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BRIaN FeRNeyhough haRRIsoN BIRtwIstLe hugues DuFouRt QuatuoR aRDIttI OPÉRA NATIONAL DE PARIS – BASTILLE / AMPHITHÉÂTRE OCTOBRE Hugues Dufourt. Video Still © Yan Proefrock

Brian Ferneyhough harrison Birtwistle hugues DuFourt · PDF fileHarrison Birtwistle Né à Accrington (Grande-Bretagne), en 1934. Après des études de clarinette et de composition

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Brian Ferneyhoughharrison Birtwistlehugues DuFourt Quatuor arDitti

OPÉRA NATIONAL DE PARIS – BASTILLE / AMPHITHÉÂTRE

28 OCTOBRE 2009

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Quatuor arDitti

Brian FerneyhoughDum Transisset I – IV

D’après Christopher Tye, env. 1505 – 1572Création : Quatuor Arditti, Festival de Witten, avril 2008 Éditeur : Peters, LondresDurée : 13’

harrison BirtwistleThe Tree of Strings

Commande de la BBC Radio 3, KulturForum Witten, WDR Cologne et la Fondation SiemensCréation par le Quatuor Arditti, juin 2008Éditeur : Boosey et HawkesDurée : 29’

entracte

hugues DufourtDawn Flight

Création par le Quatuor Arditti, le 26 septembre 2008 à Strasbourg /Musica Commande : Musica et Ars MusicaÉditeur : Lemoine, ParisDurée : 28’

Irvine Arditti, violonAshot Sarkissjan, violonRalf Ehlers, altoLucas Fels, violoncelle

Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris

Les textes des pages 2 et 3 sont de Rodolphe Bruneau-Boulmier.

« savoir, c’est se souvenir »Aristote, Poétique

Se souvenir : tel pourrait être l’idéedu programme de ce concert. Souve-nirs historiques ou personnels, précisou vagues, récits de vie ou exercicesd’admiration ; chaque compositeurquestionne le passé pour y trouverune nouvelle matière de réflexion,avec détachement ou nostalgie. Ain-si, Hugues Dufourt se tourne versl’ensemble de son œuvre et donneune synthèse de sa pensée rythmiquepour un quatuor fait de saccades etmouvements. C’est par le prisme dupassé – devant la difficulté à abor-der ce genre – que le compositeurdit chercher « une idée de rassemble-ment d’un problème ancien, unecondensation, une reprise » de ce qu’ila déjà écrit. C’est donc par un travailréflexif vers une œuvre déjà ample,mais aussi dans l’idée de poser unenouvelle pierre à un genre jamais abor-dé, qu’Hugues Dufourt compose DawnFlight.

Si Dufourt questionne son œuvre, Har-rison Birtwistle regarde vers ses sou-venirs personnels : dix années passéessur l’île de Raasey avec ses ciels chan-geants, ses vents violents et lesbrumes d’Ecosse. Plus qu’une simpledescription, Birtwistle pose lescontrastes, les paradoxes, « le rêcheet le soyeux » d’un tel paysage. Surces souvenirs intimes viennent se gref-fer la culture du compositeur : « C’estaussi une réflexion musicale sur lepoème de MacLean. D’ailleurs, enmême temps que d’être un poèmepolitique, engagé contre le purita-nisme presbytérien qui a longtempsdominé l’île, le poème de MacLeanparle en réalité de musique. »

Peu tourné vers le passé, Brian Ferneyhough fut souvent considérécomme le chantre d’une certaine modernité. Alors, si le compositeur sesouvient de l’histoire de la musique– ici la Renaissance –, c’est de maniè-re intellectuelle et dans l’idée de fai-re du neuf à l’intérieur de sa propre

œuvre musicale. Prendre comme mo-dèle d’étude les pièces pour violes deChristopher Tye, c’est pour trouver ettransposer au quatuor un raffinementinoui de la texture. C’est aussi la pos-sibilité d’explorer une polyphoniecomplexe et de continuer le travaild’un genre qui le passionne, puisqu’unsixième quatuor à cordes est déjà com-mencé.« Créer, c’est se souvenir », disait Victor Hugo. Par de multiples façonsde questionner le passé, les compo-siteurs de ce programme prouventque les possibilités de noter, tracerou inventer – via la composition – sontsources même d’espérance. Néces-saires fabrications, les quatuors dece concert sont les vestiges du travailde la mémoire.

les œuvres

Brian FerneyhoughDum Transisset I – IV« J’ai toujours trouvé que le genre duquatuor à cordes offre au composi-teur, de manière optimale, un largeéventail pour l’approche de l’expres-sion et de la forme. En même temps ilexprime, grâce à sa position dominantedans l’histoire de la musique dechambre occidentale, un enjeu perpé-tuel pour les compositeurs pour repen-ser et enrichir leurs moyens. », dit BrianFerneyhough. C’est après l’écoute deses cinq quatuors, donnés dans l’ordrechronologique à Darmstadt en 2008,que le compositeur avoue aujourd’huiêtre dans l’écriture d’un sixième, carle genre demeure pour lui une sourceperpétuelle de réflexion. Pour DumTransisset, le point de départ est lespièces pour violes de Christopher Tye,comme l’explique le compositeur :« …utiliser le raffinement infini de latexture du quatuor tout en prenantmes distances, temporairement, parrapport au poids de la tradition. Decette manière, on peut dire que “je mesuis donné la permission” de repen-ser mes modèles d’une façon plus fan-taisiste, moins lourde de conséquence.» Cependant, il n’est pas étonnant que

Président : Pierre RichardDirecteur général : Alain CrombecqueDirectrice artistique théâtre et danse : Marie CollinDirectrice artistique musique : Joséphine Markovitswww.festival-automne.com

Directeur : Nicolas Joel120, rue de Lyon75012 Pariswww.operadeparis.fr

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Ferneyhough ait choisi un composi-teur de la Renaissance comme sourced’inspiration : la polyphonie est riche,l’intellect fort et l’évolution constante.Ce qui fascine Ferneyhough dans cettepériode, c’est qu’elle est de transi-tion : rien n’est installé, tout se trouveen réflexion constante. Les titres desmouvements de Dum Transissetnousdonnent aussi clairement les idées quiconcernent les sources d’inspiration– Reliquary, Totentanz, Shadows etContrafacta.

Harrison Birtwistle The Tree of Strings Souvenirs de l’île de Raasey, lieu deretraite pour composer, villégiatureavec ses ciels tourmentés et ses ventsparfois violents, The Tree of Stringsévoque ces moments passés en Ecosse.« Si l’œuvre parle en effet de mon séjourlà-bas, je n’ai toutefois en aucunemanière essayé d’écrire une musiquequi en reflèterait les paysages – ou quiferait, d’une manière ou d’une autre,référence à la musique écossaise. C’estdavantage une réflexion musicale surle poème de MacLean », précise le compositeur. Travail sur les contrastes,l’œuvre propose aussi une mise enespace : à la fin, les musiciens se sépa-rent et s’éloignent de plus en plus lesuns des autres, en éventail. Seul restele violoncelle présentant un thèmeobstiné, comme par épuisement. « Cen’est pas une simple idée cosmétique,ou même théâtrale. C’est le dévelop-pement naturel de la musique elle-même. L’idée est de reproduire lasensation d’une distance, d’un éloi-gnement de quelque chose de trèsintime, qui prend son indépendanceà mesure qu’on s’en écarte. » Avecses séquences clairement délimitées,l’œuvre de Birtwistle s’ouvre par unesonorité transparente et impalpablefaite de jeux d’harmoniques, glissandiou sourdines. De cette matière insai-sissable dans les hauteurs émergeun dialogue, par blocs, saccades auxrythmes changeants, formules répé-tées en boucles, ponctué par le violon-celle, souvent à contre courant, commeun élément de structure.

Hugues Dufourt Dawn FlightAttendre la maturité pour faire ses pre-miers pas dans le genre du quatuor àcordes n’est sans doute pas chose in-nocente. Trouvant cette formation in-timidante, Hugues Dufourt a différé,à plusieurs reprises, le genre du qua-tuor à cordes dans son travail de com-positeur. C’est aussi parce que le créa-teur pense d’abord à la globalitésonore et aux multiples couleurs dutravail orchestral, qu’il se trouve peuconcerné par le quatuor à cordes. Mais,suite à la commande des Arditti, deuxpistes de réflexion se sont posées pourla création de Dawn Flight. Il y a d’abordeu l’ardent désir de synthétiser letravail accompli au fil des années etde se tourner ainsi vers son propre corpus pour condenser un paramètreessentiel : le rythme. Il s’agissait doncde se replonger dans son propre uni-vers, scruter les traces (partitions)fixées de son imaginaire et d’en étu-dier, afin de systématiser, l’écriturerythmique. La deuxième piste, com-me souvent chez le compositeur, estliée à sa propre culture : « L’universpictural est une constante pour moi.L’essentiel de la musique, tel que jele conçois, est la conquête du timbrede la substance sonore. » Nouvel édi-fice au musée imaginaire d’HuguesDufourt, Dawn Flight, regarde vers lepeintre-graveur Hayter. Plasticien cu-rieux et engagé, sa production est fai-te d’un mélange d’associations de cou-leurs et de dynamisme formel. C’estavec ces gestes fondamentaux quele quatuor de Dufourt prend une par-tie de son mouvement. Ce discours,toujours à la recherche d’une forme,se fait par saccades ou brisures car lecompositeur « pense la musique com-me flux, modulation, émergence per-pétuelle, lumière illocalisable, masseen essor ou tournoiement sans prise». Ainsi, il précise qu’ « écrire un qua-tuor à cordes pourrait signifier le re-tour à une réflexion sur les formes fon-damentales du mouvement – commel’attraction, la répulsion, l’inclusionou la pénétration ».

Biographies

Brian FerneyhoughNé à Coventry (Angleterre), en 1943. Il obtient ses diplômes à l’École de mu-sique de Birmingham (1961 – 1963) etpoursuit des études de compositionet de direction d’orchestre à la RoyalAcademy of Music de Londres (1966-1967). Après avoir étudié auprès deLennox Berkeley, Brian Ferneyhoughquitte la Grande-Bretagne en 1968.La même année, il est lauréat duconcours Gaudeamus avec Sonatas.Ce succès se répète en 1969 et en 1970,avec Epicycle puis Missa Brevis. La section italienne de la SIMC récom-pense Firecycle Beta en 1972 et luiaccorde, en 1974, le Prix spécial du jurypour Time and Motion Study III. Ferneyhough reçoit la bourse de laFondation Heinrich Strobel, une bour-se du DAAD de Berlin en 1976 – 1977,le prix Koussevitsky pour Transit.Après un stage auprès de Ton de Leeuwà Amsterdam, Brian Ferneyhough tra-vaille à Bâle avec Klaus Huber, dont ilest l’assistant à la Musikhochschulede Freiburg de 1973 à 1986. Dès 1976,il enseigne la composition aux coursd’été de Darmstadt. Après avoir étéprofesseur de composition au Conser-vatoire royal de La Haye, il est profes-seur de musique à l’Université de Californie, à San Diego, à partir de 1987.Depuis janvier 2000, il est titulaire dela chaire William H. Bonsall pour lamusique, à l’Université de Stanford.Son premier opéra, Shadowtime, basésur la vie et le travail de Walter Ben-jamin, est créé en mai 2004 à la Bien-nale de Munich ; Plötzlichkeit, en 2006,au Donaueschingen music festival.Brian Ferneyhough est considéré com-me l’un des plus éminents pédagoguespour la composition. En poussant àson paroxysme le rôle de l’écriture, ilparvient à transcender, par un jeu derelations antagonistes, les attitudesde l’interprète en lutte avec le texte.Par ce procédé de sublimation, Fer-neyhough s’est imposé comme l’undes compositeurs fondamentaux d’au-jourd’hui.www.editionpeters.com

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Harrison BirtwistleNé à Accrington (Grande-Bretagne), en1934. Après des études de clarinetteet de composition avec Richard Hall,au Royal College of Music de Manches-ter, il entre à la Royal Academy of Music de Londres, dans la classe declarinette de Reginald Kell, puis auRoyal Liverpool Philharmonic, et fré-quente les cours d’été de Darmstadt.Membre du New Music ManchesterGroup, il enseigne la musique à la Cran-borne Chase School de Dorset (1962 –1965), et remporte en 1966 la bourseHarkness qui lui permet de rester deuxans aux Etats-Unis. De retour en An-gleterre, il fonde, avec Peter MaxwellDavies, l’ensemble The Pierrot Playerspuis Matrix, avec Alan Hacker. Pro-fesseur invité au Swarthmore Colle-ge, Pennsylvanie (1973– 1974), et à l’Uni-versité d’Etat de New York (1975– 1976),il est nommé directeur musical du Na-tional Theater (1975– 1984), avant d’êtrefait chevalier de l’Empire britanniqueen 1988. Ses œuvres, depuis Refrainsand Choruses (1957), manifestent l’in-fluence de Stravinsky et de Webern,mais aussi de Messiaen et de Varèse,de la musique du Moyen-Age et de celle de Machaut. Tragoedia (1965),Punch and Judy (1966– 1967), The Trium-ph of Time (1971 – 1972), Silbury Air(1977), et les opéras The Mask of Or-pheus ( 1973 – 1983), Sir Gawain andthe Green Knight (1991) The Last Sup-per (2000) et The Minotaur (2008) consti-tuent les jalons d’une œuvre recon-nue. De 1994 à 2001, il enseigne lacomposition au King’s College deLondres ; il est ensuite directeur decomposition à l’Académie Royale deMusique de Londres. Harrison Birt-wistle a reçu plusieurs prix, dont lePrix Grawemeyer en 1968 et le Prix Siemens en 1995.www.boosey.com

Hugues DufourtNé à Lyon, en 1943. Il mène sa forma-tion de pianiste et de compositeurau Conservatoire de Genève auprèsde Louis Hiltbrand (1961 – 1968) et deJacques Guyonnet (1965 – 1970), touten obtenant une agrégation de phi-

losophie en 1967. Chargé en 1968 dela programmation musicale au Théâtrede la Cité de Villeurbanne que dirigeRoger Planchon, il enseigne aussi laphilosophie à Lyon. Chercheur au CNRS(1977), puis Directeur de recherche(1985), il fonde le Collectif de rechercheinstrumentale et de synthèse sonoreen 1977. En 1989, il fonde la forma-tion doctorale « Musique et Musico-logie du XXe siècle » à l’EHESS, avec leCNRS, l’Ecole Normale Supérieure etl’Ircam. Dans le domaine de la composition,Erewhon est créé en 1977 par les Per-cussions de Strasbourg. En 1979, PeterEötvös dirige à l’Ircam Saturne, pourensemble et lutherie électronique.L’Orchestre de Paris présente Surgiren 1985 et Pierre Boulez créé l’Heuredes Tracesà la Scala de Milan en 1986.Dufourt écrit Dédale en 1995 sur unlivret de Myriam Tanant, créé à l’Opé-ra de Lyon. La Maison du Sourd, pourflûte et orchestre, est créée en 1999 àla Biennale de Venise, par Pierre-YvesArtaud et l’Orchestre de la Fenice dirigé par Emilio Pomàrico. Créé le 9novembre 2001 dans sa version inté-grale au Festival d’Automne à Paris, lecycle des Hivers (1992 – 2001) est interprété par l’Ensemble Modern (di-rection Dominique My). 2004 voit lacréation du Cyprès blanc, pour altoet orchestre, et 2006 celle de Au plushaut faît de l’instant, par FrancescoPomàrico (hautbois) et l’Orchestrede la RAI de Turin, sous la directiond’Emilio Pomàrico. Ses principalesréflexions ont été réunies dans Mu-sique, Pouvoir, Ecriture (ÉditionsChristian Bourgeois, 1991) ; son der-nier ouvrage est Mathesis etsubjectivité – Essai sur les principesde la musique (Musica Falsa, 2007).www.henry-lemoine.com

Quatuor ArdittiLe Quatuor Arditti est fondé en 1974par Irvine Arditti. Depuis, plusieurscentaines de quatuors à cordes luisont dédiés. L’ensemble joue un rôlecapital dans l’histoire de la musiquedes dernières décennies.

Aussi nombreux que différents sontles compositeurs qui ont confié auQuatuor Arditti la création de leursœuvres, dont certaines sont aujour-d’hui reconnues comme des piècesmajeures du répertoire. On trouveparmi eux Ades, Andriessen, Aperghis,Bertrand, Birtwistle, Britten, Carter,Denisov, Dillon, Dufourt, Dusapin,Fedele, Ferneyhough, Francesconi,Gubaidulina, Guerrero, Harvey, Hoso-kawa, Kagel, Kurtag, Lachenmann,Ligeti, Maderna, Nancarrow, Reynolds,Rihm, Scelsi, Sciarrino, Stockhausenet Xenakis.Convaincu de la nécessité de travaillerétroitement avec les compositeursafin d’obtenir une interprétation auplus haut niveau, le Quatuor Ardittiles implique dans son travail. Cet en-gagement hors-pair au service de lamusique se manifeste également surun plan pédagogique. Les membresdu quatuor ont été tuteurs résidentsaux Cours d’été de Darmstadt, et ilsproposent, dans le monde entier, desmasterclasses et des ateliers pourjeunes interprètes et compositeurs.

La discographie du Quatuor Arditticompte plus de 160 disques. Quaran-te-deux d’entre eux ont été publiéschez Naïve Montaigne, dans une col-lection consacrée à des portraits decompositeurs. On y trouve entre autresl’intégrale des quatuors à cordes deLuciano Berio et l’enregistrement du Helicopter Quartet de KarlheinzStockhausen. En Allemagne, le GrandPrix du Disque lui a été attribué àplusieurs reprises ; en 1999, le Quatuorreçoit le Prix Ernst von Siemens pourl’ensemble de ses interprétations. EnGrande-Bretagne, il a reçu le Gramo-phone Award pour ses enregistre-ments des œuvres d’Elliott Carter (1999)et de Harrison Birtwistle (2002). En-fin, l’Académie Charles Cros l’a récom-pensé en 2004 pour sa contributionexceptionnelle à la diffusion de la musique de notre temps.www.ardittiquartet.co.uk