Atelier Quelle Aquaculture pour une contribution conforme

"Quelle Aquaculture pour une contribution conforme à l’initiative de la croissance bleue"

Dakhla, 25-27 Octobre 2021

Atelier

"Quelle Aquaculture pour une contribution

conforme

à l’initiative de la croissance bleue ?"


RAPPORT

CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE SUR LA COOPÉRATION HALIEUTIQUE ENTRE LES ETATS AFRICAINS RIVERAINS DE

L’OCÉAN ATLANTIQUE

COMHAFAT/ATLAFCO

MINISTERIAL CONFERENCE ON FISHERIES COOPERATION AMONG AFRICAN STATES BORDERING THE ATLANTIC OCEAN



L’initiative Croissance bleue : un défi pour un bon état écologique et un

engagement sociétal et environnemental

La FAO ayant reconnu l'importance et la nécessité pour le secteur des pêches et de

l'aquaculture de rechercher une croissance durable afin de satisfaire la demande

croissante d'aliments nutritifs, salubres et en quantité suffisante et de contribuer à la

lutte contre la pauvreté, l'Organisation promeut l'initiative en faveur de la croissance

bleue qui insiste sur l'intégration entre les pêches et l'aquaculture et d'autres

utilisations ou services associés aux écosystèmes aquatiques et valorise la valeur des

pêches et de l'aquaculture.

Lancée en décembre 2013, l'Initiative en faveur de la croissance bleue « ICB » vise à

contribuer à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et à la gestion durable

des ressources naturelles aquatiques. Il s’agit d’un cadre cohérent qui s'ancre dans les

principes établis par le Code de conduite pour une pêche responsable, qui sert de

référence depuis 1995. Il est axé sur la pêche de capture, l'aquaculture et le traitement

du poisson mais elle met aussi l'accent sur le rôle des services écosystémiques, du

commerce et de la protection sociale.

Dans cet esprit, les principaux objectifs de l’ICB sont étroitement alignés avec le

programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses Objectifs de

développement durable (ODD) à savoir :

Objectif 1 : Augmenter les opportunités de travail décent et promouvoir des

communautés en bonne santé, résilientes et sans exclus sur la base du sexe et de

l’âge,

Objectif 2 : Accroître l’innovation financière et technique,

Objectif 3 : Gérer de manière durable l’environnement et ses ressources et

minimiser sa dégradation,

Objectif 4 : Réduire les pertes et les gaspillages alimentaires pour mieux

utiliser les ressources et augmenter l’efficacité énergétique pour réduire

l’empreinte carbone des pêches et de l’aquaculture.

L'aquaculture un élément essentiel de la future croissance bleue

La production aquacole au niveau mondial a atteint selon la FAO, un niveau record

avec 114 millions de tonnes en 2020 sur un total de production de ‘’la pêche et de

l’aquaculture’’ de 179 millions de tonnes. C’est à l’aquaculture que revient la plus

rapide progression de la contribution à l’offre de poisson, pour répondre à la

consommation humaine, passant de 7% de l’offre en 1974, à 26% en 1994 et à 39%

2004.

Pour répondre au défi de la demande mondiale en produits de la mer, toujours en

accroissement, la tendance actuelle de la production aquacole, devrait s’accentuer pour



atteindre des niveaux jusque-là inégalés. Selon les prévisions de la FAO, la production

des pêches de capture devrait rester assez constante jusqu’en 2063, restant autour de

2%. C’est l’aquaculture qui connaitra une expansion importante, passant de près de 2

millions de tonnes en 2018 à 3,1 millions de tonnes d’ici 2030, pour atteindre les 5,3

millions de tonnes d’ici 2063. Dans cette perspective, l’Afrique est l’une des régions

ayant le plus grand potentiel d’expansion, avec un taux annuel de plus 2%.

L’aquaculture en Afrique dans le cadre de la croissance bleue

L’expansion des activités aquacoles ouvre de larges perspectives en termes de sécurité

alimentaire, de nutrition, de garantie de travail, de moyens de subsistance, de

croissance économique, etc… Cependant, cette contribution aussi bien économique

que sociale, n’est pas sans poser des problèmes, et le secteur reste limité par de

nombreux défis qu’il s’agit d’identifier et de surmonter.

Comment les pays africains, notamment les Etats membres de la COMHAFAT, se

placent dans ce débat ?

Compte tenu des enjeux globaux et du potentiel d’implantation de nouvelles activités

économiques génératrices de revenus et d’empreintes positives sur le plan social et

environnemental, les pays africains, notamment les Etats membres de la

COMHAFAT, doivent adopter des stratégies pour développer leurs secteurs aquacoles.

Quelles approches privilégier pour une maximisation de leur production aquacole

dans le cadre d’une croissance bleue ?

Pour apporter quelques éléments de réponse à ces interrogations, la COMHAFAT

organise en collaboration avec l’Agence Nationale pour le Développent de

l’Aquaculture du Maroc (ANDA), un atelier sous le thème de ‘‘Quelle aquaculture

pour une contribution conforme à l’initiative de la croissance bleue ?’’

Cette réflexion atelier devra permettre :

1- De prendre connaissance de ;

Des potentialités de l’aquaculture comme secteur en pleine expansion ;

La situation des activités aquacoles dans les pays de la zone COMHAFAT ;

Les contraintes et défis d’une aquaculture non maitrisée/planifiée ;

Les avantages d’un développent durable du secteur aquacole ;

Les initiatives au niveau continental et régional pour la promotion d’une

aquaculture socio économiquement performante et écologiquement durable ;

Les bonnes pratiques de production aquacole durables et responsables : les

exemples réussis ;

Les structures sectorielles qui permettent l'adoption généralisée des

meilleures pratiques ;

2- De convenir de recommandations ou orientations à même de promouvoir le

développement d’une aquaculture performante et respectueuse de son

environnement.



1. Du 25 au 27 Octobre 2021 s’est tenu à Dakhla, un atelier sous le thème de ‘’Quelle

Aquaculture pour une contribution conforme à l’initiative de la croissance

bleue ?’’

2. Organisé en mode hybride et en collaboration avec l’Agence Nationale pour le

Développement de l’Aquaculture (ANDA) du Maroc, cet atelier s’inscrit dans le

cadre du Plan d’Action de la COMHAFAT, et en adéquation avec les

préconisations internationales pertinentes en matière de développement de

l’aquaculture pour une contribution positive conforme à l’initiative de la croissance

bleue.

3. Ont participé à cette rencontre, les représentants :

- Des Etats membres suivants : Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée

Bissau, Liberia, Maroc, RDC, Sao Tomé, Sierra Leone, Sénégal et Togo

- Des organisations sous régionales : UA/BIRA, CPCO, COREP

- Des Institutions nationales : l’ANDA (Maroc), l’ANA (Sénégal), l’INRH

(Maroc),

- De la société civile : ADEPA, CAOPA, OMPDA, et le REPAO

- Des professionnels du domaine de l’aquaculture, opérant à Dakhla

4. Ont également pris part aux travaux de cette rencontre, des experts et des personnes

ressources

5. La liste des participants figure en Annexe I.

Jour 1

6. Ouvrant la séance, Monsieur OUCHKENI représentant du Département de la

pêche du Maroc a souhaité la bienvenue aux participants à Dakhla

7. Il a ensuite souligné que la région de Dakhla Oued Eddahab, riche de sa

biodiversité marine et de ses énormes potentialités aquacoles, offre l’opportunité

aux jeunes entrepreneurs de la région de se lancer dans de projets aquacoles,

contribuant ainsi à l’intégration effective de la filière dans le tissu économique

local et à l’essor de l’économie nationale.

8. 8. De même a-t-il ajouté que le thème choisit s’impose à tous de manière

impérieuse et qu’il se de l’initiative prise par la COMHAFAT pour débattre de ce

sujet en choisissant Dakhla pour l’abriter.

9. Enfin, a-t-il fait remarquer que la présence massive à cet atelier est un signe

éloquent de l’importance accordée à l’avenir de l’aquaculture durable au niveau de

l’espace COMHAFAT.

10. Prenant la parole, Madame Majida MAAROUF, Directrice de l’Agence

Nationale de Développent de l’Aquaculture (ANDA), a souhaité à son tour, la



bienvenue à l’ensemble des participants, et a exprimé son souhait pour que cette

rencontre soit l’occasion d’une réflexion profonde permettant d’en sortir avec des

idées novatrices et claires sur le développement durable de l’aquaculture dans la

Région COMHAFAT.

11. Madame MAAROUF a aussi rappelé que le développement d’une aquaculture

durable n’est plus un choix, mais plutôt une nécessité dictée par la conjoncture,

d’autant qu’elle contribue directement à l’atteinte de plusieurs ODD.

12. Elle a également précisé que l’activité aquacole fait face à plusieurs enjeux et défis

à relever, notamment son intégration dans l’écosystème des activités économiques

développées sur les littoraux, sa capacité à intégrer et créer des opportunités

d’emplois pour les marins-pêcheurs, les jeunes et les femmes.

13. Elle fait part de sa conviction que cette rencontre contribuera à la promotion d’une

aquaculture performante et respectueuse de son environnement conformément à

l’initiative de la croissance bleue.

14. Prenant la parole Madame M’BOUA NEZZI Nicole Edwige Sous-Directrice de

la Sanitaire Aquacole de la Cote d’Ivoire, au nom du Ministre SIDI TIEMOKO

TOURE, Président en exercice de la COMHAFAT a exprimé sa profonde

gratitude à sa Majesté MOHAMED VI pour sa vision vers un développement

durable du secteur de l’Aquaculture.

15. Elle a en outre mentionné, que cet atelier vient donc répondre aux préoccupations

du sous-secteur de l’aquaculture surtout en ce qui concerne :

Le développement de la coopération stratégique régionale et les partenariats

dans les différents domaines de l’aquaculture marine durable, entre les Etats

membres et entre les acteurs publics et privés ;

L’appui à la création par la COMHAFAT et la CEDEAO, d’un Réseau des

Agences et Unités publiques nationales en charge du développement de

l’aquaculture ;

Le respect de l’environnement à travers une aquaculture marine

respectueuse de l’environnement.

16. Elle a rappelé ensuite que cet atelier se propose d’une part, de prendre

connaissance des opportunités de développement des activités aquacoles dans les

pays de la Région, ainsi que des obstacles et défis qui entravent son développement

durable et inclusif ; et d’autre part, de valider les statuts portant création du Réseau

Africain des entités administratives en charge de l’aquaculture, pour en faire une

plateforme permanente de réflexion, de concertation et de coopération en matière

de développement et de promotion d’une aquaculture durable entre les pays

membres de la COMHAFAT.

17. Elle a formulé le vœu que ce réseau, en contribuant au renforcement de la

coopération à travers les échanges d’information, le transfert de technologie et la

formation aquacole, puisse propulser l’aquaculture à une croissance durable dans

un processus de gestion intégrée et de prévention ou de réduction des impacts

environnementaux.

18. Elle a ensuite déclaré les travaux de cet atelier ouverts et invité le Secrétaire

Exécutif à d’introduire le sujet de l’atelier.



19. Dans son allocution introductive, Monsieur Abdelouahed BENABBOU,

Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT, a commencé par exprimer ses vifs

remerciements aux autorités marocaines pour leur soutien constant à la

COMHAFAT, ainsi qu’aux autorités locales et à la Chambre des Pêches Maritimes

de l'Atlantique Sud, pour leur appui logistique à la tenue de cette rencontre qui

s’inscrit dans l’esprit des recommandations et préconisations issues des

précédentes rencontres sur l’aquaculture organisées par la COMHAFAT.

20. Il a souligné que l’expansion des activités aquacoles à travers le monde et dans le

contexte des pays de la zone COMHAFAT, ouvre de larges perspectives en termes

de sécurité alimentaire, de nutrition, de travail, de moyens de subsistance et de

croissance économique. Cependant, cette contribution aussi bien économique que

sociale, n’est pas sans poser des véritables problèmes, particulièrement à

l’environnent et le secteur reste confronté à de nombreux défis qu’il s’agit

d’identifier et de surmonter.

21. A ce titre, cette rencontre a pour ambition de répondre à la question de savoir

comment concilier entre le développement des activités aquacoles et le respect de

l’environnement et de la biodiversité ou comment développer le secteur aquacole

en adéquation avec l’initiative de la croissance bleue.

22. Il a ajouté qu’à travers cet atelier les différents participants ont la possibilité

d'examiner et de débattre toutes les questions relatives au secteur aquacole et de

formuler des recommandations, à même d'adopter une approche responsable et

durable, respectueuse de l'environnement, efficace socialement et

économiquement.

23. En souhaitant à son tour la bienvenue aux participants à Dakhla, capitale de la

région d’Oued Eddahab, qui constitue l’exemple parfait d’un développement

maitrisé et planifié d’une aquaculture en harmonie avec les principes d’une

croissance bleue.

24. Il a conclu enfin son allocution en signalant qu’à l’occasion de cet atelier, se

tiendra la tenue de l’Assemblée Générale Constitutive du Réseau Africain des

Institutions chargées du Développement et de la Promotion de l’Aquaculture

(RAFAQUA), répondant ainsi à l’Appel d’Agadir, formulé lors de l’atelier de

Décembre 2019, pour la création d’un réseau regroupant les organes institutionnels

nationaux en charge de la promotion de l’aquaculture dans les États membres de la

COMHAFAT, en tant que plateforme d’échange, de réflexion et d’information.



25. L’ordre du jour a été discuté et adopté à l’unanimité (Annexe II).

Première section : : L'aquaculture dans le contexte des ODD

La conduite de cette section a été confiée à Mr Georges MBA ASSEKO

- Présentation1 : Contribution de l'aquaculture à la réalisation des Objectifs de

Développement Durable, M. Laamrich (COMHAFAT)

26. La présentation se focalise sur la contribution de l’aquaculture aux objectifs de

développement durable (ODD). Le développement durable qui englobe les trois

dimensions de la croissance économique, du développement social et de la

durabilité environnementale.

27. La présentation a rappelé les recommandations de la Conférence des Nations Unies

et le rapport de la Banque Mondiale sur les enjeux du développement durable à

l’horizon 2030, avec une population mondiale qui devrait atteindre 8,3 milliards, et

où l’aquaculture est appelée à jouer un rôle plus important dans la sécurité

alimentaire de cette population.

28. Il est indiqué que le secteur aquacole contribue à la réalisation de plusieurs ODD,

notamment les 2-7-8-13-14 et 17, et que cette contribution diffère selon la

typologie de l’activité aquacole (aquaculture de subsistance, aquaculture à petite

échelle, aquaculture industrielle).

29. La présentation précise ensuite que pour atteindre une meilleure contribution de

l’aquaculture à la réalisation des ODD, il faudra :

- Un support politique et institutionnel ;

- Une bonne planification,

- Un cadre réglementaire dédié,

- Facilité l’accès aux financements.

30. Le présentateur a conclu que l’aquaculture est le système de production d’aliment

le plus rapide qui assure plus de 50% d’approvisionnement en produits de la mer et

va assurer la sécurité alimentaire pour les populations en croissance au niveau

mondial.

- Présentation 2 : L’aquaculture, une réponse durable au défi alimentaire ; Mr

Med SADIKI (COMAFAT)

31. Dans sa présentation Mr. Sadiki, a donné un aperçu de la contribution de

l’aquaculture à la sécurité alimentaire et à la nutrition, dans la perspective d’une

démographie mondiale qui qui devrait atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050.

32. A cet effet, il a présenté l’état d’exploitation des ressources halieutiques qui

démontre une quasi-stagnation de l’offre de la pêche de capture, alors que la

demande reste structurellement croissante. Par habitant, la consommation de

poisson destiné à l’alimentation humaine est passée de 9,0 kg (équivalent poids vif)



en 1961 à 20,5 kg en 2018. En 2018. Le secteur aquacole a contribué à

l’amélioration de l’offre globale, puisque sa production de poisson a atteint 46 %,

contre 25,7 % en 2000.Dans les scénarios d’avenir élaborés par la FAO, les

tendances seraient inversées en 2030, puisque la production aquacole représentera

53 % de la production mondiale. De même, la consommation de poisson issu de

l’aquaculture représentera 59%.

33. Paradoxalement, en Afrique, la consommation de poisson par habitant devrait

diminuer de 0,2% par an jusqu’en 2030, passant de 10,0 kg en 2018 à 9,8 kg en

2030, en raison de la croissance de la population africaine qui dépasse celle de

l’offre. La baisse prévue de la consommation de poisson par habitant en Afrique,

suscite des inquiétudes en ce qui concerne la sécurité alimentaire et la réalisation

de l’ODD2 (Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la

nutrition), en raison de la forte prévalence de la sous-alimentation dans la région

(FAO et al., 2019).

34. Pour améliorer la production aquacole en Afrique, il convient d’exploiter toutes les

possibilités qui s’offrent pour intensifier l’aquaculture de façon rationnelle,

durable, tenant compte de la sécurité alimentaire et de de la nutrition, et ce, dans le

cadre d’une croissance bleue durable et de la mise en œuvre de la Décennie

d’action des Nations Unies pour la nutrition (2016-2025).

- Présentation 3 : La stratégie de développement de l’aquaculture en Afrique

(UA/BIRA) ; Mme Hellen MOEPI (AU-BIRA)

35. Selon la présentatrice, le Bureau interafricain des ressources animales de l'Union

africaine (UA-BIRA) est guidé par le Cadre politique et la Stratégie de réforme

pour la pêche et l'aquaculture en Afrique (PFRS) et la Stratégie pour l'économie

bleue en Afrique récemment adoptée dans l'exécution de son mandat en matière de

pêche et d'aquaculture.

36. Ainsi, l'UA-BIRA a élaboré des directives de mise en œuvre du PFRS et, par le

biais du Groupe de travail sur l'aquaculture du Mécanisme africain de réforme de la

pêche (AFRM), a élaboré un plan d'action sur l'aquaculture de 10 ans (2016-2025).

Le plan d'action en cinq domaines thématiques se concentre sur :

L’environnement propice à l'investissement, à la gouvernance et à la

croissance

Le développement de la technologie

La gestion des écosystèmes transfrontaliers pour l'aquaculture et

Le renforcement des capacités.

37. Elle a ensuite souligné qu’à travers le projet financé par l'UE sur la gouvernance de

la pêche (FishGov 1), l'UA-IBAR et l'AUDA-NEPAD ont élaboré:

Des directives spécifiques pour la production, la distribution transfrontalière

et le commerce de semences et de géniteurs d'animaux aquatiques ainsi que

d'aliments aquacoles, d'ingrédients pour aliments des animaux et d'additifs

alimentaires ; des lignes directrices pour soutenir le développement de



chaînes de valeur aquacoles spécifiques aux espèces ; développer des

modèles commerciaux viables pour l'aquaculture et des modèles de services

de vulgarisation aquacole en Afrique ;

Des cadres régionaux sur la gestion de l'environnement pour le

développement durable de l'aquaculture en Afrique et des directives pour la

mise en œuvre ;

Un réseau aquacole avec un partage d'informations à travers

l'opérationnalisation de l'ANAF, le partenariat avec les Centres d'excellence

en aquaculture, le Réseau des femmes africaines transformatrices et

commerçantes de poisson (AWFISHNET) et enfin les acteurs régionaux

non étatiques de la pêche et de l'aquaculture ;

Un accès aux marchés - établissement de normes et positions communes

africaines pour l'OIE et le Codex Alimentarius.

38. Elle a réaffirmé que la Stratégie pour l'économie bleue en Afrique (ABES) a

identifié la pêche, l'aquaculture, la conservation des ressources et les écosystèmes

aquatiques durables comme les principaux contributeurs à la croissance bleue. Et

que dans ce sens, l’UA-BIRA est guidée par trois objectifs stratégiques visant à :

Optimiser la conservation et l'utilisation durable des ressources halieutiques

et aquacoles tout en minimisant les conflits avec d'autres sous-thèmes de

l'économie bleue ;

Atteindre le plein potentiel de création de richesse pour le secteur de la

pêche et de l'aquaculture afin de contribuer de manière optimale à la

croissance bleue ;

Garantir des résultats sociaux, économiques, environnementaux et

équitables durables et les droits de l'homme tout en préservant le capital

naturel et l'investissement bleu pour la mise en œuvre de l'ABES.

39. Elle a conclu que l'UA-BIRA et ses partenaires de mise en œuvre à travers le projet

FishGov 2 continueront à domestiquer les cadres régionaux d'aquaculture existants,

à mettre à jour l'étude 2014 de l'UA-FAO sur la valeur des pêches africaines, à

mener des études sur les contributions de l'aquaculture à la sécurité alimentaire et

nutritionnelle, le genre, la biodiversité marine et écosystèmes, changement

climatique, économie bleue. De documenter les enseignements tirés et les

meilleures pratiques sur les questions connexes pour des interventions éclairées et

rationnelles, opérationnaliser le réseau d'aquaculture pour l'Afrique (ANAF),

renforcer le partenariat avec les centres d'excellence en aquaculture, rendre compte

de l'aquaculture dans le cadre du PDDAA et du rapport biennal Malebo et enfin

participer et développer des positions africaines communes dans le Codex

Alimentarius et le Code sanitaire pour les animaux aquatiques, COFI, GCA etc.

- Présentation 4 : Défis et opportunités du développement de l’aquaculture pour

l’Afrique ; Mr Papa GORA NDAYE (REPAO)

40. Le présentateur a entamé son intervention en affirmant que l'aquaculture est

adoptée et prioritaire dans presque tous les pays d'Afrique pour la sécurité

alimentaire, les moyens de subsistance et la croissance économique avec :



Une meilleure compréhension de l'aquaculture et un soutien évident des

gouvernements (politiques, stratégies, et soutien financier)

Une campagne continue de promotion de l'aquaculture

Une sensibilisation sur la valeur nutritionnelle du poisson et des produits de

la pêche

Un soutien de l'UA, des CER et des partenaires au développement

41. S’agissant des défis et opportunités de l’Aquaculture en Afrique, il a souligné

que les pays d'Afrique subsaharienne ont besoin de :

Cadres de gouvernance plus solides et d'investissements stratégiques pour le

développement de l'aquaculture ;

Renforcement des échanges de produits aquacoles à travers les marchés

nationaux et régionaux ;

Demande de plus d'informations, de compétences et de technologies

innovantes ;

42. Il a conclu que les événements récents appellent à une attention particulière sur

l'intégration des stratégies de réduction des risques de catastrophe, d'atténuation,

d'adaptation et de préparation.

- Présentation 5 : Le développement de l'Aquaculture dans les Etats membres

d'Infopêche à travers les exemples de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo ; Dr

Helguilè SHEP (Infopêche)

43. Dans son introduction, le présentateur a souligné qu’aucun pays, aucune région du

monde ne peut rester insensible au regard de cette capacité de croissance de

l’aquaculture, dans la perspective de résoudre le problème de la sécurité

alimentaire des populations.

44. Il a ensuite insisté sur l’encadrement du secteur de l’aquaculture à travers

l’application des principes énoncés dans le Code de conduite pour une pêche

responsable. De même que ceux préconisés dans la stratégie africaine, visant la

gestion et l’utilisation durables des ressources halieutiques et aquacoles par la mise

en place d’un cadre propice et favorable à même de catalyser un développement

économique et social équitable en Afrique dont l’objectif stratégique est de mettre

au point des technologies qui augmenteront la rentabilité d'une aquaculture

respectueuse de l'environnement et socialement rationnelle afin d'assurer la

croissance continue du secteur.

45. S’agissant de l’aquaculture en Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, il a noté que

l’aquaculture s’impose à ces trois pays comme une alternative pour résorber le

déficit des produits halieutiques.

46. Il ensuite rappelé que plusieurs documents de politiques sont élaborés pour le

développement de l’aquaculture dans les trois pays, que plusieurs textes

règlementaires existent pour encadrer le secteur et que certains documents de

politiques sont en cours d’actualisation.

47. Il a conclu que selon notre compréhension, le développement de l’aquaculture dans

le cadre de l’économie bleue ne doit pas être isolé des autres secteurs. Ce

développement doit être cohérent avec le cadre règlementaire régional.



En outre, il doit amener les administrations des secteurs critiques de l’économie

bleue à travailler ensemble.

- Présentation 6 : Le secteur de l’aquaculture dans les pays de la région

COMHAFAT : Typologie, contraintes et opportunités (Exploitation du

questionnaire) ; Mr Rachid REGRAGUI (COMHAFAT)

48. Le présentateur a entamé son exposé par souligner que la COMHAFAT a procédé

à un sondage (Annexe III) auprès des Etats Membres aux fins de dégager la

perception la plus proche possible de la réalité du terrain dans le domaine de

l’aquaculture. Seuls 8 pays parmi les 22 membres ont répondu au questionnaire.

49. Cependant des tendances peuvent être dégagées :

- Il ressort de ce sondage que la majorité des pays sont pleinement conscients de

l’immense potentiel de l’aquaculture et de sa capacité à résoudre les maux que sont

la faim, le chômage et la pauvreté,

- De même pratiquement tous, réalisent l’importance des principes de « durabilité »

des ressources en planifiant le lancement des projets.

- L’enquête révèle une prise de conscience concernant la restructuration des

institutions en faveur de cette activité et l’élaboration de plans et de stratégies dans

ce domaine.

- La Région reste sans grande ambition dans la mesure où d’une part, les espèces

« élevées » se limitent au Tilapia et au Poisson chat et d’autre part le type

d’élevage est souvent extensif, exception faite pour le Ghana.

- Enfin, il apparait clair, à travers cette enquête que tous les pays comprennent bien

que :

La réussite du développement de l’Aquaculture est tributaire d’une

planification technique, économique, sociale et environnementale

rigoureuse ;

Il est indispensable de mettre l’accent sur une réglementation adéquate, la

formation, le contrôle, l’organisation de la filière et l’organisation de la

chaîne de valeur ;

Le processus de la « croissance bleue » : c’est accroitre la production

aquacole nationale en respectant les normes environnementales et sanitaires

pour favoriser la protection des ressources et le « repeuplement des zones de

pêche en poisson ».

- Présentation 7 : ‘’Dangers et menaces d'une aquaculture extensive non

planifiée’’ Dr Hassan NHHALA (Consultant en aquaculture, Maroc)

50. Le présentateur a commencé son intervention par considérer que l’aquaculture

extensive est l’une des formes d’exploitation aquatique qui repose essentiellement

sur la richesse nutritive du milieu (pour la culture des organismes végétaux) et la

productivité primaire et secondaire (pour l’élevage des organismes animaux). La

conchyliculture et l’algoculture en milieu marin et la pisciculture en milieu

dulcicole sont les principales pratiques aquacoles extensives employées dont la

production représente plus de la moitié de la production aquacole mondiale en



2018. Il a ensuite rappelé qu’au niveau du Maroc, elle représente 95,10% du

volume total produit en milieu marin et continental en 2020.

51. Certes, la planification est un outil stratégique de développement durable de cette

activité. Mais, en cas de non planification, elle peut être source de problématiques

majeures, notamment les conflits d’usage et d’intérêt, la désorientation et le

déséquilibre de la biodiversité locale (dépassement de la capacité de charge

productive et écologique). Elle peut aussi être menacée par des contraintes

environnementales, telles que la qualité de l’eau, en particulier l’aspect sanitaire

(microbiologique, chimique et éco-toxicologique) qui peut porter préjudice à la

santé publique ou l’impact d’une prédation importante compromettant la rentabilité

aquacole.

52. Il a enfin mentionné, qu’il existe de par le monde, plusieurs exemples de cas

d’activités aquacoles extensives non planifiées montrant des difficultés majeures

ou même des états d’arrêt générés pour des raisons écologiques ou socio-

économiques. Par conséquent, la planification basée sur une approche participative

et sur des connaissances scientifiques en termes de fonctionnement écosystémique

et d’interaction entre l’activité aquacole et les composantes de l’environnement

exploité, est une base fondamentale susceptible d’assurer une exploitation aquacole

intégrée et durable.

Deuxième section : L’aquaculture dans le contexte de la croissance bleue

La conduite de cette a été confiée à Séraphin DEDI NADJE

- Présentation 08 : L’aquaculture, une composante essentielle de la croissance

bleue Mr Georges MBA-ASEKO (Consultant)

53. Le présentateur a commencé par répondre à la question comment faire participer

l’Aquaculture a l’économie bleue par :

• La valorisation du potentiel aquacole naturel (exploitation rationnelle des

différents types de plans d’eau : lacs, rivières, fleuves, lagunes, retenues,

etc.) et des espaces terrestres propices ;

• La cartographie des zones propices à l’aquaculture et planification de la

répartition territoriale des unités de production ;

• La promotion de mariculture et l’aquaculture continentale commerciale

• La valorisation de la filière aquariophile (poissons et espèces

d’ornements) ;

• Les réservations foncières et création de zones spéciales dédiées sur le

modèle de zones agricoles à forte production, etc… ;

• La caractérisation de la filière comme levier économique a fort potentiel

de création de richesses et de nouvelles économies (production,

transformation, distribution) ;

• La contribution au développement durable : fermes intégrées (Songhaï

au Benin), aquaponie (réduction de la demande foncière), domestication

des espèces d’aquariophilie et valorisation des aquariums ornementaux,

etc... ;

• L’opportunité d’affaires (vrai business) :



• Utilisation des NTIC pour la modernisation et l'automatisation des

procédés d’élevage :

• La priorisation dans les politiques publiques et les stratégies régionales ;

• La contribution à l’économie nationale (augmentation du PIB), à la

sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la création d’emplois nouveaux.

54. Il a ensuite listé les interventions des politiques publiques à travers :

• La communication sur les opportunités de la filière ;

• L’élaboration et le renforcement des stratégies de promotion et de

développement aux niveaux national et régional y compris la création et

le renforcement des agences nationales de l’Aquaculture et des

organisations régionales ;

• La création d’un environnement fiscal spécial qui favorise les

investissements :

• L’encouragement du système bancaire à avoir des lignes de crédits

dédiées ;

• La recherche et développement (R & D) y compris la domestication

d’espèces locales et la création de nouvelles chaines de valeurs

notamment dans la transformation.

Présentation 09 : Pour une durabilité de l’aquaculture en Afrique avec des

dimensions sociales, économique et environnementale ; Dr Mustapha ABA (expert)

55. Le présentateur a commencé par souligner que le terme de durabilité gagne

aujourd’hui en notoriété en raison des grands impacts environnementaux que les

activités humaines ont causé au fil des ans, surtout si l’on considère l’augmentation

exponentielle de la population au cours des dernières décennies et le besoin accru

de production alimentaire pour répondre à cette demande croissante. L’aquaculture

présente des conditions favorables, dans ses moyens de production pour être

réalisée de manière durable en étant une alternative pour combattre une éventuelle

pénurie alimentaire sur le continent dans le futur, et en offrant des conditions de

développement social et économique pour toute la communauté de la région où elle

est développée, et ce en exploitant des pratiques aquacoles respectant

l’environnement.

56. Il a ensuite démontré que le concept « d’Aquaculture durable » est axée sur

l’équilibre des trois composantes du développement durable pour désigner la

manière souhaitable de produire des organismes aquatiques, sans dégrader

l’environnement, avec des bénéfices et des avantages sociaux, dont les dimensions

sont :

La dimension économique

La dimension sociale

La dimension environnementale

57. Il a terminé sa présentation par conclure que l’aquaculture est considérée comme

une source très importante de production alimentaire animale, dans un monde

globalisé et en expansion démographique surtout dans le continent africain et que

l’aquaculture exige aujourd’hui l’optimisation des processus de production, qui



permettent d’améliorer les systèmes de culture, grâce à l’utilisation de techniques

de gestion adéquate des ressources naturelles qu’elle utilise. Il a spécifié que la

formation du personnel est souvent un élément clé qui entrave le développement de

l’activité de ce secteur en Afrique.

Présentation 10 : Développement de l’aquaculture au Maroc : potentialité et impact

socio-économique dans la région de Dakhla, Mr HIMOUDI (ANDA)

58. Le présentateur a entamé son intervention par mettre en exergue la région de

Dakhla qui s’impose, ces dernières années comme la nouvelle destination des

investissements nationaux et internationaux pour les secteurs de la pêche et de

l’aquaculture.

59. Il a ajouté que les chiffres sont édifiants, notamment avec un total de 2.400 ha

dédiés au secteur aquacole. La région de Dakhla-Oued Eddahab est ainsi

considérée comme l’une des principales plateformes aquacoles au Maroc avec 60%

de la production nationale actuelle.

60. Il a conclu que la région offre de nombreux avantages, notamment un littoral de

près de 667 km sur l’Atlantique. Dans ce sens, le plan d’aménagement aquacole de

cette région prévoit la production de 78.000 tonnes de produits aquacoles

spécialisés essentiellement dans la culture de coquillages et d’algues marines.

Présentation 11 : “La recherche scientifique au service du développement durable de

l’aquaculture” Mr El Mustafa AIT CHATTOU, Chef du Centre Régional de

l’INRH Dakhla

61. Le présentateur a considéré que l’aquaculture, étant une activité très diversifiée et

répartie géographiquement à l’échelle du globe, a suscité l’intérêt de plusieurs

disciplines telles la biologie, l’agronomie, l’écologie et l’économie.

62. Il a ajouté qu’avec le développement de ce secteur, les besoins en Recherche

scientifique, Développement et Innovation sont devenus de plus en plus croissants.

L’objectif est d’identifier les outils scientifiques et techniques permettant d’obtenir,

pour un investissement minimal en argent et en main-d'œuvre, les meilleures

performances de production et du bien-être.

63. Il a ensuite souligné qu’à travers sa stratégie et ses plans d’action en matière de

recherche, l’Institut National de Recherche Halieutique, contribue au

développement durable de l’aquaculture marine au Maroc à travers :

La mise en place d’infrastructures nécessaires pour mener les essais

expérimentaux ;

L’identification des sites potentiels et la réalisation des essais de culture des

espèces à haute valeur ajoutée ;

L’intégration de la profession dans la réalisation des expérimentations et la

résolution des problématiques du secteur ;

Le renforcement des moyens de communication et de vulgarisation de

l’information.



Troisième section : La coopération régionale pour un développement intégré de

l’aquaculture

La conduite de cette session a été confiée à Mr Abdelouahed BENABBOU.

Présentation 12 Centre d’excellence d’aquaculture dans la sous- région COREP ; Mr

Emile Essema

64. Le présentateur a présenté les 2 centres d’excellence qui existent dans la région de

la COREP à savoir :

- Le Centre d’Excellence de l’Union Africaine pour la Surveillance des

Pêches et des Ecosystèmes Aquatiques qui est une structure de référence, de

par ses équipements technologiques et l’expertise avérée de son personnel

technique, en matière de surveillance et de suivi spatial des

espaces/écosystèmes terrestres et maritimes.

- Le Centre Régional d’Excellence de Formation dans les Métiers de la Mer

et de l’Aquaculture de l’Afrique Centrale qui doit être compris comme un

signal fort lancé par les pays de la sous-région, en tant qu’affirmation

politique du rôle central de l’agriculture, avec ses composantes pêche et

aquaculture, dans le processus global de développement socio-économique

national et sous-régional.

65. Le centre a pour mission de :

- Capitaliser les informations sur les ressources, les écosystèmes, les activités

de pêche et de l’aquaculture ainsi que sur toutes autres activités effectuées

en milieux aquatiques ;

- Assurer la formation théorique et pratique à tous les niveaux ainsi que dans

tous les domaines relatifs aux métiers de la mer et de l’aquaculture ;

- Accompagner les acteurs de la pêche et de l’aquaculture dans leur processus

de professionnalisation ;

- Faciliter le renforcement des capacités du personnel des EM en charge des

aspects de SCS ;

- Appuyer le renforcement des capacités des structures nationales de

surveillance des pêches et du personnel des EM (sessions de formation et

élaboration des manuels, des guides, des documentations, …) ;

- Maintenir une coopération active et cordonnée avec la COREP, le

CRESMAC/CMC et toutes autres parties prenantes.

Présentation 13 La promotion de l’aquaculture dans la sous-région du CPCO ; Mr

Séraphin DEDI NADJE

66. La présentation s’est concentrée sur le contexte du Groupe de travail sur

l'aquaculture.

67. Le présentateur a évoqué que lors de sa 6e Session en décembre 2012, tenue au

Togo, la conférence des ministres s'est fermement engagée à amender le mandat du

CPCO pour aborder le développement de l'aquaculture dans la région.

68. Il a ensuite ajouté que les termes de référence de ce GT ont été discutés et validés

avec les États membres et qu’un séminaire régional sur le développement de

l'aquaculture a été organisé conjointement par le CPCO et la JICA en mars 2020,



sous le thème : « Accroître la production de l'aquaculture continentale grâce à un

partenariat avec le secteur privé ».

69. Il a rappelé que la recommandation au CPCO était de :

Renforcer la coordination des actions de développement de l'aquaculture au

niveau de tous les États membres ;

Renforcer les capacités des États en termes de politique fiscale, de stratégies

et de réformes pour soutenir le développement de l'aquaculture ;

Mobiliser des ressources pour soutenir les pays dans la mise en œuvre de

leurs politiques de développement de l'aquaculture ;

Établir des normes et harmoniser la promotion des investissements dans

l'aquaculture ;

Mettre en place un mécanisme de dialogue entre acteurs privés et publics en

soutenant la mise en place de plateformes de dialogue au niveau national ;

Promouvoir et renforcer la diffusion de techniques et technologies

performantes adaptées ;

Améliorer les statistiques et les données de rentabilité pour l'aquaculture.

70. Il a enfin souligné que l’Objectif général de ce GT est de créer une initiative de

mise en réseau régionale coordonnée par toutes les parties prenantes pour soutenir

les actions de développement de l'aquaculture conformément au cadre stratégique

régional des pêches et de l'aquaculture de la CEDEAO.

Présentation 14 Le développement d’une aquaculture durable dans la zone

COMHAFAT : Quel apport des médias africains ? Mr André NAOUSSI (OMPDA)

71. Selon le présentateur, l’Initiative Croissance Bleue, lancée en 2013, est le cadre

établi par la FAO pour assurer le développement durable des pêches et de

l'aquaculture. Elle s’est donnée pour objectifs de maximiser les avantages

économiques et sociaux de la pêche et de l’aquaculture tout en réduisant au

minimum la dégradation de l’environnement.

72. Il a ensuite ajouté que cette initiative très louable, est pourtant peu connue du

grand public. Le déficit de communication fait sans doute partie des facteurs qui

expliquent cette ignorance. D’où l’impérieuse nécessité d’associer les médias

africains à la promotion et la consolidation de la BGI. Ce processus pourrait

s’articuler autour de trois axes : appropriation, médiatisation, vulgarisation.

L’Appropriation, par les médias et les acteurs de la communication des

organismes publics et des organisations non étatiques) ;

La Médiatisation, par la réalisation de nombreux sujets à travers divers

canaux classiques et modernes, la création d’espaces cybernétiques dédiés,

la conception et exécution de plans et stratégies de communication ;

La Vulgarisation, par la production de supports de communication,

l’accompagnement de campagnes de masse, la facilitation de l’accès aux

outils numériques par les acteurs de l’aquaculture.

73. Il a conclu que l’Observatoire des Médias pour une Pêche Durable en Afrique

(OMPDA) dispose des atouts humains et techniques pour concrétiser de tels

projets ; il a besoin d’accompagnements multiformes.



Jour 2 : Visite de terrain

74. Le deuxième jour était consacré aux visites de terrain (Annexe V), qui ont permis

aux participants de se rendre compte de l’importance des réalisations de projets

aquacoles dans la région, effectués dans le cadre de la stratégie maitrisée du

développement durable dans le secteur aquacole au Maroc

Quatrième section : Conclusions et recommandations

La conduite de cette session a été confiée à Madame M’BOUA NEZZI Nicole Edwige

75. A l’issue des différentes présentations et des discussions fructueuses qui ont suivi,

les participants ont formulé un certain nombre de recommandations.

76. Après leur lecteur, celles-ci ont été discutées avant leur approbation. (Annexe IV).



Jour III

Section spéciale : Le Réseau africain des entités nationales en charge de

l'aquaculture dans les Etats membres de la COMHAFAT

Présentation 15 : La mise en réseau des institutions et entités nationales chargées de

la promotion de l’aquaculture : Structures et attentes, Mr Ali BOUALI (Expert)

77. La présentation a rappelé que la mise en place du projet du statut est un souhait qui

a été formulé lors de l’atelier du 10 Décembre 2018 à M’diq (Maroc) sur

l’aquaculture durable. Le projet des statuts a été présenté et une version provisoire

a été validée par les participants lors de la rencontre d’Agadir (Maroc) en 2019.

78. Le Réseau a pour objectifs de :

Devenir un catalyseur privilégié de développement aquacole durable,

Permettre l’élaboration de politiques communes de développement,

Faciliter l’échange d’information, de transfert de technologie,

Développer le réseau de formation en aquaculture.

79. Le Statut est constitué de 17 articles, définissant le plus clairement possible les

objectifs généraux, l’organisation et le fonctionnement du bureau, son siège, etc.

(Annexe VI). 80. Il a été clarifié que la mise en place d’une stratégie régionale de l’aquaculture pour

les Etats membres de la COMHAFAT devrait s’appuyer sur les spécificités du

contexte régional et devrait aussi s’inscrire dans la continuité des stratégies

régionales sans reprendre toutes les actions intégrées à leur niveau.

81. Ensuite, il a été procédé à la réunion de l’Assemblée Générale Constitutive dont la

séance a été présidée par Madame Hellen MOEPE de l’AU-BIRA.

82. Cette AG a élu les membres du bureau, qui figurent dans le PV de ladite AG.

(Annexe VII).

83. Il est à signaler qu’en marge des travaux de cette rencontre, il a été procédé à :

- La signature d’une convention de financement entre la COMHAFAT et le

CPCO, portant sur l’organisation d’un atelier de lancement du Groupe de

Travail Sous Régional de développement de l’Aquaculture ;

- La signature pour le renouvellement de l’Accord de Partenariat entre la

COMHAFAT et l’OMPDA, d’une nouvelle période de 3 ans.

84. A l’issue des travaux de l’atelier la représentante de la Côte d’Ivoire a pris la parole

au nom de tous les participants, pour remercier d’une part, la COMHAFAT pour

cette initiative louable, qui a donné l’occasion aux responsables en charge de

l’aquaculture dans les pays Membres, d’échanger et de réfléchir sur les voies et

moyens de promouvoir le sous-secteur de l’aquaculture, de constituer un réseau

dédié à l’aquaculture dans la région COMHAFAT, et d’autre part l’ANDA ,

l’INRH et toutes les autorités marocaines pour les attentions et facilités accordées

aux participants.

85. Le présent rapport a été adopté à l’unanimité.

86. Elle a déclaré les travaux de l’atelier et des activités annexes clos à 17 heures.



ANNEXE I : LISTE DES PARTICIPANTS

N° PAYS/ORGANISM

E NOM &

PRENOM TITRE E-MAIL

1 ADEPA M. MBENGUE MOUSSA

Directeur [email protected]

2

ANA

Madame Tening SENE

Directrice Générale [email protected]; [email protected]

3 M. Abdoulaye NIANE

Directeur Technique de l’ANA

[email protected]

4

ANDA

Mme Majida Maârouf

Directrice de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture Mail :

[email protected]

5 Mlle Asmaa Jahid

Chef de Service des Plans d'Aménagements

[email protected]

6 Mlle Nadim fatima Zohra

Chargée de la coopération et de la Communication

[email protected]

7 M. Brahim Karfal

Chef de Service de la Réglementation et des Autorisations

[email protected]

8 Mlle. El Moudden Imane

Chargée de l'appui aux investisseurs

[email protected]

9 M.Abdelaziz Himoudi

Chef de la représentation régionale de l’ANDA à Dakhla

[email protected]

10 M. Cherkes Mohamed

Ingénieur d'Etat chargé de l'appui aux investisseurs

[email protected]

11 M. Termidi Hamza

Cadre supérieur chargé de l'appui aux investisseurs

[email protected]

12 AU IBAR Mme Moepi Malabo HELLEN

Chargée des pêches [email protected]

13 Bénin M. WENON Dossa

Chef du service d'appui au développement de l'aquaculture

[email protected]

14

CAOPA

M. Gaoussou GUEYE

Président [email protected] [email protected]

15 M. Mamadou Aliou DIALLO

Chargé de la communication [email protected]

16 Chambre des Pêches maritimes

Sidi Mokhtar EL JOUMANI Président de la CPMAS

Président de la chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud Dakhla

[email protected]

mailto:[email protected]























17

COMHAFAT

M. Abdelouahed BENABBOU

Secrétaire Exécutif [email protected]

18 M. Abdennaji LAAMRICH

Chef du Département Coopération et Système d'Information

[email protected]

19 M. Haddad Mohammed

Responsable financier [email protected]

20 M. Mohamed SADIKI

Chef du Département Programmes et Projets

[email protected]

21 Mme Hayat ASSARA

Assistante de direction [email protected]

22 M. Rachid REGRAGUI

Cadre [email protected]

23 M. Bouali Ali Consultant [email protected]

24 M. Abdelkrim MRABTI

Webmaster [email protected]

25 Consultant M. MBA ASSEKO GEORGES H

Expert des pêches [email protected]

26

Coquillage Dakhla

Mr Pinerro Salgafo Victor

Représentant [email protected]

27 Mr Pena medina Jose Manuel


28 M. El mehdi Représentant [email protected]

29 COREP M. Emile Essema

Secrétaire Exécutif [email protected]

30

Cote d’Ivoire

Mme NEZZI MBOUA NICOLE EDWIGE

Vétérinaire principal [email protected]

31 Mme TOILY BENEDICTE NINA KASSEDO

Vétérinaire Inspecteur [email protected]

32 Lt/Col FOFANA Bina

Directeur des Pêches Maritime et Lagunaire

[email protected]

33 M. FANDEY Jose Direction de l'aquaculture [email protected]

34 M. AGNOKO Daba

Direction de l'aquaculture [email protected]

35 CPCO M. Dedi Nadje SERAPHIN

Secrétaire Général [email protected]

36 Expert des pêches

NHHALA HASSAN

Expert des pêches [email protected]






















37 Gabon

M. Franck Aristide BIGNUMBA MOMBO,

Directeur de l'Aquaculture du Gabon

[email protected]

38 Gambia M. Baba NO Darboe

Agent des pêches [email protected]

39 Ghana M. GIFTY ABACHE

Directeur supérieur des pêches

[email protected]

40 Guinée Bissau Mr. Inluta Incom

Directeur général de pêche artisanal, département du ministère responsable pour la pêche maritimes, continental et aquaculture

[email protected]

41 IMROP M. Mohamed El Hafedh EJIWEN

Directeur Général de l'IMROP Ministère des Pêches et de l'Economie Maritime Mauritanie

[email protected]

42 Infopeche Dr. SHEP Helguilè

Directeur Général [email protected]

43 INRH/Dakhla M. Mustapha AIT CHETTOU

Représentant [email protected];[email protected]

44 Libéria M. ZIZI Kpadeh Représentant [email protected]

45 Nigeria M. JEGEDE ROTIMMY OTUOZE

Représentant du Bureau du chef des pêches, Ministère des pêches

[email protected]; [email protected]

46 OMPDA M. Naoussi André

Coordinateur de l’Observatoire des Médias pour une Pêche Durable en Afrique (OMPDA)

[email protected]

47 RDC M. Cyrille KAPUMA DR


48 REPAO M. Papa Gora NDIAYE

Secrétaire Executif [email protected]

49 Sao tomé Mme Aida Maria d’almeida

Directrice des pêches [email protected]

50 Sierra Leone Madame Emma Kowa Jalloh

Responsable des pêches [email protected]

51

Togo

Mme KEBENZIKATO Adjéya Banilélé Yvette PhD

Chef Section Promotion de l'Aquaculture

[email protected]

52 M. Domtani ALI Directeur des Pêches et de l’aquaculture

[email protected]; [email protected] ; [email protected]







mailto:[email protected];[email protected]

mailto:[email protected];[email protected]
















ANNEXE II : AGENDA DE L’ATELIER

Jour 1 -25 Octobre 2021

09h:15

Ouverture

Présentation des participants

Adoption de l’ordre du jour et des documents

PAUSE CAFÉ

Section 1 : L’aquaculture, un secteur stratégique en pleine expansion

10h:00

- L’aquaculture dans la réalisation des ODD ; Mr Abdennaji LAAMRICH

(COMAFAT)

- L’aquaculture, une réponse durable au défi alimentaire ; Mr Med SADIKI

(COMAFAT)

- La stratégie de développement de l’aquaculture en Afrique (UA/BIRA) ; Mme

Hellen MOEPI (AU-BIRA)

- Défis et opportunités du développement de l’aquaculture pour l’Afrique ; Mr

Papa GORA NDAYE (REPAO)

- Le développement de l'Aquaculture dans les Etats membres d'Infopêche à

travers les exemples de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo ; Dr Helguilè

SHEP (Infopêche)

- Le secteur de l’aquaculture dans les pays de la région COMHAFAT :

Typologie, contraintes et opportunités (Exploitation du questionnaire) ; Mr

Rachid REGRAGUI (COMHAFAT)

- Dangers et menaces d’une aquaculture extensive non planifiée Mr Hassan

NHHALA (Expert)

- Discussions

PAUSE DÉJEUNER

Section 2 : L’aquaculture dans le contexte de la croissance bleue

14h:00

- L’aquaculture, une composante essentielle de la croissance bleue ; Mr

Georges MBA-ASEKO (Consultant)

- Pour une durabilité de l’aquaculture en Afrique avec des dimensions sociales,

économique et environnementale ; Dr Mustapha ABA (expert)

- Développement de l’aquaculture au Maroc : potentialité et impact socio-

économique dans la région de Dakhla, Mr HIMOUDI (ANDA)

- Les bonnes pratiques pour réussir une aquaculture économiquement

performante et écologiquement durable dans la région COMHAFAT ; Les

Etats Membres





- La recherche scientifique au service du développement durable en aquaculture

; Mr EL MUSTAFA AIT CHATTOU (INRH)

- Discussions

PAUSE CAFÉ

Section 3 : La coopération régionale pour un développement intégré de l’aquaculture

16h:00

- Centre d’excellence d’aquaculture dans la sous- région COREP ; Mr Emile

Essema

- La promotion de l’aquaculture dans la sous-région du CPCO ; Mr Séraphin

Dédi NADJE

- Le développement d’une aquaculture durable dans la zone COMHAFAT :

Quel apport des médias africains ? Mr André NAOUSSI (OMPDA)

- La mise en réseau des institutions et entités nationales chargées de la

promotion de l’aquaculture Présentation du projet : Structures et attentes Mr

Ali BOUALI (Expert)

- Discussions

-

Visite de terrain (Cf. Programme de visite)

08h :30 Départ de l’Hôtel

09h:00 Section 4 : Conclusions et recommandations

PAUSE CAFÉ

11h:00 Assemblée Générale Constitutive du réseau africain des institutions chargées

du développement et de la promotion de l’aquaculture (RAFAQUA)



ANNEXE III : QUESTIONNAIRE

Nom Prénom : …………………………………………

Titre : …………………………………………

Pays : …………………………………………

Question 1 : Quelle place occupe les activités aquaculture dans l’économie

nationale du pays ?

o Production

o Consommation

o Exportation

o Emploi

o Autres indicateurs

Question 2 : Votre pays dispose-t-il d’une stratégie/ plan de développement de

l’aquaculture ?

o Oui

o Non

Si oui, pour quel type d’activités aquacoles

o Aquaculture marine

o Aquaculture continentale

o Autre, précisez :

……………………………………………………………………………………

……………………

Question 3 : Dans votre pays, y-a-il une Institution exclusivement dédiée à la

promotion de l’aquaculture ?

o Oui, préciser

o Non

Question 4 : Quelles sont les espèces élevées dans votre pays ?

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

……………..

Question 5 : Quel(s) type(s) d’élevage est pratiqué dans votre pays ?

o Intensif

o Extensif

o Autre, précisez :

……………………………………………………………………………………

………………….

Question 6 : Quel est l’intérêt porté par les autorités de votre pays pour le

développement de l’activité aquacole ?

o Prioritaire, précisez :

……………………………………………………………………………………

………………….



o Moyen, précisez :

……………………………………………………………………………………

………………….

o Faible, précisez :

……………………………………………………………………………………

………………….

Question 7 : Les sites aquacoles existants ont-ils fait l’objet d’une planification

aquacole préalable ?

o Oui

o Non

Question 8 : le développement des activités aquacoles non planifié peut-il

représenter des menaces ?

o Oui

o Non

Si oui, préciser les principaux dangers ? (Environnement, écosystème…)

Question 9 : Quelles seraient selon vous les bonnes pratiques à mettre en place

pour le développement d’une aquaculture durable ?

.......................................................................................................................................

..

………………………………………………………………………………………

…………………………………………..

………………………………………………………………………………………

…………………………………………..

………………………………………………………………………………………

…………………………………………..

Question 10 : Selon vous, comment l’aquaculture peut-elle contribuer au

développement de la croissance bleue ?

.......................................................................................................................................

..

………………………………………………………………………………………

…………………………………………..



ANNEXE IV : RECOMMANDATIONS

Considérant que l’aquaculture est l'un des secteurs de production vivrière dont la

croissance mondiale est la plus rapide, avec un fort potentiel de

contribution à la croissance économique, et à la réalisation des objectifs de

développement durable (ODD), particulièrement en Afrique ;

S’accordant sur la priorité de stimuler le développement de l’aquaculture en Afrique,

pour contribuer à la viabilité des systèmes alimentaires, dans le contexte

du déficit de production halieutique, de la croissance démographique, et

de demandes alimentaires et nutritionnelles ;

Saluant les efforts de la COMHAFAT pour le développement de l’aquaculture

durable, notamment, le renforcement de la coopération institutionnelle

régionale à travers la création et la dynamisation de coalitions régionales

spécialisées de l’aquaculture ;

S’accordant sur l’intérêt que représente ce secteur dans la contribution à la réduction

de la pression sur les ressources aquatiques naturelles et à la régénération

de certains stocks surexploités de même que dans la préservation et à la

valorisation de certaines zones du littoral ;

Constatant la faible contribution des systèmes aquatiques de l’Afrique à la

production aquacole mondiale, attribuée aux principaux défis suivants :

cadres de gouvernance institutionnel et juridique inadaptés, approches et

politiques de développement inefficaces, chaines de valeurs sous-

développées, la non disponibilité et l’accès difficile aux intrants (aliments,

semences, technologies appropriées, finances…), difficultés d’accès aux

marches, faible professionnalisation des ressources humaines, insuffisance

de la recherche scientifique et de l’encadrement technique…

Se référant :

- Aux objectifs de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030,

notamment l’ODD14 « Conserver et exploiter de manière durable les

océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement

durable » ;

- Aux différentes résolutions de la FAO en matière de développement de

l’aquaculture, notamment celles mentionnées à l’article 9 du Code de

Conduite pour une Pêche Responsable ;

- A l’initiative Croissance bleue, qui vise à maximiser les avantages

économiques et sociaux, tout en minimisant la dégradation

environnementale dans les secteurs liés aux pêches et à l’aquaculture ;

- A la décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition (2016-2025), tel

que recommandé en 2014 à la deuxième Conférence internationale sur la

nutrition (CIN2), dont la mise en œuvre est dirigée conjointement par la

FAO et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ;



- A la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du

développement durable (2021-2030) ;

- A la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes

(2021-2030) ;

- A la déclaration par les Nations Unies-FAO, de l’année 2022, Année

internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales ;

- A la stratégie de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), sur les

systèmes de santé des animaux aquatiques (2021-2025) ;

- Aux recommandations formulées par le Sous-Comité de l’aquaculture du

Comité des pêches, FAO ;

- Au cadre politique et stratégie de réforme de la pêche et de l’aquaculture en

Afrique, adopté par l’Union Africaine, en 2014 ;

- Au plan d’action décennal de l’union Africaine sur l’aquaculture pour

l’Afrique (2016-2025) ;

- Tenant compte des expériences menées par certains pays de la Région et des

résultats encourageants enregistrés ;

- Conscients que la planification basée sur des considérations scientifiques, l’approche

écosystémique, est un pilier fondamental pour l’exploitation durable des

écosystèmes aquacoles ;

- Encourageant les synergies et les complémentarités entre les différentes institutions

nationales agissant pour le développement de l’aquaculture dans les États

membres de la région ;



Les participants réunis à Dakhla (Maroc)

25-27 Octobre 2021

Recommandent :

Le développement d’une aquaculture conforme aux principes de la croissance

bleue, qui serait environnementalement durable, socialement inclusive et

équitable et économiquement viable

1- Au niveau national

La promotion d’une chaîne de valeurs bleue inclusive intégrant

l’aquaculture durable :

La définition et l’adoption d’une stratégie de développement d’une

aquaculture durable planifiée et maitrisée ;

Le renforcement de la gouvernance du secteur de l’aquaculture par la

mise en place d’une entité nationale dédiée à la promotion de

l’aquaculture ;

L’adoption d’une gestion responsable intégrée de l’aquaculture, tenant

compte des autres activités de l’économie bleue ;

L’adoption de la planification de l’espace aquatique avec détermination

des zones à vocation et potentiel aquacoles ;

L’adoption d’un encadrement juridique favorable au développement

d’une aquaculture responsable, avec un soutien institutionnel particulier

pour les outils fondés sur les droits des utilisateurs ;

Le renforcement de la recherche scientifique tout au long de la filière

aquacole, couvrant les aspects techniques, sanitaires et

environnementaux ;

Le développement d’une stratégie de communication, en faveur de la

promotion d’une aquaculture durable, inclusive, visible.

2-Au niveau régional

- Le renforcement de la coopération régionale par l’optimisation des

synergies, pour une meilleure coordination des actions et des politiques

régissant l’aquaculture ;

- L’encouragement de l’investissement dans les projets aquacoles par

l’adoption des mesures incitatives et la promotion du partenariat public-

privé ;

- La réalisation d’un référentiel régional des activités aquacoles et autres

activités liées pour d’une part déterminer le site le plus approprié pour le

développement de l’aquaculture et assurer une spécialisation et une

complémentarité entre pays de la région ;

- La réalisation des plans d’action régionaux axés sur le développement

d’une aquaculture commerciale rentable ;

- Le développement des capacités techniques pour une professionnalisation

des opérateurs de l’aquaculture, par la formation, les échanges



d’expériences, la mise en place d’unités aquacoles pédagogiques, et de

zones aquacoles pilotes (des centres régionaux de formation dans les

métiers de l’aquaculture) ;

- La promotion d’une aquaculture inclusive socialement équitable,

notamment à l’égard des jeunes et des femmes ;

- Le soutien au Réseau Africain des Institutions chargées du

Développement et de la Promotion de l’Aquaculture (RAFAQUA), en tant

que plateforme d’échange, de réflexion et d’information.

- La célébration de l’aquaculture artisanale, à l’occasion de l’année 2022,

décrétée par les Nations Unies (FAO), année de l’aquaculture et de la

pêche artisanales.



ANNEXE V : Allocution

Allocution d’ouverture de Madame M’BOUA NEZZI Nicole Edwige

Sous-Directrice de la Qualité Sanitaire Aquacole de la COTE D’IVOIRE

‘’QUELLE AQUACULTURE POUR UNE CONTRIBUTION CONFORME A

L’INITIATIVE DE LA CROISSANCE BLEUE ‘’

25-27 octobre 2021 Dakhla, Maroc

Monsieur le représentant du Ministère des Pêches du Royaume du Maroc ;

Monsieur le Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT ;

Madame la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Développement de

l’Aquaculture du Royaume du Maroc ;

Messieurs les Secrétaires des Commissions Sous Régionales des Pêches ;

Mesdames et messieurs les Chefs de délégation des Etats membres ;

Mesdames et messieurs les experts ;

Au nom du Ministre SIDI TIEMOKO TOURE, Président en exercice de

la COMHAFAT, Je voudrais exprimer ma profonde gratitude à sa Majesté

MOHAMED VI pour sa vision vers un développement durable du secteur de

l’Aquaculture : que Dieu l’assiste.

Mesdames et Messieurs,

Lancée en décembre 2013, l’initiative en faveur de la croissance bleue (ICB) vise à

contribuer à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et à la gestion durable

des ressources naturelles aquatiques. Il s’agit d’un cadre en cohérence avec les

principes du Code de conduite pour une pêche responsable de 1995 et avec les

objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030.

Le record atteint par la production aquacole en 2020 avec une production de 114

millions de tonnes sur un total de production de la pêche et de l’aquaculture de 179

millions de tonnes, associé à sa progression depuis ces dernières décennies, montre

que l’aquaculture est la réponse au défi de la demande mondiale en produits de la mer

surtout que la production de la pêche de capture demeure constante depuis plus d’une

décennie.

En Afrique, l’expansion des activités aquacoles ouvre de larges perspectives en termes

de sécurité alimentaire, de nutrition, de garantie de travail, de moyens de subsistance,

de croissance économique notamment.

Cependant, cette contribution aussi bien économique que sociale n’est pas sans poser

des problèmes, et ce secteur reste limité par de nombreux défis qu’il s’agit d’identifier

et de surmonter.



Il faut dès lors définir la place des pays africains, notamment ceux des Etats membres

de la Conférence Ministérielle sur la coopération Halieutique entre les Etats Africains

riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).

Le Secrétariat de la COMHAFAT en Collaboration avec l’Agence Nationale pour le

Développement de l’Aquaculture du Maroc (ANDA) doit aider à la définition des rôles

et à la coordination des actions.

Mesdames et Messieurs

Je voudrais rappeler qu’en décembre 2018 s’est tenue à M’diq au Maroc l’atelier

« Vers un développement durable de l’aquaculture marine dans la zone

COMHAFAT ».

Cet atelier s’inscrivait dans le cadre du plan d’Action de la COMHAFAT, et en

adéquation avec les préconisations internationales pertinentes en matière de

développement de l’aquaculture marine, et le cadre politique et de la stratégie de

réforme de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, qui a retenu l’aquaculture parmi

ses domaines d’action prioritaire.

Axée sur la pêche de capture, l’aquaculture et le traitement du poisson, cette stratégie

de réforme met aussi l’accent sur le rôle des services écosystémiques, du commerce et

de la protection sociale.

Aussi l’un des objectifs de cet atelier était de proposer des actions à entreprendre et à

élaborer des recommandations pour l’essor d’une aquaculture marine durable,

respectueuse de l’environnement dans les pays de la région.

C’est ainsi que des recommandations ont été faites au niveau :

politique et Institutionnel,

technico-juridique et économique,

du Respect de l’environnement.

L’atelier de ce jour vient donc répondre à ces préoccupations surtout en ce qui

concerne :

le développement de la coopération stratégique régionale et les partenariats

dans les différents domaines de l’aquaculture marine durable, entre les Etats

membres et entre les acteurs publics et privés ;

l’appui à la création par la COMHAFAT et la CEDEAO, d’un Réseau des

Agences et Unités publiques nationales en charge du développement de

l’aquaculture ;

le respect de l’environnement à travers une aquaculture marine respectueuse de

l’environnement.

Ainsi le présent atelier aura pour objectif d’une part, de prendre connaissance des

opportunités de développement des activités aquacoles dans les pays de la région, ainsi

que des obstacles et défis qui entravent son développement durable et inclusif ; et

d’autre part, de procéder à la signature des statuts portant création du Réseau Africain

des entités administratives en charge de l’aquaculture.



Ce réseau qui sera un organisme permanent de réflexion, de concertation et de

coopération en matière de développement et de promotion d’une aquaculture durable

entre les pays membres de la COMHAFAT et les institutions régionales et

internationales, permettra un renforcement de coopération à travers les échanges

d’information, le transfert de technologie et la formation aquacole.

Ces différentes actions ont pour but de propulser l’aquaculture à une croissance

durable dans un processus de gestion intégrée et de prévention ou de réduction des

impacts environnementaux.

En espérant des travaux dans la convivialité et la disponibilité de chaque partie

prenante, permettez-moi de faire place à l’action concertée en déclarant ouvert l’atelier

« Quelle aquaculture pour une contribution conforme à l’initiative de la croissance

bleue ».

Merci de votre aimable attention !



Allocution Introductive par Mr. Abdelouahed BENABBOU, Secrétaire Exécutif

de la COMHAFAT

Madame la Représentante du Président de la COMHAFAT

Monsieur le Représentant du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du

Développement Rural et des Eaux et Forêts, du Maroc

Madame la Représentant de l’Union Africaine

Messieurs les secrétaires Exécutifs des OSRP

Monsieur le Directeur d’INFOPECHE

Madame la D-G de l’Agence Nationale de l’Aquaculture au Maroc,

Madame la D-G de l’Agence pour le Développement de l’Aquaculture du Sénégal

Monsieur le Chef du Centre de l’INRH de Dakhla,

Monsieur le Président de l’Observatoire des Médias pour une Pêche Durable en

Afrique (OMPDA),

Messieurs les représentants des Etats membres de la COMHAFAT,


C’est avec un immense plaisir que je prends la parole devant vous ce matin à

l’ouverture des travaux de cet atelier, pour essayer de répondre à une interrogation de

plus en plus pressante, qui est de savoir comment concilier entre le développement

intensif des activités aquacoles et le respect de l’environnement et de la biodiversité ou

comment développer le secteur aquacole en adéquation avec l’initiative de la

croissance bleue.

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter à tous, la bienvenue dans la ville de

Dakhla, véritable pôle de développement d’une région qui possède un fort potentiel

halieutique et des opportunités d’investissement prometteuses notamment dans le

secteur de l’aquaculture.

Je voudrai également saisir cette occasion pour exprimer mes vifs remerciements aux

autorités marocaines pour leur soutien constant à notre organisation, ainsi qu’aux

autorités locales et à la Chambre des Pêches Maritimes de l'Atlantique Sud, pour leur

appui logistique à la tenue de cette rencontre.


Il est aujourd’hui de notoriété que l'aquaculture est un élément essentiel de la future

croissance bleue. Elle satisfait une bonne partie des besoins de l’humanité en protéines

animales de qualité, à des prix abordables même pour les plus pauvres. C'est aussi une

source précieuse d'emplois, de revenus et de devises. Plus de 90 % de la production

mondiale a lieu dans des pays en développement témoignant ainsi de l'importance de

l'aquaculture pour nos pays.

Depuis une dizaine d'années, la contribution croissante de l'aquaculture au

développement humain est dûment reconnue. Toutefois, le secteur fait également

l'objet depuis quelque temps d'un débat public concernant ses dangers, notamment sur

l'environnement et la biodiversité.



Cela peut être fondé, c’est le cas lorsque le développement d’activités aquacoles est

pratiqué sans planification ou gestion adéquate.

L’expansion des activités aquacoles en général et dans le contexte des pays de la zone

COMHAFAT, ouvre de larges perspectives en termes de sécurité alimentaire, de

nutrition, de travail, de moyens de subsistance et de croissance économique.

Cependant, cette contribution aussi bien économique que sociale, n’est pas sans poser

des véritables problèmes, particulièrement à l’environnent et le secteur reste confronté

à de nombreux défis qu’il s’agit d’identifier et de surmonter.


Par cet atelier nous avons la possibilité d'examiner et de débattre toutes les questions

relatives au secteur aquacole et de formuler des recommandations, à même d'adopter

une approche responsable et durable, respectueuse de l'environnement, efficace

socialement et économiquement.

Une approche permettant d’assurer la poursuite de la mise en valeur du secteur

aquacole, avec une exploitation durable et pleine de ses potentialités, une meilleure

contribution à la sécurité alimentaire, à la croissance économique, au commerce et au

niveau de vie des populations.

Nous aurons également l’opportunité d’effectuer des visites de terrain, qui nous

éclaireront sur les formidables réalisations de projets aquacoles dans la région,

effectués dans le cadre de la stratégie maitrisée de développement durable du secteur

aquacole au Maroc. Je voudrai ici, remercier notre partenaire l’ANDA, à travers sa

Directrice Générale et son équipe, pour leur contribution inestimable, sans laquelle cet

atelier n’aurait pas eu lieu.


Comme vous avez pu le constater à la lecture de l’ODJ qui vous a été proposé, nous

consacrerons une partie de la 3ème

journée, à la tenue de l’Assemblée Générale

constitutive du Réseau Africain des Institutions chargées du Développement et de

la Promotion de l’Aquaculture (RAFAQUA), répondant ainsi à l’Appel d’Agadir,

formulé lors de l’atelier de Décembre 2019, pour la création d’un réseau regroupant les

organes institutionnels nationaux en charge de la promotion de l’aquaculture dans les

États membres de la COMHAFAT, en tant que plateforme d’échange, de réflexion et

d’information.

Nous procéderons également à cette occasion à l’adoption des Statuts du réseau, à la

désignation des membres de son Bureau et à l’ébauche de son Plan d’action.

En formulant le vœu que cette rencontre apporte une contribution significative à la

mise en valeur et à la gestion responsables de l'aquaculture dans notre Région, je vous

remercie.



ANNEXE VI : PROGRAMME DE LA VISITE DE TERRAIN

Horaire Entité Activité Lieu

Mardi, 26 Octobre 2021

08h30 Départ de l’Hotel BuenaVista Bd Mohammed

V. Dakhla

09h00-10h00 Visite de la ferme aquacole « Coquillage

Dakhla »

Palourdes Boutalha

10h15-10h45 Visite de la ferme aquacole « Talhamar /

Cultimer »

Huitres Boutalha

11h00-11h30 Visite de la ferme pilote « Cages de

grossissement des poissons »

Poisson Boutalha

11h45-12h30 Visite des laboratoires de l’INRH à Dakhla Recherche Boutalha

12h45-13h30 Visite de la station de production de tilapia

« ProTerra »

Tilapia Tawarta (en

option)

13h45- 15h15 Pause déjeuner - Dégustation des huitres

d’élevage

Boutalha

15h30-16h30 Visite du Centre de qualification

professionnelle maritime de Dakhla.

Formation

professionnelle

Hay Essalam,

Dakhla

17h00 Arrivée à l’Hotel BuenaVista Bd Mohammed

V. Dakhla



ANNEXE VII : STATUTS DU RÉSEAU AFRICAIN DES INSTITUTIONS

CHARGÉES DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA PROMOTION DE

L’AQUACULTURE

RAFAQUA

Article 1 :

Il est créé au sein de la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre

les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) un réseau qui

adopte la dénomination de « Réseau Africain des Institutions chargées du

Développement et de la Promotion de l’Aquaculture », sous l’acronyme de

RAFAQUA.

Article 2 :

Le siège du RAFAQUA est fixé par le Bureau exécutif du réseau.

TITRE I : OBJECTIFS ET MISSIONS

Article 3 :

Le RAFAQUA est un organisme permanent de réflexion, de concertation et de

coopération en matière de développement et de promotion d’une aquaculture durable

entre les pays membres de la COMHAFAT et les institutions régionales et

internationales en charge de l’aquaculture, et ce, notamment à travers l’échange

d’informations, le transfert de technologie et la formation aquacole.

A cet effet, le réseau se donne comme missions essentielles de :

- renforcer la coopération entre les institutions africaines publiques et

privées opérant dans le secteur aquacole ;

- contribuer à l’élaboration de plans d’action et de stratégiques de

développement de l’aquaculture et à la mise en place d’activités et de

projets aquacoles dans les pays de la zone COMHAFAT ;

- donner des avis techniques et réglementaires lors de l’élaboration des

textes juridiques devant encadrer les projets et les activités aquacoles ;

- encourager le réseautage au niveau national des acteurs de l’aquaculture

et la représentativité des professionnels du secteur ;

- faciliter la production et la diffusion d’informations scientifiques et

techniques en matière d’aquaculture ;

- promouvoir le développement d’un marché des produits aquacoles

entre les pays membres ;

- œuvrer à la recherche de ressources financières offertes par les

institutions bilatérales et multilatérales de coopération, de

développement et de promotion aquacole ;



- promouvoir toutes formes de coopération, de concertation et de

coordination pour faire du RAFAQUA une plateforme de dialogue

ouverte sur son environnement international .

- contribuer à la mise en place par les autorités compétentes des pays

membres de la COMHAFAT de pôles d’excellence en matière de

production et de recherche aquacoles.

A ce titre, le réseau se fixe les objectifs suivants :

- Promouvoir une aquaculture durable en collaboration avec les

organisations sous régionales, régionales et internationales compétentes ;

- Développer des complémentarités en terme de production d’intrants

aquacoles entre les pays membres ;

- Renforcer les capacités et les compétences en encourageant

l’amélioration de la formation des aquaculteurs et la facilitation des

actions d’assistance technique et de transfert de savoir-faire entre les

pays membres ;

- Maximiser l'utilisation de toutes les ressources, en particulier des

structures de formation et de recherche disponibles et de l'expertise

humaine pour accélérer la croissance de l'aquaculture.

- Diffuser les informations et les résultats des études relatives à

l’aquaculture africaine auprès des différents utilisateurs sous la forme la

plus appropriée ;

TITRE II : COMPOSITION

Article 4 :

Le réseau se compose de membres titulaires et de membres associés ayant adhéré aux

présents statuts.

Est considéré comme membre titulaire du réseau toute institution, institut, centre ou

organisme étatique appartenant à un pays membre de la COMHAFAT et ayant pour

mission officielle le développement et la promotion de l’aquaculture.

Les membres titulaires exercent leur droit de vote lors des réunions de l’Assemblée

Générale par le biais des directeurs des établissements susvisés ou en désignant, en

cas d’empêchement, une personne dûment mandatée à cette fin.

Seules les personnes représentant des membres titulaires peuvent occuper des charges

électives.

Est considéré comme membre associé tout établissement universitaire, organisme

national, sous régional et régional intervenant dans le domaine du développement, de



la formation et de la promotion de l’aquaculture dans les pays membres de la

COMHAFAT.

Les membres associés participent aux réunions et aux débats de l’Assemblée générale

mais n’ont pas droit de vote. Ils peuvent, en outre, être invités à participer à d’autres

instances du Réseau et y siéger comme observateurs.

La qualité de membre est accordée ou retirée par le Bureau du RAFAQUA.

TITRE III : FONCTIONNEMENT

Article 5 :

Les organes du réseau sont :

- L’Assemblée Générale ;

- Le Bureau Exécutif

SECTION I : ASSEMBLEE GENERALE

Article 6 :

L’Assemblée générale est l’organe suprême du RAFAQUA. Elle se compose des

membres titulaires et associés. Chaque membre titulaire dispose d’une voix.

L’Assemblée Générale fixe l’orientation et le programme général du réseau et adopte

le Règlement Intérieur fixant son organisation et son fonctionnement.

Elle se prononce sur les rapports concernant la gestion du bureau exécutif et la

situation financière et morale du réseau.

Elle arrête le montant des cotisations des membres du réseau, délibère sur les questions

mises à l’ordre du jour et pourvoit, s’il y a lieu, au renouvellement des membres du

Bureau exécutif.

L’Assemblée Générale se réunit en session ordinaire au moins une fois tous les deux

(02) ans, aux lieux et dates fixés par le Bureau exécutif, et en session extraordinaire

chaque fois qu’elle est convoquée par le Bureau exécutif ou à la demande du tiers au

moins de ses membres.

Le quorum des réunions de l’Assemblée Générale est la moitié des membres titulaires

Son ordre du jour est établi par le Bureau exécutif.

Article 7 :

L’Assemblée Générale est dirigée par le président élu en séance. Elle désigne au début

de chacune de ses réunions un secrétariat de séance qui rédige le procès-verbal.



Les décisions de l’Assemblée Générale sont prises à la majorité simple des voix

exprimées par les membres titulaires, qu’ils soient présents ou représentés par

procuration. Chaque membre titulaire à droit à un seul vote.

SECTION II : BUREAU EXECUTIF

Article 8 :

Le RAFAQUA est dirigé par un Bureau Exécutif.

Le Bureau Exécutif est l’organe responsable de la mise en œuvre des politiques et des

décisions prises par l’Assemblée générale dont il exerce les pouvoirs par délégation.

D’une manière générale, il est habilité à prendre toutes les mesures nécessaires à

l’administration du RAFAQUA et à la réalisation de ses objectifs.

Le bureau est chargé d’exécuter les décisions de l’Assemblée Générale et notamment

d’approuver le programme d’activités annuel, les comptes de l’exercice écoulé et le

budget du réseau. Il est responsable devant l’Assemblée Générale à laquelle il présente

un rapport d’activité

Le Bureau Exécutif comprend Six (6) membres :

- Un Président ;

- Deux (2) Vice-Présidents ;

- Un secrétaire ;

- Un assesseur ;

- Le Secrétariat Exécutif de la COMHAFAT, membre de droit

Le président et les autres membres du bureau exécutif sont élus au scrutin majoritaire

par l’Assemblée Générale parmi ses membres, pour un mandat de Deux (2) ans,

renouvelable une seule fois. En cas de vacance, le bureau exécutif pourvoit

provisoirement au remplacement de ses membres élus jusqu’à la prochaine assemblée

générale.

Article 9 :

Le Bureau se réunit une fois par an et chaque fois qu’il est convoqué par son président

ou sur la demande du tiers de ses membres. Il est tenu procès-verbal des séances. Les

procès-verbaux sont signés par le Président et le secrétaire et son transmis aux

membres du réseau.

Article 10 :

Les membres du Bureau ne peuvent recevoir de rétribution pour les fonctions qui leur

sont confiées.



Article 11 :

Le Président peut inviter à assister, avec voix consultative, à certaines réunions du

bureau ou à l’assemblée générale toute personnalité susceptible d’apporter son

concours aux travaux du réseau.

Article 12 :

Le Président représente le réseau dans tous les actes de la vie civile. Il ordonnance les

dépenses. En cas de nécessité, il délègue par écrit ses pouvoirs aux Vice-présidents par

ordre de préséance.

En cas de représentation en justice, le Président ne peut être remplacé que par un

mandataire jouissant du plein exercice de ses droits civils et agissant en vertu d’une

procuration spéciale.

TITRE IV : RESSOURCES

Article 13 :

Les ressources du RAFAQUA comprennent :

Les contributions annuelles de ses membres, dont la nature et l’importance seront

déterminées par le Bureau;

- Les subventions qui peuvent lui être allouées;

- Les ressources provenant de ses activités; et

- Les dons et legs.

Le Bureau peut accepter des dons et des legs dont l’affectation sera conforme aux

activités du Réseau.

TITRE V : MODIFICATION DES STATUTS ET DISSOLUTION DU RESEAU

Article 14 :

Les statuts du RAFAQUA peuvent être modifiés par l’Assemblée générale à la

majorité des deux tiers des membres présents et représentés par procuration. Les

propositions de modification des statuts doivent être soumises avec l’avis de

convocation d’une réunion de l’Assemblée générale, soit Un (01) mois avant la tenue

de cette rencontre. Un membre peut présenter une proposition de modification de

statuts, en la soumettant au président du Bureau. Celui-ci notifie aux autres membres

du Réseau la proposition de modification de statut souhaitée.

Article 15 :

La dissolution du Réseau ne peut résulter que d’une décision de l’Assemblée générale

prise à la majorité des deux tiers des membres titulaires. En cas de dissolution, les



biens du Réseau seront distribués de la manière qui en sera décidée par l’Assemblée

générale.

TITRE VI : DIVERS ET ENTRÉE EN VIGUEUR

Article 16 :

Les modalités d’application des présents statuts seront déterminées par un règlement

intérieur élaboré par le Bureau et adopté par l’assemblée Générale.

Article 17 :

Les présents statuts entrent en vigueur immédiatement après avoir été examinés par

l 'Assemblée Générale Constitutive.



ANNEXE VIII PROCES VERBAL

Procès-verbal

Assemblée Générale constitutive du

RÉSEAU AFRICAIN DES INSTITUTIONS CHARGÉES

DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA PROMOTION DE

L’AQUACULTURE

(RAFAQUA)

L’An Deux mille Vingt Un et le 27 Octobre de 11h00mn à 15h00mn, s’est tenue

à Dakhla, Royaume du Maroc l’Assemblée Générale Constitutive du Réseau

Africain des Institutions Chargées du Développement et de la Promotion de

l’Aquaculture (RAFAQUA).

Etaient présents (la liste des participants est en annexe).

L’Assemblée Générale Constitutive a désigné en qualité de Présidente de séance

Madame Hellen MOEPI, Représentante de l’Union Africaine – UA-BIRA.

La Présidente de séance a rappelé que l’Assemblée Générale Constitutive est

appelée à statuer sur l’ordre du jour suivant :

1- Adoption des Statuts du Réseau Africain des Institutions Chargées du

Développement et de la Promotion de l’Aquaculture et de son acronyme

RAFAQUA ;

2- Election des membres du Bureau ;

3- Elaboration d’un projet de Plan d’action 2022-2023 (identification des

points focaux du Réseau au niveau de chaque pays, création d’un site web

et d’une lettre d’information et conception d’un Logo du RAFAQUA)

Des débats constructifs et enrichissants pour une meilleure connaissance des

enjeux et des défis de la création du RAFAQUA ont marqué cette séance

Aussi, les Délégués des Etats membres présents ont adhéré aux missions,

objectifs, organisation et au fonctionnement de ce nouveau réseau de la

COMHAFAT.

En effet, l’Assemblée a approuvé et adopté les statuts du Réseau RAFAQUA.



L’Assemblée Générale Constitutive a élu en qualité de membres du Bureau du

RAFAQUA les personnes dont les noms se trouvent consignés dans le tableau

suivant :

Postes Pays Représentant Titre

PRESIDENT MAROC Mme MAJIDA MAAROUF DIRECTRICE

DE L’ANDA

1 VICE-

PRESIDENT NIGERIA

M. JEGEDE ROTIMMY

OTUOZE

CHIEF

FISHERIES

OFFICER

2 VICE-

PRESIDENT SENEGAL Mme TENING SENE

DIRECTRICE

GENERALE DE

L’ANA

SECRETAIRE COTE D’IVOIRE Mme NEZZI M’BOUA

NICOLE EDWIGE

SOUS

DIRECTRICE DE

LA QUALITE

SANITAIRE

AQUACOLE

ASSESSEUR GHANA Mme GIFTY ABACHE

SENIOR

FISHERIES

MANAGER

SECRETARIAT

EXECUTIF

COMHAFAT

COMHAFAT M. ABDELOUAHED

BENABBOU

SECRETAIRE

EXECUTIF

La réunion de l’Assemblée Générale Constitutive du RAFAQUA a été clôturée

par des interventions de différents participants qui ont salué l’initiative de

création du RAFAQUA et remercié la COMHAFAT pour ces efforts.

La session a été levée à 15h00mn.

Dakhla, le 27 octobre 2021

Documents

Atelier Quelle Aquaculture pour une contribution conforme