D MENAA A ARCHITECTURE WITH MULTIPLE A - ANEAUaneau.org/ijhs/Art/v3n1a01.pdf · ARCHITECTURE WITH MULTIPLE AMBIENCES Asma MENASRA Phd Student, Arch , Laboratory LACOMOFA ,Mohamed

International Journal of Human Settlements Vol. 3 Nr. 1 2019 DECHRA DE MENAA: A MODEL OF AMAZIGH ARCHITECTURE WITH MULTIPLE AMBIENCES

Asma MENASRA, Safa RAIS Received: 03 December 2018• Revised: 12 February 2019 • Accepted: 22 March 2019

Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License (CC BY-NC-ND)

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DECHRA OF MENAA : A MODEL OF AMAZIGH ARCHITECTURE WITH MULTIPLE AMBIENCES

Asma MENASRA

Phd Student, Arch , Laboratory LACOMOFA ,Mohamed khider University of Biskra , Faculty of Sciences and Technology , Department of

Architecture,e-mail: [email protected]

Safa RAIS Phd Student, Arch , Laboratory LACOMOFA ,Mohamed khider University

of Biskra , Faculty of Sciences and Technology , Department of Architecture,e-mail: [email protected]

Abstract: The present work aims to clarify the image of the Berber world, through the presentation of its people who were originally ethnic groups, the oldest inhabitants of North Africa. With all the conquetes and invasions, despite all this, despite the passage of time, it has been able to retain a surprising persoanality, the latter being strongly marked by the rural architecture adapted to the physical constraints and the climate. A focus will be established on Amazigh works in Algeria, in particular the region of Aures is rich in Berber creations including the Dechra de Menaa considered the most famous. This model presented the genius of Berber society, he described a coherent urban fabric perched at a vernacular and symbolic architectural specificity based on the use of local materials and conceive the judicious use of space and volumes to ensure life and its defense. The analytical approach is based on the analysis of the physical, natural and architectural parameters which make the originality of the local model of Berber achitecture "Déchra de Menaa". Indeed, this Amazigh village illustrates a perfect example of sustainable architecture. This study allows us to draw a grid of different environmental ambiences in the Menaa Dechra, which indicate the provisions to be taken into account and the devices to be created in order to be in harmony with their environment at different scales. Key words: Dechra of Menaa, Berber achitecture, Aures, local materials, symbolic architectural. Introduction: L’architecture Amazighe ou berbère est qualifiée de primitive, populaire, indigène et spontanée. Elle est le produit des groupes berbères peu cultivés dont le mode de vie est traditionnel et spécifique à chaque contexte, elle est diversifiée suivant les époques comme dans l’unicité originelle, tant le territoire amazigh répartis entre l’Egypte, Libye, Maroc, Tunisie et le grand territoire de l’Algérie, mais qui s’enfonce aussi jusqu’au Niger et au Mali. Cette architecture est fortement liée à son contexte à travers l’utilisation des matériaux locaux disponibles et l’adaptation aux conditions climatiques et topographiques. L'Aurès est une région d'Algérie située à l'est du pays, caractérisée à la fois par sa riche histoire berbère réside dans l’ensemble de ses œuvres tels que la vieille Déchra de Menaa considérée comme la plus célèbre. Son tissu cohérent perché a une spécificité architecturale




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rurale et urbaine le qualifiant de patrimoine universel, produit par une société berbère marquée par une structure patriarcale. Déchra de Menaa ce génie de l’architecture amazighe présente un véritable modèle d’architecture rurale et urbain, basé sur l’emploie des matériaux extraits ou produits localement pour des raisons culturelles et économiques. Elle fait preuve d'une approche intuitive des notions de confort climatique et respect du site, plusieurs facteurs agissent sur la formulation de ce modèle : le climat, la topographie de site, les matériaux de constructions locaux, besoin de défense, ressources et activités, pour répondre aux exigences de l’être humain. Plus de la qualité architecturale et urbaine, Déchra de Menaa possède des multiples ambiances environnementales qui sont reprises comme caractéristiques des lieux où se déroulent des scènes relevant de l'identité même de cet ancien noyau. Essai de définition de l’architecture Amazighe : Les berbères (Imazighen) Origine : L'équivalent en berbère est Imazighen , pluriel de amazigh, dont l'étymologie n'est pas connue avec certitude. Selon une version fréquente, il aurait le sens d’« homme libre ». Cependant, d'après Ibn Hazm et Ibn Khaldoun, le mot Amazigh désignerait le patriarche du peuple berbère, dans la généalogie établie par ces deux historiens (Encyclopédie berbère,1989)

Les Berbères ou Imazighen (Amazigh au singulier) vivant au-delà de dix siècles avant J.C. sont un ensemble d'ethnies autochtones constituent la première population ayant occupé l’Afrique du Nord. Ils formaient à l’origine un seul peuple peu à peu fragmenté par une histoire à la fois riche, complexe et mouvementée. Ils sont diversifiés dans l’unicité originelle, tant le territoire berbère répartis entre l’Egypte, Libye, Maroc, Tunisie et le grand territoire de l’Algérie, mais qui s’enfonce aussi jusqu’au Niger et au Mali. L’architecture Amazighe : L’architecture Amazighe fait appel à la liberté de l'esprit humain, elle a été relativement peu conditionnée par les matériaux locaux disponibles sur place, terre, eau et pierre et la maîtrise des techniques de mise en œuvre, se voulant adaptée au site et régulateur thermique, exprime des solutions architecturales adaptées aux contraintes physiques et au climat qui reste un agent déterminant des forces génératrices de formes. Cette architecture est diversifiée suivant les époques, la localisation géographique (Sud ou Nord, montagnes (haute, moyenne montagne, ou aux pieds des montagnes) ou plaines semi-désertiques (Vallées, Gorges, cols ou tizi, Sources et Rivières ...) et suivant le mode de vie ( nomade, transhumant ou sédentaire) . En Algérie les exemples d’architectures Amazighes et de cultures constructives ne manquent pas : tant dans le nord que dans le sud ; dans les villages kabyles ou encore dans les Aurès (Fig. 1)




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Fig1. Exemples d’architectures Amazighes en Algérie .

https://fr.wikipedia.org/wiki/village amazighe D’une manière générale, l’ensemble des créations Amazighes en matière locale jouèrent un rôle fondamental durant des siècles. Elles exprimaient l’art rural et des modèles d’architectures vernaculaires et symboliques selon des techniques ancestrales. Elles furent un type d’habitat original, isolé et situé sur une position dominante. Déchra : Génie de l’architecture amazigh dans les Aurès L’Aurès est une vieille citadelle berbère, un bastion montagneux, mais sa fragilité est grande marqué par la pauvreté des sols, ainsi que la difficulté de leur exploitation, ont rendu la montagne peu attrayante et très peu convoitée, de ce fait on peut confirmer que l’agriculture, les données topographiques et climatiques ont déterminé le choix du site plus que le seul besoin de se défendre (Morizot P, 1997) Les Déchras sont des agglomérations de diverses tailles, toujours accrochées à la roche, avec laquelle elles se confondent. Elles se succèdent le long de la vallée. L’habitat suit dans la majorité des cas le cours de l’oued et par conséquent, il n’est pas totalement un habitat de montagne replié sur lui-même ( Benabbas ,2010) Déchra de l’Aurès, ce génie d’architecture amazigh présente une organisation totalement montagnarde, crée par une société agraire qui, installée et intégré parfaitement à la topographie de site depuis une longue période. Déchra : un ensemble urbain cohérent La Déchra présente dans sa totalité, un ensemble urbain cohérent et très homogène, elle est perçue comme une seule entité urbaine harmonieusement intégrée dans l’environnement (Fig. 2) qui reste la caractéristique la plus importante dans la création de la forme bâtie.




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Fig 2. Déchra de Menaa dans les Aurès, comme un ensemble urbain intégré dans l’envirennement.

Source: google earth

Une intégration au site marquée par l’implantation perpendiculaire par rapport aux courbes de niveaux. Les constructions intègrent la topographie du site et les irrégularités du terrain, même les bancs rocheux sont harmonieusement utilisés comme soubassements. D’une manière générale la Déchra constituait un tissu groupé non centralisé, plus structuré et plus dense dans lequel le lieu du culte est situé au plus haut point de la Déchra , elle est entourée d’une enceinte sert de filtre entre l'espace public et l'espace introverti des habitants. La circulation y est organisée comme dans une entité semi privée. Déchra : un modèle d’architecture locale L’architecture Amazighe (berbère) est conçue par l’homme berbère lui-même par une parfaite intégration et harmonie avec le site, malgré le manque des moyens : matériaux de construction locaux, manque de la technique et la technologie d’aujourd’hui, cette architecture a laissé un cachet spécifique réside dans l’ouvre exceptionnel "Déchra", qui a transmet un message culturel de la société berbère vécue dans la région des Aurès à travers des siècles. La Déchra de l’Aurès présente un modèle d’architecture local qui fait preuve d'une approche intuitive des notions de confort climatique et respect du site, plusieurs facteurs agissent sur la formulation de ce modèle : le climat, le site, les matériaux de constructions locaux, besoin de défense, ressources et activités, pour répondre aux exigences de l’être humain. Le choix local de la société berbère basé sur l’emploie des matériaux extraits ou produits localement pour des raisons culturelles et économiques, tels que la pierre et les cailloux ramassés sur les rivières ou sur les pentes de la montagne, des troncs d'arbres et de palmiers sont utilisés pour séparer les rangés de pierres et la terre qui deviendra le pisé(Fig. 3). Avec des techniques plus perfectionnées, la Déchra s'élèvent jusqu'à trois niveaux donnant un aspect antisismique résistant aux tremblements.




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Fig 3. l’emploie des matériaux locaux dans une maison aurasienne.

Source: les auteurs, 2018 Le paysage des Déchras renferme une continuité de formes, de teintes et une uniformité d'aspect qui renforcent l'intégration de ce tissu traditionnel au site et prouver l’authenticité de l’architecture amazigh. L’habitation aurassienne : espace polyvalent, social et économique

D’une manière générale l'habitation aurassienne ou chaoui « haddarth » comme dans tout l’Aurès est le résultat d’une organisation totalement montagnarde, la formulation de cet espace ancestrale reflète l’interaction complexe des différents paramètres d’ordre physique, technique, social et économique. L’habitation aurassienne n’est pas simplement le toit de l’homme, elle abrite la trilogie famille, réserves et animaux par une hiérarchisation des lieux et distribution des volumes modulée affectés à ces trois éléments. Chacune de ces divisions porte un nom, a des formes et des fonctions propres. L’espace homme est le noyau autour duquel gravitent les animaux et les réserves, l’espace animal est toujours intégré à l’espace humain, et l’élément architectural fondamental reste le grenier qui, de grenier collectif (Fig. 4) De plus, l’accessibilité à l'habitation est organisée de manière hiérarchisée : elle s'établit de la rue à l'impasse, puis de la Driba à la Skiffa a pour enfin arriver à l'unité d’habitation (Fig. 5). Le choix technique est basé sur un système d’ossature dont la reprise de charge par une floraison de piliers permet d’obtenir de grands volumes et de construire sur plusieurs niveaux. En revanche les ouvertures sont petites et triangulaires positionnées en haut des murs pour des raisons de ventilation.




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Fig 4. La dévision de l’habitation aurassienne. Fig 5. L’hiérarchiée de l’accesibilité . Source: ADJALI S, 1986 Source: les auteurs, 2018

Les différents espaces composant l’habitation chaoui aux Aurès se présentent comme suit (ADJALI S, 1986 ):

• L’entrée à la maison faite par deux accès, c’est un espace et pas seulement un passage, aménager et couverte, elle est marquée par son seuil généralement surélevé allant de la simple marche de 20 cm à un escalier en pas-d’àne, il marque le passage de l’extérieur vers l’intérieur. Cette hiérarchisation entre zone claire et zone obscure crée l’intimité de l’entrée.

• La skifa (chicane) : constitué un espace filtre et de transition marquant l’accès indirect à l’intérieur de l’habitation, elle trace la hiérarchie et l’intimité de la maison. Comme elle joue un rôle important dans l’amélioration du confort thermique et surtout pendant l’été.

• La cour : c’est souvent un lieu de passage ouverte vers le ciel en relation directe avec tous les espaces de la maison, elle possède un puits de lumière et de ventilation qui offre une sorte de microclimat au sein de la maison. Elle constitué un espace commun et polyvalent pour la famille.

• La salle commune (ghorfat fi 'ilma) : centre symbolique et fonctionnel de la maison, est l’espace par excellence de l’Homme, il est le plus grand volume de la maison. Toujours isolé et limité verticalement par les réserves, il représente aussi le lieu sociale et économique ou déroulent les pratiques journalières de réunion, de cuisson, de tissage, chacune de ses fonctions correspond à un aménagement particulier.




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Les ambiances environnementales dans les tissus rurales Amazighs :

Le terme ambiance indique un milieu qui nous entoure, qui nous environne, enfin un contexte dans lequel on se localise (Larousse, 1986). Cet environnement peut être naturel ou architectural. Elle présente aussi une interaction complexe d’influences réciproques entre (Belkhal A, Farhi A, 2008) :

• Contexte du lieu où se situe l’espace architectural (climat, culture, société) • Espace architectural (conformation, activités ou usage…) • Environnement physique relatif au stimulus (thermique, lumineux, sonore, olfactif,

aéraulique…) • Usager (perception et comportement)

Les vieilles Déchras des Aurès se distinguaient par une harmonisation entre les bâtisses et l’intégration au site, et aussi avec ses simplicités de conception et les matériaux de construction. Malgré ses simplicités, elles répondaient aux besoins de ses habitants qui vivent entre eux dans un milieu riche en ambiances environnementales, conservateur des traditions et coutumes et la chaleur familiale associé entre eux. Également, l’ambiance dans l’environnement intérieur ayant des propriétés morphologiques et / ou spatiales précises, en tant environnement physique extérieur engendrant des stimuli spécifiques ou bien par le biais de l’usager, individu aux traits propres dépendant aussi de son milieu culturel, social et aussi climatique.

Présentation du cas d'étude " Déchra de Menaa" :

Menaa, cette petite établissement humain de l'Aurès, est l'une des localités amazighes les plus anciennes qu'a connue la communauté berbère aurasienne. Elle fait partie d'un paysage naturel montagnard très caractérisé et spécifique que le groupe humain, qui l'a occupée. Son noyon ancien qui appelé Déchra est l'œuvre d'une population soudé, unis et fortement communautaire, il reflète une tradition fort ancienne qui respecte l'aspect montagnard et répond à la fois à des besoins physiques et matériels ainsi qu'à d'autres sociaux et culturels.

Fig 6. Vue de loin de l'ancienne Déchra. Fig 7. Vue de prés de l'ancienne Déchra. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Menaa Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Menaa




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Situation géographique de Menaa :

Le territoire de la commune de Menaa est situé au sud de la wilaya de Batna, distante de 85 km à l’Est de la ville de Batna et traversée par la RN 87 Batna-Biskra. Dechra, Elle est limitée par les communes de Chir et Bouzina au nord, les communes de Djemorah au sud, la commune Ain Zaatout à l'Ouest et la commune de T'kout à l'Est. Elle se situe à 80 km de la ville de Batna et 60km de la de Biskra, elle se situe dans une zone de transition entre Sahara et le tell. (Soufiane H, 2016).

Fig 8. La situation de Menâa par rapport Fig 9. Vue aerienne de l'ancienne Déchra. la Wilaya de Batna . Source : Google earth ,2018 Source: PAW Batna ,2008 Située à la rencontre des oueds de Bouzina et Abdi, Menaâ doit son appellation, qui signifie l’imprenable, à son site protégé de toutes parts par de majestueuses montagnes (Soufiane H, 2016). La composition urbaine de la commune de Menâa :

La commune de Menaa est composée de deux agglomérations, une agglomération nouvelle implantée sur la partie inférieure, caractérisée par un habitat moderne. Elle consiste tous les équipements administratifs et la plupart des activités économiques. La deuxième agglomération, est la déchera qui représente le cas de notre étude. Elle est constituée d'un tissu urbain très dense, implantée sur la parité la plus haute. Les maisons conservent la même configuration architecturale. (Tiffrent, F, 2015).

Fig 10. Les deux types d'agglomération à Menaa. Source: RGPH ,2008




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Dachra de Ménaa: Un paradigme conceptuel des ambiances environnementales L’aspect générale de Dachra : En général: « la déchra de Ménaa est presque toujours accrochée aux flancs ou au faîte d'une colline isolée ou difficile à aborder. Les maisons agrippées à la pente, face à la vallée, s'épaulent, s'accolent, s'escaladent et forment une succession de gradins, la terrasse de l'une servant de seuil à l'autre, jusqu'au sommet que couronne d'ordinaire un grenier commun mais a Ménaa il s'agit d'une mosquée » (Gaudry, 1997) À l'intérieur de cette ancienne agglomération, il est difficilement accessible (La circulation se passe au niveau des voies plus au moins étroites). La hiérarchisation est très claire à travers un endroit épousant la forme du relief et suivant les courbes de niveau. Les passages couverts marquent des endroits particuliers qui jouent un rôle social et économique dans la Dachera. (Tiffrent, F, 2015). Parcours et accès de Dachra: La Déchra dispose cinq entrées principales qui évitent de se perdre dans ses sinueuses ruelles dont la largeur permettant alors le passage aisé d’un homme avec sa monture, soulignent des vieux de Menaa. La première entrée est Hametchith N’âgab, la seconde Skifet El Kahoua (place pour siroter le café) donnant sur le cours d’Oued Abdi, la troisième Inourère, une aire tabulaire réservée aux activités agricoles, la quatrième Ighzar N’bourasémène aux vergers et la cinquième appelée Aghesdiss donne sur un quartier de la déchra (Soufiane H, 2016).

Fig 11. Vue du parcours des auteurs à l'intérieur de Dachra Source: auteurs, 2018

Rapport espace bâti /environnement naturel : La Déchra illustre des réponses efficaces à l'environnement grâce au rapport cohérent entre le cadre bâti et l’environnement naturel.




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Les éléments topographiques du site: On peut constater que l' ancienne Dachra se ressemble en matière de leur site et composition urbaine, conçue de manière que la dominance est toujours pour l’élément central dans la partie la plus haute et ensuite l’habitation et la partie la plus basse consacré pour la végétation.

Fig 12. Vue aérienne représente la ligne Fig 13. schéma représente une coupe du coupe topographique de l'ancienne Déchra. topographiue de l’ancienne Déchra . Source: Google earth ,2018 Source: auteurs, 2018

Les éléments végétaux / eau : Pour la végétation on la trouve tout autour de Déchra ponctuée par une vallée. La végétation avec son importance constitue un élément structurant dans la composition urbaine de ce territoire. El' oued représente un moyen de rafraîchissement du climat.

Fig 14. Vue aérienne représente la végétation Fig 15. Vue représente les végétations et et l’oued qui entourent le tissu de Déchra. el' oued dans l'ancienne Déchra Source : Google earth ,2018 Source : auteurs, 2018 Capacité, introversion, orientation : Déchra de Menaa montre clairement la constitution d' un tissu urbain compacte et continu. La structure urbaine de cette dernière illustre parfaitement:




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• Les effets de la compacité à travers les étroites ruelles qui ombragent les constructions

et les protègent des vents nocturnes froids. • Les effets de l'introversion, à travers l'organisation des constructions autour d'un patio,

ce qui réduit énormément les surfaces exposées vers l'extérieur. • Les effets de l'orientation majeure des ruelles dans les directions Est/ Ouest ; cette

dernière qui favorise un minimum de gains solaires pour les façades orientées nord, et un meilleur contrôle de ces apports pour celles orientées sud.

Fig 16. Vues représentent les effets de la capacité, l' introversion, l' orientation et l'hauteur sur l'ombrage des habitations dans l'ancienne Déchra .

Source: auteurs, 2018

Les ruelles principales sont plus large que les autres , et automatiquement la hauteur des constructions de part et d’autre de ces ruelles est plus importante pour se protégé du soleil . Dans des cas particulier, on a observé que le rapport hauteur de la construction et la largeur de la ruelle ne protège pas des partis de la ruelle ou de la façade des rayant du soleil . L'organisation spatiale de la maison Menaaoui : La maison a une forme d'un parallélépipède droit percé, pour petites ouvertures, de la porte d'entrée. À l'intérieur de la maison consiste trois niveaux, premier niveau (sous-sol) consiste un espace pour les animaux et un autre espace réservé pour le stockage. Le deuxième niveau (rez-de-chaussée) consiste les pièces principales (les chambres), c'est une pièce polyvalente, c'est là où se déroulent plusieurs activités en même temps pendant la journée . Le troisième niveau (l'étage), consiste un espace de réserve sèche et terrasse. (Tiffrent, F, 2015).




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Fig 17. Plan RDC d' une habitat Fig 18 . Plan etage d’une habitation dans dans l'ancienne Déchra . l’ancienne Déchra. Source : ADJALI S, 2002 Source : ADJALI S, 2002 La dimension des ouvertures : La fenêtre est considérée comme l'expression de l'intérieur. Elle annonce le mode de vie des habitants du même bâtiment. Elles sont de forme variable : rectangle, carré, triangule ou la rosace. Ces ouvertures sont disposées en haut des murs, elles servent plus pour l'aération qu'a l'éclairage. D'autre ouvertures de dimension plus grandes sont généralement placées en haut. (Tiffrent, F, 2015). Les ouvertures qui donnent sur l’extérieur sont de petite dimension et qui sont protégées par des occultations (prise soleil, claustra) non seulement pour préservé l’intimité des espaces intérieur mais aussi pour les protégés du soleil, contrairement aux ouvertures intérieures qui sont donnent sur la cour intérieure, sont plus grandes.

Fig 19. Vues représentent les différents types des ouvertures des habitations dans l'ancienne Déchra. Source: auteurs, 2018 La ventilation comme moyen de Rafraichissement :

Déchra reçoive les vents généralement de quartes cotés, la végétation qui entoure elle permette d’assurer une bonne ventilation, lorsque les vents sont défavorable sa sert comme obstacle, lorsque il sont favorable assure leur circulation et rafraichissement ainsi que l’oued qui humidifie l’air sec et chaud .




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Fig 20. Figure traité par l'auteur représente le renouvellement de l'air dans les habitatations. Source: auteurs, 2018

Migration journalière, saisonnière : Pendant la journée, les habitants se « cache » a l’intérieur de leurs maisons, et ils passent leurs nuit sur les terrasses pour profité des vents froid.

Fig 21. schéma montre la déplacement des habitants pendant la journée et pendant les saisons aux niveaux des habitations . Source: ADJALI S, 2002




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Les ambiances environnementales dans le Déchra de Menaa: Un essai de synthèse À travers l’étude précédente, qui montre les différentes ambiances environnementales aux niveau urbain et architecturale, on peut conclure que les ambiances environnementales dans la Déchra de Menaa sont reprises comme caractéristiques de lieux où se déroulent des scènes relevant de l'identité même de cet ancien établissement humain. On peut dégager six catégories d'ambiances présentes dans le tissu de Déchra (Table1) : visuelle, lumineuse, aéraulique, thermique, sonore, et olfactive. Chacune de ces ambiances est suscitée à la base par un stimulus distinct. Ce dernier peut varier à deux niveaux urbain et architecturales. Pour l'ambiance visuelle, elle est représentée dans la couleur uniforme des revêtements des façades et de sols dans la composition urbaine de Déchra. Celle sonore contraste entre un état de silence presque absolu dans les espaces résidentiels à celui de vacarme spécifique aux ruelles commerçantes. Pour le cas de l'ambiance olfactive, le stimulus diffère selon qu'on soit dans un espace résidentiel où se propagent les odeurs des végétations autres arbres depuis les odeurs de produits de l'homme tels que les essences de parfums, les encens ou les odeurs des épices, des repas divers. L'ambiance thermique relève de l'exposition ou non au soleil et à sa chaleur. Alors que la dernière est l'ambiance lumineuse, elle est très beaucoup plus influencée par les mouvements d'air et l'exposition aux vents frais. Il est à noter que certains lieux de la Dechra sont caractérisés par leur humidité en raison de la présence de Oued. (Belkhal A, Farhi A, 2008)

Ambiance Stimulus Niveau/ Echelle Visuelle Couleur: uniforme, non

uniforme Architectural

Lumineuse Lumière: naturel, artificiel Urbain, Architectural

Sonore Silence, Bruit Urbain, Architectural

Olfactive Odeurs, Parfums Urbain, Architectural

Thermique Soleil Urbain, Architectural

Aéraulique Les vents, L'air Urbain, Architectural

Table 1. synthèse des ambiance environnementales dans Déchra de Menaa.

Source: auteurs, 2018




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Conclusion : Cette recherche apporte un regard sur l’architecuture Amazighe dans la région des Aurès en général , et la Déchra de Menaa en particulier est très dépendant de l’acquis et du savoir faire ancestrale des berbères . En effet, elle illustre un exmple frappant de l'architecture Amazighe sous forme d’un ensmeble urbain cohérent , homogène lié à son contexte à travers l’utilisation des matériaux locaux disponibles et l’adaptation aux conditions climatiques et topographiques , qui restent la caractéristique la plus importante dans la création de la forme bâti . En revanche, le modèle local de ce tissu bien intégré dans l’envirennement répondait aux besoins de ses habitants qui vivent entre eux dans un milieu riche en ambiances environnementales, conservateur des traditions et coutumes et la chaleur familiale associé entre eux. References : ADJALI S. ( 1986) , Habitat traditionnel dans les Aurès , le cas de la vallée de l'oued abdi, Editions du CNRS Annuaire de l'Afrique du Nord Tome XXV. Belakehal A .,Farhi A .( 2008 ), Les ambiances environnementales de la médina : Le patrimoine oublié , Actes de la conférence Internationale « La Médina : un Tissu Urbain à Sauvegarder » , Tlemen, pp. 78‐84 Benabbas M .(2010 ), Influence du développement sur l’aspect des agglomérations auressiennes cas des agglomérations de la vallée oued abdi, Sciences & Technologie D - N°31, pp.89-98. Boughida AM. (2012), Revitalisation des vieilles villes Auresiennes, cas da Menaa, Mémoire de magister en architecture, Université de Batna, Batna.

Golvin L. ( 1989) , Architecture berbère , in Gabriel Camps (dir.), 6 | Antilopes – Arzuges, Aix-en-Provence, Edisud « Volumes », no 6). Larousse (1986). « Petit Larousse en Couleurs ». Librairie Larousse, Paris. Morizot P. (1997 ) , Archéologie Aérienne de l’Aurès. CTHS, Comité des travaux historiques et scientifiques, Imprimerie France . Tiffrent F ( 2015 ) , Etude analytique de l’habitation traditionnelle auressienne (cas de menaa) , mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de master en architecture , Université de Tébessa .

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