Biennale de Venise.Le Palazzo Mora est idéalement situé dans le centre de Venise, à proximité de nombreux autres espaces d'exposition de la Biennale.

    GIARDINO DELLA MARINARESSAUne sculpture monumentale de Jean-Marc Hunt sera également exposée dans les Jardins de la Marinaressa, à proximité du Pavillon France (cf. carte ci-dessous).

    Plan des lieux d'exposition à Venise

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    PERSONAL STRUCTURES

    Venise 2019V - CONTACTS ET INFOS PRATIQUES Olivier THARSISDirecteur de Krystel Ann [email protected]

    Rebecca MARIVALAttachée de [email protected]

    Anna Giulia SIMONIPress European Cultural [email protected]

    "PERSONAL STRUCTURES - Identities"PAVILLON DES ÎLES DE GUADELOUPE

    DU 11 MAI AU 24 NOVEMBRE 2019

    Inauguration : 9-10 MaiPalazzo Mora de 18h à 22h

    Jardins de Marinaressa de 17h à 20h Press Preview (sur demande): 9-10 Mai

    de 10h à 18h

    PALAZZO MORAStrada Nova, 3659, 30121 Venezia

    Tous les jours de 10h à 18 sauf le mardi

    PLUS D’INFOSwww.krystelannart.com

    www.europeanculturalcentre.euwww.ecc-italy.eu

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    PROJET SOUTENU PAR