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1 Chapitre 1 Chapitre 1 : Les anciennes théories du commerce international I- L’approche technologique ancienne : Smith, Ricardo, Stuart Mill II- L'approche technologique moderne : HOS III- Limites aux gains du libre échange IV Solutions aux limites V- En conclusion : qui commerce avec qui ? I- a-

Chapitre 1 : Les premières grandes théories du …willyjoly.free.fr/WILLY/FAC/ECO/Economie Internationale/Cours-cl... · b-Les avantages absolus d’adam Smith. c-Les avantages

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Chapitre 1

Chapitre 1 : Les anciennes théories du commerce

international

• I- L’approche technologique ancienne : Smith, Ricardo, Stuart Mill • II- L'approche technologique moderne : HOS • III- Limites aux gains du libre échange • IV Solutions aux limites • V- En conclusion : qui commerce avec qui ?

I- a-

• I- L’approche technologique ancienne : Smith, Ricardo, Stuart Mill

a-La critique du Mercantilisme b-Les avantages absolus d’adam Smith. c-Les avantages comparatifs de Ricardo. d-Le rôle de la demande chez Stuart Mill.

Chapitre 1

Doctrine et politique éco ( XVIe – XVIIe au moment de la colonisation) selon laquelle la richesse d’un pays est fonction de son stock d’or et autres métaux précieux. Les pays doivent donc les accumuler en exportant, et en limitant les importations : peu d’échange international.

Le Mercantilisme

Le mercantilisme est plutôt un ensemble de politiques économiques reposant sur l’interventionnisme de l’Etat : - protectionnisme douanier - sous évaluation de la monnaie nationale ( augmentation des exportations car monnaie vaut moins donc les produits sont moins chers pour l’extérieur / Baisse des importations car produits étrangers deviennent + cher et on devra acheter + les produits nationaux) - monopoles et privilèges - autres mesures comme l’aide à la constitution de compagnies commerciales, développement des transports …

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Mercantilisme et balance du commerce extérieur

Pays A Pays B

M

X M*

X*

Excédent Déficit

Entrée de numéraire Sortie de numéraire

• Antoine de Montchrestien (1575-1621): « Nul ne gagne que d’autres ne perdent…. » (Traité d’économie politique – 1615)

• Le libéralisme classique critique le mercantilisme, sur le plan interne (national) en préconisant le « Laisser faire » et sur le plan externe (international) en préconisant le « Libre Echange »

Chapitre 1 I- a-

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Les avantages absolus

Le libre échange augmente la richesse des nations …

2 pays => Pays A Pays B Bilan

Autarcie 1 Blé 100 W 1 Blé 50 W

2 Blé + 2 Vin 1 Vin 50 W 1 Vin 100 W

Ouverture des frontières

1 Blé 100 W 1 Blé 50 W

Quel avantage à commercer ? 1 Vin 50 W 1 Vin 100 W

Libre Echange

0 Blé 0 W 3 Blé 150 W

Spécialisation "absolue" : 3 Blé + 3 Vin

3 Vin 150 W 0 Vin 0 W

NB : Après comme avant, chaque pays dispose de 150 unités de travail (W) au total

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Les avantages relatifs

2 pays => Angleterre Portugal Bilan

Autarcie 1 Vin 120 W 1 Vin 80 W

2 Vin + 2 Drap pour 390 W 1 Drap 100 W 1 Drap 90 W

Total W 220 W 170 W

Avantages absolus du Portugal : Vin ET Drap avec

170 W

Ouverture des frontières

Vin Vin Relatif Quel avantage à commercer ?

Drap Relatif Drap

Ouverture des frontières

0 Vin 0 W 2 Vin 160 W Spécialisation : 2 Vin + 2 Drap

pour 360 W 2 Drap 200 W 0 Drap 0 W

Gain total W 20 W 10 W Libre échange = Gains à

l'échange: 20 + 10 = 30 W

CHINE EUROPE

Chemises 200 50 250

Voitures 5 10 15

Les avantages absolus

Production mensuelle d’un travailleur (unités de bien)

CHINE EUROPE

Chemises 400 0 400

Voitures 0 20 20

Les avantages absolus

Gains à l’échange Production de deux travailleurs

CHINE EUROPE

Chemises 400 0 400/250

Voitures 0 20 20/15

L’absence d’avantages absolus

CHINE EUROPE

chemises 400 50 450

Voitures 20 10 30

CHINE EUROPE

chemises 800 0 800

Voitures 0 20 20

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Le modèle ricardien – énoncé en seulement quelques pages lumineuses dans les « Principes » - est un modèle complet. Il enseigne que ce sont les différences de productivité du travail (et seulement du travail) entre pays qui sont la cause de leurs différences productives, ce qui permet d’obtenir des « gains » grâce au commerce extérieur. Ces différences sont la base de « l’avantage relatif ».

Les différences de productivité ont leur source dans les différences de technologie produites par l’histoire de chaque pays.

La notion d’avantage relatif est complétée par la notion de « coût d’opportunité »(1) : le CO de la production d’une chose mesure en quelque sorte le coût de l’impossibilité de produire quelque chose d’autre puisque les ressources de production ont déjà été utilisées.

(1) La négligence de cette notion conduit l'économiste Frédéric Bastiat à formuler le sophisme de la « vitre cassée » dans son essai : Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, publié en 1850, afin d'illustrer la notion de coût d'opportunité, en particulier l'importance des coûts cachés de toute décision économique

Le modèle ricardien

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Avantage relatif et coût d’opportunité

Un exemple simple : • Supposons que 10 millions de roses puissent être produites aux USA avec les mêmes ressources que celles nécessaires pour produire 100 000 ordinateurs. • Supposons que en Equateur 10 millions de roses puissent être produites avec les mêmes ressources que celles nécessaires pour y produire 30 000 ordinateurs. • On admettra enfin que les travailleurs en Equateur soient moins productifs que ceux des USA dans la production d’ordinateurs.

• Quick quiz: Quel est le CO de l’Equateur s’il décide de produire des roses ?

Réponse : • L’Equateur a un CO plus faible dans la production de roses car … • L’Equateur peut produire 10 millions de roses, à comparer aux 30 000 ordinateurs qu’il pourrait produire à leur place. • Les USA peuvent produire 10 millions de roses, certes, mais à mettre en rapport avec les 100 000 ordinateurs qu’ils pourraient produire à la place.

13

Avantage relatif et coût d’opportunité

Un exemple simple (suite):

Les USA ont un CO plus faible à produire des ordinateurs, car : • L’Equateur peut produire 30 000 ordinateurs, à comparer aux 10 millions de roses qu’il pourrait produire à la place. • Les USA peuvent produire 100 000 ordinateurs, à comparer aux 10 millions de roses qu’il pourrait sans cela produire.

Conclusion : • Un pays a un avantage comparatif (relatif) à produire un bien i si le coût d’opportunité de la production de ce bien i est plus faible dans ce pays que dans les autres pays. • Un pays qui possède un avantage comparatif à produire un bien i utilise plus efficacement ses ressources quand il produit ce bien i, en comparaison de la production des autres biens.

14

Avantage relatif et coût d’opportunité

Un exemple simple (suite): Les USA ont un avantage comparatif dans la production d’ordinateurs : donc, ils utilisent plus efficacement leurs ressources à produire des ordinateurs plutôt que d’autres biens comme les roses. L’Equateur a un avantage comparatif dans la production de roses : donc, ils utilisent plus efficacement leurs ressources à produire des roses plutôt que d’autres biens comme les ordinateurs. Nous allons poursuivre la discussion en supposant maintenant que, avant l’ouverture au commerce (autarcie), l’Equateur produisait des ordinateurs et que les USA produisaient des roses car dans les deux pays on veut consommer des ordinateurs ET des roses.

Quick Quiz : Les deux pays ne pourraient-ils pas faire mieux ?

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Avantage relatif et coût d’opportunité

Millions de Roses Milliers d’ordinateurs

USA -10 +100

Equateur +10 -30

Total 0 +70

Le gain ( +70 000 ordinateurs +/- 0 roses) est le résultat d’une réorganisation de la production (DIT) par spécialisation selon le principe des avantages relatifs. Mais dans ce premier exemple il s’agit encore d’une spécialisation « absolue » au final. Peut-on faire mieux ?

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Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE)

Un autre exemple moins simple :

La production d’une tonne de pétrole nécessite 10 heures de travail aux Etats-Unis et 15 heures de travail en Chine, tandis que la production d’une tonne d’acier demande 12 heures de travail aux Etats- Unis et 25 heures de travail en Chine. Q_1 : Quel est l’avantage comparatif de chaque pays ? Q_2 : La Chine et les Etats-Unis décident de commercer ensemble, au prix d’une tonne d’acier contre 1,5 tonne de pétrole. Quel est le bien exporté par chacun et pourquoi cet échange est-il bénéfique pour les deux ?

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Réponses :

R_1 : On adoptera la notation : le pétrole = bien 1 et bien 2 = l’acier.

• Aux USA, Acier/Pétrole a2US/a1US = 12/10 = 1,20 • En Chine, Acier/Pétrole a2CH/a1CH = 25/15 = 1,67 • Pour les USA, l’avantage comparatif vis-à-vis de la Chine, c’est donc l’acier.

• Aux USA, Pétrole /Acier a1US / a2US = 10/12 = 0.83 • En Chine, Pétrole/Acier a1CH / a2CH = 15/25 = 0.6 • Pour la Chine, l’avantage comparatif vis-à-vis des USA c’est donc le pétrole

Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE)

Prix international pLE = 1,5 1,2 < 1,5 < 1,67 ou pUS < pLE < pCH

Les deux pays ont intérêt à l’échange et peuvent développer leur spécialisation

R_2 :

Les USA exportent de l’acier, produit pour lequel ils obtiennent du pétrole chinois à meilleur compte que le pétrole US : en une heure de travail, ils peuvent produire 1/12 tonnes d’acier qu’ils peuvent échanger contre : (1/12)*1,5 = 0,125 tonnes de pétrole chinois alors qu’ils n’obtiendraient que : 0,10 tonnes de pétrole pour une heure de travail aux USA dans ce secteur. La Chine exporte du pétrole, produit pour lequel elle obtient de l’acier US à meilleur compte que l’acier qu’elle produit elle-même : en une heure de travail, elle peut produire 1/15 tonnes de pétrole qu’elle peut échanger contre : (1/15)*(1/1,5) = 0,044 tonnes de pétrole chinois au lieu de 0.040 tonnes d’acier pour une heure de travail en Chine.

• Acier/Pétrole a2US/a1US = 12/10 = 1,20 = pUS • Acier/Pétrole a2CH/a1CH = 25/15 = 1,67 = pCH

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Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE)

Un dernier exemple … un peu plus difficile :

On considère deux pays, le nord (N) et le sud (S), qui produisent deux biens 1 et 2, avec du travail L.

La productivité du travail dans le secteur i pour le pays j est notée αij : α1N = 2 α2N = 2 α1S = 1 α2S = 2. Les pays disposent des dotations suivantes en travail : LN = 1500 et LS =2000. On désigne par Yij la production de bien i dans le pays j et par Yj le revenu national du pays j

mesuré en bien 1, choisi comme numéraire. P est le prix du bien 2 en termes de bien 1. Les comportements de consommation sont les mêmes dans les deux pays à savoir : d1j = 0,5Yj d2j = 0,5Yj /P Q_1 : Donner toutes les caractéristiques d’autarcie de chaque pays. Représentation

graphique. Q_2 : Quel est l’avantage comparatif de chaque pays ? Les deux pays pratiquent le libre-

échange. Montrer que le prix de libre-échange sera compris entre PS et PN

Q_3 : Quels sont les niveaux des productions, des consommations et des échanges (importations -exportations) à ce prix ? Comment apprécier le gain à l’échange ? Représenter le triangle d’échange.

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Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE)

Réponses :

R_1 : Autarcie - On a affaire à des productivités et non pas à des besoins unitaires en travail (besoin unitaire en travail a = 1/a productivité). Rappel : Productivité a = Quantité de produit Y/Quantité de facteur (ici travail) a Donc a = 1/ a Donc en général : LJ = a1.Y1+ a2.Y2 = (1/ α1 . Y1) + ( 1/ α2 . Y2) et PJ = P2j/P1j = coût 2/coût 1 = a2N/a1N =

D1j/D2j

Pour le pays N : LN = 1500 et PN = P2N / P1N = 1 D1N = 0,5 YN et D2N = 0,5YN/PN Donc puisque PN = D1N/D2N = 1 Alors D1N = D2N = 0,5 YN En autarcie la demande égale la production, donc à l’équilibre: D1N = Y1N et D2N = Y2N et Y1N = Y2N LN = (1/2 . Y1N) +( 1/2 . Y2N) = 0,5 Y1N + 0,5 Y2N = 1500 Puisque Y1N = Y2N LN = 0,5 Y2N + 0,5 Y2N = 1 Y2N = 1500 Y1N = D1N = 1500 et Y2N = D2N = 1500 Production max Q1N = 3000 et max Q2N = 3000

Q2N Q2/Q1

5000

3000

1500 I

1500 3000 5000 Q1N

21

Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE) Réponses : R .1(suite): Pour le pays S : LS = 2000 et PS = P2s / P1s = 1/2 = 0,5 D1S = 0,5 YS et D2S = 0,5YS/PS Donc puisque PS = D1S/D2S = 0,5 Alors D1S = 0,5 D2S = 0,5 YS ou D2S = 2 D1S = YS En autarcie la demande égale la production, donc à l’équilibre: D1s = Y1s = 0,5Ys et D2S = Y2S = 0,5 YS / 0,5 = YS LS = (1. Y1S) + ( 1/2 . Y2S) = Y1S+ 0,5 Y2S = 2000 Puisque Y1S = 0,5 Y2S LS = 0,5 Y2S + 0,5 Y2S = 2000 Y1S = D1s = 1000 et Y2S = D2s = 2000 Production max Q1N = LS . α1S = 2000 Et production max Q2S = Ls . α2S = 4000

Q2S Q2/Q1

5000

4000

3000

2000

1000 I

1000 2000 3000 4000 5000 Q1S

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Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE)

Réponses (suite): R.2 : PN = 1 et PS = 0,5, le pays S a un avantage comparatif dans la production du bien 2. Et le pays N a un avantage comparatif dans la production du bien 1. Les deux pays rentreront dans une relation de libre-échange mutuellement avantageuse si le prix relatif de libre échange est compris entre leurs deux niveaux de prix relatifs d’autarcie : PS < PLE < PN soit : 0,5 < PLE < 1 (condition) Dans ce cas, ils se spécialiseront complètement dans le bien pour lequel ils ont un avantage comparatif. Donc…

3000/4000 = 0,75 Donc : PLE= ¾ = 0,75 remplit bien la condition fixée

Pays A Pays B

Bien 1 3000 0

Bien 2 0 4000

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Avantage relatif et spécialisation (DIT et LE) Réponses (suite):

R. 3 : On calcule le niveau du revenu national puis on en déduit les niveaux de consommation. Y1 + P.Y2 = D1 + P.D2 et D1 = P.D2

Pour le pays N : Y1N = 2P.D2N, donc : D2N = 3000/1,5 = 2000 et D1N = P.D2 N = 2000 .0,75 = 1500 Pour le pays S : Y1S + P.Y2 S = 2 D2S, donc : D2S = 4000/2 = 2000 et D1S = P.D2 S = 2000 . 0,75 = 1500 Volume des échanges : E1N = D1N – Y1N = 1500 – 3000 = -1500 E2N = D2N – Y2N = 2000 – 0 = 2000 E1S = D1S – Y1S = 1500 – 0 = 1500 E2S = D2S – Y2S = 2000 – 4000 = -2000

Gains à l’échange : DD1N = 1500 - 1500 = 0 DD2N = 2000 - 1500 = 500 DD1S = 1500 - 1000 = 500 DD2S = 2000 - 2000 = 0

• Pour apprécier le gain à l’échange, il suffisait de remarquer qu’en libre-échange, le panier de consommation de chaque pays se trouve au N-E de la frontière des possibilités de production. • Cela signifie que ce sont donc des paniers de biens qui étaient inaccessibles à l’autarcie le libre-échange est « avantageux »

Les hypothèses ricardiennes

•Le monde ne connaît qu’un seul facteur de production, le travail. •Il ne se compose que de deux pays, le pays domestique et le pays étranger. •Ils ne produisent que deux types de biens : par exemple du vin et du drap. •Pour ces deux productions, le pays domestique est moins productif que le pays étranger. Ce désavantage est moins marqué pour la production de drap que pour celle de vin. •Les coûts de transport sont nuls.

L’apport de Stuart Mill

Le pays domestique produit et consomme donc uniquement du vin et du drap. Pour la production d’une unité de chacun de ces biens, les travailleurs doivent consacrer un certain temps. On note :

• aLV La quantité de travail nécessaire à la production de vin et QV le volume de

vin produit

• aLD la quantité de travail nécessaire à la production d’une unité de drap et QD le

volume de drap produit

• aLV/aLD représente le coût de production du vin exprimé en quantité d’unité de

drap (coût d’opportunité)

L’apport de Stuart Mill

On a donc la relation logique suivante qui définit la « frontière des possibilités de production » (contrainte de production) du pays domestique :

On utilise des notations similaires accompagnées d’une astérisque pour le pays étranger.

sera par exemple la quantité de travail nécessaire à la production d’une unité de drap dans le pays étranger).

L’apport de Stuart Mill

Prix relatifs en situation de libre-échange

L’apport de Stuart Mill

En situation de libre-échange les prix du vin et du drap sont modifiés car ils prennent en compte l’offre et la demande des deux pays. Considérant que la monnaie n’est qu’un intermédiaire de l’échange et que l’économie ne produit ici que deux biens, on considère que le prix d’une unité de vin est défini par une certaine quantité de draps et inversement.

L’apport de Stuart Mill

On note:

• PD / PV le nombre d’unités de vin nécessaire à

l’achat d’une unité de drap, c’est-à-dire le prix relatif du drap (par rapport au vin)

• PV / PD le nombre d’unités de drap nécessaire à

l’achat d’une unité de vin, c’est-à-dire le prix relatif du vin.

31

John Stuart Mill (1806-1873) Fin du libéralisme classique. Mill reprend et complète l’analyse de Ricardo

•► Une « demande internationale » se forme suite à l’ouverture des frontières. •► Les fluctuations de cette demande internationale jouent dès lors un rôle déterminant dans la fixation des prix internationaux (« prix de libre échange ») alors que ce sont les offres nationales (coûts de production en travail) qui sont à la base de la formation des prix internes nationaux.

•► Les pays qui ont un avantage comparatif dans les produits fortement demandés au niveau international ont plus de chance d’acquérir des gains élevés à l’échange.

•► La spécialisation sur la base des avantages comparatifs n’est vraiment favorable que si la demande étrangère est telle que le prix international est supérieur au prix national en autarcie.

•► En outre, les pays sont confrontés à un risque de détérioration des termes de l’échange (i.e. le ratio : indice des prix à l’exportation/indice des prix à l’importation).

•► Des situations de répartition inégale du gain à l’échange sont non seulement possibles mais elles sont le cas le plus fréquent.

Toutes ces questions seront approfondies après lui …

32

Coût salarial unitaire

Quelques documents en rapport avec ce qui précède …

33

Les écarts de prix_1

Quelques documents en rapport avec ce qui précède …

34

Les écarts de prix_2

Quelques documents en rapport avec ce qui précède …

35

Compression de la DI

Chapitre 1- S.1 Quelques documents en rapport avec ce qui précède …

36

Les gains liés au LE

Quelques documents en rapport avec ce qui précède …

37

Conclusion du I-

Apport essentiel des libéraux classiques : l’idée d’avantage comparatif (compétitivité/spécialisation):

Avantage absolu (SMITH) : un pays présente un coût moindre que celui de l’autre pays

Spécialisation « brutale »

Avantage relatif/comparatif (RICARDO) : le coût de la production d’un bien i rapporté aux coûts de production de tous les biens va être inférieure pour un bien i dans un pays par rapport à l’extérieur !

Spécialisation « différenciée » et « avantageuse » pour tous (en théorie)

Les gains du Libre-échange (Free Trade) peuvent être très inégaux (Stuart Mill) selon les pays

Mais finalement, le Libre-échange (Free Trade) est toujours bénéfique, contrairement au protectionnisme . Ce raisonnement fera l’objet de multiples critiques …

38

II-L’approche technologique moderne: HOS

a)Quelques notions de base b)Le modèle standard: Le théorème de

Stolper –Samuelson c) Le modèle standard:

39

a) Quelques notions de base 1. Premier rappel CN : la balance (fiche d’équilibre) Ressources/Emplois des OBS

(Opérations sur Biens et Services)

Equilibre Ressources/Emplois des OBS

Emplois Ressources

CF Consommation Finale P Production (nationale)

CI Consommations intermédiaires

FBCF Formation Brute de Capital Fixe

DSt Variation des Stocks

X Exportations M Importations (=production étrangère)

S Ei Total des Emplois S Ri Total des Ressources

40

Quelques notions de base (suite) 2. Deuxième rappel CN : • La VAB est égale à la valeur de la production moins les consommations intermédiaires • PIB = Somme des Valeurs ajoutées (Notion « territoriale »)

PIB = S VAi

• C’est « l’approche par la production » qui peut se décomposer comme suit : PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + TVA + Droits et Taxes sur les importations - subventions sur les produits • Mais « l’approche par la dépense » du même PIB s’exprime ainsi : PIB = somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, soit : A/ En situation d'autarcie :

PIB = CF + FBCF + DSt

B/ En économie ouverte les importations s'ajoutent aux ressources, les exportations aux emplois : PIB + M = CF + FBCF + DSt + X PIB = CF + FBCF + DSt + ( X – M)

• Vis-à-vis du commerce extérieur, en économie ouverte, la demande intérieure se définira donc ainsi : DI (Demande Intérieure) = Valeur totale des Biens et Services demandés

DI = PIB + M – X

41

Indicateurs du CI TAUX D'OUVERTURE TO

(OU « Coefficient de dépendance»)

TO = (EXPORTATIONS)/PIB

TO' = [ (X+M) / 2 ] / PIB

TAUX DE PENETRATION

TP = M / DI (Demande Intérieure)

PART DE MARCHE D'UN PAYS

PM (part de marché= (X du Pays) / ( SOMME des X Mondiales)

TERMES DE L'ECHANGE

TE = [(indice des prix à l'X) / (indice des prix à l'M) ]*100

IPX=100 IPM=100 TE=1*100=100

IPX=200 IPM=100 TE = 2*100=200

IPX=50 IPM=100 TE = 0.5*100=50

42

Taux de change : les variations de l’Euro

Au 7/10/2011

43

Impact du taux de change

France USA

Coût Moyen Prix de vente

= 2 € = 2 $

e =1$/1€

Dépréciation : e = 0,5$ / 1€ 2€/1$

2 € = 1 $

Baisse du prix des exportations en $

Appréciation : e = 2 $/1€ 0,5€/1$

2 € = 4 $

Hause du prix des exportations en $

Conséquences inverses pour importations

Donc : • Dévaluation/dépréciation renforce X mais diminue les M • Réévaluation/appréciation baisse X mais favorise les M

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Compétitivité

DEFINITION: APTITUDE A CONQUERIR DES PARTS DE MARCHE

INDICATEUR DE COMPETITIVITE/Prix :

IC interne = [ (Px des M de la Fce) / (Px de la Production Nale) ] * 100

IC externe = [ (Px des X de l'étranger) / (Px des X Fçaise) ] * 100

RQ: LA COMPARAISON NECESSITE UNE MEME UNITE : ( $ ) x (tx de change) = €

45

Compétitivité (suite)

DETERMINANTS DE LA COMPETITIVITE

COMP.-PRIX:

- Coûts de la Production

(coût salarial, consommation

intermédiaire et

coût d'utilisation du capital )

- Marges de l'entreprise

- le taux de change

MAIS AUSSI: écarts de productivité

COMPETITIVITE

STRUCTURELLE

-Avantages

Hors-Coûts:

SAV, Qualité du

produit, fiabilité,

relation avec le client,

etc...

Nous pouvons résumer:

Théorème de Stolper-Samuelson (1947) :

«Une augmentation du prix relatif d’un bien entraîne un accroissement du revenu réel du facteur de production utilisé relativement le plus intensément dans la fabrication de ce bien et une baisse de revenu réel du facteur utilisé relativement le plus intensément dans la production de l’autre bien. »

46

Différence

dotations de

facteurs

Différence

prix relatifs

des facteurs

Différence de

spécialisation

des économies

Théorème H-O (1934):

« Loi de proportion de facteurs » : « Dans une situation de libre échange, chaque pays se spécialise dans la production du bien intensif dans le facteur dont il est relativement mieux pourvu et se déspécialise dans le bien intensif en facteur dont il est relativement peu pourvu. »

II- L’approche technologique moderne - Le modèle HOS (Heckscher – Ohlin – Samuelson)

ou « modèle standard »

47

A/ Théorème de Stolper– Samuelson : un exemple pour comprendre, en partant de

l’autarcie …

• Hypothèses: - 2 biens : alcool et réveils - 2 facteurs : travail : dotation L ; capital : dotation K - Technologie à coefficients fixes (hyp. très restrictive) - La production d’alcool est plus intensive en travail que la production des réveils.

• Soit: aLA, : besoins unitaires en travail pour la production d’alcool

aLR, : besoins unitaires en travail pour la production de réveils aKA et aKR: idem dans le cas du capital.

aLA / aKA > aLR / aKR ou aKA / aKR < aLA / aLR

48

Stolper – Samuelson, autarcie(suite):

r

w PA/aLA

PR/aKR

PR/aLR

PA/aKA

1

w1

r1

• Hyp.: la production d’A (alcool) est plus intensive en L que la production de R (réveils).

• Soit: PA: Prix d’un litre d’alcool PR: Prix d’un réveil w: salaire horaire r : rente d’une unité de capital

• Hyp.: concurrence parfaite => profits nuls Donc: PA = aLA .w + aKA.r PR = aLR .w + aKR.r et aLA/aKA > aLR/aKR

w PA/aLA PR/aLR

1

2

D+ PR

w1 w2

r1

r2

r

PR/aKR

PA/aKA

PR2/aKR

49

Stolper– Samuelson, autarcie (suite):

Croissance de la dotation en K

Théorème de STOLPER-SAMUELSON

Si le prix d’un bien varie, le prix du facteur qui est utilisé intensivement dans la fabrication de ce bien varie plus que proportionnellement dans le même sens….

50

Théorème de Stolper– Samuelson (suite):

r

w

1

2

D+ PR

w1 w2

PR/aKR

PA/aKA

r1

r2

PR2/aKR

PA/aLA PR/aLR

Théorème de STOLPER-SAMUELSON Si le prix d’un bien varie, le prix du facteur qui est

utilisé intensivement dans la fabrication de ce bien varie plus que proportionnellement dans le même

sens…

51

Théorème de Stolper– Samuelson (fin):

r

w PA/aLA

PR/aKR

PR/aLR

PA/aKA

1

2

D+ PR

w1 w2

r1

r2

PR2/aKR

Théorème de STOLPER-SAMUELSON (suite) …tandis que le prix de l’autre facteur varie

dans le sens inverse.

52

B/ Théorème Heckscher – Ohlin : substituabilité factorielle en autarcie

qRéveils

qAlcool

F

F° F

Si substituabilité parfaite, alors la courbe des possibilités de production est « sans cassure » c’est-à-dire continuement dérivable à gauche et à droite en tout point. Que se passera-t-il si

la frontière bouge (FF => F°F°)?

53

Heckscher – Ohlin : substituabilité factorielle (suite)

QR

QA

F

F° F

Un accroissement de l’offre de travail déplace la frontière de

FF à F°F°. Ce déplacement se fait plus en

direction de l’alcool que des réveils=> croissance « biaisée »

(cf Rybczynsky)

54

C/ Modèle HOS : Fin de l’autarcie, ouverture des frontières des deux économies à deux

facteurs et deux produits

P*A/P*R

qA q*A

qR q*R Avec: PA/PR = P*A/P*R

PA/PR

Pays étranger

Pays national

• Le pays national (« Home »)est relativement plus abondant en travail que le pays étranger(« Foreign »)

• Il produira donc toujours une quantité relativement plus grande d’alcool que de réveils.

• Et vice-versa

**

55

QA+Q*A / QR+Q*R

PA/PR = P*A/P*R

D. Relative OR*

OR

1

3

1 = équilibre autarcique pays national

3 = équilibre autarcique pays étranger

DR est supposée identique dans chaque pays

Donc, la courbe d’offre relative (alcool/réveils) du pays national (OR) sera à droite de la courbe d’offre relative du pays étranger(OR*) pour une valeur donnée des prix relatifs.

Spécialisations commerciales

56

QA+Q*A / QR+Q*R

PA/PR = P*A/P*R

DR OR*

OR

1

3 2

M*A/X*R

XA/MR

2 = équilibre international car

M*A/X*R = XA/MR

Après ouverture au commerce international, chaque pays modifie sa spécialisation de manière « avantageuse » : HOS conforte les conclusions du modèle ricardien.

HOS et Spécialisations commerciales

57

Conclusions : • Principe 1 : (théorème d’Heckscher-Ohlin)

Les pays tendent à exporter les biens dont la production utilise intensément les facteurs sont ils sont abondamment dotés.

• Principe 2:

Sous les hypothèses supra (en particulier la concurrence parfaite), les propriétaires des facteurs abondants d ’un pays gagnent à l ’échange international tandis que les propriétaires des facteurs rares y perdent. (Le C.I. les rend moins rares. Ces derniers sont donc partisans du protectionnisme …)

• Principe 3: (théorème HOS)

Le commerce libre entre deux nations amènera les prix (rémunération) des facteurs à s’égaliser; cette égalisation toutefois ne saurait être absolue.

(HOS = théorème de l’égalisation des prix des facteurs)

58

AUSTRALIE

ANGLETERRE

Abondance de

Terre et peu de

facteur Travail.

Le prix relatif de

la terre par

rapport au travail

est faible et

inversement.

Le pays se

spécialise dans des

Productions utilisant

bp de terre et peu de

L (agriculture,

élevage,...)

Abondance de

Travail et peu de

Terre

Le prix relatif du

travail par

rapport à la terre

est faible et

inversement.

Le pays se spécialise

dans des Productions

utilisant bp de L et

peu de Terre

(industries textiles,

produits

manufacturés,..)

Pour mieux comprendre le modèle HOS …

Un exemple simple_a

59

Théorème H-O-S

(Théorème d'égalisation internationale des rémunérations factorielles)

Effet de la spécialisation sur les prix des facteurs

En AUSTRALIE En ANGLETERRE

- Production agricole augmente - Production agricole

besoins en terre libère des terres

Prix relatif de la terre Prix relatif de la terre

- Production textile diminue - Production textile

libère du facteur travail Dde de Facteur L

Prix relatif du travail Prix relatif du travail

SPECIALISATION

DOTATION DIFFERENTE

EGALISATION DES REMUNERATIONS DES FACTEURS DE P.

BAISSE DE LA DIFFERENCE DE COUTS DE PRODUCTION

BAISSE INCITATION A ECHANGER, CI CESSE DE CROÎTRE

Le commerce international tend à produire une

égalisation des rémunérations de facteurs, égalisation

qui ne saurait être absolue.

HOS … Un exemple simple_b

60

D/ Le paradoxe de Léontieff (1953)

Essai de vérification empirique des conclusions du théorème H-O sur base des flux commerciaux U.S.

Calcul du rapport K/L des X U.S. et des biens U.S. concurrents des M.

Technique Input-Output appliquée à la matrice U.S. de 1947.

Résultats :

X : K/L = 13.991 $/homme année

« M »: K/L = 18.184 $/homme année

Paradoxe !

Les U.S. étaient considérés comme relativement très abondants en K.

Par la suite, de nombreuses vérifications sur les mêmes données, puis sur d’autres, font (ré)apparaître régulièrement le paradoxe .

Pourquoi ?

61

Peut-on expliquer le paradoxe de Léontieff ?

• Certains économistes – dont Léontieff lui-même – ont tenté d’apporter des éléments d’explication sans renoncer aux hypothèses du modèle HOS. • Selon Léontieff, les États-Unis seraient en réalité un pays relativement abondant en facteur travail, dans la mesure où il faut prendre en compte non seulement le nombre de travailleurs mais également leur efficacité : la productivité d’un travailleur américain serait, à l’époque, trois fois supérieure à celle d’un travailleur étranger.

• A l’inverse, d’autres auteurs ont vu dans le test de Léontieff l’invalidation de l’approche en termes de dotations factorielles et se sont faits les défenseurs de nouvelles théories, fondées sur la concurrence imparfaite (voir théories nouvelles récentes : Stiglitz, Krugman, etc.).

Il y a eu de nombreuses tentatives qui ont stimulé la recherche empirique et théorique.

62

III- Les limites aux gains du LE

Limite 1 : Impact de la taille

• Un grand pays gagne moins qu’un petit (car il influence la demande mondiale et donc le prix mondial)

• donc taux d’échange (TE) proche de ses TE en autarcie

Rq: argument pouvant à l’inverse justifier la protection

63

Limite 2 : Croissance appauvrissante

Jagdish Natwarlal Bhagwati (né en 1934) : « immiserizing growth ») Ex : Discours de M. J. CHIRAC, président de la République française lors de la

cérémonie d’ouverture du sommet Afrique-France YAOUNDE – Cameroun :

« Des mesures d’incitation, d’accompagnement, de correction s’avèrent nécessaires pour éviter cette « croissance appauvrissante » qui a été justement dénoncée. » (18/01/2001)

Piège des spécialisations primaires

Limites aux gains du LE

64

Limites aux gains du commerce : mauvaise spécialisation (spécialisations primaires?)

Croissance appauvrissante

Spécialisation = Croissance appauvrissante si :

• La croissance est systématiquement orientée vers le bien exportable ;

• L’économie a un fort degré d’ouverture (ratio Exportations/PIB élevé) ;

• La demande mondiale faiblement élastique au prix (l’excès d’offre fera fortement chuter le prix d’équilibre)

• Le pays est un gros exportateur (forte part de marché), c’est-à-dire que l’augmentation de ses exportations modifient les conditions de l’équilibre mondial.

Importance de la dépendance à un bien ou quelques biens (généralement primaires) concernant ses

exportations (cf. graphique ci-après)

65

Dépendance des biens primaires à l’exportation

66

L’Afrique et sa « dépendance »…

67

PMA

68

Structure des exportations

69

Structure par produits : les produits manufacturés

70

La spécialisation par produits et par groupes de pays

71

Limites 3 : dégradations des termes de l’échange (TE)

• TE = Prix des X/ Prix des M

• "en 1954, on achetait une jeep avec quatorze sacs de café, en 1962, il en fallait trente-deux"

(Le Monde, 8 mars 1967)

72

La volatilité des cours : le prix du sucre à Londres 1991-2002

73

Dégradations des TE

Arguments économiques: • Tendance à la saturation des marchés des biens primaires • Tendance à l’accélération des gains de productivité (plus de

gains au Nord qu’au Sud; plus de diffusion des gains à l’ensemble de l’économie au Nord)

Arguments. Socio-économiques: • Salariés du Nord protégés (gains de productivité

transformés en salaire) • Salariés de Sud non protégés (gains de productivité

transformés en baisse des prix : rôle des Firmes Multinationales)

74

On constate dans le

tableau ci-après une

chute brutale

pour les TE alimentaires (150 à

56)

Evolution des termes de l’échange

75

TE Afrique

76

Le Coton

• Selon le FMI, les cours du coton en dollars constants ont chuté de 45% entre 1980 et 2000.

• Selon la Banque Mondiale, l’élimination de toutes les subventions et barrières commerciales permettrait de relever ce prix d’exportation de 18% au maximum.

• Le prix moyen de marché sur 30 ans est d’environ 70 cents la livre, mais il est tombé à 50 cents la livre au début des années 2000. Il est de 57,3 cents au 23 avril2007.

77

78

79

IV- Quelles solutions ?

Solution 1 : Diversifier sa demande

80

Solution 2 : Diversifier son offre

• ISI : Industrialisation par substitution d’importations

• Problème ISI se heurte aux faibles débouchés (demande locale) ISE

• ISE : Industrialisation par substitution d’exportations

• Stratégie justifiant la création des marchés communs régionaux (Mercosur, ASEAN, etc..)

81

L’effet « spaghetti bowl » _1

82

L’effet « spaghetti bowl » _2

83

L’effet « spaghetti bowl » _3

84

Solution 3: la remontée de filières

Exemple: Textile (Japon, Corée): 1960 : bonneterie ; 1960-70 : exportation de vêtements ; 1970-73 : tissage des textiles chimiques ; 1973-75 : filature des fibres chimiques ; 1975-78 : chimie lourde ; année 1980 : équipement

85

Capacité à remonter les filières : exemple de la Taiwan

86

Epargne des PMA

87

Nécessité aussi de R&D

88

… et des infrastructures

89

Pauvreté et électricité

90

Le cas de Maurice

91

V- En conclusion, qui commerce avec qui ?

• Nord-Sud : de spécialisation : Ricardo et HOS Ok ! (commerce inter-branche)

• Nord-Nord : de variétés : importance des niveaux de vie et des économies d’échelle

• Il existe un lien entre le cycle de vie du produit et flux commerciaux

92

• Rôle important du commerce intra branche !

• Tendance à la formation de zones de commerce plus denses (« régionalisation » )

• Marginalisation accrue de tous les pays exclus de la régionalisation

• Effacement croissant de la distinction entre domestique et étranger : Commerce entre firmes et non entre Etats:

• Rôle des FM (DIT DIPP)

• Echange intra-firme !

• Rôle des IDE

• Rôle des 3D

Nouveaux rôles de l’Etat ?

Pour finir, des constatations et de nouvelles questions …

93

Remarque pour finir : la notion d’IDH

L’ IDH = indicateur de développement humain durable

• IDH car croissance différente de développement …

• Les niveaux de vie élevés dans les économies pétrolières n’y reflètent en rien un développement réel des forces productives

• Indice IDH plutôt que PIB/tête

L’IDH prend en compte :

1. La durée de vie, mesurée par l’espérance de vie à la naissance,

2. Le niveau d’éducation, mesuré par un indicateur combinant pour deux tiers le taux d’alphabétisation des adultes et pour un tiers le taux brut de scolarisation tous niveaux confondus,

3. Le niveau de vie mesuré d’après le PIB réel par habitant exprimé en PPA (dollar)

94

IDH : Calcul

Indicateur de 0 à 1 avec :

• 25 à 85 ans pour espérance de vie

• 0 à 100% pour éducation

• 100 à 40000$ pour PIB réel par tête.

X’ = (X-25 )/(85-25)

Y’= (Y- 0) /(100-0)

Z’=(Log(Z)-Log(100))/(log(40000)-log(100))

IDH = (X’+Y’+Z’)/3