Audition magL'actualité de l'auditionPrintemps - Été 2016

Votre santéMIEUX ENTENDRE POUR BIEN VIEILLIR

Vos aides auditivesAVEC OU SANS GÉNÉRATEUR DE BRUIT ?

Vos loisirsDE LA MUSIQUE EN PLEIN AIR

Le dossier

CONTRE LES ACOUPHÈNES

LES TRAITEMENTS ACOUSTIQUES

Votre santéPresbyacousie et réadaptation aux sons aigus 3Les aides auditives contre le déclin cognitif 4L’audition encore peu contrôlée 4Enquête sur l’utilisation des boucles auditives 5Le mal-être chez les malentendants 5Les jeunes enfants exposés au bruit 6Une bande dessinée pleine d’humour 6

Vos aides auditivesAvec générateur de bruit anti-acouphènes 11

Le dossierDu son contre les acouphènes 7Pourquoi, comment et avec quels résultats ? 8Le point de vue du chercheur Arnaud Norena 10

Vos loisirsRendez-vous au soleil ou au clair de lune 12La musique comme l’eau courante 13

Entre nousLes faits marquants du réseau AUDITION CONSEIL 14

Édito

Votre centre AUDITION CONSEIL a le plaisir de vous offrir ce magazine. Comme tous nos conseils et nos services, ce journal a pour objectif de contribuer à une meil-leure qualité de vie : la vôtre mais aussi celle de votre entourage. Il vous apporte des informations essentielles pour préser-ver votre santé auditive et celle de vos enfants, petits-enfants, parents, amis... Il vous aide à améliorer votre confort d’audi-tion et à vivre pleinement vos activités et vos loisirs. Il vous invite aussi à découvrir le réseau AUDITION CONSEIL, ce qu’il peut faire pour vous, ainsi que ses engage-ments citoyens en France et ailleurs.Pour être informé à tout moment, ren-dez-vous sur le nouveau site Internet AUDITION CONSEIL, conçu pour faci-liter vos recherches et votre navigation, notamment grâce à la géolocalisation. AUDITION CONSEIL communique aussi via sa page Facebook et son compte Twitter. Son ambition : délivrer des infor-mations et des conseils d‘experts pour amé-liorer le bien-être auditif et répondre à toute question au sujet de l’audition.

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twitter.com/AuditionConseil

Directeur de la publication : Jérôme Schertz Comité de rédaction : Olivier Delatour, Katia Thelineau, Encarnacion Gimenez (Com’en dire) Rédaction : Com’en dire, 75 boulevard Haussmann 75008 ParisConception, création : AUDITION CONSEIL France Imprimerie : Brailly, 69230 Saint Genis-Laval Tirage : 20 000 exemplairesParution : mai 2016. Dépot légal à la parution Crédits photos : Auditon Conseil, © Fotolia, © Editions Les Arènes, © INCYL, © Les Nuits Flamencas, © Cognac Blues Passions © Un Violon sur le Sable, © Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes, © JNA

Sommaire

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POUR VOUSET VOTRE ENTOURAGE

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La presbyacousie entraîne une perception sonore plus aiguë, qui s’atténue après une phase de réadaptation d’un mois avec des appareils auditifs.

Le traitement acoustique de la presbyacousie passe par un temps de réadaptation à la perception des sons aigus. Tous les audioprothésistes connaissent ce phéno-mène d’acclimatation. Stéphane Gallégo et David Colin, respectivement professeur associé et maître de conférence asso-cié des Universités à Lyon, et tous deux audioprothésistes AUDITION CONSEIL, ont pu mesurer ce phénomène en compa-rant la perception de personnes atteintes de surdité de perception prédominante sur les fréquences aiguës (de type presbyacousie), avec celle de personnes entendant nor-malement. Les résultats montrent que les premières ont une perception plus aiguë de leur environnement. Ainsi, lorsque des sons aigus sont audibles, ils paraissent beaucoup plus stridents aux malentendants

qu’aux normo-entendants. Cette étude a également montré qu’après une phase de réadaptation d’un mois avec des appareils auditifs, cette perception des sons aigus comme stridents s’atténuait et se rapprochait de la perception des normo-entendants. Une seconde étude a permis d’observer que l’utilisation des fréquences aiguës pour la compréhension de la parole s’amélio-rait après un mois de stimulation par des appareils auditifs. Il semblerait que les malentendants réapprennent à utiliser les indices hautes fréquences pour comprendre la parole après une réhabilitation avec des aides auditives. Ces résultats ont été établis à partir de mesures réalisées sans appareil et semblent être le reflet de phénomènes d’acclimatation et de plasticité cérébrale.

Votre santé

RÉAPPRENDRELES HAUTES FRÉQUENCES

Les malentendants perçoivent des sons de graves à très aigus à des fréquences plus basses.

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Le déclin cognitif est majoré par une perte auditive non compensée.

Plusieurs études plaident en faveur du dépistage et de la prise en charge des troubles de l’audition chez les seniors.

Le déclin cognitif est majoré par une perte auditive non corrigée, comme l’a démontré une étude américaine en 20131. Une autre étude réalisée en Grande-Bretagne à plus grande échelle - plus de 164 000 indivi-dus contre 2 000 - l’a confirmé. Ses résul-tats, publiés en mars 2015, ont aussi montré que l’utilisation d’aides auditives préserve en partie de ce risque aggravé2. Une troi-sième étude, française cette fois, va dans le même sens après un suivi épidémiologique parmi les plus longs dans le domaine de la gérontologie3. Publiée en octobre 2015, elle a porté sur 3 772 personnes âgées de 65 ans et plus, suivies pendant vingt-cinq ans. Elle a évalué

l’évolution de leur santé, dont l’incidence de la perte auditive sur le déclin cognitif. Plus d’un millier de participants à l'étude avait exprimé une gêne auditive modérée à majeure lors de la première visite, mais seules 150 portaient des aides auditives. L’évaluation des fonctions cognitives, à chaque visite, a montré que les personnes appareillées avaient une évolution compa-rable à celle des normo-entendants, tandis que les personnes souffrant d’un trouble de l’audition non compensé connaissaient un déclin cognitif plus important.1. Franck Lin 2. Piers Dawes at al - The role of hearing aids, Social

isolation and Depression 3. Cohorte PAQUID - Hélène Amieva, INSERM U897, Epidémiologie et Biostatistique -

Université de Bordeaux

Selon l’étude EuroTrack France 2015, un Français sur deux n’a jamais fait contrôler son audition, et seul un tiers de la popula-tion l’a fait dans les cinq dernières années. Le message du dépistage des troubles audi-tifs n’est semble-t-il pas passé dans toutes les oreilles ! Avis aux médecins généralistes et ORL, premières sources d’information et de sensibilisation avec les professionnels de la santé auditive.

LES AIDES AUDITIVESCONTRE LE DÉCLIN COGNITIF

L’AUDITIONPEU CONTRÔLÉE

Seul un Français sur deux a passé un test auditif.

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Votre santé

Le handicap auditif peut générer de la souffrance psychique lorsqu’il engendre des difficultés de communication, des gênes et des douleurs.

Les personnes ayant des problèmes d’audi-tion sont cinq fois plus nombreuses à décla-rer des pensées suicidaires. Les hommes y sont tout autant sujets que les femmes. Ces chiffres soulignent la fragilité engen-drée par le handicap auditif. Ils sont issus

du Baromètre santé sourds et malenten-dants, réalisé par l’Institut national de pré-vention et d’éducation pour la santé (Inpes) en collaboration avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)1. Cette étude montre aussi que les personnes malentendantes sont deux à trois fois plus nombreuses que la population générale à déclarer des violences sexuelles, physiques ou verbales et gestuelles, ainsi que des ten-tatives de suicides.« Comment comprendre le fait que vivre avec une acuité auditive réduite et/ou des troubles de l’audition implique davantage de souffrance psychique ? », s’interrogent les auteurs2 de l’article sur cette enquête. Ils voient au moins trois raisons : les violences subies, la fatigue liée à l’effort de communi-cation, et les gênes et douleurs engendrées par les troubles de l’audition. Ils plaident en faveur de campagnes de sensibilisation de la population et d’un meilleur accès aux aides techniques et humaines pour les malentendants.

1. Enquête réalisée en 2011-2012 auprès de 2 994 personnes de 15 ans et plus vivant avec une acuité auditive réduite ou présentant

des troubles de l’audition. 2. Sitbon, Guignard et Chan Chee. BEH 42-43 15 décembre 2015

PLUS D’ACCESSIBILITÉPOUR MOINS DE MAL-ÊTRE

L’Association d’Ile-de-France des Implantés cochléaires (AIFIC) a lancé une enquête auprès des usagers sourds et malentendants de la RATP et

de la SNCF. Elle cherche à comprendre la faible utilisation des boucles d’induc-tion magnétique. En activant ce dispositif,

l’agent au guichet transmet directement le son de son micro à l’appareil auditif de son interlocuteur pour une audition optimale. Le questionnaire est accessible sur le site inter-net de l’AIFIC.

Pour plus d’informations aific.fr/accessibilite-aux-transports-

en-commun.htm

LES BOUCLES AUDITIVESPEU UTILISÉES DANS LES TRANSPORTS

Les malentendants ont besoin d’aides techniques et humaines.

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Votre santé

Cela peut commencer tout petit : entre zéro et deux ans, près d’un enfant sur dix ayant un casque audio s’endort dans son lit avec ses écouteurs sur la tête… Les parents d’en-fants de zéro à six ans reconnaissent éga-lement en majorité (62 %) qu’il leur arrive d’entendre ce que leur plus jeune enfant écoute sous son casque ! L’enquête menée par Ipsos pour la Semaine du son1 montre

à quel point les dangers de l’écoute au casque sont ignorés par les parents de jeunes enfants qui la pratiquent, tant la durée que le volume sonore. Si ces enfants sont encore une minorité, ils représentent quand même 15 % des tout petits et 26 % des deux à six ans.

1. Enquête réalisée par internet entre le 25 septembre et le 12 octobre 2015 auprès de 500 parents d’enfants de 0 à 6 ans

Prix du meilleur livre jeunesse américain, la BD Super-Sourde a paru en français aux éditions Les Arènes. L’auteur et illustratrice pour la jeunesse américaine Cece Bell y raconte son enfance, à partir du moment où elle perd l’audition à l’âge de quatre ans après une méningite. Elle inventera son personnage de « Super-Sourde » pour sur-monter son handicap à l’école primaire. Parce que le rire est salutaire, ce livre est à mettre entre toutes les mains de 8 à 88 ans !

Super-Sourde Cece Bell, traduit de l’anglais (Etats-Unis)

par Hélène Dauniol-Renaud. Couleurs, David Lasky

Editions Les Arènes.

SUPER-SOURDE,UNE BD PLEINE D’HUMOUR

ALERTEZ LES PARENTSDE JEUNES ENFANTS !

Le dossier

L’acouphène est un son créé par le cerveau, le plus souvent à cause d’un défaut d’audition, plus rarement du fait d’un traumatisme sonore ou d’un problème stomato, ostéo ou vasculaire. Il est le symptôme d’un fonctionnement anormal du cortex auditif, qui peut entraîner aussi des perturbations des émotions et de la mémoire. La stimula-tion acoustique réduit les acouphènes et peut même les supprimer.

DU SONCONTRE LES ACOUPHÈNES

7

8

L’acouphène symptôme d’un trouble auditif

Dans neuf cas sur dix, l’acouphène est le symptôme d’une anomalie à la périphérie du système auditif, souvent accompagnée d’une baisse d’audition. Sa tonalité peut être déterminée deux fois sur trois. C’est ce qu’ont montré les études scientifiques sur les acouphènes et leurs mécanismes : les pre-mières datent de 1995, les plus récentes sont celles du chercheur européen Arnaud Norena (lire p.10). L’acouphène peut être également la conséquence d’un trau-matisme sonore, sans atteinte de la cochlée ou du nerf auditif.

Le cerveau régule, les oreilles sifflent

Le système nerveux central crée des limites au-dessus desquelles il y a quelque chose, comme un son, et au-dessous rien. En cas de baisse ou de perte de signal, il régule ce niveau pour maintenir son activité. Cette

régulation, appelée “gain central“, permet à chacun de s’adapter à son environne-ment. Un exemple : nos yeux s’habituent à l’obscurité et si l’on reste longtemps dans un endroit sombre, on est aveuglé par la lumière en sortant. L’adaptation visuelle à l’obscurité provient du gain central. De même, l’acouphène est un son généré par le cerveau pour compenser la baisse ou la perte auditive, il disparaît si l’audition est rétablie à son niveau normal.

Acouphènes et hyperacousie font la paire

Les deux tiers des personnes se plaignant d’acouphènes souffrent aussi d’hyperacousie. Dans les cas sévères, elles doivent porter des casques ou des bouchons auditifs. Or plus elles s’isolent et se protègent du bruit, plus leurs acouphènes se développent et leur état s’aggrave. Le traitement acous-tique des acouphènes et de l’hyperacousie consiste, au contraire, à redonner du son au cerveau pour rétablir l’équilibre auditif.

Le son estompe les acouphènes

Tous les fabricants d’audioprothèses pro-posent désormais des programmes géné-rateurs de bruits à calibrer. L’appareillage a un effet positif si le réglage est bien fait : il permet alors de leurrer le cerveau par simple compensation de la perte d’audi-tion dans le système auditif périphérique. Lorsque la personne perçoit à nouveau sur la fréquence où se situe l’acouphène, le cer-veau module sa réaction.

Grâce au développement des neurosciences et des technologies numériques, on sait aujourd’hui traiter les acouphènes en un mois par stimulation acoustique. Pourquoi, comment et avec quels résultats ? Quelle alternative ? Voici les réponses en sept points.

Le dossier

L'AIDE AUDITIVERÉÉQUILIBRE L’ACTIVITÉ DU CORTEX

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0

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Inte

nsité

(dB)

Fréquence (Hz)

10 0001000

Un bruit blanc est composé de toutes les fréquences avec la même

puissance pour chacune.

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De nombreuses personnes, traitées pour leurs acouphènes avec des aides auditives, s’aperçoivent qu’elles entendent beaucoup mieux.

De bons résultats huit fois sur dix

L’efficacité du traitement acoustique est éva-luée physiquement, par diverses mesures, et par des questionnaires pour mesurer le ressenti. Les aides auditives réduisent les acouphènes huit fois sur dix, elles les font disparaître trois fois sur dix. Dans certains cas, comme une hyperacousie sévère, une psychothérapie d’accompagnement est indispensable afin de soulager le patient des troubles émotionnels liés à ses pro-blèmes auditifs.

Une approche pluridisciplinaire peut être utile

De nombreux acouphènes sont liés à des problèmes dans l’oreille moyenne ou à des inflammations. Ce peut être, par exemple, une inflammation due à la présence d’un amalgame dentaire. La consultation d’un stomatologue, d’un ostéopathe, d’un psychothérapeute ou d’un autre profession-nel de santé peut être utile en complément du traitement acoustique. La sophrologie, en particulier, a un effet bénéfique car elle module le système limbique, régulateur des émotions.

La Tinnitus Retraining Therapy comme alternative

La Tinnitus Retraining Therapy (TRT), ou thé-rapie d’habituation, détourne l’attention du patient de ses acouphènes en lui faisant percevoir un bruit blanc émis par un appa-reil placé derrière l’oreille. Couramment pré-sent dans la nature (vent, mer, respiration), ce son agréable enrobe l’acouphène et il est capté en priorité par le cerveau. La TRT s’est développée il y a trente ans avec suc-cès car il n’y avait pas d’autres solutions pour soulager la majorité des patients. L’effet des aides auditives et des généra-teurs de bruit était alors limité aux tonalités inférieures à 6 khz, alors que la majorité des acouphènes se situe au-dessus. La TRT nécessite plusieurs mois de prise en charge mais elle reste la seule solution dans 15 à 20 % des cas, lorsque les zones lésées de la cochlée ne peuvent plus être stimulées.

FRANCE ACOUPHÈNES

Depuis 1992, l’association France Acouphènes écoute, informe et aide les patients et leurs proches. Elle est animée par des bénévoles souffrant eux-mêmes d’acouphènes, d’hyperacousie, de la maladie de Menière ou de neurinome de l’acoustique. Ces bénévoles tiennent des permanences physiques et téléphoniques.

Plus d’informations au 0 820 222 213 (Service 0,09 e par minute + prix d’un appel

local) ou sur france-acouphenes.org

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Quels sont les axes de recherche sur les mécanismes des acouphènes ?

On considère qu’il y a deux types d’acou-phènes : ceux d’origine périphérique et ceux d’origine centrale. Le premier concerne les cas où il y aurait une activité aberrante présente dès le nerf auditif, laquelle serait ensuite acheminée jusqu’au cortex auditif, lieu d’activation qui produirait in fine la per-ception. Le second ne serait pas le résul-tat d’une activité aberrante au niveau du nerf auditif. Au contraire, les études après un traumatisme auditif montrent une réduc-tion spontanée de l’activité des fibres cochléaires. Une participation active des centres auditifs à la génération du signal neuronal lié aux acouphènes est donc nécessaire. L’hypothèse est que le cerveau compenserait cette baisse par plus de sen-sibilité pour maintenir son activité globale constante. L’acouphène serait en quelque sorte l’équivalent du bruit d’un amplifica-teur que l’on entend lorsqu’on augmente le volume de l’appareil.

Existe-t-il des pistes d’applications thérapeutiques prometteuses en l’état actuel des connaissances ?

Oui il en existe mais peu de méthodes ont démontré leur efficacité à ce jour. Tout ce que l’on peut dire, c’est que la prothèse auditive aide à soulager les gens qui pré-fèrent entendre un son neutre sur une large bande passante, plutôt que leur acouphène.

La prothèse agit par diversion, en amplifiant la voix et tous les bruits de fond qui viennent masquer l’acouphène. Si les acouphènes sont d’origine centrale, la stimulation peut avoir un effet curatif en restaurant un niveau d’entrées sensorielles proche de la normale. Elle agit alors comme un moyen de réédu-cation du système nerveux central, jusqu’à supprimer l’acouphène. L’aide auditive est donc une solution pour masquer l’acou-phène, et dans certains cas pour compen-ser la baisse d’activité. L’implant cochléaire peut aussi supprimer les acouphènes en se substituant à la cochlée : le cerveau se réor-ganise en conséquence.

En quoi consistent vos travaux actuels ?

Nous menons une étude chez l’animal, qui consiste à tenter de comprendre com-ment la neurotransmission inhibitrice dans le cerveau est modifiée après une réduc-tion des entrées sensorielles. En acous-tique, nous cherchons à optimiser l’inhibi-tion résiduelle. Après une stimulation par un bruit blanc à un niveau sonore relative-ment élevé, pendant une minute, certaines personnes perdent leur acouphène ou l’en-tendent à un niveau réduit pendant un cer-tain temps. Nous étudions ce phénomène afin de développer des outils de diagnostic et de pronostic, qui permettent de suppri-mer ou de réduire durablement les acou-phènes par la stimulation acoustique.

Arnaud Norena est directeur de recherche au laboratoire des neurosciences intégratives et adaptatives du CNRS à l’université Aix-Marseille. Dans le cadre de ses travaux sur le lien entre une perception et la manière dont elle est codée dans le système nerveux central, il étudie les mécanismes des acouphènes, notamment à des fins thérapeutiques.

« PEU DE MÉTHODES ONT DÉMONTRÉ LEUR EFFICACITÉ À CE JOUR »

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Vos aides auditives

Les audioprothèses équipées d’un générateur de bruit permettent d’agir spécifiquement contre les acouphènes.

Dans la majorité des cas, l’acouphène est le symptôme d’une perte d’audition. En ampli-fiant les sons environnants et en les trans-mettant à l’oreille, l’aide auditive soulage le patient de son acouphène : son attention se porte sur les “vrais“ bruits qui l’entourent, davantage que sur ses sons intérieurs. En restaurant l’audition, elle réduit aussi l’acou-phène (lire page 10). Ainsi les per-sonnes appareillées ne perçoivent plus, ou moins, leurs acouphènes lorsqu’elles utilisent leurs aides auditives. Cette perception peut toutefois persister de manière gênante au repos et au calme. La solution peut être alors une audioprothèse équipée d’un générateur de bruit, qui per-met de masquer l’acouphène par un son doux et régulier. Un tel appareil peut géné-ralement être utilisé en tant qu’aide auditive seule, générateur de bruit ou les deux com-binés. Il permet ainsi de traiter des patients souffrant seulement d’acouphènes.La réussite du traitement acoustique dépend beaucoup de la qualité du réglage de l’am-plification et/ou du générateur de bruit.

Laquelle repose sur un bon diagnostic préalable des troubles auditifs, dont l’acou-phène, et sur les compétences techniques d’un professionnel qualifié. Un bon réglage tient compte de l’audiogramme du patient et de son ressenti.

Pour plus d’informationscontactez votre audioprothésiste

AUDITION CONSEIL.

L’acouphène se fera d’autant mieux oublier que l’on portera ses appareils auditifs du lever au coucher, ou au moins huit heures par jour.

UN BRUITPOUR FAIRE OUBLIER L’AUTRE

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les fabricants d'aides auditives vont jusqu’à proposer des applications pour permettre aux patients d’agir sur le programme de gestion sonore de l’acouphène. Sous contrôle de l’audioprothésiste, il est alors possible de choisir soi-même les sons les plus agréables, et même de programmer leur arrêt, si on les écoute pour pouvoir s’endormir sans être gêné pas ses acouphènes.

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Avignon n’est pas seule-ment la ville du théâtre. Pour les férus de culture andalouse, la cité pro-vençale organise la troi-sième édition de ses Nuits Flamencas, du 26 mai au 5 juin. Parmi plus de 80 artistes flamenco, les chanteuses Rosario La Tremendita et Rocio Marquez se produiront au cours de deux représentations exceptionnelles. Autres têtes d’affiche : les danseuses Rocio Molina et Belen Maya. Un festival dans lequel robes à volants, guitares et casta-gnettes raviront vos yeux et vos oreilles.

lesnuitsflamencas.com

Pour la sixième année consécutive, un grand bal masqué sera donné dans les jardins et l’Orangerie du Château de Ver-sailles, le 25 juin à partir de 23h30. Cette année, le chorégraphe Kamel Ouali s’ins-pirera du film mythique de Jean Cocteau, La Belle et la Bête, pour récréer un univers onirique et raffiné. Une fête exceptionnelle et hors du temps, à laquelle les participants ne pourront accéder qu’en ayant revêtu un costume de style baroque ! À vos masques et perruques, la nuit promet d’être longue.

chateauversailles-spectacles.fr

Avec à l’affiche des artistes comme Iggy Pop, Imany, The Cranberries, Marianne Faithfull, ou encore Michel Polnareff, le festival Cognac Blues Passions propose cette année encore un très beau programme musical. Du 5 au 9 juillet, plusieurs scènes seront réparties dans les jardins publics et la ville de Cognac, en respectant l’environne-ment conformément au label Eco - Manifestation. Tri sélec-tif des déchets, supports de communication imprimés sur papier écologique, boissons servies dans des ecocup (gobelets écologiques)… Le Cognac Blues Passions est un festival responsable, qui prouve que l’on peut s’amuser tout en restant soucieux de la planète…

bluespassions.com

La belle saison annonce le retour des événements musicaux en plein air. Entre classique, flamenco, chanson traditionnelle et chants d’oiseaux, laissez-vous porter par des mélodies au soleil ou au clair de lune.

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© Christophe Duchesnay

PRENEZ L’AIRET ÉCOUTEZ LES SONS QU’IL VOUS PORTE !

GRAND BAL MASQUÉAU CHÂTEAU DE VERSAILLES

COGNAC BLUES PASSIONS EN CHARENTE

NUITS FLAMENCASÀ AVIGNON

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À Villars-les-Dombes, on a toute l’année la possibilité de faire un tour du monde à vol d’oiseaux. Avec plus de 30 000 espèces originaires de tous les continents, évoluant dans des paysages remarquables, très proches de leurs milieux d’origine, le parc accueille en son sein l’une des plus grandes variétés d’oiseaux d’Europe. À partir de juillet, une tour de 27 mètres de haut per-mettra d’observer les criques des manchots, l’étang central et autres sites remarquables.

Et dans le cadre du festival Les Musicales du Parc des Oiseaux, du 27 juin au 3 juillet, viendront se joindre aux chants et bat-tements d’ailes locaux quelques musiciens renommés comme le trompettiste Ibrahim Maalouf, les chanteuses Brigitte, ou encore le groupe corse I Muvrini. Un programme qui donne envie de siffler comme un merle !

parcdesoiseaux.com

Stocker de la musique sans CD ni téléchargement, c’est possible grâce au streaming. Ce mode d’écoute, désormais majoritaire chez les jeunes, vient du terme anglais “stream”, qui signifie “courant” ou “flux”. Comme l’eau courante coule en continu lorsque le robinet est ouvert, la musique peut être écoutée sans interruption et à tout moment depuis un support numérique : téléphone, ordinateur, tablette… Il suffit de souscrire un abonnement sur une plateforme musicale, telle que Deezer, Spotify ou Qobuz, pour accéder à plusieurs millions de titres, et les conserver dans des listes d’écoute. Il est également possible de voir et entendre des concerts en direct grâce au streaming. Pop, rock, variété française et internationale, musique classique… Il y en a pour tous les goûts ! En rétribuant les artistes (auxquels les sites reversent des royalties), le streaming participe au soutien et à la diffusion de la création musicale. À consommer avec modération, en volume sonore et en durée, pour la santé de vos oreilles !

Vos loisirs

DE LA MUSIQUE À VOLONTÉSUR ABONNEMENT

S’asseoir face à l’océan, écouter un orchestre symphonique et de grandes voix d’opéra tout en regardant les étoiles… Ça se passera les 23, 26 et 29 juillet, sur la plage de la Grande Conche à Royan. Pour la 29e édition du festival de musique clas-sique Un violon sur le sable, on se lais-sera bercer par un superbe orchestre de 80 musiciens, auquel viendront se joindre de talentueux solistes. Pour de douces soi-rées d’été dans le Sud-Ouest de la France.

violonsurlesable.com

UN VIOLON SUR LE SABLEDE LA PLAGE DE ROYAN

MUSICALES AU PARC DES OISEAUX DANS L’AIN

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Audioprothésiste AUDITION CONSEIL à Paris dans le XXe arrondissement, Philippe Metzger est également le secré-taire général de la Journée nationale de l’audition. En plus de son action au sein de l’as-sociation pour organiser l’évé-nement, et du dépistage gratuit dans ses centres, il a participé

à deux conférences.À la mairie du XXe, il est intervenu avec un médecin ORL qui a parlé de la surdité et ses causes. Il a présenté les moyens de se protéger d’une perte auditive ou la compen-ser. Une sophrologue, spécialisée dans le traitement des acouphènes, a ensuite expli-qué ce mode de prise en charge complé-mentaire aux aides auditives. À la mairie du Xe, Philippe Metzger a ouvert la conférence en expliquant les grands prin-

cipes de l’audition, avant qu’un médecin ORL n’intervienne sur les pathologies audi-tives. L’un des vice-présidents de la JNA, le Docteur Paul Zylberberg, a également pré-senté l’action de son association d’aide aux malentendants Audio Île-de-France.

Une cinquantaine de personnes ont assisté à chaque confé -rence. « La JNA aura vingt ans l’année pro-chaine et elle est plus que jamais nécessaire

pour informer sur la santé auditive, conseil-ler, orienter les personnes malentendantes, constate Philippe Metzger. C’est la seule manifestation totalement désintéressée et militante, à même de mobiliser la méde-cine de ville comme l’hôpital, des audiopro-thésistes et d’autres professionnels de santé concernés par l’audition, tous bénévoles. »

LA JNA 2016 EN CHIFFRES

L’association fait état de 2 500 acteurs de la santé participants officiels, dont :

• 1 442 audioprothésistes • 80 médecins ORL de centres

hospitaliers

• 106 associations• 24 villes et collectivités

Entre nous

AUDITION CONSEIL est partenaire de la JNA depuis sa création en 1997. Pour la 19e édition de cet événement, des actions de dépistage des troubles auditifs ont été réalisées pendant tout le mois de mars dans les centres du réseau. Le jour même de la JNA, le 10 mars, des audioprothésistes étaient mobilisés pour répondre en direct aux questions posées sur le web. D’autres ont relayé localement le message de la santé auditive. Exemples à Paris, Orléans et Cenon.

PARTENAIRESDE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’AUDITION

PARISPHILIPPE METZGER CONFÉRENCIER AVEC DES ORL

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Depuis la création de la Journée nationale de l’édition en 1997, Isabelle Cornuau réalise des campagnes d’information, de sensibilisation et de dépistage gra-tuit sans rendez-vous dans ses centres AUDITION CONSEIL d’Orléans, Olivet et Châteauneuf-sur-Loire. Ces dernières années, ces actions ont également été organisées à l’extérieur des centres, en par-tenariat avec des associations et des muni-cipalités. Ainsi les 8 et 10 mars dernier, des tests de dépistage ont été réalisés dans une salle polyvalente à Châteauneuf-sur-Loire et au centre d’action sociale d’Orléans avec le Centre d’action et d’information sur la surdité et le Centre local d’information et de coordination. Isabelle Cornuau et ses coéquipiers audio-prothésistes ont ainsi assuré une perma-nence sur les deux sites de dépistage et dans les centres. « Au total, nous avons effectué près de 170 dépistages dans ces lieux et dans nos centres, précise Isabelle

Cornuau. Nous avons remis un courrier à chaque patient avec les résultats à trans-mettre à son médecin. » Il a fallu mettre au point les partenariats, trouver les lieux et les moyens adaptés, faire connaitre cette opé-ration au grand public, auprès des méde-cins et autres acteurs… Isabelle Cornuau était ainsi invitée à l’émission « Les experts » sur France Bleu, le 10 mars au matin. « Il me semble important que les professionnels de la santé auditive se mobilisent pour sensibi-liser les gens », dit-elle.

Neuf Français sur dix seraient exposés chaque jour à un bruit excessif, selon une étude Ipsos, réalisée en février auprès de personnes de 15 ans et plus, pour la JNA 2016. Face à ce « problème de société », Stéphane Almodovar, audioprothésiste AUDITION CONSEIL à Cenon, en Gironde, a fait passer le message de la prévention et du traitement acoustique des troubles auditifs dans le journal Sud Ouest, le 14 mars. Il a comparé l’exposition au bruit à celle au soleil, rappelant que « nous naissons tous avec un capital d’exposition ». Il a aussi souligné que les lésions du système auditif sont irréversibles, qu’il faut les prévenir par des protections adaptées. S’il est trop tard, il est encore temps d’agir pour compenser la perte auditive et ainsi limiter ses conséquences dom-mageables pour la santé.

Isabelle Cornuau était invitée à l’émission « Les experts » sur France Bleu pour la JNA.

ORLÉANS170 DÉPISTAGES DANS LES CENTRES D’ISABELLE CORNUAU

CENONSTÉPHANE ALMODOVAR INTERVIEWÉ PAR SUD-OUEST

Chez AUDITION CONSEIL, la satisfaction du client est une priorité. C’est pourquoi vous trouvez dans nos centres tout ce que vous attendez d’un professionnel de l’audition : un accueil personnalisé, une écoute attentive, un accompagnement individualisé et un suivi complet de vos aides auditives.De plus, les centres AUDITION CONSEIL disposent d’un équipement de pointe et les équipes sont formées aux plus récentes technologies de l’audition.

AUDITION CONSEIL : des espaces dédiés à votre bien-être auditif.

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