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/ CmCULATING COpy TO BE RETUm:ED TO BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT OOCUMENT A USAGE INTERNE . , FilE COpy Rapport No. 666a- IVC EVALUATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME COTE D'IVOlRE 28 avril 1975 TRADUCTION NON'()FFICIELLE A 11TR.E D'INFORMATION Departement des Projets Touristiques Ce rapport a ete prepare a I'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et a des rms officielles seulement. U ne peut etre publie, cite ou evoque sans I'autorisation du Groupe de la Banque, JequeJ ne garantit en aucune maniere son exactitude ou son caractere exhaustif. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT …documents.worldbank.org/curated/pt/339651468244192466/... · 2016. 7. 11. · COTE D'IVOIRE . EVALUATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT

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    TO BE RETUm:ED TO REPORT~~~SK

    BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

    OOCUMENT A USAGE INTERNE

    . , FilE COpy ~

    Rapport No. 666a-IVC

    EVALUATION D'UN PROJET DE

    DEVELOPPEMENT DU TOURISME

    COTE D'IVOlRE

    28 avril 1975

    TRADUCTION NON'()FFICIELLE

    A 11TR.E D'INFORMATION

    Departement des Projets Touristiques

    Ce rapport a ete prepare a I'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et ades rms officielles seulement. U ne peut etre publie, cite ou evoque sans I'autorisation du Groupe de la Banque, JequeJ ne garantit en aucune maniere son exactitude ou son caractere exhaustif.

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  • BCEAO BNDA BIDI CAA CCCE CCI COFINCI BEl EECI ICTA ONAA SIETHO SICOGI SONAFI

    COtE D'IVOIRE

    EVALUATIOND'UN PROJET DE DEVELOPP~T DU TOURISM!

    Taux de conversion

    Unite monetaire: 1 dollar E.U. = 1 Franc CFA == 1.000 Francs CFA =

    Francs CFA (FCFA)l/ 225 Francs CFA 0~00444 dollars E.U. 4,44 dollars E.U.

    Sigles et abreviations

    Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest= • Banque Nationale de Developpement Agricole

    Banque Ivoirienne de Developpement Industriel= == Caisse Autonome d'Amortissement == Caisse Centrale de Cooperation Economique

    Credit de la C8te d'Ivoire= Compagnie Financi~re de la C8te d'Ivoire==

    • Banque Europeenne d'Investissement Energie Electrique de la Cate d'Ivoire= Ivory Coast Travel Agency= .. Office National d'Artisanat et d'Art

    == Societe Ivoirienne d'Expansion Touristique et H8teliere Societe Ivoirienne de Construction et de Gestion lmmobili~re==

    • Societe Nationale de Financement

    Exercice financier

    Pour l'emprunteur: du ler janvier au 31 decembre Pour le CCI du ler octobre au 30 septembre

    ~/ Le franc CFA est lie au franc fran~ais, un franc fran~ais valant 50 francs CFA. Le franc fran~ais est actuellement flottant.

  • COTE D'IVOIRE

    EVALUATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DE TOURISME

    TABLE DES MATIERES

    Page No

    i-ii

    1. INTRODUCTION 1

    2. GENERALITES 2

    A. L'economie 2

    B. Le secteur du tourisme 2

    C. Cadre financier 6

    3. LE PROJET 7

    A. Introduction 7

    B. Ligne de credit 7

    C. Assistance technique 10

    D. L'etude du marche 11

    E. Passation des marches et decaissements 11

    4. LA SOCIETE 13

    A. Introduction 13

    B. Le consei1 d'administration, direction et personnel 13

    C. Procedures d'eva1uation et de "suivi" 14

    D. Procedures de decaissement et de passation des

    14

    E. Ressources, operations et portefeui11e 15

    F. Rentabi1ite, situation financiere et revision

    comptab1e 18

    G. Perspectives 19

    5. JUSTIFICATION 21

    A. Le marche 21

    B. C1imat d'investissement et besoins hoteliers

    supp1ementaires 22

    C. Aspects economiques 23

    6. ACCORDS CONCLUS ET RECOMMANDATION 25

    Ce rapport a ete etab1i a partir des donnees recuei11ies par une mission d'eva1uation qui s'est rendue en Cote d'Ivoire en novembre 1974. La mission etait composee de MM. Christie, Bauer, Benbrahim (Projets touristiques); Nouvel et Bloom (SFD, Afrique); Fresco (Consultant) et Koenig (Programmes, Afrique de l'Ouest). .

  • I

    TABLE DESMATIERES (suite)

    II

    III

    IV

    V

    VI VII

    VIII

    CARTES

    Cartel:

    Carte 2:

    LISTE DES ANNEXES ET DES CARTES

    Marche touristique et deve10ppement du tourisme Le secteur du tourisme Cl1mat financier Credit de 1a Cote d'Ivoire, tableaux et appendices Liste de contro1e suggeree pour l'eva1uation des projets

    hoteliers par Ie CCI Pt-orilS du coris~iller technique et des consultants Quelques ptojets hoteliers en preparation Ca1endrier eatimatif des versements

    Principaux hotels existants et en projet d'Abidjan

    Deve10ppetnent toudsti'lue: zones amenagees ou susceptib1es de l'ftri!

    11

  • COTE D'IVOlRE

    PROJET DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME

    RESUME

    i. Le p~sent rapport porte sur l'~valuation d'un projet de d~ve-loppement du tourisme qui prevoit l'octroi de credits A long teme pour la construction de nouveaux hatels et la prestation de services d'assistance technique qui permettront de renforcer Ie secteur du tourisme en Cate d'lvoire.

    ii. De 1970 A 1973, Ie nombre d'etrangers sejournant dans les hatels en Cate d'lvoire est passe de 45.000 A 71.000, soit un taux de croissance de 17 %par an. D'ici A 1980, on p~voit que ce chiffre atteindra quelque 157.000 ~partis A raison de 85 %d'hommes d'affaires et de 15 %de touristes.

    Hi. A Abidjan, bien que Ie nombre de chambl'9s ait double depuis 1970, les h8tels sont enti~rement ~serves (taux d'occupation annuel: 75 A 85 %) pendant une grande partie de l'annee et l'on estime que d'ici A 1980, la ville aura besoin de 1.200 chambres supplementaires. Le coat total de ces chambres est estime A 10.800 millions de francs CFA (48 millions de dollars) dont 4.320 millions de francs eFA (19,2 millions de dollars) devront prendre la. forme d 'emprunts A long terme. Le pret de la Banque financerait environ la moitie de cet endettement A long teme.

    iVa La projet comprendrait l'ouverture d'une ligne de c~dit en vue de l'octroi de p~ts A long teme pour la construction de nouveaux h8tels (neuf millions de dollars), un ~lement d'assistance technique (450 000 dollars) et une ~tude de marche (250 000 dollars). Agissant en qualite d'intermediaire, Ie Credit de la C6te d'lvoire (eel) acheminerait les fonds de la Banque, aiderait A la promotion des investissements et procederait A l'evaluation et A la supervision des sous-projets. L'~l~ment d'assistance technique permettrait Ie recrutement d'un conseiller pour Ie eel et de deux consultants (specialises 1 'un dans la commercialisation, 1 'autre dans l'architecture et les aspects techniques de la construction hateliare) pour Ie Ministt\re d'Etat charge du tourisme (Minist~re du Tourisme), ces experts devant aider les services officiels Aanalyser Ie secteur touristique et A evaluer les projets h8teliers. L'objectif principal de l'4tude de marche serait d'elaborer un plan de commercialisation du tourisme pour Is eate d'lvoire.

    v. Les pouvoirs publics qui depuis plusieurs annees donnent priorite au secteur touristique ont pendant les annees soixante investi environ 30 millions de dollars dans des installations h8teli4res et l'infrastructure touristique. e,t investissement initial ache~, ils ont d~cid' de confier la construction de nouveaux h8tels au secteur prive et A titred'encouragement de f'ournir A certaines regions 1 'infrastructure de base iildispensable et d'accorder aux promoteurs certaines incitations fiscales.

  • - ii

    vi. L'un des principaux obstacles au d&veloppement suivi de l'hetellerie est Ie manque de ressources suffisantes de financement A long terme assorti de conditions acceptables. La Banque ivoirienne de d~veloppement industriel (IHm), seule institution financiare de C6te d'rvoire qui ait consaC:N des mnntants importnnts A ce secteur, a 1 'intention de limiter sa. participation .\ 1 'Ilvenir. La C8te d'rvoire ne peut pas se procurer par les circuits tradJtlonnels de financement international les montants dCl'lt elle a besoin A des cond:i tions permettant d 'assurer Ie d~veloppement ordonn' de son secteur h8telier.

    vii. I.e ccr est une banque de dlSveloppement polyvalente dont 1 'Etat est Ie principal. actionnaire. Son Directeur g~n&ral. depuis huit ans a donn' la preuve de ses qualit6s de gestionnaire en reunissant une ~quipe comp6tente de cndres et d lemplo~s e.xp6riment&s. I.e portefeuille du ccr parart bien equilibre: 42 %environ des montants en cours consistent en prats au logement, 37 ~ en p~ts A l'industrie et au commerce et 21 %en pr8ts A la cansommation. Le ccr a diversifie ses sources de financement et a obtenu des prats de la Caisse centrale de cooperation economique (CCCE), de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de l'ArD des Etats-Unis et de la Caisse autonome d 'a.mortissemen t (CAA) qui g~re la dette exMrieure du pays.

    V1Jl. Le projet justifie 1 'octroi d'un pr€t de la Banque de 9,7 millions de dollars remboursable selon un 'cheancier confol'me dans ses grandes lignes nux cfl.lendriers de remboursement des divers sous-projets, aucune 'chesnce ne devant en principe d6passer 20 a.nn~es. Le pr8t serait consenti au Gouvemement et retroc&de par 1 'interm&diaire de la Cll au cer au m8me taux d'int'rft. L'assistonce technique et I 'etude de commercialisation seraient smorties pendant les cinq premiAres ann'es de remboursement du pr8t. Le ccr percevra1t 10,5 %d'int6r8t sur ses pr8ts h6teliers, plus une commission de 1 %au nom de l'Etat pour couvrir Ie risque de change. Les pr8ts seoonda1res librement consentis pourraient atteindre 500,000 dollars chaque et 2,5 millions de dollars au total.

  • COTE D'IVOlRE

    EVALUATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DO TOURISME

    I. INTRODUCTION

    1.01 En 1974 le Gouvernement ivoirien a demande A la Banque de 1 'aider A developper son industrie du tourisme. Le present projet a ete elabore en juin 1974 par une mission d'identification et de preparation. Il comprendrait d'une part l'ouverture d'une ligne de credit au CCI pour que cette institution puisse accorder des pr€ts A long terme a la construction hateli~re, d'autre part un programme d'assistance technique pour le developpement du tourisme.

    1.02 Le CCI est une banque de developpement polyvalente, creee en 1955, dont l'Etat ivoirien poss~de maintenant la majorite des actions (75 %); le reste des actions appartient a la CCCE et la BCEAO ~ raison de 17 %et de 8 %respectivement. Le pr€t envisage, de m§me qu'un autre pr@t destine aux petites entreprises qui est actuellement en preparation, seraient les premiers que le Groupe de la Banque accorderait au CCI.

    1.03 Ce projet constituerait la premi~re intervention de la Banque en faveur du tourisme en Cate d'Ivoire.

  • - 2

    2. GENERALITES

    A. L'economie

    2.01 On trouvera une analyse de l'economie de la Cote d'Ivoire dans Ie

    rapport intitule "Situation et perspectives economiques de la Cote d'Ivoire"

    (296 IVC) en date du 11 avril 1974.

    2.02 Au cours de la premiere decennie qui a SU1V1 l'Independan~e de la Cote d'Ivoire (1960-70) son PIB a connu une croissance de 7,5 % par an en valeur reelle. En 1971 et 1972, ce taux etait de 6 %, ce qui est encore un resultat tres satisfaisant. Le taux d'inflation etait inferieur a 5 % jusqu'en 1973 et a augmente depuis mais ne devrait pas depasser 10 % pendant les prochaines annees.

    2~03 L'economie ivoirienne est centree sur l'agriculture qui emploie 75 % de la main-d'oeuvre et contribue pour environ un tiers au PIB. Les trois produits d'exportation traditionnels a savoir Ie cafe, Ie cacao et Ie bois representent 75 % des exportations totales. Depuis l'independance, la balance commerciale du pays a en general ete excedentaire.

    2.04 Soucieux de maintenir un taux de croissance eleve et d'etre moins tributaire des produits d'exportation agricoles traditionnels, Ie gouvernement prend actuellement des mesures visant a diversifier l'economie. De nouvelles cultures ont ete entreprises (palmier a huile, coton, canne a sucre, banane, etc.) et l'on espere qu'elles contribueront largement aux exportations ce qui devrait permettre de ramener l'importance relative des exportations traditionnelles de 75 a 60 % des exportations totales d'ici a 1980. L'industrie manufacturiere qui represente actuellement 12 % du PIB, est egalement encouragee.

    2.05 Le tourisme est considere dans Ie cadre du programme de diversi fi~ation, comme une source supplementaire de revenu, d'emploi et de recettes en devises. De plus, la creation de nouveaux hotels notamment a Abidjan permettrait de creer une atmosphere nettement plus favorable aux activites commerciales puisque des moyens d'hebergement de qualite acceptable seraient offerts aux etrangers visitant Ie pays. Ceux-ci sont de plus en plus attires par la Cote d'Ivoire en raison de la stabilite economique qu'a connu Ie pays et des bonnes perspectives qui s'ouvrent Alui.

    B. Le secteur du tourisme

    2.06 La vocation touristique de la Cote d'Ivoire ne s'est manifestee que recemment grace surtout a l'attrait qu'exerce Abidjan, sa capitale, ville moderne qui occupe l'un des premiers rangs parmi les grandes villes de l'Afrique de 1lOuest. Agreablement sise au bord d'une lagune, elle jouit d'un reseau Il'?gnifique d' eaux tranquilles qui s' etendent sur 100 km environ. On trouve a Abidjan de nombreux restaurants qui offrent une cuisine internationale et

  • -3

    des cabarets dont les spectacles sont de grande qualite. Abidjan est egalement en passe de devenir un centre d'art africain dont on trouve les objets en abondanc:e sur les marches tres pittoresques de Ie. ville. A 1 'interieur des terres la vegetation tropicale et luxuriante pendant la saison offrant un curieux contraste avec les regions de lagune d'Assinie et de Grand Bassam. Enfin, l'attitude amicale et accueillante du peuple ivoirien a l'egard des etrangers est pour Ie pqys un atout considerable.

    2.07 En depit de ces attraits, Ie rayonnement du pays aupres des vacanciers a ete quelque peu freine par un certain nombre d'obstacles. Les codts de transports sont eleves non seulement parce que Ie pays se trouve relativement eloigne des principaux marches touristiques, mais encore parce qu'il est assez mal desservi. Ie climat ivoirien est chaud et humide de mai a septembre et les plages du pays, quoique agreables, presentent des dangers pour les baigneurs. Enfin, la C6te d'Ivoire n'a pas deploye dfefforts suffisants pour promouvoir son tourisme et de se Creer une reputation a l'etranger.

    2.08 Au cours de Ifannee 1970, a laquelle remontent les premi~res statisques relatives au tourisme on aurait enregistre 45.000 visiteurs etrangers en C6te d 'Ivoire. Au cours des trois annees suivantes ce nombre s 'est accrn a un taux moyen annuel de 17% pour atteindre 71.000 en 1973. On prevoit que d'ici A 1980 ce nombre atteindra 157.000 en raison de l'expansion continue des voyages d'affaires et d'un accroissement modeste des voyages d'agrement. (Annexe I).

    2.09 En 1973 les voyageurs venus pour affaires representaient la plus forte proportion de visiteurs (85% du nombre total d1etrangers entres dans Ie p~s). En consequence, Ie pqys beneficie d'un courant assez regulier de touristes pendant toute l'annee excepte de mai a aoat ou l'on enregistre un certain ralentissement du trafic. Les vacanciers representaient 15% du nombre de voyageurs venus de l'etranger, la moitie environ d'entre eux participant a des voyages organises en Afrique de 1 'Ouest qui comportaient une ou deux nuits passees a Abidjan. Le reste des voyageurs ont sejourne dans les stations balneaires d'Assinie et d'Assouinde, principalement pendant la haute saison ivoirienne (de octobre a avril) qui correspond a la morte saison dans de nombreux autres pays. Environ 70% de la clientele h8teliere est etrangere et se repartit comme suit: 50% de Frangais, 12% d'Africains, 10% de ressortissants des Etats-Unis, l'Italie et l'Allemagne representant 5 a 6% chacune du reste de ces voyageurs. Au total 30% des clients des h6tels sont Ivoiriens. La duree moyenne de sejour des voyageurs venus pour affaires de l'etranger est de quatre a cinq nuits contre six a huit nuits dans Ie cas des vacanciers (Annexe I, tableaux 1 A 5).

    2.10 La capacite h6teliere totale de ~a C6te d'Ivoire a.d?uble depuis 197G passant a 2.844 chambres en 1974 dont 56i~ se trouvent a AbldJan, 19% sur les plages et 35% a l'interieur du pays. A Abidjan les h8tels de classe internationale (1.150 chambres) fonctionnent a un niveau proche de leur capacite maximum d' occupation (75 a 85%), ce qui a limite la croissance du tourisme de vacances. La plupart des hotels internationaux d 'Abidjan et la moitie environ de tous les hotels du pqys sont exploites par des societes internationales de gestion h6teliere. 60% des h6tels sont entre les mains du secteur public, nota~ent l'H6tel Ivoire et ceux de la Societe ivoirienne dfExpansion touristique et h6teliere (SIETHO). (Annexe II, tableaux 2 et 3).

  • - 4

    2.11 Les prix des hotels de la Cote d'Ivoire sont e1eves; Ie prix

    moyen dtune chambre varie entre 24 dollars environ dans les hotels de luxe,

    13 a 15 dollars pour les hotels a trois etbiles et 16 a 17 dollars dans les

    hotels de l'interieur. Les frais d'exploitation cependant, sont egalement

    eleves puisqu'une grande partie des produits alimentaires, boissons fourni

    tures et carburants doivent etre importes. De plus, les salaires augmentent

    rapidement depuis quelques mois. Dans l'ensemble, ia mission estime que des

    projets h6teliers bien congus devraient atteindre des niveaux de rentabilite

    acceptables; elle envisage des benefices bruts d'exploitat10n representant

    25 a 35 %du chiffre d' af1'aires des hotels et un seuil de rentabilite corres

    pondant a un taux d'occupation des chambres de 60 a b2 %(net de toutes

    charges financieres).

    c.12 Les couts de construction ont subi des variations considerables dans Ie passe selon la vocation, Ie style, la dimension et la categorie de l'h6tel. Les hotels construits au cours des annees 70/73 (Annexe 2, tableau 4) ont conte en moyenne environ 5,5 millions de francs CFA (24.500 dollars) par chambre. On ne dispose pas de donnees recentes sur les coUts de construction h6teliere puisqu'aucun hotel n1a ete acheve au cours des dix-huit derniers mois. Les devis les plus recents relatifs a des projets urbains actuellement a l'etude figurent a l' annexe '( et indiquent des prix variant de 4,8 millions de francs CFA (21.300 dollars) par chambre pour un hotel d'affaires de trois etoiles a Abidjan, a dix millions de francs CFA (44.400 dollars) par chambre pour un hotel de luxe

    de quatre ~toiles ! Abidjan.

    2.13 En 1973, les recettes brutes en devises provenant du tourisme

    s'elevaient a 14 millions de dollars environ (a l'exclusion des transports)

    contre un chiffre estimatif de 8 millions de dollars pour 1970. L'industrie

    hoteliere emploierait actuellement 3.000 personnes (ce ch1ffre ne comprenant

    pas les travailleurs du bgtiment) et un nomore egal d'emplois serait cree

    indirectement dans des services annexes.

    2.14 Entre 1964 et lY74. l'Etat ivoirien a investi 60 millions dans la superstructure et l'infrastructure touristiques. Ces depenses comprenaient les investissements directs dans l'infrastructure d'Assinie. les investissements hoteiiers y compris l'Hotel Ivoire (47 %), les subventions a l'expioitation t19 %) et les prets directs (34 %). La mise en place a Abidjan et a Assinie de l' infrastructure principale a maintenant e11mine l'obstacle principal a la croissance du secteur. Aussi, la politique officielle actuelle consiste-t-elle desormais a laisser l'initiative de la construction h6teliere au secteur prive. Pour e~courager ce secteur a investir. un code des investissements touristiques a ete promulgue en 1973 (loi No 73-36e), et l'admin1stration en a ete confiee au Ministere du Plan en cooperation avec les Ministeres du tourisme et des finances. Les encouragements prevus par ce code comprennent l'exoneration des droits de douane, des impots indirects et de la taxe a la valeur ajoutee sur les materiaux et l'equipement importes necessaires a la construction du projet, ainsi que l'exoneration valable pour une duree maximum de sept ans, de l'impot sur les benefices industriels et commerciaux, de la contribution fonciere, de la taxa sur la prestation de service, des contributions de patente et licences at de diverses autres taxes locales (Annexe II). Ces encouragements (analogues ! ceux: que prevoit Ie code i voirien des encouragements ! 1 'industrie) sont

    .,

  • -5

    consid~~s comme raisonnables et representent une moins mauvaise affectation des ressources que d'autres solutions telles que sUbventions et bonification d 'inter8ts, couramment utilis~es dans d' autres pays. De plus, puisque 1 'Etat ivoirien a maintenant abandonn~ au secteur prive son r81e d'investisseur dans l'hOtellerie, ces encouragements auront probablement pour effet de stimuler les investissements au cours de la periode de transition tant en ce qui c ancerne les h8tels d' affaires que les h8telE. de vacances. Ces encouragements seront accordes de fa~on selective en fanction des merites des differents projets, chacun faisant l'objet d'une decision individuelle. (par. 4.26).

    2.15 L'Etat ivoirien entend n'encourager Ie developpement du tourisme que dans les regions declarees prioritaires par Ie Ministere du tourisme, c'est-a-dire actuellement celles d'Abidjan et d'Assinie-Grand Bassam. Dans ces reg~ons. la mise en place de l'infrastructure d'importance secondaire continuera a incomber a l'Etat (au t~tre du budget special pour l'investissement et l'equipement) lorsqu'elle s'applique aux projets touristiques qui beneficient dtune aide aux termes du code des investissements. Les regions cotieres, d~nt Assinie et Grand Bassam ne representent qu'une petite partie, sont toutes soumises aux memes reglementations de construction qui sont sa~nes et assurent une bonne protection de l'environnement.

    2.16 Les terrains de ces regions cotieres appartiennent a l'Etat. Celui-c~ loue les emplacements destines aux hotels dans Ie cadre de baux a long terme, aux promoteurs qui en ont fait demande au Ministere du tourisme. Les prix sont interessants pour les investisseurs et Ie systeme de location a bail permet d'eviter la speculation sur les terrains. Dans les zones urbaines, les terrains appartiennent a des particuliers et la cession des titres de propriete immobiliere se fait librement. (Annexe II).

    2.17 Cree en decembre 1971 (Annexe II), Ie Ministere du tourisme est charge du developpement de ce secteur. Sa mission consiste a identifier les zones de developpement touristique, promouvoir la Cote d'Ivoire comme lieu de tourisme, reglementer et controler ce secteur et coordonner les activites pub~iques et privees s'y rapportant. Le Ministere comprend quatre Directions auxque~les sont confiees les fonctions susmentionnees; il joue egalement un role de surveillance des societes. SIETHO (qui gere des hotels et en est proprietaire), Ivory Coast 'l'ravel Agency {ICTA} et l'Office national d'artisanat et d'Art ~ONAA}.

    2.~8 L'un des aspects importants de l'oeuvre du Minist~re du tOurysme est I'evaluation technique des projets permettant de s'assurer de leur valeur sur les plans architecturaux, teChniques et ecologiques et de veiller a ce que tous les permis de construction necessaires aient ete delivres. Le M:tni stere delivre "1' agrement professionnel", approbation officielle que doit obtenir Ie promoteur avant d'entreprendre un projet touristique (Decret No 72-488 reglement 8/"bfET/DR et qui doit egalement preceder ~a soumiss~on des demandes d'exoneration au titre du Code d'investissements touristiques.

  • _ 6_

    2.19 11 n'existe pas en C8te d'Ivoire d'etablissement offlciel d'enseignement hotelier. Le personne~ hote~ier est forme sur le tas, les candidats aux postes de airection aoivent recevoir leur formation dans des ecoles h6telieres ! l'etranger. Les autorites ivoiriennes sont conscientes de l'importance de la formation et negocient actuellement avec l'Agence canadienne de developpement international la construction et l'exploltation d'une ecole noteliere qui formera du personnel destlne aux echelons inrerieurs au rythme de 120 diplomes par an a partir de lY76.

    C. Cadre financier

    2.20 La Cote d' Ivolre est memure de 1 'Um.on monetaire de l'AI"rique de l'Ouest etablie en 19b2 et composee de sept pays. Sous l'egide ae cette unlon une banque commune centrale a ete creee, la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'vuest (BCEAO). La Cote d'Ivoire possede ~es lnstitutions financieres suivantes ~Annexe II~, tableau ~): quatre oanques commerciales, trois banques de deve~oppement, deux etablissements de credit-bai~, la CAA qui gere la dette publique, la societe nationale de flnancement (SONAFI) qui participe directement aux projets d'interet national, enfin un Fonds de garantie des credits aux petites entreprises.

    2.21 Les projets tourlstiques sont financ~s par les banques commerciales et de developpement. Les banques commerciales accordent des prets a court et mqyen terme, ceux qui sont destines aux projets hoteliers (normalement pour financer les biens d'equipement) sont remboursables entre deux a sept ans (taux d'interet actuel 8 a 9 %) et sont reescomptables a la BCEAO. La seule banque de developpement qui ait, dans une mesure importante, investi dans l'industrie h8teliere est la BIDI, societe financiere de developpement etablie en 1965 d~nt la SFI detient 7,1 %du capital. Les prets hoteliers de la BIDI ont des echeances qui varient de 10 a 12 ans et sont assortis de taux d'interet de 10 a 11 %. La BIDI accorde egalement des prets a moyen terme reescomptab~es a des taux se sltuant de 7,5 a 8,25 % qui conviennent au financement ae l'equipement hoteller. Les quelques prets a moyen terme non reescomptables qui ont ete accordes, etaient assortis d'un taux a'interet de 11 % fixe par la BCEAO. D'apres les renseignements regus par la mission d'evaluation, ~a BIDI reduirait malntenant les activit~s qu'elle exergait dans le secteur h8te~ier (qui representent actuel~ement plus de ~l %des prets approuves) de fagon a privllegier les projets industriels.

    2.2~ A defaut d'autres institutions disposees a financer l'hotellerie telles que compagnies a'assurance, caisses de retraite ou banques hypothecaires, ~e seul recours est le marche de l'Euro-do~lar. Celui-ci fournit avant tout un financement a moyen terme a des taux d'interet actuellement eleves qui doit, dans la p~upart des cas, etre assorti d'une garantle de l'Etat. Les posslbilites de financement a long terme de l'hotellerie en Cote d'Ivoire sont donc extremement limites.

    2.23 On trouvera a ~'annexe III une description plus complete du cadre financier.

    iI

  • 7

    3.

    A. Introduction

    3.01 Le projet comprendrait

    a) une ligne de cred~t (1,,; 9 rnill~ons de dollars, en vue d'assurer des pr@ts a iong terme pour la ccnstruct~on de nouveaux h6teis;

    b) une assistance techniqu~450.uOO dollars), qui consisterait a t'ournir les services G'un conse~ller technique ayant pour miss10n d'aider Ie CCI dans l'execution du projet, et les services de deux conseillers aupres du Ministere du tourisme, dont l'un serait responsable de l'evaluation technique des projets d'hotels et l'autre de la commercialisation;

    c) une etude de marcne l250.0UO dollars).

    3.02 Le pret de la banque d'un montant de 9,( millions de dollars serait accorde a l'~tat par l'intermed~aire de la CCA, qU1 acheminerait les fonds vers les organes d'execution, ~ des conditions 1dentiques a celles dU pret de ~a Banque. La Banque conciuerait un accord de projet avec le CCI, qui recevrait les fonGs destines au credit h6telier et une partie des fonds destines a l'SSsistance technique, alors que ie Ministere du tour~sme recevrait Ie sOide des fonds affectes a l'assistance technique et ~ l'etude de march'.

    B. Ligne de credit

    3.03 La ligne de cred~t servira~t a fourn1r des credits a long terme, couvrant une partie du cofit en dev~ses de construction d'h6tels, que l'on

    representer 50 a 60 %du cant total des projets h6tel~ers. On prevoit que ces hotels contiendraient de 1) a 400 chambres, et qu'un total de 1.200 chambres enV1rOn serait finance dans Ie cadre du projet de i975 a i980 (paragraphe 5.03). Les fonds seraient entierement engages a la fin de i97d. Lors des negociations, il a ete convenu que Ie pr@t de la ~anque ne servirait qu' a _La construction de nouveaux hotels situes dans les regions prioritaires d'Abidjan, d'Assinie et du Grand Bassam (paragraphe 2.i5), qui sont soumises a des de construction juges acceptables par la Banque, sauf accord contraire donne au prealable par la Banque.

    3.u4 Piusieurs des 42 projets d'h6teis deja soumis au Ministere du tourisme pour l'agrement professionel sont a un stade avance de preparation et lIon s'attend a ce qu'ils so~ent rea11 (Annexe VII). Ainsi, l'execution du premier projet, ceiui d 'un h6tel de tourisme d 'aft'aires de 4uo chambres a Abidjan, pourrait commencer vers la fin de 1975, et la disponibilite des fonds de ia Banque devrait aV01r pour effet de stimuier la preparation d'autres projets.

  • - 8

    3.05 II est prevu que la plupart des hatels compris dans Ie projet seraient geres dans leur phase initiale, par des compagnies etrangeres, mais des plans dt"Ivoirisation" des operations seraient inclus dans tout contrat de gestion. Les .h8tels construits a Abidjan seraient probablement des h8tels de trois a cinq etoiles, consacres au tourisme d'affaires international;leur revenu est suppose couvrir a la fois les commissions d'exploitation et la remuneration des capitaux d'investissement et de credit. Plusieurs compagnies internationales de gestion de bonne renommee cherchent, actuellement, a obtenir des contrats de gestion en C8te d'Ivoire, et maintiennent des contacts avec des investisseurs potentiels, ivoiriens et etrangers. Quant aux projets de moindre envergure, l'on prevoit qu'ils seraient promus et geres directement par des Ivoiriens.

    3.06 Afin que les investisseurs, societes de gestion et preteurs aient dtassez bonnes chances de tirer un profit raisonnable de leurs operations il a ete convenu des points suivants: les projets seraient places sous l'egide de promoteurs du secteur prive, ivoiriens et etrangers, (conformement a la politique du Gouvernement, qui consiste a laisser Ie developpement h8telier entre les mains du secteur prive) bien que cette formule n'exclue point une certaine participation de l'Etat. Les gerants seraient des h8teliers experimentes, seraient encourages a acquerir des actions des h8tels qu'ils gerent. Quant aux 12lans de, f:i.nanc~emeJlt, :i.)'~ fie preS~1J.J~..eJ.1_t d.e~ -la ll@niere suivatlte:

    Source Duree tota.le %du coUt total

    Moins de 100 chamores:

    Capital Prets a Prets a

    soc~al

    long terme moyen terme

    Promoteurs CCl Banques

    jusqu'a 20 ans jusqu'a 7 ans

    20 I.J.O

    - 4u % - 00 %

    2u % et/ou cred~ts fournisseurs commercia.les et

    de developpement; fourn~sseurs

    nationaux et etrangers

    Plus de lOu chambres:

    Capita.l social Promoteurs 40 % Prets a long terme CCI et autres jusqu'a 20 ans 40 %

    banques Prets a moyen terme Jusqu1a 7 ans 20 % et/ou credits fournisseurs Idem

    Les grands notels, comme ceux qui ont plus de 1(5 chamores, aura~ent besoin de sources complementaires de credit a long terme, car la part de financement du CCT ne pourrait depasser un plafond de 635 m~llions de rrancs CFA tparagrapne 4.18). Pour de tels projets, Ie CCl utiliserait les :t"onds de 1a Hanque afin d'assurer en moyenne 50 %du credit a long terme, Ie pourcentage exact etant fonction de la taille de l'note1, de sa categorie et

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    "

    du coUt par chambre. Dans Ie but d'obtenir des prets supplementaires pour ces proJets, Ie Gouvernement et la Banque ont demande l'aide d'autres organismes internat1onaux. Ainsi, la CCC~ et ~a Banque europeenne d'investissement tBEl) ont exprime leur interet a participer a certains sousprojets, mais pas avant l'annee 197b. Et la SFl etudie actuellement Ie premier de ces projets, en vue d'une participation eventuelle.

    3.07 Les conditions des prets subsid1aires var1eraient selon Ie genre du projet (station balneaire ou ville) et selon des considerations d'ordre economique et financier. Les prets seraient, ainsi, adaptes aux caracter1stiques de l'industrie hote11ere: longues periodes de construction et de vie economique, progression lente des recettes au cours des premieres annees de fonctionnement. Au cours des negociations il a ete convenu que les echeances ne deVra1ent pas s'etaler sur plus de 20 ans et que les differes d'amortissement ne depasseraient pas 5 ans (c'est a-dire la periOde de construction plus les deux ou trois prem1eres annees de fonctionnement). Quant au taux d'interet propose sur les prets sUbsidiaires, 11 se presente de La maniere suivante:

    %annuel

    Cout du pret de la Banque Marge du CCl

    /j,5 ~

    10,5

    R1sque de change (comm1ss1on payee a l'Etat) Cout pour les sous-emprunteurs

    .J:.J?. 11,5

    Ce taux est legerement superieur aux taux d'intere~ a long terme, actue~lement prat1ques en Cdte d'Lvo1re {par. 2.21} ma1S i~serait neanmoins avantageux, compte tenu de la longueur de la periode de remboursement. La marge de 2,0 %prevue pour Ie CCl devrai t etre suft"isante pour couvrir ses ri sques et frais (paragraphe 4.20). Etant donne les taux d'1nflation prevus, Ie coUt effectif des prets devrait rester positif pendant toute la dur~du projet.

    3.08 Les prets subsidiaires seraient accordes sur la base de rapports d'evaluationpresentes par Ie CCl. Les rapports d'evaluation concernant les grands hotels pourraient suivre Ie plan suggere dans l'annexe V, alors que l'evaluation des petits projets serait moins detaillee. Au cours des negociations, il a ete convenu que l'eva~uation economique des sous-projets se ferait selon les directives de la Hanque concernant les Societes financieres de developpement. Les services d'evaluation des projets du CCl seraient renforces par l'adjonction d'un conseiller a ~a Direction des operations (paragraphe 3,10). Et comme tous les promoteurs sont censes presenter des demandes pour beneficier des avantages dU Code des invest1ssements touristiques, la presence du representant du CCl au sein du comite.,

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    qui accorde ces avantages (paragraphe 4.~6) permettrait d'assurer que le CCT aurait connaissance tres tat des projets susceptib1es d'@tre finances. Un plafond de ~OO.OOO dOilars pour ies prets iibrement consentis permettralt au CCT d'approuver de petits projets allant jusqu'! 40 chambres; le montant total des prets iibrement consentis ne devrait pas depasser 2,5 millions de dOilars, ce qui permettrait a la Banque d'examiner des projets representant 72 %des fonds consacres au credit. Au cours des negociations, on est parvenu a un accord sur les procedures a suivre pour soumettre regulierement des rapports, ainsi que pour suivre les projets depuis ie stade d'ldentification jusqu'a celul de l'execution. .

    3.09 Des mesures erfectives de contraie seraient etablies. Les beneficiaires de prets subsidiaires devraient adopter des methodes de comptabillte et de c~ntrale basees sur ie Systeme uniforme de comptabilite hateliere dont le CCl a re~u des exemplaires ou sur un autre systeme de comptabilite et de controle agree par la ~anque. Pour sa part, ie CCT procederait a une revision trimestrielle des bilans et principaux resultats d'exploitation de chacun des emprunteurs hoteliers, les hotels devant soumettre, de leur cate, des bilans annuels verifies par des experts comptables ind6pendants juges acceptables par ie CCT. De plUS, le CCT suivrait de pres ies rapports etablis par le Minlstere du tourisme concernant ia qualite du service fourni par les hateis qu'il finance.

    C. Assistance technique

    3.10 L'entree en vigueur du pret serait soumise au recrutement par Ie CCT, pour une periode allant jusqu'd deux ans, d'un conseiller tecnnique possedant des qualifications et une experience jugees satisfaisantes par la Banque. Les conditions requises pour ce poste et une definition sommaire des fonctions du Conseiller technique sont presentees dans l'annexe VT. La principale d'entre elles, qui absorberait peut-etre les deux tiers de son temps, serait, d'une part, de contribuer a la promotion, a l'organisation et a l'evaluation des sous-projets hoteliers,et, d'autre part, d'etablir des procedures de controle et de conseiller le Ministere du tourisme sur les aspects financiers des projets hoteliers. Le reste de son temps serait consacre au projet de flnancement des petites entreprlses, qui est en cours d'evaluation par la ~anque. Le conseiller contribuerait a l'etablissement des principes et des procedures d'evaluation et de contrale, et a la coordination des activites du CCT avec celles des organismes d'assistance tecnnique; 80 ~ de ses emoluments seraient finances par le pret propose, le service de cette dette etant assume par ie CCT.

    3.1i L'entree en vigueur du pret sera egalement soumise au recrutement par ie Ministere du tourlsme, pour une periode allant jusqu'a deux ans, de deux experts possedant des quallfications et une experience jugees satisfaisantes par la Banque. Tls travailleraient avec des homologues ivoiriens et renforceraient considerabiement les services du Ministere du tourisme dans de~~ principaux domaines. Un ingenieur-architecte serait responsable d'une part, de l'evaluation technique des projets hoteliers soumis au Ministere et, d'autre part, de la codification des normes et des procedures d'une telle evaluetion. Tl aurait, aussl, pour tache, de renforcer les services du CCT specialises dans la construction et l'immobilier, en le conseillant sur les

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    a.spects techniClues des projets d 'hotels sotLrnis pour financement dans Ie cadre de la ~igne de credit. Quant au second expert, son role serait d'executer Ie programme de commercialisation tparagraphe 3.13) et de conseiller ~e CCI sur la promotion du tourisme en general et sur celIe des projets specifiClues soumis pour financement dans Ie cadre de la ligne de credit, les deux experts seraient affectes aux services de realisations et de la promotion, Ie second participantJa l'execution de l'etude de commercialisation. Des a.ssurances ont ete donnees au cours des negociations, Clue ces arrangements seraient mie en execution. Les emoluments de ces deux experts, ainsi Clue ~es frais annexes, seraient assures dans une proportion de eo %par Ie pret de la Banque, Ie service de la dette etant assume par Ie Gouvernement. Les conditions requises pour les deux postes en question et la def1nition sommaire des taches sont presentees dans l'annexe VI.

    3.12 La m1ssion a explore sans resultat positif les possibi~ites de f1nancement de ~'assistance~ecnniClue par des accords bilateraux ou mult1lateraux. Une demande a ete adressee au PNUD ma1S les fonds disponib~es d'apres Ie chiffre indicatif de planification pour 1975-76 sOnt d~jA enti~ement engages.

    D. L'etude de marche

    3.13 L'etuae de marche proposee dans Ie cadre du projet a pour objectifs: de definir Ie potentiel touristiClue de la Cote d'Ivoire (y compris les regions a developper en priorite) et d'evaluer son produit touristique d'etud1er ~'effort de commercialisation entrepris, a l'heure actue~le, par Ie Ministere du tourisme, la SIETRO et l'ICTA; de mettre au point un programme de commercialisation touristiClue pour ~e pays et de recommander la structure administrative et Ie budget necessaires a la realisation des objectifs de commercialisation. L'etude serait executee, sous l'egide du Ministere du tourisme, par des experts choisis en consultation avec la BanClue, et Ie travail necessaire est estime a j6-40 hommes/mois, (6 a e m01s). Une definition de l'etude jugee acceptable par la BanClue a deja ete etablie et les appels d'offres ont ete lances. La BanClue pourrait financer retroactivement cette etude jusClu'a concurrence de 100.000 dollars.

    E. Passation des marches et decaissements

    j .14 La passation des marches serait e!·fectuee selon les procedures adoptees par Ie CCI et qui sont Jugees acceptables par la BanClue, mais comme Ie CCI a rarement accorde des prets pour des projets d'une telle envergure, ses procedures ne COU1Tent pas les gros marches qui seront conclus dans Ie cadre du projet. Normalement, les marches de construction sont adJuges sur ~a base d'un appel d'o!·fres loca~. Cependant, en ce ClU1 concerne les marches dont la valeur depasse 1 million de dollars, on a obtenu l'assurance, au cours des negociations, que les appels d'offres seraient lances sur une echelle internationale selon les directives de la BanClue. On s'attend a ce que la plupart des marches soient adjuges a des f1rmes ivoiriennes.

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    3.15 A cause de la diversite des biens a acheter et des preferences des promoteurs quant aux marques, l'on s'attend a ce que les marches de materiel et de meubles soient constitues de petits lots, Par exemple, Ie materiel et Ie mobilier pour un hatel de 100 chambres coUteraient entre 600.000 et 800.000 dollars et serait divise en 6 a 8 petits lots. Ces marches seraient donc attribues sur la base d'un appel d'offres local ou de gr~ a gre conformement aux procedures du CCI. L'on s'attend a ce que la piupart des marches de meubles soient emportes par des fabricants locaux et la plupart des marches de materiel par des fabricants etrangers.

    3.1b Le pret ne financerait que des depenses en devises et serait debourse sur ia base de:

    a) 35 %du montant des marches de travaux de construction et de genie civil;

    b) 100 p du prix c.a.f. des meubles et materiels importes~ et 100 %du coUt de i'etude de marche;

    c) 40 %du cout des meuoles et du materiel achetes sur Ie marche local;

    d) eo %du coUt de l'assistance technique.

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    4. LA SOCIETE

    A. I11troduction

    h.01 La ccr est lIDe banque de d~veloppement polyvalente, fond6e en 1955. La majorit~ des actions, soi t 75 %, est actuellement d6tenue par l'Etat, 17 %par la Caisse centrale de coop6ration ~conomique (CCE) et 8 %par la Banque centrale des 6tats de 1 'Afrique de 1 'Ouest. I.e CCI finance les secteurs du batiment, de 1 'industrie, du commerce, et de .. l'artisanat, ainsi que lfachat de voitures et d'~quipement m6nager. II accorde des p~ts ~ court, moyen et long terme, des participations au capital et des garanties ~ des particuliers et A des soci6t~s appartenant au secteur priv~ ou public.

    4.02 Au moment aU Ie projet a 6t6 con~, on ne savait pas si ce serait Ie Cr~dit de la C5te d'Ivoire ou la Banque ivoirienne de d6veloppement industriel (BIDI) qui servirait d'interm~diaire .. La BIDI, cependant, avait exprim~ Ie d6sir de r6duire sa participation au financement h6talier et, par cons6quent, n'~tait pas dispos~e A fournir un effort important dans ce secteur. Ainsi, ayant constat6 que le CCI est une institution in~pendante bien g~r~e et poss6dant des sp6cialistes du financement des projets de construction, la Banque a d~cid6, de concert avec Ie Gouvernement, que le CCI ~tait qualifi6 pour servir dfinterm~diaire, et l'on s'attend 1 ce qu'U assume la m&ne fonction en ce qui concerne Ie projet de financement des petites entreprises ivoiri8nnes que la Banque ~value actuellement.

    B. La Conseil d'admini.stration. direction et personnel

    4.03 Le Conseil d'administration est compos~ de neuf membres nomm~s pftr Ie Gouvernement, de deux representants de la CCE et d 'un representant de la BCEAO (Annexe IV, Pi~ce B). La Conseil se ~unit taus les deux mois environ, et seuls les pr~ts les plus importants ou ceux qui posent des probl~mes de politique sont dBbattus en s~ance pl~ni~re. Ainsi, pres de 100 p~ts ont ~t~ d~battus par Ie Conseil en s~ance p16ni~re durant l'exercice 197h, soit 60 %des montants approuv~s au cours de cette ann~e. Un comit~ restreint approuve, pour sa part, la majorit6 des p~ts ordinaires, alors que ceux qui ne d~passent pas 2,5 millions de francs CFA sont approuv6s par Ie Directeur g~n~ral. Un commissaire du Gouvernement, nomm6 par le Ministre des finances, d~tient lID droit de ~to sur les decisions du Conseil, mais il ne l'a pas exerc~ jusqufA p~sent.

    4.04 Nomm~ par Ie Conseil d'administration, Ie Directeur gen~ral travaille au CCI presque depuis la fondation de la socieM et exerce ses fonctions depuis huit ans. II a bien g6~ cetta institution seconde par trois Directeurs, qui travaillent tous au CCI depuis plus de huit ans. En 1974, Ie ccr comptait 154 employes dont 19 cadres (Annexe IV, tableau 1); deux autres fonctionnaires qui sont actuellement en stage A l'Institut de formation professionnelle de la CCCE rejoindront la Direction des operations en 1975. De plus, 25 A 30 des employes n'appartenant pas A la cat6gorie des cadres sont qualifi6s et ils sont experimenMs dans 1 'ex6cution des ~rations courantes du CCL

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    h.oS Le ccr est compos~ de trois directions principales (Annexe IV, Documont C). La. Direction finnnci~re et administrative est charg~e de l'admlnbtrfltion ot dn 1n comptab iUt~J la Direction des o~rations est divis'e on trots servi ces: Ie ;.iervice technique qui supervise les constructions rlnluH:ees par Ie CC!; Ie Gervl~e ~alisation qui prepare les documents juridIques, contr61e les versements et signe les garanties Ie cas ~ch'ant et Ie Service credit qui est responsable de la pr'paration et de l'6valuation des pr~ts. Enfin, les quntre agences du CC! sont groupees administrativement pour former In troisi~me Direction dirig~e par l'Inspecteur general.

    4.06 Les principes directeurs du CC! sont d~finis par Ie $glement interieur, qui est approuv6 ~ une majorite de trois quarts des membres du Conseil d'administration. Ce ~glement d'termine, d'une part, les rapports minimum et maximum entre divers postes de l'actif et du passif et fixe les conditions et la dur~e des prets, y compris la marge, les 'ch4ances, Ie montant minimum du capital, l'utilisation des fonds et les garanties jug'es acceptables. Bien que ces stipulations soient g~nera1ement satisfaisantes, des assurances ont ete obtenues lors des negociations et certaines modifications sugg~r4es au coursde l'evaluation (paragraphes 4.18 et 4.21) incorpores flU ~glement interieur.

    c. P,rocedu£e~ d 'evaluation et de "suivi"

    4.07 L'evaluation des petits pr8ts pour la construction de logements, Ie petit equipement et les automobiles consiste en un simple contr8le des achats proposes et des garanties qui sont offertes; simplement en raison du nombre de ces pr~ts (plus de 12.000 durant l'exercice 1974) Ie ccr est en mesure de juger des demandes individuelles. Mais quand il s'agit de prats importants ~ des societes immobili~res, A l'industrie, au COMMerce, ou A des collectivites, les demandes sont soumises a un examen approfondi et, quand il Ie faut, des modifications sont introduites par Ie Service credit. En regIe generale, ces evaluations sont effectuees avec competence; mais l'~valuation economique consists uniquement ~ assurer de l'approbation du projet par Ie Gouvernement. One fois que les versements sont effectues, Ie projet n 'est gu~re suivi, faute de persormel. Dans Ie cadre du projet, Ie conseiller technique et les fonctionnaires ivoiriens affectes au projet pourraient contribuer A ameliorer cette situation. De m8me, Ie personnel supplementaire de la Direction des operations (paragraphe 4.04) devrait ameliorer les possibilit~s d 'evaluation et de "suivi" du ccr.

    D. !!op~dures de decaissement et de passation des marches

    4.08 La contr8le par Ie ccr des d~caissements et des paasations de march~s est satisfaisant. Les versements aux fournisseurs ou aux ent~ preneurs de travaux publics ne sont effectues qu'apr~s ~rification par Ie service technique des prix et des travaux acheves. Initialement, les march~s n'~taient adjug's qu'A des fournisseurs agr6~s parmi lesquels les

  • 4.09

    -15

    emprunteurs faisaient leur choix. Bien que ce syst~me ne soit plus en vigueur, la passation des marches relatifs aux petits p~ts continue A &tre limitee A un petit nombre de fournisseurs et d'entrepreneurs, qui se livrent A une concurrence raisonnable. Quand il s'agit de grands p~ts, Ie CCl examine les plans de passation des marches des emprunteurs et s 'assure que les biens appropries sont achetes A des prix raisonnables.

    E. Re§sources,. operations et portefeui11e

    Au 30 septembre 1974 les ressources du CCl etaient les suivantes:

    En milliards de FCFA

    Capital social et ~serves 2,28 Emprunts: Along terme (plus de 7 ans)

    A moyen terme (2 A 7 ans) 6,34

    11,46 A court terme

    Total (jusqu fA 2 ana) 0,84

    20,92

    Moins: Immobilisations (net) 0,29 Titres participations (net) 0,02 Encours des prSts (net)

    Total l3,tl 13, 2

    Ressources Moins: Res sources Moins: Ressources

    disponibles pour versements Engagements non debourses disponibles pour engagQments Montants approuves mais non engages disponibles pour projets A approuver

    7,50 1,166,34 6,,;34

    Llimportance des montants des prets approuves mais non engages est dae aux faits suivants: a) la longueur des delais normalement requis pour engager les p~ts affectes A la construction de logements; b) l'approbation en fin d'exercice d'un pr@t accorde A la SlCOGl (paragraphe 4.11); c) le temps necessaire A la finalisation des gros pr€ts industriels. La CCCE, la CAA, la BCEAO et 1 'USAID consti tuentIes sources d'emprunt du CCl. Les p~ts de la CCCE sont des prSts A long terme, d'environ 100 millions de francs CFA chaque, sous forme d'avances globales pour la construction de maisons particuli~res. Ceux de la CAA sont constitues par des c~dits A court, moyen et long terme, repartis entre les avances speciales et les avances globales pour la construction de logements et pour l'industrie, alors que Ie pr@t de l'USAID est un sous-pr@t accorde par le Fonds de l'entente pour les entreprises ivoiriennes. Les fonds provenant de la BCEAO sont des

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    de frnncs CFA par an. Par ailleurs, le ccr maintient una rtSserve g6n'rale qui s'tilevait A 464 millions de francs CFA (3,6 % des p~ts "nonl1&ux") et les 1100tnnts qui y sont affect&s servent A r4duire la part de revenu imposable (paragrnphe 4.20). De plus, des "fonds de garantie internes" d 'une valeur de 605 millions de francs CFA, repr4sentaient, d 'une part, les ristoumes accord6es par des fournisseurs de produits de consommation financ6s par 1e ccr at d'autre part, des contributions par 1a caisse de stScurittS sociale. Ces fonds, qui soot affect6s au financement de nouveaux prGts pour les produits de consammation et les logements dfemploytSs du secteur prive, ne sont pas des provisions pour c~ances douteuses identifi6es mais des r4serves pour des optSrations coosi~~es comme exceptionnel1ement risqutSes, malgr4 la faib1e proportion de dettes pass'es par profits et partes.

    4.18 Les deux plus gros prGts en cours du CCI sont deux p~ts, l'un accord6 A la SICOGI et enti~rement garanti par 1e Gouvemement, et l' autre A 1a &EeI repr~sentent a peu p~s 100 % et 30 % respectivement de 1& valeur nette des foods propres du CCr. Et comme 1e premier est enti~rement garanti par l'Etat et que le second est accordtS A un organisme para-'tatique, i1s ne donnent pas sujet A inqui6tude. Cependant, arin de prottSger l'indtSpendance financUre du CCI, une ~vision du Mglement int6rieur a ~t' cCllvenue au cours des n6gociations de mani~re A limiter la part normale de financement accord6e A un m8me client par CCI A 25 % de la valeur nette de ses fonds propres ce qui 1imitera le montant des prets du CCI au secteur priw ou aux emprunteurs du secteur public ne disposant pas de garantie. Avec cette formule, le plafond de participation du CCI s'61~verait A 635 millions de francs CFA en 1975 (25 % de la valeur nette projettSe pour 1975 qui est de 2.540 millions de francs CFA) pour atteindre 800 millions de francs CFA en 1979, quand la valeur nette projettSe serait de 3.200 millions de francs CFA, Par cons6quent, le CCI demeurera en mesure de financer A 100 % sa dette a long terme, c'est-a-dire 40 %du co~t d'un projet, lorsqu'il s'agit d'h6tels de moins de 175 chambres environ (le pourcentage dtSpendra du coat de chaque sous-projet) •

    4.19 Les participations du CCI au capital des soci~t~s ont 6t& limittSes A un total de 30 millions de francs CFA, ~partis sur 7 compagnies (Annexe IV, tableau 4) et comprennent une participation de 15 millions de francs CFA dans la Compagnie financi~re de la C6te d'Ivoire (COFINCI), banque associtSe A 1& Banque nationale de Paris qui n'a pas encore commenctS ses optSrations, sinsi qulune participation de 2 millions de francs CFA dans la SIETEO.

    F. Rentabilit6.t situation financi~re et revision comptable

    4.20 Comme la plupart des banques de dtSveloppement appartenant au secteur public dans les pays d 'Afrique francophone, le CCI n 'est pas une institution ~ but lucratif, et taut revenu dtSpassant un certain nouveau est transf&re a un compte non imposable de reserves gtSntSrales. Ce genre de transfert est limit& a 5% de l'encours des pr8ts en une anntSe dtStermin&e et a 10% de l'encaurs des prGts au total, mais les reserves actuelles sont bien en de9a de ces limites. Si l'on inclut ces allocations dans 1e revenu net du CCI, ce revenu s'tSlevait, durant le dernier exercice A 5,8 %du capital social de fin d'ann&e, soit 2,6% de la moyenne des fonds propres y compris les reserves gtSntSrales. Les marges sur diverses

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    categories de prets varient entre 1% et plus de 16%, mais la marge globale entre 1e revenu de ses prets et 1e co~t de ses emprunts est demeuree autour de 3 a 3,5%. 4.21 Les actionnaires du cnr ont decid~ de faire passer Ie capital souscrit d'un milliard a un milliard et demi de francs CFA, et lIon s'attend a ce que cette augmentation soit effectuee en 1975/76. Bien que Ie ratio d'endettement du CCI ait eta de 4:1 a 5:1 au cours des derni~res annees, lIon s'attend a ce qu'il soit de 6:1 a 7:1 en 1977. Etant donn~ les prGts hypothecaires sur les residences et commerces se trouvant dans Ie portefeuille du CCI, il a ete convenu, lors des negociations de limiter Ie ratio d'endettement du CCI a 8,3:1, conformement aux ~glements imposes par la BCEAO aux banques de deve1oppement. n a egalement ete decide de n'inclure dans Ie calcul de ce ratio que les dettes des filiales financi~res du CCL La situation financi~re du CCI apparaft dans les bilans, les camptes de pertes et profits et les ratios financiers figurant dans l'annexe IV, tableaux 5, 6 et 7.

    4.22 Le CCI n'est pas soumis a une revision comptable annuelle faite par des experts comptables independants. Cependant, deux Commissaires aux comptes representant l'Etat et la C:CE, en tant que principaux actionnaires, entreprennent un controle annuel des registres du CCI, afin de verifier les comptes, certifier la regularite des transactions qui ont lieu entre Ie CCI et ses actionnaires ou ses administrateurs et attirer l'attention des actionnaires sur tout point important des comptes. Bien que cette operation soit moins etendue qu tune revision comptable elle ccnstitue neanmoins un examen utile des operations et de la situation financi~re du CCI. Elle sert a attirer l'attention de la Direction et du Conseil d'administration sur les domaines qui pourraient poser des probl~mes. Dans Ie cadre du projet, Ie CCI devra recourir a des experts comptables independants et ses comptes devront ~re soumis a una verification annuelle. La verification des camptes de 1 'exercice clos 1e 30 septembre 1974 etait achevee en substance a la date de presentation du projet au Conseil des administrateurs de la Banque.

    G. Per~pectiy~s

    4.23 Les projections financi~res et les hypoth~ses sur lesquelles elles se fondent figurent dans l'annexe IV, tableaux 8 a 12, et appendice A. Ces projections camprennent Ie projet de credit hotelier, et Ie projet de financement des petites entreprises ivoiriennes actuellement a l'etude. On s I attend a ce que les operations du CCI se developpent reguli~rement rods a. 1..L."l rythme modere; les pr€ts de logement accorcMs a des societ~s immobili~res et a. des particuliers devraient venir en t€te.

    4.24 Le CCI envisage de construire un nouveau si~ge social adjacent au si~ge actuel, afin d 'offrir a ses clients des installations plus spacie,:"ses et de

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    que Ie CCl espere obtenir a ~O %des sources locales de financement. Les nouvelles installations devraient permettre au CCl d'etendre ses operations et les loyers devraient compenser les frais d'acquisition. L'immeuble ne devrait donc pas imposer au CCl un fardeau financier trop lourd.

    4.25 Pour financer ses operations, jusqu'a l'exercice qui se termine Ie 30 septembre ~979, Ie CCl aura beso1n d'emprunts tnet de remboursements) d'une valeur de 11 milliards de francs CFA. La BCEAO financera environ 40 % de cette somme, la CAA et la Hanque enV1ron 30 %chacune. Le benefice net devrait rester su!'fisant, a.iors que Ie ratio d' endettement, comme nous l' avons deja souligne, est cense demeurer en dega de la limite proposee de 8,3:1. D'autre part, etant donne la composition de ses prets et la competence de sa direction, Ie CCl devrait se maintenir dans une situation financiere saine au cours de l'execution du projet.

    4.26 Le CCl creerait un service "h6tel" au sein de sa Direction des operations (annexe IV, appendice C), il serait dirige par un cadre ivoirien experimente. Le CCl prend actuellement des dispositions pour lui assurer un stage de deux mois au Credit immobilier et h6te11er au Maroc, pour lui permettre d'acquerir, avant l'entree en vigueur du pret, une connaissance pratique des procedures de credit h6telier. Le consei~ler technique, recrute pour Ie projet, travaillerait en collaboration etroite avec Ie Chef du Service h6tels et viendrait passer deux a quatre semaines a la Banque pour se familiariser avec ses procedures. Le Chef du Service H6tels ou Ie Conseiller technique feraient partie du Conseil restreint des investissements touristiques, qui examine toutes les demandes d'avantages speciaux, et fourniraient leurs conseils sur les aspects financiers des projets pour lesquels sont demandes des exonerations dans Ie cadre du code des investissements touristiques. Des assurances ont ete Obtenues lors des negociations que ces dispositions seraient appliquees.

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    5. JUSTIFICATION

    A. Marche

    5.01 II est a la fois necessaire et urgent d'augmenter la capacite d'hebergement hotelier en Cote d'Ivoire. Le pays a connu une forte demande hoteliere au cours des dernieres annees (par. 2.08) les taux moyens d'occupation des chambres sont eleves (75-85%) a Abidjan et n'ont pas fIechi a la suite de l'ouverture de nouveaux hotels. Ainsi, un des grands hotels inaugure recemment, a atteint un taux de 80% des l'ouverture. L'offre hoteliere est donc soumise a de fortes pressions et il est probable que les demandes insatisfaites soient nombreuses (voyageurs qui sont obliges de reporter a plus tard leur sejour, de l'ecourter ou de l'annuler ou encore d'accepter d'€tre loges dans des hotels de categorie inferieure). La plus grande partie de la demande (80-85%) provient des milieux d'affaires et n'est pas saisonniere, ce qui permet d'eviter les problemes crees par l'alternance de periodes de forte et de faible occupation.

    5.02 Comme Ie demontre Ie tableau ci-dessous, les perspectives d'une croissance continue du marche des voyages sont bonnes. Les projections de l'augmentation des arrivees de touristes etrangers se presentent comme suit (en milliers):

    1973 1976 1980 (chiffre reel)

    Visiteurs

    Vacanciers: Stations balneaires 6 10 17 Voyages organises 5 5 8

    Total des vacanciers 11 15 25

    Congres 1 3

    Affaires 60 87 129 Total visiteurs 11 103 157

    Ces projections se fondent sur l'hypothese selon laquelle l'expansion du trafic des voyageurs d'affaires ira de pair avec Ie developpement et la diversification de l'economie ivoirienne. Les perspectives de l'economie jusqu'en 1980 revelent un taux de croissance global du PIB d'environ 6%, c'est-a-dire legerement inferieur au niveau de 1970-72 (par. 2.02). Les taux de croissance du tourisme d'affaires devraient flechir legerement et passer de 17% (en 1970-73) a 13% (en 1974-76), pour tomber a 10% (en 197780). La croissance du tourisme balneaire devrait €tre modeste en termes absolus.

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    -- 22

    De plus, Ie nombre de touristes des congres et des voyages organ~ses a ete sous estime en attendant les resultats de l'etude de marche qui sera effectuee au titre du projet, on n~a prevu qu'un petit nombre de touristes en congres ou voyages organises. Les perspectives de developpement ce ces marches sont limitees en raison de la distance qui separe la Cote d'Ivoire des pays principaux dont ces voyageurs sont originaires, toutefois, la situation devrait s'ameliorer a la suite de l'execution du programme de commercialisation.

    B. Climat d I imrestissement et besoil1.s hoteliers supplementaires

    5.03 D'apres les projections de la demande. i1 serait n~cessaire de prevoir d'ici A 1980, 1 000 chambres environ pour 1es touristes d'affaires et 200 environ pour les touristes balnea.ires ( nnexe I). Une telle esti mation se fonde sur des hypotheses de du~ee de sejour et d'occupation de chambres qui sont prudentes par rapport aux resultats recemment enregistres en Cote d'Ivoire. Si l'on part de l'hypothese d'un coat de 9 millions de francs CFA (soit 40.000 dollars) par chambre, il serait necessaire de mobiliser un montant total de 10.800 millions de francs CFA (48 millions de dollars) d'ici a 1980 sous la forme suivante:

    millions millions FCFA de dollars %

    Capital social 4.320 19,2 40 Detta a moyen terme 2.160 9,6 20 Dette a long terme 4.320 19,2 40

    10.800 48,0 100

    5.04 Certains capitaux importants out deja ete trouves pour Ie financement d'hotels urbains (par. 3.05). Diverses societes de gestion hotelieres a la fois ivoiriennes et etrangeres s'interessent a des prises de participation au capital dthotels qu1elles exploiteraient. II sera moins facile de trouver des investisseurs locaux qui s'inceressent aux hotels de bord de mer. II est proba,ble qu'un groupe etranger comme une agence de voyages organises au un groupe s'interessant a un secteur parti culier investisse en fin de con:~te dans la creation d 'un village de vacances. La dette a moye.n tarme ne posera probablement pas de probleme puisque on peut iair~: au mi~(;,anisme de z-eescompte de la BCEAO.

    5.05 L~obstacle pr-incipal a la :d~alisation de ces objectifs est l'acces au financement a long te'~me, d 1 au:ant plus que l'Etat n'effectue plus d'investissement direct dans 11hotellerie. La BIDI est la seule institution financiere ivoirienne qui ait consenti des prets a long terme sur dix ans ou plus, en faveur du secce::r Toutefois, estimant qu'elle a pris des engagements excessifs dans ca secteur elle a decide desormais de limiter

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    Ie nombre des prets hoteliers qu'elle consent ira a l'avenir. II est difficile de mobiliser actuellement sur les marches financiers internationaux les capitaux permettant de financer la dette a long terme et, en tout etat de cause, Ie secteur hotelier de la Cote d'Ivoire n'a pas encore acquis la renommee qui lui pernlettrait d'attirer ce genre de participation. Si des bailleurs de fonds etrangers se decident a financer ce secteur, leurs prets seront probablement a moyen terme (7-10 ans) assortis de taux dtinteret eleves et ne pourront done pas constituer l'instrument principal dont les hotels ont besoin pour se procurer du credit. Ainsi, en depit de la necessite d'accroitre les installations hotelieres du pays, l'absence d'une source assuree de credit a long terme freine l'expansion de ce secteur. Le pret de la Banque eliminerait en grande partie cet obstacle puisqu'il permettrait de financer 50% environ des besoins de credits a long terme. De plus, tout en servant a la construction de nouveaux hotels, les fonds du pret auraient egalement pour effet d'attirer d'autres preteurs vers ce secteur.

    c. :Aspects economiques

    5.06 Puisque Ie projet consiste avant tout a ouvrir une ligne de credit, Ie nombre, Ie classement et Ie calendrier des sous-projets ne sont pas connu a l'avance. 11 est donc j.mpossible de calculer un taux de rentabilite economique pour 1e projet.

    5.07 On estime que les recettes brutes en devises provenant du tourisme devraient atteindre Ie chiffre de 36 millions de dollars d'ici a 1983 par rapport a un montant total de 14 millions en 1973. La presence de la clientele etrangere dans les hotels beneficiaires du projet, rapporterait 10 millions de dollars en 1980, lorsque deux-tiers des hotels seraient ouverts, et 15 ~tllions de dollars en 1983 lorsque tous les hotels seraient en pleine exploitation, Plus de 80% des depenses effectuees par des touristes logeant dans ces hotels constitueraient des recettes nettes en devises.

    5.08 Selon des etudes recemment effectuees, les hotels de Cote d'Ivoire emploient en moyenne 1,2 employe par chambre. On estime d'apres ce chiffre, que les hotels finances au titre du projet creeraient environ 1.400 nouveaux emplois hoteliers (a l'exclusion des emplois crees dans l'industrie du batiment pendant les trois a cinq annees de periode de deboursement). En outre, 1.400 emplois supplementaires devraient etre crees indirectement s1 bien qu'un total de 2.800 emplois seraient disponibles grace au projet.

    5.09 II convient de souligner que coutes les recettes en devises et les emplois resultant du projet ne sont pas additionnels puisque certains des visiteurs sejournant pour affaires seraient venus de toute fa~on et auraient soit, loge dans des hotels plus anciens et de categvrie inferieure soit en cas de besoin chez des particuliers. L'augmentation du nombre de chambres d'hotel aura surtout un effet marque sur les depenses engagees par les voyageurs venus pour affaires puisqu'ils logerontdans des hotels plus neufs et plus couteux et pour des sejours plus longs lorsque l'offre des chambres

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    ne sera plus limitee. La construction de nouveaux hotels stimulera les voyages d'agrement puisqu'elle permettra aux responsables des voyages organises et aux agents de voyage d'inclure plus largement la Cote d'Ivoire dans leurs itineraires et leurs programmes.

  • - 25

    6. ACCORDS CONCLUS ET RECOMMANDATlONS

    6.01 Au cours des negociations,la Banque a re~ des assurances sur les points principaux suivants:

    a) utilisation des fonds provenant du pret de la Banque en vue

    de la construction de nouveaux hotels dans les zones

    prioritaires selon des reg1ementations de construction

    agre~es par la Banque (par. 3.03);

    b) sous-projets entrepris sous l'egide de promoteurs appartenant principalement au secteur prive sans exclure cependant la participation du secteur public, les plans de gestion et de financement hoteliers devant etre juges acceptables par la Banque (par. 3.06);

    c) retrocession des fonds du pret de 1a Banque pour une duree maximum de 20 ans, dont un differe d'amortissement de 3-5 ans a un taux d' interet de 10,5 % majore d' une commission de 1 % pour couvrir Ie risque de change (par. 3.07);

    d) methodologie utilisee pou: l' evaluation des "sous-proj ets hoteliers" et pour les activites de "suivi" qui s'y rapportent (par. 3.08 et 3.09);

    e) procedures d'etablissement de compte-rendus reguliers et de controle de l'etat d'avancement des sous-projets depuis leur identification jusqu'a leur realisation (par. 3.08);

    f) dispositions a prendre pour que Ie consei1ler aupres du CCl aide Ie Ministere du tourisme a traiter des aspects financiers des projets hoteliers (par. 3.10);

    g) dispositions a prendre pour que les deux consultants nommes aupres du Ministere du tourisme aident Ie CCl a evaluer les projets hoteliers (par. 3.11);

    h) execution de l'etude de commercialisation par des consultants dont Ie mandat et les conditions d'emploi seront juges acceptables par la Banque (par. 3.13); et

    i) dispositions a prendre pour qu'un representant du CCl s1ege au sein du Conseil restreint des investissements touristiques (par. 4.26).

  • - 26

    6.02 Les conditions d'entree en vigueur du pret seraient les suivantes:

    a) emploi d'un conseiller aupres du CCI juge acceptable par la Banque (par. 3.10); et

    b) emploi de deux consultants aupres du Ministere du tourisme juges acceptables par la Banque (par. 3.11).

    6.03 Le projet justifie l'octroi d'un pr~t de la Banque de 9,7 millions de dollars assorti d'un calendrier d'amortissement souple correspondant en general a l'ensemble des calendriers d'amortissement des sous-projets dont aucun ne devraient en principe depasser 20 ans. L'assistance technique et l'etude de commercialisation seraient amorties au cours des cinq premieres annees de remboursement.

  • ANNEXE I Page 1

    COTE D'lVOIRE

    EVAIJJATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMEN'J' IU TOURISME

    ?A",ARCHE TOURISTIQUE El' DEVELOPPEMENT HOTELIER

    A. L6 Marche

    Caracteristiques du marche.

    1. Selon les statistiques officielles rassemblees par Ie Ministere du tourisme(Tableaux 1 et 2), 71.000 visiteurs etrangers sont arrives en Cote d'Ivoire en 1973, chiffre qui co:mprend uniquement les visi teurs qui sont descendus dans les 13 hotels representant 80% de la capacHk hoteliere to tale du pays et non les visi teurs qui ont sejourne chez des amis et des parents. Les chiffres ont ete ajusres de maniere a eviter que les memes visi teurs soient comptes deux fois. lIs ne comprennent pas les etrangers residant temporairement dans des hotels: ceux-ci etaient au nombre de 27.128 en 1973 et representaient plus de 100.000 nuit€es. Toujours selon ces statistiques officielles, Ie nombre d'etrangers arrivant en Cote d'Ivoire a augrnente de 17% par an depuis 1970. Le nombre total de nui tees a progresse de 24%, passant de 197.000 en 1970 a 374.500 en 1973. Ces chiffres varient peu selon les saisons a l'exception d l une baisse pendant les mois de mai, juin et aodt (Tableaux 3 et 4).

    2. On distingue quatre categories distinctes de touristes: a) les hOITIDles d'affaires qui se rendent a Abidjan; b) les vacanciers qui sejournent dans les stations balneaires dlAssinie; c) lea vacanciers qui visitent Abidjan et l'interieur du pays dans Ie cadre de circuita touristiques les conduisant dans plusieurs pays d'Afrique de l'OUest,; et d) les congressistes qui sejournent essentiellement a Abidjan.

    a) Tourisme d'affaires

    Les hommes ct' affaires dorrdnent Ie marche du tourisme en Cote d'Ivoire puisqufils representent 85% du trafic international. Ces dernieres annees, les voyages d'affaires a destination de la Cote d'Ivoire ont connu une croissance rapide, en grande partie par suite de l'expansion et de la diversification de l' economie i voirienne. capacite hoteliere d tAbidjan ne s' est pas accrue aussi vite que la damande et les taux d'occupation sont eleves puisqu'ils atteignent 80% en moyenne. La longueur du sejour a ega.lement augmente cef: dernieres annees, passant de 4,.3 jours en 1970 A. plus de 5 jours en 197.3.

  • ANNEXE I Page 2

    Les hornmes d1affaires franGais representent plus de 40% de ce rnarche et les Americains 15%. On estime que les hornmes d1affaires consacrent aux frais d1h6tel, restaurant, transport et divers des depenses entre 45 et 66 dollars, la moyenne etant de 51 dollars.

    b) TouriSJlle balneaire

    II se limite au Club Mediterranee et a llh6telles Paletuviers, tous deux situes dans la region de la lagune d t Assinie. Ces villages de vacances sont ouverts huit mols par an, la saison de pointe etant de janvier aavril. En 1973, 6.000 touristes, pour la plupart venant de France en voyage organise, ont sejourne a Assinie, 7 jours en moyenne. Le taux d1occupation des deux villages etai t de 57% de septembre 1972 a avril 1973 et devrait Sl ameliorer, notarnment lorsque llhotel les Paletuviers (ouvert en 1972) se sera fait une reputation. Les vacanciers depensent entre 35 et 43 dollars par jour.

    c) Circuits touristiques

    Les touristes europeens participant a des circuits touristiques dans plusieurs pays dtAfrique de lfOuest ~u nombre de 5.000 en 1973) representent 7% du trafic international de visiteurs. lIs ont generalement des revenus eleves, res circuits etant necessairement conteux, et ce type de tourisme a ete moins touche que les autres au cours des 18 derniers mois par la hausse rapide des prix. Le prix de ces voyages de luxe est verse avant Ie depart et Ie forfait comprend en general les fraia d1hotel, de repas, de transferts et d'excursions. Ces touristes depensent entre 30 et 35 dollars par jour en Cote d'Ivoire et y sejournent en moyenne de deux a trois nui ts.

    d) Congres

    Les perspectives de developpement du marche des congres en Cote d'Ivoire sont favorables. Abidjan dispose de vastes installations modernes pouvant abri ter jusqu' a 4.000 personnes et elle est bien situ~e pour accueillir des congres de groupes africains ou internationaux.

    B. L1avenir du tourisme etranger en Cote d'Ivoire

    Contraintes

    3. Le touriSJlle de vacanciers en Cote d'Ivoire est encore limite et ses perspectives de developpernent a court tenne restent modestes, principalement en raison du cont eIeve des transports entre la Cote d'Ivoire et les pays, relativement eloignes, d~nt sont originaires les touristes. II est impossible dtetablir un parallele direct avec de nombreuses autres destinations des touristes europeens, comrne la Hediterranee, concurrentes de la Cote d'Ivoire, paree que celle-ci presente des caracteristiques differentes et que la saison du tourisme n ty est pas la meme. Par contre, par rapport ad' autres pay s

  • ANNEXE I Page 3

    dlAfrique de l'Ouest, comme le Senegal, dont la saison touristique est la meme, la Cote d'Ivoire est plus eloignee des pays d~nt viennent les touristes et le cout eleve du transport consti tue un gros handicap. Ajoute au cout eleve des services a terre, ce facteur revet une importance certaine compte tenu du ralentissement du tourisme partout dans le monde. Le developpement des circuits touristiques est !reine par llabsence d1organisation globale au niveau national et regional capable de promouvoir de maniere planifiee et integree les attraits de chaque pays. Toutefois, si la Cote d'Ivoire poursui t unilawralement ses efforts de commercialisation, les touristes en voyage organise viendront slajouter aux hommes d1affaires. 11 s'agira d1une clientele a revenus eleves qui devrait permettre de realiser des benefices interessants. La saison de pointe des circuits touristiques, juin a aout, coincide avec la saison creuse des affaires,ce qui permettrait aux hotels de ma1ntenir des taux d'occupation eleves toute l'annee.

    4. L'organisation de congres depend en grande partie de la situation geograpbique et/ou de l'importance poli tique de la ville. La ville dl Abidjan dispose depuis 1972 d1installations modernes de congres mais elle nla pas mene une campagne publicitaire tres active bien qu'un programme de marketing soit indispensable, compte tenu de la concurrence qui s'exerce sur ce marche.

    Persxectives

    5. Avant dlevaluer le nombre de touristes qui pourraient se rendre en Cote d'Ivoire au cours des prochaines annees, il est important d'examiner les facteurs sous-jacents a la croissance rapide du tourisme d' affaires ces dernieres annees.

    6. 51 la Cote d'Ivoire conna1t une bonne croissance economique depuis le debut des anees soixante, crest en 1970 que le tourisme d'affaires a vraiment decolle, date qui coincide avec le lancement de 18 politique de diversification economique. En agriculture, cette politique s'est soldee par l'inauguration reussie de nouvelles cultures (palmier a huile, hevea, coton, coprah, canne a sucre, banane, etc.) qui se sont ajouwes aux trois produits traditionnels d'exportation (cafe, cacao et bois). Dans le secteur industriel, les petites entreprises ont egalement connu une croissance rapide, grace principalement au remplacement des importations et au traitement des produits agricoles et forestiers.

    7. On prevoi t que la croissance globale du PIE sera de 6,3% en prix constants jusqu1en 1975 et de 6% pour le reste de la decennie; les perspectives de croissance du tourisme d'affaires restent donc favorables. Si, comme prevu, l' Etat poursui t son programme de diversification economique, un taux de croissance eleve peut , a plus long terme, entra1ner une croissance encore plus rapide du tourisme d' affaires. Dans le cadre de la poli tique de diversification, plusieurs projets a vocation exportatrice en sont a un stade avance de preparation: une chocolaterie, une usine d'extraction du beurre de cacao et deux huileries. On envisage egalement la construction dlune fabrique de fibres synthetiques et d'une grande usine textile ainsi que l'agrandissement d'une autre usine textile importante. D'autres projets a lletude concernent la construction d'une fabrique de p§te a papier et de papier, d1une usine de pneumatiques et un projet d'exploitation du minerai de fer.

  • ---------------------------------------------------------

    ANNEXE I Page 4

    8. Si le tourisme en general est un phenomene recent en Cote d'Ivoire, le tourisme de vacances est encore plus recent. Les stations balneaires d'Assinie ont accueilli 6.000 touristes en 1972, premiere annee d'ouverture. Jusqu'apresent tous les vacanciers sont franqais et du fait que la Cote d'Ivoire ne Sf efforce pas dfattirer les touristes originaires d' autres pays, elle s'expose a un manque a gagner. Certes, le prix eleve des vacances en Cote d'Ivoire continuera a freiner la croissance a court terme de ce marche. Toutefois,a plus long terme, si les reseaux de commercialisation se diversi fient, le pays peut esperer s'attribuer une part plus importante du marehe des vacances d'hiver.

    Projections du marehe

    9. Si l'amelioration des techniques de commercialisation peut a ttirer des vacanciers vers la Cote d'Ivoire, ses effets resteront neanmoins limites en raison du cont eleve des transports. On s' attend a ce que les cireui ts touristiques se stabilisent a leur niveau actuel a moins que les pays voisins de la Coted'Ivoire fassent un effort de promotion. La concurrence etant tres vive sur le marche des congres, on a suppose que la Cate d'Ivoire ne se taillerait pas une part importante de ce marche jusqu' a la fin de la presente decennie.

    10. La mission estime que la Cote d'Ivoire recevra environ 129.000 visiteurs d'affaires d'ici a 1980, soit un taux de croissance moyen annuel de 11% jusqu1a la fin de 18 decennie alors que le taux de croissance est de 17% depuis 1970. Ce taux est calcule sur Ia base de l'hypothese que le trafic d'affaires s'accroftra au rythroe de 13% de 1973 a 1976 et de 10% seulement de 1976 a 1980. On trouvera ci-dessous les chiffres qu' impliquent ces taux de croissance ainsi que les projections concernant q1autres categories de tourisme dans diverses hypotheses:

    Nombre projete de sejours d'etrangers dans les hotels de Cote d'Ivoire

    Taux moyen Moyenne 1980!!:l de croissance /

    1973 1976 1980 Estimation a annuelle % ! Vacanciers Min:-=Max.

    stations balneaires 6 10 17 17 16

    Cireuits touristiques 5 ;; ;; - 12 8 8 ;-;- -::'""?Total .L.L J..:J 22 - 29 E 13

    Con~ressistes 1 2 - 4 3

    Hommes d'affaires 60 87 2:~9 - 138 129 11

    Total visi teurs 71 103 1h3 -172 157

    I C 1 ~" t" hif'l' .

  • ANNEXE I Page 5

    11. Ces projections sont jugees raisonnables compte tenu des faits suivants:

    a) Obstacles a la demande

    La croissance rapide du trafic d'affaires enregistree ces dernieres annees ne s'est pas accompagnee d'une expansion analogue des hotels de standing international. Bien que la capacite h6teliere d'Abidjan se soit rapidement accrue depuis 1970, elle n'a pas ete en mesure de faire face a un taux de croissance de la demande superieure aux 17% enregistres de 1970 a 1973; les taux d'occupation se sont eleves en moyenne a 80% au cours de ces trois dernieres annees !I et la penurie de chambres d'hotel a freine la demande. g; b) Tendances du tourisme d' affaires en Cote d' Ivoire

    Plusieurs indices permettent de penser que Ie tourisme d'affaires continuera a progresser jusquten 1980.

    1) 1e tourisme d'affaires est un phenomene recent en Cote d'Ivoire et sa croissance a jusqu'alors et9 dynamique. JI

    ii) 1e programme de diversification economique en est encore a sa phase initiale.

    iii)1e potentiel de diversification, notamment dans les industries a vocation exportatrice, est excellent et les perspectives economiques de la Cote dtIvoire restent favorables.

    c) Facteurs exogenes

    Bien que les difficul tes economiques que connaissent les pays d'Europe nuisent a la croissance touristique en general, Ie marche du tourisme d'affaires en C8te d'Ivoire est moins subordonne aI' evolu tion des conditions economiques que Ie, marche du tourisme de loisir.

    11 A titre d'exemple, l'h6tel Tiama aAbi~, ouvert en 1973, a enregistre un taux d'occupation moyen d1environ 90%.

    g; II convient egalement de noter que des taux d'occupation eleves suppriroent la necessite pour les hoteliers de faire conna~tre leurs etablissements.

    21 1e nombre de nuitees s' accro:tt chaque annee plus que l' annee prec~dente en termes absolus comme en pourcentage.

  • ANNEXE I Page 6

    peveloppement hotelier

    12. On a dt3tennine Ie nombre de chambres d'hotel supplementaires qu'il faudrait construire d'ici a 1980 sur la base des projections de la demande et dans les hypotheses suivantes:

    a) La capacite hoteliere dans l'interieur du pays est suffisante pour satisfaire a la fois la demande actuelle et toute augmentation de cette demande dans un avenir previsible.

    b) Le nombre de nuitees de pensionnaires y restera, au plus, a son niveau actuel (100.000 nuitees en 1973) du fait qulun plus grand nombre de logements seront disponibles, notamment aI' aChevement de la premiere phase du projet flRiviera afri caine" a Abidjan.

    c) Les nuitees d'Ivoiriens augmenteront au taux indique dans Ie Plan (7%).

    d) La duree moyenne du sejour restera inchangee, cinq jours pour les hommes d t affaires sejournant a .Abidjan, sept jours pour les vacanciers dans les stations balneaires et deux jours aA'bldjan pour les touristes en voyage organise. Les congressistes resteraient en moyenne trois jours a Abidjan.

    e) On a suppose que, en 1980, Ie nombre de chambres d'hotels de standing international serait de 1.400 au lieu de 1.200 en 1973. Ce chiffre tient compte de la construction de deux hotels comprenant 434 chambres qui seront finances en dehors du present projet et de l'obsolescence de trois hotels totalisant 230 chambres.

    f) On a egalement table sur Ie fait que les chambres seront occupees par deux personnes dans 20% des cas pour les voyages d l affaires, 80% pour les vacanciers dans les stations balneaires, 60% pour les vacanciers en circuits touristiques et 10% pour les congressistes. ~

    !I Les cadres franqais residant en Cote d'Ivoire pour des periodes determinees logent a l'hotel soit pendant toute la duree de leur sejour Boit pendant quelque temps jusqula ce quills trouvent un logement qui leur convienne.

    ~ Le taux de 20% adopte pour les hommes d'affaires est celui qui est enregistre actuellement en Cote d'Ivoire. On peut supposer quIll augmentera, de m&1e que la duree moyenne du sejour, a mesure que la capacite hoteliere s'accro1tra et qu'un plus grand nombre de touristes viendront en Cote d'Ivoire pour y passer des vacances.

  • ANNEXE I Page 7

    13. On a calcule Ie nombre de chambres supplementaires qu f il faudra construire dfapres trois niveaux acceptables d'occupation (65%, 7r.J1, et 75%) de toutes les chambres disponibles y compris celles des h6tels dont la construction est prevue d'.ici a 1980. Le tableau ci-apres recapitule les resultats:

    Nombre total de chambres n~cessaires

    Noyenne estimative pour 1980

    Assinie

    Taux dfoccupation de 75% (saison de 8 mois) 214 200 Taux d'occupation de 80% (saison de 8 mois) 170

    Abi~jan

    Taux dfoccupation de 65% 790 1.150-1.440 1.000

    Taux d'occupation de 70% 650 970-1.335

    Taux d f occupation de 75% 530 810-1.150

    Total 530-790 980-1.654 1.200

  • ANNEXE I Tableau 1

    COTE D'IVOIRE

    PROJET DE DEVELOPPEl1ENT ill TOURISME

    Taux de croissance du tourisme a Abid"im et Assinie

    Touristes etrangers

    Arrivres

    Nombre Taux de croissance (%)

    1970

    44.826

    1971

    48.722 8.9

    1972

    52.503 7.8

    1973

    70.935 35.1

    Taux moyen de croissance annuelle

    16.5

    Nuitees

    Nombre Taux de croissance (%)

    197.194 209.344 6.2

    265.464 374.471 26.8 41.1 24.0

    Duree moyenne du sejour

    Nombre de nuits Taux de croissance (%)

    4.3 4.3 o

    5.3 3.9 7.0

    Sources; Ministere du tourisme Estimations de la mission

    Novembre 1974

  • ANlI&X"l T

    Tableau 2

    001'6 D' IVOIRE

    PROJZT DE DZV'1!:LOPPEMENT DU TOURISi>E

    Arriv~es et nuit~es dans-les hotels dfAbidjan et dfAssinie

    (1973)

    Etrangers

    Affaires

    Vacances

    Total

    Nationa:ux

    Ivoriens

    RAsidents ~trange~s

    Total

    Arri'~e1'l No. %

    60,935 B5

    10.000 15

    70.935 100

    5.742 17

    27.12B B3

    32.B70 100

    %

    59

    10

    5

    26

    31

    Nuit~e.s No. %

    314.471 B4

    60.000 16- 374.471 100

    1L502 10

    101 .. B40 90

    113.342 100

    %

    64

    12

    76

    2

    22

    24

    TOTAL GENERAL 103.B05 100 487.B13 100

    Source: .HinisMre du Tourism

    NOVEl'lBRE 1974

  • ANNEXE I T?b1e:,u .::;

    COTE D'IVOlRE

    PROJ:JT DE DEVIi:LQPPZMiNT DU TOURISt4E

    R.epRrtl. ti on s ,ds onnH~re des sejours d !',ff d 'etr,mgers d~l1s 13s ,ote1" d! Jlhid,jrn et d'Assinie

    A. ' Arrjv~ec:, (%) l212. 121l 12Z£ !ill. J~nv5."r FcV":c".er Mars Avril M2.\ Juin Juil1c,t Aout Septembre Oct(l~H':l

    NOV''lm')r3 DeCe!llOrl

    8.7 7.8 8.5 7.3 7.4 8.2

    10.1 7.9 8.1 7.7 9.1

    -2d.

    7.9 8.3 8 .1 8.5 9.1 8.5 8.3 6.9 9.0 7.4 8.0

    ...12:.2.

    9.8 9.1 9.6 7.0 7.2 7.7 7.2 6.4 7.5 8.1 9.0

    .1.l:1.

    9.4 9.3 9.0 8.7 6.9 7.4 6.6 6.9 7.3 7.7 9.0 ~

    Tot'II Arri73es 100.0 100.0 100.0 100.0

    B. Nuit,'§es ~ (%)

    Jtmvier FevC'ier MIli'S Avril Md. Juin Juill.Jt Aout Sept"lmbre Octo0re l'lover:lbre Docemore

    Tot:ll n'.litees

    8.1 8.5 8.9 7.8 6.9 6.7 7.8 6.6 9.7 8.8

    10.2 10.0

    100.0

    9.6 8.7 7.5 8.1 8.2 6.9 6.9 6.4 7.1 8.3

    10.0 .E.:1. 100.0

    10.8 10.5 10.4 8.2 6.9 5.8 5.6 4.8 5.8 7.8

    12.2 11.2

    100.0

    11.1 10.6 10.3 9.6 6.8 5.8 5.1 6.2 5.2 8.4 9.2

    ..1.!.:l 100.0

    C. Duree r:loyenne (iu S~31"i oU:'::' (nuits l J ,nvi:;r Fevrier :1:.. r8 Avr"d

    Juin Ju::'E,t Aout

    Octo'jr'0 NOY0mbre Dec,~m')r"

    4.1 4.8 4.6 4.7 4.1 3.6 3.4 3.7 5.3 5.0 ~.o ~.8

    5.0 4.5 4.0 4.1 3.9 3.5 3.6 4.0 3.4 4.8 5.~5.

    5.6 5.8 5.5 5.9 4.9 3.8 3.9 3.7 3.9 4.9 6.8 5.0

    5.9 6.1 6.0 5.8 5.2 4.1 4.1 5.0 3.7 5.9 5.4 5.2

    Dtu',~e T'loyenne d11 ~~,inl~Y' 1t.3 4.3 5.1 5.3

    Source: i:inisMre d,l TOliT'ls]!,,)

    NOVKMBIt.'I 1974

  • ANNEX I Table 4

    COTE D'IVOIRE - PROJET DE DEVELOPP~MENT DU TOURISME

    REPARTITION MENSUELLE DES ARRIVEES ET DES NUITEES D'ETRANGERS

    DANS LES HOTELS D'ABIDJAN ET D'ASSINIE

    Arrivees Nuitees

    8,750 47,250

    7,500 40,500

    33,7506,250

    27,0005,000

    3,750 20,250

    2,500 13,500

    1,250 6,