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Créé au , puis joué au festival de ,au à , au T , et repris à
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:Extraits : « Le repas » de Valère Novarina « Gabattha » de Fabrice Hadjadj
:Collaboration artistique : Michel-Olvier MichelLumière : François PierronSon : Eric SesniacProduction : NEST - CDN de Thionvilleco-production Cie « »
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Je suis comédienne mais également, par les hasards
de la vie et par passion, auteur de plusieurs livres
de cuisine. C’est pourquoi, il y a plus de deux ans,
Jean Boillot, directeur du Nest, CDN de Thionville,
m’a demandé d’inventer un spectacle autour de la
cuisine pour le festival qui a eu lieu en janvier
2012 entre Metz et Thionville. J’ai eu envie d’adapter
pour la scène un de mes livres auquel je suis
particulièrement attachée : « », qui
est paru chez en 2007 et qui a été vendu
à plus de 4000 exemplaires.
est un spectacle qui parle du temps
qui s'écoule, rythmé par les fêtes juives, chrétiennes ou
musulmanes, qu’elles nous soient proches, ou plus
mystérieuses. C’est un spectacle qui parle de la foi, mais
sous l’angle particulier de la nourriture. Comment celle-ci
porte un sens, comment elle peut se faire parole tout en
restant joyeuse, gourmande… comment l’on aime manger
« non ce qui est bon à manger mais ce qui est bon à
penser ». L'espace de jeu s’y remplit des odeurs de la
chorba, soupe qui rompt le jeûne chaque soir du mois du
Ramadan, et qui est préparée sur la scène durant le
spectacle et servie au public après les applaudissements.
C’est une sorte de cabaret un peu mystique mêlant le burlesque avec peut-être quelque chose
de plus profond. Un cabaret rempli de récits et d’histoires : comment, à Roch Hachana, la
nourriture se transforme littéralement en parole ; comment l’ascèse se transforme en champ
d’exercices ; comment Esther déjoua la première extermination des juifs en préparant un
immense festin; comment une petite vieille s’émerveille de manger chaque jour l’hostie ;
comment une femme vit tout au long du jour le ramadan ; comment les hébreux traversèrent
la Mer Rouge et ce qui en découla ensuite dans les assiettes de milliers de juifs du monde
entier.… et bien d’autres choses encore.
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J’avais envie de faire participer le public. Ainsi je
questionne les spectateurs, je leur fais agiter des
crécelles au nom d’Aman, le méchant, et pousser
des cris de joie au nom de Mardochée, le gentil,
durant l’évocation de la fête de Pourim ; ou
encore j’inspecte la
salle avec une lampe de poche pour voir s’ils
n’ont pas laissé des miettes de ce qu’ils ont
mangé avant de venir…. Il me paraissait surtout
très important de faire participer les sens, car la
nourriture est par nature sensuelle. J’avais envie
que les spectateurs sortent du spectacle en ayant
envie de manger : c’est pourquoi je tiens à leur
offrir la chorba. Ainsi, j’ai voulu jouer avec l’odeur,
Ma préoccupation constante a été : comment faire du théâtre avec quelque chose qui, à priori,
relève plus de la conférence. Et petit à petit, au fil des répétitions, la scène s’est transformée en
un espace de conte, de sketch, même de cinéma (avec un court extrait des 10 commandements
de Cécil B De Mille, durant lequel les pains matsot de Pessah se transforment en popcorn), ou
encore de liturgie, avec la Semaine Sainte. Le burlesque est très présent. Car ce spectacle raconte
aussi que la « passion de croire » n’est pas tout à fait étrangère à la passion de jouer, et à
l’état amoureux -et que croire n’est pas chose sans sensualité. Passion amoureuse, fantaisie
imaginative du jeu, et élan mystique sont frères et soeurs : ils ont en commun le besoin de
croire, et le ravissement -ou la béatitude-, qui côtoient intrinsèquement le burlesque.
Impliquer le public, convoquer les sens
C’est un spectacle très ludique, où les enfants sont tenus en haleine. Ils sont par ailleurs très
sensibles à la notion du « sacré », comme à la symbolique des choses ou des récits. Ils aiment
apprendre le sens des fêtes qu’ils traversent tout au long de l’année, et par là même, de ce qu’ils
mangent.
De sept à quatre-vingt-dix-sept ans !
Une forme théâtrale multiple, empreinte de burlesque
le goût, mais aussi avec l’écoute, grâce à
la musique qui est très présente, des
chants du muezzin, et du son des cloches,
aux chants de Yossele Rosenblatt, cantor
ashkénaze des années 30, au violoncelle
de Sonia Wieder Atherton, ou encore à
une chanson extrêmement contemporaine
de Daniel Darc, « Sois sanctifié ».
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traditions culinaires sont aussi l’essence de la
religion, parce qu’elles relient les hommes par
l’observance d’une pratique commune, et par le
plaisir et la joie partagés. L’une des étymologies
du mot « religion », religare, signifie « relier ».
Et l’une des étymologies du mot « manger » en
hébreu signifie « Dieu se donne en totalité ». Ce
sont aussi ces aspects que je souhaite restituer.
Un autre regard sur la foi
J’espère aussi inviter à porter un autre
regard sur la foi, dans une époque où le
rapport à la religion en général et l’image
qu’on a de celle des autres en particulier,
sont devenus si négatifs et si galvaudés.
Par-delà les déviances et les extrémismes
passés et actuels, la rationalité moderne a
fragilisé notre rapport au sacré, en mettant
à jour la relativité des valeurs et des
croyances. Mais la nature de la religion est
beaucoup plus complexe que la vision
rationaliste ne voudrait nous le faire croire.
Ce que ce spectacle raconte, c’est que notre
rapport au sacré a toujours été profondé-
ment sensoriel. C’est aussi en elles-mêmes
que les pratiques font sens. Les fêtes et leurs
Par sa nature, c’est un spectacle rassembleur,
qui apprend beaucoup de choses sur ce qu’on
mange, mais aussi sur ce qu’ « ils » mangent.
Les pratiques et coutumes de ces trois religions
sont reliées, et reposent sur un socle commun,
dont elles ont hérité. En les abordant par leurs
pratiques festives et culinaires, on trouve un
moyen de mettre en avant ce qui les rapproche.
Parler de ce qui nous rassemble
Ce spectacle peut trouver un écho en chacun des spectateurs, qu’il soit croyant, athée ou
agnostique. Cette femme qui passe d’un récit et d’une religion à l’autre, d’un personnage à l’autre,
est toujours mue par une même passion : celle de penser le monde, de l’organiser, de lui donner
sens, et d’inscrire sa vie dans une histoire ou une continuité. Cette quête, bien qu’elle s’exprime
différemment chez chacun de nous, est bien la plus universelle qui soit. Comme l’hommage rendu
au jeûne spirituel, le rapprochement de la pensée et de la faim nous suggère que quelque chose
les relie, que l’une est aussi vitale que l’autre, et que la quête de sens ne va pas sans les sens.
Un écho universel
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Formée par à l’école du Théâtre National
de Chaillot (86-88) puis par
et au Conserva-
toire National Supérieur d’Art Dramatique (88-91), elle
a travaillé au théâtre entre autres avec
( ), (
),
( ), ( ),
( ),
( ), ( ),
( ),
( ),
( , ,
), ( ),
( , ),
(cette nuit), (Le
malade imaginaire), (Sallinger),
(Anéantis), (
, )
( ), (
, ), (
), Lisa Wurmser ( ),
Laurent Gutmann ( ) et Laurent
Vacher ( ).
StéphanieSchwartzbrod
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La compagnie l’Oubli des cerisiers a été fondée en 1999 à
l’occasion de la création de
aux Rencontres Internationales de Théâtre de
Dijon (traduction et mise en scène de ).
Puis, la compagnie est restée en sommeil jusqu’à la création
en janvier 2008 au Studio Théâtre de Vitry (dir. D.
Jeanneteau) d’ de
(mise en scène ) – qui fut joué à
la Maison de la Poésie, au Nouveau Théâtre de Montreuil,
au TQI, à la Fête de l’Humanité, au CDR de Tours, à la
Comédie de Valence, au Théâtre des Sources, au Phénix de
Valenciennes, au Forum Meyrin (Suisse), … – en tout plus
d’une soixantaine de fois.
La compagnie :L’Oubli des cerisiers
En 2009, à la Maison de la Poésie (Dir. Cl.
Guerre), a eu lieu la création de
de (traduction et
mise en scène de ). Le spectacle
sera recréé en 2011 à la Maison de la Poésie de
Paris pour une deuxième série. Lui aussi aura été
joué une soixantaine de fois.
L’année prochaine, la Cie créera «
», écriture collective, mis en scène par
Nicolas Struve, avec Stéphanie Schwartzbrod, Adama
Diop, Philippe Frécon et Gaëlle Le Courtois au TGP de
Saint-Denis, à l’Apostrophe de Cergy Pontoise, au
Théâtre Dijon Bourgogne et au théâtre Antoine Vitez
d’Aix-en-Provence (Février-mars 2017).
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Extraits de presse
« D’étymologie en anecdote, l’actrice cuisinière saute d’un repas de fête à l’autre avec
jubilation, la sensualité fait le liant entre les différentes religions dont le spectacle
dessine le tronc commun. Du sacré au sucré, il n’y a qu’un pas et même qu’une lettre,
comme de la scène à la Cène. (…) Émoustillé, le public, croyant ou pas, est vite emporté
par la joie communicative de l’actrice. Qui résisterait à la voir, sous le même tablier,
passer d’une mère musulmane attendant fébrilement l’heure de la rupture du jeune à
une mère juive nous invitant à honnir le nom d’Aman et à exalter celui de Mardochée
au moment de la fête de Pourim ? (…) Le spectacle s’achève quand la chorba est
prête. Il est conseillé de s’en mettre un bol derrière le gosier après qu’on a applaudi
l’actrice aussi excellente que sa chorba. »
« Sacré, Sucré, Salé. S’inspirant de son savoureux ouvrage de recettes Saveurs sacrées
(ed. Actes Sud) Stéphanie Schwartzbrod, aussi délicieuse comédienne que fin cordon
bleu, célèbre les trois grandes religions à travers leurs cuisines de fêtes : mawlid, aïd,
carême, pâques, pessah, hanoucca, pourim... Le ton est vif, malicieux quand elle se
travestit en juif hassidique. Mais c’est sans se moquer jamais. Savante, elle fait se
répondre en écho l’histoire d’Esther et le Cantique des cantiques. Pendant tout ce temps,
Stéphanie Schwartzbrod s’affaire, mijotant une appétissante chorba que le public est
invité à déguster, à peine la représentation finie. »
A écouter : « Le choix de Joëlle Gayot » du 11 juillet 2014 : Sacré sucré salé de
Stéphanie Schwartzbrod », 11/07/2014
http://www.franceculture.fr/emission-le-choix-de-joelle-gayot-stephanie-schwartzbrod-
2014-07-11
Action CulturelleIl est possible d’ajouter une résidence d’écriture auprès de différents publics : adultes, adolescents,
enfants, autour de la cuisine et/ou des fêtes religieuses en lien avec le spectacle ; mais également des
conférences après ou avant le spectacle en partenariat avec l’association autour de la laïcité
et du vivre ensemble. - qui a reçu le label de l’Observatoire de la Laïcité- rassemble des jeunes
chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, athées et agnostiques à travers des activités et actions variées
(culturelles, solidaires, sociales, etc) partout en France, tout en effectuant un travail de sensibilisation.
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« (…) Pour ouvrir l’appétit, le chef Jean Boillot et sa brigade du Nest ont concocté une
mise en bouche originale, recette imaginée et servie par Stéphanie Schwartzbrod,
comédienne étoilée, voire un peu toquée. (…) Il faut dire que la popote de cette drôle
de ménagère, ça dépote ! Qu’elle détaille des branches de céleri, se déhanche sur des
rythmes orientaux ou prie le Saint Père, la jeune femme décortique les saisons à travers
les traditions culinaires des fêtes religieuses. De l’Epiphanie à Hanoucca, racontant
Pâques ou Pourim, les plats énumérés ne manqueront pas de faire saliver et voyager.
Une nourriture autant spirituelle que roborative (…) met aussi épicé
et croustillant. (…) Sur la gazinière installée au milieu de la scène, mijotera une chorba
(soupe traditionnelle algérienne) préparée en moins d’une heure. De quoi faire la leçon
à tous les prétendants à Masterchef ! et le temps pour Stéphanie Schwartzbrod de
s’interroger sur le rapport métaphysique entre la pensée et la faim. (…) Une pièce haute
en couleurs comme en odeurs, à savourer mais surtout à dévorer ! »
Extraits de presse -
« Intense et bouleversant, le spectacle de Nicolas Struve (...) en compagnie d'unecomédienne totalement habitée, sidérante: Stéphanie Schwartzbrod »
« ce spectacle splendide qui réussit le tour de force de nous faire pénétrer aux tréfondsnon seulement d’une histoire passionnelle, mais aussi d’une folie artistique, uneaddiction, une drogue : la poésie. »
« La mise en scène de Nicolas Struve joue l’épure, se préserve de toute ostentation. »
« Et le théâtre est à l'oeuvre. »
« Le théâtre est aussi un art de l'écoute. Ils sont à l'écoute de leurs personnages commeS Alexievitch était à l'écoute de Vassili, Margarita et Anna. »
Spectacle terrible et magnifique, éprouvant, réduit à l’os des mots. »
« Spectacle incandescent où la fulgurante beauté des mots de Marina Tsvetaeva esttranscendée par une jeune comédienne qui livre une performance saisissante dans toutesles phases d’humeur du personnage. »
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Il faut deux services de montage, le démontage (1 heure) se fait à la fin de la représentation.
Tout ce qui concerne la cuisine est pris en charge par la compagnie.
Un plateau d’une taille minimum de 8 m d’ouverture par 6 m de profondeur est souhaité (mais pasindispensable). Hauteur des cintres minimum souhaitée : 6 m
Quelques points d’accroches au gril ou sur perches devront être installés pour suspendre un drap deprojection mais aussi un vitrail et une galette.
Pour le son, il est recommandé d’avoir un système de diffusion en façade équilibré avec une consoleadaptée, 2 lecteurs CD autopause et 1 lecteur DVD avec une connexion à la console son et auvidéoprojecteur.
Pour la lumière, un jeu d’orgue à mémoires, type AVAB Presto protocole DMX 512 est recommandé.
dans uneversion légère, nous pouvons nous contenter de 12 circuits, 10 projecteurs montés sur 2 pieds enface, 2 pieds en contre plus un projecteur au sol sur platine, et enfin d’un seul service de montage.
Scénographie
La scénographie est très simple et est composée de meubles (table en bois et en fer, malle enosier, cuisinière électrique (fonctionnant sur secteur) sur roulette, d’un chevalet de peintre avecun grand calendrier et d’une chaise. Les meubles sur roulettes sont manipulés pendant lespectacle, transformant l’espace peu à peu.
Fiche technique