Upload
alberi-gross
View
107
Download
3
Embed Size (px)
Citation preview
Apport de l’épreuve d’effort Apport de l’épreuve d’effort maximalemaximale
dans le diagnosticdans le diagnosticdu syndrome de du syndrome de surentraînementsurentraînement
M SAILLY, M GUINOT, A FAVRE-JUVINUM de Médecine du Sport
CHU DE GRENOBLE
Démarche diagnostique dans la fatigue chronique
SE = diagnostic d’élimination
épisode infectieuxNFS, CRPsérologies
carence martialeNFS, VS, CRPferritinémie
pathologie tumorale
pathologie musculaireCPK, aldolase
pathologie endocrinienneTSH, glycémie
pathologie auto-immuneautoAC
épisode infectieuxNFS, CRPsérologies
carence martialeNFS, VS, CRPferritinémie
pathologie tumorale
pathologie musculaireCPK, aldolase
pathologie endocrinienneTSH, glycémie
pathologie auto-immuneautoAC
InterrogatoireInterrogatoire Examen cliniqueExamen clinique
antécédents personnels pathologie : cardiaquerespiratoireendocrinienneinfectieuse (virale) neuropsychiatrique (terrain dépressif)
prisemédicamenteuse
antécédents personnelspathologie : cardiaquerespiratoireendocrinienne
infectieuse (virale) neuropsychiatrique(terrain dépressif)
prise médicamenteuse
épisode infectieux température adénopathiesporte d’entrée
anémiepâleur conjonctivaletachycardie
dysthyroidie
trouble du comportement alimentairepoidsplis cutanésenquête diététique
épisode infectieux température adénopathiesporte d’entrée
anémiepâleur conjonctivaletachycardie
dysthyroidie
trouble du comportement alimentairepoidsplis cutanésenquête diététique
Bilan biologiqueBilan biologique Épreuve d’effortÉpreuve d’effort
?
Etude
Problématique
• L’épreuve d’effort (EE) triangulaire maximale peut-elle aider au diagnostic ou à caractériser le surentraînement (SE)?
Méthode
• Comparer chez un même sujet - 1 EE en période de SE- 1 EE en période de bonne forme physique
• Comparer les variations observées à celles d’un groupe de sportifs contrôles ayant réalisé 2 EE
POPULATION
35 DOSSIERS
21 DOSSIERS
Critères d’inclusion SE avéré selon le consensus de la SFMS2 EE sur même ergomètreet selon même protocole1 EE en période de SEDélai entre les 2 EE
Critères d’exclusion Maladie intercurrente à lafatigue resentie :pathologie musculaire pathologie infectieuse
Sportifs surentraînés
124
31 1 cyclisme
biathlon
course à pied
ski de fond
tumbling
124
31 1 cyclisme
biathlon
course à pied
ski de fond
tumbling
23±866,8±81,73±0,0627,7±9,715hommes
29,8±758±51,66±0,0721,2±4,76femmes
24,7±864,2±81,71±0,0725,9±9,021totale
Score SFMS
Poids(kg)
Taille(mètres)
Age(années)
NombrePopulation
Sportifs contrôles
Appariés:en sports pratiqués en niveau de compétitionen délai moyen entre les 2 EE
Score questionnaire SFMS < 5
68,8±9,21,79±0,0823,2±6,014hommes
58,3±4,31,66±0,0419±2,26femmes
65,6±9,41,75±0,0921,9±5,520totale
Poids(kg)
Taille(mètres)
Age (années)
NombrePopulation
MéthodesType d’épreuve
- Maximale triangulaire- Détermination de la cinétique lactique.- Ergomètres:
- Ergocycle : 15 sujets- Tapis roulant : 6 sujets
Chronologie des épreuves
- L’EE de référence est réalisée en dehors d’une période de fatigue.
- Le délai moyen entre les 2 épreuves est de 18 mois- Les sujets étant pubères, les facteurs de variation des
paramètres maximaux restent limités.
Méthodes statistiques
• Comparaison des EE de la population SE et du groupe contrôle : test non paramétrique de Wilcoxon (significativité p<0,05)
• Calcul du coefficient de variation intraindividuel des valeurs du groupe témoin
• Détermination du Minimum Significant Change MSC (= 2CVI) ( 1998)Rosen H et al
• Calcul de la sensibilité de l’épreuve d’effort dans le diagnostic du SE
ETUDE
Variables retenues pour comparer les épreuves d’effort
ReposRepos
Sous-maximaleSous-maximaleSV1SV1 etet SV2SV2
MaximaleMaximale
RécupérationRécupération
>> FC
>> TA
>> Lactate
>> %MG
>> P ou V
>> FC
>> VO2
>> VO2/kg
>> % de
VO2max
>> QR
>> Lactate
>> P ou V
>> FC
>> VO2
>> VO2/kg
>> QR
>> Lactate
>> FC (IR à 4’)
Résultats
Comparaison des données maximales des EE dans le groupe témoin
0,05 *0,46±0,050,44±0,07
Données de récupérationIR 4’
0,150,100,31
0,71
189±94,41±1,1066,3±10,2
9,9±3,0
186± 84,25±1,0564,5±11
10,0±3,0
FC (bpm)VO2 (mL/min)
VO2/kg
(mL/min/Kg)Lact (mmoles/L)
0,600,87
65,±9,215,6±7,9
65,5±9,015,5±7,4
AnthropométriePoids (kg)%MG
pEE 2EE 1
Résultats
Comparaison EE chez les sportifs SE
=QR
==
Puiss Vit
=VO2/VO2max
=VO2
=FC
Va
leu
rs à
S2
=QR
=Lact
= =
Puiss Vit
=VO2/VO2max
=VO2
=FC
Va
leu
rs à
S1
=VE max
=VMA ou PMA
Lact max
=QR max
VO2 max/kg
VO2 max
=FC max
Va
leu
rs m
ax
ima
les
=Lact repos
=FC repos
%MG
=poidsVa
leu
rs d
e re
po
s
résultatsvariable résultatsvariable
=Indice à 4’
résultatsvariable
Ré
cu
p
RésultatsMasse grasse
VO2 max
*
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
Réf SE
VO
2m
ax
L/m
in
p = 0,04
p = 0,01 p = 0,02
Lactatémie maxp = 0,04
Coefficients de variation intra-individuels
26%12%12%14%MSC
= 2CVI
13%6%6%7%CVI témoins
Lact max(mmol/L)
VO2max/kg
(mL/mn.Kg-1)
VO2max
(L/mn)%MG
Résultats
Coefficient de variation moyen des sportifs surentraînéset comparaison au MSC des sportifs contrôles
0328sujets SE
>MSC
26%12%12%14%MSC 2 CVI
(témoin)
7%7%7%11%Ecart type
CVI
6%6%6%16%Moyenne
CVI
CV Lact max
CV VO2max/kg
CV VO2max
CV %MG
SE
Sensibilité : 0,19
LITTERATURE DISCORDANTE
Données de repos FC repos inchangée
Ce ne serait donc pas un marqueur pertinent dans ledépistage du SE (Kindermann et al 1986, Kuiper 1988 :
augmentation de la FC repos; Hedeling 2000: baisse de la
FC repos)
Données maximales de VO2max et de Lact max
Cohérent avec les symptômes ressentis : difficultés à maintenir des intensités élevées
VO2max VO2max = Lact max Rowbotton 1998 : Costill 1980 Urhausen,-12% avec des cyclistes Kindermann 2002Urhauser, Kindermann 2002 Stray, Gundersen 1986
Budgett 1998
Discussion
Données maximales >> Baisse de VO2max
• Étiologie centrale : cardio-respiratoire- Augmentation du coût ventilatoire car VE max inchangée (VE/VO2 ): métaboréflexe diminuant le débit musculaire local (Dempsey JA et al,
2006)- Baisse de la convexion d’O2 au muscle: hyperviscosité sanguine
• Étiologie périphérique : musculaire- Absence de compensation par la glycolyse anaérobie : Lact max et
Lact SL1 et SL2 inchangées- Diminution du nombre de fibres- de la capillarisation musculaire ( Insulinosensibilité musculaire)
(Clarck et al, AJP Physiol 2003)- Diminution de la capacité oxydative
Discussion
>> Baisse de VO2max et PMA et VMA inchangées
1. Reflet d’une probable imprécision de mesure
PMA ≠ PMT
VMA ≠ VMT
• PMA serait plus imprécise que VMA
PMA: fonction de la fréquence de pédalage (ergocycle à frein mécanique)
VMA: vitesse de déplacement instantanée du tapis
2. Production d’énergie par une filère énergétique accessoire (NH4+) ?
P
PMA PMT
Discussion
Données sous-maximales SL1 et SL2 inchangées
Budgett et al : de la FC et de la VO2 au deux seuils
Snyder et Kuipers : « légère diminution » de la cinétique lactique
L’EE triangulaire est-elle adaptée pour quantifier et explorer la performance ?
- Éloignée des conditions de terrain : intensité et temps de soutien plus importants, dimension tactique et psychologique.
- Place du test rectangulaire :
diminution du temps de soutien de 14 à 27% à -10% de SL2 (Urhausen et al , 1995)
- Place des tests de terrain (standardisés , intégrables dans un cycle d’entraînement, réalisables par le couple entraîneur/entraîné)
Discussion
MSC
>> critères de dépistage du SE par l’EE triangulaire maximale et continue
Pour exemple :
un sujet réalisant 65ml/min/kg et 12 mmoles/L de lactatémie maximale
serait jugé SE si il réalisait 57.2 ml/min/kg et 8.8 mmoles/L
Outil diagnostique très peu sensible : Se= 0.19
Baisse de la VO2max ≥ 12%
Baisse de la Lact max ≥ 26%
Sur les 21 dossiers
4 sujets
Conclusion• EE triangulaire est très peu sensible au dépistage du SE
• Faible variation de VO2 max (p ex 3%) n’est pas prise en compte par cette mesure mais reste pertinente en terme de performance
• En revanche, SE = diagnostic d’élimination
EE triangulaire GARDE UNE PLACE INDISCUTABLE pour écarter les diagnostics différentiels…
Développements à venir
• Aspect diagnostique : >> Tests rectangulaires
• Aspect préventif :>> Tests de terrain standardisés et réguliers
>> Améliorer l’information (formation) entraineurs et entraînés
• Compréhension physiopathologique :
>> Biopsie musculaire à l’effort
>> Réponse hormonale à l’effort (GH, catécholamines, insuline)