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DEVELOPPER LES HUMANITÉS NUMÉRIQUES À L’UNIVERSITÉ DE
PERPIGNAN VIA DOMITIA Bertrand Mocquet , Vice-‐Président en Charge du Numérique, Université de Perpignan.
INTRODUCTION A quoi servent les Humanités numériques ? Que nous apprennent-‐elles que nous ne savions pas déjà ?
Elles peuvent nous permettre de mieux comprendre l'évolution de la littérature ou la valeur de la complexité en Lettres, Langues et Sciences Humaines, comme le résumait très bien Rémi Sussan dans son dossier sur Humanités et sciences cognitives publié sur InternetActu.net1.
Elles sont aussi l’occasion donnée pour chacun d’entre nous de repositionner le texte, au sens noble du mot, et surtout les producteurs de texte au centre de notre société de l’information.
Cette synthèse rédigée dans le cadre du nouveau plan quadriennal, à l’université de Perpignan, en janvier 2014, propose de vulgariser cette notion, en la définissant, en faisant un rapide tour d’horizon et en proposant une mise en œuvre sincère et réalisable conformément à la stratégie de l ‘université de Perpignan conduite en matière de Numérique.
1 « Humanités et sciences cognitives (1/4) : Une nouvelle critique littéraire « InternetActu.net » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.internetactu.net/2010/04/22/humanites-‐et-‐sciences-‐cognitives-‐14-‐une-‐nouvelle-‐critique-‐litteraire/ > [consulté le 12 janvier 2014].
VOUS AVEZ DIT HUMANITÉS NUMÉRIQUES ? En 1949, date d’un voyage aux Etats-‐Unis, Roberto Busa découvre d’étrange similitude entre la méthodologie de création des cartes perforées et sa façon d’aborder l’analyse linguistique et littéraire. Il devient un des précurseurs de l’utilisation de l’informatique pour les Lettres et sciences Humaines, met en avant plusieurs caractéristiques importantes de l’usage de l’informatique dans le domaine des humanités. À ce titre, il définit les fondements des « digital humanities », qui prendront naturellement l’appellation d’humanités numériques en traversant l’Atlantique, en 2006 : l’expression connaît dès lors un véritable succès.
Figure 1 : Le texte est polymorphe http://books.openedition.org/oep/
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On peut citer pour comprendre la relation qu’il imagine entre l’informatique et les humanités numériques : « L'utilisation des ordinateurs va donc nous conduire à une connaissance plus profonde et systématique de l'expression humaine, en principe, il peut nous aider à être plus humaniste qu'avant.»2.
Ce concept, qui, à son début, s’appuie sur une aide à l’analyse d’une donnée afin d’en produire une information, va se trouver étendu avec l’arrivée de la digitalisation des sources et les différents projets internationaux, comme Gutenberg3, Gallica4 ou Google Books5 au début du XX° siècle.
L ‘étape ultime qui bouleverse la recherche dans nos universités, est l’arrivée de plateforme ouverte, Calenda6, Hypothèse.org7, Revues.org8ou bien humanités en ligne HAL 9 permettant de partager, collaborer les informations de la recherche en lettres, langues et sciences humaines.
2 « Roberto Busa, « The Annals of Humanities Computing : the Index Thomisticus », 1980 | Introduction aux humanités numériques » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://archinfo41.hypotheses.org/195 > [consulté le 11 janvier 2014]. 3 « Free ebooks -‐ Project Gutenberg » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.gutenberg.org/ > [consulté le 11 janvier 2014]. 4 Plus de 2,5 millions de documents à portée de main » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://gallica.bnf.fr/ > [consulté le 11 janvier 2014]. 5 « Google Livres » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://books.google.fr/ > [consulté le 11 janvier 2014].
6 « Calenda -‐ Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://calenda.org/ > [consulté le 11 janvier 2014]. 7 « Hypotheses | Platform for academic blogs in the humanities and social sciences » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://hypotheses.org/ > [consulté le 11 janvier 2014]. 8 « Revues.org : portail de revues en sciences humaines et sociales » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.revues.org/ > [consulté le 11 janvier 2014]. 9 « HAL :: Accueil » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://hal.archives-‐ouvertes.fr/ > [consulté le 11 janvier 2014].
Il s’agit maintenant d’utiliser les systèmes numériques de traitement d’information pour passer de la donnée brute à la connaissance de l’information utile à la prise de décision finale, décision pouvant être prise de manière collaborative.
Toute la chaine de traitement de l’information se trouve ainsi touchée par cette digitalisation, ce qui bouleverse la manière de penser la recherche et surtout son mode de publication et de collaboration.
LES HUMANITÉS NUMÉRIQUES EN FRANCE AUJOURD’HUI L’ambition n’est pas de faire un tour complet des humanités numériques aujourd’hui mais de repérer, dans des quelques publications récentes, les modalités de mise en œuvre des humanités numériques pour anticiper les leviers de réussite de développement de ceci.
STRUCTURER Dans son article « Les digital humanities aujourd’hui : centres, réseaux, pratiques et enjeux »10, Corinne Welger-‐Barboza propose de définir, ce qu’elle a constaté dans les centres de « digital humanities » des Universités américaines « une hyper-‐compétence, valant dans le sens d’hypertexte », cette hyper-‐compétence naissant grâce à « la coopération entre les chercheurs et les ingénieurs. ». Au niveau de la structure même de ces centre, elle note que cela change les méthodes de travail de tous car « La cyberinfrastructure est une notion
10 Welger-‐Barboza Corinne. Les digital humanities aujourd’hui : centres, réseaux, pratiques et enjeux [En ligne]. OpenEdition Press, 2012. Disponible sur : URL < http://books.openedition.org/oep/244 > [consulté le 11 janvier 2014].
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complexe parce qu’elle implique de travailler de façon concertée aussi bien sur le plan technologique, au niveau de l’interopérabilité des données, par exemple, que sur la normalisation des langages de balisage des documents. ». Cette structuration met en exergue que les humanités numériques et les métadonnées sont liées et que « Ceci pour dire que l’on arrive à un moment particulier de méta-‐structuration du domaine ».
UTILISER Dans « Faire des humanités numériques »11, Aurélien Berra lors de la lors de la Conférence ARL PACA, 29 novembre 2011, fait un amusant parallèle entre la position du chercheur en LSH au fil de l’histoire de façon illustrée, nous dit qu’ « il faut donc aussi entendre faire en un sens dynamique, celui de construire, bâtir ». Il s’agit de transformer ce qui existe pour l’améliorer. Concernant la nature des textes, il aime rappeler que « le texte est polymorphe. C’est un fait ancien, mais aussi une réalité concrète pour nombre de lecteurs, (…). Si je suis un amoureux des manuscrits, des livres, c’est avant tout le texte qui m’importe. Et s’il faut se battre pour des supports, ce n’est pas pour eux-‐mêmes, mais bien pour ce qu’ils permettent, à savoir une forme de communication, une forme de culture, une forme de réflexion. » et insiste sur le fait que « ce sont les usages qui font vivre les textes ».
11 Berra Aurélien. Faire des humanités numériques [En ligne]. OpenEdition Press, 2012. Disponible sur : URL < http://books.openedition.org/oep/238 > [consulté le 11 janvier 2014].
DEVELOPPER LES PROJETS Dans « Développer les sciences humaines numériques au Québec »12, Louis-‐Pascal Rousseau chemine dans le monde de la recherche en histoire depuis une quinzaine d’années, De ses années passées à l’Université Laval jusqu’à celles qui l’ont mené à l’Université de Pennsylvanie ainsi qu’à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, il a acquis une riche expérience dans les nouvelles pratiques de l’histoire. Il insiste tout au long de son article que ce processus de développement ne peut toucher toutes les personnes concernées que si l’on fonctionne en mode projet. Il en propose une cartographie, pour débuter, dans son domaine qu’est l’histoire :
• Le site Digital Humanities Now, tenu par le Center for History and New Media (CHNM) de la George Mason University.
• Le site Digital History, a Guide to Gathering, Preserving and Presenting the Past on the Web, en lien avec un livre publié par ce même organisme.
• Le site MATRIX, Center for Humane Arts, letters and Social science Online, basé à la Michigan State University.
• geoPratic (Observatoire des pratiques géomatiques dans les Sciences historiques), qui propose un répertoire de projets de recherche basés sur des cartes informatiques à contenu historique.
• des blogues à ce sujet en français, tel que celui tenu par Claire Clivaz, assistante-‐professeure à
12 « Développer les sciences humaines numériques au Québec | HistoireEngagée » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://histoireengagee.ca/developper-‐les-‐sciences-‐humaines-‐numeriques-‐au-‐quebec/ > [consulté le 11 janvier 2014].
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l’Université de Lausanne. Par ailleurs, l’Alliance of Digital Humanities Organizations (ADHO) donne parfois des nouvelles sur des événements francophones ou bilingues en la matière, notamment ceux tenus par la Société canadienne des humanités numériques.
D’autres sites sont présents dans cet article.
VIVRE AVEC SON TEMPS Marin Dacos, Directeur du Centre pour l'édition électronique ouverte (Cléo) dont il est le fondateur, nous informe de classement des portails collaboratifs de publication de l’OpenEdition 13 , et maintient une activité bouillonnante dans les humanités numériques. Je retiens particulièrement son idée que les humanités numériques sont « une contribution à l'épanouissement de la place des sciences humaines et sociales dans les sociétés contemporaines »
Dans « Digital Humanities / Humanités numériques » 14 , Marin Dacos défend aussi l’idée, mais pas seulement celle-‐ci que, « Les Humanités numériques, ou Digital humanities, tout le monde en fait sans le savoir vraiment. »
13 Dacos Marin. « Vers des médias numériques en sciences humaines et sociales : une contribution à l’épanouissement de la place des sciences humaines et sociales dans les sociétés contemporaines » [En ligne]. Tracés. 18 décembre 2012, n° HS-‐12, nᵒ 3, p. 205‑223. Disponible sur : URL < http://www.cairn.info.ezproxy.univ-‐perp.fr/article.php?ID_ARTICLE=TRAC_HS12_0205 > [consulté le 11 janvier 2014].
14 « OpenEdition Books -‐ Dossier -‐ Digital Humanities / Humanités numériques » [En ligne]. Collection, [s.d.]. Disponible sur : URL < http://books.openedition.org/392 > [consulté le 12 janvier 2014].
LE NUMÉRIQUE A L’UNIVERSITÉ DE PERPIGNAN
STRATÉGIE DE L’UNIVERSITÉ DE PERPIGNAN L’université de Perpignan Via Domitia s’est engagée en 2013 dans la voie d’une double transition énergétique et numérique de son campus et de ses antennes. Cette ambition forte et unique en France s’inscrit dans une stratégie globale de l’établissement visant à accompagner durablement la transition numérique du campus et numériquement sa transition énergétique. Cette double transition prend corps dans un territoire qui, à différentes échelles institutionnelles, s’est également engagé dans la voie de la transition énergétique à la fois au titre de la première agglomération à énergie positive d’Europe et par le biais des Agendas 21 de l’agglomération, du département des Pyrénées Orientales et de la région, territoires dans lesquels s’inscrit le déploiement de l’UPVD. Par cette double transition, l’UPVD entend ainsi participer activement à la réalité du changement local autant que l’impulser en s’affirmant comme une source d’exemplarité et un lieu de démonstration et de replicabilité.
Face à ce défi, l’UPVD s’est déjà engagée (depuis septembre 2013) dans la voie d’une double transition énergétique et numérique de son campus visant à réaliser à moyen terme un éco-‐c@mpus d’avenir. Ce souhait est dors et déjà matérialisé dans le projet Pl@tinium + qui vise à réhabiliter un bâtiment en un site démonstrateur de cette double transition. Partie prenante du Plan vert de l’UPVD, le projet Pl@tinium + s’inscrit autant dans une stratégie globale de formation des étudiants et des
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personnels aux enjeux du numérique que dans la facilitation par cette transition numérique d’un accompagnement du développement durable de l’UPVD.
UN DÉMONSTRATEUR PHYSIQUE : PL@TINIUM + Sur la base du schéma numérique, du Plan vert UPVD15 et du SDIA, le projet Pl@tinium + vise à asseoir une double transition énergétique et numérique pour le patrimoine et la gestion durable du campus bénéficiant et participant à sa transition numérique en matière d'enseignement. Pl@tinium + doit être un modèle démonstrateur de double transition énergétique et numérique pour un écoc@mpus d'avenir.
Plus précisément, il s'agira de dédier ce lieu à la construction de contenus pédagogiques, de recherche et de productions culturelles à destination des étudiants, des personnels et de l'ensemble des partenaires du programme. Outre l'ambition affichée de transformer l'actuel bâtiment F2 (classe énergétique C) en véritable modèle BBC+, il s'agira d'étudier précisément l'impact des nouvelles pratiques numériques sur la durabilité des usages et de la gestion bâtimentaire appuyés par les derniers chantiers écoles de nos laboratoires spécialisés ENR. L'ambition réside ensuite dans le transfert de ce modèle pour la programmation et la gestion de l'ensemble de notre parc immobilier adapté aux nouveaux usages et comportements accompagnés notamment au niveau national par le programme France Université Numérique (FUN). Le bâtiment fonctionnera selon une logique de démonstrateur physique à la fois dans une optique de bâtiment école, lieu de ressource, lieu incubateur et 15 Plan vert de l’UPVD, piloté par David Giband, Vice-‐président Patrimoine et aménagement durable.
redistributeur de nouvelles pratiques numériques et de bonnes pratiques dans la gestion durable de l’immobilier universitaire et de formation permanente des membres de la communauté universitaire à ces deux enjeux.
UN DÉMONSTRATEUR DE PÉDAGOGIE NUMÉRIQUE : LE PROGRAMME MIRO.EU-PM
Le Programme MIRO 16 est un Master en ligne centré sur la valorisation touristique des patrimoines, Le
programme est une initiative de l’actuel président de l’Université de Perpignan Via Domitia, Fabrice Lorente, dont le porteur délégué est Julien Lugand.
Il s’inscrit dans l’initiative IDEFI (Initiatives d’Excellence en Formations Innovantes) lancée fin 2011 par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du grand emprunt.
MIRO.EU-‐PM a donc pour objectif la création, à la rentrée 2015, d’un Master numérique sur la Valorisation touristique des patrimoines. Il fédère 5 universités partenaires (Université de Perpignan Via Domitia, Université de Gérone, Université des Iles Baléares, Université Pierre et Marie Curie via son Observatoire Océanologique de Banyuls sur Mer et l’IEP de Toulouse), véritables têtes de pont de l’enseignement supérieur dématérialisé sur le territoire Pyrénées-‐Méditerranée.
L’ensemble des enseignements seront disponibles en 4 langues : français, espagnol, catalan et anglais, assurant de
16 « Programme MIRO.eu-‐PM » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://miroeu.pm.univ-‐perp.fr/ > [consulté le 27 février 2013].
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fait au Master un rayonnement international.
Ainsi, cette formation unique d’excellence constituera une valeur ajoutée tant pour les universités que pour les partenaires, les usagers de la formation initiale et continue et l’économie des territoires.
Le programme MIRO a pour objectif majeur d’accélérer la transformation de l’offre de formation proposée, au sein du territoire Pyrénées-‐Méditerranées, dans le domaine de la valorisation touristique des patrimoines, par les quatre universités parties prenantes du projet, à savoir l’UPVD, l’Université de Gérone, l’Université des Iles Baléares et l’Université Pierre et Marie Curie.
Ce programme propose un processus, en deux temps, de création d’un master professionnel conjoint aux quatre universités, répondant aux enjeux et perspectives de l’activité économique du territoire et aux attendus en matière de métiers de demain.
LA CRÉATION DU SERVICE COMMUN PLATINIUM EN AMONT DE PLATINIUM+ La mise en place par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, du plan France Université Numérique, et la présence du Président de l’Université de Perpignan, Fabrice Lorente, au sein du COMITÉ D’ORIENTATION STRATÉGIQUE NUMÉRIQUE implique que notre université se doit de continuer sa dynamique, voire de l’accélérer, avant la livraison du projet platinium+.
Pour cela, le conseil d’administration du 26 juin 2013, a voté la création d’un service commun, basé sur les articles D714-‐77 à D714-‐82 du code de l'éducation.
Ce service a pour mission :
• Le développement de la pédagogie numérique [Information aux enseignants de l’UPVD (conférences et webconférences), Accompagnement des enseignants utilisant le bâtiment F2, Réponse à des appels d’offre de formation en ligne (Universités numériques thématiques), Accompagnement des enseignants et enseignants chercheurs de l’UPVD]
• Le développement de la publication numérique en recherche [Information aux enseignants de l’UPVD, Accompagnement des enseignants de l’UPVD, S’insérer dans des projets de recherche]
• La formation et certification [Rationaliser l’offre de formation des personnels, DU en Langues, C2is, Auto-‐formation en langues]
• L’accompagnement des acteurs et usagers [Accompagnement des étudiants et acteurs de l’université, Accompagnement des enseignants de l’UPVD, Accompagnement des enseignants utilisant le bâtiment F2]
• Animation et réseaux [Promotion de l’UPVD sur la chaine numérique en ligne, Participation à des actions sur le territoire (66, Région), Participation à des actions sur le territoire (France), développement des actions locales et nationales dans le numérique au sein de l’UPVD]
L’UPVD se donnent les moyens de mener à terme cette transformation numérique par le recrutement de trois collaborateurs au 1° octobre 2013. Un maitre de conférences section 71, Science de l’information et de la
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communication, une ingénieure pédagogique, également commu¬nity manager du réseau des alumnis, un technicien audiovisuel travailleront en étroite collaboration avec un directeur, sous la responsabilité du Vice-‐président en charge du numérique, associés aux trois collaborateurs du Centre de Langues et de la Certification : le chargé de mission certification en langues, et les deux secrétaires (1,5etp).
Pl@tinium est donc en lien étroit avec les projets transversaux de l’UPVD comme MIRO (Master transfrontalier, fondé sur le développement d’une plateforme numérique), ORIZUP (portail de mise en perspective des diplômes, des compétences développées et des métiers du territoire) ou encore le réseau des anciens ALUMNI.
Platinium préfigure les orientations et les choix de platinium+.
LES PRESSES UNIVERSITAIRES DE PERPIGNAN (PUP) A la suite d’un appel à propositions en direction des presses universitaires et des éditeurs publics et privés publiant des ouvrages de haute qualité en sciences humaines et sociales, un premier lot de trente-‐cinq livres édités par les PUP entre 1993 et 2012 va être numérisé, mis en ligne et diffusé sur la plateforme OpenEdition Books17 à partir de janvier 2014. Reconnu comme stratégique pour la recherche et l’innovation (label Equipex), le programme OpenEdition Books sera doté de sept millions d’euros sur huit ans
L’initiative est portée par le Centre pour l’édition électronique ouverte (Cléo) qui 17 « OpenEdition Books » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://books.openedition.org/ > [consulté le 11 janvier 2014].
bénéficie du soutien du ministère de la recherche (Bibliothèque scientifique numérique), du CNRS, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et des universités d’Aix-‐Marseille et d’Avignon. Par l’intermédiaire des PUP, l’université de Perpignan va donc être associée à la constitution d’une bibliothèque internationale pour les humanités numériques qui, accessible dès maintenant, devrait compter 15 000 ouvrages en 2019.
Les PUP rejoignent ainsi l’écosystème d’OpenEdition, l’un des premiers portails d’édition électronique en Europe avec ses plateformes Revues.org, Calenda et Hypothèses.
Elles se mettent également en situation d’expérimenter sur une partie de leur production un modèle économique original combinant libre accès, partenariat avec les bibliothèques universitaires et diffusion commerciale.
LES HUMANITÉS NUMÉRIQUES EN LA COMPOSANTE L.S.H. Les Humanités numériques s’installent progressivement depuis ces 5 dernières années au sein de cette composante, dirigée par Nicolas Marty, qui met tout en œuvre pour permettre la mise en place de la stratégie de l’université.
EN FORMATION INITIALE Tous les étudiants des Licences de la composante Lettres Langues et Sciences-‐humaines reçoivent depuis 4 ans, une préparation au Certificat internet et informatique niveau 1, et peuvent passer leur certification,
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conformément à la circulaire n° 2011-‐0012 du 9-‐6-‐2011 18.
Au niveau des Masters, les étudiants se dirigeant vers l’enseignement, sont préparés au Certificat internet et informatique niveau 2 Enseignant 19 . L’université de Perpignan faisant partie des premières universités à être habilitée par le MESR pour délivrer cette certification. Ceux du Master Urbanisme et Aménagement préparent et passent le Certificat internet et informatique niveau 2 Métiers de l’environnement et de l’aménagement durable, et depuis peu c’est au tour des Masters 2 Valorisation du Patrimoine d’expérimenter le Certificat internet et informatique niveau 2 Fonction des organisations et communication, en réalisant notamment mais pas que cela un site web collaboratif.20
Ces derniers ont remporté une subvention de la part de la Fondation de l’Université de Perpignan21, pour deux projets pédagogiques porté par Julien Lugand et Marie-‐Hélène Sangla intitulé :
• Patrimoines industriels en Roussillon,
18 « ESRS1115909C -‐ MESR : enseignementsup-‐recherche.gouv.fr » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.enseignementsup-‐recherche.gouv.fr/pid20536/bulletin-‐officiel.html?cid_bo=56848 > [consulté le 1 février 2013].
19 « ESRS1000461A -‐ Ministère de l’Éducation nationale » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.education.gouv.fr/cid54844/esrs1000461a.html > [consulté le 19 mars 2013].
20 Etudiants de Master 2 Valorisation et gestion du patrimoine UPVD. « Les édifices gothiques à Perpignan » [En ligne]. Disponible sur : URL < http://upvdplatinium.wix.com/master2-‐valo/ > [consulté le 12 janvier 2014].
21 « Fondation universitaire UPVD : des projets à la taille de nos ambitions. » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.devenir-‐fondateur-‐upvd.fr/ > [consulté le 12 janvier 2014].
• Couvents et monastères du Roussillon, itinéraire d’un patrimoine.
Il est à noter que l’offre de formation récente s’étoffe de Diplôme Universitaire dans le domaine du journalisme, et les compétences du numériques font partie des exigences.
EN RECHERCHE AUJOURD’HUI. L’équipe Arquimesa (CRHISM), soutenu par un Bonus Qualité Recherche (BQR), s’est rapprochée du service Pl@tinium, et plus particulièrement de Yves Chevaldonné pour une mise en valeur par le numérique de leurs recherches.
Trois axes se dégagent :
• Création d’un carnet de recherche Hypothèse. Nécessite la constitution d’un dossier par l’équipe de chercheurs.
• Constitution d’un lexique en ligne. La demande nécessite d’être explicitée, et ses contours définis, à l’occasion d’une réunion le 22 janvier. La question du choix de la technologie, et des compétences associées, sera portée par Pl@tinium.
• Création d’une base de ressources numériques (documents d’archives), avec éléments de réflexion sur la méthodologie de recherche en archives. Projet plus ambitieux, qui nécessite un inventaire de l’existant actuellement en cours par Pl@tinium, aussi bien sur le plan méthodologie (quel type de base ?), que technologique (quels outils et quelles compétences nécessaires ?) ou institutionnel (quels partenariats envisageables ?).
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EN RECHERCHE DEMAIN. Le Centre de recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM) dirigé par Martin Galinier sera dans le prolongement de l’actuelle structure fédérative « Institut des Méditerranées (IdM). Milieux, Territoire, Identités et Mutations, de la Préhistoire à aujourd’hui », habilitée au 1er janvier 2011 avec le label FED 4164 et rattachée à l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD).
Le dossier « Dossier d'évaluation d'une unité de recherche » Vague E : campagne d’évaluation 2013-‐2014 par l’AERES nous informe que cette restructuration vise à poursuivre ce travail et intègre les équipes d’accueil actuelles dans une seule et unique E.A., continuité et extension de l’actuelle FED 4164 laquelle deviendra la structure de recherche unique de l’ensemble des équipes de l’UPVD dans le domaine SHS.
L’E.A. proposée ici naît du regroupement volontaire et de la restructuration des E.A. suivantes (CQ 2011-‐2014) :
• CRILAUP (E.A. 764), Centre de Recherches Ibériques et Latino-‐américaines ;
• CRHiSM (E.A. 2984), Centre de Recherches historiques sur les sociétés méditerranéennes ;
• ICRESS (E.A. 3681), Institut Catalan de Recherche en Sciences Sociales ;
• VECT (E.A.2983), Voyages, Echanges, Confrontations, Transformations ;
Ces quatre équipes formaient la FED 4164. L’attractivité du regroupement dans le Domaine SHS est telle que deux autres équipes autonomes du CQ en cours rejoignent la future E.A. :
• CAEPEM (E.A. 4606), Centre d'Analyse de l'Efficience et
Performance en Economie et Management ;
• CFDCM (E.A. 4586), Centre francophone de droit comparé et de droit musulman.
Ces apports (Histoire du Droit, de la Francophonie, Droits comparés et Droit musulman, Economie et Gestion théoriques et appliquées en Tourisme, Transports, Education, Energie…) complètent les champs d’expertise de la future E.A.
Deux équipes du site UPVD seront par ailleurs associées à cette E.A., lui apportant des dimensions préhistorique, paléoenvironnementale, géographique, urbanistique et d’aménagement complémentaires :
• MEDI-‐TERRA, actuelle E.A. 4605 qui deviendra au 1er janvier 2014 l’UMR MNHM, dont l’UPVD est cotutelle (thèmes : préhistoire, paléoenvironnements, géologie du quaternaire) ;
• et ART-‐DEV (UMR 5281 ; thèmes : urbanisme et aménagements durables ; l’UPVd est cotutelle de cette UMR).
C’est l’ensemble des domaines scientifiques des SHS (SHS 1 à 6, avec l’ajout, par rapport aux domaines de la FED 4164 qui était « Sciences humaines et humanités », des domaines « Sciences de la Société ») qui seront couverts par les équipes internes de cette unique E.A. CRESEM.
Des axes transversaux ont été définis :
• Textes : Anne Chamayou ; • Territoires : Nicolas Marty ; • Patrimoines : Esteban Castaner
Munoz ; • Identités : Christian Lagarde ; • Normes : Martin Galinier.
Concernant les humanités numériques, elles pourraient être portées par les EC
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en Sciences de l’information et de la Communication22, Monique Commandre, Thierry Gobert et Yves Chevaldonné, coordonné par le Vice-‐Président en charge du Numérique/Directeur de pl@tinium+. Ceci structure et apporte la dimension méthodologique, et les expertises dans cette construction, sans pour autant être limité à la « technique » de mise en place, réservée au Centre de Ressources en Informatique de l’Université Perpignan, peut-‐être un recrutement à prévoir.
Figure 2 : Les Humanités numériques au CRESEM
EN GUISE DE CONCLUSION Le plan quadriennal actuel a permis la mise en place de la plupart des leviers au développement des humanités numériques, le plan suivant verra, sans aucun doute, la naissance de nouveaux projets et la généralisation auprès des acteurs de l’université de Perpignan, afin d’être en notre temps : ne faisons-‐nous pas tout cela pour cela ?
22 « Présentation -‐ Portail CNU » [En ligne]. . Disponible sur : URL < http://www.cpcnu.fr/web/section-‐71 > [consulté le 12 janvier 2014].