P. 2 EDITO

P. 3 RETRO

P. 4-5 PORTRAITS

P. 6-9 PANORAMA

P. 10 L’ET DERNIER

P. 11 LUC ABALO

N°68VENDREDI13 Juillet 2012

LE MAGAZINE DE L'EUROTOURNOI TOURNOI INTERNATIONAL DE HANDBALL DE STRASBOURG

EN ROUTEPOUR L’OR

Photo : Martin BURCKLE

Ce journal est édité par :

EN ROUTEPOUR L’OR

Pour Luc Abalo (au tir) et

Bertrand Gille, l’EuroTournoi

sera un bon test avant les JO

de Londres où ils espèrent

garder leur titre.

EDITOLE DEFI EN OR

Les Jeux Olympiques de Pékin ont cou-vert nos handballeurs d’or. Quatre anset une manche plus loin, un nouveaudéfi, du même métal, nous attend sur lesrives de la Tamise.Loin d’un speed dating, parce que cha-leureux et inscrit dans le temps, le ren-dez-vous qui nous est offert par cetteéquipe de France sera l’occasion pour,une nouvelle fois, témoigner bruyam-ment et avec passion notre soutien àces joueurs qui portent nos chances etnos espoirs d’une nouvelle couronneOlympique.Après des mois de préparation pourréserver à nos invités un accueil digned’eux, nous sommes fiers de recevoir àStrasbourg de grandes équipes tellesl’Espagne, la Tunisie, l’Islande et bienévidement notre équipe de Francechampionne Olympique en titre. Pourmémoire, nous aurons la chance devous présenter le podium des derniersjeux. Rendez-vous nous est donc prispour faire des 13 et 15 juillet une grandefête du sport au Rhenus. Que l’enthou-siasme des uns et des autres soit à lamesure de l’enjeu et qu’il reste respec-tueux des adversaires et des arbitres. Cette manifestation, cette communionautour du sport de haut niveau en géné-ral et du handball en particulier, seraaussi le point d’orgue d’un long travailqui a associé la Fédération Française deHandball, les collectivités, nos parte-naires et bien sûr le comité del’EuroTournoi… joignez-vous à nouspour faire une nouvelle fois de notre ren-dez-vous sportif et populaire, une réus-site exemplaire.

C.C

22

AUJOURD’HUILa plaquette officielle duTournoi 2012est en vente aux caisses

2€

Cette année la formule retenue est celle

d’un «Final Four» (finale à 4). Elle ne com-

porte que deux journées : une journée

consacrée aux demi-finales et une autre à

la finale et au match pour les places 3-4.

La france jouera le match du dimanche à

17h15 quel que soit le résultat de la veille

pour des impératifs de retransmission TV.

Les 4 équipes sont toutes qualifiées pour

les Jeux Olympiques de Londres.

LE PLATEAU

LE PROGRAMME

ISLANDE

FRANCEStrasbourg

ESPAGNETUNISIE

18h00 : FRANCE - TUNISIE

20h15 : ESPAGNE - ISLANDE

RETRO

33

FRANCE 33ESPAGNE 29 Mi-temps : 15-17. Environ 5500 spec-tateurs. Arbitres : MM Buy et Moreno.FRANCE : Omeyer (1ere-60e, 22arrêts) et Karaboué au but. Fernandez4/8, Burdet 2/3, G. Gille 3/5, B. Gille5/5, Girault (cap.) 3/4 (dont 1/2 pen),Karabatic 4/6, Kempé 1/2, Abati 7/9dont 3/3 pen, Abalo 2/5 dont 0/1 pen,Guigou 2/2. ESPAGNE : Hombrados(31e-60e, 6 arrêts) et Barrufet (cap.,1ere-30e, 8 arrêts) au but. A. Entrerios0/3, Rocas 2/3 dont 1/2 pen, R.Entrerios 3/4, Garabaya 2/4, Prieto 5/5,Belaustegi 0/2, Davis 0/1, Garcia 6/8dont 2/3 pen, Romero 6/10 dont 1/1pen, Malmagro 2/6 dont 0/1 pen,Ruesga 1/2, Tomas 2/3.

Il y a 4 ans à peine, il y a 4 ans déja, l’équipe de France rempor-tait l’EuroTournoi facilement face à l’Espagne et filait tout droit versle titre Olympique à Pékin. Nous vous remettons en mémoire cematch en espérant que l’histoire se répètera.

Jérôme FERNANDEZ

Joël ABATI

Photos : Jérémie HAUESSER

44

PORTRAIT

Son nom vous est peut-êtreencore inconnu, mais celane va pas durer: AronPalmarsson sera sansdoute le meilleur joueur dumonde de demain.

L’islandais de 21ans évoluesur quasiment tous lespostes de la base arrièreavec toutefois une préféren-ce pour le poste central.Passionné de golf, de hand-ball et d’informatique, lejeune Islandais s’est faitrecruter par le meilleur clubdu monde, le THW Kiel, àl’age de 19 ans.

A seulement 21 ans, sonpalmarès est déjà bienétoffé : il a déjà fait deuxdoublés avec Kiel, doublechampion d’Allemagne etdouble champion d’Europe(2010 et 2012). Il a été élu «Rookie de l’année 2010 »de Bundesliga, ce qui présa-

ge un avenir radieux puis-qu’il succède à UweGensheimer notamment. International Islandaisdepuis l’âge de 19 ans, ils’est aussi exprimé ensélection jeune. Son faitd’arme le plus évoquant estla deuxième place de sonéquipe aux championnatsdu monde -19 ans, où il futdésigné meilleur arrièredroit du tournoi, ce qui expo-sa son talent aux yeux dumonde.

Cette reconnaissance luipermit d’entrer dans l’équipeA : il y affiche 169 buts pour56 sélections, ratio quelquepeu impressionnant pour unjoueur aussi jeune et occu-pant un poste aussi exposétel que celui de demi centre.On peut également souli-gner ses 22 buts en 6matchs lors de l’Euro 2012en Serbie.

Demi-centre à Kiel, clubdans lequel il est en concur-rence avec les meilleurs élé-ments du handball mondial,il tente de se faire une placeet fait plus que suppléer sesaînés. On retiendra notam-ment ses 5 buts en ligue deschampions cette annéecontre Montpellier, ce quicoûta la victoire auxHéraultais (31-34).

Arrière polyvalent et athlé-tique (1m92 pour 97kg), il vatirer sa sélection vers lehaut et est l’un des mieuxarmés pour essayer de faireoublier le géant OlafurStefansson une fois quecelui-ci se sera retiré.

Yann CARMAUX

Sources EHF

ARON PÁLMARSSON

Depuis sa création, en2009, l’associationLeg’Hand (fondée parBruno Martini) s’attache àréunir des objets liés à lamémoire du Handball.

Il y a quelques mois, laFFHB s’est associée àLeg’Hand afin de retracerl’histoire de son sport dans

la perspective de fonder unMusée dans la future mai-son du Handball àColombes.

Nous sommes ainsi à larecherche de maillotsanciens, d’objets ayantappartenu à des handbal-leurs/handballeuses et detout ce qui peut nous aider à

retracer l’histoire et l’évolu-tion du handball, de sesdébuts à 11 joueurs à sesexploits internationaux.

Nous sollicitions les clubs,les comités, les ligues, lesjoueurs(ses) eux-mêmes,bien sûr, mais égalementtous les particuliers suscep-tibles de nous fournir despièces nouvelles.

Pour plus de précisions, retrouveznous sur notre site internet :www.leghand.fr Sur Facebook www.facebook.com/leghand.fr Sur Twitter www.twitter.com/leghandfr vous pouvez également nouscontacter par Email :info@leghand.fr

LEG’HAND

Par Yann CARMAUX - Photo Martin BURCKLE

Photo de la finale du mondial 70 (organisé en France)

Ballon de 1947 remis

par Claude Rinck

Tableau Tournoi de Qualif.

Olympique 2008 dédicacé

AIR FRANCE

55

On connait tous de notre

Daniel national sa formi-

dable détente et ses

appuis extraordinaires.

Cependant son début de

carrière reste inconnu

pour certains…

Le 16 décembre 1979, à

Saint Denis de la

Réunion, est né un petit

garçon qui marquera le

handball Français. Le

jeune Daniel s’est vite vu

interdire la pratique de

certains sports à cause

d’une malformation au

talon. Ce contre temps

l’emmena vers le BMX,

sport qu’il pratiqua durant

trois ans. Son talent pour

le handball encore

insoupçonné, ce sport

était (avec le basketball)

déjà sa passion. C’est sa

malformation qui le pous-

sa à progresser, lui fai-

sant découvrir des res-

sources morales hors du

commun. Sa première

apparition handballistique

officielle se fit à 16 ans

sur son île de la Réunion

au HBC Joinville.

« Toumout » arrive à

Chambéry en 1998, pour

illuminer le championnat

de France de sa jeunes-

se. Seuls les plus opti-

mistes, ou les plus vision-

naires, ont pu rêver de

son incroyable palmarès

qui allait s’en suivre. En

effet, il est avec Chambé

champion de France en

2001, quintuple vice

champion en 1999, 2000,

2002, 2003 et 2008, mais

aussi vainqueur de la

coupe de la ligue en 2002

et élu meilleur arrière

gauche du championnat

de France en 2008.

Ce succès immédiat

engendra sa convocation

en équipe nationale par

Daniel Constantini pour le

Championnat du Monde

en France de 2001, où

comme chacun le sait la

France fut titrée. Ce titre

de 2001 fut plus qu’une

cerise sur le gâteau d’un

début de carrière idéal,

mais aussi une vraie

revanche sur la vie et une

façon de récompenser sa

volonté de ne jamais

abandonner.

Sa carrière avec

Chambéry fut mise entre

parenthèse de 2004 à

2007, années durant les-

quelles « Dan » partit à

Gummersbach dans l’at-

trayante Bundesliga. Ces

années sans distinctions

personnelles lui firent tout

de même acquérir ses

surnoms « Air France » et

« Herr France » :

Monsieur France, un sur-

nom qui lui allait à ravir

tant il propageait une

bonne image du handball

français outre Rhin.

En 2009, « Air France »

prit son envol pour Kiel, le

géant allemand, proba-

blement le meilleur club

du monde. Il y remporta

une flopée de titres et de

distinctions, notamment

ses deux ligues des

champions en 2010 et

2012.

Sa carrière internationale

est elle aussi impression-

nante : il participa à deux

olympiades, Athènes en

2004 où il obtint avec l’é-

quipe de France la 5ème

place, et Pékin en 2008

où il décrocha l’or et fut

élu meilleur arrière

gauche du tournoi.

Double champion du

monde en 2001 et 2009,

sa médaille de bronze en

2005 devient presque

anecdotique. Enfin, il est

double champion

d’Europe (2006 et 2010).

Daniel Narcisse, par sa

bonne humeur affichée et

sa détermination est, à

n’en pas douter, l’un des

grands joueurs de hand-

ball de la dernière décen-

nie.

Yann CARMAUX

Sources : www.danielnarcisse.com et Wikipédia

DANIEL NARCISSE

Pas pour rien que son

surnom soit «Air France»....

Daniel face à Ivano BALIC

Par Yann CARMAUX - Photos C.CARL

RETROUVER LA FORCE

66

LA FRANCE

La France : Pendant 5

ans, les Bleus ont

dominé le monde du

handball ! Vainqueurs

successifs de l’Euro

2006, des JO 2008, du

Mondial 2009, de l’Euro

2010 et du Mondial

2011, les Français ont

mis sous leur coupe la

terre entière au point

que l’invincibilité en

venait à devenir la nor-

malité pour eux. L’Euro

en Serbie a changé la

donne et, ce peut-être

pour la bonne cause.

En bref, on préfère un

beau gadin dans un

Euro hivernal en Serbie

que face à la planète

sportive aux JO de

Londres.

Mais cet échec sera-t-il

suffisamment « fonda-

teur » pour que la trou-

pe de Jérôme

Fernandez redevienne

en quelques mois la

puissance majeure en

Handball ? Tout semble

se mettre tranquille-

ment en place… Le

stage à la Toussuire a

permis aux organismes

de se régénérer après

une saison plus qu’é-

prouvante pour beau-

coup, les blessés se

remettent peu à peu et

même Bertrand Gille,

maillon si important du

dispositif bleu, pour

lequel on avait les plus

grandes craintes

devrait être de la partie.

Reste maintenant à

retrouver du liant aussi

bien offensivement que

défensivement. Et dans

ce domaine, l’examen

de passage à

l’EuroTournoi sera un

épisode majeur. Face à

la Tunisie, elle aussi

dans une superbe

dynamique dans sa

préparation, puis face à

l’Islande ou l’Espagne,

les deux tests alsaciens

vont être un vrai début

de réponse collective à

la renaissance tant

attendue. Car si indivi-

duellement, aucun

doute, l’équipe de

France est composée

encore des meilleurs

joueurs, c’est dans le

liant que tout se jouera

aux Jeux Olympiques.

Liant défensif ou le bloc

tricolore doit retrouver

son imperméabilité tant

redoutée et liant offen-

sif où les Karabatic,

Narcisse, Fernandez et

autres Barachet doi-

vent savoir se remettre

en phase avec la per-

cussion d’avants dont

on attend aussi le

retour en pleine lumiè-

re. En deux jours de

compétition sur ce 19°

EuroTournoi, la France

saura si elle peut envi-

sager de retrouver le

toit de l’Olympe ou la

série magique est défi-

nitivement stoppée.

FD

© par François Dasriaux de www.handzone.net

Thierry OMEYER - Photo : Martin BURCKLE

Nikola KARABATIC - Photo : Martin BURCKLE

L’ESPAGNE

77

Dans d’autres sports,l’Espagne gagne tout,en Football récemment,les joueurs de la Rojaont réussi unincroyable pari. LesHandballeurs quiavaient ouvert la voieen 2005 savent ce quileur reste à faire pourentrer dans le panthéondu Handball espagnol.

Depuis quelques sai-sons et avec le retourdu mythique ValeroRivera à la tête de lasélection, l’Espagneflirte avec un titremajeur, encore une foisen Serbie elle a échouéen demi-finale face àun Danemark de feu etun Mikkel Hansen enapesanteur. Mais il estévident qu’elle ne vapas tourner autourd’une nouvelle consé-cration bien longtemps

et les JO pourraientêtre celle qui ferait

d’eux les pendant descoéquipiers d’IkerCasillas. Pour rêver enarc en ciel majeur, lesIbères ont fait un débutde révolution par l’âge.Les Juanin, AlbertoEntrerrios, Rocas,Chema Rodriguez etautres Iker Romero ont

fait la place à ValeroRivera junior, meilleur

joueur de la LNH,Canellas, RaulEntrerrios ou encoreTomas. Plus ambitieuxdans le jeu défensif,plus rapides et tran-chants dans lesmontées de balle, lesIbères ont de quoi riva-liser avec tout lemonde. Et clairement,le passage au Rhenussera l’occasion de voirsi cette équipe a enco-re progressé, si elle agommé les défauts deconcentration qui luifont parfois déjouerpendant de longsmoments et si la pairede gardiens peut enfintenir sur une compéti-tion, Arpad Sterbikayant tendance à nejouer que quelquesminutes depuisquelques tournois ou

encore que la basearrière peut prendre encharge la marquelorsque le jeu rapides’étiole. Si c’est le casalors l’Espagne ne serapas loin du tout du titresuprême. En suivantcette idée, le possibleaffrontement face à laFrance le dimanchepourrait être le clou duspectacle alsacien. En2008, dans la mêmesalle, la France avait sudominer l’Espagne etderrière devenir cham-pion olympique… Unbis repetita du scénariode 2008 serait un signeavant coureur de labonne disposition trico-lore mais pas sur dutout que la Roja delBalonmano soit de cetavis.

FD

SUIVRE LA ROUTE

Valéro RIVERA Junior au tir - Photo : Patrick Davignon

Julien AGUINAGALDE - Photo : Martin BURCKLE

© par François Dasriaux de www.handzone.net

88

L’ISLANDE

Dire que l’Islande est

une anomalie absolue

dans le handball mon-

dial est une évidence

sur bien des points.

Quelques milliers de

licenciés, pas de cham-

pionnat majeur comme

l’Espagne, l’Allemagne,

le Danemark ou la

France mais depuis de

longues saisons, les

Vikings de la petite il de

feu et de glace station-

nent tout en haut des

grands championnats

avec une régularité

époustouflante.

Comment ce pays qui a

de prime abord, rien

pour être un candidat

récurent au podium

arrive-t-il à s’en sortir ?

Tout d’abord par la

grâce de ses stars et

dans cette équipe il y

en a à tous les coins du

terrain. A commencer

par son gardien volant

Bjorgvin Gustavsson

en passant par les

Stefansson, Atlason et

Sigurdsson de

C o p e n h a g u e ,

Palmarsson de Kiel,

Petersson de Berlin,

tous joueurs majeurs

du dernier final four à

Cologne. Une kyrielle

de star qui se permet

de faire de l’ombre à

l’Allemagne, la Suède

ou encore la Russie,

brillant finaliste des JO

de Pékin face à la

France, comme

l’Espagne et bien évi-

demment les tricolores,

ils étaient déjà de la

partie du Tournoi de

Préparation Olympique

au même endroit en

2008. Autant dire que

l’Islande signerait tout

de suite pour que ce

podium chinois se

répète dans quelques

semaines à Londres

mais si possible dans

un ordre différent. Si

certaines stars de

l’Islande accumulent

les saisons, comme

l’extraordinaire Olafur

Stefansson, dont on

voyait déjà la retraite il

y a 4 ans et qui semble

bien parti pour une

olympiade de plus, les

jeunes pousses,

comme le surdoué

Aron Palmarsson, ren-

forcent un effectif déjà

plus que solide. De là à

les voir s’imposer en

Alsace et aller taquiner

l’or chez les British il y a

un pas que pas mal

d’observateurs pour-

raient franchir. Reste

que l’Islande a souvent

fait un complexe face

aux Bleus, depuis 1991

en passant par

Barcelone, Malmö ou

Pékin, le viking islan-

dais ne réussi pas trop

face à une bande de

Bleus souvent trop

imprévisibles pour la

logique nordique…

Mais toute série à une

fin et la méfiance se

doit d’être maximum

quand on croise la

bande de « Fils de »,

entre la rigueur glacée

et le feu de leur talent,

tout est dans cette

équipe pour dominer

qui que ce soit.

FD

© par François Dasriaux de www.handzone.net

LE FEU SOUS LA GLACE

Gudjon Valur SIGURDSSON - Photo : Martin BURCKLE

Olafur STEPHANSSON : le vieux lion rugit encore... Photo : Martin BURCKLE

Dernière salve de lagénération magique ?

Le talent de la Tunisie aéclaté aux yeux de laplanète Handball en2005 pour le mondialorganisé sur leursterres. Si depuis 2005,les confirmations ontété un peu rares, il n’enreste pas moins que lagénération desM’Gannem, Tej, Hmamou Maggaeiz reste ungroupe de toute pre-mière qualité.

Et depuis la prise enmain de cette sélectionpar Alain Portes, lamachine recommenceà tourner très rond, aupoint d’enchainer deux

CAN victorieuses dontla dernière au Marocqui leur a offert leur

sésame pour les JO deLondres. Car si tout lemonde connait lesM’Gannem et consort,ont commence à voirpoindre le bout de nezde joueurs beaucoupplus jeunes et dont letalent semble tout aussigrand. Leader de cettenouvelle génération,exemple de ce que laTunisie peut générercomme talent horsnormes, Kamel Alouini,qui a à peine 20 ans fai-sait déjà le bonheurd’Istres en LNH, l’em-menant même dans unsacre floridien enCoupe de la Ligueresté dans toutes lesmémoires du handballfrançais. Le gros pari

que joue le sélection-neur français de laTunisie est de réussir

l’amalgame entre lagénération historiquequi a fait jaillir le hand-ball tunisien en pleinelumière et ses descen-dants qui veulent euxaussi mettre leur paysen avant. Si cela seréalise, et tout le laisseà penser, alors lesAigles de Carthageseront des candidatsaffichés aux quarts definale des JeuxOlympiques.

Etant dans la poule dequalification des Bleus,les Tunisiens serontbien évidemment étu-diés de très près pen-dant le tournoi stras-bourgeois et leuraffrontement le vendre-di face aux Bleus seraun des grands

moments du tournoi.Depuis des années, lesFrance – Tunisie sontde vrais matches, onpeut même dire quepeu sont vraiment desmatches amicaux et sila roue tourne quasi-ment tout le temps enfaveur de l’Hexagone,c’est le plus souventdans la difficulté et ladouleur.

Cet avant-première dela poule A des JO serale premier match depréparation des Bleus,pour mettre la barrehaute d’entrée de jeu, iln’y avait pas beaucoupmieux que les cham-pions d’Afrique !

FD

LA TUNISIE

99

LA DERNIERE SALVE ?

Issam TEJ, un des meilleurs pivots du monde

Photo : Martin BURCKLE

© par François Dasriaux de www.handzone.net

Haykel M’GANNEM, le maitre à jouer des Tunisiens

Photo : Martin BURCKLE

1010

L’E.T. DERNIERLes “pipols” de l’édition 2011

1111

ABALOUNE MAIN DE MAÎTRE

Né le 6 septembre 1984 deparents togolais, Luc Abalos'essaye à la pratique duhand presque par hasard,juste pour suivre des potes.Apparemment, ça le faitpuisqu'il est repéré à 12 anspar l'US Ivry. Il passe par lepôle d'Eaubonne avantd'intégrer l'équipe premièred'Ivry. Pourtant son phy-sique, à première vue, n'im-pressionne pas.

Relativement petit (1,83m)et assez frêle, il ne paye pasde mine à côté des"baraques" du handball dehaut niveau moderne. Ilcompense par des premiersappuis rapides et imprévi-sibles et surtout, surtout,une détente sèche tout sim-plement incroyable.Gaucher, il se fait viteremarquer sur les parquetsde D1 aux postes d'arrièreet d'ailier droit. Avec Ivry ilmet un terme temporaire àl'hégémonie de Montpellieret remporte le championnatde France 2007 dont il estélu meilleur joueur (il en futle meilleur ailier droit en2005-06-07). Ses presta-tions en club intéressentClaude Onesta et il intègrel'équipe de France en 2005et dispute sa première gran-de compétition avec lesBleus en Suisse lors del'Euro 2006. La France yremporte sa premièremédaille dans un champion-nat d'Europe et pas n'impor-te laquelle puisque c'est l'orqu'elle obtient en atomisantl'Espagne en finale.

En 2008, double tournantdans la carrière de "Lucio":la médaille d'or olympique etle départ d'Ivry pour CiudadReal, géant du handeuropéen. C'est au tour dela Liga Asobal de profiter deson talent. Sa détente et sontemps de suspension luipermettent d'improviserdans ses duels face au gar-dien et de marquer des butsvenus d'ailleurs.

Pas de problème pour s'ac-climater en Espagne, DidierDinart est là pour l'aider et leclub de la Mancha estchampion d'Espagne 2009et 2010, et remporte laLigue des champions 2009,la troisième du club. Luc etl'équipe de France sontalors à leur apogée et réali-

sent l'incroyable quadruplé:JO 2008, Mondiaux 2009 et11, Euro 2010! Le faux-pasde l'Euro 2012 en Serbie a,on l'espère, remis les pen-dules à l'heure et les Bleusdans le sens de la marche.

Si Luc est un artiste sur leterrain, il l'est aussi endehors. Fan de guitare élec-trique, il est désormaisconnu aussi pour ses talentsde peintre. "La peinture estpour moi un échappatoire,une aide pour me préparermentalement avec une cer-taine décontraction.". Il atoujours une place dans sonsac pour y fourrer crayons,

pinceaux et autres. "C'estun hobby qui est un véri-table complément au hand-ball. J'évacue la pressionavec ça. Certains jouent à laPlaystation, d'autres auxcartes, moi je peins." Sessujets préférés? Les por-traits. Colorés et expressifs,ses tableaux rappellent l'état

d'esprit de leur créateur.

Ancien étudiant de l'Institutdes Arts Appliqués, "C'étaiten 2005-2006, mais j'avaisintégré l'équipe de France etavec la préparation del'Euro en Suisse, c'était diffi-cile de concilier dessin ethand", Luc a franchi un nou-veau pas en juin dernierpuisque pour la premièrefois, il a exposé ses oeuvresdans un établissement pari-sien.

Paris, parlons en justement.Qatar Sports Investment quia investi au PSG football adécidé de se mettre aussi

au hand et monte une gros-se, très grosse équipe dansla capitale. Après moult trac-tations entre l'AtléticoMadrid (ex Ciudad Real) etle club parisien, le retour deLuc en D1 a été officialisé,avec comme par hasardcomme futur coéquipier,Didier Dinart encore.... "Il y

a deux mois et après quatresaisons en Espagne, je vou-lais rentrer en France, et jel'avais dit aux dirigeantsespagnols." C'est chosefaite, il jouera à Paris la sai-son prochaine. Mais d'ici làla seule chose qui l'intéres-se ce sont les Jeux olym-piques de Londres à partirdu 27 juillet. Les Experts yvont pour défendre leur titreobtenu à Pékin il y a quatreans. L'EuroTournoi nous endira plus sur la forme desBleus et de Luc Abalo pourleur conquète de l'or londo-nien...

E.S

Par Eric SEYLLER - Photo Martin BURCKLE

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