Air France Magazine

Avril 2009

r54 > VIVRÊ LA PLÀNETE > voyage > Ecooolontariat

Lécovolontariat.pourquoi pas moi I

Partlr au bout du monde pendant les vacances pour participerà la sauvegarde de la biodiversité, beaucoup en rêvent... et le font !Mode dhÀploi pour une expérience unique. Par Laurence Gay

Chaussures de randonnée aux pieds, stylo ctboussole à la main, Made achève sous l'æilattentifd'un écogarde du parc de !Ûaza son premier

"transect" dans lâ savane canerounaise - troisheures de marche selon une ligne définie, durantlesquelles elle apprend à identfier, recenseret localiser tout animal rencontré. Chaque jour,

ses obsewations enrichissent la base de donnéespermettant une meilleure gestion de la faune du site

A des milliers de kilomètres de là, Eric mesureles ceufs dans un nid de tonue lutl.r. Voilà plusieursnuits qu'ilsuweille les plages de ttiaroa,en Polynésie française, pour repérer et protéger

les lieux de ponte de cette espèce menacée

Ecocitoyens du mondePourtant, Marie et Eric ne sonr nivétérinaires nibiologistes. Sensibles aux menaces qui pèsent sur

la biodiversité de notre planète, ils ont simplementopté pour l'écovolontariat : deux semaines prises

sur leurs congés pour paniciper à une missionde protection de l'environnernent - et ils ne sont

Résêrve

écologiquedè Tariceyà

au Pérou,

fondée pâr

Projêcts Abroâd.

Taricaya Ecological

founded by

Projects Abroad.

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Livif,gwith tbe ple'et I travel I

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pas les seuls. Les volontaires sont de plus en plusnombreux à s'inscrire sur Internet à l'un desprogrammes proposés par les associations PlanèteUrgence, Projects Abroad ou le réseauinternational Ecovolunteer

Aider les paysans à replanter des essencesmédicinales en Indonésie. soigner des rhinocérosorphelins en Afiique du Sud, mettre en placedes circuits écotouristiques à Djibouti ou sensibiliserles villageois aux problématiques écologiquesau Bénin afin de leur offrir des sources de revenusalternatives... les propositions sonr variees.

Les dates de départ sont libres ou fixes selonles associations (en général, un dépan toutesles rois semaines) et l'éventail des projets permetde trouyer chaussure à son pied toute lhnnée.

lnvestissement durableNulbesoin pour cela de disposer de qualificationsparticulières, il suffit d'être adaptable, ouvert,et de choisir une mission qui correspond à ses envieset à sa forme physique. En effet, il ne faudrait pas

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confondre écovolontariat et vacances hors des ,/ |sentiers touristiques I Lécovolontaire travallle dans

,,/ I

Air F.ânce masazine I avrilroog

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ri6 , vrvRe LA rLÀNETE > voyage , Ecooolontariat

_fl des conditions climatiques parfoisdifficiles er une pension spartiate. paieégalement en moyenne r ooo € à r too € pourune quinzaine de jours (rébergement et repasinclus) , sans compter les billets d'avion et lesfrais de vaccination éventuels. Le prix du visaet de làssurance sont souvent compris.

Ces sommes financent lhccueil del'écovolontaire, mais permettent égalementde pérenniser les projets - qui ne disposentgénéralement dhucune sutivention de la partdes Etats -, notamment en assurânt des emploisaux populations locales impliquées dansIe< nrôd,-frê.

Un investissement, certes, mais pourune expérience dont les panicipants sortent,selon leur propres termes, "enrichis" :re[contres authentiqres, connaissancesvolontiers partagées par les scientifiquesresponsables des missions, découverte d'unenvironnement exceptionnel, possibilitéd'approcher les animaux dans des conditionsprivilégiées et, surtout, sentiment de s'êtrerendus utiles, dâvoir contribué par des actionsconcrètes à protéger un patrimoine commun. I

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r57

Be an ecovolunteerInjec't Puunse into Jour vacationsb1 taPngtine out to worrtoncoxsemation projects.

10am: Standing in her hiking boots, apen and compats in hand, Mafiecom-pletes her first transect in theCameroon savannah under thewatchful eye ofthe park's ecoguard: athree-hour walk aiong a f ixed path,

during which Marie learns how toidentiry, count and localize every ani-mal encounte.ed. Every day, her ob-servations are added to the databaseused to optimize the park! animalmanagement. Thousands of ki lome-ters away, Eric is measuring the eggs ina leatherback tu alle nest. He has beenmonitoring the beaches of Tetiaroa,Polynesia for several nights, to count

T

and help to protect the breedinggrounds of this endangered species.

Marie and Eric are neitherveb nor bi-ologists, but are concerned with threatsto our planet! biodive.sity. They havechosen to be ecovolunteers,taking twoweek of vacation time to work on con-servation projects. Theyie notalone; as-sociations like Planète urgênce, RéseaLlEcovo unteerand Projects Abroad areth riving. The projects afe wide-rângingand usually fun yea.-round: helpingfarmers replant medicinaltrees in In-donesiatreating orphan rhinos in SouthAfrica, setting up ecotourism foutes inDjiboLrti, |aising awareness about eco-loglcalpfob ems in Benin and suggest-ing alte fnative sou rces ofrevenue.

Volunteers dont need any specialskills other than an open mind and an

adaptable spirlt. The ecovolunteer tripis not me.ely an alternauve type ofva-cation. Volu nteers maywork n difficultweather and lve in Spartan conditions.They generally pay around €1,000 to€1,500 fof two week (incJuding roomand board), excluding air fare and anynecessary vaccinatlons. Insurance andvisa costs are usually included.

This money inances the costs ofhousing the volunteer and helps withlong-term funding forthe projects. ltian investment, butone which rnost vol-unteers say has been "enriching; filledwith encounters, know edge acqulredfrom scientistj on site,the discovery ofan exceptional environment, closeproximity to animals in their naturalhabitat5 and a sense ofcontribution, ofhelping to protect a shared heritage. I

An Frunce mâsâzine I avril2oog