196513466 Enseignements Traditionnels Et Initiatiques

5/28/2018 196513466 Enseignements Traditionnels Et Initiatiques

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Sauvegarde des Enseignements Traditionnels et Initiatiques

ADRESSE AUX ETUDIANTS DU FUTUR

Nous qui, en cette anne 1936, constituons le douzime degr de ce prsent cycle,nous n'avons aucun moyen absolu ou positif de connatre qui pourront tre les futurs tudiants de

ces monographies, mais nous sommes heureux de prparer des leons et des entretiens qui nonseulement nous profiteront, nous-mmes, l'poque prsente, mais qui auront aussi de la valeurpour vous, mystiques et rosicruciens inconnus de notre prochaine incarnation et de notre prochaincycle.

Nous vous demandons de ne pas considrer ces monographies comme anciennes etdsutes parce qu'elles ont t crites et prpares cent, deux ou trois cents ans avant votrenaissance. Nous aussi, aujourd'hui, tudions d'aprs des archives, des leons et des entretiens quifurent crits il y a un sicle, cinq sicles et un millier d'annes de cela, et nous constatons que les

vrits que vous lisez dans ces leons, des centaines d'annes du temps prsent, sont tout autantdes vrits votre poque qu'elles le sont en ce moment mme ou nous les introduisons dans cesmonographies, aprs les tests et les essais les plus stricts.

Chaque jour, en tant qu'Imperator de l'ordre et matre personnel de la classe d'tudiantsdu douzime degr, je peux fermer les yeux et projeter ma conscience vers une ville lointaine et versla maison d'un membre loign, en utilisant les formules que ces monographies contiennent et jepeux me rendre visible un tudiant dans ce lieu loign et lui donner un traitement quiamliorera sa sant ou qui l'assistera en d'autres voies. De mme qu'il peut me voir et me sentir,conformment aux formules et aux instructions de ces monographies, de mme, fratres et sorores

inconnus, vous pourrez faire la mme chose avec ces mmes formules et leons dans cent ans, cinqcents ans ou un millier d'annes d'ici.

Si je peux prouver, comme je l'ai fait ici pour les tudiants assistant personnellement nos cours de science l'universit Rose+Croix , qu'en l'espace d'un instant je peux affecter lesbattements de mon cur et faire que le pouls de mon poignet gauche batte diffremment de celuidu poignet droit, et vice versa ; que par le pouvoir de la volont et les suggestions du subconscient,je peux faire obir mon cur mes dsirs, et s'il est vrai qu'aujourd'hui je peux en un clin d'ilfaire se tordre, tourner et se pencher dans la direction que je dsire la flamme d'une bougie, si ces

choses sont des vrits dmontrables en ce moment, ce seront des vrits aussi dans mille ans d'iciet elles seront tout autant dmontrables.

VOUS, futurs tudiants, inconnus de nous maintenant, et mme insouponns maisnanmoins respects comme nos ouvriers personnels dans la tche de perptuer ce grand travail,vous ne devez pas penser que ces leons et ces monographies sont infrieures parce qu'elles ont tcrites entre 1925 et 1936 ou parce qu'elles ont un style de langage peut-tre diffrent de celui quela mentalit populaire peut avoir ou que peuvent discuter les savants, les philosophes et lesexprimentateurs.

Quatrime cercle communication n6


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tudiez-les consciencieusement, en mettant honntement chaque principe l'essai, etvous dcouvrirez que les secrets d'aujourd'hui, qui taient des secrets il y a des centaines d'annes,

seront encore des secrets, inconnus de la mentalit des masses, dans mille ans d'ici, car chaque cyclede civilisation a ses incrdules et ses sceptiques et comprend des gens qui ne connatront pas lesgrandes vrits secrtes de la vie, quelle que soit leur instruction en d'autres domaines.

Harvey Spencer LEWISMonographie n120 du 12me Degr

!Note dinformation:Le document que vous avez entre les mains est identique celui qui tait envoy aux membres du

S.E.T.I., Cnacle de la Rose+Croix, avant Juin 2007. cette poque, notre fraternit exigeait des tudiants de ses communications qu'ils renvoient un

"travail" pour pouvoir recevoir la suivante. Depuis, nous nous sommes dots de nouveaux statuts et d'un

nouveau mode de fonctionnement qui prvoit un accs plus libre aux trsors de la philosophie rosicrucienne.Il n'est ainsi plus obligatoire de renvoyer le travail dont vous trouverez mention dans le corps du texte de laprsente communication (se reporter la page : www.crc-rose-croix.org.org de notre site, pour davantage deprcisions).

Toutefois, dans un souci de partage et d'enrichissement mutuel, nous encourageons ceux qui lesouhaitent nous faire part de leur rflexion en nous adressant leurs commentaires et leurs rflexions via leformulaire de contact de notre site www.crc-rose-croix.org, sachant que vous ne recevrez pasobligatoirement de rponse ni d'autre accus rception que celui que vous auriez pu demander

Mention de Copyright :

La reproduction, la cession, le prt et la diffusion en tlchargement du prsent document sontautoriss la condition expresse qu'ils ne se fassent pas dans le cadre d'une dmarche commerciale. Ils nepeuvent donc s'effectuer que de faon gratuite et totalement dsintresse. Le contenu du prsent documentdoit demeurer scrupuleusement intact et inchang.

Il peut tre traduit, mais sa traduction ne doit pas tre publie sans accord crit pralable duS.E.T.I., Cnacle de la Rose+Croix, qui en reste le propritaire moral. Tout manquement aux clausesnonces ci-dessus exposera son auteur aux poursuites prvues en cas d'infraction au code de la propritintellectuelle.


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Chre sur affide, cher frre affid,

Cette communication renferme les premires instructions prliminaires concernant leonzime degr de lordrerosicrucien dont Harvey Spencer Lewis fut lImperator. Votre admission ysera progressive et, en fait, vous vous tenez sur un seuil.

Je vous salue donc maintenant depuis le premier portail de cette nouvelle chambre ocertaines choses devront vous tre expliques avant que vous soyez autoriss pntrer dans leschambres extrieures du Temple de ce degr, et o vous devrez vous prparer vous-mmes l'initiation qui aura lieu quand vous serez finalement prts pntrer dans le Grand Temple.

Dans les liens de la fraternit,

Le Directoire du Cnacle de la Rose+Croix.

Note du Directoire : nous avons conserv la rdaction la premire personne des documents

originaux, le "je" renvoyant la personne d'Harvey Spencer Lewis qui s'adressait ainsipersonnellement aux tudiants rosicruciens.

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QUATRIME CERCLE

COMMUNICATION N 6

Cnacle de la Rose+Croix


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Quatrime cercle communication n6 1

UNE ORGANISATION PHYSIQUE ET SPIRITUELLE.

Ceux qui tentent de critiquer notre fraternit ont affirm que la vritable organisationrosicrucienne tait spirituelle plutt que physique et que les initiations sont en ralit psychiques ou

spirituelles plutt que matrielles. La plupart de ceux qui ont fait ces remarques, que ce soit dansdes articles de revues, des livres ou ailleurs, ne sont pas membres de notre Ordre et sont, parconsquent, mal informs sur le sujet dont ils parlent. Ils ont recueilli cette maigre information surla spiritualit de notre Ordre de quelque lecture d'archives ou de livres anciens. Ils ont dclar quele vritable Ordre rosicrucien n'a ni loge ni temple de nature matrielle tels que les ntres, et ne faitaucune initiation de nature crmonielle dans des temples de ce genre et mieux, qu'il n'existe pasd'organisation rellement physique du tout. Leur insistance sur le ct spirituel de l'organisationentend impliquer que le ct physique n'a jamais vraiment exist. C'est l o ils sont dans l'erreur.Le ct physique de l'Ordre rosicrucien a, en effet, toujours t la partie la plus grande et la plus

perceptible de sa communaut et de ses activits, mais le ct spirituel a t sa plus grande force,dans l'accomplissement de son grand uvre.

Les livres et manuscrits anciens se rfrent uniquement au fait que la puissance relle del'Ordre rosicrucien rside dans son organisation spirituelle et dans les ralisations de ses membresqui reprsentent cette organisation. Les archives historiques nous montrent l'existence continue etininterrompue de l'organisation physique des rosicruciens travers le monde. Ces mmes archives,cependant, ne pouvaient rien dire de plus en ce qui concerne le ct spirituel de l'organisation, si cen'est qu'il formait sa partie la plus grande la plus forte et la plus puissante. Plus d'un minentrosicrucien, crivant en des termes enthousiastes sur la philosophie rosicrucienne, a compltementlaiss de ct l'organisation physique pour ne parler d'un ton sublime que de l'assemble spirituelleet invisible. Cela a amen les lecteurs occasionnels de tels manuscrits ou archives penser que

l'organisation physique n'existait pas. Je pense que chacun de nous conviendra que la partie la plusimportante et la plus vitale de la congrgation d'une glise repose dans sa puissance spirituelle et,par consquent, dans son organisation spirituelle, mais cela ne dment pas le fait que mme uneglise doit avoir aussi une organisation physique et un temple matriel en tant que base pour untravail plus grand et plus lev. Cela dit, il est absolument vrai que la partie la plus importante et la

plus forte des activits de l'Ordre rosicrucien est centre sur la communaut invisible del'organisation spirituelle.

Vous-mmes, membres de ce quatrime cercle, vous tes prpars devenir une partie decette organisation spirituelle invisible. Le mot invisible, ici, ne signifie videmment pas que chacunde vous soit invisible ou qu'aucun des membres de cette organisation ne le soit ou encore que vousne viviez tous qu'en de seuls corps psychiques ou spirituels. Il signifie simplement que ceux quisont dans cette branche spirituelle du travail ne se rassemblent pas pour former une Loge ou classed'tudiants, d'ordre physique, matriel et visible. Vous comprendrez d'ici peu, que chacun de vousest bien membre d'une organisation invisible. Mais si cette organisation est invisible, c'estuniquement parce que ses membres ne se runissent pas, ne se rencontrent pas l'un l'autre dans desclasses, et n'ont pas de temple ou de Loge distincts, de nature physique, leur disposition. Cela nesignifie pas que, parce qu'ils sont une partie de l'organisation spirituelle, ils n'ont rien voir avec leschoses physiques de l'existence car aprs tout, le vritable but de tout mouvement spirituel et de toutdveloppement ou acquisition spirituelle est de fonctionner par l'intermdiaire d'un corps physique

parfait.

Si nous liminions entirement notre corps physique ainsi que tout ce qui dans la vie est denature matrielle, l'existence du pouvoir et de la connaissance spirituels n'auraient plus aucun but.


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Nous pourrions presque aussi bien dire, et d'une manire tout aussi vridique, que si un corpshumain est compltement dsagrg et rduit en poussire puis dispers au vent, de telle sorte qu'iln'en reste plus rien sous quelque forme que ce soit, il serait ds lors compltement inutile quel'entendement et que l'intellect de ce corps existent plus longtemps.

L'intelligence, dans le corps physique, a pour but de gouverner, diriger, contrler etamliorer l'existence du corps. L'me n'habite en l'homme que dans le but de diriger, contrler etperfectionner l'volution du corps physique et de la personnalit et non pour vivre une vieindpendante et spare. Si tous les corps physiques des hommes et des femmes de l'univers entiervenaient cesser d'exister, compltement et pour toujours, aucune expression individuelle de l'meet aucun corps spirituel d'aucune sorte, ne seraient ncessaires plus longtemps. En d'autres termes,un corps spirituel, tel que l'entendement ou l'intellect, n'a pas de but ou de fonction spar etindpendant. Il doit assumer certaines obligations et certaines activits, de faon avoir quelque but son existence. La partie spirituelle de l'Ordre rosicrucien en est rellement l'me, mais nous avonsdj appris, dans les premiers degrs, que la plus haute manifestation de l'me et les plus grandesrvlations de son dveloppement et de son achvement ne peuvent se manifester que par

l'intermdiaire du corps et du monde physiques. Le corps spirituel ou me de l'Ordre rosicrucien estcelui qui gouverne, contrle et accomplit le travail le plus grand et le plus lev de l'organisation

physique.

Dans la dernire communication, un peu de lumire a t faite en cequi concerne le "corps" de C.R.C. Vous tes maintenant mme de comprendreque le corps de Christian Rosenkreutz, qui fut dcouvert allgoriquement dansune tombe en Allemagne au dbut du XVIIesicle, et d'autres poques dans lestombes d'autres pays, est l'me ou le corps spirituel de l'organisationrosicrucienne. Je vous ai expliqu que ce corps de C.R.C. tait le corpsd'hommes et de femmes vivant dans le secret et se prparant la renaissance dugrand uvre diffrentes priodes. Chacun de vous deviendra une partie de cecorps spirituel, pour la renaissance du grand uvre dans votre pays, quelquemoment de l'avenir.

Quand ce temps viendra, le corps de C.R.C. sera plus grand qu'il ne l'a jamais t dansaucune priode prcdente o il est sorti de la tombe du silence pour reprendre sa tche. Il est toutnaturel que le corps spirituel d'un individu ou d'une organisation volue et grandisse de sicle ensicle. Quand le corps de C.R.C. fut dcouvert en Allemagne au XVIIe sicle, il comptait alorsdouze membres. Avant cette poque, il en comptait neuf seulement et il en compta trente et unensuite ; une poque plus rcente, il comprenait plus d'une centaine de membres. Quand le

moment viendra, o le corps spirituel sera redcouvert en Amrique au XXII

e

sicle, il consisteraprobablement en un millier environ d'individus soigneusement slectionns, bien entrans etprpars cette rsurgence. Ils seront en tel accord les uns avec les autres, si bien prpars travailler en harmonie, et si parfaitement entrans une mutuelle comprhension et coopration de

pense, qu'ils agiront et accompliront leurs fonctions comme un seul corps parfait, qui sera le corpsspirituel de C.R.C.

Aujourd'hui, vous vous tenez devant le seuil du premier portail du Grand Temple. Il y a denombreuses chambres entourant ce temple, que chacun de vous devra traverser avant d'approcher leseuil du temple intrieur lui-mme. Selon nos archives, aussi bien que selon l'ancienne tradition,certains d'entre vous qui lisez cette communication, feront probablement une partie du chemin

durant sa lecture, et avant de l'avoir acheve, passeront en transition dans un temple plus lev pourune prparation ultrieure. Je n'ai aucun moyen de savoir qui ils seront, ni quand, ni comment cela


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arrivera, pas plus qu'il ne vous est donn de le savoir. Nous savons bien, cependant, que selon la loide probabilit, un petit nombre s'lvera ce stade. Cet avancement ne se fera pas subitement, pas

plus qu'il ne sera prolong par la souffrance ou la misre, mais ce sera plutt une expriencepaisible. Je suis persuad qu'aucun de vous n'prouvera de crainte l'ide d'un tel passage, car vousserez informs de sa possibilit suffisamment l'avance pour vous y prparer et bien recevoir la

suprme initiation.

Naturellement, cette transition peut se produire pour certains, non parce qu'ils viennentd'entrer dans une nouvelle chambre, mais simplement parce que le temps de leur grande transitiondans leur cycle de vie correspond la priode o ils auront atteint ce degr d'avancement. Vous tousqui lisez cette communication, atteindrez finalement la grande initiation qui vous conduira autemple suprme et vous prparera un travail plus grand encore. Avant cet vnement, il est certainque vous passerez tous par les chambres plus petites qui entourent le temple du quatrime cercle etentrerez dans le temple intrieur, pour y recevoir certaines instructions qui vous mettront en paixavec le monde, accrotront la puissance de vos capacits de manifestation spirituelle, et vousapporteront en mme temps l'illumination cosmique.

Les membres qui se trouvent maintenant sur ce seuil sont destins devenir les membresles plus illumins spirituellement de tous ceux de l'Ordre rosicrucien. Cela veut dire qu'ils seront

parmi les membres les plus avancs de l'organisation travers le monde et se trouveront enharmonie avec les corps spirituels de ceux d'autres pays et d'autres lieux. Ces corps spirituels desmembres de divers pays sont ceux qui se prparent la rsurgence future du grand travailqu'accomplit la Grande Fraternit Blanche. En d'autres termes, la Grande Fraternit Blanched'aujourd'hui consiste en l'ensemble des corps spirituels de nos membres dans chaque pays, unis enune seule organisation universelle, spirituelle et invisible. La Grande Loge Blanche de cettefraternit existe sur le plan spirituel ou psychique. Quand chaque membre de la Grande FraternitBlanche ou corps spirituel des divers pays, passe en transition et reoit la plus haute initiation, ilentre dans la Grande Loge Blanche du plan cosmique. Les membres de la Grande Loge Blanchesont en harmonie et en communication constante avec leurs frres de la Grande Fraternit Blanchesur ce plan terrestre. C'est cet change de communication et de contact qui apporte la GrandeFraternit Blanche d'ici-bas l'illumination de ses merveilleux messages, les manifestations decontact cosmique et la direction et l 'inspiration dans la prparation de nos enseignements.

LA PREMIRE CHAMBRE.

Le gardien du seuil va maintenant vous donner une leon ancienne et traditionnelle. Vous

devez vous visualiser assis sur un banc de pierre dans les pnombres et la fracheur de la salle d'untemple magnifique. Il rgne un calme et un silence absolus. Vous tes inconscients de ce qui sepasse dans le monde qui vous entoure, qu'il s'agisse des affaires, des bruits de la ville ou toute autreactivit terrestre. Votre matre, qui est le gardien, se tient sur une chaire leve un bout de la salle.Un rayon de soleil filtrant travers une des petites fentres grillages situes sur la partie suprieuredu mur, l'claire. Son aura brille d'un vif clat. Il s'adresse vous qui tes assis dans l'ombre,comme il l'a fait au cours des sicles passs :

"Le lieu o vous tes assis en ce moment, reprsente la premire chambre de la srie dessalles de prparation. Ce grand difice o nous sommes installs est de structure carre. Tout faiten son centre, se trouve un temple en forme d'toile six branches, forme par l'entrelacement de

deux triangles. Ce temple intrieur se trouve exactement au centre du grand difice carr. C'est untemple magnifique o rgnent le silence et la paix. Tout autour des cts de cette toile six


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branches se trouvent douze petites antichambres ou salles de prparation, tout comme celle-ci, quiest la premire des douze. Cela a t une grande joie pour moi que de vous recevoir sur le portailextrieur de ce grand difice et de vous faire franchir le seuil de cette chambre o vous recevezactuellement vos premires instructions. Et j'aurai toujours autant de joie garder ce seuil et admettre de temps en temps un ou plusieurs autres membres dans cette chambre. Il sera de mon

devoir de refuser quiconque la permission de quitter ce temple ou de traverser nouveau le seuilpour retourner dans le monde, sauf s'il a viol ses obligations ou sest montr indigne desbndictions qui sont descendues sur lui, mritant ainsi de se voir fermer jamais la porte de sonavancement futur. Les tests et les preuves dcidant de son mrite continuer seront aussi

frquents que l'ont t ceux qui dcidrent de son mrite pntrer dans cette chambre sacre.C'est pourquoi il sera de mon devoir de vous protger contre vos propres illusions et contre lestentations du monde extrieur qui peuvent vous inciter revenir sur vos pas, quitter ce grandtemple et abdiquer votre place dans la voie du progrs.

Pendant de nombreuses annes, vous avez eu toujours l'opportunit de dcider si vousdsiriez continuer progresser comme vous l'avez fait, et si vous dsiriez rester un frre ou une

sur de la Rose-Croix et suivre le sentier jusqu' son but ultime. De par votre propre volont etselon vos propres dsirs, maintes fois exprims, vous avez continu jusqu' cette chambre sanssubir d'influence, sans aucune coercition, et sans aucune promesse de rcompense autre que celledont pourrait bnficier votre me et la joie et le bonheur qui entrent dans la vie de chaque adepteavanc sur le sentier. Comme nous prsumons que vous tes sincres dans votre dtermination de

progresser, nous avons le droit d'interprter tout changement soudain dans votre attitude prsente,comme le rsultat de la voix du tentateur de l'extrieur, qui essaie de vous dcourager dans votre

sincre dcision et de vous entraner dans l'obscurit. C'est pourquoi il sera de mon devoir degarder votre sortie comme j'ai gard votre entre et c'est pourquoi je m'informerai de vos motifs sivous dsirez retourner sur vos pas, comme je me suis inform de vos dsirs de progresser. partirde ce jour, vous serez sous la protection des Grands Matres, qui veilleront sur chacun de vous

comme sur leurs enfants d'lection. Vous serez connus sous le nom d'Enfants de la Lumire. Commeun bon pre ou un bon parent le ferait, les Matres examineront avec intrt, toute intention devotre part de quitter cette sainte maison et cette sainte famille. "

Telle est l'ancienne leon du gardien de la premire chambre. Ce n'est pas la dernire foisque vous entendrez sa voix et couterez ses paroles. Chaque fois que nous avancerons vers uneautre chambre du grand temple, il nous reparlera de notre progression et de nos obligations. Pendanttoute la dure de notre stage dans chacune des chambres, les Matres nous prpareront par unenseignement d'une profonde sagesse. De cette faon, une srie de leons simplement adaptes aulangage moderne sera transmise chacun de vous par l'intermdiaire des leons de la prsentecommunication et de celles qui vont suivre. Il ne sera pas ncessaire ce moment-l, que je vousrappelle qu'elles contiendront les connaissances et enseignements les plus hauts qui soient rvls

par la Grande Fraternit Blanche, sous l'inspiration de la Grande Loge Blanche et qu'ils sont tenussecrets et considrs comme sacrs par l'organisation spirituelle de l'Ordre rosicrucien. Parconsquent, chacun de vous devra protger prcieusement ces leons et considrer pour le momentcomme secret le fait qu'il a progress jusqu'au portail de ce cercle.

Il y a plusieurs sujets importants qu'il nous faut examiner. Certaines instructions du pass,que nous possdons, nous donnent un aperu sur la mthode suivie dans plusieurs juridictions plusanciennes. Chacune varie lgrement selon les plans personnels du matre. Dans l'une d'elles, lesinstructions prliminaires commenaient par expliquer aux membres de ce nouveau cercle,

comment ils devaient procder pour prparer leur esprit recevoir la connaissance nouvelle. Dansune autre, le matre commenait ses instructions prliminaires en esquissant les lments importants


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des premiers pas dans ce cercle, de faon prparer ses lves en recevoir l'enseignement. Dansune autre encore, le procd semblait tre d'ordre plus mtaphysique que mental. La classed'tudiants et leurs besoins particuliers devaient tre pris en considration lors de la prparation desleons. Notre connaissance de l'individualit de chaque membre nous apprend que chacun estmaintenant prt intellectuellement et spirituellement tudier la matire qui va suivre.

Nous atteignons maintenant un point de notre travail o les nombreux principes qui serontabords au cours de nos tudes n'ont pas encore t expriments entirement par tous les membresde l'Ordre rosicrucien, tant ils sont nouveaux et surprenants, aussi bien qu'intressants. Nous

pouvons discuter certains d'entre eux, sans arriver aucune conclusion sur le point de savoir si nousles utiliserons ou non. Certains de ces principes qui nous seront dvoils, bien qu'tant souventaccepts avec enthousiasme, seront aussi reus avec un certain degr de scepticisme. En d'autrestermes, l'esprit du vrai rosicrucien fera front et vous vous direz en vous-mme ; " Il est difficile decroire la vracit de ces principes, mais je dsire y croire ; c'est pourquoi je vais les mettre l'essai

pour mon propre compte. "

Vous vous souvenez certainement que, dans les premiers degrs, nous rappelions nostudiants qu'un vritable rosicrucien devait toujours tre un vivant point d'interrogation. Nous nedsirons voir accepter aucun de nos principes comme un simple article de foi, sans exprimentation

personnelle. Naturellement, je sais qu' l'poque actuelle de nombreuses lois qui ne purent treprouves, il y a quelques annes, sont maintenant des faits bien tablis. Il se peut que vous ne voussentiez pas enclins mettre l'preuve et vous dmontrer vous-mmes ces principes, parce qu'ilsvous semblent des vrits videntes, votre stade actuel de comprhension. Certains principes denos leons ont t indubitablement mis l'preuve pendant des jours, des semaines et des mois parnos membres, il y a de nombreuses annes, et aujourd'hui il ne nous viendrait pas l'ide de lesexprimenter nouveau sauf pour les mettre en application, car nous savons trs bien qu'ils sont

vrais.

Nos expriences avec la radio et les ralisations scientifiques de mme ordre nous ontmontr certaines des plus hautes lois, d'une faon bien plus vidente que si nous les avionsexprimentes dans nos propres laboratoires. Tel ne sera pas le cas en ce qui concerne les nombreuxautres principes abords par cette communication et les suivantes. Il y a quelques annes seulement,il aurait presque t impossible de slectionner un groupe de membres et de faire confiance leurintelligence et leur capacit pour exprimenter les principes qui se rapportent ce cercle. Lesquelques dernires annes ont apport nos plus hauts membres une telle comprhension et un teldveloppement psychiques qu'ils sont maintenant prts exprimenter des principes qu'ils auraientt incapables de comprendre, il y a de cela dix ans. Dans les quelques annes venir, le progrs d

notre propre travail et le progrs de la ralisation scientifique, l'extrieur de notre Ordre,prpareront un nombre de plus en plus grand de membres comprendre et utiliser les plus hautsprincipes mystiques de nos communications.

Votre progression dans ce cercle dpendra uniquement de l'ardente dvotion donttmoignera chaque membre. Il n'est pas ncessaire qu'il accepte les choses sur la seule foi sans enfaire la preuve, mais il lui faudra certainement montrer une grande confiance dans l'Ordre, pourtudier avec le soin ncessaire les nouvelles leons, en gardant secrte la connaissance reue et pourcooprer en tout point avec l'esprit de ce cercle. Cependant, si l'on se reporte la tradition, un desmembres de ce cercle prouvera ventuellement le doute et la dfiance et devra tre cart ourecevoir la permission de se retirer. un autre moment de ce degr, peu prs au milieu du travail,il y en aura un autre encore qui ne manifestera pas une dvotion aussi sincre et honnte qu'il ledevrait dans l'accomplissement de son travail. Lui aussi se verra refuser tout avancement ultrieur.


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Ceux-l mis part, je me rends compte que ces leons s'adressent une classe vraiment dvoue etconfiante.

Nous atteignons un degr, dans notre travail, o chacun de vous est sur le point de deveniraussi familier avec les hauts principes du rosicrucianisme que je le suis moi-mme. En d'autres

termes, vous allez atteindre un stade tel que votre propre matrise intellectuelle des enseignementset votre dveloppement personnel galeront ceux de votre matre. C'est un fait invitable dansn'importe quelle cole ou systme d'enseignement. Mais au lieu de crer chez votre matre quelquetristesse ou quelque situation dsagrable, cela mettra une grande joie dans son cur. Tout matrevritable mrit toujours l'espoir qu'il aura dans sa classe certains tudiants capables de devenir plusgrands qu'il ne l'est lui-mme dans la comprhension et la matrise des leons. C'est en effet le pluscher dsir de tous les grands matres, qu'ils enseignent le chant, le piano, le violon, l'art, la loi ou lascience, de voir un jour leurs lves devenir leur tour des matres plus grands queux. C'est cedsir dsintress de la part des matres qui a produit les plus grands excutants du monde et desspcialistes dans chaque sphre de l'effort. Je sais que ceux qui avancent sur le sentier, en atteignantinvitablement les plus hauts sommets auxquels je suis moi-mme parvenu, aideront leur tour les

autres s'lever aux mmes sommets et par consquent promouvoir notre grand uvre. Aprstout, notre relle ambition est de voir progresser ce grand travail et d'obtenir l'assurance qu'il sera

perptu jamais.

PREPARATION PERSONNELLE ET SANCTUM

Cela nous ramne nouveau au but de nos activits prsentes. Il consiste nous prparerpour le cycle futur, o, aprs de nombreuses annes compter de ce jour, la nouvelle priode derenaissance de l'Ordre rosicrucien devra avoir lieu. Pour que chacun puisse devenir un matrevritable et un travailleur sincre pour l'avenir, il est ncessaire que vous commenciez par vous

purifier de tout lment qui pourrait vous empcher d'atteindre une matrise pure et sans tache. C'estpourquoi on peut se demander si, dans cette incarnation terrestre, il nous est possible d'atteindre lamatrise parfaite ; ce qui est certainement possible, c'est de s'lever dans cette incarnation deshauteurs telles que les dernires touches de notre perfection puissent tre apposes aprs notretransition, alors que nous demeurons au sein du Cosmique dans l'attente de notre prochainerincarnation. Le degr de perfection que nous atteindrons dans cette priode d'attente etl'instruction cosmique qui nous y sera dispense, dpendront du degr plus ou moins grand de

perfection que nous aurons acquis par nous-mmes ici-bas, avant notre transition.

Tout d'abord, nous devons liminer en nous tous ces traits de caractre qui font obstacle

une grande comprhension et notre harmonie avec le Cosmique. Cela ne concerne pas les chosesmesquines de la vie, mais celles qui sont les plus grandes et les plus universelles. Cela ne concernepas non plus nos anxits passagres, ni mme nos aversions, nos rpugnances et nos colres decourte dure. Ces choses ne laissent aucune impression dfinitive ou indlbile sur notre moi

psychique. Elles sont d'ordre purement physique et, la disparition de la chair, lors de la transition,elles disparaissent aussi. Nous ne pouvons nous lever au-dessus de l'lment terrestre et cesserd'tre humain avec l'espoir hypothtique que cela pourra rendre parfait, de quelque faon, notre tre

psychique. Le moi intrieur est bien mieux aid quand on permet au moi humain d'tudier sesleons et d'apprendre connatre la vie par l'exprience.

Souvenons-nous aussi du principe rosicrucien selon lequel le fait de se rfugier dans

quelque retraite pour vivre une existence solitaire de mditation et de contemplation spirituelle,napporte aucune connaissance et matrise relle au moi psychique. Celui qui se dbat chaque jour


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contre les vicissitudes de la vie, supporte toutes ses angoisses et cde ses nombreuses tentations,pour ensuite les surmonter une une, tout en restant pourtant humain constamment en contact avecle monde, jusqu' son dernier souffle conscient, celui-l est vraiment l'homme qui acquiert la plusgrande matrise de la vie. Chaque exprience et chaque leon de la vie devraient nous enseignerdeux choses : en premier lieu la faiblesse de notre jugement et de notre volont ; en second lieu la

nature universelle de toutes expriences et de toutes choses. Considrez, par exemple, l'homme qui,tout au long de son existence, a t plong dans des abmes de douleur, de dsespoir et de pauvretet qui pourtant sauve sa vie en rsistant aux tentations de l'alcoolisme. Non seulement, il atteint un

plus haut degr de matrise du point de vue humain que celui qui n'a jamais t soumis latentation, mais encore, grce la souffrance et aux problmes auxquels il a su faire face, si c'est unmystique, il comprendra plus facilement certaines faiblesses de l'humanit et l'un des problmes dela civilisation. C'est cette comprhension universelle, la connaissance compatissante que tous lestres humains sont de la sorte tents afin d'apprendre les leons de la vie, qui l'empchera deconsidrer avec ddain et cynisme ceux qui cdent aux multiples tentations de la vie. C'est cetlargissement de la comprhension, ce sentiment de sympathie vis--vis du cur de ses semblableset des problmes auxquels ils doivent faire face dans leur vie quotidienne, qui instaure l'harmonie

avec l'esprit universel et apporte l'illumination.

Par ce qui prcde, vous comprendrez que le vrai mystique la recherche des plus hautesconnaissances n'est pas celui qui devient pieux ou se permet une attitude de supriorit uniquement

pour impressionner sa conscience. Car mme s'il peut s'lever au-dessus de son plan infrieur depcheur et, par consquent, atteindre la matrise personnelle, il doit toujours se rappeler que ceuxqui ne se sont pas encore dgags de ce plan infrieur, n'en sont pas moins humains, bons et

probablement sur le point d'apprendre des leons importantes de la vie. Le mystique doitcomprendre que le pch est seulement ce que l'on sait tre le mal et que l'on refuse volontairementd'effacer de sa vie. Les prostitues et les voyous ne doivent pas tre considrs comme indignes etirrmdiablement exclus de notre considration. Ils n'ont pas tre condamns comme pcheurs,mais tre pris en piti comme tant ceux qui n'ont pas encore appris la matrise d'eux-mmes. Ilsne sont pas d'une dignit infrieure la ntre, pas plus qu'ils ne nous galent dans notreaccomplissement ; nanmoins, ils sont encore nos frres. Comme un philosophe le disait : " Mais,c'est par la grce de Dieu, que je vais l ".

Nous devrions tre capables de nous pencher sur le plus bas spcimen du genre humain etcomprendre que c'est par la grce de l'illumination divine et par notre propre matrise que nous nesommes pas ce qu'il est. Cette largeur de point de vue sur la vie apporte en nos tres la consciencede Dieu et nous fait voir les choses comme Dieu les voit. Elle crera en nous une conscience desconditions humaines et une comprhension des lois et des principes qu'aucun matre ne peut

transmettre, ni aucun prophte rvler, moins que celui qui reoit leur message puisse, grce sacomprhension compatissante, vibrer en harmonie.

Vous apprendrez au cours de ce cercle, ce que les matres et les travailleurs de l'Ordrerosicrucien ont eu souffrir et sacrifier pour perptuer le travail de l'organisation et remplir leurs

promesses. Vous serez ainsi mme de comprendre ce que c'est que d'tre le chef ou le responsabled'une organisation telle que la ntre et d'avoir fait des promesses enthousiastes tt dans la vie, quevous trouverez difficiles et pnibles remplir au fur et mesure que les jours passeront. Vous enviendrez aussi comprendre la nature humaine et comment il faut la traiter avec diplomatie etcomprhension pour l'aider surmonter ses faiblesses et atteindre la matrise. Vous comprendrez

pourquoi l'erreur doit affronter lerreur, et le pch tre mis face face au pch, de faon viter

non seulement le moindre conflit, mais encore les plus dramatiques consquences. Vous verrezpourquoi il faut, afin de vaincre l'erreur, qu'une autre forme d'erreur lui soit substitue en attendant


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que l'autre soit neutralise et que les yeux de l'esprit s'ouvrent la vrit. Vous comprendrez aussipourquoi ceux qui sont plongs dans l'obscurit ne peuvent d'un coup en tre tirs pour entrer dansla splendeur blouissante de la Grande Lumire. Ils doivent merger doucement et progressivement,d'un certain degr d'obscurit un degr moindre, et baigner dans une fausse mais douce lumireavant d'affronter en face la vritable Grande Lumire. Vous saurez pourquoi la vrit doit tre

prsente sous une forme et des formules simples la comprhension de ceux qui sont encorejeunes pour la recevoir, plutt que dans toute sa surprenante magnificence. Vous constaterez quel'adulte n'est qu'un enfant qui a grandi et que les mthodes enfantines de comprhension existentencore chez lui quand il arrive en face d'une connaissance nouvelle.

Toutes ces choses nous aident comprendre pourquoi l'homme prfre se plonger dansl'obscurit plutt que d'affronter la Grande Lumire, et pourquoi les fausses conceptions sont, pour

beaucoup, d'un plus grand attrait que la vrit. Vous constaterez que bien souvent l'adulte ressemble l'enfant quand il prfre garder sa croyance ses fes, plutt que de pntrer d'un pas ferme dansle monde des ralits et apprendre dsormais que celles-ci n'existent pas. Vous en viendrez savoiraussi que peu importe la faon dont l'homme peut chercher connatre la vrit ou quels symboles

il peut employer pour la reprsenter sa conscience, car aprs tout, il rend hommage la vrit etl'adore de sa modeste faon personnelle. Vous apprendrez qu'il est mal de juger un homme surl'erreur qu'il a commise dans ses symboles, et que l'on devrait plutt le juger selon les intentions deson cur. Il serait injuste de juger le paen comme un barbare parce qu'il a symbolis son dieu dansla pierre ; car il a remport une victoire plus grande que la ntre en apprenant toute la valeur qu'il ya crer un symbole quel qu'il soit. L'intention de son cur fut de tmoigner son adoration ce quilui tait suprieur, et par l il exprima sa sincre loyaut, son respect et son obissance.

Peut-tre est-ce l ce qui nous manque dans ces temps modernes o la comprhensionparat plus grande ? L'homme qui adore l'or dans son cur, adore ce qu'il considre comme ayantune plus grande puissance que celle qu'il possde lui-mme. Il est domin par la pense illusoirequ'il acquiert ce plus grand pouvoir en possdant de l'or. Mais qu'il reconnaisse vritablement enson cur qu'il existe quelque chose de plus grand que la force de ses muscles ou que l'intelligence de son esprit, c'est l un signe plein d'espoir ; un tel homme est loin de ne pouvoir tre rachet. Ilvaut mieux qu'il meure dans la vaine adoration de son or, plutt qu'il meure sans aucune croyanceen quelque chose qui lui soit suprieur. Mais priver cet homme de son or, lui drober ce quireprsente pour lui un pouvoir suprieur, et tenter de lui dire qu'il tait dans l'erreur, ne luiapporterait aucun salut mais la perte de tout espoir et la frustration de tout sentiment de salut. Notre

but doit tre de sympathiser avec son adoration pour l'or et de substituer graduellement cet orquelque chose de bien suprieur. Cette substitution ne peut se faire brutalement car aucunervolution ne laisse un effet durable. Nous ne devons pas dtruire la croyance de son cur ou la

conviction de son esprit, en l'existence d'une chose qui lui est suprieure, mais plutt l'encourager etla laisser mrir en un symbole plus grand et plus noble, jusqu' ce que l'or ne devienne pour luiqu'une simple possession inutile, qu'il mettra volontiers de ct pour le nouveau symbole plusattirant qui dpassera de beaucoup celui qu'il avait ador. Aprs tout, nos pchs et toutes lestentations de la chair ne font que reprsenter notre trompeuse adoration ; la condamnation de cessymboles n'apportera aucun changement dans le cur. Toutes ces ides et beaucoup d'autres, vousdevez les comprendre si vous voulez vous mettre en harmonie et en sympathie avec le travail de cequatrime cercle.

Pendant plusieurs mois, chacun de vous restera dans l'antichambre du grand temple pourrecevoir les instructions prliminaires. Ces instructions seront extrmement intressantes et sans

aucun doute vous aideront tablir certains des plus captivants contacts cosmiques dont vous n'ayezjamais fait l'exprience. De faon que vous restiez toujours conscients de votre prsence dans cette


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antichambre, je dsire que vous y pensiez non seulement tout au long du jour, mais aussi chaquesoir au moment o vous allez au lit. Au moment de vous endormir, vos dernires penses devronttre que vous-mmes et tous les autres membres de cette classe d'initis du quatrime cercle,demeurez dans un grand temple ou monastre et que chacun de vous s'est vu affecter une petitecellule, contigu au temple et tout prs de l'antichambre, vous servant de salle d'tude personnelle et

de chambre coucher. Quand vous tes sur le point de glisser dans le sommeil, visualisez-vous danscette petite pice aux murs, au plafond et au sol de pierre. Le mobilier comporte simplement unepetite descente de lit, un lavabo, un modeste lit en fer, une table supportant une lampe, deux chaiseset une petite garde-robe. Dans un coin sont suspendues quelques tagres contenant un certainnombre de livres. l'un des bouts de la pice se trouve une petite fentre plutt haute par rapport ausol, mais suffisamment basse cependant pour que vous puissiez regarder par-dessus l'allge de lafentre et apercevoir les grands espaces qui s'tendent l'extrieur. l'oppos de la fentre setrouve une petite entre vote, ferme par une lourde porte en bois portant une gosse serrure etd'normes gonds en fer. Tout y est simple, mais propre et net. Il y rgne un calme absolu. Unemerveilleuse impression de scurit et des vibrations apaisantes pntrent cette pice. Si vous lavisualisez ainsi chaque nuit avant de vous endormir, vous vous mettrez en harmonie avec les

vritables conditions qui existaient, il y a des annes, et existent encore dans les nombreux endroitso des temples de cette sorte sont en usage.

Quiconque se retire la nuit dans une assomption mentale et spirituelle d'isolementtranscendantal et de sparation physique, prouve une grande paix spirituelle et reoit un influx deconscience christique. Cela vous apparatra avec plus de force et d'une faon plus manifeste mesure de votre progression dans le travail de ce degr. Votre cellule deviendra progressivementvotre sanctum spirituel et plus encore votre laboratoire mtaphysique et votre officine alchimique.C'est l que vous appliquerez et dirigerez en toute facilit les principes les plus levs de nosenseignements. C'est l aussi que le Cosmique se manifestera vous maintes fois. Vous y serez

baigns dans l'aura des radiations cosmiques, qui feront renatre et se rgnrer votre tre tout

entier.

Autrement dit, pendant que vous tes tendus dans votre lit la nuit et que vous vousprparez vous endormir, vous vous visualiserez comme tant dans votre petite cellule, et vouspourrez ainsi obtenir la solitude dsire, quand bien mme vous ne seriez pas rellement seuls. Et si,au moment de vous endormir, vous vous imaginez comme isols du reste du monde, cela vousaidera maintenir pendant votre sommeil une harmonie troite avec le Cosmique. Cela vousapportera de nombreuses expriences intressantes ou des contacts au cours de la nuit, dont vousvous rappellerez probablement un grand nombre en vous rveillant le matin.

Les membres qui se joignirent notre premire expdition pour l'gypte et la Terre Sainteeurent la bonne fortune de voir de semblables cellules dans de vieux monastres. Comme nousrencontrions quelques difficults obtenir un logement l'htel pour un groupe de quatre-vingts

personnes, nous fmes l'occasion obligs de trouver le gte et le couvert dans un couvent ou unmonastre. Dans un de ces monastres, juste la sortie de la ville de Jrusalem, plusieurs membresdu groupe trouvrent se loger pour cinq jours dans de petites cellules en pierre, semblables cellesqui sont dcrites ci-dessus. Et l, de nombreuses expriences cosmiques des plus intressanteseurent lieu.

Personnellement, je ne me suis jamais lass de la fascination de me retrouver seul enm'enfermant moi aussi dans ma cellule. Trs souvent au cours de mes voyages, quand je dois

rsider un jour ou deux dans un htel, je trouve extrmement agrable de transformer la pice encellule et de vivre en ce sens la vie d'un rosicrucien. J'ai souvent entendu des personnes me direcombien cela les drange d'avoir dormir chaque nuit dans une chambre diffrente, en particulier


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dans une chambre d'htel avec toutes les vibrations gnantes laisses par les prcdents occupantset les bruits distrayants des chambres voisines. Toutes ces subtiles influences s'liminent aismentquand on transforme sa chambre en cellule. Comme vous l'tudierez plus tard, toutes les projections

psychiques dsirables que vous voudriez recevoir, vous atteindront facilement dans cette chambreainsi transforme. Votre pice peut tre entirement vide, l'exception de vous, ou remplie de la

prsence des amis que vous voudriez voir se manifester psychiquement votre appel, il en sera faitselon votre dsir.

Tout tudiant avanc dans les plus hauts principes de la vie dsire tt ou tard un lieu deretraite o il peut jouir de la mme stricte intimit que celle dont jouissent les vieux moines ou lesmystiques orientaux. C'est vraiment une chose bnfique aussi bien que fascinante que de demeurerabsolument seul avec votre aura et les vibrations cosmiques en un lieu o vous pouvez tre l'abride toute intrusion ou interruption et contempler, mditer, vous concentrer et vous mettre enharmonie avec le Cosmique. Mme une heure par jour d'un tel isolement est extrmement

profitable. Naturellement, il n'est pas toujours possible tous de passer la nuit entire dans unisolement aussi complet, mais chacun de vous a la possibilit de se rserver une heure spciale dans

la soire, dans quelque pice o toute ingrence extrieure pourra tre totalement vite.

Les anciens mystiques dclaraient que, lorsqu'ils entraient dans l'intimit de leur petitepice et en fermaient la porte, ils laissaient l'extrieur le monde matriel et s'en dtachaient. Leseul moyen pour pntrer du dehors dans cette pice tait de s'y projeter par l'intermdiaire desvibrations cosmiques, et seulement aprs y avoir t sollicit ou invit par la personne l'intrieur.Ils voulaient dire par l, que mme les autres mystiques des plus hauts degrs d'avancement ne

pouvaient se projeter dans cette pice et qu'aucun corps psychique ne pouvait y entrer moins d'treinvit le faire par la personne qui s'y trouvait. On a pu constater la vracit de ce fait. C'est

pourquoi la petite chambre prive devient non seulement un sanctum pour l'adoration et l'tude,mais un lieu de paix et de protection contre toutes les intrusions du monde.

Pendant que nous vaquons nos affaires journalires, et que nous allons et l dans lesrues ou dans la campagne, d'autres peuvent nous atteindre par contact psychique, que nous pensions eux ou les invitions ou non. Mais il y a deux rgles cosmiques fondamentales qui ont t vrifieset se sont rvles exactes aprs des milliers et des milliers d'expriences. Ces rgles sont lessuivantes : La premire, c'est que personne ne peut se projeter en la prsence d'une autre, quandcette autre personne est absorbe par quelque occupation d'ordre intime, personnel et priv qui nesaurait tre dvoile au regard ou au contact d'autrui. Ainsi nous avons dcouvert qu'il estimpossible quiconque d'tablir un tel contact avec une personne pendant que celle-ci se baigne,crit une lettre confidentielle et accomplit ou prend part quelque activit intime, personnelle et

prive, de sa vie individuelle. Celui qui essaie de se projeter vers nous ou de nous atteindre de telsmoments, constate que son intrusion est arrte par une grande lumire brillante qui l'aveugle enl'empchant de voir quoi que ce soit et de ntablir aucun contact d'aucune sorte. De cette faon leCosmique garantit chacun d'entre nous une parfaite et complte intimit et des priodesd'isolement pour la vie prive. La seconde loi tablit que, quand le mystique est dans son sanctum,les portes tant fermes, personne ne peut entrer, sauf sur invitation.

Le seul contact que peut obtenir ce moment-l une personne qui n'y est pas invite, estsimplement d'arriver assez prs pour se rendre compte que vous tes dans votre sanctum et devez ytre laiss seul ; mais en effectuant une projection un tel moment nul ne sera capable de dire ceque vous tes en train de faire dans votre sanctum ou quelles penses vous absorbent. Ils

apprendront simplement que vous tes dans votre sanctum et ferm toute intrusion non dsire.


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Dans de telles conditions, le petit sanctum priv devient un lieu merveilleusement propice la mditation, l'tude et l'exprimentation. Cela signifie que vous pouvez vous concentrer surquelque individualit ou sur un des grands matres et l'inviter venir dans votre pice, en tant

parfaitement sr que personne d'autre ne peut venir si ce n'est celui que vous avez invit. Celasignifie aussi, que tous les bruits gnants de l'extrieur, mme ceux de nature psychique, ne peuvent

singrer dans les expriences de votre pense. En d'autres termes, la pice deviendra hautementcharge de vos propres vibrations, grce auxquelles vous pourrez effectuer des expriencesmeilleures que si elle tait remplie de vos vibrations personnelles auxquelles s'ajouteraient cellesd'autres personnes qui peuvent tre en train de penser vous ou d'essayer de vous contacter dansvotre pice. C'est pourquoi le gardien de la chambre informe tous les nophytes de la ncessit et del'importance de cet isolement personnel loin du monde pendant de courtes priodes de temps.

Nous esprons aussi que chaque membre du quatrime cercle s'efforcera de maintenir lapermanence d'un sanctum ou d'une pice de sa maison, rserve l'tude, qui soit le moins possibleutilise par les autres membres de sa famille.

Je suppose que vous savez que dans de nombreux pays, la pice du logis construite aumilieu de la maison est le lieu sacr de toute la famille. Les occupants de la maison n'entrent danscette pice que le matin de bonne heure pour faire leurs prires ou leurs salutations ou pour se

purifier les mains avant le repas et prier nouveau ou encore pour s'y livrer la mditation et auxpenses religieuses. L'histoire ancienne des juifs nous apprend qu'il y avait des emplacements sacrssemblables dans leurs maisons. Il est malheureux que ds l'instant o les juifs ont atteint le mondeoccidental et les pays de l'Europe, ils aient abandonn ce merveilleux principe presque inconnu dansle monde occidental actuel. Nous avons accept l'ide que dans chaque communaut, on doit btirune glise o l'on peut se rendre une ou deux fois par semaine pour prier et mditer, au lieu d'avoirun endroit sacr similaire dans nos propres foyers. On remarque aisment que ds l'instant o l'ided'glise communautaire commena de s'tablir, la vritable saintet du foyer ft abandonne et la

pense religieuse dans la famille diminua jusqu' ce que, de nos jours, la moyenne des foyers n'enait pratiquement aucune. Il n'y a que le service dominical l'glise pour pourvoir tous nos besoinsreligieux. mesure que l'homme abandonna le sanctum de son foyer et les pratiques religieusesquotidiennes qui l'accompagnaient, il devint de moins en moins en harmonie avec le Cosmique.C'est la cause relle de l'absence d'une comprhension vritable des principes cosmiques et de la

pense religieuse dans le monde occidental d'aujourdhui. La construction d'un plus grand nombred'glises et la prdication de sermons critiques plus frquente ne modifieront pas cette situation enquoi que ce soit. Nos archives personnelles indiquent que chez les membres de l'Ordre rosicrucien,qui ont leur sanctum d'tude chez eux, on trouve une pense religieuse et une pratique spirituellesuprieure celle des foyers qui comptent uniquement sur l'glise comme lieu d'adoration et de

pense religieuse.

Autrefois quand le gardien des chambres extrieures entretenait les membres del'importance de leur petite cellule, il n'avait pas expliquer tout ce que j'ai d commenter ici, ni critiquer l'absence de sanctum dans leurs foyers, car la plupart d'entre eux, depuis leur plus jeuneenfance, taient familiariss avec l'usage des sanctums et la mthode de l'tude religieuse qui s'yassociait. Le gardien imprimait dans l'esprit du nophyte de la premire chambre, la ncessitcontinue d'un isolement priodique loin du monde et d'une contemplation solitaire. La moyenne denos membres a dj appris toute la valeur de possder un emplacement sacr dans son foyer, pours'y retirer afin de mditer et de se mettre en harmonie avec Dieu, mais, comme nous l'avons prcisantrieurement, cela est loin d'tre vrai pour la moyenne des foyers modernes.


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Chez les premiers rosicruciens qui arrivrent enAmrique en 1694, deux anciens principes mystiquesfurent immdiatement mis en pratique. Au lieu deconstruire un nombre donn de petits logements pourchaque famille, et d'difier ensuite un grand temple

central pour que tous puissent venir y adorer Dieu, ettudier ensemble, ils construisirent deux grandesmaisons pour y vivre. L'une d'elles tait rserve tousles hommes clibataires et l'autre toutes les femmesclibataires. Dans chacune de ces maisons, les chambres coucher taient de petite dimension et ressemblaientaux cellules d'autrefois. L, les membres pouvaientdormir et tudier isolment, en accord avec les anciens

principes. La maison des femmes s'lve encore en Pennsylvanie, et c'est l'un des plus anciensvestiges des activits rosicruciennes d'autrefois. Le second principe, qu'ils appliqurent, ft decreuser un certain nombre de petites cavernes dans le flanc de la montagne, o les principaux

dignitaires ou chefs du mouvement pouvaient se retirer pour approfondir leur tude et leurcontemplation, chacun dans sa propre caverne, en imitant ainsi les anciennes autorits qui avaientcoutume de vivre exclusivement dans des cavernes de ce genre, creuses dans le roc ou le flanc desmontagnes. Dans ces cavernes de Pennsylvanie, ces dignitaires avaient coutume de s'asseoir

pendant des heures pour se livrer l'tude et la contemplation dans une paix et une quitudeabsolues. La plus grande de ces cavernes, utilise l'poque par le matre Kelpius, existe encore etfait partie des intressantes curiosits signales par la socit historique de Pennsylvanie, qui ladcrit comme l'un des sites caractristiques les plus anciens de Pennsylvanie. Beaucoup de nosmembres de l'est des tats-Unis ont visit cette caverne. Elle se trouve prs du Sentier Mystique au"Fairmount Park" de Philadelphie et elle est connue sous le nom de Caverne Mystique.

Nous voyons donc que les mystiques ont toujours aim la solitude et l'isolement loin dumonde. Ce fut cette vieille pratique mystique orientale qui fut l'origine des premiers monastres etdes couvents construits par l'glise catholique romaine. Les membres de l'Ordre rosicruciencependant, ne croient pas que l'on doive commencer de bonne heure mener une vie entireenferm dans la solitude, dans une institution de la sorte, en ne faisant rien d'autre que mditer et

prier sans participer efficacement la grande tche du monde. Ils dclarent que chacun de nous areu une mission terrestre accomplir et que cette mission ne doit pas tre nglige. C'est pourquoiune grande partie de notre temps doit tre consacre des activits terrestres capables d'aider lemonde et l'humanit, et une autre partie des penses religieuses et au dveloppement personnel.

Chacun devra mditer ces suggestions. Arrangez-vous pour avoir quelque isolementpendant une heure pour une telle mditation, chaque fois que cela vous sera possible. II vous seraencore suggr d'autres penses et principes mditer et transmettre au sein du Cosmique, et vousaurez besoin d'isolement, de paix et de tranquillit pour le faire.

Chacun pourra certainement sarranger avec sa famille ou rgler sa vie au foyer, afin de serserver une heure pour lui seul une ou deux fois par semaine, de bonne heure ou tard dans lasoire, ou encore tt le matin, et fera tout son possible pour faire aimablement admettre cela chezlui.

Souvenez-vous aussi que la priode du matin, prcdant juste le petit djeuner, est

excellente pour s'adonner une mditation et une contemplation de cet ordre. Si vous pouvez l'occasion vous arranger pour avoir une heure bien vous, quelques instants avant le petit djeuner,

La Cave de Kelpius au XIX siclephoto de Julius Sachse - 1895


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ou quand le reste de votre famille dort encore, vous constaterez que votre esprit est plus lucide, lecontact cosmique d'une plus grande acuit et que vous y tes plus rceptifs. Par consquent, uneheure l'occasion ou mme une demi-heure passe en rflexion ou ltude,de bonne heure lematin, vous sera trs profitable et d'une grande aide dans les expriences et les tudes qui vontsuivre au cours de ce cercle.

Il sera bien que vous rflchissiez toutes ces questions pendant les quelques jours venir. Essayez deux ou trois priodes de cette concentration nocturne, dans une parfaite solitude, etessayez-en une autre le matin ; ainsi vous serez mieux familiariss avec les questions qui vousseront expliques dans le prochain chapitre.

Je remercie ceux d'entre vous qui m'ont crit pour me dire combien ils ont apprci leursrcents progrs. Je peux vous assurer que les vibrations d'harmonie et de paix nous uniront tous plusencore l'avenir.

Vous devez tous vous rendre compte combien nous unit troitement le lien spirituel de la

fraternit au sein de notre Ordre et plus particulirement chez les membres des plus hauts degrs.Mon dsir est qu'il s'accroisse encore, jusqu' former une grande puissance de bonheur et de joiedans la vie de chacun de vous.

PARABOLA

Vous voici nouveau assembls dans l'antichambre, pour les instructions et la prparationparticulire qui vous concernent. Cette fois, le gardien qui vous transmet ces instructions, ouvre ungrand livre d'aspect ancien, reli de cuir travaill la main, grav de nombreux symboles et ferm

par une serrure spciale. Il se tient devant vous, ouvre la serrure, puis le livre lui-mme. Vousapercevez ses pages jaunies, couvertes d'une criture brune et dlave par endroits, avec au dbut dechaque paragraphe, de grandes initiales artistiquement enlumines.

Il commence par nous apprendre que la premire leon des instructions spciales sera luedans les anciennes archives. Il nous dit que le livre qu'il tient entre ses mains fut le premier qui soit

publi au seizime sicle et que des moines rosicruciens en Allemagne, dans l'un des vieuxmonastres de l'poque, ayant l'aspect d'un chteau bti sur les collines surplombant le Rhin,

prparrent ce livre en consultant les plus anciens des manuscrits et des crits sur la tradition, ainsique les plus vieux enseignements de l'Ordre, afin qu'ils puissent tre sauvegards pour la postrit.Ce trs vieux livre est celui qui parmi tous les autres a t choisi pour tre utilis dans le travail du

prsent cercle.

Le gardien compulse la premire partie du livre et le chapitre qui s'intitule "Simplenumration pour la pratique journalire des disciples". Ce chapitre est sign : "Un frre de la

Fraternit de la Rose-Croix P.F. avec annotation par P.S."Le gardien se prpare maintenant liredans ce livre la premire leon dont le titre est : "Parabola". Ce nom, vous aurez l'occasion de vousen souvenir frquemment l'avenir, et il vous paratra d'une haute signification en liaison avec biend'autres documents rosicruciens et autres leons d'poque ancienne, et probablement, vous en

percevrez souvent le sens dans certaines de vos expriences, car c'est un nom symbolique quecertains d'entre vous pourront pntrer aprs avoir ralis son sens primitif.

Avant que le gardien vous en fasse la lecture, ou avant que nous rapportions ici la lecture

que vous en fait le gardien, j'aimerais attirer votre attention sur le fait qu' certains endroits desparagraphes de cette leon, vous trouverez des nombres entre parenthses. Ces nombres se


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rapportent des points importants de l'histoire, que nous dsirons vous voir garder en mmoire.Quand cette histoire vous aura t prsente en entier dans ces leons, j'ajouterai quelquesexplications et commentaires aux passages qui seront marqus par ces nombres entre parenthses.Vous allez essayer de dcouvrir dans cette histoire quelques messages et leons, cachs sous uneforme voile et d'une grande importance. Vous aurez mditer, cette semaine, sur les paragraphes

de cette histoire et voir si vous pouvez dcouvrir le merveilleux message secret qu'elle renferme. Legardien recommande tous les membres de sa classe assembls devant lui, d'avoir emporter cettehistoire avec eux dans leur cellule et la mditer individuellement, en tirant de sa lecture leursconclusions personnelles, selon l'interprtation de leur intelligence intrieure.

Apprtons-nous, maintenant, couter cette histoire si ancienne et si hautementintressante, qui n'a jamais t prsente sous cette forme nos tudiants, aucune poque du

pass.

Pendant que je me promenais dans une belle, verte et jeune fort, je mditais la pnibilitde cette vie et dplorais de mme la faon dont nous sommes tomb la suite de la dsastreuse

chute de nos premiers parents, hritant une telle misre et si grande dtresse. Jtais dans cespenses continuant davancer sur le chemin principal et jarrivais, je ne sais comment, sur un troitsentier tout fait rude, non fray et impraticable qui tait tellement envahi par un enchevtrementde buissons et de ronces que l'on voyait aisment combien il tait peu emprunt. C'est pourquoi

jeus peur et aurai volontiers fait demi-tour ; mais cela ne fut plus en mon pouvoir, surtout parcequ'il soufflait derrire moi un vent si violent quil tait plus facile de faire dix pas en avant qu'unseul en arrire.(1)

Cest pourquoije continuais d'avancer, sans tenir compte de la rudesse de la marche.

Aprs avoir progress ainsi un bon moment, j'arrivais enfin une charmante prairie, en

forme de cercle, avec de beaux arbres fruitiers qui poussaient autour, appele par les gens du paysPratum Felicitatis (le pr de la Flicit). Jy rencontraisun groupe de vieillards portant tous unebarbe blanche aux reflets de glace, sauf un, homme assez jeune, avec une barbe noire pointue ; demme aussi lun dentre eux, qui tait encore jeune et dont en vrit je connaissais le nom, maisdont pour le moment je ne pouvais pas encore voir le visage. Ils dbattaient de toutes sortes dechoses, en particulier d'un haut et grand secret cach dans la nature que Dieu gardait dissimul auvaste monde, ne le rvlant qu' quelques-uns qui Laimaient.

Je les coutais longtemps et leursDiscursme plurent beaucoup, cependant certains d'entreeux voulaient batailler, non pas en vrit pour ce qui concerne la Materiamou luvre, mais pource qui portait sur lesParabolas, similitudines1et autreParerga2: En cela, ils suivaient les Aristote,Pline, et autres figmentis3, qui avaient copi l'un sur l'autre. L, je ne pus me contenir pluslongtemps et la moutarde m'ayant mont au nez, je rfutaisde telles choses si futiles daprs mesexpriences, et la plupart taient d'accord avec moi. Ils m'tudirent dans leur Facult,minterrogeant avec vivacit, mais mon fond tait si bon que je passais l'examen avec honneur, si

bien quils s'tonnrent tous et dcidrent lunanimit de me recevoir dans leur Collegium, ce dontmon cur se rjouit.(2)

Mais, dirent-ils, je ne pouvais pas encore devenir un vritable Collguetant que je n'avaispas appris en premier lieu tudier convenablement leur Lion et ce quil connaissait pleinement

1Similitudines : imitation, reprsentation, image2Parerga : ornements, embellissements ajouts un ouvrage.3Figmentis : reprsentation, cration, la fiction des potes.


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intrieurement aussi bien ce qu'extrieurement il tait capable de faire et quelle puissance ilpossdait. Par consquent, je devrais memployer avec soin le soumettre ma volont. J'avaisraisonnablement confiance en moi et je leur promis d'agir de mon mieux, car leur compagnie me

plaisait si bien que c'et t vraiment beaucoup me demander de me sparer d'eux.(3)

Ils me conduisirent vers le Lion, me le dcrivant trs soigneusement : Mais comment jedevrai procder avec lui au dbut, aucun ne voulut me le dire ; plusieurs parmi eux mirentquelques suggestions, mais si confusment, que pas une personne sur des milliers ne pouvait lescomprendre. Cependant je compris que si je lattachais en premier fermement, et me prservais deses griffes aiguises et de ses dents pointues, ils ne me cacheraient rien dautre. Or, le Lion tait trsvieux, farouche et norme, sa crinire jaune saccrochant sur son cou ; il semblait tout faitinvincible, si bien que je meffrayais moiti de ma tmritet j'aurai volontiers de nouveau encoretourn les talons, n'et t ma promesse et alors que les anciens autour de moi attendaient de voir ceque je ferai et comment je commencerai. J'avanais vers le lion jusque dans son foss en faisant

preuve d'assurance, le glorifiant pour le flatter, mais lui me regarda avec ses yeux brillants d'un sivif clat que de crainte je fus tout prs duriner sur moi ; toutefois, je me rappelais avoir entendu

dire par un des vieillards, pendant que nous nous rendions la fosse au lion, que beaucoup depersonnes avaient entrepris de contraindre ce lion et que peu d'entre elles avait la facult den venir bout. Je ne voulais pas me couvrir de honte et il me revenait en mmoire de nombreuxempoignements que javais tudis avec le plus grand soin dans cette "Athletica" ; en plus de cela

jtais assez vers dans la "Magia" naturelle, c'est ainsi que, oubliant toute flatterie, je saisis le Lionsi promptement, avec art et subtilit, qu'avant mme il sen rende compte, je fis jaillir le sang horsde son corps et mme hors de son cur. Ctait un sang magnifiquement rouge mais trscholrique4. Jallais plus avant dans son anatomie et, mon grand tonnement, je trouvais en

particulier ses os si blancs comme la neige et qui taient en plus grande quantit que son sang.(4)

Quand tout cela apparut clairement mes chers ans, qui setenaient au-dessus de moi tout autour de la tanire me regarder, ilsdiscutrent entre eux avec vhmence, pour autant que je pus le dduirede leurs mouvements, car ce qu'ils disaient, puisque jtais encore toutau fond de la fosse, je ne pouvais pas lentendre: Mais quand ils en sontvenus prononcer des mots trs durs les uns envers les autres, j'entendisl'un d'eux qui disait : "Il doit le faire revivre, sinon il ne peut tre notreCollega". (5) Je ne voulais pas faire plus de difficults et me hissaishors de la fosse me dirigeant vers une grande place et arrivais, je ne saiscomment, sur un mur trs haut qui s'levait plus de cent aunes endirection des nuages. Cependant en haut il ne faisait pas plus d'un pied

de large et du dbut, de lendroitdo je partis, jusqu' la fin, une barrede fer courait juste au milieu du mur bien fixe par de nombreux supports. Sur ce mme mur,j'avanais, dis-je, et il me sembla que quelqu'un marchait quelques pas devant moi sur la droite dela rampe.

Aprs avoir suivi cette personne pendant un certain temps, japerus derrire moi delautre ct de la barre quelqu'un qui me suivait, si c'tait un homme ou une femme je me ledemande encore, qui m'appela et me dit qu'il valait mieux cheminer de son ct plutt que du mien,ce que je crus sans peine, car la rampe et le passage troit rendaient difficile la marche une tellehauteur. Je vis mme plusieurs personnes qui essayaient d'emprunter cette voie, chuter derrire moi.C'est pourquoi, je me glissai sous la rampe en m'agrippant fermement avec les mains et continuais

4Qui tient de la bile. Temprament cholrique.


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mon chemin sur l'autre ct. (6) Jarrivais enfin jusqu' un endroit du mur trs dangereux descendre. Tout dabord, je regrettais de n'tre pas rest de l'autre ct(7)car je ne pouvais plus

passer sous la rampe et il tait impossible de retourner pour trouver un autre chemin. Jemaventurais donc, faisant confiance la solidit de mes prises, me tenant fermement et descendissans dommage. Aprs avoir march un peu, jai regard et vu qu'il n'y avait plus aucun danger, mais

aussi je ne savais pas ce que le mur et la rampe taient devenus.

Arriv en bas, je dcouvris un magnifique rosier, sur lequel poussaient de splendides rosesrouges et blanches, mais dont les rouges taient en plus grand nombre que les blanches, et jencueillis quelques-unes que je piquais mon chapeau.(8)Je remarquais un mur entourant un grand

jardin et dans ce jardin se trouvaient des jeunes hommes ; cest l que des jeunes filles auraientapprci se trouver, mais elles ne voulaient pas faire leffort de marcher autour du mur pour trouverla porte. Je les pris en piti et reprenais le chemin par o jtais venu, sur la mme voie, sirapidement que j'arrivais bientt prs dun groupe de maisons parmi lesquelles je m'attendais trouver la maison du jardinier. L, je trouvais toutes sortes de gens, chacun ayant sa proprechambre, qui travaillaient par deux lentement mais trs assidment : toutefois chacun avait son

travail particulier. Ce quils faisaient, je l'avais dj fait et y avais travaill auparavant et tout leurtravail m'tait familier ; jai surtout pens : "voici, si tant de personnes font un tel travail vil etmalpropre, une pure illusion selon la perception de chacun nayant pourtant aucun "fondement"dans la Nature, alors toi aussi il y a pardonner". Cest pourquoi je souhaitais ne pas mattarderici en vain, parce que je savais que ces mtiers partiraient en fume et je continuais mon chemin.

Alors que je mapprochais de la porte du jardin,quelques personnes me contemplrent avec acrimonie, si

bien que je craignis quelles ne mettent obstacle ma"proposito" (projet) ; mais d'autres dirent : "regardez, ilessaie dentrer dans le jardin alors quil y a si longtemps

que nous assurons tous les services du jardin sans jamaisobtenir dy entrer, comme nous allons rire de lui s'il

choue !" Je ne prtais aucune attention toutes ces chosesparce que je connaissais mieux qu'eux lintrieur du jardinbien que n'y ayant jamais pntr, mais je marchais droitvers une porte qui tait hermtiquement ferme, si bien quel'on ne pouvait voir ni trouver de l'extrieur aucun trou deserrure. Mais je remarquais qu'un trou rond, que lon ne

pouvait voir avec des yeux ordinaires, se trouvait dans laporte et jai tout de suite pens quon pourrait louvrir cet

endroit : Pour cela, je pris mon passe-partout, prparspcialement pour cette occasion, dverrouillais la porte etentrais. Une fois passe la porte, je trouvais plusieurs autres

portes verrouilles que j'ouvris sans difficult. Il y avaitpourtant ce passage, comme on en trouve dans une maisonbien construite, d'environ six pieds de large et vingt de long,

couvert dun plafond. Et bien que les autres portes fussent toujours fermes, j'ai pu pourtant, decette faon-l, puisque la premire porte tait ouverte, voir suffisamment dans le jardin.

Je me dplaais au nom de Dieu plus avant dans le jardin ; l, au milieu, j'ai trouv un toutpetit jardin, de forme carre, chacun de ses cts mesurant prs de six toises de long, qui tait

couvert de rosiers, et des roses magnifiques y fleurissaient. Mais du fait qu'il pleuvait lgrement etque le soleil brillait, il s'y dployait un ravissant arc-en-ciel. Alors que je mloignais du tout petit


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jardin et voulais me diriger vers l'endroit o je devaisaider les jeunes filles, je remarquais qu'au lieu du mur,il n'y avait plus qu'une clture basse tresse ; et je vis la

jeune fille la plus belle entirement vtue de satin blancaccompagne du jeune homme le plus beau, vtu

d'carlate, traversant le Jardin des Roses, l'un guidantl'autre par le bras, et portant plein de roses parfumesdans les mains. Je leur adressais la parole et leurdemandais : "Comment avez-vous pu franchir laclture ?" "Voici mon cher fianc bien-aim", dit-elle,"il m'a aide la franchir et nous allons maintenant

sortir de ce charmant jardin pour aller dans notrechambre profiter des plaisirs de l'amour". "Il mestcher", dis-je, "que sans que cela m'en cote plus de

peine, votre volont soit satisfaite ; mais, voyezcombien je me suis ht et ai parcouru un si long

chemin, en si peu de temps, dans le seul but de vousservir". Aprs cela, jarrivais un grand moulin, dontlintrieur tait en pierres; il n'y avait pas de farinireni aucune autre de ces choses qui se rapportent lafarine, pourtant on voyait travers le mur quelquesroues aubes tournant dans l'eau. Je demandais

pourquoi cela tait ainsi, l un vieux meunier merpondit que le mcanisme du moulin tait ferm de

lautre ct. Alors quand je vis sur le pont du barrage un garon meunier qui le traversait, je lesuivis. Quand je fus arriv sur le pont, qui avait main gauche les roues eau, je restais silencieuxmmerveillant de ce que je voyais. Car les roues taient maintenant au -dessus du pont, l'eau taitnoire comme du charbon, mais les gouttes jaillissaient blanches, et, quoique le pont n'et pas plusde trois doigts de large, je me hasardais le traverser nouveau en me tenant aux poutres en bois, etainsi je repassais au-dessus de leau sans me mouiller. Alors, jai demand au vieux meuniercombien il avait de roues eau : dix , rpondit-il. Laventure mobnubilait et je voulais savoirquelle en tait la signification. Quand je constatais que le meunier ne voulait rien rvler, je partis etl, en face du moulin, je vis une haute colline pave sur laquelle se trouvaient certains des Anciensmentionns prcdemment, se promenant sous le chaud soleil qui brillait et ils tenaient une lettre,crite pour eux par toute la Facult, au sujet de laquelle ils se consultaient. Je devinais bientt quel

pouvait tre son contenu et qu'il me concernait, c'est pourquoi je m'approchais d'eux et dis :"Messieurs, est-ce mon sujet ?" "Oui", dirent-ils, "vous devez garder votre femme que vous avez

rcemment prise en mariage, ou nous devrons le signifier notre Prince". Je rpondis que cela neme rclamait aucune peine, car j'tais n pour ainsi dire avec elle et nous avions t levs ensembleds lenfance, et parce que je lavais accepte une fois, je tenais la garder pour toujours et mmela mort ne saurait nous sparer ; car je l'aimais dun cur ardent. "Quavons-nous alors nous

plaindre", rpondirent-ils, "lpouse est galement satisfaite, et nous avons son consentement; ilfaut bnir votre mariage". "J'en suis heureux", dis-je ; "eh bien", dit l'un deux, "ainsi le Lionrenatra de nouveau la vie et sera beaucoup plus puissant et plus fort qu'auparavant".(9)

Je me souvins alors de mes efforts et de mon travail prcdents et je pensais en moi-mmeque, pour une raison trange, cela ne me concernait pas, mais quelqu'un d'autre que je connaissais

bien : En cela, je reconnus notre jeune mari avec son pouse, allant dans les mmes vtements que

prcdemment, prts et disposs pour la bndiction nuptiale, ce qui me rjouit fort : car j'tais trsanxieux que ces choses ne me concernent.(10)


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Sur ces entrefaites, comme attendu, notre jeune mari dans ses resplendissants vtementscarlates, avec sa chre pouse, dont la robe en satin blanc resplendissait de rayons clatants,sapprochrent des anciens; ils reurent aussitt tous deux la bndiction nuptiale et montonnement ne ft pas mince quune jeune fille, qui pourtant devait tre la mre du mari, tait

encore si jeune quelle semblait juste venir de natre.(11)

Maintenant, je ne peux savoir : pourquoi ces deux-l avaient pch si ce nest parce qu'ilstaient frres et surs, lis de faon telle par l'amour qu'ils ne pouvaient se passer lun de lautre, et

pour ainsi dire voulaient tre accuss d'inceste. Au lieu dun lit nuptial et de noces passionnes, ilseurent droit une perptuelle et ternelle prison ; toutefois, en raison de leur haute naissance et deleur noble rang, ils s'engageaient galement l'avenir n avoir aucun secret, mais encoreacceptrent que leur conduite soit sous le regard et la vigilance de lenvoy charg de les garder.Ilsont t tablis, condamns et enferms dans cette prison parfaitement transparente, claire etlumineuse comme un cristal, et ronde comme une sphre cleste ; et pour expier leurs fautes, ils sesont engags y verser des larmes en continu et exprimer des remords vritables. Mais

auparavant, tous les vtements et ornements extrieurs dont ils taient pars leurs furent retirs desorte qu'ils furent compltement nus dans cette chambre et exposs aux regards de lautre. Personnen'tait autoris pntrer dans la chambre pour les assister, cependant, la nourriture et la boisson,

puise leau dont on a djparl auparavant et qui leur tait ncessaire, y furent places. La portede la pice fut trs soigneusement verrouille et ferme, de plus le sceau de la Facult y fut apposet on mordonna de les garder cans et de passer l'hiver devant la porte, de veiller ce que cettechambre ait une chaleur convenable de faon qu'ils ne glent ni ne brlent et de plus quen aucuncas ils ne sortent ni ne s'chappent : je devrais toutefois mattendre quelque prjudice si leMandatum5chouait, je pourrai donc juste titre recevoir un grand et rude chtiment. La chose neme plut gure, mon apprhension et lassiduit requise me faisant perdre courage: car, pensais-je enmoi-mme, ce n'est pas une petite affaire qui mtait ordonne, de mme que je savais aussi que le"Collegium Sapientiae" n'avait pas l'habitude de mentir, mais au contraire de mettre ses dires en

pratique. Cependant, je ny pouvais rien changer et de plus cette chambre verrouille se trouvait aumilieu d'une forte tour qui tait de surcrot entoure de forts remparts et de hauts murs ; en ce lieuon pouvait raisonnablement chauffer toute la chambre avec un feu constant. Je me chargeais de cetoffice, et commenais au nom de Dieu chauffer la chambre et protger du froid le couple encaptivit. Mais que se passe-t-il ? Ds qu'ils sentent la moindre chaleur, ils s'embrassent avec tant dedouceur qu'une telle chose n'est pas prs de se revoir ; ils demeurent ainsi dans une ardeur telle quele cur du jeune mari par un amour fervent se dissout dans son corps, de mme que son corps dansles bras bien-aims pour ainsi dire fond et se dsagrge. Quand elle-mme, qui ne l'aimait pasmoins que lui, vit cela, elle se mit le pleurer de tout son cur et il fut pour ainsi dire englouti sous

les larmes verses de telle sorte que l'on ne pouvait voir o il tait all. Mais ses pleurs et satristesse ne durrent quun instant et telle tait la souffrance en son cur quelle ne voulut pas vivreplus longtemps et se livra volontairement la mort. Oh ! Malheur moi, dans quelle dtresse,chagrin et inquitude me trouvais-je, en voyant ces deux-l, quon mavait ordonn de garder, sedissoudre pour ainsi dire en totalit dans leau ; alors ma mort devrait tre envisage. Ma ruinecertaine tait l devant moi et ce qui tait pour moi encore plus accablant, ctait bien plus le mpriset linfamie gnrale auxquels je serai expos plutt que le chtiment quil me faudra subir.(12)

Alors, aprs avoir pass quelques jours dans une rflexion tellement attentive et rflchisur la question de savoir comment je pourrais remdier mes affaires, il me revint finalement lamanire dont Mde avait rendu la vie le cadavre dEson, et je me suis dit : si Mde a pu faire

5Contrat par lequel quelquun se charge dune affaire et sengage la mener bien.


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une telle chose, pourquoi nen serais-je pas capable ? Je commenais considrer la manire dont jem'y prendrais pour ce faire : toutefois je ne pus trouver meilleur moyen que de continuer avec lachaleur constante voulue jusqu' ce que lentement les eaux diminuent et que je puisse voir nouveau les corps morts de nos amants, esprant alors carter tout danger grce mon efficacit et mon louable mrite. Par consquent, je continuai entretenir la mme chaleur et maintins cela

quarante jours entiers, je m'aperus alors que l'eau diminuait de plus en plus et les corps morts aussinoirs que le charbon commenaient de nouveau tre visible ; et la vrit cela aurait t le casbien avant si la chambre navait t si bien verrouille et scelle. Chambre que je ntais pasautoris ouvrir. Je remarquais alors la faon dont l'eau s'vaporait et se formait en nuages quis'amassaient au plafond de la chambre et retombaient en pluie ; tandis que rien ne pouvait venir

jusqu' notre poux et sa bien-aime pouse morts et en dcomposition dgageant une mauvaiseodeur excessivement putride mes yeux. Pendant ce temps, un arc-en-ciel de toute beaut produit

par les rayons du soleil dans l'atmosphre humide et talant des couleurs d'une extraordinaire beautapparut dans la chambre, ce qui me rjouit un peu dans mon chagrin, mais jaurais t beaucoup

plus heureux en apercevant mes deux amants tendus devant moi revenir la vie. Toutefois, iln'existe pas de joie si grande qui ne soit mle de beaucoup de tristesse ; j'prouvai donc aussi de la

peine en ma joie car, pendant ce temps-l, ceux que l'on avait confis mes soins reposaient mortsdevant moi sans aucun signe de vie en eux. Mais parce que je savais que leur chambre tait faite de

Materiasi purs et si denses, si solidement ferme que leur me et leur esprit ne peuvent s'chapper,quils restaient enferms l'intrieur, alors j'ai continu entretenir une chaleur constante jour etnuit, mon devoir m'ordonnant de continuer mon office, tout en tant bien persuad que le couple ne

pourrait rintgrer les corps aussi longtemps qu'ils seront exposs l'humidit. Car ils aimentdemeurer dans la nature humide. Comme cela sobserve dans les faits et dans la vrit. Car jem'aperus, aprs une observation attentive, qu' l'approche du soir, des vapeurs denses s'levaient dela terre sous l'effet de l'ardeur du soleil et montaient vers le haut, exactement comme si le soleilavait attir l'eau : elle se condensait la nuit en une rose belle et trs fertile, laquelle trs tt le matindescendait et humidifiait le sol, nettoyant nos cadavres, de sorte que de jour en jour, baigns et lavscontinuellement, ils devenaient de plus en plus blancs. Mais plus ils devenaient beaux et blancs,

plus ils perdaient leur humidit jusqu' ce que finalement l'air devienne beau et clair tandis que letemps humide et brumeux cessait ; l'esprit et l'me de l'pouse ne purent se maintenir pluslongtemps dans latmosphre claire et retournrent dans le corps transfigur et maintenant glorifide la reine qui aussitt les reut et revint immdiatement la vie. Cela me rendit heureux, commevous le jugerez aisment, d'autant plus que je la vis dans une robe trs charmante, telle que trs peude gens sur cette terre ont pu en voir, pare d'une couronne prcieuse sertie de diamants limpides, et

je pus la voir se lever et l'entendre parler : "coutez, ! Enfants des hommes, et constatez, vous quites ns de femmes, que le Trs-Haut a le pouvoir dintroniser les rois et de les dposer : Il fait lesriches et il fait les pauvres, selon sa volont. Il fait mourir et il fait revivre".(13)

"Contemplez en moi un exemple vivant et vritable de tout cela. J'tais noble et je fusabaisse ; mais maintenant je suis, aprs avoir fait preuve d'humilit, lunique reine leve au-dessus de nombreux royaumes ; jai t mise mort et rendue la vie ; nous les pauvres sontconfis et transmis les grands trsors du Sage et du Puissant".

"C'est pourquoi, moi aussi il a t donn ce pouvoir : au pauvre le faire devenir riche, lhumble donner la misricorde et au malade amener la sant. Mais je ne suis pas encore commemon frre bien-aim, le roi Trs-Puissant, qui attend toujours d'tre ramen d'entre les morts :Quand cela arrivera, alors il prouvera que mes paroles sont les siennes".(14)

Ds qu'elle eut prononc ces mots, le soleil se mit briller d'un clat blouissant, le jourdevint plus chaud que jamais et on tait la veille dune canicule. Mais, longtemps auparavant


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avaient t prpares pour la chaleureuse et splendide noce de notre nouvelle Reine toute sorte derobes magnifiques, telles que de velours noir, de damas couleur de cendre, de soie grise, de taffetascouleur argent, de satin blanc comme neige ; avec mme quelques pices d'argent trs belles, des

perles prcieuses et de splendides et clatants diamants apics. De mme pour le jeune roidiffrents vtements avaient t entretenus et prpars, savoir de teinte incarnat, de couleurs jaune

orange, des toffes magnifiques et enfin un habit de velours rouge brod de rubis et d'escarbouclesprcieux en trs grandes quantits : Les tailleurs, cependant, qui confectionnaient ces vtementstaient compltement invisibles, je m'tonnais alors de voir habits et vtements prpars lun aprslautre et comment cela pouvait se faire, surtout que je savais parfaitement que personne d'autre quelpoux et son pouse n'tait entr dans la chambre; mais ce qui m'a le plus surpris tait qu'aussittqu'une robe ou un habit tait prt, le prcdent disparaissait immdiatement mes yeux, de sorteque je ne savais ni d'o ils venaient ni qui les avaient emmens.(15)

Quand ce prcieux vtement fut prt, le roi Tout-Puissant apparut dans toute sa splendeuret sa gloire, laquelle rien ne se peut comparer. Et quand il se trouva enferm, il me demanda avecdes mots trs amicaux et courtois de lui ouvrir la porte et lui permettre de sortir, cela se rvlerait

pour moi d'une grande utilit. Bien qu'il m'ait t strictement interdit d'ouvrir la chambre, je fuscependant si impressionn par la grande autorit et sa douce loquence de roi que je lui ouvrisvolontiers. Et quand il sortit, il tait si affable, si doux et mme si humble, qu'en effet il a tmoignque rien ne pare si bien les Grands Personnages que toutes ces vertus.

Mais parce quil avait pass les jours de canicule dans une chaleur extrme, il tait trsassoiff, faible et fatigu, et mordonna de lui apporte

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