ÉDITIONS FRANÇAIS PLUS · ÉDITIONS FRANÇAIS PLUS 3 Éditions FRANÇAIS PLUS: Vasso Loukou 14, rue Saki Karagiorga, 15 343 ATHENES Tel: 210 60 19 383 - 22510 23 836 Fax: 210 60

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NOUVEAU DIPLÔME NIVEAU C2

APPROFONDI DE LANGUE FRANÇAISE

PRÉPARATION DALF C2

VALEURS DE LA FRANCOPHONIE

COMPRÉHENSION ET PRODUCTION ÉCRITES

C2 LETTRES ET SCIENCE HUMAINES

Vasso Loukou - Agnès Matrahji


Éditions FRANÇAIS PLUS : Vasso Loukou 14, rue Saki Karagiorga, 15 343 ATHENES Tel: 210 60 19 383 - 22510 23 836 Fax: 210 60 19 383 Tel mobiles: 6982075897-694 694 0696 E-mail: [email protected] Site: www.francaisplus.com ISBN: 978-960-891115-9-8 Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement des auteurs est illicite.


SOMMAIRE UNITE 1 L' ESTIME Compréhension et production écrites L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite L'estime de soi mise à l'épreuve Défaitisme UNITE 2 LE RESPECT Compréhension et production écrites Rencontrer l'étranger Black - Blanc - Beur Le racisme au travail UNITE 3 LA LIBERTÉ Compréhension et production écrites Liberté et autorité Autorité Liberté conditionnelle UNITE 4 LA CITOYENNETÉ Compréhension et production écrites Les français piégés par leur moi national Une défiance colossale Les cris du ghetto UNITE 5 LA SOLIDARITÉ Compréhension et production écrites Cap sur la décroissance Solidarité Monde solidaire UNITE 6 LA RESPONSABILITÉ Compréhension et production écrites Que sommes-nous devenus ? Sommes-nous entrés dans une nouvelle modernité ? Des responsabilités partagées UNITE 7 LE PARTAGE Compréhension et production écrites Le développement durable Partager sa terre Le mouvement associatif garantit le partage et sauve le lien social UNITE 8 LA DIVERSITÉ Compréhension et production écrites Diversité culturelle Accepter la diversité La diversité culturelle n'est pas une arrogance Test d'examen 1 Test d'examen 2 Test d'examen 3 Fiche d'évaluation


DALF C2

DIPLÔME APPROFONDI DE LANGUE FRANÇAISE

La maîtrise de la langue se traduit par un degré de précision, d’adéquation et d’aisance dans l’expression. Le candidat de C2 est capable de réaliser des tâches académiques ou de niveau avancé. Le DALF (C1 ou C2) exempte de tout test linguistique pour l’entrée à l’université française.

Nature des épreuves : C2 Durée Note sur

Compréhension et production orales Epreuve en trois parties : - compte rendu du contenu d’un document sonore (deux écoutes) - développement personnel à partir de la problématique exposée dans le document - débat avec le jury. 2 domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences

passation : 0 h 30 préparation : 1 h

/ 50

Compréhension et production écrites Production d’un texte structuré (article, éditorial, rapport, discours…) à partir d’un dossier de documents d’environ 2 000 mots. 2 domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences

3 h 30 / 50

Durée totale des épreuves collectives : 3 h 30

Note totale sur 100 Seuil de réussite pour l'obtention du diplôme : 50/100

Note minimale requise par épreuve : 10/50

L'usage de dictionnaires monolingues français/français est autorisé.


AVANT PROPOS

Le DALF C2, Diplôme approfondi de langue française, vise un haut niveau de la langue avec des tâches exigeantes mais sans avoir l’ambition d’égaler un locuteur natif. Il correspond à une maîtrise expérimentée de la langue française. L’examen du DALF, niveau C2, du Cadre Européen de référence pour les langues fait appel à des compétences qui sont testées dans deux épreuves :

1. Compréhension et production orales 2. Compréhension et production écrites

Chaque épreuve est notée sur 50 points, avec un seuil de réussite de 50 points sur les 100 points totaux et une note minimale exigée par épreuve de 10 sur 50. La durée totale des épreuves est de 5 heures. L’utilisation d’un dictionnaire unilingue est autorisée à l’examen. Ce manuel est un instrument de travail de l’examen du DALF, au niveau C2. Vous trouverez dans le présent ouvrage l’épreuve de :

- compréhension et production écrites L’épreuve de :

- compréhension et production orales fait l’objet d’un livre à part avec enregistrements et transcriptions des passages oraux. Le présent ouvrage a pour but de préparer les étudiants au niveau des épreuves de l’examen C2 de manière progressive et thématique. Les 8 unités, construites en fonction des épreuves de l’examen, proposent des notions indispensables à la compréhension d’un dossier de documents et à la rédaction de texte structuré comme l’essai argumenté. L’ordre des unités a une importance méthodologique mais ne l’impose pas. Les thèmes des unités correspondent à des VALEURS MAJEURES DE LA FRANCOPHONIE qui sont contenues dans le projet francophone qu’a institutionnalisé Léopold Sédar Senghor : l’estime, le respect, la liberté, la citoyenneté, la solidarité, la responsabilité, le partage, la diversité. Ces thèmes ont été choisis parce que la langue française est porteuse d’une atmosphère de concorde qu’aucune autre organisation internationale n’est capable de créer sur les cinq continents. La langue française a la capacité de rassembler, d’attirer, d’asseoir une confiance faite de compréhension, d’estime et de respect. Cette langue est un instrument de développement culturel dont une des tâches est de faire renaître, en les enrichissant, les langues et civilisations des autres pays. La France imprègne d’autres pays de ses modes de pensée, elle tisse des liens dont l’intimité les incite à lui apporter, à leur tour, le meilleur d’eux-mêmes. La culture française s’est toujours épanouie grâce à des apports étrangers constamment renouvelés. Il s’agit pour chaque continent, pour chaque peuple, de s’enraciner dans les valeurs de sa civilisation d’origine pour s’ouvrir aux valeurs fécondantes de la civilisation française et aussi aux autres civilisations. C’est pourquoi on trouvera dans ce livre les idιes fondatrices de la Francophonie qui est, selon Aimé Césaire: “au rendez-vous du donner et du recevoir” et des textes qui développent les idées de promotion de la diversité culturelle, d’obligation de la liberté d’expression, d’accès à la modernité, des impératifs de la solidarité, du partage, des innovations et des savoirs, de la valorisation de la mobilité et des échanges. En plus des textes du dossier de documents, chaque unité a des objectifs à acquérir sous forme d’apprentissages complémentaires. Une analogie entre texte et textile a été délibérément choisie pour faire acquérir des compétences d’apprentissage : d’assemblage d’idées et d’élaboration de canevas de texte; de confection : d’écriture et d’enchaînement de phrases; de style pour ne pas tomber dans le prêt-à-porter, prêt-à-penser, prêt-à-rédiger. C’est avec Socrate que se justifie cette démarche : “un nom est un instrument d’enseignement à l’égard de la réalité, un instrument de démêlage comme l’est, à l’égard d’un tissu une navette.” La dernière partie du manuel est consacrée aux examens par des tests blancs et présente des fiches d’évaluation de l’épreuve. Espérant contribuer à l’apprentissage du niveau C2 et à une très bonne connaissance des valeurs que transporte la langue française partout dans le monde, nous souhaitons avoir été utiles aux apprenants et aux passionnés de la langue française.

Les auteures Agnès Matrahji - Vasso Loukou


UNITÉ 1 L'ESTIME Compréhension et production écrites L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite L'estime de soi mise à l'épreuve Défaitisme UNITÉ 2 LE RESPECT Compréhension et production écrites Rencontrer l'étranger Black - Blanc - Beur Le racisme au travail UNITÉ 3 LA LIBERTÉ Compréhension et production écrites Liberté et autorité Autorité Liberté conditionnelle

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Socrate comparait déjà Structurer un texte: Figures de style texte et textile la bobine Plus d'application Plus de débobinage Plus de STYLE Le texte est un Encore la bobine ! Dénoncer en chantant tissu de connexions Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuve d'examen On embobine ! Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Les différents types de textes Un dossier de documents Choisir le terme juste Plus d'application Plus d'étiquetage Plus de STYLE Survol et repérage Définition d'un mot Le registre de Diam's Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuve d'examen Écriture d'un texte court Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Reconnaître un canevas Tisser des idées Les liens logiques Plus d'application Plus d'outils Plus de STYLE Comprendre par le contexte Le métier à tisser Pas de prêt-à-porter, prêt-à-penser Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuve d'examen Á la manière de… Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion


UNITÉ 4 LA CITOYENNETÉ Compréhension et productions écrites Les français piégés par leur moi national Une défiance colossale Les cris du ghetto UNITÉ 5 LA SOLIDARITÉ Compréhension et productions écrites Cap sur la décroissance Solidarité Monde solidaire UNITÉ 6 LA RESPONSABILITÉ Compréhension et productions écrites Que sommes-nous devenus ? Sommes-nous entrés dans une nouvelle modernité ? Des responsabilités partagées

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Prenez la bonne navette Tirer sur les fils L'explicite et l'implicite de vos pensées Plus d'application Plus de droit fil Plus de STYLE Les articulations logiques Les couleurs de la subjectivité La chanson engagée Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuves d'examen Une appréciation critique Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Établir un canevas La progression argumentative Les marques de l'énonciation Plus d'application Plus de droit fil Plus de STYLE La cohérence Suivre le fil de ses pensées Où va le monde ? Diam's Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuve d'examen Point par point Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Suivre la trame Manier la langue Plaire et persuader Plus d'application Plus de droit fil Plus de STYLE Le pastiche Les différents sens d'un mot Le style et la manière Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuves d'examen Travail sur des échantillons Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion


UNITÉ 7 LE PARTAGE Compréhension et productions écrites Le développement durable Partager sa terre Le mouvement associatif garantit le partage et sauve le lien social UNITÉ 8 LA DIVERSITÉ Compréhension et productions écrites Diversité culturelle: une lutte d'exception Accepter la diversité La diversité culturelle n'est pas une arrogance Test d’examen 1 Test d’examen 2 Test d’examen 3 Fiche d’évaluation

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture C'est cousu de fil blanc?! De fil en aiguille Être à la hauteur ! Plus d'application Plus de droit fil Plus de STYLE Tout s'enchaîne ! Concéder plutôt que nier Les connotations Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuves d'examen S'entraîner au SLAM ! Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Être un bon apprenti Étoffer L'examen méthodique d'un texte Plus d'application Plus de droit fil Plus de STYLE Reconnaître les différents Les fonctions du langage Femme de couleur textes Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuves d'examen Avec votre griffe… Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion


Pourquoi l'analogie avec les tissus ? Des pierres qui chutent dans l'eau y induisent des risées temporaires dont la propagation ressemble au tremblement d'un voile ou d'un manteau. Voilà donc des solides et des liquides dont la consistance et les fluctuations donnèrent à la philosophie et aux sciences des modèles réguliers ou successifs de systématicité : on dit bien encore stable ou flou, rigoureux ou confus. Or, entre la dureté dite rigoureuse du cristal, géométriquement ordonné, et la fluidité des molécules molles et glissantes, existe un matériau intermédiaire que la tradition laissait au gynécée, donc peu estimé des philosophes : voile, toile, tissu, chiffon, étoffe, peau de chèvre ou d'agneau, dite parchemin, cuir écorché d'un veau pelé ou dépouillé, dit vélin, papier souple et fragile, laines ou soieries, toutes variétés planes ou gauches dans l'espace, enveloppe du corps ou supports de l'écriture, pouvant fluctuer comme un rideau, ni liquide ni solide, certes, mais partiellement des deux états. Pliable, déchirable, extensible …topologique. Immobiles ou éphémères, les bosses et lézardes sur le marbre ou les rides par l'eau ne se comportent ni dans l'espace ni dans le temps comme les plis d'un drapé qui flotte, mais qui temporairement se tient. Comme si, dure et douce, résistante et molle, la chair hésitait entre fluide et solide, les savants du vivant usent intelligemment du mot : tissu. Michel Serres, Atlas, Flammarion, 1994


UNITÉ 1 L'ESTIME

Compréhension et production écrites

L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite L'estime de soi mise à l'épreuve Défaitisme

Plus de réflexion "Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebus de l'univers. Qui démêlera cet embrouillement ? "

Pascal "L'homme "tissu de contradictions" est donc bien un animal crisique : ce tissu de contradictions est la source à la fois de ses échecs, de ses réussites, de ses inventions, et aussi, de sa névrose fondamentale."

Edgar Morin, Le Paradigme perdu: la nature humaine

Plus d'apprenTISSAGE Plus de confection Plus de HAUTE-couture Les différents types de textes Un dossier de documents Choisir le terme juste Plus d'application Plus d'étiquetage Plus de STYLE Survol et repérage Définition d'un mot Le registre de Diam's Plus de réalisation Plus de fabrication Plus de toile Épreuve d'examen Écriture d'un texte court Sites Internet Plus de définition Plus de réflexion


Plus de définition ESTIME, substantif. féminin. Prononciation : [εstim] Étymologie et Historique : Du latin "aestimare", évaluer, apprécier d'où au XIIIe s: "estimation du prix, de la valeur de quelque chose" et en 1500 "méritant la considération". Mots de la même famille : estimable, estimateur, estimatif, une estimation, l'estime, inestimable, mésestimer, sous-estimer, sur-estimer A. Sens premier 1. C'est une évaluation approximative d'une quantité nombrable: faire une estime. 2. C'est un calcul approximatif de la position d'un navire, de la distance parcourue, etc., par référence à des données plus ou moins sûres: gouverner à l'estime Les vieux de la marine dirigent leurs bateaux à l'estime, le nez au vent, sans boussole.

B. Sens figuré 1. C'est un jugement (favorable ou défavorable) par lequel on marque la valeur que l'on attribue à telle personne ou à telle chose abstraite. Synonyme de : à mon avis. "L'homme qui rit" est, à mon estime, le plus beau livre de Victor Hugo. 2. C'est une appréciation positive à l'égard d'une personne ou d'une chose qui mérite l'admiration, un certain respect d'ordre intellectuel ou moral. L'estime est alors admiration, confiance, respect, sympathie, vénération… 3. C'est un sentiment favorable que l'on témoigne à une personne de valeur et à ses qualités. On parle d'estime mutuelle, d'affectueuse estime, de l' estime de ses concitoyen, de l'estime pour un caractère, esprit, talent…

Je ne compte sur l'estime ni l'approbation de personne. 4. L'estime de soi c'est la bonne opinion que l'on a de soi-même, de sa propre valeur. On parle de : conserver, garder, perdre sa propre estime. Emplois : l'estime générale, particulière, publique, universelle / estime profonde, respectueuse / grande, haute, moindre, sincère estime / digne d'estime / estime des (honnêtes) gens, du monde / marque, preuve, sentiments, témoignage d'estime / conquérir, gagner, garder, mériter, obtenir, perdre, regagner l'estime / accorder son estime; avoir droit à l'estime / baisser, remonter dans l'estime / avoir, concevoir, éprouver, inspirer, jouir de l'estime / tenir en grande, médiocre, piètre estime. Expressions : forcer l'estime, mille assurances d'estime et d'affection (dans une lettre). Synonymes: considération, respect, égard, faveur, honneur, réputation, estimation. Antonymes : déconsidération, dénigrement, décri, dédain, mépris, mésestime



1. L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite mots:1210

1. L'estime de soi, qu'est-ce que c'est ? Elisabeth Couzon¹: L'estime de soi, c'est la relation que l'on a par rapport à soi-même. S'estimer, c'est s'apprécier. L'estime de soi, c'est donc un jugement que nous portons sur nous-mêmes. C'est au niveau de la pensée que ça se situe. L'estime de soi s'intéresse à la relation que j'ai avec moi-même. 2. Qu'est-ce qui détermine l'estime de soi ? Il y a tout d'abord les facteurs externes, à commencer par sa famille et son histoire personnelle qui vont déterminer son estime de soi. Si dans la famille, on a été déprécié, on va avoir une mauvaise estime de soi. De plus, il faut savoir que cette estime n'est pas quelque chose de constant, c'est un processus qui évolue en fonction des événements qui nous arrivent. Elle varie. S'il nous arrive des événements douloureux, elle baisse, s'il arrive des choses où l'on est aimé ou reconnu, notre estime augmente. Puis viennent les facteurs internes, comme les petites voix intérieures qui nous poussent à nous déprécier parfois. Au contraire, si on satisfait ses besoins, si on prend du temps pour soi, pour se faire plaisir, si on se fait des cadeaux de temps en temps, si on prend le temps d'écouter une belle musique, bref si on prend du temps pour sa relation à soi, on va encourager l'estime de soi. C'est aussi faire les bons choix, en référence à soi et pas aux autres. A chaque fois qu'on vit en accord avec ses propres valeurs, d'honnêteté, de fraternité, de coopération et d'amour des autres, on conforte l'estime de soi. Quant aux blessures de l'enfance, on peut apprendre à les dépasser, mais parfois ce travail ne se fait pas tout seul. 3. Et la confiance en soi, comment ça se traduit ? La confiance en soi, c'est différent, elle se situe au niveau du cœur. C'est un élan du cœur, c'est avoir foi en soi et en ses capacités : "Est-ce que je peux compter sur moi ? Qu'est-ce que je ressens pour moi ?". En effet, on ne peut pas avoir confiance en soi si on n'a pas d'estime de soi. La confiance en soi est un sentiment, ça se situe donc au niveau émotionnel. Il y a un lien évidemment entre les deux. Quand on a confiance en soi, on réactive l'estime de soi. 4. En quoi trop d'estime de soi peut, a contrario, nous desservir ? Selon moi, on n'a jamais trop d'estime de soi. Les gens qui affichent trop d'estime de soi, comme les personnes super narcissiques, qui se mettent en avant, sont des gens qui, en fait, ont des faiblesses et qui les cachent. Trop d'estime de soi couvre une faille. Les personnes narcissiques ont des grosses blessures qu'elles camouflent par ce trop-plein d'estime de soi. 5. L'estime de soi, à quoi ça sert ? Ça sert à augmenter la pensée d'être heureux. L'estime de soi va renforcer la confiance en soi, le sentiment d'être à la hauteur et d'être fiable, elle va permettre de prendre des initiatives et d'oser : oser changer de travail, faire des changements dans sa vie, créer, réaliser ses rêves... L'estime de soi permet la réussite, c'est-à-dire de mettre en œuvre les actions. Avoir une bonne estime de soi va nous booster² dans nos petits pas et dans notre réussite. L'estime de soi nous entraîne dans l'action avec efficacité. 6. Quels sont les freins à l'estime de soi ? Tout d'abord, c'est se comparer aux autres. Ce système de comparaison tend à se dévaloriser soi-même, tout comme les petites voix négatives internes "Je suis nul". Il faudrait se faire trois compliments à chaque reproche pour contrebalancer, et faire une liste de tout ce qu'on a bien fait dans la journée. Un autre frein à l'estime de soi, c'est imaginer le futur en négatif, être pessimiste, mais également ne pas se faire de compliments. Á bannir aussi : ressasser les blessures du passé et ne pas prendre de mesures pour les évacuer et en parler. Les personnes qui n'ont pas une bonne estime de soi ont tendance à ne pas prendre soin d'elles, et à ne pas prendre de temps pour elles, par exemple à ne pas prendre de pauses au travail. Il faut éviter de se maltraiter, de maltraiter son corps, il est important de savoir se faire plaisir car ce sont, pour moi, les petits plaisirs au quotidien qui font la différence. Enfin, favoriser les conflits, critiquer, entretenir des rapports de compétition, tout ceci est préjudiciable car au détriment de l'autre, et ne permet pas de s'aimer.


7. Hommes et femmes ont-ils la même estime de soi ? C'est différent, beaucoup d'hommes sont très critiques. On va trouver bien sûr aussi des femmes critiques, celles à la recherche de la perfection, ce qui est très préjudiciable à l'estime de soi. Quand on est dans le soi parfait, on n'est jamais content, donc jamais satisfait de ses actions, et on ne peut pas recevoir les compliments. Les femmes ont aussi du mal à se faire plaisir. La culture judéo-chrétienne nous influence dans la perspective de s'occuper de l'autre avant soi. Mais ceci nous empêche de satisfaire nos propres besoins pour satisfaire à la place ceux de la famille, comme s'occuper de son mari et de ses enfants avant tout. Les femmes bien souvent ne prennent pas assez de temps pour elles. De plus, elles ont tendance à ne pas savoir demander de l'aide. 8. Dans quels domaines les femmes se sous-estiment-elles ? Et leurs domaines de prédilection ? Je dirais principalement au point de vue professionnel : il y a peu de femmes à des postes de dirigeants. Pour être dirigeant, il faut avoir une soif de pouvoir. Un certain nombre de femmes vont lâcher prise, car elles ne sont pas intéressées par cette course au pouvoir. Les femmes ont par contre un grand avantage : elles se remettent plus facilement en question, les hommes, eux, ont tendance à se rigidifier, et ont plus de mal à se remettre en cause. Les enfants n'y sont pas pour rien, ce sont de grands éducateurs, ils poussent les femmes à se remettre en question tous les jours ! Je pense que pas mal de femmes se sous-estiment intellectuellement. Et quand elles n'ont pas de diplôme, elles sont en admiration devant les hommes qui en ont. Elles ont leurs zones d'excellence, mais bien souvent elles les méconnaissent. Elles sont très bonnes au niveau relationnel, et au point de vue de l'intuition, même si c'est une chose peu mesurable. 9. Pouvez-vous nous donner quelques astuces pour augmenter notre estime de soi au quotidien ? Ma première astuce contient tous les petits plaisirs au quotidien. On peut commencer par se faire un compliment par jour au moins ! Puis faites la liste de tout ce que vous avez bien fait dans la journée. Il faut savoir se faire plaisir : mettre la musique qu'on aime, soigner sa déco. Réaliser ses petits rêves au quotidien boostera l'estime de soi, comme sentir un parfum, regarder des fleurs, regarder un film qui nous fait rire, car tout ceci va nous empêcher de penser aux choses négatives. Enfin, la chose primordiale, c'est avant tout se respecter, et donc apprendre à dire non.

Propos recueillis par Solveig Rasle, Magazine Psycho, 31/01/2005

1. Elisabeth Couzon, psychothérapeute a co-écrit S'estimer pour réussir. 2. De l'anglais to boost qui signifie augmenter, accélérer. 2. L'estime de soi mise à l'épreuve mots: 310 Il nous arrive à tous de vivre des moments où l'on est déçu de nous-même ou de ce que la vie nous réserve. La déception peut alors nous laisser un goût amer ou même ébranler notre estime de soi. De tels moments de désenchantement sont particulièrement susceptibles de se produire pendant la période des études. Les études universitaires couronnent un long parcours vers la réalisation d'un projet de carrière et l'acquisition d'une nouvelle identité professionnelle. La réussite de ses cours, obtention de son diplôme sont des circonstances qui peuvent causer des déceptions. D'importants enjeux s'y ajoutent, comme le degré de satisfaction, de valorisation et de reconnaissance. Quand la déception nous ébranle sévèrement, c'est souvent que l'attente déçue jouait un rôle central dans le maintien du sentiment de valeur personnelle. L'attente de la réussite, d'être admiré est une tentative de rehausser l'estime de soi. Or, si nous sommes très exigeants et plaçons la barre très haute, nous risquons de ne pas nous sentir à la hauteur. De plus, si l'on rencontre le succès, celui-ci ne procure, en fait, qu'un plaisir éphémère qui ne rassure pas vraiment. Quand il devient difficile de se relever après des expériences éprouvantes et que la vie semble avoir perdu une partie de son sens, il peut être bénéfique de prendre le temps de s'arrêter à soi. Parfois les déceptions auxquelles nous sommes confrontés sont des occasions de se construire mieux. Une meilleure compréhension de soi permet de retrouver un peu d'équilibre, de donner plus de sens à l'expérience douloureuse et de trouver des pistes de changement. L'épreuve sera moins dure en essayant de développer une tolérance bienveillante envers nous-mêmes. Enfin, il peut être apaisant de se rappeler que les moments de crise sont aussi des occasions de grandir et de se rapprocher un peu plus de soi.

Université de Montréal, Services aux étudiants, Vies à vies, 4 mars 2006


3. Défaitisme mots: 247

Nous ne sommes pas ballottés par les coups du sort. Quand nous avons un cap à passer, nous ne sommes que bousculés. Quelles que soient nos origines, quelle que soit notre couleur, que nous ayons une famille ou n'en ayons pas, nous sommes contraints à l'itinérance, à un destin en forme d'épingle à nourrice. Dans la branche montante, dans notre petite enfance, nous nous identifions à ceux dont nous sommes issus, que nous les connaissions ou que nous les imaginions. La boucle de l'épingle se fait à l'adolescence. Nous devons alors quitter ceux que nous aimons afin d'aller courtiser ceux que nous aimerons différemment, cette plaque tournante de l'épingle à nourrice nous oriente vers la famille d'alliance que nous allons tenter de réaliser selon nos rêves. Il arrive que la génétique imaginaire compose un récit qui devienne une contrainte sociale : "Dans ma famille, on est commerçant de père en fils", on entend aussi : "Dans notre famille, on se suicide vers la trentaine" et cette simple prophétie mythique crée un sentiment angoissé d'avenir. Les enfants sans famille gagnent la liberté d'inventer leur avenir autant que leur passé. Le fait que Jean-Paul Sartre ne soit pas le "continuateur de l'œuvre paternelle" lui donne la liberté en le privant d'âme. Au sens marin du terme, l'âme est le fil rouge qui, dans la marine anglaise, assurait la continuité des torsades d'un cordage. Dans ce cas, ne pas avoir d'âme signifie être contraint à l'indépendance, forçat de la liberté.

Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, éditions Odile Jacob, 2002

Plus d’expressions ● se situer au niveau de ● dévaloriser ● une faille ● prendre du temps pour ● contrebalancer ● les blessures ● satisfaire des besoins ● évacuer ● la perspective ● vivre en accord avec ● favoriser ● les dirigeants ● compter sur ● entretenir ● l’intuition ● mettre en avant ● maltraiter ● un goût amer ● mettre en œuvre ● méconnaître ● les circonstances ● prendre des mesures ● se rigidifier ● l’attente ● ressasser le passé ● ébranler ● les occasions ● être préjudiciable ● couronner ● des pistes ● se faire plaisir ● rehausser ● se remettre en question ● avoir tendance à ● bousculer ● se remettre en cause ● être contraint à ● courtiser ● lâcher prise ● empêcher de ● s’identifier ● booster ● être issu de ● orienter ● placer la barre très haut ● renforcer la confiance ● bannir ● se sentir à la hauteur ● prendre des initiatives ● en référence à ● être primordial ● en fonction de ● conforter ● au niveau de ● camoufler ● les facteurs ● dévaloriser ● un lien entre ● contrebalancer ● au détriment de ● évacuer ● l’honnêteté ● favoriser ● la coopération


Plus d’apprenTISSAGE Les différents types de textes Un dossier de documents comportant un, deux ou trois textes différents, vous est proposé. Commencez votre travail par ces étapes : C'est l'intention de l'auteur qui détermine le type de texte. Le type de texte dépend en effet de ce que l'auteur veut que son lecteur fasse, réalise, imagine. On distingue principalement 5 types de textes. L'intention du locuteur peut être de: Remarques : Un même extrait peut contenir successivement plusieurs types de textes différents.

1. Le texte narratif

Ce qui caractérise le texte narratif, c’est la présence d’au moins un personnage qui pose des actions dans le temps et l’espace. La structure d’une narration s’articule généralement autour de cinq étapes : la situation initiale, l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement et la situation finale.

Fonction / intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques - Raconter - Faire le récit d'événements. - Faire revivre une action passée réelle ou faire vivre une action imaginaire (fiction)

reportage, journal, fait divers, roman (policier, d'aventures, de science-fiction…), conte, légende, fable, texte historique, nouvelle...

- Imparfait et passé simple ou présent de narration. - Indications temporelles, actions, événements, personnages, narrateur, présence d'un point de vue (focalisation)

2. Le texte descriptif

Dans un texte descriptif, l’auteur indique comment est un objet, un paysage, un lieu, une atmosphère, un être, une action, un événement, une situation, un concept, une procédure, un

1."Survoler" les textes 2. Faire un repérage des informations immédiates que vous apportent le titre, les intertitres, les mots mis en évidence par la typographie, la numérotation, les illustrations, l'auteur, le nom de la parution, la date de publication : c'est-à-dire toutes les informations données par le paratexte. 3. Développer une lecture rapide et discriminative 4. Noter le type de texte de chaque document

• raconter une histoire : texte narratif • établir une description : texte descriptif • argumenter, critiquer : texte argumentatif • donner des informations : texte explicatif ou référentiel • imposer une opinion ou donner des conseils : texte injonctif


processus, un fonctionnement… Le sujet peut être décrit par l’énumération de ses propriétés, de ses qualités ou de ses parties. On peut aussi le situer dans le temps, dans l’espace ou en fonction d’autres éléments. On peut avoir recours à des procédés tels que les comparaisons et les métaphores.

Fonction et intention de l'auteur On peut le trouver dans... Caractéristiques

- Décrire - Produire une image de ce que le lecteur ne voit pas, mais qu'il peut imaginer : un lieu ou un personnage (portrait)

roman, nouvelle, conte, compte rendu d’un événement sportif, la définition d’un dictionnaire, une planche anatomique, un guide touristique, l’itinéraire d’un parcours, le mode d’emploi d’un appareil, l'organigramme d’une compagnie...

- Imparfait ou présent de vérité générale. - Indications de lieux (localisations). - Si la description se fait en évolution, indications temporelles. - Importance des sensations. - Point de vue (focalisation).

3. Le texte explicatif

Dans un texte explicatif, l’auteur s’attache à expliquer le pourquoi d’un phénomène, d’un fait, d’une affirmation. Les textes explicatifs répondent à des questions. Généralement, l’introduction présente le sujet de l’explication et expose les aspects qui appellent des explications. Suit une phase explicative qui s’articule autour de formulations reliées au "parce que". Quant à la phase conclusive, elle est facultative.


- Expliquer. - Analyser un phénomène pour qu'il soit bien compris. - Faciliter la compréhension.

ouvrages de vulgarisation scientifique, articles de fond, manuels scolaires...

- Présent de vérité générale, mots techniques, passage de la théorie à l'exemple, (définition puis exemple)

4. Le texte argumentatif

Dans un texte argumentatif, l’auteur présente l’opinion qu’il veut défendre, soit sa thèse, et cherche à convaincre le destinataire de la justesse de ses idées. Il justifie son opinion à l’aide d’arguments, ou de preuves. La structure d’un texte argumentatif requiert généralement plusieurs paragraphes. Dans l’introduction, on présente l'objet d'étude et, dans le développement, on expose les arguments, les contre-arguments et les conclusions secondaires. Pour finir, l’auteur reformule sa thèse et peut aussi élargir le débat.

Fonction et intention de l'auteur

On peut le trouver dans... Caractéristiques

- Argumenter. - Convaincre, persuader, défendre un point de vue, faire en sorte que le lecteur partage son point de vue.

magazine, débats, article, essais, éditorial, pamphlet, publicité...

- Présence d'arguments et d'exemples, liens logiques, utilisation d'une stratégie argumentative, parfois présence d'un ton catégorique et / ou d'un avis personnel (je)


5. Le texte injonctif Le texte injonctif, ou "incitatif", est souvent assimilé aux textes explicatifs et descriptifs, mais on peut le distinguer par :


- Forcer à - Proposer une action. - Donner des consignes. - Enjoindre (=forcer à) (une injonction)

recettes de cuisine, lois, règlements, exercice, notice, mode d'emploi, posologie des notices de médicaments…

- Emploi de la 2e personne (parfois 1re personne du pluriel), présence de l'impératif ou infinitif ou futur. - Présence d'ordres et de consignes.

6. Autres types de textes

Le texte informatif est souvent distingué du texte explicatif. Ce type de texte donne des informations brutes, simples, ne cherche pas à donner le "pourquoi".


- Informer. Quelques articles de presse, les rubriques de presse "carnet" et "petites annonces", certains tracts publicitaires.

- Effacement absolu de l'énonciateur, lexique spécifique, nominalisations…

Il y a aussi le texte dramatique ou "scénique", ou "conversationnel" qui adopte la structure de la narration, soit une situation initiale, un élément déclencheur, des péripéties, un dénouement et une situation finale, le texte poétique et le texte ludique.

Plus d’application

Survol et repérage

Pour l'épreuve de compréhension et de production écrites, vous avez en main un dossier de documents nouveaux, plus ou moins longs. Il s'agit de vous les approprier. D'abord feuilletez-les ensuite abordez-les pour vous les rendre plus familiers.

Prenez les 3 textes de l'épreuve :

Texte 1. L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite Texte 2. L'estime de soi mise à l'épreuve Texte 3. Défaitisme Faites un "survol" de ces textes puis un repérage, en vous posant des questions.


1. Á première vue Répondez si nécessaire en mettant le numéro du texte concerné. Le texte le plus long est le texte : 1 Le texte le plus récent est le texte : 2 Le texte qui comporte des chiffres est le texte : 0 Le texte qui comporte des dates est le texte : 0 Le texte qui a des mots en gras est le texte : 0 Le texte qui est comme un dialogue est le texte : 1 2. En "zoomant" Rapprochez-vous des textes et de leurs informations immédiates. Relevé de mot-clé dans les titres : l’estime Relevé des interférences entre les titres : Le 1º et le 3º titre semblent évoquer des sujets : positifs négatifs complémentaires divergents Le 2º et le 3º titre semblent évoquer des sujets : positifs négatifs complémentaires divergents 3. Les auteurs Sachant que les textes sont écrits par :

texte 1 : une spécialiste en psychologie pour Magazine Psycho texte 2 : un responsable d'un organisme de santé universitaire au Canada texte 3 : l'écrivain d'un livre au titre paradoxal " Un merveilleux malheur"

Cela a-t-il une influence sur votre lecture ? oui non 4. Difficile Après avoir fait une première lecture, évaluez votre compréhension, pour chaque texte, déplacez la fléchette qui va du niveau le plus difficile au niveau le plus facile de compréhension : texte abscons : n°…. texte abordable: n°…. texte aisé : n°…. très difficile à comprendre quelques mots inconnus facile à comprendre 5. Les types de textes Rappelez-vous que le type du texte est déterminé par l'intention de l'auteur. Il faut se demander ce que "trame" l'auteur. "Tramer" est un mot qui, au sens premier, signifie "former un tissu, tisser" et au sens figuré signifie "élaborer des manœuvres cachées, intriguer, combiner, machiner"… Dans le tableau suivant, cochez la ou les cases qui correspondent aux intentions de l'auteur :

L'auteur veut : texte texte texte raconter une histoire faire une description argumenter, critiquer donner des informations X donner des conseils X X X établir une explication X X X

6. Repérage Apres avoir bien relu les textes, vous êtes en mesure de retrouver les éléments suivants : 1. une phrase qui explique "l'estime de soi" : (texte 1) L'estime de soi, c'est la relation que l'on a par rapport à soi-même. 2. une phrase qui facilite la compréhension des mots "l'estime de soi" : (texte 1) L'estime de soi, c'est donc un jugement que nous portons sur nous-mêmes. 3. une phrase qui explique pourquoi on perd "l'estime de soi" : (texte 2) La déception peut alors nous laisser un goût amer ou même ébranler notre estime de soi. 4. une phrase qui défend l'idée que "l'estime de soi" est utile : (texte 1) Ça sert à augmenter la pensée d'être heureux.


5. une phrase qui propose une solution au problème de la perte d'estime de soi : (texte 1) Réaliser ses petits rêves au quotidien boostera l'estime de soi. 6. une phrase ou JE est employé : (texte 1) "Je suis nul". 7. une phrase ou NOUS est employé : (texte 3) Nous ne sommes pas ballottés par les coups du sort. 8. un exemple concernant un homme célèbre : (texte 3) Jean-Paul Sartre ne soit pas le "continuateur de l'œuvre paternelle" lui donne la liberté en le privant d'âme.

Plus de réalisation Épreuve d'examen Pour le premier exercice de l'épreuve de compréhension et de production écrites de l'examen, il vous est demandé, en 200 mots environ, de présenter le plan d'un texte en dégageant le thème principal, les différentes idées présentées, la façon dont l'auteur les met en relation, ainsi que la conclusion à laquelle il parvient. Pour le second exercice, il vous est demandé de rédiger un article de 500 mots environ, en suivant des consignes. Plan du texte : Le plan de ce texte est un peu particulier parce qu'il s'agit d'une interview, donc une suite de questions et de réponses, qui ont néanmoins été proposées dans une progression logique à tout texte. La première de ces neuf questions pose la définition de l'estime de soi, donc définit l'objet d'étude. A remarquer, l'emploi répété du présentatif "c'est", l'estime de soi "c'est" la relation que l'on a par rapport à soi-même. Ensuite, il s'agit de délimiter le thème, en exposant ce qui limite ou augmente l'estime, et d'expliquer comment celle-ci fonctionne, à quoi elle sert, ce qui peut l'entraver et si c'est un inconvénient d'avoir trop d'estime de soi. Á partir de là, l'auteur soulève les problèmes liés au manque d'estime de soi, en soulevant le problème paradoxal des femmes par rapport aux hommes. Bien entendu, le propos s'achève sur des solutions données au problème psychologique du manque d'estime par des suggestions de la part de l'auteur qui est une spécialiste en psychothérapie. 1. Exercice :

Pour le texte 1: L'estime de soi pousse à l'action et permet la réussite, structuré selon l'ordre des questions, essayez de dégager : a) le thème principal : l'estime de soi b) les idées présentées dans chaque question : 1. l'estime de soi est définie comme un jugement de soi. 2. l'estime de soi est déterminée par des facteurs externes (familles, événements) et par des facteurs internes (personnels). 3. avoir confiance en soi c'est croire en ses compétences. C'est en interaction avec l'estime de soi. 4. trop d'estime de soi révèle un complexe. 5. l'estime de soi est utile au bonheur et favorise la réussite. 6. il faut éviter de se comparer aux autres, d'être pessimiste, d'être passéiste, il vaut mieux se faire plaisir physiquement et moralement. 7. hommes et femmes sont autocritiques et à la recherche d'une impossible perfection. 8. les femmes sont moins intéressées que les hommes par les postes de direction alors qu'elles sont qualifiées, sociables, intuitives. 9. pour augmenter l'estime de soi, il suffit de s'accorder des "petits plaisir" chaque jour. c) la conclusion : Se respecter et savoir dire non est une condition primordiale à l'estime de soi.


2. Exercice : Pour rédiger l'article, essayer de procéder par étapes :

a) Notez vos réactions au sujet des idées des textes en donnant vos appréciations : d'accord, pas d'accord, c'est vrai, c'est exagéré, c'est juste, c'est discutable, c'est faux… Justifiez vos critiques. b) Définissez l'importance de l'estime de soi dans la vie quotidienne, dans le monde professionnel. c) Choisissez un plan simple par opposition de 2 éléments que vous développez : - les phénomènes qui augmentent / qui perturbent l'estime de soi - les personnes qui ont une forte / une faible estime de soi - les avantages / les désavantages de l'estime de soi d) Proposez des solutions au manque d'estime de soi des jeunes, des femmes… f) Élargissez le débat à un autre thème qui est lié à l'estime de soi

proposition d'essai : mots: 460 Alors que nous vivons dans une société basée sur la culture de soi, de son corps et de sa beauté, il est étonnant qu'ait été négligée une valeur constructive de l'individu comme l'est l'estime de soi. Notre société, qui invite à consommer toujours d'avantage de produits qui améliorent l'apparence physique, cela va des multiples shampoings aux multiples vitamines, n'a pas réussi à offrir le bien-être moral. Au contraire, avec la concurrence de modèles physiques, elle a contribué à développer des phénomènes de boulimie ou d'anorexie mentale, parce qu'elle ne sait pas mettre en avant les qualités humaines. Résultat, on finit par douter de soi: "suis-je quelqu'un ? " et se dire que l'on est "nul". Les personnes ayant une solide personnalité ne sont pas citées comme des modèles à suivre. Or, on aurait beaucoup à gagner à suivre leur tempérament, à comprendre comment ils entretiennent avec eux-mêmes cette "self confidence", si on peut se permettre cet anglicisme. Ce sont des gens qui assurent leur travail avec brio, ce sont des gagnants dans la vie de tous les jours. Ils ont confiance en eux et font preuve de courage et d'initiatives. Cette capacité à se valoriser doit certainement être liée à une hygiène de vie mentale, besoin de se retrouver, de s'écouter et une hygiène de vie, alimentaire et sportive. C'est plutôt un combat, une discipline personnelle. Alors que les gens dépourvus de confiance en eux font appel à des spécialistes de l'état moral, psychologues, médecins comportementalistes, "coach" et assistants divers, parce qu'ils doutent de leurs facultés individuelles…Ils sombrent dans les nouvelles maladies de l'époque, ces "dépressions" aux diverses causes, peur de vieillir, peur d'échouer, peur de ne pas être à la hauteur… Quelle hauteur ? La barre a-t-elle été placée trop haut par les employeurs, par la société ? L'homme est-il encore capable de se satisfaire de ces petits plaisirs quotidiens accessibles comme en faire part le film de Jean-Pierre Jeunet, Amélie, tout en cherchant son bonheur et celui des autres ? Malheureusement, les gens en manque d'estime, font légion dans les cabinets médicaux parce qu'ils ont perdu le contact avec eux-mêmes et avec le monde. Les gens ne vivent plus en harmonie dans la société de consommation. Pourtant les solutions sont à la portée de chacun, renouer le dialogue avec les autres et retrouver le contact avec la nature. Le dialogue, pour écouter les autres et non plus trop s'écouter soi-même, car celui qui manque d'estime à tendance à se pencher exclusivement sur ses difficultés personnelles. Un passage obligé dans la nature pour y comprendre les phénomènes qui s'y perpétuent, les saisons, le froid et le chaud, les animaux… Peut-être ceux-ci, ne souffrant pas de troubles psychologiques, mais impliqués dans leur survie quotidienne, ont-ils beaucoup à apprendre à l'homme…


Plus de confection

Un dossier de documents Confronter les textes du corpus consiste à tisser des liens entre les textes de manière à mettre en évidence leurs points communs et leurs différences. 1. Identifier les textes d’un corpus

Le corpus est constitué par plusieurs textes de longueur variée, éventuellement accompagnés d’un document iconographique. En s’aidant des informations du paratexte (introduction, références, notes), on peut identifier les caractéristiques essentielles de chaque texte. Une première lecture doit repérer : La nature du document : S‘agit-il d’un texte littéraire ou non littéraire, à quel genre et à quel registre appartient-il ? L’auteur : S’agit-il d’un écrivain, d’un journaliste, à quelle date le document a-t-il été réalisé, de quelles connaissances sur la biographie de l’auteur dispose-t-on ? L’intention dominante : Quelle est l’intention de l’auteur, décrire, raconter, convaincre, le texte ou l’image, veut-on exprimer une émotion, développer un raisonnement logique, ou séduire par des qualités esthétiques ?

2. Confronter les textes d’un corpus La confrontation des textes révèle une diversité de caractéristiques, de points de vue. Le corpus présente-t-il un texte principal ? Tous les textes ont-ils une importance identique ? Quels sont les points communs entre les différents textes ? Y a-t-il un texte support et des textes qui l’éclairent ? Les éléments du corpus peuvent se regrouper autour d’un texte support, généralement plus long que les autres. Le corpus peut comporter des textes complémentaires. Quels sont les points communs et les différences entre les textes ? Le corpus montre un certain nombre de caractéristiques générales partagées par tous les documents, mais aussi des différences qu’il faut repérer : les genres, les registres. Les textes peuvent se regrouper autour d’un thème commun dont ils soulignent ainsi l’importance.

3. Les questions sur les textes Le thème : quel est le thème commun aux documents du corpus ? L’opinion : relevez le point de vue affirmé dans le texte

4. Dégager l’objet d’étude Les textes du corpus illustrent un ou plusieurs objets d’étude.

5. La construction des textes

En confrontant les différents textes du corpus, observer les différences de construction des argumentations, étudier la progression ou l'organisation logique de chaque texte. Caractéristiques à étudier : l’organisation et la succession des paragraphes les articulateurs logiques les marques du registre : comique, tragique, pathétique, réaliste, lyrique, polémique, fantastique les marques de la subjectivité : les sentiments exprimés les procédés de style : les figures d’opposition, les figures d’insistance, les figures d’amplification ou d’atténuation


Plus d'étiquetage

Définition d'un mot Donner à un mot que l'on ne connaît pas une étiquette permet de cerner son sens grâce à l'explication de sa nature. Ensuite, on peut s'aider du contexte. A. Pour pouvoir expliquer le sens général du mot : D'abord, tirez parti de sa nature grammaticale afin de composer, par des verbes introducteurs pertinents, une phrase correcte. On expliquera ainsi un nom par un nom, un adjectif par un adjectif, un verbe par un verbe : - un nom désigne une chose exemple : le nom "anathème" désigne une condamnation sévère visant une personne, ses actes ou ses opinions. - un adjectif qualifie une chose, un individu, un état exemple : l'adjectif "hyperbolique" qualifie un style, une expression qui va au-delà de la pensée, qui exagère un jugement. - un verbe indique une action exemple : le verbe "stigmatiser" indique l'action de dénoncer publiquement quelqu'un ou un acte que l'on juge moralement répréhensible. B. Expliquez ensuite le sens que prend le mot dans le contexte : Reportez-vous au texte, déterminez s'il convient de prendre le mot dans un sens figuré, vieilli, humoristique, spécialisé... 1. Les mots suivants sont d'un registre courant. Quel sens est leur sens premier ? Quel sens particulier le contexte leur fait-il prendre ? a) le salut : Le salut public a priorité sur les intérêts privés des individus. b) le mobilier : Le mobilier urbain d'éclairage est repensé pour mieux s'intégrer à la ville. c) l'essoufflement : On constate en France un certain essoufflement des valeurs traditionnelles. 2. Le contexte permet de définir plus aisément un mot d'un registre plus difficile, dont vous ne connaissez pas bien le sens. Comment le contexte vous aide-t-il ? a) inhibitions : Les systèmes d'éducation et d'apprentissage n'encouragent pas le sens de l'humour chez l'enfant. Bien au contraire, ils développent chez lui toute une série d'inhibitions qui limitent la créativité et l'imagination. b) dilemme : Les sociétés occidentales sont confrontées au dilemme de l'émigration, faut-il renvoyer les étrangers dans leur pays d'origine, peut-on en accueillir un certain nombre… c) prodiguer : Notre monde moderne s'excite à prodiguer les énergies de la sensibilité au point de créer de toutes pièces des besoins inédits, à partir des moyens de contenter ces besoins qui n'existaient pas. 3. Certaines expressions manifestent un certain degré d'image. Précisez le sens de l'expression à l'aide du contexte : a) la tour d'ivoire : L'artiste et le savant peuvent mourir dans leur tour d'ivoire, silencieux et ignorés; il est entendu que le bien ne fait pas de bruit. c) broyer du noir : Depuis son échec à l'examen et ses difficulté à trouver un emploi, il reste chez lui à broyer du noir. d) coup de cafard : Les fêtes de fin d'année depuis qu'il était seul, lui donnaient un sérieux coup de cafard.


Plus de fabrication

Écriture d'un texte court Texte 1 Je suis déprimé", "je me sens oppressé", "je n'ai envie de rien"… Les mots pour dire ce malaise sournois qui nous fait broyer du noir semblent impuissants à cerner sa cause. D'autant plus qu'entre tristesse, déprime, dépression, anxiété, la barrière paraît bien mince. Comment distinguer ces états entre eux ? "Ce n'est pas mon problème ! ": répond l'individu qui souffre. Pourtant, il est important de ne pas les confondre. Essayer de se dynamiser en avalant des litres de café quand on est captif d'une inhibition¹ anxieuse qu'on prend pour de la déprime, n'est pas sans risque : on ne fera qu'accroître le malaise. D'où l'intérêt d'un repérage. La déprime, le coup de cafard, est une tristesse passagère, le plus souvent déclenchée par un événement précis, mais qui peut aussi résulter de pensées inconscientes aussi sombres qu'insoupçonnées. Elle fait partie du paysage psychique ordinaire, au même titre que la joie et l'enthousiasme. Nous sommes tristes parce que nous sommes des êtres vivants, des humains sujets aux émotions et aux désirs. La déprime nous fait fréquemment verser des larmes, la dépression vraie pas forcément, puisqu'elle tend à bloquer l'expression des sentiments. Celle-ci peut être définie comme une tristesse figée, enkystée dans le psychisme et le corps. Elle s'accompagne d'un ralentissement physique et intellectuel. Plus de désir, aucun envie d'agir, d'entreprendre, manque d'appétit…Il n'est pas rare que des difficultés à se concentrer et des trous de mémoire complètent le tableau. Ouvrir un livre devient une corvée, suivre un film du début à la fin est une tâche presque impossible. Le monde environnant perd tout intérêt : l'individu dépressif ne s'intéresse qu'à sa douleur. 1. une inhibition : problème nerveux ou hormonal empêchant ou diminuant actions ou désirs Texte 2 Tristesse, repli sur soi, perte de l'appétit et du goût de vivre, l'absence de désir caractérise la dépression. Cette énergie de vie qui nous pousse à nous construire, à nous réaliser nous fait cruellement défaut. Tout devient effort. Le dépressif est incapable de se projeter dans l'avenir, de s'imaginer heureux. Les causes bien sûr, sont diverses, mais comme l'explique Catherine Bensaid, psychiatre et psychothérapeute, "beaucoup en arrivent là parce qu'ils ne peuvent réaliser leurs désirs". Soit parce que leur vie ressemble trop peu à celle dont ils avaient rêvé. Ils souffrent de ne pas vivre une histoire d'amour telle qu'ils l'avaient imaginée, d'avoir des enfants ne correspondant pas à l'image idéale qu'ils en avaient, de se sentir dévalorisés dans leur travail… La douleur s'installe et peu à peu, envahit tout, jusqu'à ce que la vie dans sa globalité perde son sens. La déprime devient dépression. Soit parce qu'ils ont nié leur désir à force de s'adapter aux attentes de la famille et de la société. "Si nous suivons le chemin tout tracé par nos parents, nous nous interdisons toute création personnelle, écrit Catherine Bensaid. Nous risquons ainsi de nous enfermer dans une aliénation¹ qui peut être mortelle : nos propres pensées, les désirs qui sont les nôtres sont immobilisés dans des modes d'expression qui se réduisent à des réactions de sauvegarde. Et ce terrorisme involontaire que les autres exercent sur notre pensée, finit pas inhiber jusqu'aux mouvements de notre corps, qui impuissants à vivre ses élans, finit par capituler dans le refus de vivre." 1. une aliénation : trouble mental qui empêche un comportement normal Texte 3 Nous sommes les plus grands consommateurs de tranquillisants et d'antidépresseurs de toute la planète. C'est ce que révèle le rapport d'Edouard Zarifian, professeur de psychiatrie, chargé par les ministères des Affaires sociales et de la Santé d'investiguer sur la consommation de psychotropes¹ en France. De quoi s'angoisser. D'autant plus que les motifs psychologiques de cette boulimie médicamenteuse ne font eux, l'objet d'aucune étude. Sommes-nous réellement plus stressés, déprimés et anxieux que nos voisins ? Rien ne le prouve ! "Il serait absurde de considérer que nous sommes plus malades que les Italiens ou les Espagnols, par exemple, affirme Danièle Sebag, psychothérapeute. Les raisons invoquées pour expliquer l'augmentation des maladies de l'esprit : chômage, accroissement des difficultés matérielles, des divorces, peur de l'avenir, crainte pour le futur des enfants, etc., concernent l'Europe entière. Mais peut-être, effectivement, les Français sont-ils davantage exposés que les gens du Sud, du fait d'une dissolution plus marquée des liens sociaux et familiaux qui traditionnellement, soutiennent l'individu. C'est vrai, chez nous la convivialité est de moins en moins présente: entre voisins, on se dit à peine bonjour. Parfois même on ne se parle que


pour s'agresser, pour se reprocher mutuellement d'écouter la télé ou la radio trop fort, trop tard. Cela finit souvent dans le cabinet du médecin généraliste. Or les généralistes sont mal préparés à l'écoute, au dialogue. Ils s'angoissent quand leurs patients leur exposent leurs difficultés existentielles. Et délivrent des ordonnances à base de tranquillisants, en partie pour se désangoisser eux-mêmes. Quant aux spécialistes, les psychiatres, ils sont personnellement de très gros consommateurs d'anxiolytiques² et d'antidépresseurs, phénomène qui contribue à la banalisation de ces produits. Et alors qu'on accuse les généralistes de trop prescrire car insuffisamment au fait des subtilités (comment repérer une dépression, la distinguer d'un état anxieux, etc…), on constate également une disparition inquiétante de ces repères chez les "spécialistes" des maladies de l'âme. Par ailleurs, la consommation de produits psychotropes ne commence pas avec l'absorption de tranquillisants et d'antidépresseurs : tous ces cocktails vitaminés que recommandent les pharmaciens, que nous avalons pour continuer d'assurer, malgré la fatigue et le stress, là où nous devrions savoir nous écouter, nous arrêter un moment, nous accoutument progressivement à la chimie… 1. des psychotropes : substances qui agissent sur le psychisme comme calmant ou stimulant 2. un anxiolytique : médicament qui combat l'état d'angoisse D'après des textes extraits du magazine Psychologie, mai 2004 1. Exercice de compréhension a) En confrontant les 3 textes, c'est-à-dire en les comparant, posez-vous des questions :

- quel est le thème commun aux 3 textes ? le thème commun aux 3 textes : la dépression - quel texte donne une définition du thème ? le texte qui donne une définition du thème : 1

- quel texte diffère et en quoi ? le texte 3 diffère parce qu'il évoque la consommation de médicaments

- quel texte propose une solution au problème ? aucun texte ne propose une solution au problème.

b) D'après vous, l'intention des auteurs de ces textes est plutôt de : raconter décrire informer convaincre c) Soulignez les mots qui concernent le thème et que vous trouvez dans l'un ou l'autre texte, comme le mot : tristesse. déprime, dépression, anxiété, angoisse, plus de désir, manque d'appétit, perte de l'appétit, du goût de vivre, absence de désir… d) Donnez le numéro du texte dont il s'agit : L'objet d'étude du texte numéro: 2 est la difficulté des individus à réaliser leurs désirs. L'objet d'étude du texte numéro: 3 est la médicamentation pour résoudre les problèmes. L'objet d'étude du texte numéro: 1 est la nécessité de définir et de repérer les troubles. 2. Exercice de production écrite En vous inspirant des textes, en reprenant le vocabulaire proposé ci-dessous, rédigez à votre tour un court article intitulé : Le moral au beau fixe ? Ou Bonjour tristesse ! dans lequel vous donnez votre avis, vos expériences, vos solutions personnelles sur le thème de la santé psychologique. Marquez votre écrit par un ton : réaliste, tragique, comique, polémique… la tristesse :

le chagrin, en avoir gros sur le cœur, la morosité, la déception, avoir le cœur brisé, la mélancolie, les soucis, être abattu, les préoccupations, les idées noires, le désespoir, porter sa croix, la désillusion, l'épreuve, le désappointement, le désenchantement, la contrariété, le pessimisme, le contretemps, se faire du souci, le déboire, l'amertume verbes : attrister, chagriner, désoler, navrer, désespérer, abattre, affliger, atterrer, peiner causes de tristesse : un retard, un décès, un accident, un incident, un échec, une perte, des mauvais résultats, un refus, une catastrophe

la joie : le contentement, la satisfaction, la bonne humeur, l'allégresse, la joie, la réjouissance, drôle, amusant, plaisanter, facétieux, le boute-en-train, désopilant, hilarant, comique, rayonner, dérider, le bien-être, la gaieté, l'euphorie


Le moral au beau fixe ? Difficile d'avoir le moral au beau fixe par les temps qui courent, précarité, chômage, guerres…La bonne humeur ne fait guère partie de notre quotidien. Les préoccupations professionnelles, les déceptions sentimentales, les soucis financiers encombrent nos pensées et ne laissent plus de place à la sérénité. Lorsque vous avez perdu votre emploi, ou lorsque vous venez de rater un examen, comme c'est mon cas, vous n'éprouvez plus qu'un profond sentiment d'échec. Á ce moment-là, il est très facile de basculer dans la dépression, premièrement parce que le coup du sort vous apparaît trop cruel et, deuxièmement, l'épreuve vous semble insurmontable. Vous êtes paralysé. Vous devenez très négatif et vous n'avez même plus la volonté de retrouver une énergie positive. Dans ce cas, il est vrai que les médecins généralistes, qui ne sont plus là pour panser les blessures morales, "distribuent" trop facilement des médicaments qui nous endorment alors qu'il faudrait raviver en nous des désirs, des enthousiasmes… Je pense que la solution n'est pas à la pharmacie, mais dans le dialogue puisque les personnes qui vivent ce problème sont de plus en plus nombreuses.

Plus de HAUTE-couture Choisir le terme juste C'est retenir le terme qui précise bien la pensée, qui évite toute confusion et qui correspond au registre de langue requis. Á l'écrit, il faut suppléer à l'approximation des mots courants à l'oral et rechercher le mot approprié à ce que l'on veut désigner. Par ailleurs, chaque fois que le sens d'un mot suscite une incertitude, il faut avoir recours au dictionnaire. 1. Exercice : Lisez le texte suivant et complétez les mots qui manquent en choisissant le plus adéquat dans les propositions qui vous sont faites ci-dessous.

Il n'existe pas de définition claire du (1)…………………….d'estime de soi. L'estime de soi c'est le regard et les évaluations d'un individu au sujet de ses capacités et de sa personnalité. Elle est égale au rapport entre nos prétentions et nos succès. À noter qu'elle peut être obtenue soit en diminuant nos prétentions, soit en augmentant nos succès, soit en réalisant un équilibre entre les deux facteurs. L'estime de soi c'est aussi (2)……………………….de soi construite par l'opinion (3)…………………… à notre égard. Dans (4) …………………………….., les interactions sociales se révèlent donc déterminantes. L'estime de soi se décline en fonction de la croyance de l'individu à être acteur des évènements de sa vie ou victime. Il y a une double nécessité pour l'individu : se sentir (5) …………………..et être reconnu par autrui. Il existe des domaines qui favorisent ou défavorisent l'estime de soi. Par exemple, quelqu'un (6) ……………………………… mauvais mathématicien mais qui n'accorde pas d'importance à cette activité n'en tire pas de conclusion négative sur sa valeur personnelle. Dès son plus jeune âge, ce qui influence vraiment l'estime de soi de l'enfant est la qualité de la relation qu'il a avec ses parents qui doivent apporter de la stimulation et de l’affection, de même qu’ils (7) …………………… le processus d’indépendance et de recherche de maîtrise. Le rang de naissance semble également jouer un rôle sur l'estime de soi de l'enfant : ainsi, les cadets auraient une estime de soi légèrement plus basse que les aînés mais seraient plus populaires et plus à l'aise que ces derniers en société. Les aînés, quant à eux, (8) ………………………d'une estime de soi légèrement plus élevée, axée sur la performance, ce qui explique qu'ils connaissent en général une meilleure réussite scolaire. L'estime de soi se mérite mais la médaille de l'estime de soi a son revers : si elle augmente lorsque je le "mérite" (en ayant réussi à obtenir (9)…………………………… sociale, à réaliser un projet (10) ………………………ou à tenir mes engagements), alors elle diminuera lorsque j'ai "fauté" (suite à un rejet social, une mauvaise performance ou une attitude contraire à mon éthique). On voit très vite que l'individu moyen sera sujet toute sa vie à des hauts et des bas (11) ……………….dans son "estime de soi", oscillant entre des états de (12) ……………………….où il se prend pour un dieu et des moments tragiques, où il se considère comme un ver de terre.


Il faut noter qu'une haute estime de soi n'est pas toujours un bon (13) ………………….: une haute estime de soi peut être (14) ……………………à des actes de violence ou d'agression en cas de menace. En d'autres termes, certaines personnes à haute estime de soi auraient tendance à réagir vivement en cas (15) ……………………… à leur amour-propre… 1. idée - image - concept 2. l'impression - la perception - la sensation 3. des autres - de l'autre -d'autrui 4. cette perspective - ce cas - cette optique 5. expert - capable - compétent 6. se jugeant - s'évaluant - se considérant 7. favorisent - aident - poussent 8. gagnent - profitent - bénéficient

9. l'approbation - l'acceptation - l'autorisation 10. plaisant - positif - gratifiant 11. continus - incessants -suivis 12. bien-être - satisfaction - béatitude 13. porte-bonheur -présage - signe 14. corrélée - liée - attachée 15. de coup - d'atteinte - d'attaque

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Le registre de Diam's

Le rap est issu de la culture "hip-hop", de l'art du graffiti, d'un style vestimentaire et d'un langage argotique. Le premier sens de to rap est "frapper" dans l'argot américain et signifie "baratiner", "tchacher". Le style vocal du rap est mi-scandé, mi-chanté. Il s'appuie sur des rythmes fortement syncopés. Les rappeurs noirs des quartiers pauvres de New York s'inspirent de la tradition des conteurs africains, les griots. Dès 1980, on voit apparaître en France des groupes, MC Solar, IAM…Diam's est une des rares filles chanteuses de rap. Elle chante des sortes d'alexandrins sauvages sur une musique rythmique dans un style personnel et original qui passe de l'habillement sport à la gestuelle décontractée.

La boulette Diam's Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes On m'a dit qu't'aimais le rap, voilà de la boulette¹ Sortez les briquets, sortez les briquets Y a comme un goût de haine quand je marche dans ma ville Y a comme un goût de gêne quand je parle de ma vie Y a comme un goût d'aigreur chez les jeunes de l'an deux-mille Y a comme un goût d'erreur quand je vois le taux de suicide Me demande pas ce qui les pousse à casser des vitrines J'suis pas la mairie, j'suis qu'une artiste en dev'nir moi J'suis qu'une boulette Refrain: Me demande pas si j'ai le bac Alors ouais, on déconne J'ai que le rap mais je l'embarque Ouais, ouais, on étonne Je l'embrasse, je le mate Nan, nan, c'est pas l'école qui nous a dicté nos codes Car je l'embrasse Nan, nan, génération nan, nan {x2} 1. le mot "boulette" prend ici le sens de "chose insignifiante", dans d'autres cas il peut évoquer une "gaffe" : Je crois que j'ai fait une boulette… Le registre familier s'utilise spontanément, à l'oral, avec des personnes proches, dans des situations sans contraintes. Il se caractérise par : - une prononciation incomplète des mots - un vocabulaire particulier - des constructions de phrases spécifiques de l'oral mais considérées comme des fautes à l'écrit L'utilisation du registre familier correspond à une intention bien précise pour Diam's : - jouer avec les ressources de la langue - faire passer un message dans un mode de communication particulier Le texte de la chanson est rendu poétique par : - la répétition de son en fin de vers: des rimes : ville / mille, déconne / étonne


- la reprise d'une même voyelle: des assonances : J'ai que le rap mais je l'embarque / Je l'embrasse, je le mate - la reprise d'une même consonne : des allitérations : Nan, nan, c'est pas l'école qui nous a dicté nos codes - des rimes intérieures : haine / gêne, aigreur / erreur 1. Exercice de réécriture Essayez de transposer la chanson de Diam's dans le registre courant, en respectant les règles de grammaire et la correction du vocabulaire comme dans le premier vers : Alors oui, je me fais des idées, oui, oui, je me trompe…. Alors oui, je me fais des idées, oui, oui, je me trompe Non, non, ce n'est pas l'école qui m'a dicté mes codes On m'a dit que tu aimais le rap, voilà le problème Sortez les briquets, sortez les briquets il y a comme un goût de haine quand je marche dans ma ville il y a comme un goût de gêne quand je parle de ma vie il y a comme un goût d'aigreur chez les jeunes de l'an deux mille il y a comme un goût d'erreur quand je vois le taux de suicide Me demande pas ce qui les pousse à casser des vitrines Je ne suis pas la mairie, je suis qu'une artiste en devenir moi Je suis insignifiante Ne me demande pas si j'ai le bac Je n'ai que le rap mais je l'embarque Je l'embrasse, je l'apprécie Car je l'embrasse {Refrain:} Alors, oui on se trompe oui, oui, on étonne Non, non, c'est pas l'école qui nous a dicté nos codes Non, non génération nan, nan {x2}

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UNITÉ 2 LE RESPECT

Compréhension et production écrites Rencontrer l'étranger Black - Blanc - Beur Le racisme au travail

Plus de réflexion "On respecte un homme qui se respecte lui-même." Honoré de Balzac "Le respect de soi-même, le respect des autres, est la chose la plus importante." Costa Gavras

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME Article premier. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Article 3. Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Article 4. Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. Article 5. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Article 7. Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination. Article 9. Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

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Plus de définition RESPECT, substantif, masculin Prononciation : [rεspε] Étymologie et Historique : Du latin "respectus", action de regarder en arrière, de faire attention aux autres En 1287 "fait de prendre en considération" et vers 1540 "vénération, déférence portées à quelqu'un", "respectable, estimable", vers 1651 respect humain et à la fin XVIIe s. "attitude qui incline à ne pas porter atteinte à quelque chose". Mots de la même famille : respectabilité, respecter, respectif, respectivement, respectueusement, respectueux, irrespect A. Sens propre 1. Le fait de prendre en considération Exemples : le respect des idées d'autrui, (avoir du) respect pour la gravité d'une situation, pour la chose jugée… 2. Sentiment qui incite à traiter quelqu'un avec égards, considération, en raison de son âge, de sa position sociale, de sa valeur ou de son mérite. B. Par extension 1. Sentiment de vénération, attitude de révérence envers le sacré. 2. Attitude de réserve, de piété envers une chose considérée pour sa valeur morale. Exemples : respect de la famille, du drapeau, de la loi, de la vérité, d'un idéal… 3. Fait de prendre en considération la dignité de la personne humaine. Exemples : le respect de soi-même. Le respect mutuel, né de l'échange entre individus se considérant comme égaux, suppose d'abord l'acceptation de valeurs communes, notamment celles de l'échange lui-même 4. Au pluriel, vieilli, c'est le témoignage de considération, de déférence dans une formule de politesse écrite ou orale

Tous mes respects. (courtoisie, pour saluer). Mes respects, mon général. 5. Le fait de considérer une chose comme juste ou bonne et ne pas y porter atteinte, ne pas l'enfreindre, le fait d'y être fidèle. Exemples : respect de la tradition, de la parole donnée, de la règle du jeu / respect de la propriété, des droits d'autrui, des libertés / respect des consignes, du code de la route; respect du texte, de la mélodie, de la partition. 6. Tenir en respect c'est tenir à distance, tenir sous le feu d'une arme. Au figuré c'est éloigner, tenir à l'écart une chose, une personne, considérée comme un danger, une menace, une chose néfaste. Emplois : mériter, inciter, inspirer, commander, forcer le respect; devoir le respect à qqn, avoir le respect de sa fonction / marques, témoignage de respect / geste, attitude de respect / s'incliner, écouter, saluer avec respect / accabler, entourer qqn de respect / traiter qqn avec respect / affecter, feindre le respect / manquer de respect à qqn / n'avoir pas de respect, être sans respect pour qqn / respect des maîtres, des parents, des personnes âgées / respect filial. Expressions : présenter ses respects, manquer de respect, tenir en respect, imposer le respect Antonymes : irrespect, non-respect, insolence, irrévérence, blasphème, infraction



1. Rencontrer l'étranger mots : 635 La rencontre avec l'Autre, avec des êtres humains différents, constitue depuis toujours l'expérience fondamentale et universelle de notre espèce. De sorte que l'être humain a toujours eu trois réactions différentes face à l'autre: il pouvait choisir la guerre, s'isoler derrière une muraille ou engager le dialogue. Tout au long de l'histoire, l'homme a hésité devant ces trois options et, selon sa culture et l'époque à laquelle il vivait, il a choisi une des trois. Quand la rencontre avec l'Autre se solde par l'affrontement, cela aboutit généralement à la tragédie et à la guerre. Or la guerre ne produit que des perdants. Parce que l'incapacité à s'entendre avec les Autres, de se mettre dans leur peau, révèle la faillite de l'être humain et pose la question de l'intelligence de l'homme. Le désir de certains de dresser des murailles gigantesques et de creuser de profonds fossés pour s'isoler des Autres a été baptisé, à notre époque, du nom d'apartheid. Cette notion a été attribuée au détestable régime blanc, aujourd'hui révolu, d'Afrique du Sud. Mais en vérité, l'apartheid se pratique depuis des temps immémoriaux. En simplifiant beaucoup, il s'agit d'une doctrine que ses partisans décrivent ainsi: "Tout le monde peut vivre comme il l'entend à condition que ce soit loin de moi s'il n'appartient pas à ma race, à ma religion et à ma culture ! " Les mythes et les légendes de nombreux peuples traduisent la conviction que seuls "nous autres", les membres de notre clan, de notre communauté, sommes des êtres humains; tous les Autres sont des sous-hommes. En général, la notion de l'Autre a été définie d'après le point de vue du Blanc, de l'Européen. Mais lorsque, aujourd'hui, je me promène dans un village éthiopien court derrière moi un groupe d'enfants hilares; ils me montrent du doigt et crient: "Ferenchi ! Ferenchi !" Ce qui signifie justement, "autre", "étranger". C'est un petit exemple de l'actuelle déhiérarchisation du monde et des cultures. Il est certain que l'Autre m'apparaît, à moi, différent, mais il en est de même pour lui. Pour lui, je suis l'Autre. Dans ce sens, nous sommes tous logés à la même enseigne. Tous les habitants de notre planète sont des

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