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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 1 MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI NATIONALE Un Peuple-Un But -Une Foi - - - - - - - - - - * * - - - - - - - - - - - - - - * * - - - - - - - - UNIVERSITE DE BAMAKO Année : 2005 - 2006 d de ev va an nt t l l a a F Fa ac cu ul l t t é é d de e M Mé éd de ec ci i n ne e, , d de e P Ph ha ar r m ma ac ci i e e e et t d dO Od do on nt t o o- - S St t o om ma at t o ol l o og gi i e e Par M Mm me e C CO OU UL LI I B BA AL LY Y T Te en ni i n n S SA AN NO OG GO O Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) Président : Pr. Saharé FONGORO Membres : Dr. Cheik Mohamed Chérif CISSE Dr. Mahamadou TOURE Directeur : Pr. Siaka SIDIBE Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire dans le service de Radiologie et de Médecine nucléaire à l’hôpital National du Point – G

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

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Page 1: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 1

MMIINNIISSTTEERREE DDEE LL’’EEDDUUCCAATTIIOONN RREEPPUUBBLLIIQQUUEE DDUU MMAALLII NNAATTIIOONNAALLEE UUnn PPeeuuppllee--UUnn BBuutt --UUnnee FFooii ----------**--------------**-------- UUNNIIVVEERRSSIITTEE DDEE BBAAMMAAKKOO

Année : 2005 - 2006 N°

ddeevvaanntt llaa FFaaccuullttéé ddee MMééddeecciinnee,, ddee PPhhaarrmmaacciiee

eett dd’’OOddoonnttoo--SSttoommaattoollooggiiee

PPaarr MMmmee CCOOUULLIIBBAALLYY TTeenniinn SSAANNOOGGOO

PPoouurr oobbtteenniirr llee ggrraaddee ddee DDoocctteeuurr eenn MMééddeecciinnee

((DDiippllôômmee dd’’EEttaatt))

PPrrééssiiddeenntt :: PPrr.. Saharé FONGORO MMeemmbbrreess :: DDrr.. Cheik Mohamed Chérif CISSE DDrr.. MMaahhaammaaddoouu TTOOUURREE DDiirreecctteeuurr :: PPrr.. SSiiaakkaa SSIIDDIIBBEE

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire dans le

service de Radiologie et de Médecine nucléaire à l’hôpital National du Point – G

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 2

APPORT DE L’IMAGERIE DANS LE

DIAGNOSTIC DES LITHIASES DE

L’APPAREIL URINAIRE DANS LE

SERVICE DE RADIOLOGIE ET DE

MEDECINE NUCLEAIRE DE L’HOPITAL

DU POINT-G

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 3

DEDICACE

Je dédie cette thèse au tout Puissant, Miséricordieux

ainsi qu’à son prophète MOHAMED (paix et salut sur

lui) pour m’avoir donner la force et la santé de mener

ce travail à bien.

►A mon père : Amadou SANOGO

Tu as été pour nous un exemple de courage, et de justice.

Tu nous as appris le sens de l’honneur, de la dignité, de la

morale et du travail bien fait.

Tes conseils lumineux, ta façon objective à apprécier l’idéal,

ton attachement indéfectible à l’union familiale ont toujours

guidé mes pas.

Ce travail est un modeste témoignage de tous les sacrifices

que tu as consentis.

Que cette thèse m’offre l’occasion de me rendre digne de toi.

Que Dieu te donne longue vie à nos côtés. Amen

► A mes mamans : Aminata Z KONE et Assitan SANGARE

Ce travail n’est autre chose que le fruit de votre générosité, de

votre modestie et de votre courage.

Certes ce modeste travail ne suffit pas à effacer tant de

souffrance, mais j’espère qu’il vous donnera réconfort et fierté.

► A mon mari : Docteur Hamidou COULIBALY

Page 4: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 4

S’agissant de toi, les mots me manquent pour exprimer tout le

fond de ma pensée.

Je ne pourrai jamais assez te remercier pour tout ce que tu as

fait pour moi.

Merci pour tout.

Que ce travail qui est aussi le tien soit le témoignage de mon

affection grandissante.

► A mes enfants : Aminata Hamidou et Adiarra Hamidou

Coulibaly

Ce travail est le témoignage de mon attachement et de mes

sentiments pour vous. J’espère que vous serez dignes de votre

mère. A vous mon éternel amour.

Que Dieu vous bénisse.

► A mes grands parents : je suis fier d’être un de vos

descendants

► A ma belle famille : vous m’avez soutenu tout le long de ce

travail, permettez-moi de vous exprimez ma profonde gratitude

et mon respect sans limite.

► A mes frères et sœurs : votre soutien ne m’a jamais fait

défaut Que les liens fraternels se resserrent d’avantage.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 5

► A mes neveux et nièces : amour et disponibilité éternels.

Que Dieu vous bénisse.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 6

REMERCIEMENTS

- Au docteur Adama D Keita : merci pour votre soutien

pendant nos études médicales.

Vous nous avez donné le goût de la radiologie.

Votre souci fraternel de formation des jeunes, votre courage

contagieux font de vous un maître inoubliable.

- Au docteur Zanafon Ouattara : pour votre apport dans la

réalisation de ce travail.

Votre sens d’humanisme, votre courage, votre persévérance, votre

honnêteté et votre rigueur dans l’accomplissement du travail bien

fait font de vous un homme respecté.

- A la famille Madou Diarra : retrouvez ici l’expression de mes

sentiments sincères et veillez acceptez toute ma gratitude.

- A la famille Salia keïta : recevez ici toute ma reconnaissance et

mon respect. Soyez sûr que je ne suis pas prêt à oublier cette

sympathie que vous accordez à ma personne.

- A la famille Zanga Koné : vous n’avez ménagé aucun effort pour

me faciliter la vie sur cette colline.

Jamais je n’oublierais cette bonté, cette affection, ce dévouement

dont vous avez fait preuve à mon égard. Merci pour tout.

- A mes Oncles et Tantes : recevez ici mes sincères

remerciements pour tout ce que vous avez fait pour moi.

- A toutes mes amies et amis : Votre amitié m’a été d’un apport

inestimable pour la réalisation de ce travail. Merci à toutes et à

tous.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 7

- Aux amis de mon époux : Cheicna KAMPO, Dr. Oumar

SANGHO, Dr. Lazar COULIBALY, Dr. Adama B. DEMBELE,

Daouda B. TRAORE, Mahamadou OUANE, Sory OUANE, Baba

DIARRA, Dr. Madou COULIBALY, Dr. Zoumana DIARRA, Dr.

Lassinè KEÏTA, Amadou TANGARA dit Youl, Albadia

TANDINA, Vieux TOURE, Dr. Alain RICHET et son épouse

Anne, puisse le bon Dieu renforcer nos liens et assister nos

entreprises.

- Au personnel, aux CES et aux internes du service de Radiologie

et de médecine nucléaire de l’hôpital national du point « G ». Je

vous remercie indéfiniment pour le soutien que vous m’avez

apporté tout au long de ce travail qui est aussi le votre.

- A tous les professeurs de la faculté de médecine, de pharmacie

et d’odontostomatologie qui ont bien voulu m’enseigner de leurs

savoirs.

- A tous mes camarades de promotion.

- A tous les étudiants ressortissant de la région de Ségou

- A tous mes patients : merci pour votre coopération.

Prompt rétablissement.

- A tout ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation

de ce travail.

Remerciements aux membres du jury

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 8

A nôtre Maître et Président du Jury Le Professeur SAHARE FONGORO

Chef de service de néphrologie du CHU du point-G Professeur de néphrologie à la FMPOS

En acceptant de présider ce jury de thèse, malgré vos multiples

occupations, vous nous faites un grand honneur.

Votre dévouement à la tâche, votre simplicité, votre courage, votre

ténacité dans le travail et votre abord facile fait de vous un homme

inoubliable.

Veuillez retrouver ici cher maître nos sincères remerciements.

Page 9: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 9

A nôtre maître et juge Docteur CHEICK MOHAMED CHERIF CISSE

Chirurgien urologue et andrologue au CHU du Point-G Spécialiste d’endo-urologie et de la lithotripsie extra-coporelle.

DU d’andrologie à l’université de Pierre et Marie Curie

Nous nous réjouissons de vous compter parmi les membres de

cet honorable jury.

Votre abord facile, votre aimable simplicité, votre sens de

l’humanisme et votre raisonnement scientifique font de vous

un homme prestigieux, respecté et respectable.

Retrouvez ici, cher maître le témoignage de notre profonde

reconnaissance.

A nôtre maître et juge

Docteur MAHAMADOU TOURE

Médecin Colonel, Spécialiste en Radiologie

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 10

Assistant chef clinique à la FMPOS

Coordinateur du projet de téléradiologie IKON

Nous sommes très honoré de la confiance que vous nous avez

accordée pour mener à bien ce travail.

Nous avons été séduit et touchés par vos qualités tant

humaines, professionnelles que pédagogiques.

En plus de votre rigueur scientifique nous avons été marqués

par votre disponibilité pour les étudiants que nous sommes, ce

qui fait de vous un maître.

Recevez ici, cher maître notre reconnaissance et notre

profonde gratitude.

A nôtre maître et Directeur de thèse

Le professeur SIAKA SIDIBE

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 11

Professeur agrégé de Radiologie et de médecine nucléaire

à la FMPOS

Chef du service de Radiologie du CHU du point-G

Rédacteur en chef de la revue Mali médical

Président du Forum Africain des Rédacteurs en chef

Médicaux

Vous nous avez fait un grand honneur en nous acceptant

dans votre service et en nous confiant ce travail.

Votre simplicité, votre sens de l’honneur, votre rigueur

scientifique et votre amour pour le travail bien fait font de

vous une référence.

Veuillez retrouver ici, cher maître notre profonde gratitude.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 12

Abréviations

- AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien

- ASP : Abdomen sans préparation

- ECBU : Examen cytobactériologique des urines

- IEC/CCC : Information, éducation, communication/

Communication pour le Changement de Comportement

- IRM : Imagerie par résonance magnétique

- Mhz : Méga Hertz

- mn : minute

- UIV : Urographie intraveineuse

- UPR : Urétéropyélographie rétrograde

- TDM: Tomodensitométrie

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 13

SOMMAIRE I-INTRODUCTION 1 II- GENERALITE 3

1- Epidémiologie 3-4 2- Rappels

2-1 Rappel anatomique 4-5 2-2 Lithogenèse 6-8 2-3 Structure et composition du calcul 8-10

2-4 Rappel diagnostique 2-4- 1 Clinique 10-12

2-4-2 Examen biologique 12 2-4-3 Moyens d’imagerie

2-4-3-1 Abdomen sans préparation (ASP) 13-15 2-4-3-2 Urographie intra veineuse (UIV) 15-18

2-4-3-3 Echographie 18-20 2-4-3-4 Echo-Doppler 20-22

2-4-3-5 Scanner 22-24 2-4-3-6 Uretéro-pyélographie rétrograde (UPR) 24-25

2-5 Moyens thérapeutiques 25-26 III- METHODOLOGIE ET MATERIELS 27

IV- RESULTATS 29 V- ILLUSTRATIONS 45

VI- COMMENTAIRE ET DISCUSSION 68 VII- STRATEGIE DIAGNOSTIQUE 79

VIII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 80 Références bibliographiques 83

Annexes

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 14

INTRODUCTION

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 15

I-INTRODUCTION La lithiase urinaire est le résultat d’une précipitation anormale

à l’intérieur du tractus urinaire. Cette précipitation se fait le

plus souvent à partir des constituants normaux de l’urine (12).

Il s’agit d’une affection fréquente, connue depuis l’antiquité.

Elle a une prévalence estimée à 10% dans l’ensemble de la

population (29).

Malgré une connaissance analytique de la composition des

calculs, il persiste beaucoup d’inconnus quant au mécanisme

de leur formation. Ces mécanismes sont multiples et leur

conjonction assure les conditions nécessaires à la lithogenèse

(29).

Il existe plusieurs types de calculs et leur devenir est

éminemment variable d’un patient à l’autre et d’un type de

lithiase à l’autre. C’est ainsi que l’histoire clinique peut se

résumer à de vagues douleurs et/ou à une infection urinaire,

ou être marquée par une crise de colique néphrétique avec

expulsion d’un calcul ou des récidives plus ou moins

rapprochées ; ou encore aboutir à des complications rénales

redoutables comme l’insuffisance rénale.

La lithiase urinaire pose un problème de santé publique à

cause de sa fréquence, de ses complications et du coût élevé

de sa prise en charge.

Le rôle de l’imagerie médicale est de confirmer le diagnostic, de

dénombrer, localiser, préciser les dimensions du ou des

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 16

calculs, de tenter d’en présumer la composition, d’éliminer les

possibles complications et enfin d’apprécier l’efficacité du

traitement. Le but de ce travail est d’évaluer l’intérêt des

techniques d’imagerie dans la prise en charge des lithiases de

l’appareil urinaire.

Objectif général:

Evaluer l’apport des méthodes d’imagerie dans la prise en

charge des lithiases de l’arbre urinaire.

Objectifs spécifiques:

1-Déterminer la fréquence de cette affection au niveau du

service de Radiologie de l’Hôpital du Point-G.

2-Décrire les aspects épidémiologiques, radiologiques et

échographiques des lithiases de l’arbre urinaire.

3- Préciser les avantages et les limites de chaque technique

d’imagerie médicale dans le diagnostic des lithiases de

l’arbre urinaire.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 17

GENERALITES

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 18

II- GENERALITES

1-EPIDEMIOLOGIE L’histoire de la lithiase a commencé environ 5000 ans avant

Jésus Christ avec la découverte d’un calcul vésical dans la

tombe d’un jeune garçon de 15 ans à EL Amral en Egypte par

Elliot Smith au décours des autopsies pratiquées sur des

momies (1). 1500 ans avant Jésus Christ, Beck rapporte deux

autres cas de calcul dans les tumulus indiens sur le nouveau

continent (13). En 1880, GYON attire l’attention sur

l’utilisation des rayon X dans le diagnostic du calcul (21) et

Mac Intyre fût le premier à diagnostiquer un calcul par les

rayons X en 1896 (18).

La lithiase urinaire est une affection très fréquente.

Actuellement dans les pays industrialisés, la lithiase réno-

uretérale représente 90% des calculs avec une prédominance

rénale à 80%(29). Les calculs vésicaux sont devenus plus rares

(15).

En France, la lithiase urinaire concerne près de deux millions

de personnes. Seulement 5 à 10% des lithiases sont

symptomatiques, 90% concernent le haut appareil urinaire

selon Lechevellier et coll (17).

En Amérique, selon une étude faite par Dods et Clarck cité par

Traoré B (36), la fréquence de la lithiase urinaire de

l’américain noir est identique à celle de l’américain blanc avec

un pic entre 40 et 50 ans (36). Certains auteurs tels que

Matas Rey, Joly et Erickson cité par Ongoïba I en Amérique et

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 19

d’autres en Europe et en Afrique du Sud ont souligné la rareté

de cette affection chez les individus de race noire, affirmant

même l’existence de facteurs immunitaires chez ces derniers

(21).

Selon les études Africaines la fréquence de la lithiase de l’arbre

urinaire varie entre 3,76 et 16, 3% (15).

Au Sénégal en 1973 Coffi Urbain faisait déjà cas de 123

observations (15).

Au Niger en 1974 Keita.A a trouvé 170 cas de calculs en deux

ans (21).

Au Mali dans le service d’urologie de l’hôpital du Point G en

1999 Ongoiba.I (19) a eu une prévalence hospitalière de 8,4%

tandis que Dembélé.Z (8) en 2005 rapporte 72 cas de lithiases

opérés sur 1019 interventions chirurgicales dans le même

service.

En 2003 Pérou. A (22) rapportait 159 cas de lithiases sur 4394

patients examinés à l’échographie (soit 3,6%) dans le service

de Radiologie de l’Hôpital Gabriel Touré.

2-RAPPELS

2-1 Rappel anatomique de l’appareil urinaire

L’appareil urinaire est constitué par: les reins, les uretères, la

vessie et l’urètre.

2-1-1 Les Reins:

Le rein est un organe pair, volumineux à la forme d’un haricot

dont le hile regard en dedans, entouré d’une capsule fibreuse

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 20

et d’une graisse péri-rénale. Situés à droite et à gauche des

premières vertèbres lombaires, derrière le péritoine, leur poids

varie entre 130 et 140g et leur taille entre 10 et 12cm de

hauteur (25).

2-1-2 Les Uretères:

Ce sont deux conduits musculo-membraneux de 25cm

environ. Ils s’étendent de la jonction rénale au niveau du

bassinet à la jonction vésicale (25). On distingue: une portion

lombaire, une portion iliaque et une portion pelvienne.

2-1-3 La Vessie:

C’est un réservoir musculo-membraneux où s’accumule l’urine

entre l’intervalle de deux mictions. Lorsqu’elle est vide elle est

aplatie de haut en bas et d’avant en arrière donnant une forme

en y en coupe. Elle est entièrement contenue dans le pelvis. Si

elle est pleine (300cc), elle devient ovoïde, globuleuse et fait

alors saillie dans l’abdomen (22).

2-1-4- L’urètre :

C’est un conduit long de 16cm chez l’homme et de 3cm chez la

femme, qui s’étend du col de la vessie à l’extrémité libre du

pénis ou à la vulve et s’ouvre au dehors par un orifice appelé

méat (16).

2-2 Lithogenèse :(29)

Un calcul se compose de formations cristallines qui peuvent

être de nature minérale (phosphate ou oxalate de calcium) ou

organique (acide urique, cystine).

Page 21: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 21

La naissance et le développement d’un cristal in vivo se font

dans une phase fluide dont la composition complexe est

éminemment variable (plus ou moins riche en divers solutés et

en particules solides). Cette phase est en contact avec des

parois naturelles aux propriétés très différentes.

Plusieurs théories ont été évoquées pour rendre compte de la

formation des calculs urinaires.

-Théorie de la sursaturation: lorsqu’une solution est

sursaturée, les cristaux vont se former au cours d’un

processus appelé nucléation. La formation du calcul est

amorcée par la présence d’un cristal ou de particules

organiques (amas leucocytaires, fragments papillaires), dans

une urine saturée en sels minéraux susceptibles de

cristalliser. Ceci favorise la croissance d’un réseau cristallin.

L’urine est très souvent saturée en oxalate de calcium, ce qui

pourrait expliquer la grande fréquence de ce type de calcul.

-Théorie de la matrice protéique lithogène: une matrice

organique de protéines sériques et urinaires fournit un

substratum au dépôt de cristaux. La grande majorité des

calculs contient une matrice protéique. Mais la nature de ces

protéines est mal définie.

-Théorie du déficit en inhibiteurs de la cristallogenèse:

Certaines substances présentes dans l’urine (magnésium,

pyrophosphate, citrate) inhibent la cristallisation. Leur

absence, ou leur faible concentration, pourrait expliquer la

formation de cristaux dans l’urine.

Page 22: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 22

-Théorie des plaques de Randall: les plaques calcifiées de

topographie sous épithéliale (décrite par Randall), situées dans

la papille sont composées de phosphate de calcium. Elles

seraient les sites de nucléation dans une urine sursaturée

pour au moins 15% des calculs d’oxalate de calcium. Ceci est

démontré pour le noyau d’apatite existant dans la dépression

papillaire de la surface d’un cristal. Ces plaques de Randall,

sont souvent visibles en radiographie.

En plus de ces théories il est démontré que:

-Les précipitations de phosphate ammoniaco-magnésium se

font dans les urines alcalines.

-Les lithiases urique et cystinique se développent dans les

urines acides.

-La stase urinaire est la principale cause lithogène.

-L’infection favoriserait la lithiase par l’intermédiaire des

modifications physico-chimiques des urines en particulier une

augmentation du pH.

Il est généralement admis que les calculs du rein se forment

initialement dans les voies urinaires proximales et passe

ensuite dans le reste du système collecteur. Il existe plusieurs

théories différentes quant au lieu où se forment les calculs

dans le rein: dépôt de calcium sur la membrane basale des

tubes collecteurs et à la surface des papilles; dépôt d’un

précipité de calcium dans les lymphatiques rénaux provoquant

l’obstruction et la rupture de la membrane basale séparant les

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 23

lymphatiques des tubes collecteurs, dépôt intra-tubulaire de

débris cellulaires amorphes nécrosés puis calcifiés.

2-3 STRUCTURE ET COMPOSITION DU CALCUL :(29)

L’examen du calcul urinaire constitue le temps essentiel du

diagnostic. Un calcul est dit pur, lorsque le constituant

majoritaire représente au moins 90% du poids du calcul. Un

calcul est dit mixte, lorsqu’il est formé d’appositions

cristallines successives, constituant des strates concentriques.

Ces calculs mixtes sont beaucoup plus fréquent (70% des cas)

que les calculs purs qui ne représentent que 30% de

l’ensemble. Il y a une bonne corrélation entre la morphologie

du calcul et la nature du constituant majoritaire.

Si environ 40 types différents de calculs peuvent être

distingués grâce à la spectrométrie infrarouge et l’analyse par

diffraction des rayons X, en pratique, il existe 4 principaux

types de maladie lithiasique.

2-3-1 Lithiase calcique:

Ce sont les calculs les plus fréquents, mais les problèmes

pathogéniques ne sont pas encore résolus. L’analyse chimique

des calculs calciques montre qu’ils sont repartis en deux types

principaux: l’oxalate de calcium pur et une forme mixte

composée d’un autre sel de calcium (phosphate de calcium)

mélangé avec de l’oxalate de calcium.

Rarement, on retrouve une anomalie des voies excrétrices.

Page 24: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 24

Habituellement, on s’oriente plutôt vers une anomalie

métabolique qui est présente dans deux tiers des cas

seulement.

2-3-2 Lithiase infectieuse:

Encore appelée struvite ou lithiase

phosphoammoniacomagnésienne, la lithiase infectieuse

représente 10 à 20% de tous les calculs des voies urinaires

supérieures. Sa fréquence est en diminution grâce au

traitement des uropathies et des infections urinaires. Toute

affection urologique, compliquée d’infections urinaires peut

être responsable de l’apparition d’une lithiase infectieuse.

Elle se distingue des autres calculs par sa physiopathologie

qui fait intervenir l’infection comme rôle majeur. La formation

de ce type de calcul est directement liée à l’existence d’une

infection urinaire par des germes capables de synthétiser

l’uréase.

Le calcul progressivement formé n’est presque jamais pur. Le

calcul est toujours de type coralliforme, moulant les cavités

rénales.

Elle se manifeste rarement par une crise de colique

néphrétique, le plus souvent il s’agit de vagues douleurs

lombaires et d’infections urinaires récidivantes. Enfin, 25%

des cas sont asymptomatiques et de découverte fortuite.

Page 25: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 25

2-3-3 Lithiase urique:

Elle représente environ 10% de l’ensemble des calculs et est la

plus fréquente des lithiases dites organiques. Elle touche

surtout le sexe masculin. Les calculs sont souvent latents ou

parfois révélés par une hématurie d’effort.

L’hyperuricurie et l’acidité des urines sont à l’origine de la

lithiase urique.

Primitive dans 5 à 10% des cas, elle peut favoriser la survenue

d’une lithiase calcique.

2-3-4 Lithiase cystinique:

Elle constitue l’unique complication de la cystinurie. Elle

représente 1 à 3 % de l’ensemble des calculs urinaires et son

pic de fréquence atteint les sujets plus jeunes que pour les

autres calculs.

2-4- RAPPEL DIAGNOSTIQUE

2-4-1 Clinique :

La présence des calculs dans les voies excrétrices entraîne une

symptomatologie et des complications variables mais

partagées par l’ensemble des calculs. Les différences et les

particularités tiennent au siège (haut ou bas appareil

urinaire).

Le calcul peut être de découverte fortuite et le premier signe

peut en être l’émission des calculs par l’urètre (17 ; 24).

Mais la douleur est le symptôme le plus fréquent dont

l’expression la plus caractéristique est la colique néphrétique.

Page 26: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 26

Elle est l’expression clinique la plus fréquente du calcul du

haut appareil urinaire. Il s’agit d’un accès douloureux dû a

l’engagement d’un calcul dans la voie excrétrice. Elle traduit

une augmentation de pression dans les voies excrétrices

(12,19)

La crise de colique néphrétique est classiquement favorisée

par des secousses, un long voyage, un effort inhabituel, un

traitement diurétique et une cure hydrominérale. Elle se

traduit par une douleur brutale, violente et extrêmement

intense, continue à type de torsion, de brûlures, de

déchirement ou de broiement ; le siège prédominant est dans

l’angle costo-lombaire, uni ou bilatéral. Elle évolue par

paroxysme et peut entraîner une agitation ou une anxiété

caractéristique.

Il n’existe souvent pas de corrélation entre la localisation de la

douleur et la topographie du calcul.

L’évolution de la crise de colique néphrétique est souvent

rapide, sédation spontanée de la douleur en quelques heures

ou plus rapidement sous l’effet d’antalgique.

La fièvre et certains signes digestifs peuvent accompagner le

tableau.

Une hématurie récidivante, parfois abondante est évocatrice de

la lithiase si elle apparaît à la suite d’efforts ou de secousses et

surtout si elle est associée à une crise de colique néphrétique

(35).

Parfois on retrouve seulement une dysurie ou une pollakiurie.

Page 27: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 27

L’anurie (parfois révélatrice) est une complication grave qui

met en jeu le pronostic vital. Elle survient lors d’une lithiase

bilatérale simultanée ou lors d’une lithiase sur rein

fonctionnellement unique.

2-4-2 Examen biologique (ECBU) :

-L’examen cytobactériologique des urines :

A l’examen microscopique on recherche dans l’urine des

leucocytes, des polynucléaires altérés et des bactéries qui sont

en faveur d’une infection urinaire.

La présence des œufs de schistosomes et des hématies

confirme le diagnostic de bilharziose urinaire.

-Les cristaux sont en général constitués d’urates, de

phosphates, d’oxalates de calcium etc.

-L’examen physico-chimique avec mesure du pH et étude du

sédiment peut donner des renseignements utiles sur la nature

des cristaux calculeux.

-L’azotémie et la créatininemie sont des épreuves

fonctionnelles rénales.

2-4-3 Moyens d’imagerie :

4-3-1 Abdomen sans préparation (ASP) : (28, 30)

Il s’agit d’une technique d’imagerie disponible. Il conserve la

réputation d’examen de débrouillage et est peu onéreux. Il

représente un moyen simple d’orienter vers la composition

chimique de la lithiase et le cas échéant d’adapter des

consignes hygiéno-diététiques telle l’alcalinisation des urines

Page 28: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 28

en cas de radio-transparence. Il est fondamental pour la mise

en évidence des calculs radio-opaques.

4-3-1-1 Technique :(3,5)

L’examen est réalisé sur un sujet en décubitus dorsal, après

évacuation aussi complète que possible de la vessie.

Le cliché doit être :

-de grand format couvrant la totalité de l’appareil urinaire (des

coupoles diaphragmatiques à la symphyse pubienne). Si un

film de grand format est insuffisant (un sujet de très grande

taille) il doit être compléter par un cliché centré sur la

symphyse pubienne.

-parfaitement centré.

-d’excellente qualité, les psoas doivent être parfaitement

visibles.

-complété éventuellement par un cliché de profil ou de trois

quart pour lever toute hésitation de topographie.

Parfois, le cliché de face en procubitus et ou en position

débout son nécessaires pour lever certains doutes.

4-3-1-2 Résultat :(29)

L’examen met en évidence une opacité de tonalité calcique sur

l’aire de l’appareil urinaire. Selon la composition du calcul, on

peut noter:

- Une opacité dense homogène régulière, ronde ou ovalaire de

petite taille. Cet aspect correspond généralement à un calcul

d’oxalate de calcium dans sa forme pure.

Page 29: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 29

- Une opacité très dense (identique à l’os cortical) homogène,

régulière de petite dimension, parfois coralliforme. Cet aspect

évoque un calcul de phosphate de calcium.

- Une opacité hétérogène, de contours irréguliers, spiculées

évocatrice d’un calcul mixte de phosphate de calcium et

d’oxalate de calcium.

- Une opacité coralliforme de faible densité, faite de couches

denses séparées par des couches moins denses. Cet aspect fait

évoquer un calcul de phosphate d’ammoniac et de magnésium.

- Les calculs d’acide urique de cystine, de xantine sont radio-

transparents difficiles à mettre en évidence sur l’ASP.

- L’opacité peut se projeter sur n’importe quel segment de

l’appareil urinaire.

°Au niveau urétéral, pyélique et caliciel, l’opacité est

typiquement de petite taille, allongée ou triangulaire, dense

homogène, orientée dans l’axe du trajet urétéral.

°Au niveau de la vessie, l’opacité est souvent unique, ovalaire

faite de couches concentriques de tonalité différente.

°Au niveau urétral : l’opacité peut être unique ou multiple de

contours réguliers ou non.

L’analyse de la texture des os du bassin et des vertèbres

permet d’orienter l’enquête étiologique de la lithiase

(ostéoporose, ostéomalacie, hyperparathyroïdie).

4-3-1-3 Limites :( 30)

Les facteurs limitant l’ASP sont la petite taille du calcul et/ou

sa faible tonalité.

Page 30: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 30

Les calcifications vasculaires et les phlébolithes pelviens sont

sources de difficultés diagnostiques.

Bien que 90% des calculs urinaires soient radio-opaques, en

cas de crise de colique néphrétique, la sensibilité de l’ASP

varie de 44,5 à 95% et sa spécificité de 65 à 90% d’où l’intérêt

d’associer idéalement à l’ASP une autre technique d’imagerie.

4-3-2 L’UIV :

4-3-2-1 Technique :(3, 5,7)

Comme toute exploration radiologique de l’appareil urinaire;

l’UIV débute par une exploration sans préparation qui

recherche des opacités de tonalité calcique.

La réalisation de l’UIV nécessite certaines précautions

particulières comme:

- L’évaluation de la fonction rénale par une créatininemie.

- Un jeûne de quelques heures avant l’examen.

Elle est réalisée après l’injection d’un produit de contraste iodé

qui est électivement éliminé par le rein, pour l’étude du temps

secrétoire et excrétoire de l’organe.

L’injection du produit de contraste iodé doit toujours se faire

en intra-veineux rapide avec une aiguille de calibre adapté.

La dose du produit de contraste est de 0,30 à 0,50g d’iode/kg

de poids corporel soit 60 à 80ml pour un adulte à fonction

rénale normale et environ 1g/kg pour un insuffisant rénal

(uropathie obstructive). Les doses sont adaptées au cours de

l’examen jusqu’à l’obtention du niveau de l’obstacle. Chez

l’enfant une dose de 1,5 à 2g/kg est préconisée.

Page 31: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 31

La prise des clichés au cours de l’UIV ne doit pas être

standardisée, elle est adaptée à chaque malade. Tous les

clichés doivent être pris sur un grand format pour couvrir

l’arbre urinaire dans son ensemble.

Les radiographies prises à intervalles réguliers permettent de

suivre la progression du produit dans l’appareil urinaire.

4-3-2-2 Résultat :(3, 29, 30)

Selon Barth.M et al, l’urographie intraveineuse est le seul

examen qui permet l’étude fonctionnelle et morphologique de

l’appareil urinaire dans son ensemble (3).

Bien que ses indications aient diminué, elle reste intéressante

dans plusieurs circonstances.

Elle affirme l’existence d’un calcul et précise sa localisation

exacte à l’intérieur du système excréteur.

L’UIV permet d’apprécier les dimensions des calculs

(estimation des possibilités d’éliminations spontanées) et de

mieux préciser le nombre.

Elle précise la nature du calcul et démontre le calcul radio

transparent qui est une lacune de forme géométrique, arrondie

ou ovalaire, de contours lisses, souvent légèrement mobile (en

fonction de sa taille par rapport à celle du système collecteur)

sur les clichés successifs. Il est entièrement cerné par le

produit de contraste et se raccorde à angle aigu avec la paroi

sur certaines incidences.

La morphologie et la taille réelle d’un calcul à centre et

périphérie radio- transparente seront bien évaluées par l’UIV,

Page 32: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 32

car la partie radio-transparente sera entourée par le produit

de contraste alors qu’elle était invisible sur le cliché sans

préparation.

Elle fourni les détails anatomiques les plus précis des cavités

pyélo-calicielles et de l’uretère et apprécie le retentissement

sur le système collecteur, le parenchyme ainsi que l’état du

rein controlatéral.

Le retard de sécrétion est bien corrélé à l’importance de

l’obstruction. L’UIV affirme le diagnostic et le degré

d’obstruction en distinguant une obstruction urinaire aiguë de

haut grade avec retard de sécrétion et augmentation

progressive de la densité du néphrogramme, d’une obstruction

de bas grade avec simplement une ectasie urétérale associée à

un arrêt partiel au niveau de l’obstacle.

La sensibilité de l’UIV est élevée allant de 87 à 90 % et sa

spécificité varie de 94 à 100 %, surtout si elle est réalisée

après un épisode aigu.

4-3-2-3 limites :( 3, 5, 30)

Elles concernent:

° La sensibilité: l’UIV peut être mise en défaut en cas de très

petits calculs ne modifiant pas l’aspect de l’uretère ou de

calculs faiblement calcifiés ou encore situés à la jonction

urétéro-vésicale et masqués par les gaz et les matières. Elle est

incapable de démontrer un calcul radio-transparent en cas de

mutité rénale.

°L’existence de certaines ‘’contre-indications” telle que :

Page 33: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 33

Les insuffisances rénales connues par néphropathie

parenchymateuse, le myélome, la grossesse, le diabète et

l’intolérance à l’iode.

L’UIV a été pendant des années la technique de référence pour

répondre à l’ensemble des questions posées à l’imagerie, mais

son aspect relativement invasif dû à l’injection d’iode et

l’irradiation, ainsi que la durée de l’examen justifient pour

beaucoup le recours à l’échographie.

4-3-3 L’ECHOGRAPHIE :(28,33)

L’échographie est une technique intéressante dans le

diagnostic de colique néphrétique d’origine lithiasique en

raison de sa simplicité, sa parfaite tolérance et sa total

innocuité.

Elle a une sensibilité de 89% et une spécificité de 100 %().

4-3-3-1 Technique :( 7, 30, 34)

L’échographie utilise des ultrasons à l’aide d’un transducteur

posé sur la partie à explorer.

Un gel aqueux de couplage est utilisé pour maintenir le

contact direct entre la sonde et la peau du patient.

⇒Le rein est exploré en décubitus dorsal, ventral ou latéral;

son exploration ne nécessite aucune préparation particulière.

⇒L’utilisation du décubitus latéral, voire du pro cubitus

permet souvent d’évaluer la portion lombaire de l’uretère en

chassant les gaz digestifs.

Page 34: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 34

⇒La vessie s’étudie par voie sus pubienne. Cette étude

nécessite une bonne réplétion vésicale, mais elle peut s’étudier

par voie endocavitaire.

Lorsque la vessie est distendue, il est possible d’analyser une

partie importante de l’uretère pelvien, mais l’exploration

endocavitaire reste la plus performante pour évaluer les 3

derniers cm de l’uretère pelvien.

4-3-3-2 Résultat :( 27, 29, 30, 34)

En échographie le diagnostic de colique néphrétique répose

d’une part sur la mise en évidence de la dilatation des cavités

et d’autre part sur la détection du calcul; il s’agit d’une image

hyper échogène avec cône d’ombre postérieur.

La résolution de l’échographie est excellente car elle permet de

détecter des calculs mesurant 3mm voire 2mm. Aussi elle

permet de détecter le calcul quelle que soit sa composition

chimique.

Pour certains auteurs, l’image du calcul à l’échographie est

tout à fait univoque quelle que soit sa composition chimique.

Pour d’autres, les struvites (calcul ammoniaco-magnésium)

seraient moins échogènes que les autres calculs.

Plus le calcul est grand, plus l’ombre acoustique est nette.

Cette dernière peut être partiellement comblée par des

réverbérations acoustiques provenant du calcul lui même ou

des échos parasites provenant du tissu environnant (écho de

répétition, réglage trop haut du gain). Seuls les très petits

calculs, inférieurs au millimètre ne comportent pas de cône

Page 35: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 35

d’ombre acoustique lorsqu’on travaille avec une sonde de 7, 5

Mhz.

En pratique, le diagnostic de calcul est fiable à partir de 4mm.

4-3-4 ECHOGRAPHIE DOPPLER

4-3-4-1 Résultat :(29, 30,34)

L’examen Doppler apporte des données fonctionnelles par

l’évaluation de l’index de résistance intra-rénale et l’analyse du

jet urétéral.

Ces deux informations permettent, de manière indirecte

d’estimer le degré d’obstruction urinaire.

Une obstruction aiguë et complète des voies excrétrices

entraîne une augmentation supérieure à 0, 7 en valeur

absolue ou dépassant de 0,07 l’index de résistance du rein

controlatéral. Cette augmentation témoigne de la

vasoconstriction des artérioles afférentes rénales.

L’analyse Doppler des jets urétéraux est relativement facile à

mettre en œuvre chez un patient correctement hydraté. A l’état

normal, les jets urétéraux sont symétriques et rectilignes avec

une direction antéro-interne. En cas d’obstacle, le jet est soit

absent, soit faible et continu par rapport au péristaltisme

normal observé du coté opposé.

Le jet urétéral est évalué en Doppler couleur et quantifié en

Doppler pulsé.

Il semblerait que les meilleurs indices soient la fréquence des

jets et leur vitesse, plutôt que leur durée ou la quantification

des intervalles libres.

Page 36: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 36

En Doppler couleur, les calcifications sont susceptibles de

donner un artéfact dit de scintillement. Quand cet artefact est

présent, même en l’absence de cône d’ombre franc un calcul

est hautement probable.

L’examen Doppler couleur permet de différencier les vaisseaux

du sinus rénal d’une minime dilatation pyélo-calicielle.

4-3-4-2 Limites et inconvénients :(29, 30,34)

En pratique courante, la sémiologie Doppler est rarement

utilisée. Elle allonge l’examen et n’augmente pas

fondamentalement ses performances essentiellement du fait de

ses faux négatifs.

°L’index de résistance peut être normal en cas d’obstruction

intermittente, incomplète ou de rupture des cavités ou

également du fait de la prise de AINS.

°L’absence de jet peut être dû à un défaut d’hydratation,

l’attente est parfois longue pour le visualiser; en cas

d’obstruction minime ou de calcul non ou peu obstructif,

l’asymétrie du jet n’est pas patente. Les altérations de la

fonction rénale, ou les défauts de concentration altèrent la

direction du jet urétéral.

°Le Doppler n’est pas un examen de routine et des études

ultérieures sont souhaitables.

4-3-5 Le SCANNER ou TDM

4-3-5-1 Technique:

L’examen se fait sur un patient installé en décubitus dorsal, la

tête calée dans une têtière adaptée.

Page 37: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 37

L’examen se fait sans et avec injection du produit de contraste

par voie intraveineuse, en coupes fines de 5 voire 2mm

jointives étagées du pôle supérieur des reins à la symphyse

pubienne.

4-3-5-2 Résultat :( 29, 30, 34)

L’analyse sémiologique du calcul au scanner repose sur la

recherche de deux éléments:

⇒ la visualisation du calcul qui représente le signe direct. Le

diagnostic de lithiase obstructive repose sur la mise en

évidence d’une image spontanément hyperdense quelle que

soit sa composition chimique au niveau de laquelle s’arrête la

dilatation urétérale. Les calculs millimétriques ont une densité

basse quelle que soit leur nature.

Le calcul est entouré par un anneau tissulaire qui correspond

à l’épaississement œdémateux de la paroi urétérale autour du

calcul. Les calculs volumineux ont moins fréquemment cet

anneau tissulaire, car ils écrasent la paroi urétérale.

⇒ le deuxième élément sémiologique est constitué par les

signes indirects d’obstruction aiguë dont l’urétéro-

hydronéphrose d’amont qui est présente dans 90 % des cas.

La dilatation de l’uretère (supérieur à 3mm) est plus fiable que

la dilatation du bassinet et peut être isolée.

L’intensité de l’œdème péri rénal avec épaississement des

fascias péri rénaux est proportionnelle à la sévérité de

l’obstruction.

Page 38: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 38

Tous les calculs de taille supérieure ou égale à 2 mm sont

visibles avant injection si la technique d’examen est correcte.

Après injection intraveineuse, le calcul n’est plus visible car

entouré et confondu avec le produit de contraste sauf si l’on

réalise des fenêtres en densité osseuse ou s’il y a une

obstruction urinaire.

Le scanner permet de localiser avec une assez grande

précision le calcul et de mesurer son diamètre, ainsi que

d’évaluer le degré de retentissement sur le haut appareil

urinaire. Ces informations nous renseignent sur la probabilité

d’élimination spontanée de la lithiase.

4-3-5-3 Limites :( 29, 30, 34)

°Malgré une étude en fenêtre osseuse, la TDM analyse mal la

morphologie et le nombre exact des calculs.

°L’irradiation due à cette technique peut être préjudiciable si

elle se répète; or beaucoup de coliques néphrétiques sont

récidivantes.

°Le scanner ne peut, pour des raisons de coût, devenir un

examen systématique.

°L’examen est limité chez un sujet maigre sans espace

graisseux, chez lequel l’uretère est difficile à repérer; un

phlébolithe ou une calcification vasculaire peuvent être

confondus avec un calcul urétéral.

4-3-6 Urétéropyélographie Rétrograde (UPR)

Page 39: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 39

4-3-6-1 Technique :(3, 5,26)

Comme son nom l’indique, la technique consiste à opacifier

l’uretère et le bassinet par voie rétrograde.

Une sonde bouchon de Chevassu est placée au méat vesico-

urétéral au cours d’une cystographie pour injection du produit

de contraste.

Les produits de contraste positif sont habituellement utilisés,

dans certains cas on peut s’aider d’une opacification aérique.

La quantité injectée varie de 5 à 10 ml. En raison du risque

d’infection, elle doit, dans tous les cas, être réalisée dans des

conditions rigoureuses d’asepsie.

4-3-6-2 Résultat :( 3, 5, 26)

L’injection rétrograde du produit de contraste permet une

excellente étude morphologique de l’uretère et des cavités

pyélo-calicielles. Elle vise à localiser le pôle inférieur d’un

obstacle des voies excrétrices. Elle met en évidence un calcul

réno-urétéral radio-transparent du côté d’un rein

urographiquement muet et sa localisation précise au début de

l’ intervention.

4-3-6-3 Limites :( 3, 5, 26)

°Elle ne permet pas une étude fonctionnelle des voies

excrétrices (c’est une image morte).

°Elle doit être conduite comme une véritable intervention

chirurgicale.

Page 40: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 40

2-5 TRAITEMENT

Le traitement de la maladie lithiasique varie en fonction de la

nature chimique du calcul, de sa taille, de sa localisation, de

son caractère unique ou multiple, de son retentissement sur

les voies excrétrices et de l’existence d’une anomalie

urologique sous-jacente.

Le traitement médical du calcul urinaire repose sur

l’association d’anti-inflammatoires non stéroïdiens

d’antalgiques, d’antispasmodiques et de règles hygiéno-

diététiques.

Les calculs urique et cystinique sont traités par alcalinisation

des urines (boissons riches en bicarbonate). Le contrôle de

leur dissolution se fait par des échographies répétées et

complétées par l’UIV en fin de traitement.

Le traitement médical des calculs infectieux repose sur

l’acidification des urines (acide ascorbique) et l’antibiothérapie.

La lithotripsie extra corporelle a pris une place considérable

dans le traitement du calcul urinaire depuis 1981(un taux de

succès de 88 % et une disparition complète des calcul dans 70

% des cas (31). Mais elle est réservée aux calculs de petites

dimensions: inférieurs ou égaux à 2cm de topographie

pyélique ou inférieurs à 1cm en cas de localisation calicielle

inférieure. Les calculs urétéraux seront repoussés dans le rein

par simple <<flush>> ou une sonde double J. Cette dernière

est positionnée avec prudence pour des calculs de dimensions

variant de 1,5 à 2 cm.

Page 41: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 41

Le traitement chirurgical est indiqué dans les calculs mal

tolérés, les calculs volumineux, les calculs coralliformes et les

calculs bloqués ne pouvant pas être expulsés.

Page 42: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 42

METHODOLOGIE ET MATERIELS

Page 43: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 43

III- METHODOLOGIE 1- Cadre et lieu d’étude :

Notre travail est effectué dans le service Radiologie et de

médecine nucléaire de l’hôpital du point G de Bamako.

2- Période et type d’étude :

Il s’agit d’une étude prospective qui s’est déroulée d’Avril 2005

à Mars 2006 soit 12 mois.

Durant la période d’étude 157 patients ont été colligés. Il

s’agissait de patients des deux sexes, de tous âges adressés

pour examen échographique, ASP et/ou UIV présentant ou

non une symptomatologie de lithiase urinaire, chez qui une

lithiase urinaire a été retrouvée.

3- Matériels et méthodes d’examens :

Les examens échographiques ont été réalisés sur un

échographe de marque ALOKA-SSD 1700 à l’aide d’une sonde

de 3,5Mhz et/ou 7,5Mhz. Les radiographies de l’UIV et de

l’ASP ont été réalisées sur une table télécommandée de

marque Apelem munie d’un amplificateur de brillance.

4- Méthodes de recueil des donnés :

Les renseignements concernant chaque patient ont été

recueillis sur une fiche d’enquête individuelle préalablement

établie et validée.

5- Critère d’inclusion :

Tous les patients dont les examens radiographiques et/ou

échographiques ont décelé une lithiase des voies urinaires.

Page 44: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 44

6- Critère de non inclusion :

Patients porteurs d’une lithiase urinaire dont aucun des

examens radiologiques n’a été effectué dans le service.

7- Analyses statistiques :

La saisie des données et l’analyse statistiques des résultats

ont été effectuées sur le logiciel SPSS 11.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 45

RESULTATS

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 46

IV- RESULTATS Pendant la période d’étude 4393 échographies abdominale et

pelvienne ont été réalisées dans le service. Parmi ces patients

157 ont présenté une lithiase soit une fréquence hospitalière

de 3,56%. I- Données générales Tableau1 : Répartition des patients en fonction du sexe Sexe Effectif Pourcentage

Masculin

105 66,9%

Féminin

52 33,1%

Total

157 100%

Page 47: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 47

Tableau 2 : Répartition des patients en fonction de l’âge

L’âge moyen était de 37ans avec des extrêmes de 2ans et 85ans et un écart type à 18,06.

Age

Effectif Pourcentage

0-10

7 4,46%

11-20

20 12,74%

21-30

39 24,84%

31-40

29 18,47%

41-50

29 18,47%

51-60

18 11,46%

61-70

4 2,55%

71-80

9 5,73%

81 et Plus

2 1,27%

Total

157 100%

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 48

Tableau3: Répartition des patients en fonction de la profession. Profession Effectif

Pourcentage

Fonctionnaire

26 16,6%

Commerçant

17 10,8%

Ménagère

29 18,5%

Chauffeur

4 2,3%

Cultivateur

24 15, 3%

Etudiant et Elève

38 24,2%

Eleveur

9 5,7%

Ouvrier

5 3,2%

Non précisée

5 3,2%

Total

157 100%

Non précisée = Enfants

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 49

Tableau4 : Répartition mensuelle des cas de lithiase. Mois

Effectif Pourcentage

Janvier

10 6,4%

Février

18 11,5%

Mars

26 16,6%

Avril

14 8,9%

Mai

14 8,9%

Juin

11 7,0%

Juillet

10 6,4%

Août

11 7,0%

Septembre

13 8,3%

Octobre

9 5,7%

Novembre

10 6,4%

Décembre

11 7,0%

Total

157 100%

Le mois de Mars était le plus fournit avec une fréquence de 16,6 % soit 26cas.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 50

Tableau5: Répartition des patients selon les circonstances de découverte. Circonstance de découverte

Effectif Pourcentage

Douleurs

92 58,6%

Troubles mictionnels

19 12,1%

Hématurie

4 2,5%

Douleurs + Hématurie

2 1,3%

Douleurs + Troubles mictionnels

5 3,2%

Hématurie + Troubles mictionnels

1 0,6%

Antécédent de lithiase

5 3,2%

Découverte fortuite

29 18,5%

Total

157 100%

78,3% de nos patients avaient au moins un signe clinique. Tableau 6 : Répartition des patients selon les techniques utilisées.

Tous nos patients ont bénéficié d’une échographie

Technique

Effectif Pourcentage

Echographie + ASP + UIV

84 54%

Echographie + ASP

11 7%

Echographie seule

62 39%

Page 51: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 51

II- Données à l’échographie Tableau 7 : Répartition des patients en fonction du siège de la lithiase. Siège

Effectif Pourcentage

Pas de lithiase

9 5,7%

Rein

118 75,2%

Uretère

18 11,5%

Vessie

9 5,7%

Autres

3 1,9%

Total

157 100%

Autres: Rein + Vessie = 2, Rein + Uretère = 1 Tableau8 : Répartition des patients en fonction du côté atteint. Côté

Effectif Pourcentage

Examen normal

9 5,73%

Droit

71 45,22%

Gauche

47 29,94%

Bilatérale

19 12,10%

Autres

11 7,01%

Total

157 100%

Autres : Vessie = 9, Rein droit + Vessie = 1, Rein gauche + Vessie = 1.

Page 52: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 52

Tableau9 : Répartition des patients en fonction du côté atteint dans la localisation rénale. Rein

Effectif Pourcentage

Droit

57 47,5%

Gauche

43 35,8%

Bilatérale

18 15%

Autres

2 1,7%

Total

120 100%

Autres: Rein droit + Vessie =1, Rein gauche + Vessie =1. Tableau10 : Répartition des lithiases selon le siège à l’échographie. Forme

Effectif Pourcentage

Lithiase calicielle

165 75%

Lithiase pyélique

18 8,18%

Lithiase pyélo-calicielle

6 2,73%

Lithiase urétérale

20 9,09%

Lithiase Vésicale

11 5%

Total

220 100%

La lithiase siégeait dans les calices dans 75% des cas.

Page 53: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 53

Tableau11 : Répartition des calculs en fonction de leur taille et de leur topographie à l’échographie.

Rein

Uretère Vessie Total Taille (mm)

nombre % nombre % nombre % nombre % 0-5

92 41,82% 3 1,36% 2 0,91% 97 44,09%

6-10

69 31,36% 15 6,82% 4 1,82% 88 40%

11-15

20 9,1% 2 0,9% 0 0% 22 10%

16-20

6 2,73% 0 0% 3 1,36% 9 4,09%

26-30

0 0% 0 0% 1 0,45% 1 0,45%

41-45

0 0% 0 0% 1 0,45% 1 0,45%

51-55

1 0,45% 0 0% 0 0% 1 0,45%

66-70

1 0,45% 0 0% 0 0% 1 0,45%

Total

189 85,91% 20 9,09% 11 5% 220 100%

La plus grosse lithiase (66-70mm) et la plus petite ont été retrouvées dans le rein.

Page 54: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 54

III- Données à l’abdomen sans préparation (ASP) Tableau12 : Répartition des patients en fonction du siège du calcul. Siège

Effectif Pourcentage

ASP normal

2 2,1%

Rein

56 58,9%

Uretère

23 24,2%

Vessie

8 8,4%

Urètre

1 1,1%

Autres

5 5,3%

Total

95 100%

Autres: Rein + Vessie = 2, Rein + Uretère = 3. Tableau 13: Répartition des lithiases urétérales. Siège

Effectif Pourcentage

Uretère lombaire

6 22,22%

Uretère iliaque

2 7,41%

Uretère pelvien

19 70,37%

Total

27 100%

70, 37% des lithiases urétérales étaient pelviennes.

Page 55: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 55

Tableau 14 : Répartition des lithiases en fonction de leur aspect radiologique. Type de lithiase

Nombre Fréquence

Type I : Opacité dense homogène.

46

43,8%

Type II : Opacité très dense, identique à l’os.

10

9,5%

Type III : Opacité hétérogène contours irréguliers, spiculés.

13

12,4%

Type IV : Opacité de faible densité, coralliforme ou non faite de couches denses séparées par des couches moins denses (stries concentriques).

36

34,3%

Total

105 100%

5,26% de nos patients avaient plus d’un type de lithiase.

Page 56: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 56

IV- Données à l’urographie intra-veineuse (UIV) Tableau15 : Répartition des patients en fonction du siège de la lithiase. Siège

Effectif Pourcentage

Pas de lithiase

1 1,2%

Rein

49 58,3%

Uretère

22 26,2%

Vessie

8 9,5%

Urètre

0 0%

Autres

4 4,8%

Total

84 100%

Autres: Rein + Vessie = 1, Rein + Uretère = 3.

Page 57: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 57

Tableau16 : Répartition des patients en fonction du côté atteint. Côté

Effectif Pourcentage

Examen normal

1 1,2%

Droit

41 48,8%

Gauche

30 35,7%

Bilatérale

3 3,6%

Autres

9 10,7%

Total

84 100%

Autres: Vessie = 8, Rein gauche + Vessie =1.

Page 58: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 58

Tableau17 : Répartition des lithiases selon le siège. Siège

Effectif Pourcentage

Lithiase Calicielle

30 33,71%

Lithiase Pyélique

9 10,11%

Lithiase Coralliforme

16 17,98

Lithiase urétérale

26 29,21%

Lithiase Vésicale

8 8,99%

Lithiase urethral

0 0%

Total

89 100%

La lithiase calicielle prédominait avec une fréquence de 33, 71%.

Page 59: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 59

V- Données analytiques Tableau 18 a : Valeurs diagnostiques des examens Examens

Echographie positive

Echographie négative

Total

ASP positif

84 9 93

ASP négatif

2 0 2

Total

86 9 95

Tableau18 b : Examens

Echographie positive

Echographie négative

Total

UIV positive

74 9 83

UIV négative

1 0 1

Total

75 9 84

L’échographie a une sensibilité de 97,67% et une spécificité de 100%. La sensibilité de l’ASP est de 90,32% et sa spécificité 100%. La sensibilité de l’UIV est de 89,12% et sa spécificité 100%.

Page 60: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 60

VI- Complications et lésions associées Tableau20 : Répartition des patients en fonction des complications associées. Complication

Effectif Pourcentage

Hydronéphrose

30 19,1%

Urétéro-hydronéphrose

16 10,2%

Sans complication

111 70,7%

Total

157 100%

10,2% de nos patient avaient une urétéro-hydronéphrose.

Page 61: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 61

Tableau21 : Répartition des patients en fonction des lésions associées Lésion associée

Effectif Pourcentage

Hypertrophie prostatique

2 1,3%

Lésion bilharzienne

5 3,2%

Cystite

4 2,5%

Dystrophie ovarienne

5 3,2%

Néphropathie

3 1,9%

Tumeur vésical

1 0,6%

Néphrocalcinose

1 0,6%

Autres

10 6,4%

Sans lésion

126 80,3%

Total

157 100%

La séquelle bilharziènne a été associée à la lithiase dans 5cas soit 3,2%.

Page 62: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 62

ILLUSTRATIONS

Page 63: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 63

V- ILLUSTRATIONS

Fig1: Echographie du rein droit en coupe transversale mettant en évidence des images hyper échogènes avec cône d’ombre postérieur (flèches pleines). Noter des images anéchogènes avec renforcement postérieur des échos (étoiles) en faveur d’une dilatation calicielle : lithiases rénales droite avec hydronéphrose à l’échographie.

Page 64: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 64

Fig2: Echographie du rein droit en coupe frontale mettant en évidence des images hyperéchogènes dont la plus grosse mesure 13mm de diamètre (flèche pleine) présentant un cône d’ombre postérieur et des images anéchogènes disposées en rayon de roue (dilatation calicielle) : lithiases rénales droite avec hydronéphrose.

Page 65: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 65

Fig3: Echographie de l’uretère pelvien gauche en coupe transversale mettant en évidence une image hyperéchogène avec cône d’ombre postérieur (flèches pleines) : lithiase urétérale pelvienne gauche.

Fig4: Echographie de l’uretère pelvien gauche en coupe transversale mettant en évidence deux images hyperéchogènes avec cône d’ombre postérieur (flèches pleines) : lithiases urétérales pelviennes gauches.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 66

Fig5: Echographie pelvienne en coupe transversale chez un homme de 35 ans mettant en évidence au niveau de la vessie des images hyperéchogènes avec cône d’ombre postérieur (flèches pleines) : lithiases vésicales.

Fig6: Echographie pelvienne chez le même patient en coupe longitudinale mettant en évidence une image hyperéchogène avec d’ombre postérieur (flèches pleines) : lithiase vésicale.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 67

Fig7 : ASP couché de face mettant en évidence une image faite de zones denses alternant avec des zones moins dense, dessinant les cavités du rein droit (calcul coralliforme) associée à une opacité dense de même type se projetant sur l’apophyse transverse droite de L2 et en latéro-sacrée droit et une opacité se projetant sur le coccyx. Noter une opacité dense se projetant sur l’aire du rein gauche (flèches pleines) : Lithiase rénale bilatérale et urétérale droite.

Page 68: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 68

Fig8: ASP couché de face mettant en évidence une opacité à centre très dense et a périphérie dense dessinant les cavités du rein gauche (calcul coralliforme) associée à trois opacités moins dense se projetant sur l’aire du rein même rein (flèches pleines) : lithiases rénales gauche.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 69

Fig9: ASP couché de face mettant en évidence deux (2) opacités denses se projetant sur l’aire des deux reins (flèches pleines) : lithiase rénale bilatérale.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 70

Fig10: ASP couché de face mettant en évidence une opacité dense se projetant sur l’aire du rein droit flèche pleine) associée à une calcification de la paroi vésicale (flèche).

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 71

Fig11: ASP couché de face mettant en évidence une opacité à périphérie dense et à centre moins dense se projetant sur l’aire du rein gauche (flèche pleine) : lithiase rénale gauche.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 72

Fig12: ASP couché de face en évidence une opacité très dense dessinant les cavités du rein gauche (flèche pleine) : lithiase coralliforme du rein gauche.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 73

Fig13: UIV couchée de face à la 6 heure mettant en évidence une image faite de zones denses alternant avec des zones moins denses dessinant les cavités du rein droit (flèche pleine) : calcul coralliforme rénale droite sur rein en position basse.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 74

Fig14: ASP couché de face mettant en évidence une opacité dense ovalaire et une opacité dense ronde se projetant tous deux sur l’aire du rein droit (flèches pleines) : lithiases rénales droite.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 75

Fig15 : UIV couchée de face (10 mn après injection IV du produit de contraste) mettant en évidence une opacité dense ovalaire se projetant sur l’aire du rein droit (flèche pleine) associée à une hydronéphrose (flèches).

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 76

Fig16 : UIV couchée de face (2 heures après injection en IV du produit de contraste) mettant en évidence une hydronéphrose droite (flèches). Fig14, 15, 16 : le même patient

Page 77: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 77

Fig17 : UIV couchée de face (1heure après injection en IV du produit de contraste) mettant en évidence une hydronéphrose gauche : (flèches).

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 78

Fig18 : Tomodensitométrie sans injection mettant en évidence une opacité calcique au niveau de l’uretère lombaire gauche (flèche pleine) : lithiase urétérale gauche.

Fig19 : Tomodensitométrie sans injection mettant en évidence une calcification en coquille d’œuf de la vessie (flèches).

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 79

Fig20 : Tomodensitométrie sans injection mettant en évidence une calcification vésicale (flèches).

Fig21 : Tomodensitométrie sans injection mettant en évidence une urétéro-hydronéphrose bilatérale (flèches pleines). Fig18, 19, 20, 21 : le même patient, chez qui nous avons retrouvée une lithiase rénale gauche associée à une calcification de la paroi vésicale et une urétéro-hydronéphrose bilatérale.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 80

Fig22: ASP couché de face mettant en évidence deux opacités denses polyédriques, l’une se projetant sur l’aire du rein droit et l’autre dans l’escavation pelvienne (flèche pleine) : lithiase rénale droite et vésicale à l’ASP.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 81

Fig23: ASP couché de face mettant en évidence deux opacités denses hétérogènes de contours irréguliers se projetant en latéro-sacré gauche (flèches pleine) : lithiases urétérales pelviennes gauches à l’ASP.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 82

Fig24: ASP couché de face mettant en évidence une opacité très dense à contours irréguliers se projetant dans l’escavation pelvienne médiane (flèche pleine) : lithiase vésicale à l’ASP.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 83

Fig25: ASP couché de face mettant en évidence une opacité faite de couche dense au centre et de couche moins dense en périphérie se projetant dans l’escavation pelvienne médiane (flèche) : lithiase vésicale à l’ASP.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 84

Fig26: ASP couché de face mettant en évidence une opacité dense sous pubienne médiane (flèche) : lithiase urétrale ?

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 85

Fig27: Appréciation de la taille de deux calculs après leur expulsion.

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 86

COMMENTAIRES ET DISCUSSION

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 87

VI- COMMENTAIRE ET DISCUSSION

Au terme de notre étude qui a concernée 157cas de lithiase en

12 mois dans le service de Radiologie de l’Hôpital du Point-G,

nous sommes à mesure de donner certaines caractéristiques

de la lithiase au Mali.

1-Epidémiologie :

1-1 Fréquence :

Le calcul urinaire présente une grande variabilité de

fréquence dans les différentes régions.

Notre étude rapporte une fréquence hospitalière de 3,56%. Ce

résultat est superposable à celui de Perou.A (22) mais inférieur

à celui de Ongoïba.I (21) qui a trouvé une fréquence de 8,4%

parmi les actes opératoires au service d’urologie de l’Hôpital

du Point-G.

Au Sénégal en 1981 Coffi.U.M (4) rapporte 123 cas de calculs

urinaire chez le noir Africain.

En Europe la prévalence de la lithiase urinaire est de 10%

dans l’ensemble de population (29).

1-2 Sexe :

Notre étude a montré une prédominance du sexe masculin

avec 105 cas soit 66,9% sur le sexe féminin avec 52 cas.

Cette notion est notée dans d’autres études (22, 21, 6, 9, 36,

23, 32).

D’autres auteurs comme Joual.A (15) et Antoine.B (2) pensent

qu’il n’y a pas de prédominance de sexe.

Page 88: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 88

Dans notre série cette prédominance peut s’expliquer par le

fait que les hommes fréquentent plus les structures sanitaires

que les femmes.

1-3 Age :

L’âge de nos patients variait entre 2 ans et 85 ans avec un âge

moyen de 37,34 ans et un écart type de 18,06.

Nos résultats sont conformes à celui d’autres études faites au

Mali (22, 21, 36, 6).

Dans notre série la tranche d’âge la plus touchée a été la

troisième décade (21-30 ans) avec un effectif de 34 et une

fréquence de 24,84%, le même constat a été fait par Perou.A

(22) en 2003, Ongoiba.I (21), Coffi.U.M (4), Diakité .G.F (9) qui

ont trouvé respectivement 28,93%; 17,5%; 17,20% et 23%.

Par contre aux USA, Dodson et Clarck selon Perou.A (22) ont

trouvé que la tranche d’âge la plus touchée était celle de la

cinquième décade, au Sénégal, Perquis et Coll (22, 23) ont

trouvé un pic entre 30 et 40 ans dans une série de 56 cas.

La fréquence élevée de la troisième décade (21-30) ressortie

dans ces résultats peut nous amener à penser à l’interrelation

entre les calculs et les infections urinaires.

1-4 Profession :

Dans notre étude les élèves et étudiants étaient les plus

touchés avec 24,2%.

Les fonctionnaires occupaient le troisième rang après les

ménagères. Ces résultats sont conformes à ceux de Perou.A

(22).

Page 89: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 89

Chez Traoré.B (36), les fonctionnaires étaient les plus touchés

(27,71%), les élèves et les étudiants étaient au troisième rang

avec une fréquence de (16,4%).

Par contre, Coffi.U.M (4) sur 45 cas a trouvé une

prédominance des ouvriers et des cultivateurs 12 cas chacun

(soit 26,6%).

1-5 Période de découverte :

Pendant notre étude nous avons noté beaucoup de cas de

lithiase pendant le mois de Mars avec une fréquence de 16,6%

et le mois d’Octobre était le moins fourni avec une fréquence

de 5,7%.

Perou.A (22) en 2003 rapportait une fréquence élevée de

lithiase pendant le mois d’Avril avec une fréquence de 18,9%

et une faible fréquence en Septembre.

Au Mali les mois de Mars, Avril et Mai étant les plus chauds de

l’année nous pensons comme Roy.C (29) que la chaleur

responsable de la déshydratation est un facteur favorisant la

lithogenèse.

1-6 Signes cliniques :

Dans notre étude la lithiase urinaire était révélée dans la

majorité des cas par la douleur (58,6%) contre 26% chez

Traoré.B (36) ; 33,6% chez Daffé.S.I (6) ; 40% chez Ongoïba.I

(21) et 44% chez Diakité.F.G (9).

Les troubles mictionnels représentaient 19 cas soit 12,1%.

L’hématurie a été retrouvée dans notre série chez 4 patients

soit 2,5% contre 1,2% chez Perou.A (22) et 4,47% chez

Page 90: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 90

Traoré.B (36) alors qu’elle a été retrouvée chez Ongoïba.I (21)

dans 32,50% ; 47% chez Daffé.S.I et 47,16% chez Diakité.F.G

(9).

L’hématurie était associée à la douleur dans 1,3% contre 1,9%

chez Perou.A (22) ; elle était associée aux troubles mictionnels

dans 0,6% des cas.

L’association de douleur et de troubles mictionnels

représentait 3,5%.

La découverte fortuite représentait 18,5% soit 29 cas contre

6,2% pour Perou.A (22) et 1,49% pour Traoré.B(36).

L’antécédent d’intervention chirurgicale de lithiase a été

retrouvé chez 5 de nos patients.

2- Aspects radiologiques :

Tous nos patients ont bénéficié d’une échographie ; 54% d’une

échographie couplée à l’ASP et l’UIV ; 7% d’une échographie

couplée à l’ASP.

Trois de nos patients ont bénéficié d’un Scanner abdomino-

pelvien, aucun de nos patients n’a bénéficié d’une UCR ou

d’une UPR.

2-1 La localisation des lithiases :

° Répartition des patients en fonction du siège de la

lithiase à l’échographie :

La localisation rénale représentait 75,2% soit 118 cas contre

11,5% de localisation urétérale et 5,7% de localisation

vésicale.

Page 91: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 91

Cette prédominance de localisation rénale a été constaté par

Perou.A (22) avec 81,7% et Roy.C (29) avec80%.

Elle peut s’expliquer par le fait que la majorité de nos calculs

sont de petite taille et les petits calculs durent rarement dans

la vessie.

° Répartition des lithiases sur l’appareil urinaire à

l’échographie :

Nous avons retrouvé une prédominance de l’atteinte reno-

urétérale avec 209 cas soit 95% contre 11 cas soit 5%

d’atteinte vésicale. Aucune localisation urétrale n’a été

observée.

Nos résultats confirment ceux de Roy.C (29) et Lechevalier.E

(17) qui ont trouvé une prédominance réno-urétérale à 90%.

Par contre Ongoïba.I (21); Coffi.U.M (4); Daffé.S.I (6) et

Sohel.H.A (32) ont trouvé une prédominance vésicale

respective de 52,5%; 52,8%; 59,09% et 75%.

°Répartition des patients en fonction du côté atteint de

l’appareil urinaire à l’échographie :

Dans notre étude le côté droit était le plus atteint avec 45,22%

contre 29,94% d’atteinte gauche et 12,10% d’atteinte

bilatérale.

Cette prédominance a été retrouvée par Ongoïba.I (21) et

Traoré.B (36) qui rapportèrent respectivement 51% pour le

côté droit, 46% pour le côté gauche et 3% bilatérale ; 60%

pour le côté droit contre 37,50% pour le côté gauche et 2,5%

de calcul bilatéral.

Page 92: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 92

Dans leurs séries Diakité.F.G (9) rapportait une équivalence

entre les 2 côtés avec une fréquence de 50% chacun et 0% de

siège bilatérale ; et Perou.A (22) trouvait une quasi égalité

entre les 2 côtés avec 37% pour le droit, 35,6% pour le gauche

et 27,4% de siège bilatérale.

L’association d’atteinte rénale droit- Vessie et rénale gauche-

Vessie a été retrouvée dans un cas chacun dans notre série.

Nous n’avons pas pu trouver des facteurs pouvant expliquer la

prédominance de tel ou tel côté sur l’autre.

°Répartition des patients en fonction du côté atteint dans

la localisation rénale à l’échographie :

Nous avons trouvé une prédominance rénale droite avec

47,5% contre 35,8% d’atteinte rénale gauche et 15% d’atteinte

bilatérale.

Traoré.B (36) a eu 84,60% d’atteintes rénales droites, 15,40%

d’atteinte rénale gauche et 0% d’atteinte bilatérale.

Coffi.U.M (4) dans sa série a trouvé une prédominance rénale

gauche avec 44,40% ; 37% d’atteintes rénales droites et

18,60% d’atteinte bilatérale.

Joual.A et al (15) ont trouvé une prédominance bilatérale

(soit54%) dans une série de 25cas en 1997.

Perou.A(22) trouvait une égalité entre les deux côtés soit

36,2% et une atteinte bilatérale dans 27,6% et Ongoïba.I(21)

trouvait une quasi égalité entre les deux côtés avec 50% pour

le côté droit et 45% pour le côté gauche et 5% d’atteinte

bilatérale.

Page 93: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 93

Aucun de ces auteurs n’a donné d’explication à leurs

fréquences respectives.

°Répartition des calculs rénaux à l’échographie :

Dans notre série, l’échographie a décelé 165 cas de calculs

caliciels soit 87,30% contre 9,52% soit 18 calculs pyéliques et

6 calculs pyélo-caliciels soit 3,18%.

En 2003 Perou.A (22) a trouvé 51,6% de la lithiase calicielle

1,9% de lithiase pyélique et 6,3% de lithiase coralliforme.

En France, Van-Kote.G (37) a trouvé 50% de localisation

calicielle et 9% de lithiase coralliforme.

Tandis que Ongoïba.I (21) en 2000 a eu 4,25% de lithiase

calicielle, 8,82% de lithiase pyélique et 1,05% de lithiase

coralliforme.

°Répartition des lithiases urétérales :

A l’échographie nous n’avions pu mettre en évidence que des

lithiases de l’uretère pelvien.

A l’ASP, l’atteinte pelvienne a été prédominante avec une

fréquence de 70,37% contre 22,22% de lithiase lombaire et

7,41% de lithiase iliaque.

Nos résultats sont proches de ceux de Traoré.B (36) et de

Glowaccki et all cités par PerouA (22) qui ont trouvé

respectivement 77,27% et 71,6% de localisation pelvienne.

Perou.A (22); Ongoïba.I (21) et Coffi.U.M (4) ont rapporté

respectivement 60% ; 61,5% et 61,9% de localisation

pelvienne.

Page 94: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 94

Dans toutes ces études, la localisation pelvienne était la plus

représentée.

2- 2 La taille des calculs à l’échographie :

Dans notre étude la taille de la lithiase se situait entre 3 et

66mm à l’échographie avec une moyenne de 8mm.

Dans sa série Perou.A (22) rapportait une taille moyenne de

10,86mm et des extrêmes de 3 et 42mm.

Au Maroc Kasmaou.E.H et al cité par Perou.A (22) ont trouvé

une taille moyenne de 8mm et des extrêmes de 4 et 16mm.

Van-Kote.G et al (37) ont trouvé en 1999 une taille de lithiase

comprise entre 5 et 10mm dans 71,24% des cas.

2-3 La densité des calculs :

Toutes nos lithiases étaient radio-opaques, ce même résultat a

été retrouvé chez Dembelé.M (21).

Perou.A (22) trouvait 76,5% de lithiases radio-opaques dans

une série de 38 patients.

Van Kote G et al (37) ont trouvé 92,3% de lithiases radio-

opaques dans une série de 122 patients et Chabouni M N (22)

67,5% de lithiases radio-opaques en Tunisie.

Tandis que Joual et al (15) ont trouvé 48% de lithiases radio-

opaques contre 52% de lithiases radio-transparentes.

Dans la littérature, les calculs radio-opaques rénaux sont

estimés à 90%.

Page 95: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 95

2-4 Aspect morpho radiologique des lithiases :

Dans notre étude :

°Les types I, II et III correspondent à des calculs calciques qui

sont répartis en calcul d’oxalate de calcium pur (type I :

opacité dense homogène), de phosphate de calcium pur (type

II : opacité très dense identique à l’os) et d’oxalate de calcium

+ phosphate de calcium (type III : opacité hétérogène à

contours irréguliers, spiculés.

°Le type IV représente les calculs phospho ammoniaco

magnésien (opacité très faible, de type coralliforme, souvent

laminée) et les calculs de cystine (opacité faible, coralliforme,

unique ou multiple).

Le quatrième type décrit par C.Roy et al (29) qui n’a pas été

retrouvé dans notre série est la lithiase urique (le plus

fréquent des calculs dit radio-tranparent). Les calculs de

xanthine, de 2-8 dihydoxy-adénine et d’origine

médicamenteuse représentent les rares types des calculs radio

transparents.

Les lithiases calciques prédominaient avec une fréquence de

65,7% et les lithiases d’oxalate de calcium représentaient

43,8% de l’ensemble des lithiases retrouvées dans notre série.

Au cours de notre étude nous avons retrouvé trois des quatre

principaux types de lithiases décrites par C.Roy et al (29).

Page 96: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 96

2-5 Valeurs diagnostiques des examens réalisés :

-L’échographie faite chez 157 patients a révélée la présence du

calcul urinaire chez 148 patients soit 94,27% contre 57 cas

soit 96,61% chez Ongoïba.I (21) ; 29 cas soit 69,04% chez

Daffé.S.I (6) et 11cas soit 18% pour Diakité.F.G (9).

-L’ASP fait chez 95 patients a mis en évidence le calcul

urinaire chez 93 patients soit 97,89% contre 63 cas soit 95,4%

pour Ongoïba.I(21) ; 34 cas soit 80,92% pour Daffé.S.I(6) et 20

cas soit 33% pour Diakité.F.G(9).

-La confirmation du calcul a été faite par l’UIV chez 83

patients sur 84 soit 98,81% contre 78,54% pour Ongoïba.I

(21), 38% pour Diakité.F.G (9).

-L’échographie a eu une sensibilité de 97,67% et une

spécificité de 100% dans notre étude, ce qui concorde avec les

résultats de C.Roy et X.Buy (30), qui ont rapporté une

sensibilité de 98% et une spécificité de 76 à 100%. Par contre

Ph.Soyer (33) et al ont trouvé une sensibilité de 89% et une

spécificité de 100%.

-La sensibilité de l’ASP était de 90,32% et la spécificité 100%.

C.Roy et X.Buy (30) trouvaient que la sensibilité de l’ASP

variait entre 44,5 et 95% et sa spécificité de 65% à 90%.

L’UIV avait une sensibilité de 89,12% et une spécificité de

100%.

C.Roy et X.Buy (30) ont trouvé que la sensibilité de l’UIV

variait entre 87 et 90% et sa spécificité entre 94 et 100%.

Page 97: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 97

2-5 Complications à l’échographie :

Sur les 157 patients 46 avaient une complication soit 29,3% ;

il s’agissait d’hydronéphrose avec une fréquence de 19,1% et

d’urétéro-hydronéphrose de 10,2%.

Perou.A (22) en 2003 a trouvé 30,2% d’hydronéphrose et 6,9%

d’urétéro-hydronéphrose.

Joual.A et al (15) retrouvaient 4O% alors que Mappes.C.H et al

cité par Perou.A(22) en Allemagne observaient une

hydronéphrose dans 71% et une urétéro-hydronéphrose de

20% en 1991.

2-6 Lésions associées :

Dans notre série la lithiase était associée à des séquelles

bilharziènne dans 3,2% soit 5 cas contre 46,25% pour

Ongoïba.I (21) ; à la dystrophie ovarienne dans 3,2% de cas et

à l’hypertrophie prostatique dans 1,3% de cas.

Elle était associée à un aspect de cystite dans 2,5% de cas

contre 52,27% chez Ongoïba.I (21) ; 79,05% pour Daffé.S.I (6)

et 23,33% pour Sohel.H.A (32).

Pour certains auteurs c’est l’examen cytobactériologique des

urines qui met en évidence la cystite (36).

Page 98: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 98

STRATEGIE DIAGNOSTIQUE

Page 99: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 99

VII- STRATEGIE DIAGNOSTIQUE

di

Symptomatologie d’une lithiase

Echographie

Présence de lithiase < 6mm non compliquée

Présence de lithiase et de dilatation cavitaire

Absence de lithiase, présence de dilatation cavitaire

Absence de lithiase et dilatation cavitaire

ASP UIV ASP + UIV Surveillance

Page 100: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 100

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Page 101: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 101

VIII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le calcul urinaire demeure une affection assez fréquente au

Mali. Il se voit à tous les âges, mais c’est la population active

qui est la plus touchée et surtout ceux de sexe masculin.

Durant notre étude la douleur était la symptomatologie

clinique la plus fréquente (58,6%) devant les troubles

mictionnels (12,1%) et l’hématurie (2,5%) ; l’association de ces

différents symptômes n’était pas rare. La découverte fortuite

n’était pas exceptionnelle.

Les lithiases < à 11mm représentaient 84,09%.

L’échographie, l’ASP et l’UIV avaient des sensibilités

respectives : 97,67%, 90,32% et 89,12% et une spécificité à

100%.

La lithiase rénale représentait (75,2%), la lithiase urétérale

(11,5%) et la lithiase vésicale (5,7%).

L’hydronéphrose et l’urétéro-hydronéphrose ont été les

complications rencontrées avec une fréquence respective de

19,1% et de 10,2%.

La bilharziose, la cystite, la néphropathie, la dystrophie

ovarienne et l’hypertrophie prostatique ont été les principales

lésions associées.

Page 102: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 102

Toutes nos lithiases étaient radio-opaques.

La lithiase calcique était le type le plus fréquent avec 65,7% et

les lithiases d’oxalate de calcium représentaient 43,8% de

l’ensemble des lithiases retrouvées.

Nous préconisons l’arbre décisionnel représenté par la

stratégie diagnostique pour l’exploration radiologique de la

lithiase.

Au terme de ce travail, vu la fréquence de cette affection, la

fréquence de sa récidive et l’incapacité professionnelle

temporaire qu’elle provoque, nous faisons les

recommandations suivantes pour sa meilleure prise en charge.

Page 103: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 103

Aux populations : - Améliorer les règles hygiéno-diététiques.

- Se faire consulter devant toute douleur abdomino-

lombaire même atypique associée ou non à une

hématurie. Aux personnels soignants :

- Pratiquer systématiquement l’échographie et ou ASP

devant toute symptomatologie de calcul urinaire.

- Rechercher une cause locale ou générale, un facteur

alimentaire, médicamenteux ou climatique favorisant.

- Conseiller en cas de lithiase non compliquée des mesures

hygiéno-diététiques et une surveillance échographique.

- Préconiser l’UIV pour les lithiases compliquées.

Aux autorités : - Accroître la sensibilisation des populations par une

IEC/CCC sur la lithiase.

- Bien équiper les structures sanitaires en matériels

adéquats pour diagnostic fiable, l’analyse chimique et le

traitement du calcul urinaire.

- Formation initiale et continue du personnel

d’échographie, de radiologie, d’urologie et de néphrologie

pour la prise en charge de cette affection récidivante.

Page 104: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 104

BIBLIOGRAPHIE

Page 105: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 105

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 106

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 107

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 108

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Page 109: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 109

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Page 110: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 110

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 111

ANNEXES

Page 112: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 112

FICHE SIGNALETIQUE

Nom et Prénom : Tenin Sanogo

Titre de la thèse : Apport de l’imagerie dans le diagnostic des

lithiases de l’appareil urinaire dans le service de radiologie et

de médecine nucléaire de l’hôpital du Point-G.

Année universitaire : 2005-2006

Ville de soutenance : Bamako

Pays d’origine : Mali

Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de médecine, de

pharmacie et d’odontostomatologie.

Secteur d’intérêt : Imagerie médicale

Résumé :

Notre étude est prospective et a concerné 157 cas de

lithiases urinaires explorés par l’échographie, couplée à l’ASP

et à l’UIV dans 54% des cas, colligés en 12 mois dans le

service de radiologie et de médecine nucléaire de l’hôpital du

Point-G.

L’étude a pour but :

- de déterminer la fréquence de cette affection au niveau du

service de radiologie et de médecine nucléaire de l’hôpital

du Point-G.

- de décrire les aspects épidémiologiques, radiologiques et

échographiques des lithiases urinaires.

Page 113: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 113

- préciser les avantages et les limites de chaque technique

d’imagerie médicale dans le diagnostic des lithiases de

l’appareil urinaire.

La lithiase urinaire a une fréquence de 3,56% dans le service.

La troisième décade est la plus touchée (24,84%) avec une

prédominance masculine (66,9%). Les élèves et les étudiants

sont les plus touchés (24,2%).

Le mois de Mars est le plus fourni avec une fréquence de

16,6%.

La douleur est retrouvée dans 58,6% des cas, la découverte

fortuite n’est pas rare (18,5%).

L’atteinte rénale est de 75,2%, urétérale 11,5% et vésicale

5,7%.

75% de nos lithiases sont calicielles. La plus grosse lithiase est

rénale mesuré à 66mm.

Toutes nos lithiases sont radio-opaques.

Les lithiases calciques prédominent avec une fréquence de

65,7%. Les calculs d’oxalates de calcium représentent 43,8%

de l’ensemble de nos calculs.

L’échographie a une sensibilité de 97,6% et une spécificité de

100%. L’ASP a une sensibilité de 90,32% et une spécificité de

100%. L’UIV a une sensibilité de 89,12% et une spécificité de

100%.

Les complications retrouvées sont l’hydronéphrose (19,1%) et

l’urétéro-hydronéprose (10,2%).

Page 114: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 114

Les principales lésions associées étaient les séquelles

bilharziennes (3,2%), la dystrophie ovarienne (3,2%), aspect de

cystite (2,5%) et l’hypertrophie prostatique (1,3%).

Mot clés : lithiase urinaire, échographie, ASP, UIV.

Page 115: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 115

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire

dans le service de Radiologie et de médecine nucléaire de l’hôpital du

point G.

FICHE D’ENQUETE Nº……

I. Identité Nom…………………………Prénom…………………………………………………….

Sexe…………………………Age………………….Ethnie……………………………

Provenance ……………………Profession……………………Mois……………….

II. Données Cliniques Motifs de consultations

1. Douleur /___//___/

a. Colique néphrétique b. Douleur du flanc droit

c. Douleur du flanc gauche d. Douleur lombaire

2. Troubles mictionnels /___ / /___/

a. Dysurie b. Pollakiurie c. Rétention d’urine

3. Troubles de l’aspect de l’urine /___/ /___/

a. Hématurie b. Pyurie

4. Autres motifs de consultations ………………………………………………..

5. Découverte fortuite

a. Oui b. Non

III. Données Biologiques 1. Examens biologiques

a. Créatinémie 1. Normale 2. Anormale 3. Non fait

b. Azotémie 1. Normale 2. Anormale 3. Non fait

c. Glycémie 1. Normale 2. Anormale 3. Non fait

d. Groupe Sanguin /RH 1 : A+ ; 2 : B+ ; 3 : AB+ ; 4 : A- ; S : B- ; 6 : AB- ;

7 : O+ 8 : O- ; 9 : Non fait

e. ECBU 1. Normale 2. Anormale 3. Non fait

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 116

IV Données Radiologiques A – ECHOGRAPHIE

1. Siège 1.1 Rein droit 1.2 Rein gauche

1.2.1 Caliciel 1.1.1 Caliciel

1.1.2 Pyélique 1.2.2 Pyélique

1.2.3 Pyélo-caliciel 1.1.3 Pyélo-caliciel

1.3 Uretère droit 1.4 Uretère gauche

1.3.1Uretère lombaire 1.4.1 Uretère lombaire

1.3.2 Uretère iliaque 1.4.2 Uretère iliaque

1.3.3 Uretère pelvien 1.4.3 Uretère pelvien

1.5 Vessie 1.6 Urètre

2. Nombre /___/

3. Taille /___//___//___//___//___//___/

4. Complication /___//___/

a. Hydronéphrose b. Urétéro-hydronéphrose

5. Lésion associée :…………………………………………………………………….

B- ASP 1. Siège

1.1 Rein droit 1.2 Rein gauche

1.3 Uretère droit 1.4 Uretère gauche

1.3.1 Uretère lombaire 1.4.1 Uretère lombaire

1.3.2 Uretère iliaque 1.4.2 Uretère iliaque

1.3.3 Uretère pelvien 1.4.3 Uretère pelvien

1.5 Vessie 1.6 Urètre

2. Nombre /___//___/

3. Aspect radiologique du calcul : ……………………………………………………

C. UIV

1. Siège

1.1 Rein droit 1.2 Rein gauche

1.1.1 caliciel 1.2.1 caliciel

Page 117: Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l

Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 117

1.1.2 Pyélique 1.2.2 Pyélique

1.1.3 Coraliforme 1.2.3 Coraliforme

1.3 Uretère droit 1.4 Uretère gauche

1.3.1 Uretère lombaire 1.4.1 Uretère lombaire

1.3.2 Uretère iliaque 1.4.1 Uretère lombaire

1.3.3 Uretère pelvien 1.4.3 Uretère pelvien

1.5 Vessie 1.6 Urètre

2. Nombre /___//___/

3. Complication /___//___/

a. Hydronéphrose b. Urétéro-hydronéphrose

D- SCANNER

1. Siège 1.1 Rein droit 1.2 Rein gauche

1.1.1 caliciel 1.2.1 caliciel

1.1.2 Pyélique 1.2.2 Pyélique

1.1.3 Coraliforme 1.2.3 Coraliforme

1.3 Uretère droit 1.4 Uretère gauche

1.3.1 Uretère lombaire 1.4.1 Uretère lombaire

1.3.2 Uretère iliaque 1.4.2 Uretère iliaque

1.3.3 Uretère pelvien 1.4.3 Uretère pelvien

1.5 Vessie 1.6 Urètre

2. Nombre /___//___/

3. Taille/___//___//___//___//___/

4. Complication /___//___/

a. Hydronéphrose b. Urétéro-hydronéphrose

V. Traitement médical reçu

VI. Evolution post opératoire

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Apport de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases de l’appareil urinaire 118

SERMENT D’HYPOCRATE En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie d’Hypocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime. Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Respectueuse et reconnaissante envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couverte d’opprobre et méprisée de mes confrères si j’y manque.