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Le grand entret
Trouver sa pldans lemonduTravailCcile Van de Veld
sociologue
opporTuniTs de carrire au parlemenToudans les collecTiviTs locales
2014 : les juniors sengagen
D'Athnes Pkinde quoi rvent les jeunes diplm
formation| recrutement| carrire
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3/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
Avi 25 ans en 2014 et le gt de lengagement iv au ps,
est faie fae un paysage de dslatin nmique, vie
plitique, du mins en Eupe. Limage de la Fane ne st en
effet pas gandie dun taux de hmage qui aale tujus
9,8 % ene dbutdanne, psageantune entempliquesu le ma-
h du tavail. Elle lest ene mins des utes de lanien hef de lEtat
Nilas Sakzy, vie des fasquesde latuelpsident, FanisHllande.
Putant lengagement des jeunes demeue, mme en Fane. On se
pardonne ces petites frasques entre parents, sans quoi il faudrait passer sa
vie dans dternelles querelles,justifait Vltaie (La Princesse de Babylone,
1768). Quelques jeunes amueux de la plitique veulent en effet enefaiele pai desinstitutins. JulesAim, lu 23ansnseille muniipal PS
Pities, na ien pedu de sn dynamisme, a la plitique est sn ADN,
dit-il. Thibaut Guignad y it aussi. Assistant palementaie du dput
UMP Ma Le Fu, il est, 32 ans, andidat aux muniipales de 2014 aps
lavi t aux eupennes de 2004.
Mais ils snt bien plus nmbeux
investi les assiatins. Le taux denga-
gement des llgiens, lyens, tudiants
est ainsi pass de 32 % 39 % ente 2010
et 2013, indique lassiatinFane Bn-
vlat. La pete de nane dans les insti-
tutins plitiques, les dutins budgtaies et les fquentes estutu-
atins des ganisatins publiques et pives nnt pas ene eu aisn
de lengagement des jeunes en qute de sens. Ils lnt mis en mde pjet.
DanslEupe duSud, patiuliement fappepa lamauvaise njn-
tue nmique, haun tae sa vie pu tuve sa plae, nn plus su
le mah dutavail, mais dans la sit. En Ge, le taux de hmage
des jeunes, plus de 60 %, pusse la plupat des jeunes diplms sex-
patie pu ne pas enne dnitivement leu aie, le silgue
Dimitis Lallas a ainsi hisi de faie de la ise sn teain de ehehe,
sappuyant pu sn qutidien su le systme D, la slidait familiale et
les initiatives slidaies.
Su un mah du tavail sinist, lexpatiatin est une tisime vie
exple, mme si elle menae de vide un pays de ses meilleues mp-
tenes. Fae la hausse de la pait, lentepeneuiat en est une aute.
De jeunes Eupens plaentainsi leus pins dansla atindentepise.
Dauuns passent pa Easmus, depuis que le pgamme eupen sest
lagi lentepeneuiat, u se lanent dans un tu du mnde pu sins-
pie de lexpiene des autes avant de e leu entepise.
Dans unesit en fte mutatin, la apait tuve desaltenatives
aux vies lassiques devientvitale, explique JhnKimbely, pfesseu la
Whatn Shl de lunivesit de Pennsylvanie. Slutins altenatives u
tansgessins : est le hix ffet aux jeunes en pide de tansitin.
Anne RodieR
dt
Tt
Dans une sociT en forTemuTaTion, la capaciT
Trouver Des alTernaTivesaux voies classiques
DevienT viTale
Prsident du directoire,directeur de la publication
Louis Dreyfus
Directrice du Monde,membre du directoire,
directrice des rdactionsNATALie NouGAyrDe
Secrtaire gnralede la rdaction
ChrisTiNe LAGeT
Coordination rdactionnelleANNe roDier
Pierre JuLLieN
Cration et ralisation graphiqueemmANueL LAPArrA
EditionAmLie DuhAmeL
IllustrationChiArA DATToLA
Jessy DeshAiesPoLiNe hArbALiisAbeL esPANoLNiNi LA CAiLLe
Publicit
briGiTTe ANToiNe
FabricationALex moNNeT
JeAN-mArC moreAu
ImprimeurseGo, TAverNy
EntretienTrouversaplace
danslemondeduTravail
opporTuniTsde carrireau parlemenToudans lescollecTiviTs locales
2014: les juniorss'engagent
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5/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
3 Edito6 En bref
24 MoblLes rgions franaises sarrachent les jeunes diplms
28 CrrreLe passage par une PME est-il un bon plan?
30 Cron denreprseLuniversit cultive ses graines dentrepreneur
32 RmunronsDes secteurs attractifs pour gagner plus
34 Nouvelles echnoloesFormations mal cibles, ides prconues,le numrique peine sduire
37 CompencesLorthographe, talon dAchille des jeunes diplms
52 Mobl nernonleIngnieurs, financiers, informaticiens,la french touch a la cote
54 Exprence professonnelleLe V.I.E. plbiscit par tous
56 DcouvereJobs dt ailleurs, cest maintenant !
57 LE gRaND ENtREtiEN avec Ccile Van de Velde, sociologue: Poser son empreintesur le monde
58 lire
8 Dosser 2014, les junors senen uremen
12 Assistant parlementaire, un marchepied pour la politique
14 Les collectivits locales en qute de managers professionnels
16 Hugo, Anthony, Nicolas lancs dans la course aux municipales
18 Et si les masters instituaient un engagement citoyen obligatoire ?
20 Entretien avec Alexandre Pini : Explorer les bonnes pratiques ltranger pour trouver le bon concept
22 Je suis un jeune entrepreneur et je pars en Erasmus
38 Dosser Dahnes Pkn, de quo rvenles jeunes dplms
42 Les Grecs choisissent lexil pour ne pas se faire dvorer par la crise
46 En Chine, lentreprise prive gagne ses lettres de noblesse
48 Courtiss par les entreprises, les Allemands en profitent
49 Au Royaume-Uni, la City na rien perdu de ses attraits
50 Vitalie Prisacaru porte laspiration de milliers de Moldaves :devenir citoyens europens
51 En Tunisie, le retour des jeunes amnistis
sommr
Supplment au Monde n 21519 dat du 26 mars 2014
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6/606 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
Les apprentisen difcultDeux tiers (65%) desjeunes sortis des Centres deformation dapprentis (CFA)sept mois plus tt avaienttrouv un emploi en fvrier2013, en baisse de 4 pointssur un an, selon une tudedu ministre de lducationnationale publie le 4 mars.Parmi ceux qui travaillaient,59% avaient un emploi dure indtermine (CDI), 26%
un emploi dure dtermine(CDD), 8% un emploi aidet 7% un contrat en intrim.Avant la crise, la proportionde CDI slevait 65%, rappelleltude de la Direction delvaluation, de la prospectiveet de la performance (Depp).En 2013, le nombre dentrs enapprentissage dans le secteurmarchand a recul de prs de8%, 273094.
63 %des salaris ontun peuoubeaucouppeur dallerau travail le matin, selon une enqute
de Meteojob (www.meteojob.com), site
de recrutement en ligne, ralise en fvrier.
La premire source de peur au quotidien est
la pression hirarchique.En outre,
45% des Franais craignent de perdre leur
emploi en 2014. A la question Quand vous
allez au travail, vous vous dites... ,la
rponse la plus avance est : Vous faites
ce job parce que vous navez pas le choix.
en bref
M oins dun Franais sur quatre considre que les jeunsont gaux entre eux dans laccs au logement (23 %et au premier emploi (22%), selon un sondage InstitutMontaigne-Tilder-Harris Interactive, publi le 27 fvrier, ren ligne du 14 au 17fvrier, auprs dun chantillon de 176
personnes reprsentatif de la population ge dau moinsLes jeunes eux-mmes ( de 30 ans) portent un regard encplus ngatif, la proportion tant de 17% pour le logementet 18% pour le premier emploi. 78% des personnes interroconsidrent que le niveau de revenus des parents constituesource importante dingalit entre jeunes, comme 73 % leo lon a grandi, 64% la nationalit de ses parents et leur de diplmes, 63 % lenseignement reu lcole.
Des jeunestrs ingaux
Nul nest inemployable
L e Festival de vidos solidaires Nul nestinemployable, organis par la chaire dconomsociale et solidaire de luniversit Paris-Est Marne-la
Valle se droulera le vendredi 26 septembre
Champs-sur-Marne, lauditorium du btiment Cop
de luniversit Paris-Est Marne-la-Valle. Pour tre
recevables, les vidos doivent rpondre lensemble
critres suivants :
Thme : linsertion sous toutes ses formes (par la
conomique, le sport, la culture ou lart).
Films non institutionnels.
Format : court-mtrage (entre 3 et 15 min).
Les participants ont jusquau 6 juin pour faire parv
leur cration, accompagne du DVD. Fiche dinscript
tlcharger sur www. u-pem.fr/chaire-economie-so
solidaire/journees-ess/le-festival-nul-nest-inemploy
TPE et CDDLes salaris des trs petitesentreprises (TPE) sont prs dedeux fois plus souvent en CDDet temps partiel que ceuxdes entreprises de plus de dixsalaris, selon une tudedu ministre du travail (Dares)publie le 27 fvrier.Au 31 dcembre 2012, 13,9% dessalaris de TPE taient en CDDet 28,9% temps partiel, tandisquils ntaient que 7,4% en CDDet 16,8% temps partiel dans lesentreprises de 10 salaris ou plus.
Les agrgsne veulent plusaller lcoleLa Socit des agrgsde luniversit demande dans
un rapport publi le 20 janvierque les professeurs agrgsreoivent une affectationconforme leur statut,cest--dire au lyce, dplorantque prs de 25% soient enposte en collge, proportionqui monte prs de 33%pour les stagiaires (premireanne avant titularisation). Ellesinquite de ladmotivationdes jeunes agrgs.
Source : Enqute ralise par Meteojob entreles 24 et 26 fvrier 2014
Quest-cequivousfait ou feraitleplus peur?
La pressionhirarchique
Darriveren retard
votre travail
Rponses en %
La chargede travail
Linteractionavec votresuprieur
hirarchique
De faireune erreur
De ne pastre lahauteur
De ne pas russir faire correctement
votre travailde la journe
Dchouer dansvos objectifs
Le regardde vos collgues
27,7
25,3
21,4
18,9
18,6
17,5
14,7
13
9,5 Le sexisme rgnetoujours au bureau
H uit femmes sur dix considrent queles femmsont rgulirement confrontes des attitudes dcisions sexistes dans le monde du travail en Fran
(56% des hommes), daprs ltude de linstitut de so
LH2 pour le Conseil suprieur de lgalit profession
entre les femmes et les hommes (CSEP) publie
le 17 dcembre 2013.
En revanche, 13% des femmes et des hommes estimequelles font partie du jeu des relationsentre les d
sexes. Plus de la moiti dentre elles (54%) estime av
rencontr un frein professionnel en raison de leur s
absence daugmentation ou de prime (36%), de prom
(35%), dattribution de mission (31%)... Beaucoup de
remarques sont focalises sur lintellect, lhumeur o
physique. Ainsi,elle fait sa blondeoune fais pas
blondea t entendu par 69% des femmes interrog
cest quoi cette Barbie?par 42% (http://femmes.go
wp-content/uploads/2013/12/Etude-relations-de-trav
femmes-hommes-CSEP-LH2-17-d%C3%A9cembre-201
La peurau travail
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7/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
Eleveur, gestionnaire forestier,viticulteur... Le secteur agricoleoffre de belles perspectivesdemploi,constate le guideOnisep surLes Mtiers delagriculture et de la fort. Pourle conseil et la recherche, capvers un bac+ 5, et pour les futurvtrinaires, bac +7. Des lirequi laissent leurs chances auxcitadins puisque 85% des lvedu secteur agricole 900000emplois nen sont pas issus.Les Mtiers du param dical dont certains relvent dulibral concernent plus dun
million de personnes, dont80% de femmes. Certainscursus exigent trois ou cinqans dtudes, mais nul besoindu bac pour se prparer auxmtiers daide-soignant,dambulancier ou dauxiliaire de
puriculture ,prcise le guide.
Les Mtie rs de lagricul ture
et de la fort; Les Mtiers
du paramdical,collection
Parcours , Onisep, 12 euros
1 cutnt= 1 bpntReforestAction, spcialiste dela reforestation en France et dale monde, lance une oprationen direction des entreprises
et cabinets de recrutement quiassocie un geste environnementa une embauche. Dans le cadredu concept 1 recrutement =1 arbre plant , chaque nouveacollaborateur recevra de sonemployeur un arbre plantersur un projet de reboisement,aux couleurs de son entrepriseet visible sur www.reforestactiocom. Chacun recevra ensuitelactualit mensuelle du projetdestin le sensibiliser aux
bnfic es soc io-envir onnementproduits par les arbres.
Le syndicat Employs suisses nesoutiendra pas la proposition desalaire minimum de 3280 euros(4000 francs suisses), sur laquelleles lecteurs helvtes sont appels se prononcer le 18 mai, aexpliqu le 9 mars Stefan Studer,son dirigeant. Le syndicat, qui se
dcrit comme le dfenseur desintrts de la classe moyenne,craint quun tel salaire minimumnait des consquences surlemploi. Il estime que cetteproposition que rclamentles autres syndicats estune fausse bonne ide.
1645milliardairesSelon le classement 2014 du magazine amricainForbes,le monde compte1645milliardaires, un chiffre en hausse de 15,3% sur un an, un record absoludepuis la cration de ce classement il y a vingt-sept ans. Quelque deux tiersdentre eux ont eux-mmes bti leur fortune, tandis que les autres en onttotalement ou partiellement hrit. Ces ultrariches, dont un nombre record defemmes (172), psent ensemble 6400 milliards de dollars, contre 5400 milliardslan dernier. Les Etats-Unis restent en tte avec 492 milliardaires, suivis de loinpar la Chine (152) et la Russie (111). Avec 76milliards de dollars (9 milliards de plusque lan dernier), lAmricain Bill Gates, cofondateur de Microsoft, devance le roimexicain des tlcoms (72 milliards), qui a perdu 1 milliard en un an, et retrouvela 2e place, quil a occupe 15 fois ces vingt dernires annes.
intucton : Fn tnL es Franais sont moins instruits que la moyenne des Europens, selon une enquteInsee parue en fvrier, 72,5% des 25-64 ans ayant au moins termin le lyce contre74,2% en moyenne dans lUnion europenne. Selon ces statistiques, les garons sont les
moins instruits, 13,4% des 18-24 ans ayant quitt prmaturment lcole au collge sans
suivre une autre formation, contre 9,8% des lles. Globalement, 11,6% des Franais gs
de 18 24 ans ont quitt lcole sans diplme ou avec seulement le brevet en 2012, et ne
sont pas en situation de formation. Les 25-48 ans sont, quant eux, 14,8 % ne pas avoirde diplme ou avoir arrt leur scolarit aprs le certicat dtudes primaires, plus de
la moiti des plus de 65 ans tant dans cette situation (56,4%).
La Lituanie est en tte du classement europen avec 93,3% des jeunes ayant au moins
termin le lyce, suivie de prs par la Rpublique tchque (92,5%), le Portugal et Malte
tant en queue de peloton avec respectivement 37,6% et 38,1%. En France, le nombre de
bacheliers a toutefois explos ces trente-cinq dernires annes, puisque plus des
trois-quarts des Franais sont aujourdhui titulaires du baccalaurat toutes lires
confondues (76,7%), soit trois fois plus quen 1980 (25,9 %).
mt gcutu ouupcuvz gu
su : nutop v?
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8/608 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
doss ier
Ch
iara
Datto
la
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9/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
L
e militantisme poli-
tique, a fait partie
de mon ADN, cest
presque une addic-
tion! Jules Aim,jeune lu la mairiede Poitiers (Vienne)depuis 2008, a attra-p le virus au lyce,
au moment de la lutte contre le contrat pre-mire embauche (CPE). Encore tudiant aumoment des lections municipales lpoque, il enseigne aujourdhui lhistoiredans un collge de Chtellerault. Son enga-gement sappuie sur une volont de chan-ger les choses, de ne pas se rsigner. Et silnest pas rlu au prochain scrutin, il estbien dtermin agir ailleurs, notammentdans le milieu associatif.
Pour Mlanie Guitton, en service ci-vique la MJC Alienor-dAquitaine, dipl-me dune licence professionnelleConception et mise en uvre de projets
culturels, participer lducation popu-laire en permettant des lves dfavori-ss daccder la culture donne un sens son dbut de vie professionnelle : Len-gagement, cest apporter aux autres et se
faire plaisir. Pourtant, cette lle dou-vriers et petite-lle de paysans, qui de-puis ses 16 ans cumule les petits boulotsalimentaires, nest pas toujours comprisede sa famille :Pour eux, ce nest pas nor-mal de faire trois ans dtudes pour ga-
gner moins que le smic.
Jules et Mlanie ne sont pas forcmtrs reprsentatifs de leur gnration. Lgagement des jeunes fait lobjet de cours plutt contradictoires, les uns potant leur individualisme, les autres ldsirde serendre utiles la socit. La cconomique et les difcults dentre le march de lemploi pourraient lai
croire que les stratgies personnellesraient reculer la notion dengagementralit des chiffres semble dailleurs adans ce sens. Selon un rapport du Cende recherche pour ltude et lobservatdes conditions de vie (Credoc) publi2012, Les jeunes daujourdhui, quellecit pour demain? , seuls 4 % des 18ans ont adhr un parti politique ou syndicat sur la priode 2001-2010.
Lenombrede bnvoLesassociatifsaaugmentde12%en2013parrapport 2010,etcesontLes15-35ansquicontribuentLepLuscetteprogression
Quand les juniorssengagentElections 2014, cration dentreprise, si les jeunes diplms se montrent plurfractaires que leurs ans sinvestir dans les institutions traditionnelles
ils nhsitent pas, en revanche, participer des projets collectifs. Ceuxqui se lancent dans laventure ont pour objectif de rinventer du sens.
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10/6010 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
d o s s i e r |2014,
jeunes diplms du suprieur, bien quunpeu plus nombreux dans ce cas, le sontbeaucoup moins que leurs ans. Mais silsse montrentrfractaires desformes den-gagement formalis, voire institutionnali-s,ils nhsitent pas, en revanche, sinves-tir dansdes projets collectifs ou associatifs.Ainsi, daprs ltude Situation du bn-volat en 2013 ralise par lIfop pourFrance Bnvolat, le nombre de bnvolesassociatifs a augment de 12 % par rapport 2010. Et ce sont les jeunes qui contri-buent le plus cette progression : + 32 %chez les 15-35 ans.
Cre en janvier 2011, lassociation Pro
Bono Lab (www.probonolab.org) surfe surcette tendance. Elle mobilise des quipesde volontaires tudiants et jeunes dipl-ms pour conseiller gratuitement de pe-tites associations sans grands moyens -nanciers. Depuis son lancement, prs de70 structures ont t accompagnes parenviron 800 personnes : Les jeunes ontenvie de participer, mais diffremment,
estime Yoann Kassi-Vivier, le fondateur.Ils sont prts le faire dune faon plus
ponctuelle, condition de porter un projet
en quipe et que celadonnedu sens leurs
comptences. Aprs les tudes et la re-
cherche du premier emploi, on a tendance
laisser tomber lengagement associatif.
Ce type de missionscourtespeut permettre
de garder le lien.
Moins collectifs mais plus interconnec-ts, moins engags mais plus en qute desens, les jeunes diplms ont chang leurapproche. Michel Vakaloulis, sociologueet auteur dePrcariss, pas dmotivs! Lesjeunes, le travail, lengagement (Editionsde lAtelier, 2013) a dcrypt les nouveauxrapports que cesderniers instaurent entrelinvestissement dans le travail et lenga-gement citoyen, entre la russite profes-sionnelle et la solidarit, entre le besoin
de valorisation individuelle et la qute decommunaut :Ils sont mants vis--visdes formes institutionnalises de lengage-
ment, syndicats, partis politiques et mme
grandes associations caritatives ou huma-
nitaires trs hirarchises. Il faut dire que
ceux-ci ne proposent pas de contenu adap-
t leursattentes; militants gset langue
de bois noffrent gure dattractivit. Alors
ils privilgient lengagement non protoco-
laire, qui leur permet de rester dles
eux-mmes.
Que ce soit dans le secteur du social, delenvironnement, de laide internationale,lheure est lidalisme pragmatique. Ilsagit moins de changer la vie que dagirefcacement, de rechercher des rsultatsconcrets, mme minimes. Ainsi en va-t-ildu militantisme politique. Aux lectionsmunicipales de 2008, les 18-30 ans repr-sentaient 10 % des candidatures des com-munes de plus de 3500 habitants.
Selon lenqute Perception de la poli-tique par la jeunesse ralise pour lAsso-ciation de la fondation tudiante pour laville (AFEV) sortie en fvrier, un jeune surdeux se dclare intress par la politique.Maisles actes politiques ne consistent pas
pour eux adhrer un parti : seuls 7 %des 15-30 ans interrogs sont dans ce cas;mais la moiti dentre eux a sign une p-tition, prs dun tiers a particip unemanifestation et 20 % ont utilis les r-seaux sociaux pour relayer des cam-pagnes militantes.
Pour Denis Monneuse, enseignant-cher-cheur lIAE de Paris et auteur dun essaiintitul Les Jeunes expliqus aux vieux(LHarmattan, 2012), ils ne manquentcertes pas de valeurs mais ils se montrentmoins nafs que leurs ans sur la capacit transformer le rel, dans un monde quiraisonne court terme : Plus que lenga-
gement, qui ncessite de la dure, ils sim-
pliquent par raction, lexemple de ceux
Plusquelengagement,quincessitede ladure, les
jeunessimPliquentParraction,lexemPledegnrationPrcaireDenisMonneuse,enseignant-chercheur
lIAEde Paris
de Gnration prcaire, qui luttent p
droits des stagiaires. De plus, ils on
de rajouter une dimension ludiq
limage de collectifs comme Sauvoriches ou la Brigade activiste des cdans lesquels les jeunes sont trs pr
Crer une entreprise peut galrelever dune forme dengagementron 8 % des crations sont portes pmoins de 25 ans chaque anne en FMais les tudiants se destinent encsez rarement lentrepreneuriat, sesondage effectu pour lInstitut taigne auprs des lvesde grandesen octobre 2013: 42 % envisagentpossibilit, qui narrive quen quatposition pour le premier emploi ( aconseil, le secteur public et lindustgnration leve au numriqu
pense et interagit sur un mode colltif, dans une approche plus horizdes rapports sociaux, aimerait sachir de la tutelle hirarchique, dantravail comme dans le bnvolat peut vouloir crer sa structure pour
avoir de patron au-dessus de soi , inDenis Monneuse. Mais pour DomRestino, prsident fondateur de Mment pour les jeunes et les tudiantrepreneurs (Moovjee), ceux qui scent dans laventure le font par intcelui-ci nest pas principalement cier : Ce nest pas une manifestatiodividualisme. Souvent, les proje
montent deux ou trois avec lobje
rinventer du sens ; on le voit avec le
vits qui se dveloppentautour du p
de biens, du dveloppement durabl
Cestbien l le ressort de lengagemejeunes : une raison dtre, conjugupanouissement personnel. Et vcuautant de latitude possible
nathalieQ
Source : IFOP,FranceBnvolat2014, Lasituationdu bnvolaten France e
De 35 65 ans 65 ans et plusDe 15 35 ans
Evolutiondubnvolat associatif enFrance, entre2010 et2013,
partranchedge, enmillionsdepersonnes
2,5
5
3,8
3,3
5,5
3,9+ 5 %
+ 12 %
+ 10 %
+ 32 %
2010 2013
11,3 millions12,7 millions
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12/6012 /Le Monde Campus
m ercredi 26 mars 2014
d o s s i e r | 2014, les juniors sengagent autrement
Inconnus du grand public, plusde 2000 collaborateurs de dputsou snateurs tissent le rseau qui leurpermettra de voler de leurs propres ailes.
Assistant parlementaire,unmarchepied pour la politique
A h! Il arrive, je le reconnais au
bruit de ses pas, annonce ZeliaCsarion, loreille tendue versla porte entrouverte : BenoistApparu, dput (UMP) de la
Marne et ancien ministre du logement,
entre dans le bureau quelques secondesaprs. Pas tonnant, puisque le quotidienprofessionnel de cette jeune femme sou-riante de 27 ans tourne autour de cet lupolitique. Son mtier : assistante parle-mentaire. Au total, ils sont plus de 2000comme elle, uvrer dans les bureaux delAssemble nationale ou sur le terrain, encirconscription.
Mes missions sont trs varies, a va du
secrtariat de base pour grer les mails, les
appels, lagenda, aux relations avec les m-
dias et la rdaction de textes lgislatifs ou
de questions au gouvernement,explique-t-elle, avant de replonger dans son crandordinateur.Nous sommes aussi parfoisleurs plumes, nous crivons leur discours,et
nous devons donc trs bien connatre les
dossiers abords, ajoute Roxane Baux, ins-talle dans le petit bureau, situ une rueplus loin, dans un autre btiment, quellepartage avec Genevive Gosselin, dputPS de la Manche, quand celle-ci nest passur le terrain. Mais les tches varientbeaucoup en fonction du dput. Certains
cantonnent lassistant parlementaire un
rle de secrtariat pur, quand dautres vont
jusqu leur donner une fonction de conseil
politique, prcise la jeune femme, elleaussi ge de 27 ans. A Paris, ces petites
mains indispensables aux dputplutt jeunes entre 25 et 35 ans, mcertains sont plus gs et occupenfonction depuis plusieurs annes ,ms en sciences politiques ou en drotrouve aussi parmi eux des ingnie
des historiens. Ils envisagent ce comme un tremplin : Gnralcettefonctionnest quunpassage ver
chose, parce quon nit par tour
rond, explique au dtour dun cune collaboratrice qui sapprte rejson dput dans lHmicycle, en ce jquestions au gouvernement.
Trs autonomes nos parlemenenousdisent pas ceque nousavons
le matin,sourit lun deux , capabgrer de front de multiples tches
Ch
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grosses responsabilits, ns connaisseursdes rouages de linstitution et possesseursdun beau carnet dadresses, ils ressortentvaloriss de cette exprience. Essentiels la viede lAssemble, mais aussi duSnat etdu Parlement europen o les assistantsparlementaires existent aussi, ils restentpourtant mconnus du grand public.
En cause notamment, leur statut juri-dique ou. Cre en 1975, date laquelleune enveloppe son montant actuel estde 9 500 euros mensuels est attribueaux dputs pour leur permettre dem-baucher jusqu cinq personnes, la fonc-tion a profondment volu sans que lecadre juridique ne change. Nous conti-nuons apparatre sur une ligne budg-
taire de secrtariat, alors que le terme as-
sistant parlementaire regroupe des
fonctions trs diffrentes, du secrtariat
pur au conseiller, et est devenu de plus en
plus impropre, explique Alphe Roche-
Nol, prsident de lAssociation franaisedes collaborateurs parlementaires (AFCP,droite-centre), qui plaide pour une forma-lisation des fonctions.
En consquence, les collaborateurs par-lementaires recruts par le dput, souscontrat de droit priv, mais rmunr surde largent public, nont pas de grille sala-riale. Chaque lu dcide de leur rmunra-tion, qui peutvarier de2 000 4000eurospour la mme fonction. Si certains sontbien lotis, dautres trouvent quils gagnentpeu au vu des horaires quils pratiquent etet des responsabilits quilsassument.
Mais plus quun simpleemploi, pour laplupart, ce mtier est avant tout uneforme dengagement politique.Etre as-sistant parlementaire nest pas un mtier
comme un autre. On ne le fait pas sans
partager les convictions du dput pour
lequel on travaille. Il faut vraiment colleravec ses ides, sinon on devient schizo-
phrne. Dailleurs, la plupart dentre nous
rvent datterrir en cabinet ministriel,
assure une collaboratrice parlementairequi souhaite rester anonyme. Je ne suispas militante, je nai pas ma carte parce
que jestime que je donne dj sufsam-
ment au parti par mon travail, explique-t-elle,mais beaucoup le sont.
Cest parexemplele casde GilbertCuzou,attach parlementaire de Pascal Cherki, d-
mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
ce nest pasunmtiercommeunautre.
onnelefaitpas sanspartagerlesconvictions
denotredputUne assistante parlementairequiprfre
garderlanonymat
Ba : Un travail techniquemeet intellectuellement trs formateur
Dput UMP de la 4e circonscription de
la Marne et ancien ministre du logement
du gouvernement Fillon, Benoist Apparu,
44 ans, a dbut sa carrire politique
comme assistant parlementaire.
c -
?
En 1994, jtais un des responsables
nationaux des jeunes du
Rassemblement pour la Rpublique
(RPR), ce qui ma permis dtre en
contact avec Bruno Bourg-
Broc, dput de la Marne,
qui cherchait un assistant.
A 25 ans, ctait le dbut de
ma carrire et un moyen
daller plus loin dans mon
engagement politique.
Jtais militant depuis
plusieurs annes et il yavait deux formes de participation : la
distribution de tracts et cette fonction.
Passer du statut de bnvole celui
de professionnel de la politique tait
une sorte daboutissement. Je ne le
formalisais pas comme un tremplin,
mais cest une chance qui a permis que
la suite se construise naturellement.
Q z-?
Jen garde un trs bon souvenir.
Etre assistant parlementaire, cest
intellectuellement et techniquement
trs formateur et cela peut aussi
reprsenter de grosses responsabilit
trs vite et trs jeune. Du coup, ctait
assez gnial. Mais il y a un moment,
vers la n, o je me suis dit quil
fallait aussi savoir en sortir. On peut
en effet vite tourner en rond si on ne
sait pas quitter cette fonction. Il faut
loccuper quatre ou cinq ans et arrte
avant 30 ans pour pouvoir voluer ve
dautres fonctions politiques.
Q z-
q j
jh ?
Sociologiquement, les jeunes
sengagent moins car les idologies
lourdes et mobilisatrices des annes
1970 et 1980 ont disparu. Le foss
entre les politiques et les Franaisest encore plus marqu chez eux.
Ils attendent de moins en moins de
leurs reprsentants. Ils sont donc
peu intresss dans leur globalit
par la chose publique, et votent et
adhrent moins aux partis. Mais en
ralit, la grande masse sest toujours
peu mobilise ! Sur le terrain, le taux
dengagement rel militant ne me
semble pas baisser.
propos recUeillis par l
put PS de Paris,pour qui ce mtier estuntravail militant, pas alimentaire. Devenirattachparlementairetait pourlui la suitelogique dun parcours engag depuis plu-sieurs annes : Jtais responsable du Mou-vement des jeunes socialistes pendant mon
cursus universitaire, avant de me faire re-
cruter par un parlementaire que jai rencon-
tr lors dune campagne, explique-t-il. A30 ans, il espre que cette fonction lui per-mettra de continuer dansune carrire poli-tique.Regarder faire mon dput me per-met dapprendre, assure-t-il.
Thibaut Guignard, assistant parlemen-taire de Marc Le Fur, dput UMP desCtes-dArmor, est mme candidat auxlections municipales en 2014 Pluc-sur-Li (Ctes-dArmor), aprs avoir t candi-dat aux lections europennes de 2004 etaux lections cantonales de 2008.
Auprs de son parlementaire, il estimebncier dun bon enseignement :Cest
un moyen de me former sur les dossiers deterrain, de rencontrer des gens et de bien
connatre les rouages de notre dmocratie,
de faon pouvoir ensuite faire de la poli-
tique locale en ayant un rseau nation
explique-t-il. Et comme je me prsedans la mme circonscription, les lecte
midentient son bilan. Dailleurs,nombreux hommes politiques de premplan aujourdhui, comme Xavier Bertrou Manuel Valls, ont dbut leur carricomme collaborateurs parlementaires.
Du coup, dans les bureaux de lAsseble commedans lHmicycle, il est raresympathiser avec le camps den fEntre nous droite dunctet gau
de lautre on se rend beaucoup de serv
on va boire des verres, on discute politiq
Par contre, on ne parle pas avec le ca
den face,cone lassistante parlementanonyme.Dans lascenseur, on peut mvoir qui est de gauche et qui est de droit
regardant qui appuie sur quel bouto
plaisante-t-elle, voquant lorganisatdes bureaux, o les tages sont attribpar courant politique. Un clivage qui se
trouve mme la cantine, o chacun ssoit dans son coin. Pas de doute, ils sonbonne cole pour la politique.
lonor lUmin
M
EDDTL-A.Bouissou
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mercredi 26 mars 2014
d o s s i e r |2014, j
En demande de cadres, la fonctionpublique territoriale recherche debons techniciens, un brin politiques,sachant animer des quipes
Les collectivits locales en qutedemanagers professionnels
L es 36000 communes, 101 d-
partements et 22 rgions quimaillent le territoire franais,sans compter les intercommu-nalits et, bientt, les mtro-
poles, suggrent elles seules ltenduedes emplois existants dans la fonctionpublique territoriale.
Les collectivits freinent leurs recrute-ments, mais les dparts la retraite denombreux fonctionnaires territoriauxjouent en faveur des jeunes diplms.Bien menes, les carrires peuvent trerapides : A moins de 30 ans, une jeuneadministratrice territoriale est devenue
directrice gnrale adjointe au sein de la
communaut dagglomration de Sophia-
Antipolis, constate Stphane Pintre, di-recteur gnral des services la com-mune dAntibes (Alpes-Maritimes) etprsident du Syndicat national des direc-
teurs gnraux des collectivits territo-riales (SNDGCT).
Des formations en master enseignentles fondamentaux de la gestion dune col-lectivit, au carrefour du droit public, delconomie et du management. Et pr-parent aux concours administratifs, obli-gatoires pour voluer dans la fonctionpublique territoriale.On savait quon r-pondait une demande. Et nos tudiants
sont sollicits dans dautres rgions, par
exemple, en banlieue parisienne, sou-
bienvenu : Aller chercher des sutions demande des comptences p
lires, analyse-t-il. Mais, il ne sufdtre spcialiste. Dans la plupacas, les jeunes diplms seront dava
dans lefaire faireque dans lefavertit Michel Clouin. Grer un dans ses dimensions techniques, mentaires, nancires, tre en mespiloter des quipes : les cadres triaux, y compris les spcinchappent pas ces missions.
Il faut savoir articuler les dem
des lus avec les lgislations en vig
souligne le directeur gnral des sede la ville de Chelles (Seine-et-MYannick Klein. Etre force de propoest essentiel, mais certaines initiamme justes, naboutissent pajours : On peut dire non, puisoui lle contexte change. Limportant est
cr un lien de conance avec llu
plique-t-il.Proches de lquipe politique, le
tionnaires doivent aussi ltre des nistrs. A lheure o lamnagementerritoire est devenu laffaire dtoyens, attentifs leur environnem
faut non seulement les convaincreaussi savoir les associer aux projens par la collectivit. Responsablmaster Paris-I spcialis dans linriede la concertation, pionnier en FLoc Blondiaux forme des tudiantnouvelles comptences : A Metz, vice de dmocratie participative em
plus de dix personnes. A eux, mnant, de faire valoir leur professilisme auprs des collectivits.
Catherineabou el
ligne Corinne Delon-Desmoulins, respon-sable dun master en management publicterritorial luniversit Rennes-II, cr il ya dix ans.
Les collectivits recherchent des pro-fessionnels dans lensemble de leurs acti-vits.Lorsquelescomptencesmanquentparmi les fonctionnaires, elles recrutentdirectement, en contrats dure dter-mine. Quitte faire passer les concoursdans un second temps. Selon le Conseilsuprieur de la fonction publique terri-toriale, en 2010, 11,3 % des non-titulairestaient en fonction dans des postes decatgorieA, correspondant aux fonctionsde direction.
Chef de la prospective au Centre natio-nal de la fonction publique territoriale(CNFPT), Michel Clouin grne quelquesprofessions pointues, qui, en tension surle march du travail, requirent des em-
plois contractuels : ingnieurs, contr-leurs de gestion, mdecins, inrmires.Des places sont aussi prendre pour lesconomistes, au sein des services de d-veloppement territorial, domaine danslequel les collectivits sont de fait enconcurrence entre elles, constate-t-il.Assurer linterface avec les entreprises et
les institutions nancires est une comp-
tence rare parmi les fonctionnaires,
note-t-il. Et savoir faire du lobbying est
des places sont prendredans denombreux mtiers :ingnieurs, conomistes,contrleurs de gestion,mdecins, infirmires
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MarcelProust lombrede limaginaire
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LENJEUDES LECTIONSDU PRINTEMPS2014
INDEle reveil
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mercredi 26 mars 2014
d o s s i e r | 2014, les juniors sengagent autrement
A 18, 21 et 28 ans, ils ont choisi la carrirepolitique. Tous trois ont en commun lenviedagir auprs de leurs concitoyens et celledinvestir les affaires publiques, touten poursuivant leurs tudes ou en travaillant.
Hugo, Nicolas, Anthony lancsdans la course auxmunicipales
C ertains de ses amis le surnom-
ment Sarkozy . Certes, Hugo
Hervieu a sa carte lUMP de-puis deux ans, mais, au-del de
son dynamisme, la comparai-
son sarrte l. A 18 ans, il est candidat aux
municipales Beuzeville, une petite com-
mune de lEure de 4 300 mes. Le plus
jeune candidat de France. Fru de poli-
tique, HugoHervieua dcid demettresa
passion au service des Beuzevillais et sest
prsent en septime position sur la liste
de centre-droit Ambition Beuzeville .
Anthony Pitalier, lui, tait parfois sur-
nomm lextraterrestre lorsquil tait
enfant. Ses copains nont pas toujours
compris pourquoi il ne manquait jamais
les questions au gouvernement retrans-
mises en direct de lAssemble nationale.
Ce jeune socialiste, titulaire dun master
dhistoire, sest prsent la tte dune liste
dunion de gauche au Chteau-dOlonne,
en Vende. Les militants de sa commune
lont choisi pour ses comptences : mme
sil na que28 ans, Anthonyne manquepas
dexprience. Ancien assistant dElisabeth
Guigou, il est aujourdhui le collaborateur
de deux dputs lAssemble nationale.
Un mtier de passion quil exerce parall-
lement sa campagne lectorale. Tout est
une question dorganisation, estime-t-il.
Organisation, un mot dordre que par-tage Nicolas Chevalier-Roch. A 21 ans, ce
collaborateur dun lu francilien poursuit
des tudes de droit tout en tant le candi-
dat de Debout la Rpublique Mulhouse,
en Alsace. Contrairement aux deux prc-
dents, il nen est pas sa premire cam-
pagne. Dj, en 2011, il a reprsent son
parti aux lections cantonales, puis sest
prsent aux lgislatives en 2012. Son am-
bition: Agir pour redresser Mulhouse. En
2008, 29919 jeunes de 18 30 ans se sont
dans une quipe bouscule les habitu
qui est une excellente chose, car les hdes sont mauvaises en politique, ex
Daniel Guiraud, candidat en tte de
sur laquelle se prsente Hugo Hervi
Hugo, Anthony et Nicolas partag
mmevolont dengagement,une en
rendre service aux citoyens de leu
mune et ont dcid de faire de leur
atout.Il faut insufer un renouvea
classe politique et arrter avec les
sont la tte dune commune depu
longtemps, cone Nicolas Chevalier
prsents aux municipales, ce qui repr-
senteseulement 10 % descandidatures des
communes de plus de 3500 habitants.
Pourtant, les lus les sollicitent. Pour tou-
cher ainsi un lectorat plus jeune, certes,
mais pas seulement. Larrive dun jeune
A 18 ans, HugoHervieu, militant lUMP, est le plus jeune candidat deFrance. Etudiant en premire annede droit, il se prsente en septimeposition sur une liste Beuzeville (27).
D
r
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avant dajouter :Je nai pas de pass poli-
tique, pas de casseroles. Cest plus facile
pour rassembler des partisans.
Ce nest pas parce que lon est jeune que
lon ne comprend pas les proccupations
des plus gs, estime Anthony Pitalier.
Car jeune ne veut pas dire incomptent.
Le sens des responsabilits, je lai, clameHugo Hervieu. A 14 ans, jtais prsident
dune association. Cest dailleurs pour
cela que Daniel Guiraud la inscrit sur sa
liste.Hugo a des ides pertinentes sur des
sujets qui concernent tout le monde. Si
Nicolas Chevalier-Roch nenvisage pas for-
cmentde faire carrire en politique, Hugo
Hervieu lui, admire celle de Nicolas Sarko-
zy. Il rve du ministre de lintrieur mais
garde lespieds surterre. Il nefaut pas gril-
ler les tapes. Cest pour cela que je ne me
suis pas prsent comme tte de liste ds
ma premire campagne, explique-t-il.
Premire tape donc : conseiller munici-
pal. Un poste tremplin. Je ne viens pas
dune famille engage dans la politique,
alors cela me permettrait dacqurir une
exprience de terrain et de la notorit,
ajoute le jeune candidat. Une ide que par-
tage Anthony Pitalier, qui travaille au-
jourdhui dans lombre des lus.Un man-dat est indispensable pour lancer une
carrire politique, car seul le suffrage uni-
versel confre une lgitimit, pense-t-il.
Ces trois jeunes sont ambitieux, mais
ralistes : faire carrire en politique et
vivre de son mandat nest pas chose aise.
Alors ils font du porte--porte, distribuent
des tracts et organisent des runions pu-
bliques tout en poursuivant leur activit
professionnelle ou leurs tudes. Il suft
de dnir les priorits. En priode dexa-
mens, je me focalise sur mes tudes,
mais,, avant les lections, je me donne
fond,dtaille Hugo Hervieu, tu-
diant en premire anne de droit.
Etre lu nest pas un mtier. Je ne
peux donc pas me permettre darrter
ma carrire professionnelle, estime
Anthony Pitalier, qui a mis en som-
meil sa thse sur Elisabeth Guigou
mais poursuit son travail de collabo-
rateur parlementaire. Un rythme
soutenu qui implique de nombreux
allers-retours entre Paris et Le Ch-
teau-dOlonne. Quimporte. Si je
suis lu, je travaillerai lAssemble
nationale mi-temps. Il y a une
quipe derrire le maire, il ne faut pas
tout personnaliser.
Nicolas Chevalier-Roch partage
cette conviction. Lui mne de front
tudes de droit, travail auprs dun
lu et campagne lectorale. Tous lesweek-ends, il rentre chez lui, Mul-
house. On ne peut pas faire de plans
de carrire en politique. Cestpour cela
que jai choisi de poursuivredes tudes
de droit pour avoir un mtier, car la
politique nest pas un mtier.
Jeunes ou non, ils mnent tous les
trois leur campagne comme les au-
tres lus.Jaime beaucoup aller ren-
contrer les habitants, changer avec
les commerants.Les gensmcontents
font partie du package,sourit Hugo
Hervieu. Au Chteau-dOlonne, An-
thony Pitalier sattend une triangu-
laire au second tour. En janvier, jai
organis ma premire runion publi-
que dans une salle comble, jtais trs
content, se souvient-il, optimiste sur
ses chances dtre lu.On y va pour
gagner, mais il ne faut jamais sous-es-
timer ses adversaires, martle le can-
didat, avant dajouter :Jespre quils
ne me sous-estiment pas nonplus!Anglique MAngon
mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
Un mandat lectif estindispensable poUr entreren politiqUe, car seUl le
sUffrage Universel confrela lgitimit
Anthony PitAlier
A 21 ans, Nicolas Chevalier-Rochest ttede liste Mulhouse (68) sous la banniredu mouvement Debout la Rpublique,dont il est adhrent. Il poursuit destudes de droit et travaille commecollaborateur avec un lu francilien.
A 28 ans, AnthonyPitalier est titulairedun master dhistoire. Ce militantsocialiste collabore avec deux dputs lAssemble nationale et se prsente entte dune liste dunion de la gauche auChteau-dOlonne (85).
Les enjeux communaux ne sontpas trs bien dcods par les jeunes
analyse
a mux,sociologue, directricede recherche au CNRS
a 2012,
i, 19%
25 ,
uux u 2008, ux
53,9%
hz 18-24 . c
xu u
ux u?
Cela peut sembler paradoxal, car le
maire et les conseillers municipaux
sont les lus qui ont limage la plus
positive auprs des jeunes lecteurs.
Cependant, ces derniers ne dcodent
pas trs bien les enjeux municipaux.
De plus, ils ne peroivent pas bien les
clivages qui peuvent exister entre
candidats au niveau municipal. Or,cest lorsquil y a vraiment une
comptition, un vrai clivage, que la
participation des lecteurs est la plus
importante. Ajoutons que les jeunes
lisent peu la presse locale et assistent
peu aux runions publiques. s
u, u
h u .
qu--u ?
On remarque une priode de retrait
dans le vote des jeunes, que jappelle
le moratoire lectoral des annes
de jeunesse. Les lecteurs votent
une premire fois 18 ans lorsquils
ont le droit de vote et se retirent
ensuite entre 22 ans et la trentaine. Il
faut attendre la quarantaine pour
avoir une participation gale la
moyenne. Cela sexplique par le fait
que le temps de la jeunesse est une
priode de construction identitaire
mais aussi par des raisons pratiques.
Les jeunes ne travaillent pas
forcment dans la commune o ils
sont inscrits. Ils sont mobiliss par
des questions de logement, dtudes,
de travail ou de construction
de leur vie amoureuse, qui peuvent
les dtourner de la politique.
vu uz
h jux
jux . qu ?
Les abstentionnistes hors jeux sontdes abstentionnistes qui sont
indiffrents la politique. Ils sont en
retrait. Alors que les abstentionnistes
dans le jeux sintressent la
politique et peuvent mme se sentir
proches dun parti. A travers leur
abstention, ces derniers expriment
un message politique, qui est
souvent la traduction dun
mcontentement.
ProPos recueillis PAr A.M.
D
r
D
r
D
r
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18/6018 /Le Monde Campus
m ercredi 26 mars 2014
d o s s i e r |2014, l j gg
An que les futurs responsables politiqueset conomiques soient mieux connectsavec le monde rel, le think tank Cartessur table propose dintgrer le volontariatsocial dans les cursus universitaires.
Et si lesmasters instituaientun engagement citoyen obligatoire
Classes prparatoires, Normale-Sup,
Sciences Po, HEC Dans les par-
cours de llite franaise, les va-
riantes sont nombreuses. Mais le
principe reste le mme: grimper
les chelons dcoles renommes pour
leurs formations prestigieuses. Les lites
voluent en vase clos, ironise Julia Cag,
vice-prsidente du think tank Cartes sur
table. Ce parcours, Jean-Baptiste Mauvais
la vcu : Lorsque jtais tudiant lENS
Lyon, nous avions, comme dans toutes les
grandes coles, la possibilit de nous enga-
ger au sein dune association, mais cela res-
tait facultatif. Certains camarades me sem-
blaient assez dconnects de la ralit, et je
me disaisdj, lpoque, que ce seraitsalu-
taire quils aient loccasion dtre confronts
des aspects du monde social qui leur
taient trangers, alors que nous sortions
de prpas bien souvent remplis de certi-
tudes et avec limpression trompeuse de
presque tout savoir.Dix ans plustard, devenu professeur dalle-
mand, il na pas chang davis. Il vient de
rdiger,avec Maxime Gfeller, LOuverture
sociale autrement. Promouvoir lengage-
ment citoyen tudiant, un rapport publi
en janvier par Cartes sur table. Lobjectif :
viter que les futurs responsables cono-
miques et politiques ne soient dconnec-
ts des ralits sociales. Nous avons du
mal conceptualiser louverture sociale au-
trement que sous la forme permettant des
jeunes issus de milieux dfavoriss dacc-
der ces cursus slectifs. Cest trs bien,mais cest une ouverture sociale unilatrale
et donc insufsante, prcise lagrg.
Le rapport propose ainsi linstauration
dun engagement citoyen de terrain, com-
mun lensemble des formations de type
master et grandes coles, travers des dis-
positifs inclus par les tablissements dans
leur projet pdagogique. Des actions exis-
tent dj, en Francecomme ltranger. Du
stage de formation humaine de lEcole
polytechnique la pdagogie par laction
citoyenne propose par lESC Dijon, il ne
sagit pas de proposer un dispositif natio-
nal qui sappliquerait indiffremment
lensemble des tudiants, mais que chaque
tablissementlabore un projet qui lui soit
propre. Les modules dengagement tu-
diant citoyen ne sauraient se cantonner
une ou deux formes privilgies de typesoutien scolaire en tablissement difcile,
crivent les auteurs du rapport. Toutes
sortes dautres formes dengagement sont
possibles: visites des personnesges ou
des enfants malades, activits au sein das-
sociations agres et partenaires Restos
du cur, Secours populaire, Croix-Rouge ,
visites guides de lieux patrimoniaux des-
tination de publics loigns de telles pra-
tiques culturellesSil est souple dans ses
formes, lengagement citoyen propos par
Cartes sur table se veut obligatoir
cur de lide, cest de responsabililites. Il faut atteindre cette populati
nest pas dj sensibilise lesprit de
rit, qui nirait pas spontanment s
ger,prcise Maxime Gfeller. Assoc
gagement sincre et contrainte, vo
peut faire grincer des dents. Le
existe que cet engagement soit
comme une corve.Mais, sile conten
modalits sont sufsamment souple
cun doit pouvoir y trouver son com
poursuit Jean-Baptiste Mauvais. Au
tique quessuientles auteurs durapp
stage citoyen ne serait quune versio
ge du service civique. Peut-tre a
srement plus raliste, afrme M
Gfeller. Mettre entre parenthses u
ne dtudes comme limpose le serv
vique est une ide jacobine, et tro
teuse. Agir de manire dcentrali
diffuse estbien plus efcace. Mme
cloche du ct de Jean-Baptiste Ma
Quantitativement, cest peut-tre u
sion light du service civique. Mais p
termes dimpact. Il sagit de toucher l
nagers de haut niveau, les futurs re
sables politiquesconomiques et cult
Reste voir comment le rapport ser
par lesdites lites. Sur le principe, l
tive est plutt bien accueillie. Sa mplace risque dtre plus compliqu
termesde gestion dun tablissement
duire un projet de cette envergure, c
quer de se heurter aux humeurs du
enseignant et tudiant, reconnat
Baptiste Mauvais. Mais lagrg in
Lactualit est maille daffaires illu
des lites dconnectes de la ralit. O
sinterrogersur le rle de lducationd
prise de conscience des ralits social
Margheri
Le risqueexiste quecesoitperucommeunecorve.
maissiLecontenu etLesmodaLitssontassez soupLes, chacundoitpouvoiry trouver soncompteJeaN-BaptisteMauvais,du think tankCartessur table
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mercredi 26 mars 2014
d o s s i e r |2014, e j egage aee
Quelle est la fnalit du
tour du monde que vous avez entrepris
en octobre 2013?
Depuis tout petit, je me sens lme dunentrepreneur. Mais jai beau disposer debonnes capacits relationnelles et duncertain leadership, cela ne suft pas. Pourmonter une entreprise, il faut dabordtrouver un concept rvolutionnaire et ta-blir unbusiness modeladquat. Avant deme lancer, jai donc dcid daller explorerles bonnes pratiques ltranger.
Bien sr, jaurais pu me contenter deconsulter les sites qui prsentent les nou-velles ides de business travers le monde.Mais rien de tel que de dcouvrir de lint-rieur un concept innovant, dessayer soi-mme le dernier produit, de voir de sesyeux les les dattente devant le derniermagasin la mode. Le philosophe Tainedisait : On voyage pour changer, non delieu, mais dides. Je nai vraiment com-pris le sens de cette phrase quen 2011, en
me plongeant dans le livreLe monde est nous. Le tour dumonde des nouvelles ides
du business (J.-C. Latts, 2004). Laurent Edelet son pouse Chine Lanzmann y retracentle tour du monde quils ont effectu en2003 pour reprer les tendances des pro-jets conomiques mergents. a ma servide dclic
Dsmon retour en France, jai cr, avecMatthieu Vin, un camarade de promotionrencontr lInstitut catholique darts etmtiers(Icam) de Vannes. Nous avons ra-
Diplm de lIcam de Vannes,AexaeP, 24 ans, acommenc en octobre 2013un tour du monde dun an,avec son camarade Matthieu Vin.Objectif : sinspirer des idesdes entrepreneurs trangerspour monter son projet
Eee ae Aexae PExplorer les bonnespratiques
ltranger pour trouverle bon concept
lis un dossier de prsentation, sollicit
des partenaires pour la ralisation tech-nique et nancire Et nous avons levles voiles, le 17 octobre 2013.Quavez-vous emport dans votre va-
lise?
En dehors de mes vtements, lessentiel dema valise est constitu de cartes de visite,dun protge-dents pour me permettredassouvir ma passion pour la boxe, dedeux chargeurs diPhone, de tours Eiffelminiatures que joffre aux interlocuteursqueje rencontre, et dun livre,25 gnies desaffaires qui ont chang le monde [de Rhy-mer Rigby, Dunod, 2011].
Quel bilan tirez-vous de votre premire
halte en Australie?
Pour bien nous imprgner de la culturelocale, nous avons choisi de rester troismois dans la mme ville, Sydney. La pre-mire semaine, nous nous sommes faithberger par un ancien ingnieur de
lIcam. Cela nous a laiss le temps de trou-ver un logement et plusieurs petits bou-lots. Jai notamment improvis du lavagede voiture aux feux rouges, exprimentla vente et la publicit de rue et travaillen cuisine dans un restaurant qui venaitdouvrir ses portes.
Cette exprience ma permis, non seu-lement de perfectionner mon anglais,mais aussi de dcouvrir le secteur de larestauration et de participer, de lint-rieur, la cration dune entreprise Au
cours de ces trois mois, jai aussi eu
sion de rencontrer un grand nombrtrepreneurs, comme Jrmy Daunaimporte, distribue et lance des intions franaises en Australie. Dchanges, jai tir plusieurs leons itantes, notamment importer du mFrance, favoriser lconomie collaboou encore jouer sur la bre patriotiqQuel accueil les entrepreneurs qu
rencontrez vous rservent-ils?
Il nest pas forcment vident dlattention des grands chefs dentrsur notre projet ni dimmobiliser dneaux de rendez-vous dans leur agMais globalement, notre dmarchcite beaucoup de curiosit. Et la solfranaise fonctionne plutt bien tle monde.Aujourdhui, vous sentez-vous p
vous lancer?
Jai dj quelques ides de businesjattends la n de notre projet poxer. Cela me permet, en attendamenrichir de rencontres et dexprJe souhaite nanmoins ne pas trop me lancer, tout simplement parjen ressens le besoin. En cas dcserai galement plus apte me rel25 ans qu 40, avec une famille c
et des crdits sur le dos. Mais je nmets aucune pression sur les pauleMonter votre bote ltranger, v
songez?
Pourquoi pas ? Un patron globe-trpeut btir une vision mondiale dbusiness et cibler lendroit le plus adson activit. Mais il ne sagit pour lique dune hypothse. Ce sont les opnits professionnelles et les potentdveloppement qui en dcideront
ProPos recueillis Par elodie che
riEn dEtEl quE dEdcouvrirdE lintriEur
un concEPt innovAnt,dEssAyEr soi-mmE
lE dErniErProduit
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
21/60
Libre vous dvoluer
avec un Groqui porte vos ambiti
le groupe la poste reCrute plusieurs milliers de collaborateurs
En nous rejoignant, vous intgrez un grand groupe de services. Lambition du Groupe La Poste : devenir le leader europen des servicechanges, tout en restant dle ses valeurs. Le Groupe La Poste, cest aujourdhui plus de 250 socits, rassemblant 260 000 collabo
l f G, v !
Retrouvez toutes les informations sur : www..f/
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
22/6022 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
d o s s i e r |2014,
Un programme permet aux nouveauxcrateurs dentreprise daller se formerauprs dun patron chevronndun autre Etat de lUnion europenne.
Je suis un jeune entrepreneuret je pars en Erasmus
E rasmus, ce nest pas que pour
les tudiants! Inspir du suc-cs du dispositif universitaire plus de 3 millions dchangesdepuis sa cration en 1987 , le
programme Erasmus pour jeunes en-trepreneurs (www.erasmus-entrepre-neurs.eu/) permet aux crateurs dentre-prise daller passer un six mois enimmersion auprs dun patron expri-ment dun autre pays de lUnion euro-penne (UE). Le systme est gagnant-ga-gnant : recueil dexprience contre aideapporte par le stagiaire. Les bourses,qui sont accordes par des organisationsintermdiaires de terrain (chambres decommerce, incubateurs, associations) va-rient de 560 euros 1 100 euros men-suels, selon le cot de la vie dans le paysdaccueil.Il manquait un dispositif pour les entre-
preneurs au niveau europen. Et qu-t-on
defcace ce niveau-l? Lchange !,
senthousiasme Typhaine Beauprin-Holvt, du bureau dassistance du pro-gramme au sein dEurochambres (lasso-ciation des chambres de commerce etdindustrie europennes).Pour se trouver, les petits patrons euro-pens utilisent une base de donnes quiregroupe les ches descriptives de cha-cun des inscrits, tous secteurs confon-dus. Reste ensuite se mettre en contactet lancer le processus en cas daccordrciproque. Mais attention, il ne sagit
pas dun Erasmus tudiant bis, pas ques-
tion de se la couler douce!,prvient Ty-
phaine Beauprin-Holvt. Les condi-tions daccs garantissent donc lamotivation des participants.Les chefs dentreprise en herbe doiventprouver leur intention entrepreneurialeen produisant un business plan dtaill,ou avoir lanc leur affaire depuis moinsde trois ans. Ils doivent aussi dmontrerleur connaissance du secteur dactivitchoisi et fournir un plan de travailconcret pour leur change. De son ct,lentrepreneur chevronn, grant depuisau moins trois ans, doit sengager trans-mettre son exprience. Au total, il fautprvoir deux mois de dlai en moyenneentre linscription et le dpart.
Pour larchitecte Hugo Luque, en Eras-mus pour sixmois chez Plastique Fantas-tique, de Berlin (Allemagne), spcialisdans les projets phmres en plastique
gonable, cestla formule parfaite : Jap-prends le ct administratif qui me
manque : faire des devis, estimer des
cots, dmarcher les clients. Je me consti-
tue aussi un rseau prcieux. En change,
je permets mon entrepreneur daccueil
davoir une aide sans frais et de nouvelles
ides, explique ce jeune Espagnol de31 ans. Pour certains, cest mme locca-sion de recueillir un savoir-faire unique.Sylvain Lemoine, la tte de Vlovergne,une entreprise auvergnate spcialise
dans le vlomobile (cycles couchps de carrosserie) a ainsi pu fair
prentissage indispensable son acJtais passionn par ces bicyclet
2009, jai donc pass six mois chez
Copenhague, auprs de son inven
77 ans, il ma transmis toutes ses co
sances. Aujourdhui, je suis le se
France savoir fabriquer ce type d
rosserie,assure cet ingnieur.Lobjectif est aussi de dvelopp
changes commerciaux au niveau
pen , ajoute Typhaine Beauprivt. En recevant un jeune crateutreprise roumain, Stphane grant du Label Ekbelek, producteugrammateur et diffuseur de concainsi pu dvelopper son activit dpays dEurope de lEst, en y promant une tourne musicale cet son ct, Lucian Popescul ouvportes du march franais pour streprise dintrimaires en provenaRoumanie. Je lui apprends prdes mails types, je lui explique les s
et les secteurs o son offre pourrai
resser, je lamne des salons pou
constitue un rseau et je lclaire s
aides lentrepreneuriat exis
puisquil veut se baser en France
taille le patron expriment.
Au total, 1 887 jeunes entrepredont 69 franais, ont prot dugramme depuis cinq ans : Justeleur participation, 94 % des jeunes
preneurs et 85 % des accueillants
rent que le programme les a aids
lopper leur business , souligne TypBeauprin-Holvt. Le programmjet-pilote jusquen 2012, a t prepar lUnion europenne, avec un bde 55 millions deuros pour 2014-20
Lonor Lu
Passionn Par lesvlomobiles,jaiPass sixmois CoPenhagueauPrsdelinventeurquima transmisses
ConnaissanCes.aujourdhui, je suisleseul enFranCe savoir lesFabriquer
SyLvainLemoine, latte deVlovergne
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
23/60
2014Ernst&YoungetAssocis-StudioEY-1403SG551-C
rditphoto:Thinkstock
Merci tous les tudiants de nous avoir lu pourla 11e anne conscutive dans le Top 10 des employles plus attractifs et 1er cabinet daudit et de consei
Partout dans le monde, notre expertise et la qualitde nos services contribuent crer les conditions dla confiance dans lconomie et les marchs financiNous faisons grandir les talents afin, quensemble, accompagnent les organisations vers une croissanc
prenne.
Et notre engagement envers nos quipes commencavec cette promesse : quel que soit votre parcoursavec nous, lexprience EY dure toute une vie.
www.ey.com/fr/carrieres
Ernst & Young dev
Merci tous les tudiants de nous avoir lu pourla 11e anne conscutive dans le Top 10 des employles plus attractifs et 1er cabinet daudit et de consei
Partout dans le monde, notre expertise et la qualit
de nos services contribuent crer les conditions dla confiance dans lconomie et les marchs financiNous faisons grandir les talents afin, quensemble, accompagnent les organisations vers une croissancprenne.
Et notre engagement envers nos quipes commencavec cette promesse : quel que soit votre parcoursavec nous, lexprience EY dure toute une vie.
www.ey.com/fr/carrieres
* Cabinet dAudit et de Conseil rfrenc par le sond
Universum 2014 - Classement des coles de mana
2014Ernst&YoungetAssocis-StudioEY-1403SG55
1-Crditphoto:Thinkstock
EY, cabinet prfrdes tudiants
AUDIT CONSEIL FISCALIT ETDROIT TRANSACTIONS
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
24/6024 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
L
Un cadre de vie prserv, de belles opportunitsde carrire, nombre de juniors se disent prts changer de rgion. Pour les convaincre, lescollectivits locales emploient les grands moyens.
e soleil? Les ci-gales? Tout a, il a d faire unecroix dessus! En septembre 2013,Guillaume Ghenassia, 26 ans, aquitt Marseille pour sexiler auHavre.Aprs mes tudes ding-nieur lEcole Supmeca, Paris,
jai eu beaucoup de mal trouver
du travail,raconte-t-il.En un an,jai pass une bonne trentaine
dentretiens. Sans succs. Alors
quand la socit de conseil etdingnierie (SSII) Alten lui a pro-pos un poste au Havre, le jeunehomme na pas hsit uneseconde.
Daprs une tude de lAssocia-tion pour lemploi des cadres(Apec) publie en 2012, 69 % desjeunes diplms et 76 % desjeunes cadres se disent prts, euxaussi, migrer vers dautrescieux. Mais ils se heurtent un
principede ralit,constate PierreLamblin, directeur du dparte-ment tudeset recherche lApec.Ils craignent notamment de ne
pas trouver un emploi correspon-
dant leur qualication et leur
niveau de rmunration actuel.
Dautres freins peuvent gale-ment peser sur leur mobilit : unmarch immobilier tendu, unenclavement territorial, un r-seau de transports peu dvelop-p ou encore une offre de ser-vices et de loisirs limite.
Pour surmonter les rsistances,les collectivits territoriales doi-vent donc dployer des trsorsdimagination. Notre tissu co-nomique a beau tre constitu de
nombreux grands groupes dyna-
miques, nous peinons toujours
attirer les hauts potentiels, re-grette Aurlie Gaffet, charge demission tertiaire lagence Le
Havre dveloppement. An demieux faire connatre les oppor-
tunits demploi offertes sur notre
secteur, nous participons donc,
depuis trois ans, au salon Provem-
ploi, qui sadresse aux Franciliens
tents par la province. En compl-
ment, nous prparons une bote
outils avec lm vido et photos
qui permettra aux entreprises lo-
cales de mieux mettre en valeur
les atouts de notre territoire.
Les rgions franaisessarrachent
les jeunes diplms
Confectionner de belles pla-quettes en papier glac, cestbien. Maispour attirer le chaland,riende tel que desadresser sonporte-monnaie. a, lAllier la par-faitement compris. En tmoignela vaste campagne de communi-cation qua lance le conseil g-nral, en 2006, pour drainer dejeunes internes en mdecine. Desafches dinspiration westernavec un gros Wanted placarden lettres capitales, trois minoissouriants, et en dessous, le mon-tant allchant de la mise prix.Sur les 300 mdecins gnra-
listes de lAllier, une centaine va
partir la retraite dici cinq ans,
explique Marie-Batrice Venturi-
ni-Lenoir, responsable de la mis-sion Accueil Allier au conseil g-nral.Pour viter la dserticationmdicale, nous avons donc misen
place un systme de bourses
dtudes. Le principe? Tous lestudiants en mdecine de troi-sime cycle qui en font la de-mande, bncient dun pcule
de 700 euros par mois lmire anne, 1 000 euros lxime anne et 1 500 eutroisime, soit 38400 eurtotal. En contrepartie, ilgagent poser leurs valisele dpartement pendanmoins six ans.
La recette, galement emente en Lozre et dManche, fonctionne plutEn huit ans, 25 candidats opondu lappel dont 10 ext lAuvergne. Roumaine doAndreea Caruana a atterri mont-Ferrand en 2010 psuivre son internat. Et nenmais repartie. Monmariases attaches professionne
personnelles en Auvergn
plique-t-elle. Alors, quand tombe sur lannonce du
gnral de lAllier, jai tout d
saut sur loccasion. Lhp
ntait pas mon truc. Moi, jlais devenir mdecin de cam
pour suivre mes patients d
dure et disposer de plus da
mie.Son rve est devenu en novembre 2013. Jai mon cabinet Brot-Vern
village rural de 1300 m
moigne-t-elle. Pouvoir ssans dbourser un centime
poche, je dois reconnatre q
un vrai luxe!
Pourtrouver desmdecins, lAllier
A lAnc un systmede bourse dtude.
Au totAl, 38 000 eurosen troisAns
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
25/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Camp
Les carabins ne sont cepend
pas les seuls avoir droit au ta
rouge en Auvergne. Les jeu
porteurs de projets aussi. Dip
m de lcole des Gobelins Pa
Hans Lemuet, 24 ans, a ainsi e
chance dintgrer, en 2011, une
sidence dentrepreneur C
mont-Ferrand. Cest le m
principe quune rsidence dart
prcise-t-il. Pour nous perme
de concrtiser notre ide dactiv
on nous offre une formation
ministrative et juridique de tmois, unsalairede 1 000 euros
mensuels pendant six mois, p
une enveloppe de 3 000 eu
pour couvrir les frais de dpla
ment et dinstallation. Rsult
quand sa socit, Etamin Stud
ofciellement t lance en 20
la russite a t immdi
100 000euros de bnces
grangs ds la premire ann
une premire rcompense
Favourite Website Awards.
Subventions, prts donne
logement gratuit, incubateu
chaque territoire a son se
pour sassurer les faveurs
crateurs dentreprise en he
Dtermin acclrer sa rec
version industrielle, lAube o
nise, chaque anne, les journPlug & Start et Plug & St
Campus destines dtecte
accompagner les meilleurs pot
tiels. Dans le cadre du dispos
Place aux jeunes, lArdche p
pose, elle, des sjours expl
toires de six jours pour aider
volontaires formaliser un pro
professionnel dans le dpa
ment. Depuis 2002, 83 jeunes
ainsi bnci du dispositif.
Lauvergnetentedattirer Les jeunespoussesen Leuroffrantune
formation, sixmoisdesaLaireeten
couvrant Leurs fraidinstaLLation
Rgions conciliant le mieux qualit de la vie et dynamisme conomique
Part de jeunes cadres et de jeunesdiplms citant la rgion parmicelles conciliant le mieuxdynamisme conomique etqualit de la vie, en %
Source : L'attractivitdes rgionsfranaises pour lescadreset lesjeunesdiplms (2011) , APEC 2012
Moins de 10 %
De 10 25 %
De 25 50 %
Plus de 50 %
par les jeunes cadres, en % par les jeunes diplms, en %
Rgions juges les plus attractives...
... pour la qualit de la vie ... pour le dynamisme conomique
LE CHOIX DES JEUNES CADRES ET DES JEUNES DIPLMS
78
52 49
5355
7478
6675
5965
7774
3031
2924
4239
3227
4042
9594
4747
4952
3431
3229
8389
6463
4631
80
RHNE-ALPES
BRETAGNE
LE-DE-FRANCE*
* LE-DE-FRANCE :28% des jeunesdiplmset19 % des jeunes cadres
NORD-PAS-
DE-CALAIS
ALSACE
AQUITAINE
MIDI-PYRNES
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PROVENCE-ALPES-CTED'AZUR
PAYSDE LALOIRE
RHNE-ALPES
BRETAGNE
LE-DE-FRANCE
NORD-PAS-DE-CALAIS
ALSACE
AQUITAINE
MIDI-PYRNES
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PROVENCE-ALPES-CTED'AZUR
PAYSDELA LOIRE
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mobilit
26 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
Pas de quoi rebattre les cartesde lemploi lchelle nationale.Daprs une tude publie en2006 par Myriam Baron et CathyPerret dans LEspace gogra-phique, les jeunes diplms quiquittentleur rgion poursinsrersur le march du travail sont tou-jours prs de trois surdix plbis-citer lIle-de-France. Bien sr, largion recle un potentiel in-
croyable, tempre Isabelle This-Saint-Jean, vice-prsidente duconseil rgional, en charge delenseignement et de la recherche.
Il faut tout de mme veiller ceque les jeunes talents naient pas
envie de partir du fait notamment
ducot dela vie. La pollution, lesembouteillages et le march im-mobilier satur peuvent gale-ment exercer un effet repoussoir.Pendant deux ans, Camille Ghi-baudo, une polytechnicienne de28 ans, sestsoumise limmuablerituel mtro, boulot, dodo. Maiselle a ni par en avoir assez de secogner une heure un quart de
trajet quotidien pour aller travail-ler.Bien que citadine dans lme,jaspirais une meilleure qualit
de vie, explique la jeune femmedsormais installe Toulouse.Jegagne, certes, un peu moins, mais
je suis propritaire dun apparte-
ment deux fois plus grand que ce
que jaurais pu moffrir Paris.
Faciliter laccs un toit desnodiplms, cest lambition delUnion nationale pour lhabitatdes jeunes (Unhaj).Avec la crise,les jeunes sont confronts une si-
tuation particulirement incer-
taine qui lesoblige davantage demobilit, explique Nadine Dus-sert, directrice gnralede lUnhaj.Pour favoriser leur insertion, nous
avons donc dvelopp une offre de
45000 logements, adapts leurs
besoins et leurs revenus.Pas decaution verser, des dmarchesadministratives simplies, desdures de pravis exibles. Unvrai coup de pouce vers lindpen-dance!
lodie Chermann
Edwin AzzAm, un
FrAnAis sous lEs
FEux dE Hollywood
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p e ae.Mes deuxassocis et moi sommes
actuellement en discussion avec les
Chinois pour introduire notre
logiciel sur leur march,ace
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Pas question en revanche de
dmnager la R&D,e E.
Pour des entrepreneurs spcialiss
dans la high-tech, le campus
du sud de Paris reprsente un vivier
de comptences inestimable.
sPAs BAlinov
dmoCrAtisE lEsPACE
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aee.Notre mission consis
prendre en charge tous les asp
techniques, logistiques et
rglementaires du vol,epqe
spa Ba.De la conception
du nanosatellite son intgratio
sur le lanceur, en passant
par la vrication des licences
dexportation.s b ee
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Ici, jai porte de main un cen
dentranement national daviro
et lune des plus grandes gares d
France, avec des enjeux importa
lis larrive prochaine du TGV
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opqe e Pk e 2008.la ee, a e aj
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qaae-ef j.Je suis
un peu hyperactif sur les bords,
eca ace p e
utC e Cpge.Mais cette
double activit est ncessaire m
quilibre. Je serais beaucoup mo
performant si je faisais la mme
chose longueur de journe.
ProPos reCueillis Par
Des talents auxquatre coins dupays
Sources : Perret, 2003 ; Creq, 2001, Enqute Gnration 98
Niveau de sortiede lenseignement
Migrations interrgionales desdiplms entrantsur
lemarchdu travail, selon leur niveaude formationinitiale
Part des jeuneschangeant de rgion
Ensemble
en %
Nombre de jeunes issusde lenseignementsuprieur
Bac+1, bac+2, non diplms
Deug, Deust
BTS-DUT tertiaire
BTS-DUT industriel
2e cycle lettres et scienceshumaines, gestion
2e cycle mathmatiques,
sciences et techniques3e cycle lettres et sciences
humaines, gestion
3e cycle mathmatiques,sciences et techniques
Ecoles de commerce
Ecoles dingnieurs
Sant et social
83 300
18 100
55900
35 600
60300
9 900
23900
8 200
14300
23 500
12 200
18,5
24,6
19,8
24,7
22,4
37,5
37,5
46,4
48,7
63,4
26,4 %
28,1
345500
d
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5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
27/60
MBA FAIRJEUDI 22 MAI 2014 17H30 22H0080 bd Auguste Blanqui PARIS 13e
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vnement rserv aux cadres(3 ans dexperience minimum)
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28/6028 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
C
Trs formatrices, les petites structures ontles faveurs dun nombre croissant de jeunesdiplms. Mais, pour qui entend sorienterensuite vers une grande entreprise,laventure est parfois double tranchant.
est une ex-prience quelle voque avec unepointe dmotion. A sa sortiedune cole dingnieurs, Odile arejoint une trs petite entreprise(TPE) spcialise en communica-tion. Jai vcu une belle aventure,se souvient-elle.Ce type de struc-ture permet de toucher tout. On
devient polyvalent, cest trs for-
mateur. Au bout de quelquesannes, elle a toutefois cd lappel dun grand groupe. Avecses avantages et ses inconv-nients : Jai dcouvert un universo les postes taient beaucoup
plus cloisonns et o les circuits
de dcision semblaient terrible-
ment longs.
Comme Odile, chaque anne,
une minorit de jeunes diplmsfait le pari de la petite bote. Ilsseraient mme de plus en plusnombreux, grce au travail descentres de formation en faveurdune meilleure mise en relationentre PME et tudiants. Il y aseulement quatre ans, nous tions
trs orients vers les grands
groupes, reconnat Sylvie Mazu-rat, directrice des relations avecles entreprises LEcole centrale
Lucas Servant, 23 ans, en int-grant la petite entreprise crepar Caroline Pailloux pour dve-lopper son graduate program.Je travaille sur le projet de la so-
cit, sur la dnition du produit,explique-t-il. Je peux donc avoirun impact direct sur le business
de la structure. Autant de choses
qui seraient impensables dans
une grande entreprise.
Impensable galement pour unjeune diplm embauch par unemultinationale de se retrouver di-recteur nancier seulement29ans. Cest ce qui est arriv Ro-main Garcia en rejoignant legroupe SOS, qui runit une my-riade de structures de lconomie
sociale et solidaire (ESS) ayantchacune leur fonctionnementpropre. Aprs une premire exp-rience dans un grand cabinetdaudit, ce titulairedun master denances de luniversitParis-Dau-phine a rejoint 25 ans le groupe-ment dintrt conomique (GIE)Alliance Gestion, dont les150 sala-
de Paris. Mais nous avons peruchez nos tudiants un dsir de
donnerune plus grande place aux
PME. Ce qui a notamment conduit
la cration dun club PME qui r-
unit quatorze entreprises avec les-
quelles nous multiplions les inter-
actions. Mme constat du ctde lEdhec : Les jeunes qui ar-rivent dans nos coles nont sou-
vent pas dopposition de principe
aux PME, il sagit juste dunmonde
quils connaissent mal ,assure ladirectrice carrires et prospective,Manuelle Malot. La monte enpuissance de lentrepreneuriatdans les formations ainsi quelusage du vocable start-up ontdonn une image plus positiveaux petites structures.
Que viennent, alors, chercherles jeunes diplms dansces PMEou TPE? Beaucoup dentreeux es-prent y trouver un acclra-teur de carrire pour atteindrerapidement des postes respon-sabilits ou des fonctions ayantdu sens.Cest une volont forte
de leur part, conrme CarolinePailloux, fondatrice dIgnitionProgram, un graduate programqui vise faciliter le recrute-ment de hauts potentiels pour les
jeunes entreprises. A linverse dun
grand groupe o les nouvelles re-
crues voient mais ne font pas,
ilsveulentagir surle cours de len-
treprise, tre dans la cration.
Cest justement ce quest venuchercher un diplm de lEdhec,
Le passage par une PMEest-il un bon plan ?
Impensable pourun jeune dIplmembauch parune
multInatIonale de seretrouver dIrecteur
fInancIer seulement29 ans. cest ce quI
est arrIv romaIn
GarcIa en rejoIGnantle Groupe sos
i
ris grent lensemble destions support du groupe. Il jourdhui charg dun daffairesde 650 millions d
Si elles donnent frquemsatisfaction aux jeunes dipquisy engagent, les PME otefois aussi leurs faiblescommencer par les perspede carrire quelles offrenstart-up nont pas forcm
progressions importantes
poser, reconnat Carolineloux. Certains salaris dront rapidement un
au-dessus duquel ils ne t
ront que le chef dentrep
Idem pour les perspectiveslution salariale.
En consquence, beaquitteront la PME aprs quannes an de rejoindre, cOdile, des organisations plportantes. Mais cest l queparfois un cueil: LexpPME peut desservir les cand
des postes en grandes entre
reconnat Manuelle Malot.
cruteurs pourront par exreprocher un postulant
prcdemment travaill to
fois des tches commerc
marketing de ne pas tre
spcialis. Et, malgr rience accumule, il va sanque les participants lavedune start-up ayant naldpos le bilan, afcherohandicap srieux sur leur C
FranoisDes
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30/6030 /Le Monde Campus
mercredi 26 mars 2014
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Quatre tudiants sur dix disent vouloirlancer leur propre affaire. Le ministrede lenseignement suprieur a initi un plandaction pour les inciter raliser leur projet.
la sortiede son cole dingnieurs, lEcolenationale suprieure dinforma-tique et de mathmatiques appli-ques de Grenoble, en 2011,Bastien Siebman avait une propo-sition dembauche au ministrede la dfense Paris. Un premierposte idal pour lancer une car-rire, avec des perspectives dvo-lution linternational aussi bienque dans le priv.
Ce jeune ingnieur en informa-tique a, contre toute attente,choisi de crer son entreprise,ButteryEffect, qui dveloppe desapplications mobiles pour les as-sociations.Jai toujours t inspi-r par les histoires comme Face-
book et je suivais de nombreux
blogs dentrepreneurs pendant
mes tudes. Cela ma pouss d-
velopper plusieurs projets dont le
premier annuaire mobile ddi
aux associations. Puis je me suis
rendu compte que les associations
avaient besoin de communiquer
au travers dapplications ddies.
Aprs plusieurs commandes, je me
suis lanc, explique-t-il.Les exemples comme celui de
Bastien Siebman sont encorerares, que ce soit parmi les jeunesdiplms des grandes coles ou
luniversit. Si quatre tudiantssur dix disent vouloir crer leurentreprise un jour, ils sontbeaucoup moins nombreux franchir le cap ds la n de leurstudes. Daprs une enqute duministre de lenseignement su-prieur, ralise en 2013, auprsde 5600 tudiants toulousains,8% seulement des rpondantsenvisagent de monter leur bote la sortie de leurs tudes. La
Luniversitcultiveses graines dentrepreneur
conjoncture conomique nestpas seule en cause. A la question :Pensez-vous tes capable de
crer, seuls 15 % rpondent parlafrmative.
Il y a un gap dans le passage
lacte,reconnat Jean-PierreBois-sin, coordonnateur national duplan tudiants pour linnovation,le transfert et lentrepreneuriat(Pepite).Une majorit dtudiantsest convaincue de lattrait de len-
trepreneuriat, cest le sentiment
dtre en capacit conduire le
projet qui fait dfaut. Selon luilobstacle est dabord culturel. Lerisque nest pas vraiment une va-
leur forte de la culture franaise.
La formation est galement un
enjeu : Toulouse, seuls 13 % destudiants interrogs avaient suiviun cours consacr la crationdentreprise.
Pour remdier ces lacunes, leministre de lenseignement su-prieur lanc cet automne unplandaction destin poursuivreles efforts entrepris depuis 2010avec la cration des ples dentre-preneuriat tudiant (PEE) et at-teindre20 000 crations ou re-
prises dentreprise en quat
par des jeunes issus de lens
ment suprieur.
Le premier axe de ceconsiste gnraliser les ftions lentrepreneuriatlinnovation dans les cursuversitaires. Des modules debilisation rencontres avchefs dentreprise, dcodes dispositifs daide lation seront intgrs au cylicence. Ensuite, des mastetrepreneuriat et managemprojets et management devation feront leur apparitiorentre 2014.
Au-del de ces enseignedispenss par des profe
mais aussi des chefs dentrou des responsables associaplan prvoit un meilleur apagnement des tudiants qdj un projet, voire une prise grer. Un statut denneur-tudiant sera ainsi mplace la rentre prochainsagit dun statut proche d
des sportifs de haut niveau
faciliter le passage lacte d
diants ou des diplms, ex
Il y a un gap dansle passage lacte :
le sentIment dtre encapacIt conduIre
le projet faIt dfautJean-PierreBoissin,coordonnateur
nationaldu plantudiantspourlinnovation
A
5/28/2018 CAMPUS0314.pdf
31/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam
Jean-Pierre Boissin.Il permet auxjeunes diplms qui innovent debncier des mmes droits so-ciaux (Scurit sociale, mutuelle)queles tudiants. Il doit galement
permettre de substituer au stageun projet entrepreneurial rel vali-d par ltablissement.
Ce statut doit permettre demieux concilier cration dentre-prise et poursuite des tudes et,dans le cas des jeunes diplms,dtre accompagns jusqu la r-
alisation de leur projet. Pour cela,les jeunes entrepreneurs pour-ront sinscrire au nouveau di-plme duniversit (DU) crationdentreprises innovantes et en-trepreneuriat, an de bncierdun accompagnement spci-que pendantun an (formation lentrepreneuriat et la gestion,accs lincubateur de luniversi-t sil existe) et de continuer bncier de la Scurit socialetudiante.
Tout est fait pour rendre at-tractif lentrepreneuriatauprs des
jeunes et des tudiants et pourlever les obstacles, rsume Jean-Pierre Boissin. Tout, sauf un -nancement adapt, rtorqueGuillaume Cairou, prsident duClub des entrepreneurs et fonda-teur de Didaxis, une socit deportage salarial. Les tudiants quisouhaitent se lancer buttent biensou