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Limite de l'AVAP
Immeuble protégé au titre des M.H
Immeuble remarquable
Immeuble intéressant ou à enjeux paysagers
Immeuble d'accompagnement
AVAP
Dec. 2015
Ech : 1/5000 ème
| SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE | EVALUATION
ENVIRONNEMENTALE | AVAP | décembre 2015 |
Evaluation
environnementale St-BENOIT-sur-LOIRE Aire de mise en Valeur
de l’Architecture et du Patrimoine
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Aire de Mise en Valeur de
l’Architecture et du Patrimoine SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE
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| SOMMAIRE |
| SOMMAIRE | ........................................................ 2
| AVANT-PROPOS | ................................................. 3
01 | État de la planification du territoire | .. 3
02 | Le projet de l’AVAP |............................ 3
I | CARATERISTIQUES ET ENJEUX DU
TERRITOIRE | .......................................................... 5
01 | Milieux naturels et biodiversite | ........ 5
A. ZNIEFF de type 1 et 2 .............................. 5
B. Site Natura 2000 ..................................... 5
C. TrameS vertes et bleues ......................... 5
D. CPRNC ..................................................... 5
02 | paysages | ............................................ 5
A. Sites inscrits ............................................ 5
B. Cônes de vue majeurs à préserver ......... 5
03 | patrimoine bâti et archeologique | ..... 6
A. Monuments historiques ......................... 6
B. Patrimoine de l'UNESCO ......................... 6
C. sites archéologiques ............................... 6
04 | Energie | .............................................. 6
A. Le contexte climatique ........................... 6
05 | Eau | .................................................... 7
II | INCIDENCES DE L’AVAP SUR
L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE | ...... 8
01 | Les enjeux de la biodiversité | ............ 8
02 | Les enjeux du paysage | ...................... 8
A. | Constat | .............................................. 8
B. | Orientations | ...................................... 8
03 | La gestion économe de l’espace et les
enjeux de maîtrise de l’étalement urbain | ....... 9
A. | Constat | .............................................. 9
B. | Orientations | ...................................... 9
04 | Le climat et les énergies renouvelables
| 9
A. | Constat | .............................................. 9
B. | Orientations | ...................................... 9
05 | Le potentiel environnemental du
patrimoine urbain et architectural | ................ 10
A. | Constat | ............................................ 10
B. | Orientations | .................................... 10
| AVANT-PROPOS |
La commune de Saint-Benoît-sur-Loire est
située dans le département du Loiret, à une
trentaine de kilomètres à l’Est d’Orléans. Sa
municipalité a décidé de se munir d’un nouvel
outil de gestion de son territoire : l’aire de mise
en valeur de l’architecture et du patrimoine
(AVAP).
01 | ÉTAT DE LA
PLANIFICATION DU
TERRITOIRE |
La commune de Saint-Benoît-sur-Loire
dispose d’un seul outil de gestion de son
territoire, un plan d'occupation des sols (POS),
en application depuis le 16 février 1998.
Un Plan local d'urbanisme (PLU) est en cours
d’élaboration depuis le 17 octobre 2011. Le
projet a été interrompu dans l’attente de la
révision du plan de prévention des risques
inondations (PPRI). Ayant repris en septembre
2015, le projet de PLU est aujourd’hui à la
phase de diagnostic du territoire. Sa réception
est prévue pour mars 2017. Aucune demande
d’examen au cas par cas n’a été à ce jour
déposée auprès de la Direction régionale des
affaires culturelles (Dreal) Centre Val de Loire,
le projet n’étant pas assez avancé.
Le calendrier de mise en compatibilité du PLU
avec l'AVAP n’a pour l’instant pas été précisé
du fait de l’arrêt du projet de PLU. Il faut
attendre la validation du diagnostic du
nouveau PLU qui vient d’être lancé par la
commission locale pour que puisse s’établir un
calendrier de mise en compatibilité avec
l’AVAP.
Cependant, le règlement de l’AVAP contient
des renvois au PLU dans son règlement. Son
périmètre a par ailleurs été déterminé en
considérant le site classé actuellement en
révision et le PLU en cours d’élaboration.
02 | LE PROJET DE L’AVAP |
L’AVAP qui succède à la Zone de protection patrimoniale, architecturale, urbanistique et paysagère (ZPPAUP), est une servitude publique crée par la loi du 12 juillet 2010. Elle garde les éléments fondamentaux de la ZPPAUP, qui avait pour vocation d’assurer la valorisation du tissu urbain existant en préservant la forme de paysage qui y est associée. L’AVAP y intègre par ailleurs les objectifs du développement durable
proposant ainsi une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux (dispositifs d’économie d’énergie ou de production d’énergie renouvelable). Une meilleure concertation avec la population est également prévue.
Le dispositif de l’AVAP est « dédié à la protection et à la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces dans toutes ses composantes (architecturale, urbaine, paysagère, historique et archéologique) associé à la dimension « développement durable 1 . » Ces zones de protection permettent de donner aux communes de jouer un rôle actif dans la gestion et la mise en valeur de leur patrimoine.
| LE DOSSIER |
La démarche se concrétise par l’élaboration d’un dossier. Ce dernier est constitué de trois documents :
Le rapport de présentation qui présente
les objectifs de l’AVAP, fondés sur un
diagnostic architectural, patrimonial et
environnemental. Ce rapport de
présentation prend en compte le Projet
d'aménagement et de développement
durables (PADD) PLU s’il existe.
1 DRAC Bretagne, Fiche pratique
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l’Architecture et du Patrimoine SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE
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Le règlement qui établit les
prescriptions à propos de l’insertion
des projets et la mise en valeur des
composants patrimoniaux de la
commune.
Les documents graphiques qui
présentent le périmètre et donne les
prescriptions du règlement.
| LES OBJECTIFS |
La création d’une AVAP permet de se substitué aux périmètres de protection de 500m autour d’un monument historique et aux sites inscrits et de préservé des ensemble à caractère patrimoniale et paysager au-delà de cette limite des 500m
Elle permet également de constituer un inventaire exhaustif du patrimoine existant dans la commune étudiée.
| LES EFFETS |
La création d’une AVAP entraine la demande d’autorisation en cas de travaux en se fondant sur les prescriptions et les recommandations de l’AVAP. L’ABF est tout de même consulté. L’AVAP s’intéresse uniquement à ce qui est visible depuis la rue. En aucun cas, il ne prévoit de règles concernant l’intérieur des habitats. Les dispositions de l’AVAP sont complémentaires à ceux du PLU.
I | CARATERISTIQUES ET
ENJEUX DU TERRITOIRE |
01 | MILIEUX NATURELS ET
BIODIVERSITE |
A. ZNIEFF DE TYPE 1 ET 2
Le périmètre de l’AVAP est concerné par
différents éléments de biodiversité
remarquables pouvant faire l’objet de
dispositifs de protection.
Deux zones naturelles d'intérêt écologique
faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1
sont ainsi présent sur ce périmètre :
Les pelouses de l’Ile aux cannes et
milieux annexes.
Les pelouses et lit mineur d’entre les
levées (extrême sud-est de la
commune).
B. SITE NATURA 2000
Un site Natura 2000 s’étend autour de la Loire.
Il se justifie par la fragilité des espèces
sauvages, animales ou végétales, et de leurs
habitats comme du bon état de conservation
des milieux et des espèces ligériennes.
C. TRAMES VERTES ET BLEUES
Le Schéma Régional de Cohérence
Ecologique (SRCE) du Centre définit les
continuités écologiques terrestres (trames
vertes) et aquatiques (bleues). La Loire est un
cours d’eau classé liste 1 au SRCE.
Le fleuve et ses abords sont identifiés par le
SRCE comme réservoir de biodiversité à
plusieurs titres :
milieux boisés.
milieux humides.
pelouses et lisières sèches sur sols
calcaires.
pelouses et landes sèches à humides
sur sols acides.
prairiaux « à remettre en bon état ».
D. CPRNC
Le périmètre de l’AVAP porte sur l’un des
secteurs où intervient le Conservatoire
d'espaces naturels Centre-Val de Loire
(CPRNC), au Sud de la commune (« Les
Ripeneaux »).
Le CPRNC est une association loi 1901 qui
s'est donnée pour mission la sauvegarde des
milieux naturels remarquables ligériens pour
leur faune, leur flore, leur qualité paysagère ou
leur intérêt géologique. Il effectue un travail de
connaissance, de protection, de gestion,
d’entretien et de valorisation de la biodiversité
locale.
02 | PAYSAGES |
A. SITES INSCRITS
La commune comporte deux sites inscrits :
le hameau du port depuis 1947.
le site de la basilique en 1976.
Le site inscrit est un espace naturel ou bâti de
caractère artistique, historique, scientifique,
légendaire ou pittoresque qui nécessite d’être
conservé2.
B. CONES DE VUE MAJEURS A
PRESERVER
Trois cônes de vues à l’Est de la commune ont
été déterminés suivant l’intérêt paysager
majeur de ces espaces qui doivent être
préservés.
LES GRANDES ETENDUES DE LA PLAINE
ALLUVIALE
Saint-Benoit-sur-Loire comprend de
nombreuses parcelles agricoles qui laissent de
2 http://www.centre.developpement-
durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=101
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nombreuses perspectives et échappées
visuelle. Ces espaces agricoles (terres
arables, prairies) représentent 82,8% de
l’occupation des sols. La présence d’arbres au
dernier plan vient structurer l’espace et le
regard rendant cet espace très ouvert et très
étendu, un territoire à taille humaine.
LA LOIRE ET LA LEVEE
Le paysage urbain est marqué par la présence
de la Loire. Construit au XVème siècle par
l’homme, la levée a permis de « dompter » ce
fleuve dit « sauvage ». Cet élément, construit
à l’origine pour préserver les hommes, le
village et les cultures, constitue dorénavant un
espace surélevé permettant des points de vue
sur le village et sur la Loire, avec ses bancs de
sables et ses îles, ainsi que sur l’autre rive.
LES FOSSES
Le paysage urbain est également marqué par
les présences des fossés autour de la ville.
Ces derniers structurent les différentes entités
de la ville. Il crée une porte d’entrée, un seuil
et marque ainsi l’entrée du bourg.
03 | PATRIMOINE BATI ET
ARCHEOLOGIQUE |
A. MONUMENTS HISTORIQUES
La commune comporte trois bâtiments ou
ensembles bâtis protégés au titre des MH :
l’église abbatiale Saint-Benoît (classée
par liste en 1840)
la maison des Templiers datée du XIIIe
siècle (façade classée MH en 1906)
une parcelle de terrain de 92 m2 aux
abords de l’église (classée MH en
1941).
B. PATRIMOINE DE L'UNESCO
Le Val de Loire entre Sully-sur-Loire et
Chalonnes a été inscrit au patrimoine
Mondiale par l’UNESCO en novembre 2000.
Cette inscription est une volonté pour mettre
en valeur le paysage naturel et culturel de la
Loire « comprenant des villes et villages
historiques, de grands monuments
architecturaux – les châteaux – et des terres
cultivées, façonnées par des siècles
d’interaction entre les populations et leurs
environnements physique, dont la Loire elle-
même. »
C. SITES ARCHEOLOGIQUES
Un site archéologique sur le hameau de
Fleury, correspondant à l’ancienne église
paroissiale de Saint Sébastien, a été fouillé en
2011.
04 | ENERGIE |
A. LE CONTEXTE CLIMATIQUE
L’influence océanique est prépondérante dans
le climat du Loiret. Mais comparativement à la
façade atlantique, située à un peu plus de 400
km, les hivers y sont légèrement plus froids,
les étés un peu plus chauds, les précipitations
un peu moins abondantes et les vents plus
faibles.
Les hivers sont doux (3 à 4°C) et pluvieux, et
les étés frais (17 à 18°C) et assez humides. La
température moyenne est de 10 à 11°C sur
l’année.
Les précipitations se répartissent
équitablement sur tous les mois de l’année
avec une légère pointe au mois de mai. Au
total, ces précipitations sont plutôt faibles du
fait de l’éloignement des côtes et de la position
d’abri dont bénéficie une partie du
département en arrière des collines du
Perche. Le pic d’insolation est observé au
mois de juillet.
Mois le plus froid : février avec une
moyenne de 3,9 °C.
Mois le plus chaud : juillet avec une
moyenne de 19,5 °C.
Deux nuances climatiques sont identifiables :
le microclimat du Val de Loire, véritable
« couloir de douceur »
l’Est du département où les reliefs plus
prononcés entraînent une baisse des
températures et une augmentation des
précipitations.
05 | EAU |
À grande échelle
Situé en pied de coteaux, la Bonnée (à
l’Est de Saint-Benoît-sur-Loire) récolte
les eaux pluviales de la forêt d’Orléans.
Elle se jette dans la Loire à la hauteur
de Germigny-des-Prés.
Compte tenu de la platitude du terrain,
ceci explique la zone marécageuse
historiquement présente en pied de
coteaux (ancienne pâture) et le
caractère inondable des terres
agricoles sur Saint Benoit sur Loire.
Avant les grands travaux opérés par le
syndicat de la Bonnée en 1960 le
bassin versant et notamment le val
était sujet aux inondations. Les terres
du val étaient gorgées d’eau la plupart
du temps et les récoltes bien souvent
perdues. L’objectif annoncé était
d’assainir le val afin de permettre à
l’agriculture moderne de se
développer. La solution trouvée fut de
recalibrer et retracer les cours d’eau,
afin d’empêcher les inondations. Les
cours d’eau furent souvent
surdimensionnés. En plus d’être
recalibré sur toute la partie amont, le
cours de la Bonnée fut détourné de son
tracé depuis Saint Aignan des Gués
jusqu’à Germigny-des-Prés. Ce qui
donna lieu à la Nouvelle Bonnée
passant par Saint Martin d’Abbat et à
l’Ancienne Bonnée passant par
Germigny- des-Prés.
Conscient que la lame d’eau allait être
très faible en période d’étiage, le
syndicat fit installer 10 barrages sur la
Bonnée permettant de maintenir la
ligne d’eau élevée et ainsi empêcher le
développement de la végétation dans
le fond de la rivière. Ce n’est que vers
1970 que les agriculteurs profitèrent de
cette masse d’eau pour irriguer les
cultures.
À l’échelle communale
Aujourd’hui, le réseau hydrographique
aérien est très fragmentaire.
Conséquence du busage des années
60, ceci nuit à la lisibilité de la structure
hydraulique présente sur le territoire
communal.
On note l’apparition récente de plans
d’eau à l’Est de la commune, résultant
de l’exploitation des carrières.
L’actuelle station d’épuration se trouve
au Nord de la commune, au bord de la
Loire. Un bassin tampon de 450 m3
permet de recueillir une partie de la
pollution générée par temps de pluie.
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l’Architecture et du Patrimoine SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE
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II | INCIDENCES DE L’AVAP SUR
L’ENVIRONNEMENT ET LA
SANTE HUMAINE |
01 | LES ENJEUX DE LA
BIODIVERSITE |
Le diagnostic a souligné l’importance
environnementale (faunistique et floristique) et
paysagère des bords de Loire. En ce sens, le
règlement indique que leurs traitements seront
conformes aux orientations du site classé.
02 | LES ENJEUX DU
PAYSAGE |
A. | CONSTAT |
L’étude a permis l’identification et le
recensement des enjeux paysagers et
architecturaux sur le territoire communal.
A l’issue du diagnostic, une aire visuelle à
forte sensibilité paysagère (espaces non bâtis,
tissu urbain, franges) a été identifiée. Elle se
caractérise par des vues sur l’abbatiale, sur la
Loire, sur les terres maraîchères, notamment
depuis la levée.
Depuis les quarante dernières années, le
développement de Saint Benoit sur Loire a
entrainé la création de « masques »
successifs (urbanisation, végétation) dans le
paysage contribuant à la fermeture de celui-ci.
Historiquement très ouvert, il en est petit à
petit « banalisé ».
Cette tendance est particulièrement sensible à
l’Ouest de la Commune créant des effets de
cloisonnements et d’horizons.
À l’Est de la commune, le territoire est mieux
préservé et mérite une attention toute
particulière.
| PROTECTION VEGETALES DES
CULTURES |
Deux types de protections végétales
importées (haies de cyprès de Leyland et
autres variétés de conifères) impactent
fortement sur le paysage de la commune. De
croissance rapide, ils créent des masques
complétement opaques dans le paysage
contribuant à la perte d’identité du Val de
Loire. Leur développement doit être maîtrisé.
B. | ORIENTATIONS |
Pour la gestion du paysage existant en vu de
sa conservation et de sa mise en valeur,
l’AVAP propose la clarification et le maintien
des entités paysagères rurales et urbaines
existantes :
Bords de Loire, terres abbatiales,
terres maraichères.
Entrées de ville, fossés (en recourant
au génie végétal) et places dans le
bourg.
La création paysagère devra être intégrée
dans les entités paysagères existantes en
respectant l’identité du Val de Loire définie
dans le diagnostic. La reconfiguration des
franges en limites d’urbanisation et de zones
maraichères (végétal et bâti) est un enjeu fort
du paysage.
03 | LA GESTION ECONOME
DE L’ESPACE ET LES
ENJEUX DE MAITRISE DE
L’ETALEMENT URBAIN |
A. | CONSTAT |
Les espaces marqués par l’étalement urbain
de type pavillonnaire récent sont repérés dans
le diagnostic.
Le développement urbain de la commune
présente plusieurs ensembles :
Un centre bourg au bâti dense et
ancien
Des fermes en chapelet le long des
entrées de ville, entre lesquelles ont
été bâtis des maisons de type
pavillonnaire.
Un étalement en tâche d’huile au Nord
et à l’Est de lotissements formant le
front d’urbanisation de la commune.
B. | ORIENTATIONS |
La reconfiguration des franges en limites
d’urbanisation et de zones maraichères
(végétal et bâti) s’inscrit dans une gestion
économe de l’espace et une maîtrise de
l’étalement urbain. Cette démarche passe
aussi par l’intégration et la reconnexion des
lotissements au centre-bourg, la densification
des bourgs. La logique de développement
historico-organique guidera la densification et
l’extension des bourgs (voir PLU).
Par ailleurs, une étude de valorisation des
franges urbaine est programmée.
Dans le règlement qui repose sur une double
approche typologique et thématique, les
immeubles impactant sur l’identité visuelle du
bourg en frange d’urbanisation (bâti et végétal)
sont majoritairement classés comme « bâti
intéressant ». En conséquence, les règles qui
s’y appliquent sont plus restrictives que pour le
bâti récent ce qui doit permettre de traiter ces
franges d’urbanisation, de les reconnecter au
centre-bourg.
04 | LE CLIMAT ET LES
ENERGIES
RENOUVELABLES |
A. | CONSTAT |
L’implantation de système d’énergies
renouvelables peut constituer certaines
altérations dans l’architecture et le
paysage. Climatiseurs et panneaux
photovoltaïques aujourd’hui présents
dans la commune peuvent dénaturer
bâtis et paysages. Il est donc important
de porter attention à ces dispositifs et
de les réglementer.
B. | ORIENTATIONS |
Le règlement de l’AVAP comporte un chapitre
sur l’amélioration thermique et l’intégration
d’énergies renouvelables au bâti existant et au
bâti neuf. Il permet la conciliation des enjeux
patrimoniaux et environnementaux en
encadrant l’intégration des moyens de
productions d’énergie renouvelable sur le bâti
ancien comme sur le neuf présent dans un
contexte architectural ancien.
L’implantation d’eoliennes est interdite sur le
territoire de l’AVAP.
Les panneaux solaires thermiques ou
photovoltaïques forment de fort contrastes en
particulier sur la couverture en tuiles (couleur :
rouge/noir ; aspect : mate/brillant). Aussi, leur
implantation sur le territoire de l’AVAP est
autorisée sous certaines conditions (cf règle
sur les productions d’énergies renouvelables
du bâti existant, chapitre II. Critères
environnementaux du règlement de l’AVAP).
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05 | LE POTENTIEL
ENVIRONNEMENTAL DU
PATRIMOINE URBAIN ET
ARCHITECTURAL |
A. | CONSTAT |
| DENSITE DU BOURG ET
PROBLEMATIQUE DE L’ETALEMENT
URBAIN |
La continuité et la densité du bâti du centre
bourg permettent une protection contre le
vent. En revanche, la maison isolée,
notamment le lotissement de type
pavillonnaire, ne dispose pas de cette
protection du front bâti.
Le gabarit de la rue ainsi que l’orientation et
l’implantation entraîne des variations de
lumière. Les rues de Saint-Benoît-sur-Loire
sont orientées Nord-Ouest / Sud-Est. Cette
implantation du bâti permet d’avoir un
maximum de luminosité quel que soit le
gabarit de la rue.
Le centre
Densité, continuité apportant une
protection.
Orientation générale intéressante.
Les faubourgs
Densité, discontinuité permettant une
protection partielle.
Orientation générale intéressante.
Les hameaux
Densité, discontinuité permettant une
protection partielle.
Orientation générale intéressante.
| BATI EXISTANT ET ATTENTES DE
DEVELOPPEMENT DURABLE |
Il existe une distinction entre le bâti ancien
(antérieur au milieu du XXe siècle) et celui
récent en termes de performances
énergétiques, d’écologie et de santé.
Les matériaux traditionnels disposent d’une
bonne inertie thermique. Ils sont perspirants et
permettent un bon confort thermique. Ils sont
produits de façon locale et n’entraînent pas
l’utilisation d’énergie grise du aux transports.
Les façades dites froides qui sont exposées
au vent et au Nord, sont fermées tandis que
les façades au Sud sont largement ouvertes
pour profiter de l’ensoleillement.
Bâtis vernaculaires étroits isolés ou
en continuité
La distribution n’optimise pas toujours
les protections.
Bonne inertie.
Perte d’énergie (principalement par les
combles) et renouvellement air.
Bâtis anciens compacts isolés ou en
continuité
Distribution plus propice.
Bonne inertie moyenne.
Perte d’énergie et renouvellement air.
Bâtis compacts récents
Distribution davantage optimisée
possible.
Pas d’’inertie.
Régulation du renouvellement air.
B. | ORIENTATIONS |
Le règlement de l’AVAP comporte un chapitre
sur l’amélioration thermique et l’intégration
d’énergies renouvelables au bâti existant et au
bâti neuf. Il suit un principe d’adaptation des
attentes énergétiques du bâti suivant ses
propriétés et dans le respect de la lecture du
bâti et du paysage.
L’implantation du bâti, l’orientation de ses
ouvertures, ses matériaux, la continuité et la
densité en centre bourg, sont des éléments
considérés dans le règlement comme
participant des qualités énergétiques,
écologiques et architecturales du bâti ancien.
| UNE ARCHITECTURE CONTEMPORAINE
CONCILIANT DEVELOPPEMENT DURABLE
ET MISE EN VALEUR PATRIMONIALE |
L’approche du bâti ancien (implantation et
orientation, typologie, gabarit et échelle,
matériaux) est à prendre en considération
dans les nouvelles constructions en vue de
leur meilleure intégration notamment.
| UNE RESTAURATION PATRIMONIALE
ET ENVIRONNEMENTALE |
Après avoir définis les spécificités du bâti
ancien, l’AVAP par son règlement vise à
empêcher leur détérioration. Il est important de
garder les typologies, les matériaux et les
éléments d’architectoniques caractérisant un
bâti ancien.
La question de l’isolation occupe une place
importante. Elle doit se faire de manière
raisonnée sur un bâti ancien. En effet, une
isolation conventionnelle entraîne une
dénaturation de la façade, des suppressions
d’éléments d’architectoniques ainsi que des
problèmes d’hygrométrie dans le mur.
Les moyens de productions d’énergies
renouvelables sont donc intégrés et adaptés à
l’existant dans le règlement de l’AVAP.