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SOMMAIRE 01 Données de cadrage
01 Panel de l’enquête
02 Synthèse
04 Commerce et alimentation
05 Industrie, services à l’industrie,
artisanat de production
07 Hôtellerie-restauration
08 Bâtiment et Travaux Publics
09 Commerce international
Données de cadrage
Inscriptions d’établissements
Inscriptions au
3e trimestre 2012
Evolution
trimestrielle*
Evolution
annuelle*
Commerce, alimentation 24 - 71% - 68%
Industrie,
services à l’industrie,
artisanat de production
9 - 25% - 57%
Bâtiment et Travaux
Publics 34 + 3% - 23%
Services, transports 39 - 51% - 43%
Electricité1 2 - 33% - 67%
TOTAL 108 - 49%
Radiations au
3e trimestre 2012
Evolution
trimestrielle*
Evolution
annuelle*
Commerce, alimentation 25 - 56% - 66%
Industrie,
services à l’industrie,
artisanat de production
8 + 100% - 43%
Bâtiment et Travaux
Publics 27 + 8% - 13%
Services, transports 5 - 86% - 90%
Electricité2 6 - + 500%
TOTAL 71 - 42% - 57%
Panel total de l’enquête: 427 entreprises interrogées représentant 3646 emplois
- Commerce, alimentation : 115 établissements, soit 27% du panel.
- Industrie, services à l’industrie, artisanat de production : 83 établissements, soit 20% du panel
- Services: 81 établissements, soit 19% du panel
- Bâtiment, Travaux Publics (sociétés et artisans) : 96 établissements, soit 22% du panel
- Hôtels, cafés, restaurants: 52 établissements, soit 12% du panel
1 et 2 Electricité = production, transport et distribution d’électricité : un certain nombre de projets d’installation d’équipements visant à produire et revendre de l’électricité (panneaux
photovoltaïques par exemple), sont portés par une société enregistrée au RCS. Ces nouvelles sociétés, enregistrées dans la catégorie industrie, gonflent artificiellement cette dernière.
Aussi, nous avons créé une nouvelle catégorie « électricité », afin de mieux refléter l’évolution du secteur industriel traditionnellement représenté par les activités manufacturières. 01
Radiations d’établissements
Sources : fichiers RCS et RM du Lot :
- double ressortissants hors auto-entrepreneurs
- ressortissants RM dont auto-entrepreneurs en activité principale
* : l’évolution concerne les double-ressortissants hors auto-entrepreneurs
Les niveaux de trésorerie se normalisent
Une meilleure activité au 3e trimestre*
Le pourcentage de dirigeants optimistes quant à la survie de leur
entreprise gagne près de 20 points en 3 mois (à 52%) et efface la baisse
constatée au trimestre précédent. Ainsi, en longue période, on retrouve une
amélioration progressive de l’optimisme des chefs d’entreprise lotois. Seuls 9%
des sondés restent pessimistes et craignent pour la survie de leur entreprise.
02
* Les comparaisons sont faites avec le 3e trimestre 2011 ou le 2e trimestre 2012 selon la saisonnalité de l’activité.
L’investissement reste faible
Après une nette contraction au 2e trimestre, les niveaux d’activité se
redressent au 3e trimestre pour les entreprises et artisans lotois. Ils sont jugés
en hausse (sur un an pour les activités saisonnières) par 22% des sondés,
stables pour 57% et en recul pour seulement 20%. Dans le détail, le commerce
et l’industrie se satisfont de leur trimestre. Les services font part d’une activité
qui ne baisse plus. Seule l’hôtellerie-restauration se plaint d’un chiffre d’affaires
moyen, preuve que la saison touristique a été moins bonne qu’espérée. Certes,
la fréquentation a été soutenue, mais les dépenses des touristes sont restées
mesurées.
En revanche, les prévisions sont très mitigées : si la part des optimistes
reste à un niveau encourageant (19%), celle des pessimistes s’accroît (35%).
Les commerçants sont les plus inquiets, loin devant et les industriels.
La part des niveaux « aisés » de trésorerie ne décolle toujours pas,
bloquée à moins de 10% des réponses depuis un an. Côté bonne nouvelle, la
proportion des niveaux « difficiles » se réduit progressivement, passant en un
an de 35% à 21% des entreprises et artisans lotois. Ainsi, c’est la part jugée
« normale » qui devient largement majoritaire (74% contre 57% un an
auparavant).
Deux phénomènes expliquent cette situation : en temps de crise
durable, les dirigeants deviennent moins exigeants avec leurs niveaux de
trésorerie. Ainsi, ils jugent « normal » un niveau qu’ils auraient estimé
« faible » en temps de croissance. De plus, ils composent avec ces situations
tendues et parviennent à faire tourner leurs affaires avec moins de liquidités.
Les dirigeants lotois ne seront qu’environ 11% à accroître leurs niveaux
d’investissements en 2012 par rapport à 2011, année qui n’a pourtant pas été
exemplaire dans ce domaine. 73% d’entre eux annoncent un niveau de
dépenses égal à celui de l’année dernière.
Les professionnels du tourisme continuent de devancer, en intention de
dépenses, les autres secteurs. Mais la part des tendances haussières s’amincit
dans toutes les filières: 17% dans le tourisme, 13% dans l’industrie et l’artisanat
de fabrication, 12% dans le commerce et seulement 4% dans les services.
Synthèse
Des dirigeants plus optimistes pour leur entreprise
La part des dirigeants qui estiment que la période actuelle est néfaste
pour leur activité réduit progressivement en un an. Elle s’établit à 26% au cours
du trimestre sous revue contre 68% en fin d’année dernière. Cependant, la part
des optimistes ne progresse pas. Celle des « sans opinion » devient
majoritaire. Ainsi, l’analyse de la situation devient de plus en plus floue.
Un climat des affaires moins noir… mais moins lisible
Sans ambiguïté, au 3e trimestre, plus les entreprises sont grandes, plus elles
sont nombreuses à avoir enregistré des hausses de chiffre d’affaires : 65% des
entreprises employant plus de 50 salariés, 32% de celles employant entre 10 et
49 salariés et seulement 18% des TPE et artisans. Cette dernière catégorie
semble la plus touchée (23%) par des ralentissements de l’activité.
Des grandes entreprises épargnées par les baisses d’activité
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle des niveaux de trésorerie
Aisé
Normal
Difficile
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle du chiffre d'affaires
Hausse
Stabilité
Baisse
32%
40%
28%
Baisse
Stabilité
Augmentation
Evolution de l’activité au 2e trimestre selon la taille de l’entreprise
6%
29%
65%
50 salariés et plus
23%
59%
18%
0 à 9 salariés
11%
57%
32%
10 à 49 salariés
03
Synthèse… suite
Sources : Pôle Emploi et INSEE
Les anticipations de marges financières de l’exercice 2012 sont
médiocres pour l’ensemble des secteurs d’activité. Au total, seuls 4% des
sondés les prévoient à la hausse et 19% à la baisse. Elles devraient être très
majoritairement stables ( 77%).
Les plus touchés sont les activités de services et le bâtiment. Dans
l’hôtellerie-restauration, les réponses sont disparates (25% à la baisse et 8% à
la hausse). Dans le commerce et l’industrie, seuls 13% craignent des baisses,
mais les hausses sont peu attendues (respectivement, 5 et 4%).
Des marges qui ne progressent pas
Le nombre de demandeurs d’emploi dans
le Lot inscrits à Pôle Emploi en catégories A, B et
C s’élève à 11 100 personnes fin septembre
2012, soit une hausse de 7,5% en un an.
Le plus récent taux de chômage publié
concerne la moyenne du 2e trimestre 2012. Il
s’élève à 9,6% de la population active lotoise, soit
une progression de 0,7 point en un an et de 2,9
points depuis le déclenchement de la crise.
Au 3e trimestre, la moyenne du nombre
d’offres d’emploi recensées par Pôle Emploi a
baissé de 4% par rapport au 3e trimestre 2011.
Cette moyenne s’élève à 901 offres mensuelles
pour près de 11 000 demandeurs d’emplois.
Au vu des annonces des sondés, l’emploi progresse légèrement au 3e
trimestre 2012 : 21% ont grossit leurs effectifs et 5% les ont réduits.
Comme nous le détaillerons dans les pages suivantes, ces évolutions
sont générales et tous les secteurs ont embauché du personnel.
A noter que l’emploi est tiré dans le Lot au 3e trimestre par les
entreprises de plus de 50 salariés. Les artisans, TPE et PME stabilisent
majoritairement leurs effectifs.
Les prévisions semblent moins enthousiastes : seuls 11% des sondés
envisagent un accroissement de l’emploi et 17% annoncent de futures baisses.
L’emploi en légère hausse
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Commerce, alimentation
Ind et serv à l'ind, fabrication
Services
Hôtellerie-restauration
Bâtiment
Total général
Prévisions de l'évolution des marges en 2012 par rapport à 2011
Baisse Stabilité Augmentation
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle des effectifs
Hausse
Stable
Baisse
6,0%
6,5%
7,0%
7,5%
8,0%
8,5%
9,0%
9,5%
10,0%
6000
6500
7000
7500
8000
8500
9000
9500
10000
10500
11000
11500
Evolution de l’emploi Nombre de demandeurs d'emplois catégories A, B et C - Axe de gauche
Taux de chômage - Axe de droite
Commerce et alimentation
L’activité commerciale respire enfin Le 3e trimestre est marqué par une nette amélioration de la situation du
commerce lotois : la part des commerçants qui enregistrent une baisse de leur
chiffre d’affaires trimestriel recule de 24 points pour s’établir à 19% des sondés.
25% d’entre eux constatent une hausse et 55% une stabilité.
Précisons que les périodes antérieures auxquelles les commerçants se
réfèrent pour comparer la période actuelle (3e trimestre 2011 ou 2e trimestre
2012 selon la saisonnalité de l’activité) ont été particulièrement mauvaises :
43% des sondés annonçaient des baisses d’activité. Ceci peut expliquer
l’enthousiasme actuel et permettre aux commerçants lotois de se réjouir d’une
activité moins mauvaise.
Pour la fin de l’année, les commerçants lotois sont à nouveau
pessimistes : 34% anticipent un recul de l’activité et seulement 18% s’attendent
à des hausses. Globalement, l’emploi progresse au 3e trimestre dans l’appareil
commercial lotois : 22% des sondés l’annoncent en hausse et seulement 9%
en baisse. Mais ces hausses se concentrent essentiellement dans le
commerce alimentaire (petites et grandes surfaces) et la vente et réparation
automobile. Les autres formes de commerce ont plutôt stabilisé leurs effectifs,
et certaines les ont nettement diminué (pharmacies et meubles).
Les prévisions sont partagées : 16% à la hausse, 14% à la baisse. Les
grandes surfaces alimentaires continuent de prévoir des hausses,
accompagnées par la vente de vêtements et de bijoux. Au contraire, l’emploi
dans le commerce de matériaux, les jardineries et les pharmacies reste mal
orienté.
L’emploi est légèrement stimulé au 3e trimestre
Les consommateurs priorisent leurs dépenses
Le commerce alimentaire annonce un trimestre honorable et très peu de
ses représentants constatent des baisses de chiffre d’affaires : aucune grande
surface interrogée et seulement 20% des petits commerces de proximité.
L’équipement du foyer s’en sort mieux que l’équipement de la personne et,
contrairement aux trimestres précédents, le commerce et la réparation de
véhicules affichent majoritairement des hausses d’activité.
04
Les niveaux de trésorerie se normalisent… Fatalistes ou meilleurs gérants, quoi qu’il en soit la part des
commerçants qui possèdent des niveaux normaux de trésorerie progresse. Elle
s’élève à 76% des sondés, soit une hausse de 22 points en un an.
Parallèlement, les commerçants qui subissent des niveaux tendus de trésorerie
sont moins nombreux: 19% au 3e trimestre 2012, soit un recul de 23 points en
un an.
Le petit commerce de bouche, les pharmacies ainsi que l’équipement
de la maison peinent davantage que le commerce automobile, l’équipement de
la personne et la grande distribution.
… et l’investissement reprend dans certaines branches
Forts d’un niveau de trésorerie assaini, certains secteurs annoncent
une relance des dépenses d’investissements, comme les supermarchés, ou du
moins une stabilité après plusieurs trimestres de baisse : le commerce et la
réparation automobile, le commerce de vêtements, les pharmacies et la vente
de montres et bijoux.
Les établissements qui poursuivent leurs moindres dépenses sont les
commerces alimentaires (petits commerces de bouche et petites surfaces
commerciales à dominante alimentaire), les commerces de matériaux et
jardineries, les ventes de meubles ainsi que les établissements spécialisés
dans la culture (livres, informatique, etc.)
Au total, les annonces de baisse de l’investissement restent plus
nombreuses que les annonces de hausse, mais l’écart constaté au 3e trimestre
est bien plus faible qu’au cours des trimestres précédents.
Des commerçants fatalistes La part des commerçants indiquant que la période actuelle est néfaste
pour les affaires a nettement reculé en un an, passant de 79 à 24%.
De la même manière, la part des commerçants inquiets pour la survie
de leur entreprise tombe à 5% au 3e trimestre 2012, contre 29% il y a u an.
Les commerçants lotois seraient-ils devenus optimistes en quelques
mois? Même s’il semble s’améliorer, le chiffre d’affaires reste modeste et les
perspectives d’amélioration guère enthousiastes. En réalité, les commerçants
lotois semblent davantage fatalistes qu’optimistes: toutes filières confondues,
ils ne sont que 10% à juger que la période actuelle est favorable aux affaires et
seulement 5% annoncent des marges financières en hausse pour 2012.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle du chiffre d'affaires
Hausse
Stabilité
Baisse
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle des effectifs
Hausse
Stable
Baisse
Les trois quarts des industriels sondés prévoient de stabiliser leurs
dépenses d’investissements. Or, trois mois auparavant, ils annonçaient
majoritairement vouloir les réduire. La tendance est donc encourageante et
pourrait présager d’une relance future si les indicateurs positifs sont suivis
d’effets.
Industrie, artisanat de production, services à l’industrie
Une activité industrielle un peu mieux orientée
Pour la première fois depuis le déclenchement de la crise, la proportion
de sondés qui se plaignent de niveaux « difficiles » de trésorerie est passée
sous la barre des 20%. Cependant, la part de ceux qui les trouvent « aisés »
progresse peu, à 8% au 3e trimestre 2012.
Dans le détail, la mécanique et l’industrie agroalimentaire possèdent
des niveaux normaux de trésorerie et les sociétés de service à l’industrie
annoncent majoritairement des niveaux aisés.
Par rapport à la période précédente, moins d’industriels et d’artisans se
disent touchés par les baisses d’activité. Ils ne sont que 19% contre 30% au
trimestre précédent. Parallèlement, davantage de sondés enregistrent des
hausses (23% contre 13% trois mois auparavant).
Les prévisions apparaissent prudentes : 30% des répondants craignent
un durcissement de l’activité, 46% tablent sur une stabilité et seulement 24%
se disent optimistes.
L’investissement cesse de diminuer
Les trésoreries progressent…
05
Evolution contrastée selon l’activité
L’industrie mécanique, le travail des métaux et les services à l’industrie
connaissent un trimestre bien orienté. Leurs prévisions sont également les plus
optimistes du panel.
L’industrie agroalimentaire sort également d’un bon trimestre mais les
prévisions pour la fin de l’année sont plus hésitantes.
Enfin, l’artisanat de production connaît en majorité des baisses
d’activité (55% des sondés), devant les stabilités (35%) et les hausses.
Seulement 10% des répondants ressentent une hausse. Les anticipations sont
guère encourageantes (65% prévoient un tassement de la demande).
Un optimisme mesuré
Seulement 13% des sondés anticipent des marges financières en
baisse en 2012. La grande majorité prévoit sur une stabilité. Les artisans sont
plutôt pessimistes et parmi les plus optimistes nous retrouvons le secteur de la
mécanique.
Mais les prévisions à la hausse demeurent minoritaires et les industriels
préfèrent rester prudents. Toutefois, nous constatons de réels signes
encourageants : la part des dirigeants qui estiment « néfaste » le climat actuel
des affaires est passé de 58% fin 2011 à 25% au 3e trimestre 2012.
Les réponses « sans opinion » prennent une place grandissante parmi
les citations des industriels. En effet, ces derniers se trouvent confrontés à une
évolution de la conjoncture à court terme de moins en moins lisible.
En liaison avec le redressement des niveaux de trésorerie, les relations
qu’éprouvent les industriels lotois avec leurs banques deviennent nettement
moins problématiques. Au 3e trimestre, seuls 10% d’entre eux s’en plaignent
contre 26% au trimestre précédent.
Les relations avec les banques s’adoucissent
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle des niveaux de trésorerie
Aisé
Normal
Difficile
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle du chiffre d'affaires
Hausse
Stabilité
Baisse
Les petites unités de fabrication semblent les plus touchées par une
trésorerie tendue et les marges financières risquent d’être plus faibles qu’en
2011. En effet, l’artisanat de fabrication semble toujours autant affecté par la
crise tandis que l’industrie manufacturière (la mécanique, l’agroalimentaire,
etc.) est un des rares secteurs relativement épargnés.
…sauf dans l’artisanat
06
Industrie, artisanat de production, services à l’industrie… suite
Corrigé des variations saisonnières, l’emploi évolue peu au 3e
trimestre. L’intérim ne progresse pas chez les sociétés et très légèrement
parmi les artisans, pour répondre à un surplus temporaire d’activité.
L’activité est assez bien orientée dans l’industrie lotoise, de toute
évidence plus active que dans les autres secteurs, cependant les cadences
de production ne justifient pas d’accroissement des effectifs. Pour preuve,
les prévisions sont partagées : 15% des sondés prévoient des embauches
d’ici la fin de l’année et 11% annoncent plutôt des baisses. Les promesses
d’embauches sont ciblées dans l’industrie agroalimentaire, la mécanique et
les services à l’industrie. L’artisanat de fabrication, les exploitations de
carrières et les fabrications de matériaux sont des filières qui n’annoncent
pas de débouchés à court terme.
Un emploi peu actif
Un commerce international* qui se spécialise
La fabrication d’équipements, machines et outillages à
usage industriel devient le secteur en pointe dans l’industrie lotoise
en termes de prises de marché à l’extérieur. C’est en effet la filière
industrielle qui montre la plus spectaculaire progression de ses
exportations : après avoir souffert durant les premiers temps de la
crise (-52% en 2009), les montants exportés se sont nettement
redressés : +57% entre 2009 et 2010, +103% entre 2010 et 2011 et
+64% sur les 6 premiers mois de 2012.
De plus, cette filière exporte, pour le 2e trimestre consécutif,
davantage que l’emblématique secteur de la construction
aéronautique (18,3 contre 12,4 millions d’euros).
Commerce international : 1 euro sur 2 dans l’agroalimentaire
Le secteur le plus important en matière d’exportations reste
l’agroalimentaire (qui comprend les produits issus de la culture, de
l’élevage et de la transformation) et représente à lui seul 52% des
montants vendus à l’étranger. Les trimestres se suivent mais ne se
ressemblent pas : ils alternent hausses et baisses.
Dans l’agroalimentaire, les importations grimpent très
fortement depuis fin 2010 (+146%). La hausse des cours mondiaux
n’explique pas entièrement cette progression. Deux principaux
phénomènes entrent en jeu: une consommation finale de plus en
plus tournée vers les produits d’origine étrangère (présents toute
l’année, quelles que soient les saisons et souvent moins onéreux),
et une industrie de transformation qui s’approvisionne de plus en
plus sur les marchés mondiaux, pour permettre de lisser l’activité et
pour des raisons budgétaires. Les importations de produits
agroalimentaires représentent, en valeur, 46% du total lotois, dont
la majorité concerne les fruits et légumes.
Source : Ministère des finances
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
en millions d'euros
Evolution trimestrielle des échanges internationaux lotois par famille de produits
Export - Agroalimentaire, culture, élevage
Import - Agroalimentaire, culture, élevage
Export - Produits de la construction aéro. et spatiale
Import - Produits de la construction aéro. et spatiale
Export - Equipements, machines et outillages à usage indust.
Import - Equipements, machines et outillages à usage indust.
Export - Chimie, cosmét., caoutchouc, plast., verre
Import - Chimie, cosmét., caoutchouc, plast., verre
Export - Produits métallurgiques
Import - Produits métallurgiques
Import - Produits de la construction automobile
* Dernières données disponibles : 2e trimestre 2012. Source : Direction Générale des Douanes, Ministère des Finances.
Hôtels, cafés, restaurants
Une activité estivale très inégale
La période estivale n’a pas vraiment profité aux professionnels de
l’hôtellerie-restauration lotoise. Les attentes étaient fortes (37% anticipaient un
été 2012 meilleur que 2011), mais trop d’éléments ont freiné la fréquentation
touristique : absence de ponts fériés, pluie abondante en juin, deux week-end
réservés pour les élections législatives, météo médiocre début juillet. Tous ces
éléments ont perturbé la saison et les établissements lotois n’ont pas accueilli
autant de touristes (français et étrangers) que prévu. Heureusement, au mois
d’août la fréquentation s’est élevée et, au final, seulement 22% des sondés ont
connu des baisses de chiffre d’affaires par rapport à 2011. Mais la part des
hausses est à peine meilleure, à 24%.
Preuve que la saison a été relativement calme, les professionnels ont
peu recouru (27% des sondés) aux heures supplémentaires.
L’emploi a tenu… mais risque de fléchir bientôt
Corrigé des variations saisonnières, l’emploi a légèrement progressé
au 3e trimestre 2012 dans l’hôtellerie-restauration lotoise. Environ 20% des
établissements ont augmenté le nombre de leurs salariés, la plupart en
emplois saisonniers.
En revanche, les prévisions pour la fin d’année 2012 sont mauvaises,
surtout dans la restauration. Hors contrats temporaires, cette dernière
souhaite davantage réduire ses effectifs (pratiquement 1 établissement sur 4)
que l’hôtellerie (1 sur 10).
Moins de 20% des établissements devraient accroître leurs
investissements en 2012. Pourtant, interrogés sur ce sujet en début d’année,
39% disaient vouloir les engager.
Les impératifs législatifs obligent les établissements à s’équiper en
matériel de sécurité incendie et, prochainement, en aménagements adaptés
aux différents handicaps. Malgré ces obligations, les professionnels
demeurent contraints par une gestion compliquée de leur trésorerie que le
faible chiffre d’affaires ne gonfle pas.
L’investissement reste secondaire
Les professionnels composent avec une trésorerie faible
Les niveaux de trésorerie remontent peu. 25% des sondés les
constatent encore tendus et 69% les trouvent normaux.
Tant que les dépenses touristiques resteront aussi faibles, face à une
activité qui génère des frais fixes aussi importants, les niveaux de trésoreries
ne pourront pas s’étoffer davantage.
* Les professionnels comparent les niveaux d’activité d’une année sur l’autre. Ainsi, le 3e trimestre 2012 est comparé au 3e trimestre 2011.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle du chiffre d'affaires
Hausse
Stabilité
Baisse
0%
20%
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100%
T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11 T1 12 T2 12 T3 12 Prév. T4 12
Part
des r
éponses
Evolution trimestrielle des effectifs
Hausse
Stable
Baisse Les arbitrages budgétaires profitent à l’hôtellerie
Les restaurants annoncent des résultats estivaux moins bons que
l’hôtellerie. En effet, souvent confrontés à un arbitrage budgétaire, les touristes
privilégient les dépenses d’hébergement aux dépenses de restauration.
En conséquence, les professionnels de l’hôtellerie prévoient des
marges financières globalement stables, voire à la hausse, tandis qu’une part
importante des restaurateurs anticipe un recul.
07
Un avenir difficile à prévoir
De 66% début 2012, la part des professionnels lotois optimistes pour
l’avenir de leur établissement glisse à 51%. Heureusement, les pessimistes
ne sont pas plus nombreux : 8% au 3e trimestre 2012 contre 15% en début
d’année.
En réalité, ils éprouvent de plus en plus de difficultés pour anticiper
les niveaux de fréquentation et de dépenses touristiques. Car les
comportements des clients évoluent rapidement, les nouvelles technologies
ont acquis une place prépondérante et la météo influence jusqu’à la dernière
minute les lieux et les périodes de réservation. Aussi, les professionnels
semblent encore trop subir ces phénomènes plutôt que d’en tirer avantage en
proposant des offres adaptées.
Bâtiment
Fort durcissement de l’activité
Travaux publics
Les opinions sur la situation globale du secteur d’activité sont
mauvaises, 77% d’entre eux affirmant qu’elle s’est dégradée.
Dans le gros-œuvre, les plans de charge sont plus importants et la
visibilité meilleure que dans le second-œuvre (respectivement 86% des carnets
de commandes remplis à plus de 3 mois contre 28%).
Les artisans semblent moins souffrir que les sociétés : 80% d’entre eux
ressentent des stabilités d’activité.
Les niveaux de trésorerie des entreprises interrogées semblent s’être
stabilisés. Mais ils se sont stabilisés à des niveaux « tendus » pour la moitié
des sondés. Sans montée en cadence des chantiers et sans augmentation du
chiffre d’affaires, ces faibles niveaux de trésorerie pourraient remettre en cause
la pérennité d’un certain nombre d’entreprises lotoises.
Côté artisans, 45% constatent un rétrécissement de niveaux de
trésorerie.
Le marché de l’emploi semble s’activer légèrement plus qu’au cours
des trimestres précédents. Malheureusement, il évolue négativement avec une
prévision de baisse des effectifs de 5,4% touchant 20% des entreprises
sondées.
L’emploi s’oriente encore à la baisse
Des trésoreries toujours faiblement garnies
4e trimestre consécutif de recul de l’activité
Les niveaux de trésorerie sont jugés « stables » pour 65% des
sondés et « en baisse » pour 35%. Dans plus d’un cas sur deux, les niveaux
sont estimés « tendus ».
Les annonces de suppressions de postes deviennent bien plus
nombreuses que les annonces d’augmentations. Cependant, elles ne
représentent encore que 2% de l’ensemble.
Légère dégradation de l’emploi
Les trésoreries ne s’améliorent pas
08
En 6 mois, les carnets de commandes se sont fortement contractés : ils
sont désormais jugés « faibles » par 60% des sondés contre 37% en avril 2012
et 47% il y a un an. Les professionnels se disent de plus en plus préoccupés
par le manque de chantiers face à une concurrence devenue trop forte. A peine
6% annoncent des plans de charge importants.
49% des sondés possèdent un carnet de commandes remplis pour 3
mois maximum. Cette proportion n’évolue pas depuis plus d’un an.
Les carnets de commandes continuent de se dégrader dans les
travaux publics. Ils sont ressentis « faibles » par 52% des sondés, soit 5
points de plus en 3 mois et 20 points au-delà du niveau enregistré il y a un
an. De moins en moins de professionnels les annoncent « importants ».
70% des sondés possèdent un carnet de commandes remplis pour 3 mois
maximum. Cette proportion n’évolue pas depuis plus d’un an.
L’évaluation globale du secteur d’activité est mauvaise pour les ¾ des
répondants et la majorité n’anticipe pas d’amélioration à court terme : pas de
relance en vue de l’investissement des collectivités locales, peu de nouveaux
chantiers commandés par les particuliers, etc.
0%
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60%
80%
100%
Evolution trimestrielle du plan de charge dans le bâtiment
Important
Normal
Faible
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100%
Evolution trimestrielle du plan de charge dans les travaux publics
Important
Normal
Faible
Commerce international – Dernières données disponibles : 2e trimestre 2012
09
La balance commerciale continue de se
dégrader
Les importations progressent, les exportations
reculent. Résultat, le déficit du commerce
international lotois continue de s’amplifier.
Exprimées en valeur, les importations trimestrielles
s’élèvent à 99,2 millions d’euros, en hausse de
6,2% en 3 mois.
En baisse de 5,1% sur le trimestre, les exportations
semblent ne plus pouvoir progresser. Elles
représentent 81,8 millions d’euros.
Source : Ministère des finances
Depuis début 2011, les importations étaient majorées par l’inflation. Pour la première fois depuis plus d’un an, les cours mondiaux ont tendance à reculer.
En effet, les cours des matières premières importées reculent d’avril à juin: -18,4% pour le pétrole, -20,5% pour le fioul, -0,9% en moyenne pour les produits
alimentaires de base, -6,9% pour les métaux ferreux et -12% pour les métaux non ferreux.
Cette baisse des prix des matières premières importées aurait pu tirer les importations, exprimées en valeur, vers le bas. Au contraire, au 2e trimestre
2012, elles continuent d’augmenter, ce qui prouve que le Lot importe, en volume, de plus en plus : +54% dans l’agroalimentaire, +50% dans les machines,
équipements et outillages.
Le Lot devient donc de plus en plus dépendant des achats effectués en dehors des frontières françaises.
La hausse de ces approvisionnements à l’extérieur, souvent moins onéreux, peut s’expliquer par l’affaiblissement du pouvoir d’achat moyen des ménages
et par le pessimisme de leurs anticipations à court terme, deux phénomènes qui modèrent la consommation et la transfèrent vers des produits à bas prix, donc
souvent importés.
Les importations en provenance des pays situés hors zone euro progressent, au 2e trimestre, deux fois plus vite que celles effectuées à l’intérieur de la
zone euro. Or, l’euro s’est déprécié au 2e trimestre 2012, ce qui a forcément pesé, là encore sur le montant des importations. Mais la vague de fond de forte
croissance des achats à l’extérieur semble peu affectée par l’évolution défavorable de la monnaie européenne. Les choix de consommation, dictés par la
conjoncture (actuelle et anticipée), supplantent donc les évolutions théoriquement défavorables (comme l’affaiblissement de l’euro) et soutiennent les importations
de produits à bas prix.
A long terme, les exportations lotoises progressent de manière régulière (48% en 6 ans, soit environ 8% par an en moyenne). Cependant, la crise
économique que traverse la plupart des économies mondiales, dont les principaux partenaires commerciaux du Lot, pèse sur les exportations lotoises. Au cours
du 2e trimestre 2012, l’euro a nettement fléchi, perdant 5,2% de sa valeur face au dollar, ce qui aurait pu favoriser les exportations françaises. Mais nous
constatons au contraire un tassement, depuis quelques trimestres, des exportations lotoises. En effet, les prises de marché à l’extérieur sont freinées par
plusieurs facteurs :
- les exportations lotoises sont impactées par la faiblesse de la demande chez ses principaux partenaires commerciaux qui sont des pays développés
mais possédant actuellement une faible croissance du PIB (pays européens et Etats-Unis).
- le Lot ne bénéficie pas des taux de croissance des pays émergents : parmi les 20 principaux partenaires commerciaux du Lot, seulement 4 pays
appartiennent à cette catégorie : la Chine, Singapour, Taïwan et le Mexique. Or, les exportations lotoises vers ces pays ne représentent que 6,2% de la
valeur des exportations lotoises totales.
Tant que ces phénomènes ne s’inverseront pas, le solde de la balance commerciale lotoise devrait continuer de se dégrader.
Vers une déficit chronique du commerce international lotois ?
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Evolution trimestrielle du commerce international lotois, en million d'euros
Exportations
Importations
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