12
N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 QUOTIDIEN TOGOLAIS D'ANALYSES ET D'INFORMATIONS GENERALES / Prix : 250 FCFA TOGOMATIN CMJN PAGE 3 PAGE 2 ECONOMIE PAGE 11 Enseignement supérieur La Chine offre des bourses de Master et Doctorat aux étudiants togolais La corruption est un mal qui ronge bien de sociétés, c’est indéniable. Mais, clamer, déclamer et chanter – parfois à l’excès - la lutte contre ce phénomène, garantit-il la réussite à son éradication ? La pertinence intellectuelle d'une entreprise qui s'adresse aux bonnes mœurs ne garantit son succès, a l’habitude d’énoncer clairement un ami Universitaire à la retraite que nous aimons beaucoup. Aussi longtemps, que beaucoup de sons de tambours et de trompettes, accompagneront un projet ou une campagne de lutte contre la corruption, cet universitaire aura bien raison... EDITO Faure Gnassingbé présentera un rapport d’étape ce mois à Addis-Abeba Visibilité de l’action gouvernementale POLITIQUE Lutte contre la corruption, comme une « chanson perroquetée » PAGE 5 Plan national de développement Le Togo va renforcer sa diplomatie économique Plus dynamique et plus pratique, un nouveau format de valorisation de l’action gouvernementale vient d’être mis sur pied. Il se présente sous forme de note de presse et cherche à rendre visibles les actions du gouvernement et permettre d’être régulièrement informé des initiatives et activités sur le terrain de l’équipe mise en place le 24 janvier dernier. Un nouveau format de valorisation mis en route PAGE 3 Nathanaël Olympio attendra désormais leur survenue chaque année Événements du 19 août Selon des propos relayés par nos confrères de l’Agence de presse privée Savoir news, le président du Parti des Togolais, Nathanaël Olympio, déclare que le 19 août risque de se répéter chaque année, si le peuple ... Un rapport d’étape sur l’évaluation de la mise en œuvre des mesures immédiates pour le bon fonctionnement du Marché unique de transport aérien en Afrique (Mutaa) est attendu ce mois. Il sera présenté à Addis-Abeba en Ethiopie par le chef de l’Etat togolais... Marché unique de transport aérien en Afrique Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur Robert Dussey fait partie des 100 Africains de l’année, selon un classement du magazine New African... Le gouvernement chinois met à la disposition des étudiants Togolais, des bourses d’études de Master et de doctorat... PAGE 3

 · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019

QUOTIDIEN TOGOLAIS D'ANALYSES ET D'INFORMATIONS GENERALES / Prix : 250 FCFA

TOGOMATIN

CMJN

PAGE 3

PAGE 2

ECONOMIE

Les « Gilets jaunes » vus du Togo

PAGE 11

Enseignement supérieur

La Chine offre des bourses de Master et Doctorat aux étudiants togolais

La corruption est un mal qui ronge bien de sociétés, c’est indéniable. Mais, clamer, déclamer et chanter – parfois à l’excès - la lutte contre ce phénomène, garantit-il la réussite à son éradication ? La pertinence intellectuelle d'une entreprise qui s'adresse aux bonnes mœurs ne garantit son succès, a l’habitude d’énoncer clairement un ami Universitaire à la retraite que nous aimons beaucoup.Aussi longtemps, que beaucoup de sons de tambours et de trompettes, accompagneront un projet ou une campagne de lutte contre la corruption, cet universitaire aura bien raison...

EDITO

Faure Gnassingbé présentera un rapport d’étape ce mois à Addis-Abeba

Visibilité de l’action gouvernementale

POLITIQUE

Lutte contre la corruption, comme une « chanson perroquetée »

PAGE 5

Plan national de développement

Le Togo va renforcer sa diplomatie économique

Plus dynamique et plus pratique, un nouveau format de valorisation de l’action gouvernementale vient d’être mis sur pied. Il se présente sous forme de note de presse et cherche à rendre visibles les actions du gouvernement et permettre d’être régulièrement informé des initiatives et activités sur le terrain de l’équipe mise en place le 24 janvier dernier.

Un nouveau format de valorisation mis en route

PAGE 3

Nathanaël Olympio attendra désormais leur survenue chaque année

Événements du 19 août

Selon des propos relayés par nos confrères de l’Agence de presse privée Savoir news, le président du Parti des Togolais, Nathanaël Olympio, déclare que le 19 août risque de se répéter chaque année, si le peuple ...

Un rapport d’étape sur l’évaluation de la mise en œuvre des mesures immédiates pour le bon fonctionnement du Marché unique de transport aérien en Afrique (Mutaa) est attendu ce mois. Il sera présenté à Addis-Abeba en Ethiopie par le chef de l’Etat togolais...

Marché unique de transport aérien en Afrique

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur Robert Dussey fait partie des 100 Africains de l’année, selon un classement du magazine New African...

Le gouvernement chinois met à la disposition des étudiants Togolais, des bourses d’études de Master et de doctorat...

PAGE 3

Page 2:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

NATION TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019

SO

MM

AIR

E

P 11P 10P 5P 4

2

Récépissé N° 0522/31/03/15/HAAC Edité par DIRECT MEDIA RCCM

N° TG_LOM 2015 B 1045BP : 30117 Lomé - Togo

Tél : (+228) 22 25 02 23 /90 15 39 77 / 97 87 12 42

Facebook: togomatinE-mail : [email protected]

Site web: www.togomatin.tgTw: @togomatin1

Mson de la Presse: Casier N° 53 Siège

Cacavéli: 04, Rue Satelit, 3e Mson avant Groupe Cafper

Directeur de publication : Motchosso Kodolakina

Secrétaire de rédaction : Rachidou Zakari

Responsable web: Carlos Amevor

Comité de rédaction:Françoise Dasilva

Alexandre WémimaEdem Dadzie

Essoyodou Awih

Edodji Nadia

Attipoe Edem Kodjo

Responsable administrative: Gloria Léma Yagla

Service commercial:DIRECT AGENCE

Tél:(+228) 70 00 47 73 / 97 73 00 00

Graphiste: Eros Dagoudi

Imprimerie: Direct Print

Distribution : Togo Express

Tirage : (2000 exemplaires)TOGOMATIN

Egypte Le président Al Sissi tente une modification de la Constitution pour se représenter

Entreprise de service et organisation de producteursKoutera Bataka veut un plan d’action pour une meilleure gestion

Lutte contre les changements climatiquesLa mise en œuvre de l’Accord de Paris doit se faire aussi dans le secteur agricole

Tronçon Nukafu – Kégué De l’insécurité sur une bonne route

Visibilité de l’action gouvernementaleUn nouveau format de valorisation mis en routePlus dynamique et plus pratique, un nouveau format de valorisation de l’action gouvernementale vient d’être mis sur pied. Il se présente sous forme de note de presse et cherche à rendre visibles les actions du gouvernement et permettre d’être régulièrement informé des initiatives et activités sur le terrain de l’équipe mise en place le 24 janvier dernier.

Lacs/Appui du chef de l’Etat aux sinistrés vivres et non-vivres pour les populations de Degbe-Condji et Adame

Un lot de vivres et non-vivres, a été remis à certains bénéficiaires, le mercredi 23 janvier aux Affaires sociales de Glidji. C’est un don du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé aux populations sinistrées d’Adamé et de Dégbè-Condji, dans la préfecture des Lacs. Le don est composé de sacs de riz et de maïs, de tôles, de marmites, de couvertures, de seaux plastiques, de lampes solaires rechargeables, de moustiquaires et bien d’autres encore. Il a été partiellement remis aux sinistrés de Dégbè Condji dans le canton d’Aklakou par le préfet des Lacs, Datè Bénissan-Tétévi et le directeur préfectoral de l’Action sociale, Abotsi Kwaku.

LacsLe préfet échange avec les habitants d’AdissemLe préfet des Lacs, Datè Bénissan-Tétévi, a échangé, le 23 janvier avec la population d’Adissem, quartier du village d’Alogavi à 17 km à l’ouest d’Aného, dans le canton d’Agbodrafo. Cette rencontre a pour finalité de les mobiliser à participer activement aux opérations de salubrité afin de réduire la pollution de l’environnement et éloigner les insectes et animaux nuisibles, les maladies et promouvoir un cadre de vie agréable. Outre les discussions sur l’environnement, le préfet a également instruit l’assistance sur la nécessité d’établir des actes de naissance aux enfants, leur encadrement et scolarité, la nationalité aux adultes et sur la nécessité de mettre sur pied un CDQ pour le développement du milieu.

Déjà deux numéros, de ce format, novateur, de diffusion de

l’action gouvernementale. Et nous voilà au cœur du déplacement du Ministre de l’Agriculture, de la production animale et halieutique à Atakpamé à la rencontre des acteurs de la filière cotonnière, M. Noël Bataka ; et du déjeuner de presse de la Secrétaire d’État auprès du Président de la République, chargée du secteur informel et de l’inclusion financière, Mme Mazamesso Assih portant sur le bilan et les perspectives des secteurs de son département.A travers, le premier numéro, l’on touche en effet du doigt, la rencontre entre

gouvernement et acteurs de la filière coton. « Les ambitions sont clairement définies dans le Plan national de développement. Les objectifs à atteindre sont connus et réalisables : 200.000 tonnes de coton graine à l’horizon 2022. Et pour travailler en harmonie, le gouvernement et les acteurs de la filière cotonnière se sont retrouvés ce samedi 02 février 2019 à Atakpamé. Au cours de cette rencontre, il est question de soulever les différentes difficultés qui minent le secteur et les actions à mener pour un avenir radieux. Cette rencontre entre le Ministre de l’agriculture, de la production animale et

halieutique et les différents acteurs que sont la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) vise à faire un bon diagnostic des maux de la filière. C’est d’ailleurs la condition incontournable pour une relance véritable. Car pour des solutions adéquates, il faut nécessairement partir

des réels problèmes », note-t-on dans le premier numéro, alors que le numéro suivant souligne que : « Face à la presse nationale et internationale, le Secrétaire d’Etat auprès de la Présidence de la République chargé du Secteur Informel et de l’Inclusion Financière a procédé à une dissémination des résultats enregistrés au cours de

l’année 2018 de même que les perspectives envisagées par les différents projets, programmes et structures sous sa coordination. De sa présentation, il est à retenir qu’en 2018, mieux qu’au cours des années antérieures, toutes les projets, programmes et structures coordonnés par le secrétariat d’Etat ont contribué à la mise en œuvre de la politique sociale et d’inclusion du Gouvernement de la République Togolaise et les perspectives s’annoncent davantage meilleures. »Espérons que les services de communication des ministères et leurs différentes équipes soient aussi proactifs pour faciliter, cette nouvelle dynamique de mise à disposition et de diffusion de contenus et cela afin que le caractère instantané de l’information gouvernementale puisse prendre le pas sur le périssable.

TM

Tchaoudjo Atelier sur le pilotage du projet ATPC

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a organisé du 22 au 24 janvier à Sokodé, un atelier sur le pilotage du projet « Assainissement Total

Piloté par la Communauté » (ATPC) à l’intention des acteurs venus des régions Maritime, Plateaux, Centrale. Cette rencontre entre dans la mise en œuvre du programme «Togo sans défécation à l’air libre ». Financé par le Fonds mondial

pour l’Assainissement à travers « Water Supply and Sanitation Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, le programme est mis en œuvre dans les préfectures des régions des Plateaux, de la Kara et des Savanes. Il vise à susciter au sein des populations un changement de comportement face à la défécation à l’air libre qui a un impact négatif sur la santé des populations surtout les enfants.

Page 3:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 20193

EDITO

...Dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation contre la corruption et les infractions assimilées, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), créée en juillet 2015par loi n° 2015-006, a rassemblé fin semaine dernière à Lomé, en atelier des professionnels des médias autour du thème: « participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ».

Faut-il le rappeler ? Depuis sa création et sa composition, la Haplucia n’a guère réussi à mettre un « seul poisson dans le filet ». C’est à croire que des « poissons » manquent cruellement ou qu’elle ne moissonne pas. Et ce malgré l’émergence de certaines affaires brûlantes, ces dernières années….toute chose qui permet à certains esprits de tirer, parfois hâtivement, la conclusion des failles de la Haplucia…La lutte contre la corruption en Afrique et au Togo en particulier, en vérité, n’est-elle pas un « mensonge-vrai » ?

Se poser cette question, c’est faire preuve d’euphémisme. Et il n’y a pas besoin de faire la litanie des affaires qui mériteraient qu’on aborde le sujet. Finalement, on a quelques fois l’impression que la lutte contre la corruption est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles. Cela rappelle bien l’image de cette joyeuse jeunesse, qui passe avec allégresse son temps à chanter à tue-tête en lingala, en yorouba, en ashanti, en anglais, en espagnol et autres langues

sur les pistes de danse sans rien piger du message de l'artiste.Et la lutte contre la corruption en est l'exemple démontré depuis la décennie de l'indépendance à ce jour. Plus on combat le fléau, plus il sévit et prospère. Il faut s'en rendre compte et questionner la méthode et le moyen. Nos compétences techniques ne sont pas en cause, ni même notre sincérité, encore que...!« La concordance entre l'anticorruption du discours politique et la morale prégnante est loin d'être établie. Telle est la

problématique majeure », observe toujours notre ami Universitaire, qui n’a rien perdu de sa verve, malgré l’âge. On peut en dire autant de la rhétorique devenue quasi incantatoire sur l'impunité, la violence politique etc. Il existe une panoplie de sujets qui souffrent de cette sorte de dichotomie et il faut des politiques judicieuses et censées pour y apporter des solutions idoines. Sinon, pas étonnant qu'on tourne en rond!

Dieudonné Korolakina

POLITIQUE

Un rapport d’étape sur l’évaluation de la mise en œuvre des mesures immédiates pour le bon fonctionnement du Marché unique de transport aérien en Afrique (Mutaa) est attendu ce mois. Il sera présenté à Addis-Abeba en Ethiopie par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. La rencontre s’inscrit dans le cadre de la 32ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

Marché unique de transport aérien en AfriqueFaure Gnassingbé présentera un rapport d’étape ce mois à Addis-Abeba

Le rapport sur l’évaluation de la mise en œuvre des mesures

immédiates pour un fonctionnement efficace du Marché unique de transport aérien en Afrique est une compilation des résultats de la deuxième réunion du Mutaa. Cette réunion s’est tenue le mois dernier à Dakar au Sénégal.

Elle a réuni les parties prenantes notamment l’Union africaine, l’OACI, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, les Communautés économiques régionales. La deuxième réunion du Marché unique de transport

aérien en Afrique avait un double objectif. Elle a permis de faire le point sur l’avancée du projet.

Cette réunion a également permis d’accélérer les arrangements institutionnels appropriés

pouvant permettre à la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) d’assumer son rôle d’agence spécialisée de l’UA dans le secteur de l’aviation et celui d’agence d’exécution de la décision de Yamoussoukro et du Mutaa.

La rencontre de Dakar fait suite à la première réunion consultative de l’institution tenue le 7 mars 2018 à Abidjan. La réunion avait permis l’adoption d’un plan d’action conjoint prioritaire pour la période 2018-2019 en vue de la mise en œuvre du Marché unique de transport aérien en Afrique.

T.M. et Togofirst

«Si le régime ne veut pas que le peuple se dresse sur son chemin, il faut simplement que ce peuple obtienne ce qu’il attend. Tant qu’il ne l’aura pas, il le revendiquera. C’est le propre des peuples, et c’est d’ailleurs ce qui fonde l’existence même des communautés : revendiquer et se battre pour ce à quoi l’on aspire », a affirmé Nathanaël Olympio.Le premier responsable du Parti des Togolais n’a pas du tout tort. L’histoire

de l’humanité prouve que les peuples quels qu’ils soient ont toujours aspiré à un mieux-être. Et ils le manifestent de divers manières, notamment par la mobilisation populaire débouchant même sur des violences. Au Togo, nous avons toujours connu cette situation depuis des années, même s’il faut reconnaître que les aspirations profondes des populations ont malheureusement été instrumentalisées au profit d’intérêts politiques. Ce

Événements du 19 août Nathanaël Olympio attendra désormais leur survenue chaque annéeSelon des propos relayés par nos confrères de l’Agence de presse privée Savoir news, le président du Parti des Togolais, Nathanaël Olympio, déclare que le 19 août risque de se répéter chaque année, si le peuple n’a pas ce qu’il veut. Ce n’est pas la première fois que l’on enregistre ces propos de la part de monsieur Olympio et de ses collègues de la Coalition des 14. C’est aussi le signe que les membres du regroupement nourrissent l’espoir de voir ces événements se répéter.

dont le Togo a réellement besoin pour avancer a toujours été éclipsé.Donc, effectivement les Togolais ont des attentes qui sont d’ailleurs énormes et si ces dernières ne sont pas rapidement prises en compte, cela pourrait de nouveau déboucher sur des crises surtout dans les secteurs sociaux. Le gouvernement en

est conscient. D’ailleurs l’équipe Klassou 2 qui vient d’axer sa politique sur le Plan national de développement (PND) s’y attèle déjà.

Au lieu de souhaiter que chaque année les Togolais passent des mois et des mois à gaspiller leurs énergies dans la rue pour du mirage, les

acteurs politiques et autres leaders d’opinion devraient les encourager tous à se mettre au travail. Seul le travail changera radicalement la situation du pays et améliorera les conditions des populations. Le chef de l’Etat et son gouvernement ne feront pas de miracles. Beaucoup de compatriotes baignent dans l’oisiveté et après préfèrent passer leur temps aux meetings politiques comme si cela devrait leur apporter le travail et les moyens. Le chômage est une réalité dans notre pays comme sous d’autres cieux d’ailleurs. Mais il est aussi possible de prendre des initiatives. Des programmes sont créés par le gouvernement et chacun devrait aller à l’information et se demander comment il peut en profiter.

Edem Dadzie

Nathanaël Olympio

Pdt Faure Gnassingbé

Page 4:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

4 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019

Roch Marc Kabore

Panique après l'explosion

Teodorin Obiang

ETRANGER

Ellen Johnson Sirleaf

RDC

Polémiques autour des avantages à vie octroyés par Kabila aux ex-ministresDes indemnités de logements, une prime mensuelle, des titres de voyages en classe business, un passeport diplomatique, sont entre autres, les quelques avantages octroyés aux anciens ministres du gouvernement sortant. Des avantages jugés exorbitants et qui sont sources de polémiques en RDC, au moment où des organisations de la société civile militent pour un assouplissement du train de vie des institutions.

Cette mesure prise par décret va des anciens vice-Premiers

ministres aux secrétaires généraux adjoints du gouvernement, en passant par les ministres délégués ou encore les vice-ministres. Outre une indemnité mensuelle estimée à 30% des émoluments perçus lorsqu’ils étaient en fonction, ces personnes se voient allouer une « indemnité mensuelle de logement » de 1 000 dollars, un titre de voyage par an sur le réseau international, en business class, un passeport diplomatique ainsi que des garanties pour des soins médicaux en RDC comme à l’étranger.

Pour les anciens chefs de gouvernement, l’« indemnité mensuelle de logement » est fixée à 5 000 dollars, et s’adjoint aux avantages précédant la mise à disposition d’un véhicule (prêt renouvelable tous les cinq ans, un titre de voyage par an) sur le réseau international pour lui-même ainsi que son conjoint et ses enfants mineurs, un passeport pour chaque membre de sa famille, des soins médicaux au pays et à l’étranger, des funérailles officielles et une garde sécuritaire de deux à trois policiers.Tout cela coûterait environ 28 millions de dollars par an à l’Etat congolais, selon les

calculs de Valéry Madianga, expert en finances publiques. Des charges que le Premier-ministre sortant Bruno Tshibala minimise et qualifie de « dépense dérisoire, qui ne sera pas un fardeau pour le budget de l’Etat ».Face à la presse ce lundi 4 février 2019, l’ancien Premier ministre congolais Bruno Tshibala, signataire de ce décret, s’est fait représenter par son ministre délégué. Faisant allusion à la loi dite Mutinga du 26 juillet 2018, qui prévoit des avantages aux anciens présidents de la République et aux anciens chefs de corps constitués, Tshibangu Kabala a évoqué

une « reconnaissance de l’Etat à ceux qui l’ont servi à des postes élevés. Il n’y a aucune raison pour refuser une pension modeste aux anciens membres du gouvernement alors qu’elle est octroyée à d’autres ».À ceux qui dénonçaient le niveau des avantages, octroyés à vie, Tshibangu Kalala répond que le décret a été pris pour garantir le « minimum vital » aux bénéficiaires. « Ce n’est pas pour enrichir ces gens, c’est pour éviter qu’ils tombent dans l’indigence et la précarité. Rien d’autre

que la concrétisation de l’instauration d’une République juste, sociale, fraternelle et généreuse dans notre pays », a-t-il assuré.Faut rappeler qu’avant de quitter ses fonctions, l’ancien président Joseph Kabila a élevé 26 personnes au rang d’ambassadeur. Des distinctions honorifiques à vie en guise de remerciements du chef de l’Etat et qui n’ouvrent pas nécessairement droit à un salaire.

Alexandre Wémima

Les élus souhaitent étendre le mandat présidentiel à deux fois six ans, ce qui permettrait, selon

eux, à M. Sissi de se représenter à la présidentielle encore deux fois après 2022. Le texte, déposé auprès du président de la Chambre des représentants Ali Abdel Aal, demande plusieurs modifications de la Constitution égyptienne, dont une portant sur la durée du mandat présidentiel, actuellement limité à deux fois quatre ans.Selon le site internet du Parlement, M. Abdel Aal a reçu « une demande d’un cinquième des élus (120 députés sur un total de 596) pour modifier certains articles de la Constitution », soit le quorum nécessaire pour une telle requête.« La demande a été soumise par la coalition Soutien à l’Égypte (majorité) et quelques parlementaires indépendants », a indiqué à l’AFP Moustapha Bakri, l’un des élus favorables à la révision constitutionnelle.Le président Sissi, ancien chef de l’armée, a été élu une première fois

Côte d’Ivoire

Guillaume Soro n’a pas signé sa démission comme promisLa nouvelle avait été annoncée le 28 janvier dernier par le président de la République Alassane Ouattara après une rencontre à huis-clos entre les deux hommes. Et pourtant, la lettre qui lui a été déposée à son domicile le lendemain de cette annonce est restée sans suite jusqu’aujourd’hui.

Egypte

Le président Al Sissi tente une modification de la Constitution pour se représenterAlors qu’il est à son second et dernier mandat présidentiel à la tête de l’Egypte, le président égyptien se voit encore à la tête du pays des pharaons, mais à de nouvelles conditions. Au lieu de 2 fois 4 ans, le projet de loi de modification déposé par une centaine de députés ce dimanche 3 février 2019, propose deux mandats de 6 ans, ce qui permettrait à l’actuel chef de l’Etat de rempiler pour 2 nouveaux sixtennats.La démission n’a pas été donc actée. Le président de l’Assemblée

nationale ivoirienne, absent du pays, avait été annoncé sur le départ de la tête de l’Assemblée nationale par son désormais

ancien mentor Alassane Ouattara fin janvier 2019. On savait les deux hommes en froid depuis plusieurs mois déjà mais l’annonce d’une prochaine démission du président de l’Assemblée nationale aurait peut-être jeté de l’huile sur ces relations assez froides de ces derniers temps.La démission de Guillaume Soro sera ainsi actée à son retour des États-Unis, où il séjournera à partir de début février pour son doctorat en finances à Harvard. Le président de l’Assemblée nationale, qui restera député de Ferkessédougou, compte consacrer son temps à sa famille et à ses études aux États-Unis.

Alors qu’il avait pris un congé et avait nommé un de ses vice-présidents pour assumer son intérim pendant son absence, Guillaume Soro apprend sa démission dans la presse. Aurait-il mal pris cette annonce ? Le président Ouattara devrait-il respecter un certain droit de réserve et laisser l’intéresser lui-même annoncer sa démission ?Ces questions foisonnent depuis que la lettre de démission qui a été envoyée à Soro par l’intermédiaire de son frère, Téné Birahima Ouattara, par ailleurs ministre des Affaires présidentielles, et Gilbert Kafana, ministre chargé des Relations avec les institutions, n’a pas été signée.Pour rappel, Alassane Ouattara a tenté de convaincre Guillaume Soro de revenir dans le RHDP. Mais le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a réaffirmé son envie de liberté et de sortir du giron présidentiel. Déjà, le 5 janvier, Guillaume Soro avait confié au président Alassane Ouattara que nombreux de ses proches le combattaient. Ont été cités pêle-mêle Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre, Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense et Marcel Amon Tanoh, le ministre des Affaires étrangères. Affaire à suivre donc.

T.M.

en 2014, après la destitution de son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi l’année précédente. Il a été réélu en mars 2018 avec plus de 97% des voix.

La très grande majorité du Parlement actuel soutient le gouvernement de M. Sissi. Seul un groupe d’au moins une dizaine de parlementaires se présente comme étant d’opposition, mais leur poids n’est pas suffisant pour se faire entendre.

T.M.

Des ministres de l'ancien gouvernement Kabila

Al Sissi

Page 5:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

5TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019ECONOMIEPlan national de développement

Le Togo va renforcer sa diplomatie économique Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur Robert Dussey fait partie des 100 Africains de l’année, selon un classement du magazine New African. Une distinction due sans doute à ses initiatives pour consolider la diplomatie du pays. Il a permis au Togo d’être présent sur la scène internationale. En ce qui concerne le Plan national de développement (PND 2018-2022) le ministre Dussey joue un grand rôle pour l’investissement étranger du PND. Robert Dussey va poursuivre ses actions dans ce sens et permettre au pays d’obtenir le financement nécessaire pour la mise en œuvre de ce Plan.

Selon le magazine New African, le chef de la diplomatie togolaise «

est l’un des hommes clés, en tant que négociateur en chef, des discussions ACP-UE en vue d’un nouvel accord post-Cotonou ». Robert Dussey maîtrise bien les relations internationales. Le Togo « a vu sa place d’acteur diplomatique reconnue par sa nomination

à des postes importants au sein d’organisations internationales, telles que la Commission des droits de l’homme ou le Conseil économique et social de l’Onu », a ajouté le magazine. Pour cette année et ce jusqu’en 2022, la diplomatie togolaise sera beaucoup sollicitée pour le financement du PND. Robert Dussey est donc

attendu pour trouver des investissements étrangers qui permettront au pays de réaliser son plan de développement. Un ambitieux plan qui attire déjà la curiosité des investisseurs étrangers et qui a déjà obtenu des investissements de partenaires étrangers. Robert Dussey devra trouver de nouveaux

investisseurs et les rassurer qu’en investissant au Togo, ils tireront plusieurs avantages. Les autorités togolaises attendent une grande contribution du secteur privé pour le financement du PND. Le gouvernement

envisage un financement de 65% de ce secteur. Pour atteindre cet objectif, les actions pour attirer les investisseurs étrangers en vue de la mise en œuvre du PND seront donc intensifiées.

Félix Tagba

Le réchauffement climatique et la dégradation de la

biodiversité sont des phénomènes inquiétants auquel le monde est confronté de nos jours. Malgré ces phénomènes, le WWF indique quand même une progression de l’économie verte. Une bonne nouvelle qui démontre que la lutte contre les changements climatiques s’intensifie dans le monde. Dans son rapport, le WWF signale que le pétrole conventionnel connaît un déclin. C’est la seule source d’énergie majeure à connaître cette phase. Ce qui est une bonne chose pour la planète.

Vendredi 1er février, une réunion entre le ministre Koutera

Bataka et Komi Abitor, premier responsable de l’Entreprise territoire et développement (ETD) a permis de revenir sur la gestion de l’Entreprise de service et organisation de producteurs (Esop). L’Entreprise territoire et développement a pour objectif de contribuer au développement

économique et social des personnes vivant en milieu rural. L’Entreprise intervient dans la structuration et le développement de chaînes de valeur agroalimentaire sur les filières comme le riz, le soja, le miel, l’ananas, le manioc, les viandes, le maïs et une grande filière semencière. L’ETD a adopté une approche entrepreneuriale pour la création d’entreprises de type Esop. « On a mis

en place une fondation, un centre d’incubation, un réseau d’entreprises qui sont pérennes et une société d’investissement et c’est cela qui fait le groupe », a déclaré Komi Abitor. La rencontre a donc permis aux deux hommes de discuter des problèmes auxquels sont confrontées les Esop pour trouver ensemble des solutions pouvant rendre ces structures plus

Entreprise de service et organisation de producteurs

Koutera Bataka veut un plan d’action pour une meilleure gestionL’entreprise de service et organisation de producteurs (Esop) traverse une période de dysfonctionnement. Cette période ne saura tarder. En tout cas, le nouveau ministre en charge de l’Agriculture Koutera Bataka a appelé les responsables à lui fournir dans les prochains jours un plan d’action.

Emplois et investissement

L’économie verte progresse selon le WWFDans son rapport publié au Forum économique mondial de Davos, le WWF (Fonds mondiale pour la nature) a relevé les signaux de la transition en cours sur l’économie verte. 10 différents signaux sont évoqués dans ce rapport.

L’exploitation du pétrole est préjudiciable à l’homme et à la planète. Se dirige-t-on vers la fin des fossiles ? Il est trop tôt pour l’affirmer. Mais malgré la hausse de la demande mondiale en énergie, beaucoup de pays tentent de respecter leurs engagements pris à l’international notamment à la Cop21 pour une meilleure protection de l’environnement. Le charbon est aussi en perte de vitesse. Selon le WWF, environ la moitié de tout le charbon américain appartient à des entreprises qui ont une faillite déclarée. En Chine par exemple, les projets de 151 centrales au charbon ont été annulés

en 2017. Dans le monde, le secteur du charbon a employé 30 millions de personnes en 2017. Ce secteur devrait perdre 8,6 millions d’emplois d’ici à 2050, indique le rapport. L’alternative au chômage créée par les fossiles reste les investissements dans l’économie verte.L’économie verte, un secteur prometteur Les pays doivent investir plus dans la transition verte. L’économie verte est un secteur prometteur qui permet de créer plus d’emplois que le secteur des énergies fossiles. Selon le WWF, aux Etats-Unis par exemple, 1% investi dans les énergies propres crée trois

fois plus d’emplois que 1% investi dans les énergies fossiles. Le taux de croissance des emplois verts est sept fois supérieur à celui du reste de la population dans l’Union européenne. Des conclusions de l’Organisation internationale du travail (OIT) indiquent que la transition verte vers la lutte contre les changements climatiques entraînera une création nette de 18 millions d’emplois d’ici à 2030. Alors que 24 millions d’emplois verts seront créés, 6 millions d’euros seront perdus, soulignant la nécessité d’une transition juste et de programmes de formation adaptés à cette situation souligne le rapport de WWF.Les subventions des politiques publiques en faveur de l’économie verte sont en hausse alors que celles accordées aux secteurs des combustibles

fossiles sont en baisse. En ce qui concerne les énergies renouvelables, beaucoup d’initiatives se développent à travers le monde pour les promouvoir et la tendance devrait s’accélérer. Selon le GIEC (Groupe intergouvernemental des Experts sur l’évolution du climat), les deux tiers des réserves de combustibles fossiles doivent rester dans le sol pour que le réchauffement climatique se maintienne sous le seuil de 2°C. Les énergies renouvelables intermittentes (solaire et éolienne) attirent 73% du total des investissements dans l’électricité. En 2040, elles pourraient représenter 45% de la capacité mondiale du mix électrique. Dans le monde, plus de 500 000 nouveaux emplois ont été créés dans ce secteur en 2017.

Félix Tagba

fonctionnelles. Cela leur permettra de créer plus d’emplois, d’augmenter les rendements et d’améliorer les conditions de vie des populations. Au terme de la rencontre, le ministre a demandé un plan d’action sur le fonctionnement des structures de l’Esop. Pour M. Bataka, ce plan devra être soumis dans les jours à venir par les premiers responsables de l’institution. Le gouvernement envisage de rendre plus fonctionnelles ces unités pour la création de plus

d’emplois, l’augmentation des revenus des producteurs et l’amélioration de leurs conditions de vie. L’Esop joue un rôle déterminant chez les producteurs. L’ETD veut quitter le statut d’ONG pour devenir une holding plus autonome. La mise en place de cette holding permettra à l’Entreprise d’être actionnaire des Esop pour une meilleure gestion et permettra à la structure d’obtenir une autonomie de gestion.

F.T.Source : agridigitale.net

Robert Dussey

Page 6:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

6 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019DOSSIER

Mifa, approche chaînes de valeurs, développement de la transformation locale…les axes du développement agricole

Economie

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l’Afrique est depuis plusieurs décennies le continent le plus dépendant du point de vue alimentaire. Les pays du continent consacrent chaque année 33 milliards de dollars pour l’importation des produits alimentaires. Le Togo, pays faisant également partie des importateurs, a commencé il y a quelques années, de s'orienter vers une transformation locale de ses produits. D'ailleurs, les autorités togolaises envisagent d’ouvrir un laboratoire de contrôle qualité de référence afin de permettre aux produits togolais d'être compétitifs sur le marché. Il n’y a pas que le secteur de la transformation qui va être développé au Togo. L’objectif du gouvernement consiste à mettre ensemble plusieurs acteurs du monde agricole et créer des chaînes de valeurs. Les chaînes de valeur agricoles visent à accroître l’avantage concurrentiel, en collaborant à un projet réunissant des producteurs, des transformateurs, des spécialistes en commercialisation, des entreprises de services alimentaires, des détaillants et des groupes de soutien, comme des expéditeurs, des groupes de recherche et des fournisseurs. Des stratégies qui sont détaillées dans ce dossier.

L’Etat s’investit dans le développement des chaînes de valeur agricoles

Chaîne de valeur au Togo: cas du soja biologique

Le chef de l’Etat a procédé, le 25 avril 2018, au lancement d’un Mécanisme incitatif de finance

agricole fondé sur le partage des risques (Mifa). Dénommé dans un premier temps Togo incentive-based risk sharing for agriculture lending (Tirsal), ce mécanisme innovant vise essentiellement à pallier la fragmentation des chaînes de valeur agricoles, à lutter contre la paupérisation, fournir de l’assistance technique, réduire le coût d’emprunt et contribuer à la création d’emplois décents et durables. Capitalisant sur l’expérience nigériane réussie, ce schéma permettra, au Togo, l’accroissement substantiel des prêts bancaires dans l’agriculture

et l’agro-industrie, l’amélioration des rendements et des revenus des producteurs, la garantie de la sécurité alimentaire et l’accès aux marchés domestique, international et industriel. Les producteurs et entrepreneurs agricoles et les partenaires techniques et financiers notamment le Conseil permanent des chambres agricoles, l’Association professionnelle des banques, l’African garantee funds (AGF) et la Banque africaine de développement (BAD), ont salué ce nouveau mécanisme. Lequel facilitera l’augmentation du financement agricole par la réduction des risques, répondant à la vision du président de la République togolaise Faure

Une chaîne de valeur, est un partenariat stratégique entre des entreprises. Différentes entreprises commerciales collaborent en vue de mettre au point et de mettre sur le marché des produits et des services de façon efficace et efficiente. Les chaînes de valeur permettent aux entreprises de répondre aux besoins du marché en mettant les activités de production, de transformation et de commercialisation en adéquation avec les demandes des consommateurs. Au Togo, existe-t-il aussi ces chaînes de valeurs agricoles et agroalimentaires qui sont prises en compte dans les programmes et projets de développement du gouvernement togolais ?

Gnassingbé, celle de promouvoir l’agro-industrie et d’en faire un levier important du développement de l’économie nationale. Le Mifa vient en appui à d’autres

programmes de développement agricole, de financement des projets et de l’employabilité rurale.Source: Républiquetogolaise.com

Cette étude de la filière du soja biologique du Togo a été réalisée en mars et avril 2018

pour la coopération allemande, par une équipe internationale comptant un spécialiste des chaînes de valeur biologiques, une spécialiste des chaînes de valeur conventionnelles et un spécialiste des marchés internationaux. Ce secteur dynamique contribue pleinement au développement

économique du pays. L’étude approfondie des coûts de production et de commercialisation du soja biologique et de la répartition de la valeur a permis d’apporter des conseils appropriés pour la pérennité du secteur. Le soja biologique est aujourd’hui une des cultures d’exportation les plus dynamiques du Togo. Une vingtaine d’exportateurs organisent et structurent la filière, pour un total de production exporté en croissance constante depuis 4 ans (plus de

12 000 tonnes). Ce dynamisme est tiré par une demande mondiale en croissance, notamment pour le secteur de l’élevage bio (Europe et Amérique du Nord), mais aussi par les nombreux avantages comparatifs du soja biologique du Togo, seul pays de la sous-région à avoir développé ce secteur à l’exportation.La chaîne de valeur du soja bio est organisée suivant les principes de

l’agriculture contractuelle, dans laquelle les sociétés commerciales d’exportation encadrent fortement la production et les milliers de petits producteurs, soit directement soit par des structures intermédiaires. Ce sont généralement les exportateurs qui prennent l’initiative de l’organisation des producteurs. Les structures intermédiaires, fournisseurs ou «agrégateurs » du produit assument des fonctions variables, parfois remplies

Faure Gnassingbé lors d'une visite des acteurs de la filière cacao dans les plateaux

Entrepôt de soja biologique

Page 7:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

7TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019DOSSIER

Bien que leurs économies soient en général dominées par l'agriculture, beaucoup

de pays en développement à faible revenu sont depuis longtemps importateurs nets de produits alimentaires, et dans la plupart d'entre eux, la balance du commerce des produits vivriers tend à se détériorer depuis 20 ans. Ni la production, ni les ressources financières nécessaires pour payer les importations n'ont augmenté aussi vite que la demande de denrées alimentaires. La capacité de payer ces importations est étroitement conditionnée par les recettes d'exportation, qui sont souvent insuffisantes. Le problème est particulièrement aigu dans les 31 pays étudiés, dont le Togo, qui ont le plus de mal à financer leurs importations vivrières sur les 88 pays classés par la FAO dans la catégorie des pays à faible revenu. La dépendance excessive de beaucoup de pays pauvres à l'égard

des importations alimentaires occupe depuis toujours une place importante dans le débat sur le développement. Cette problématique n’est pas ignorée au Togo qui va prochainement se doter d’un Observatoire de la consommation des produits transformés localement. Une base de données va être créée pour renseigner sur la notion qualitative et quantitative, ainsi que sur les volumes de consommation des produits alimentaires fabriqués localement. Ce n’est pas suffisant pour inverser la tendance, mais cela offre la possibilité au gouvernement d’avoir une photographie précise de la situation pour réorienter, le cas échéant, les grands axes de sa politique agricole. Même si le pays est en mesure de nourrir sa population, les Togolais continuent de consommer des biens d’importation.

Réalisé par Attipoe Edem Kodjo

directement par les exportateurs, depuis l’encadrement technique et la formation des producteurs, la garantie de l’accès au micro-crédit, et la mise en place de systèmes de contrôles internes nécessaires à la certification de groupe. L’étude des coûts de production et de commercialisation du soja biologique a montré que la marge des producteurs sans être négligeable, restait faible au regard du travail investi. L’encadrement des producteurs apparaît comme une fonction clé de la chaîne de valeur du soja biologique. Mais l’accès au marché international et le préfinancement de la récolte restent les clés de la réalisation de la valeur ajoutée.En 2015, Bio4Ever, un opérateur historique de la filière soja biologique au Togo et au Bénin, a vu plusieurs de ses containers déclassés par son certificateur en agriculture biologique, pour cause de contamination de certains lots. Les raisons de cette contamination sont encore à élucider. Des centaines de petits producteurs attendent toujours le paiement de

cette récolte par l’exportateur, dont l’activité est en retrait marqué. Cette affaire a porté un coup à la réputation du secteur, qui s’en est cependant relevé grâce à l’intégrité des pratiques actuelles des jeunes dirigeants, et à la qualité du soja exporté (taux de protéine élevé, taux d’humidité bas, absence de traces de contamination). Le financement de la production reste un enjeu important pour les opérateurs économiques. En effet, des commerçants opportunistes tentent d’acheter le soja biologique plusieurs mois après que les premiers achats ont été faits par les exportateurs bio spécialisées (après la récolte, en novembre et décembre), à des prix spots plus élevés du fait de la rareté du produit à ce moment-là, pour l’introduire dans le marché conventionnel du soja non OGM, dont de nombreux pays sont maintenant demandeurs. Le paradoxe est que le prix du soja conventionnel devient alors supérieur ou égal au prix du soja bio, du fait de la pénurie globale du produit.

Source: www.pierrejohnson.eu

État des lieux de la transformation locale des produits

Il faut accorder beaucoup d’intérêt aux produits locaux

Il existait autrefois des industries de transformation de certains produits, et on peut citer la Sonaph à Agou qui s’employait à fabriquer de l’huile, du savon, entre autres produits à partir des noix de palme, la Féculerie de Ganavé qui s’occupait à transformer le manioc. Mais ces unités ont fait long feu. Pendant longtemps, le terrain de la transformation des produits agricoles était laissé presque vide.

Mais de nos jours, il est occupé par des entreprises qui s’investissent dans la conservation et la transformation sur place des produits agricoles. Mais elles sont pour la plupart des initiatives privées, et de petites tailles. Ce ne sont donc pas des unités

industrielles à proprement parler.En tout cas sur ce plan (encore), notre pays ne tient pas la comparaison avec ses voisins, surtout le Ghana où il existe des complexes industriels de grande taille. C’est constant que l’agriculture occupe une bonne place dans l’économie togolaise ; mais elle n’est malheureusement pas assez rentabilisée, pour participer efficacement au développement économique et permettre aux paysans de vivre dignement de leur métier. Et parmi les facteurs freinant l’optimisation de l’apport, le manque ou la faible transformation des produits agricoles sur le plan local. Et pourtant, que d’avantages l’on pourrait en tirer.

Des atouts à mettre à profit pour une transformation locale

« Si le secteur de la transformation agroalimentaire est soutenu véritablement, le Togo peut aller de l’avant en dépendant moins des produits importés, souvent bas de gamme », déclarait en novembre 2017 à l’occasion de la 4ème édition du festival et de la foire « Alimenterre », Tata Yawo Ametoenyenou, le président de l’Organisation d’appui à la démocratie et au développement local (Oadel), une ONG qui œuvre à la promotion des produits locaux transformés. Le Togo a en effet beaucoup à gagner dans la transformation de ses produits agricoles. Et le premier avantage à tirer est sans doute celui de réduction des coûts de production. La matière première étant disponible sur place, le transport dont les frais grèvent souvent les prix à la consommation, surtout s’agissant des produits manufacturés et importés pour la plupart, se voit du coup réduit. Ce qui agirait considérablement sur les prix des produits finis. La mise en valeur locale éviterait que certaines denrées périssables, comme les

fruits, pourrissent devant les yeux des paysans impuissants. Ce sont là les investissements de toute une année qui partent ainsi en fumée, ce qui représente souvent des manques à gagner énormes pour les paysans. Leurs revenus s’en trouveraient accrus et leur pouvoir d’achat relevé, et ils y trouveront la motivation nécessaire pour produire davantage. Au-delà des agriculteurs et de leurs familles qui vivraient mieux, la transformation locale des produits agricoles, qui passera forcément par la création d’entreprises et autres unités industrielles, offrirait de l’emploi aux jeunes. Ce qui participerait à la lutte contre le chômage, au développement de la localité, du pays ainsi que de la sous-région. Sur le plan sécuritaire, une transformation in situ offrirait plus l’opportunité aux autorités sanitaires pour assurer leur rôle de garantes de la santé publique en contrôlant les normes d’hygiène et de qualité dont la négligence est souvent source de maladies.

Transformation du manioc

Page 8:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

8 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019SERVICES

AVIS DE RECRUTEMENTLa société Print Factory pour assurer un meilleur développement de ses activités et répondre efficacement aux attentes de ses clients recrute un community manager et une assistante de direction pour le renforcement de son équipe.

1- Community manager

Vous serez chargé du pôle communication et de la gestion des contenus sur les réseaux sociaux.

Missions - Déclencher les émotions grâce à la création des contenus percutants. - Rédaction et publication des tweets - Développer les relations avec les internautes - Assurer la fidélisation des internautes - Créer et animer une communauté - Faire un suivi régulier des statistiques - Veille informationnelle et concurrentielle - Suivi et gestion des campagnes publicitaires

ProfilCe poste est destiné aux titulaires d’un BAC +2 / 5 en communication et community management. Il s’avère primordial d’avoir un sens d’écoute et d’empathie afin de fédérer les internautes autour des valeurs de l’entreprise.Justifié d’une expérience d’au moins 1an dans le domaine.

Aptitudes - Avoir le sens de l’organisation - Travailler en équipe - Maitriser le pack office - Maitriser les logiciels graphiques (Photoshop, Adobe Illustrator, design) - Avoir des notions en photographie - Etre créatif

Dossiers de candidature - Une lettre de motivation adressée à la direction - Un curriculum vitae détaillé et actualisé - Les dossiers peuvent être envoyés par mail sur l’adresse [email protected] au secrétariat de ladite société au 32 rue tavié, 3ktk Avenue Augustino de souza dans le von de l’ancien bar réservoir en face de l’hôtel de la paix.Contact : 22 22 94 51Les candidatures féminines sont encouragées.

Date limite du dépôt des dossiersOffre valable jusqu’au 14 février

2- Assistant (e) de DirectionRattaché à la direction, vous serez chargé de la gestion administrative et de la comptabilité de la société.

Missions - Gestion de l’agenda du Directeur Général - Tenue de la caisse - Accueillir et informer les clients - Assurer le standard téléphonique - Rédaction des courriers - Gestion logistique - Élaborer les dossiers d’appels d’offres - Assurer la transmission de l’information au sein de l’équipe

ProfilVous devez être titulaire d’un Bac +2 / 5 en management, assistant(e) de direction, communication ou tout autre diplôme équivalent.Justifié d’une expérience d’au moins 2ans dans le domaine.

Aptitudes - Qualités rédactionnelles - Bonne maitrise du pack office - Excellentes capacités de synthèses - Sens de l’organisation - Rigoureux et être ponctuel

Dossiers de candidature - Une lettre de motivation adressée à la direction - Un curriculum vitae détaillé et actualisé - Les dossiers peuvent être envoyés par mail sur l’adresse [email protected] au secrétariat de ladite société au 32 rue tavié, 3ktk Avenue Augustino de souza dans le von de l’ancien bar réservoir en face de l’hôtel de la paix.Les candidatures féminines sont encouragées.Seul les candidats sélectionnés seront contactés

Date limite du dépôt des dossiers Offre valable jusqu’au 14 Février

Page 9:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

9TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019MEDIAS, ART & CULTURES

« Rien n’est plus imminent que l’impossible », disait Victor Hugo. Le rappeur togolais Elom 20ce, accompagné des éminentes personnalités, lors de cette soirée, ont offert un véritable spectacle-vivant mêlant littérature, Histoire, danse, architecture, théâtre, humour, performance et concert.

Pendant leur différent passage sur scène, que ce soit l’historien Amzat Boukari-Yabara, l’architecte Sénamé Agbodinou ou encore l’humoriste David Ganda, ils ont fait référence à la corrélation entre

l’homme et son histoire. Ces acteurs ont montré, face au présent, l’ultime rôle de l’homme africain quant aux questions actuelles, notamment le réchauffement climatique, l’immigration, la pauvreté, la jeunesse, etc…Parlant des impossibles imminents, selon l’artiste rappeur Elom 20ce, pour le Togolais il n’est plus question d’attendre la chance, ni de se plaindre à longueur de journée, mais plutôt de créer l’occasion pour que les impossibles deviennent imminents. Si dans le temps, les Africains, à un moment ne se sont pas donné des moyens,

les indépendances ne seraient que des utopies de nos jours.

Cependant, quels sont nos moyens de nos jours pour relever les défis actuels afin d’atteindre les projections que nous nous faisons de nous-mêmes ? Plus d’un pensent que le réel problème de l’Afrique reste l’Europe. Ce continent de race blanche qui revient avec une autre forme de colonisation. D’autres disent que l’Afrique avait tout, et ce que l’homme blanc a trouvé mieux à faire est de désacraliser le continent.

Afrique aux impossibles

Nuit des idées

Une nuit, des idées, et des impossibles imminentsPour cette troisième édition de la « Nuit des idées », la Carte blanche est donnée à Elom 20ce, rappeur togolais, qui a organisé de bout en bout, cette soirée qui a relaté les « impossibles imminents » en Afrique, en général, et au Togo en particulier à travers un spectacle. La « Nuit des idées », la 3ème s’est déroulée, le 31 janvier à l’Institut français du Togo.

imminents

Tout pour une « Afrique » aux impossibles imminents ? Pour un spectacle-vivant, c’en est un, lors de cette 3ème édition de « Nuit des idées » à l’Institut français. Il est question pour le rappeur Elom 20ce de présenter à ce public métis à la « Nuit des idées », l’Afrique traditionnelle, dans toute son essence. « Je ne rappe plus, je fais de la géomancie dans l’espace », a déclaré le rappeur togolais Elom 20ce, avant sa prestation. Justement, il n’y a plus de raison de laisser la religion africaine au détriment de celle de l’Européen.

Elom 20ce n’a pas fait les choses à moitié. Pour cette Carte blanche à laquelle il a eu accès pour l’organisation de la « Nuit des idées » 2019, il faut d’ores et déjà projeter l’Afrique ou mieux le Togo dans l’avenir proche, pourquoi pas en 2091 ? Faudrait-il un retour définitif à nos pratiques anciennes telles la géomancie, l’oracle ou bref les divers savoir-faire à l’Africain ? Une autre conception

des langues africaines, de la religion africaine ou l’adaptation de la démocratie à nos réalités africaines seraient-elles les défis auxquels les Africains doivent faire au présent ?

Retour à la source

L’un des impossibles imminents que connait le continent noir est le retour des biens culturels spoliés par l’Europe pendant l’époque coloniale. Qui pourrait envisager un jour, le retour sur le continent africain des biens culturels dont elle avait été spoliée ? Les impossibles imminents résident dans l’unité des Africains et le retour à la source.

Chaque année, la « Nuit des idées » est une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées dans tous les domaines, à échanger sur les grands enjeux de notre temps. C’est une initiative de l’Institut français Paris et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Nadia Edodji

Les 365 jours que compte l’année se succèdent mais ne se

ressemblent pas. Celui du 3 février 2019 en est tout autre, et particulièrement significatif dans l’histoire

du grand Tône. En effet, les peuples Moba, Gourma, Mossi et Peulh ont témoigné leur reconnaissance à l’égard des divinités et les mânes des ancêtres pour leur

protection et leurs actions bienfaisantes qui ont concouru à de bonnes récoltes.

La « Tingban-Paab » est un moment de retrouvailles

« Tingban-Paab » 2019

Il est temps de remercier les divinités pour les moissonsLa «Tingban-Paab » est la fête traditionnelle des peuples Moba, Gourma, Mossi et Peulh. Le dimanche, 3 février dernier, les peuples du grand Tône ont célébré leur fête traditionnelle « Tingban-Paab » à Mandouri, chef-lieu de la préfecture de Kpendjal. C’est l’occasion pour le nouveau ministre en charge de la Culture, M. Kossivi Egbetogno, de présider la cérémonie de la 14ème édition de la fête « Tingban-Paab».

et de réflexion entre les natifs du Grand Tône autour des questions liées au développement de leur milieu. « Vous imaginez donc combien est immense, la joie qui m’anime d’être des vôtres ce jour pour célébrer ensemble avec vous l’édition 2019 de la fête traditionnelle ‘’Tingban-Paab’’ qui nous offre l’heureuse occasion de vivre les multiples expressions de l’identité culturelle des peuples Moba, Gourma, Mossi, et peulh dont elle signe l’unité », a déclaré M. Kossivi Egbetogno.

L’actuel ministre en charge de la Culture a eu l’opportunité de formuler à l’endroit de ces laborieuses populations, ses vœux pour la nouvelle année, et a transmis à chacun d’entre

eux, les chaleureuses et fraternelles salutations du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.

L’occasion fait le larron, dit-on. Kossivi Egbetogno a rappelé aux populations du grand Tône à quel point nos richesses culturelles ainsi que leurs diverses expressions doivent favoriser la paix, la solidarité et la cohésion qui sont des valeurs chères au président Faure Gnassingbé.Par ailleurs, dans son discours, le ministre Egbetogno a souligné qu’une cohésion et une paix sociable inaltérables à elles seules ne suffisent pas pour assurer un mieux-être. Justement, il incombe à chacun de constituer ce mieux-être par notre travail.

Nadia E.

Les personnalités ayant accompagné Elom 20ce

Vue partielle des autorités au cours de la célébration

Page 10:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

10 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019ENVIRONNEMENT

L’international Algérien Baghdad Bounedjah

Une agriculture mieux adaptée peut passer par l’agroécologie,

parce que grâce à elle on a des systèmes alimentaires qui sont plus résilients, des sols de meilleure qualité, une association de cultures qui fait qu’elle résiste mieux aux impacts climatiques. L’on a besoin que dans le milieu des Nations unies qui est très technique et très technocrate, on puisse aussi avoir une expérience des organisations paysannes, donc un apport des paysans eux-mêmes qui sont déjà en train de mettre en œuvre ces solutions. Ainsi les décideurs politiques prendront conscience de la transformation politique qui est nécessaire.

Aujourd’hui on a des politiques qui sont très en faveur du commerce international, un certain nombre de mesures d’uniformisation de l’alimentation qui font que les petits paysans qui travaillent à petite échelle

ne sont pas favorisés et sont mis clairement en concurrence. Par exemple un paysan du Sénégal qui travaille sur une petite parcelle, va mettre ses produits sur le marché et ses produits seront à côté d’autres qui ont été cultivés aux Etats-Unis, avec des intrants sur des centaines de milliers d’hectares et un grand renfort de tracteurs et de produits chimiques, d’Organismes génétiquement modifiés (OGM).Ces deux produits n’ont pas la même force de travail derrière, mais sont mis sur le marché au même prix. C’est une injustice totale. Et ce n’est pas comme cela qu’on va s’en sortir pour à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre liés à l’agriculture dans les pays industrialisés comme les Etats-Unis par exemple, et assurer la sécurité alimentaire dans les pays du sud qui en ont besoin.Il y avait une baisse du nombre de personnes souffrant de la faim dans

le monde depuis dix ans. Ce sont des gens qui se lèvent tous les matins sans savoir comment ils vont se nourrir. Sauf que selon la FAO, depuis trois ans, ces chiffres sont de nouveau en augmentation. Les progrès qu’on a pu faire dans la lutte contre la pauvreté et la sous-alimentation sont en train d’être mis en cause par les changements climatiques. Et aujourd’hui dans les négociations climatiques, on n’entend pas parler de ces personnes. On parle de choses très abstraites, notamment les moyens de mise en œuvre, de partenariat public-privé, mais où sont les personnes qui sont en train de mourir de faim ? Où sont les paysans qui sont en difficulté à cause des changements climatiques?

Leurs voix sont inaudibles, et la société civile fait tout pour essayer de les ramener, qu’elles puissent avoir droit au chapitre, donner leurs opinions, et

Lutte contre les changements climatiques

La mise en œuvre de l’Accord de Paris doit se faire aussi dans le secteur agricoleLa sécurité alimentaire en Afrique est menacée à cause du réchauffement climatique qui entraîne des crises climatiques comme les sécheresses, les inondations etc. On a donc besoin d’une agriculture qui soit mieux adaptée, notamment l’agroécologie. Les voix des paysans menacés par les changements climatiques et des peuples souffrant de la faim doivent être prises en compte dans les négociations climatiques. Ce n’est pas vraiment encore le cas et des acteurs de la société civile internationale lors de la Cop 24 ont plaidé pour que cela devienne une réalité avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

qu’on puisse prendre en compte leurs besoins à eux.

M a l h e u r e u s e m e n t beaucoup de forces contraires subsistent. Le secteur privé est très puissant, il dispose de moyens incroyables. Il y a beaucoup de collusion entre les négociateurs des gouvernements et le secteur privé. Le message passe, mais très doucement. C’est-à-dire que l’on enregistre de toutes petites victoires. Par exemple, il a été admis dans les textes expriment la nécessité de faire participer la société civile, y compris les organisations paysannes et les peuples autochtones. C’est une avancée non négligeable.

Mais clairement, ces négociations sont compliquées. Il faut que les sociétés civiles mettent la pression sur leurs gouvernements pour dire qu’on ne veut pas de plan sur l’agriculture, on ne veut pas d’agriculture en difficulté avec le climat, on ne veut pas de collusion avec le secteur privé. On veut que ce soit les populations qui soient prises en compte par leurs gouvernements et pour cela, toutes les sociétés civiles du monde doivent se mobiliser au niveau local.

Edem DadzieSource : Sara Lickel, chargée de plaidoyer à Secours catholique

Caritas France

Depuis 1972, les lois environnementales ont connu une

augmentation jusqu’à 38 fois. Le plus grand et récent texte en date est l’Accord de Paris. Mais sans leur application effective les défis liés à l’atténuation du changement climatique, la réduction de la pollution, la protection des espèces menacées et la perte d’habitats naturels ne pourront pas être relevés.Les auteurs du rapport identifient plusieurs facteurs qui contribuent à

la mauvaise application des lois environnementales : une mauvaise coordination entre les organismes gouvernementaux, la faible capacité institutionnelle, le manque d’accès à l’information, la corruption et l’engagement civique étouffé.

On assiste aussi à une résistance aux lois e n v i r o n n e m e n t a l e s qui se manifeste par le harcèlement, les arrestations arbitraires, les menaces et les

meurtres des défenseurs de l’environnement. Parmi eux, des gardes forestiers, des inspecteurs gouvernementaux, des militants locaux etc. Seulement en 2017, on dénombre 197 assassinats.

Le rapport de l’évaluation environnementale publié par des experts sur le climat à l’endroit des dirigeants politiques et des sphères économiques, vise à apporter des solutions aux obstacles relevés en octobre

Droit de l’environnement

Écart considérable entre la prolifération des lois et leur applicationSelon une récente évaluation du droit de l’environnement réalisée par ONU Environnement, en dépit de la prolifération des lois et des agences environnementales dans le monde entier au cours des quatre dernières décennies, l’on assiste à une exacerbation des menaces. Tout simplement parce que les textes peinent à être mis en application et ces agences connaissent des dysfonctionnements.

dernier par le Groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (Giec). On se rappelle que le Giec avait exigé une action rapide pour

transformer l’économie mondiale.

Edem D.Source : ONU

Environnement/Division du droit

Petits producteurs africains

Symbol du droit de l'environnement

Page 11:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

11TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019 TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019REPORTAGES

La table d'honneur lors de la rencontre

Des étudiantes togolaises en Chine

Une circulation fluide nécessite une route

impeccable. Qui dit une route fait non seulement allusion aux feux tricolores, aux panneaux routiers mais également aux voies tracées sur une telle route. Une insécurité règne sur ce tronçon Nukafu – Kégué, parce

que malgré la beauté et l’aspect vaste de cette route est vaste, bonne, elle n’est pas tracée pour faciliter la circulation pour les différents et particulièrement les piétons. Ainsi, les usagers de cette route conduisent comme ils veulent à une vitesse démesurée. Chacun a la priorité sur

cette route, surtout qu’il n’y a pas de feux tricolores. En effet, cela fait environ quatre mois que le tronçon est réaménagé. Depuis, les voies ne sont pas tracées et aucune installation des signalisations. Et de ce fait les cas d’accidents n’en manquent pas sur ledit tronçon.

Tronçon Nukafu – Kégué De l’insécurité sur une bonne route Dans la ville de Lomé, la capitale togolaise, les bonnes routes n’en manquent pas. Il faut dire que depuis un certain temps, des efforts sont remarquables dans le domaine routier. Cependant, il y a quelques insuffisances qui paralysent la circulation des usagers. Par exemple, sur le tronçon Nukafu – Kégué, une insécurité qui ne dit pas son nom y règne.

Il serait donc grand temps que les aménagements sur cette route soient accélérés pour offrir

plus de sécurité aux usagers afin d’éviter les accidents de tout genre.

Nadia Edodji

Est éligible à ce programme, tout étudiant togolais

« titulaire d’une licence obtenue en 06 semestres ou d’un master obtenu en 04 semestres » et « âgé de 25 ans maximum pour le

parcours Master, et de 30 ans au plus pour le parcours Doctorat ».

Par ailleurs indique le communiqué, « les candidats qui se sont perfectionnés en Chinois à l’Institut

Enseignement supérieurLa Chine offre des bourses de Master et Doctorat aux étudiants togolaisLe gouvernement chinois met à la disposition des étudiants Togolais, des bourses d’études de Master et de doctorat dans les universités chinoises, pour le compte de l’année académique 2019-2020, selon un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Confucius de l’Université de Lomé ou qui ont suivi un cours en Chinois seront prioritaires.» Les domaines de

l’informatique, de la santé, des sciences et techniques, de l’agriculture, de la gestion et de l’économie sont privilégiés.

Les dossiers de candidatures sont déposés à la Direction des bourses et stages (DBS) du 04 au 08 février 2019, délai de rigueur.

Coton

Objectif, 200.000 tonnes à l’horizon 2022

Au cours de cette rencontre, il est question de

soulever les différentes difficultés qui minent le secteur au Togo et les actions à mener pour un avenir radieux. Cette rencontre entre le Ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique

et les différents acteurs que sont la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) vise à faire un bon diagnostic des maux de la filière. C’est d’ailleurs la condition incontournable pour

une relance véritable. Car pour des solutions adéquates, il faut nécessairement partir des réels problèmes.

Conformément à l’axe 2 du plan national de développement 2018-2022, le gouvernement entend développer des pôles de

Les ambitions sont clairement définies dans le Plan national de développement. Les objectifs à atteindre sont connus et réalisables : 200.000 tonnes de coton graine à l’horizon 2022 au Togo. Et pour travailler en harmonie, le gouvernement et les acteurs de la filière cotonnière se sont retrouvés ce samedi 02 février 2019 à Atakpamé.

transformation agricole, manufacturiers et d’industries. Ceci passe par la relance des filières porteuses dont

l’une des principales est le coton.

www.autogo.tg

Une route en pleine construction à Lomé

Page 12:  · Collaborative Council » (WSSCC) et l’Unicef, ... est une sorte de « chanson perroquetée » c'est-à-dire répétée à la bouche tout en ignorant le sens des paroles

TOGOMATIN N° 482 DU MARDI 5 FEVRIER 2019

CMJN