Angela Cameron - Michael

8/11/2019 Angela Cameron - Michael

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hapitre 1

ctoria Tyler s'agenouilla devant un cadavre

nudé dans une allée sombre entre les vieux édifices

la Troisième rue, où s'alignaient les boîtes de

nseuses, les peep shows et les salons de tatouage de

llins Bay. Elle réussit à faire fi du bruit

ourdissant de la circulation des rues avoisinantes,

is lorsque l'odeur du sang et des ordures se leva

raison de la brise, son estomac se révulsa. Elle

pira profondément, comme à l'habitude, pour

asser l'odeur de la mort de ses narines et combattre

haut-le-cœur.

main était ferme, lorsqu'elle utilisa l'étroite

guette métallique pour dégager du cou de la

time une longue mèche de cheveux blonds

bibée de sang coagulé. Elle aperçut une large

chymose qui correspondait aux autres qui étaient

arpillées sur le corps. Elle dirigea le faisceau de sa

mpe de poche vers la meurtrissure, mais sans

uvoir dire depuis combien de temps elle était là.

mélange de la chaleur du jour et du froid de la

it avait d'étranges effets sur un corps en octobre

ns l'État de la Floride.

e autre tache foncée était visible sous le bras de



eune femme, et Tori le souleva doucement pour

eux l'observer. Juste à la gauche du sein se trouvait

cercle de petits points et de rayures ensanglantés,

ec de longues traînées de liquide coagulé sur la

au. Elle paria qu'ils allaient trouver d'autres

urtrissures de ce genre, lorsque le cadavre ne

ait plus affaissé près d'un conteneur à déchets par

e nuit nuageuse. Après tout, les marques de

rsure étaient la raison pour laquelle les

urnalistes avaient attribué au meurtrier le sobriquet

arnassier de la baie ».

e entendit des pas traînants derrière elle. Elle jeta

regard et vit Joe Phillips qui regardait par-dessus

n épaule. Joe était l'un des meilleurs agents de

llins Bay, un homme d'honneur aux cheveux

ncés coupés en brosse. Il était un peu moche, et il

manquait quelques cellules pour faire de lui un

n détective, mais il semblait plutôt sympa. Il

vaillait pour la police depuis des années, depuis

n avant elle, et tentait de donner moins

mportance à son intérêt pour les enquêtes à propos

s scènes de crime, mais tout le monde était au

urant. Il était difficile de faire autrement, alors qu'il

vait de cesse de discuter de ces satanées émissions



dicolégales télévisées.

ri secoua la tête pour réprimer un sourire qui lui

atouillait les lèvres avant de lui désigner la

rque.

À quoi ça ressemble, à ton avis, Joe ?

délibéra un moment au-dessus de son épaule, son

iforme pressé contre le dos de Tori. S'il s'agissait

qui que ce soit d'autre, elle lui aurait fait savoir

il empiétait son espace vital.

Une marque de morsure ?

On dirait bien.

e jeta de nouveau un regard au poignet de la

mme, où il manquait un morceau de chair, puis à ce

il restait de son jeune visage.

Quel dommage ! »

Tu as dit qu'il n'y avait personne aux alentours

sque tu l'as découverte, n'est-ce pas ?

En effet.

ri se redressa si rapidement que Joe trébucha

ur éviter son épaule.

Bon, tu peux prendre les dépositions de toutes les

rsonnes à proximité de ce conteneur, y compris

les qui vivent dans tous ces appartements, dit-elle

pointant, plus loin dans l'allée et de l'autre côté,



mur de brique s'élevant du béton. S'ils sont

sents, reviens demain. Pour l'instant, nous n'avons

n, et ce type a fait huit victimes en deux mois. Je ne

ois pas qu'il prévoit ralentir sous peu.

On s'y met, Tori.

e lui tapota l'épaule. S'ils travaillaient bien, ils lui

aient gagner un temps précieux.

Je le sais.

e ne regarda pas Joe se retourner, mais elle

endit ses pas s'éloigner des policiers qui sirotaient

café et qui rigolaient, probablement à cause d'une

gue salace. Elle jeta de nouveau un regard aux

ntours et vit quelque chose de brillant sous le bord

conteneur à déchets. Elle se pencha et le tira vers

e avec sa baguette.

'agissait d'une clé avec une étiquette noire en

stique souple équipée d'un anneau d'argent

ncelant. Elle inséra la pointe métallique de la

guette dans l'anneau et le balança plus près de son

age. Imprimé sur l'étiquette, en rouge sang, se

uvait un symbole en trois parties, semblable au

n et yang. Une clé de chambre privée de La Scène.

e secoua la tête et soupira. De tous les endroits

ssibles, une boîte de vampires BDSM accros ne



sait pas partie de sa liste de prédilection, surtout

s une boîte qui avait la réputation d'être le dernier

droit visité de tant de personnes disparues.

Qu'as-tu trouvé là ?

ri prit le porte-clés dans sa main et referma sa

guette en guise de distraction. Elle tourna la tête et

Joe plisser les yeux auprès d'un groupe d'agents.

Rien, juste un déchet, dit-elle en rangeant les

ux objets dans la poche de sa veste et en se

igeant vers le groupe.

présence de vampiros était une chose, mais La

ène était hors de son champ d'expertise. Elle

vrait demander de l'aide. Cette notion lui donna

s frissons. Aucune de ces sangsues n'était digne de

nfiance, mais fréquenter cette boîte sans un

minatore équivalait à s'attirer des ennuis. Elle était

seul humain libre en ville qui les connaissait. Elle

vait aucunement envie de devenir leur « homme

main ».

* * * *

chael se fraya un chemin à travers la foule,

veillant Damon, le protégé du grand vampire de

ville, surplombant la silhouette d'une frêle jeune

e affublée d'une tenue gothique et adossée au mur



posé. Il pouvait sentir sa peur, même de l'autre

é de la pièce. L'odeur se mêlait à celle de la chair

minine échauffée, qui lui donnait mal aux dents.

hocha la tête, tentant de réprimer son désir.

algré la musique assourdissante, il pouvait

endre son pouls marteler le mince voile de sa

au. Son monstre intérieur était braqué sur le son, et

bouche salivait.

s pensées de la jeune fille lui parvinrent en

uffées rapides. Elle avait menti, avait utilisé de

usses pièces d'identité, ce qu'elle regrettait

intenant. Le jeune homme blême aux yeux et aux

eveux foncés ne la laissait pas tranquille. Elle était

apable de s'éloigner, ou de le quitter des yeux.

chael chassa ces pensées et observa ensuite

mon se pencher vers le cou de la jeune fille. Sa

in se déploya largement sur son épaule. L'idiot

llait tout de même pas la mordre dans la boîte ? Il

pouvait pas. Il connaissait les règlements.

marcha plus rapidement. Si les humains n'étaient

s si près, il pourrait interrompre Damon sur-le-

amp. Par contre, ils étaient là, et leur sécurité était

oritaire. De plus, l’ Alleanza réclamait la tête de

iconque révélait leur véritable nature aux



mains. La jeune fille avait son importance, mais

pêcher Damon de se sustenter en public ne

ritait pas d'être pris en chasse et de se vider.

odeur chaude et métallique du sang emplit l'air.

s visages pâles parmi la foule se tournèrent vers le

uple. Le propre sang de Michael lui martela les

mpes, son visage s'enflamma, et ses dents

llongèrent. Il inspira profondément, ravala son

pétit, laissa monter sa colère et la lança au dos de

omme comme un poignard. Il vit Damon tituber,

se précipiter vers eux le plus rapidement possible,

ns effrayer les humains.

mon lui jeta un regard furieux.

Dégage ! dit-il.

voix de Michael tenait du grognement, mais il

ussit à la garder basse :

Lâche la fille, et retourne vers Castillo. Tu as

mpu l’ Alleanza plus d'une fois, ce soir.

elâcha la jeune fille si rapidement qu'elle

bucha contre le mur. Des boucles de cheveux

uge et noir retombèrent rapidement par-dessus les

ux petits trous de son cou, les camouflant aux yeux

s humains.

rsqu'il se retourna pour faire face à Michael, leurs



gards étaient presque à la même hauteur, même si

physique de culturiste de Damon lui donnait l'air

us imposant.

Me menacerais-tu, mon garçon ?

e repoussa de son pouvoir noir, et Michael lui

pondit d'une poussée plus violente encore.

Je t'en fais la foutue promesse, si tu ne dégages

s de ma vue.

Castillo aura ta peau.

Tu ne vivras pas assez longtemps pour lui en

rler. L'homme cligna des yeux, et Michael sentit un

air de peur.

Tu peux être remplacé, Michael. Il s'en remet à

parole, et je dis que tu n'es rien d'autre qu'un

ur à gages.

Il dépend toutefois de mon pouvoir. Damon

urit, mais son regard resta ferme.

Laisse-la-moi, et je ne dirai rien.

chael se pencha contre la poitrine de l'homme.

Va-t'en tout de suite, et j'oublierai que tu as tenté

soudoyer le Garante.

regard de l'homme fouilla le sien. Michael sentit

pression du pouvoir en quête d'une brèche dans sa

ermination. Il n'en trouverait pas. Cela faisait des



nées qu'il n'éprouvait plus de sentiment

utopréservation. Maintenant, plus personne ne le

naçait sans s'appuyer. Jusqu'à maintenant,

rsonne n'avait réussi à mettre ses menaces à

écution, sauf Castillo.

Les gars, dit Christine, un ange brun vêtu de

uge, en fredonnant et en les attrapant par le bras.

nuit est jeune. Ne privez pas les jeunes femmes de

sensation de vos crocs dans leur cou.

s épaules de Damon se détendirent légèrement.

chael lui jeta un dernier regard.

Prends-le, mais assure-toi qu'il garde ses

tances avec les humains.

e hocha la tête et embrassa Michael sur la joue.

Vos désirs sont des ordres, padrone.

a regarda accompagner l'idiot vers les salons

vés, tandis qu'il laissait glisser la jeune humaine

urdie sur un banc. Un jour, il tuerait ce leggero, un

ur, lorsque Castillo ne serait plus le chef de la ville.

* * * *

ri agrippa le volant de son Jeep et combattit

nvie de balancer son téléphone par la vitre sur le

vé mouillé. Elle écouta plutôt les longues

pirations et expirations du chef de police Ives, et



serva les plaques de rue illuminées une à une par

phares de sa voiture.

Tu as vu les journaux d'aujourd'hui? Ils exigent

démission. Tu sais que si ça ne fonctionne pas, tu

rds tes responsabilités. Il y a déjà huit cadavres,

ler, et je commence à en avoir vraiment marre de

faire attaquer de la sorte.

Je sais, chef. Je m'en occupe. J'y suis presque. Je

ncontre une autre de mes sources ce soir.

e vira dans l'aire de stationnement située entre

entrepôt désaffecté et la boîte de Michael, qui

semblait à n'importe quel autre entrepôt de

xtérieur, si ce n'était de l'enseigne au néon rouge

l'édifice qui disait simplement « La Chute ».

Règle ça. Tu as une semaine.

D'accord. Je dois y aller, dit-elle en refermant le

éphone et le lançant sur le siège du passager.

n cœur battit la chamade dans sa gorge jusqu'à ce

il se transforme en nœud et menace de l'étouffer.

rsonne n'avait besoin de lui rappeler les enjeux.

ilà pourquoi elle se trouvait devant ce trou

rdique en premier lieu. Sam, son vampire

ormateur, lui avait clairement laissé entendre que

chael était la seule personne susceptible de l'aider.



Merde ! »

e sortit de sa voiture et claqua la porte, cliquant

télécommande par-dessus son épaule, verrouillant

portières avec un bruit de klaxon qui fut renvoyé

r les murs de béton qui l'entouraient. Elle lissa sa

pe noire et son t-shirt sombre, en espérant ne pas

oir l'air d'une prostituée. Une raison de plus de ne

s traîner dans les parages... Elle ne portait jamais

jupe pour qui que ce soit d'autre que les personnes

ec qui elle avait envie de passer la nuit. Pourtant,

e était là et s'apprêtait à aller rencontrer cet

bécile, habillée en foutue jupe par-dessus le

rché.

Bon, j'espère au moins que cela m'avancera. »

e emprunta le trottoir, tourna à gauche au coin,

is se faufila à travers la foule qui attendait à la

rte. Des corps bizarres la frôlèrent. Des parfums se

laient dans l'air, des effluves sucrés et de

rijuana, créant une odeur douceâtre désagréable

i lui fit plisser le nez.

Hé, ne pousse pas, salope.

e retourna la tête pour apercevoir un adolescent

uche et boutonneux, habillé de noir et bardé de

ouages et de perçages. Il avait l'air d'un blaireau



i tentait de renverser son sort de souffre-douleur

l'équipe de football en se tournant vers le

thique.

Pas étonnant. »

écarquilla les yeux, mais bomba le torse et se tint

us droit, comme si la taille pouvait l'aider. Elle

vança vers lui.

Que m'as-tu dit ?

gamin demeura bouche bée. Son ami lui donna

coude.

Hé, mec, c'est une bombe.

e jeta un regard menaçant au plus petit des deux,

ut en s'approchant.

Tu m'as traitée de salope ?

Hum, ouais, répondit-il en relevant le menton

ur la dépasser. Ouais, j'ai dit ça.

était trop grand pour un direct. Elle ramena donc

pied vers l'arrière et lui décocha un coup de

ulier dans les parties.

Va te faire foutre.

n ami plus petit s'égosilla, tandis que l'échalote

mbait au sol, plié en deux.

ri fit volte-face et se dirigea de nouveau vers la

rte. Elle repoussa encore quelques personnes de



n chemin pour se retrouver face à deux gros

llards avec des lunettes de soleil et des chandails

pareillés où s'affichait le logo «SECURITE» écrit

les manches. Les lunettes, même si elle n'a jamais

n compris pourquoi les oiseaux de nuit portaient

s lunettes.

Allez savoir. »

egory était celui qui portait les cheveux délavés

pics et un anneau argenté à l'oreille. La chevelure

mbre de Blaine était marquée de pointes vert

orescent, qui reflétaient l'éclat de la lune.

semble, ils avaient davantage l'air de deux gardes

corps plutôt que de deux combattants, mais ils

maient un véritable mur de muscles.

Détective Tyler, sourit Gregory.

e entrevit alors ses canines blanches.

Quel bon vent vous amène ?

Je dois parler à Michael. Blaine rit.

Hum, je savais que vous seriez de retour. Tu ne

ux...

ri leva une main.

Ne commence pas. Je suis ici pour le boulot.

poussa ses lunettes sur le bout de son nez d'un

igt, pour la regarder de pied en cap.



Bien, si c'est votre nouvel uniforme, j'aime bien.

Laisse-moi entrer, Blaine, dit-elle en secouant la

e et en grognant.

egory hocha la tête.

Je ne sais pas trop. Faut voir avec le patron. La

rnière fois, vous avez fait du tumulte.

Si tu ne me laisses pas entrer, je rappliquerai avec

s troupes pour enquêter sur les deux mineures qui

nnent juste d'entrer.

e n'avait rien vu, mais Blaine avait l'habitude de

sser entrer les fillettes qu'il avait envie de draguer

us tard. Elles étaient généralement blondes, sages

de bonne famille.

se lancèrent un bref regard.

Bon, nous lui dirons que tu es là, lui dit Gregory.

Essayez de ne tuer personne ce soir, dit Blaine en

couant la tête, avant d'ouvrir l'une des lourdes

rtes d'acier.

e musique métal filtra de l'extérieur.

ri hocha la tête et pénétra à l'intérieur. La porte se

erma violemment derrière elle. Elle resta

mobile, en attendant que ses yeux s'habituent à la

nombre. Michael savait probablement déjà qu'elle

it là. Avec toute cette télépathie dans l'air, qui



uvait affirmer ce qu'ils savaient ou non ?

Mademoiselle Tyler.

e se retourna et aperçut une femme de grande

lle vêtue d'un costume de bonne française en latex

ir, qui lui souriait derrière le comptoir du vestiaire.

Votre arme. « Merde ! »

e avait espéré se faufiler à l'intérieur armée, mais

savaient toujours tout. Voyaient-ils son arme ?

en sûr que non. Peut-être était-ce parce qu'elle en

ait toujours une ? Elle sortit son arme de l'arrière

sa jupe et la remit dans la main refermée de la

e.

Ne l'abîme pas, Susan.

Merci, lui répondit la fille au regard sombre en

ssant l'arme sous le comptoir. J'en prendrai bien

n pour vous.

elque chose dans sa façon de le dire fit frissonner

ri. Tandis qu'un autre couple drapé de latex

pprochait, elle se glissa rapidement vers les portes

eux battants. Une fille toute menue vêtue de cuir

uge poussa les portes pour entrer, laissant jaillir

s rythmes lourds dans la pièce. Avec le bruit

ourdissant vint l'odeur douceâtre du sexe, de

cool et de la cigarette en tout genre. Un léger



rfum d'eau de javel flotta aussi, suivi d'une odeur

tallique. Du sang?

ri franchit les premières rangées d'un petit océan

personnes qui se déhanchaient sous des lumières

oboscopiques, en une orgie de cuir. Elle se faufila

rs une table dans un coin sombre et retiré. Elle

ait besoin de cette pénombre, particulièrement ici.

oins de gens la voyaient, alors que la moitié de la

le voulait sa tête sur un billot ; mieux c'était pour

e.

rsqu'elle se glissa sur un tabouret de cuir lisse à

e table surélevée, elle sentit des regards posés sur

e, le regard de personnes qui pouvaient

obablement lire dans ses pensées — et qui le

saient probablement. Merde! C'était une bien

uvaise idée. Elle n'aurait jamais dû se présenter ici

rès les heures de fréquentation des humains, alors

on ne pouvait plus faire semblant. Même cela

mportait des risques. Pourquoi les vampiro lui

nnaient-ils toujours l'impression de tenir

vantage du potage du jour au menu de Chez

uno que d'un policier ?

Tu veux boire quelque chose, chérie ? lui

manda Jude, une serveuse aux cheveux magenta



i mâchait de la gomme, en posant les bras sur la

le pour se rapprocher du visage de Tori.

poitrine voluptueuse menaçait de bondir hors de

n corset noir ajusté.

ême pour une hétéro comme Tori, c'était plutôt

rangeant. Elle retira sa main de la table pour

ttre un peu de distance entre elles.

Salut, Jude. Une Margarita — et dis à Jack que je

veux pas de surprise, d'ac ? Une Margarita, tout

mplement.

Bon, tu n'es pas très drôle, ce soir.

Je me suis un peu trop amusée la dernière fois.

sourire mauvais se dessina sur les lèvres noires

la serveuse.

Tu t'es amusée, n'est-ce pas ?

Ouais, et prônons la simplicité ce soir.

Comme tu veux, lui dit la fille en haussant les

aules avant de s'éloigner.

ri essuya une perle de sueur de son front et

dossa à la chaise. Elle avait chaud, mais frissonnait

l'intérieur ;

e grelottait presque. Quelque chose à propos de

endroit lui donnait des sueurs et des frissons à la

s. Peut-être était-ce un autre de ces trucchi de



mpire ?

* * * *

s lumières furent tamisées, et la musique

doucit. Les gens regagnèrent leurs sièges dans la

nombre, tandis qu'une voix enivrante emplissait la

ce. Elle glissa sur la peau de Tori comme de la soie

fit bondir son cœur. Encore des trucs de vampire.

n'y avait jamais rien de bon à demander l'aide des

mpires. Le scénario était toujours le même.

chael tentait de la séduire, ce qui la frustrait, et

elqu'un était blessé. Tori s'adossa et croisa les

mbes.

Veuillez accueillir Vlad sur la scène! dit la voix,

esque en criant.

e pouffa de rire et secoua la tête. Génial. Jonas, le

as droit de Michael, faisait la première partie des

ndredis soirs depuis aussi longtemps qu'elle s'en

uvenait, mais elle n'avait jamais remarqué que son

m d'artiste était un hommage au premier vampire.

Qu'y a-t-il de si amusant? lui demanda Jude en

sant sur la table un grand verre vert avec un bon

de sel.

ri prit le verre et le renifla avec circonspection.

Il n'y a rien.



de jeta un regard vers la scène et s'appuya un

ude sur la table.

Dieu qu'il est agréable à regarder.

ri prit une gorgée de Margarita. Au début, il y

ait le goût de la lime et de la tequila, qui lui

hauffa la gorge en descendant. Lorsqu'elle posa le

rre sur la table en se léchant les lèvres, le sel la fit

iver.

As-tu vu le nouveau spectacle ? demanda Jude,

ns la regarder.

Non, répondit-elle. Jude rit.

Alors, tu vas te marrer. Il va tenter de te rouler, tu

s?

ck siffla derrière le bar, et Jude lui fit un signe de

e.

Faut que j'y aille. Si tu as besoin de quoi que ce

t, fais-moi signe.

Merci, dit-elle en prenant une autre gorgée,

dis que la femme s'éloignait.

musique s'emporta en un rythme rock martelant.

e lumière stroboscopique aveuglante se mit à

gnoter derrière le rideau, traçant la silhouette d'un

mme de grande taille, une femme enroulée autour

sa jambe. Une seconde, il n'y avait rien, l'instant



vant, ils étaient là. Cela ne tenait pas tant de la

gie que de l'illusion d'optique, ou du moins c'est

qu'ils désiraient laisser croire aux gens.

rideau se leva, et Jonas releva la femme dos

ntre lui. Il était aussi mignon que d'habitude. Ses

eveux blond roux lui tombaient presque aux

aules, rejetés vers l'arrière pour dégager le visage.

s muscles de ses bras étaient bombés, sous son t-

rt de corps noir orné de mots gris aquarelle. Il

rtait la série de bracelets qu'il avait toujours au

as, qui auraient eu l'air idiot sur qui que ce soit

utre, mais qui lui donnaient un petit air féroce.

ur ajouter au cliché de rockeur qu'il affectionnait,

s tatouages tribaux lui ornaient le cou, le côté de

n visage et le bras. Tout un effet !

vampire magnifiait les émotions de la femme,

i les réfléchissait vers l'auditoire, où chacun était

is sur le bord de sa chaise. Un groupe surgit

rrière eux, ajoutant une tonalité au mouvement.

ntement, la femme se faufila derrière lui, et ses

ins lui agrippèrent la taille. Tandis qu'il

mmençait à chanter les mots à tue-tête d'une voix

ave et langoureuse, la femme promena ses mains

sa fermeture éclair. Le désir s'empara de la salle,



orsqu'il gémit, l'auditoire frétilla et gémit avec lui,

us l'influence vampirique.

e main dans les cheveux de la femme, Jonas lui

mbra la tête sur le côté, exposant la veine. Entre les

roles, elle lui embrassa le bras, inassouvie de lui. Il

t ce désir, le mit en boule et le lança dans la salle,

mme une bombe psychique.

ri le ressentit également, comme la main d'un

ant entre ses cuisses. Elle se planta les ongles dans

peau. Elle ne voulait pas ressentir cette sensation

te. C'était une autre de leurs façons de prendre le

ntrôle, de transformer leurs proies en accros, qui

ttendaient que leur prochaine dose.

nas la dévisagea pendant un bon moment, puis

décocha un clin d'oeil. « Merde ! »

avait qu'elle ne s'abandonnait pas. Il tira le bras

la femme vers sa bouche. Ses mots étaient mêlés à

ction, pour que cela paraisse planifié, mais Tori

vait que ce ne l'était pas. Michael ne permettrait

mais une sustentation publique sur la scène.

e plaça devant la fille et taquina son bras, afin

e l'auditoire puisse voir et ressentir chaque

llement. Salaud.

Oui ! s'écria une femme de l'auditoire.



rsque ses dents éraflèrent la peau de la jeune

e, il roula les yeux en direction de Tori — qui ne le

itta pas des yeux.

ême la douleur ne pouvait empêcher la sensation

s dents de Jonas sur sa peau. Tout en elle la

ussait vers lui. Sa voix l'interpellait intérieurement,

son corps désirait ce que le spectacle exposait.

e haleta et se pencha vers l'avant, s'agrippant à la

le. Il sourit comme s'il sentait son abandon, puis

erma sa bouche sur le poignet de la femme. La

inte effilée imaginaire de ses crocs s'imprégna dans

cou de Tori.



hapitre 2

Victoria?

voix était d'une grande indulgence, celle qui

omet de subtiliser à une femme le contrôle de ses

ns.

ri regarda dans cette direction et vit Michael

bservant fixement de l'autre côté de la table. Il lui

pelait un mannequin italien à la coiffure sombre

désordre. Le bleu cristallin de ses yeux ajoutait à

ffet, contrastant nettement avec l'ombre de sa

osité faciale, même s'il était rasé de près. Son corps

it aussi solide que celui d'un guerrier, même s'il

vait participé à aucun combat depuis des siècles.

e pencha plus près. Son odeur masculine lui

plit les narines.

Tori, ça va ? Tu semblés un peu ébranlée.

était une odeur épicée de bois de santal, avec un

upçon de je-ne-sais-quoi. De la vanille, peut-être ?

une manière ou d'une autre, c'était charmant, et

e avait envie de s'approcher, question de humer le

de sa chemise blanche fraîchement pressée. Elle

cha plutôt la tête et tendit la main pour serrer la

nne.

Je vais bien, Michael, et toi ?



posa le regard sur sa main offerte avant de la

rer dans la sienne. Il la retourna pour exposer la

ume ensanglantée, qu'il porta à ses lèvres. Elle

sirait la retirer, mais ça aurait été l'insulte ultime,

i aurait pu entraîner sa chute. Elle lui avait donc

t une offrande de sang, même si c'était par

cident, et elle était maintenant engagée.

* * * *

langue de Michael glissa sur la paume de Tori et

a le sang offert avec langueur. Elle goûtait le vin

aud de mûres que son père avait l'habitude de

ire, et cela lui picota la gorge en descendant. Le

rfum de son excitation vint se mêler à l'odeur du

ng, et il envisagea la possibilité de lécher de

uveau sa main. Le cas échéant, elle tenterait sans

ute à nouveau de le tuer.

Une offrande surprenante de ta part, dit Michael

se glissant sur la chaise à ses côtés. J'imagine que

veux quelque chose de moi.

s que ses lèvres eurent quitté sa peau, elle retira

main et la dissimula sous la table. Elle était

ujours aussi attirante, bien que plus mince qu'il ne

voudrait. Auparavant, lors de leur première

ncontre, elle avait cette silhouette bien



oportionnée, aux hanches arrondies et à la poitrine

us voluptueuse, qu'il avait longuement observée

ns l'ombre. Maintenant, elle était plus élancée,

is toujours aguichante. Sa chevelure sombre était

us longue, même si elle la portait nouée en une

icule queue de cheval. C'était suffisant pour qu'il

envie de tendre le bras afin de retirer l'élastique et

libérer ses cheveux.

Tu as raison, comme toujours, dit-elle en se

dressant pour le toiser de son regard vert pâle, qui

ntrastait nettement avec ses longs cils noirs.

On peut supposer que cela a à voir avec le tueur

série ?

Si tu peux lire dans mes pensées, pourquoi ne pas

ttre cartes sur table et répondre à mes questions ?

n regard se porta de nouveau vers la scène, et il

t sentir son pouls accélérer. Jonas lui faisait de

ffet. Tant mieux, elle avait perdu l'habitude.

Je me disais que je te laisserais mener le bal,

mme tu l'aimes tant.

croisa les bras sur sa poitrine et se pencha pour

bloquer la vue sur la scène. Lorsque ses yeux

otiques se posèrent sur lui, il lui demanda :

Comment puis-je venir en aide à notre fidèle



vice de police ?

e fronça les sourcils en le regardant, puis se

endit.

J'ai besoin que tu m'aides à avoir accès à La

ène.

Et pourquoi mon adorable détective aurait-elle

soin de cela ? demanda-t-il en riant.

Toutes les preuves désignent un homme qui

vaille dans cette boîte. Si je tente d'y aller sous

uverture, ils me sentiront à des kilomètres à la

nde. Je ne me rendrai même pas au bar.

En fait, ils t'accueilleront probablement comme

goûter, mais lorsqu'ils comprendront que tu es de

police, ils feront de toi l'une de leurs maîtresses de

ng. Sans compter que certains du clan Castillo te

onnaîtront comme la fiancée de Robert.

Merci de me faire sentir en sécurité, dit-elle en

ant les yeux au ciel.

Peut-être devrais-tu procéder comme à ton

bitude, en te précipitant tête baissée avec ton

uipe d'intervention spéciale ?

Je ne veux pas que monsieur et madame Tout-le-

onde apprennent votre existence plus que vous ne

désirez. De plus, je n'ai pas envie que des policiers



ent tués.

Massacrés est plus à propos. Elle opina du chef.

Je ne crois pas que c'est une bonne idée. Je vais

renseigner. J'irai peut-être voir Castillo, mais

ns-toi loin de cette boîte, jusqu'à nouvel ordre.

Ce n'est pas possible, Michael.

Tu n'as pas le choix, dit-il en se penchant vers

e.

Tu as besoin d'autre chose, chérie ? demanda

de en s'approchant de la table.

chael se redressa pour lui faire de la place.

Non merci, dit Tori, sans la regarder.

Sois prudent avec Casanova, dit-elle en donnant

coup de coude à Michael. Tu pourrais perdre tes

ements sans même te rendre compte qu'il a bougé.

J'y penserai, dit-elle en plissant le front dans sa

ection.

ne laissa pas le sourire se dessiner pleinement sur

lèvres. Cela tenait un peu de la jalousie, mais elle

l'admettrait jamais. Pourtant, si elle était jalouse et

il lui apportait son aide, elle pourrait être un

ndicap. La majorité de la cosca ne lui faisait pas

nfiance. De plus, elle avait la gâchette rapide, avec

pistolet qu'elle affectionnait tant.



chael fit un signe en direction du bar.

Jude, sois gentille, et accorde-nous un peu

ntimité pour discuter.

Pas de problème, patron, dit-elle en s'éloignant

idement.

ri grignota le bout de l'ongle de son petit doigt.

Écoute, je ne serais pas ici, si je n'étais pas

sespérée. Tu sais ce que je pense de tout ceci, et je

urais pas remis les pieds dans ce taudis, si ce

tait pas mon dernier recours. Je suis en train de

uer ma carrière et dois être celle qui trouvera les

euves. Tu n'es pas policier. Il s'adossa et la regarda

ement. Elle était sincère.

Si j'étais un être inférieur, je pourrais être

fusqué par cette déclaration.

e retira le doigt de sa bouche, l'examina, puis le

sa sur sa cuisse.

Heureusement que ce n'est pas le cas, n'est-ce

s ?

hocha la tête et se pencha vers son cou.

ntement, sa main toucha la petite bosse de la

atrice qui lui couvrait la majorité du cou sous

reille, lui rappelant en silence les risques qu'elle

urrait.



Tu es certaine d'être la personne qui doit aller

ns cette boîte ?

Serais-je ici autrement ? dit-elle en reculant, un

at de colère dans le regard.

En effet, répondit-il en posant le bras sur le

ssier de la chaise voisine, les jambes écartées de

on désinvolte. Cela te met dans une position

éressante, Tori. Pour une fois, tu as vraiment

soin de moi.

Ne sois pas arrogant.

Je n'oserais jamais être arrogant avec toi,

namorata.

* * * *

ri ignorait le sens de ce mot, mais cela n'augurait

n qui vaille, en raison de sa façon de le prononcer

ec cet accent italien traînant qui lui donnait un air

pudique. Il souriait de cette façon, de cette façon

nt il avait souri après l'avoir embrassée au

veillon du Nouvel An. Elle baissa le regard vers ses

ins, prétextant examiner ses ongles. Son visage

it brûlant, et elle savait qu'elle rougissait, mais son

ur chuta dans son estomac.

Ne fais pas ça, lui dit-elle.

Quoi ?



Ne me torture pas l'esprit de la sorte. Tu sais que

déteste quand vous me faites ça !

Je n'ai rien fait du tout.

Menteur.

Si tu es attirée par moi, ce n'est pas parce que je te

nipule, dit-il en riant.

Tu ne m'attires pas.

Tu sais que je peux entendre ton cœur s'emballer

sentir..., dit-il en s'éclaircissant la gorge.

Bon, d'accord, dit-elle en levant les bras au ciel,

compris.

it de nouveau, à gorge déployée, par-dessus le

uit assourdissant de la musique.

Pourquoi as-tu si peur ?

e lui décocha un regard cinglant, prit une bonne

rgée de Margarita et lécha de nouveau le sel sur

lèvres. Pourquoi devrait-elle s'expliquer encore

e fois? Deux fois n'étaient pas suffisantes ?

rtaines personnes ne comprennent jamais rien.

Alors, tu vas m'aider ou non ?

Sais-tu de qui il s'agit ?

ri ne put le dire à voix haute ; les autres

urraient l'entendre. Même un murmure était trop

t, lorsque l'ouïe était si développée. Elle leva donc



main et soupira profondément.

Vois par toi-même.

rsqu'il prit sa main dans la sienne, elle était

aude et moite, comme celle d'un humain. Il s'était

stenté ce soir. Son pouvoir la frappa de plein fouet,

mme une brise chaude caressant sa chair. Cette

se était également porteuse de son odeur, ce

rfum délicieusement épicé qui lui nouait l'estomac

qui lui coupait le souffle.

e regarda leurs mains enlacées et tenta de se

mémorer le nom que lui avait soufflé Sam. Etait-ce

mon ?

Ouais, Damon. »

visage de Sam lui apparut en esprit, et elle tenta

se concentrer sur les mots qu'il avait prononcés,

is elle commença plutôt à discerner la carrure de

chael. Non, c'était les épaules de Michael en chair

en os, et elle tendit la main. Sa main glissa à

ntérieur de la chemise fraîchement pressée ; le

uton du haut n'était pas attaché, et elle posa la

in sur sa poitrine.

mage commença à s'estomper, et elle sentit la

ritable main de Michael serrer les siennes

ucement,



is

âcher,

ssant

goureusement sur sa peau, ce qui provoqua un

ng soupir, tandis qu'elles s'éloignaient.

Merde ! »

e cligna des yeux et le vit s'adosser à sa chaise,

sourcils froncés, en la regardant : la seule marque

motion dans un visage autrement de marbre. Il

urait pas laissé filtrer une émotion, y compris ces

urcils froncés, s'il n'avait pas voulu qu'elle le

marque. Les vampires pouvaient être des salauds

ciaux, lorsqu'ils le désiraient.

Est-ce si désagréable ?

Comment les policiers concluront-ils leur enquête

ns meurtrier ? demanda-t-il en souriant.

C'est mon affaire.

n sourire disparut soudain.

Fais-moi plaisir, détective. Je suis le Garante du

drone de cette ville, après tout.

J'ai des preuves me permettant d'incriminer ce

e qui tourne des films de pornographie

urtrière. Nous tentons de le coincer depuis un



tain temps. De cette façon, le service conclut deux

quêtes pour le prix d'une. Avec ton aide, nous

uvons même faire en sorte que cet imbécile croit à

culpabilité.

Castillo le protégera, dit-il en se frottant le

nton.

Je sais.

Ce ne sera pas facile.

Je n'ai pas le choix, Michael, sinon je ne serais pas

Il sourit de nouveau, doucement, cette fois.

Évidemment que tu ne serais pas ici, n'est-ce

s ? Elle haussa les épaules pour confirmer.

Bon, alors, dit-il en s'avançant, les mains posées

la table. J'accepte, à une condition.

Devrais-je demander laquelle ?

J'ai droit de goûter, et avec affascina.

C'est hors de question! rétorqua-t’elle les bras au

l, accrochant le verre accidentellement. Il l'attrapa

le redressa en laissant échapper à peine une goutte.

Je ne succomberai pas à ton pouvoir sans me

fendre.

écha l'alcool sur son pouce, le regardant

angement, puis lui sourit.

Alors, il n'y a pas de marché.



Voyons, Michael, tu sais pourquoi, dit-elle avec

petit sourire satisfait. De plus, je pourrais te

ncer pour tant de trucs que tu ne sortirais jamais

prison, par exemple la vente d'alcool à des

neurs, la présence des prostituées dans ta boîte...

et les drogues que Jonas achète de ce type qui en

t le commerce à l'extérieur.

Menace-moi tant que tu veux. Si tu voulais

arrêter, ce serait déjà fait. Mon offre est unique. Je

demande seulement de comprendre finalement

e ton type était complètement différent de moi.

e le toisa attentivement, observant ce petit

urire triomphant se dessiner sur son visage. Il

oyait avoir remporté la partie. Il devait bien y avoir

e solution.

Tu ne réussiras pas sans moi ; il a trop de

uvoir. De plus, je ne laisserai personne d'autre

ngler avec la vie de mon padrone, celui que j'ai

omis de protéger lorsque sa vie serait en jeu.

e le regarda fixement. S'il y avait un vampire qui

semblait un tant soit peu à quelqu'un d'intègre,

tait Michael. Évidemment, tous les vampiro se

raient à des jeux de pouvoir et faisaient ce qui

nvenait le mieux à leurs propres intérêts. De plus,



était le plus puissant du coin. Il avait raison : sans

, elle n'y arriverait pas.

e soupira et acquiesça.

Seulement si tu promets de ne pas me molester

un autre truc du genre.

Chaque fois que nos chemins se croisent, tu agis

mme si je ne pouvais te résister, dit-il en riant. Je te

rantis que j'ai de nombreuses compagnes.

Ce n'est pas une promesse.

it bruyamment et ajouta, avec un hochement de

e :

Je te jure de ne rien faire que tu n'aurais demandé

sque tu es ensorcelée.

Ce n'est pas suffisant, grommela Tori. Tu

urrais le suggérer, ou faire en sorte que je te

pplie lorsque je suis sous ton influence.

n sourire s'estompa.

Tu commences à m'embêter.

Ça te passera.

mit une main sur son cœur, comme pour donner

e certaine validité à ses paroles.

Je promets de ne rien faire que tu ne désires pas

ritablement, et de ne pas te mordre. Même si tu me

pplies.



e refusa de se prêter au jeu.

Bon, je reviens demain, et nous nous y mettrons.

un coup, elle vida son verre de Margarita et se

ssa hors de sa chaise.

Je m'attends à être payé ce soir.

Pardon?

Tu as eu ta promesse, ce qui me met

médiatement à risque. Je m'attends donc à être

yé ce soir.

Tu es complètement cinglé.

Alors, le marché ne tient pas.

chael se leva et se dirigea vers la porte qui

nait à la section V.I.P. de la boîte réservée aux

mpires. « Merde ! »

elle le laissait la mordre et lui torturer l'esprit, ses

nsées ne seraient peut-être plus claires pour

elques jours. Pourtant, elle avait besoin de lui. Ce

tait pas possible.

Michael, dit-elle en le rattrapant, alors qu'il

nétrait dans l'autre pièce. Tu peux avoir la moitié.

te un mordillement, pas de double jeu.

e retourna vers elle, et un sourire se dessina

tement sur son visage.

Je croyais bien que tu accepterais, dit-il en lui



diquant une banquette sombre dans un coin. Ça ne

endra qu'un instant.

cœur de Tori se mit à battre plus rapidement, et

paumes de ses mains devinrent moites, tandis

elle s'approchait de la banquette.

N'aie pas peur.

Je n'ai pas peur.

Menteuse.

chael se glissa sur la banquette et lui fit signe de

sseoir à ses côtés.

e le fit, mais en laissant un peu d'espace entre

x.

Comment puis-je savoir que tu t'arrêteras ?

Tu ne le sais pas.

Je veux un témoin.

acquiesça doucement, puis posa un bras sur le

ssier de la banquette derrière elle.

Jonas sera ici dans un instant. « Génial. »

te ce dont elle avait besoin : un témoin qui

sirait son sang autant que Michael.

ant même qu'elle ne puisse discuter, Jonas entra

ns la pièce. Il était encore plus beau que sur scène.

homme était une bête de sexe sur pattes. Il lui

cocha un sourire diabolique.



Alors, tu es prête à admettre combien tu me

sires ?

Finissons-en, d'accord ? dit-elle en levant les yeux

ciel.

De quoi serai-je témoin ? demanda Jonas en se

ssant à ses côtés.

chael prit la parole en premier.

Elle a accepté que je me sustente une seule fois,

is elle n'a pas confiance que je saurai m'arrêter.

Elle fait bien, dit Jonas en riant. Michael émit un

ognement sourd. Jonas haussa les épaules.

Bon, dit Tori en se penchant vers Michael pour

présenter son cou. Allons-y.

Je pensais à ton bras, mais si tu insistes.

passa un bras derrière son cou et la tira vers lui.

rsque Tori ferma les yeux, elle l'inhala en une

ngue inspiration, qui l'étourdit. Il sentait drôlement

n. Son odeur la ramena vers cet endroit où son

rps désirait le sien nu à ses côtés. Intérieurement,

n système d'alarme sonnait, mais elle n'en avait

re. La seule chose qui l'intéressait, c'était de savoir

e son autre main était enroulée autour de sa taille,

is qu'elle la voulait entre ses cuisses, à masser le

urmillement qui rendait sa peau moite. Son cœur



tait la chamade, et son esprit était occupé à

maginer lui faire plaisir.

e ouvrit les yeux, pour se libérer de cette vision.

Je crois que je ne...

sensation de piqûre de ses crocs se fit sentir sur

peau.

is, ses dents firent pression, et le bruit de sa peau

rcée lui coupa le souffle. Son esprit était centré sur

bouche et la sensation de la taille de Michael entre

mains. Elle l'agrippa, sentant la succion de sa

uche sur son cou, avec la chaleur de son sang qui

chappait. Le temps n'avait plus de prise, tandis

elle se laissait fondre sous son emprise.

halètement bruyant de Jonas lui rappela qu'il les

servait. Elle le sentit se rapprocher et poser son

gard sur eux. Sa main se posa sur son poignet. Elle

vait qu'il surveillait son pouls, mais cela lui donna

mpression qu'il avait envie de se joindre à eux.

e entendit Jonas dire quelque chose, sans

uvoir distinguer ses paroles.

n corps tressauta. À l'intérieur, quelque chose fut

éré et irradia à travers tout son corps, en quelques

gues rapides et intenses qui déclenchèrent un

gasme, qui la priva de ses capacités et qui l'affaiblit.



e s'entendit gémir d'une distance qui la surprit,

is entendit de nouveau Jonas.

Michael, dit-il dans un chuchotement fort et

sespéré. Tu vas la vider. Lâche-la.

autre gémissement s'échappa d'elle, mais il fut

errompu lorsque quelque chose lui couvrit la

uche. Lentement, elle réintégra son corps ébranlé.

s lèvres de Michael étaient posées sur les siennes,

audes et moites. Le baiser était lent et mesuré,

ovoquant des contrecoups dans son corps à chaque

uvement de sa langue.

langue. Elle embrassait Michael. Le vampire.

ri le repoussa rapidement et retomba contre le

ssier de la banquette.

chael lui fit un clin d'œil, et Jonas rigola.

Le courant passait sérieusement entre vous deux,

-il.

Ça va? demanda Michael en tentant de toucher

paule de Tori.

ri se retira.

Un mordillement ! J'avais dit UN mordillement !

e porta rapidement la main à son cou.

Je ne... je n'avais pas l'intention de...

Je crois que tu peux te considérer comme payé,



-elle en secouant la tête.

chael hocha la tête et sembla, pour la première

s, légèrement embarrassé.

nas lui toucha l'épaule, et une chaleur irradia de

ndroit du contact. Son corps se détendit

ucement, et les battements de son cœur ralentirent.

Je crois qu'il est temps pour moi de rentrer à la

ison.

chael hocha la tête, encore un peu sous le choc.

Habille-toi de façon plus convenable, demain. Ils

uront tous qui tu es et ne te feront pas confiance.

dois avoir l'air d'être sous mon emprise ; sinon, ça

urrait aller de mal en pis.

D'accord.

nas se glissa hors de la banquette, et elle se glissa

rrière lui. Elle se dégagea tranquillement. Elle

cepta la main tendue de Jonas, pour l'aider à se

ir debout. La pièce tangua légèrement, mais tout

ntra vite dans l'ordre. Elle espérait que personne ne

croirait saoule au volant en rentrant à la maison.

chael apparut devant elle et lui agrippa le

ignet. Son pouvoir lui parcourut le bras, avec des

ots qui lui résonnèrent à l'esprit.

u comprends que nous devons donner



mpression d'être un véritable couple. Castillo et les

res s'attendent à ce que je sois dominant, dans une

ation amoureuse, particulièrement avec une

maine. Tu seras parfois mal à l'aise. »

Je sais.

Michael, dit une voix aiguë de femme.

ri se retourna pour apercevoir une grande blonde

nt les formes siliconées risquaient de bondir hors

son corset de latex noir. La femme s'approcha de

avec un petit rire bête. Une femme identique

ue de latex rouge l'accompagnait.

ne se retourna pas. Alors, elle répéta :

Michael, viens danser avec nous.

S'il te plaaaaaît, dit la deuxième femme.

âcha la main de Tori, se redressa et tira sa

vérence, ce qui lui rappela son âge véritable.

Si tu veux bien m'excuser.

Je vous en prie, ne me laisse pas t'empêcher de

quenter la patrouille des greluches.

ui jeta un regard réprobateur, puis se retourna

rs les deux femmes.

e l'observa, tandis qu'il disparaissait dans la

ule de corps se déhanchant, une femme à chaque

as. Que faisait-elle là ? Elle avait réussi à éviter ce



nre d'hommes toute sa vie. Des hommes qui

yaient que les femmes devaient tomber à leurs

ds et les vénérer parce qu'ils étaient si attirants.

rogant imbécile.

* * * *

chael était couché sur son lit, les mains derrière

tête, en regardant fixement le plafond en pierre.

obscurité de la chambre se refermait autour de lui.

ube qui se levait lui pesait sur la poitrine. Avant

ngtemps, si tout suivait le cours prévu, il aurait

ffisamment de pouvoir pour rester éveillé le jour

alement.

bâilla et se frotta les yeux. Si cela fonctionnait, ils

aient libres — sa cosca tout entière, libérée du joug

ychotique de Castillo.

fait, ce serait plus important que cela encore.

rnièrement, il s'était mis tout le monde à dos. Les

igeants de la ville étaient tous corrompus et

aient leurs propres lois lorsque cela leur convenait,

is Castillo était dangereux. Laisser Damon libre de

actes avec sa cosca était une chose, mais l'autoriser

uer des humains — bien, c'était différent. Cela

tifiait presque la mort de Castillo.

tout fonctionnait à merveille, Michael pourrait



ut-être même avoir cette jolie petite humaine dans

n lit, pour célébrer leur liberté retrouvée. Il ferma

yeux et sentit sa bouche saliver. Cette nuit-là, où il

vait rencontrée pour la première fois, il avait senti

présence, imposante pour un humain —

rticulièrement pour une femme. Puis, elle s'était

ottie contre lui, son corps et ses lèvres contre lui

ur un éphémère moment de bonheur... Il secoua la

e.

ri ne devrait jamais le savoir. Si elle savait ce qu'il

ait fait, même si c'était pour lui sauver la vie, elle

le lui pardonnerait jamais. Non. Elle tenterait à

uveau de le tuer, et cette fois elle réussirait peut-

e.

and même, encore une morsure et leur lien serait

mplet. Dominatore et compagna pour l'éternité. Il en

it capable, même sans son consentement, mais elle

serait jamais vraiment sienne, de cette façon.

ême ce lien pouvait être rompu avec suffisamment

ntêtement. S'il y avait une chose que cette femme

ssédait abondamment, c'était l'entêtement.

* * * *

ri mit une petite pilule blanche dans sa bouche et

vala avec un peu d'eau. Sans ces petites chéries,



e ne dormirait pas de la nuit.

e alluma la radio sur sa table de chevet, afin que

bruit de la musique classique envahisse la

ambre. Elle n'y connaissait pas grand-chose à

ozart et aux autres, mais cette musique l'aidait à

rmir. De même que la liste qu'elle vérifiait

ntalement chaque soir. Les fenêtres et les portes

ient verrouillées. Le téléphone portable était sur la

le de chevet. Le système de sécurité était activé. La

rte de sa chambre tamisait juste assez la lumière

ur lui donner un sentiment de sécurité, tout en lui

rmettant d'entendre si quelqu'un entrait chez elle

arpentait le couloir. Tout était en place — sauf la

mière du couloir.

l n'y avait pas de lumière dans le couloir, elle ne

ussirait jamais à dormir. Parfois, les ombres

pprochaient trop, et les bruits la réveillaient dans

pénombre, qui semblait bouger et respirer. Elle se

ndit dans le couloir, s'assura qu'il n'y avait rien,

is fila à la salle de bain pour faire de la lumière.

e revint à pas feutrés vers sa chambre, se blottit de

uveau dans son lit et s'étira pour éteindre la lampe.

rsqu'elle se blottit dans le lit, elle replia une

mbe sur son gros oreiller, et sa main libre vérifia



e son arme était toujours sous son oreiller. Une

mme

uvait

e

p

udente,

rticulièrement

sque

nstres

nnaissaient et savaient qu'elle n'avait pas de

otecteur. Evidemment, le fait qu'elle avait presque

Michael devant une foule y était pour beaucoup,

alement. Personne ne devait savoir que c'était un

cident.

était le vampiro le plus intimidant en ville, sans

ntionner l'un des plus attirants. En fait, s'il était

main, elle lui aurait cédé il y a déjà longtemps. Il y

ait quelque chose, toutefois, dans le fait d'être mort

i rendait le type moins attirant. Un petit ami

mpire dans une vie était bien suffisant,

rticulièrement si le premier avait tenté de vous



r et que le second potentiel était un Casanova

ceur de sang.



hapitre 3

ri était allongée sur son lit, les yeux fermés,

tant de trouver le sommeil, mais chaque fois

elle essayait, son esprit se centrait sur les lèvres de

chael pressées contre les siennes. Elle le désirait

us qu'elle ne l'aurait dû.

n corps frissonna, au souvenir de sa bouche sur

n cou. Elle glissa une main entre ses jambes et

tta doucement le devant de sa culotte. L'image de

chael penché sur son cou lui apparut et la secoua

la tête aux pieds.

e retira sa main. Elle n'allait pas se prêter à ce jeu,

s pour lui.

peau gonflée entre ses jambes protesta, et Tori

pira profondément. Elle se tourna dans l'autre

ection et tenta de se changer les idées. La plage.

ais, elle adorait la côte. Avant longtemps, elle

rait de nouveau des vacances et retournerait à la

ge. Elle trouverait une chaise longue pour

llonger sur le sable jusqu'au coucher du soleil.

is, elle irait de promener dans la pénombre,

ssant les vagues lui lécher les pieds.

e image de Michael la prenant dans ses bras sur

plage la nuit tombée fit dresser ses mamelons. Tori



ssa sa main glisser sous le tissu léger de sa culotte,

ur caresser le bouton. Cependant, ce n'était pas sa

in à elle qu'elle imaginait. Dans son esprit,

chael la caressait et lui murmurait des mots

décents à l'oreille.

s spasmes qui la firent haleter et mouiller sa

otte ne se firent pas attendre.

* *

s yeux de Tori s'ouvrirent, lorsqu'elle entendit

elqu'un entrer. La chambre était richement décorée

marbre, avec des draperies or et pourpre, des

vres d'art et des statues. Des chandelles éclairaient

pièce un peu partout, de même que d'anciennes

mpes à l'huile. Le tout semblait sortir directement

n film qu'elle avait visionné au sujet du roi

artiate Léonidas et ses trois cents soldats.

rsqu'elle s'était endormie, elle était dans son lit.

ors, à moins que quelqu'un n'ait réussi à l'entraîner

ns la Rome antique, elle devait rêver.

e femme s'éclaircit la gorge près de la porte. Elle

it vêtue d'une robe fauve, et ses cheveux étaient

ués de façon élaborée. Même si Tori savait qu'elle

vait jamais vu cette femme auparavant, elle avait

familiarité d'un membre de la famille. Cependant,



si fonctionnaient les rêves. L'esprit ne questionnait

s les gens qui devaient être là, puisqu'il les avait

s là.

femme fit un geste vers le haut. Elle dit quelque

ose, mais parlait une autre langue. Pourtant, Tori

vait ce qu'elle voulait dire. La femme menue aux

eveux noirs voulait qu'elle avance, qu'ils puissent

préparer.

ri se glissa hors du lit. Quelque chose tomba sur

genoux. Elle regarda et constata qu'elle portait

alement une longue toge en lin, mais la sienne était

urpre bordée d'or. Son instinct lui indiqua qu'il

gissait d'un vêtement disgracieux pour une

mme, et elle songea à la prostitution. Génial, elle

it une prostituée romaine.

e s'avança et leva les bras, tandis que la dame lui

filait un bracelet en or à chaque bras. La dame

éra également des boucles en or à ses oreilles, puis

appliqua par petits coups un bâton qui

semblait à du fusain.

Fermez les yeux.

e ferma les yeux, ce qui permit à la dame de

cer des lignes foncées sur son visage. La dame

sa quelque chose de rouge sur ses lèvres, qui



ûtait étrange et qui brûlait un peu.

e poussa légèrement Tori pour qu'elle s'assoie et

mit à brosser ses cheveux. D'autres pendentifs

ent posés sur ses cheveux, lesquels étaient tortillés

ur ressembler à des serpents, qui lui descendaient

chaque côté du visage. Sa tête lui parut lourde, et

tissu léger qui lui drapait la tête et les épaules

vait cette impression. Il n'y avait aucun miroir,

is elle pouvait imaginer l'air exotique qu'elle avait.

Debout, lui dit la dame. Tends les mains, mon

fant. Elle s'exécuta, et une cordelette souple fut

roulée autour de ses poignets. Elle observa la dame

uer le tout en un nœud complexe qui laissa une

ngueur d'un peu plus d'un mètre, qu'elle utilisa

ur entraîner Tori vers la porte.

es empruntèrent un long couloir et passèrent

vant une cour où filtrait la lumière argentée de la

ne. Deux gardes en sandales, tuniques et armures

cuir et de métal discutaient à voix basse, mais

nterrompirent sur son passage. C'était assurément

Rome antique. Tori sourit à l'idée. Elle regardait

aucoup trop la chaîne historique.

dame la guida en bas d'un long escalier vers une

urde porte. L'intérieur de la pièce était sombre,



is le clair de lune filtrait par de grandes baies

rées, qui lassaient également entrer la brise qui

sait voleter les rideaux légers drapés sur chaque

e. Tori ne pouvait pas voir toute la salle, mais

ait l'impression qu'elle était vaste.

rsque la dame prit la parole, sa voix résonna sur

murs éloignés.

Maître, nous l'avons préparée pour vous.

Merci, répondit la voix de Michael dans la même

gue étrangère de la pénombre quelques pas

vant elle. Son cœur se serra.

bruit léger des pas de la dame s'estompa au loin,

Tori entendit la porte se refermer lourdement

rrière elle.

Et tu t'es portée volontaire ?

s vraiment, mais elle jouerait le jeu. Ce n'était pas

mme si elle rêvait de vampires romains chaque

t.

Ouais, dit-elle.

Oui, mon seigneur, dit-il d'une voix retentissante,

rs que la lumière d'une lampe jetait un éclairage

une orangé dans une partie de la pièce.

ri sentit un pincement de rébellion, mais le

oula.



Oui, mon seigneur.

Défais l'agrafe de ton haut.

Je ne peux pas, répondit-elle en montrant ses

ins liées.

elque chose de pointu et de froid lui toucha

paule et tira le tissu. Elle resta immobile, effrayée

r la lame. Le tissu glissa. Elle leva immédiatement

mains, pour couvrir sa poitrine dénudée.

Retire tes mains. Tu n'as pas à avoir honte de ta

dité.

s bras restèrent en place.

Je t'ai dit de retirer tes mains, répéta Michael en

ant légèrement sur la cordelette avec la lame. Je ne

vertirai pas une seconde fois.

e laissa lentement descendre ses bras.

Tu sais pourquoi tu es ici ?

Pas vraiment.

Tu es là pour me servir.

De quelle façon? demanda-t-elle.

rès avoir laissé échapper ces mots, elle sentit une

inte d'embarras. Sans doute, elle devait être là

ur son plaisir sexuel. C'était, après tout, un rêve, et

e commençait à l'apprécier.

De la façon dont je l'entends, répondit-il en se



prochant suffisamment pour qu'elle puisse sentir

chaleur de son corps et qu'elle puisse enfin le voir.

était vêtu d'une toge blanche, et son visage était

mblable à celui de la vraie vie, mais en plus

pressif. Il paraissait humain, même si elle ne s'était

mais rendu compte de la différence à chaque

ncontre.

main de Michael remonta sur son bras, et elle

ntit un frisson sur sa peau. Les doigts s'attardèrent

a clavicule avant de descendre la dépression entre

seins. Lorsque sa main enveloppa son sein, Tori

endit un soupir s'échapper de sa bouche. Il la

essa doucement, s'attardant sur la courbe du

ssous, puis ses doigts jouèrent avec son mamelon.

s mamelons durcirent pour lui, et un sourire

pudique se dessina sur ses lèvres entrouvertes.

Tu es magnifique !

prit son mamelon dressé dans la paume de sa

in, puis l'agrippa entre son pouce et son index. La

ère pression apporta une sensation de douleur, et

surprenant ronronnement de plaisir lui échappa.

Tu aimes la douleur ?

Non.

Alors, j'essaierai d'être doux.



pinça de nouveau le mamelon, et la sensation se

igea instantanément vers son clitoris, qui battait

même rythme que son cœur.

Du moins jusqu'à ce que tu sois habitué à mes

soins.

bouche se posa sur la sienne. Au contact, ils

étèrent le baiser échangé à la boîte de nuit. Cette

s, puisqu'il s'agissait d'un rêve, Tori se pencha vers

et lui rendit la pareille. Elle entrouvrit les lèvres,

ur laisser pénétrer sa langue. La main de Michael

ssa échapper la cordelette, puis se posa sur sa

lle. Il fouilla sa bouche avec sa langue et gémit

squ'elle la mordilla.

ri l'effleura du dos de sa main et sentit son solide

domen dénudé, puis la taille de sa toge et, au-

ssus, une importante érection. Elle pressa le dos de

main contre lui, tandis que la bouche de Michael

entait son menton en de longs baisers langoureux.

chael gémit. Elle retourna sa main et le caressa

ucement jusqu'à ce qu'il commence à se plaquer

ntre elle en un rythme languissant.

rsque sa bouche descendit jusqu'à la cicatrice

ns son cou, elle se retira légèrement. Rêve ou non,

e n'allait pas laisser un vampire la mordre.



a rattrapa rapidement et lui décocha un regard

oce, le même qu'un chien vous jetterait si vous lui

iriez son jouet préféré.

Ne t'éloigne pas de moi, dit Michael en

mpoignant fermement par la taille.

e pressa contre elle, la forçant à reculer de

elques pas jusqu'à ce qu'elle soit adossée à une

onne dont elle ignorait la présence.

Tu es à moi, et tout ce que je fais ici n'a d'autre

t que notre plaisir ultime. Pour cette raison, tu te

eras à mes désirs.

chael poussa ses mains liées au-dessus de sa tête,

is porta la bouche à sa poitrine. Ses dents lui

ratignaient la peau.

Compris?

n cœur battait la chamade dans sa poitrine. La

ce de ses mots, la force de son toucher — tout ce

elle lui aurait reproché dans la réalité — étaient ici

otiques, alors que personne n'était là pour la juger.

ors, elle hocha la tête et glissa les bras autour de

n cou. Elle tendit le cou vers lui.

Oui.

Te soumets-tu à moi, Victoria ?

un instant, elle sentit ses dents glisser sur la



atrice laissée par l'attaque de Robert.

Ouiiiii.

Ouvre-moi, murmura-t-il contre sa peau pendant

e ses mains fouillaient la jupe de sa toge.

ri écarta les jambes, puis haleta, tandis qu'il

ssait une main entre elles. Un doigt solide glissa

ns sa chair. Il pompa doucement au début, puis

céléra la cadence, alors que son pouce caressait son

toris en mouvements délicats mais fermes.

rsque ses genoux fléchirent dangereusement,

chael lui agrippa les hanches. Il la leva dans les

s, la coinçant contre le froid de la colonne avec ses

ins puissantes, puis pressa ses hanches vers elle,

n que son membre presse sa chair gonflée.

un lent empalement, il la pénétra de sa virile

aleur. Tori gémit, lui faisant poser son regard sur

e. Elle regarda fixement, alors qu'il la pénétrait

vantage. C'était comme observer un homme

mbattre ses démons. Un tel combat, et pourtant un

contrôle.

rsque ses yeux se posèrent sur sa gorge, elle

qua le cou et, de ses mains, le dirigea vers elle. Il

ista, puis se laissa choir dans la courbe de son cou.

ut d'abord, elle sentit son haleine, puis respira son



eur particulière. Sa bouche se referma sur sa chair,

ses dents percèrent sa peau en un bruit sec, qui la

tressaillir. Elle respira profondément et sentit son

prit se détendre dans la magie de sa morsure. Elle

sentit ensuite propulsée dans un endroit divin où

ne faisaient qu'un, soudés ensemble, et partageant

même rythme effréné de son cœur, tandis qu'il

vait à son cou son sang de vie. Elle plongea dans

univers délicieux où tout ce qui importait était ces

gasmes qui lui parcouraient le corps — que

chael en était responsable.



hapitre 4

r la banquette du fond de Chez Bruno, Tori

eva ses cheveux de jais en queue de cheval avec un

stique noir appareillé à son survêtement

onochrome. Le téléphone portable posé entre sa

e et son épaule, la musique d'ambiance qui jouait

bout de la ligne interférait avec la chanson de Tim

cGraw qui provenait du juke-box, posé dans le coin

ière du restaurant, près des salles de bain.

ors qu'elle baissait son bras, une odeur lui

rvint. Elle s'arrêta et regarda par-dessus son avant-

as, puis respira de manière désinvolte sa peau.

était lui. Michael. Son odeur à lui sur sa peau à elle,

me si elle avait pris un bain après leur rencontre.

e grogna, puis s'essuya les mains sur son pantalon.

Désolé, dit la voix de Danny, quand il revint en

ne. Bon, c'est quoi cette histoire entre toi et

chael ? Est-ce que tu le laisses également se

tenter sur toi ?

Danny, je ne vois vraiment pas en quoi cela te

garde.

e porta la grosse tasse à ses lèvres, et prit une

rgée de chocolat chaud avant de reposer la tasse

la table.



Tu te mets la tête sur le billot pour dénicher ce

ur, et avec lui par-dessus le marché, grogna

nny au bout du fil. Ce n'est pas une bonne idée.

Que puis-je faire d'autre? Tu préfères que je me

inte toute seule à La Scène ?

Non. Tu sais que ce n'est pas ce que je veux dire.

ri pouvait entendre Danny jouer nerveusement

ec un stylo au bout du fil.

Laisse-les se débrouiller entre eux. C'est mieux

si. Pour tout le monde.

Je ne le peux pas. Ça doit être officiel. Mon

ploi en dépend.

Et Jonas ? Ne pourrait-il pas t'accompagner ?

Probablement, mais je crois que je serais encore

us en danger, dit Tori en sirotant son breuvage de

uveau, évitant soigneusement de se brûler la

gue.

Pourquoi?

Jonas n'impose pas le même respect que Michael.

it.

Exactement. Et comment crois-tu que Michael a

tenu ce respect, Tori ? Ce n'est pas en aidant les

ns-abri. C'est un monstre, et tu le sais bien.

e soupira.



Je ne peux tout de même pas le faire sans lui. Il

ma seule chance de ressortir intacte de cet endroit.

Tout être humain de cette ville qui connait

xistence des vampires a un maître. Ne pas en avoir

uivaut à chercher le trouble.

Et avec un, je suis une esclave.

Je n'aime pas ton commentaire. Alana m'aime.

D'accord, Danny, mais tu dois pourtant te rendre

évidence.

Quelle évidence ?

Si elle décidait de te faire faire quelque chose, tu

pourrais rien faire pour l'en empêcher.

Elle ne le ferait pas.

Je sais, sois indulgent.

Bon, d'accord, quoi, maintenant? dit Danny en

upirant.

Ouais, je n'ai aucune envie de risquer ce genre

mprise, dit Tori en souriant triomphalement.

Tu sais que ça arrivera tôt ou tard. Si tu ne choisis

s un maître sur qui t'aligner, alors un cinglé

oisira pour toi.

Je sais, mais je ne peux le faire pour le moment.

Sois prudente. Bon nombre d'entre eux

meraient t'avoir à leur service. Tu as un bon réseau



contacts.

Je dois y aller, dit-elle en jetant un coup d'œil à

orloge.

Appelle-moi, si tu as besoin de moi.

Sans faute.

y eut un clic à l'autre bout du fil. Danny ne disait

mais au revoir. Peut-être était-il sentimental à cet

ard ? Elle croyait que c'était plutôt parce qu'il était

ujours pressé. Il adorait son travail d'ambulancier

ramédical, mais parfois il ne s'arrêtait pas assez

ngtemps pour dormir.

ri reposa le téléphone et jeta un regard dans le

c en papier kraft à ses côtés. Le tas de cuir noir ne

mblait pas moins étrange qu'à la boutique.

pendant, d'une certaine façon, plus elle le

gardait, moins il semblait menaçant. Peut-être que

elle le regardait régulièrement avant le coucher du

eil, elle serait assez à l'aise pour le porter pour

er rejoindre Michael. De toute façon, elle n'avait

s le choix.

* *

r un petit canapé de cuir noir dans le bar privé

vampire-, Michael était assis, un bras autour des

aules de Jessica. Ou peut-être était-ce Jill ? Il avait



la difficulté à distinguer les jumelles et, pour être

nnête, elles l'agaçaient plus qu'un peu, mais étaient

santé, faciles à manipuler et faisaient librement

n de leur sang.

e s'approcha de lui, et son parfum lui emplit les

rines. Elle murmura :

Vlad s'en vient par ici et n'a pas l'air content.

Je dois te parler, Michael.

eva les yeux et aperçut Jonas debout devant eux.

n'était pas en costume de scène, ce qu'il porterait

ujours à la boîte. Il portait plutôt ce qu'il portait en

s. Simplement un jean usé et des chaussettes

nches. Michael arqua un sourcil.

Doit-on se retirer en privé ?

omme acquiesça et se dirigea de ce pas vers

rrière. Michael hésita, puis se glissa hors de la

nquette pour le suivre.

Reviendras-tu ? demanda Jessi-Jill, feignant la

ue.

Probablement.

Elle tourna ses cheveux avec ses doigts.

Promets-moi, sinon je chercherai quelqu'un de

uveau en ton absence.

À ta guise, répondit Michael en haussant les



aules. Avant qu'elle ne se froisse, il fit demi-tour et

faufila à

vers la foule, vers le salon privé du côté nord.

chael pénétra dans une pièce sombre éclairée de

mière rouge, qui donnait un air étrange à la peau

e de Jonas. Avec le divan de cuir noir dans le coin

rrière lui et des affiches gothiques au mur, il

mblait étrangement hors de son élément.

Qu'est-ce qui se passe? demanda Michael en

mant la porte.

Tu ne peux pas aider Victoria.

chael le regarda fixement pendant un moment. Il

it certes sous le choc de l'arrogance soudaine d'un

le de classe inférieure, mais encore plus à cause de

n ton pragmatique.

Elle n'a pas confiance en nous, et nous ne

uvons pas lui faire confiance.

avait que cela viendrait, mais il ne s'attendait pas

e que ce soit de la bouche de Jonas. Alors, il

versa la pièce en secouant la tête. Devant le divan,

e retourna et s'assit sur le bord. Il replia les bras

sa poitrine.

C'est une humaine. Si elle tente quoi que ce soit,

us le saurons.



Tu la sous-estimes toujours, dit Jonas, debout

vant lui, les bras également croisés devant la

itrine. Comme la fois où elle a tenté de te tuer.

porta les mains à la cicatrice de son épaule,

rquée par la trajectoire des trois projectiles. Il

vait jamais cru que cette femme l'attaquerait. Elle

ait un cœur de guerrier, celle-là. Bon, ouais, elle

it un peu imprévisible, mais c'était là sa plus

ande qualité. Elle était une force incontournable.

Je sais à quoi tu penses... elle n'est pas un jouet,

chael, lui dit Jonas avec un petit sourire narquois.

Je le sais, sourit-il, mais elle sera une compagna

éressante.

Elle n'est pas non plus ta partenaire.

Elle le sera, répondit-il, sans pouvoir s'empêcher

sourire.

Non, elle ne le sera pas, ne le comprends-tu pas ?

Jonas en levant les bras au ciel. Elle nous fera tous

r, particulièrement si tu t'en prends à Damon.

est comme avant. Tu ne pouvais pas te contrôler,

squ'ils ont tué Elizabeth, ce qui nous a mis sous le

ug de Castillo. Maintenant, il aura notre peau parce

e tu ne pouvais résister à une autre put...

Ça suffit!



chael se leva brusquement, et Jonas recula

tinctivement d'un bond.

colère montait en lui, avec un étrange besoin de

protéger. Jonas avait raison, mais un je-ne-sais-

oi de son lien avec Tori neutralisait son sens

mmun.

Tu me combattrais pour ça ? Ne vois-tu pas

mprise qu'elle a sur toi ?

n regard était plus suppliant que Michael ne

vait vu depuis des années. Jonas était trop effrayé

ur les aider avec ce plan. Il faudrait l'amadouer, ou

ficherait leurs chances en l'air.

chael soupira et s'approcha. Il étira la main pour

oter doucement l'épaule de Jonas.

C'est bien noté, fratello. Peut-être me trouble-t-elle

peu trop. Tu comprends ce que c'est.

Non, dit-il, les yeux rivés sur ceux de Michael.

cune humaine n'a jamais eu cet effet sur moi.

Non, mais je me souviens d'une sorella dont tu

sais les quatre volontés à Rome.

C'était différent, répondit Jonas en riant.

Vraiment?

Elle était des nôtres, Michael, répondit-il après

voir regardé fixement un moment.



La différence est-elle si importante? Nous étions

s humains, à un moment donné.

Ouais, mais nous ne pouvons avoir d'humains à

cosca. Ça ne fonctionnerait pas. La sorella la tuerait.

chael s'arrêta. Ses mains voulaient serrer fort,

is il inspira profondément.

Ils n'iront pas contre ma volonté.

Tu as probablement raison, dit Jonas, la main sur

paule de Michael. Tu es mon frère. C'est ce que je

ux pour toi. Toutefois, n'oublie pas qu'Alana a

esque autant de pouvoir que nous, puisqu'elle est

partenaire de Danny. Un autre humain. Sans toi

mme padrone, si tu prends une humaine, nous

urons pas assez de force pour freiner les autres

milles, si elles tentent de prendre le contrôle. Tu as

soin d'une vraie partenaire... et vite.

chael laissa la tension s'échapper.

Tu es dans le secret, comme d'habitude.

Bien sûr, acquiesça Jonas.

Victoria n'est pas une humaine comme les autres.

e ignore ses propres capacités, mais je les ai

senties lorsque nous étions ensemble. Elle a le

uvoir dans le sang, comme les anciennes sorcières.

Mais elle ne s'en sert pas ?



Je ne crois pas qu'elle sait qu'il est là.

Et tu peux t'en servir? Michael fit un signe de

e.

sourire malicieux s'installa sur les lèvres de

nas.

Bon, tu réfléchis finalement avec ta tête.

chael rit et lui donna une solide, mais amicale,

e dans le dos.

Tu dois apprendre à me faire confiance.

* *

ri inspira aussi profondément qu'elle le put avec

corset de cuir noir et tenta d'afficher le plus

ssurance possible.

e marcha à grandes enjambées vers les videurs,

norant la file formée sur le trottoir. Si elle allait

étendre être la maîtresse de Michael, elle n'allait

ut de même pas faire la file pour entrer. De toute

on, qui croirait qu'elle le devait ?

Wow ! dit Gregory en lui décochant un sourire

bolique. Je crois t'avoir déjà croisée dans un rêve

otique.

Ferme-la, Greg, dit-elle en se faufilant entre eux

ur se diriger vers la porte.

Hé, tu ne peux pas faire ça.



e le sentit s'approcher derrière elle, tandis qu'elle

poignait la poignée de la porte.

Regarde-moi.

e tira sur la porte, mais Blane attrapa la poignée.

rsqu'elle leva les yeux vers lui, il lui sourit et lui fit

signe de tête.

Jonas m'a dit de te laisser aller et venir à ta guise.

Merci.

Entre nous, j'ai toujours su que vous formeriez un

uple un jour. Michael a besoin d'une schiava

mme toi. Quelqu'un de vrai, dit-il en se

prochant.

e aurait voulu argumenter, mais ravala le fait

il venait de la considérer comme la nouvelle

ante de Michael. Par contre, il l'avait félicitée

tre quelqu'un de vrai, plutôt qu'une autre de ces

eluches. Blane n'était peut-être pas si pire que cela.

Félicitations, tu viens de t'inserire sur ma liste

nvoi de cartes de Noël.

it et lui ouvrit la porte.

Je l'attends impatiemment.

e entra, bombardée de nouveau par la musique,

passa devant le vestiaire. Aucune chance qu'ils lui

ennent son arme aujourd'hui, pas durant une



quête où elle jouait l'acolyte d'un vampire.

Bonsoir Victoria, dit Jonas d'une voix profonde

i lui remonta les bras et qui lui chatouilla le cou.

e regarda à sa droite.

était assis sur une banquette de coin, un sourire

ocateur aux lèvres. Il se jouait d'elle de nouveau.

erde! Jonas n'était pas la vedette de la boîte pour

n : il avait un corps de rêve et dégageait un charme

royable. Même ce t-shirt de corps noir qu'il

rtait, celui qui laissait voir ce tatouage ancien qui

courait sur le haut du bras, semblait être un objet

séduction calculé. Son arrogance flagrante

mbêtait au plus haut point, mais lorsqu'il lui sourit

ui fit signe de s'approcher, elle prit une bonne

piration et se dirigea vers lui, en espérant qu'il ne

isse sentir qu'elle le trouvait si désirable. Et s'il

tait de se jouer d'elle cette fois-ci, Michael devait y

ir.

Bonsoir Jo... hum... Vlad.

Tu prends un verre avec moi ?

Où est Michael ?

Il est occupé pour l'instant. Alors, il m'a demandé

te tenir compagnie.

prit une gorgée de son grand verre de liquide



uge. Cela ressemblait à un daiquiri, mais elle savait

il n'en était rien. Ils ne buvaient ni ne

nsommaient de nourriture ordinaire, à moins que

a soit agrémenté de sang.

e se glissa sur la banquette opposée.

Qu'est-ce qui se passe ?

C'est l'heure du dîner.

cœur de Tori lui chuta dans l'estomac. Elle savait

il se sustentait à d'autres femmes, mais ne s'y

bituait pas. Même si elle n'avait aucun droit sur

, Tori n'avait jamais vraiment accepté l'idée d'une

re femme dans ses bras qui se donnait à lui dans

us les sens du mot. Le rêve ne venait qu'empirer les

oses.

regard de Jonas se posa sur ses lèvres, puis sur

n cou. Il ne regardait pas fixement, mais quelque

ose dans son regard désinvolte la fit se frotter le

u distraitement.

e avala sa salive et se rendit compte qu'elle avait

dans la lune.

Désolée d'avoir demandé.

nas rigola, et le son de son rire lui donna la chair

poule.

Je vois que tu n'es pas plus à l'aise avec nous



auparavant.

e haussa les épaules.

Ça ne me surprend pas. Tu n'es pas comme les

res. Tu n'apprécies pas ce que nous faisons. Je ne

vois pas excitée à l'idée que je te mette au supplice.

En plein dans le mille.

rsqu'il rit de nouveau, elle frissonna et lui dit :

Arrête de faire ça.

Pourquoi?

Ça me donne la chair de poule.

Parce que tu résistes.

Et c'est censé faire quoi? demanda-t-elle en

urcillant.

nas remua ses sourcils.

Bon sang, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Tu ne peux pas me reprocher d'essayer.

bituellement, tu es couverte de la tête aux pieds.

soir, toutefois, tu es très, hum, séduisante. Cela te

à ravir.

Merci. Je crois, dit-elle en croisant les bras à la

lle.

Une question, dit Jonas en prenant une gorgée.

Fais-toi plaisir.

Pourquoi as-tu tenté de tuer Michael la dernière



s que tu es venue ?

e soupira profondément. Quelle question !

C'est une longue histoire.

J'ai tout mon temps.

Bon, alors, si je te dis que ça ne te regarde pas ?

Ça me regarde. Je suis son assistant et dois le

otéger. Si tu as déjà tenté de le tuer, tu pourrais

ayer de nouveau.

Je ne le ferai pas.

Comment puis-je en être certain ?

Parce que je te le dis.

Ça ne vaut rien. Alors, dis-moi pourquoi.

Je l'ai découvert en train de... se sustenter,

ogna-t-elle.

Hum.

Pourquoi, hum ?

Je connaissais ton passé, mais je n'arrivais pas à

mprendre ce qui t'avait mise en colère au point de

ter un tel coup en public, au risque de l’Alleanza.

même pourquoi il n'a tout simplement pas effacé

mémoire, dit-il en prenant une gorgée. J'imagine

il n'a pas eu le temps.

Non.

Tu t'imagines que nous désirons tous t'abattre,



st-ce pas ?

e haussa les épaules.

Ce n'est pas le cas. Ton fiancé était une erreur.

rtains d'entre nous voudraient être beaucoup plus

ntils avec ton corps, dit-il en se pourléchant les

nines. Il n'aurait jamais dû subir cela.

e détourna le regard, tentant d'effacer sa langue

son esprit.

Pas que je sois d'accord, mais pourquoi dis-tu

a ?

Le changement magnifie nos personnalités.

rfois, particulièrement lorsque le creatore a des

oblèmes mentaux, les neonato perdent le contrôle

leurs plus importants désirs et déviations. S'il

vait subir ce sort, Olivia aurait dû le prendre elle-

me pour sa prova.

ri ne put s'empêcher de lui lancer un regard

ieux.

Ne mentionne pas ce nom devant moi.

Pourquoi pas ?

Il me trompait avec elle.

Oh, dit-il en vidant son verre. J'imagine que

urais dû comprendre que le sujet était délicat. Je ne

connaissais pas à l'époque, mais je t'imagine mal



rtager un fiancé.

Je ne le ferais pas.

C'était un idiot de première, de toute façon, dit-il

haussant les épaules.

Jonas!

C'est pourtant vrai.

ri acquiesça. Jonas avait raison; elle ne pouvait le

r. Elle avait aimé Robert, ou du moins elle avait

u l'aimer. Cependant, maintenant, elle commençait

e demander si cela ne venait pas d'un besoin

ladif de remplacer son père. Il n'était pas vraiment

mant, mais plutôt obsédé à son égard. Jonas se

ssa vers le bord de la banquette.

J'entends Michael.

Zut, ça me donne la chair de poule. Je ne sais pas

mment vous faites pour vivre avec toutes ces voix

i flottent autour de vous. C'est dérangeant.

it de nouveau, sans subterfuge, cette fois.

ulement un rire masculin comme un autre. Un rire

onfortant qui la fit sourire.



hapitre 5

ri était à quelques pas de Jonas. Il fredonnait une

anson rythmée et portait une eau de Cologne

nsuelle, dont les effluves lui parvenaient. Elle ne

pprocha pas de lui. Elle tenta plutôt de garder un

l sur la porte au bout du couloir peint en noir.

cune raison de laisser les vampires les surprendre

ns le couloir. C'étaient ses amis à lui, pas les siens.

nas ouvrit la porte et lui fit signe d'entrer.

Allons-y.

e entra dans une chambre entièrement peinte en

ir mat; il avait refait la décoration depuis la nuit où

e lui avait tiré dessus. La silhouette peinte d'un

cher d'église au mur derrière le bureau en chrome

Michael était une teinte plus claire. À la droite, il y

ait un espace salon avec un divan noir

dimensionné, des sièges regroupés autour d'un

it bassin de carpes koï et une chute jaillissant du

r. Des kimonos ornés étaient accrochés aux murs,

ec un éclairage particulier jeté sur leurs chambres

verre. Des rideaux de brocart étaient accrochés

x fenêtres, qui donnaient sur un trompe-l'œil

liste de Tokyo la nuit, agrémenté de petites

mières. Seul Michael pouvait s'en tirer avec une



le chambre sans paraître excentrique.

Il arrivera sous peu.

ri fit oui de la tête et se dirigea vers une armoire

rée, où se trouvaient des armes anciennes. Elle tira

la porte, et elle grinça, sans toutefois bouger,

rs elle se dirigea vers le bassin. Elle s'agenouilla à

oximité et observa deux petits poissons nager au

nd, comme s'ils jouaient au jeu du chat. Puis, un

rieux poisson blanc et orange monta à la surface.

rsqu'elle toucha sa nageoire du doigt, il se sauva.

Jonas, peux-tu passer voir Emma ?

voix de Michael la fit se relever, et elle se

ourna pour le voir, vêtu d'un complet noir, se

iger vers son bureau.

J'ai bien peur qu'elle ait amené son compagnon

main et Damon dans sa chambre.

hocha la tête et quitta la pièce si rapidement que

fermeture de la porte fit entrer une rafale, qui

leura Tori.

e observa Michael retirer la veste, la poser sur un

ochet derrière lui, puis feuilleter quelques

cuments sur son bureau, sans même un signe de

e en sa direction. Elle se frotta le bras avec

sinvolture pour réchauffer sa peau. La porte



mée, la pièce semblait plus froide, et elle n'était

s certaine s'il s'agissait d'une question de

mpérature.

Assieds-toi, s'il te plaît, dit Michael en cliquant

une télécommande pour faire apparaître un

clone de flammes dans une colonne sortie du mur.

moins, il s'était rendu compte qu'elle avait froid.

e se dirigea vers le grand siège le plus près du

yer et y prit place, en l'observant se glisser sur le

van devant elle.

Joli bureau, dit-elle.

Merci.

e glissa sur le divan et s'adossa. Ses jambes se

cèrent dans une position masculine naturelle, et il

sa un bras sur le dossier.

On me questionne déjà à propos de notre

ation. Personne n'y croit. Donc, pour que notre

n fonctionne, tout le monde doit croire que tu es

n amoureuse. Ils doivent te voir dans mon bureau,

mon bras et près de moi.

façon de raconter les choses la fit rougir. Elle jeta

regard en direction du foyer.

As-tu toujours confiance en tes talents d'actrice ?

Absolument, dit-elle en le regardant lui décocher



sourire sournois.

avait remarqué.

e porta le regard vers le bas, loin du regard de

chael, et vit une goutte de sang près de sa cravate.

Hum... Michael, tu t'es sali en mangeant, dit-elle

souriant.

n regard descendit rapidement vers sa chemise,

l repoussa la cravate devant la tache. Ses joues

mblaient une teinte plus rosée qu'à l'habitude. Elle

urit intérieurement.

Un point pour les humains. »

chael retrouva sa façade normale de vampire, et

e cessa de décoder son expression.

J'y ai réfléchi, et il n'y a aucune chance de

nvaincre Castillo suffisamment longtemps pour

me entrer à La Scène sans connaître un tant soit

u du mode de vie.

D'accord.

Ce soir sera une période d'essai. Demande-moi

ut ce que tu veux savoir. Ensuite, nous irons dans

véritable boîte pour voir si tu es en mesure de

nvaincre ma cosca.

Bon, d'accord, alors j'ai quelques questions sur le

otage, puisqu'ils semblent apprécier ce genre de



c.

Bon, alors demande.

Pourquoi aimez-vous cela ?

S'il s'agit de questions personnelles, je crois avoir

droit de t'en poser également quelques-unes, dit-il

riant.

Mes questions ne sont pas personnelles.

Ne me questionnes-tu pas sur mes préférences et

s choix personnels ?

D'accord, dit-elle, détestant le fait qu'il avait

son.

Tu es d'accord, alors ?

Oui.

Bon, pour répondre à ta question, j'aime offrir

x autres ce qu'ils désirent vraiment, mais qu'ils

sent pas demander, dit-il, tout sourire. Pourquoi

tu si coincée ?

Je ne suis pas coincée, grogna-t-elle.

Mais bien sûr que tu l'es.

Je, je ne sais pas, alors.

Oui, tu le sais. Tu résistes à toute forme de plaisir.

Comme quoi ?

Ton attirance envers moi.

Je ne...



ourcilla pour protester. « Merde ! »

Je n'en sais rien.

Très bien. Prochaine question.

Qu'est-ce qu'il y a de si excitant à frapper

elqu'un en baisant ? As-tu eu une enfance

ficile ?

parut réfléchir, et le masque de vampire sembla

dissiper, tandis que ses sourcils se fronçaient. Puis,

n visage devint de marbre.

Non.

Tu mens.

J'imagine qu'on peut dire que mon enfance a été

ficile, soupira-t-il.

Comment?

Tu as déjà eu une question, dit-il d'un sourire

ns émotion. Aimes-tu te faire mordre en faisant

mour ?

Pardon?

ne répéta pas la question. Tori se tortilla sur son

ge.

Je ne réponds pas à ça.

Alors, c'est le cas.

Je n'ai pas dit cela.

Je peux entendre ton cœur battre la chamade,



ctoria.

e grogna de nouveau.

Merde ! bon, d'accord. Ouais.

e se pencha vers l'avant pour poser les coudes

ses genoux. Elle avait besoin d'une bonne

estion à lui poser. Quelque chose qui le mettrait

l à l'aise.

Qu'est-ce qui est plus stimulant pour toi : la

uleur ou le plaisir sexuel ?

Les deux. Ensemble.

Je ne comprends pas cela.

Bien sûr que tu comprends, dit-il en se penchant

ur imiter sa posture. Plus que tu n'oses l'avouer.

a regarda fixement, fouillant son regard en quête

ne réponse. Victoria détourna son regard.

Depuis combien de temps un homme ne t'a-t-il

s donné ce que tu désires, Victoria ?

n regard se porta de nouveau sur lui.

C'est trop personnel.

Nous n'avons imposé aucune restriction.

ponds à ma question.

Robert était le dernier.

C'était il y a deux ans, dit-il en s'adossant. Et il

a pas de risque que ton jouvenceau connaissait tes



vies.

était un idiot. Je veux parler d'un homme,

elqu'un qui connaît tes désirs profonds.

Je ne réponds pas à cette question. C'est ridicule,

Tori en se levant. Tu connais déjà ma réponse.

e leva et se dirigea vers elle si rapidement qu'elle

le vit presque pas arriver.

ri trébucha, tentant de se distancier de lui, mais

elque chose heurta l'arrière de ses jambes.

rsqu'elle se mit à tomber, il l'attrapa par le haut des

as.

chael la remit sur ses pieds, la regardant d'un

gard espiègle. Sa voix était douce, presque un

urmure.

Quelqu'un aurait déjà dû te prendre.

t endroit un peu plus bas où ses doigts s'étaient

sés en rêve palpitait de nouveau. Tout à coup, elle

rendit compte combien il sentait bon, encore une

s. Un parfum épicé et masculin. Et de la chaleur de

peau. Toutefois, c'était parce qu'il s'était sustenté.

près d'une autre femme.

ri planta solidement ses pieds et tenta de se

gager, mais Michael la tenait étroitement, près de

n corps.



On ne s'éloigne pas si facilement de moi,

ective. Son cœur bondit dans sa poitrine, et elle

sa une main

ur tenter d'utiliser sa poitrine comme levier. Elle

it ferme et invitante, avec des muscles qui

plosaient de son extérieur professionnel. S'il avait

humain, elle aurait juré qu'il s'entraînait. Les

mmes n'avaient pas de tels pectoraux sans

raînement.

eu que ça faisait longtemps. Un monstre la tenait

ns ses bras, et elle inspectait ses pectoraux.

e secoua la tête pour se changer les idées, mais il

pencha vers elle. Son nez était à proximité de la

ue de Tori, et il respira profondément sa chevelure.

aissa échapper un long grognement d'approbation,

i lui donna la chair de poule dans le cou. Elle laissa

happer un glapissement.

Je l'ai senti.

e redressa suffisamment, et elle put voir un voile

sser devant son regard. Il murmura en un

ognement sourd.

La peur. Le besoin. Et combien tu as envie de

i. Sa voix la réveilla. Elle fit un brusque

uvement du



as pour se dégager de son emprise, se retourna

ur établir une distance entre eux, puis utilisa sa

in droite pour lui décocher une claque à travers le

age.

Dégage!

tête se balança, mais il la tenait fermement, et

n corps se lova. Un filet de sang coula du coin de sa

uche sur son menton. Un sourire diabolique lui

nna soudainement un air monstrueux.

Il m'est de plus en plus difficile de me retenir.

Efforce-toi donc davantage.

e le poussa très fort de sa main libre, mais il ne

ugea pas. Il lui attrapa plutôt le haut du bras de

uveau et l'embrassa avec rudesse. Plus elle se

battait, plus intense était son baiser, jusqu'à ce que

main libre lui glissa dans le creux de son dos pour

esser le cuir. Une chaleur accompagna cette main,

e chaleur qui remonta sa colonne vertébrale et qui

chatouilla le cerveau.

elque chose en elle lui indiquait de prendre la

te, mais il avait des lèvres douces et habiles. Tori

trapa plutôt par les épaules et se donna dans ce

ser. Sa langue chercha la sienne, et le goût du sang

piqua la langue. Elle frissonna, et il la serra de



us près, moulant leurs corps pour qu'elle puisse

ntir son membre raide contre son ventre.

tte sensation la fit reculer.

Je ne peux pas faire ça avec t...

s lèvres de Michael furent de nouveau contre les

nnes.

e fléchit un moment, le laissant l'embrasser de

uveau, puis se dégagea encore une fois. Elle se

éra de son emprise le plus rapidement possible,

loignant de lui. Même si elle trébucha, elle réussit à

rder son équilibre et put s'éloigner de lui.

Cesse de combattre, grogna-t-il.

ri lutta pour respirer, malgré son excitation, et se

igea vers son bureau, pour calmer la palpitation

re ses jambes. Dieu qu'elle le désirait. Peut-être

it-ce simplement parce qu'elle se sentait seule, ou

ut-être lui jouait-il encore un tour ? Elle ne pouvait

n empêcher. Si elle le laissait faire, il deviendrait sa

pendance.

rsqu'elle atteignit le bureau, elle se retourna et le

l'observer avec un regard affamé. Elle jeta un

gard derrière elle, puis dans sa direction. Merde ! il

déplaçait rapidement.

Cela prend fin maintenant. Tu me rejettes depuis



p longtemps avec des excuses idiotes.

ui attrapa le cou à deux mains et lui caressa les

ues avec ses pouces, le regard plongé dans le sien.

s mamelons étaient sensibles, et elle ne pouvait

n faire d'autre pour se tenir à distance.

Je ne suis pas un de tes jouvenceaux, Victoria. Je

jouerai pas ce jeu.

s qu'elle se calma, quelque chose se libéra dans

n esprit. Elle haleta, et son cœur lui battait dans les

eilles. Le désir s'empara d'elle, comme une

usique honteuse qu'elle avait réprimée trop

ngtemps. Elle ignorait si c'était son désir à elle ou le

n, mais n'avait pas le temps de réfléchir avant que

n esprit ne s'empourpre.

C'est toi qui fais ça, Michael ?

Non, répondit Michael en l'attirant à lui. C'est toi.

rsque leurs lèvres se retrouvèrent, une chaleur

parcourut le corps. Ses sens s'engourdirent, tandis

il les dirigeait vers la bordure du bureau. Puis, il

souleva et l'assit sur le bord.

bouche suivit le pourtour de sa mâchoire, tandis

e ses mains fouillaient entre ses cuisses. Il releva sa

pe, s'arrêtant à l'arme et à son étui.

Je savais que tu l'avais cachée quelque part.



e sourit et lui agrippa les épaules, tandis qu'il

evait sa jupe. Il pressa son corps contre elle,

ttant sa fermeture éclair contre la dentelle qui les

parait. Sa bouche s'empara de son cou et le couvrit

baisers voraces, qui la firent tressaillir. Il trouva

n pouls et mordit légèrement. Chaque morsure lui

acha un gémissement. Chaque fois, il répondit par

grognement et lui égratigna de nouveau la peau

ec ses dents, comme si c'était aussi excitant pour

que pour elle.

e attrapa la taille de son pantalon et en ouvrit sa

aguette. À l'intérieur, elle enroula sa main sur son

mbre dur. Elle glissa à la base de sa verge,

monta sur toute sa longueur et sur le bout dans un

ouvement lent qui lui mouilla la paume. Elle pressa

e fois et sentit ses canines s'allonger contre son

u. La sensation ébranla son corps.

s lèvres de Michael rencontrèrent les siennes en

baiser langoureux. Ses mains lui prirent les

ignets, puis les placèrent derrière elle. D'une main,

es tint fermement, mais confortablement, en place.

utre main caressa la chair bombée maintenue en

ce par le corset, qui n'était pas moins serré

auparavant. Il épia son regard, tandis qu'il fit



scendre sa main le long de son corps, vers sa

nche, puis entre ses cuisses. Sa main agrippa la

ntelle sur le côté et la déchira, pour faire de même

l'autre côté. Il rejeta sa culotte déchirée.

Attends, dit Tori.

Pardon?

Un condom?

Je ne peux avoir de maladie ni t'engrosser, dit

chael en un grognement.

rsqu'elle fit oui de la tête, il pressa ses hanches

ntre elle, écartant davantage ses jambes, jusqu'à ce

e leurs corps se touchent. Tori haleta et ferma les

ux. Elle sentit un frisson de plaisir avant que

chael n'utilise sa main libre pour l'attraper par la

nche et se glisser en elle.

donna plusieurs coups de hanche, laissant chaque

s un grognement s'échapper de ses lèvres, forçant

corps de Tori à l'accepter. Un long gémissement

chappa des lèvres entrouvertes de Tori. Ses yeux

fermèrent de nouveau. Ses jambes s'enroulèrent

our de ses hanches, et il la pénétra plus en

ofondeur. Elle tira sur ses bras pour lui attraper les

aules, et Michael râla légèrement. Il poussa

vantage jusqu'à ce que leurs hanches se joignent.



rsqu'elle rejeta la tête vers l'arrière et inspira

ofondément, sa bouche se posa sur son cou. Une

rme sonna dans la tête de Victoria, mais son cou

rc-bouta vers lui, de toute façon, comme si elle

ait complètement perdu le contrôle de son corps.

ut-être désirait-elle qu'il la morde ? Chaque partie

son corps était électrifiée. Ce n'était pas un rapport

xuel humain, même en faisant un grand effort

magination. Non, quelque chose rendait ses

ions beaucoup plus érotiques, comme s'ils étaient

ns un lieu de gloutonnerie magique. Peut-être...

ant qu'elle ne puisse conclure sa pensée, il se

essa contre elle. Ses hanches évoluaient à un

hme ferme, qui la menait près de l'extase. Des

nts lui grattaient l'épiderme, lui envoyant un

sson de douleur qui lui remonta le cou en

pitant. Son désir qu'il lui prenne le cou était si

portant qu'elle risquait de s'y noyer. Elle rêvait

il la prenait depuis si longtemps, s'imaginant dans

n lit. Peu importe ce que les autres en penseraient.

Vas-y, Michael, geint-elle.

aissa échapper un profond gémissement et

mplaça ses dents par des lèvres qui lui sucèrent la

au.



Mords-moi, s'il te plaît.

Non, dit-il presque en un grognement.

rsque sa bouche se referma sur la cicatrice, il suça

vantage.

e tira pour tenter de dégager ses mains, tandis

il faisait croître un nouveau gémissement en elle.

e vague de tension déferla en elle. Elle y était

esque.

S'il te plaît.

main libre de Michael s'enroula dans ses

eveux, tirant sa tête vers l'arrière et de côté. Deux

ites pointes se pressèrent contre sa veine jugulaire,

is il ne perça pas sa peau. Puis, sa langue se

tilla sur sa peau et contre son pouls, tandis qu'il

essait davantage ses hanches contre elle.

corps de Tori fut parcouru de secousses contre

, un spasme qui venait de l'arrière de son nombril.

e s'entendit gémir bruyamment, mais son esprit

ttait dans une stratosphère orgasmique dont elle

norait l'existence. Ce n'était ni naturel ni humain.

ns l'illusion, elle sentit le pouvoir de Michael

ferler autour d'elle. Ils ne faisaient qu'un, en

curité dans l'espace. Leur espace.

is, elle sentit le contrôle de Michael fondre aussi



irement que s'il avait été le sien. Le vent soufflait

p fort. Elle chuta de cet espace orgasmique dans

n corps physique, s'écrasant dans son corps de

mme haletant sous l'emprise solide d'un homme.

n front était posé contre le sien. C'était la

emière fois qu'elle l'entendait reprendre son

uffle.

Michael, dit-elle, ouvrant les yeux pour

ercevoir ses paupières fermées. Qu'est-ce que

tait, au juste ?

e recula suffisamment pour lui sourire, puis posa

ses lèvres un doux baiser. Sa main lâcha ses

ignets. Elle bougea les bras pour libérer la tension,

rs que ses mains lui agrippaient la taille. Il

mbrassa de nouveau, une douce caresse de ses

res qui la fit fondre. Il recula de nouveau et dit:

C'est ce qu'il te manquait.

Quelle confiance en toi ! dit-elle en riant.

elqu'un frappa à la porte, mais Michael ne regarda

me pas dans cette direction. Il l'embrassa plutôt de

uveau.

e s'éloigna.

Tu ne réponds pas ?

Il m'a fallu tant de temps pour t'amener ici. Je ne



lâcherai pas maintenant pour répondre à la porte,

enfouissant son visage dans son cou, le

ordillant.

e rit juste au moment où quelqu'un frappa de

uveau à la porte, de façon plus insistante, cette

s. Quelqu'un s'éclaircit la voix derrière la porte, et

entendit Jonas.

Michael ?

grognant, il se dégagea de son cou. La colère

chappait de lui en vagues puissantes. Alors qu'il

loignait, la magie sembla se fracasser en milliers de

rceaux.

Qu'est-ce qui se passe, Jonas ?

Il y a un problème dans la chambre d'Emma.

Règle-le, tonitrua-t-il si fort que Tori sursauta.

Hum, il faut vraiment que tu sois là.

Est-ce une urgence ?

Oui ! Je ne serais pas là si ce n'en était pas une.

oupira, et ses épaules s'affaissèrent.

Je suis désolé, innamorata. Nous terminerons plus

d.

déposa un baiser rapide sur ses lèvres et se

ourna pour ajuster ses vêtements.

ri s'essuya la bouche du revers de la main et se



ssa glisser du bureau. Elle replaça ses vêtements,

dis que la culpabilité remplaçait le désir qui était

ésent il y a à peine un instant. Un mot lui vint à

sprit : traître.

stomac de Tori se noua, alors qu'elle secouait la

e. Un instant, elle lui jurait à la tête, l'instant

près, elle était dans le vif de l'action sur son

reau. Cette affaire allait devoir se conclure

idement.

chael se retourna pour lui décocher un regard

errogateur. Son regard était posé sur le sien

ndant une seconde avant qu'il se rapproche de la

rte. Il l'ouvrit sans rien dire, puis parla à Jonas à

ix si basse qu'elle n'entendit rien.

rsqu'elle regarda de nouveau dans leur direction,

chael indiqua la porte.

Tu viens avec nous ?

Pourquoi pas ? J'aimerais bien voir ce que peut

e une urgence de vampire.

ortit de la pièce, et elle le suivit. Jonas tint la

rte ouverte pour elle. Tandis qu'elle passait devant

il murmura :

Hum, ça n'a pas pris de temps.

Ferme-la, Jonas.



Un problème? demanda Michael, qui les

servait en tenant ouverte la porte de l 'ascenseur.

Non, dit-elle en accélérant le pas et en se glissant

es côtés.

e cligna des yeux pour voir Jonas soudainement

paraître à côté d'elle. Les trucs de vampires étaient

plus en plus effrayants. Ils n'étaient généralement

s si poseurs — ou peut-être le cachaient-ils depuis

ujours, adoucissant leur comportement habituel

ur elle ?

e leur jeta tous deux un regard, tout à coup

nsciente du fait qu'ils descendaient dans un

mbeau et qu'elle était le seul être qui respirait. Il n'y

ait aucun mouvement, outre les siens et les bruits

caniques de l'ascenseur qui descendait avant de

rrêter.

s pleurs emplirent la pièce, tandis que les portes

l'ascenseur s'ouvrirent. Les gars disparurent en un

air. A partir du bruit de leurs pas, elle savait dans

elle direction se diriger. Elle se précipita derrière

x, puis suivit la courbe d'un couloir de pierre.

Je t'ai dit de dégager, Damon, dit Michael d'un

n de voix qu'elle n'avait jamais entendu

paravant.



dernier mot — le nom de Damon — tenait

vantage du sifflement.

rès un coin, elle vit un jeune homme sortir d'une

ce sur le dos. Il s'arrêta juste à ses pieds. Elle évita

tomber sur lui, mais trébucha tout de même par-

ssus. Lorsqu'elle se retourna, il lui sourit. Un

sson lui parcourut l'échiné.

Bonjour, chérie, dit-il d'un accent écossais qui se

percuta dans tout le couloir.

ant qu'elle ne puisse répondre, il était debout, la

essant contre un mur, tandis qu'il ajustait sa

emise.

De qui es-tu la préférée ?

main de l'homme se dirigea vers sa poitrine, ou

n bras; elle n'en était pas certaine, puisqu'une autre

in l'arrêta. Michael apparut à ses côtés si

udainement qu'elle sursauta. Elle se frappa la tête

ntre le mur et se la prit à deux mains, tentant de

re disparaître la douleur qui cognait dans son

ne.

Merde !

Elle est à moi, Damon.

y avait tant d'électricité dans l'air que les poils de

bras se dressèrent de nouveau.



Oh, mais la cane serait si jolie pendue à mon

fond, dit Damon avec un sourire diabolique qui

fit penser au Joker. Je parie que son cri est

gnifique.

Le seul plafond duquel elle pourrait pendre, c'est

mien.

chael était directement devant Damon, montrant

dents.

homme fit un bruit de désapprobation, tss-tss.

Michael, quand apprendras-tu donc à partager

ec tes fratello?

Tu n'en fais pas partie. Tu n'aurais pas survécu à

prova, si ce n'était de Castillo.

Je ne suis peut-être pas aussi fort que toi, mais si

la demande pour schiava, je l'aurai, dit-il d'un petit

narquois.

chael tordit le poignet de l'homme.

Ne me cherche pas, Michael. Je sens ton odeur

elle, mais elle est encore senza vincolo. Si tu ne l'as

s marquée, elle est illégale, et je peux la prendre

alement.

Tu ne devrais pas avoir de telles présomptions.

s veines des tempes de Michael étaient gonflées,

dis qu'il tordait le bras un peu plus fort, faisant



quer les os si fort que Tori l'entendit.

Nous étions à terminer son vincolo, lorsque tu

as interrompu.

mon leva les mains au ciel et lui fit un clin d'œil.

Lorsque tu en auras assez des manières anciennes

Michael, je te prendrai volontiers.

ri prit la main de Michael.

Non merci.

mon lui fit une rapide révérence avant de

paraître. Le tintement de l'ouverture de la porte de

scenseur fut le seul bruit qui marqua son départ.

nistre.

chael l'attira vers lui et murmura :

J'ai vu ses pensées. C'est lui, et il se voyait te faire

même chose.

ui baisa la joue et la serra un peu.

Mais il devra me passer d'abord sur le corps.

e sourit, et son cœur s'enflamma. Que devenait

monde ? L'idée d'un petit ami vampire lui plaisait

plus en plus.

voix de Jonas résonna dans le couloir.

Je ne peux la trouver ; je ne peux trouver

umaine. Il semblait en état de panique, alors elle

loigna.



chael entra dans la pièce, et elle lui emboîta le

s. Emma, la petite brunette qui participait parfois

spectacle de Jonas, était assise sur un lit défait.

e était enroulée dans une robe de chambre de satin

urpre, prenant soin d'un œil qui était sur le point

noircir. Autour d'elle, les murs de la chambre

ient ornés de photos de femmes attachées qui

ntraient les lanières noires sur l'appareil pendant

plafond dans un coin. À la tête de lit, des

nottes étaient fixées. Être seule dans cette chambre

ec Damon serait infernal.

ndis que les gars fouillaient les penderies et sous

lit, Tori alla vers la salle de bain. Elle était vide.

is, un bruit attira son attention. Un gémissement.

e ouvrit la porte de l'armoire de la salle de bain.

'intérieur, une jeune femme blonde frissonnante

rmonnait avec un fouet et des marques de

rsures en travers la poitrine. Pas des marques de

cs, mais plutôt les marques d'un sadique voulant

e tu lui donnes ta peau. Elle était couchée sur le

, enroulée dans un drap taché de sang. Ses

eveux étaient couverts de sang et de sueur, et des

rques qui semblaient provenir d'un fouet lui

braient le dos.



Oh... les gars, je crois qu'elle est en état de choc.

ri s'agenouilla à ses côtés, pour bien l'observer. Elle

it à peine assez âgée pour fréquenter la boîte.

Mademoiselle? La femme gémit.

nas apparut à ses côtés.

Nous avons renvoyé Damon vers son maître. Tu

en sécurité, chérie.

chael apparut également.

Si tu ne veux pas voir, alors va-t'en. Autrement,

ne pourras jamais raconter ce que tu as vu ici.

e fit oui de la tête.

endit un bras vers la jeune fille, qui hurla en se

ssant le plus loin possible. Michael tendit de

uveau le bras, plus doucement, cette fois.

Je ne te ferai pas mal. Regarde-moi.

rsqu'elle s'exécuta, son visage se détendit, et ses

pilles se dilatèrent. Etait-ce donc une affascinare ?

e glissa près d'elle. Puis, Michael s'ouvrit le

ignet avec un croc. Lorsque le sang se mit à couler,

e mit à sa bouche. La jeune fille s'y accrocha

utonnement, mais après quelques gorgées, il se

ira. Après un certain temps, il l'assit carrément sur

sol, où elle se frotta la bouche et se lécha les doigts.

Jonas, ramène-la chez elle, et fais-lui parvenir des



es demain de la part d'Emma.

nas acquiesça. Il s'agenouilla à côté d'elle. Il lui

rla d'une voix douce et calme en des mots à peine

dibles. Elle regarda Michael, qui léchait lui-même

propre plaie. La plaie guérit rapidement, avant

me qu'il ait redescendu son bras à ses côtés. Un

c fascinant.

mma entra dans la salle de bain avec eux. Ses yeux

ient braqués sur Jonas, et ses blessures

mmençaient

à

érir.

uleur

ommençait à envahir ses joues, mais elle semblait

uber un peu et fuyait le regard de Tori.

Ça ira ? murmura Tori.

Ça ira, mais je crois qu'Emma réfléchira à son

nchant pour le ligotage après cette soirée.

Ouais, dit Tori en regardant la jeune femme. Je

ois que j'en ai aussi assez pour ce soir. Je vais

ntrer à la maison.

chael hocha la tête et lui indiqua la porte.



Après toi.

rsonne ne prononça une parole, tandis qu'ils

ittaient la pièce. Ils se dirigèrent vers l'ascenseur en

ence. Tori leva une fois les yeux vers lui pour voir

n regard posé sur elle. Ils sourirent, puis

nétrèrent dans l'ascenseur, lorsque la porte

uvrit.

'intérieur, il pressa le bouton, puis se tourna vers

e.

Regrettes-tu ce qui est arrivé ce soir ? demanda-t-

en lui prenant la main pour l'attirer vers lui.

n odeur la fit chavirer de nouveau, et ses genoux

chirent. Cette fois, il semblait pourtant moins

naçant.

Non.

Tant mieux.

ui donna un baiser enthousiaste, mais se dégagea

squ'il entendit le tintement de l'ascenseur.

Je te vois demain, alors.



hapitre 6

ri tria le courrier en entrant dans son

partement. Elle lança les factures sur la table de

sine, et tout le reste prit le chemin des rebuts. Le

at gris sauta sur le bord.

Descends, Blade.

rsqu'elle tendit la main vers lui, il cracha et fit le

s rond.

Qu'est-ce que...

nimal sauta en bas et se précipita dans le séjour.

Ne me fais pas regretter de t'avoir sauvé de cette

merie de crack, Blade.

e suivit le court couloir jusqu'à sa chambre,

irant ses chaussures en chemin. Elle se tortilla hors

sa jupe et défit les lacets du corset. Lorsqu'elle

ussit à retirer le tout, elle le balança sur le lit.

main, elle devrait porter quelque chose pour se

ndre dans la foule de La Scène. Cette tenue ne

nvenait pas à l'enfer.

e sortit son pistolet de l'étui et le posa sur la

mmode, puis prit le t-shirt surdimensionné sur le

et se dirigea vers la petite salle de bain. Derrière

e, dans le couloir, le plancher craqua. Elle s'arrêta

porta doucement l'oreille à la porte. Le craquement



fit de nouveau entendre, plus près, cette fois.

S'il y a quelqu'un, vaut mieux que vous soyez

mé d'un bazooka !

bruit cessa.

e laissa tomber le t-shirt, prit le pistolet dans son

i, visa et retira le cran de sûreté, d'un seul

ouvement mécanique. Elle se glissa vers la porte et

a un regard dans le couloir sombre. La lumière de

cuisine était éteinte, et la pièce était presque

mplètement noire. Blade traversa en flèche le

uloir et fonça dans sa chambre si rapidement

elle laissa échapper un glapissement de surprise.

e grogna et utilisa son pied pour refermer

idement la porte, puis mit le loquet. Son cœur

tait la chamade, et sa main se mit à trembler.

Je dois changer d'appartement.

ri retourna dans la salle de bain, en prenant le t-

rt en chemin. Elle entra et referma la porte. Après

oir mis le loquet, elle posa le pistolet sur une

lette à côté de la douche et ouvrit le robinet. Elle

vait pas le temps pour ces conneries. Elle devait se

éparer pour rencontrer le chef pour le petit-

euner à six heures.

* *



ri s'installa à sa table de coin préférée de Chez

uno, observant les passants dans la rue en sirotant

e tasse de chocolat chaud et en écoutant la

veuse donner les commandes au cuisinier, qui

mplissait l'endroit d'odeur d'œufs, de bacon, de

ufres et de pommes de terre rissolées. Si elle restait

us longtemps, elle commanderait une portion de

gaufres aux pacanes dont elle avait eu tant envie

attendant le chef Ives, qui avait eu une heure de

ard. Cependant, ce dont elle avait vraiment besoin,

tait de rentrer à la maison se reposer avant le

ucher du soleil.

porte tinta, et elle leva les yeux pour voir qui

rait. Il ne portait pas de cravate, et un stylo était

tallé derrière son oreille. Il sourit derrière sa

ustache.

Des pistes ? demanda-t-il en se glissant sur le

ge opposé et en prenant un menu plastifié.

Quelques-unes.

Quelque chose de prometteur ?

En fait, ouais.

e prit une gorgée et l'observa par-dessus son

nu. La vie serait tellement plus simple si

ulement il connaissait l'existence des vampiro.



pendant, il l'ignorait, et il n'y avait aucune raison

gâcher sa vision du monde.

Je crois l'avoir trouvé.

Qui ?

Quelqu'un qu'on tente de coincer depuis un

oment, un véritable imbécile.

Bon, on a aussi une piste pour un autre gars. Un

opriétaire de boîte. Un type à l'ego surdimensionné

nom de Michael.

e avala avec difficulté et perdit le compte de ses

tements de cœur au creux de sa poitrine.

Quelle sorte de piste ?

Un des agents a obtenu un indice voulant qu'il ait

hé X hors d'une boîte.

e respira de nouveau.

Bon, c'est probablement juste Damon qui tente de

venger. »

se ragaillardit.

Pourquoi, tu le connais ?

Ouais, dit-elle en prenant une nouvelle gorgée

ur se donner de la contenance. Un peu.

Qu'en penses-tu ? Ça peut être lui ? Evidemment

e ça pouvait être lui. Si tant d'années à jouer les

ectives lui avaient appris une chose, c'est que tout



monde est en mesure de commettre un meurtre.

chael, en tant que vampire, n'avait que plus de

obiles.

Tyler ?

Oui, dit-elle en posant sa tasse. Hum, c'est

ssible, mais j'en doute.

Lequel préfères-tu ?

Mon type.

Quel genre de renseignements as-tu à son sujet ?

Il aime le ligotage et faire mal aux femmes.

rtains de mes informateurs sont persuadés qu'il est

upable et affirment qu'il était à proximité des lieux

crime.

Nous enquêterons sur les deux personnages,

isque tu connais ce Michael. Il nous manque trop

personnel pour tenter de les suivre tous les deux.

grippe a déjà réduit nos effectifs de moitié.

e femme âgée en tablier jaune apparut près de la

le.

Qu'est-ce que je vous sers aujourd'hui, chef ?

Deux œufs fromage avec du bacon, des pommes

terre rissolées et un Coke diète.

Tout de suite, dit la dame en retournant vers le

mptoir pour commander.



Bon, je m'en vais, dit Tori en se glissant hors de

n siège. J'ai une autre rencontre avec un

ormateur ce soir.

D'accord, sois prudente, Tyler. Je serais plus à

se si tu laissais un de nos agents t'accompagner.

Ça ira, dit-elle en se dirigeant vers la porte. Elle

ait besoin de sommeil, de beaucoup de sommeil,

n de se préparer à la longue nuit qui s'en venait à

re semblant d'être l'esclave d'un vampire.

* * * *

chael était debout devant le miroir, ajustant une

vate cramoisie appareillée à son habit foncé que

ri avait toujours aimé, puis sortit de sa chambre

ur suivre le couloir. La chemise n'était pas celle

il aurait voulu porter lors de son premier rendez-

us avec Tori pour aller à La Scène, mais ça irait.

utre s'était retrouvée dans la chambre de Jonas.

e sentait maintenant la marijuana et la sueur,

obablement parce qu'il l'avait portée pour un

ectacle dans une fête clandestine.

Attrape-le!

voix de Jonas résonna dans le couloir.

bruit de Gregory et Jonas jouant à ce jeu de

traillette lui parvint avant qu'il ne les voie.



rsque Michael tourna le coin, il vit deux hommes

ec des manettes, sautillant et se faufilant

omatiquement

sant

viguer

rsonnages sur un immense écran plasma dans le

on. Jonas, qui portait un jean et un t-shirt blanc,

it penché vers l'avant sur son siège, tandis qu'un

mbie numérique tournait le coin pour se diriger

rs son personnage.

J'essaie, merde ! dit Gregory, déjà en uniforme

ur la soirée, penché vers la droite, alors que son

rsonnage balançait un bâton de baseball à pointes

direction de la tête du zombie.

rsque la tête explosa, les deux gars et leurs

ectateurs, Jude, Blane et Jack, poussèrent des

urras. Il n'avait jamais vraiment compris l'attrait de

jeu. Michael préférait largement le défi que

résentait un casse-tête ou ceux mettant en scène

s meurtriers furtifs, comme celui où le personnage

it un assassin médiéval. Le jeu violent ne

ssédait pas le même niveau de défi que ceux qui



geaient de la réflexion.

rsque l'écran de changement de scène s'afficha,

chael leur demanda de mettre le jeu en veilleuse,

qu'ils firent avant de se tourner vers lui.

Ouais ? dit Jonas en souriant.

Lorsque je serai absent ce soir, Jack sera le

ponsable. Blane...

Oui, patron?

Pas de mineures. La dernière chose dont j'ai

soin, c'est de me faire coincer pour cette raison.

D'accord.

Jude, s'il y a des problèmes, appelle-moi sur mon

éphone portable, mais seulement en cas d'urgence.

Pas de problème, acquiesça-t-elle.

chael se retourna pour sortir de la pièce, mais

de prit de nouveau la parole.

Michael ?

Oui ?

Tu es magnifique. Elle va adorer.

ui sourit. De tous ceux qu'ils avaient transformés,

de était probablement la plus gentille.

espérait que le temps ne lui volerait pas cette

itude.

Merci.



e s'approcha et lui parla à voix basse, tandis que

autres reprenaient leur partie.

Es-tu nerveux ?

Pourquoi me demandes-tu cela ?

Tu te diriges vers ta chambre pour tout vérifier.

est la quatrième fois.

Évidemment que je ne suis pas nerveux. J'essaie

mplement de ne rien oublier.

Tu as l'air très bien. Elle tentera de te déshabiller

chemin, dit Jude en lui mettant la main sur

paule.

Fort peu probable, répondit-il en dégageant son

aule pour aller dans sa chambre.

e le suivit.

Elle t'aime bien. Laisse-lui le temps. La confiance

Tori est difficile à obtenir, mais je crois qu'elle est

branlable, lorsqu'elle est acquise.

e rendit compte qu'il faisait les cent pas et

rrêta.

Peut-être.

Je l'ai toujours bien aimée.

Tu es la seule, je crois.

Ils se rallieront. Ils craignent simplement qu'elle

détruise ce que nous avons bâti.



e se rapprocha et lui serra le bras.

Tu nous as donné un foyer extraordinaire, un

droit sécuritaire où on se sent normal. Elle est

ez forte pour résister à leurs tests. Laisse-leur le

mps de comprendre qu'ils l'aiment bien.

chael acquiesça de la tête.

De plus, tu as toujours le dernier mot. Nous n'y

uvons rien, si tu décides de la prendre.

rsqu'il la regarda, elle sourit à pleines dents, ce

i le fit sourire également.

Je sais. J'aimerais simplement que vous... C'est

ez nous, et je n'y amènerai personne qui risquerait

tout gâcher.

Si nous l'acceptons, ce sera plus simple, puisque

us ne passerons pas notre temps à lui rappeler

elle n'est pas des nôtres.

Exactement.

Je verrai ce que je peux faire, mais une partie lui

a du bien. Si nous ne mettons pas la maîtresse de

tre padrone au défi, comment saurons-nous que

us pouvons lui faire confiance? Et comment saura-

lle qu'elle peut nous faire confiance ? Si c'est trop

ile, Tori n'aura confiance en aucun de nous. Elle

us connaît trop bien.



chael la serra dans ses bras et déposa sur sa joue

doux baiser. Elle se raidit, mais il était content de

voir fait. De toute sa progéniture, Jude lui semblait

vantage être l'un de ses propres enfants que les

res. Parfois, il se demandait même si c'était ce

un vrai père ressentait envers sa fille.

de gloussa et se dégagea.

Lorsque j'accrocherai ce médecin humain que j'ai

œil, tu devras faire de même pour moi.

Hé, ne poussons pas, dit Michael en lui prenant

main pour la diriger vers la porte. Un mélange

ns le groupe est bien assez. Nous devons te

uver un bon petit vampire.

e éclata d'un rire si franc qu'il sourit.

Assure-toi alors qu'il a une bonne carrure

paule et des boucles foncées. Hum, et un compte

banque bien garni.

Que ça ? dit-il en refermant la porte derrière eux.

Ouais, rougit Jude en tentant de le cacher en

ournant le regard. Allons prendre un verre avant

elle arrive. Je crois que tu en as besoin.

a laissa lui prendre la main en se dirigeant vers

scenseur, passant devant les joueurs. En les

gardant, il ne put s'empêcher de se demander si



ut serait comme avant lorsqu'il aurait provoqué

stillo. Ils composaient presque une véritable

mille, et se débarrasser du dirigeant de la ville

urrait mettre en péril plus que sa vie à lui. Si cela

nifiait toutes leurs vies, il n'était pas certain que le

u en vaille la chandelle.

* *

Ne commence pas.

ri était debout au bar privé, regardant fixement

nas, qui ne portait qu'un pantalon noir en PVC, qui

oulait ses formes parfaitement, et les bracelets qu'il

rtait au bras droit. Sa poitrine lisse était nue. Pour

première fois, elle pouvait voir un long tatouage

descendant le cou, qui semblait être un genre d'art

bal ou d'inscription, de même que l'anneau de

melon en argent... pas qu'elle le regardait.

Puis-je au moins te dire que tu es attirante ?

Tu viens de le faire.

Je t'ai toujours imaginée avec de pareilles bottes,

-il en la détaillant, puis en haussant les sourcils

dmiration.

Bon, ça suffit.

e descendit du tabouret, et le bruit du talon de

bottes aux genoux cliqueta sur le sol. Puis, elle



a le bas de son mini t-shirt blanc.

Guide-moi simplement vers Michael.

ui indiqua une porte qu'elle n'avait jamais

nchie auparavant.

Après toi.

e saisit ses clés et son téléphone portable sur le

r. Elle prit les devants à grandes enjambées en

enant soin de ne pas trébucher. Tout ce dont elle

ait besoin, c'était de s'étaler de tout son long sur le

devant tout le monde. Même si cela ferait

obablement bien plaisir à Jonas.

e ouvrit la porte sur un long couloir étroit en

que à l'éclairage tamisé. Chaque pas résonnait au-

à d'eux jusqu'à ce que la porte se referme derrière

e. Quelque chose passa à ses côtés. Jonas se

rouva devant elle si rapidement qu'elle sursauta et

t appui au mur pour éviter de lui donner une

casion de rire.

Ne fais pas ça !

Je veux d'abord te parler, dit-il, le regard trop

ieux. Elle tenta de passer à côté.

Ôte-toi de mon chemin.

Attends, dit-il en lui prenant le bras.

Lâche-moi.



coute, dit-il en attendant son objection. Tu dois

voir ce que tu fais là. Michael a de la difficulté à se

ntrôler à tes côtés. Comme nous tous, dit-il en

ant un œil sur la peau visible de son décolleté.

Pardon ? dit-elle en riant. Lorsqu'elle tenta de se

gager, il la retint.

Je suis sérieux, Tori. Tu as une odeur, comme

chael. Il y a quelque chose dans ton sang qui sent...

mimosa.

Qu'est-ce que tu racontes ?

Imagine-toi un parfum. Il pense que c'est peut-

e pour cela que ton fiancé t'a attaquée.

s épaules s'affaissèrent soudainement, comme s'il

dégonflait.

Promets-moi. Nous ne te ferions aucun mal

près, mais tu ne devrais pas tenter plus que tu n'es

ête à offrir.

D'accord.

main de Jonas lui caressa l'épaule, et son

uvoir lui picota l'épiderme. Son corps commença à

mouiller pour lui, et ses mamelons durcirent,

mme s'il avait fait bien davantage que de

mplement lui effleurer l'épaule.

J'ai bien compris, dit-elle en le repoussant.



dernière chose dont elle avait besoin était d'avoir

autre vampire dans ses jupons.

* *

chael était dans le couloir à l'observer repousser

nas. Jonas connaissait le lien, ce qui l'aurait mise en

ère si elle avait su, mais il avait gardé le secret.

ême s'il la désirait presque autant que Michael.

Il y a un problème ?

Non, tout va bien, sourit-elle dans sa direction.

Bon, alors viens, mon amour.

prononça le dernier mot sur un ton badin, qui

nna faux. Cela tenait davantage de l'avertissement.

urtant, elle parcourut la distance qui les séparait et

dressa sur la pointe des pieds, pour lui donner un

ser rapide sur la joue. Ce n'était pas crédible, mais

e s'efforçait.

n regard se posa sur les monticules qui pointaient

us le minuscule t-shirt blanc qu'il avait choisi pour

e. Il soulignait le renflement de ses seins, ainsi que

courbure de la taille, des hanches et des épaules.

cune arête, aucun tranchant, Tori était tout en

urbes et en douceur... Même s'il le lui avait dit, elle

aurait sans doute été insultée.

Je vois que tu as reçu mon colis.



Ouais. Ne crois-tu pas que tu aurais pu trouver

elque chose de moins libertin ?

Oui, mais ça ne m'aurait pas plu autant.

ui fit signe en direction d'une porte défraîchie au

ut du couloir. Elle passa devant jusqu'à ce qu'il

vre la porte vers l'extérieur. Une limousine les

endait dans l'allée. Le chauffeur lui tint la porte

verte, et elle se glissa à l'intérieur. Il remercia le

auffeur d'un signe de tête et se glissa derrière elle à

ntérieur. La porte se referma derrière eux sans

uit.

e rapprocha, tandis que Tori s'installait

nfortablement sur la banquette. Le véhicule

ssauta, mais elle ne le regarda pas du tout jusqu'à

que le véhicule accélère à l'intersection. Il baissa le

gard pour observer ses cuisses exposées entre son

ort et le haut de ses bottes. Elles semblaient

audes et douces. S'il tendait la main, sursauterait-

e ?

ut à coup, elle lui jeta un regard.

Que dois-je savoir d'autre à propos de La Scène ?

Il y a quelques mots qui pourraient t'être utiles.

ut d'abord, si quelqu'un te demande si tu es à moi,

réponds par l'affirmative.



e fronça le nez.

Tu veux que quelqu'un d'autre te prenne ? dit-il.

fit une pause de quelques secondes avant de

ursuivre.

Il y a des termes de sécurité. Généralement, les

rsonnes présentes utilisent l'idée de la lumière

rte. « Rouge », « vert » et « jaune » sont des mots de

urité. « Rouge » signifie « arrêter », évidemment.

Je ne comprends toujours pas pourquoi ils font

a. Son regard était centré sur le sien, comme si elle

uvait y voir la réponse, ou la vérité intrinsèque,

is il ne détourna pas le regard.

N'est-ce pas dans la nature de l'homme de

miner son environnement et tout ce qui l'entoure ?

ri ne répondit pas.

Dominer quelqu'un, c'est donner priorité aux

soins de la personne soumise. Faire plaisir à cette

rsonne est ce qu'il y a de plus important. Un

mme qui en est incapable est un faible.

Une partie de cela est de l'abus.

Ce que tu considères comme de l'abus, chère

ective, représente les préliminaires pour une

re.

e rit.



Tu étais excitée dans mon bureau par ce que bien

s femmes considéreraient comme du harcèlement,

n ?

e regarda fixement par la vitre.

Un dominateur doit se concentrer sur sa soumise,

l faut beaucoup de temps et de soin.

Tu ne te préoccupes pas de toutes les femmes que

baises !

Pas de présomption, s'il te plaît, Tori. Il mit son

as autour de son appui-tête.

Tu pourrais être surprise.

Ne mens pas ; tu n'es pas amoureux d'elles.

Non, je ne le suis pas, mais ne va pas croire que je

tiens pas à elles.

Des émotions complexes pour un suceur de sang,

-elle sans le regarder.

Imagine-toi liée à mon lit, les yeux bandés,

apable de m'empêcher de faire tout ce que je veux.

main lui effleura les cheveux, et il put entendre

petites prises d'air par ses lèvres.

Je sais ce que tu désires, même plus que toi-

me. Le doigt de Michael dessina son épaule,

dis qu'elle

ma les yeux.





Tout à fait.

chael tendit la main vers sa cuisse, et elle se

gagea. Il posa la main sur la banquette entre eux.

Nous sommes de retour au point de départ ?

ri fit oui de la tête et soupira. Ils étaient déjà allés

p loin. Le petit rappel de Jonas était exactement ce

nt elle avait eu besoin pour se souvenir de sa

ritable place dans ce monde.

Je ne peux tout simplement pas faire ça avec toi,

chael.

Je crois qu'il serait préférable que, lorsque nous

iverons, j'influence légèrement tes émotions pour

e tu te considères, temporairement, ma maîtresse.

Pas de problème, rit Tori.

Alors, faisons fi du malaise, dit-il en se

prochant de nouveau.

e se dégagea rapidement.

Tu as une meilleure idée ? Elle croisa les bras à la

lle.

Je ne baiserai pas de nouveau avec toi.

Il y a quelque chose de différent entre nous. Tu

s senti toi-même hier soir.

n'était que du désir, une réaction chimique

rmale du corps. Une réaction qui pourrait lui



user beaucoup plus de problèmes, s'il était

llement un suspect.

Rien. Que du désir, Michael.

Au contraire, le désir est tout, ma chère.

ces paroles, son cœur s'arrêta de battre un

tant. Elle ferma la main en un poing, tentant de

nfliger de la douleur pour dissiper le désir. Dehors,

grands édifices faisaient place à de plus petits et à

s entrepôts, qu'elle regarda pour se distraire.

Cesse de faire semblant. Nous n'avons pas de

mps à perdre. De toute façon, ton cœur te trahit.

Ne fais pas ça.

Ne sois pas ridicule. J'entends les battements de

n cœur comme tu entends le crépitement des

mières ou le vent dans les arbres.

e pencha vers elle, et sa proximité lui donna la

air de poule. Sa main se rapprocha de son cou.

Nous ne pratiquerons maintenant que de simples

uchers.

Ne me mords pas, Michael.

voix devint un murmure qui lui parcourut

piderme.

Je ne te ferai rien que tu ne me supplies pas de

re.



Je ne supplie pas, frissonna-t-elle.

Moi non plus, amante.

était immobile. Il était probablement encore à

coute. Il déposa un doux baiser sur sa peau, qui fit

tre son cœur à tout rompre.

Je peux goûter ta peur, dit-il.

s mains dessinaient une ligne fraîche le long de

bras et de ses épaules.

Je peux sentir ton excitation dit-il en caressant la

urbe de sa cuisse sur le bord de son short. Tôt ou

d, tu cesseras de combattre.

e prit une profonde inspiration et tenta de rire,

ns succès.

Arrogant imbécile.

mit sa main sous la bordure de son t-shirt et sentit

côtes. Un autre baiser atterrit sur son épaule.

Nous ne le ferons pas.

e prit sa main sans la repousser. Sa respiration

it saccadée, même si elle tentait de la maîtriser.

e pencha vers son cou, presque pour l'embrasser.

touchant presque de ses lèvres, tandis que sa main

recourbait sous son sein nu.

J'ai bien peur que si.

e se retourna vers lui. Il se pencha davantage. Sa



uche trouva rapidement son pouls. Il suça

ucement, faisant battre son cœur jusque dans ses

mpans. Elle ferma les yeux lorsque l'Univers se mit

aciller. Elle était prête et presque volontaire, mais

e part d'elle refusait de s'abandonner.

Michael.

ne s'arrêta pas. Sa chaude main caressait sa

itrine et pelotait la douce chair jusqu'à ce que le

melon vibre.

Michael, nous...

corps de Tori tressauta d'un nouveau pincement

mamelon, et elle haleta.

Pas maintenant.

ne se laissa pas influencer par la requête. Ses

res se dirigèrent vers son oreille. Son souffle lui

rcourait la peau du cou, tandis qu'il attrapa son

be d'oreille. Il le roula délicatement avec sa langue,

is le laissa glisser hors de sa bouche, sous la

ession de ses crocs. La douleur était tolérable et

réable, détendant son corps tout entier.

Nous le pourrions. Nous pourrions le faire ici

me dans la limousine. Je pourrais te pencher par-

ssus cette banquette et te prendre par-derrière.

n corps frissonna à cette idée.



Ou je pourrais t'allonger et apprendre à connaître

ntérieur de tes cuisses.

Mon Dieu. »

e se retourna et tenta d'attraper ses lèvres pour

mbrasser. Il esquiva le baiser.

Mais, dit-il en s'éloignant doucement, tu as

son, nous ne devrions probablement pas.

ri cligna des yeux dans sa direction, puis regarda

r la vitre. La rage écumait dans sa poitrine. Elle le

sirait maintenant, mais ne le poursuivrait pas. Elle

s'abaisserait pas à le pourchasser, comme les

res femmes l'avaient toujours fait. Non, elle n'était

s son jouet. Et elle ne le serait jamais.



hapitre 7

limousine ralentit devant un vaste entrepôt le

ng de la baie, avec un symbole en trois parties

semblant au yin et yang peint sur la brique

fraîchie. Les seules fenêtres étaient hautes et

ntes en noir, donnant l'illusion qu'il n'y avait rien

intérieur, mais les vampires étaient là. Même Tori

uvait sentir leur pouvoir qui tentait de l'atteindre

ns la pénombre.

chael sortit et lui tendit la main.

Laisse tes clés et ton téléphone portable ici. Ils

ont en sécurité.

e acquiesça, accepta sa main tendue, se leva et

rcha ensuite à ses côtés en direction de la porte.

e s'ouvrit automatiquement. Elle jeta un regard

rs le haut, le long de la bordure de l'édifice, puis

our d'eux. Pas de caméra vidéo. Michael lui serra

main, et elle hocha la tête. Il était temps de mettre

côté son détective intérieur.

pénétrèrent dans un étroit couloir et le suivirent

qu'à une cage d'escalier. Ils descendirent dans une

nombre si dense qu'elle inspira profondément

ur combattre l'impression de suffocation. Au bas

l'escalier, une autre porte s'ouvrit et laissa filtrer



e vague de musique métal.

boîte entrepôt bourdonnait de noir et de cuir.

chael l'entraîna à travers la foule de danseurs.

acun lui jeta un regard, d'abord avec une certaine

itude, puis hochant la tête en s'inclinant

èrement et en les laissant passer. Si elle n'avait pas

à encore compris le poids de son nom dans la rue,

e aurait été impressionnée.

'entraîna dans une autre pièce aux lumières

misées, presque identique à la première, à

xception de l'odeur métallique du sang et du poids

çant de plusieurs vampires tentant de la déchiffrer

même temps.

Nom d'un..., dit-elle en trébuchant.

Ça ira, dit Michael en lui serrant la main. Ils sont

us préoccupés par toi.

zigzaguèrent à travers les tables et passèrent

vant une série de banquettes. À l'intérieur de

acune, les clients s'adonnaient à leur vice, avec un

nimum d'intimité. Une jeune fille leva les yeux

rs elle et lui sourit, tandis qu'une autre buvait

ulûment le sang à son poignet. Sur la banquette

vante, deux dames plus âgées en tenue gothique

aient le sang qui giclait de petits trous dans la



itrine généreuse d'une autre, qui avait le regard

de de quelqu'un en état d'ivresse, d'affascinare. Un

sson glacé lui parcourut le dos, et Tori ferma les

ux.

rsqu'elle les ouvrit de nouveau, une Japonaise de

ite taille était assise avec un homme obèse à ses

ds. L'homme ne portait qu'un collier de chien

uté. Il buvait dans un bol à chien posé au sol, puis

ait la tête pour grogner après elle, laissant le sang

couler librement sur le menton.

ri sursauta, et Michael l'attira dans la prochaine

nquette de cuir en demi-cercle. Il sourit.

Tu peux refermer la bouche maintenant.

Je ne peux pas. Si seulement les gars pouvaient

ir ça...

hocha la tête et lui posa un doigt sur les lèvres.

Ça suffit.

ri ferma la bouche et tenta de ne penser à rien,

is Michael attrapa un fouet noir posé autour d'un

it globe de verre qui contenait des bourgeons de

es pourpres sur la table. Elle fronça un sourcil en

direction.

J'imagine que ça ne t'intéresse pas ?

rsqu'elle le regarda fixement, il haussa les



aules et fit filer le fouet entre ses doigts.

Tant pis pour toi.

* * * *

coin de l'œil, Michael vit le barman faire un

ne dans leur direction. Il parlait à Noëlle, la

otégée1 de Castillo et sa serveuse en chef. Il tenta

couter, mais Tori noya leurs voix, tandis qu'elle

rlait de façon incohérente du nombre de lois qui

ient enfreintes autour d'eux.

'étira sous la table et posa la main sur les siennes.

es étaient souples sous les siennes, et il se

manda si d'autres parties de son corps étaient aussi

audes. Il sentit son anxiété se consommer de rage,

is fondre. Lorsqu'elle le regarda, il lui décocha de

uveau un sourire, et elle détourna le regard.

s bruits de pas s'approchaient derrière lui,

errompus occasionnellement par une voix de

mme. Elle demandait régulièrement :

Tout va bien, ici ?

n, un verre calmerait probablement Tori, si

ëlle était capable de la boucler.

brunette mince apparut près du rideau et sourit.

Bonsoir, Michael.

Noëlle.



ui fit un léger hochement de tête, et elle se glissa

la banquette à côté de lui. La main de Tori se

ira presque immédiatement de sous la sienne.

Merde ! »

Castillo a dit de te faire sentir la bienvenue ce

r. Elle glissa un ongle noir sur la poitrine

otubérante qui bondissait de l'étroite petite robe

En français dans le texte original

ire. Un filet de sang coula en surface. Elle sourit et

pprocha si près qu'une vague de faim l'envahit.

Et de te donner tout ce que tu désires.

entit la jalousie de Tori le frapper de plein fouet

visage et lui jeta un regard. Le regard de Tori se

récit. Elle ne comprendrait pas. Elle lui en

udrait, mais son refus serait considéré comme une

ulte envers Noëlle et Castillo. Un brin de jalousie

ait la peine de les protéger d'un châtiment de la

in du padrone. Il se retourna vers Noëlle, se pencha

rs elle et lécha rapidement la plaie. Le sang était

de, faible et avait le goût de Castillo.

prit la main de la fille et utilisa son ongle pour se

ncher le poignet. Elle fit la moue, mais but tout de

me le sang avec l'enthousiasme qu'elle attendait

lui à sa poitrine. Ses lèvres se refermèrent sur la



ie, et elle suça un peu trop fort. Il sentit la force de

ccion. Sa verge se durcit.

ri expira de façon prolongée, et le bruit attira son

ention.

fille le lâcha bruyamment et s'essuya la bouche

bout des doigts. Lorsqu'elle s'adossa de nouveau,

e sourit comme un chat.

Bienvenue, Michael. Ce qui est à Castillo est à toi.

Merci, Noëlle.

e se tourna vers Tori.

Je peux faire quelque chose pour toi?

visage de Tori se tordit de colère. D'une certaine

on, il ne pouvait sentir ce à quoi elle pensait, et elle

dit rien.

Noëlle, je crois qu'elle prendra un verre de Pinot

igio.

Ne commande pas pour moi. Noëlle, je voudrais

Jack and Coke.

Parfait, dit la femme en se glissant hors de la

nquette et en les saluant discrètement.

e s'éloigna en roulant des hanches de façon

uichante.

Une schiava ne parle pas à son Dominatore de la

te, dit-il en reportant son attention vers Tori.



Je ne suis pas ta... « Ça suffit. »

ui balança cette pensée à la tête, et elle s'arrêta

.

Nous sommes dans mon Univers, et tu feras ce

e je te dis de faire.

e ouvrit la bouche pour argumenter, mais il lui

a un regard furieux avant de poursuivre.

Compris, détective ?

e hocha la tête, toujours furieuse. « Va te faire

utre », songea-t-elle.

Ne laisse pas ta jalousie avoir le dessus, Amante.

Tu crois que je suis... dit-elle en riant.

Mentir est une perte de temps.

e se tourna vers le bar et croisa les bras. De côté,

pouvait constater la longueur de ses cils. Ils étaient

ez longs pour lui chatouiller les sourcils, mais

ffet était si subtil qu'ils n'avaient pas l'air faux. Elle

it belle. Lorsqu'elle soupira, vexée, forçant sa

itrine à monter et à descendre, il se souvint de ce

nt elle avait l'air en rêve, les mains attachées au

mpadaire. Il se pencha vers elle.

Regarde-moi. Elle ne bougea pas.

J'ai dit regarde-moi, Victoria. Elle tourna

tement la tête vers lui.



prit son visage entre ses mains, se pencha vers

vant et posa doucement ses lèvres sur les siennes.

lent baiser lui donna le temps de bien goûter la

nitude de sa lèvre inférieure. Son rouge à lèvres

ûtait les cerises chaudes. Elle ferma les yeux, et il

ntit la tension s'échapper en un soupir, tandis

elle entrouvrait les lèvres.

émit un grognement sourd et fit pénétrer sa

gue dans sa bouche en la taquinant. Cependant,

squ'elle s'avança, il se retira. Elle cligna des yeux et

ouvrit.

Quoi ?

C'est suffisant pour l'instant.

ctoria avait l'air complètement perplexe. Tant

eux, elle devait ressentir la perplexité. Elle était en

ntrôle depuis trop longtemps, et pas parce qu'elle

désirait. Il paria qu'elle n'avait jamais été avec un

mme qui savait véritablement comment prendre

e femme. La plupart de ces femmelettes modernes

i se targuaient d'être des hommes ignoraient

mplètement ce qu'ils devaient faire. Ils laissaient

ute la responsabilité échoir à leurs femmes.

thétique.

ëlle apparut de nouveau et lui fit un clin d'oeil.



e glissa le verre sur la table et partit sans dire un

t.

Merci, Noëlle.

ri promena son regard de la femme à Michael.

Tu lui plais beaucoup. Il haussa les épaules.

nas apparut, vêtu de son meilleur pantalon de

ex et d'un t-shirt de corps ouvert noir, le genre de

ements qu'il portait sur scène ou pour attirer

tention des femmes. Il se glissa sur la banquette de

utre côté de Tori et lui décocha un sourire un peu

p radieux.

C'est gentil de te joindre à nous, dit Michael.

ui fit un signe de tête, puis se retourna vers Tori.

Tu aimes cette boîte ?

ri lui fit une mine hargneuse et secoua la tête.

rsque Jonas fit semblant d'être choqué, elle prit

e bonne gorgée et balaya la salle du regard. Elle

ait simplement besoin de Damon. Lorsqu'il serait

prisonné, ou mort, tout cela serait de l'histoire

cienne, et elle pourrait reprendre sa vie normale.

nas posa son bras sur le dossier de la banquette et

tourna vers elle.

Tu n'aimes pas l'idée de pouvoir faire ce que tu

sires vraiment sans que personne ne soit là pour te



ger ?

Il y a toujours quelqu'un pour te juger, Jonas.

chael déglutit suffisamment bruyamment qu'elle

ntendit et regarda autour.

Non, ce n'est pas vrai, dit-il en se penchant un

u trop près, comme pour attirer son attention.

odeur de son eau de Cologne lui piqua les

rines.

Si je te baisais ici même, personne ne s'en

éoccuperait.

N'en sois pas si certain, dit Michael en se raclant

gorge.

e le regarda, et il soutint son regard, mais rien

ns ses yeux ne laissait paraître ses véritables

ntiments.

main de Jonas se posa sur son épaule, et il attira

nouveau son attention vers lui.

Crois-moi, si je te baisais sur cette table, je ne

querais que des applaudissements.

Ça suffit, Jonas.

nas eut un éclair de défiance dans le regard, puis

le tour de la salle du regard, comme s'il ne parlait

s à Michael.

Des nouvelles ?



Non, mais nous ne sommes pas ici depuis bien

ngtemps.

Bon, les problèmes se pointent.

ri regarda dans la même direction de Jonas, mais

tinguait à peine plus que le mur d'intimité. Elle

pira doucement, tentant de calmer son cœur, dont

rythme s'accélérait, et attendit.

mon entra dans son champ de vision, suivi de

ès par une fille qui devait avoir à peine seize ou

x-sept ans, avec de cheveux de jais, une minijupe

tissu écossais et un t-shirt court noir. Elle ne leva

s les yeux vers eux lorsqu'ils s'arrêtèrent au bout

la table, mais Tori pouvait tout de même voir que

n mascara noir et son crayon lui coulaient sur les

ues.

homme eut un petit sourire satisfait.

Que me vaut cet honneur ?

Je suis venu rendre visite à mon padrone, dit

chael en prenant la main de Tori sous la table.

Pourquoi?

nas se pencha vers l'avant, de toute évidence pour

ter de prendre le contrôle de la conversation.

Nous...

Je ne te dois aucune explication.



Si tu veux voir Castillo, tu m'en dois une, dit

mon.

Alors, tu as mon explication.

Pourquoi désires-tu le voir?

Damon, tu commences à m'agacer. Ma schiava et

oi voulions simplement venir en boîte et saluer

stillo, dit Michael en se redressant légèrement.

Tu veux dire la policière ? dit Damon en la

signant du menton.

cœur de Tori ne fit qu'un bond. Comment le

vait-il ? Bon, il était possible que cela provienne de

mporte quelle source, mais c'était tout de même

routant qu'il lui balance l'information à la tête de la

te.

C'est son travail d'humain, mais elle est mienne,

bord et avant tout, dit Michael en souriant dans sa

ection.

C'est tout de même une policière.

Oui.

Tu es dupe, dit-il en posant les paumes sur la

le, regardant Tori et dégageant une odeur d'alcool.

gnorais qui tu étais, lors de notre dernière

ncontre. Autrement, je t'aurais prise. Si Michael ne

prend pas bientôt, Castillo m'a dit que j'aurai peut-



e la permission de le faire.

nas baissa le regard, secoua la tête et sourit. La

tostérone commençait à agir un peu trop

ofondément.

chael repoussa l'une de ses mains de sur la table,

qui le fit presque trébucher.

Va te faire foutre, Damon.

Fais quelque chose, n'importe quoi, dit l'homme

agitant les bras, risquant de frapper la fille en

ine tête, sans qu'elle ne bouge.

C'est notre boîte. Tu n'as aucune autorité ici.

chael ricana.

Si tu me pousses trop, je me fous que ton papa

t dans les parages. Tu n'es que son dernier joujou.

s mains de Damon se fermèrent en poings, et ses

ntures devinrent blanches.

Ce jour approche rapidement.

Je sais.

homme se redressa, regarda fixement Michael

ndant un moment. Lorsqu'il bougea, ce fut pour

uer légèrement Jonas, puis Tori. En se retournant

ur partir, il leur dit en souriant :

Bonne soirée.

ri fronça un sourcil en direction de Michael, qui



urit sans enthousiasme.

nas se pencha, posant les coudes sur la table.

Bon, les choses deviennent intéressantes.

Sois prête, dit Michael en tapotant la jambe de

ri. J'ignore ce qu'ils préparent.

Génial. Je devrais donc m'inquiéter ? Jonas lui fit

clin d'œil.

Ce n'est probablement pas une mauvaise idée.

Souviens-toi simplement de notre discussion.

e hocha la tête. C'était assez simple, selon ce

ils s'apprêtaient à faire. Elle savait que ce serait

ficile, mais ne s'attendait pas à ce que Michael le

ovoque dès leur arrivée.

Pardon, dit Noëlle en s'approchant de la table.

on maître vous invite à profiter d'une salle privée.

vous voulez bien me suivre, je vous montrerai le

emin.

Merci, dit Michael en se glissant hors de la

nquette et en tendant la main à Tori. Dis à ton

ître que c'est bien apprécié.

ri le regarda fixement en espérant qu'il puisse

ntir sa colère, mais prit sa main. Après qu'il l'ait

ée à se lever, elle retira sa main. Entrer dans la

îte en quête d'un meurtrier était une chose. Aller



ns une salle de sadomasochisme avec des

mpires en était une autre.

suivirent la fille jusqu'à une porte capitonnée de

r noir, entre les salles de bain, qui affichait un petit

iteau argent, où on pouvait lire « Section V.I.P. ».

rrière la porte s'étirait un long couloir éclairé de

mières rouges, qui se terminait par une salle de

rt et d'autre. Ils tournèrent vers la gauche et

rrêtèrent devant une troisième porte, la numéro

ngt-sept.

ëlle tourna la poignée et ouvrit la porte. Sa main

signa l'espace.

Amusez-vous, dit-elle.

nas entra en premier, suivi de Tori.

* *

Merci, dit Michael en entrant dans la salle.

tte salle était presque identique à celles de La

ène, avec un ameublement foncé, des miroirs,

vers outils de ligotage, un présentoir de fouets et

nstruments de flagellation et une baignoire pour

ux qui appréciaient le ligotage aquatique.

ri se tint là, une main sur la bouche. Ses yeux

ient rivés au mur opposé. Michael suivit son

gard vers une femme enchaînée au mur, les bras



dessus de la tête. Son corps n'était vêtu que d'un

ing noir et de bottes noires. Ses cheveux blonds

mbaient librement sur ses hanches parfaitement

ndes, et un bandeau pourpre était noué derrière sa

e.

porte se referma derrière eux en un bruit sourd,

abandonnant dans ce piège à appât. Castillo

vait qu'il amenait la détective et connaissait sa

putation. Elle ne s'y prêterait jamais. Toutefois, s'ils

s'y prêtaient pas, ils seraient punis, en vertu de

Alleanza.

* * * *

ri tenta de ne pas être en colère. Michael n'avait

s pu savoir, pour la femme, a moins de s'être

endu auparavant avec Castillo. Si c'était le cas,

ut-être que cela pourrait rendre leur plan plus

dible. Sinon, Castillo mettait alors leur relation à

preuve. D'une façon ou d'une autre, partir risquait

tout mettre en péril, y compris son poste et leurs

s.

e jeta un regard à Michael. Lorsqu'elle ouvrit la

uche, ses doigts couvrirent ses lèvres.

glissa un bras autour de sa taille, et elle le laissa

tirer à lui. Même son odeur fabuleuse ne pouvait



re en sorte qu'elle ne se sente mal à l'aise à l'idée de

qui s'en venait.

Ne dis rien trop fort.

rsque sa bouche passa près de son oreille, elle

t sentir son haleine chaude sur sa peau. Elle ferma

yeux, afin d'empêcher son esprit de rester centré

la façon dont ses lèvres avaient frôlé le lobe de

n oreille.

Elle est humaine, et ils pourraient entendre. Tori

cha la tête, et il poursuivit.

C'est une offrande. Nous pourrions refuser, mais

ns raison valable, le padrone pourrait décider

mposer les lois anciennes. Par conséquent, nous

vons la prendre comme l'entend Castillo et nous

stenter d'elle.

e n'allait pas rester là à regarder les ébats de

chael avec quelqu'un d'autre. Non pas qu'il était

n, ou qu'ils entretenaient une relation. Elle avait

mplement les jetons. Elle lui murmura à voix basse :

Je ne peux pas regarder.

Castillo cherche simplement une raison de te

r, en bout de compte. En vertu de l’ Alleanza, il n'en

as le droit.

ri ouvrit les yeux et le regarda. Michael était si



ès d'elle qu'elle ne voyait que l'épaule de sa veste.

Pourquoi ?

Tu es sous ma protection.

tte notion la réconforta. Elle réprima un sourire

levant les yeux pour regarder Jonas, qui regardait

eune femme pendre à ses chaînes, comme un chat

serve un papillon sur une fleur.

Tu ne t'attends pas à ce que je participe...

Fais simplement ce que je te demande, et tout ira

n.

e aurait aimé pouvoir lire dans ses pensées. Ne

vait-il pas que cela dépassait largement la

litesse ? Ils étaient en territoire plus qu'étrange.

chael lui caressa la joue.

Fais-moi confiance.

D'accord, dit-elle en expirant profondément.

fit signe à Jonas de s'approcher et lui murmura

elque chose à l'oreille. L'homme acquiesça et se

igea vers la jeune fille.

chael retourna Tori, afin que son dos soit contre

poitrine. Ses bras caressaient les siens de haut en

s, tandis qu'elle observait Jonas détacher la fille.

rsqu'il la retourna, on put voir des ecchymoses

es sur sa poitrine voluptueuse, qui était de toute



dence fausse, puisque, tandis qu'il la guidait vers

centre de la pièce par la courte chaîne entre ses

nottes, la chair de ses seins refusa de suivre le

uvement de ses hanches.

ri regarda le visage de Jonas et vit un sourire

naçant poindre sur ses lèvres. Il accrocha les

nottes à un poteau devant la fille, puis se plaça

rrière elle. Il lui tapa les fesses en disant :

Écarte-les.

cœur de Tori ne fit qu'un bond, tandis qu'elle vit

fille écarter les jambes à la largeur des épaules. Sa

e retomba légèrement, comme si elle attendait le

ochain commandement, tandis que Jonas retirait

n t-shirt pour le lancer sur le divan. Tori l'avait déjà

torse nu, mais dans la lumière tamisée ses

dominaux paraissaient bien définis.

e plaça derrière la jeune fille, se centra, puis lui

essa lentement la croupe. Il suivit les courbes de

n corps, mais ses yeux étaient rivés sur Tori. La

mme laissa échapper un faible soupir.

Obéiras-tu à ton maître ? demanda Jonas d'un ton

fureux, tandis que sa main caressait le dessous de

seins.

luxure était visible dans son regard, et la pièce



mplit d'un bourdonnement sourd, qui fit tout

brer.

s mamelons de Tori se durcirent, et Michael se

dit derrière elle.

Oui, gémit la femme, tandis qu'il lui triturait un

melon.

s émotions de Jonas s'amplifièrent, transformant

vibration de la pièce en une ondulation lourde, qui

vahit Tori. Elle ferma les mains en poing, pour

ter le périple érotique dans lequel Jonas semblait

uloir l'entraîner.

chael prit ses mains dans les siennes et

nveloppa dans ses bras, repliant leurs mains

vant sa taille. Il l'attira à lui, afin que les courbes de

rs corps se moulent ensemble, puis lui murmura

ns le cou :

Laisse-toi aller, cette fois. Cela doit être crédible.

is-moi confiance. Je te protégerai.

sensation lui brûla le visage de désir. Elle

uvait sentir la vibration entre ses jambes, désirant

toucher.

Tu vois, Jonas peut lire dans ses pensées. Il a ce

n et sait exactement ce qu'elle désire.

haleine de Michael contre son cou lui donna des



ssons. Elle appuya tout son poids contre sa

itrine, afin de pouvoir sentir la raideur de son

mbre contre elle. Elle tenta de se laisser aller au

c du vampire.

main de Jonas serpenta devant vers la culotte de

eune femme, puis plongea, pour la titiller

goureusement. L'autre main lui caressa la rondeur

sa poitrine. La femme balança les hanches contre

main, chevauchant ses doigts.

ut à coup, Jonas décrocha la jeune fille, la

ourna rapidement, puis la raccrocha au poteau, les

as par-dessus la tête et le dos contre le poteau. Son

rps allumé étendu devant lui, il était évident que

mamelons étaient gonflés et rouges.

nas se pencha, afin que Tori et Michael puissent

ir, puis en prit un entre ses dents. Tori en ressentit

douleur sur sa propre peau, puis sentit le

aillement, tandis qu'il le tirait. C'était le même truc

il avait utilisé durant le spectacle. Il y avait si

ngtemps qu'elle ne l'avait pas laissé faire qu'elle

ait oublié combien cela semblait réel.

alla à l'autre mamelon et répéta l'opération,

voyant chaque sensation à Tori, afin qu'elle ait mal.

Oh, maître, frissonna la fille, laisse-moi te



isfaire.

Ton tour viendra.

e redressa et tira la tête de la fille de côté. Il fit

ne à Tori de s'approcher.

e fit un pas vers l'avant, mais Michael la retint.

e fronça les sourcils.

Je ne te laisserai pas faire quelque chose que tu

gretteras, murmura-t-il.

nas grommela quelque chose qu'elle n'entendit

s. Lorsqu'elle regarda, il l'attirait du doigt.

J'ai dit non, Jonas, dit Michael.

nas garda son regard rivé sur celui de Tori, puis

ssa de nouveau la main dans la culotte de la jeune

e. Sa main la caressa doucement.

rsque la jeune fille gémit, Tori trembla et inspira

ofondément. Ce désir l'assaillit par vagues. Il

ussait sous la chair tendre entre ses cuisses, et elle

ntit la main de son pouvoir la caresser et la mener

bord du précipice. Elle désirait changer de place

ec l'esclave, prendre son plaisir, même si ce n'était

e des trucchi, et non une véritable passion.

s lèvres de Michael caressèrent son cou.

chaleur lui monta au visage. Elle haleta en

ntant son emprise se resserrer. Ses yeux se



mèrent lorsqu'il embrassa la ligne de son cou. Il

îna près de son pouls, ce qui fit accélérer son cœur.

ls avaient été seuls, elle se serait retournée pour lui

nner ce qu'il désirait. Cependant, ils n'étaient pas

uls, et tout ce qu'elle faisait ici se répandrait comme

e traînée de poudre dans la communauté des

mpires. De plus, il y avait probablement des

méras.

fille haleta bruyamment, et Tori ouvrit les yeux.

nas était maintenant devant elle. Il lui tenait les

nches rebondies, tandis qu'il la pénétrait. Chaque

ouvement envoyait dans la pièce des ondes

ctriques. Tori vibrait. Elle le désirait. Tout entier.

aintenant.

un soupir, Tori passa à l'action. Elle ferma de

uveau les yeux et courba le cou vers lui.

rsqu'elle prit la parole, sa voix était douce et

dormie :

Allons-nous-en.

aissa échapper un grognement qui lui fit tourner

stomac. Les lèvres de Michael se refermèrent sur

n cou. Ses mains lui tenaient le ventre, tandis qu'il

serrait contre son érection.

nas fit un bruit guttural, qui força Tori à ouvrir



yeux. Elle le vit décrocher les menottes de la fille,

coller au poteau et enfouir son visage dans son

u. Une brise traversa la pièce, fouettant les cheveux

Tori.

ut ce désir se transforma tout à coup en une

llante satisfaction presque incandescente. Elle

uvait goûter le cuivre sur la langue de Jonas. Tori

vait qu'il l'avait mordue, mais ne put détourner le

gard. Plutôt, elle se mordit les lèvres et laissa la

nsation de Michael qui lui mordillait le cou la

nsporter vers l'extase.

ut à coup, Michael s'arrêta et la retourna, le

age vers le sien.

Viens.



hapitre 8

ri sortit dans le couloir souterrain privé de la

îte de Michael. N'eût été de Jonas qui les avait

trapés puis guidés vers la limousine, elle aurait été

e, à l'heure actuelle.

elque chose de primal en elle réagissait à

chael comme à personne d'autre, et elle ne pouvait

s continuer à le réprimer. Vampire ou pas. Elle ne

uvait entretenir une véritable relation avec lui,

is cela pouvait bien être simplement sexuel. Pas

soin que ça soit compliqué.

e le suivit. Le bruit de leurs pas retentissait sur

murs. Soit il n'y avait personne ici bas, soit les

ambres étaient bien insonorisées.

rsque Michael s'arrêta pour glisser sa carte dans

lecteur près de la porte en acier, le silence se fit. Il y

un bip, puis il tourna la poignée pour ouvrir la

rte et faire entrer un faisceau de lumière dans la

ce sombre, illuminant un lit à baldaquin orné. Il

puya sur un bouton, et la chambre fut illuminée

ne lueur jaunâtre, tandis que la porte se refermait.

était si différent de l'autre chambre de Michael, qui

it si ordinaire. Elle avait l'air d'une chambre

elconque dans une vieille maison quelconque,



mplie d'antiquités, de tapisseries, d'armes

ciennes et de chandelles.

ri se retourna pour le voir l'observer de près. Sa

in se tendit pour déposer son téléphone portable

ses clés sur la commode près de la porte, mais son

gard resta posé sur lui.

Qu'est-ce qu'il y a ?

franchit la distance qui les séparait, et ses narines

mplirent de sa fabuleuse odeur.

S'il te plaît, cesse de te dérober à moi, Victoria.

Je ne le fais pas.

Alors, détends-toi, dit-il en dégageant des

eveux de son visage.

e ferma les yeux et se concentra sur la rugosité

ses mains sur sa peau. Elles étaient chaudes et lui

essaient le visage, glissant le long de son cou, de

épaules et finalement de ses bras.

odeur de Michael lui donna une impression de

, comme si c'était quelque chose de tangible qui lui

essait la joue et la peau. Elle inspira profondément

sentit sa faim envers son corps et son sang. Un

sir brut. Et la solitude. L'homme et son monstre

érieur étaient en accord. Ils l'auraient bientôt.

'attrapa de nouveau dans un baiser vorace, qui fit



ndre ce qui lui restait de résistance, comme la cire

ne chandelle. Il l'attira à lui, plaquant le corps de

ri contre le sien, afin qu'elle sente son membre

ide, comme dans son rêve. Pendant cet instant,

nivers était lui. Sa bouche, ses épaules et ses mains

i la caressaient.

tête glissa, alors qu'il la soulevait du sol. Elle fit

effort pour respirer et réussit au moment où il la

sait sur le lit. Elle tendit la main vers sa chemise,

trapa et fit sauter les boutons si violemment que

elques-uns rebondirent sur le sol de pierre. Ses

igts caressèrent une peau tendue, remontant les

scles, puis glissant la chemise sur ses bras.

bouche de Michael suivit son cou, et ses bras

poussèrent les siens. Les doigts de Michael

nroulèrent autour du cou de son t-shirt et le

chirèrent en plein centre. Son regard se posa sur sa

itrine, et ses mains en caressèrent la peau, prenant

icatement ses seins dans ses mains, comme s'ils

ient en verre.

e mania maladroitement son pantalon, mais finit

r réussir à l'ouvrir. D'un coup, il tomba au sol,

is Tori n'eut pas l'occasion de le toucher. Michael

fit plutôt basculer sur le lit et entreprit de lui retirer



n short noir.

un éclair, il le glissa sur ses bottes. Il vola par-

ssus ses épaules, de même que sa culotte. Puis, ses

ins glissèrent le long de ses hanches. Ses yeux

ient sombres, et les vagues de son pouvoir

plirent la pièce jusqu'à ce qu'elle cherche son

uffle, alors qu'il suivait la ligne où ses cuisses et ses

nches se rejoignaient.

e longea du regard la ligne de son ventre et vit

n abdomen pâle, avec sa ligne de poils sombres qui

terminait par son membre érigé. Il leva les yeux

rs elle, puis revint à sa main, pressant la paume sur

n centre. Elle le regarda la caresser de haut en bas,

is plonger un doigt en elle.

e ferma les yeux et pressa ses hanches vers lui,

is l'entendit échapper un grognement sourd et

ntit sa main libre repousser ses hanches vers le lit.

e était gorgée de sang, et humide, au bord de la

pplication, mais il prenait son temps.

chael retira sa main. Il descendit son corps contre

sien et prit sa bouche de nouveau.

s mamelons lui faisaient mal, encouragés par le

ids de sa poitrine, tandis que ses hanches

pprêtaient à la pénétrer. Elle ouvrit les yeux, puis



pencha vers l'avant pour attraper sa lèvre

érieure entre ses dents.

grogna, attrapa ses poignets, puis les porta au-

ssus de sa tête. Le poids de Michael qui la

questrait s'ajoutait à la délicieuse sensation, alors

il se penchait sur ses mamelons. Elle pressa ses

nches contre lui, tentant de le pousser en elle.

chael recula.

Pas tout de suite.

S'il te plaît, dit-elle en tentant de dégager ses

ignets, mais il la tint serrée.

main libre lui tordit le mamelon. La douleur

langée au plaisir provoqua une décharge

ctrique dans le corps de Tori et lui renversa

ntérieur.

S'il te plaît, Michael.

Ne m'oblige pas à t'attacher.

e ferma les yeux. L'idée lui donna l'impression

e tout son corps vibrait. Elle en avait toujours eu

vie, mais le risque était de taille, particulièrement

ec un vampire. Si quelqu'un venait à l'apprendre,

gars du service ne l'oublieraient jamais. Et si tout

urnait mal, elle n'aurait peut-être pas la force de se

érer.



chael la sentit glisser dans la culpabilité et tira de

uveau sur son mamelon pour la ramener à la

lité. Elle plissa les yeux, et il put presque la sentir

ter de songer à autre chose.

Cesse de réfléchir, Victoria.

Je ne peux pas faire ça, dit-elle la voix tremblante,

he-moi.

Tu n'as pas le choix.

pencha la tête pour faire de nouveau rouler son

melon entre ses dents, et elle émit un long

ognement, qui lui donna des frissons. Puis, il lui

nt de nouveau l'idée de la ligoter, mais cette fois-ci

ne le dit pas. Elle le désirait. Non, elle en avait

soin, puisqu'elle ne le ferait pas d'elle-même.

Lâche-moi, d'une voix teintée d'une fausse peur.

Bon, tu l'auras voulu.

posa ses jambes par-dessus les siennes pour

mmobiliser, puis utilisa sa main libre pour

fouiller entre le matelas et la tête de lit. Il l'espérait

puis la première fois où il l'avait vue regarder le

ectacle. Elle désirait être attachée, être prise, mais

it incapable de l'avouer.

Qu'est-ce que tu fais? demanda-t-elle d'une voix

éoccupée.



verge se courba, ajoutant à la douleur qu'il

sentait déjà. Sa part sombre aimait la peur de Tori

e goût de bonbons aigres que cela lui laissait sur la

gue. Il tira une cordelette de soie, puis l'enroula

idement autour de ses poignets et l'attacha au-

ssus de sa tête, afin qu'elle ne soit pas trop tendue,

is qu'elle ne puisse baisser les bras non plus.

e redressa et lui sourit.

e se débattit, faisant trémousser ses seins

perbes.

Lâche-moi.

Ne m'oblige pas à te bâillonner également.

ri se tut et lui jeta un regard furieux, mais la

ce fut vite emplie de la douce odeur de son

citation, et cela entraîna en lui une vibration.

chael redescendit, entrouvrant ses jambes du

nou, alors qu'elle fermait les yeux. Une vague

nxiété emplit la pièce. Elle était à la fois effrayée et

citée. Le démon en lui se débattit et le supplia pour

endre son cou. Il désirait la vider de son sang,

dis que ce qu'il lui restait d'humain le repoussait.

devait reprendre le contrôle, ou l'expérience serait

chée pour elle. Il avala bruyamment et tenta de ne

s sentir son besoin.



Tu feras exactement ce que je te dirai de faire. Ce

i se passe dans cette chambre ne sortira jamais

ci. Jamais. Avec personne.

e pencha vers la table de nuit et prit un masque

satin noir. Elle fit à peine plus que le regarder avec

riosité, tandis qu'il le lui enfilait par-dessus la tête.

brandit sa main près de son visage, pour s'assurer

elle ne voyait rien.

Tu es ici pour mon plaisir, et quoi que tu fasses

versement sera punissable. Compris ?

e fit oui de la tête. Bien. Elle entrait dans le jeu.

* * * *

ri inspira profondément. Elle ne laisserait pas son

it côté conservateur prendre le dessus de

uveau. C'est ce qu'elle désirait. Merde! Elle désirait

a depuis qu'elle l'avait rencontré. Quelque chose

elle avait faim de lui, et si véritablement il ne

ait rien, alors elle serait idiote de s'en priver.

Ne dis rien sans ma permission.

s mains lui agrippèrent les cuisses, puis

essèrent ses hanches nues.

e imagina de quoi elle pouvait avoir l'air étendue

le lit, tandis que Michael était accroupi entre ses

mbes chaussées uniquement de bottes de cuir noir



x genoux. Elle ne put réprimer le sourire qui lui

nt avec un léger embarras. Elle voulait qu'il la

enne, mais la vulnérabilité de la situation lui faisait

uter de sa décision. Elle était nue sur son lit et lui

posait ses parties les plus intimes.

Tu ne me dissimuleras plus jamais ce corps.

s mains lui caressèrent les hanches et suivirent

lèvres rasées de près. La sensation lui fit arquer le

s. Tout à coup, elle était contente d'avoir fait

ffort supplémentaire de se raser.

s doigts de Michael repoussèrent les replis et les

vrirent toutes grandes. Il caressa son clitoris tendu,

ovoquant un long gémissement. Lorsqu'il glissa un

igt en elle, elle ne réprima pas un halètement

uyant. Elle ne durerait pas bien longtemps.

Tu viendras avant que je ne te baise, mais pas

ant que je te le dise.

n doigt glissa à l'extérieur, puis retourna à

térieur, en une nouvelle caresse lente et humide.

n pouce faisait des ronds sur son bouton, ce qui

ovoqua une vibration dans ses cuisses. A

ntérieur, les doigts s'écartèrent et se retrouvèrent de

uveau.

n corps tressauta.



chael émit un grognement sourd, et les

dulations de son pouvoir l'envahirent rapidement.

s doigts se recourbèrent vers le haut et caressèrent

n intérieur jusqu'à ce qu'ils trouvent le point. Tori

qua de nouveau le dos, poussant ses fesses dans le

tandis que le premier spasme s'amorçait dans ses

eils pour remonter. Elle était sur le point de jouir,

l ne lui avait pas encore donné la permission. Le

u était agréable, mais elle s'apprêtait à enfreindre

règles.

Michael.

S'il te plaît. »

Je t'ai dit, dit-il en sortant les doigts, pas un mot.

e le sentit se retirer du lit. Elle combattit la

tation de jeter un coup d'œil sous le masque et

ta contre les cordelettes.

Où vas-tu ?

e entendit ses pas traverser le plancher de pierre.

e se débattit davantage, tirant sur la cordelette.

Michael?

allait la laisser là ligotée. « Merde ! »

Ne me laisse pas ici !

Plus tu fais ça, plus longtemps je serai parti.

porte s'ouvrit et se referma. Elle poussa un cri de



stration. Ce n'était plus un jeu.

Salaud!

* * * *

chael la surveilla de son poste près de la porte,

rs que Tori frappait le lit du pied une dernière

s. Ses bras devaient être douloureux de s'être tant

battus. Il désirait aller vers elle, l'embrasser

drement, réchauffer sa chair et adoucir son

mbat, mais le jeu en valait la chandelle. Elle devait

cepter ses propres désirs, sinon elle les fuirait le

tant de ses jours.

e se mordit les lèvres, et sa colère se transforma

tristesse.

Es-tu prête à bien te comporter ?

e fit un brusque mouvement de tête en direction

sa voix. Elle resta immobile un moment, serrant la

choire, avant de finalement faire oui de la tête.

e sourit à lui-même en s'éloignant du mur.

Sois sage; sinon, je quitterai la pièce pour vrai.

mpris ?

e hocha la tête, et il remonta dans le lit, entre ses

mbes. Il les ouvrit gentiment, et ses genoux se

rent à trembler. Il savait ce que c'était de se

umettre à quelqu'un d'autre pour la première fois,



bdiquer le contrôle, et n'avait pas besoin de sentir

peur l'envelopper pour savoir qu'elle était

rayée. Pourtant, le mélange de peur et de désir

it enivrant.

* * * *

ri voulait le frapper, puis l'embrasser, mais

sque les doigts de Michael retournèrent la caresser

re les cuisses, sa première idée se dissipa.

bouche caressa l'intérieur de ses cuisses. Il s'y

arda, puis se faufila vers elle, ramenant le plaisir

son ligotage. Sa langue fit un cercle autour de son

toris, puis ses lèvres l'avalèrent. Les hanches de

ri convulsèrent contre lui, et il rit malicieusement.

chael caressa le point de nouveau, et sa bouche

vra avec une expertise que seuls des siècles de

atiques pouvaient apporter.

chair était brûlante, et elle pouvait sentir cette

sion familière grimper le long de sa colonne

rtébrale. Elle y était presque. S'il s'arrêtait cette fois,

e le tuerait. Tori grogna.

Tu peux jouir, dit-il.

s doigts s'écartèrent de nouveau, puis firent des

cles autour du point, tandis que ses dents

ratignaient son clitoris. Lorsqu'il le mordilla, sa



uissance explosa en elle.

ne s'arrêta pas. Plutôt, il poursuivit les caresses et

mordillage jusqu'à ce que la frénésie l'ait laissée

etante et sous le choc.

ors qu'il se retirait, elle resta étalée, brûlée,

apable de bouger ou de même se préoccuper du

t qu'il devait la contempler. Un éclat de plaisir

hauffa le corps de Tori, tandis que les soubresauts

stompaient. Elle n'avait pas autant joui depuis des

nées, pour ne pas dire jamais, et le sourire bête sur

n visage en disait probablement long.

e sentit la douce raideur de l'érection de Michael

caresser l'entrejambe. Il glissa de haut en bas,

pentant sur son clitoris sensible, ce qui la faisait

sauter brusquement à chaque passage. La

nsation était trop forte, trop intense, et elle se

battit pour y échapper.

ntement, il réveilla en elle une nouvelle frénésie

ppétit, qui lui fit orienter ses hanches vers lui et

quer le dos. Il se déplaça ensuite, l'attrapa par le

é et la retourna sur le ventre.

ri se releva sur les coudes, tandis qu'il lui écartait

jambes. Il se centra et trouva son ouverture du

ut de la verge juste avant de lui agripper les



nches. Elle était si humide qu'il s'enfouit en elle

n seul coup puissant, qui lui étira la peau. Il était

ofondément en elle, poussant contre les parois,

is il n'y avait aucune douleur, comme ça avait été

cas avec Robert. Peut-être n'avait-il jamais

aiment pris le temps de lui faire plaisir ?

aque fois que Michael se retirait et la pénétrait de

uveau, le corps de Tori se tendait tant qu'elle ne

urait cru possible. Elle jouit de nouveau, et un

uvel orgasme explosa en elle, tintant en son for

érieur jusqu'à ce qu'elle laisse échapper un long

rlement.

chael donna un ultime coup de verge. Il se raidit

ntre elle et plongea aussi profondément que

ssible. Ses doigts s'imprégnèrent dans ses hanches,

dis que son fluide giclait en elle.

* * * *

Détache-moi, dit une Tori haletante, les yeux

ujours bandés.

chael était sur le lit à ses côtés, les jambes

roulées autour des siennes. Sa main joua

ucement dans ses cheveux, et elle était certaine

il l'observait.

Je crois que je vais te garder ici, comme ça.



ui retira le bandeau d'un mouvement rapide, qui

fit cligner des yeux en raison de la lumière. D'une

taine manière, le fait de voir lui fit prendre

vantage conscience de sa nudité. Elle rit, à moitié

quiète qu'il soit sérieux.

Et qui trouverait le meurtrier ?

Je m'en occupe, sourit-il en s'accotant sur le

ude. J'ai hâte de le vider de son sang.

Le chef enverrait une équipe tactique pour me

rouver, et l'Alleanza tout entière en prendrait un

up.

ourit.

Ils ne franchiraient pas la porte d'entrée,

namorata. Il longea sa colonne vertébrale d'un doigt

qu'à la courbe de ses fesses.

Admets-le : tu es à moi maintenant.

Ne sois pas possessif.

e voulait lui demander ce que signifiait «innamo-

a», mais sa possessivité était plus importante. Il lui

ppa les fesses avec force, et le picotement la fit

mir.

Ai-je besoin de te punir de nouveau ?

Non, dit-elle en secouant la tête et en tentant de

pas sourire. Je crois que j'ai eu toutes les punitions



e je peux endurer en une seule nuit.

C'est ce que je croyais.

endit la main au-dessus de sa tête et dénoua la

rdelette de soie. Il lui frotta les poignets, puis les

brassa délicatement. C'était la plus douce des

esses, suivie de son bras qui l'entoura.

était trop doux. Michael la regardait avec une

le adoration. Elle irait même jusqu'à dire avec

our. C'était impossible. Aucun vampire ne laissait

i que ce soit, surtout pas un humain, s'approcher

si. Quelque chose se tramait. Ce devait être cela.

Quelle heure est-il ? Je dois rentrer à la maison. Il

tira à lui, la lovant dans le creux près de lui.

Tu restes avec moi ce soir.

Je dois travailler.

Tu travailles, tu t'en souviens ?

prit une télécommande sur la table de nuit,

ignit les lumières et se réinstalla.

ut à coup, son cœur saigna. Était-ce ainsi qu'il

nsidérait son abandon de ce soir ? Du travail ?

ut-être qu'elle prenait cela beaucoup trop au

ieux. L'idée était de bien baiser avec lui, d'obtenir

meurtrier et de partir. Elle devait rester centrée sur

point.





Joe Phillips. Nous avons un autre cadavre, du

m de Sam. Je ne t'aurais pas téléphoné pour celui-

mais tout concorde avec les autres victimes. On

ait le même type. Même les marques de morsure.

chef te cherche, et je lui ai promis de te débusquer.

Merci.

Il y a autre chose. J'ai un informateur qui a des

nseignements sur notre affaire, mais il ne veut

rler qu'à toi. Il dit que tu comprendras pourquoi.

ri se gratta la tête.

D'accord, je le rencontrerai plus tard.

Non. Il dit que ce doit être maintenant. Il veut

e tu nous rencontres dans vingt minutes à

xtérieur du Relais, à l'angle de Shiloh et de la

oisième.

e bâilla longuement dans le téléphone. Elle ne

ulait pas quitter Michael sans lui dire où elle allait,

is ne pouvait tourner le dos à des renseignements

tentiels.

D'accord, j'arrive.



hapitre 9

ri s'arrêta devant le Relais et mit l'embrayage au

utre. Il y avait quelques voitures garées de l'autre

é de l'édifice, mais de son côté, près de l'allée,

tait plutôt désert. Le soleil se levait, mais la

jorité de la ville était encore cachée d'une

uverture d'ombre. Elle prit une bonne gorgée de

da. Ce n'était pas du cappuccino, mais cela aidait à

garder éveillée.

gent Joe, dans son uniforme empesé, scruta les

ntours et lui fit signe d'approcher. Elle prit son

éphone portable, le mit dans sa poche en ouvrant

portière de la voiture. Heureusement, son

partement n'était pas très loin, alors elle avait eu le

mps de passer enfiler un jean et un t-shirt noir. De

us, elle avait ajouté son insigne accroché après sa

nture.

e referma la portière derrière elle et se dirigea

rs le coin de l'édifice.

Bonsoir, Joe.

Désolé de t'avoir réveillée. Tu faisais des heures

pplémentaires ?

Comme d'habitude. Où est ton informateur ?

Là, derrière, dit-il en indiquant la pénombre.



elque chose clochait, alors qu'elle regardait dans le

uloir. Sa peau picota, et ses nerfs semblèrent faire

s heures supplémentaires également. Elle vérifia

rme glissée à l'arrière de son pantalon et suivit Joe,

n de garder un œil sur lui.

Quel est son nom ?

Bonsoir, détective.

y avait un certain accent dans la voix, bien qu'elle

t incapable de dire lequel. Elle plissa les yeux et vit

homme émerger de l'ombre. Pas vraiment

erger, mais bien se séparer de l'ombre, comme s'il

faisait partie.

s poils sur le dos de son cou se dressèrent, et elle

plia ses bras derrière elle, espérant avoir l'air

contractée, tout en gardant la main à proximité de

n arme.

Bonsoir.

s traits se précisèrent. Il était presque de sa taille,

teint basané et les cheveux foncés. Ses traits lui

pelaient un acteur espagnol, exotiques et sculptés.

J'espère que ma requête ne vous a pas éloignée de

elque chose d'important. Je sais que vous êtes sortie

d hier soir.

mment était-ce possible ? C'était lui.



Castillo?

Le seul et unique, dit-il en lui faisant une

vérence, comme les vampires européens font dans

films.

e jeta un regard vers Joe, qui souriait avec fierté,

is de nouveau vers l'informateur.

Qu'est-ce que vous désirez ?

Simplement discuter avec vous. Je sais que vous

erchez mon compagnon, Damon, en raison de

n... passe-temps, dit-il en faisant un signe de la

in, comme s'il tirait les paroles de sa bouche.

Passe-temps? rit-elle. Vous vous moquez de moi?

est un psychopathe.

C'est une question de point de vue, ma chère.

e secoua la tête. L'homme était plus cinglé que

chael ne l'avait laissé entendre.

Et qu'en est-il de son passe-temps ?

Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais

orisé ses activités à frayer si loin de nos lois. Si

us étiez venue me voir, je vous l'aurais livré.

Vraiment ? Et pourquoi ?

Je suis esclave de nos lois. Et celles-ci précisent

e je dois me plier aux vôtres.

Tout simplement ?



Tout simplement.

Je ne vous crois pas.

Je me suis dit que ce serait le cas. Alors, songez à

ci.

ut à coup, il était devant elle. Elle ne cligna même

s des yeux. Il était là, et elle dut faire un pas vers

rrière.

Ne vous approchez pas trop.

Je m'excuse, sourit Castillo en reculant. Je suis un

ef juste, détective. L'agent Phillips et plusieurs

res de vos collègues de travail ont confiance en

i. Même votre maire est un bon ami.

Ça ne m'impressionne pas.

Alors, prenez en considération que j'ai laissé

chael vous garder, même s'il n'a jamais demandé

on autorisation pour entreprendre avec vous le

colo. Vous êtes une schiava illégale, et je pourrais

us tuer tous les deux, si le cœur m'en dit.

e rit de nouveau.

Bon, voilà où vous vous trompez. Je n'ai pas

mmencé le vincolo avec lui.

Mais bien sûr, dit-il en respirant dans sa

ection. Je le sens sur toi.

Il y a une explication.



Je ne parle pas de sexe. Son odeur coule dans ton

ng. Il n'y a pas d'erreur.

n cœur battit la chamade. Elle n'avait pas goûté

n sang, pas vraiment. Pas suffisamment pour tisser

lien. C'était cinglé. Il bluffait.

Je te sens douter, mais je t'assure que c'est la

rité. On m'a dit qu'il t'avait sauvé la vie avec le

colo, lorsque ton fiancé a tenté de te tuer. Tu ne t'es

s demandé comment tu avais survécu à une telle

orsure ?

Pas vraiment, dit-elle en haussant les épaules.

Détective, pensez-vous vraiment que je vous

oie ?

Je ne vous demande pas de croire quoi que ce

t. Je me fous de ce que vous pensez.

Je comprends votre hésitation, mais sachez que je

chargerai de Damon. Il ne bénéficie plus de ma

otection. Je vous le jure, dit-il en hochant la tête.

e hocha la tête.

endit la main, prit la sienne et la porta à ses

res. Il déposa un baiser glacé sur sa peau, qui dura

ngtemps après son départ.

ri attendit de ne plus entendre le bruit de ses pas

ns l'allée, puis fit volte-face et se dirigea vers sa



ture. Un vincolo. Cela expliquait la sensation.

urquoi elle ne pouvait pas lui résister. C'était tout à

t logique. Comment avait-il pu lui faire cela ? Ils ne

uvaient pas y mettre fin sans la mort de l'un des

ux. Et encore comment avait-elle pu être si naïve ?

Tyler, ça va ?

e s'arrêta et regarda l'agent Joe.

Pourquoi as-tu fait cela ?

Quoi?

Pourquoi m'as-tu attirée dans un guet-apens ?

Hum, ce n'était pas ça. Il semblait vouloir aider.

e lui jeta un regard furieux, dans sa chemise

pesée.

eprésentait tout ce qui clochait avec ceux qui ne

ssaient pas assez de temps dans la vraie vie. Les

ns comme elle gardaient espoir. Elle secoua la tête

se dirigea vers sa voiture.

Laisse-moi tranquille, Joe.

* * * *

ri marcha à grands pas furieux vers la porte de

Chute. Plus elle y pensait, plus les morceaux

mmençaient à s'imbriquer les uns dans les autres.

e n'aurait pas pu survivre à une telle morsure sans

cchi, même s'ils avaient utilisé leur propre sang



ur la guérir. Et ce n'était pas tout.

puis qu'elle l'avait rencontré, Michael faisait

rtie de ses rêves. Parfois, il lui paraissait réel, trop

l. Les autres fois, cela ressemblait à des rêves

dinaires. Dans un rêve très réel, il la tenait dans ses

as. Elle était nue, mais il continuait de lui parler, de

dire que si elle tenait bon, encore quelques

nutes, tout irait bien.

était un souvenir. Il l'avait sauvée, puis lui avait

ché la vérité. À la porte, Blane ouvrit la bouche,

is Tori leva une main au ciel. Il fronça un sourcil et

ouvrit la porte.

e passa en trombe devant la nazie des armes et se

igea vers le bar privé. Elle saurait. Elle savait que

chael l'avait fait, dès qu'elle le lui avait demandé.

devait être ainsi.

Tori ?

voix de Jonas vint du côté du bar, alors qu'elle

ssait à proximité, mais ne ralentit pas. Elle pénétra

utôt dans la section privée et se dirigea vers le

uloir.

nas avait dû la rattraper alors qu'elle entrait dans

couloir, puisque le bruit de ses pas s'approchait

idement.



Tori, qu'est-ce qu'il y a ?

ui attrapa le bras, mais elle se retira d'un coup

c.

Ne me touche pas !

Mince, quelle mouche t'a piquée ?

Où est Michael ? demanda-t-elle en lui jetant un

gard furieux.

Il dort toujours. Il ne peut se lever aussi tôt que

us. Il dormira encore une heure ou deux.

urquoi ?

e s'approcha de lui.

Tu savais qu'il nous avait liés ?

esta immobile, sans un seul mouvement, sauf

il cligna des yeux.

Tu le savais ! s'écria-t-elle en lançant les bras en

r avant de faire les cent pas. Merde ! comment ai-je

être aussi...

Attends, ne présume pas...

Est-ce que tu me dis qu'il ne nous a pas liés ?

Bien...

C'est bien ce que je croyais. Il me ment depuis...

a-t-elle en tapant du pied. Je ne peux pas croire

e je me sois laissée rouler de la sorte, dit-elle en se

ournant brusquement vers lui. Lorsqu'il se



veillera, tu diras à cet imbécile de ne plus

approcher. Je savais que j'avais raison à son sujet.

Tori, tu dois vraiment lui parler.

Non, je ne le DOIS pas.

Attends, mais qui te l'a dit ?

Ne t'en fais pas avec ça.

Si cela a à voir avec Castillo...

Je t'ai dit de ne pas t'en faire avec ça, dit-elle en le

poussant pour ressortir.

e devait sortir prendre l'air. Si elle restait dans

te satanée boîte de vampires, Tori exploserait de

ge. Elle se fraya un chemin à travers la foule et se

écipita dehors si rapidement que personne ne tenta

l'en empêcher.

e part d'elle voulait rentrer confronter Michael.

e autre part voulait qu'il nie le tout et qu'il fasse en

te qu'elle le croit. Le reste voulait le brasser et

nterrer dans un trou profond. La dernière pensée

i lui traversa l'esprit en fut une de culpabilité.

ndis qu'elle passait brusquement à côté de

elques jeunes gothiques sur le trottoir, elle inspira

ofondément, et les larmes lui montèrent aux yeux.

e tenta de les sécher, en vain. Elle baissa les yeux

enta d'empêcher ses épaules de tressauter. Puis,



e s'essuya le coin des yeux et accéléra le pas.

elques mètres de plus et elle serait dans sa voiture.

* * * *

ri ouvrit la porte de sa chambre et commença à se

shabiller. Elle avait besoin d'un bain. Un long bain

aud et purificateur. Cette délicieuse, mais

œurante, odeur de Michael devait disparaître. «

aintenant. »

e posa son arme sur la commode, puis lança son

ntalon sur le lit. S'il lui avait menti à propos du

n, il se servait probablement aussi d'elle. C'est ce

ils faisaient : utiliser les humains pour leurs

soins. Elle retira sa culotte et son soutien-gorge, les

ança sur le plancher, puis entra dans la salle de

n. La petite souris grise avec laquelle Blade jouait

ait souriante au milieu du plancher.

un coup de pied, la souris vola dans une pile de

ements sales sous le lavabo. Elle se retourna,

rapa la bordure du rideau de douche bleu et

uvrit. Les muscles de sa mâchoire étaient tendus,

me lorsqu'elle tourna le robinet pour faire tomber

au chaude sur sa tête.

e regarda le savon liquide lavande et vanille

elle avait reçu pour son anniversaire. L'étiquette



diquait qu'il était pour la détente, mais elle ne

vait pas encore essayé. Tori ouvrit le bouchon, fit

ler un peu de savon sur une éponge et se frotta.

e frotta plus fort, à s'en rougir la peau. À

ccasion, elle s'arrêta, sentit sa peau, puis frotta

vantage.

s cheveux mouillés lui collaient autour du visage,

langeant l'eau aux larmes qui commencèrent à

uler. Peut-être lui devait-elle la vie, mais il n'avait

s besoin de mentir. Personne n'aimait être forcé à

rer en relation, particulièrement une relation qui

faisait vivre des émotions fortes qu'elle ne

sentirait pas autrement. Elle aurait peut-être été

ccord, et elle aurait peut-être apprécié s'il lui avait

bord offert des explications, mais il était trop tard.

s années trop foutument tard.

e rejeta l'éponge dans la baignoire et se couvrit le

age. Les larmes étaient abondantes, et son corps

ssautait au rythme des pleurs. Cela se transforma

un sanglot, qui fit même en sorte que Blade passa

tête derrière le rideau. D'abord, Robert avait triché,

is tenté de la tuer; maintenant, elle était liée à l'un

s vampiro pour le restant de ses jours.

e releva la tête, laissant l'eau couler sur ses joues,



is sortit du jet. Ses muscles lui faisaient mal, et ses

noux étaient faibles. Elle était fatiguée,

otionnellement et physiquement, et il y avait

ujours un meurtrier en liberté, en supposant que

stillo ne lui avait rien fait. À quoi avait-elle pensé ?

cune personne saine d'esprit ne se blottirait contre

homme qui pouvait la vider de son sang en

elques minutes avant de détruire toutes traces de

n existence.

tour de robinet coupa l'eau, et elle sortit sur le

it tapis crème. Elle prit une serviette, s'en

veloppa et se dirigea vers sa chambre. Il n'était que

pt heures, selon les petits chiffres verts du réveille-

tin. Peut-être que quelques heures de sommeil

pplémentaires pourraient l'aider à se calmer.

* * * *

chael eut une impression de vide dans la

itrine. Il avait une étrange envie de pleurer,

mme lorsque quelqu'un venait de mourir. Il se

ourna vers Tori. Elle n'y était pas.

Victoria?

n'y eut pas de réponse, seulement le faible bruit

quelqu'un derrière la porte dans le couloir. Il

ança ses jambes hors du lit et enfila son pantalon.



se dirigeant vers la porte, il tenta de recoiffer ses

eveux.

porte ouverte, il n'y découvrit que Jonas, qui

sait les cent pas. Il grignotait le bout de son pouce.

Qu'est-ce qui se passe, Jonas ?

Hé, dit-il en se retournant brusquement.

chael s'avança sur le plancher de pierre froid et

oisa les bras sur sa poitrine.

Parle.

Tu voudras peut-être t'asseoir.

Raconte.

nas arpenta le sol, puis s'arrêta et s'écria :

Tori sait que tu as commencé le vincolo avec elle.

chael se précipita vers Jonas.

Lui as-tu dit?

Non, je te le jure.

'avança davantage, à quelques centimètres de

n visage.

Bordel, mais qui lui a dit ?

nas s'arrêta, planta ses pieds au sol, afin d'éviter

trébucher sur une chaise du couloir.

Je n'en sais rien.

Merde!

ne le savait vraiment pas. Michael le sentait.



urtant, quelqu'un le savait, et elle ne le lui

rdonnerait jamais.

commença également à faire les cent pas, autour

la chaise et de Jonas, vers l'ascenseur, et revenir.

n corps était tendu; ses poings, fermés. S'il ne

ppait pas quelque chose bientôt... Michael hurla sa

stration et attrapa une statuette de marbre sur la

le à sa droite. Il la lança de l'autre côté de la pièce,

elle se fracassa contre le mur.

nas le regarda fixement en secouant la tête.

Quoi ? gronda Michael. Si tu as quelque chose à

e, dis-le !

Tu es vraiment bien épris, mon frère.

gloussa d'un rire bancal. Évidemment qu'il l'était.

était lié à Tori depuis si longtemps, l'observant tapi

ns l'ombre, et avait finalement réussi à consommer

te passion. Le soulagement avait été spectaculaire.

ais c'était fini. Grâce à quelqu'un qui ne savait pas

taire.

Je veux savoir qui lui a dit. Maintenant.

Je crois que tu le sais déjà.

Pardon?

Elle n'a pas voulu le confirmer, mais je crois que

stillo le lui a dit. J'ignore comment.



Merde ! dit-il en se frottant les tempes, tout en

pentant le sol. Il le ferait s'il parvenait à lui faire

êter l'oreille.

Écoute, je sais que tu as beaucoup à réfléchir,

is s'il le lui a dit, ne crois-tu pas que nous devrions

garder sous surveillance ? dit Jonas en

pprochant, mais pas trop. Il laissera probablement

mon la prendre.

Ouais, tu as raison, dit Michael en se passant les

igts dans les cheveux. Merde ! Si j'y vais, elle va

obablement me tirer dessus.

fit de nouveau les cent pas.

Laisse-moi voir ton téléphone.

nas sortit son téléphone portable argenté de sa

che et le lui tendit.

composa le numéro du portable de Tori, plaça le

éphone contre son oreille et se mit de nouveau à

giter. La première sonnerie retentit et s'arrêta.

is une autre. Dans le silence, il sentit son cœur

gner. Elle ne répondrait pas, et il ne pouvait pas

en vouloir.

nalement, sa voix se fit entendre après la

isième sonnerie.

ci Tyler, laissez-moi un message. » Bip.



chael s'éclaircit la voix.

Tori, je sais que tu es en colère. Je suis désolé.

pelle-moi, et je t'expliquerai tout. Merde ! Au

oins, téléphone-moi pour me crier des bêtises.

éteignit le téléphone en le refermant et le rendit à

nas.

Elle ne m'appellera pas. Elle est blessée. Je le

ns. Michael resta debout, se frottant la poitrine d'un

absent, tandis que Jonas rangea son portable. Si

e ne lui faisait pas confiance avant, il n'y avait

cune chance maintenant. La meilleure chose à faire

it de laisser la pauvre femme tranquille. Elle

ritait quelqu'un de mieux. Quelqu'un d'humain.

Michael ?

Ouais, dit-il en se frottant le front. Quoi ?

Je voulais savoir si tu voulais que je garde un œil

elle.

elque chose de primai monta en lui à l'idée de

nas et elle seuls dans son appartement, avec elle

ns un état d'esprit vulnérable. Il aurait préféré

user, mais sa bouche s'ouvrit et dit :

Oui, vas-y.

passa devant Jonas pour entrer dans sa chambre,

is referma la porte derrière lui. S'il avait perdu



ri, la meilleure chose à faire était de confronter

stillo, alors qu'il y avait encore un lien et une force

ce lien. Il pourrait mourir, mais ne partirait pas

ns cet imbécile. Jonas pourrait diriger la cosca,

squ'ils auraient tous deux disparu.

* * * *

ri prit une culotte noire en coton dans le tiroir du

ut de la commode et un t-shirt blanc, celui avec le

it squelette de lapin sur le devant, dans le

uxième tiroir. Elle jeta un regard au téléphone,

nt le témoin lumineux indicateur de message

gnotait, mais refusa de vérifier. Elle enfila plutôt

sous-vêtements, se dirigea vers le lit et se blottit

us les couvertures.

ade arriva en flèche dans la chambre et bondit sur

it. Elle tendit la main vers lui, mais il se défila. Le

at se glissa vers le pied du lit, s'arrêta et observa la

rte de la chambre.

Qu'est-ce qu'il y a, Blade ?

entendit un bruit léger de pas, et le plancher du

uloir craqua. Quelqu'un était là. « Merde ! »

n arme était sur la commode près de la porte.

e se glissa doucement hors du lit à quatre pattes,

prenant soin de ne pas faire de bruit, puis rampa



udemment vers la commode. Lorsqu'elle arriva au

rd, une main gantée de noir ouvrit la porte. Son

ur s'arrêta de battre, et elle se sentit mal. Elle

vait agir rapidement.

e se redressa dos au mur et tendit la main vers

n arme. Sa main attrapa la crosse, mais quelque

ose lui attrapa la main.

gent Joe Phillips à la chemise empesée se pointa

ns l'encadrement.

Je t'ai!

Lâche-moi, dit-elle en faisant un mouvement

usque,

is

n

prise

it

rée,

naturellement serrée.

a tira de derrière la commode et lui arracha

me des mains.

C'est fini, Tyler. Ça peut bien ou mal se finir,

mme tu veux.

Bon sang, mais qu'est-ce que tu fais ?

Pour une détective, tu n'es pas si futée !



e resta pantoise et fit un mouvement brusque

ur tenter de déloger son bras.

Tu es des leurs !

Bingo!

Imbécile.

Hum, de mon point de vue, dit-il en l'attirant

rs lui si brusquement que leurs poitrines se

gnèrent, je ne serai jamais détective tant et aussi

ngtemps que tu seras en vie.

C'est la raison la plus idiote jamais entendue de

venir un schiavo.

Oh, mais je ne suis pas son esclave. Il m'a

nsformé, dit-il en ouvrant la bouche pour lui

ontrer ses canines effilées.

ut à coup, il se pencha sur son cou. C'était un

ouvement de débutant, qui le laissa exposé. Elle se

a sur les genoux pour se libérer, puis roula sur le

s. Les bras libres, elle se faufila vers le lit.

Vas-y, sauve-toi, dit-il en s'essuyant la bouche du

vers de la main. J'aime ça.

e tira un tiroir de la table de nuit et fouilla pour

uver le gaz incapacitant. Calepin. Crayon.

mnifères. Pas de gaz incapacitant.

e bondit, la plaquant contre le lit. Ses crocs lui



ratignèrent l'épaule, et elle ressentit une douleur

ve dans le bras. Elle jeta un regard et vit une petite

re de sang sur la peau. Elle le frappa du pied, mais

enfourcha et lui tint les mains, ce qui faisait en sort

e lui asséner un bon coup était presque impossible.

Enlève-toi.

ourit, puis posa sa langue à plat contre la plaie et

ha vers le haut. Elle hurla.

ut à coup, Joe volait dans les airs de l'autre côté

la chambre. Il percuta le mur opposé, faisant

mber des cadres et brisant la paroi. Jonas apparut

ès de lui, tendu et les poings fermés, en regardant

omme chuter au sol.

fonçant sur lui, il balança quelque chose à la

itrine de Joe. Alors qu'il reculait, Tori aperçut un

ng morceau de bois sortir de la poitrine de Joe.

homme était immobile, les yeux grands ouverts et

bouche béante dans un drôle d'angle. Elle n'avait

mais imaginé l'obsessif Joe avoir l'air si déconfit.

mage était troublante à bien des égards. Puis, Jonas

auprès d'elle, la prenant dans ses bras.

Ça va ?

Je crois que oui, dit-elle en le serrant dans ses

as, heureuse de sa chaleur. Comment as-tu su ?



Je l'ignorais. Je croyais qu'on t'avait monté un

eau. Je n'allais pas venir, mais ne pouvais te

asser de mes pensées.

e hocha de la tête. Le battement de son cœur

mmença à ralentir, mais elle se mit à trembler de

on incontrôlable.

Merci.

ui baisa le front, et elle tenta de ne pas avoir l'air

rprise.

Je suis simplement heureux qu'il ne t'ait pas tuée.

ne crois pas que Michael supporterait de te perdre.

Est-ce que ça le tuerait ?

Non, mais je crois que ça lui briserait le cœur, dit

nas en s'adossant.

e sourit et s'éloigna davantage de lui.

Je sais que tu n'es probablement pas prête, mais

us devons partir. Je te ramène chez Michael, et

us reviendrons faire le ménage. Castillo le

erchera sous peu.

ri acquiesça de la tête, prit son jean sur le

ncher et l'enfila en se dirigeant vers la porte.

nas prit son arme et ses clés et les lui tendit.

Nous devons nous débarrasser de Damon sans

der, sinon cela tournera au désastre.



Demain soir, d'une façon ou d'une autre, tout cela

endra fin. Je n'en peux plus.

ri jeta un coup d'œil à son bras dans la lumière

uce de la lune, qui perçait par la vitre du passager

VUS noir de Jonas. La plaie saignait et était

ofonde, mais guérissait rapidement. Trop

pidement. Elle n'avait pas encore saisi l'ampleur du

uvoir de Michael en elle. Sa façon de toujours être

te. Elle n'avait pas eu le rhume depuis des années,

une coupure qui aurait dû nécessiter des points

érissait toute seule presque si rapidement qu'elle

isse voir la peau se régénérer.

Il m'a menti. Pendant longtemps, Jonas.

Je sais, chérie, mais il voulait simplement que tu

ves. Il ne croyait pas que tu voudrais du lien et

imait pas la façon dont ça s'était produit, alors il a

rdé le secret.

Pourquoi n'a-t-il tout simplement pas trouvé

elqu'un d'autre avec qui se lier et n'a-t-il pas brisé

lien ?

Trouver quelqu'un d'autre ne libère pas du lien,

a personne est toujours en vie.

Alors, il était plus ou moins foutu.

e lui jeta un regard pour le voir lui sourire, puis



retourna pour contempler la route.

Je sais que tu es en colère, mais tente de voir le

n côté.

Quel bon côté ? demanda-t-elle, un sourire en

n.

Il peut se charger de quiconque t'embête.

e rit. C'était un bon point. Si elle le laissait faire,

chael se chargerait de quiconque lui voulait du

l. C'était toutefois une bien grande permission à

corder. Être la partenaire de Michael signifiait

alement endurer les autres femmes qui

ntouraient.

Je ne crois pas que je pourrais endurer les autres

mmes, Jonas.

it.

C'est en partie un jeu pour éloigner les autres

mmes vampiro et pour se sustenter. Je crois que si tu

is vraiment sa partenaire, cela prendrait fin, dit

nas en sortant de la voiture et en l'attendant. Viens.

chael sera bientôt debout.

e sortit et fit le tour du véhicule pour marcher à

côtés vers l'édifice.

Alors, y a-t-il d'autres secrets bien gardés que je

vrais connaître ?



Nous ne connaîtrons jamais tous les secrets de

chael. Il pourrait travailler pour les services

crets, répondit-il en riant.

Je ne crois pas que ça me réconforte.

eut un petit sourire narquois et fit un signe en

ection de la porte.

Allons à l'intérieur.

e entra et le suivit le long du couloir qu'ils

aient emprunté pour se rendre à la limousine

utre soir. Cette fois, cependant, la salle de l'autre

é était silencieuse et vide, à l'exception de la

mille de Michael, un groupe de vampires de tous

es, qui les observèrent entrer dans la pièce. Elle se

ra les bras, tout à coup consciente du nombre de

mpires qui l'entouraient, sans Michael pour la

otéger.

de lui fit signe.

Nous nous demandions ce qu'il t'était arrivé.

J'ai dû aller sauver Tori des mains de ce policier,

illips, qui avait l'habitude de venir ici. Castillo l'a

nsformé ce soir, et il l'a attaquée, dit Jonas en lui

uriant.

de pointa le groupe du doigt.

Et vous pensiez tous qu'elle n'était pas de notre



é. Je vous l'avais bien dit.

rsonne ne répondit, mais elle savait bien que,

us ces extérieurs froids de vampires, avoir tort et se

faire dire devant un humain devait déplaire. Tori

urit à Jude.

Merci, je crois. Jonas lui tira sur le bras.

Viens. Il faut la débarbouiller. Il y a du boulot sur

planche.

Merci, dit-elle en reculant, en se libérant

ucement de son emprise et en tournant la poignée

la porte. Tout ce dont j'ai besoin, pour l'instant,

st d'une bonne douche.

ndis qu'elle ouvrait la porte, Jonas dit :

Tori ?

Ouais ?

Michael ne te fera aucun mal.

e sourit. Il n'y avait pas grand-chose à répondre à

a, alors elle hocha la tête.

On se voit bientôt.



hapitre 10

ri ouvrit la porte de la chambre de Michael,

randissant l'espace qu'il avait laissé entre elle et le

dre, en espérant, croyait-elle, qu'elle n'ait pas

soin d'une clé. Le silence régnait. Il n'y avait que la

ur d'une lampe. A l'intérieur, le lit était fait, et un

se de cristal rempli de roses pourpres était posé sur

table de nuit. Tout lui rappelait Michael ; l'air

baumait son parfum sulfureux. C'était si puissant

elle ignorait si elle pourrait rester et dormir dans

lit où ils avaient...

e se força à avancer, traversant la pièce pour

sseoir sur le lit près de l'arrangement floral. Elle

vait pas de temps à perdre avec cela. Elle devait

mplement épingler ce type, mettre fin au chaos et

tir d'ici. Elle soupira et regarda le vase. Contre le

se était posé un morceau de pli d'un papier

gant, avec son nom inscrit dessus en une écriture

cienne. La plume de Michael était l'un des indices

son âge véritable.

e prit la lettre de papier parchemin et l'ouvrit,

couvrant la même calligraphie.

namorata,

ne m'excuserai jamais assez pour ce qui doit être pour



une horrible déception. Je t'assure que mes gestes ont

posés simplement avec le plus grand respect pour ta vie

l'affection que j'ai pour toi. Je comprends que tu sois en

lère. Par conséquent, je t'offre ma chambre et te fais le

rment de ne plus jamais te décevoir. Je ne te poursuivrai

s, ni ne te chasserai si tu reviens vers moi. D'une façon

d'une autre, je te protégerai, comme toujours, et

spère que tu resteras ici jusqu'à ce que l'affaire soit

ssée.

ri sourit, replia le papier, puis le remit

icatement en place. S'il voulait la protéger, elle ne

n plaindrait pas. Elle était en colère, pas idiote. De

us, Castillo était trop puissant et trop intelligent

ur elle. Elle n'aimait pas l'admettre, mais c'était la

re vérité. Les humains n'étaient tout simplement

s à la hauteur.

e retira ses chaussures, se leva, s'étira les bras au-

ssus de la tête et arc-bouta le dos. Elle bâilla. Elle

ait besoin de sommeil. Elle devrait confronter

mon tôt ou tard, mais était trop fatiguée. Elle

ait trop faible pour résister à une attaque mentale.

frappa à la porte.

Entrez.



de passa une tête magenta par l'ouverture de la

rte.

Pouvons-nous parler ?

Bien sûr.

e entra, portant un sac identifié au logo d'une

armacie. Elle le tendit en approchant.

Michael nous a demandé d'aller te chercher

elques trucs.

Merci.

e prit le sac, s'assit sur le lit et l'ouvrit. Il y avait

e

osse

nts,

ntifrice,

ntisudorifique, une brosse à cheveux, du

ampooing, du savon — tout ce dont elle avait

soin, mais qui était resté à la maison.

J'en avais vraiment besoin, merci.

C'était son idée.

de s'assit près d'elle, et la douce odeur fruitée de

n parfum atteignit ses narines.



Tu sais, il prendrait vraiment soin de toi, si tu l'y

orisais.

Pas toi aussi, dit Tori en levant les yeux au ciel et

posant le sac sur le plancher à ses pieds. Ça

mmence à être lassant, cette histoire. Et ce n'est pas

ai. Tu sais qu'il a passé de nombreuses femmes.

Un repas est un repas, Tori, dit-elle en se

toyant les ongles et en choisissant ses mots

ticuleusement. Je l'ai regardé ; je l'ai vu attendre

e tu lui donnes sa chance. Il est bien épingle, ma

ère. S'il pouvait passer à quelqu'un d'autre, ce

ait déjà fait.

C'est simplement à cause du lien.

Pas simplement. C'était déjà établi avant. Il te

veille et te protège depuis longtemps, dit-elle en

ant les yeux, tout sourire. Il est amoureux de toi.

Est-ce qu'il t'a demandé de me dire cela ?

Non, dit-elle d'une voix tranchante, la tête

nchée. S'il savait que je te disais cela, il aurait ma

au.

Alors, pourquoi m'en parles-tu ?

Parce que tu dois savoir, rit-elle. Si tu passes

tre, tu n'es qu'une idiote. Cela ne te ferait pas de

l, tu sais. De plus, je te considère comme une amie.



serait bien de t'avoir dans les parages... comme

e sœur.

de était l'une des plus jeunes, selon ce qu'elle

ait dit à Tori. Michael l'avait trouvée cachée en

lemagne, une jeune juive en temps de guerre. Il

vait sauvée des mains d'un officier qui avait

cimé sa famille et qui l'avait prise en otage, comme

et sexuel qu'il gardait dans sa cave. Elle avait

dance à faire de Michael un surhomme, lorsqu'elle

rlait de lui.

Ta vie... les limites humaines, c'est trop court

ur que tu n'en profites pas. L'amour véritable ne se

inte pas deux fois, tu sais, dit-elle en regardant la

rte, d'un air absent.

Je sais. Je... hum, tu sais ce que j'ai vécu. Et là, de

voir qu'il m'a menti pendant tout ce temps au sujet

lien... c'est trop.

Je sais, mais il a fait ça il y a longtemps pour te

uver, sourit Jude narquoisement. Tu devrais être

onnaissante. S'il voulait vraiment se servir de toi,

aurait pu le faire en toute légalité. Ta vie est sienne,

on nos lois.

de avait raison. Son mensonge ne visait que sa

otection et de lui permettre de vivre une vie



rmale. Et pourtant.

Je sais.

Tu le connais, Victoria. C'est un gentilhomme,

is il ne t'attendra pas éternellement. Finis-en avec

sinon quelqu'un d'autre prendra ta place.

ri fronça un sourcil dans sa direction.

Oui, je te dis que d'autres sont intéressées.

n cœur disparut, et une douleur lancinante

nstalla à sa place. Le cœur de Tori souffrait encore

idée que quelqu'un d'autre soit avec lui, quelque

e idiote qui se pâmerait devant lui à chaque geste.

elqu'un d'autre qu'il embrasserait... et dans la

au de qui il planterait ses longs crocs. Comme la

e à laquelle il se sustentait le soir où elle avait tenté

le tuer. Elle avait dit que c'était pour ce que Robert

ait fait, mais c'était bien plus que cela. Elle l'avait

pris se sustentant à cette femme, mordant une

re femme. Et il semblait trop heureux de le faire,

plus. Jusqu'à ce moment, elle avait toujours cru

elle pouvait avoir confiance en lui, même avoir le

guin pour lui. C'était probablement pourquoi cette

ion lui semblait être une trahison. Elle avait perdu

tête, probablement en raison du lien, et l'avait

aqué.



Ça va? demanda Jude en posant sa main sur la

nne, qui était chaude.

Oui, ça va.

Ta douleur est si grande que je peux la sentir. Et

ne suis pas très douée pour les émotions, dit-elle en

frottant la poitrine de sa main libre. Tu dois lâcher

se. Personne ne sera jamais parfait.

main de Jude caressa les siennes.

Crois-moi, je comprends. Pourtant, tu n'as pas de

mps à perdre. Toi et Michael devez conclure le lien.

trement, vous pourriez mourir tous les deux.

e se leva du lit et se dirigea vers la porte.

Si c'est tout ce qui t'en empêche, tu devras le

re... pour nous tous, dit-elle en ouvrant la porte.

ris-lui un message. Cela aidera à t'éclaircir les

es.

ri acquiesça de la tête.

Bonsoir, ma chère, dit Jude en quittant la pièce

ns se retourner.

ri s'étira jusqu'à la table de nuit, prit le message

trouva un stylo dans le tiroir du haut. Elle retourna

message de Michael et se mit à écrire.

rsqu'elle eut terminé, elle replia le papier. Son

ssage n'était pas aussi poétique, mais c'était le



eux qu'elle pouvait faire. Elle n'était pas encore à

ape de l'eau de rose.

ri se leva et sortit de la pièce. Elle tourna et se

igea vers la seule porte sous laquelle filtrait un

u de lumière.

chael devait être là. Elle ne voulait pas le voir,

is si elle laissait le message là, quelqu'un d'autre

urrait le trouver.

ri frappa à la porte et glissa le message dessous.

e retourna rapidement d'où elle était venue, dans

sécurité de sa chambre. Peut-être que ce message

tait pas une bonne idée, après tout. Il pourrait se

re des idées, et il n'y avait aucune garantie qu'elle

ait en mesure de l'aimer et de lui faire confiance. Il

it trop tard, mais elle pouvait tout de même le

gretter, même s'ils concluaient le lien sous peu.

ut-être le lien la rassurerait-elle dans sa décision ?

trement, elle ne le saurait peut-être pas, avec toute

te magie dans les airs.

e secoua la tête et se dirigea vers la salle de bain.

était tout simplement trop, et trop vite, en raison de

satané vampire meurtrier en série. Tori y trouva

ulement le shampooing et le savon de Michael,

ux qui sentaient la chaleur et la masculinité, dans la



ste salle de bain en pierre. L'environnement était

id, lisse, et il n'y avait pas de loquet à la porte,

is ça irait. Elle avait besoin d'un bain, et pas

ulement pour se laver. Elle avait besoin de se

rouver seule dans l'eau chaude, pour réfléchir à

us ces événements. Tout allait trop vite, s'emballait,

elle devait se ressaisir.

e se dévêtit et entra dans la douche

dimensionnée, puis ouvrit l'eau. La chaleur

anait de la pomme de douche comme une pluie

nfaisante, et elle resta debout sous le jet, laissant

au lui couler sur les cheveux et le visage. Elle ferma

yeux et se pencha sur le côté, s'appuyant la tête au

ur. Ses muscles firent de petits mouvements

ccadés, comme chaque fois qu'elle se détendait,

mme s'ils en avaient rarement l'occasion. C'était

obablement le cas. Tori portait plus que sa juste

rt de tension, selon son chiropraticien, mais cela

nait avec l'emploi de policier. Le stress ajouté par

fréquentation des vampires n'aidait pas non plus.

serait toutefois bientôt terminé. Elle piégerait

mon, s'occuperait de lui d'une façon ou d'une

re, et ce serait terminé. Elle retrouverait sa vie

rmale, celle où elle ne couchait pas avec des



mpires. Michael retournerait à sa propre vie, celle

i était constituée d'une série de poupées Barbie qui

lui ressemblaient en rien.

n estomac se noua à cette pensée.

erde ! elle avait vraiment foiré. Elle était idiote.

ut ce qu'elle s'était promis s'envolait en fumée,

squ'il était présent. Il était son point faible. Pour

e policière, elle se comportait comme une vraie

ote. Il la considérait simplement comme une

nquête, comme les autres. Ce devait être comme ça.

fait, elle représentait probablement une belle

se, puisqu'elle le rejetait depuis si longtemps. Il

ait probablement commencé le lien davantage

ur avoir le contrôle du service de police que par

roïsme.

e se couvrit les yeux avec ses mains. Non, ils ne

connaissaient pas vraiment avant le lien. Il avait

ut-être pensé à l'utiliser, mais qui ne l'aurait pas

t, dans son cas ? Elle l'aurait fait ; ça aurait été

urel. De plus, elle l'avait vu en action. Il croyait en

Alleanza et ne tuerait jamais un humain inutilement.

était quelqu'un de bien, si elle pouvait passer outre

crocs et le sang.

i, mais c'était là le problème, non? Si elle pouvait



sser outre et accepter leur relation, elle irait à

ncontre de tout ce qu'elle avait juré de protéger.

i, mais Jonas avait raison. Si elle n'acceptait pas de

nclure le lien avec Michael, il y avait de fortes

ances que quelqu'un autre la prenne de force.

e main froide lui entoura la taille, et un corps

s masculin, et très ferme, se pressa contre le sien.

e sursauta, mais cela l'empêcha de se retourner.

voix de Michael murmura dans son oreille :

Je suis désolé, innamorata.

* * * *

rsqu'elle le regarda, Michael tenta de ne pas

nger à quel point elle était belle. Plutôt, les

otions de Tori l'envahirent, et il sentit tout son

sespoir et sa confusion.

e servit de ses épaules lisses pour la retourner

ucement, puis l'attira dans une étreinte. Elle était

uce et chaude près de lui, et ses cheveux lui

atouillèrent le nez. Puis, vint le parfum de sa peau,

entant qu'il en eut mal aux dents. Cela faisait

ngtemps qu'il n'avait pas étreint quelqu'un de la

te. Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'ennuyait

cette chaleur.

e le repoussa doucement.



Quoi ? dit-il en lâchant prise.

cœur de Tori battit soudainement la chamade, et

bruit de son sang dans ses veines emplit la pièce.

tte odeur le fit saliver.

Ne t'imagine pas que tu peux être doux et que je

verrai sous un autre angle.

Qu'est-ce que tu...

baissa les yeux vers la marque sur son bras. Elle

upira, et il sentit tout à coup sa confusion

ssombrir.

Pourquoi m'as-tu menti ?

Je ne voulais pas garder le secret si longtemps. Je

voulais tout simplement pas te blesser.

enta de toucher son bras, mais elle les replia sous

seins, qui étaient magnifiques sous la bruine de la

uche.

e s'éclaircit la voix, et ses yeux remontèrent vers

siens. Elle eut un sourire narquois.

Bon... alors, me faire ressentir ça pour toi et te

ir pavaner toutes ces femmes devant moi était

éférable ?

Tu as choisi de ne pas m'accepter. J'ai dû...

Je ne suis pas idiote. Je sais que tu me considères

mme une pièce de viande.



colère de Tori le fouetta de plein fouet. Le lien

cuplait sa jalousie naturelle en quelque chose de

onstrueux. Elle déraillait complètement

Victoria, s'il te plaît, écoute-moi.

Ce petit jeu ne te mènera nulle part. J'ai

mplement besoin de connaître le meurtrier et de

en occuper. Ensuite, je n'aurai plus besoin de faire

mblant.

e se glissa entre lui et le mur pour tenter de

chapper, mais il posa une main au mur, pour lui

oquer le chemin.

Est-ce vraiment ce que tu désires ?

mertume de ses doutes emplit l'air, et elle

ourna le regard avant de répondre.

Oui.

Menteuse.

e pencha rapidement, envahissant son espace et

quant son corps contre le sien. Elle tenta de

loigner de l'autre côté, mais il releva l'autre bras.

is, lorsqu'elle tenta de se faufiler entre ses jambes,

a rattrapa. Il la tint, même si elle se débattait.

Regarde-moi.

e le repoussa et tenta de passer. Sa panique

vint quasi incontrôlable.



J'ai dit regarde-moi !

e s'arrêta sec et leva les yeux vers lui.

Je t'aime, Victoria.

e soupira, et ses épaules s'affaissèrent.

* * * *

ri détourna le regard.

Nous avons plus en commun que tu ne le crois,

Michael en caressant la cicatrice dans son cou

ec le doigt, puis en y déposant un baiser qui lui

nna des frissons dans tout le corps, même sous la

aleur du jet de la douche.

e ferma les yeux et tenta de rester concentrée sur

fait qu'il n'était pas bon de le désirer, mais son

rps commençait à la trahir. La chaleur entre ses

sses s'intensifiait, picotant, tandis que l'humidité

nstallait.

e inspira brièvement et laissa filer les mots. Si

e pouvait être en colère, elle pouvait garder le

ntrôle.

Je ne suis qu'une conquête pour toi, Michael.

'immobilisa, puis prit son visage dans ses mains

lui sourit.

Ces femmes avec qui tu m'as vu ?

Ouais ?



Ce ne sont que des corps. De la nourriture.

elque chose en elle se détendit légèrement. Une

rtie d'elle désirait désespérément entendre ces

ots, mais l'autre part en était terrifiée.

Le savent-elles ?

Certaines le savent.

Et pourtant certaines ne sont que des conquêtes.

Je ne considère pas les femmes ainsi et je n'aime

s cette accusation. Je passerai outre, pour l'instant,

-il en lui embrassant délicatement le coin de la

uche. Tu n'es en rien comme ces femmes.

J'aimerais bien le croire.

Alors, crois-le.

'embrassa de nouveau, sur les lèvres, cette fois,

n doux baiser qui fit table rase de toute pensée

ncrète. Quelque chose de chaleureux et de léger,

mme une lueur, l'enveloppa. Puis, elle le sentit...

n adoration. Un sentiment parent de la révérence

nvahit, et elle sentit que son corps pourrait se

faire de son enveloppe et s'envoler.

e se retira de l'étreinte, haletante.

Qu'est-ce que c'est ?

Ce sont mes sentiments à ton égard.

e le regarda dans les yeux et sentit son masque se



siper. Pour l'instant, il n'était plus sur ses gardes ;

était vulnérable. Elle pouvait sentir la personne à

ntérieur du vampire, celle qui avait besoin de

elqu'un à aimer et qui l'aimerait en retour. Il

sentait véritablement quelque chose pour elle, et

fait c'était de l'amour. C'était la seule façon de

crire cette impression. Si c'était des trucchi, elle n'en

ait jamais vus, et si c'était le lien, alors peu importe.

sentiment décuplait ce qu'elle ressentait, et c'était

us fort que tout ce qu'elle avait ressenti pour un

re humain.

s lèvres de Michael se posèrent de nouveau sur

les de Tori avec douceur, puis avec force. Elle

ssa ses yeux se fermer et s'abandonna. Son corps

ssa en mode automatique. Elle se blottit contre lui

posa sa main sur son côté. Elle sentit ses muscles se

uvoir, tandis qu'il lui caressait le cou.

bouche suivit, repoussant sa tête de côté pour

il puisse couvrir sa cicatrice de baisers. Sa langue

ssa sur la cicatrice, puis sa bouche se referma

ssus. Des picotements commencèrent sous la

nte de ses pieds et remontèrent jusqu'à la

orsure, comme s'il lui jetait un sort étrange.

Conclus, Michael.



e avait peine à croire qu'elle avait prononcé ces

ts, jusqu'à ce qu'il s'arrête.

Pardon ?

Conclus le lien.

eva les yeux vers elle. Son regard chercha le sien.

Non, tu n'es pas en forme...

Ne me traite pas comme une enfant. Je sais ce que

veux.

ourit.

Je ne te considérerais jamais comme une enfant.

ur l'instant, tu es fatiguée et effrayée. Je ne veux

s que nous procédions avant que tu n'aies eu le

mps d'y réfléchir.

Je sais ce que je fais.

Penses-y ce soir. Je veux que cela soit parfait.

ns tricherie.

s lèvres revinrent vers les siennes et étouffèrent le

but d'un mot, mais elle ne se souvenait pas de ce

e c'était. Sa bouche couvrit la sienne, et sa langue

faufila rapidement à l'intérieur. Elle grogna et la

ussa pour tenter de l'évacuer.

frappa à la porte.

e se dégagea, haletante.

Merde ! marmonne Michael, qu'est-ce qu'il y a ?



voix de Jonas se fit entendre.

C'est Damon, il est en haut et harcèle Christine.

J'arrive. Retourne t'assurer qu'ils ne quittent pas

difice.

chael l'embrassa encore une fois, un profond

ouvement inquisiteur de la langue, et la laissa en

n, bouche bée. Il partit si vite qu'elle sentait encore

n corps contre le sien, lorsqu'elle cligna des yeux

ur les ouvrir. Elle ferma le robinet et tendit la main

ur prendre une serviette, lorsqu'elle entendit la

rte de la chambre se refermer. Ses vêtements

taient pas sur le plancher. Dieu qu'il était rapide.

mment avait-il pu faire cela sans glisser sur les

les ?

* * * *

s portes de l'ascenseur s'ouvrirent, et Michael

erçut Damon traînant Christine vers la porte du

r privé.

Lâche-la, cria Jonas.

toute évidence, il ne pouvait pas être si ignorant.

ut-être était-il si idiot qu'il croyait que Castillo le

otégerait même dans ce cas. Le cas échéant,

ristine était plus en difficulté qu'il ne le croyait.

chael se précipita vers la porte. Damon tenait



ristine épinglée au sol et était sur elle, un long

uteau à la main qu'il balançait près de son visage.

ut le monde s'immobilisa.

chael croisa les bras sur son torse en tentant de

pas avoir l'air impressionné.

Qu'est-ce que tu fais, Damon?

Retourne à ta pute humaine. J'ai l'autorisation de

stillo, et tu es dans mon chemin.

chael s'avança, mais Jonas lui attrapa le bras.

Ne m'insulte plus jamais, ou j'aurai ta peau.

Castillo aura ta peau.

S'il soutient ton anarchie, le conseil le mettra à

rt. Damon gloussa.

Tu ne comprends pas. Ils ne jouent plus ton jeu.

honneur est mort.

Quitte ma boîte avant que tu ne meures

alement.

mon planta légèrement le couteau dans la

itrine de Christine, puis l'entailla, pour faire couler

sang. Elle cria, et Jonas se précipita vers eux.

chael lui attrapa le bras. Ils ne pouvaient rien faire

ur l'instant. Damon voulait qu'ils l'attaquent. Cela

ovoquerait Castillo. S'ils disparaissaient, personne

pourrait empêcher son carnage.



Arrête de me provoquer, et va-t'en, Damon.

D'accord.

e releva, attrapa Christine par la cheville et la

îna rapidement vers le bar publique.

Merde ! grommela Jonas alors qu'ils se

écipitaient tous deux derrière eux.

bar était bondé, juste après l'ouverture, et les cris

r firent savoir que des humains étaient là pour

server la scène. Jack et les autres commencèrent à

iger rapidement les clients vers la porte. Les

liciers seraient bientôt sur place.

s gens s'éparpillèrent comme du bétail, tandis

ils le cherchaient du regard. Michael partit vers la

oite; Jonas, vers la gauche. Damon ne sortirait pas

ec Christine, mais il pouvait se dissimuler assez

ngtemps pour la tuer. Michael parcourut la pièce

regard, puis grimpa sur le comptoir du bar, pour

eux voir.

Le voilà. Il retourne vers l'autre bar, dit-il à Jonas

indiquant l'homme qui traînait toujours Christine

rrière lui.

chael bondit en sa direction, espérant lui barrer

chemin, juste comme la porte entre les deux bars

uvrit. Son cœur ne fit qu'un bond.



* * * *

ureusement que Tori avait songé à prendre son

tolet en quittant la maison. Elle le glissa à l'arrière

son pantalon en se dirigeant vers l'ascenseur. Elle

rentrerait pas à la maison de sitôt et ne voudrait

s que quelqu'un soit blessé en tentant de le

upérer.

e pesa sur le bouton ascendant de l'ascenseur et

endit que la lumière descende. Elle croisa les bras

attendit.

doit y avoir quelqu'un là-haut. Peut-être Michael

scendait-il ? »

cabine atteignit enfin le bas, et la sonnette tinta.

rsque les portes s'ouvrirent, Damon lui décocha un

urire tordu. Il laissa tomber au sol ce qui semblait

e la jambe de Christine.

Oh merde ! »

e commença à reculer, attrapant rapidement la

osse de son arme.

Je te cherchais, dit-il enfin avec un accent écossais

te avant de bondir sur elle.

ut arriva si vite qu'elle n'eut pas le temps de

gainer son arme. Il avait maintenant un bras

our de sa gorge, son dos coincé contre sa poitrine,



elle ne pouvait pas respirer. Il exhala une odeur de

urriture près de son visage et la tira plus près de

Le psychopathe était excité par l'attaque. Son

omac se noua, mais elle inspira profondément.

a tira brusquement à reculons dans l'ascenseur.

e voulait crier, mais elle ne lui en donnerait pas la

isfaction, même si elle avait pu tirer assez d'air

ur le faire.

jambe de Christine gisait contre son pied. Elle lui

nna quelques petits coups. Rien. Le seul

ouvement était celui du sang qui s'écoulait de son

nt et de la blessure sur sa poitrine.

fracassa le panneau de contrôle d'un coup de

d. Les boutons tombèrent au sol, et les fils

ctriques grésillèrent. Les lumières de l'ascenseur

teignirent.

Ça devrait les retenir assez longtemps.

une manière ou d'une autre, une lame de couteau

parut soudainement contre sa joue.

Tu es un ajout parfait à ma collection. Elle devait

faire parler.

Quelle collection ?

D'âmes.

a souleva si haut qu'elle dut se mettre sur la



inte des pieds pour marcher dans le couloir.

Pardon ? réussit-elle à marmonner.

a plaqua contre le mur et la retourna si

idement qu'elle en fut étourdie.

Des âmes. Pour mon harem. Les âmes de mes

claves dans l'Au-delà. Ne me dis pas que tu n'as

mais entendu parler de la Prophétie.

e toussa et se frotta la gorge.

Ouais, c'est du blabla de psychopathe dans les

gles.

Ne me parle pas, l'humaine.

grogna, l'attrapa par le cou et serra plus fort. Son

re main fit pénétrer légèrement la pointe du

uteau dans sa chair.

écha longuement son cou et frissonna contre elle.

grogna, puis attrapa une poignée de cheveux. Il la

îna dans la salle commune, puis si rapidement

rs le couloir qu'elle trébucha en tentant de le

vre.

Quelle chambre ?

Pardon ?

Celle de Michael.

Pourquoi ?

ouvrit l'une des portes d'un coup de pied pour



couvrir un intérieur décoré de noir et d'affiches de

oupes de musique punk.

L'insulte suprême, non ?

Tu connais Michael : ça ne le dérangera pas.

Tu es sa putain.

Il a beaucoup de femmes, et tu le sais bien.

ouvrit une autre porte d'un coup de pied. Celle-ci

it tout en rose et féminine. Elle réussit à rire.

Tu es baisé.

Dans quelques minutes. Sois patiente, mon

our. L'idée lui donna des frissons.

a traîna vers la porte de la chambre de Michael

l'autre côté du couloir et tenta de l'ouvrir d'un

up de pied.

Ah ! une carte magnétique. Où est la tienne ?

Je n'en ai pas.

fracassa le lecteur de carte au mur, et la porte

ntrouvrit. Il l'ouvrit et la poussa à l'intérieur. Elle

prit pied juste avant qu'il ne l'attrape de nouveau.

mon la renversa sur le lit si violemment que sa tête

rcuta la tête de lit.

e cria instinctivement et se prit la tête.

Quel joli cri, dit-il en s'approchant.

e ferma la bouche et se glissa de l'autre côté du





Non, non, non. Allons-y maintenant pour les

ds. Elle se débattit, mais l'observa avec attention,

dis

il se dirigeait vers ses pieds. Il tendit le bras vers

côté et trouva une autre longueur de corde.

Je suis heureux que ton chéri ait doublé

scenseur pour éviter que les autres vampiros ne

utent à l'intérieur pour entrer ici. Autrement, ils

raient interrompu notre petite fête.

ourit et se dirigea vers sa jambe. Elle la lui

ança au visage, orientant ses orteils directement

son nez. Lors de l'impact, un bruit sec retentit, et

sang se mit à gicler.

cria et tomba au sol, se tenant le visage.

Salope!

e tira violemment et avec force pour se libérer les

ins jusqu'à ce qu'un des liens se défasse. Son sang

battait si fort les tempes qu'elle n'entendit pas ce

il disait, s'il disait quoi que ce soit. Damon était

ujours recroquevillé, se tenant le nez, tandis qu'elle

sissait son arme.

une main, elle visa sa tête en s'appuyant sur son

rps et en se préparant au recul de l'arme. Comme

demande, il leva la tête. Il se rua vers elle, et elle



puya sur la gâchette.

n visage explosa de sang et de morceaux de

ne, mais son corps se déplaçait toujours.

panique s'empara d'elle. C'était exactement

mme pour Robert : il ne s'arrêterait pas, même à

oitié mort. Elle remit l'arme en position et tira à

pétition, tandis que le corps se penchait vers elle.

Meurs, bordel !

corps tomba sur le sol.

e se releva pour tirer sur la cordelette qui lui

ravait le bras. Ses mains ne cessaient de trembler,

elle ne pouvait attraper l'extrémité. De plus, son

gard se portait constamment en direction de

mon pour s'assurer qu'il ne se relevait pas, comme

méchants dans les films de tueurs en série. Elle

a de frustration et sentit de chaudes larmes lui

uler sur les joues.



hapitre 11

chael se précipita dans l'embrasure de la porte.

qui restait de Damon gisait au sol. Sa tête était une

sse de chair et de sang giclant sur le plancher de

rre. Michael sourit à lui-même. Tori était sur le lit,

uverte de fragments de Damon. Ses mains tiraient

la cordelette, et elle murmura quelque chose. Le

ur de Michael saigna de la voir ainsi : la policière

durcie qui n'avait peur de rien, paniquée et

gnarde. Il était heureux d'avoir bloqué les

otions de Tori et d'avoir ainsi empêché qu'il ne

mbe sous l'emprise de celles-ci. S'il ne l'avait pas

t, il serait probablement en boule dans un coin à

urnicher également.

fit le tour pour se retrouver derrière elle en

enant soin de ne pas la surprendre. Ses bras

ntourèrent et brisèrent rapidement la cordelette.

e leva les yeux et se blottit dans ses bras.

Elle l'a détruit, siffla Jonas.

egarda par-dessus son épaule pour voir tout le

oupe attroupé à la porte.

Laissez-nous, dit Michael, ne pouvant empêcher

voix d'être un peu dure. Jonas, choisis une équipe

ur ramasser tout ça pendant que je l'aide. Tout les



res, en haut.

ri tremblait dans ses bras, son corps secoué de

nglots qu'elle tentait de retenir. Lorsque les autres

rtirent, elle se laissa aller. Il la tira tout contre lui. Il

rait dû être un peu plus rapide, comme la dernière

s. Il aurait défendu qui que ce soit contre ce

nstre, mais Tori avait besoin de plus. Il aurait dû

r Damon lui-même, le pauvre imbécile. Avec tout

qu'elle avait vécu, elle n'aurait pas dû devoir s'en

arger elle-même.

a prit dans ses bras. Pour la première fois, elle

mblait fragile, comme une enfant. Elle enfouit sa

e dans le creux de son épaule, tandis qu'il la portait

rs la salle de bain et qu'il refermait la porte.

rsqu'il la posa sur le comptoir, elle le regarda

ec des yeux rougis de larmes.

Je suis désolée.

Pourquoi ? demanda-t-il en repoussant ses

eveux de son visage.

Je viens de le tuer et de tout gâcher. Castillo va

uloir se venger.

Il le ferait de toute façon.

Et j'ai pleuré devant ta famille, comme une

mine. Je ne pouvais m'en empêcher, et...



Ne t'excuse jamais de pleurer devant eux, dit-il

lui embrassant le front. Ils auront simplement

ins peur de toi maintenant.

rsqu'il rit, elle sourit un peu.

Tu es mon amante. Tout ce que tu fais devant eux

approprié.

e hocha la tête.

Bon, il faut te nettoyer. Je devrai aller traiter

idement avec Castillo. Il saura que Damon n'est

us.

isque son chandail était détruit, il le déchira et le

ça dans la poubelle.

Déshabille-toi; je vais faire couler l'eau.

* * * *

e se déshabilla et resta immobile à le regarder

ster la température de la douche. Elle était

uverte de chair et de sang, mais tenta de ne pas y

nser. Elle devait plutôt se concentrer sur ce qui s'en

nait : un padrone plutôt furieux.

Vas-y, je vais aller te chercher des vêtements

opres.

e hocha la tête et se glissa sous le jet d'eau

aude. Même si elle aurait aimé simplement rester

us le jet chaud, elle s'attaqua au shampooing et au



von rapidement. Elle dut frotter deux fois avec

gueur, pour s'assurer que tout était parti, mais

me si elle était propre, elle se sentait tout de même

uillée, comme si une partie de Damon s'était glissée

us sa peau.

chael n'était vraiment pas comme eux. Damon,

stillo et même Robert étaient méchants dès le

but. Devenir des vampires ne les avait pas

angés; cela n'avait qu'empiré la situation. Michael

it un guerrier, un Romain respecté et valeureux,

on ce que les autres lui avaient dit. Il avait eu de

mbreuses occasions de mener des femmes dans

n lit et de les convaincre dans les liens, mais selon

qu'elle savait, Tori était la seule avec laquelle il

ait entretenu une relation au cours des dernières

nées. Peut-être que d'être son amante n'était pas si

e, après tout. Cela ressemblait bien à être son

ouse.

dée la fit sourire.

Voici tes vêtements.

e sursauta au son de sa voix, mais sourit à

chael lorsqu'il passa la tête par l'ouverture de la

rte de verre. Il n'avait jamais été si attentionné, et

tait bien mignon.



Alors, c'est fait ?

Ouais.

Je t'apporte une serviette.

e ferma le robinet, sortit de la douche sur le doux

is et le vit debout près de la porte de la chambre.

chael se retourna et la regarda un instant. Il

pprocha et ouvrit la serviette. Son regard se porta

rs le sien, puis retourna rapidement examiner son

rps, tentant d'être respectueux, mais appréciant de

ute évidence ce qu'il voyait.

ri s'approcha et le laissa l'envelopper de la

viette. Ses mains bougèrent doucement, tandis

il la frottait pour absorber l'eau. Elle ne baissa pas

regard pour voir. Toutefois, elle regardait fixement

n regard. Elle tentait de lire ses émotions, comment

n cœur battait la chamade à l'idée d'être sa

îtresse, son amante.

Cesse de me bloquer, murmura-t-il.

e sentit les murs fondre et le lien être rétabli

re eux. Il inspira profondément, mais elle ne cessa

s. Ses mains remontèrent sa chemise et son cou.

e s'avança, évitant ses tentatives de l'embrasser, et

t le lobe de son oreille entre ses dents. Elle le

ordilla délicatement et sentit son membre se durcir.







près de jouir, même sans pénétration.

un rapide changement de poids, il les retourna

us deux, afin qu'elle se retrouve sur lui, le

gardant couché sur les serviettes et le tapis. Il se

dressa sur un coude et la prit par les cheveux de

utre main.

Viens ici, amante.

a tira doucement, mais fermement, à lui, contre

bouche et sur lui. Elle haletait, tandis que sa

uche se pressait contre la sienne et qu'il emplissait

n corps du sien. Elle se frotta doucement les

nches contre lui, sans pousser trop fort ou trop

n. Sa main d'appui se mit à trembler, tandis que

s vagues de plaisir l'envahissaient. Son bras lâcha

se, et elle tomba contre lui.

chael lâcha son cou et s'assit avec elle. Elle tenta

l'observer faire des cercles avec sa langue autour

son mamelon, mais ses yeux se fermèrent. Elle

ntit ses dents la titiller, mordillant sa chair,

clenchant une nouvelle vague.

s mains de Michael attrapèrent de nouveau ses

eveux, et il la fit descendre avec force sur lui. La

uleur et le plaisir mélangés la firent frissonner

ntre lui. Il gémit avec elle, puis courba son cou vers



bouche.

début d'un orgasme éblouissant s'empara de son

rps juste comme la pointe de ses dents pénétrait

n cou. La sensation décupla tout, de même que leur

n, et l'Univers se transforma en une chute libre

vrante. Il n'y avait aucun signe de la crainte qu'elle

ait anticipée, seulement un besoin intense de ne

re qu'un, d'être avec lui et de le faire sien.

chael la tenait et avait réussi, d'une façon ou

ne autre, à la remettre au sol, sous lui. Il glissa sa

gue le long de son cou et lui parla dans une

gue qu'elle ne comprenait pas, en italien peut-être.

la semblait être un rêve, mais peu importe.

e ouvrit les yeux et tenta de faire le point sur lui.

Amante, embrasse-moi. Prends ce que je t'offre,

e longue existence sous ma protection, dit-il en lui

brassant le coin de la bouche. En échange de ta

nfiance, prends ma protection et mon pouvoir.

e sentit de nouveau sa bouche, pressée contre la

nne, avec force et douceur. Lorsque sa main

essa son cou, elle s'ouvrit à lui. Sa langue se glissa

intérieur et caressa la sienne, lui donnant des

rgées chaudes et ferreuses de son sang.

ri avala. Quelque chose en elle remonta à la





elque chose ramena Tori aux origines du lien. Le

ids de son propre corps lui parut étranger jusqu'à

que Michael l 'attire à lui et qu'elle puisse sentir

rs cœurs battre à l'unisson et leurs respirations se

evaucher. Elle cligna des yeux et le vit sourire. Il

avait rien à dire, aucune parole à prononcer. Elle

vait tout ce dont elle avait besoin de savoir.

ui donna un nouveau baiser rapide, puis les

ula sur le sol, face à face.

e se blottit dans le creux, entre son bras et son

aule. Ses paupières lourdes se refermèrent. Pour la

emière fois depuis longtemps, tout son corps était

endu, et ses muscles n'avaient pas de

ouvements saccadés. Son cœur était prêt à se lever

à affronter Castillo, mais son corps était trop

igué.

Il faut y aller, dit Michael en lui caressant la joue

s doigts.

Laisse-moi seulement me reposer quelques

nutes.

Impossible de dormir, amante. Il pourrait être ici à

ut moment, rigola-t-il.

S'il te plaît.

Cinq minutes, dit-il en déposant un léger baiser.



suite, il faut y aller.

* * * *

ri sentit quelque chose sur sa peau, comme des

its insectes qui se promenaient sur elle et la

gnotaient. Elle eut un faible souvenir d'avoir déjà

senti cela auparavant. Quelque chose qui

semblait à des araignées sur la peau. Elle ouvrit

bitement les yeux.

Qu'est-ce que c'est ? Michael enfilait un chandail.

Habille-toi.

e s'assit et commença à enfiler le t-shirt que

chael avait posé sur le comptoir. Quelque chose

llait pas. Pas bien du tout.

Michael, qu'est-ce qui se passe ?

Castillo.

sensation se fit de plus en plus intense, tandis

elle enfilait un jean un peu trop grand pour elle. Il

vait appartenir à Jude ou à une autre des femmes.

Michael, nous avons des ennuis, dit Jonas du

uloir juste avant que le pouvoir de Castillo

nvahisse la pièce. Sors vite.

prit Tori par la main et la tira à travers la chambre

qu'à la salle commune, ses pieds nus martelant le

froid. Ils tournèrent le coin et pénétrèrent dans la



ste pièce juste à temps pour voir apparaître

stillo d'un escalier dissimulé par ce que Tori avait

ujours cru être une porte de placard. Jonas se

ourna vers lui, formant une barricade entre son

i et le padrone de sa ville.

stillo avait tout du mannequin espagnol qu'elle

ait vu dans l'allée. Son pantalon pressé et sa

emise à col ouvert semblaient avoir été enfilés juste

ant sa visite. Il avait l'air professionnel et froid

qu'à ce que sa voix résonne dans la pièce.

Où est mon enfant ?

chael s'avança pour se placer entre Castillo et

nas.

Il est mort.

Où ? dit le padrone en passant devant Michael

ur se diriger vers le couloir.

Dans ma chambre. Il est venu attaquer mon

ante, dans ma propre chambre, répondit-il en le

vant à courte distance.

Tu n'avais pas le droit de le tuer, dit-il en se

ournant brusquement vers Michael.

En vertu de l'Alleanza, j'en ai le droit.

Ne cite pas la loi devant moi, leggero.

était une insulte, et Tori sentit sa colère gronder,





Michael, je peux t'y obliger.

Elle n'a rien fait de mal et n'a enfreint aucune loi.

ne te laisserai pas la prendre.

Moi non plus, dit Jonas en s'avançant à côté de

n chef.

s acolytes de Castillo dévalèrent l'escalier et

cerclèrent le groupe.

Tu me trahis de nouveau, petit schiavo ingrat.

padrone s'approcha, les poings fermés.

Michael, tu es mon favori, mais tu peux être

mplacé.

e observa attentivement, tandis que les deux se

çaient des paroles à la tête. « Schiavo » était un

oix d'insulte intéressant. Avait-il déjà été l'esclave

Castillo ? Cela expliquerait l'une des manies les

us intéressantes de Michael. S'il avait été un esclave

sang, il a dû être torturé en cours de route. Castillo

semblait pas du genre à manquer une occasion de

ser quelqu'un à l'esprit vigoureux. Elle frissonna à

te idée.

chael fronça un sourcil en sa direction, comme

lisait dans ses pensées, mais dit :

Je refuse de te la donner.

homme rugit, et les vampires présents firent la



vérence, comme si quelqu'un les avait tous

omaqués simultanément. La tête de Tori lui fit

l, comme si quelque chose lui pénétrait le cerveau.

e se couvrit les oreilles, tandis que Castillo tendait

main vers elle.

chael attrapa le poignet de l'homme.

un instant, Castillo sortit un poignard, qu'il

nta dans la poitrine de Michael.

'immobilisa du coup, les yeux grands ouverts, et

ffondra au sol.



hapitre 12

ri poussa une exclamation de surprise et se prit la

itrine à deux mains. La douleur filtrait du vide

re ses côtes. L'élancement de la douleur lui faisait

l aux bras, aux jambes, voire aux dents. Ses

noux cédèrent, et elle tomba au sol. Apparemment,

me la douleur était communiquée par le lien.

mme s'il avait entendu ses pensées, Jonas fut

ut à coup aux côtés de Michael.

voix de Michael résonna dans sa tête.

Non, ne le provoque pas. »

nas s'arrêta à mi-parcours. Il y eut une longue

use, puis la voix de Michael se fit de nouveau

endre : « Bloque le lien entre nous, Tori. »

e eut de la difficulté à respirer en raison du poids

i lui pesait sur la poitrine, puis tenta de se

ncentrer sur Michael et sur leur lien. Elle s'éloigna

lui, du pouvoir qui l'accompagnait. Le

urdonnement entre eux s'estompa doucement, et

e s'éloigna, pas à pas, jusqu'à ce qu'elle soit en

sure de respirer. Puis, elle s'éloigna davantage. La

uleur se transforma en un pénible pincement au

ur.

e ne tenta pas de se relever. Elle resta plutôt là,



ses genoux, tremblant en calmant sa respiration.

e devait gagner du temps, pour réfléchir à la

nière de venir en aide à Michael.

Ne le touche pas. Personne ne le touche tant que

suis dans l'édifice, dit Castillo en tendant de

uveau la main vers Tori. C'est en argent, ce qu'il a

planté dans la poitrine. Viens avec moi

intenant. Sinon, il mourra. C'est ton choix ; moi, ça

est égal.

nas commença à se glisser entre eux, mais Tori

dit la main. Il lui décocha un regard confus et

ste.

comprendrait. Il comprenait maintenant, même

ne voulait pas comprendre. Si elle restait, ils

aient tous mourir. Castillo était juste assez cinglé

ur risquer la colère des anciens, afin de pouvoir se

nger. Si elle partait et que Michael avait raison à

opos de leur pouvoir qui serait assez puissant pour

oquer Castillo, alors il avait une chance de survie.

e sourit donc et hocha la tête pour indiquer

elle se soumettait à la volonté de Castillo.

Bonne fille. Peut-être ne vais-je pas te tuer, dit-il

lui attrapant le poignet et en la tirant vers lui. Il

vait pas mon autorisation de t'inviter chez moi.



urais dû te prendre à ce moment, mais tout est

ut-être pour le mieux. Tu remplaceras Damon à

rveille.

Pardon ? dit Tori en plissant le front.

e était prête à mourir, mais pas à prendre place

x côtés de Castillo, surtout pas comme sa

îtresse. C'était hors de question.

Castillo, dit Jonas en s'avançant, alors que les

mmes de Castillo faisaient de même. Elle ne le

vait pas; elle n'est pas des nôtres.

Suffit!

Non, dit Jonas en prenant l'autre main de Tori. «

rête-le. »

voix de Michael résonna de nouveau dans sa

e. Il n'avait pas besoin de s'expliquer. En un éclair,

e sut quoi faire. Michael n'eut pas besoin de lui

e ; il lui avait donné l'idée. Cela devait être rapide,

dible et gagner la confiance de Castillo.

e se retourna brusquement vers Jonas, le

poussa et lui cria :

Non, Jonas. Michael m'a trahie. Je désire

intenant un véritable maître.

e regardait fixement Jonas dans les yeux, et il en

ta bouche bée. Elle aurait voulu retirer ses paroles,



is cela fonctionnait. Elle le sentait à travers

chael, d'une certaine façon. Jonas était à lui ; il était

sa lignée.

ec tout le pouvoir de Michael pour les trucchi,

e y mit toute sa volonté et força le vampire à rester

plan. Il se débattit moins qu'elle ne l'aurait cru,

is cela n'aurait pas eu d'importance. Jonas n'était

ut simplement pas assez fort pour contrer Michael

par le fait même, pour la contrer.

Tu t'es bien fait comprendre. Personne ne suivra,

Castillo en l'attrapant par les épaules. Allons-y

intenant.

e ravala la peur qui la saisit, lorsque Castillo la

t par la main. Puis, elle devint insensible, alors

il la tirait vers la porte. Dans son esprit, elle

urmura :

S'il te plaît, ne le laisse pas me garder. »

Ne le fais pas, Tori, murmura Jonas derrière eux.

e expira bruyamment. Ils viendraient ; Michael

onterait aux barricades. Castillo était peut-être plus

t. Il était, après tout, l'aîné de Michael et son

drone. Son cœur s'emballa, à l'idée.

Et ne le laisse pas me poursuivre.

stillo l'entraîna vers le haut de l'escalier, puis à



vers le bar privé. Une part d'elle désirait que

elqu'un de la cosca de Michael vienne l'arrêter, ou

moins tente de l'arrêter, mais elle savait que cela

nerait leur arrêt de mort. Personne ne bougea. Ils

servèrent plutôt en silence. Elle voulut crier et

venir sur ses pas à toute vitesse, mais cela

rantirait la mort de Michael, et probablement la

nne. Elle alla de l'avant et traversa en silence le bar

blic, gravissant l'escalier et traversant les portes

ntrée, avec uniquement le regard fixe des hommes

des femmes qui réclamaient sa libération.

ès du vestiaire, Jude se tenait debout, près d'un

mme plus âgé que Tori ne reconnut pas. Elle

urait en silence. Tori se rendit compte qu'elle ne

vait pas, avant cet instant, que les vampires ne

rsaient pas des larmes rosées de sang.

Ça ira, lui sourit Tori.

fille se retourna et se cacha le visage contre la

itrine de l'homme.

la porte, Gregory et Blane refusèrent d'ouvrir ou

dégager le chemin. Castillo dut les pousser avec

olence, pour passer. En son for intérieur, là où le

nstre ne pouvait voir sa trahison, elle sourit. Si elle

vivait, elle devrait leur donner chacun un énorme



in.

e longue limousine noire qui ressemblait

angement à un corbillard les attendait. Elle venait

obablement de jouer sa propre mort. Ce qu'elle

uvait espérer de mieux, c'était de devenir l'un des

uets humains déments de Castillo. Conserverait-

e son lien avec Michael? Si Castillo était assez

issant, elle ne se souviendrait peut-être pas de

chael, lorsqu'il en aurait fini avec son initiation

due. Bien des humains devenaient complètement

glés dès le début du lien. Si Castillo voulait briser

leur, il devrait faire appel à de puissants trucchi.

e ignorait s'il lui restait assez de force pour

mbattre.

ndis qu'ils approchaient de la limousine, elle

ntit Michael reprendre des forces, comme si ses

opres poumons se remplissaient soudainement

ir. Elle ne put s'empêcher de sourire.

colère de Michael lui parvint ensuite en vagues

lentes, qui lui coupèrent le souffle. Castillo dut le

ntir également, puisqu'il l'attrapa et la jeta dans la

iture sombre. Elle fut propulsée sur le siège et

errit contre un mur de muscles, qui prit Tori par le

ut du bras. Elle leva les yeux pour apercevoir un



sque de cuir ricanant. Elle le repoussa, mais il

ola et lui retira son chandail.

ant qu'elle ne puisse répliquer, le monstre lui

nta les crocs dans l'épaule. Elle cria, et les dents

rcèrent la peau en un bruit sourd. Il la tira contre

avec violence, se gorgeant de son sang. Cette

orsure n'avait rien d'excitant. Elle ne ressentait

une douleur lancinante.

rsqu'elle le repoussa, il la mordit plus fort. Elle

a de nouveau. Si elle tirait, il lui arracherait des

orceaux de muscles. Pourtant, elle envisagea

aiment cette option, mais cela n'avait aucune

portance. Les lumières des rues environnantes se

ilèrent, et l'obscurité prit le dessus.



hapitre 13

douleur ressentie par Michael quand le poignard

rgent fut retiré irradia à travers son torse et se

nsmit à ses côtes, mais il y avait autre chose. Son

ur battait sans effort. Bon. Il guérirait beaucoup

us rapidement ainsi. C'était sans doute à cause du

n.

lien. Il pouvait sentir Tori où qu'elle soit. Il ne

sentait rien d'autre que le léger bourdonnement

ns son esprit qui correspondait à leur lien. Si le lien

stait toujours, elle devait être vivante. Elle était

onsciente.

Ce salaud l'a blessée. »

Michael, est-ce que ça va ?

ouvrit les yeux. Jonas était accroupi à ses côtés, le

ignard entre les mains. Il tenta de se lever, mais ses

as semblaient mous. Il lutta pour s'asseoir, mais

a fit en sorte qu'il se sentait vieux et faible. Quand

bondit sur ses pieds, il laissa échapper un

rlement de frustration.

nas sauta vers l'arrière, puis vers l'avant, à temps

ur attraper Michael, qui allait tomber à la renverse

le sol.

Tu as besoin de sang. L'argent empoisonne ton



tème.

Je dois l 'arrêter, dit Michael en attrapant le bras

Jonas et en tentant de se stabiliser, malgré la pièce

tournoyait.

Il est trop tard. Ils sont partis, et Tori m'a gardé

ns l'illusion jusqu'à leur départ. J'imagine que tu as

uvé le temps de terminer le vincolo dans tout ça.

enta de se tenir debout, mais ses genoux étaient

bles.

and ceux-ci cédèrent, Jonas mit son bras autour

lui et le traîna sur la courte distance qui les

parait du divan.

Tu n'iras nulle part maintenant. J'ai promis de

rrêter. Je ne la laisserai pas mourir non plus.

chael tenta de s'extirper du divan, mais Jonas le

poussa.

Dépêche-toi, dit Michael en baissant les yeux

ur regarder le sang sombre courant dans ses veines

sortant de la blessure sur sa poitrine.

Tu n'es pas assez fort. Tu dois être en pleine

me pour te lancer à leurs trousses, dit Jonas en se

upant le poignet. Je préférerais ne pas être ton

as en ce moment, mais mon sang est ce qu'il y a

mieux ici.



temps n'était pas à la discussion. La peau de

chael était envahie par les microbes qui lui

mangeaient à cause de la réaction allergique à

gent. Il fit oui de la tête et saisit le poignet pour y

ordre plus rapidement qu'il ne le souhaitait. Jonas

ssaillit. Le sang coulait, chaud et épais dans sa

uche. Après quelques gorgées, il put le sentir qui

adiait en descendant vers la blessure, repoussant la

mangeaison vers son point d'origine.

e concentra sur la blessure et se sustenta de

uveau. Cette fois, il sentit la lésion se refermer

lle-même.

elâcha le poignet et se rassit promptement. La

ce commença à tournoyer.

Tu ne peux pas partir aussi rapidement, dit Jonas

tendant le bras vers lui.

Barre-toi de ma route, répondit Michael en

oussant la main.

Tu es un imbécile entêté, tu sais ? Si tu les

ursuis, tu vas mourir et nous laisser tous avec

stillo.

mâchoire de Jonas se crispait et se détendait.

était la première fois depuis très longtemps que

chael le voyait inquiet.



Demain soir, nous irons tous la chercher, mais ce

r tu te reposes. Elle sera vivante. Castillo prévoit la

rder.

chael grogna, ce qui fit vibrer son cerveau.

Réveille-moi dans trois heures.

Ce n'est pas suffisant.

Je suis sérieux, Jonas.

Je le ferai, dit Jonas en lui faisant un léger signe

soumission.

Et appelle les clans. Ce soir, nous nous

parerons de la ville.

* * * *

ri entendit des voix qui se rapprochaient. Sous

n corps se trouvaient les pierres froides du

ncher. Elle tenta d'ouvrir les yeux. Elle était

iguée, et le froid s'enfonça au-delà de sa peau. Elle

it si transie qu'elle avait l'impression que le froid

elotterait s'il en avait eu la force.

e porte s'ouvrit à sa gauche, et elle entendit des

uits de pas se rapprocher. Une série faisait un bruit

urd et lourd, et l'autre son était plus rapide et

nstitué de petits claquements : une femme. Ils

rrêtèrent près de sa tête, et on poussa ses épaules

ec un objet pointu.



Tu l'as tuée, espèce de crétin, dit une voix

minine empreinte d'un accent britannique.

e partie pointue du talon pressa son épaule. Tori

ta de crier « Arrêtez ! », mais sa bouche refusait de

uvrir. Un léger gémissement s'échappa de sa

rge.

Oh, ricane la femme.

Regarde, répondit une voix profonde de dur à

re. Je ne l'ai pas tuée.

Ça suffit. Castillo veut qu'elle soit prête pour le

otage.

ri tenta de crier, mais le mieux qu'elle put

ettre fut un autre gémissement.

Tiens-la, pendant que je la nourris.

puissant bras la tira si fort que sa colonne

rtébrale craqua. Son dos était pressé contre un

rps masculin très imposant couvert de cuir. C'était

dur à cuire de la voiture, et il mit un bras autour de

poitrine, pour la serrer contre lui.

Cela ne la liera-t-elle pas ?

Elle n'en a pas assez besoin pour cela. Seulement

peu.

elque chose repoussa la tête de Tori vers

rrière, et des mains froides forcèrent sa bouche à



uvrir. Un étroit filet liquide coula sur sa langue

ant de glisser dans sa gorge. Il commença

médiatement à être absorbé dans sa gorge, en

ûlant et en gonflant. Elle l'avala difficilement.

and il atteignit son estomac, il explosa si fort que

n corps sursauta. Son corps avala goulûment une

ande gorgée d'air, et ses yeux s'ouvrirent

pidement pour voir la sinistre pièce en pierre.

lle-ci ressemblait davantage à un donjon, avec des

aînes, ainsi qu'une femme nue et ensanglantée

ottie dans un coin. Des chaînes reliaient ses bras à

anneau dans le mur.

Ah, la voilà.

femme sourit et épongea le coin de la bouche de

ri. C'était une séduisante brunette avec une

evelure soyeuse et un mignon nez retroussé. Un

pide coup d'oeil vers le bas, et il fut évident que

elqu'un avait investi une fortune en silicone.

Dépose-la, Brom.

ri recula brusquement, quand il la laissa tomber.

e lui lança un regard furieux. « Il a failli me tuer. »

e prit son élan et le frappa à la mâchoire.

Espèce de salaud !

eva la main, et la femme saisit son poignet.



Mais Anne, elle m'a frappé.

Laisse tomber ; c'est une humaine, dit-elle en

âchant son poignet et en se tournant vers Tori.

stillo s'attend à ce que tu sois sage. Nous avons un

iteur ce soir, et la mauvaise conduite sera punie.

Oui, bien évidemment.

Ne me mets pas au défi, dit la femme en

pprochant de son visage, alors que ses pupilles se

atèrent et que le pouvoir commençait à tournoyer

our d'eux comme un vent d'hiver. Je peux faire

aucoup de choses sans te tuer, surtout avec ce petit

n que Michael a avec toi.

ri hocha la tête.

femme sortit par la vieille porte en bois située

ns le coin. Brom la poussa, et elle emprunta le

rridor à la suite d'Anne.

n'était pas un couloir quelconque. Elle l'avait

à vu. C'était celui qu'ils avaient emprunté pour se

ndre dans la pièce privée de La Scène. Par la porte

vante, ils entrèrent la partie boîte de nuit des

mpires. Tout semblait identique à la fois où elle et

chael s'y étaient rendus, mais avec davantage de

ents, plus de cuir et même plus de fantasmes étalés

public. La pièce dégageait de nouveau une odeur



sang et d'eau de javel, mais cette fois l'odeur du

ng ne lui souleva pas le cœur. Cette fois, l'odeur

ovoqua des grondements dans son estomac.

r la petite scène, trois femmes vêtues de légers

stumes de danseuses du ventre se trémoussaient

rythme étourdissant d'un tambour. Leurs hanches

mouvaient en cercles pendant que leurs bras

dulaient dans les airs avec des mouvements

nsuels, comme des serpents qui se tortillent. Les

ents observaient les femmes qui se déplaçaient

idement, puis lentement, avec une précision de

mpire dans une danse à la fois inquiétante et

otique.

om la poussa vers l'avant, et elle trébucha. Elle

trapa la femme, alors qu'elle s'approchait d'une

le de banquet où se trouvait Castillo, vêtu d'un

oking

ssique

ir

ur

ccasion,

nfortablement installé avec une fille à ses côtés.

lle-ci portait une robe fourreau rouge en cuir. Ils

ient assis juste à la gauche du centre, et à leur



oite se trouvait un homme du Moyen-Orient dont

cheveux sombres tombaient en vagues sur ses

aules et qui arborait une barbe. Même sans trucchi,

était séduisant. Quand il sourit, elle fut incapable

regarder ailleurs. À ses côtés se trouvait une jeune

e, trop jeune pour être son épouse, vêtue d'une

be raffinée et d'un voile sophistiqué. À côté d'elle,

homme au début de la trentaine était assis. Il

vait être son frère ou un autre membre de sa

mille.

Madame, nous avons amené votre chienne.

Merci, Anne, répondit Castillo en adressant un

urire à Tori.

e voyait mieux ses crocs qu'elle n'avait jamais vu

ux de Michael. Ils étaient longs et brillants, avec

s extrémités tranchantes comme des rasoirs. Peut-

e les avait-il toujours dissimulés de sa vue depuis

ut ce temps ? Elle espérait que non, mais l'idée de le

ir marcher avec ces deux minuscules poignards

ns sa bouche le rendait en quelque sorte encore

us dangereux.

stillo désigna une chaise à sa gauche, derrière

mposant centre de table de roses pourpres.

Assieds-toi.



ri se dirigea vers la chaise pendant qu'il

ntinuait à parler.

Khalil, celle-ci sera ma nouvelle sorella. Elle

ppelle Victoria et est détective dans le service de

lice local.

ri tenta de ne pas réagir aux milliers de signaux

larme qui se déclenchèrent dans son corps. Elle

ssit plutôt entre le padrone de la ville et son

iteur. Elle ne serait pas le nouveau rejeton de

stillo. Morte ou pas, elle ne se transformerait pas

vampire.

Tu ne trouves pas que c'est un choix risqué,

manda Khalil en l'examinant soigneusement.

Son cher fiancé a été transformé il y a quelque

mps, et elle a appris l'existence de notre espèce

and il l'a attaquée. Elle a soutenu notre Alleanza.

Pourquoi sa mémoire n'a-t-elle pas été effacée ?

Elle a bien géré l'information et s'est avérée une

iée utile.

Oui, je peux comprendre comment, mais le

nseil était-il au courant de ta décision ?

Évidemment.

Et tu es d'accord avec cela ? demanda-t-il à Tori

lui jetant un coup d'œil.



videmment qu'elle l'est, rit Castillo.

ri détourna le regard. Elle n'allait pas rendre les

oses plus difficiles que nécessaire pour Michael.

n moment en tant qu'otage de Castillo serait

ffisamment difficile sans l'ajout du châtiment à

use de son lien volé. Elle pourrait même survivre

ez longtemps pour s'enfuir, si elle ne lui cassait

s les couilles.

s gens autour d'eux commencèrent à applaudir.

s danseuses s'approchèrent de la table pour un

rnier salut devant Khalil, qui leur offrit une

ation debout bienveillante.

stillo se leva également.

Merci pour votre danse, mes sœurs. Vous avez de

uveau démontré votre talent.

es adressèrent un sourire à Khalil avant de se

er vers une porte de côté, tout en riant

rveusement.

Maintenant, j'ai un autre cadeau pour toi avant

nous retirer pour notre réunion. J'ai spécialement

éparé celui-là pour Khamar. Si vous voulez bien

suivre.

plus jeune homme afficha un sourire impatient.

suivirent Castillo, alors qu'il contournait le coin de



table pour se diriger vers ses quartiers privés. Tori

meura dans sa chaise, les observant et espérant

ils l'oublieraient dans leur empressement à

pressionner le nouveau gars.

alil se pencha vers elle et lui murmura :

Je ne crois pas qu'il prévoit que tu restes ici, dit-il

lui tendant la main.

e ignora celle-ci, mais se glissa hors de sa chaise.

alil marcha à ses côtés pendant qu'elle suivait

tement.

Tu dois être une jeune femme très forte.

Pourquoi?

Tu t'es élevée à une puissante position dans notre

maine.

e hocha la tête et le laissa lui tenir la porte

ndant qu'il continuait.

La plupart auraient été tués ou enfermés dans un

le, s'ils s'étaient trouvés dans ta position.

e rit, en partie parce qu'elle devait être folle pour

vre volontairement Castillo et en partie parce qu'il

ait raison.

Je ne suis pas sûre que je ne doive pas être

fermée en ce moment.

it avec elle et la suivit de près, alors qu'ils



ambulaient de nouveau dans le même couloir.

Je partage ton sentiment, mais deux mille ans ont

effet sur l'esprit.

e le regarda. Deux mille ans? Il ne semblait pas

us vieux que la fin de la trentaine, mais c'était le

us vieux vampire qu'elle n'ait jamais rencontré,

aucoup plus vieux que Michael. Pour avoir autant

pouvoir, il devait le cacher depuis longtemps.

N'aie pas l'air si surprise.

Je ne m'attendais simplement pas à ce vous soyez

vieux.

La plupart ne s'y attendent pas.

Ici, s'il vous plaît, dit Castillo en leur faisant signe

ntrer et en lançant un regard d'avertissement en

ection de Tori lorsqu'ils passèrent devant lui.

ri sourit et lui lança un clin d'œil, qui le fit

usser un sourcil. Il ne savait pas ce qu'elle faisait et

lui faisait pas confiance. Parfait. Il ne devait pas le

re. S'il y avait un moyen d'avoir sa tête servie sur

plateau d'argent par le plus vieux vampire qui

it de toute évidence son supérieur, elle le ferait —

u importe ce que c'était. Ça pourrait simplement

us les sauver.



hapitre 14

ns une grande salle de pierre, devant trois

vans se tenait une frêle jeune fille aux longs

eveux blonds : celle du donjon. La jeune fille était

roquevillée contre le mur, comme un chien battu.

om se dressait devant elle, tenant une chaîne qui

ait du collier qu'elle portait à une laisse de cuir

il tenait à la main. De sa main libre, l'homme

aya une feuille noire d'une petite table, révélant

certain nombre de lames, de plaquettes, de fouets

d'autres outils effrayants.

amar se frotta les mains et sourit. Brom tendit

xtrémité de la chaîne à Castillo et croisa ses

ormes bras sur sa poitrine.

Khamar, voici ce que je t'offre. Ma plus jeune

hiava est maintenant tienne. Elle a été mise à

preuve, mais elle n'est pas brisée.

Merci, c'est d'une grande générosité, dit-il en

enant la chaîne.

alil s'accota au mur près de l'entrée. Il murmura :

Tente de te rappeler où tu es.

e lui jeta un regard, puis se retourna vers Castillo

Khamar pour les voir se sourire méchamment.

S'il te plaît, laisse-nous profiter de ton premier



t sur cette jeune fille, question de voir si elle te

nvient, ajouta Castillo.

donna au plus jeune frère une légère révérence,

is se dirigea vers la fille. Il la poussa vers l'avant de

on à ce qu'elle tombe au sol. Elle le regarda, la

re ensanglantée. Khamar ricana.

Tu m'appelleras maître, compris ? La jeune fille

cha la tête.

a remit brusquement sur ses genoux et la frappa

fort du revers de la main que sa tête partit de côté.

ri s'avança, mais Khalil lui attrapa le bras.

rsqu'elle le regarda, il secoua la tête.

cri de la fille envahit la pièce, et Tori se retourna

ur l'apercevoir reculer rapidement. Khamar la

qua tous crocs sortis, avec une lame recourbée à la

in.

S'il vous plaît, maître, pas ça.

pouvoir du prédateur passa à toute vitesse dans

pièce, tranchant la peau comme du papier. Tori

garda son bras, pour s'assurer qu'elle ne saignait

s, puis releva de nouveau la tête. La fille cria et le

ppa frénétiquement du pied. L'homme siffla et

trapa par la cheville.

ri cligna des yeux et fit de nouveau un pas vers la



une fille.

alil la retourna vers lui.

Peut-être vaut-il mieux que tu me regardes,

ective.

Dis-lui d'arrêter ; je ne peux rester là à regarder.

Il semblerait que tu n'aies pas le choix. C'est là

r façon de faire, dit-il en se penchant vers l'avant

ur murmurer. Observe bien. Voici la façon de faire

Castillo. Apprends, si tu désires survivre.

jeune fille cria de nouveau, et Tori se retourna

rs eux. Khamar était à quatre pattes au-dessus de

fille, s'adressant à elle d'un ton brusque chaque fois

elle cessait de crier. Elle le repoussait, et ça le

sait rire. Il se sustentait de sa peur et en demandait

vantage. La jeune fille tendit la main vers Tori et

a :

Aidez-moi. Vous n'êtes pas des leurs ; je le vois

n. S'il vous plaît.

Ne détourne pas le regard de moi, schiava, dit

omme en posant la lame sur son sein et en faisant

e longue incision.

fille hurla. Khamar rit.

c'était là la façon de faire de Castillo, alors Tori y

ttrait fin elle-même. Elle n'allait pas les laisser la



turer pour le restant de ses jours pour ensuite la

nsformer et continuer pour l'éternité. Elle n'allait

supplier ni crier. Elle mourrait avant de devenir

e masse de peau recroquevillée sur le plancher,

gnant pour leur bon plaisir.

monstre se redressa et laissa la pauvre fille

mper sur le sol, vers le mur, en criant. Il sourit en

sant tourbillonner sa lame.

Je le fais de toute façon. Encore et encore jusqu'à

que tu cries de plaisir.

fille cria jusqu'à perdre haleine, reprit son souffle

cria de nouveau. Tori voulut également crier, mais

couvrit les oreilles. D'une certaine façon, à les

server ainsi tous deux dans cette scène horrible, il

évident que Khamar était tout aussi effrayant que

stillo. Jonas avait eu raison. Michael n'était pas

mme eux. Elle aurait dû conclure le lien avec lui il

longtemps et l'aider à mettre fin à leur règne

ychotique.

amar leva un doigt en direction de la fille.

Viens ici, et laisse-moi terminer ce que nous

ons commencé.

Non, sauve-toi de lui, s'il te plaît, dit Castillo.

jeune fille se leva et courut vers Tori.



Aide-moi.

s jeux étaient faits. Elle ne pouvait plus rester

ectatrice. Personne ne viendrait la sauver, si Jonas

ait sa promesse. Elles étaient laissées à elles-

mes, et il n'y avait qu'une chose à faire. Il était

éférable de mourir en aidant cette jeune fille plutôt

e de vivre en attendant son tour.

* * * *

chael avait rêvé de quelque chose d'horrible,

is c'était terminé. Pourtant, le goût de la peur

rsistait sur sa langue, comme le picotement d'un

nbon aigre. Il ne se souvenait de rien, sauf d'un

mme. Qui torturait une femme. Des cris. Mon

eu, si c'était vrai... S'ils lui faisaient du mal, il les

gnerait complètement.

elqu'un parlait. Michael ouvrit les yeux. Il fallut

moment pour que son corps revienne à la réalité.

nas était debout devant lui. Il portait des vêtements

irs, comme s'il était membre d'une unité tactique,

qui signifiait qu'il avait de nouveau fait des achats

Internet. Le fratello était juste assez mince pour

re croire aux autres qu'il était faible, mais c'était

obablement l'un des plus dangereux de tous.

nas sourit.



Il faut y aller. Je t'ai laissé dormir jusqu'à ce que

ut le monde soit arrivé. Ils sont prêts, même les

rpentine. Ils sont prêts à voir disparaître Castillo.

Vraiment?

s Serpentine — une famille de vampiro spécialisée

ns les têtes rasées et les tatouages — ne faisaient

nfiance à personne, particulièrement pas aux

res vampires. Leur aide était toujours offerte à un

x exorbitant. Jonas se dandina d'un pied à l'autre.

Bien, j'ai dû leur promettre que s'ils nous aidaient

endre Castillo, tu écouterais ce qu'ils ont à dire,

mme dans une démocratie.

Pardon ? dit Michael en secouant la tête et en se

ssant la main dans les cheveux. Ça ne fonctionnera

mais. Les padrones n'accepteront pas cela. Bon, on

n préoccupera plus tard. Nous avons besoin d'eux.

nas acquiesça. Lorsqu'il s'assit, son ami lui mit un

and pistolet noir à la main. Michael plissa le front.

n'avait pas besoin de pistolet. En fait, il pourrait

ut autant apporter un pistolet à l'eau. Ça serait tout

ssi efficace.

Au cas où tu aurais besoin de renforts. Il est

argé de balles incandescentes.

Bonne idée.



e leva et le glissa à l'arrière de son pantalon. Les

res utilisaient toujours ce qu'on appelle des balles

andescentes, qui étaient en fait chargées de

osphore, s'ils avaient besoin d'un avantage

urnois. Il n'aimait pas cela, mais ce n'était pas le

oment de faire preuve d'une trop grande fierté.

Est-ce que tout le monde est au courant du plan ?

chael prit un t-shirt de corps noir sur le bout du lit,

ui qu'il avait sorti avant d'aller se coucher, et

nfila. Il était étroit et ne ressemblait en rien au reste

sa garde-robe, mais c'était parfait pour le combat.

Ouais. C'est comme tu as dit. On frappe vite et

t. On les élimine tous, dit Jonas en se dirigeant

rs la porte. Oh, Marcus a dit que Castillo avait de la

ite ce soir. Quelqu'un d'important, à son avis.

Plus on est de fous, plus on rit. Pouvons-nous

mpter sur quelqu'un de l'intérieur ? demanda

chael en laçant rapidement ses bottes noires.

es étaient vieilles et défraîchies, mais il les portait

ur traquer et abattre depuis des années. Il n'était

s près de changer.

Nous en avons déployé quelques-uns à

térieur, pour nous assurer que personne ne vend

mèche avant qu'on y soit.



nas mit des lunettes de soleil.

En espérant qu'ils ne voient rien venir.

Allons-y.

* * * *

Laisse-la tranquille, dit Tori en cachant la fille

rrière elle.

e sentit Michael en son for intérieur et ne put

mpêcher de sourire à pleines dents. «Je t'aime»,

ngea-t-elle.

Éloigne-toi d'elle, dit Khamar en brandissant son

uteau. Tu n'es pas à moi, humaine, mais je te

merai et te plierai.

Non, cria la jeune fille.

Tu as ma permission de lui donner une leçon,

amar.

Merci, sourit-il.

stomac de Tori se noua. Immédiatement, elle

ntit la réaction de Michael qui bouillonnait de

ère dans sa tête. Il farfouilla son esprit, la

estionna sur l'endroit où elle se trouvait et

nquiéta, sans dire un mot. Elle aurait voulu

pondre, mais avait trop peur qu'il ne réponde. Il ne

uvait être assez idiot pour venir à son secours, bien

elle ait aimé le voir entrer en trombe et tous les



miner d'un seul coup de pouvoir.

pouvoir de Khamar se déchaîna de nouveau,

is cette fois elle le regarda accidentellement. Ses

ux ne se fermèrent pas assez rapidement pour

ter qu'il la captive. Dans son esprit, elle tomba vers

vant, dans l'obscurité de son pouvoir. Son esprit

mbrouilla, comme lorsqu'elle avait bu trop de

argaritas et s'était cognée contre un mur à la fête

Halloween, qui avait eu lieu à La Chute.

poids dans sa main lui fit baisser les yeux. Elle

ait quelque chose. Elle vit le poignet de la jeune

e et suivit son bras pour constater qu'elle avait la

uche ouverte en un cri. Son corps se mit à avancer

rs lui, même si sa volonté était en sens inverse. La

nique s'empara d'elle. Elle tenta d'immobiliser ses

ds, mais ils continuaient d'avancer. Lorsqu'elle

ta de nouveau d'entrer en contact avec Michael,

r lien était rompu.

Non », cria-t-elle en silence. « Je ne le ferai pas. »

Mais tu le fais », dit Khamar dans son esprit. «

aintenant, tu vas me la rendre. »

e lui balança la jeune fille, puis chuta au sol, les

noux fléchis. Ses mains attrapèrent les poignets de

eune fille et les tinrent sur le plancher, tandis que



amar s'agenouillait entre ses jambes qui

gitaient. La jeune fille la supplia en criant, mais

e n'était pas assez forte pour l'aider. Elle ne voulait

s la tenir. Elle n'était pas un monstre comme eux,

is ne pouvait faire autrement. Elle ne pouvait

me pas retenir les larmes qui coulaient sur ses

ues.

amar posa son couteau contre l'abdomen de la

une fille. Il grava un K dans sa chair. La peau

uvrit, révélant la chair rosée à l'intérieur. Son

omac se noua de nouveau.

e n'en mourrait pas, mais serait probablement

rquée à vie par cette initiale.

Ce sera ensuite ton tour, dit Khamar.

e t'emmerde», songea-t-elle en tenant de faire

her prise à ses mains, mais elles ne bougèrent pas.

N'utilise pas ce ton avec moi, chienne. Tu es sous

domination, avec la bénédiction de ton

minatore. Il serait sage de m'obéir. »

e n'ai pas peur de toi. »

Non ? »

ut à coup, elle traînait la jeune fille. Tori s'assit et

ussa la jeune fille vers Khamar, qui sourit. Il tira

lemment la tête de la fille de côté et planta ses



ocs dans la chair tendre de son cou. Ses yeux, rivés

eux de Tori, se révulsèrent, tandis qu'il se gorgeait

sang.

ai déjà vu des dents. Ça ne m'impressionne pas. »

cligna des yeux en sa direction et rejeta la pâle

une fille au sol.

rsqu'il questionna Castillo du regard, celui-ci

cha la tête. Il se retourna vers Tori, un sourire cruel

x lèvres. Il avança vers elle comme un chat en

ssant par-dessus la jeune fille. Elle voulait s'enfuir,

is rien en elle ne bougeait. Intérieurement, elle

nna des coups de pieds et se débattit, mais son

rps ne bougea pas.

rsque la main de Khamar se posa sur le poignet

Tori, l'esprit de Khamar lâcha prise.

un seul coup, Tori reprit le contrôle. Sans

léchir, elle le frappa violemment au visage, et le

ng gicla du coin de sa bouche. Il sourit, l'attrapa

r les cheveux et la poussa au sol devant lui avec

ce. Il s'installa sur sa taille et lui coinça les mains

-dessus de sa tête. Son poids pressait les os de

ri contre le sol. Ils étaient face à face, mais elle

tait pas plus en mesure de l'arrêter qu'auparavant.

Attention, mon frère, ce n'est pas ta schiava, dit



alil en s'approchant.

sa main libre, l'homme retourna le couteau

gligemment à quelques centimètres du visage de

ri.

J'espère que tu ne t'évanouis pas facilement.

* * * *

chael s'approcha de la porte d'entrée de La

ène, mais elle ne s'ouvrit pas. Il grogna, mais avant

il n'ait le temps de se plaindre, deux fratellos des

rpentine l'arrachèrent de ses gonds. Il sourit d'un

narquois. Bon, tant pis pour la discrétion.

nas prit les devants. À la surprise de Michael,

rsonne ne rechigna. Gregory, Blane, Danny et les

res lui emboîtèrent le pas. Ils étaient tous si tendus

prêts au combat. Apparemment, Michael était le

ul de son groupe qui ignorait que les autres avaient

e d'éliminer Castillo.

rsqu'il franchit le pas de la porte et jeta un regard

our de lui, la pièce était vide. Étrange. Il pouvait

sentir, des vampiro et des humains, au fond de la

îte. Tori était vivante, mais il ne pouvait établir le

n sans ressentir sa terreur. Les autres étaient voilés,

obablement par Castillo, par mesure de sécurité.

Soyez prudents. Je crois qu'ils savent que nous



mmes là.

is, il le frappa, le mur de la peur de Tori. C'était

brutal qu'il tituba. La douleur l'accompagna, sans

il ne puisse cerner son origine. Il posa ses mains

ses genoux et se plia vers l'avant, pour tenter de

oquer le lien. Il sentit une main sur son épaule.

elqu'un tentait de le consoler, mais il ne put

rimer le grognement qui sifflait entre ses lèvres.

Trouvez-les. Tuez-les.

elqu'un ouvrit la porte menant aux autres pièces.

n'y eut aucun bruit. Jonas s'avança. Michael lui

ima de s'arrêter. Lorsqu'il s'exécuta, Michael lui fit

ne de reculer.

Si c'est un piège, j'irai en premier.

e redressa, prit une grande inspiration et avança

tivement dans le couloir. Un cri, le cri de Tori,

sa le silence. Ses sens s'activèrent intensément.

ut à coup, il put la sentir dans l'une des pièces

ngeant le couloir. Sa peur embaumait l'air, de

me qu'un petit effluve de son sang. Tout en lui

ulait la réconforter, mais elle devait avoir peur. Si

stillo se sustentait, il ne la tuerait pas tant qu'elle

prodiguait un fourmillement d'émotion. De plus,

peur pourrait jouer en sa faveur.



chael s'arrêta devant la porte rouge et fit signe

x autres. Les équipes l'entourèrent, arme au poing.

nas ouvrit la porte d'un coup de pied et entra le

emier. Michael se précipita derrière lui.

'arrêta à côté du prince Khalil, le chef du conseil

s vampiros, gardien de l'Alleanza. Michael lui fit un

ne de tête en guise de révérence et chercha Tori du

gard.

vampire sourit et hocha la tête.

Bonsoir, Michael.

nny, l'un des vincolo et ami de Tori, poussa une

clamation de surprise derrière lui.

s yeux tombèrent sur Tori, épinglée au sol par

amar, le frère du prince. Son cœur s'arrêta de

tre. Elle saignait de ce qui semblait être quatre

isions incurvées autour du nombril, comme pour

mboliser sadiquement un soleil.

s poings se serrèrent.

chael se retourna brusquement vers le prince

alil. Castillo fut rapidement sur pied.

Mais qu'est-ce que cette intrusion ? demanda-t-il

se retournant, bouche bée. Comment as-tu...

embla confus, avant de retourner le regard

ieux vers Khalil.



Tu as bloqué leur présence dans mon antre !

Je viens pour mon amante, Castillo.

alil ne bougea pas, regardant à peine Castillo.

Mon frère, je crois que ton nouveau jouet

partient à Michael.

amar recula et lâcha les mains de Tori, qu'elle

rta aux plaies sur son ventre. Elle était pâle, et ses

ins tremblaient, mais était vivante.

Michael, tu me la dois en échange de Damon. Si

ne pars pas maintenant, tu me forceras la main, dit

stillo en s'approchant, tout en restant à l'écart de

alil et de Michael.

Nous ne partirons pas, Castillo.

C'est là ton dernier avertissement, dit-il en se

prochant, menaçant Michael du doigt.

chael le repoussa si violemment que Castillo

llit perdre pied.

Non, c'est là ton dernier avertissement. Rends-

i Victoria, et quitte la ville, ou je t'éliminerai.

Espèce de traître...

prince s'éloigna du mur, attirant leur attention. Il

dirigea vers Tori, la prit par la main et la mit

ucement sur pied en parlant.

Castillo, tu dois respecter cette Alleanza que tu



mes tant citer et accepter de relever le défi ou de

r.

Non, il m'a trahi plus d'une fois. Voilà un autre

ses trucchi.

Dois-je te rappeler tes propres tromperies ? Tu

utiens qu'elle t'a choisi, non?

Bien, je... dit Castillo en reculant, se cognant

ntre un divan, tandis que son regard était posé

re Michael et le prince.

Alors, c'est réglé. C'est à toi de choisir, Castillo.

'en sera-t-il ? Tu relèves le défi, ou tu préfères

xil ?

Je relève le défi. Je n'offrirai pas ma ville à ce

ggero, dit-il en crachant aux pieds de Michael.

Alors, prépare-toi, et dégage de cette pièce. Le

gnant remportera la ville et l'humaine.



hapitre 15

ri s'assit sur le siège, et Khalil s'installa sur

ppuie-bras. La main du prince tapota gentiment les

nnes, tandis que la rage de Castillo emplissait la

ce d'une lourdeur électrique. Elle observa les

ux, mais ne sentit rien de nouveau du côté de

chael. Il devait avoir bloqué leur lien. Tout ce

elle ressentait était la douleur lancinante des

upures sur son corps. Elle jeta un œil. Elles

taient pas profondes, mais il y aurait sûrement des

atrices.

Nous réglerons ça demain.

Non, cela n'attendra pas, dit Michael en sortant

n arme et en la tendant à Jonas. Je suis prêt

intenant, mon cher.

alil jeta un regard au padrone de la ville.

Castillo ?

Oui.

pièce était maintenant dégagée de tout meuble,

es autres se tinrent debout autour du périmètre.

étaient plus que suffisants pour obtenir le

orum, qui selon Khalil était au nombre de trois

ur un Fiammifero dei Morti sanctionné par le

nseil, ce qui se traduisait sensiblement par un



mbat à mort. Même en italien, les mots avaient une

norité menaçante.

stillo et Michael échangèrent un regard furieux

se dirigeant vers le centre de la pièce. Le pouvoir

Castillo éclata en premier et secoua Tori. Celui de

chael suivit de près, lui brûlant la peau en

gissant à travers elle et rebondit sur les murs qui

entouraient.

Allez-y, dit Khalil.

stillo élança une main vers Michael et tituba vers

rrière à cause de la force du pouvoir envoyé. Il

ana et s'avança pour une nouvelle décharge, ses

ins fermées en poings. Un sourire maléfique au

age, il lança ses bras dans les airs, balançant une

ignée de pouvoir.

chael l'esquiva si rapidement que Tori ne put

aiment le voir se déplacer. Tout à coup, il se

uvait ailleurs qu'il y a une seconde.

se déplaçaient tous les deux à toute vitesse à

vers la pièce. Tori ne voyait qu'une masse confuse

occasion. Un groupe de vampires les évitèrent de

tesse, alors qu'ils foncèrent contre le mur de

ment qui craqua. Ils étaient déjà partis avant que la

ussière ne touche le sol.



s'arrêtèrent.

chael était immobilisé par l'homme; les crocs de

stillo étaient plantés dans son épaule.

ri se débattit contre l'emprise de Khalil.

Lâche-moi.

chael se débattit, mais Castillo tint bon et arc-

uta le dos à chaque gorgée jusqu'à ce que Michael

ffondre dans ses bras.

Michael, relève-toi, supplie silencieusement Tori.

stillo leva la tête et laissa tomber Michael au sol.

rsqu'il se retourna, le sang coulait sur son

nton, et sa langue s'efforçait de nettoyer ses lèvres

es coins de sa bouche.

Je l'ai saigné, ma chère.

Michael ! dit Tori en tentant de se libérer, mais

alil la tint étroitement.

chael resta recroquevillé sur le plancher. Des

ailles suintantes lui couvraient le torse, à peine

ndues à la première étape de se régénérer. Il ne

ugea pas. Tori ferma les yeux. Elle ne pouvait pas

sentir. En inspirant profondément, elle exhala et

igea son esprit vers lui, tentant d'établir le lien.

Donne-la-moi, dit Castillo. Ses pas se

pprochèrent.



S'il te plaît, Michael, murmura Tori en dirigeant

vantage son attention.

est alors qu'elle le sentit, un

ble

urdonnement au début. Elle monopolisa toute sa

ce pour se concentrer davantage. Le lien se

nforçait, mais elle sentit qu'elle tombait de nouveau

ntre Khalil.

y eut un mouvement et un halètement.

e ouvrit les yeux juste à temps pour voir Michael

ndir. Il plaqua Castillo et planta ses crocs dans le

u de l'homme. Castillo cria et se débattit, puis

nta des griffes dans les côtes de Michael. Le

uvoir explosa d'eux. Les lumières du plafond

gnèrent et éclatèrent en une pluie de verre. Tori

ntit qu'elle se balançait sur ses pieds. Une femme

a dans la pénombre, mais elle ferma les yeux et

ta de transférer à Michael toute sa force.

* * * *

dos de Michael percuta le mur. Il grogna, mais

ntinua de boire à même Castillo, ingérant le goût

tallique de son sang. La vie le quittait

nquillement. Michael désirait se retirer, afin de

rger le goût putride de l'homme de son corps.



core une fois, Castillo se démena, ralentissant avec

aque gorgée jusqu'à ce que finalement son corps

se de bouger. Une autre gorgée et son corps

vint mou. Michael suça davantage. Il n'aurait pas

oit à une deuxième chance. S'il ne vidait pas

stillo de son sang pour rapidement prendre son

uvoir, alors n'importe quel neonato du pays

urrait aspirer à son poste de nouveau padrone.

aspira une autre longue gorgée et sentit la vie

ête à le quitter. Il aspira, et tout lui vint avec le

ng. Cependant, il ne s'agissait pas seulement du

uvoir de Castillo, mais aussi de son âme. L'horreur

mpara de lui, et il faillit perdre l'emprise sur le

rps, mais Michael réussit à boire de nouveau.

s éclairs de gens, d'endroits et de mort le

uettèrent si violemment qu'il ne put pas tout voir.

poids s'installa dans sa poitrine, comme un

uvais repas, mais il s'efforça de poursuivre jusqu'à

qu'il ait terminé. Lorsque le corps fut entièrement

de, Michael le laissa choir au sol et s'essuya la

uche du revers de la main. Il ouvrit les yeux et vit

e son équipe avait allumé ses lampes de poche. Il

un geste en direction du corps.

Disposez-en.



groupe des Serpentine prit le corps et quitta la

ce. Il n'y eut aucune mention de ce qu'ils avaient

tention d'en faire. Personne ne voulut connaître

r plan. Il y avait peut-être un genre de rituel de

nsommation pour tenter d'absorber un peu de son

uvoir, mais il n'en restait pas une goutte. Ils s'en

ndraient rapidement compte.

alil tenait toujours Tori par le bras en jetant un

gard à l'entourage de Castillo.

Ceux de vous qui resteront devront obéir à

chael et au jugement du conseil. Il n'est pas

mme Castillo. Si vous enfreignez l’ Alleanza, vous

mourrez. Maintenant, allez prendre votre décision

ant le prochain coucher du soleil. Demain soir, je

attends à ce que vous partiez, ou que vous prêtiez

égeance au padrone, dit Khalil en s'éclaircissant la

rge. Le transfert est légal. Michael a été un frère

te et honnête, et je croirai ses paroles. Quiconque

suivra pas son nouveau régime sera sujet à la

ccia di Anima.

groupe de Castillo fit une rapide révérence et se

persa. Il n'y avait aucun bruit de pas pour

diquer la direction qu'ils avaient prise, mais

chael pouvait sentir qu'ils quittaient la boîte, tout



mme il pouvait sentir son lien avec Tori. Castillo

ait dû tous les lier à lui, puisqu'ils n'étaient pas sa

ogéniture.

Tu comprends qu'ils ne te seront jamais loyaux,

urit Khalil.

Oui.

Toujours aussi pragmatique, rit Khalil. Le

nsfert sera intéressant.

Je suis heureux qu'elle soit venue pour te pousser

action, dit-il en lâchant le bras de Tori. Le conseil a

cuté à maintes reprises de la possibilité de ton

up d'État. Je suis heureux que ce soit enfin fait.

chael tressaillit, puis sourit, tandis que Tori se

ait dans ses bras.

Merci.

Nous nous attendons à ce que tu participes à la

ochaine rencontre. Il est dans ton intérêt de te

ésenter au conseil. Peut-être afin de faire preuve de

n pouvoir aux alliés de Castillo.

Quand est-ce ?

En janvier, à Venise.

J'y serai.

amar quitta la pièce, sans vraiment regarder

chael dans les yeux.



Si vous voulez bien nous excuser, Khamar et moi

mmes bien occupés. Attends-toi à des excuses

melles de sa part sous peu. Je ne peux réfréner les

ûts de mon frère, mais ne permettrai pas que cette

ustice persiste avec ton amante.

ors que Khalil approchait de la porte, il se

ourna et dit:

Et amène-la avec toi. C'est un ajout agréable, et

ide. Michael les salua d'un léger signe de tête.

Sans problème.

ourit à Tori. Elle était couverte de sang, et ses

ux étaient bouffis à cause des larmes, mais elle était

perbe. Il n'avait pas encore eu le temps de le

marquer, mais le vin-colo l'avait transformée. Les

sions de son regard avaient été remplacées par

e douceur qu'il n'avait jamais vue auparavant.

Prête à rentrer ? Elle hocha la tête.

Attends-moi dans la voiture. Nous devons

bord faire le ménage.

Je peux aider.

Je ne crois pas que tu veux en être témoin, dit

chael en prenant son visage entre ses mains.

stillo avait de nombreuses maîtresses de sang. Dont

taines ne pourront être sauvées.



rsqu'elle ne discuta pas, il sut qu'elle avait

mpris. Il l'embrassa délicatement sur la joue.

Ce ne sera pas long.

Promis?

Promis, sourit-il en reculant.

la faisait des années qu'il attendait de voir cette

pression sur son visage ; son cœur fondit. Personne

l'avait regardé de la sorte depuis si longtemps

il avait commencé à croire que c'était une

nédiction qui ne venait qu'une fois dans une vie.

aintenant, à voir le visage de Tori et à sentir

mment sa volonté s'était adoucie à son égard, il sut

e personne ne méritait de le ressentir plus d'une

s.

* * * *

ri regarda Michael se retourner et quitter la

ce; les autres lui emboîtèrent le pas. Jonas resta

ec elle, mais ils demeurèrent là, en silence. Il devait

alement avoir vu la différence en Michael. Il

rchait avec plus d'aplomb et exhalait le pouvoir.

utefois, il y avait autre chose — quelque chose de

mbre, comme une mise en garde invisible. En tuant

stillo, il était devenu encore plus dangereux.

Il lui a pris son pouvoir, dit Jonas doucement. Tu



ux le sentir ?

Ouais.

Il devra se sustenter plus fréquemment,

intenant, du moins au début, dit-il en la

gardant. Ça te va ?

Je suis son amante, Jonas. Je ferai ce dont il a

soin, répondit-elle en se dirigeant vers le couloir.

a suivit.

Je suis heureux que tu l'admettes enfin.

Ne remue pas le couteau dans la plaie, sourit-elle.

entrèrent dans le bar privé. L'endroit était désert,

uf pour le faisceau de lumière de la lampe de poche

Jonas. L'endroit avait toujours été effrayant, mais

ec ce silence il était des plus macabres. Elle

ttendait presque à ce que quelqu'un bondisse de

mbre, comme dans un film d'horreur.

rsqu'ils entrèrent dans le bar public, il la rattrapa

marcha à ses côtés.

Bon, tu seras l'amante du padrone. Pourrais-tu te

nsformer ?

Absolument pas.

e baissa les yeux pour voir le sang séché qui lui

uvrait le ventre.

Ça



vrait

érir

idement,

tout

intenant, dit Jonas.

Je crois que tu as raison, dit-elle en hochant la

e.

se rendirent dehors en silence. Chaque pas les

ignait de Michael. Seulement elle et Jonas. Elle

urait jamais osé se retrouver seule dehors avec lui

ant ce soir. Il semblait assez gentil, mais personne

pourrait la convaincre que Jonas était intéressé par

re chose que le sexe et son sang. Il ne le cachait

me pas, même si elle espérait que son lien avec

chael reléguerait tout ça dans le passé.

Reste dans la voiture, et assure-toi que les gens

Castillo ne viennent pas rôder, dit-il sortant son

éphone portable de sa poche pour le lui donner.

crois-tu pas que tu dois appeler ton chef?

Oui, je dois lui téléphoner, dit-elle en hochant la

e. Elle lui tapota gentiment l'épaule.

Merci.

ri marcha vers le VUS noir. Elle ouvrit la portière

ière côté passager en premier, afin de s'assurer



il n'y avait personne, puis ouvrit la portière avant

é passager et grimpa à l'intérieur. Le véhicule

oqua les bruits extérieurs, ce qui la laissa avec le

urdonnement de son lien avec Michael et ses

uveaux pouvoirs. C'était dérangeant, mais avec le

mps cela deviendrait un bruit de fond.

ureusement, le lien émotionnel qu'ils partageaient,

mment elle avait toujours espéré se sentir en

ncontrant son âme sœur, ne deviendrait jamais un

uit de fond. L'idée était effrayante, mais pis encore

it celle que Michael découvre un jour qu'une

maine ne lui suffise pas.

e secoua la tête. Elle n'allait pas se laisser aller.

s maintenant. Ils étaient liés, et cela devait être

ffisant. Elle ne briserait pas ce petit morceau de

x dans sa vie en se préoccupant de l'avenir. Pas

te fois. Cela s'est toujours terminé trop vite, alors

intenant elle devait en profiter. La mort de Robert

lui avait enseigné.



hapitre 16

e sentit Michael se rapprocher, jeta un regard

rs la porte d'entrée de la boîte et le vit en émerger.

ui sourit immédiatement, comme s'il pouvait la

ir à travers les vitres teintées de la voiture.

chael et Jonas discutèrent en s'approchant. En

ivant près du véhicule, Jonas se glissa sur la

nquette arrière, et Michael contourna la voiture

ur s'installer au volant. La portière s'ouvrit, et il se

ssa à l'intérieur, entraînant dans son sillage cette

rveilleuse odeur familière.

ri sourit. Elle n'avait pas besoin de faire appel au

n, pour savoir ce qu'il avait en tête.

reste du trajet se fit dans un silence virtuel.

rmis les tentatives occasionnelles de Jonas de faire

conversation pour briser le silence, le court trajet

La Scène à La Chute fut empreint de regards, de

urires et de douces caresses de Michael sur sa

in. Ils n'avaient pas besoin de mots, maintenant.

e sentait ses pensées, le mélange d'adoration et de

sir qui tourbillonnait, comme un torrent sous le

nce voile de leur silence. Il y avait toujours eu

elque chose entre eux, mais le lien avait décuplé le

ut. Il n'y avait plus d'inhibition, aucune raison de



uter, lorsque toute émotion était à la portée de

utre à un degré qu'aucun mot ne pouvait exprimer.

Attends ici, dit Michael à voix haute en mettant

mbrayage au neutre dans l'aire de stationnement

la boîte. Il bondit hors de la voiture avant Jonas et

le tour rapidement vers la portière de Tori. Il

uvrit et lui tendit la main.

e l'accepta et descendit sur la chaussée. Alors

il tendait les clés à Jonas, elle remarqua quelque

ose de différent sur son visage. Lorsqu'il se

ourna de nouveau vers elle, il sourit. Voilà ! Il ne

squait rien. Elle ne l'avait jamais vu si détendu.

paravant, il y avait toujours eu le masque de

uvoir qui l'empêchait de voir son vrai visage, celui

ec les expressions qui se mariaient à ses émotions.

aintenant, c'était présent, et ça le rendait plus

main.

pénétrèrent dans le bar privé par la porte

érale, où une foule était assemblée. Quelqu'un

mmença à applaudir, et les autres suivirent. Il y eut

s hourras, des sifflements, et quelqu'un appelait

chael. Les nouvelles se répandaient rapidement,

me dans le milieu des vampires.

Michael ! dit l'une des greluches en s'approchant.



ri se précipita devant lui si vite qu'elle en fut

urdie.

e entendit Jonas pousser une exclamation de

prise, lorsqu'elle gronda la jeune femme en

ontrant les dents. La fille cligna des yeux et tenta de

contourner.

Il me connaît, dit-elle.

ri se planta devant la jeune femme et sentit la

in de Michael sur son épaule, lui intimant

ucement de reculer. Ils allaient faire une scène,

is Tori ne put s'en empêcher. Elle était furieuse,

mplie d'une rage qu'elle ne reconnaissait pas. La

ousie n'était pas suffisante pour l'expliquer. Cela

pparentait davantage à ce que pouvait ressentir

e mère lorsque son enfant est menacé. Tous ses

rfs étaient à vif, et elle ne pouvait s'en empêcher.

Si tu veux garder ces cheveux blonds peroxydes

la tête, tu t'éloigneras. Maintenant !

femme resta bouche bée et elle regarda, tandis

e Michael l'attira doucement vers le couloir privé.

ui murmura des mots en italien à l'oreille, alors

elle observait la jeune femme — non, la

ncurrente —, qui avait les mains sur Michael. Tori

tait pas idiote. Cette femme avait probablement



rtagé son lit et son sang.

ri poussa un cri aigu et tenta de s'éloigner de lui.

n'y avait entre eux rien d'autre que de l'espace. Si

e pouvait mettre le grappin sur la jeune fille, il n'y

rait pas de rappel pour Michael. Pas de greluches

ns sa boîte.

is, il y eut un craquement à l'intérieur de sa tête.

e n'y comprit rien, mais sut qu'il tentait de

ousser cette rage sanguinaire. Lorsqu'ils furent de

utre côté de la porte, la jalousie diminua, et elle

pira profondément. Le brasier dans sa tête fut

mplacé par le calme détaché de son pouvoir.

Ça va mieux ? demanda-t-il en poussant la porte

en lui indiquant le chemin.

Me suis-je ridiculisée ? demanda-t-elle en

chant la tête.

it, et l'écho de son rire se répercuta sur les murs,

dis qu'il fermait la porte.

Je crois que personne d'autre qu'elle ne s'en est

ndu compte. Nous devrons simplement y voir.

Un effet secondaire ?

Une autre partie du lien, dit-il en lui prenant la

in pour l'entraîner vers l'escalier secret qui menait

a chambre. Toutes tes émotions seront plus fortes,



is notre instinct de protection l'un de l'autre sera

cuplé. C'est pareil pour moi.

e le suivit de près dans l'escalier.

Quand?

Comme lorsque Jonas te suivait dans le couloir.

e rit doucement.

haussa les épaules et ouvrit la porte de la pièce

ncipale. Il la referma après qu'ils soient entrés. Il la

vit vers sa chambre, la main posée sur le creux de

n dos. Il prit la poignée de la porte, l'ouvrit et la

erma bien derrière eux.

Est-ce que tout est réglé avec les policiers ?

Je crois que le chef fera fi de l'affaire. Je lui ai

mplement dit que j'avais mortellement blessé

mon et qu'ils s'étaient sauvés.

était un mensonge, mais le chef ne croirait jamais

vérité. De plus, ils devaient trouver un moyen de

aliser la mort de Damon, pour mettre fin à la

asse à l'homme.

Ils le chercheront pendant un moment. J'espère

e vous l'avez bien caché.

Ils ne le trouveront jamais, rit Michael.

ui donna un doux et bref baiser, puis se retourna

ur partir.



Je t'aime, innamorata.

ri se dirigea vers la salle de bain. Ses jambes la

saient souffrir, et son estomac était en feu.

chael lui sourit du bout du comptoir, où il pliait

s vêtements qu'il posa sur le granit.

Je suis heureuse que cela soit terminé, dit-elle en

irant délicatement son chandail par-dessus sa tête.

avaient tous les deux l'air estropiés et brûlés par

combat, couverts de coupures et de sang séché,

is sur lui c'était attirant.

croisa les bras sur son torse et s'adossa au mur, la

gardant.

Moi aussi parce que maintenant tu es mienne.

e retira délicatement son pantalon et le regarda

bserver. Il aurait été agréable de se dévêtir de

on aguichante, mais les muscles de Tori étaient si

doloris que tout ce qu'elle pouvait faire était de ne

s tomber en enlevant ses vêtements et en entrant

us la douche.

Tu viens ?

Vas-y.

e laissa l'eau lui couler d'abord sur le dos, puis se

ouilla les cheveux.

Merci d'avoir ouvert le robinet.



Pas de problème, dit Michael d'une voix

uriante. Elle couvrit les coupures qu'elle avait à

stomac et se retourna vers le jet d'eau, afin que

au lui lave la poitrine également. Lorsqu'elle se

ourna, Michael lui souriait. Elle sursauta et poussa

e exclamation de surprise, puis lui donna une tape

icale sur la poitrine en disant :

Ne fais pas ça.

Je viens de te sauver la vie. Tu ne devrais pas me

pper.

e lui entoura la taille des bras et posa la tête sur

poitrine.

Merci pour ça.

Je n'aurais jamais pu te laisser là.

Parlant de Castillo, est-ce que Khalil nous a

aiment rendu service ce soir ?

Je n'en sais rien.

Tu aurais dû le lui demander. Il rit.

Personne ne demande au padrone de tous les

mpires libres s'il a apporté son aide, alors que c'est

erdit par le conseil. Tu considères simplement qu'il

fait, sans jamais aborder le sujet.

Je croyais qu'il était le gros bonnet. Pourquoi le

nseil importe-t-il ?



Il est au conseil ce que le président est au

ngrès. Ils peuvent le punir et le feraient s'il

sobéissait, même si le châtiment de mes pairs est

sang et de chair.

e embrassa la cicatrice sur sa poitrine, celle

rquée par le poignard d'argent. C'était là une

atrice qu'il avait reçue pour elle. Elle lui sourit,

is s'étira pour l'embrasser.

rsque leurs lèvres se rencontrèrent, il lui donna

baiser lent et insistant. Les mains de Michael se

omenèrent jusqu'aux cheveux de Tori. Il lui tint le

age, tandis qu'il mordilla doucement et gentiment

lèvre inférieure. Lorsqu'elle soupira, il sourit.

Tu te rends compte que tu as encore une dette

vers moi?

e réfléchit un instant.

L’affascinare ? Je croyais que c'était réglé.

Tout ce que tu ressens est dû au lien et à tes

opres émotions, dit-il en la regardant dans les yeux

ns lâcher sa tête. Je prends donc le paiement

intenant.

pouvoir de Michael s'empara du corps de Tori,

faisant frissonner en passant. Sa respiration la

trapa, et elle eut l'impression qu'ils étaient



ulevés du sol. Sa tête était légère, enivrée de son

uvoir. À l'abdomen, son corps se tendit. Elle sentit

e chaleur s'installer entre ses cuisses. Dans son

rps, tout sauf le désir disparut, comme la soif par

e chaude journée d'été, et cela l'absorba

mplètement. Chacun de ses touchers lui brûlait la

au. Elle pouvait presque sentir la brûlure.

s genoux fléchirent, mais il l'attrapa et la tint

oitement contre lui. Il était si bon, si fort, et elle

uvait sentir son excitation contre son ventre. Plus

soin de se retenir. Les mains de Tori pressèrent

ntre la poitrine de Michael.

e traîna là contre sa musculature qui

nveloppait, puis se dirigea vers son cou. Ses doigts

rippèrent le cou de Michael, et elle l'embrassa si

lemment que les dents effilées de Michael lui

upèrent la lèvre inférieure.

e retira. Les yeux assombris de désir et les lèvres

rouvertes, couvertes d'un léger voile de son sang.

était magnifique.

e se pencha vers lui, pour prendre de nouveau

lèvres, et sentit tout à coup son désir planer avec

e telle force que le corps de Tori s'arc-bouta contre

poitrine.



bougea, la forçant à chercher sa lèvre, tandis qu'il

soulevait.

e enroula ses jambes autour de lui et enfouit son

age dans le cou de Michael, embrassant et suçant

peau. Le jet de douche se ferma derrière elle, et elle

ntit qu'il la portait dans la salle de bain. Il faisait

id, mais la chaleur de son corps la réchauffa

ffisamment pour en faire fi, alors qu'elle le

ordillait assez fort pour tirer de lui un grognement.

Les trucchi ne devraient fonctionner que sur toi,

-il en l'amenant vers la chambre, lui caressant les

nches. Je crois que cela fonctionne pour nous deux.

e sentit une odeur de vanille et leva les yeux

te assez longtemps pour remarquer des chandelles

i éclairaient la chambre pour elle. À un autre

oment, la présomption l'aurait enragée, mais ce soir

e en était heureuse. Elle n'avait plus envie de faire

mblant.

s lèvres cherchèrent de nouveau le cou de

chael. Cette fois, elle attrapa quelque chose entre

lèvres. Son pouls battait contre sa langue, et elle

t presque goûter le sang. Elle savait que le

ntiment était celui de Michael, mais avait tout de

me envie de le mordre.



chael grogna et s'arrêta à mi-chemin.

genoux, il les déposa tous deux prudemment sur

lit, tandis qu'elle le couvrait de baisers pour

eindre sa bouche. Il la repoussa de nouveau pour

regarder.

Tu veux que j'arrête ? Notre lien rend tout plus

ense que prévu.

Non, haleta-t-elle, tentant de l'embrasser de

uveau.

a tira par les cheveux pour la forcer doucement à

regarder.

Victoria.

N'arrête pas, s'il te plaît.

e le regarda dans les yeux, s'enfonçant de

uveau dans son abysse, et lui transmit ses propres

ntiments. Son besoin qu'il la touche, de le sentir la

nsommer comme une intenable flamme qui lui

rcourait les veines. Si seulement il savait, il ne

manderait même pas.

Tu n'es pas toi-même.

Je le suis plus que jamais. J'ai besoin de toi,

ante. Il émit un grognement sourd en entendant

paroles.

prit sa bouche avec violence. Ses bras amenèrent



jambes de Tori autour de sa taille, et les lèvres de

ri pressèrent fermement contre les siennes. Il

ogna et l'embrassa en se dirigeant vers son cou, la

ant fermement sur ses genoux. Tori frotta son

rps contre le sien, le caressant en mouvements

goureux.

Je ne tiendrai pas longtemps, murmura-t-il en

enant une bouchée de son cou entre ses dents.

Moi non plus, dit-elle, haletante. Je le veux. Je

ux tout.

n corps tressauta, tandis qu'il lui grattait le cou

ec ses crocs.

e frissonna, puis s'appuya sur ses épaules pour

soulever. En redescendant, son membre glissa

tement en elle.

gémirent ensemble.

Oui, Michael.

enroula sa main dans ses cheveux et lui pencha le

u de côté, tandis que Tori se déhanchait sur lui. Le

rps de Tori se tendit, et elle put sentit l'orgasme se

velopper. Son cœur voulait bondir hors de sa

itrine, mais son corps se consumait d'une faim de

n sang et de sa peau.

e autre vague de son pouvoir la submergea. Son



s s'arc-bouta, et elle renversa la tête.

bouche de Michael se referma sur elle. Lorsque

dents percèrent sa chair, elle franchit la crête et

transportée hors de ce monde, dans un endroit où

n corps ne lui appartenait plus. Elle put le sentir se

tenter, et chaque gorge déclenchait une nouvelle

te jusqu'à ce qu'elle gémisse de plaisir et qu'elle

nte ses ongles se planter dans la peau du dos de

chael, sans pouvoir s'en empêcher. C'était la

emière fois qu'elle vivait une telle expérience

rasensorielle, celles dont parlent ces psychiques

béciles à la télévision.

rsqu'elle reprit ses esprits, Michael tremblait

ntre son corps. Ses dents se retirèrent, et il lécha

pidement la plaie. Elle frémit de nouveau. Elle

ntendit rire en se recouchant sur le lit.

Ça va ? demanda-t-il en souriant.

e hocha la tête, haletant, un sourire léger sur les

vres.

'embrassa avec douceur et se coucha sur le lit à

côtés. Il s'appuya sur un coude pour la regarder,

main libre caressant lentement ses hanches à son

omac à sa poitrine.

Je t'aime, dit-elle — et elle était sincère.



chael reporta son regard vers elle, puis sourit. Il

posa un baiser sur son front, puis se recoucha et

garda la cicatrice de son cou. Il la caressa du doigt.

Mon cœur t'appartient depuis bien avant que

bert soit transformé, innamorata.

e le regarda d'un air interrogateur.

Qu'est-ce que cela signifie ?

Innamorata?

Oui, dit-elle, alors que sa respiration ralentissait.

Mon amour, répondit-il.

Et quand est-ce que je t'aurais volé ton cœur ?

ourit de nouveau et lui transmit une énergie

rveuse, qui lui chatouilla l'estomac.

J'étais responsable d'enquêter sur Robert pour le

mpte de Castillo, lorsque je t'ai rencontrée.

Quand ?

Tu es venue à la boîte pour le surveiller, et je t'ai

fert un verre.

C'était toi ? dit-elle, incapable de s'arrêter de

urire. Il hocha la tête.

Je garde l'œil sur toi depuis cet instant. Ne t'es-tu

mais demandé comment nous sommes arrivés si

pidement, lorsqu'il t'a attaquée ?

Je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir, depuis que



découvert notre vincolo.

J'étais là. À l'extérieur, pour m'assurer qu'il

llait pas te transformer.

s bribes de souvenirs lui revinrent à l'esprit, des

ages d'elle et de Robert, et de Robert l'attaquant.

était les souvenirs de Michael — des souvenirs

ntrée en trombe et de plaquer Robert au mur.

is, il y eut ce moment d'immobilité. Il la

urrissait, l'encourageait à revenir avec des mots

ux.

e chaleur pointa dans sa poitrine et l'envahit.

e se pencha pour l'embrasser.

Mon ange gardien... comme ton nom l'indique.

'embrassa, puis se blottit contre elle,

nveloppant dans ses bras.

Tu crois que ça pourrait fonctionner ? Pour nous,

veux dire ?

Certains membres de l'équipe de Castillo le

ntesteront, mais nous sommes plus forts, dit-il en

sant un baiser sur sa joue. Tant que tu es avec moi,

ut ira bien.

Je ne m'en irai pas, dit-elle.

e avait prononcé ces paroles, mais ce n'est que

ulement lorsque l'écho les lui retourna qu'elle en



ntit la vérité. Tandis que ses yeux se fermèrent et

e le sommeil commença à lui engourdir l'esprit,

e se les répéta dans sa tête. Elle ne s'en irait pas.

* * * *

ri porta les bras à sa poitrine, alors que Gregory,

ane, Jonas et Jack portèrent, têtes baissées, le

cueil de Christine du corbillard noir. Elle se rendit

mpte combien ils avaient l'air différents en

mplets noirs, marchant péniblement dans la pâle

ur de la pleine lune qui filtrait à travers les saules

es chênes qui les entouraient. Les ombres sur leurs

ages leur donnaient un air de prédateur plus

dent, et leurs yeux brillaient d'une étincelle

naçante.

ut le monde n'avait pas l'air si menaçant. Michael

ait l'air encore plus humain, lorsqu'elle le

gardait. Cela aidait qu'il lui sourit, tout en

simulant ses longs crocs.

ui avait manqué. Les deux jours et deux nuits

vant la mort de Castillo avaient été un mélange de

toyage, de cueillette de ce dont elle avait besoin à

n appartement et de rencontres avec le chef.

isqu'elle avait fait un travail extraordinaire, il lui

ait accordé la semaine de vacances demandée,



is elle et Michael n'avaient pas passé beaucoup de

mps ensemble, ce qui expliquait sa volonté

ssister aux funérailles de Christine. Même le lien

épathique qu'ils partageaient devait être bloqué

qu'à ce qu'ils aient l'occasion d'y travailler. Les

bes aléatoires de souvenirs et de pensées étaient

p écrasantes, surtout pour elle.

gardien, l'entrepreneur de pompes funèbres et

autres vampires suivirent, tandis que les gars

vancèrent et posèrent le cercueil sur les sangles de

scente. Une fois le cercueil en place, Gregory se

ça à la tête du cercueil de chêne suspendu au-

ssus de la tombe, tandis que le gardien déposait

e gerbe de roses pourpres sur le dessus.

chael l'enveloppa de ses bras, et la chaleur de sa

itrine l'aida à se calmer. Il ne faisait pas froid, mais

tre dans un cimetière au milieu de la nuit avec une

sca de vampires pouvait être intimidant. Ils étaient

intenant ses amis et sa famille, mais il s'agissait

ut de même d'un groupe dangereux. C'était tous

s meurtriers. Selon les circonstances, ils la

gneraient, mais elle apprenait à les comprendre. Ils

oraient leur chef, presque autant qu'elle.

ndis que Gregory posait une rose sur le bois près



la gerbe de fleurs pourpres, il dit :

Christine n'aurait pas voulu d'un long service.

e aurait trouvé cela inutile et prétentieux. Alors, je

suis dit que je pourrais lire un de ses poèmes

éférés en son honneur. Un désir de mort, par Samuel

ylor Coleridge. Gregory s'éclaircit la gorge et lut :

Viens, viens, par le vent morne de décembre, et

s voler les feuilles sèches des arbres! Traverse-moi

mme une pensée amoureuse, Mort et prend cette

, qui me pèse.

Bravo, fratello, murmura Jonas, qui fut

pidement rejoint par les autres vampires.

ri entendit à peine les mots, mais cela lui brisa

ut de même le cœur. Elle ne pouvait pas être

ccord avec les autres, même si Christine l'avait

ujours traitée comme une citoyenne de second

ng. Elle était une vie, une vie qui avait un sens

ur ceux qui l'avaient connue. Sa mort,

rticulièrement aux mains de Damon, était tragique.

une certaine façon, les vampires semblaient y

uver une raison de célébrer. Peut-être était-ce là

r façon de faire, afin d'honorer leurs morts et leurs

rcours dans ce qui les attendait dans une

elconque autre réalité? Après avoir vécu des



ntaines d'années dans cette vie, peut-être que la

rt véritable n'était pas si mal.

Nous terminerons au bar. Toute la cosca sera en

uil ce soir, alors aucune sustentation.

chael retira ses bras d'autour de Tori, puis prit sa

in pour la guider vers la limousine garée sous un

posant chêne.

Je m'attends à ce que tout le monde soit présent.

ri marcha près de lui en faisant attention de ne pas

ttre le pied sur les tombes qu'elle voyait.

C'est tout ?

C'est tout ce qui est nécessaire. Tout ce qui devait

e dit aurait dû être dit avant sa mort.

Pas de prière ?

Christine n'était pas croyante. Elle n'aurait pas

ulu cela.

C'est bizarre.

chael ouvrit la portière de la limousine pour elle.

Seulement si tu es humaine. Lorsque tu es en vie

puis des siècles, ce n'est pas bizarre.

ri monta à bord de la voiture et attendit qu'il

re aussi. Ils y prirent place avec Jonas et Jude pour

ntrer à l'appartement. Ils écoutèrent Jonas présenter

Michael les offres reçues des autres familles, sans



e un mot. Ils se tinrent plutôt les mains et se

gardèrent furtivement, tout en prétendant être

éressés par ce que Jonas avait à dire.

la boîte, Michael se rendit dans son bureau, mais

ri se dirigea vers la chambre pour se changer. En

vrant la porte, elle sentit l'odeur des roses qui la

coraient et des chandelles à la vanille qui

uvraient presque toutes les surfaces. Elle sourit.

e ouvrit le tiroir du haut de la commode montée,

n tiroir, et prit un jean usé et un t-shirt blanc à

ffigie du drapeau britannique. Ce n'était pas

aiment convenable, mais ils étaient confortables, en

us d'être ses préférés.

e ne prit pas trop de temps pour se changer, alors

e remonta dans le bar privé. Le bruit des guitares

train d'être accordées et des microphones vérifiés

mplit la pièce par la porte ouverte entre la section

I.P. et le reste du bar. Gregory et Blane étaient assis

ne table en habits de videurs, tirant une balle de

pier d'un côté à l'autre de la table. Ils étaient

venus ses gardes du corps attitrés. Evidemment,

e en avait discuté avec Michael, mais ne pouvait

soustraire. Ainsi, les gars la suivaient partout,

squ'il n'était pas là.



ck sourit derrière le bar, où il était seul avec les

veuses et Jude, qui la surveillait sans cesse, un

ôle de sourire aux lèvres.

Qu'est-ce que je peux t'offrir, Tori ?

Un Jack and Coke.

hocha la tête et commença à préparer sa

mmande, alors qu'elle grimpa sur le tabouret pour

sseoir, les jambes se balançant de chaque côté,

noux écartés.

Tu sais, tu me surprends.

Pourquoi ?

J'aurais cru que tu te serais sauvée après qu'il ait

miné Castillo. Après en avoir trop vu. Mais tu es

s mal, l'humaine. Tu as du potentiel.

Merci, je crois, dit-elle en prenant le verre qu'il

ssa à travers le comptoir.

ndis que d'autres entraient dans la pièce, elle prit

e bonne gorgée. Elle lécha le liquide sur ses lèvres

te au moment où Michael entra. Il vint se placer

vant elle, s'appuyant entre ses genoux, le dos

ntre elle. Elle ne pouvait le voir, mais savait qu'il

uriait et qu'il avait l'esprit mal tourné. Elle le sentit

sourit également à pleines dents.

Il faut commencer la réunion; le bar ouvre à



nuit, dit-il.

ana, une femme menue aux cheveux foncés,

billée en tailleur, était assise à l'autre bout du bar et

cutait avec Danny, son petit ami humain. Les

res étaient éparpillés dans la pièce en petits

oupes, mais elle ne connaissait pas la plupart. Des

uf personnes, il y avait deux hommes en costume,

e femme en blouse, un couple couvert de

ouages, un homme en uniforme de policier d'Etat

es autres trois étaient des jeunes femmes du genre

diantes blondes d'une vingtaine d'années. Elles se

semblaient tant qu'elles pourraient être sœurs. Soit

chael avait transformé beaucoup de monde, soit il

ait adopté des âmes errantes. Elle misa sur la

uxième hypothèse.

nas se tenait à la droite de Michael, appuyé sur

coude qui touchait à la cuisse de Tori. Il portait un

hirt noir serré sur ses muscles, qui accentuait sa

rure. Au dos, un point de mire blanc

ccompagnait des mots suivants : « Vas-y, mais t'as

érêt à viser juste ».

ourna la tête vers elle pour lui décocher un

urire en coin et un clin d'œil.

ri rit et secoua la tête. D'une certaine façon, il



mblait toujours savoir quand elle le regardait et la

nfrontait d'un clin d'œil ou d'un baiser soufflé.

ais elle ne pouvait s'en empêcher. Prendre la veine

Michael et accepter le lien lui faisaient sentir toute

ffection de Michael pour celui qu'il appelait son

re. Seulement, avec la sensualité innée de Jonas et

n pouvoir sur les femmes, elle ne voulait pas tout à

t être sa sœur, lorsqu'il passait près d'elle tout de

r vêtu pour monter sur scène. Il fallait vraiment y

ir, et sans tarder.

chael regarda Jonas, puis suivit son regard vers

e. Son regard n'avait rien d'humoristique. «

erde ! »

e le serra entre ses cuisses, et il lui caressa la

mbe. Elle devrait éviter Jonas jusqu'à ce qu'elle

isse maîtriser ces nouvelles émotions.

chael s'éclaircit la voix, et la pièce devint

encieuse.

Merci d'être là. Je voulais vous parler avant de

endre des décisions qui nous toucheront tous, dit-il

se redressant. Vous savez tous que j'ai hérité de la

opriété de Castillo. La boîte est le premier point à

rdre du jour. La Scène, je crois, serait mieux gérée

r Jonas, s'il le veut bien.



s deux hommes échangèrent un regard que Tori

sut déchiffrer. Puis, Jonas sourit.

Pas de problème. Je m'en occupe.

ri lui tapota l'épaule et sourit lorsqu'il la regarda.

était parfait.

Bon, puisque je serai le padrone, j'ai besoin d'un

rante, dit Michael. Après mûre réflexion, j'aimerais

alement offrir ce poste à Jonas.

Tu veux dire que tu veux dessiner une cible dans

n dos.

chael et les autres rirent.

Considère ceci, tu seras payé pour te battre, et les

mmes te verront comme un dur à cuire.

C'est bon, sourit Jonas.

J'aurai aussi besoin d'un intermédiaire qui

urera le lien avec les autres familles. J'ai besoin de

elqu'un qui a beaucoup de patience et de tact.

isqu'elle t'endure, Danny, j'ai pensé qu'Alana

ait tout indiquée.

Hé, dit Danny, feignant d'être offensé. Hum, bon,

ccord. Tu as raison.

ana rit, sourit et fit un signe de tête élégant.

Ce serait un honneur pour moi.

Bon. Sienna, Hope et Beth, vous serez



nificatrices d'événements. Nous devrons inviter

alil à un moment donné, en plus d'organiser les

ébrations habituelles.

s « triplettes » étaient excitées à l'idée.

Merci, Michael, dit celle du centre.

Il me faudra des conseillers financiers. Voilà où

urai besoin de vous, Stewart et Perry.

s costards en cravate acquiescèrent.

Jack Knife et Rose, vous serez responsables de la

eillette de renseignements avec Mag.

s tatoués hochèrent la tête, de même que le

licier.

Et Marie, je voudrais que tu continues ce que tu

s : prendre soin de nous tous.

femme médecin hocha la tête également.

Tous les autres, vous savez ce que vous avez à

re. La dernière chose que j'aimerais vous dire, c'est

e j'ai décidé d'emménager au manoir de Castillo.

chael se raidit, lorsque les autres grognèrent.

Je comprends votre déception, mais la sécurité de

nceinte est excellente et, bien, j'ai besoin de la

ambre parce que j'espérais que Victoria accepte

mménager avec moi.

ri ne tenta même pas de réprimer le sourire qui



dessinait sur ses lèvres. Son cœur battait la

amade. Elle allait emménager avec Michael. Et

ns un manoir, par-dessus le marché. Les gars du

vice ne le croiraient jamais.

n, ils ne le croiraient jamais.

fait, ils demanderaient probablement une

quête interne pour blanchiment d'argent ou une

re idiotie du genre. Elle devra faire preuve de

crétion, de beaucoup de discrétion. Oh! ça ne

nctionnerait peut-être même pas, mais elle n'allait

s rater sa chance d'emménager avec Michael pour

te raison. Même si cela signifiait qu'elle devrait

missionner. Si elle devait en arriver là, elle

nterait sa propre société d'enquêtes.

Ce n'est pas juste, dit une serveuse derrière Tori.

est ici, chez nous.

chael la regarda, mais n'eut pas le temps de

pondre parce que Blane renchérit.

Cela fait des décennies que nous sommes ici chez

us. Tu es notre cosca. Sans toi, ici, les choses ne

ont plus les mêmes.

Ouais, ajouta Jonas.

ri put sentir Michael réfléchir. Il tentait d'être

plomate, mais elle savait qu'il n'en démordrait pas.



Attendez... combien y a-t-il de pièces dans le

noir ?

chael et Jonas la regardèrent, mais c'est ce

rnier qui répondit.

Beaucoup. Cet endroit est une véritable

teresse.

Assez pour que tout le monde y emménage ?

S'ils le désirent, dit Michael, lui serrant

ucement le genou. Il se retourna vers le groupe.

us êtes tous les bienvenus. Je croyais simplement

e vous seriez ravis de vous défaire de moi après

t d'années.

Bon, puisque tu en parles...

chael frappa Jonas à l'épaule, ce qui déclencha un

mblant de combat.

e les observa s'amuser comme des frères, et son

ur s'emplit d'un sentiment qu'elle ne put décrire

e comme de l'amour. Ils étaient maintenant sa

mille, sa nouvelle famille. Elle ne pouvait reprendre

n ancienne vie, celle où elle dormait seule chaque

r, effrayée par les ombres, et où elle prenait des

mnifères pour dormir. Elle était l'amante de

chael, et là était sa place. Elle n'était plus qu'une

maine, plus depuis fort longtemps.



e retourna entre les cuisses de Tori pour la

garder.

Alors ?

Alors, quoi ?

Emménageras-tu avec moi, innamorata ?

s mains l'entourèrent, et son visage était marqué

r la sincérité d'un homme qui fait une proposition

rement plus importante que cela.

était maintenant ou jamais.

Oui.

'attira à lui et lui donna un doux baiser. Une

esse de lèvres chaudes qui la fit fondre et

ssonner à la fois. Il y avait peu d'instants parfaits

ns la vie, et celui-ci en faisait partie. Elle allait en

ofiter. Elle le laissa contrôler le baiser et se laissa

re parce que la vie était bien plus amusante

squ'elle laissait aller les choses. Derrière Michael,

elqu'un siffla. Les autres rirent et se moquèrent

ntiment, tandis que Danny cria :

Il y a des chambres pour ça !



IN

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Angela Cameron - Michael