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Jean-François Mollière L’HEBDO DU BASKETBALL BANKS … AJINçA… ROCHESTIE … AKPOMEDAH… DE C OLO… BATUM… ALDEMIR… S TANLEY… DOBBELS … S OUFFELWEYERSHEIMJEUDI 17 NOVEMBRE 2011 - N° 578 LOCK-OUT : PAS DE SAISON ? ÇA SE RÈGLERA AU TRIBUNAL ! LA NOUVELLE PERLE LABEYRIE SOUS TOUTES LES COUTURES BasketNews n°578 - jeudi 17 novembre 2011 www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@h@i@k; M 03252 - 578 - F: 3,00 E BORIS DIAW ENTRETIEN FLEUVE « JOUER AU BASKET, C’EST COMME RESPIRER »

BasketNews 578

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L'hebdo du basket

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l’hebdo du basketball

Banks… ajinça… Rochestie… akpomedah… de colo… Batum… aldemiR… stanley… doBBels… souffelweyeRsheim…

JeudI 17 novembre 2011 - n° 578

loCk-out : Pas de saIson ?Ça se rÈGlera au trIbunal !

la nouvelle PerlelabeYrIe sous toutes les Coutures

basketnews n°578 - jeudi 17 novembre 2011

www.basketnews.net

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@h@i@k;M 03252 - 578 - F: 3,00 E

borIs dIaW entretIen Fleuve« Jouer au basket,C’est CommeresPIrer »

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« Mon match contre Tony Parker & Ronny Turiaf ne sera pas diffusé à la TV. 3 joueurs NBA sur le terrain ce n’est probablement pas assez... »Ian Mahinmi, déçu de la non-retransmission de la rencontre Le Havre – ASVEL, envoie un message à Sport+ sur son compte Twitter.

La NCAA prend la merVendredi dernier, le premier match de championnat NCAA entre Michigan State et North Carolina s’est délocalisé. Direction la baie de San Diego et plus précisément le pont d’envol du navire USS Carl Vinson (c’est de son bord que la dépouille d’Oussama

Ben Laden aurait été jetée à la mer) ! Devant 7.000 spectateurs, dont Barack Obama et son épouse, les joueurs ont

revêtu des tenues motif treillis et ont rendu hommage à leur façon à l’armée américaine

à l’occasion du Veteran Day. L’US Navy a mis en ligne une vidéo de la transformation du pont en terrain de basket : http://www.youtube.com/watch?v=cGgK-9IbIJ4

« Ça me tue. »Le président Barack Obama a donné son avis sur le lock-out, fan de basket oblige. « Dans ce match entre milliardaires

et millionnaires, ils devraient

Lu, vu et entendu Par Claire PORCHER

P ourquoi la chaîne a-t-elle choisi la retransmission de matches de la Liga ?

On sait que cela ne touche que le noyau dur des fans de basket mais c’est pour en-core enrichir notre offre. C’est quand même le premier championnat européen, on a des joueurs français dans plusieurs équipes : c’est une sorte de petit cadeau bonus pour ceux qui apprécient le basket. Mais c’est sûr que l’on ne va pas toucher le grand public avec les matches du championnat d’Espagne.

Vers quels matches vos choix vont-ils se tourner ? Le contrat avec la Liga ACB nous autorise à faire un certain nombre de matches

sur l’année donc on guette les plus grandes affiches, les grands classiques et évidemment les matches avec les joueurs français. C’est aussi selon la place que l’on a sur nos grilles. C’est sûr que des week-ends où nous sommes déjà très riches en directs entre le tennis, le basket français ou le rugby, que l’on n’a pas la place, on ne va pas regarder, même s’il y a de grosses affiches. Et les week-ends où on a

éventuellement de la place pour program-mer ces matches-là, on les diffuse. Ça va souvent être les mêmes équipes. Je ne me verrais pas choisir un match de Vitoria contre le dernier du championnat, ça sera Vitoria ou Valence contre Barcelone, Real Madrid ou une autre équipe référence.

Vous allez essayer de diffuser le maxi-mum de ces matches en direct ? Le problème de la Liga ACB, c’est que leurs horaires parfois changent et les matches sont parfois calés assez tard, donc ce n’est pas évident pour nous de faire des projec-tions. On a vu que le week-end du 17-18 décembre, il y a un Vitoria-Barcelone, qui évidemment pour nous est un match formi-dable. Mais on ne peut pas encore savoir si c’est le samedi ou le dimanche, à quelle heure ce sera, et donc c’est compliqué à mettre en grille. On est à chaque fois obligé de patienter et de voir si ça colle par rapport à notre grille de programmes. Si on a la place de les mettre en direct, on le fera, mais il n’y a pas de règle.

Vous aviez déjà diffusé quelques matches de basket espagnol la saison dernière. C’est donc une continuité de cette offre ou ces transmissions sont liées au regain d’intérêt actuel des

Français pour le basket ? Non, ce n’est pas lié au buzz qu’il y a ac-tuellement sur le basket européen ou sur le championnat français. Le contrat, on l’avait déjà l’année dernière. Nous, on s’était dit que c’était intéressant. Parce que c’est du très haut niveau, parce qu’il y a des joueurs français et parce que l’on veut proposer l’offre la plus complète possible pour ceux qui ont pris Canal Sat ou Sport+ parce qu’ils sont amateurs de basket.

Pourriez-vous imaginer acquérir les droits TV d’un autre championnat européen ? Non, ce n’est pas prévu. On attend déjà le retour de la NBA pour le dimanche soir, on a le championnat de France, l’Eurolea-gue, les filles... et donc le championnat espagnol. Cette semaine (ndlr, du 7 au 13 novembre), par exemple, on a eu dix matches sur la semaine. On ne veut pas non plus vampiriser la grille, on a plein de choses à montrer. On a déjà le meilleur championnat du monde avec la NBA, le deuxième avec l’Euroleague, le meilleur championnat européen, je pense que l’on va s’arrêter là ! Le basket est numéro un en temps d’antenne et sur les créneaux forts.. n

Propos recueillis par Claire PORCHER

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David Cozette (Sport+)

« La Liga ACB en cadeau bonus »

Autour du terrain

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MéDIAS

TélévisionJeudi 17 novembre

08H45 Eurosport ASVEL – Valencia (EC, rediff.)

09h55 Sport+ Vitoria – Bilbao (EL, rediff.)

12H30 Eurosport Mariupol – Le Mans (EC, rediff.)

13H30 Eurosport ASVEL – Valencia (EC, rediff.)

13H15 Sport+ Olympiakos – Nancy (EL, rediff.)

18H55 Sport+ Galatasaray – FC Barcelone (EL)

20H40 Sport+ Real Madrid – Anadolu Efes (EL)

22H25 Sport+ Bamberg – Panathinaïkos (EL)

Vendredi 18 novembre

07H30 Sport+ Olympiakos – Nancy (EL, rediff.)

10H00 Sport+ Galatasaray – Barça (EL, rediff.)

13H15 Sport+ Real – Anadolu Efes (EL, rediff.)

19h25 Sport+ ASVEL – Chalon (Pro A)

Samedi 19 novembre

12H10 Sport+ ASVEL – Chalon (Pro A, rediff.)

20H50 Sport+ Le Mans – Nancy (Pro A)

Dimanche 20 novembre

09H55 Sport+ Le Mans – Nancy

Lundi 21 novembre

16H30 Sport+ Le Mans – Nancy (Pro A, rediff.)

Mardi 22 novembre

17H00 Eurosport Lukoil Academic – ASVEL (EC)

19H00 Eurosport 2 Turow – Mons (EC)

20H45 Eurosport 2 Valencia – Oostende (EC)

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Le groupe Canal+ a acquis les droits télé de 10 matches de la Liga ACB pour la saison 2011-2012. Dimanche dernier, Sport+ a diffusé ses deux premières affiches avec Malaga-Madrid et Valencia-Barcelone.

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être capables de trouver un moyen de partager les profits pour faire plaisir aux fans, sans qui ils ne seraient rien. » Quelques jours avant, le président des États-Unis avait déclaré au Tonight Show with Jay Leno qu’il était « inquiet » : « Il faut beaucoup de temps pour se remettre de ce genre de conflit. » Lors d’une rencontre fortuite, Bill Clinton s’était aussi exprimé et avait apporté tout son soutien à Derek Fisher, une vieille connaissance (« C’est un homme bien, j’ai toute confiance en lui »).

« L’aventure villeurbannaise est très intéressante mais je suis un peu en dehors de mon élément. »

« De ne pas avoir mes petites habitudes, mon chien, de ne pas pouvoir être avec ma mère,

avec qui je suis, d’habitude à cette période-là de l’année, me manque. » Réponse « coup de cafard » de Ronny Turiaf quand Le Progrès lui demande s’il a hâte de rentrer aux États-Unis.

Boston, n°1Boston a été élue la meilleur ville NBA par SportingNews.com. Pourquoi ce choix ? Parce que c’est là où le basket professionnel moderne est né, parce que 17 titres de champion, et enfin, parce que la plupart des légendes du passé sont toujours présentes au sein de la franchise.

Lu, vu et entendu Par Claire PORCHER

Sondage

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OUIPar Pascal LEGENDRE

I l y a deux mois, nous n’aurions pas tressé à Nico-las Batum les lauriers de César. Le cinq premium de l’Euro était composé de Juanca Navarro,

incontestable MVP, Tony Parker, Bo McCalebb, Andrei Kirilenko et Pau Gasol. Quant au Meilleur Joueur Européen de l’année 2011, il se nomme Dirk Nowitzki, champion NBA, MVP des Finals. Seulement à l’instant T, alors que l’Euroleague a pris sa vitesse de croisière et que le grand Barnum de la NBA fait relâche pour une durée indéterminée, je ne vois pas une raison objective de ne pas considérer le Nancéen comme le meilleur basketteur en exercice du continent.Sa production chiffrée dans la compétition conti-nentale majeure est tout simplement monstrueuse : 1er au ranking – le clin d’œil doit faire sourire Jean-Luc Monschau –, 2e aux points et aux passes, 5e aux rebonds. Le tout a été récompensé par deux trophées – en quatre journées – de MVP de la semaine. Et surtout Nicolas rend ses équipiers meilleurs.Pourquoi le SLUC Nancy est-il compétitif cette saison en Euroleague ? La réponse est instantanée : grâce à sa présence. L’ailier de Portland voulait y tester ses progrès trois ans après son départ du Mans, il décroche un 20/20. Il assume totalement son leadership des deux côtés du terrain, sans vampiriser le jeu. Son surcroit de maturité crève les yeux et à 23 ans – dans quelques jours – il n’est plus le « petit Nicolas » qui avait des séquences d’invisibilité.Contrairement à Tony Parker et Boris Diaw, c’est le vrai Batum de NBA que nous avons le plaisir d’apprécier de visu en France. Son comportement est admirable et son plaisir d’être là transpire dans son jeu et ses commentaires. Son retour temporaire en Europe ne sera pas qu’une ligne anecdotique sur son CV, mais comme pour Kévin Séraphin à Vitoria, il lui sera profitable pour la suite de sa carrière. Le seul danger ? Que va devenir le SLUC le jour où il s’en ira ? n

NONPar Thomas BERJOAN

A lors, il suffirait de quatre matches de saison régulière d’Euroleague pour devenir le meilleur joueur d’Europe ? Impossible ! Être le meilleur

statistiquement sur les quatre premiers matches de la saison ne fait même pas de Batum le meilleur joueur de ces quatres premières journées. Les stats ne font pas tout. Andrei Kirilenko aligne pratiquement les mêmes chiffres, avec un temps de jeu bien inférieur. Il ne faut pas oublier qu’à Nancy, Jean-Luc Monschau aime donner à son meilleur joueur des minutes très très importantes (Nico est sorti 2 minutes… en 4 matches !) Et puis surtout, le Russe joue au CSKA, une équipe qui écrase la concurrence.Donc pour l’instant, Batum est selon moi le 2e au classement pour le MVP d’Euroleague… après 4 journées ! Ce n’est pas un détail. C’est super d’être bon en début de saison (demandez à LeBron James, le meilleur joueur de saison

régulière du monde), mais ce n’est pas à ce moment-là que les champions, les meilleurs, se révèlent. Les meilleurs joueurs de l’Euroleague, regardez du côté de Dimitris Diamantidis du Pana, Juanca Navarro du Barca, sont ceux qui sont les meilleurs dans les gros matches, avec la pression, l’enjeu. Batman Batum, jusqu’à preuve du contraire, doit encore prouver qu’il peut prendre une équipe sur son dos et l’amener au sommet. En équipe de France ou à Portland, il n’était jusqu’à présent qu’un lieutenant. De luxe mais une deuxième lame.Et puis, c’est oublier un peu vite que les meilleurs joueurs d’Europe sont encore en hibernation. Gasol et Nowitzki, pour ne citer que ces deux-là sont encore à des années lumières devant notre Nico. Le simple fait de poser la question ferait hurler de rire n’importe quel analyste américain. Avec Gasol, même à court de forme, Nancy n’aurait peut être pas perdu de match d’Eu-roleague. Donc tout doux ! La progression de Batum est superbe, son futur s’annonce grand. C’est déjà génial... n

Nicolas Batum est-il le meilleur joueur d’Europe ?

36%

19%

12%10%

7% 7% 5% 3% 1%

Quelle est la recrue la plus décevante de Pro A ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1592 réponses, décompte arrêté lundi.

MustaphaSHAKUR

Pau-Lacq-Orthez

JamieSKEEN

ASVEL

DijonTHOMPSON

ASVEL

StephenBRUNNanterre

ChristopheLÉONARD

Le Havre

YohannSANGARÉ

OrléansAUTRES

GregJENKINS

Le Havre

WillCOLEMAN

Le Mans

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04 sommaire

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01-73-73-06-40 / fax : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Jérémy BARBIER, Thomas BERJOAN, Yann CASSEVILLE, Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER, Frédéric TRIPODI et Barbara YOUINOU.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur marKeting et promotion Frédéric CARON

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IMPRESSIONROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan

RÉGLAGEÀ JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), [email protected]

COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 INTERVIEW EXCLUSIVE BORIS DIAW• Entre son statut de NBAer, ses prérogatives de joueur en Pro B et sa responsabilité de dirigeant, le capitaine des Bleus assume en France un agenda particulièrement étoffé. Le week-end dernier, quelques heures après une nouvelle victoire de son club en championnat, le président-joueur de Bordeaux est longuement revenu pour BasketNews sur l’ensemble de sa riche actualité.

10 LA GAZETTE DE LA 6e JOURNÉE• Pour Cedrick Banks, dont l’équipe d’Orléans a pulvérisé Pau-Lacq-Orthez, c’est une renaissance, après une saison catastrophique à Limoges… Pour l’Élan Béarnais, en revanche, la situation est grave. Pas désespérée mais inquiétante. Le nonuple champion de France partage avec Hyères-Toulon les places de relégable… Le HTV, toutefois, a vu la lumière. Et elle s’appelle Alexis Ajinça. Engagé comme pigiste médical de Rick Hughes, le Stéphanois a été énorme contre Poitiers. Enfin !

14 DÉCOUVRONS TAYLOR ROCHESTIE• Si, malgré les nombreuses blessures qui touchent son effectif, Le Mans est toujours dans les clous, et même mieux, c’est aussi grâce au meneur américain Taylor Rochestie. L’ancien de Göttingen, Galatasaray et Berlin ne paye pas de mine mais c’est un formidable joueur de basket. Samedi, il a collé 28 points et 9 passes à Chalon.

16 ÉCHOS FRANCE

20 QUI EST CE LABEYRIE ?• Pour ceux qui ne suivaient pas la Pro B l’an dernier, difficile de savoir exactement qui était ce Louis Labeyrie, débarqué à Hyères-Toulon durant l’été. Désormais, tout le monde a appris à connaître le nom de ce grand garçon talentueux de 2,09 m et 19 ans. Qui est-il ? D’où vient-il ? Que vaut-il ? Que fera-t-il ? Thomas Berjoan s’est penché sur le « ber-ceau » de cette (peut-être) nouvelle perle du basket français. Et Antoine Lessard analyse la pertinence d’aller faire ses classes en Pro B.

24 LA GAZETTE EUROPÉENNE• Dans les chiffres comme sur l’impression visuelle, Nicolas Batum est aujourd’hui très proche du titre, pour le moment officieux, de meilleur joueur de l’Euroleague. Sa démonstration contre Vitoria (victoire 90-85) a été époustouflante. Si le SLUC est à 2-2, il le doit beaucoup à son ailier.

26 NANDO DE COLO, CE QU’EN PENSENT LES ESPAGNOLS• Florent de Lamberterie s’est attelé à sonder le basket espagnol afin d’avoir une vue sur ce que pensent les Ibères de notre Nando De Colo national, qui a plus d’une fois émerveillé avec Valence.

28 LE LOCK-OUT NBA

31 SALUT, ÇA VA, TONY STANLEY ?• À 34 ans, le vénérable et rigolard Tony n’a pas perdu sa patte. Shooteur émérite, parfois gourmand, sou-vent mortel, il fait les beaux jours de Boulogne, en Pro B. Avec l’équipe nordiste, il a déjà enfilé 19 paniers à trois-points en sept matches. Gaétan Scherrer lui a parlé.

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05édito

V ous allez dire qu’on parle trop de l’ASVEL mais là… Ça commence à faire beaucoup. Beaucoup d’ASVEL, oui, si vous voulez,

mais surtout beaucoup de débuts de saison ratés. Trop, en fait.Il y a deux ans, à ce stade des hostilités, les Verts avaient ramené deux maigres victoires, à l’Astroballe contre Strasbourg et Poitiers. Mais la théorie de l’accident tenait. La Vieille Dame, qui venait de rem-porter son dix-septième titre de championne, avaient beaucoup de sous à dépenser et, faute de savoir comment s’y prendre avec cette opulence nouvelle, n’avait pas obligatoirement fait les bons choix. Au surplus, le coach Vincent Collet était accaparé par ses travaux en Bleu. Et puis des défaites à Roanne, Orléans et Gravelines, ça passait encore.La saison dernière, damned !, même plan. Six journées, deux (beaux) succès, contre Nancy et Orléans – à l’Astroballe, toujours – mais quatre crashes : Paris Levallois, Strasbourg, Hyères-Toulon et Cholet. Pas forcément ridicule mais incontestablement indigne du standing d’un club « locomotive », qui vise les trophées. Et une fois passé l’épisode A.D. Vassallo, il n’y avait pas eu grand-chose à mettre sur la table pour défendre un tel bilan, sinon que l’implication réelle de Tony Parker dans le recrutement était bien floue. Vincent Collet, également coincé par les Bleus durant la préparation, n’avait d’ailleurs pas survécu et avait été congédié, précisément après six matches.Et cette année, cric crac badaboum, ça recommence ! Un succès d’un souffle contre le PL dans l’Est lyonnais, un autre, fameux, à Cholet et puis c’est tout. Défaites à Roanne et contre Gravelines, déroutes contre Nancy à l’Astroballe et, samedi, au Havre. Vincent (Collet) n’est de fait plus responsable et (Pierre) Vincent, s’il a bien coaché l’équipe nationale (féminine), était libre début juillet. Pas de circonstance atténuante, non plus, dans la marche du recrutement puisque Tony Parker s’y est

attelé lui-même, et cette fois c’est clair. Il y a d’autant moins de raisons de chercher des excuses que l’ASVEL se permet d’aligner à la fois Parker et Ronny Turiaf, soit deux membres du cinq majeur de l’équipe de France – sauf blessure, dans le cas du pivot. Mais rien à faire, ça ne veut pas fonctionner.

Ça peut couperPas assez de rebonds, un mental friable, une défense souvent molle du genou, un leader – TP – qui ne sait plus trop sur quel pied danser (jouer ou faire jouer ?) et qui, au surplus, se disperse dans de nombreuses activités auto-promotionnelles. Il retrouve la forme, dit-il, alors pourtant que ses performances et évalu-ations statistiques disent le contraire. Le quatuor d’Américains, plutôt séduisant sur le papier, est à côté de la plaque – on sera plus mesuré dans le cas de Phil Goss – et la jeune garde française y perd souvent

son jeu. Quant à Ronny Turiaf, qui avoue traîner un spleen automnal, il apporte un peu, bien sûr, mais pas beaucoup, à vrai dire. Samedi, il a perdu son duel contre un possible concurrent en Bleu, Ian Mahinmi. Or maintenant, il faut recevoir Chalon avant d’aller rendre visite à Vincent Collet, en Alsace. Il n’est pas interdit de s’inquiéter du côté de Villeur-banne. D’ailleurs, Gilles Moretton s’inquiète. Il n’est pas interdit, non plus, de se poser la question du pour-quoi du comment de ces débuts de saison galvaudés. La méthode et les circuits de recrutement ? Trop de présence, ou trop d’absence, du (des) patron(s) ? Trop de pression en interne ? Ou pas assez de pression ? De l’inexpérience à des postes clés du managérat ? Autres ? Rayez les mentions inutiles.Cela ne rassurera personne chez les Verts, mais leur ennemi intime des années 1996-2004, l’Élan Béar-nais Pau-Lacq-Orthez, n’est pas mieux. Ces Verts-là sont même pires. Dernier avec Hyères-Toulon, l’Élan a vu ses joueurs honteusement abandonner le navire à Orléans samedi. Le 25-0 encaissé dans les huit dernières minutes (oui, 25-0 !) a coûté sa place à Didier Dobbels – tout comme à Mustafa Shakur – et les joueurs vont devoir sérieusement se regarder dans la glace après ce lâchage. À Pau, tout

carambouille. Tout, pas que Shakur. L’attaque patine, la défense n’existe plus, le banc fait un peu pitié, le Junior (Elonu) baisse de rythme, les seniors (Maravic et Rimac) ne parviennent pas à mettre de l’ordre, et les têtes sont basses, basses, basses… Les grandes manœuvres ont commencé. Samedi, l’Élan accueille Nanterre. Pas la peine de vous faire un dessin… n

Y’A PAS dE JoiE ! AU REVoiR AU REVoiR LES HiRoNdELLES !

Par Fabien FRiCoNNEt

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Cette année, cric crac badaboum, ça recommence

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A près une cinquième victoire le week-end dernier (69-67 contre Antibes), Bordeaux pointe à la deuxième place

du classement Pro B. Le président des JSA est-il satisfait du début de saison de son club ?Satisfait, bien sûr. Au niveau des résultats, c’est un bon début de saison, mieux que ce qu’on pouvait espérer en tant qu’équipe promue. On arrive à peine en Pro B et nous avons à cœur de bien faire, donc je suis content de ces premiers matches. Après, il faut relativiser parce que même avec deux défaites, tu es 2e ex-æquo. Ça prouve que c’est un championnat qui est quand même assez serré. Il va y avoir plein de surprises chaque week-end et des matches difficiles.

Et le président est-il également content de sa recrue temporaire, celle venue de NBA ?Mouais… Pas mal, pas mal. Le président a eu du flair je pense. C’est un jeune joueur donc il s’est dit que ce serait pas mal. (Il rit)

Plus sérieusement, entre toutes tes différentes casquettes actuelles, ton quotidien est vraiment plus rythmé qu’aux États-Unis ?Au niveau du temps, c’est sûr. Quand je suis aux États-Unis, je m’occupe différemment. Tu vas à la salle, tu y restes, tu joues éventuellement, puis la journée est finie. Ici, il y a beaucoup plus de choses. Déjà, c’est pour moi l’occasion de voir la famille, les amis. J’essaie de passer du temps avec eux, d’aller diner ou déjeuner avec des gens différents, des per-sonnes que je n’ai pas eu l’occasion de voir depuis

très longtemps. Rien qu’à ce niveau, cela demande du temps. Et puis évidemment, il y a le club. Il y a pas mal de choses à faire, pas mal de réunions. Il faut rester au courant de tout. C’est une expérience que je ne connaissais pas forcément, un autre as-pect du sport professionnel. En tant que dirigeant et président, tu gardes un œil sur la communication, le marketing, les relations avec les partenaires... C’est quelque chose d’intéressant, ça change.

À ce stade de ta carrière, cette parenthèse inattendue est-elle la bienvenue ?Déjà, c’est sûr que c’était inattendu. (Il rit) Mais pour toutes les raisons que j’expliquais, oui, ça fait du bien. Cela fait huit ans que je suis parti vivre aux États-Unis, je n’ai pas eu beaucoup de temps à passer chez moi, en famille, avec mes amis. J’ai l’occasion de faire tout ça aujourd’hui.

Donc finalement, ce lock-out, c’est presque un mal pour un bien ?(Il réfléchit) Ouais, c’est un mal pour un bien. Disons que cela aurait pu être pire. On a réussi à trouver des choses intéressantes à faire pendant le lock-out. Pouvoir jouer un championnat, quel qu’il soit, c’est une chance par rapport à d’autres joueurs. Que cela soit la Pro B, la Pro A, l’Euroleague, c’est important de jouer et pas seulement de s’entraîner tout seul dans son coin. Après, le lock-out retarde beaucoup la saison NBA donc cela implique qu’elle sera beau-coup plus compacte et difficile. Il y aura beaucoup de matches en très peu de temps, tous ces points

BORIS DIAW RÉPOND

« LA CASQUETTE LA PLUS FACILE À PORTER ? CELLE DE JOUEUR NBA ! »Entre son statut de NBAer, ses prérogatives de joueur en Pro B et sa responsabilité de dirigeant, le capitaine des Bleus assume en France un agenda particulièrement étoffé. Le week-end dernier, quelques heures après une nouvelle victoire de son club en championnat, le président-joueur de Bordeaux est longuement revenu pour BasketNews sur l’ensemble de sa riche actualité.

Propos recueillis par Jérémy BARBIER

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ne sont pas les plus agréables. Mais à côté, grâce à ça entre guillemets, ça a permis à plein de joueurs français de revenir ici.

Es-tu surpris de l’engouement suscité par vos différents retours ?Surpris… (Il réfléchit) Je ne suis pas surpris, mais je suis content de voir se réaliser l’effet escompté. On ne savait pas vraiment comment cela allait être perçu et reçu, mais finalement, ce n’est pas sur-prenant que l’arrivée de Tony à Villeurbanne fasse parler de lui et du basket en général. C’est normal à mon avis.

Selon toi, cette ferveur est davantage liée à votre récente médaille d’argent ou vos statuts de joueurs NBA ?Je pense que c’est les deux, l’un ne va pas sans l’autre. Je vois la chose comme un tout.

Après un Euro intense physiquement et émotionnellement, a-t-il été difficile de se replonger aussi vite dans un quotidien de club ?Non, il n’y a pas eu de problème particulier. L’équipe de France, c’est l’équipe de France. La vie en club, c’est autre chose. On est habitué à ça.

Avec quasiment deux mois de recul, quel a été, pour toi, l’instant le plus marquant de cet Euro ?Le moment le plus fort… (Il réfléchit) Le fait d’avoir la médaille, tout simplement. (Il rit) La finale, la médaille, c’est l’image qui reste, même si évidemment, le résul-tat implique plusieurs choses. On est très content de la médaille et d’en être arrivé là où on en est. Et puis on sait qu’il y a les Jeux Olympiques derrière.

Pendant la compétition, y-a-t-il un moment particulier où tu comprends que les choses seront différentes pour vous cette année ?Non, il n’y a pas eu de moment particulier. C’est sur toute la préparation et le championnat. Il n’y a rien qui nous a dit que cela allait être différent des au-tres années. On est toujours motivé et positif quand on commence une campagne, on pense toujours que cela va bien se passer. Et si on avait encore perdu en quart de finale, les choses n’auraient été pas mieux qu’avant. (Il rit) Ca se joue sur un match, quelques secondes.

Ce quart de finale contre la Grèce, c’est la plus grosse frayeur de ce tournoi ?C’est certain que c’est une grosse frayeur parce que c’est le match le plus important du championnat d’Europe. Si tu perds celui-là, l’Euro est raté. On était déjà super content car on était qualifié pour le TQO. Tu finis dans le dernier carré donc tu as la chance d’avoir une médaille. Passer les Grecs et le quart, c’était déjà quelque chose de super.

EntreNOUS

BORIS DIAW RÉPOND

« LA CASQUETTE LA PLUS FACILE À PORTER ? CELLE DE JOUEUR NBA ! »

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« Je pense que je retrouverai un contrat »

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La préparation a été axée différemment cette année, plus longue notamment. Penses-tu que cela a fait la différence ?Peut-être pas…

Peut-être pas ?Peut-être, peut-être pas. (Il rigole) Je ne peux pas dire ce qui a fait la différence. Cette année, on a fait les choses comme ça et ça c’est bien passé. On a surtout essayé de mettre toutes les chances de notre côté et de faire la meilleure préparation possible. Peut-être que si on avait fait une formule différente, on aurait eu aussi les mêmes résultats.

L’inconstance aux lancers, le manque de solutions face aux zones adverses, beaucoup de vos anciens démons se sont évaporés en Lituanie. À quoi tu attribues ces changements ?Il y a un facteur expérience. Mais c’est aussi une confiance commune. Les lancers, cela se joue souvent à pas grand-chose. La concentration, la confiance en soi et en l’équipe. Quand tout roule, tout est plus simple pour tout le monde. Je pense que c’est surtout lié à ça.

Comment avez-vous réagi suite aux critiques des médias espagnols qui ont pointé du doigt votre prestation après le match de poule contre l’Espagne ?Qu’on nous pointe du doigt par rapport à quoi ?

Au fait que vous auriez volontairement lâché ce match. Cela vous a touché au sein du groupe ?Bah non, tu sais, rien ne me touche. (Il rit) Non, honnêtement, on n’a pas été touché par ça. On n’a rien lâché. On a essayé de jouer notre match, ils ont mieux joué que nous. Ils nous ont battus et ils nous ont rebattus en finale. Voilà, chapeau bas.

D’un œil extérieur, on te sent de plus en plus à l’aise dans ton rôle de capitaine, plus présent vocalement auprès de tes coéquipiers. Tu partages cet avis ?C’est certain que si tu prends ma première année, je n’étais pas très imposant. (Il sourit) Bien sûr, c’est normal de voir la situation évoluer avec l’âge. Quand je suis rookie, que j’ai 19 ans et que j’arrive en équipe de France, je ne vais pas m’imposer et dire aux mecs qui ont 35 ans et qui sortent des Jeux ce qu’ils vont faire.

Tes productions sont assez similaires à celles de tes deux précédentes campagnes mais le résultat collectif a peut-être atténué les critiques autour de ton manque supposé d’agressivité. Ça soulage ? Non, ça m’est égal. Comme avant, quand on disait que je ne faisais pas assez ceci ou cela. De toute

façon, ce que je fais, c’est pour l’équipe, pas pour qu’on parle de moi. J’ai toujours eu l’impression de faire correctement, d’essayer de faire les bons choix. J’essaie toujours maintenant.

On a souvent décrit cet Euro comme le plus relevé de l’histoire. Pour toi qui en as déjà joués cinq, quel est le verdict ?C’est compliqué pour nous de dire que c’est le plus dur puisqu’on a réussi à faire ce qu’on n’avait jamais fait auparavant. C’est surtout aux observateurs extérieurs de dire si c’était le plus difficile ou pas. Quand tu es dedans, c’est difficile de juger puisque nous sommes une variable dans l’évaluation de ce championnat. En tout cas, c’était un championnat d’Europe très relevé, il y avait plus d’équipes avec une belle carte à jouer.

Ta génération avait déjà manqué deux olympiades. Un troisième raté aurait été catastrophique… (Il soupire) On la voulait tellement cette qualification pour les Jeux. Mais on la voulait depuis des années. On aurait été extrêmement déçu de ne pas y aller.

La qualification directe pour les Jeux, sur le coup, c’est une joie immense ou une délivrance ?Avant tout de la joie, celle de se dire qu’on va pouvoir y participer. (Il marque une pause) Non, ce n’était pas vraiment un soulagement, juste une joie.

Quel est le moment de ces Jeux que tu attends le plus ?Le premier match, le moment où tout va commencer. Cela va être toute une aventure. Mais ma concentra-tion reste quand même sur la compétition et l’envie de faire le meilleur résultat possible.

Secrètement, aimerais-tu retrouver le Team USA dans la poule des Bleus ? Je n’ai pas vraiment pensé à tout ça. On pourrait les rencontrer en poule mais aussi plus tard. Après, comme le Brésil au foot ou la Nouvelle-Zélande au rugby, on sait que c’est toujours quelque chose de jouer les États-Unis au basket.

En parlant des États-Unis, ta vie là-bas te manque-t-elle ?C’est surtout la compétition qui manque un peu. Depuis avril dernier, cela commence à faire long-temps. (Il rit) C’est quand même un championnat très excitant, où il se passe beaucoup de choses et qui est vraiment agréable à jouer donc oui, cela manque.

Le lock-out qui dure et s’enlise, est-ce que cela t’inquiète ?Non, je ne suis pas inquiet. J’attends simplement qu’il y ait une issue, voir ce qui sera négocié. On est toujours informé de la situation mais quoiqu’il arrive,

« Pour moi, jouer au basket, c’est comme respirer. Président de club, c’est quelque chose que je dois apprendre »

tout ce qui nous parvient arrive également dans la presse en même temps. Je n’en sais pas plus.

Tu es dans la dernière année du contrat que tu avais signé en 2006 à Phoenix. Dans le cas extrême où il n’y aurait pas du tout de saison NBA, tu penses qu’il te serait difficile de retrouver un contrat ?Non, je pense que je retrouverai un contrat. Mais c’est plus intéressant d’avoir fait une saison et de jouer avant de le signer.

L’intermède actuel en France ne t’a pas donné des envies de retour anticipé ?(Étonné) Tout de suite ? Non, quand même pas. Je vais attendre d’avoir fini ma carrière aux États-Unis quand même.

Lorsqu’on arrive de NBA ou même d’une sélection nationale, est-il si facile de s’intégrer au jeu moins structuré pratiqué en Pro B ?C’est vrai qu’il faut s’adapter, le jeu est complète-ment différent. Pour mon cas personnel, c’est surtout une différence de taille et de poids à l’intérieur. Je suis l’un des joueurs les plus grands, ce qui n’est jamais le cas aux États-Unis. Et puis le jeu va vite. Les joueurs sont plus petits donc ça court beaucoup. C’est en effet moins cadré, il faut s’adapter à ce style de jeu et à ses coéquipiers.

J’imagine que les autres équipes sont particulièrement motivées quand elles jouent Bordeaux actuellement. Tu ressens un traitement de « faveur » ?Non, je n’ai pas ce sentiment. Je ne me sens pas particulièrement ciblé.

Redoutes-tu le jour où il faudra quitter cette équipe pour repartir en NBA ? Non, pas du tout, car on a essayé de construire quelque chose d’homogène. On a voulu faire en sorte que l’équipe joue bien avec ou sans moi. Je n’ai joué que 26 minutes le dernier match et nous avons gagné. On doit avoir six joueurs qui sont à huit points ou plus de moyenne, c’est une équipe complète. De toute façon, quoiqu’on en dise, je n’étais pas une pierre angulaire de l’équipe. Ce n’est pas le but escompté.

Au regard du bon départ des JSA, les objectifs sont-ils réévalués ?Les objectifs aujourd’hui sont les mêmes que ceux du début de saison où, déjà, l’objectif principal n’était pas seulement le maintien. Viser le maintien, c’est viser en bas. Au regard de l’équipe que nous avons, tout en restant lucide, le but était d’essayer de terminer dans la première partie du tableau. Avant même que je signe, on pensait avoir une équipe capable de faire les playoffs. On ne va rien changer de tout ce qu’on a dit pendant l’été.

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09

À Bordeaux, tu as notamment retrouvé Claude Bergeaud. De tous les coaches qui t’ont eu sous leurs ordres, il est celui qui te connaît le mieux ?Ouais, sûrement. (Il rit) Il me connaît très bien parce que je l’ai eu pendant deux ans à Pau puis en équipe de France. Les entraîneurs qui savent un petit peu ce que je peux apporter, ce que je sais faire, il y a lui et Mike D’Antoni… Avec Claude, on adopte les mêmes

philosophies, c’est pour cela que ça a toujours marché. Nous sommes toujours restés en contact, même après l’équipe de France. Il me connaît mais je le connais aussi très bien. (Il rit) Je connais sa façon d’entraîner, je sais ce qu’il attend.

À terme, quelles sont tes ambitions pour ce club ? Une montée en Pro A ?Il est certain que nous parlons de la montée puisque c’est l’objectif final d’ici trois ans. Après, il y a des éléments qui viennent accélérer ou ralentir le processus. Mais normalement, quand on monte de N1, il faut deux ou trois ans pour s’installer, ne serait-ce qu’économiquement. Il faut avoir une base de supporters, une base qui est en train de naitre de plus en plus. Il y a beaucoup de monde qui vient aux matches. Économiquement, il faut continuer à faire grandir le club. Cela demande du temps. Profession-naliser le club, c’est d’abord par les actes, savoir ce qu’on veut faire avant d’embaucher. On a beaucoup de bénévoles qui, même s’ils ne sont pas salariés, permettent de professionnaliser le club par un travail qui est très pro. C’est comme ça que nous nous construisons car nous ne sommes pas encore une grande écurie de Pro A.

À Bordeaux, une ville très attachée au foot, tu penses que le basket peut se faire une place durable ? J’en étais déjà persuadé et cela n’a pas changé. On le voit avec des exemples comme la ville de Montpellier où quatre sports sont en première division et arrivent à cohabiter ensemble. On peut faire la même chose à Bordeaux. Il y a de la place pour le basket.

Dans le contexte économique actuel, est-il difficile de démarcher des soutiens financiers, même lorsque ton nom est dans la balance ?Bien sûr, c’est toujours quelque chose de délicat. Après, il est effectivement possible que mon nom facilite quand même les choses. Pour l’instant, on ar-rive vraiment à développer ce secteur et augmenter le nombre de partenaires chaque année. Même si c’est difficile, on y arrive.

Entre NBAer, joueur de Pro B, capitaine de l’équipe de France, président de club, quelle est la casquette la plus facile à porter ?La plus facile à porter, ça reste celle de joueur. (Il se marre)

Joueur de Pro B ou de NBA ?Peut-être joueur de NBA. (Il rit)

Pourquoi ?Il n’y a pas cette pression supplémentaire. Ce qui est difficile aujourd’hui avec la Pro B, c’est qu’il y a beaucoup de choses à faire autour. Cela prend du temps. Le basket, c’est ma passion première. Pour moi, jouer au basket, c’est comme respirer. C’est quelque chose que je fais depuis tout petit, c’est tout à fait naturel pour moi. Président de club, c’est une responsabilité à part entière mais surtout quelque chose que je dois apprendre au jour le jour. n

« Je ne suis pas une pierre angulaire de l’équipe »

EntreNOUS

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10PRO AGazette 6e journée

ORLÉANS 98 – PAU 62

NOUVEL ÉLAN ?Après une sixième défaite consécutive face à Orléans, Pau-Lacq-Orthez a déclenché l’état d’urgence. Didier Dobbels a été écarté.

D eux jours après la déroute dans le Loiret, les sentences sont tombées. Pau a annoncé

lundi que le club se séparait de Mustafa Shakur et Moustapha Diarra et écartait le coach Didier Dobbels. L’Élan va essayer de prendre un nouveau départ sous les ordres de Laurent Vila, ancien entraîneur des espoirs de retour au club palois cette saison en tant que responsable du centre de formation. La semaine dernière, le jeune pivot Tanguy Ramassamy a signé son premier contrat pro pour remplacer Moustapha Diarra déjà absent contre Orléans et qui a pris la direction de Quimper (Pro B) pour palier la blessure d’Aurélien Salmon. Pour Shakur, Sud Ouest évoque Claude Marquis, l’ancien Choletais, comme la piste la plus probable. Après Le Mans, Paris, Gravelines et Cholet, Orléans a donné le coup de grâce. Sur le terrain, un collectif quasi-inexistant, une défense permissive et une évidence : un problème Shakur. Le NBAer a encore trahi la confiance de son coach qui malgré son

match insignifiant en EuroChallenge (0 point et 2 rebonds en 8 minutes), l’avait fait entrer dans le cinq majeur contre Orléans. « Il n’est pas bien dans son basket, peut-être qu’il a la tête malheureusement un peu ailleurs. On parle beaucoup du lock-out NBA qui peut s’arrêter à un moment ou à un autre. On sait que c’est un très bon joueur de basket, mais il n’arrive pas à s’exprimer avec nous. »

« Passer à l’action »Samedi, seul survivant du naufrage, Teddy Gipson a tenté de limiter la casse pendant 40 minutes. L’Américain a compilé 27 points avec un 6 sur 12 à trois-points. Seul Palois à plus de 8 points… Mais 48 heures après leur défaite en EuroChallenge face à Szolnoki Olaj (70 à 85), l’EBPLO a confirmé son mauvais début de saison et a surtout démontré une vraie faiblesse mentale. Le dernier quart de la rencontre l’atteste, véritable cauchemar pour l’Élan, incapable de stopper la machine orléanaise. Distancés de seulement 11 points à la

34e minute, les Palois se sont effondrés pour finir la rencontre sur un cinglant 25-0 (30-5 sur le quart) ! Comment expliquer cette fin de match catastrophique ? « C’est l’histoire d’un match, mais c’est inquiétant quand même », avait alors expliqué Didier Dobbels à Sud Ouest. « On ne perd pas que d’un ou deux points depuis le début de la saison et nos adversaires ont de grosses évaluations, ce qui veut dire qu’on n’est pas présents dans beaucoup de secteurs de jeu. ».Effectivement, sur le papier, les stats parlent d’elles-mêmes. Et la plus choquante est bien celle des évaluations. Au total, Orléans a archi dominé avec 122 contre 49 seulement pour Pau. Didier Gadou a dû réagir et a acté la séparation du club avec celui qui a œuvré à la montée en 2010. Le directeur exécutif espère que ces changements serviront de déclencheur : « Chacun doit être conscient que, désormais, il va falloir passer à l’action. » Au niveau des dirigeants, c’est chose faite.. n

Claire PORCHER

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BANKS, ÇA VAUT CHER• Quand Cedrick Banks fait payer l’addition aux adversaires, en général la victoire est au bout des quarante minutes. Les pauvres Palois de Didier Dobbels pourraient en disserter des heures car la douloureuse fut plutôt salée pour eux : 20 points (dont 12 sont venus de tirs primés). Des statistiques plus proches de la réputation de scoreur qu’il avait laissée aux vestiaires la semaine dernière à Nanterre (14 pts seulement à son actif). D’ailleurs, en six rencontres de Pro A, l’arrière US a terminé trois fois meilleur marqueur de son équipe (lors des rencontres face à Chalon, Strasbourg et donc Pau) et de-vance ainsi d’un point l’Amiral Sy en tant que plus gros scoreur de l’équipe (88 pts marqués à 87), tout ça avec un temps de jeu légèrement inférieur à celui de son coéquipier (174 minutes contre 180 pour Sy). Perdu l’an dernier à Limoges, Cedrick Banks retrouve donc tout son rayonnement dans « son » club, en même temps que celui-ci s’installe parmi les candidats potentiels aux play-offs. Car a contrario du scénario chalonnais de la deuxième journée, son rendement offensif coïncide avec le succès pour son équipe. Seulement, fonctionnant sur un schéma d’action-réaction, Banks ne redeviendra véritablement lui-même que lorsqu’il aura ajouté la constance à sa palette offensive.

B.Y.

Didier Dobbels et Mustafa Shakur ont quitté l’Élan Béarnais.

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11PRO A

« Ce n’est pas un joueur miracle. Ce n’est pas Tony Parker, ce n’est pas Batum, il ne faut pas faire de l’escalade par

rapport à ça. » Finalement, Alain Weisz s’est planté, et plutôt bien même. Par contre, quand il a annoncé qu’il « peut nous apporter sa taille, son physique, sa combativité et puis la défense qui nous manque depuis le début », le technicien marseillais a visé juste. Car, porté disparu, le joueur Ajinça s’est rappelé aux bons souvenirs de ses détracteurs, à qui il avait fourni toutes les raisons de le critiquer. Ajinça n’a pas de mains ? Voilà qu’il claque 19 points à 60% de réussite mais aussi un 6/6 aux lancers-francs. Ce grand bonhomme de 2,15 m ne sait pas défendre ? 7 rebonds défensifs et 2 contres pour monsieur. Et puis on aura beau dire qu’en face ça n’était « que » Poitiers dont la raquette est réputée comme étant la plus faible de la division, les points il fallait bien les mettre, les rebonds les prendre. Et le rayonnement d’Ajinça ne s’est

d’ailleurs pas limité qu’à des stats ronflantes. « Ce qu’on ne voit pas dans les stats ce sont les shoots déviés. Un garçon de 2,15 m forcé-ment ça gène » expliquait Alain Weisz.

« La NBA ne se trompe pas »Ça gène tellement que le Stéphanois a provoqué huit fautes (le duo Badiane-Devehat terminant même à quatre fautes chacun), soit autant qu’Evan Fournier en face. S’il en a com-mis quatre, il n’a pas eu peur de les faire, pas eu peur d’aller au contact, ce que les joueurs varois ne faisaient pas forcément jusque-là par peur de sortir et d’affaiblir encore plus l’équipe de cette manière.Les shoots faciles qui pénalisaient tant les Varois, il ne les a pas donnés. A-t-il joué alors avec l’esprit de revanche ? Peut-être. Revenu à une réalité plus terre-à-terre dans un club qu’il connaît, ce contexte rassurant a pu faci-liter sa performance. D’autant plus qu’il avait à ses côtés l’expérimenté Damir Krupalija

(parti depuis à Bilbao) et les serial passers Paccelis Morlende et Kareem Reid pour le servir (18 passes décisives à eux deux), soit des conditions plus qu’idéales pour réaliser un double-double et confirmer, comme le pense son coach, que la grande ligue ne s’est pas trompée.« Il n’a pas joué depuis sept mois et demi, depuis une éternité, cet Alexis. Ça montre encore une fois que la NBA ne se trompe pas. Même si parfois les joueurs ne sont pas assez forts, qu’il manque un petit quelque chose, la NBA ne se trompe pas dans la sélection de ses joueurs. » Mais avant de véritablement s’extasier sur ce joueur méga trop balèze digne de la NBA, il faudra attendre un vrai test à la dure. Genre un déplacement dans le Nord sur les terres de Gravelines-Dunkerque pour affronter ce qui se fait de mieux en matière d’intérieurs ? Bingo : c’est l’affiche de la semaine prochaine. n

Barbara YOUINOU

HYÈRES-TOULON 93 – POITIERS 90

AJINÇA, LÀ D’ACCORD !

BASKET ET CHIFFRES

9 Pas moins de 9 JFL ont débuté le match Cholet-Gravelines à la Meilleraie. Un record en Pro A depuis…depuis quand déjà ? Ona Embo, Causeur, Gradit, Gobert dans le cinq choletais avec Nichols. En face, Kiki Monschau a lancé son tradi-tionnel cinq 100% JFL.

12,815 assists, puis 14, puis 10, et enfin 12 samedi contre Poitiers ! Kareem Reid se ré-gale à la passe avec le HTV et surclasse la concurrence. Le vieux meneur US (36 ans) délivre plus du double d’of-frandes que ses dauphins au classement, Taylor Rochestie et John Linehan (6,3). Pour équilibrer, Reid est aussi le nu-méro un aux balles perdues (et largement) avec 5,0 turnovers par match.

13 Comme le nombre de tirs ratés, sur 16 tentatives, par Eric Chat-field à Nancy. Ajoutez 4 balles perdues pour un affreux -3 d’évaluation. Sale soirée pour le meilleur marqueur du cham-pionnat.

24 Face à l’ASVEL, Nick Pope a établi son nouveau record de points en Pro A, avec 24 unités. En 6 journées, Pope est passé une seule fois sous la barre des 10. Il tourne à 16,0 pts par match, contre 10,4 la saison dernière et…2,1 avec le BCM en 2009-10. Où s’arrêtera-t-il ?

26 L’évaluation d’Amara Sy contre Pau-Lacq-Orthez. La plus haute note de l’Amiral depuis près de 3 ans : 28 le 3 janvier 2009 contre Cholet, lorsqu’il jouait pour l’ASVEL.

39Andrew Albicy a attendu les dernières secondes de la 39e minute avant d’inscrire son premier panier à Cholet. Mais quel panier ! Le « triple » d’Al-bicy a offert 6 points d’avance au BCM dans le sprint final.

A.L.

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Pour son retour en Pro A, Alexis Ajinça ne s’est pas raté et signe tout simplement la meilleure évaluation de la journée, avec un joli 31. Et le HTV gagne son premier match.

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PRO A6e journée

Vendredi 11 novembre

Gravelines-Dunkerque bat *Cholet 76-66Samedi 12 novembre

*Hyères-Toulon bat Poitiers 93–90*Strasbourg bat Roanne 93-80*Orléans bat Pau-Lacq-Orthez 98-62*Nancy bat Paris Levallois 82-64*Dijon bat Nanterre 72-66*Le Havre bat ASVEL 77-68*Chalon bat Le Mans 99-91 a.p.7e journée

Vendredi 18 novembre

Paris Levallois – OrléansASVEL – Chalon, à 19h30 en direct sur Sport+

Samedi 19 novembre

Le Mans – Nancy, à 20h45 en direct sur Sport+Cholet – Le HavreGravelines-Dunkerque – Hyères-ToulonPau-Lacq-Orthez – NanterrePoitiers – StrasbourgRoanne – DijonBoxes-scores11/11 Gravelines-Dk bat *Cholet 76-66Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Nichols* 24 6-14 2-3 0-1 1 2 1 - 1 14F.Causeur* 31 3-12 1-6 2-2 3 4 2 - - 9R.Hite 24 4-11 1-5 - 5 1 1 1 2 9W.Gradit* 35 3-11 0-2 2-2 5 4 - - 2 8R.Falker 28 4-4 - - 7 3 1 1 1 8C.Ona Embo* 22 3-6 1-4 0-1 1 1 1 - 1 7R.Gobert* 12 3-3 - - 4 1 - 2 2 6L.Vebobe 16 1-3 - 1-2 4 - 2 - 2 3T.Battle 8 1-3 0-2 - 1 2 - - - 2Total 200 28-67 5-22 5-8 31 18 8 4 11 66Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsY.Bokolo* 36 7-13 1-2 1-5 5 5 1 - 1 16P.Sy 17 2-3 - 8-9 1 - - - 2 12L.Vaty* 16 4-9 - 3-4 9 - - - - 11J.Johnson 24 2-6 1-3 4-4 4 2 1 - - 9A.Albicy* 19 1-3 1-2 4-6 4 - 1 - 2 7J.K. Edwards 21 3-10 - 0-1 3 - 1 - 3 6C.Akpomedah* 30 2-5 1-3 - 5 1 - - - 5R.Jomby* 21 2-6 1-4 - 6 - 2 - 2 5D.Issa 13 2-4 0-1 1-2 5 - - 1 1 5X.Silas 3 - - - - - - - - -Total 200 25-59 5-15 21-31 42 8 6 1 11 76

12/11 *Hyères-Toulon bat Poitiers 93-90Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Morlende* 36 9-14 3-4 5-9 1 6 2 - 2 26A.Ajinça* 33 6-10 1-3 6-6 13 2 - 2 1 19K.Reid* 40 5-7 3-3 4-4 1 12 - - 7 17M.Faye* 29 4-7 1-3 5-6 5 3 1 1 2 14S.Cisse 15 4-5 1-1 - - - - - - 9D.Krupalija* 37 1-10 0-4 2-2 7 1 2 - 1 4L.Labeyrie 10 1-1 - 2-3 2 - - - - 4Total 200 30-54 9-18 24-30 29 24 5 3 13 93Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.Younger 28 8-17 3-7 - 2 2 - 2 - 19P.Guillard* 37 8-13 2-4 0-2 11 3 2 - 3 18E.Fournier* 28 5-11 2-4 4-6 4 2 - - 1 16Y.Devehat 13 4-6 - 3-4 - 2 - - - 11A.Grant* 23 4-12 0-4 1-1 2 4 3 - 1 9P.Badiane* 19 3-6 - 1-2 7 1 - - 3 7C.Gomez* 36 2-4 1-2 - 6 7 3 - 1 5K.Harley 9 2-3 1-1 - - - 2 - - 5R.Wright 7 0-2 0-2 - - - 1 - - -Total 200 36-74 9-24 9-15 32 21 11 2 9 90

12/11 *Le Havre bat ASVEL 77-68Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Pope* 35 8-14 4-6 4-6 6 2 - - 1 24J.Cox* 37 7-18 6-9 - 5 5 1 - - 20I.Mahinmi* 28 3-8 - 4-5 14 2 2 - 2 10B.Boddicker* 13 3-6 1-2 - 2 - 1 - - 7N.Wise* 30 2-13 0-1 2-2 2 8 1 - 1 6G.Jenkins 22 2-3 - 2-2 8 1 - - - 6C.Leonard 16 1-3 0-1 - 3 1 - - 1 2O.Camara 16 1-2 - 0-1 3 - - 1 1 2G.Pitard 3 - - - - - - - - -Total 200 27-67 11-19 12-16 43 19 5 1 6 77ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Parker* 32 7-14 3-5 4-9 3 3 - - 2 21P.Goss* 27 5-10 1-3 4-4 2 2 3 - 1 15K.Tillie* 30 4-11 1-2 - 4 2 - - 3 9E.Jackson 15 3-5 1-1 2-3 2 2 - - - 9R.Turiaf 25 3-7 - 0-5 8 2 - 4 2 6J.Skeen 10 0-1 - 3-6 3 - - - - 3L.Westermann 8 1-3 1-2 - - - - - - 3D.Thompson* 27 1-9 0-4 - 6 1 - - - 2H.Armstrong* 15 0-3 - - 5 - - - 1 -P.Lacombe 11 - - - 2 - - - - -Total 200 24-63 7-17 13-27 35 12 3 4 9 68

12/11 *Dijon bat Nanterre 72-66Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Marshall* 34 8-18 0-5 8-8 4 2 3 1 - 24B.Dixon* 33 5-12 3-7 6-10 6 4 1 1 4 19Z.Moss 18 4-5 - 2-2 6 - 1 - 3 10J.Leloup 23 1-1 1-1 4-4 1 1 - - 1 7A.Harris* 26 3-7 - - 6 - - - 2 6D.Melody* 33 2-4 0-1 - 2 2 3 - 2 4R.Lewin* 22 0-3 - 1-2 6 - 1 - 4 1S.Dia 7 0-2 0-1 1-2 1 - - - 1 1L.Aboudou 2 0-1 - - - - - - - -A.Christophe 2 - - - - - - - - -Total 200 23-53 4-15 22-28 32 9 9 2 17 72

Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsW.Daniels* 26 6-14 0-1 2-3 5 - 2 2 5 14M.Judith 25 6-8 2-4 - 5 2 2 - 1 14M.Riley* 22 3-6 2-3 - 3 - 2 - 5 8D.Garrett 18 4-7 0-2 - 2 1 - - 1 8R.Covile* 16 2-5 - 2-4 1 - - - 1 6S.Brun 16 2-7 2-6 - 3 - - - 1 6L.Akono* 22 2-4 1-2 - 1 1 - - 1 5X.Corosine* 22 1-6 1-5 - 2 - - - - 3J.Passave-Ducteil 22 1-3 - 0-1 5 3 1 - 2 2G.Pons 11 - - - - - 2 - - -Total 200 27-60 8-23 4-8 27 7 9 2 17 66

12/11 *Nancy bat Paris Levallois 82-64Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Batum* 37 8-13 2-4 1-2 6 6 3 2 2 19J.Shuler* 29 6-9 2-2 - 3 1 - - - 14A.Moerman 24 5-10 4-6 - 6 1 1 1 3 14A.Akingbala* 21 5-8 - 2-4 9 1 - 1 1 12V.Samnick* 21 4-10 - 0-1 9 - - 1 1 8P.Amagou 23 1-11 0-4 4-4 4 1 1 - - 6A.Sylla 8 3-4 - 0-1 1 - - 1 2 6J.Linehan* 19 1-6 0-2 - 2 7 4 - 2 2K.Grant 10 0-2 0-1 1-2 - 1 - - - 1M.Badiane 4 0-1 - - 1 - - - - -K.Pinda 2 - - - - - - - - -D.Kurtic 2 - - - - - - - - -Total 200 33-74 8-19 8-14 41 18 9 6 11 82Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Hamilton* 30 8-13 0-2 10-11 7 1 1 3 3 26Ja.Williams* 33 6-14 1-3 - 6 - - 2 1 13E.Chatfield* 39 3-16 2-6 0-2 4 2 2 - 4 8T.Meacham* 23 3-6 2-3 - - 2 - - 3 8M.Morandais 17 1-5 1-4 - 5 4 1 - 1 3P.Da Silva 22 0-4 0-3 2-2 5 2 2 - 2 2D.Noel* 17 1-3 0-2 - 2 - - - - 2V.Masingue 13 1-2 - - 3 2 - 1 1 2G.Oniangue 2 0-1 0-1 - 1 - - - - -L.Sane 2 - - - 1 - - - - -M.Mutuale 2 - - - - - - - - -Total 200 23-64 6-24 12-15 34 13 6 6 15 64

12/11 *Orléans bat Pau-Lacq-Orthez 98-62Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Banks* 30 7-11 4-6 2-2 5 3 1 1 3 20A.Sy* 30 7-11 0-2 4-6 12 2 1 2 3 18D.Monds 17 7-9 - 2-2 6 1 - - 1 16Y.Sangare 26 6-9 - 2-2 5 6 1 - 1 14M.N’Doye 21 5-7 1-2 1-1 - 2 1 - 1 12B.Greene* 26 3-12 0-4 1-3 2 2 2 - 3 7M.Pellin* 24 1-4 1-3 4-4 1 3 2 - - 7G.Joseph* 26 1-6 - 2-4 12 2 - - 1 4Total 200 37-69 6-17 18-24 43 21 8 3 13 98Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gipson* 40 9-17 6-12 3-3 3 2 1 - 5 27C.Elonu* 30 4-5 - 0-2 5 2 - 1 4 8S.Rimac 20 3-7 2-5 - 1 - - - 2 8A.Mendy* 27 2-8 0-3 3-5 4 1 1 - 3 7M.Shakur* 20 1-2 0-1 3-4 3 3 2 - 1 5M.Maravic* 38 1-8 0-2 2-2 5 3 1 - 1 4F.Lesca 8 1-4 1-3 - 1 1 1 - 1 3T.Ramassamy 9 0-1 - - - - - - 2 -J.Morency 7 - - - - 1 - - - -M.Var 1 - - - - - - - - -Total 200 21-52 9-26 11-16 22 13 6 1 19 62

12/11 *Strasbourg bat Roanne 93-80Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Harper* 38 7-14 2-4 4-5 7 - 1 1 1 20R.Greer* 31 8-13 0-1 4-4 5 4 2 - 2 20L.Allen* 20 9-12 - 1-1 5 1 - 2 1 19C.Oliver 24 6-10 0-2 5-7 11 1 1 1 1 17K.Anderson* 33 2-7 0-3 4-4 7 9 2 - 1 8A.M’Baye* 19 1-6 1-5 2-2 2 1 - - - 5A.Jeanneau 20 1-1 - - 3 7 - - - 2M.Zianveni 15 1-2 - - 3 1 - - 1 2Total 200 35-65 3-15 20-23 43 24 6 4 7 93Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Barrett* 36 7-14 0-5 6-6 2 5 - 1 3 20J.Holland* 26 7-13 3-7 2-5 5 - - 1 - 19U.Nsonwu-Amadi* 20 6-9 - 1-3 3 - - - - 13D.Page* 36 2-9 1-6 6-6 3 2 - 1 1 11R.Jackson 20 4-9 - 1-2 4 - 1 1 - 9K.Souchu 18 2-5 1-4 0-2 5 1 1 1 1 5P.Braud* 33 1-6 1-5 - - - - - - 3M.Mokongo 7 0-1 0-1 - - 1 - - 1 -A.Tanghe 4 - - - - - - - - -Total 200 29-66 6-28 16-24 22 9 2 5 6 80

12/11 *Chalon bat Le Mans 99-91Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Schilb* 39 8-16 - 6-6 3 8 2 - 4 22I.Evtimov* 37 5-11 2-6 6-6 7 4 4 - 1 18A.Aminu 32 6-8 - 3-4 8 - 3 1 1 15M.Delaney* 32 3-9 1-6 8-8 1 4 - 1 2 15M.Jean-Baptiste Adolphe* 13 5-8 - 4-5 4 - - - 1 14S.Tchicamboud 23 2-4 1-2 - 3 1 1 - 1 5B.Smith 12 2-2 1-1 - 2 - - - - 5N.Lang 23 1-6 1-6 - 1 2 - - 1 3J.Lauvergne 8 1-3 - - 1 1 - - 1 2J.Aboudou* 6 - - - - 1 - - - -Total 225 33-67 6-21 27-29 30 21 10 2 12 99Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Rochestie* 40 7-14 5-7 9-9 5 9 - - 5 28A.Acker* 41 8-16 2-6 5-5 6 3 - 1 4 23J.P.Batista* 28 7-15 - 2-2 8 - - 1 2 16M.Sommerville* 42 5-12 1-3 3-6 10 6 1 - 2 14M.Kouguere 17 2-5 1-4 - 1 1 2 - 2 5H.Kahudi 14 1-3 0-1 1-1 1 - - - - 3N.Boungou Colo* 26 1-3 - - 2 1 1 1 - 2T.Bryant 17 0-2 - - 3 - 1 - 1 -Total 225 31-70 9-21 20-23 36 20 5 3 16 91

PRO B7e journée

Vendredi 11 novembre

*Lille bat Boulazac 62-44*Bordeaux bat Antibes 69-67Aix-Maurienne bat *Évreux 66-48*Fos bat Bourg 101-82Quimper bat *Nantes 75-62*Le Portel bat Boulogne 76-72

Samedi 12 novembre

Denain bat *Saint-Vallier 90-86*Limoges bat Rouen 101–78Châlons-Reims bat *Vichy 73-72

8e journéeVendredi 18 novembre

Antibes – Le PortelBordeaux – Saint-VallierÉvreux – RouenAix-Maurienne – DenainChâlons-Reims – Limoges

Samedi 19 novembre

Boulazac – FosBoulogne – NantesBourg – LilleQuimper – Vichy

Boxes-scores11/11 *Bordeaux bat Antibes 69-67Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsO.Bassett* 25 6-8 0-1 2-4 5 3 3 - 2 14K.Cunningham* 25 5-9 - 2-4 4 1 - - 2 12J.Ford 22 4-7 - 3-4 3 - 1 1 3 11M.Doubal 20 4-6 2-2 - - - 1 - - 10G.Darrigand* 33 3-9 0-1 3-4 - 2 1 - 3 9B.Diaw* 26 4-6 - 1-2 4 2 - - - 9B.Elisabeth-Mesnager 7 1-4 - - 3 - - - 1 2S.Driss* 28 0-3 0-1 1-2 5 2 3 - 2 1M.Diaw 4 0-1 - 1-2 - - - - - 1R.Dardaine 10 - - - 4 - 1 - 2 -Total 200 27-53 2-5 13-22 28 10 10 1 15 69Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Allen* 35 10-15 0-1 - 7 1 2 - 4 20L.Bengaber* 32 4-9 1-5 4-5 3 1 2 1 3 13M.Badiane* 30 4-10 - 3-4 12 2 1 2 1 11C.Brown 28 3-8 1-1 2-4 3 2 2 - 3 9S.Essart* 32 2-8 2-7 - - 3 - - - 6B.Monclar* 20 1-4 0-1 2-2 1 1 1 - - 4F.Prenom 13 2-4 - - 2 1 2 - 1 4M.Courby 5 0-1 0-1 - - - - - 1 -Y.Siegwarth 5 0-1 0-1 - - - - - 1 -Total 200 26-60 4-17 11-15 28 11 10 3 14 67

11/11 *Fos bat Bourg 101-82Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Clark* 35 8-14 5-8 - 4 5 - - - 21S.Gay 26 7-13 - 5-7 5 - - 2 1 19K.Atamna* 35 6-10 4-7 - 5 9 2 - - 16M.Dia* 16 4-7 2-3 1-2 2 1 - 1 - 11E.Choquet* 24 3-4 1-1 3-4 - 6 3 - 3 10S.Giffa 17 4-8 0-2 1-1 4 6 2 1 1 9P.Haquet* 21 1-5 0-1 5-6 1 - - - - 7B.Hoffarber 21 3-7 0-4 - 4 1 1 - 1 6C.Cavallo 5 1-2 0-1 - 2 - - - - 2Total 200 37-70 12-27 15-20 27 28 8 4 6 101Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Sonko* 32 7-11 2-3 4-6 9 2 1 1 2 20A.Tsagarakis* 30 6-13 2-6 2-2 2 - - - 3 16D.Copeland* 37 5-11 2-4 3-4 1 5 1 - 5 15O.Barro* 33 7-11 - - 10 2 - 2 1 14J.Sanchez* 29 5-9 0-1 - 5 - 1 - 1 10C.Koma 15 1-2 0-1 2-2 1 - 1 - 3 4J.Delhomme 15 1-2 1-2 - - 2 - - 2 3O.Da Silveira 9 0-1 - - 4 1 - - - -Total 200 32-60 7-17 11-14 32 12 4 3 17 82

11/11 *Lille bat Boulazac 62-44Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.M’Bida 22 7-8 1-1 4-5 6 - - 1 1 19S.Smith* 26 4-10 1-2 1-3 7 1 - - 1 10N.Taccoen 30 4-11 0-1 0-2 8 2 - 2 2 8J.Sauret* 24 3-7 0-2 0-2 4 5 2 - 1 6B.Gillet* 33 2-9 1-8 - 1 3 2 - 3 5C.Marshall* 25 2-10 1-5 - 5 - 3 1 - 5M.Tensorer 21 2-5 0-2 - 4 1 1 - - 4A.Rigaux 16 1-7 0-4 1-3 4 3 1 - - 3M.Camara 2 1-2 0-1 - - - - - - 2S.Bradford* 1 - - - - - - - - -Total 200 26-69 4-26 6-15 39 15 9 4 8 62Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.N’Joya 17 5-9 1-1 1-2 2 1 - - 1 12D.Monroe 20 4-8 - 2-2 8 1 - - - 10F.Adjiwanou* 26 1-8 0-1 4-4 11 1 1 2 3 6R.Ayers* 34 2-9 0-4 - 4 - - - 1 4A.McKenzie* 23 1-7 0-2 2-2 2 - - - 2 4A.Kerckhof* 23 1-3 1-1 - 1 1 - - - 3Y.Gaillou 12 0-2 - 3-4 4 - - - 2 3M.Cheriet 16 1-4 0-2 - 4 1 - - 1 2T.Dubiez 17 0-2 0-1 - - 1 1 - 3 -I.Soumahoro* 12 0-4 0-2 - 1 - - - 1 -Total 200 15-56 2-14 12-14 37 6 2 2 14 44

11/11 Quimper bat *Nantes 75-62Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Ramseyer* 39 5-11 - 5-6 3 2 1 - - 15D.Fergerson* 35 4-7 2-3 4-4 5 4 1 - 7 14J.Fields* 28 4-8 1-4 4-6 5 2 3 - - 13A.Charles* 33 2-9 1-6 2-2 2 1 6 - 4 7N.Gayon 17 3-8 1-3 - 3 1 - - 1 7M.Drame* 18 2-5 0-1 2-3 - 2 1 - 1 6O.Bardet 13 0-5 0-4 - 2 - - - 3 -D.Burke 9 - - - 1 - - - 3 -K.Idomenee 5 0-3 0-2 - - - - - 1 -J.Douillet 3 - - - 1 - - - - -Total 200 20-56 5-23 17-21 22 12 12 - 20 62Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Paelay* 35 5-11 3-4 3-6 9 2 1 - 3 16F.Thibedore 23 5-7 3-4 2-2 5 2 1 - 2 15A.Lovedale* 28 4-10 - 5-6 7 2 1 - 2 13G.Lessort* 26 4-6 - 1-2 5 2 3 1 4 9K.Morlende* 28 3-5 2-2 - 3 3 - - 3 8Je.Williams* 11 1-5 1-2 2-2 2 - - - 3 5W.Molas 22 2-2 - - 3 2 1 1 - 4W.Hervé 16 1-4 0-3 1-3 1 - - - - 3A.Mendy 11 1-4 0-1 - 1 1 1 - 1 2Total 200 26-54 9-16 14-21 36 14 8 2 18 75

11/11 *Le Portel bat Boulogne 76-72Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Davis* 32 11-16 1-5 5-5 6 2 1 - - 28N.Wyatte* 30 4-8 1-1 6-11 11 4 1 2 1 15M.N’Diaye 24 5-12 1-5 1-3 3 - 2 - 3 12J.Ludon* 22 4-8 0-2 - 9 - - - 1 8R.Taylor* 40 3-11 0-6 0-1 6 10 3 - 7 6I.Sy* 20 1-5 1-4 - 1 3 - - 1 3B.Mangin 4 1-1 1-1 - - 1 - - 1 3M.Labeyrie 18 0-4 0-3 1-2 3 1 - - - 1G.Leburgue 10 0-1 0-1 - 2 2 1 1 - -Total 200 29-66 5-28 13-22 41 23 8 3 14 76Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.McCray* 38 3-11 1-6 12-13 7 2 2 - 3 19J.Mathis* 29 4-8 1-3 6-10 5 2 - - 1 15F.Raposo* 35 5-7 - 2-4 14 - 1 - 2 12T.Stanley* 37 3-11 2-9 - 5 2 2 - 3 8Z.Bah* 23 3-10 1-3 - - 2 1 - 2 7C.Rouse 16 2-4 - 2-2 4 - - - - 6J.Rousselle 17 1-6 1-5 2-2 3 4 2 - 3 5P.Le Pellec 5 0-2 0-1 - - - - - 1 -Total 200 21-59 6-27 24-31 38 12 8 - 15 72

12/11 *Limoges bat Rouen 101-78Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Traore 27 6-10 - 7-9 14 2 1 - 1 19J.Gomis* 27 5-10 4-6 2-2 1 6 1 - - 16L.Milbourne* 26 4-9 0-1 8-8 5 2 - - 2 16R.Desroses* 26 5-9 4-7 1-2 2 - 1 - 5 15K.McAlarney 18 3-7 3-4 3-3 - 5 1 - 1 12A.Curti* 22 2-4 2-4 1-2 1 3 1 - 1 7C.Massie* 27 2-7 - 2-2 10 4 1 - 1 6J.Mipoka 18 2-6 1-4 - 1 3 - 1 - 5J.Hoyaux 9 2-4 1-2 - 1 1 - - - 5Total 200 31-66 15-28 24-28 35 26 6 1 11 101Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Siggers 29 5-13 2-5 4-5 2 4 - - 1 16P.Poupet* 31 5-7 1-3 2-2 1 2 1 - 1 13C.Thioune* 25 4-8 2-3 2-3 1 - - - 1 12A.Dunn* 25 5-8 - 1-2 8 1 - - 3 11L.Chelle 26 3-7 3-6 1-2 3 2 3 - 3 10C.Bronchard* 23 4-8 0-1 2-4 7 6 - - 1 10T.Rupert 13 3-4 - - 2 - - 1 5 6K.Patiejunas* 19 0-5 0-2 - 5 6 - - - -T.Maizeroi 9 - - - - - - - - -Total 200 29-60 8-20 12-18 29 21 4 1 15 78

12/11 Denain bat *Saint-Vallier 90-86Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Terrell 28 11-15 1-1 - 4 3 1 2 1 23D.Denave* 37 6-15 1-6 9-10 3 7 2 - 3 22S.Barrett* 33 8-14 0-3 1-1 7 4 3 1 2 17H.Disy* 27 4-6 - 4-6 6 - - 1 3 12F.Tortosa 16 3-4 1-2 2-2 3 1 - - 1 9K.Shiloh* 30 1-8 1-5 - 9 2 2 - 5 3D.Diarra* 16 0-2 0-2 - 1 1 - 1 1 -M.Toti 13 0-6 0-5 - 1 - - - - -Total 200 33-70 4-24 16-19 34 18 8 5 16 86Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Kante* 31 9-16 4-9 2-2 6 1 - - 3 24R.Rossiter* 33 8-14 - 4-6 13 1 1 2 5 20X.Gaillou 24 5-9 4-7 - 2 5 - 1 3 14J.James* 31 5-6 - 1-2 4 7 5 - 2 11F.Minet* 30 3-6 2-4 - 3 2 - - - 8M.Mubarak 8 2-5 1-4 - - 3 2 - - 5N.Rohnert* 19 1-4 0-3 2-4 1 2 1 - 2 4R.Brocheray 13 1-6 0-2 2-2 2 1 - - - 4A.Naji 11 0-1 - - - - - - 1 -Total 200 34-67 11-29 11-16 31 22 9 3 16 90

12/11 Châlons-Reims bat *Vichy 73-72Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Franklin* 33 6-11 0-1 8-12 10 2 2 - 1 20A.Eito* 31 7-13 6-9 - 3 2 1 1 4 20M.Guichard* 26 4-7 2-3 2-2 - 2 1 - 3 12J.James 21 4-6 - 1-1 8 - 1 - 4 9N.Diakite* 18 2-3 - - 1 2 - 1 2 4J.Flowers* 29 1-6 1-4 - 2 7 4 - 4 3J.Bernage 14 0-3 0-2 2-2 2 - - - - 2P.Kiple 5 1-2 0-1 - - - - 1 1 2W.Aka 16 0-4 0-1 - 1 - 1 - - -S.Dondon 7 - - - 3 - - - 1 -Total 200 25-55 9-21 13-17 30 15 10 3 20 72Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsG.Chathuant* 35 8-15 3-7 0-1 3 2 2 - - 19B.Mullins* 36 7-12 0-1 2-8 3 6 2 - 3 16C.Daniels* 30 7-9 - 0-2 10 2 1 1 5 14E.Plateau* 34 3-9 2-6 2-2 3 2 1 - 3 10K.Corre* 37 4-7 0-1 - 4 4 4 - 5 8K.Joss Rauze 23 1-3 1-2 - 1 2 3 - 3 3P.Beye 5 1-2 - 1-1 2 1 - - - 3Total 200 31-57 6-17 5-14 26 19 13 1 19 73

11/11 Aix-Maurienne bat *Évreux 66-48Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Rowland* 30 5-12 0-5 4-5 5 2 1 - 2 14J.Wood* 24 2-14 0-1 5-5 9 - 1 - 2 9S.Ho You Fat 26 3-6 0-1 2-5 4 - - 1 4 8M.Correa* 20 3-7 - 2-3 9 - - 1 - 8R.Wilmont* 27 1-10 1-5 3-4 2 - - - 3 6G.Costentin* 31 0-5 0-4 2-2 2 2 - - 1 2G.Florimont 10 0-3 - 1-4 3 - - - 2 1L.Konaté 20 0-1 0-1 - 6 1 1 - 1 -D.Kaba 7 - - - 1 - - - 1 -K.Dahak 5 0-1 - - - - - - 1 -Total 200 14-59 1-17 19-28 41 5 3 2 17 48Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Ekanga-Ehawa* 28 4-11 3-9 3-4 4 2 1 - - 14B.Osby* 28 6-11 - 1-2 11 - 1 - 3 13D.Tucker 21 5-10 0-2 - - 1 2 1 1 10W.Brown* 26 1-5 0-1 4-6 5 1 1 1 2 6A.Gomis 13 1-4 1-1 2-2 5 - - 1 - 5M.Traoré 11 2-5 - 1-2 1 - - - - 5S.Darnauzan* 26 2-8 0-3 - 2 3 1 - 2 4G.Clerc 15 1-4 0-2 2-4 1 2 1 - - 4M.Houmounou* 15 1-3 - 1-2 6 2 1 - 2 3T.Yvrande 17 1-2 0-1 - 3 1 - 1 - 2Total 200 24-63 4-19 14-22 38 12 8 4 10 66

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Limoges 7 6-1 3-0 3-1 88,0 76,1 +11,9 1 v. 4-12 Boulazac 6 5-1 3-0 2-1 75,3 72,5 +2,8 1 d. 4-13 Fos 7 5-2 3-1 2-1 86,3 78,3 +8,0 1 v. 3-2- Bordeaux 7 5-2 4-0 1-2 74,1 72,3 +1,8 1 v. 4-15 Boulogne-sur-Mer 7 4-3 3-0 1-3 76,7 77,4 -0,7 1 d. 3-2- Châlons-Reims 7 4-3 3-0 1-3 71,7 72,6 -0,9 1 v. 3-2- Le Portel 7 4-3 3-1 1-2 74,1 76,0 -1,9 1 v. 3-28 Saint-Vallier 6 3-3 1-2 2-1 81,3 80,8 +0,5 1 d. 3-2- Aix-Maurienne 7 3-4 2-1 1-3 78,4 76,4 +2,0 2 v. 2-3- Nantes 7 3-4 1-3 2-1 76,6 75,6 +1,0 2 d. 2-3- Lille 7 3-4 2-2 1-2 70,7 70,1 +0,6 2 v. 3-2- Bourg 7 3-4 3-1 0-3 79,7 80,7 -1,0 1 d. 2-3- Évreux 7 3-4 2-1 1-3 72,0 75,7 -3,7 2 d. 2-3- Denain 7 3-4 2-1 1-3 81,4 86,4 -5,0 2 v. 2-3- Rouen 7 3-4 2-2 1-2 82,4 88,1 -5,7 1 d. 2-3

16 Antibes 7 2-5 2-1 0-4 72,6 74,7 -2,1 1 d. 2-3- Quimper 7 2-5 1-3 1-2 70,3 73,0 -2,7 1 v. 1-4

18 Vichy 7 1-6 1-2 0-4 75,6 80,0 -4,4 2 d. 1-4

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Nancy 6 6-0 3-0 3-0 79,7 67,2 +12,5 6 v. 5-02 Gravelines-Dk 6 5-1 2-0 3-1 78,8 65,0 +13,8 5 v. 5-0- Chalon 6 5-1 3-1 2-0 81,3 76,8 +4,5 3 v. 4-14 Paris Levallois 6 4-2 3-0 1-2 83,5 81,5 +2,0 1 d. 3-2- Le Mans 6 4-2 2-1 2-1 80,2 78,5 +1,7 1 d. 3-26 Orléans 6 3-3 2-1 1-2 76,0 71,0 +5,0 1 v. 3-2- Cholet 6 3-3 1-2 2-1 79,8 79,0 +0,8 1 d. 3-2- Strasbourg 6 3-3 3-0 0-3 74,3 73,8 +0,5 1 v. 2-3- Roanne 6 3-3 3-0 0-3 85,3 86,5 -1,2 1 d. 2-3

10 Dijon 6 2-4 1-2 1-2 70,5 71,3 -0,8 1 v. 2-3- Poitiers 6 2-4 2-1 0-3 71,3 73,0 -1,7 3 d. 1-4- ASVEL 6 2-4 1-2 1-2 74,0 77,2 -3,2 2 d. 2-3- Le Havre 6 2-4 2-1 0-3 77,5 81,8 -4,3 1 v. 2-3- Nanterre 6 2-4 1-1 1-3 76,3 82,3 -6,0 1 d. 2-3

15 Hyères-Toulon 6 1-5 1-3 0-2 86,2 96,2 -10,0 1 v. 1-4- Pau-Lacq-Orthez 6 1-5 0-3 1-2 75,2 88,8 -13,6 5 d. 0-5

12 CHIFFRESCHIFFRES

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PETiTES ANNONCES [email protected]

Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :NORAC PRESSE-PETITES ANNONCES 75 BLD MARIE & ALExANDRE OyON

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ESPOiRS6e journée*Cholet bat Gravelines-Dunkerque 81-79*Nancy bat Paris Levallois 103-57Poitiers bat *Hyères-Toulon 59-53ASVEL bat *Le Havre 71-60*Dijon bat Nanterre 73-70*Orléans bat Pau-Lacq-Orthez 67-57Roanne bat *Strasbourg 85-78Le Mans bat *Chalon 84-69Classement : 1- Le Mans (6-0), 2- ASVEL, Nancy (5-1), 4- Gravelines-Dunkerque, Strasbourg, Hyères-Toulon (4-2), 7- Cholet, Dijon (3-3), 9- Le Havre, Chalon, Poitiers, Paris Levallois, Pau-Lacq-Orthez, Orléans, Roanne (2-4), 16- Nanterre (0-6).

NATiONALE 18e journée*Montbrison bat Rueil 88-79Brest bat *Chartres 95-78Saint-Quentin bat *Liévin 88-86*Cognac bat Roche/Saint-Étienne 90-69*Orchies bat Centre Fédéral 83-52*Blois bat Clermont 75-70*Angers bat Challans 82-71*Charleville bat Le Puy 94-69*Sorgues bat Souffelweyersheim 85-73Classement : 1- Souffelweyersheim, Sorgues, Charleville, Cognac, Orchies, Saint-Quentin (6-2), 8- Roche/Saint-Etienne (5-3), 9- Angers, Challans, Chartres (4-4), 12- Brest, Liévin, Le

Puy (3-5), 15- Clermont (2-6), 16- Montbrison, Rueil (1-7), 18- Centre Fédéral (0-8).

EUROLEAGUEGRoupE A4e journée*Cantu bat Olympiakos 64-63Fenerbahçe bat *Bilbao 73-70*Nancy bat Vitoria 90-85

5e journéeJoué mercredi 16 novembre

Fenerbahçe – CantuVitoria – BilbaoOlympiakos – NancyClassement : 1- Vitoria, Cantu (3-1), 3- Fenerbahçe, Nancy (2-2), 5- Bilbao, Olympiakos (1-3).

GRoupE B4e journée*Malaga bat KK Zagreb 99-85*Kaunas bat Bamberg 81-70CSKA bat *Panathinaikos 78-76 a.p.

5e journéeJoué le mercredi 16 novembre

CSKA Moscou – MalagaKK Zagreb – Kaunas

Jeudi 17 novembre

Bamberg – Panathinaikos, à 22h25Classement : 1- CSKA Moscou (4-0), 2- Panathinaikos, Malaga (3-1), 4- Bamberg, Kaunas (1-3), 6- KK Zagreb (0-4).

GRoupE C4e journéeMaccabi bat *Anadolu Efes 79-72Milan bat *Charleroi 81-76*Partizan Belgrade bat Real 80-79

5e journéeJeudi 17 Novembre

Maccabi Tel-Aviv – CharleroiReal Madrid – Anadolu Efes, à 20h45 en direct sur Sport+Milan – Partizan BelgradeClassement : 1- Maccabi Tel-Aviv (3-1), 2- Real Madrid, Anadolu Efes, Milan, Partizan Belgrade (2-2), 8- Charleroi (1-3).

GRoupE D4e journéeGalatasaray bat *Ljubljana 79-70Kazan bat *Gdynia 72-68*Barcelone bat Sienne 92-75

5e journéeJeudi 17 novembre

Kazan – Olimpija LjubljanaGalatasaray – Barcelone, à 19h en direct sur Sport+Sienne – GdyniaClassement : 1- Barcelone (4-0), 2- Sienne (3-1), 3- Kazan, Galatasaray (2-2), 5- Olimpija Ljubljana (1-3), 7- Gdynia (0-4).

EUROCUP2e journée

Mardi 22 novembre

GRoupE AGravelines-Dk – DonetskHapoel Jérusalem – Cibona Zagreb

GRoupE BKhimki Moscou – VEF RigaPAOK Salonique – Cholet

GRoupE DAkademik Sofia – ASVELValencia – Ostende

GRoupE FLietuvos rytas – MariupolLe Mans – Novo Mesto

EUROCHALLENGE1ère journéeGRoupE C*Pardubice bat Roanne 82-77Prostejov bat *Goverla 77-75

GRoupE E*Krasnoyarsk bat Anvers 76-72Chalon bat *Cluj Napoca 85-81

GRoupE H*Szolnok bat Pau-Lacq-Orthez 85-70Artland Dragons bat *Keravnos 93-81

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du 14 au 27 novembre 2011

ESPAGNELIGA EnDESA7e Journée*Valladolid bat Badalone 86-67*Séville bat Estudiantes 89-61*Saint-Sébastien bat Manresa 88-82*Saragosse bat Murcie 67-59*Gran Canaria bat Bilbao 77-71Fuenlabrada bat *Obradoiro 85-77Real Madrid bat *Malaga 96-80*Vitoria bat Alicante 65-55Barcelone bat *Valencia 72-68Classement : 1- Barcelone, Real Madrid (6-1), 3- Malaga, Vitoria, Alicante (5-2), 6- Séville, Valencia, Manresa (4-3), 9- Bilbao, Fuenlabrada, Estudiantes (3-4), 12- Saragosse, Valladolid (2-4), 14- Saint-Sébastien, Gran Canaria, Murcie, Obradoiro, Badalone (2-5).

iTALiELEGA6e journéePesaro bat *Caserte 82-76*Rome bat Crémone 85-78Biella bat *Montegranaro 69-64*Venise bat Teramo 86-71*Cantu bat Avellino 90-55*Virtus Bologne bat Varèse 74-63Trévise bat *Casale Monferrato 72-71*Milan bat Sienne 63-56Classement : 1- Milan (5-1), 2- Cantu, Sienne, Varèse, Biella, Avellino (4-2), 7- Venise, Caserte, Pesaro, Trévise (3-2), 11- Virtus Bologne, Rome (3-3), 13- Sassari (2-3), 14- Montegranaro (1-4), 15- Teramo, Crémone (1-5), 17- Casale Monferrato (0-6).

FémininesLFB

8e journée*Tarbes bat Charleville 68-50Basket Landes bat *Nantes-Rezé 61-56Arras bat *Lyon 64-60*Saint-Amand bat Bourges 53-48Mondeville bat *Aix-en-Provence 66-55*L.-Montpellier bat Villen. d’Ascq 91-75*Challes bat Nice 84-72

Classement : 1- Challes, Lattes-Montpellier (8-0), 3- Basket Landes (6-2), 4- Bourges, Mondeville, Tarbes (5-3), 7- Arras, Saint-Amand (4-4), 9- Villeneuve d’Ascq, Charleville (3-5), 11- Aix-en-Provence, Nantes-Rezé (2-6), 13- Lyon (1-7), 14- Nice (0-8).

LF29e journéeAplemont bat *Centre Fédéral 74-50*Dunkerque bat Reims 76-53*Roche bat Léon-Trégor 89-70Perpignan bat *Armentières 65-62*Calais bat Toulouse 66-54*Graffenstaden bat Laveyron 69-61*Voiron bat Limoges 76-71Classement : 1- Toulouse (7-2), 2- Perpignan (6-2), 3- Calais (6-3), 4- Graffenstaden (5-3), 5- Voiron, Armentières, Léon-Trégor (5-4), 8- Laveyron, Dunkerque, Aplemont (4-5), 11- Limoges (3-6), 12- Centre Fédéral, Reims, Roche (2-7).

EUROLEAGUE5e journéeGRoupE AEkaterinbourg bat *Prague 74-59*Kaunas bat Györ 71-51Valencia bat *Bourges 77-50*Galatasaray bat Gdynia 77-71Classement : 1- Galatasaray (5-0), 2- Valencia, Ekaterinbourg (4-1), 4- Bourges, Prague (2-3), 6- Gdynia, Györ, Kaunas (1-4).

GRoupE B*Sopron bat Polkowice 75-58Salamanque bat *Orenbourg 69-64Fenerbahçe bat *Tarbes 78-56Classement : 1- Salamanque (5-0), 2- Fenerbahçe (4-0), 3- Orenbourg (2-2), 4- Sopron (2-3), 5- Polkowice, Schio (1-3), 7- Tarbes (0-4).

GRoupE C*Cracovie bat Tarente 64-58Lattes-Montpellier bat *Gospic 96-82Sparta&K Moscou bat *Kosice 67-55*Rivas Madrid bat Brno 112-70Classement : 1- Cracovie (4-1), 2- Lattes-Montpellier, Sparta&K Moscou, Rivas Madrid, Kosice (3-2), 6- Tarente (2-3), 7- Gospic, Brno (1-4).

Nened Krstic (CSKA) devance Mike Baptiste (Pana) dans le choc des titans qui a vu les Moscovites arracher la victoire.

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es13CHIFFRES

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14 portrait

«  Taylor, pour la première fois, je ne sais pas pourquoi, il a pété les plombs. » Samedi dernier à Chalon. Le Mans vient de s’incliner, 

après prolongation. J.D. Jackson ne comprend pas. Pourquoi son meneur a-t-il disjoncté ? Ce Rochestie qui rata le tir de la gagne au quatrième quart, celui-là même qui écopa d’une technique en prolongation pour avoir chanté à l’oreille d’un arbitre, celui-là aussi qui, le buzzer final à peine déclenché, s’empressa de rejoindre le couloir menant aux vestiaires sans serrer la main de ses ses adversaires... Ce Rochestie-là n’était pas celui que Jackson connaît, la Pro A n’avait vu que sa facette principale : celle d’un tueur silencieux.Comme le personnage joué par Jean Reno dans Léon, le film de Luc Besson, Rochestie est un nettoyeur. Il arrive, tapis dans l’ombre, analyse cliniquement la situation avant de dégainer minu-tieusement. Dans ses veines, du sang froid, gelé même. Samedi, quand il dut sortir pour cinq fautes, le Colisée le siffla, trop heureux de voir sur la touche celui qui a bien failli abattre l’Élan par des rafales à longue distance (28 pts à 5/7 à 3-pts et 9 pds pour 30 d’éval). Il avait climatisé la salle, sans dégager aucune émotion, hormis ce poing rageur après avoir inscrit un triple décisif dans le quatrième acte. C’était la première fois du match qu’il extériorisait une émotion… jusqu’à cette technique en prolonga-tion, ce moment où le tueur au sang-froid a pris un coup de chaud.

Monsieur propreSon coach ne lui en veut pas, Jackson s’empressant d’ajouter qu’avant de péter les plombs, « il avait été énorme. » Il l’est d’ailleurs depuis le début de la saison. 20,3 points (2e de la ligue) à 53,1% à trois-points (5e), 6,3 passes (2e), 5,0 rebonds et 5,5 fautes provoquées (4e) en 39 minutes par match (1er !) pour une évaluation de 22,8 (1er). Le Mans, miné par les pépins physiques, tient la route (4-2) grâce à son gaucher. 27 unités pour se défaire de Nanterre, 9 passes et aucune balle perdue en 40 

TAYLOR ROCHESTIE (LE MANS)

C’ESt UN CraCK !Le Mans a encore frappé. Après Keith Jennings, Shawnta Rogers, Hollis Price, Bobby Dixon, le MSB est revenu à ses premiers amours en enrôlant un meneur américain, Taylor Rochestie (1,85 m, 26 ans). Il s’affirme aujourd’hui comme la meilleure trouvaille étrangère de l’intersaison.

par Yann CaSSEViLLE, à Chalon

« Shooter, faire la passe, dribbler, peu importe, j’aime avoir la balle dans mes mains »

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15portrait

TAYLOR ROCHESTIE (LE MANS)

C’ESt UN CraCK !minutes à Pau, un caviar pour que Max Kouguere puisse inscrire le buzzer beater au Havre, une flèche à longue distance et les lancers pour assurer contre Dijon : il récite sa partition, distille les offrandes, perd peu de balles (2,5). Sans aller jusqu’à dire qu’on « peut se voir dedans » et qu’il « est super brillant », il rappelle Monsieur Propre, Mister Clean en anglais. « Ouais ça sonne bien ! », rigole-t-il quand on lui annonce avoir trouvé son surnom. « Ça veut dire que je perds peu de ballons donc oui, c’est un bon surnom (rires) ! »Dès la 1e journée, les louanges tombaient. « Il sera un cador du championnat », anticipait Christophe Denis du Paris Levallois. « Il est capable de scorer et il est très bon dans les situations collectives. Il a tout », constatait Pascal Donnadieu, de Nanterre. Des dires confirmés par Jackson : « Il est rapide, sûr avec le ballon, avec la capacité de prendre feu et il ne force pas. » « C’est un joueur qui fait gagner son équipe, au-delà de ses stats », savoure le prési-dent du MSB Christophe Le Bouille. S’il a craqué à Chalon, il le doit sans doute à cette intarissable soif de victoire. « Win, win, win » : il n’a que ça en tête. « Je suis très compétitif, quand on joue en championnat je veux gagner le championnat, en Coupe de France je veux gagner la Coupe de France, en Eurocup je veux gagner l’Eurocup. » 

Les Lakers et GravelinesCe feu de la victoire qui brûle en lui, contraste saisissant avec le liquide glacé parcourant ses veines, Taylor le doit à son enfance, passée en Cali-fornie à Santa Barbara, après être né dans le Texas à Houston. « J’ai commencé le basket à 5 ans. Mon frère aîné en faisait, on était tout le temps ensemble donc je jouais toujours avec lui, il m’aidait à devenir meilleur. » Ledit frangin, Alex, a d’ailleurs révélé que son cadet était un fou furieux de la gonfle, qui pas-sait ses vacances entières sur un terrain.Après le lycée à Santa Barbara, son parcours uni-versitaire est coupé en deux (voir par ailleurs), entre Tulane et Washington State Unversity. En sortant de NCAA, Rochestie est coté dans le pays, nommé dans la première équipe de la Conférence Pacific en 2009. Malgré une ligue d’été avec les Lakers (5,4 pts de moyenne en 4 matches) il comprend que la NBA ne l’appellera pas, la faute notamment à un physique passe-partout. Il opte pour l’Europe et se retrouve à Göttingen… mais aurait pu, déjà, venir en France,. « On était en contact avec Rochestie avant qu’il ne vienne en Europe, c’était l’un des joueurs que l’on avait en alternative avec Ben Woodside », confie le coach de Gravelines-Dunkerque Christian Monschau.En Allemagne, il impressionne par sa maturité. Ce rookie ne semble pas en être un. Il remporte le concours à trois-points du All-Star Game, le titre de « best newcomer » en BBL et se fait surtout un nom dans le continent en gagnant l’EuroChallenge à 

domicile, grapillant au passage le trophée de MVP et après avoir passé 27 points pour écoeurer Roanne en demi-finale. Après cette saison éblouissante, il rejoint à l’été 2010 une grosse écurie, Galatasaray. Taylor ne trouve pas ses marques ; le club s’en sépare en milieu de saison. « Pour être honnête, j’ai été assez surpris de partir. L’équipe est première, tu penses que tout va bien... Mais j’ai appris, j’ai grandi, c’est la part business du basket, j’ai réalisé que ce n’est pas juste prendre du plaisir, tu dois t’occuper de ton business. » Il revient en Allemagne pour terminer la saison, et emmène l’ALBA Berlin en finale du championnat, confirmant que Göttingen ’10 n’était pas qu’un mirage.

Bientôt avec Le Mans FC ?Cet été, Le Mans ne pensait pas pouvoir se l’offrir. « Il avait un salaire très important à Galatasaray, un salaire qu’on n’a pas l’habitude de voir en Pro A », raconte Le Bouille. « Finalement quand on a parlé avec son agent il nous a dit qu’il cherchait avant tout des responsabilités. Les négociations ont été rapides. Il n’est pas payé au SMIC, c’est un bon contrat mais il n’y a pas eu de gros efforts à faire », reprend Le Bouille. Depuis Galatasaray, « My Taylor is déjà rich », et le joueur de confirmer qu’il ne court pas après le cachet. « Le salaire compte mais le fait d’être dans un environnement agréable est important. L’année dernière j’étais en décalage par rapport à ce que le coach voulait de moi, cet été j’ai parlé avec mon agent pour trouver un endroit où je serais plus à l’aise. Au Mans, on joue l’Eurocup et je peux avoir un rôle important. Shooter, faire la passe, dribbler, peu importe, j’aime avoir la balle dans mes mains.»Les problèmes d’adaptation, il ne connaît pas. « Le basket est le basket, j’ai déjà joué pour beaucoup de coaches, pas mal d’équipes. Le Mans, c’est parfait ; grosse ville ou pas peu importe, j’ai grandi à Santa Barbara, une petite ville, et j’ai joué à Berlin et Istanbul. Tant que je peux prendre du plaisir dans une ville, c’est une bonne ville. » Son coach le décrit comme un garçon « ouvert, intelligent, malin et pas lourd, à faire des blagues tout le temps. »Taylor a reçu dans la Sarthe la visite de son père, sa belle-mère et son beau-frère tandis que sa maman viendra à Thanksgiving. Pour s’occuper il regarde des films – « J’en regarde tout le temps. Combien ? Oh man… Trop (rires) ! » – et espère réaliser un rêve en jouant… au foot ! « J’adore le soccer, je ne suis pas mauvais. J’ai déjà été voir un match du Mans FC, si je pouvais j’irais voir chaque match. Qu’on me laisse jouer dans un vrai stade, pourquoi pas avec les footballeurs du Mans, ça serait un rêve. » Lui qui a ses initiales tatouées sur le flanc, s’il dit ne pas avoir d’idole, porte le numéro 10, comme Zidane, Platini, Maradona. Taylor Rochestie est de la même veine : celle des meneurs, des vrais.n

DANS LE RÉTRO : 2005

L’ÉtÉ oÙ toUt aUrait pU S’ÉCroULErIl s’en est fallu de peu, à l’été 2005, pour que la carrière de Taylor Rochestie soit mort-née.

• En août 2005, l’ouragan Katrina dévaste une partie des États-Unis. Bilan : plus de 1.800 morts. Taylor Rochestie vient de terminer sa première année en NCAA, à Tulane, New Orleans, où le drame a frappé. « J’étais parti de la ville la nuit avant. En parler est moins douloureux pour moi que pour un tas de personnes. Je n’ai perdu aucun membre de ma famille, mais c’était quelque chose d’incroyable, de fou. » Quelques mois plus tard, il se blesse au genou. « Les médecins m’ont dit que mon genou ne serait plus jamais à 100%, j’avais peur pour la suite de ma carrière. J’avais besoin de partir. » Le voilà blessé, sans école. Il

rebondit à Washington State University mais les règles NCAA l’empêchent de jouer en 2005-06. Il portera les couleurs de WSU jusqu’en 2009. Sans avoir oublié de remercier l’école qui l’a relancé. « Quand je suis allé à WSU, j’étais toujours blessé au genou, ils ne savaient pas si je pourrais rejouer donc je voulais les remercier de m’avoir offert cette opportunité. J’ai offert ma bourse (25.000 dollars) pour que notre coach puisse recruter un nouveau joueur. Deux mois plus tard un joueur de l’équipe a décidé de quitter l’école donc on m’a redonné ma bourse. »

Y.C.

En 2009 avec Washington State en NCAA.

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16 échos FRANcE

SOUFFELWEYERSHEIM CO-LEADER DE NM1

LEs PIEDs sUR TERRE

L es joueurs de Stéphane Eberlin ont été vexés que Maxi-Basket les classe seulement 14e dans ses prédictions d’avant-saison,

compte tenu du cœur qu’ils ont mis à arracher leur maintien en mai dernier et le recrutement effectué depuis. À l’instar de nombre de ses collègues, le coach du Souffelweyersheim BC s’en est servi pour apporter un surplus de motivation à l’équipe. Et d’emblée les Alsaciens ont déjoué les pronostics remportant à l’Espace des 7 Arpents une ample victoire (+13) sur Saint-Quentin, indiqué dans Maxi comme étant le favori pour la montée en Pro B. « Ça nous a permis de créer une dynamique positive. » L’échec de samedi dernier à Sorgues n’a pas remis en question la pole position du club de la banlieue de Strasbourg. « On est premier à 6-2 et surtout on a joué 7 des 8 premiers », se félicite Stéphane Eberlin.Souffel n’a pas trouvé durant l’été un trésor enfoui dans le jardin ; son budget est tout juste passé de 460 à 490.000 euros et demeure l’un des plus faiblards de la NM1. Le club a pour autant remanié son effectif. « Lorsqu’on est monté de N2 en N1, on avait gardé la même équipe pour deux raisons. 1) pour que les joueurs puissent en profiter, 2) pour des raisons économiques. On n’avait pas les moyens de recruter comme des furieux », explique le coach. « Là, je pense que l’on était en fin de cycle sachant que le groupe était assez âgé et que cela faisait 3-4 ans que l’on travaillait ensemble. Après le maintien, c’était le moment de mettre du sang neuf avec trois joueurs habitués aux joutes de N1 voire de Pro B qui amènent un plus, de la fraîcheur, de la jeunesse. » À remarquer que Souffel a brisé une tradition. Si

l’on excepte le pigiste serbe Jovan Stefanov, le club avait toujours composé une équipe 100% française. Il a cette fois enrôlé le Sénégalais Abdou Ndiaye, un pivot de 2,11 m en provenance de Clermont. « Il parle très bien français, il est parfaitement intégré, pour moi c’est un faux étranger. »

Défense !La clé de la réussite de Souffel, c’est sa défense. Elle lessive l’opposition. Pas plus de 64,1 points encaissés par match. À l’inverse, le coach constate une carence dans l’agressivité offensive, un rende-ment à trois-points un peu léger et surtout une vraie gabegie dans les balles perdues. « On ne va pas se gargariser sous prétexte que l’on est premiers aujourd’hui. Il faut savoir d’où l’on vient, faire avec nos moyens. C’est sûr qu’il faudra venir nous chercher mais on ne va pas se mettre une fausse pression par rapport à cette première place. Claire-ment je regarde où se trouve le 9e ! »Mardi, Souffel va disputer un 32e de finale de Coupe de France, une occasion de rejouer le rival Saint-Quentin. La France du basket se souvient de l’incroyable exploit des Alsaciens qui, il y a deux ans, alors qu’ils étaient anonymes en N2, avaient renversé la JDA Dijon, club de Pro A. « Les joueurs savent que l’équipe qui va passer jouera Orléans, mais ce n’est pas notre objectif et je ne mettrai pas l’équipe en péril par rapport aux petits problèmes physiques. S’il faut mettre des joueurs au repos, on le fera… Par contre les joueurs qui seront sur le ter-rain voudront jouer le coup à fond, c’est sûr ! » n

Pascal LEGENDRE

Le club de la banlieue de Strasbourg au budget riquiqui est l’équipe surprise de ce début de saison.

Abdou Ndiaye (Souffelweyersheim)

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BASCKET NEWS 232 x 300 mm 15 sept.

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C O N C O U R S D U M E I L L E U R M E N E U R E T L E S M E I L L E U R E S A N I M AT I O N S

W W W. A L L S TA R G A M E . F R - P R I X D E S P L AC E S : 1 6 , 2 7 E T 3 9 €

R É S E R VAT I O N S : 0 8 9 2 3 9 0 4 9 0 – 0 8 9 2 6 9 2 6 9 4 - 0 8 9 2 3 9 0 1 0 0 ( 0 , 3 4 / M I N )

W W W. T I C K E T N E T. F R - W W W. F R A N C E B I L L E T. C O M - E B I L L E T. L E Q U I P E . F R

P O I N T S D E V E N T E H A B I T U E L S

Page 18: BasketNews 578

18 échos FRANcE

CYRIL AKPOMEDAH (GRAVELINES-DK)

« ÊTRE LEADER, cE N’EsT PAs FoRcéMENT AU scoRING »

A vant votre succès à Cholet vendredi, Erman Kunter disait : « le BCM a un effectif

sans réelle faiblesse. » Qu’en pensez-vous ? On a déjà perdu un match ! On a des faiblesses, on travaille pour en effacer le plus possible. C’est vrai qu’on a un bon effectif, tout le monde se prépare petit à petit, mais on sait que ça va être une saison difficile. Donc il vaut mieux continuer à progresser, d’autant que tout le monde n’est pas forcément prêt au même moment.

La défense reste-t-elle la qualité première du BCM ? L’attaque est toujours aléatoire : il y a des jours où on va rentrer nos shoots, d’autres pas. La seule chose constante, c’est la défense, et c’est là où on fera la différence. Parfois on mettra dedans, tant mieux ; dans le cas contraire, c’est la défense qui nous fera gagner des matchs.

Sur un plan individuel, remplissez-vous un nouveau rôle cette saison? Pour l’instant oui, mais la saison vient de commencer : il y a beaucoup de rotations, tout le monde joue moins que l’année dernière et essaye d’apporter sa petite pierre à l’édifice.

On était habitué à vous voir plus tourné vers le scoring…C’est vrai que je prends beaucoup moins de shoots, j’aide l’équipe différemment, mais on gagne et c’est ce qui compte. On

n’a pas le même effectif que l’an dernier, ni les mêmes temps de jeu mais, dans le sport, le principal c’est de faire gagner son équipe. Si on gagne un match et que je ne prends aucun shoot, tant mieux, à la fin c’est la victoire qu’on retiendra. Ce n’est pas comme si le coach ne savait pas que je peux scorer : on a simplement plus d’ouvertures, sur le poste 5 par exemple… et on en profite. Si ça marche moins bien, on se tournera vers autre chose. C’est jus-tement ce qui fait la force de notre équipe, on n’est pas du tout dépendant d’un joueur en particulier.

En tant que capitaine d’équipe, c’est plus facile avec un cinq majeur 100% français ? Oui, on montre qu’on peut aussi gagner avec des Français ! Et puis, on a moins d’Américains que les autres, mais on en a des bons… n

Propos recueillis par Gaétan schERRERPasc

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Après cinq victoires consécutives avec Gravelines, le capitaine de la meilleure défense du championnat revient sur son début de saison.

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20 SpécialjeuneS

LOUIS LABEYRIE, LA RÉVÉLATION

POUR LUI, L’AMÉRIQUE ?L’année dernière, Louis (2,09 m, 19 ans) jouait à peine en Pro B. Dans le contexte morose de Toulon, il explose (10,5 pts à 62,0% 5,0 rbds en 22’). À tel point que son potentiel fait fantasmer. Décryptage.

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

Son histoire « Un pari ! »• « Avant d’arriver chez nous, il s’entraînait une fois par semaine en départementale », nous confie Rémi Giuitta, le coach qui l’a eu pendant quatre ans à Fos (Pro B). « J’ai fait beaucoup d’autres sports avant, natation, foot, mais c’est l’aspect compétition et individualité du basket qui m’a vrai-ment plu, c’était un coup de cœur », explique Louis. « Il avait 14 ans », reprend Giuitta. « Il ne faisait qu’1,96 m mais il était très délié. On a tenté un pari. Après, il a pris des centimètres, et surtout, on a été surpris par sa vitesse d’apprentissage. Il est très intelligent, c’est une éponge. La saison dernière, il joue 14 minutes en moyenne en Pro B (3,3 pts et 1,5 rbd en 9’, ndlr). Il n’y a pas beaucoup de gamins de 18 ans qui jouent autant que ça. J’avais une rotation solide à l’intérieur. Il manquait beaucoup à Louis l’aspect mental, la constance dans l’en-gagement, l’envie de faire le sale boulot. À haut niveau, il faut plonger sur tous les ballons, tous les rebonds, ce qu’il fait au-jourd’hui ! Je suis fier de son parcours. »

Sa chance « Toulon, pas de meilleur contexte »• « Le grand avantage de Louis par rapport aux autres grands Français ces dernières années, - je le sais, je les ai tous eus - c’est qu’aujourd’hui il joue 30 minutes par match ! », s’enthou-siame Bouna Ndiaye, son agent. « S’il bouffe une année comme ça, il va progresser beaucoup plus vite que tous les autres de sa génération et plus vite qu’aucun grand Français par le passé. » « C’est capital », enchaîne son coach Alain Weisz. « Et puis il sait aussi qu’il a le droit à l’erreur. Même si l’équipe va finir dernière, il va jouer beaucoup, il ne peut pas trouver un meilleur contexte. Son arrivée ici s’est faite en concertation avec son agent. Après, on ne lui fait aucun cadeau non plus. Si on lui fait des remarques permanentes, c’est pour qu’il pro-gresse encore plus. À quelque chose malheur est bon. » « Je profite juste de la situation », confie Louis. « Les stats suivent parce que j’ai beaucoup travaillé cet été, physiquement et men-talement. Le fait de ne pas avoir été retenu en équipe de France U20, ça m’a un peu vexé. Mais c’était de ma faute aussi. » « Il est complètement libéré mentalement et c’est ce dont il avait besoin », remarque coach Giuitta. « Aujourd’hui, c’est le même joueur que j’ai connu, mais avec une constance dans l’engage-

ment, il est partout, il est intense. »

Ses forces « Au niveau offensif, c’est top ! »• Bouna Ndiaye nous fait le résumé. « Il fait 2,10 m, il a des mains, il a une activité et il bosse. » Alain Weisz détaille. « Je n’ai jamais vu un intérieur français avec cette qualité de finition, cette capacité à scorer… techniquement, c’est excellent ! » « Quand on l’a récupéré à Fos, il était brut de décoffrage », explique Rémi Giuitta. « On lui a dit : côté gauche, tu shootes main gauche, à droite, main

droite. Du coup, il n’a pas de mauvaises habitudes de revenir sur une main forte, il est complètement ambi-dextre. C’est Ali Traoré ! Honnêtement ! » « Il adore s’entraîner, je le fais travailler avec Hughes et Kru-palija, de bons professeurs », enchaîne coach Alain. « Il joue grâce à sa vitesse, sa vitesse d’exécution, sa capacité à bien se situer. Et puis sa coordination est exceptionnelle. Son ambidextrie facilite les choses mais encore faut-il que le reste du corps suive. Il est capable de feinter et d’enchaîner. Il est très bon sur le pick’n’roll. Je ne veux pas être dithyrambique, mais au niveau offensif, ce qu’il fait, c’est top. Je ne vois pas de manque dans son arsenal. » « Je profite surtout des talents de passeur de Kareem Reid », explique Louis. « Mais je n’analyse pas mon jeu. Je joue, c’est tout, c’est peut-être pour ça que je suis efficace. »

Ses faiblesses« Déficit de puissance et frustration »• « Aujourd’hui, Louis a un déficit de puissance énorme par rapport à la Pro A », remarque Alain Weisz. « C’est un gamin en termes de carrosserie. » 92 kilos pour 2,09 m. « En défense, il lui manque 20 kilos déjà pour jouer contre les joueurs qui lui sont opposés. Son attitude n’est pas mauvaise. Il est combatif, il a de bonnes jambes. Mais si on était constitués comme une véritable équipe de Pro A, il y a des moments où il sortirait à cause de ça. » « Je suis en plein programme pour gagner du muscle », répond Louis. « Je sais qu’à terme, ce ne sera plus une faiblesse. » Labeyrie présente toute-fois un autre défaut. « Il a une telle envie de jouer qu’il a du mal à accepter ses erreurs et à sortir », poursuit coach Alain. « Norma-lement, un gamin de 19 ans qui joue pour la première fois en Pro A accepte de sortir sans montrer sa frustration. Lui a tendance à la montrer un petit peu trop. Quand on revient sur l’épisode à froid, il n’y a aucun problème, il est à l’écoute, charmant. » « Je progresse de jours en jours, mais ça ne s’efface pas comme ça », reconnait l’intéressé. « Je fais tout pour combattre ça, pour moi, c’est comme une maladie. Sur le terrain, ça se répercute souvent sur le jeu, les partenaires, le coach. »

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Ses idoles « Duncan et Noah »• « Tim Duncan, on peut lui couper le bras, il reste comme un glacier », explique Louis. « J’adore son jeu, c’est ultra-moderne, c’est magnifique à voir. Et Joakim (Noah), je trouve qu’on se ressemble au niveau de l’état d’esprit. Un peu rageux, on pousse peut être un peu trop de gueulante, mais au niveau de l’envie, je me sens proche de lui. »

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LOUIS LABEYRIE, LA RÉVÉLATION

POUR LUI, L’AMÉRIQUE ? Son salaire « Rapport qualité/prix introuvable »• Louis gagne 2.200 euros net par mois. Il est prêté à Toulon mais est dans la deuxième des cinq années de son premier contrat pro, signé avec Fos avant la saison 2010-11. S’il était resté avec son équipe de Pro B, il aurait émargé à 1.500 euros net par mois ! « Ce n’est pas nous qui avons signé ce contrat », prévient Bouna Ndiaye. Louis s’est engagé avec Bouna en jan-vier 2011. Jusqu’alors, il n’avait pas d’agent. « Il a un contrat de cinq ans, mais avec des clauses de sorties », ajoute Rémi Giuitta. « On a voulu lui garantir une formation. Sachant que s’il explosait avant ça, on serait les premiers à faciliter son intégration ailleurs. C’est ce qu’on a fait cette année, même si c’est préjudiciable pour notre club. » « Rapport qualité/prix, c’est introuvable », admet Alain Weisz. « Mais pour un jeune joueur en formation, gagner 500 euros de plus ou de moins, ce n’est pas l’important. » « Ça ne me gêne pas, j’en profite pour montrer de quoi je suis capable », ajoute Louis. « On verra plus tard si je mérite plus. »

Son potentiel « Aussi doué que Batum »• « Pour moi, c’est le plus fort de tous les grands gabarits fran-çais de ces dernières années. » Alain Wesiz croit dur comme fer en son jeune joueur. « Je le vois aussi doué que Batum. Ce n’est pas le même poste, mais pour la coordination, sa capacité à scorer et la justesse de sa technique. Les choses qu’il a à apprendre sont des choses qui sont faciles à apprendre : la puissance en défense et l’expérience. Son avenir, c’est « no limit », donc en NBA. » « Sincèrement, avec l’expérience qu’on a eue avec d’autres joueurs, j’évite de ne mettre en avant que l’aspect NBA », cadre tout de suite Bouna Ndiaye. « Même si le joueur a un potentiel. Il faut savoir que quand Alexis (Ajinça), Kévin (Séraphin) et Ian (Mahinmi) partent en NBA, nous, on sait que c’est trop tôt. Mais les joueurs ont cette volonté, on est obligé de les suivre. » « J’ai l’ambition d’être un basketteur de haut niveau », tranche Labeyrie. « Si ça doit passer par la NBA, très bien, mais je ne m’arrête pas à ça. Je bosse pour et si ça doit arriver, tout le monde sera content, surtout moi ! »

Sa personnalité « Affectif et intelligent »• « Il a été élevé par sa mère dans les Alpes avec ses deux frères », raconte Rémi Giuitta. « Il s’est senti coupable au début d’avoir abandonné sa famille. Il est très, très affectif. Il cache beaucoup mais est souvent à fleur de peau. Il analyse et inter-prète tout. Dans sa famille, le sport n’est pas culturel donc tout était nouveau pour lui. Mais il est très attachant, il aime rigoler, c’est un faux méchant. Il a une famille simple, fidèle, honnête. Sa mère a gardé les pieds sur terre. Beaucoup de centres de formation et d’agents ont fait miroiter des choses, mais elle est restée loyale. Ça fait partie de sa réussite. Sa mère tenait à ce qu’il ait son bac, alors on avait mis en place un projet scolaire pour passer un bac ES en deux ans. Il n’a suivi que la moitié des matières au lycée la première année. Finalement, il a décidé de passer toutes les épreuves. Et il a eu son bac ! Sans avoir jamais mis les pieds dans un cours de philo, juste avec son niveau de réflexion naturel, il a eu 14 ! Ça situe le bonhomme. »

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«  Entre faire des statistiques en espoirs les deux dernières années et aller jouer en Pro B, il n’y a pas photo. » Pascal Donnadieu est un

fervent défenseur de l’antichambre, comme lieu d’expression des talents de demain. Le coach de Nanterre a participé à l’éclosion de quelques pépites ces dernières années. En 2007, Adrien Moerman (19 ans) est prêté à la JSF par la Chorale de Roanne. Un an plus tard, il est élu MVP français de Pro B. En 2008-09, un autre Bleuet de la génération des 88-89, Edwin Jackson, lui emboîte le pas. En mal de temps de jeu pour sa première saison pro à l’ASVEL, Edwin fait le plein de minutes (30) et de confiance. Enfin, l’été 2009, Evan Fournier choisira de zapper sa dernière année au Centre Fédéral pour se tester au niveau supérieur. À 16 ans, l’adaptation est plus compliquée, mais Fournier progressera tout au long de la saison, jusqu’à grapiller une quinzaine de minutes par match. Au sortir de leur passage à Nanterre, les trois prospects s’imposeront en Pro A, respectivement à Orléans (20 minutes pour Moerman), Rouen (26’ à Rouen) et Poitiers (14’ à Poitiers).Trois exemples, trois réussites, auxquelles il con-vient d’ajouter d’autres « projets jeunes » nanterrois : Kevin Corre, Guibril Badji, Souarata Cissé, Étienne Plateau, Antoine Gomis, Jonathan Tornato, Jérémy Nzeulie... Au fil des années, la JSF a acquis l’image du club référent en Pro B pour lancer les jeunes dans le bain du professionnalisme. « Ç’a été une expérience vachement enrichissante, qui m’a forgé encore un plus gros caractère », mesure Edwin Jackson avec trois ans de recul. « Je voulais plus de responsabilités, cela s’était fait d’un commun accord (avec l’ASVEL). C’était bien que j’aille me développer en Pro B. Il fallait vraiment que je fasse une bonne année pour qu’on veuille me reprendre derrière en Pro A. Jouer au meilleur niveau de compétition pos-sible, c’était le plus important. » 

Digérer la phase d’apprentissageLa plupart des spécialistes s’accordent sur le point suivant. Rien ne remplace les minutes chez les pros.

Le fait de pouvoir concrétiser son apprentissage sur le terrain est primordial dans l’évolution du jeune basketteur. La chance du basket français – et en théorie de ses jeunes pousses –, par rapport à d’autres ligues européennes, est de s’appuyer sur un second niveau professionnel compétitif. « On nous regarde différemment quand on fait ses preuves en Pro B », souligne Jackson. « Entre espoirs et Pro B, cela n’a rien à voir. » De fait, rares sont les espoirs capables de produire dès leur arrivée dans l’antichambre. « Sauf les très, très forts, ils ne sont pas encore armés pour jouer en Pro B », estime Pas-cal Donnadieu, « il y a une phase d’apprentissage, de découverte, parce qu’ils sont dans la réalité d’un championnat professionnel, entourés de joueurs plus vieux, de joueurs américains… Par expérience, j’ai appris qu’il ne fallait pas être trop pressé avec eux. » Pour la plupart des ex-espoirs, un parcours récur-rent. Une ou deux saisons pour voir, prendre la température de la division avant de s’imposer. Dans sa deuxième saison à Boulogne – sa troisième en Pro B –, Fernando Raposo (2,04 m, 22 ans) s’affirme (10,4 pts et 7,0 rbds en 29’). Jérome Sanchez (2,00 m, 21 ans, 2e saison à Bourg) a gagné ses

galons de titulaire (4,0 pts et 4,0 rbds en 21’). Antoine Gomis (22 ans, 3e saison) se révèle à Aix-Maurienne (5,3 pts et 2,8 rbds en 13’). Ferdinand Prénom (20

ans, 2e saison) est remarquable d’efficacité (5,7 pts et 3,9 rbds en 13’) à Antibes. Dans la nouvelle cuvée, c’est-à-dire ceux qui évoluaient encore en espoirs l’an passé, deux anciens du PL sortent du lot. Alexandre Mendy (1,90 m, 21 ans) à Quimper (5,4 pts et 2,0 pds en 17’) et Junior M’Bida (2,06 m, 21 ans) à Lille. Ce dernier a réalisé la perf’ de la 7e journée contre Boulazac : 19 points, 6 rebonds et 23 d’évaluation en 22 minutes ! Il est le meilleur joueur de Pro B à l’évaluation à la minute.D’autres rookies sont un peu moins exposés. C’est le cas de Kevin Idoménée (20 ans), prêté à Nantes par Cholet alors qu’il pouvait effectuer une dernière année espoir dans les Mauges. « Notre logique, c’est que sur la dernière année espoir, si le jeune est vraiment intégré dans le groupe pro mais qu’il n’y a pas l’opportunité de lui donner une place, 

autant s’orienter vers la Pro B pour qu’il continue à progresser », argumente Jean-François Martin, l’entraineur des espoirs choletais. « Les échos sont assez positifs. Il est dans ses deux années d’apprentissage professionnel. C’est dans cette période qu’il va se révéler. » 

« Étape par étape »« C’est important d’avoir un rôle dans une équipe. D’être responsabilisé, pas d’être le jeune de Pro A qui rentre quand il y a 20 points d’avance », dit Edwin Jackson. « En Pro B, même si le rôle est minime à la base, le coach attend quelque chose de nous. Si je devais conseiller quelqu’un, ce serait d’aller en Pro B et de faire étape par étape. » Jackson estime à une quinzaine le nombre d’espoirs Pro A capables de jouer en Pro B et cite spontané-ment deux de ses jeunes partenaires à l’ASVEL, Théo Léon (19 ans) et Livio Jean-Charles (19 ans). Pour Jean-Charles, comme pour les ex-pensionnaires du Centre Fédéral (Vincent Pourchot à Nancy, Ulysse

SpécialjeuneS

COMME LABEYRIE, CES JEUNES QUI VONT EN PRO B

À BONNE ÉcOLELa Pro B représente une option intéressante dans l’évolution du jeune basketteur. La réussite de Louis Labeyrie n’est que le dernier exemple en date dans la longue liste des joueurs ayant fait leurs armes dans l’antichambre.

Par Antoine LESSARD

« c’était bien que j’aille me développer en Pro B »

Edwin Jackson

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Adjagba à Chalon, Hugo Invernizzi à Strasbourg), se pose la question de l’orientation post Centre Fédéral. Tous ces surdoués ont été attirés par les sirènes de la Pro A. Tous cartonnent en espoirs. Aucun ne joue en pro. Quand Jean-François Martin considère qu’« ils ont plus d’intérêt à aller vers le clubs de Pro A avec un environnement plus porteur dans le groupe d’entrainement », Pascal Donnadieu prescrit au contraire un passage par la Pro B puis des clubs intermédiaires de Pro A. Le parcours suivi par Evan Fournier. « Ils sont attirés par les gros clubs de Pro A, ils y croient, mais sans temps de jeu, ils peuvent perdre confiance, cela peut être traumatisant pour certains d’entre eux. »Une descente en Pro B représente aussi un bon compromis pour des jeunes pros barrés au niveau supérieur. On pense, exemple parmi d’autres, à Christophe Léonard, dont la jeune carrière peine à décoller depuis deux ans. « Chaque cas est particu-lier », prévient Pascal Donnadieu, « le garçon qui vient en Pro B ne doit pas le prendre comme une 

punition mais venir en se disant que c’est bien pour son évolution. C’est une part importante : pourquoi le joueur vient en Pro B ? Qu’est-il prêt à faire ? » Après quatre saisons passées au SLUC Nancy à grignoter des bribes de temps de jeu (52 matches à 7’ en moyenne), Seidou Njoya a franchi le pas. À Boulazac, ce meneur a hérité de vraies responsabili-tés (10,0 pts et 4,3 pds en 23’). Sa carrière pro est véritablement lancée. n

ANALYSE

QUATRE BLEUS SONT PASSÉS PAR LÀDe l’équipe de France vice-championne d’Europe l’été dernier, quatre éléments sont passés par la Pro B à leurs débuts : Andrew Albicy (Paris Levallois ’09), Ali Traoré (Quimper ’05), Steed Tchicamboud (Saint-Quentin ’04 et ‘05 puis Châlons-en-Champagne ’06) et enfinn Charles Kahudi (Évreux ’07 et ’08).

Edwin Jackson, Adrien Moerman et

Evan Fournier : Ils ont tous passé une

année en Pro B (à Nanterre) qui

leur a réussi.

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« vALORISER L’EFFORT DE FORMATION »Aussi paradoxal cela soit-il, la Pro A offre plus de places aux jeunes que la Pro B. Responsable du centre de formation de Cholet, la référence française depuis une vingtaine d’années, Jean-François Martin invite à se pencher sur cet état de fait. Un frein, selon lui, au développement des jeunes joueurs.

« L’outil de formation fonctionne. Le centre de forma-tion est un outil performant. Malgré la dégradation de l’environnement dans les années 2000 – jusqu’à six étrangers par équipe en Pro A – les centres de formation ont sorti des joueurs de niveau supérieur, des joueurs draftés, d’autres partis à des niveaux inféri-eurs, Pro B, N1 et remontés ensuite (...). Quand on sort du centre de formation à 21 ans, on n’est pas encore prêts. Il y a un facteur temps inéluctable. Des années d’apprentissage professionnel. On se doit d’aménager cet espace pour les apprentis basketteurs. La question n’est pas « Comment mieux former ? » mais « Comment donner plus de places aux jeunes joueurs ? »

« La Pro B et la N1 ne jouent pas leur vrai rôle »« Il y a toujours eu des clubs qui ont investi sur la formation, mais j’aimerais vraiment sentir demain qu’il y ait une politique de la ligue de mise à disposition de places. C’est à la ligue de valoriser l’effort qu’elle a fait de formation. On y est pratiquement en Pro A, à 3-4 clubs près. Mais la Pro B et la N1 ne jouent pas leur vrai rôle de réservoir des potentiels de demain. En Pro B, il y a moins de projets de 23 ans qu’il y en a en Pro A. Ce n’est pas normal. Il y a une vraie décision à prendre. »

« 2 ou 3 jeunes minimum par équipe »« Il faut faire des choix, que tout le monde joue avec les mêmes règles. Instaurons des minima. En Pro B, la ligue devrait respecter un espace de 2 ou 3 jeunes minimum. Les clubs de Pro B qui n’ont pas de centre de forma-tion agréé ne contribuent pas à l’effort de formation. À ceux-là, on pourrait dire, comme vous n’investissez pas, vous devez prendre 3 jeunes de moins de 23 ans (…) On ne peut pas toujours viser le maintien en n’ayant que des joueurs trentenaires. On est obligé d’avancer en faisant avancer des jeunes. C’est vrai dans tous les milieux professionnels. Il est très important qu’on se penche sur ce sujet-là. »

Propos recueillis par A.L.

PRO B ET N1 À LA TRAINEChampionnat Effectif JFL U23 JFL

PRO A 173 103 46 (27%)

PRO B 184 125 36 (20%)

NM1 181 145 32* (18%)(*) dont 11 joueurs du Centre Fédéral(Source : Jean-François Martin)

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NANCY PEUT PENSER TOP 16

BATUM PLANE SUR L’EUROPE

J eudi soir, dès la fin du match du

SLUC, la fenêtre de « tweets » de la page « Euroleague Fantasy » s’est affolée. De toute l’Europe, des messages s’extasiant devant la performance de Nicolas Batum se sont succédés à un rythme effréné. Il faut dire que pour celui qui avait eu la bonne idée de « prendre » l’ailier français dans son équipe de « Fantasy » (jeu de managérat virtuel qui s’appuie sur les statistiques réelles des joueurs), son chef d’œuvre contre Vitoria avait de quoi réjouir : 35 d’évaluation (façon Euroleague, ce qui correspond, « à la française », à un joli 29).Passée l’anecdote ludique, la dé-monstration de « Batman » n’est pas restée inaperçue et lui a valu le titre de « joueur de la semaine 4 ». C’est la deuxième fois en quatre journées que la vedette du SLUC est ainsi récompensée, puisqu’il avait reçu la même distinction lors de la deuxième semaine (*), lorsqu’il avait compilé 26 points, 7 rebonds, 8 passes décisives et 2 intercep-tions contre Bilbao, pour une « note » de 36. Cette fois, contre un autre adversaire esp-agnol, plus fort encore celui-là, Nicolas s’est fendu de 21 points à 6/9 (7/8 aux lancers-francs), 9 rebonds et 4 passes. Remarquable fut son contrôle du ballon puisque, après avoir

cumulé 19 balles perdues en trois matches, il a cette fois échappé un seul ballon.

Moins bien que Lukovski-FoirestBatum est actuellement le meilleur joueur d’Euroleague à l’évaluation (29,8), le deuxième meilleur marqueur (20,5) derrière Mirza Tele-tovic (22,2), le deuxième aux passes décisives (6,5) derrière les 7,5 de Marcelinho Huertas, le cinquième meilleur rebondeur (7,3), ainsi que le joueur qui provoque le plus de fautes (9,0).Dans le genre, on constatera que son coéquipier

Akin Akingbala (23,6 d’évaluation) est numéro trois de la compétition à la note statistique avec ses 20,0 points (à 67,5%), 7,7 rebonds et 1,7 interception. Contre Vitoria, le pivot nigérian s’est fendu de 26 points et 7 rebonds, pour une évaluation de 30. À eux deux, Batum et Akingbala ont donc compilé une évaluation de 65. Monstrueux ! Était-ce déjà arrivé pour un duo « français » ?La réponse est oui. Et plutôt deux fois qu’une. Le 18 décembre 2003, lors de la victoire de Rome au Palais des Sports de Pau (110-106 après prolongation), Dragan Lukovski et Laurent Foirest étaient montés à 72 (!) : 40 pour le meneur serbe et 32 pour l’ailier français. Puis le 8 décembre 2004, dans un succès de l’Élan Béarnais contre la Benetton Treviso (79-72), Mire Chatman (40) et Thierry Rupert (27) étaient arrivés à 67 (on notera que les deux compères avaient plus tard signé un joli 60 contre Ülker Istanbul). Enfin, le duo Marc Salyers et Adam Hess avait déjà combiné 65, en 2007-08, contre le Fenerbahçe.(*) Andrei Kirilenko (CSKA) a été récompensé lors de la première semaine (et a été choisi comme MVP du mois d’octobre) et Jordan Farmar (Mac-cabi) lors de la troisième semaine. n

Fabien FRICONNET

DEPUIS 10 ANSLES PLUS BELLES VICTOIRES FRANÇAISES*Date Match11/10/01 *Pau bat CSKA 91-8319/12/01 *ASVEL bat Vitoria 73-7117/01/02 *Pau bat Real 78-7409/10/02 ASVEL bat Virtus Bologne 88-8431/10/02 *ASVEL bat CSKA 99-8730/01/03 *ASVEL bat Olympiakos 85-74

12/02/03Pau bat *Efes Pilsen 71-69ASVEL bat *Real 85-77

17/04/03 *ASVEL bat Olympiakos 89-7914/12/05 *Strasbourg bat Vitoria 84-7604/01/06 Pau bat *Real 83-7925/01/06 *Pau bat Sienne 83-7908/11/06 *Pau bat CSKA 73-6715/01/09 Le Mans bat *Olympiakos 78-6807/01/10 Orléans bat *Malaga 88-7210/11/11 *Nancy bat Vitoria 90-85(*) Depuis les débuts des clubs français en Euroleague version ULEB, en 01-02.

EUROLEAGUE

NEWSATTENTION, ÇA COUPE !• Comme « conséquence d’un manquement aux obli-gations spécifiées dans son contrat » – énigmatique for-mulation – l’ailier américain Alonzo Gee (1,98 m, 24 ans) a été licencié par Gdynia, qui n’a toujours pas gagné de match. L’ancien d’Alabama, journeyman NBA depuis 2009, aura signé en moyenne 11,0 points (à 42,8%) et 6,3 rebonds… Au KK Zagreb, autre équipe sans victoire, on a laissé partir le meneur US Diante Garrett (1,93 m, 23 ans), qui tournait à 3,7 points et 2,0 passes en 12’. Il a trouvé refuge à Nanterre… Club plus prestigieux, la Montepaschi Siena s’est défait de l’ailier Dajuan Summers (2,03 m, 23 ans), qui n’avait pris part qu’au pre-mier match de la saison (4 points en 18 minutes contre Kazan).

ATTENTION, ÇA TOMBE !• Mauvais plan pour Olym-piakos, tombé à Cantu (63-64), sa troisième défaite en quatre matches. Inopérants en attaque (34,5%), à l’image de MM. Antic, Printezis et Papanikolaou (0/11 cumulés en 54 minutes), les Reds ont craqué dans le dernier quart-temps (14-19), cueillis qu’ils furent par un lancer-franc de Giorgi Shermadini à 8 secondes de la fin. On notera que Denis Marconato, à 36 ans, n’est pas carbo-nisé (10 points, 6 rebonds, 2 passes et 3 contres)… Moins ennuyeux au classe-ment (2-2), le Real, dépassé dans la dernière période (18-23), a lui aussi trinqué au Partizan (79-80). Sergio Llull a eu le lancer-franc de l’éga-lisation mais l’a manqué, puis le tir de la gagne au buzzer, raté lui aussi. Les bourreaux des Madrilènes ont été Milan Macvan (16 points et 12 rebonds) et Nikola Pekovic (20 points).

F.F.

Dans les chiffres comme sur l’impression visuelle, Nicolas Batum est aujourd’hui très proche du titre, pour le moment officieux, de meilleur joueur de l’Euroleague. Sa démonstration contre Vitoria (victoire 90-85) a été époustouflante. Si le SLUC est à 2-2, il le doit beaucoup à son ailier.

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ESPAGNE/ITALIE

BARÇA ET REAL FORTS,SIENNE FAIBLEÇ a y est, les deux grandes maisons sont au pouvoir,

seules. Malaga suivait encore le rythme du FC Barcelone et du Real Madrid mais les Merengues n’ont laissé

le soin à personne d’autre de s’occuper du cas andalou. Les Castillans ont livré une véritable démonstration de force dans la salle de l’Unicaja, pour une victoire très ample (96-80), qui fut le fruit, notamment, d’un sévère « canardage » de la paire infernale Rudy Fernandez-Jaycee Carroll. Les deux larrons ont fait la foire : 36 points à 7/14 à trois-points. Tremmell Darden (17 points et 5 rebonds) et Joel Freeland (20 points et 10 rebonds) ont essayé de résister mais il n’y avait rien à faire. Le Real pointe donc à 6-1 en compagnie du Barça, devant Malaga, Vitoria et Alicante (5-2).

hervé monte dans les toursLes Catalans, même si le score est évidemment moins imposant (72-68), ont impressionné à Valence, autour de Juan Carlos Na-varro (14 points et 7 passes), Kosta Perovic (11 points et 6 rebonds)

et Chuck Eidson (12 points). De son côté, Vitoria, à défaut de briller, s’est remis de sa défaite à Nancy en contrôlant la belle équipe d’Alicante (65-55), ce qui fait donc les affaires du duo des patrons. Coach Ivanovic a pu compter sur Mirza Tele-tovic (22 points) et Kévin Séra-phin (7 points,

5 rebonds et 2 contres), notamment. On notera en outre que dans le succès de Valladolid sur Badalone (86-67), qui va mal, la paire de Français a été prolifique. Hervé Touré a signé un match pour le moins replet (24 points à 9/13, 6 rebonds, 2 passes et 3 contres) et Stéphane Dumas (en photo) a servi le caviar à la louche (8 assists pour aller avec ses 8 points).

Milano, Milano…En Italie, c’est le choc ! Déjà battue une fois cette saison, la Montepaschi est à nouveau passée à la trappe. Avec deux défaites en six matches, Sienne est loin de son rythme usuel (26-4 l’an dernier). Ceci dit, nulle honte à perdre à Milan (56-63), « Armani » étant désormais seul leader (5-1), ce qui est largement mérité. Face aux champions en titre, les Milanais se sont ados-sés aux derniers ailiers de la Squadra, Danilo Gallinari (15 points et 6 rebonds) et Stefano Mancinelli (14 points), et ont remporté, certes chichement, les quatre quart-temps. Voilà qui promet une Lega (enfin) disputée… l

Fabien FRICONNET

ChAMPIONNATS NATIONAUXL’hOMME À SUIVRE

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FURKANALDEMIRGALATASARAY28 d’évaluation. 18 points à 7/9, 11 rebonds et 2 interceptions. Tout ça en 25 minutes. Il n’y a pas de honte à ne pas avoir entendu parler de l’intérieur turc Furkan Aldemir (2,07 m, 20 ans), nous étions beaucoup dans ce cas. Mais il faut apprendre son nom. Les spécialistes des compétitions internationales de jeunes, eux, l’avaient déjà sur leurs tablettes. Bronzé à l’Euro juniors 2009, il avait ensuite semé la terreur sous les cercles à l’Euro U20 2010, se classant meilleur rebondeur (11,6) et contreur (1,7) de la compétition, en plus de ses 13,9 points. Formé au Pinar Kar-siyaka, qu’il a quitté l’été dernier, il avait livré un EuroChallenge de qualité l’an dernier (7,7 points, 8,0 rebonds et 1,2 contre). Désormais à Galatasaray, il a tout cassé la semaine dernière dans la salle de Ljubljana, mais avait déjà mon-tré ses bonnes dispositions contre Gdynia (7 points et 4 rebonds en 18 minutes) puis Sienne (9 points et 4 rebonds en 14 minutes). À suivre, dans tous les sens de l’expression.

F.F.

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26 ANALYSE

« Il a vu le cercle comme une paella »Paco Olmos

«  Le pistolero le plus rapide de l’histoire. » Tel est le titre officieux que s’est vu remettre Nando De Colo par le très prestigieux quotidien Marca. La 

raison de cet éloge ? Son match de mammouth contre San Sebastian lors de la sixième journée, il y a dix jours. 28 points à 5/8, dont 3/3 à trois-points et 9/10 aux lancers, neuf rebonds et sept fautes provoquées pour un rondelet 37 d’évaluation, le tout en un peu moins de 21 minutes. Grâce à cette performance de haute volée, synonyme de multiples records en ACB (voir par ailleurs), Nando s’est adjugé le titre de MVP de la journée, marquant au passage les esprits du basket espagnol. Même si voir De Colo à ce niveau n’était déjà plus tout à fait une nouveauté.« Il ne faut pas oublier qu’une semaine avant, Valencia avait reçu Malaga, et Nando avait fait la même chose », rappelle Aitor Pilan, journaliste basket au quotidien As. Contre Malaga, alors seule équipe invaincue en championnat, Valencia s’était imposée 75-62, avec là encore une perf de haute volée de son arrière français (22 pts à 9/12 en 30 minutes pour 25 d’éval). « La vérité, c’est qu’il a fait deux matches consécutifs de très, très haut niveau et je dirai même que sur ces deux semaines, Nando a été le meilleur joueur de toute la Liga ACB. »En difficulté sur les quatre premières journées – comme toute l’équipe de Valencia d’ailleurs – Nando a enfin pris la mesure de la nouvelle construction d’équipe, ainsi que de son nouveau coach, Paco Olmos, son quatrième en même pas trois ans. Et bien qu’il soit redescendu sur terre dimanche dernier contre Barcelone (8 pts à 4/10), le Français a la cote de l’autre côté des Pyrénées.

Un joueur différentDeuxième au scoring et à l’évaluation, derrière Rafa Martinez, De Colo est l’une des pièces maîtresses du club cette saison. Pourtant, malgré son aura sur le jeu, son rôle exact reste toujours aussi difficile à identifier. « Nando est un joueur différent, un joueur qu’on ne rencontre dans aucune autre équipe en Espagne, ni même en Europe », estime Fran Escudero, 

journaliste au quotidien Superdeporte. « En ACB, on ne peut le comparer à aucun autre joueur parce que je crois que bien qu’il y ait beaucoup de talents, il n’y a pas de talent comme Nando », abonde son collègue d’AS. « Nando peut monter la balle, faire des passes décisives et marquer. Je ne crois pas qu’on ait déjà vu un joueur comme ça en ACB. On a eu des grands pas-seurs, des grands scoreurs, mais Nando est capable de mettre 25 points, 6 passes et avec très peu de déchets. Il me rappelle beaucoup un autre joueur passé par Valencia, Antoine Rigaudeau. »Utilisé en tant que meneur quasi exclusif lors de sa première saison espagnole, Nando n’est plus considéré comme tel aujourd’hui. L’année dernière, déjà, Svetislav Pesic l’avait recadré sur le poste 2, quitte à lui donner quelques minutes à la mène selon l’évolution du match. Cette année, Nando navigue même parfois sur le poste 3 lorsque Stefan Mar-kovic et Rafa Martinez sont sur le terrain, ce qui ne l’empêche pas d’alterner avec le meneur serbe sur la montée de balle en fonction des options défensives proposées.Bref, un profil hors cadre, une sorte d’électron libre offensif, pas assez gestionnaire pour mener pure-ment le jeu mais qui a besoin de toucher beaucoup plus de ballons qu’un arrière shooteur classique pour s’exprimer pleinement. L’une des raisons qui pousse Paco Olmos à le faire sortir du banc. « La raison qu’évoque Olmos, c’est de dire que c’est un joueur tellement atypique, tellement spécial, qu’il est difficile pour l’équipe adverse de s’adapter à lui », détaille Fran Escudero. « C’est plus intéressant de le faire rentrer quand le match est déjà commencé comme ça il peut davantage exploiter ses armes contre une équipe où les joueurs d’en face sont en place. De plus, les adversaires sont déjà un peu fatigués, ou alors ils ont des fautes et ça lui donne plus de liberté pour courir ou pour générer du jeu. »

« Quelque chose a changé »Ces qualités de joker offensif en sortie de banc, Nando les cultivaient déjà l’année dernière sous 

Dans sa troisième saison avec Valencia, Nando De Colo est maintenant un visage connu du basket espagnol. Et de l’avis de tous, un talent très spécial.

Par Florent de LAMBERTERIE

DE COLO VU D’ESPAGNE

UN TALENT UNIQUE

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ANALYSE 27

le commandement de Pesic. Mais cette année, de l’avis de tous, le Français a franchi un cap dans la maîtrise de son sujet. « C’est un joueur aujourd’hui très différent de celui que j’ai connu il y a deux ans », jugeait récemment Kosta Perovic, le pivot de Barcelone passé par Valencia de 2008 à 2010. « Il joue beaucoup mieux, il a monté son niveau de jeu à Valencia mais aussi en sélection. Aujourd’hui c’est un joueur très dangereux, il a trouvé son rythme et je crois qu’il se sent bien. »L’une des principales raisons tient sans doute dans le nouveau profil de l’équipe. À l’intersaison, Stefan Markovic a remplacé Omar Cook à la mène, modifiant sensiblement le jeu valenciano. Davantage porté sur l’organisation pure que sur la fixation/passe, contrairement à son prédécesseur, le Serbe monopolise moins la balle et, de facto, celle-ci se retrouve plus souvent dans les mains de Nando. Surtout depuis que celui-ci s’est mis à aligner les perfs. « Ce soir, Nando avait ce feeling. Il a mis ses premiers tirs et il a vu le cercle comme une paella (l’ustensile qui sert à cuisiner le plat du même nom, ndlr), ça lui a donné confiance », relevait Paco Olmos après la victoire contre Malaga. « Je crois que Nando est actuellement dans une bonne période. Tout le monde sait qu’il a du talent mais cette situation est due à l’équipe. On le cherche, on l’installe dans des bonnes situations et je souhaite qu’il arrive à maintenir ce niveau le plus longtemps

possible. Parce qu’il y a ce que voit le spectateur en match mais il y a aussi tout ce que Nando fait au quotidien. Il effectue un travail impressionnant à l’entraînement, chaque jour. Avec sa mentalité, son attitude, le travail qu’il effectue jour après jour, il se donne les moyens de maintenir ce niveau de jeu. »Bosseur, le Français a également franchi un cap en terme d’intégration. Bien que d’un naturel timide et en retrait, il parle désormais un Espagnol de très bonne facture, ce qui lui permet de s’exprimer plus librement. « À Valencia, nous sommes deux journali-stes à parler anglais », nous dit Aitor Pilan. « Pour lui ça a été très dur de communiquer avec la presse durant ses deux premières années. Aujourd’hui c’est plus facile pour lui, et je crois même que ça lui donne confiance. Apprendre l’Espagnol l’a aidé énormément. » En fin de contrat en juin prochain, reste encore à savoir si Nando va poursuivre l’aventure avec Valen-cia. D’après nos informations, le club étudierait déjà une prolongation de contrat, mais rien ne dit que le Français ne trouvera pas plus offrant à l’issue de la saison. « Ce n’est que le début de la saison donc pas vraiment le moment idéal pour les rumeurs », conclut Fran Escudero. « Mais ce qui est sûr c’est qu’il intéresse beaucoup d’équipes et que plusieurs clubs le suivent. » n

« En ACB, il n’y a pas de joueur comme Nando »

Aitor Pilan, As

DE COLO ET DES CHIFFRES

LE MATCH DES RECORDSLa prestation de Nando contre San Sebastian fut remarquable en tous points. En plus de rafler les suffrages pour le titre de MVP de la semaine, le Français a également inscrit son patronyme sur une longue liste de record ACB.

37L’évaluation de Nando est à ce jour la meilleure de l’année en ACB. Il faut remonter à la 29e journée de l’année dernière pour trouver mieux, lorsque Jaycee Carrol avait réalisé 38 avec Gran Canaria.

28Le total de points du Français est le plus gros score individuel de la saison jusqu’à présent en Espagne. Il est codétenu par Rudy Fernandez (Real), auteur de 28 points contre Valladolid lors de la 3e journée.

20’56Le temps de jeu exact de Nando sur ce match. Son total de 28 points en si peu de temps est un nouveau record dans l’histoire de l’ACB. Le précédent était détenu par Felipe Reyes, l’intérieur du Real Madrid, qui avait réussi à scorer 26 unités en autant de temps.

6e

La dernière fois qu’un sixième homme a réalisé un tel carton, c’était lors de la saison 2009-10. Cette année-là, Jérôme Moïso, alors à Bilbao, avait compilé 38 d’évaluation en sortie de banc, lors de la 33e journée. Niveau scoring, il faut remonter au 19 novembre 2009 pour trouver trace d’un sixième homme plus prolixe. Ce soir-là, Novica Velickovic avait marqué 29 points sans figurer dans le cinq de départ du Real Madrid.

5Ils ne sont que cinq les joueurs de Valencia à avoir signé 37 d’évaluation lors de la précédente décennie. Nando rejoint ainsi un club ultra select composé de Dejan Tomasevic, Igor Rakocevic, Fabricio Oberto, Rafa Martinez et… Antoine Rigaudeau.

2e

L’évaluation de Nando (37) sur ce match est la deuxième plus grosse en si peu de temps de jeu dans l’histoire de l’ACB. Le record absolu est toujours détenu par José Antonio Paraíso. Lors de la saison 2005-06, l’ancien ailier-intérieur – alors à Grenade – avait réalisé une évaluation de 41 en seulement 20 minutes et 37 secondes, soit 19 secondes de moins que Nando.

STATS ACBSaison MJ Min %Tirs 3-pts %LF Rbds Pds Ints Cts Bps Pts2009-10 31 26 46,6 42-106 91,1 2,9 2,4 1,3 0,2 3,3 13,72010-11 30 20 48,4 26-94 91,8 2,5 2,2 1,1 0,1 1,7 10,32011-12 7 21 45,8 6-18 96,0 3,3 1,1 1,3 0,1 2,1 12,0

Liga

ACB

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28

«  Error 404:Basketball Not Found. Please be patient as we work on resolving this. We are sorry for the inconvenience. » Depuis lundi

dernier, toute personne désirant aller sur le site du Syndicat des joueurs (www.npba.org) se trouve face à ce déprimant message.En rejetant la dernière offre de la NBA et en optant pour un avis de désistement, le Syndicat des joueurs a décidé de confier son sort dans les mains de la justice américaine. Les intérêts des joueurs sont dé-sormais représentés par « The Trade Association ». « Après deux années passées à faire des efforts pour trouver un accord », a expliqué Billy Hunter, « nous sommes arrivés à la conclusion que ce processus 

n’a pas marché pour nous, pour obtenir un deal juste. La NBA n’était pas préparée à négocier, on a fait des efforts… Cela s’arrête ici maintenant pour le Syndicat. » Les avocats Jeffrey Kessler et David Boies, spécialistes reconnus dans le droit du sport, vont prendre le relais devant les tribunaux. Fallait-il vraiment en arriver là ?

Une scène irréelleDans l’impossibilité de s’entendre sur la mise en place de nouveaux accords collectifs avec la NBA après avoir pourtant accepté de réduire leur partage des revenus de 57 à 50%, le Syndicat, excédé, acculé dans un coin, a tenté le tout pour le tout. Le

rêve d’une saison 2011-2012 s’est quasiment envolé en fumée en ce lundi 14 novembre à 14h dans une salle de conférence de l’hôtel Westin à Times Square. La scène était pour le moins bizarre, voire irréelle.Une quarantaine de joueurs et autant de journalistes comprimés dans une salle beaucoup trop petite. Visiblement d’humeur taquine, Billy Hunter s’est mis à plaisanter, provoquant les éclats de rire nerveux de l’assemblée. Toutefois, l’atmosphère était pesante. Comme K.-O. debout, personne au sein des jour-nalistes et des joueurs n’arrivait à y croire. Depuis plusieurs semaines pourtant les signes avant-cou-reurs de rupture totale étaient écrits.

Échos NBALA GAZETTE DU LocK-oUT ÉpisoDE 18

NBA : ON FERME POUR DE BON

LA ZiZANiE

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En décidant de dissoudre leur Syndicat les joueurs prennent-ils un risque énorme ou calculé ? Quoi qu’il en soit, l’issue sera désormais légale et le risque d’annulation de la saison est tangible.

par pascal GiBERNÉ à New York

Le syndicat des joueurs est dissout

(au premier plan Chauncey Billups, Carmelo Anthony

et Derek Fisher), les négociations

suspendues, l’inimaginable

devient possible : l’annulation pure et simple de la saison.

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29

À plusieurs reprises les déclarations de la NBA et du Syndicat laissaient apercevoir un profond clivage philosophique. À chaque fois le divorce semblait inévitable. Mais semaine après semaine, les deux parties entretenaient l’illusion d’un accord en continuant de se rencontrer, encore et encore. Autant de discussions, de négociations, d’heures de brainstorming qui ont nourri l’espoir de voir une saison 2011-2012 prendre place. Le réseau social « Twitter », avide d’informations « non vérifiées » en tout genre, a alimenté un mirage. Des milliers de fois le mot « progrès » a été « tweeté » alors que les négociations autour du CBA avaient lieu. Une fois, puis deux fois, puis trois, la promesse d’un accord s’est matérialisée aux yeux de la planète orange avant de partir en fumée.Jeudi dernier à 23h, après deux journées intenses de discussions dans l’hôtel Helsmley situé à deux pas de l’ONU, le langage corporel de Billy Hunter et des joueurs du comité en salle de conférence en disait long. David Stern venait de leur faire la dernière offre des propriétaires. Et aucune des conditions proposées par la « Grande Ligue » ne leur convenait. « La proposition de la NBA n’est pas la meilleure au monde », a glissé Billy Hunter, l’air désabusé. « Mais je me dois de la présenter aux représentants afin de prendre une décision. »Même en voulant diffuser une certaine contenance, le Syndicat n’arrivait pas à cach-er ses émotions. Une question s’imposait : « Billy, à en juger par votre manque d’enthousiasme, tout laisse à croire qu’un deal ne va pas être conclu la semaine prochaine ? » Le directeur exécutif du NPBA a souri. « Nous n’avons pas l’air très enthousiaste car nos journées ont été longues et que nous sommes fatigués, mais cela ne traduit pas notre état d’esprit. Nous approchons de la fin de ce processus… » À cet instant-là, tout le monde a compris dans la salle de presse.Cette impression a été renforcée par l’annonce surprise de Stern quelques minutes plus tard d’une saison à 72 matches commençant le 15 décembre si les joueurs signaient le deal proposé par la NBA. Cette possibilité (utopie ?) n’avait été évoquée à aucun moment par le Syndicat. Plus à même de cacher leur émotion, Adam Silver et David Stern ont alors continué d’entretenir le rêve. Mais en sclérosant le marché des free agents, si cher aux joueurs, avec un système de fortes impositions pour les équipes dépassant le plafond salarial, comment la NBA pouvait-elle espérer un deal ?En acceptant de redonner 300 millions de dollars par saison, soit 3 milliards de dollars pour un CBA d’une durée de dix ans, les joueurs avaient consenti un énorme sacrifice. Ils demandaient alors en retour certaines concessions dans le système économique de la ligue. Mais, attisée par le goût du sang et soucieuse d’avoir un championnat où les trente équipes ont une chance de remporter le titre, la NBA a refusé de céder du terrain. Pire, elle a imposé un ultimatum au Syndicat. « Take it or leave it » (« à prendre ou à laisser »). Acculé dans un coin, blessé, vexé, le Syndicat a fini par se rebeller.

Malgré une énorme opération de communica-tion auprès des joueurs le week-end dernier en appelant plusieurs journalistes de presse écrite et de la télévision pour leur proposer des interviews, en organisant un « Twitterview » avec son bras droit Silver, le big boss de la NBA n’est pas arrivé à convaincre les joueurs d’accepter de signer le nouveau CBA. À force de jouer les dictateurs depuis des années, Stern (qui a le respect d’anciens joueurs comme Barkley et Magic Johnson) a fini par aliéner l’ensemble des joueurs. Quel gâchis. Pire cet homme, qui a causé la bonne fortune de milliers de noirs américains, est aujourd’hui accusé d’avoir une mentalité de propriétaires de plantation de coton. Injuste.

Des cadors du barreauAujourd’hui au sortir d’une saison 2010-2011 d’exception, il se retrouve sans match, sans joueur et avec un combat à venir devant les tribunaux. Et c’est là que ça se complique. Accrochez-vous. Le Syndicat ne représente donc plus les joueurs, les intérêts de ces derniers sont défendus par la « Trade Associa-tion ». Cet organisme ne dépend plus de la NLRB (l’organisme fédéral chargé de la protection des tra-vailleurs). La NBA peut alors tomber sous le coup de la loi antitrust. Cela permet aux joueurs d’affirmer que le lock-out est une conspiration illégale fomentée par

les 30 équipes de la NBA. Ce qui d’après le droit à la concurrence est illégal vu que ces équipes sont des entités indépendantes. Le juge chargé du dossier sera-t-il sensible aux doléances des joueurs ?

Ces derniers seront désormais défendus par les avo-cats Jeffrey Kessler, spécialiste du droit du sport, et David Boies qui défendait les intérêts de la NFL l’été dernier lors du lock-out ayant vu la victoire finale de la ligue de football américain. Ces deux hommes de loi sont parmi les meilleurs dans leur domaine.Avocats de formation, Stern et Hunter continueront d’être des acteurs importants de ces négociations. L’issue finale va dépendre du juge qui sera en charge du dossier. Il peut au choix donner raison à la ligue ou aux joueurs. L’été dernier, le syndicat des joueurs NFL avait aussi tenté en vain cette stratégie de droit antitrust afin de casser le lock-out imposé par la ligue de football. Un juge avait balayé leurs ar-gumentations. Mais le dossier des joueurs NBA est plus solide car avant de dissoudre leur Syndicat, ils ont bien tenté de négocier et de trouver un deal avec la NBA pendant près de quatre mois. Il aura fallu l’ultimatum final de la ligue et son refus apparent de continuer de négocier en bonne foi pour que les joueurs se décident à dissoudre leur Syndicat.Et maintenant ? La NBA va-t-elle céder face au coup de poker des joueurs ? Un accord peut-il être trouvé avant que la plainte de la Trade Association ne soit déposée ? Combien de temps peut durer ce processus ? Un mois, deux mois, un an… deux ans ? Personne ne sait. Le chaos règne et comme le disait Stern lors d’une interview sur la chaîne ESPN : « Nous sommes sur le point de rentrer dans l’hiver nucléaire de la NBA. » Error 404:Basketball Not Found. n

ANALYsE

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« cela s’arrête ici maintenant »

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Page 30: BasketNews 578

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NOUVEAU

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31

S alut Tony, ça va ?

Ça va, ça va très bien.

Satisfait de ce début de

saison avec Boulogne, malgré la défaite

dans le derby du week-end dernier (72-

76 contre Le Portel) ?

Oui, un derby reste un derby, mais d’une manière générale je suis très content du début de saison, j’espère qu’on va continuer à jouer comme on joue en ce moment.

Tu restais sur des grosses performances

(55 points en deux matchs), hier tu étais

un peu moins en réussite (3/11 aux tirs)…

J’avais bien joué à Fos, j’avais bien joué à Vichy, hier je n’étais effective-

SaLuT ! Ça va ?

après

tes 35 points il y a deux

semaines contre Fos, Rémi Giuitta a dit :

« C’était le Tony Stanley de ses 25 ans » :

c’est quoi la différence entre le Tony

Stanley de 25 ans et le Tony Stanley

d’aujourd’hui à 34 ans ?

(Rires) Je ne suis plus tout jeune, mais je suis encore bien en forme ! La plus grande différence, c’est l’expérience évidemment. Mais mon amour pour le jeu, mon niveau d’intensité, mon envie de gagner tout le temps, c’est toujours moi, là rien n’a changé !

Maintenant, tu es un peu le grand sage de

l’équipe ?

C’est vrai, je me sens de plus en plus leader grâce à mon expérience. Il y a une grosse différence de niveau entre les joueurs en Pro B, et mon rôle à

Boulogne, c’est aussi

d’aider les plus jeunes, faire jouer

tout le monde dans le bon sens, et faire en sorte qu’on soit tous dans le même bateau.

Et donc la retraite, ce n’est pas pour tout

de suite…

Noooooon, non, non, non, non ! Pas du tout, ce n’est pas pour moi ça !

Les 35 points contre Fos, ce n’est pas ton

record en championnat de France.

Ah oui, le record pour moi c’était 43 points… contre Vichy, c’est ça ?

Exact, en 2005 quand tu jouais au Havre.

Depuis, on te connaît toujours comme un

tireur d’élite : si tu devais donner un seul

conseil pour un bon shoot ?

Rester toujours confiant. Prendre chaque tir avec la même mécanique, et la même intention de mettre dedans. Si tu en loupes six de suite, il faut mettre les six suivants…

Ton modèle au shoot ?

Un joueur toujours en activité, ou à la retraite ? Si je peux n’en choisir qu’un, ça sera Reggie Miller ! Et ce n’est pas près de changer…

La prochaine étape, c’est battre le

record de Ray allen, mais en Pro B ?

Oui, j’espère… pourquoi pas ? C’est de l’humour hein ! (Rires)

Si tu devais retenir un shoot dans ta

carrière, ça serait… ?

(Il siffle) Ce n’est pas évident… Je dirai que ça revient à ma période NCAA, quand je jouais à Dayton University. Dans le tournoi Maui Classic, en 2000 contre Maryland, j’ai mis le panier décisif, au buzzer des 24 secondes, le shoot qui nous fait gagner le match. De tous ceux que j’ai mis, oui c’est celui-là qui me marquera toute ma vie. (*) n

(*) Deux jours avant ce match, Tony Stanley

avait appris le décès de sa mère : il a quand

même joué, et grâce à ce shoot, a mené

Dayton University vers l’un de ses plus

grands succès.

Propos recueillis par Gaétan SCHERRER

ment pas en réussite… C’est comme ça, c’est la vie d’un shooteur.

Tu es désormais naturalisé français : les

États-unis, ça te tente d’y retourner ou tu

es définitivement installé ici ?

Ca fait plusieurs années que je joue en France maintenant, je m’y sens bien, j’ai la famille ici de toute façon, donc pour l’instant je crois bien que je vais rester.

Est-ce que tu suis quand même un peu

l’évolution de la situation en NBa ?

Oui oui oui, toujours ! Je regarde souvent sur le Net, et je parle avec ma famille aux States, à Philadelphie, ils me racontent comment évolue le lock-out là-bas.

TONYSTaNLEY (BOULOGNE-SUR-MER)

« Si tu loupes six tirs de suite,

il faut mettre les six suivants ! »

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Page 32: BasketNews 578

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presse Boris Diaw.ai 2 15/11/11 16:06