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M ICHAEL J. R OADS A VEC LES Y EUX DE L’AMOUR Un voyage en compagnie de Pan Tome 1 Traduit de l’anglais par Louis Royer

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M I C H A E L J . R O A D S

A V E C L E S Y E U X

D EL’ A M O U R

Un voyage en compagnie de Pan

Tome 1

Traduit de l’anglais par Louis Royer

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Titre original anglais : Through the Eyes of Love – Journeying with Pan© 2009 Michael Roads

© 2010 pour l’édition française Ariane Éditions inc.

1209, av. Bernard O., bureau 110, Outremont, Qc, Canada H2V 1V7Téléphone : 514-276-2949, télécopieur : 514-276-4121

Courrier électronique : [email protected] Internet : www.ariane.qc.ca

Tous droits réservés

Traduction : Louis RoyerRévision linguistique : Francine DumontGraphisme et mise en page : Carl Lemyre

Première impression : avril 2010

ISBN : 978-2-89626-076-8

Dépôt légal : 2010Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives, CanadaBibliothèque nationale de Paris

DiffusionQuébec : ADA Diffusion – 450-929-0296

www.ada-inc.comFrance et Belgique : D.G. Diffusion – 05.61.000.999

www.dgdiffusion.comSuisse : Transat – 23.42.77.40

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC

Imprimé au Canada

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DÉDICACE

Je dédie affectueusement ce livre à ma défunte épouse

Treenie, qui était à mes côtés lorsque j’ai commencé à

l’écrire et qui m’a soutenu et encouragé jusqu’à sa

transition soudaine, survenue en juin 2006. Ma vie a

alors perdu tout son sens et chaque jour est devenu un

fardeau renouvelé tandis que je m’efforçais de poursuivre

une existence normale malgré ma peine.

Quelques mois plus tard, alors que j’étais assis à mon

bureau, devant ce manuscrit sur l’écran de mon

ordinateur, je me suis mis à écrire sur son décès, me

livrant à une sorte de « Pan-thérapie » ! J’étais loin de me

douter que mon voyage en compagnie de Pan allait

prendre une nouvelle direction étonnante.

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REMERCIEMENTS

J’ai voyagé dans d’autres réalités pendant plusieurs années,mais j’ai été trop longtemps incapable d’accepter mes expériences, necessant d’osciller entre le refus et l’acceptation, entre la méfiance et laconfiance.

Pan fut toujours aimable et patient. Avec le recul, j’ai presquehonte de mon engagement partiel, car l’engagement total requiertune confiance totale. Pourtant, je me rends compte maintenant quela route est longue et périlleuse entre la confiance virtuelle et laconfiance réelle. J’éprouve une gratitude et un amour immensesenvers mon très cher Pan, l’Esprit de la nature.

L’illustration de la couverture est l’œuvre de mon défunt amiKinsley Jarrett, un artiste visionnaire et unique dans son domaine.Il pouvait percevoir et illustrer une réalité dont d’autres ne font querêver. Merci, Kinsley, et puisses-tu jouir d’un repos bien mérité.

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Toutes les fleurs me parlent, de même que

des centaines d’êtres vivant dans les bois.

J’ai appris ce que je sais en observant tout

et en aimant tout. La nature est le plus grand

instructeur qui soit. Je touche l’infini.

La nature existait longtemps avant l’apparition

des humains sur cette planète. Par le truchement de

cette plante, je parle à l’infini, qui est une

force silencieuse. Il ne s’agit pas d’un contact

physique, car ce monde-là est invisible.

C’est la petite voix tranquille qui appelle les fées.

– George Washington Carver

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Table des matières

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Chapitre 1 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Chapitre 2 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Chapitre 3 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Chapitre 4 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Chapitre 5 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Chapitre 6 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Chapitre 7 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Chapitre 8 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113Chapitre 9 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139Chapitre 10 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151Chapitre 11 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167Chapitre 12 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Chapitre 13 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207Chapitre 14 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235Chapitre 15 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273Chapitre 16 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309Chapitre 17 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327Chapitre 18 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349Au sujet de l’auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219

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Introduction

Plus de vingt ans se sont écoulés depuis que j’ai écritTalking With Nature (« Dialogue avec la nature ») et JourneyInto Nature (« Voyage au cœur de la nature »), deux succès delibrairie. Depuis, plusieurs personnes m’ont demandé pour-quoi je n’avais pas poursuivi le récit de mes expériences méta-physiques avec la nature : « Vous avez publié quelques autreslivres, mais qu’est-il advenu de votre relation avec la nature ? »

La question est pertinente. J’ai fui, tout simplement.D’abord, j’étais heureux de vivre des expériences normalesdans le monde physique. Ensuite, je craignais de me retrou-ver dans une réalité différente dont le contenu humain n’étaitpas très grand, et je n’aimais pas non plus les conclusions etles attentes de certains lecteurs. Plusieurs avaient déduit quej’étais un « excentrique ». Mon éveil spirituel fait de moiquelqu’un de différent, mais je n’en suis pas moins humain.Ma personnalité demeure la même : je suis un être plutôttimide qui répugne à se retrouver à l’avant-scène. En fait,pendant toutes ces années, cette réticence m’a posé un pro-blème. J’avais beau en être conscient, je ne savais pas com-ment m’en défaire.

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De nombreux lecteurs savent que je voyageais plusieursfois par année avec Treenie, donnant des séminaires et desconférences dans divers pays, en plus de nos retraites de cinqjours (Roadsway). Très peu, toutefois, savent que je dois sur-monter ma timidité et ma réticence chaque fois que je prendsla parole en public. J’enseigne ce que j’appelle les principes deVérité, la vérité sur la vie. Mon enseignement porte égale-ment sur l’Esprit de la nature, sur la métaphysique de lanature. J’ai toujours dispensé cet enseignement avec plaisir, lecœur ouvert, en m’engageant au maximum. Je savais que laréticence créait une barrière. Il ne s’agissait cependant pasd’une barrière entre moi et le public, mais plutôt entre moi etla vie. Après tout, cette réticence ne venait de personned’autre que moi !

Je ne m’en voulais pas de l’éprouver. Puisque l’illumina-tion spirituelle consiste en l’amour de soi, je ne me critiquaispas outre mesure à ce sujet, mais je savais qu’il était de plus enplus inapproprié d’éprouver cette réticence.

Il est très difficile de se débarrasser de quelque chose quicolle ainsi à la peau. Au cours de nos voyages de 2003, j’ai étéfortement confronté aux effets de cette réticence.

Sa forme et son expression étaient intimement liées àl’acte de voyager. J’avais développé une sérieuse aversion desaéroports. Je me souviens de la répugnance que j’ai ressentieun jour où j’étais allé chercher mon fils et sa famille à l’aéro-port de Brisbane, à l’occasion de Noël. Pourtant, je ne partaispas en voyage !

Au début de notre tournée de 2003, Treenie et moi avonspris l’avion pour Sydney, où nous allions être en transit.Quand nous nous sommes rendus au carrousel à bagages, nostrois valises étaient manquantes. Cet incident donna le ton àtoute cette tournée. À une exception près, nos bagages ont étéen retard à chaque aéroport, ou dirigés au mauvais endroit ouendommagés. La plupart des gens en auraient blâmé les aéro-

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ports, mais je sais que les principes de Vérité ne cessent jamaisd’opérer et que nous créons chacun notre réalité. Ces bagagesindociles étaient le parfait reflet de mon bagage personnel ! Auretour de cette tournée, je me suis senti obligé de faire faceaux effets de ma réticence persistante, qui créait une forced’inertie lors de tous nos voyages. La plupart de nos organisa-teurs en étaient conscients, car elle compliquait beaucoup leschoses. Je savais qu’il me fallait régler ce problème ou alorscesser de voyager, ce qui aurait été tout aussi inapproprié.

Un peu plus tard la même année, j’ai participé à un pro-cessus qui allait devenir une nouvelle étape de mon chemine-ment spirituel. Par un matin de novembre, je marchais surnotre pelouse, sous un soleil écrasant. Depuis quelquesannées, la sécheresse revenait invariablement sévir sur notrebande côtière, normalement arrosée par de nombreusespluies. Nous avions encore des averses à la saison des pluies,mais avec une sécheresse relative dans chaque région. Notrevégétation subtropicale ayant besoin de pluies abondantes, cessécheresses successives avaient des conséquences malheu-reuses. Jardinier disposant d’une réserve d’eau limitée et sansapprovisionnement municipal, j’avais vu mourir plusieurs demes arbustes. Et maintenant, une partie de ma pelouse s’assé-chait. Les racines du gazon ont besoin d’un sol d’au moinstrente centimètres de profondeur, mais une partie de mapelouse en avait à peine six. En observant les mauvaises herbesqui avaient remplacé le gazon, j’ai soudainement décidé detransformer le négatif en positif. Depuis plusieurs années, jedésirais avoir un étang ornemental dans mon jardin, et voilàque l’occasion se présentait. À cette fin, j’allais utiliser toute lasection de la pelouse où le gazon ne poussait plus. Bien sûr, ily avait un inconvénient. Le sol était de roc sous une mincecouche de terre. L’étang devrait donc se trouver partiellementdans le sol et partiellement au-dessus. Une semaine plus tard,j’ai vu quelque part un petit étang ornemental contenu par un

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mur de granit de soixante centimètres de hauteur. Je me suisdit avec enthousiasme : « Voilà comment je vais construire lemien. » Le lendemain, je suis allé chez un fournisseur pourjardinerie et j’ai acheté neuf mètres cubes de granit poivre etsel – une charge de camion – avec des agrégats de cinq àsoixante centimètres.

J’ai d’abord délimité la grandeur de l’étang, puis, le trou-vant trop petit, je l’ai agrandi et j’ai ensuite enlevé toute laterre de surface. J’ai alors trouvé l’étang trop grand ! J’ai louéun marteau-piqueur et, avec mon plus jeune fils, Russell, j’aicreusé. Nous utilisions une brouette pour transporter le roc.J’ai été aussi surpris que content de voir quelle profondeur deroc tendre recouvrait le roc dur. Une fois notre travail ter-miné, ne restait plus qu’à construire les murs. Heureusement,les fondations n’avaient pas été trop difficiles à établir.

Avec mon malaxeur à béton fonctionnant à plein, j’ai poséles blocs de granit sur le périmètre du futur étang. Ce fut lapartie la plus facile, si toutefois on peut qualifier de facile unetelle tâche ! C’est seulement après avoir commencé àconstruire le mur que je me suis rendu compte que j’avaisnégligé un facteur essentiel. Je n’avais jamais construit de mur,encore moins utilisé de blocs de granit brut ! C’est une chosede voir le produit fini: c’en est une autre de faire cela soi-même ! Lorsque je plaçais une masse inégale de granit enposition sur le mur, elle tombait avec le ciment frais ou ne res-tait pas en place. Avec l’aide de Russell et d’un jeune ami pré-nommé Kirkland, j’ai progressé, mais ce dernier est ensuiteparti et Russell est resté à l’écart. Il m’a dit plus tard qu’ildevait me laisser travailler seul le plus possible.

À partir de ce moment, tout fut difficile. Comme je nevoulais pas m’écraser les doigts, je demeurais très concentrésur ce que je faisais. Pendant que je travaillais, j’ai eu soudainune puissante révélation intérieure : « Ce granit est aussi réti-cent que moi. Il est récalcitrant, intransigeant et peu coopéra-

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tif. » J’ai alors pris conscience que je travaillais avec une formede cristal brut et qu’une importante occasion de mieux œuvrerse présenterait bientôt. Je me suis donc concentré de plus enplus sur ce que je faisais afin d’être conscient au maximumdans l’instant. Peu à peu, la construction du mur a cessé d’êtredifficile. Très progressivement, j’ai pris un rythme ; tous mesgestes étaient désormais coordonnés en un ensemble parfait.Au lieu de passer d’un morceau de granit à un autre pouressayer diverses tailles et diverses formes avant de trouvercelui qui convenait, je n’avais qu’à regarder les morceaux poursavoir lequel il me fallait. Je savais où trouver le prochain mor-ceau même quand je ne le voyais pas. J’allais jusqu’à l’amas,dont je dégageais un morceau, et celui-ci convenait parfaite-ment. Même si ce travail restait difficile, c’était devenu unplaisir de construire l’étang. Un ami m’a dit que je construi-sais une piscine. Il avait raison. Une piscine à poissons !

Pendant que je travaillais, quelque chose d’extraordinaires’est produit dans ma conscience. J’ai créé une métaphorevisuelle pour tenter de transmettre ce qui s’est lentementrévélé à moi. Imaginez un terrain de soccer ou de tout autresport, rempli de joueurs avec un ballon. En regardant lematch se dérouler, j’ai vu que chaque joueur était concentrésur le ballon. Si j’avais demandé à un spectateur ce qui se pas-sait, il ne m’aurait décrit que l’action autour du ballon. Enobservant intensément le match, j’étais également concentrésur le ballon quand, soudain, inexplicablement, j’ai su quecelui-ci représentait l’illusion. Ce match de soccer était le jeude la vie et le ballon était l’illusion. Cette dernière nous rendesclaves d’habitudes négatives et de l’incessante souffrance quiles accompagne toujours.

Après une longue réflexion, j’ai cessé de regarder le bal-lon, ce qui l’a fait disparaître. Je me suis trouvé soudainconcentré sur tous les joueurs simultanément. N’étant plusdistraits par le ballon, ils jouaient tous alors le jeu de la vie,

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chacun étant conscient de tous les autres. Ils avaient tous unevue d’ensemble. À ce moment-là, j’ai vu que chacun de cesjoueurs était un aspect du Soi. Je voyais le corps physique, lecorps émotionnel, le corps mental, le corps astral, le corpséthéré ainsi que les divers corps métaphysiques. Tous lesjoueurs étaient apparemment séparés dans ce jeu de la vie.

N’oubliez pas que je travaillais physiquement à mon murde granit, conscient de l’instant présent, tandis que se révélaitcette vision intérieure. La regardant se dérouler, j’ai remarquéclairement que la réticence présente dans le corps physiquel’était encore davantage dans le corps émotionnel. Je me suisalors rendu compte avec soulagement qu’elle ne m’apparte-nait pas personnellement. Je n’en étais pas propriétaire. Mêmesi le corps physique et le corps émotionnel m’appartiennent,ils ne sont pas qui je suis. La réticence conditionnée étaitdavantage la leur que la mienne.

Avec cette révélation, le corps physique, dans ma visionintérieure, a soudainement éclaté et le terrain fut rempli demilliards de joueurs dont chacun était une cellule de ce corps.En réalité, pour être clair : je n’ai pas vu des milliards dejoueurs, mais je savais que des milliards de joueurs/cellulesétaient représentés. À cet instant, j’ai vu que chaque celluleportait l’empreinte émotionnelle d’une douleur et d’une souf-france si grandes, et accumulées depuis si longtemps, quemême l’éveil n’avait pu les atteindre. Je voyais dans chaquejoueur/cellule l’humiliation, le mépris et le rejet subis au coursdes âges.

Cette vision me fit comprendre parfaitement l’origine dema réticence. Elle provenait de ce que j’avais vécu au cours demes diverses incarnations. Vie après vie, j’avais été un héré-tique errant, persécuté, torturé, rejeté et humilié. Je vis quetoute violence que nous recevons ou exerçons est une douleurpour chaque cellule du corps. Je vis à quel point nos cellulessont affectées par notre souffrance et notre douleur. Je

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connaissais bien ce genre de souffrance. Au cours des années,j’avais géré les tortures physiques de mes vies antérieures,libérant presque toute la douleur cellulaire chronique queportait mon corps physique. Mais la souffrance émotionnellede l’humiliation, du rejet et du mépris laisse une mêmeempreinte d’angoisse cellulaire, un traumatisme cellulaire per-sistant que j’avais toujours ignoré. Les cellules de mon corpsportaient une souffrance émotionnelle, non une souffrancephysique, même si les deux sont toujours liées.

À la suite de cette nouvelle révélation, j’ai reconsidéré unecertaine période de ma vie présente. Je me rappelle à quel pointj’étais nerveux quand j’ai commencé à parler en public, même sij’ai rapidement surmonté cette difficulté. Tant que je parlais demon jardinage et de mes cultures biologiques, tout allait bien.Puis, à mesure que mon développement intérieur progressait,j’incorporais des éléments métaphysiques dans mes confé-rences. Au début, tout se passa bien, mais ensuite un problèmes’est posé : je rencontrais une difficulté chaque fois que j’allaisparler en public. Ou bien j’avais un mal de gorge quelquesheures avant, ou bien je luxais ma cheville fragile, ou bien mondos blessé me faisait souffrir, ou bien la cellulite faciale faisaitsoudainement son apparition. La liste était longue.

Cette situation continua à empirer jusqu’au moment demon éveil spirituel. Dès lors, ce sabotage physique a pris fin,ne laissant que la réticence. Je me rendais compte alors que lescellules de mon corps étaient menacées par le fait que je parlede la réalité métaphysique en public. Pour elles, cela voulaitdire davantage de torture, de rejet, d’humiliation. C’était cettemémoire cellulaire, avec l’action cellulaire résultante, qui fai-sait de son mieux pour saboter mes voyages. Je réalisais queces cellules ravivaient les vieux souvenirs au cours de chaquevie, perpétuant ainsi les perturbations passées.

La plupart des gens qui croient à la réincarnation saventque seul le corps physique est constitué de lumière vibrant à

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une vitesse inférieure à celle de la lumière et que nous avons plu-sieurs corps subtils vibrant à une vitesse supérieure à celle de lalumière. Nous voyons notre corps physique et nous nous iden-tifions à lui, nous sommes conscients de notre corps mental etde notre corps émotionnel, mais nous reconnaissons rarementque nous avons plusieurs corps de lumière qui vibrent touspratiquement dans le même espace, à leur niveau énergétiqueparticulier.

J’ajoute ceci. Chacun de ces corps subtils est aussi com-plexe que le corps physique dont il est le reflet, jusqu’auxniveaux cellulaire et moléculaire, et même au-delà. En fait, lecorps physique, qui est le plus dense de tous nos corps, est lemoins raffiné. Chacun de nous est un Être de lumière. Etquand je parle de lumière, je ne parle pas de la lumière dusoleil ou de la lune ni d’aucune autre source de lumière dugenre. Je parle de la Lumière de la Création, la Lumièredivine.

Revenons à ma révélation mystique. Plusieurs fois, lors demes retraites, j’ai dit aux participants : « Si vous vivez laVérité, elle vous libérera. » Je voyais maintenant une nouvelledimension de la Vérité et, d’une façon que je ne peux expli-quer, j’ai pu montrer cette vérité à toutes les cellules présentessur le terrain. Alors que je les observais, ce fut comme si uneillumination avait été provoquée à l’intérieur de chaquejoueur/cellule, jusqu’à ce que tout le terrain et tous les joueurssoient inondés de lumière. Et, lorsque l’énergie de cette purelumière traversa aussi mon corps physique, je sus que les vieuxsouvenirs cellulaires des vies antérieures étaient libérés, effa-cés. La vision intérieure s’estompa lentement. En me concen-trant sur mon corps physique, je sentis alors la réticences’évacuer simplement.

Elle mit deux semaines à s’éliminer et ce fut une mer-veilleuse expérience. Un jour, j’ai dit à Treenie : « Je sens laréticence quitter mon corps en ce moment même où je te

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parle et sans que je fasse rien. » Naturellement, j’ai surtoutressenti l’effet sur le plan émotionnel, mais ce fut égalementune libération à la fois mentale et physique.

À ce stade, la construction de l’étang progressait bien. Àla suite de ma révélation intérieure, j’ai fait un rêve intensedans lequel je m’apprêtais à dormir lorsque trois Êtres sontapparus à côté de mon lit, tenant un bloc de bois de la gran-deur et de l’épaisseur de la couverture d’un gros livre. Ilsm’ont dit qu’ils voulaient le placer sous ma main pendant queje dormirais et qu’ils avaient besoin de ma collaboration. Unpeu mystifié, j’ai consenti. Quand, dans le rêve, je me suisréveillé le lendemain matin, ces trois êtres étaient toujours làet ils ont enlevé le bloc sous ma main. Je leur ai demandé quelétait le but de l’exercice et ils m’ont répondu qu’il s’agissait demesurer l’impact que j’exercerais sur la conscience humainedurant mon séjour sur la Terre. Selon eux, il serait considé-rable. Je me suis alors réveillé.

Peu de temps après, j’ai fait un autre rêve. Cette fois, jemarchais sur un sentier en Angleterre avec Treenie. C’était levieux sentier romain qui traverse les prés entre le village deGloucester et la ville de Cambridge. J’ai dit à Treenie decontinuer jusqu’à la maison tandis que je me rendrais à untombeau que j’allais toujours visiter. Je savais que dans cetombeau sans inscription se trouvait quelqu’un ou quelquechose de très précieux. Rien n’en indiquait l’existence, maisj’en connaissais l’emplacement exact dans l’herbe.

Je m’y agenouillais toujours avec une profonde vénéra-tion, en sachant que j’y venais souvent, mais sans en avoiraucun souvenir. Cette fois, je fis autre chose. Je plongeai lesmains profondément dans le sol et je sentis une petite boîte. Jela saisis et la tirai du sol, puis je la secouai. Immédiatement,elle se mit à émettre un tic-tac très fort. Alors que ce bruitaugmentait d’intensité, je vis que des centaines de gens spirituel-lement éveillés se rassemblaient dans les prés. Ils regardaient

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tous autour d’eux avec une certaine perplexité, mais dans unbut précis.

Tout à coup, je sus que ce tombeau était le lieu de sépul-ture de la Vérité et que la boîte était sur le point d’exploser. Jesus que la Vérité serait alors révélée et que l’illusion seraitdétruite. Et je sus que j’étais concerné. Remettant la boîtedans la terre, j’écoutai le tic-tac, qui retentissait encore plusfortement. Il y avait maintenant des milliers de gens éveillés dansles prés. Je me mis à courir pour aller chercher Treenie à lamaison en espérant m’éloigner avant que la boîte n’explose.Pendant que je courais, je sus qu’il s’agissait là d’une autreconséquence de ma vieille réticence et que l’explosion étaitinévitable. Plusieurs milliers de gens éveillés s’étant ajoutésaux autres dans les prés, je n’allais pas pouvoir passer à traverseux assez rapidement pour m’échapper.

Je me suis alors réveillé et je suis resté étendu un momentpour réfléchir à ce rêve. J’avais consacré toute ma vie à laVérité et je savais que ma mission consistait à parler d’elle et àécrire sur elle. C’était toute ma joie, la plus profonde expres-sion de ma gratitude pour l’énorme cadeau que j’avais reçu,celui de l’illumination spirituelle. J’étais surpris d’avoir tentéde m’échapper dans ce rêve, mais je comprenais très bien qu’ils’agissait du vieux moi. Fermant les yeux, je suis retourné autombeau, j’ai plongé les mains dans la terre et j’ai sorti denouveau la boîte. La tenant bien haute en écoutant le tic-tac,j’ai décidé que je la tiendrais ainsi jusqu’à ce qu’elle explose.

J’ai continué à travailler quotidiennement à la construc-tion de mon étang, mais les expériences mystiques n’étaientpas terminées. Quand je suis arrivé au dernier stade des tra-vaux, ma concentration consciente s’est intensifiée. Puis,rendu aux derniers morceaux de granit, j’ai eu une autre révé-lation. Au moment de placer la dernière pièce, j’ai su tout àcoup que nous occupons une double réalité lorsque nous nousconcentrons consciemment sur l’instant présent. Sur le plan

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physique, nous sommes dans une zone de temps linéaire,mais, sur le plan conscient, nous sommes dans une zone oùtout le temps occupe le même espace. En plaçant la dernière piècede granit, j’ai su que, dans une réalité intemporelle, la pre-mière et la dernière pièce ainsi que toutes les autres entre lesdeux avaient été placées exactement au même moment intem-porel où tout le temps occupe le même espace.

La réalité linéaire consensuelle le nie, mais, dans une réa-lité supérieure, il s’agit là d’une expérience pleinementconsciente. J’irai même jusqu’à affirmer que chaque pièce degranit savait mieux que moi quel endroit du mur elle devaitoccuper. C’est seulement lorsque j’ai été pleinement conscienten construisant le mur que je me suis trouvé en harmonie avecle moment supérieur où tout le temps occupe le même espace. Letravail en cet instant était d’une facilité qu’il faut avoir vécuepour y croire.

Le mur de granit terminé, nous avons tracé la ligne d’eauet rempli l’étang. Russell décida alors qu’il était le plus apte àcimenter les tuiles couleur sable sur le haut du mur, à camou-fler la ligne d’eau et à mettre la dernière main à l’étang. Puisnous avons ajouté un filtre biologique, une chute d’eau, des lisd’eau et des poissons. Nous avons aussi disposé mes septgrands bonsaïs en des endroits stratégiques le long du mur.L’effet est magnifique.

Cet étang vivant me rend heureux depuis. J’en ai besoindans ma vie.

À la fin mars de l’année suivante, soit en 2004, je suisparti encore une fois en tournée avec Treenie. Notre premièredestination était l’Afrique du Sud. Le troisième jour de laretraite, alors que tous les participants faisaient un exerciceintérieur sous ma direction, j’étais assis et je me détendais enles observant. Je leur avais demandé de se rendre intérieure-ment dans un endroit que j’appelle Summerhouse [résidenced’été] afin d’y rencontrer quelqu’un avec qui ils connaissaient

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des ennuis ou des difficultés dans leur existence. Au niveaumétaphysique, ils apprenaient comment effectuer des change-ments dans leur vie, comment harmoniser leurs relations etcréer des rapports avec les autres qui soient plus valables pourtoutes les personnes concernées.

L’atmosphère étant très calme et personne n’étant tropdémonstratif en émotion, j’ai donc fermé les yeux momenta-nément. Je me suis aussitôt retrouvé assis dans un fauteuilconfortable à l’intérieur de Summerhouse, regardant par lafenêtre. Portant ensuite mon regard sur le fauteuil placé enface de moi, je fus aussi surpris que ravi d’y voir Pan.

« Je ne vous ai pas vu ainsi depuis des siècles ! » me suis-jeexclamé.

C’était le Pan que j’avais connu jadis. Son énergie m’avaitdéjà accompagné, mais pas ainsi. Son corps doré, grand etsvelte, était vêtu d’un jean et d’un t-shirt vert délavé. Il étaitassis devant moi avec ses longs pieds nus, son large crânechauve au front bombé, ses petites cornes spiralées sur sessourcils coiffant d’énormes yeux dorés. Des yeux qui transper-cent. Des yeux tachetés de lumière comme si l’univers regar-dait furtivement à travers eux. Des yeux qui me défiaienttandis que j’observais ses oreilles pointues, son menton effilé,sa beauté renversante, sa grande aura, son intelligence stupé-fiante. Oui, c’était bien là le Pan que je connaissais et que j’ai-mais.

– Où étiez-vous passé ? Vous m’avez vraiment manqué. »Il me sourit.

– C’est toi qui m’évitais. Il te fallait résoudre beaucoup deproblèmes avant d’être vraiment à l’aise avec moi. »

Malheureusement, c’était vrai. Je voulais être avec Pan,mais je voulais aussi la normalité. Elle et lui sont incompa-tibles ! J’espérais que cela avait enfin été réglé avec la libéra-tion de ma réticence cellulaire.

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– Vous avez été très patient avec moi, lui dis-je. Je ne vousai pas vu ainsi depuis plusieurs années et vous m’avez man-qué, mais j’avais beaucoup de blocages. »

Il se mit à rire. – Des années ! Les années sont-elles autre chose qu’unemesure de l’illusion ? Tu as fort bien progressé.– Mais tellement lentement, dis-je. De toute façon, vousm’apparaissez au bon moment, car j’ai l’intention d’écrireun autre livre sur la métaphysique de la Nature et j’aimeraisvous y associer. Je veux l’intituler “Dialogue avec la nature,tome 2” ou bien “Nouveau dialogue avec la nature”.Quelque chose du genre. – Tu as complété un cycle à l’intérieur de la nature. Il est ter-miné… et un autre commence. J’ai à te montrer une nou-velle vision de la nature. Oui, tu peux écrire un autre livrepour relater tes expériences, mais il ne doit pas porter sur unnouveau dialogue avec la nature. Je te suggère de lui donnercomme titre provisoire : Pan.»

Il y eut un long silence. – En quoi dois-je m’adapter ? »

Pan sourit. – C’est bien le mot qui convient. Quand on se débarrassed’un vieux manteau usé et confortable, c’est parce qu’on en aun nouveau pour le remplacer. Il faut un certain tempsavant de s’adapter à ce nouveau manteau et de le trouverconfortable. »

Je n’aurais jamais dû poser cette question !

Michael J. Roads,Queensland, Australie

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