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    1/60

    Le grand entret

    Trouver sa pldans lemonduTravailCcile Van de Veld

    sociologue

    opporTuniTs de carrire au parlemenToudans les collecTiviTs locales

    2014 : les juniors sengagen

    D'Athnes Pkinde quoi rvent les jeunes diplm

    formation| recrutement| carrire

    supplmetauMonde21519datdu26mar2014.nepeuttrevedupar

    met

    Mobilit

    Quelles rgiofranaises

    s'arrachenTles fmanagers

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    DAthnes Pkinde quoi rvent les jeunes diplm

    2014 Deloitte SA - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited

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    3/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    Avi 25 ans en 2014 et le gt de lengagement iv au ps,

    est faie fae un paysage de dslatin nmique, vie

    plitique, du mins en Eupe. Limage de la Fane ne st en

    effet pas gandie dun taux de hmage qui aale tujus

    9,8 % ene dbutdanne, psageantune entempliquesu le ma-

    h du tavail. Elle lest ene mins des utes de lanien hef de lEtat

    Nilas Sakzy, vie des fasquesde latuelpsident, FanisHllande.

    Putant lengagement des jeunes demeue, mme en Fane. On se

    pardonne ces petites frasques entre parents, sans quoi il faudrait passer sa

    vie dans dternelles querelles,justifait Vltaie (La Princesse de Babylone,

    1768). Quelques jeunes amueux de la plitique veulent en effet enefaiele pai desinstitutins. JulesAim, lu 23ansnseille muniipal PS

    Pities, na ien pedu de sn dynamisme, a la plitique est sn ADN,

    dit-il. Thibaut Guignad y it aussi. Assistant palementaie du dput

    UMP Ma Le Fu, il est, 32 ans, andidat aux muniipales de 2014 aps

    lavi t aux eupennes de 2004.

    Mais ils snt bien plus nmbeux

    investi les assiatins. Le taux denga-

    gement des llgiens, lyens, tudiants

    est ainsi pass de 32 % 39 % ente 2010

    et 2013, indique lassiatinFane Bn-

    vlat. La pete de nane dans les insti-

    tutins plitiques, les dutins budgtaies et les fquentes estutu-

    atins des ganisatins publiques et pives nnt pas ene eu aisn

    de lengagement des jeunes en qute de sens. Ils lnt mis en mde pjet.

    DanslEupe duSud, patiuliement fappepa lamauvaise njn-

    tue nmique, haun tae sa vie pu tuve sa plae, nn plus su

    le mah dutavail, mais dans la sit. En Ge, le taux de hmage

    des jeunes, plus de 60 %, pusse la plupat des jeunes diplms sex-

    patie pu ne pas enne dnitivement leu aie, le silgue

    Dimitis Lallas a ainsi hisi de faie de la ise sn teain de ehehe,

    sappuyant pu sn qutidien su le systme D, la slidait familiale et

    les initiatives slidaies.

    Su un mah du tavail sinist, lexpatiatin est une tisime vie

    exple, mme si elle menae de vide un pays de ses meilleues mp-

    tenes. Fae la hausse de la pait, lentepeneuiat en est une aute.

    De jeunes Eupens plaentainsi leus pins dansla atindentepise.

    Dauuns passent pa Easmus, depuis que le pgamme eupen sest

    lagi lentepeneuiat, u se lanent dans un tu du mnde pu sins-

    pie de lexpiene des autes avant de e leu entepise.

    Dans unesit en fte mutatin, la apait tuve desaltenatives

    aux vies lassiques devientvitale, explique JhnKimbely, pfesseu la

    Whatn Shl de lunivesit de Pennsylvanie. Slutins altenatives u

    tansgessins : est le hix ffet aux jeunes en pide de tansitin.

    Anne RodieR

    dt

    Tt

    Dans une sociT en forTemuTaTion, la capaciT

    Trouver Des alTernaTivesaux voies classiques

    DevienT viTale

    Prsident du directoire,directeur de la publication

    Louis Dreyfus

    Directrice du Monde,membre du directoire,

    directrice des rdactionsNATALie NouGAyrDe

    Secrtaire gnralede la rdaction

    ChrisTiNe LAGeT

    Coordination rdactionnelleANNe roDier

    Pierre JuLLieN

    Cration et ralisation graphiqueemmANueL LAPArrA

    EditionAmLie DuhAmeL

    IllustrationChiArA DATToLA

    Jessy DeshAiesPoLiNe hArbALiisAbeL esPANoLNiNi LA CAiLLe

    Publicit

    briGiTTe ANToiNe

    FabricationALex moNNeT

    JeAN-mArC moreAu

    ImprimeurseGo, TAverNy

    EntretienTrouversaplace

    danslemondeduTravail

    opporTuniTsde carrireau parlemenToudans lescollecTiviTs locales

    2014: les juniorss'engagent

    D'AthnesPkin dequoirventlesjeunesdiplms

    formation | recrutement| carrire

    supplmetauMonde21519datdu26mar2014.nepeuttreveduparmet

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    Quellesrgionsfranaises

    s'arrachenTlesfuTursmanagers?

    ILLUSTrATIoNDE coUVErTUrE :chiara dattolla

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    4/60

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    5/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    3 Edito6 En bref

    24 MoblLes rgions franaises sarrachent les jeunes diplms

    28 CrrreLe passage par une PME est-il un bon plan?

    30 Cron denreprseLuniversit cultive ses graines dentrepreneur

    32 RmunronsDes secteurs attractifs pour gagner plus

    34 Nouvelles echnoloesFormations mal cibles, ides prconues,le numrique peine sduire

    37 CompencesLorthographe, talon dAchille des jeunes diplms

    52 Mobl nernonleIngnieurs, financiers, informaticiens,la french touch a la cote

    54 Exprence professonnelleLe V.I.E. plbiscit par tous

    56 DcouvereJobs dt ailleurs, cest maintenant !

    57 LE gRaND ENtREtiEN avec Ccile Van de Velde, sociologue: Poser son empreintesur le monde

    58 lire

    8 Dosser 2014, les junors senen uremen

    12 Assistant parlementaire, un marchepied pour la politique

    14 Les collectivits locales en qute de managers professionnels

    16 Hugo, Anthony, Nicolas lancs dans la course aux municipales

    18 Et si les masters instituaient un engagement citoyen obligatoire ?

    20 Entretien avec Alexandre Pini : Explorer les bonnes pratiques ltranger pour trouver le bon concept

    22 Je suis un jeune entrepreneur et je pars en Erasmus

    38 Dosser Dahnes Pkn, de quo rvenles jeunes dplms

    42 Les Grecs choisissent lexil pour ne pas se faire dvorer par la crise

    46 En Chine, lentreprise prive gagne ses lettres de noblesse

    48 Courtiss par les entreprises, les Allemands en profitent

    49 Au Royaume-Uni, la City na rien perdu de ses attraits

    50 Vitalie Prisacaru porte laspiration de milliers de Moldaves :devenir citoyens europens

    51 En Tunisie, le retour des jeunes amnistis

    sommr

    Supplment au Monde n 21519 dat du 26 mars 2014

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    6/606 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    Les apprentisen difcultDeux tiers (65%) desjeunes sortis des Centres deformation dapprentis (CFA)sept mois plus tt avaienttrouv un emploi en fvrier2013, en baisse de 4 pointssur un an, selon une tudedu ministre de lducationnationale publie le 4 mars.Parmi ceux qui travaillaient,59% avaient un emploi dure indtermine (CDI), 26%

    un emploi dure dtermine(CDD), 8% un emploi aidet 7% un contrat en intrim.Avant la crise, la proportionde CDI slevait 65%, rappelleltude de la Direction delvaluation, de la prospectiveet de la performance (Depp).En 2013, le nombre dentrs enapprentissage dans le secteurmarchand a recul de prs de8%, 273094.

    63 %des salaris ontun peuoubeaucouppeur dallerau travail le matin, selon une enqute

    de Meteojob (www.meteojob.com), site

    de recrutement en ligne, ralise en fvrier.

    La premire source de peur au quotidien est

    la pression hirarchique.En outre,

    45% des Franais craignent de perdre leur

    emploi en 2014. A la question Quand vous

    allez au travail, vous vous dites... ,la

    rponse la plus avance est : Vous faites

    ce job parce que vous navez pas le choix.

    en bref

    M oins dun Franais sur quatre considre que les jeunsont gaux entre eux dans laccs au logement (23 %et au premier emploi (22%), selon un sondage InstitutMontaigne-Tilder-Harris Interactive, publi le 27 fvrier, ren ligne du 14 au 17fvrier, auprs dun chantillon de 176

    personnes reprsentatif de la population ge dau moinsLes jeunes eux-mmes ( de 30 ans) portent un regard encplus ngatif, la proportion tant de 17% pour le logementet 18% pour le premier emploi. 78% des personnes interroconsidrent que le niveau de revenus des parents constituesource importante dingalit entre jeunes, comme 73 % leo lon a grandi, 64% la nationalit de ses parents et leur de diplmes, 63 % lenseignement reu lcole.

    Des jeunestrs ingaux

    Nul nest inemployable

    L e Festival de vidos solidaires Nul nestinemployable, organis par la chaire dconomsociale et solidaire de luniversit Paris-Est Marne-la

    Valle se droulera le vendredi 26 septembre

    Champs-sur-Marne, lauditorium du btiment Cop

    de luniversit Paris-Est Marne-la-Valle. Pour tre

    recevables, les vidos doivent rpondre lensemble

    critres suivants :

    Thme : linsertion sous toutes ses formes (par la

    conomique, le sport, la culture ou lart).

    Films non institutionnels.

    Format : court-mtrage (entre 3 et 15 min).

    Les participants ont jusquau 6 juin pour faire parv

    leur cration, accompagne du DVD. Fiche dinscript

    tlcharger sur www. u-pem.fr/chaire-economie-so

    solidaire/journees-ess/le-festival-nul-nest-inemploy

    TPE et CDDLes salaris des trs petitesentreprises (TPE) sont prs dedeux fois plus souvent en CDDet temps partiel que ceuxdes entreprises de plus de dixsalaris, selon une tudedu ministre du travail (Dares)publie le 27 fvrier.Au 31 dcembre 2012, 13,9% dessalaris de TPE taient en CDDet 28,9% temps partiel, tandisquils ntaient que 7,4% en CDDet 16,8% temps partiel dans lesentreprises de 10 salaris ou plus.

    Les agrgsne veulent plusaller lcoleLa Socit des agrgsde luniversit demande dans

    un rapport publi le 20 janvierque les professeurs agrgsreoivent une affectationconforme leur statut,cest--dire au lyce, dplorantque prs de 25% soient enposte en collge, proportionqui monte prs de 33%pour les stagiaires (premireanne avant titularisation). Ellesinquite de ladmotivationdes jeunes agrgs.

    Source : Enqute ralise par Meteojob entreles 24 et 26 fvrier 2014

    Quest-cequivousfait ou feraitleplus peur?

    La pressionhirarchique

    Darriveren retard

    votre travail

    Rponses en %

    La chargede travail

    Linteractionavec votresuprieur

    hirarchique

    De faireune erreur

    De ne pastre lahauteur

    De ne pas russir faire correctement

    votre travailde la journe

    Dchouer dansvos objectifs

    Le regardde vos collgues

    27,7

    25,3

    21,4

    18,9

    18,6

    17,5

    14,7

    13

    9,5 Le sexisme rgnetoujours au bureau

    H uit femmes sur dix considrent queles femmsont rgulirement confrontes des attitudes dcisions sexistes dans le monde du travail en Fran

    (56% des hommes), daprs ltude de linstitut de so

    LH2 pour le Conseil suprieur de lgalit profession

    entre les femmes et les hommes (CSEP) publie

    le 17 dcembre 2013.

    En revanche, 13% des femmes et des hommes estimequelles font partie du jeu des relationsentre les d

    sexes. Plus de la moiti dentre elles (54%) estime av

    rencontr un frein professionnel en raison de leur s

    absence daugmentation ou de prime (36%), de prom

    (35%), dattribution de mission (31%)... Beaucoup de

    remarques sont focalises sur lintellect, lhumeur o

    physique. Ainsi,elle fait sa blondeoune fais pas

    blondea t entendu par 69% des femmes interrog

    cest quoi cette Barbie?par 42% (http://femmes.go

    wp-content/uploads/2013/12/Etude-relations-de-trav

    femmes-hommes-CSEP-LH2-17-d%C3%A9cembre-201

    La peurau travail

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    7/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    Eleveur, gestionnaire forestier,viticulteur... Le secteur agricoleoffre de belles perspectivesdemploi,constate le guideOnisep surLes Mtiers delagriculture et de la fort. Pourle conseil et la recherche, capvers un bac+ 5, et pour les futurvtrinaires, bac +7. Des lirequi laissent leurs chances auxcitadins puisque 85% des lvedu secteur agricole 900000emplois nen sont pas issus.Les Mtiers du param dical dont certains relvent dulibral concernent plus dun

    million de personnes, dont80% de femmes. Certainscursus exigent trois ou cinqans dtudes, mais nul besoindu bac pour se prparer auxmtiers daide-soignant,dambulancier ou dauxiliaire de

    puriculture ,prcise le guide.

    Les Mtie rs de lagricul ture

    et de la fort; Les Mtiers

    du paramdical,collection

    Parcours , Onisep, 12 euros

    1 cutnt= 1 bpntReforestAction, spcialiste dela reforestation en France et dale monde, lance une oprationen direction des entreprises

    et cabinets de recrutement quiassocie un geste environnementa une embauche. Dans le cadredu concept 1 recrutement =1 arbre plant , chaque nouveacollaborateur recevra de sonemployeur un arbre plantersur un projet de reboisement,aux couleurs de son entrepriseet visible sur www.reforestactiocom. Chacun recevra ensuitelactualit mensuelle du projetdestin le sensibiliser aux

    bnfic es soc io-envir onnementproduits par les arbres.

    Le syndicat Employs suisses nesoutiendra pas la proposition desalaire minimum de 3280 euros(4000 francs suisses), sur laquelleles lecteurs helvtes sont appels se prononcer le 18 mai, aexpliqu le 9 mars Stefan Studer,son dirigeant. Le syndicat, qui se

    dcrit comme le dfenseur desintrts de la classe moyenne,craint quun tel salaire minimumnait des consquences surlemploi. Il estime que cetteproposition que rclamentles autres syndicats estune fausse bonne ide.

    1645milliardairesSelon le classement 2014 du magazine amricainForbes,le monde compte1645milliardaires, un chiffre en hausse de 15,3% sur un an, un record absoludepuis la cration de ce classement il y a vingt-sept ans. Quelque deux tiersdentre eux ont eux-mmes bti leur fortune, tandis que les autres en onttotalement ou partiellement hrit. Ces ultrariches, dont un nombre record defemmes (172), psent ensemble 6400 milliards de dollars, contre 5400 milliardslan dernier. Les Etats-Unis restent en tte avec 492 milliardaires, suivis de loinpar la Chine (152) et la Russie (111). Avec 76milliards de dollars (9 milliards de plusque lan dernier), lAmricain Bill Gates, cofondateur de Microsoft, devance le roimexicain des tlcoms (72 milliards), qui a perdu 1 milliard en un an, et retrouvela 2e place, quil a occupe 15 fois ces vingt dernires annes.

    intucton : Fn tnL es Franais sont moins instruits que la moyenne des Europens, selon une enquteInsee parue en fvrier, 72,5% des 25-64 ans ayant au moins termin le lyce contre74,2% en moyenne dans lUnion europenne. Selon ces statistiques, les garons sont les

    moins instruits, 13,4% des 18-24 ans ayant quitt prmaturment lcole au collge sans

    suivre une autre formation, contre 9,8% des lles. Globalement, 11,6% des Franais gs

    de 18 24 ans ont quitt lcole sans diplme ou avec seulement le brevet en 2012, et ne

    sont pas en situation de formation. Les 25-48 ans sont, quant eux, 14,8 % ne pas avoirde diplme ou avoir arrt leur scolarit aprs le certicat dtudes primaires, plus de

    la moiti des plus de 65 ans tant dans cette situation (56,4%).

    La Lituanie est en tte du classement europen avec 93,3% des jeunes ayant au moins

    termin le lyce, suivie de prs par la Rpublique tchque (92,5%), le Portugal et Malte

    tant en queue de peloton avec respectivement 37,6% et 38,1%. En France, le nombre de

    bacheliers a toutefois explos ces trente-cinq dernires annes, puisque plus des

    trois-quarts des Franais sont aujourdhui titulaires du baccalaurat toutes lires

    confondues (76,7%), soit trois fois plus quen 1980 (25,9 %).

    mt gcutu ouupcuvz gu

    su : nutop v?

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    8/608 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

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    9/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    L

    e militantisme poli-

    tique, a fait partie

    de mon ADN, cest

    presque une addic-

    tion! Jules Aim,jeune lu la mairiede Poitiers (Vienne)depuis 2008, a attra-p le virus au lyce,

    au moment de la lutte contre le contrat pre-mire embauche (CPE). Encore tudiant aumoment des lections municipales lpoque, il enseigne aujourdhui lhistoiredans un collge de Chtellerault. Son enga-gement sappuie sur une volont de chan-ger les choses, de ne pas se rsigner. Et silnest pas rlu au prochain scrutin, il estbien dtermin agir ailleurs, notammentdans le milieu associatif.

    Pour Mlanie Guitton, en service ci-vique la MJC Alienor-dAquitaine, dipl-me dune licence professionnelleConception et mise en uvre de projets

    culturels, participer lducation popu-laire en permettant des lves dfavori-ss daccder la culture donne un sens son dbut de vie professionnelle : Len-gagement, cest apporter aux autres et se

    faire plaisir. Pourtant, cette lle dou-vriers et petite-lle de paysans, qui de-puis ses 16 ans cumule les petits boulotsalimentaires, nest pas toujours comprisede sa famille :Pour eux, ce nest pas nor-mal de faire trois ans dtudes pour ga-

    gner moins que le smic.

    Jules et Mlanie ne sont pas forcmtrs reprsentatifs de leur gnration. Lgagement des jeunes fait lobjet de cours plutt contradictoires, les uns potant leur individualisme, les autres ldsirde serendre utiles la socit. La cconomique et les difcults dentre le march de lemploi pourraient lai

    croire que les stratgies personnellesraient reculer la notion dengagementralit des chiffres semble dailleurs adans ce sens. Selon un rapport du Cende recherche pour ltude et lobservatdes conditions de vie (Credoc) publi2012, Les jeunes daujourdhui, quellecit pour demain? , seuls 4 % des 18ans ont adhr un parti politique ou syndicat sur la priode 2001-2010.

    Lenombrede bnvoLesassociatifsaaugmentde12%en2013parrapport 2010,etcesontLes15-35ansquicontribuentLepLuscetteprogression

    Quand les juniorssengagentElections 2014, cration dentreprise, si les jeunes diplms se montrent plurfractaires que leurs ans sinvestir dans les institutions traditionnelles

    ils nhsitent pas, en revanche, participer des projets collectifs. Ceuxqui se lancent dans laventure ont pour objectif de rinventer du sens.

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    10/6010 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r |2014,

    jeunes diplms du suprieur, bien quunpeu plus nombreux dans ce cas, le sontbeaucoup moins que leurs ans. Mais silsse montrentrfractaires desformes den-gagement formalis, voire institutionnali-s,ils nhsitent pas, en revanche, sinves-tir dansdes projets collectifs ou associatifs.Ainsi, daprs ltude Situation du bn-volat en 2013 ralise par lIfop pourFrance Bnvolat, le nombre de bnvolesassociatifs a augment de 12 % par rapport 2010. Et ce sont les jeunes qui contri-buent le plus cette progression : + 32 %chez les 15-35 ans.

    Cre en janvier 2011, lassociation Pro

    Bono Lab (www.probonolab.org) surfe surcette tendance. Elle mobilise des quipesde volontaires tudiants et jeunes dipl-ms pour conseiller gratuitement de pe-tites associations sans grands moyens -nanciers. Depuis son lancement, prs de70 structures ont t accompagnes parenviron 800 personnes : Les jeunes ontenvie de participer, mais diffremment,

    estime Yoann Kassi-Vivier, le fondateur.Ils sont prts le faire dune faon plus

    ponctuelle, condition de porter un projet

    en quipe et que celadonnedu sens leurs

    comptences. Aprs les tudes et la re-

    cherche du premier emploi, on a tendance

    laisser tomber lengagement associatif.

    Ce type de missionscourtespeut permettre

    de garder le lien.

    Moins collectifs mais plus interconnec-ts, moins engags mais plus en qute desens, les jeunes diplms ont chang leurapproche. Michel Vakaloulis, sociologueet auteur dePrcariss, pas dmotivs! Lesjeunes, le travail, lengagement (Editionsde lAtelier, 2013) a dcrypt les nouveauxrapports que cesderniers instaurent entrelinvestissement dans le travail et lenga-gement citoyen, entre la russite profes-sionnelle et la solidarit, entre le besoin

    de valorisation individuelle et la qute decommunaut :Ils sont mants vis--visdes formes institutionnalises de lengage-

    ment, syndicats, partis politiques et mme

    grandes associations caritatives ou huma-

    nitaires trs hirarchises. Il faut dire que

    ceux-ci ne proposent pas de contenu adap-

    t leursattentes; militants gset langue

    de bois noffrent gure dattractivit. Alors

    ils privilgient lengagement non protoco-

    laire, qui leur permet de rester dles

    eux-mmes.

    Que ce soit dans le secteur du social, delenvironnement, de laide internationale,lheure est lidalisme pragmatique. Ilsagit moins de changer la vie que dagirefcacement, de rechercher des rsultatsconcrets, mme minimes. Ainsi en va-t-ildu militantisme politique. Aux lectionsmunicipales de 2008, les 18-30 ans repr-sentaient 10 % des candidatures des com-munes de plus de 3500 habitants.

    Selon lenqute Perception de la poli-tique par la jeunesse ralise pour lAsso-ciation de la fondation tudiante pour laville (AFEV) sortie en fvrier, un jeune surdeux se dclare intress par la politique.Maisles actes politiques ne consistent pas

    pour eux adhrer un parti : seuls 7 %des 15-30 ans interrogs sont dans ce cas;mais la moiti dentre eux a sign une p-tition, prs dun tiers a particip unemanifestation et 20 % ont utilis les r-seaux sociaux pour relayer des cam-pagnes militantes.

    Pour Denis Monneuse, enseignant-cher-cheur lIAE de Paris et auteur dun essaiintitul Les Jeunes expliqus aux vieux(LHarmattan, 2012), ils ne manquentcertes pas de valeurs mais ils se montrentmoins nafs que leurs ans sur la capacit transformer le rel, dans un monde quiraisonne court terme : Plus que lenga-

    gement, qui ncessite de la dure, ils sim-

    pliquent par raction, lexemple de ceux

    Plusquelengagement,quincessitede ladure, les

    jeunessimPliquentParraction,lexemPledegnrationPrcaireDenisMonneuse,enseignant-chercheur

    lIAEde Paris

    de Gnration prcaire, qui luttent p

    droits des stagiaires. De plus, ils on

    de rajouter une dimension ludiq

    limage de collectifs comme Sauvoriches ou la Brigade activiste des cdans lesquels les jeunes sont trs pr

    Crer une entreprise peut galrelever dune forme dengagementron 8 % des crations sont portes pmoins de 25 ans chaque anne en FMais les tudiants se destinent encsez rarement lentrepreneuriat, sesondage effectu pour lInstitut taigne auprs des lvesde grandesen octobre 2013: 42 % envisagentpossibilit, qui narrive quen quatposition pour le premier emploi ( aconseil, le secteur public et lindustgnration leve au numriqu

    pense et interagit sur un mode colltif, dans une approche plus horizdes rapports sociaux, aimerait sachir de la tutelle hirarchique, dantravail comme dans le bnvolat peut vouloir crer sa structure pour

    avoir de patron au-dessus de soi , inDenis Monneuse. Mais pour DomRestino, prsident fondateur de Mment pour les jeunes et les tudiantrepreneurs (Moovjee), ceux qui scent dans laventure le font par intcelui-ci nest pas principalement cier : Ce nest pas une manifestatiodividualisme. Souvent, les proje

    montent deux ou trois avec lobje

    rinventer du sens ; on le voit avec le

    vits qui se dveloppentautour du p

    de biens, du dveloppement durabl

    Cestbien l le ressort de lengagemejeunes : une raison dtre, conjugupanouissement personnel. Et vcuautant de latitude possible

    nathalieQ

    Source : IFOP,FranceBnvolat2014, Lasituationdu bnvolaten France e

    De 35 65 ans 65 ans et plusDe 15 35 ans

    Evolutiondubnvolat associatif enFrance, entre2010 et2013,

    partranchedge, enmillionsdepersonnes

    2,5

    5

    3,8

    3,3

    5,5

    3,9+ 5 %

    + 12 %

    + 10 %

    + 32 %

    2010 2013

    11,3 millions12,7 millions

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    11/60

    AUDIT, CONSEIL,

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    et kpmgrecrute.fr

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    12/6012 /Le Monde Campus

    m ercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r | 2014, les juniors sengagent autrement

    Inconnus du grand public, plusde 2000 collaborateurs de dputsou snateurs tissent le rseau qui leurpermettra de voler de leurs propres ailes.

    Assistant parlementaire,unmarchepied pour la politique

    A h! Il arrive, je le reconnais au

    bruit de ses pas, annonce ZeliaCsarion, loreille tendue versla porte entrouverte : BenoistApparu, dput (UMP) de la

    Marne et ancien ministre du logement,

    entre dans le bureau quelques secondesaprs. Pas tonnant, puisque le quotidienprofessionnel de cette jeune femme sou-riante de 27 ans tourne autour de cet lupolitique. Son mtier : assistante parle-mentaire. Au total, ils sont plus de 2000comme elle, uvrer dans les bureaux delAssemble nationale ou sur le terrain, encirconscription.

    Mes missions sont trs varies, a va du

    secrtariat de base pour grer les mails, les

    appels, lagenda, aux relations avec les m-

    dias et la rdaction de textes lgislatifs ou

    de questions au gouvernement,explique-t-elle, avant de replonger dans son crandordinateur.Nous sommes aussi parfoisleurs plumes, nous crivons leur discours,et

    nous devons donc trs bien connatre les

    dossiers abords, ajoute Roxane Baux, ins-talle dans le petit bureau, situ une rueplus loin, dans un autre btiment, quellepartage avec Genevive Gosselin, dputPS de la Manche, quand celle-ci nest passur le terrain. Mais les tches varientbeaucoup en fonction du dput. Certains

    cantonnent lassistant parlementaire un

    rle de secrtariat pur, quand dautres vont

    jusqu leur donner une fonction de conseil

    politique, prcise la jeune femme, elleaussi ge de 27 ans. A Paris, ces petites

    mains indispensables aux dputplutt jeunes entre 25 et 35 ans, mcertains sont plus gs et occupenfonction depuis plusieurs annes ,ms en sciences politiques ou en drotrouve aussi parmi eux des ingnie

    des historiens. Ils envisagent ce comme un tremplin : Gnralcettefonctionnest quunpassage ver

    chose, parce quon nit par tour

    rond, explique au dtour dun cune collaboratrice qui sapprte rejson dput dans lHmicycle, en ce jquestions au gouvernement.

    Trs autonomes nos parlemenenousdisent pas ceque nousavons

    le matin,sourit lun deux , capabgrer de front de multiples tches

    Ch

    iara

    Datto

    la

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    13/60

    grosses responsabilits, ns connaisseursdes rouages de linstitution et possesseursdun beau carnet dadresses, ils ressortentvaloriss de cette exprience. Essentiels la viede lAssemble, mais aussi duSnat etdu Parlement europen o les assistantsparlementaires existent aussi, ils restentpourtant mconnus du grand public.

    En cause notamment, leur statut juri-dique ou. Cre en 1975, date laquelleune enveloppe son montant actuel estde 9 500 euros mensuels est attribueaux dputs pour leur permettre dem-baucher jusqu cinq personnes, la fonc-tion a profondment volu sans que lecadre juridique ne change. Nous conti-nuons apparatre sur une ligne budg-

    taire de secrtariat, alors que le terme as-

    sistant parlementaire regroupe des

    fonctions trs diffrentes, du secrtariat

    pur au conseiller, et est devenu de plus en

    plus impropre, explique Alphe Roche-

    Nol, prsident de lAssociation franaisedes collaborateurs parlementaires (AFCP,droite-centre), qui plaide pour une forma-lisation des fonctions.

    En consquence, les collaborateurs par-lementaires recruts par le dput, souscontrat de droit priv, mais rmunr surde largent public, nont pas de grille sala-riale. Chaque lu dcide de leur rmunra-tion, qui peutvarier de2 000 4000eurospour la mme fonction. Si certains sontbien lotis, dautres trouvent quils gagnentpeu au vu des horaires quils pratiquent etet des responsabilits quilsassument.

    Mais plus quun simpleemploi, pour laplupart, ce mtier est avant tout uneforme dengagement politique.Etre as-sistant parlementaire nest pas un mtier

    comme un autre. On ne le fait pas sans

    partager les convictions du dput pour

    lequel on travaille. Il faut vraiment colleravec ses ides, sinon on devient schizo-

    phrne. Dailleurs, la plupart dentre nous

    rvent datterrir en cabinet ministriel,

    assure une collaboratrice parlementairequi souhaite rester anonyme. Je ne suispas militante, je nai pas ma carte parce

    que jestime que je donne dj sufsam-

    ment au parti par mon travail, explique-t-elle,mais beaucoup le sont.

    Cest parexemplele casde GilbertCuzou,attach parlementaire de Pascal Cherki, d-

    mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    ce nest pasunmtiercommeunautre.

    onnelefaitpas sanspartagerlesconvictions

    denotredputUne assistante parlementairequiprfre

    garderlanonymat

    Ba : Un travail techniquemeet intellectuellement trs formateur

    Dput UMP de la 4e circonscription de

    la Marne et ancien ministre du logement

    du gouvernement Fillon, Benoist Apparu,

    44 ans, a dbut sa carrire politique

    comme assistant parlementaire.

    c -

    ?

    En 1994, jtais un des responsables

    nationaux des jeunes du

    Rassemblement pour la Rpublique

    (RPR), ce qui ma permis dtre en

    contact avec Bruno Bourg-

    Broc, dput de la Marne,

    qui cherchait un assistant.

    A 25 ans, ctait le dbut de

    ma carrire et un moyen

    daller plus loin dans mon

    engagement politique.

    Jtais militant depuis

    plusieurs annes et il yavait deux formes de participation : la

    distribution de tracts et cette fonction.

    Passer du statut de bnvole celui

    de professionnel de la politique tait

    une sorte daboutissement. Je ne le

    formalisais pas comme un tremplin,

    mais cest une chance qui a permis que

    la suite se construise naturellement.

    Q z-?

    Jen garde un trs bon souvenir.

    Etre assistant parlementaire, cest

    intellectuellement et techniquement

    trs formateur et cela peut aussi

    reprsenter de grosses responsabilit

    trs vite et trs jeune. Du coup, ctait

    assez gnial. Mais il y a un moment,

    vers la n, o je me suis dit quil

    fallait aussi savoir en sortir. On peut

    en effet vite tourner en rond si on ne

    sait pas quitter cette fonction. Il faut

    loccuper quatre ou cinq ans et arrte

    avant 30 ans pour pouvoir voluer ve

    dautres fonctions politiques.

    Q z-

    q j

    jh ?

    Sociologiquement, les jeunes

    sengagent moins car les idologies

    lourdes et mobilisatrices des annes

    1970 et 1980 ont disparu. Le foss

    entre les politiques et les Franaisest encore plus marqu chez eux.

    Ils attendent de moins en moins de

    leurs reprsentants. Ils sont donc

    peu intresss dans leur globalit

    par la chose publique, et votent et

    adhrent moins aux partis. Mais en

    ralit, la grande masse sest toujours

    peu mobilise ! Sur le terrain, le taux

    dengagement rel militant ne me

    semble pas baisser.

    propos recUeillis par l

    put PS de Paris,pour qui ce mtier estuntravail militant, pas alimentaire. Devenirattachparlementairetait pourlui la suitelogique dun parcours engag depuis plu-sieurs annes : Jtais responsable du Mou-vement des jeunes socialistes pendant mon

    cursus universitaire, avant de me faire re-

    cruter par un parlementaire que jai rencon-

    tr lors dune campagne, explique-t-il. A30 ans, il espre que cette fonction lui per-mettra de continuer dansune carrire poli-tique.Regarder faire mon dput me per-met dapprendre, assure-t-il.

    Thibaut Guignard, assistant parlemen-taire de Marc Le Fur, dput UMP desCtes-dArmor, est mme candidat auxlections municipales en 2014 Pluc-sur-Li (Ctes-dArmor), aprs avoir t candi-dat aux lections europennes de 2004 etaux lections cantonales de 2008.

    Auprs de son parlementaire, il estimebncier dun bon enseignement :Cest

    un moyen de me former sur les dossiers deterrain, de rencontrer des gens et de bien

    connatre les rouages de notre dmocratie,

    de faon pouvoir ensuite faire de la poli-

    tique locale en ayant un rseau nation

    explique-t-il. Et comme je me prsedans la mme circonscription, les lecte

    midentient son bilan. Dailleurs,nombreux hommes politiques de premplan aujourdhui, comme Xavier Bertrou Manuel Valls, ont dbut leur carricomme collaborateurs parlementaires.

    Du coup, dans les bureaux de lAsseble commedans lHmicycle, il est raresympathiser avec le camps den fEntre nous droite dunctet gau

    de lautre on se rend beaucoup de serv

    on va boire des verres, on discute politiq

    Par contre, on ne parle pas avec le ca

    den face,cone lassistante parlementanonyme.Dans lascenseur, on peut mvoir qui est de gauche et qui est de droit

    regardant qui appuie sur quel bouto

    plaisante-t-elle, voquant lorganisatdes bureaux, o les tages sont attribpar courant politique. Un clivage qui se

    trouve mme la cantine, o chacun ssoit dans son coin. Pas de doute, ils sonbonne cole pour la politique.

    lonor lUmin

    M

    EDDTL-A.Bouissou

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    14/6014 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r |2014, j

    En demande de cadres, la fonctionpublique territoriale recherche debons techniciens, un brin politiques,sachant animer des quipes

    Les collectivits locales en qutedemanagers professionnels

    L es 36000 communes, 101 d-

    partements et 22 rgions quimaillent le territoire franais,sans compter les intercommu-nalits et, bientt, les mtro-

    poles, suggrent elles seules ltenduedes emplois existants dans la fonctionpublique territoriale.

    Les collectivits freinent leurs recrute-ments, mais les dparts la retraite denombreux fonctionnaires territoriauxjouent en faveur des jeunes diplms.Bien menes, les carrires peuvent trerapides : A moins de 30 ans, une jeuneadministratrice territoriale est devenue

    directrice gnrale adjointe au sein de la

    communaut dagglomration de Sophia-

    Antipolis, constate Stphane Pintre, di-recteur gnral des services la com-mune dAntibes (Alpes-Maritimes) etprsident du Syndicat national des direc-

    teurs gnraux des collectivits territo-riales (SNDGCT).

    Des formations en master enseignentles fondamentaux de la gestion dune col-lectivit, au carrefour du droit public, delconomie et du management. Et pr-parent aux concours administratifs, obli-gatoires pour voluer dans la fonctionpublique territoriale.On savait quon r-pondait une demande. Et nos tudiants

    sont sollicits dans dautres rgions, par

    exemple, en banlieue parisienne, sou-

    bienvenu : Aller chercher des sutions demande des comptences p

    lires, analyse-t-il. Mais, il ne sufdtre spcialiste. Dans la plupacas, les jeunes diplms seront dava

    dans lefaire faireque dans lefavertit Michel Clouin. Grer un dans ses dimensions techniques, mentaires, nancires, tre en mespiloter des quipes : les cadres triaux, y compris les spcinchappent pas ces missions.

    Il faut savoir articuler les dem

    des lus avec les lgislations en vig

    souligne le directeur gnral des sede la ville de Chelles (Seine-et-MYannick Klein. Etre force de propoest essentiel, mais certaines initiamme justes, naboutissent pajours : On peut dire non, puisoui lle contexte change. Limportant est

    cr un lien de conance avec llu

    plique-t-il.Proches de lquipe politique, le

    tionnaires doivent aussi ltre des nistrs. A lheure o lamnagementerritoire est devenu laffaire dtoyens, attentifs leur environnem

    faut non seulement les convaincreaussi savoir les associer aux projens par la collectivit. Responsablmaster Paris-I spcialis dans linriede la concertation, pionnier en FLoc Blondiaux forme des tudiantnouvelles comptences : A Metz, vice de dmocratie participative em

    plus de dix personnes. A eux, mnant, de faire valoir leur professilisme auprs des collectivits.

    Catherineabou el

    ligne Corinne Delon-Desmoulins, respon-sable dun master en management publicterritorial luniversit Rennes-II, cr il ya dix ans.

    Les collectivits recherchent des pro-fessionnels dans lensemble de leurs acti-vits.Lorsquelescomptencesmanquentparmi les fonctionnaires, elles recrutentdirectement, en contrats dure dter-mine. Quitte faire passer les concoursdans un second temps. Selon le Conseilsuprieur de la fonction publique terri-toriale, en 2010, 11,3 % des non-titulairestaient en fonction dans des postes decatgorieA, correspondant aux fonctionsde direction.

    Chef de la prospective au Centre natio-nal de la fonction publique territoriale(CNFPT), Michel Clouin grne quelquesprofessions pointues, qui, en tension surle march du travail, requirent des em-

    plois contractuels : ingnieurs, contr-leurs de gestion, mdecins, inrmires.Des places sont aussi prendre pour lesconomistes, au sein des services de d-veloppement territorial, domaine danslequel les collectivits sont de fait enconcurrence entre elles, constate-t-il.Assurer linterface avec les entreprises et

    les institutions nancires est une comp-

    tence rare parmi les fonctionnaires,

    note-t-il. Et savoir faire du lobbying est

    des places sont prendredans denombreux mtiers :ingnieurs, conomistes,contrleurs de gestion,mdecins, infirmires

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    15/60

    MarcelProust lombrede limaginaire

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    INDEle reveil

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    16/6016 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r | 2014, les juniors sengagent autrement

    A 18, 21 et 28 ans, ils ont choisi la carrirepolitique. Tous trois ont en commun lenviedagir auprs de leurs concitoyens et celledinvestir les affaires publiques, touten poursuivant leurs tudes ou en travaillant.

    Hugo, Nicolas, Anthony lancsdans la course auxmunicipales

    C ertains de ses amis le surnom-

    ment Sarkozy . Certes, Hugo

    Hervieu a sa carte lUMP de-puis deux ans, mais, au-del de

    son dynamisme, la comparai-

    son sarrte l. A 18 ans, il est candidat aux

    municipales Beuzeville, une petite com-

    mune de lEure de 4 300 mes. Le plus

    jeune candidat de France. Fru de poli-

    tique, HugoHervieua dcid demettresa

    passion au service des Beuzevillais et sest

    prsent en septime position sur la liste

    de centre-droit Ambition Beuzeville .

    Anthony Pitalier, lui, tait parfois sur-

    nomm lextraterrestre lorsquil tait

    enfant. Ses copains nont pas toujours

    compris pourquoi il ne manquait jamais

    les questions au gouvernement retrans-

    mises en direct de lAssemble nationale.

    Ce jeune socialiste, titulaire dun master

    dhistoire, sest prsent la tte dune liste

    dunion de gauche au Chteau-dOlonne,

    en Vende. Les militants de sa commune

    lont choisi pour ses comptences : mme

    sil na que28 ans, Anthonyne manquepas

    dexprience. Ancien assistant dElisabeth

    Guigou, il est aujourdhui le collaborateur

    de deux dputs lAssemble nationale.

    Un mtier de passion quil exerce parall-

    lement sa campagne lectorale. Tout est

    une question dorganisation, estime-t-il.

    Organisation, un mot dordre que par-tage Nicolas Chevalier-Roch. A 21 ans, ce

    collaborateur dun lu francilien poursuit

    des tudes de droit tout en tant le candi-

    dat de Debout la Rpublique Mulhouse,

    en Alsace. Contrairement aux deux prc-

    dents, il nen est pas sa premire cam-

    pagne. Dj, en 2011, il a reprsent son

    parti aux lections cantonales, puis sest

    prsent aux lgislatives en 2012. Son am-

    bition: Agir pour redresser Mulhouse. En

    2008, 29919 jeunes de 18 30 ans se sont

    dans une quipe bouscule les habitu

    qui est une excellente chose, car les hdes sont mauvaises en politique, ex

    Daniel Guiraud, candidat en tte de

    sur laquelle se prsente Hugo Hervi

    Hugo, Anthony et Nicolas partag

    mmevolont dengagement,une en

    rendre service aux citoyens de leu

    mune et ont dcid de faire de leur

    atout.Il faut insufer un renouvea

    classe politique et arrter avec les

    sont la tte dune commune depu

    longtemps, cone Nicolas Chevalier

    prsents aux municipales, ce qui repr-

    senteseulement 10 % descandidatures des

    communes de plus de 3500 habitants.

    Pourtant, les lus les sollicitent. Pour tou-

    cher ainsi un lectorat plus jeune, certes,

    mais pas seulement. Larrive dun jeune

    A 18 ans, HugoHervieu, militant lUMP, est le plus jeune candidat deFrance. Etudiant en premire annede droit, il se prsente en septimeposition sur une liste Beuzeville (27).

    D

    r

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    17/60

    avant dajouter :Je nai pas de pass poli-

    tique, pas de casseroles. Cest plus facile

    pour rassembler des partisans.

    Ce nest pas parce que lon est jeune que

    lon ne comprend pas les proccupations

    des plus gs, estime Anthony Pitalier.

    Car jeune ne veut pas dire incomptent.

    Le sens des responsabilits, je lai, clameHugo Hervieu. A 14 ans, jtais prsident

    dune association. Cest dailleurs pour

    cela que Daniel Guiraud la inscrit sur sa

    liste.Hugo a des ides pertinentes sur des

    sujets qui concernent tout le monde. Si

    Nicolas Chevalier-Roch nenvisage pas for-

    cmentde faire carrire en politique, Hugo

    Hervieu lui, admire celle de Nicolas Sarko-

    zy. Il rve du ministre de lintrieur mais

    garde lespieds surterre. Il nefaut pas gril-

    ler les tapes. Cest pour cela que je ne me

    suis pas prsent comme tte de liste ds

    ma premire campagne, explique-t-il.

    Premire tape donc : conseiller munici-

    pal. Un poste tremplin. Je ne viens pas

    dune famille engage dans la politique,

    alors cela me permettrait dacqurir une

    exprience de terrain et de la notorit,

    ajoute le jeune candidat. Une ide que par-

    tage Anthony Pitalier, qui travaille au-

    jourdhui dans lombre des lus.Un man-dat est indispensable pour lancer une

    carrire politique, car seul le suffrage uni-

    versel confre une lgitimit, pense-t-il.

    Ces trois jeunes sont ambitieux, mais

    ralistes : faire carrire en politique et

    vivre de son mandat nest pas chose aise.

    Alors ils font du porte--porte, distribuent

    des tracts et organisent des runions pu-

    bliques tout en poursuivant leur activit

    professionnelle ou leurs tudes. Il suft

    de dnir les priorits. En priode dexa-

    mens, je me focalise sur mes tudes,

    mais,, avant les lections, je me donne

    fond,dtaille Hugo Hervieu, tu-

    diant en premire anne de droit.

    Etre lu nest pas un mtier. Je ne

    peux donc pas me permettre darrter

    ma carrire professionnelle, estime

    Anthony Pitalier, qui a mis en som-

    meil sa thse sur Elisabeth Guigou

    mais poursuit son travail de collabo-

    rateur parlementaire. Un rythme

    soutenu qui implique de nombreux

    allers-retours entre Paris et Le Ch-

    teau-dOlonne. Quimporte. Si je

    suis lu, je travaillerai lAssemble

    nationale mi-temps. Il y a une

    quipe derrire le maire, il ne faut pas

    tout personnaliser.

    Nicolas Chevalier-Roch partage

    cette conviction. Lui mne de front

    tudes de droit, travail auprs dun

    lu et campagne lectorale. Tous lesweek-ends, il rentre chez lui, Mul-

    house. On ne peut pas faire de plans

    de carrire en politique. Cestpour cela

    que jai choisi de poursuivredes tudes

    de droit pour avoir un mtier, car la

    politique nest pas un mtier.

    Jeunes ou non, ils mnent tous les

    trois leur campagne comme les au-

    tres lus.Jaime beaucoup aller ren-

    contrer les habitants, changer avec

    les commerants.Les gensmcontents

    font partie du package,sourit Hugo

    Hervieu. Au Chteau-dOlonne, An-

    thony Pitalier sattend une triangu-

    laire au second tour. En janvier, jai

    organis ma premire runion publi-

    que dans une salle comble, jtais trs

    content, se souvient-il, optimiste sur

    ses chances dtre lu.On y va pour

    gagner, mais il ne faut jamais sous-es-

    timer ses adversaires, martle le can-

    didat, avant dajouter :Jespre quils

    ne me sous-estiment pas nonplus!Anglique MAngon

    mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    Un mandat lectif estindispensable poUr entreren politiqUe, car seUl le

    sUffrage Universel confrela lgitimit

    Anthony PitAlier

    A 21 ans, Nicolas Chevalier-Rochest ttede liste Mulhouse (68) sous la banniredu mouvement Debout la Rpublique,dont il est adhrent. Il poursuit destudes de droit et travaille commecollaborateur avec un lu francilien.

    A 28 ans, AnthonyPitalier est titulairedun master dhistoire. Ce militantsocialiste collabore avec deux dputs lAssemble nationale et se prsente entte dune liste dunion de la gauche auChteau-dOlonne (85).

    Les enjeux communaux ne sontpas trs bien dcods par les jeunes

    analyse

    a mux,sociologue, directricede recherche au CNRS

    a 2012,

    i, 19%

    25 ,

    uux u 2008, ux

    53,9%

    hz 18-24 . c

    xu u

    ux u?

    Cela peut sembler paradoxal, car le

    maire et les conseillers municipaux

    sont les lus qui ont limage la plus

    positive auprs des jeunes lecteurs.

    Cependant, ces derniers ne dcodent

    pas trs bien les enjeux municipaux.

    De plus, ils ne peroivent pas bien les

    clivages qui peuvent exister entre

    candidats au niveau municipal. Or,cest lorsquil y a vraiment une

    comptition, un vrai clivage, que la

    participation des lecteurs est la plus

    importante. Ajoutons que les jeunes

    lisent peu la presse locale et assistent

    peu aux runions publiques. s

    u, u

    h u .

    qu--u ?

    On remarque une priode de retrait

    dans le vote des jeunes, que jappelle

    le moratoire lectoral des annes

    de jeunesse. Les lecteurs votent

    une premire fois 18 ans lorsquils

    ont le droit de vote et se retirent

    ensuite entre 22 ans et la trentaine. Il

    faut attendre la quarantaine pour

    avoir une participation gale la

    moyenne. Cela sexplique par le fait

    que le temps de la jeunesse est une

    priode de construction identitaire

    mais aussi par des raisons pratiques.

    Les jeunes ne travaillent pas

    forcment dans la commune o ils

    sont inscrits. Ils sont mobiliss par

    des questions de logement, dtudes,

    de travail ou de construction

    de leur vie amoureuse, qui peuvent

    les dtourner de la politique.

    vu uz

    h jux

    jux . qu ?

    Les abstentionnistes hors jeux sontdes abstentionnistes qui sont

    indiffrents la politique. Ils sont en

    retrait. Alors que les abstentionnistes

    dans le jeux sintressent la

    politique et peuvent mme se sentir

    proches dun parti. A travers leur

    abstention, ces derniers expriment

    un message politique, qui est

    souvent la traduction dun

    mcontentement.

    ProPos recueillis PAr A.M.

    D

    r

    D

    r

    D

    r

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    18/6018 /Le Monde Campus

    m ercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r |2014, l j gg

    An que les futurs responsables politiqueset conomiques soient mieux connectsavec le monde rel, le think tank Cartessur table propose dintgrer le volontariatsocial dans les cursus universitaires.

    Et si lesmasters instituaientun engagement citoyen obligatoire

    Classes prparatoires, Normale-Sup,

    Sciences Po, HEC Dans les par-

    cours de llite franaise, les va-

    riantes sont nombreuses. Mais le

    principe reste le mme: grimper

    les chelons dcoles renommes pour

    leurs formations prestigieuses. Les lites

    voluent en vase clos, ironise Julia Cag,

    vice-prsidente du think tank Cartes sur

    table. Ce parcours, Jean-Baptiste Mauvais

    la vcu : Lorsque jtais tudiant lENS

    Lyon, nous avions, comme dans toutes les

    grandes coles, la possibilit de nous enga-

    ger au sein dune association, mais cela res-

    tait facultatif. Certains camarades me sem-

    blaient assez dconnects de la ralit, et je

    me disaisdj, lpoque, que ce seraitsalu-

    taire quils aient loccasion dtre confronts

    des aspects du monde social qui leur

    taient trangers, alors que nous sortions

    de prpas bien souvent remplis de certi-

    tudes et avec limpression trompeuse de

    presque tout savoir.Dix ans plustard, devenu professeur dalle-

    mand, il na pas chang davis. Il vient de

    rdiger,avec Maxime Gfeller, LOuverture

    sociale autrement. Promouvoir lengage-

    ment citoyen tudiant, un rapport publi

    en janvier par Cartes sur table. Lobjectif :

    viter que les futurs responsables cono-

    miques et politiques ne soient dconnec-

    ts des ralits sociales. Nous avons du

    mal conceptualiser louverture sociale au-

    trement que sous la forme permettant des

    jeunes issus de milieux dfavoriss dacc-

    der ces cursus slectifs. Cest trs bien,mais cest une ouverture sociale unilatrale

    et donc insufsante, prcise lagrg.

    Le rapport propose ainsi linstauration

    dun engagement citoyen de terrain, com-

    mun lensemble des formations de type

    master et grandes coles, travers des dis-

    positifs inclus par les tablissements dans

    leur projet pdagogique. Des actions exis-

    tent dj, en Francecomme ltranger. Du

    stage de formation humaine de lEcole

    polytechnique la pdagogie par laction

    citoyenne propose par lESC Dijon, il ne

    sagit pas de proposer un dispositif natio-

    nal qui sappliquerait indiffremment

    lensemble des tudiants, mais que chaque

    tablissementlabore un projet qui lui soit

    propre. Les modules dengagement tu-

    diant citoyen ne sauraient se cantonner

    une ou deux formes privilgies de typesoutien scolaire en tablissement difcile,

    crivent les auteurs du rapport. Toutes

    sortes dautres formes dengagement sont

    possibles: visites des personnesges ou

    des enfants malades, activits au sein das-

    sociations agres et partenaires Restos

    du cur, Secours populaire, Croix-Rouge ,

    visites guides de lieux patrimoniaux des-

    tination de publics loigns de telles pra-

    tiques culturellesSil est souple dans ses

    formes, lengagement citoyen propos par

    Cartes sur table se veut obligatoir

    cur de lide, cest de responsabililites. Il faut atteindre cette populati

    nest pas dj sensibilise lesprit de

    rit, qui nirait pas spontanment s

    ger,prcise Maxime Gfeller. Assoc

    gagement sincre et contrainte, vo

    peut faire grincer des dents. Le

    existe que cet engagement soit

    comme une corve.Mais, sile conten

    modalits sont sufsamment souple

    cun doit pouvoir y trouver son com

    poursuit Jean-Baptiste Mauvais. Au

    tique quessuientles auteurs durapp

    stage citoyen ne serait quune versio

    ge du service civique. Peut-tre a

    srement plus raliste, afrme M

    Gfeller. Mettre entre parenthses u

    ne dtudes comme limpose le serv

    vique est une ide jacobine, et tro

    teuse. Agir de manire dcentrali

    diffuse estbien plus efcace. Mme

    cloche du ct de Jean-Baptiste Ma

    Quantitativement, cest peut-tre u

    sion light du service civique. Mais p

    termes dimpact. Il sagit de toucher l

    nagers de haut niveau, les futurs re

    sables politiquesconomiques et cult

    Reste voir comment le rapport ser

    par lesdites lites. Sur le principe, l

    tive est plutt bien accueillie. Sa mplace risque dtre plus compliqu

    termesde gestion dun tablissement

    duire un projet de cette envergure, c

    quer de se heurter aux humeurs du

    enseignant et tudiant, reconnat

    Baptiste Mauvais. Mais lagrg in

    Lactualit est maille daffaires illu

    des lites dconnectes de la ralit. O

    sinterrogersur le rle de lducationd

    prise de conscience des ralits social

    Margheri

    Le risqueexiste quecesoitperucommeunecorve.

    maissiLecontenu etLesmodaLitssontassez soupLes, chacundoitpouvoiry trouver soncompteJeaN-BaptisteMauvais,du think tankCartessur table

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    19/60

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    20/6020 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r |2014, e j egage aee

    Quelle est la fnalit du

    tour du monde que vous avez entrepris

    en octobre 2013?

    Depuis tout petit, je me sens lme dunentrepreneur. Mais jai beau disposer debonnes capacits relationnelles et duncertain leadership, cela ne suft pas. Pourmonter une entreprise, il faut dabordtrouver un concept rvolutionnaire et ta-blir unbusiness modeladquat. Avant deme lancer, jai donc dcid daller explorerles bonnes pratiques ltranger.

    Bien sr, jaurais pu me contenter deconsulter les sites qui prsentent les nou-velles ides de business travers le monde.Mais rien de tel que de dcouvrir de lint-rieur un concept innovant, dessayer soi-mme le dernier produit, de voir de sesyeux les les dattente devant le derniermagasin la mode. Le philosophe Tainedisait : On voyage pour changer, non delieu, mais dides. Je nai vraiment com-pris le sens de cette phrase quen 2011, en

    me plongeant dans le livreLe monde est nous. Le tour dumonde des nouvelles ides

    du business (J.-C. Latts, 2004). Laurent Edelet son pouse Chine Lanzmann y retracentle tour du monde quils ont effectu en2003 pour reprer les tendances des pro-jets conomiques mergents. a ma servide dclic

    Dsmon retour en France, jai cr, avecMatthieu Vin, un camarade de promotionrencontr lInstitut catholique darts etmtiers(Icam) de Vannes. Nous avons ra-

    Diplm de lIcam de Vannes,AexaeP, 24 ans, acommenc en octobre 2013un tour du monde dun an,avec son camarade Matthieu Vin.Objectif : sinspirer des idesdes entrepreneurs trangerspour monter son projet

    Eee ae Aexae PExplorer les bonnespratiques

    ltranger pour trouverle bon concept

    lis un dossier de prsentation, sollicit

    des partenaires pour la ralisation tech-nique et nancire Et nous avons levles voiles, le 17 octobre 2013.Quavez-vous emport dans votre va-

    lise?

    En dehors de mes vtements, lessentiel dema valise est constitu de cartes de visite,dun protge-dents pour me permettredassouvir ma passion pour la boxe, dedeux chargeurs diPhone, de tours Eiffelminiatures que joffre aux interlocuteursqueje rencontre, et dun livre,25 gnies desaffaires qui ont chang le monde [de Rhy-mer Rigby, Dunod, 2011].

    Quel bilan tirez-vous de votre premire

    halte en Australie?

    Pour bien nous imprgner de la culturelocale, nous avons choisi de rester troismois dans la mme ville, Sydney. La pre-mire semaine, nous nous sommes faithberger par un ancien ingnieur de

    lIcam. Cela nous a laiss le temps de trou-ver un logement et plusieurs petits bou-lots. Jai notamment improvis du lavagede voiture aux feux rouges, exprimentla vente et la publicit de rue et travaillen cuisine dans un restaurant qui venaitdouvrir ses portes.

    Cette exprience ma permis, non seu-lement de perfectionner mon anglais,mais aussi de dcouvrir le secteur de larestauration et de participer, de lint-rieur, la cration dune entreprise Au

    cours de ces trois mois, jai aussi eu

    sion de rencontrer un grand nombrtrepreneurs, comme Jrmy Daunaimporte, distribue et lance des intions franaises en Australie. Dchanges, jai tir plusieurs leons itantes, notamment importer du mFrance, favoriser lconomie collaboou encore jouer sur la bre patriotiqQuel accueil les entrepreneurs qu

    rencontrez vous rservent-ils?

    Il nest pas forcment vident dlattention des grands chefs dentrsur notre projet ni dimmobiliser dneaux de rendez-vous dans leur agMais globalement, notre dmarchcite beaucoup de curiosit. Et la solfranaise fonctionne plutt bien tle monde.Aujourdhui, vous sentez-vous p

    vous lancer?

    Jai dj quelques ides de businesjattends la n de notre projet poxer. Cela me permet, en attendamenrichir de rencontres et dexprJe souhaite nanmoins ne pas trop me lancer, tout simplement parjen ressens le besoin. En cas dcserai galement plus apte me rel25 ans qu 40, avec une famille c

    et des crdits sur le dos. Mais je nmets aucune pression sur les pauleMonter votre bote ltranger, v

    songez?

    Pourquoi pas ? Un patron globe-trpeut btir une vision mondiale dbusiness et cibler lendroit le plus adson activit. Mais il ne sagit pour lique dune hypothse. Ce sont les opnits professionnelles et les potentdveloppement qui en dcideront

    ProPos recueillis Par elodie che

    riEn dEtEl quE dEdcouvrirdE lintriEur

    un concEPt innovAnt,dEssAyEr soi-mmE

    lE dErniErProduit

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    21/60

    Libre vous dvoluer

    avec un Groqui porte vos ambiti

    le groupe la poste reCrute plusieurs milliers de collaborateurs

    En nous rejoignant, vous intgrez un grand groupe de services. Lambition du Groupe La Poste : devenir le leader europen des servicechanges, tout en restant dle ses valeurs. Le Groupe La Poste, cest aujourdhui plus de 250 socits, rassemblant 260 000 collabo

    l f G, v !

    Retrouvez toutes les informations sur : www..f/

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    22/6022 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    d o s s i e r |2014,

    Un programme permet aux nouveauxcrateurs dentreprise daller se formerauprs dun patron chevronndun autre Etat de lUnion europenne.

    Je suis un jeune entrepreneuret je pars en Erasmus

    E rasmus, ce nest pas que pour

    les tudiants! Inspir du suc-cs du dispositif universitaire plus de 3 millions dchangesdepuis sa cration en 1987 , le

    programme Erasmus pour jeunes en-trepreneurs (www.erasmus-entrepre-neurs.eu/) permet aux crateurs dentre-prise daller passer un six mois enimmersion auprs dun patron expri-ment dun autre pays de lUnion euro-penne (UE). Le systme est gagnant-ga-gnant : recueil dexprience contre aideapporte par le stagiaire. Les bourses,qui sont accordes par des organisationsintermdiaires de terrain (chambres decommerce, incubateurs, associations) va-rient de 560 euros 1 100 euros men-suels, selon le cot de la vie dans le paysdaccueil.Il manquait un dispositif pour les entre-

    preneurs au niveau europen. Et qu-t-on

    defcace ce niveau-l? Lchange !,

    senthousiasme Typhaine Beauprin-Holvt, du bureau dassistance du pro-gramme au sein dEurochambres (lasso-ciation des chambres de commerce etdindustrie europennes).Pour se trouver, les petits patrons euro-pens utilisent une base de donnes quiregroupe les ches descriptives de cha-cun des inscrits, tous secteurs confon-dus. Reste ensuite se mettre en contactet lancer le processus en cas daccordrciproque. Mais attention, il ne sagit

    pas dun Erasmus tudiant bis, pas ques-

    tion de se la couler douce!,prvient Ty-

    phaine Beauprin-Holvt. Les condi-tions daccs garantissent donc lamotivation des participants.Les chefs dentreprise en herbe doiventprouver leur intention entrepreneurialeen produisant un business plan dtaill,ou avoir lanc leur affaire depuis moinsde trois ans. Ils doivent aussi dmontrerleur connaissance du secteur dactivitchoisi et fournir un plan de travailconcret pour leur change. De son ct,lentrepreneur chevronn, grant depuisau moins trois ans, doit sengager trans-mettre son exprience. Au total, il fautprvoir deux mois de dlai en moyenneentre linscription et le dpart.

    Pour larchitecte Hugo Luque, en Eras-mus pour sixmois chez Plastique Fantas-tique, de Berlin (Allemagne), spcialisdans les projets phmres en plastique

    gonable, cestla formule parfaite : Jap-prends le ct administratif qui me

    manque : faire des devis, estimer des

    cots, dmarcher les clients. Je me consti-

    tue aussi un rseau prcieux. En change,

    je permets mon entrepreneur daccueil

    davoir une aide sans frais et de nouvelles

    ides, explique ce jeune Espagnol de31 ans. Pour certains, cest mme locca-sion de recueillir un savoir-faire unique.Sylvain Lemoine, la tte de Vlovergne,une entreprise auvergnate spcialise

    dans le vlomobile (cycles couchps de carrosserie) a ainsi pu fair

    prentissage indispensable son acJtais passionn par ces bicyclet

    2009, jai donc pass six mois chez

    Copenhague, auprs de son inven

    77 ans, il ma transmis toutes ses co

    sances. Aujourdhui, je suis le se

    France savoir fabriquer ce type d

    rosserie,assure cet ingnieur.Lobjectif est aussi de dvelopp

    changes commerciaux au niveau

    pen , ajoute Typhaine Beauprivt. En recevant un jeune crateutreprise roumain, Stphane grant du Label Ekbelek, producteugrammateur et diffuseur de concainsi pu dvelopper son activit dpays dEurope de lEst, en y promant une tourne musicale cet son ct, Lucian Popescul ouvportes du march franais pour streprise dintrimaires en provenaRoumanie. Je lui apprends prdes mails types, je lui explique les s

    et les secteurs o son offre pourrai

    resser, je lamne des salons pou

    constitue un rseau et je lclaire s

    aides lentrepreneuriat exis

    puisquil veut se baser en France

    taille le patron expriment.

    Au total, 1 887 jeunes entrepredont 69 franais, ont prot dugramme depuis cinq ans : Justeleur participation, 94 % des jeunes

    preneurs et 85 % des accueillants

    rent que le programme les a aids

    lopper leur business , souligne TypBeauprin-Holvt. Le programmjet-pilote jusquen 2012, a t prepar lUnion europenne, avec un bde 55 millions deuros pour 2014-20

    Lonor Lu

    Passionn Par lesvlomobiles,jaiPass sixmois CoPenhagueauPrsdelinventeurquima transmisses

    ConnaissanCes.aujourdhui, je suisleseul enFranCe savoir lesFabriquer

    SyLvainLemoine, latte deVlovergne

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    23/60

    2014Ernst&YoungetAssocis-StudioEY-1403SG551-C

    rditphoto:Thinkstock

    Merci tous les tudiants de nous avoir lu pourla 11e anne conscutive dans le Top 10 des employles plus attractifs et 1er cabinet daudit et de consei

    Partout dans le monde, notre expertise et la qualitde nos services contribuent crer les conditions dla confiance dans lconomie et les marchs financiNous faisons grandir les talents afin, quensemble, accompagnent les organisations vers une croissanc

    prenne.

    Et notre engagement envers nos quipes commencavec cette promesse : quel que soit votre parcoursavec nous, lexprience EY dure toute une vie.

    www.ey.com/fr/carrieres

    Ernst & Young dev

    Merci tous les tudiants de nous avoir lu pourla 11e anne conscutive dans le Top 10 des employles plus attractifs et 1er cabinet daudit et de consei

    Partout dans le monde, notre expertise et la qualit

    de nos services contribuent crer les conditions dla confiance dans lconomie et les marchs financiNous faisons grandir les talents afin, quensemble, accompagnent les organisations vers une croissancprenne.

    Et notre engagement envers nos quipes commencavec cette promesse : quel que soit votre parcoursavec nous, lexprience EY dure toute une vie.

    www.ey.com/fr/carrieres

    * Cabinet dAudit et de Conseil rfrenc par le sond

    Universum 2014 - Classement des coles de mana

    2014Ernst&YoungetAssocis-StudioEY-1403SG55

    1-Crditphoto:Thinkstock

    EY, cabinet prfrdes tudiants

    AUDIT CONSEIL FISCALIT ETDROIT TRANSACTIONS

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    24/6024 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    L

    Un cadre de vie prserv, de belles opportunitsde carrire, nombre de juniors se disent prts changer de rgion. Pour les convaincre, lescollectivits locales emploient les grands moyens.

    e soleil? Les ci-gales? Tout a, il a d faire unecroix dessus! En septembre 2013,Guillaume Ghenassia, 26 ans, aquitt Marseille pour sexiler auHavre.Aprs mes tudes ding-nieur lEcole Supmeca, Paris,

    jai eu beaucoup de mal trouver

    du travail,raconte-t-il.En un an,jai pass une bonne trentaine

    dentretiens. Sans succs. Alors

    quand la socit de conseil etdingnierie (SSII) Alten lui a pro-pos un poste au Havre, le jeunehomme na pas hsit uneseconde.

    Daprs une tude de lAssocia-tion pour lemploi des cadres(Apec) publie en 2012, 69 % desjeunes diplms et 76 % desjeunes cadres se disent prts, euxaussi, migrer vers dautrescieux. Mais ils se heurtent un

    principede ralit,constate PierreLamblin, directeur du dparte-ment tudeset recherche lApec.Ils craignent notamment de ne

    pas trouver un emploi correspon-

    dant leur qualication et leur

    niveau de rmunration actuel.

    Dautres freins peuvent gale-ment peser sur leur mobilit : unmarch immobilier tendu, unenclavement territorial, un r-seau de transports peu dvelop-p ou encore une offre de ser-vices et de loisirs limite.

    Pour surmonter les rsistances,les collectivits territoriales doi-vent donc dployer des trsorsdimagination. Notre tissu co-nomique a beau tre constitu de

    nombreux grands groupes dyna-

    miques, nous peinons toujours

    attirer les hauts potentiels, re-grette Aurlie Gaffet, charge demission tertiaire lagence Le

    Havre dveloppement. An demieux faire connatre les oppor-

    tunits demploi offertes sur notre

    secteur, nous participons donc,

    depuis trois ans, au salon Provem-

    ploi, qui sadresse aux Franciliens

    tents par la province. En compl-

    ment, nous prparons une bote

    outils avec lm vido et photos

    qui permettra aux entreprises lo-

    cales de mieux mettre en valeur

    les atouts de notre territoire.

    Les rgions franaisessarrachent

    les jeunes diplms

    Confectionner de belles pla-quettes en papier glac, cestbien. Maispour attirer le chaland,riende tel que desadresser sonporte-monnaie. a, lAllier la par-faitement compris. En tmoignela vaste campagne de communi-cation qua lance le conseil g-nral, en 2006, pour drainer dejeunes internes en mdecine. Desafches dinspiration westernavec un gros Wanted placarden lettres capitales, trois minoissouriants, et en dessous, le mon-tant allchant de la mise prix.Sur les 300 mdecins gnra-

    listes de lAllier, une centaine va

    partir la retraite dici cinq ans,

    explique Marie-Batrice Venturi-

    ni-Lenoir, responsable de la mis-sion Accueil Allier au conseil g-nral.Pour viter la dserticationmdicale, nous avons donc misen

    place un systme de bourses

    dtudes. Le principe? Tous lestudiants en mdecine de troi-sime cycle qui en font la de-mande, bncient dun pcule

    de 700 euros par mois lmire anne, 1 000 euros lxime anne et 1 500 eutroisime, soit 38400 eurtotal. En contrepartie, ilgagent poser leurs valisele dpartement pendanmoins six ans.

    La recette, galement emente en Lozre et dManche, fonctionne plutEn huit ans, 25 candidats opondu lappel dont 10 ext lAuvergne. Roumaine doAndreea Caruana a atterri mont-Ferrand en 2010 psuivre son internat. Et nenmais repartie. Monmariases attaches professionne

    personnelles en Auvergn

    plique-t-elle. Alors, quand tombe sur lannonce du

    gnral de lAllier, jai tout d

    saut sur loccasion. Lhp

    ntait pas mon truc. Moi, jlais devenir mdecin de cam

    pour suivre mes patients d

    dure et disposer de plus da

    mie.Son rve est devenu en novembre 2013. Jai mon cabinet Brot-Vern

    village rural de 1300 m

    moigne-t-elle. Pouvoir ssans dbourser un centime

    poche, je dois reconnatre q

    un vrai luxe!

    Pourtrouver desmdecins, lAllier

    A lAnc un systmede bourse dtude.

    Au totAl, 38 000 eurosen troisAns

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    25/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Camp

    Les carabins ne sont cepend

    pas les seuls avoir droit au ta

    rouge en Auvergne. Les jeu

    porteurs de projets aussi. Dip

    m de lcole des Gobelins Pa

    Hans Lemuet, 24 ans, a ainsi e

    chance dintgrer, en 2011, une

    sidence dentrepreneur C

    mont-Ferrand. Cest le m

    principe quune rsidence dart

    prcise-t-il. Pour nous perme

    de concrtiser notre ide dactiv

    on nous offre une formation

    ministrative et juridique de tmois, unsalairede 1 000 euros

    mensuels pendant six mois, p

    une enveloppe de 3 000 eu

    pour couvrir les frais de dpla

    ment et dinstallation. Rsult

    quand sa socit, Etamin Stud

    ofciellement t lance en 20

    la russite a t immdi

    100 000euros de bnces

    grangs ds la premire ann

    une premire rcompense

    Favourite Website Awards.

    Subventions, prts donne

    logement gratuit, incubateu

    chaque territoire a son se

    pour sassurer les faveurs

    crateurs dentreprise en he

    Dtermin acclrer sa rec

    version industrielle, lAube o

    nise, chaque anne, les journPlug & Start et Plug & St

    Campus destines dtecte

    accompagner les meilleurs pot

    tiels. Dans le cadre du dispos

    Place aux jeunes, lArdche p

    pose, elle, des sjours expl

    toires de six jours pour aider

    volontaires formaliser un pro

    professionnel dans le dpa

    ment. Depuis 2002, 83 jeunes

    ainsi bnci du dispositif.

    Lauvergnetentedattirer Les jeunespoussesen Leuroffrantune

    formation, sixmoisdesaLaireeten

    couvrant Leurs fraidinstaLLation

    Rgions conciliant le mieux qualit de la vie et dynamisme conomique

    Part de jeunes cadres et de jeunesdiplms citant la rgion parmicelles conciliant le mieuxdynamisme conomique etqualit de la vie, en %

    Source : L'attractivitdes rgionsfranaises pour lescadreset lesjeunesdiplms (2011) , APEC 2012

    Moins de 10 %

    De 10 25 %

    De 25 50 %

    Plus de 50 %

    par les jeunes cadres, en % par les jeunes diplms, en %

    Rgions juges les plus attractives...

    ... pour la qualit de la vie ... pour le dynamisme conomique

    LE CHOIX DES JEUNES CADRES ET DES JEUNES DIPLMS

    78

    52 49

    5355

    7478

    6675

    5965

    7774

    3031

    2924

    4239

    3227

    4042

    9594

    4747

    4952

    3431

    3229

    8389

    6463

    4631

    80

    RHNE-ALPES

    BRETAGNE

    LE-DE-FRANCE*

    * LE-DE-FRANCE :28% des jeunesdiplmset19 % des jeunes cadres

    NORD-PAS-

    DE-CALAIS

    ALSACE

    AQUITAINE

    MIDI-PYRNES

    LANGUEDOC-ROUSSILLON

    PROVENCE-ALPES-CTED'AZUR

    PAYSDE LALOIRE

    RHNE-ALPES

    BRETAGNE

    LE-DE-FRANCE

    NORD-PAS-DE-CALAIS

    ALSACE

    AQUITAINE

    MIDI-PYRNES

    LANGUEDOC-ROUSSILLON

    PROVENCE-ALPES-CTED'AZUR

    PAYSDELA LOIRE

  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    26/60

    mobilit

    26 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    Pas de quoi rebattre les cartesde lemploi lchelle nationale.Daprs une tude publie en2006 par Myriam Baron et CathyPerret dans LEspace gogra-phique, les jeunes diplms quiquittentleur rgion poursinsrersur le march du travail sont tou-jours prs de trois surdix plbis-citer lIle-de-France. Bien sr, largion recle un potentiel in-

    croyable, tempre Isabelle This-Saint-Jean, vice-prsidente duconseil rgional, en charge delenseignement et de la recherche.

    Il faut tout de mme veiller ceque les jeunes talents naient pas

    envie de partir du fait notamment

    ducot dela vie. La pollution, lesembouteillages et le march im-mobilier satur peuvent gale-ment exercer un effet repoussoir.Pendant deux ans, Camille Ghi-baudo, une polytechnicienne de28 ans, sestsoumise limmuablerituel mtro, boulot, dodo. Maiselle a ni par en avoir assez de secogner une heure un quart de

    trajet quotidien pour aller travail-ler.Bien que citadine dans lme,jaspirais une meilleure qualit

    de vie, explique la jeune femmedsormais installe Toulouse.Jegagne, certes, un peu moins, mais

    je suis propritaire dun apparte-

    ment deux fois plus grand que ce

    que jaurais pu moffrir Paris.

    Faciliter laccs un toit desnodiplms, cest lambition delUnion nationale pour lhabitatdes jeunes (Unhaj).Avec la crise,les jeunes sont confronts une si-

    tuation particulirement incer-

    taine qui lesoblige davantage demobilit, explique Nadine Dus-sert, directrice gnralede lUnhaj.Pour favoriser leur insertion, nous

    avons donc dvelopp une offre de

    45000 logements, adapts leurs

    besoins et leurs revenus.Pas decaution verser, des dmarchesadministratives simplies, desdures de pravis exibles. Unvrai coup de pouce vers lindpen-dance!

    lodie Chermann

    Edwin AzzAm, un

    FrAnAis sous lEs

    FEux dE Hollywood

    i e pce ece p

    ce A 28 a,

    E Aa, cfae e a

    c seeab, fea qpe aec

    e aae Jae Cae

    e age Avatar 2e cbe

    pcha. sa echge e 3d,

    e a p e 2007 a e

    abae e i pqe

    oa (Ee), a e effe

    pbce p ae, e ep

    e, e e age . E

    cc e a e pa

    p e ae.Mes deuxassocis et moi sommes

    actuellement en discussion avec les

    Chinois pour introduire notre

    logiciel sur leur march,ace

    e jee ge e 28 a,

    aa Cc aa

    e a echeche e 2007. P

    e eppee

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    cpe ajh 10 aa,

    ppae c e ee e f

    ee ace ee

    e ea ca ceca

    l Agee e Hgkg.

    Pas question en revanche de

    dmnager la R&D,e E.

    Pour des entrepreneurs spcialiss

    dans la high-tech, le campus

    du sud de Paris reprsente un vivier

    de comptences inestimable.

    sPAs BAlinov

    dmoCrAtisE lEsPACE

    i a cq a,

    ba e

    ppe e fe

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    e i aa e cece

    appqe (ia) l.Ajh, spa Ba ge

    naa, e a-p ae

    e 5 aa, pe e

    ach e aaee. A

    je 30 a, e jee Bgae,

    aa Cc aa

    ae a e 2010, je

    j a a c e ga.

    le 19 a 2013, a e age

    ace s Bak,

    a Kaakha, a a ag

    fceee e e

    pee Fmae peea

    e pace e be e pe

    aee.Notre mission consis

    prendre en charge tous les asp

    techniques, logistiques et

    rglementaires du vol,epqe

    spa Ba.De la conception

    du nanosatellite son intgratio

    sur le lanceur, en passant

    par la vrication des licences

    dexportation.s b ee

    e e ee epace accebe

    a p ga be, e

    ppa e pe eg ce

    f e ce f

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    caqe.

    JuliEn BAHAin mn

    dEux CArrirEs

    dE Front

    le a e e ,

    baea, a

    pge e e a, a j

    a chee e a. P p

    ee e f a cae p

    e b ge a

    snCF, Je Baha, 27 a, a

    ch e jee ace t

    Ici, jai porte de main un cen

    dentranement national daviro

    et lune des plus grandes gares d

    France, avec des enjeux importa

    lis larrive prochaine du TGV

    Jge ee e ep

    ep eae cee a

    e e gaa. ma e

    a . sac e f

    chap Epe e 2008

    e 2010 e cq f chap

    e Face, e jee Age a

    cch qae ae a

    chapa e ee

    2007 e 2011 e e e p

    e qae e cpe a je

    opqe e Pk e 2008.la ee, a e aj

    e ep e aee

    e Aaqe a ae e

    qaae-ef j.Je suis

    un peu hyperactif sur les bords,

    eca ace p e

    utC e Cpge.Mais cette

    double activit est ncessaire m

    quilibre. Je serais beaucoup mo

    performant si je faisais la mme

    chose longueur de journe.

    ProPos reCueillis Par

    Des talents auxquatre coins dupays

    Sources : Perret, 2003 ; Creq, 2001, Enqute Gnration 98

    Niveau de sortiede lenseignement

    Migrations interrgionales desdiplms entrantsur

    lemarchdu travail, selon leur niveaude formationinitiale

    Part des jeuneschangeant de rgion

    Ensemble

    en %

    Nombre de jeunes issusde lenseignementsuprieur

    Bac+1, bac+2, non diplms

    Deug, Deust

    BTS-DUT tertiaire

    BTS-DUT industriel

    2e cycle lettres et scienceshumaines, gestion

    2e cycle mathmatiques,

    sciences et techniques3e cycle lettres et sciences

    humaines, gestion

    3e cycle mathmatiques,sciences et techniques

    Ecoles de commerce

    Ecoles dingnieurs

    Sant et social

    83 300

    18 100

    55900

    35 600

    60300

    9 900

    23900

    8 200

    14300

    23 500

    12 200

    18,5

    24,6

    19,8

    24,7

    22,4

    37,5

    37,5

    46,4

    48,7

    63,4

    26,4 %

    28,1

    345500

    d

    r

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  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    27/60

    MBA FAIRJEUDI 22 MAI 2014 17H30 22H0080 bd Auguste Blanqui PARIS 13e

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  • 5/28/2018 CAMPUS0314.pdf

    28/6028 /Le Monde Campus

    mercredi 26 mars 2014

    C

    Trs formatrices, les petites structures ontles faveurs dun nombre croissant de jeunesdiplms. Mais, pour qui entend sorienterensuite vers une grande entreprise,laventure est parfois double tranchant.

    est une ex-prience quelle voque avec unepointe dmotion. A sa sortiedune cole dingnieurs, Odile arejoint une trs petite entreprise(TPE) spcialise en communica-tion. Jai vcu une belle aventure,se souvient-elle.Ce type de struc-ture permet de toucher tout. On

    devient polyvalent, cest trs for-

    mateur. Au bout de quelquesannes, elle a toutefois cd lappel dun grand groupe. Avecses avantages et ses inconv-nients : Jai dcouvert un universo les postes taient beaucoup

    plus cloisonns et o les circuits

    de dcision semblaient terrible-

    ment longs.

    Comme Odile, chaque anne,

    une minorit de jeunes diplmsfait le pari de la petite bote. Ilsseraient mme de plus en plusnombreux, grce au travail descentres de formation en faveurdune meilleure mise en relationentre PME et tudiants. Il y aseulement quatre ans, nous tions

    trs orients vers les grands

    groupes, reconnat Sylvie Mazu-rat, directrice des relations avecles entreprises LEcole centrale

    Lucas Servant, 23 ans, en int-grant la petite entreprise crepar Caroline Pailloux pour dve-lopper son graduate program.Je travaille sur le projet de la so-

    cit, sur la dnition du produit,explique-t-il. Je peux donc avoirun impact direct sur le business

    de la structure. Autant de choses

    qui seraient impensables dans

    une grande entreprise.

    Impensable galement pour unjeune diplm embauch par unemultinationale de se retrouver di-recteur nancier seulement29ans. Cest ce qui est arriv Ro-main Garcia en rejoignant legroupe SOS, qui runit une my-riade de structures de lconomie

    sociale et solidaire (ESS) ayantchacune leur fonctionnementpropre. Aprs une premire exp-rience dans un grand cabinetdaudit, ce titulairedun master denances de luniversitParis-Dau-phine a rejoint 25 ans le groupe-ment dintrt conomique (GIE)Alliance Gestion, dont les150 sala-

    de Paris. Mais nous avons peruchez nos tudiants un dsir de

    donnerune plus grande place aux

    PME. Ce qui a notamment conduit

    la cration dun club PME qui r-

    unit quatorze entreprises avec les-

    quelles nous multiplions les inter-

    actions. Mme constat du ctde lEdhec : Les jeunes qui ar-rivent dans nos coles nont sou-

    vent pas dopposition de principe

    aux PME, il sagit juste dunmonde

    quils connaissent mal ,assure ladirectrice carrires et prospective,Manuelle Malot. La monte enpuissance de lentrepreneuriatdans les formations ainsi quelusage du vocable start-up ontdonn une image plus positiveaux petites structures.

    Que viennent, alors, chercherles jeunes diplms dansces PMEou TPE? Beaucoup dentreeux es-prent y trouver un acclra-teur de carrire pour atteindrerapidement des postes respon-sabilits ou des fonctions ayantdu sens.Cest une volont forte

    de leur part, conrme CarolinePailloux, fondatrice dIgnitionProgram, un graduate programqui vise faciliter le recrute-ment de hauts potentiels pour les

    jeunes entreprises. A linverse dun

    grand groupe o les nouvelles re-

    crues voient mais ne font pas,

    ilsveulentagir surle cours de len-

    treprise, tre dans la cration.

    Cest justement ce quest venuchercher un diplm de lEdhec,

    Le passage par une PMEest-il un bon plan ?

    Impensable pourun jeune dIplmembauch parune

    multInatIonale de seretrouver dIrecteur

    fInancIer seulement29 ans. cest ce quI

    est arrIv romaIn

    GarcIa en rejoIGnantle Groupe sos

    i

    ris grent lensemble destions support du groupe. Il jourdhui charg dun daffairesde 650 millions d

    Si elles donnent frquemsatisfaction aux jeunes dipquisy engagent, les PME otefois aussi leurs faiblescommencer par les perspede carrire quelles offrenstart-up nont pas forcm

    progressions importantes

    poser, reconnat Carolineloux. Certains salaris dront rapidement un

    au-dessus duquel ils ne t

    ront que le chef dentrep

    Idem pour les perspectiveslution salariale.

    En consquence, beaquitteront la PME aprs quannes an de rejoindre, cOdile, des organisations plportantes. Mais cest l queparfois un cueil: LexpPME peut desservir les cand

    des postes en grandes entre

    reconnat Manuelle Malot.

    cruteurs pourront par exreprocher un postulant

    prcdemment travaill to

    fois des tches commerc

    marketing de ne pas tre

    spcialis. Et, malgr rience accumule, il va sanque les participants lavedune start-up ayant naldpos le bilan, afcherohandicap srieux sur leur C

    FranoisDes

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    29/60

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    30/6030 /Le Monde Campus

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    i i

    Quatre tudiants sur dix disent vouloirlancer leur propre affaire. Le ministrede lenseignement suprieur a initi un plandaction pour les inciter raliser leur projet.

    la sortiede son cole dingnieurs, lEcolenationale suprieure dinforma-tique et de mathmatiques appli-ques de Grenoble, en 2011,Bastien Siebman avait une propo-sition dembauche au ministrede la dfense Paris. Un premierposte idal pour lancer une car-rire, avec des perspectives dvo-lution linternational aussi bienque dans le priv.

    Ce jeune ingnieur en informa-tique a, contre toute attente,choisi de crer son entreprise,ButteryEffect, qui dveloppe desapplications mobiles pour les as-sociations.Jai toujours t inspi-r par les histoires comme Face-

    book et je suivais de nombreux

    blogs dentrepreneurs pendant

    mes tudes. Cela ma pouss d-

    velopper plusieurs projets dont le

    premier annuaire mobile ddi

    aux associations. Puis je me suis

    rendu compte que les associations

    avaient besoin de communiquer

    au travers dapplications ddies.

    Aprs plusieurs commandes, je me

    suis lanc, explique-t-il.Les exemples comme celui de

    Bastien Siebman sont encorerares, que ce soit parmi les jeunesdiplms des grandes coles ou

    luniversit. Si quatre tudiantssur dix disent vouloir crer leurentreprise un jour, ils sontbeaucoup moins nombreux franchir le cap ds la n de leurstudes. Daprs une enqute duministre de lenseignement su-prieur, ralise en 2013, auprsde 5600 tudiants toulousains,8% seulement des rpondantsenvisagent de monter leur bote la sortie de leurs tudes. La

    Luniversitcultiveses graines dentrepreneur

    conjoncture conomique nestpas seule en cause. A la question :Pensez-vous tes capable de

    crer, seuls 15 % rpondent parlafrmative.

    Il y a un gap dans le passage

    lacte,reconnat Jean-PierreBois-sin, coordonnateur national duplan tudiants pour linnovation,le transfert et lentrepreneuriat(Pepite).Une majorit dtudiantsest convaincue de lattrait de len-

    trepreneuriat, cest le sentiment

    dtre en capacit conduire le

    projet qui fait dfaut. Selon luilobstacle est dabord culturel. Lerisque nest pas vraiment une va-

    leur forte de la culture franaise.

    La formation est galement un

    enjeu : Toulouse, seuls 13 % destudiants interrogs avaient suiviun cours consacr la crationdentreprise.

    Pour remdier ces lacunes, leministre de lenseignement su-prieur lanc cet automne unplandaction destin poursuivreles efforts entrepris depuis 2010avec la cration des ples dentre-preneuriat tudiant (PEE) et at-teindre20 000 crations ou re-

    prises dentreprise en quat

    par des jeunes issus de lens

    ment suprieur.

    Le premier axe de ceconsiste gnraliser les ftions lentrepreneuriatlinnovation dans les cursuversitaires. Des modules debilisation rencontres avchefs dentreprise, dcodes dispositifs daide lation seront intgrs au cylicence. Ensuite, des mastetrepreneuriat et managemprojets et management devation feront leur apparitiorentre 2014.

    Au-del de ces enseignedispenss par des profe

    mais aussi des chefs dentrou des responsables associaplan prvoit un meilleur apagnement des tudiants qdj un projet, voire une prise grer. Un statut denneur-tudiant sera ainsi mplace la rentre prochainsagit dun statut proche d

    des sportifs de haut niveau

    faciliter le passage lacte d

    diants ou des diplms, ex

    Il y a un gap dansle passage lacte :

    le sentIment dtre encapacIt conduIre

    le projet faIt dfautJean-PierreBoissin,coordonnateur

    nationaldu plantudiantspourlinnovation

    A

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    31/60mercredi 26 mars 2014Le Monde Cam

    Jean-Pierre Boissin.Il permet auxjeunes diplms qui innovent debncier des mmes droits so-ciaux (Scurit sociale, mutuelle)queles tudiants. Il doit galement

    permettre de substituer au stageun projet entrepreneurial rel vali-d par ltablissement.

    Ce statut doit permettre demieux concilier cration dentre-prise et poursuite des tudes et,dans le cas des jeunes diplms,dtre accompagns jusqu la r-

    alisation de leur projet. Pour cela,les jeunes entrepreneurs pour-ront sinscrire au nouveau di-plme duniversit (DU) crationdentreprises innovantes et en-trepreneuriat, an de bncierdun accompagnement spci-que pendantun an (formation lentrepreneuriat et la gestion,accs lincubateur de luniversi-t sil existe) et de continuer bncier de la Scurit socialetudiante.

    Tout est fait pour rendre at-tractif lentrepreneuriatauprs des

    jeunes et des tudiants et pourlever les obstacles, rsume Jean-Pierre Boissin. Tout, sauf un -nancement adapt, rtorqueGuillaume Cairou, prsident duClub des entrepreneurs et fonda-teur de Didaxis, une socit deportage salarial. Les tudiants quisouhaitent se lancer buttent biensou