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MÉDÉBIC DUFOUR«•••• ^
» 1»
RAITE ELEMENTAIRE
;8
«^
Ljbraifjb Armanb Cdi^ih Paris
RUTGERSUniversitylibraries
7
Dr. H. Lechevalier
Librairie Armand Colin — Paris
Majoration temporaire
40 ;„
— du prix marqué —(Dccisioa do Sjadicat ii Îiimti, 26 ifril 1920)
Digitized by the Internet Archive
in 2010 witii funding from
Lyrasis IVIembers and Sloan Foundation
littp://www.arcliive.org/details/traiteelementairOOdufo
MEDERIC DUFOURProfesseur de langue et lillcralurc grecques à l'Uiiivcrsilé de Lille.
TRAITI• ÉLÉMENTAIRE
DES
SYNONYMES GRECS
sO
PARIS
LIBRAIRIE ARMANI) COLIN5, RUE DE MÉZIÈRES,
l»roils d•- reprodu• (iuii cl il•: Iratluclioii rfr»erv's |.our l"iis |iîi>s
A
M. MICHEL EREAL
PRÉFACE
Dans le Protagoras de Platon', quand le sophiste
abdéritain, plus exercé aux longs discours qu'à la dis-
cussion dialectique et humili»' dètre si viAement pressé
par Socrate, veut abandonner la partie, Prodicus de
Céos, jusque-là silencieux, intervient pour le décider à
demeurer et poiu'suivre l'entretien, il précise alors, en
insistant sur le sens des mots qu'il emploie, ce qu'il
attend des interlocuteurs et de l'assistance. Il faut que
les auditeurs se rendent communs (), mais nonégaux () à ceux qui disputent. Ils doivent, en effet,
prêter à l'un et à l'autre une aiieniioii comiyiune et peser
avec même exactitude leurs arguments, mais non point
leur donner un égal assentiment : il convient d'accorder
da\antage à qui aura raison, moins à qui aura tort. De
leur coté, Protagoras et Socrate disrutoront (-), mais ne se fjuerelleront^i\<>(k,^VC^z\.'^)\ aw ondiscule
entre amis et pour résoudre une question d'importance;
on sp quorelie entn* ennemis et pour avoir le dessus.
Ainsi tons deux mériteront, non la louange-), mais l'estime(), puisque nous louons
parfois qui nous trompe, mais nous estimons qui uîuis
découvre la \('*rité. Et, à sui\re ce ilébat méthodii|ue,
courtois et dt-sintéressé, les butes du riclie (lailias goûte-
ront un \if |)laisir, non des se??* T)5eaeati,mais de l'esprit( 1. Le plaisir des sens, c est de manger, de
boire, de satisfaire un besoin pbysique: le plaisir de
l'esprit^ c'est de s'instruire, de participer à la \érité.
1. Paie 337 A-C.
PREFACE.
Sil y a dans ce couplet de Prodicus de la pédante-
rie, dans ces définitions de mots quelque subtilité, dans
ces antithèses trop d'affectation, ces distinctions ne
laissent pas^ pourtant, de nous plaire par leur précision
et leur efficacité. L'ironie de Platon, quand il nous pré-
sente Prodicus. devient plus lég-ère. A l'égard de Prota-
goras, elle n'était pas sans amertume ; elle ne fait
({u'effleurer le sophiste .de Céos. C'est qu'il y aurait eu
injustice à méconnaître l'utilité de ses recherches sur
le vocabulaire, sur la justesse des mots *, dans le tempssurtout où la prose attique se formait, où Féloquence
judiciaire et politique s'efforçait à devenir un genre
littéraire. Il importait d'apprendre aux jeunes Athé-
niens, ambitieux, comme Hippocrate, de se faire écou-
ter dans l'assemblée et d'acquérir par là un nom dans
la cité, que, pour persuader, il convient avant tout
d'être clair et précis; qu'il faut se garder de toute
ambiguïté ; que les mots ne sauraient être employésl'un pour l'autre selon le caprice de chacun; que, dansune langue bien faite, il n'y a point de synonymes
;que
les mots, qui font double emploi avec d'autres, tombentbien vite en désuétude ; que les termes, qui semblents'équi^aloir, signifient à qui les entend bien les nuancesd'une sensation, les degrés d'un sentiment, les aspects
d'une idée, les valeurs d'une action.
Dans les Penseurs de la Grèce, 31. Th. Gomperz n'a
pas manqué de montrer la nouveauté et l'intérêt de ce
primitif essai de synonymique :
« Le premier, Prodicus a jugé bon de soumettre le
trésor même de la langue à un examen scientifique.
Que, par là, il ait plus ou moins contribué au perfec-
tionnement du style, cela regarde la critique littéraire;
ce ( nous importe à nous, c'est ([ue sa tentative dut
avoir pour effet de perfectionner l'instrument de la
1. Le traité de Prodicus. auquel Platon fait allusion, avait pour
l'RÉFACE.
pensée. Il est même très regi*ettable que son exemplenaît pas été si^ i avec plus de zélé. Nous avons déjà \,en étudiant les doctrines éléates, quelle abondantesource d'erreur se trouvait dans l'ambiguïté des mots et
dans l'absence d'une claire définition des idées expri-
mées par eux. Si la oie dans laquelle Prodicus s't'tait
engagé aNait été sui\ie avec plus il'empressement, bonnombre de ces méprises, dont les ouvrages de Platon
lui-même ne sont nullement exempts, auraient puêtre évitées, et nous n'aurions pas à relever tant depseudo-démonstrations a priori et de sophismes éris-
ti({ues • ».
Sans doute, dans une discussion pbilosopbique, l'on
ne saurait définir les mots avec trop d'exactitude. Enpréciser le sens, c'est aussi analyser, distinguer les
idées qu'ils signifient. Nous devons donc accorder à
M. Th. Gomperz (|ue, si, dans les dialogues platoni-
ciens, Socrate a\ait toujours pris cette précaution, plus
d'une arguti»' nous eût été épargnée, maint sophismemême eût été évité. Il n'en est pas moins vrai (pic
l'rpuvre d•• Platon abttndc en définitions de mots. On en
tromera la preu\e à chaque page tli* notre limité. Nouslui avons, en effet, emprunté la majeure part de nosexemples. Sur dix que nous citons, six, au moins, sonttirés (b's /)lalogucs. Aussi bien, (piand il ne délinit pas,
cinploie-t-ii b's mots aNec une telle propriéti', quil est
|ires({ue toujours possible d'extraire de sa phrase unedt-finition. Les traités d'Aristote ne nous ont pas été
moins utiles. X^'lilhiquo à,, entre autres, et
-Missi le second* d<' la Hlulnriqu»' \\\\ tn'-sor d"(d»s»'r-
\ations morales!) sont de M'ritables répertoires pour cpii
veut ('tudier quelles dilh'-rences les prosateurs alti([ues
obser\ aient entre les mots donnés comme synonymespar nos dictionnaires. L»'s historiens, eux aussi, en
1. Th. <Î(jinj)erz, les Penseurs de la Grèce, Irad. ilo . Revmoiidt I, 2' .'(lit., p. 4:)1 Paris, .Mcan, 1908).
XII PRÉFACE.
particulier Thucydide et Xénoplion, et les orateurs,
d'Antiphon à Démostliène, Escliine et Hypéride, ne
sont pas moins soucieux de la propriété. Leur prose est
délicatement nuancée. Aussi, pour la bien entendre,
convient-il d'étudier le vocabulaire atticjue avec plus
d'exactitude et de méthode qu'on ne le fait d'ordinaire.
Or les instruments de travail nous font défaut. C'est
toujours aux dictionnaires grecs-français que l'on
s'adresse, et les meilleurs sont, sur ce point, d'une
incertitude décourageante. Ou^rons, par exemple, celui
de Bailly' aux mots qui signifient la crainte. iVous
lisons :
(' : crainte,, frayeur... »
(( : crainte, /"rrti/eîi?*, d'ordinaire en parlant d'une
crainte raisonnée... »
« : crainte^ particulièrement crainte soudaine^
frayeur, effroi... »
Ainsi ces trois mots grecs (nous les avons, à des-
sein, choisis parmi les plus usuels) sont traduits par les
mêmes mots français, crainte ^i frayeur. Us n'ont pour-
tant pas le même sens. De plus, les mots français crainte
et frayeur, proposés comme équi^alents, ne sont pas
synonymes, ils ne sauraient donc répondre à un seul et
même mot grec. Notre dictionnaire, — il n'est pas
téméraire de généraliser et de dire nos dictionnaires
confondent les signes et, par suite, les idées, qu'ils
devraient nous aider à distinguer.
Qu'on veuille bien maintenant se reporter aux § 168,
170 et 172 de notre Traité, on y apprendra, de Platon et
d'Aristote, que signifie une crainte durable, commecelle que peut inspirer la mort;, la crainte d'un
danger à venir ; : la crainte d'un danger imminent^
1. Nous n'avons pas la pensée de prévenir nos lecteurs contre
cet ouvrage, dont nous-même nous servons chaque jour. C'est unrépertoire complet et bien ordonné. Mais il est inexact, ni plus ni
moins que les autres dictionnaires. Avec n'importe quel autre,
rcxpérience que nous proposons ne serait pas moins probante.
PRÉFACE. XIII
autrement dit la peur. Ce sont encore dautres degrés oud'autres manifestations de la crainte, que signifient,,,,. ( Voy.
§175, 17(3, 177, 17, 182.
j
Même les grammaires élémentaires (par exemplecelles de Brelet, de Riemann et Goelzer, de Croiset et
Petitjean) offrent aux élèves des lycées et aux étudiants
des facultés des résumés suffisamment complots de la
morphologie et de la syntaxe greccfues. Déjà un bonélève <le première sait démêler les intentions diverses
sous les toiu*s différents, pourquoi, par exemple, lau-teur a fait ici la subordination modale et la négligée là;
quelle nuance distingue a\ec le futur et avec le
subjonctif. Dès la troisième, on sait la différence entre
un potentiel et un irréel. Mais quel apprend à dis-
tinguer,,,,,011 bien encore , ,? Comment doncatteindre, d.ins les exercices du tlièuie et de la ersion,à un (legré suflisant d'exactitude? 11 a de soi, pourtant,
<jue ces exercices traditionnels n'ont dintérèt et d'effi-
cacité pédagogique ([ue s'ils d(''veloppent chez les
élèAes le goût de la précision. quoi bon leur faire lire
et traduire des textes, s'ils n'ont pas b's moyens de les
entendre plus qu'à moitié?
Aussi, avertis par une longue pratique de l'ensei-
gnement, a\ons-uous cru ni'cessaire de n-diger j^mrles classes supérieures des lycées et les facultés ce
Traité élémentaire des Sijnonijmes grecs. Il répond, sans• loute, à un besoin «d il ne laissera pas d'être de quehpientilit('' à ceux qui ('tudient encore le grec, — jus([u'à ce
qu'un autre, encouragé par notre e\eni]de, en aiLcom-|»os('' Tui meilleur.
Les Allemands peu\ent consultei• deux imj)ortantsouvragesdeJ.il. Heinricli Scbinidt, la Si/noui/nii/,• drrijriechischen Sprarhr^ en (|uatre fascicules (Leipzig,Teubner, 1870-1880) et le llamlhuch der lateinischenund griechischen Sipunn/mik Leipzig, Teubner, 1S89).
Xiv PREFACE.
Mais ces olumineux traités sont peu maniables; ils
ne sont pas traduits; les définitions sont quelquefois
embarrassées; surtout les exemples, destinés à auto-
riser les déiinitions, ne sont pas traduits. Certes,
nous rendons justice h ces ouvrages; nous tenonsà reconnaître que nous leur devons beaucoup; nousleur avons emprunté un bon nombre d'exemples ; maisil nous a semblé que, sans prétendre à faire mieux, onpouvait être plus bref, plus précis, et surtout plus
pratique.
Tout d'abord, nous nous sommes enfermé dans la
période attique. Quand nous avons dépassé Aristote et
Théopbraste, cétait pour nous adresser à des écrivains
qui, comme Lucien, ont imité les prosateurs de Yâged or. Xous nous sommes limité à la prose. Le volumede ce Traitf^, qui deAait rester élémentaire, aurait été
doublé, si nous y avions fait entrer le vocabulaire poé-
ti(|ue. Nos déiinitions, d'ailleurs, ont été établies suivant
une méthode fort simple, qu'il est facile à chacun d'ap-
pliquer à la langue des poètes.
A défaut de définitions formulées par les auteurseux-mêmes (on verra c[ue Platon et Aristote nous en ont
fourni une très grande quantité), nous avons recherché
à l'aide de lexiques spéciaux ^ plusieurs textes d'un
même auteur ou d'auteurs différents où fût employé le
mot à définir; puis, par la comparaison de x*es témoi-
gnages, nous en avons déterminé la nuance propre.
Nous retenions comme exemples et traduisions les plus
probants de ces textes. Nous avons parfois rencontré
des : des textes où plusieurs mots, donnés par
nos dictionnaires comme synonymes, sont employés
1. Nous nous sommes surtout servi du vieux Lexicon Flatoni-
cum d'Ast, dans lequel il pourrait, sans doute, y avoir plus d"ordrc,
mais dont les listes sont à peu près complètes, — et de l'admirable
Index Aristotelicus de Bonitz (t. V de l'Aristote de Berlin), où les
exemples sont classés avec tant de méthode et certains mots définis
avec une sobriété si lumineuse.
PREFACE. XV
dans une même phrase et se définissent d'eux-mêmes,
grâce à ce rapprochement. [Voy., entre autres, le § 260.]
Nous ne nous sommes pas astreint à définir tous
les mots ^crecs, mais seulement les plus usuels, ceux"
qui signifient les notions les plus générales, les idées
les plus importantes, les sentiments les plus communs.Nous a^ons laissé de côté les termes juridiques, dont le
sens est suffisamment précisé dans les manuels d'insti-
tutions, et aussi les mots techniques. Nous n'avons
fait d'exceptions que pour les termes philosophiques les
plus usités dans lexposé des doctrines platonicienne
et péripatéticienne. Sans pousser plus avant qu'il ne
convenait dans un Traité élémentaire, nous ne pouvions
manquer à distinguer, par exemple, et Voy.
§§391,392', ot Voy. i:;; 209. 210\
même des formules comme et -(Voy. § 402). C'est encore pour faciliter la lecture de
Platon et d'Aristote que nous avons compris dans notre
liste les principaux termes de musique Plusieurs se
jisent, en effet, au cours des discussions relatives à
I efficacité des modes dans l'éducation des enfants.
Les mots de sens voisin .sont groupés sous des
litres, (jui, par nécessité, sont assez \agues, ])ar
exemple, COURAGE; CRAINTE; DÉDAIN et MÉPRIS; CROIRE
et PENSER, (iroupcments et dénominations pourront
|)araitre arbitraires. Mais toute disposition, toute
rul)ri(pu' serait j)eut-ètre diseutafile. De ces titres,
nous avons dressé une table. Ainsi le lecteur trouvera
sans j)eine la suite des mots ([ui r«''j)ondent à chaipie
idé*e géïK'rale de (|uel(|ue imjiortance. Nîjus avons voulu
])ar là rendre plus facile l'exercice dn thème grec. Mais.
comme nous avions surtruil en mic la lecture et l'expli-
cation des textes, comme noire dessein était de compo-ser non un li\re qui se pût lire de suite, mais un
1. Poiircts niols-là, nousavon» mis à profil les nulr> »!«• MM. H.
W.il <{ T. Riinaili dans leur ttliliuii du . ,Paris.
Leroux, 1000.)
X.V1 PRÉFACE.
répertoire de définitions et d'exemples, nous avonsdressé un Index des mots grecs, dans lequel est men-tionné, sous son numéro d'ordre, le paragraphe oùchaque mot est défini. Comme ce mot fait partie d'ungroupe, il suffit de lire tout le chapitre dans lequel il se
trouve classé, pour voir par quelle nuance il se dis-
tingue des prétendus synonymes.Les définitions des mots les plus importants sont
illustrées d'un, au besoin de plusieurs exemples. Nousles avons traduits. Ainsi, nous a\ ons rendu notre Traité
plus classique. Nous souhaitons, en eifet, le voir péné-trer dans les établissements d'enseignement secondaire.
Des textes non traduits rebuteraient vite de jeuneslecteurs, encore inexpérimentés. — Nos traductions
sont le plus souvent littérales. Certaines paraîtront plus
libres. Parfois, en eiFet, nous avons cru devoir interpré-
ter le texte, pour en mieux faire ressortir le véritable
sens.
Nous ne considérons ce Traité que comme uneébauche. En le rédigeant, nous avons senti toute la
difficulté de notre tache, et nous navons pas la jDréten-
tion d'avoir donné aux apprentis hellénistes un instru-
ment parfait. Aussi accueillerons-nous avec empresse-ment et reconnaissance les conseils et les corrections denos collègues de l'enseignement secondaire et de l'en-
seignement supérieur. Qu'ils veuillent bien nous aider
à atteindre le but que nous nous sommes proposé :
rendre plus aisément intelligibles à ceux qui en abordentl'étude les chefs-d'œuvre de l'esprit grec.
TRAITÉ ÉLÉMENTAlRi:
DES SYXOXYMES GRECS
I. ACCORD EN MUSIQUE .
l—
: accord, au sl'IIS luusirai du luot. -: sonner cVaccord. Les contraires sont
et, (|ui siiiniiient le dt^saccord.'et se disent de l'unisson. :
accord d'octave.
1.— s"a2)pli(|ue à des r///'5<|ui sonnent d'accord;, à des airs discordants.
3. —. se disent de l'accord des voix
4. — se dit d'inslrinncnls ijui jouent d'ac-
rord. : accord'• r un inslruïnent. (-: tendre une corde., c'est-à-dire la Juiussrr;
: détendre nue corde, c'est-à-dii'e l.i
baisser.
11. ACCORDER, AVOUER.
.j. — : dire oui. affirmer r/iv'• ((Uelijnun, ronve-
nir. \i<\. Ui."
: dire connue ([uel([u'uu ; par suite, re-
conna/tre, avouer, cm^Q rendant aux raisons de quel-
qu'un. [Voy. § G97.]
Ce qui fait quoii fst làrlic tu reconnais avec moi que c'est
l;i li\cli( t•'• ? — Oui. dil-il, 0•.' II otùoi :,;. .., Vrolagorns 3)0 C.) — ... a iihiins, luii-
lefois, qu'ils n'appollent floquent celui qui dit la vérilé; si c'est
Uï ce qu'ils voul^'Ml ilin;. je ne f;iis pas diUicullé de m'avourc
orateur, mais coMiine ils .... e'i ôîivôv'. oCto'.'. ," ,, . 'r;'"V- ^*'•' '^^''^;^ y'r-.MO. Plat., .ipolo-
t/lc, 17 ..SvsosvjiKs GnK':.s. 1
2 ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
6. — : convenir diiii tort, confesser une
faute (chez les éciains ecclésiastiques, ce verbe
signifiera la confession).
... ils sont confus d'avoir, à leur âge, k confesser qu'ils ne
comprenaient pas la pui-rilité de ce qu'ils faisaient, ..., ^ -•(. Luc, Hen/iotir/ie, 75.)
7. — se dit, non plus de l'accord des paroles,
mais de Vaccord des sentiments ou de la conduite.
En cela, ma manière défaire n'est pas d'accord avec la leur;
j'estime, en effet, qu'ils n'ont nullement atteint leur but,'. &•,/.,. Pl.it., Protarjoras,
316 .
8. — : proprement, en venir au même point
que quel([u"un, doù concéder, accorder.
La chose ne uie paraît pas assez simple pour que je te concède
que la justice est morale et la moralité juste, ..., ( /,, . Plat., Prolagoras, 331 .)
III. ACCUSER.
<j. — : imputer, dire ( e quelqu'un est respon-
sable(,) de quelque chose; s'en prendre à
quel(iu'un de quelque chose.,, se disent d'une accu-
sation en foniic.
Aucun de ceux qui ont pris la fuite dans les dangers de la
guerre ne s'accuse soi-même, mais plutôt le stratège, ses voisins,
tout le monde... Celui qui accuse les autres n'avait qu'à rester
à son poste... De même, dans le cas présent, un orateur ne pro-
pose-t-il pas le meilleur parti, qu'un autre se lève et prenne la
parole, au lieu de s'en prendre à l'autre, ... r>o-^,// ( /...
ADVENIR. - 3
- ... vCv. oj :;, , . Dumosth., III, 17.)
lu. — : acoir, arliculer un grief
contre (luelqu'un.
Quel fjiÎe/' as-tu contre nous et la cité, pour vouloir notre
perte? •,;^ -•^•.:Plat., Criton, D.
11. — se dit de celui qui accuse quelqu'un de
lui avoir fait tort .
11 faut que ceux qui s'accusent de forts réciproques aillent
(labord devant leurs voisins, leurs amis et ceux qui connaissent
aussi exactement que possible les actes sur lesquels on conteste,
;; /pr, ; &,>;;; ; ^;;;. Plat.. Lois, 766 .)
12. — : accuser en faisant la preuc ',convaincre.
Hétlécliissons à ce que devrait faire un homme, (|ui, nétant
pas bon joueur d•• tlùte. voudrait se faire passer pour tel...
Assurément, il ne devrait jamais entreprendre de jouer, sous
peine d'être tout aussitôt convaincu de ridicule, ...,ci' ;; ,'... , 6;,; . .\•'•., Mémorables, , 7, 2.)
13. — : jtnursuivre devant un Irihunnl . :
le demandeur. Le (iassif rst : être poursuivi.
V : le défendeur.
Quel procès as-tu?. . Hs-tu poiirsuin iiii jioursuis-fu '.' '...... ; ; VUii., Euthyp/tron,
3 .
IV. ADVENIR.
—: arriver et, 11• .scu.s de la pn'imsitiim
subsistant, arriver en même temps. D'où : -: les événeuirnls achu'ls et les rirronstancrs
4 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
actuelles; : les événemenis passés et
les circonstancps passées. Ce verbe s'applique aussi
à ce qui résulte d'un raisonnement.
Récapitule donc avec moi ce rjui résulte des propositions
dont nous sommes convenus, ',. Plat., Gorrj/as, 498 .)
. — : adcenir^ résuller, se dit des consé-
quences de faits antérieims.
Ce qui peut résulter pour lui de ta discipline, voilà, dit-il,
ce qu'il ne serait pas fâché d'apprendre, -, , ' -. (Plat., Protagoras,
318 .)
. AFFIRMER, DIRE OUI.
IG. — : affirmer^ dire oui.
Mais alors, dis-je, le courage est le contraire de la lâcheté?
— Ow/, dit-il, , r,v ', .. —").(Plat., Protagoras, 360 D.)
17. — : faire de la tèie un signe d'assentiment.
Alors Protagoras ne voulut plus /"«r/'er/e signe d'assentiment;
il gardait le silence, ' ,'. (Plat., Protagoras, 360 D.)
. AGIR, FAIRE.
18. — : rtyiV, implique l'idée de l'activité, du mou-\ement et signifie l'action même. : le mouve-
ment de l'action, Vactivité déployée^ d'où le drame,
parce que ce genre imite au moyen d'acteurs qui se
meuvent (Aristote).
D'un autre point de vue, Sophocle peut être considéré commeun imitateur du mC-me genre qu'Aristophane, car tous deux imi-
tent des personnages qui agissentet.se meuvent: c'est de là,
prétendent certains, que vient le nom du drame: il serait ainsi
nommé, parce qu'il imite le mouvement de l'action^ à
AGIR, FAIRE. »
, u.'.ar,Tr,:... ^/.:.•. /; ^'.^•.•; •.-
^)• / :, :. ^Arist., f'oé/<Vy»é>, 1448 a 25.
— Socrate, parlant de sa maïeutique (Plat., Thééfète, 150 B', dit
ToC •3 : Vaclicité que je dépense.
li). — : o;/i,\ faire, .s'applicjuo surtout à l'agent,
à son intention. Ainsi soxpliquent los locutions
IV o-{oç...: faire fn sorte que , ^ /.ojç :
Ijien, mal réussir. : l'arlion, consi(li''i't''p selon
l'intention do ra<;(*nt. (li'inot, ainsi que ,-y.. /, si.unitie aussi Vaction( drame, parce ([u'on nous y intéresse, en nous
faisant comprendre les raisons d'airir des person-
nages.
La tragédie est limitation non des huinmes. mais duneaction et de la vie; or, la vie consiste dans Yaction, et la fin en
est une action, non une manière d'être;... c'est en raison de
leurs actions que les hommes sont heureux ou malheureux...
L'action et la fable sont donc la fin de la tragédie, ...., '. 6), oCù'x • [' ' ;- -.•.;, , '.'ok... ... : - ...6 /: :. \r\^{., l*oéf if/ne, 14.^0
a 1.. — Kiilre Its mots qui servent a sii;nilier ïaclion
dun diam••. il faut distinguer : \6: la <//;> my/A/^we, le
snjr/ iKMis (lisons (l•• mrni'• I;» f'nhJi' :. , '. : <••• qn•• <•>^ -..•-. ////
dans un•• inl<iilii»M diterminée, Vnction: .: lis /W//.v, dans leur su<'erssi(»ii ; ^.[ : 1rs t'rénpnien/s. Ii-s cirronslnm-ps <• iu'Iihh.
20. — : f(iir<\ \'\<*' surtout Ir l't'sidtat <!< l'action,
son ("llrt sur 1•• patient ; <1 : produire^ errer.
: fiirr pour soi. IvJ, •. : fiirr
du liiea. du )iifi/ ;[ (jueli ju'uri. le /lii'ii (ui mal Iraitrr;
le passif est £U, /.(•); : (''ti'e liim. mal traité.
6 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
[Voy. §ii 786 et 813. j : poésie (impliquant l'idéft
de création). : poème (ce que le poète,, a créé).
Personne ne serait assez bien trempé pour... avoir le courage
(le sabstenir des biens d'aulrui,... de faire tout ce qu'il voudrait,
iiTâce à ce pouvoir qui ferait de lui un dieu parmi les hommes.
Or, en a<jissanl ainsi, le juste ne ferait pas moins d'injustices
que l'injuste, ; ... ^);, ; ...'/ ...16 '.. (Plat., République, 360 .) — Distinguer
îtotêî'v : provoquer la guerre, et : faire la
guerre.
21. — ", (poétiques) : faire^ accomplii\
signifient Faction même, et non plus l'intention ni
le résultat. C'est ainsi que, même sans complément,
ils peuvent signifier : faire un sacrifice." :
ïaction que Ton accomplit, Vacte en lui-même ; au
sens péjoratif, forfait, crime ; ce mot désigne aussi
Vœuvre cVart., qui, en prose, répond
h : travailler à faire^ produire.
C'est « cp/ri seul que i/o// s'emploi/er un bon citoyen,. Plat., Corf/ias, .517 .) —N'est-ce pas que par cet acte, auquel tu es tout priH, tu te pro-
poses de détruire et nous, les lois, et tout lÉtat, autant qu'il
dépend de toi, . ,, ;
(Plat., Criton, 50 .)
Remarquer que oppose Vaction à la parole(... ...); signifie en ode, d'où: en fait {signifie en réalité).
VU. ALLER, ARRIVER, VENIR.
22.
—
", signitient l'idée générale (Valler,
de venir. Won :, : entrer : '-, : sortir.
ALLER, ARRIVER, VENIR. 7
Distinguer :. : aller et venir ;
: se promener : promenade).
Voulez-vous encore aller de l'un à l'outre demander : y a-t-il
du nouveau? ;':;'76...: ^-. •- •.
-, ; Dt^niostli.,,. —Lu trajet te fait peur? Mais ne te pro-
mènes-tu pas chez toi presque toute la journée? Pour aller là-bas,
tu ferns; une promenade avant dt* dîner: une promenade avant de
souper et de te reposer; ne sais-tu pas qu'en mettant bout à bout
CQS promenades, tu peux facilement aller dAthénes à Olympie?
Ti. .. ,'. : ''./,,.-- :•^:, /,-:;,-'.-/,'.: : : . '.;,: 'AO/",vr/jiv :- a^r/.oio : , Xén.,
Mr'i/iurohÎPs. III. 13. .
2:{. — insiste sur lidi'O de niouNonioiit : se di^pla-
rer, avancer, pjénétrer. Au iigun'' : , :
hien, mal marcher (on parlant ( entreprise).
Reniar([U('r le sens des composés : : s'éloi-
gner; : faire retraite^ reculer; :
céder la jilace; : avancer vers : :
aller de iavant
.
Lt'S traits pe'néfraient à travers les boucliers et les cuirasses,
o'.à . 'Xén.,
Analjase,\\', •2, •2. — Voyant que son père était trop à|ïé pour
pouvoir .sV7É>//7/iP?•...,
/'. . . Lycurg., t^onlre Léocrate, 9..)
2\. — : p/isscr ( un lii-ii d ui>> un .'»•, faire
un voifaf/e, acnnnplir nu traji'l : vnijage,
traji't .
Xt'MKplion met Socrate au ronrant de son pmjel de roifaf/e,
:<)...'. —•. .. ;. Xen.. .)»</-
fjas,-, III, 1, 5.}
2•. — : allri• dans an jiaijs et / srjnurncr.
: s'altsrnlrr d'an pai/s.
(le jenne Iniiiiiiie, ipii esl /p»»/ depuis peu Athènes. ..
8 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
ToC vCv &|... (Plat., Prolago-
ras, 318 B.)
Tu t'es moins absenté frAthènes que les boileux, les aveugles
et autres estropiés,- ; o't rz. (Plat., Ct'iton^ 53 .)
2.— : aller fréqurinmenl d.'uis un lieu, fréquenter.
Le portier. seinMc-t-il, on a assez des gens qui fréquentent
dans la maison, attirés par cette affluence de sophistes, -;...... 6 6-& . (Plat., l'rotaQoras, 314 G.)
27. —, : s'en aller, insiste sur le
mouvement initial (comme nous disons : se lever pour
imriir).
: jiarlir, même au sens figuré de mourir.
'. ?; 5Î2.]
J'our moi, je partis vi /n'eu allai chez niui,:. (Plat., Apolog/p, 32 D.) — Quand le froid, dit-il,
gagnera le cœur, il partira, ,, . fPl.it.. Phédon^ 118 .)
28. — : marcher. : inarche. La formule', si fré'quente dans les poèmes homériques,
signifie jiroprement : il se mit à marcher (inchoatif
,
pour aller (infinitif final). Les dérivés et composés
insistent également sur le ement de marche :
: aller pas à pas, à pied, par voie de terre,
: minier (un escalier, de la mer vers Lin-
térieur des terres I : : descendre un esca-
lier, de rintérieur des terres ers la mer);;
s'embarquer; : c//i/'r//vy//c'/' (actif;-•^"^ : débarquer ( intransitif ! ; : débarquer
(transitif).
29. — : arriver.
Pourquoi arrives-tu à cette heure? 6; (Plat.,
CrZ/o/i, 43A.)
AMK.
30. —" : être arrivé (être venu dans un lieu et y
être).
Protagoras esl ici,;... . 'Plat., Vrotagoras,
310 1}.}
:{1. — : allor^ au sons iVrlrr sur l•' point \ sr
disposer à.
Noire soui»ir aclu-v)', nous nous disposions à nous aller repo-
ser, quand... '.,.•• -,- '-:... (Pl:it., Profûgoras, 310 C.)
:\-2. —" : aller ])U'n ou mai, ètrr flans un<' lionne ou
jnau\aiso situation ( ,».^ silualion présente, si mauvaise qu'elle vous paraisse, ne
doit pas vous décourager, ... ;:-, ' zol-j'/o: /.?. 'Démoslli.. IV, ?.) —, y.^y.t'n:6 : les alÎairi^.; rouf hii-n. /"/// mal.
Mil. AMIi
:j:j. — • 1^; sonf/lr; cii jNirliculicr, l»• souffle rilal : |i,ii'
suite, IVô/K', principe de la \ie, et la r/'c (perdre la
vie); enfin, lVi///e, opposi'e au corps, comme piiiHi|M'
spii'ihiel." : ^i//////'•.' : inaninn'. \n\.
^ 86i.
,
LV///ifcsl \r prriiiui prÎMcipr (le la vie, (If la sinsiliilili•, de la
penstO, ... '^... ff) ^ . -;. .Arist., Ifr ,\ 411 a 12.) — Toute âme est ini-
nniitiHe ; car Cl• (|ui c>t toujours en mouvement est ImmortHl.;• . (Plat., l'hi'dre,
215 C.)
;{1. — : /?///»', (•(»-«<• •(• siriic des pas-
sions; ce Mliil ((HM'eSIMiIld ;i ce (|llr ll(tll> ;i|t|H'|n||^ le
ra-nr. Vo\ . ?•.:; 12S et l'.'J.j
Il s•' jMiil que ce( ajipelle ; lire sîu» nom de lim-
l)étuosité et de rébullition de lànie, }.»... ;; ; '^/;/ . Plal., l'nili/ir, 119 .)
10 TRAITÉ élémh:ntaire des synonymes grecs.
3"j. — : la pensée.
La pensée est un flambeau allumé dans Tâme par la divinité,
vo\>v ^"/• (Arist., Rhé/orirjîie, 1411
b 12.) — J'entends par pensée ce par quoi l'àme réfléchit et
conçoit, ... vo\iv .(Arist., De l'Ame, 4^9 a 2.3.)
36. — : la raison. : sens subjectif : doué
de raison; sens objectif: fondé en raison;:sens subjectif :i/^oî/ryM de raison; sens objectif:
absurde. [Voy. § 802.]
Si Ton interroge les hommes selon la bonne méthode, ils disent
d'eux-mêmes quelle est la nature des choses ; or, s'il n'y avait en
eux savoir et droite raison, ils seraient incapables de le ftiire,
o'i, ,/ • .'/, ' . (Plat., P/iédûn, 73 .^^
37. —' : la sensibilité. Ce mot se dit également
de la sensation (il sert même à désigner cbaque sens)
Qi an sentiment . : percei^oir par les sens,
sentir. : ^sensible, se dit seulement de
J'objet; : insensible, se dit surtout du
sujet. [Voy. i;
800. J : organe des sens.
Quand l'àme recom't au corps pour observer un objet par
l'intermédiaire soit delà vue, soit de l'ouïe, soit d'un autre sens,...
elle est tirée par lui vers ce qui n'a aucune fixité,. . .•/;; ,... ... '. (Plat., l^/ié(inn,19 C.)
IX. AMITIÉ, AMOUR.
38. — : s'éprendre.,aimer (^d'amour)." : amour.
A toutes les mortelles, de la seule beauté desquelles il s'é/nif
épris, Zeus, après les avoir possédées, laissait leur condition
mortelle; mais à ceux dont il admirait l'âme, il donnait l'im-
mortalité, ... , -
AMITIE. AMOUR. I I; 6,; • o<7o)v /:,,-'- ».. (Xén., Banquet, VHI, 29.)
39. — signifie X'affeclion et se dit aussi bien de
Yamitié que de/. Ce erbe a donc un sens plus
étendu que . Comme il si «initie aussi témoigupr
son affection, il prend, par (lt'*ri\Htion. le sens do
hniser. : baiser.
Avoir de l'aff^eclion, c'est vouloir à quelqu'un ce quon estime
èlre un bien, pour lui et non pour soi, et être disposé à le faire
dans la mesure de son pouvoir, ... tb
, ', , zi-ryj, --. '.' -.-,. (Arist.. B/iétoi-Iffue, 13801» 3.)
: (-, et, par suite, ami. a les deux sens
actif et passif (ami se dit de celui (]ui aime et est
aimé, ... -^ '^-./, '.'.|/,.Arist., I{h>''lt>riqih\ loSl a 1.) — ne doit pas
être confondu avec, ([ui si^niti•• catuaradi'.
: amilip.
Garde-toi de hasarder sm• un coup de dés tout ce quf tu as
de pins chp}\ , , ,;.(Plat., l'i-ùlarjords, 314 . — l*ei>i>ime ne voudrait vivre sans
rtm/.v, eiU-il tous les autres liiens, ... ;",/ 6. (Arisl.. Él/iique, 115•'» a 3. —\./'( cntr»' frt'res resscndtle à \'(t//)'ifititi entre cdmarndes:
ils sont éi,Mux et il•• miim- àj;e, double raison pour qu'usaient
aussi intMiies |>assiiins t-t ménie caractère, :»;>) éxxtfitxyj * ,,; • /,; ); . (.\rist., I'^/iiî/up^ 11 (»1
a 2.5.)
;. — siirnifie phitôt la fnnflrrssc cpie l'amour:
c'est propi'eineiit iJirrir: par suite .se vésifjner à
(quand l'on n.i pas ce ainu», il faut aimer ce
ipi'oii a).
Maintenant, la colonie est comme un enfant, qui, dùt-il être
un jour en desaccord avec ceux qui font en^endr•'•. comme il
.sont indispensablfs à son •'•ilucalii>n, les c/ieiif et vu es/ die'ii.
12 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
vjv... : , -^::, 6 -xat . 'Plat., L0/5, 7-54 .)— Mes épreuves et
le : temps que j"ai vécu m'out appris la résignation,-... -/ yyjvrj:, ; |. (Soph.,
Œdipe à Colonr, 7.)
41. — se ' (Vun ni ach'nnriii réfléchi, non d"nno
inclination spontanée; c'est le verbe qui signifie
rirnir du r/oût pour une chose, aimer une chose.
Tt'lestle cas des artistes. Ils ont plus dV/Z/acAerne/?/ pour leur
œuvre, que celle-ci n'en aurait pour eux, si elle venait à s'ani-
mer. Peut-être sont-ce les poètes qui éprouvent surtout ce sen-
timent ; ils aiment à Vexcès leurs propres poèmes, les chérissent
comme leurs enfants, ,' /\-. ' ;,;*36 ,-. (Arist., Éthique, 1107 b .33.)
. ANCIEN.
42. — : ancien, se dit aussi bien de ce qui existe
encore que de ce qui a cessé d'exister. :
ancienneté.
... pour rester fidèles à Yanrien proveibe,; ,. (Plat., République, 329 .) — Les anciens
qui donnaient les noms aux choses... '... Tlat., l'/ièdré, ?44 .)
43. —' : /n'iinilif. antiiiur. : anlicjuité.
Les l'poétes tragiques) primitifs faisaient parler leurs per-
sonnages en citoyens: les modernes les font parler en rhéteurs,
o'i ... ;, -');• (Arist-, Poétique, 14-^0 li 7.
44. — : précédent , antrrieur. : les
prédécesseurs.
APPREXDRK, ENSEIGNER. 13
J'ai accoutumé de louer ks anciens cl nos, prédécesseurs àxanl
plus que nos contemporains, - -.•.';-. , / '.'.tojçvCv. IMat., (iraml llippifis. 28-2 .)
4j. — : qui ;ij)j>arti«'iit à la p&riudr précf'dente, ({iii
«'st à expiration. C'est ainsi que Ton dit evat /des magistratures arri^ t'es à expiration ;(! : le dernier jour de la lune, du mois.
4»;, — : âgé. Oi- : les gens dgés, par
opposition à : [l'6 jeunes gens.
Vous exposerai-je mes idées au moyen d'un myihf , commeun homme ogé peut le faire à des jeunes gens? ,, /) '.) : Plat.. ProÎa-
47. — : cit'illard. ou : (|ui est d'un
âge avancé surtout attributif).
La vieillesse peut être considérée comme une seconde en-
fance, ''.' . Plat., Lois, 646 .) — Mou-rant ù un df/e nvanct'•... >... Plat.. République,
372 D.
48. —" : vieux, au sens do passé, éventé^ défraîchi.
M. APPRENDRE, ENSEIGNER.
40. — : apprendre en ('tudiant. (ii• -• sujt-
plée souvent le passif di' -./''. : rnseigner. Sens
(IrrÎNt'' : comprendre ce ([ <lil. c••| ('\j)li([ii('.
: étude. : rr ipi'oa a/iprriid, science.
: disciple.
Apprendre, n'est-ce pas acqut'rir la cuniiais.^ance e.\acle de
ce que l'on étudie ? •.•,, , ; 'IMat., Eulhiplcme^'iill \\. — "SGCotn-
jn-puds-tu pas ce fjur j•• veux diit? — Je \{i comprends, r, où.« ; — .. (Plat., (iortjius, 447 D.)
14 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
oO. — : apprendre par cœur.
Je n'en sais pas la lettre /*«/• cœu/•; mais je puis te résumer
presque toute la suite des idées depuis le commencement,
, / ...; .'., . (Plat..
Phèdre, 228 D.)
51. —, : suivre Vensevjnemenl., êlre
le disciple( philosophe.
Hippocrate, je crois, désire devenir quelqu'un dans sa cilé,
et il pense que le plus sur moyen d'y arriver est de suivre les
leçons,... ?; ,' ,'. (Plat., Prola-
(joras, 316 C.)
52. — : enseigner^ instruire; au moyen,-: faire instruire. : maître.-: instruire complètement.
S'il y a quelque chose que tu ne saches pas à Ion âge et
avec ta sagesse, et si on vient à te Venseigner, tu deviendras
plus sage, , /,; , '^65& , . (Plat.,
Protar/oras, 318 .) — Si les hommes vertueux foiit enseigner à
leurs fils tout hormis la vertu, vois combien doit nous étonner leur
conduite, ... o'i , ' ^, , . (Plat.,
Protagoras,3^5 .) —Il n'y a plus qu'une petite difficulté, sur
laquelle, évidemment, il sera facile à Protagoras de m instruire
encore complètement, comme il m'« instruit complètement sur
toutes les autres, , -', -. (Plat., Protagoras, 328 .)
XII. AUTRE.
3. —" : autre., s'oppose à : le même.
La cause et ce qui doit être subordonné à une cause pour pas-
ser à l'être sontf/ewa: choses et non une seule et même chose,
AVOIR. BIENS. lo
.<. '.: : :; .(Plat., l'hllèhe. -27 .
."it. — : t/^i nature autre.
La nature humaine n'était pas primitivement ce qu'elle est
maintenant: elle était autre, ... / '. o-y/, r,v.
v-TîipvCv. ».'. (Plat., Banrjupt. 18'.• D.
u.j. —" : distiiui., différent.
La santé, nous en étions convenus, est (/io///it7e de la maladie,
et dissemblable, ... -• , (Plat., Banquet, 186 .)
oti. — : de nature., de qualité différente.
Les autres choses, étant distinctes de l'un, sont aussi de na-
ture différente,: ., : •,(Plat., Varménide, 161 .)
Mil. AVOIR. BIENS.
'.. — : l'avoir.
N'e?>t-c»' pas par sullieitude pour moi et tes autres amis que
lu refuses, dans la crainte que, si tu t'évades,... nous ne soyons
réduits à perdre ou tout notre avoir ou beaucoup d'argent,, ,, . 6,;... r,•/ ; (Plat.. Cri/on, M .)
:i8. — : (w <|iii ;i v[r ac([iiis, propriété, l/ii'ns,
IN ce cett»' id(''0 acci'ssoiir que ce que l'on possrdc
rst bon j)our l•' ]n*o|)ri(''tain'.^ : a'-rjulsitinn
(ahsti'iiit f't ViHU'rvi, pi-itpriété.
La maison d'un homme, c'est, nous semblait-il, la nn-me
chose que sa propriété. — Oui,... du moins ce qu'il possède de
bon. Car... j•• n'appelle pas biens ce qu'il possède de mauvais,
'.; àvÔpo; -. ^,. — :..•... . ' , ^, ) <).Xt'ii., Kconuniiqui•, , T.)
16 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRl•: DKS SYXOXYMKS GRECS.
59. — : biens, avec cette idée accessoire que
Ton peut s'en servir; en particulier, hious mobiliers,
argent.
Tu nie parais vouloir dire que l'argent même n'est pas un
bien, si l'on ne sait pas s'en servir. — Et toi aussi, tu me parais
accorder que les biens, c'est ce dont Ion peut tirer profit,
'.:... -. , \ . -.•/. — ;, ^'. (Xén., Économique, , 12.) —Nous sommes tout prùts à verser de l'argent à Protagoras,
pour payer les leçons qu'il te donnera, si notre argent suffit à
l'en persuader, et, si ce n'est pas assez, à dépenser en outre
celui de nos amis, -.- ', av,, , -/,. 'Plat., Prolaf/oras, .311 D.)
XIV. BEAU.
GO. — : beau. : beauté.
: (pii est d'agréable apparence (et qui fait une
impression agréable]
.
Je croyais voir une femniL• belle, d'agréable apparence,
vêtue de blanc, venir à moi, m'appeler et médire..., ' /,: ' ... (Plat., CriÎon, 41 A;.
61. —, signifient la beauté des formes.
Les contraires sont,., se disent d'une belle iaille., de
belles attitudes. Les contraires sont,-., signiiient un extérieur, un main-
tien convenable et dérent. Les contraires sont-,.
BRILLER. it
XV. BLAMER.
G2. — : hlnmi-r. : l)lihni\
Ce sont les faibles et la foule qui font les lois. Aussi est-ce
pour eux et dans leur intérrl qu'ils les font et qu'ils dispensent
l'éloge et le hlnme, oj oX
-:•: •.•. -/.;. Plat., Govf/iofi. 483 .)
63. — : trouvpv à rediro à, cnliqucr, crnsurpr.
N'oyons, dis-nous si tu trouves à redire à celles d'entre nous
qui régissent le mariage? o-î-v.. : (; '/ ; Plat., C/'/-
//?. )0 1).
Oi. — : reprocher." : ri-^ritchp.
J»• ne cesse, tout le jour, en tout lieu, de me poser sur cha-
cun de vous comme un taon], pour vous réveiller, vous persua-
der, vous faire des reproches.... (•), /, t:x\-:x//j~j
7;:;.). (Plat,. Ajjolof/ie, 30 .
. BLANC.
6.'i. — Il i'aul (listiiimn'i' : hlunc i le contraire de
: noir) ^ : /irilhinl. ijiii désii^no aussi le
hhinr (l«'s ((H'jis en iiKiiiNt'iiH'iil nin' rotie ([ui tourne,
IfS jt.illc^ il'iiii tliii'ii (|iii cniiil .
XVIl. BRILLER.
(iu. — : ////»'/•, rrsplrudu•.
(17. — : rlro hrilhiiil
.
08. — : rnijoiinrr, rlitirrlrr.
69. — : Innrrr drs rrlnirs.
i8 TRAITÉ ÉLÉMENTAÏRE DES SYNONYMES GRECS.
70. — L'idée de brillant est exprimée par les adjectifs :
: qui frappe les regards; — : brillant ;
— : brillant de joie, do jeunesse, etc., qui
s"aitpli(|ue à l'expression d'une personne.
XVIII. BRUITS.
71. — : bruil, au sens le plus général. :
faire du bruit.
On entendit heurter à grand bruit à la porte du vestibule,
comme font les jeunes gens en partie de plaisir, et une femmejouer de la tlùte, -./ :, , . fPlat.
Banquet, 212 G.)
72. —^ : son. : résonner.' : écho.
Comme des plaques dairain, quand on les frappe,, rendent
un son qui se prolonge, si on ne larrète pas en les touchant,...-/ , , ar,
':;. (Plat., Protarjoras, 3^0 .)
73. —, s'appliquent à la résonance.
De dehors, je ne pouvais rien saisir de leur entretien,... sa
voix grave produisant dans la chambre une résonance, qui
empêchait de percevoir distinctement ses paroles, ... •.-) {),...;:. 'Plat., l^rolagoras. 315 .)
7i. —, se disent d'un bruit fort et sourd.
... le hennissement des chevaux, lu mugissement des tau-
reaux, le clapotagc des fleuves, le grand bruit de la mer, les
grondements du tonnerre,... -/) )... Plat.. Bppublicjue. 396 .
75. —, s'appliq\ient au bruit (juel'on fait
en frappant deux corps l'un contre l'autre ; en parti-
culier, à Vapplaudissement
.
BRUITS. l'J
On liait et Ion applaudissail dans le vaisseau de transport, en
voyant son attitude, r,v... Ctto ;; ... -/[-:'. avToC. Plat., Lac/iès, 184 .)
7. —, sl' disent du bruit produit par
deux corps qui s'entre-choquent.
n. — ost lo hruit confus et lointain d'une
haliiil/i•.
78. —' se dit de la mer qui se brise sur le rivage.
79. — se dit des vagues qui s'entre-choquent.
80. — est le bruit du bouillonnement.
81. — est le bruit de Veau qui s'écoule.
82. —'.. se disent du sifflement
(par exemple du eut, d'un trait, etc.).
Les bruits i)rudiiils par la \()i\ humaine sunt distingués
au moyen des mots qui .^^nivent :
8;{. — se dit des clameurs, de la rumeur d'une
assemblée s'applique à une assemblée qui
murmure en signe de mécontentement.. § 841.]
Toute la cité était en nnneur. ,,; /'..Démostli., XVIIF, 1G9. — Je 1•' •»•••, vous, le triliunal. ne //?«</•-
murez [>as, •. ~. , Oop\»€ecxe, . P\d{.,Apolo-
///>, 21 .)
8i. — '. s'.ippliqjient au bruit ninfus pro-
duit par plusieurs roir.
C'«'tail un f>riilf confus de paroles mauvaises, d'accusations
que s•' jclaicnl les gardiens, ...Y.x/.oi. >; //^) ^). Sopli.. .4 /î//,7o;îc, »9.
8:i. —, ^^e disent du rhuchotcment.
Cet homme ne pciii <|ii< nster enfermé toute sa vie et c/iu-
choter dans un coin avec trois ou quatre jeunes gens, •/•.;) ...: ... '•) r, . Plat., GorçjiaSf
485 D.,
20 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES C7RECS.
86. — : souffler mol.
Les enfants -ne devaient pas souffler mot. 'ict: t.xkIqz -,, '.. ''Aristopli., Xiiéefi, 963.)
XIX. BRULER.
87. —" : nllinner.
Enfant, allunte la lampe, . , /. .\ristopli.,
A'?/p>.f, 18.)
88. —, surtout. plus usito on
prose : mettre le feu à, incendier.
Quand les deux factions rasent les champs et incendient les
maisons Tune de l'autre. ..:... Plat., Be'publique, 470 D.)
89. — : brûler (actif), détruire par le feu ; en uiîmIo-
cine, cautériser.
... coupant les arbres et ttinUant les moissons du pays...; -/... (Xén., Hellétiifjues, IV, 2, 1.5.) —C'est pour le bien du patient que les médecins tranchent et
ccnitérisent, ol '. '. Xén.,
Anaf)ase, Y, 8, 18.,
90. — : enflammer, est surtout usité «ni passif,
être en feu.
Tout le pays semblait eu fev, .(Xén., Anabafte, VI. 3, 19.'
XX. CALCULER, RAISONNER.
91. — : raisonner oi compter, calculer.-: raisonnement et calcul. : capable de
raisonner et de calculer.
J indisposai par là cet homme et plusieurs des assistants,
et, en m'en allant, je faisais à part moi ce raisonnement : oui,
je suis plus sage que cet homme ! --
CALCULER, RAISONNER. 21
•/•,•/ /.ai ''.: , 6 -^ toC ^ '.',. Plat.,
Apologie, 21 D.) — De mesurer, de compter, de peser, ne sont-
ce pas les iiioyen*; les mieux inventés pour prévenir ces erreurs,
puur que ce qui commande en nous ce soit, non pas ce qui
parait plus grand, plus petit, plus nombreux, plus lourd que la
réalité, mais ce qui a calculé, mesuré et pesé, ap" oO^ : ['.•. -/'.'. ;, '. . r, r,
r, [. • V, •: 'Plat., Ih''pufjli(jup, 602 D.}
Remauqi'K. — Platon et ses scoliastes distinguent entre
: It• calcul (pratique), qui porte sur des valeurs con-
crètes, et ^ : \îx science des nombres (théorie ,qui
l»orte sur des valeurs alistraites.
'j-2. — : ^<• par aualoiji<\ par indue-
lion.^^ : pmporlion. Tb à.'^aXo'^o'^ a le iiU'iiio
sens : f^i/alité ' deux vajjporÎa.
11 faut conclure des contraires les formes de loligarcliie
raisonnant par analof/ie d'apriis la forme opposée de la démo-
cratie, ... ? '. /, './, ;,. .\rist., Puliliiiue,
1320 b 16.) — Je définis la proportion, l'égalité des rapports du
second au pn-mier et du quatrième au troisième, ..., .:) ï^/r^ Ofj-tçry/;; , (.\rist., l'or/lfiur, 11.'•7 1<"..
93.— : trouver par le raisonnrinent , déduirr.
: raisnnnmnrni déductif\ syllocjisme.
On a |ilai>ir à vuir des imag«s, parce qu'il arrive qu'en les
ngardant on s instruise et troure par le raisonne/nent ce que
cliaquf clidsc rt-pr/stnle, par exf nq)le que ceci est un ttd, ota...•. , ;-. ": , .(Arist. I*ueti(jm-, lljs II, — \.r .si/llofji.snie (:st le raisomie-
nient par lequel, des prémisses étant posées, une nouvelle pro-
position en ii^^nltf• m'i-essairement. par cela seul que les premières
sont telh-s,...
22 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
. (Arist.,-bjtiques premiers, 24 1) 18.)
94. — : faire un faux raisonnement ou un
faux calcul. : raisonnement faux.
Il est évident que Mélissos fail un raisonnement faux : de
ce que tout ce qui a commencé d'exister a un principe, il se
croit fondé à inférer que ce qui n'a pas commencé d'exister
n'en a point, ... ', , , .,. ; Arisl., Physiijue, 186 a 10.;
9.*3. —: faire entrer en ligne de compte.
Tu te trompes,... si tu penses qu'un homme, jouant un rôle
utile, si petit qu'il soit, doive, avant d'agir, faire entrer en ligne
de compte le risque de vivre ou de mourir, au lieu d'ex&miner
uniquement si ce qu'il fait est juste ou injuste, où -...,'^, ' ,- . Plat., Apologie^
28 .)
XXI. CARACTÈRE.
9G. —' : naturel. [Voy. §127.]
Le juge, appliquant la loi, mettra pour cinq ans au moins
dans la maison de correction ceux qui penseront ainsi, faute de
discernement et non par naturel et caractère mauvais, ...' ^ ,' ' -,. (Plat., Lois, 908 E.j
97. —~ : caractère. Tcc. : le caractère.
J'appelle caractère ce qui fait que les personnages du drame
sont tels ou tels, ... ;, '. (Arist., Poétique^ 1450 a 5.)
08. — : façon de se comporter suivant les circon-
stances.
CHALl-UR. 23
11 paraissait liuureux à en juger par sa façon de se com-
porter ai SCS discours, ... : ...» (.). ^lat.,', 58)
. CESSER.
99. — : faire cesser.
: se faire cesser^ cesser de faire. Ce verbe
iiii])lique le plus souvent l'idée d'un propos délibéré.
a lo mémo sons, mais insiste davan-
Uv^i' •• c'est tout !
""
Eh bien! je ferai cesser < t-tat de choses, ' ...toCto'^. (Plat., Gorgias, 523 C.) — Tu ne cesses
de parler de cordonniers, d« louions, de cuisiniers et de méde-
cins, ^ :*-. '^Plat., Gorgias, 491 .) — Après cette
longue ri ]n-]]c coniV-rence, Protagoras cessa de ••. (-:...^ •. •'.&•.::. Plat., l'rulnrjoras, 328 D.,
100. — : cesser, passer, se dit surtout de ce tpii
arrive au ternie de son évolution.
Ainsi, celui qui était épris de ta beauté se relire de toi, quand
la 1•' en est passée ? ,,, -'. '/."»'• : Plat., l'reinirr Alcihiade. \2i ('..
. — : cesser, au sens de 6"C relâcher, se dclendre.
Si, grâce à ces pratiques, il se produit une détente dans ton
mal, tant mieux! sinon, considère que la mort vaut mieux et
quitte la vie, toi : ,...,, )^.) ; . IMat.,
Lois, 854 C.)
Will. CHALEUR.
10:2. — : chtiud. : chaleur spécifi<iuc.
: rcli(ni/fcnir)ii . : chaleur duc à la
lirerr
24 TRAITK ÉLÉMENTAIRE DES SYNON'TMES GRECS.
103. — : été.
104. — : chaleur de l'atmosphère.
103. — : chaleur \ corps due à une émotion.
106. — : chaleur raijonnante.
I(i7. —' : chaleur tempérée du soleil.
lus. — : chaleur brûlante du soleil.
109. — : fièvre.
110. — Distin.iiUt^r : très chauffé •:
Orûlanl ; y^Xiapoq : tiède.
X\I\ . CHANT. MÉLODIE.
m. —" : chanter, au sens le plus ^^'iiéral du mot,
se dit à la fois de l'iioniine et de Toiseau.
Vuilà les paroles et les chants qu'il nous furce. nou> aussi, a
entendre, i: •.:. ;Plat., A//sî.s, 20 D. — Quand ils sentent quil
leur faut mourir, les cyi;nes clianleni plus et mieux que jamais,
tout joyeux d'aller bienli'it près du dieu, dont ils sont les servi-
teurs, ot -. ;,, ;-; '. 6. .Plat., Phédon, 84 .;'
112. — : chanson, ode. Tandis que signiiie
un poème non chanté, désigne tout poème lyrique
destiné ci être chanté avec accompagnement de la
cithare ou de la flûte.
Ne faut-il pas que le chanteur accompagne sa chanson de la
cithare et de la danse? •,6:^; ; Plat., Premier Alcifjiade,
108 .)
Remarque . — En métrique, et, ode et an fode,
désignent les parties antistropliiques d'un chœur. :
proode, strophe servant d'introduction à une suite antistro-
phique; : tnésode. struiilic isolée pla(-ée entre deux
éléments antistrophiques.
CHANT, MÉLODIE. 25
Remarquk II. — H «< nihlf que le.s niHiricitn•; appliquent île
préférence à la comédie les mots et : ii la tragédie.
les mots il.ii;j. —"^ : les paroles dim porini• dcstiiK' à (Hiv
cli.inti'•.
Pindure mê semble signifier ce que je viens de dire dans le
poème où il dit que la lui est la reine de tous les êtres, mortels
et inmiortels, :... ';~ '/.•.•, '.; '. |
:). (Plat., (loi'fjids^ 484 .)
11*. — .. se
(lisent du chaut accompagné de lu ciihtirc el de la
danse.
Alors, j"honoi"ai> la fille d•• ••^ rie mes chants et de mes
fl.ins»'S. ... /'.. ,Eurip., oyeiines,
ll.i. — : rlinnter des paroles sur un air.
: l'/iniismi.
OujMid lis iiH-res veulent tain; durmir des enfants qui
siiidurment dillicilenient, ce n'est pas le silence quelles
leur appurlenl, mais quelque c/taii.so/i^ ... ïtv [^ ', ...;'.... /,,/ -.. Plat., I.nis. 7i»0 ).
m;.— : melire un poème en musiqw.-: mélopée.
11*. — : frrdnnin'r (tu et' qin• lUMis ,i|i|ii'lniis
vocaliser).
Pounpioi, la voix humaine elant plus agréable que les ins-
trunients, perd-elle de son avantage, (|uand on chante sans
paroles, par e.xemple, quand on vocalise, et pourquoi, alors, la
Hùte ou la lyre plaisenl-eINs davantage ? •, , ,: -9ii)vr,, ; oly , -, ' r, ; 'Arisl•, l'ruttlèmes^ 9i8 a 29.'
2G TRAITE ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
118. — : air (suite de notes) sans paroles. Le motcorrespond à ce que nous appelons mplodie, phrase
inusicalr, tlunne. Ce mot s'applique indistinctement
à un air chanté, mais sans paroles, et à un air
exécuté sur un instrument. signiiie un air
exécuté sur un instrument. : jouer un air sur
un instrumpnt.
La musique m'est douce, soit que je joue de la syrinx,... •^; .&, '-. 5... [Tliéocr ]. XX, 28.)
Remarque 1. — la mélodie s'appliquent quelques termes
techniques, entre lesquels il convient de distinguer:: «on;: note:: tonalité: : moduler : ^'-: modulation.
Remarque II. — Pour la cithare et la tlLite, il convient de
distinguer entre les groupes suivants :• et.(quelquefois avec '.), et quelquefois avec
), s'appliquent au jeu purement instrumental de la cithare
et de la flûte: —6) et se disent du citant
accompagne' du jeu de la citJiare et de la flûte. Les mots xtOa-
ptcTtxTj et ont un sens moins défuii et se disent aussi
bien du chant accompagné de l'iniitrument que un jeu pure-
ment instrumental.
Remarque 111. — Au mot yo?/er correspond, pour les inslru-
ynents à cordes, le verbe, parce qu'on frappait les
cordes avec le plectre,. D'où : : accompagne-
ment dAin instrument à cordes( xpoiiotv: chanter
avec accompagnement iFun instrument à cordes .
XXV. CHANT DES OISEAUX.
119. — Quelc[ues termes généraux s'appliquent au citant
des oiseaux : : chanter IVoy. § m :. qui
se dit du cri des grands oiseaux et, en particulier,
(les oiseaux de proie; : gazouiller: :
pépier.
12U. — Pour le chant propre à chaque espèce, les textes
CHKRCHER, INTERROGER. 27
oiïïent les termes sui\ants :, ([iii se dit du
pigeon;. de la pinlacl•• :, de la
fhouelle;, di' la W'"-'"-. de la
grue;, du coq ( du coucou;. de /Vn/-
/owr;, du pinson;, de Va perdrix ;. de la <hauce-souris
;
^^, de la tourlerelle.
XXVI. CHERCHER, INTERROGER.
121. — : chercher, au sens de trouver une
personne, un objet, ou, au sens abstrait, la réponse
à une question, la vérité.
Tu auras beau cherc/iei\ tu ne Iruuvera.s personuti qui se
roniporto plus honnêtement que moi, oJ ,'.;èV ; . (.\ristoph., Plutus, 101.)
— Nous rejetions cette manière «le répondre par ce qui est en-
core à Ivouver et sur-quoi l'on nest pas encore tombé d'accord,
, •. '.-,'.-. ;^Plal.,
Ménon. 79 D.)
:>2. — au présent , aux autres temps) :
se faire dirr, inlerroger, questionner.
Si tu vf'U.v vraiment savoir en quoi consiste le juste, ne te
contente pas u'inÎcrro'jet' et ne mets pas ton point d'honneur à
réfuter ceux qui le répondent; reconnais qu'il est plus facile
tVInlerrofjer (|Ui' de ri'pondre. et rt'ponds toi au»i. -'- (>; à/.r,-
6;^: iiy.v.'.ryj oTt - , /-, '. ,;, :, •.. •;. (i*lat..
lÙjju/j'i>jiir, 30 (1.)
!J3. — : cchcrilirr en l'ai^aiil - enquclc. tiin'
j)er(juisiiion.
.Mainlt-nant encore, pour obéii• au dieu, je poursuis en tout
sens ma rtcherche et mon étiquete, poiu" découvrir enfin un
Athénien ou un étrany:er. qui, à mon sentiment, soit vraiment
sage, &> Oeov,
28 TRAITÉ ÉLÉMENTAIKË DES SYNONYMES GRECS
•/.ai ^ ^ ir/y.•.. Plat.. Apo-
logie, 23 .
1-*4. — : cherche/• à savoir, n'informer^ se
renseigner.
iSui• le taxiarqut' Clirysaiitas, (jui ('lait luut près tic moi. nul
besoin de )ne reti?>ei.f/ner : ']e sais par moi-même comment il se
conduisit, '.6, ' '; . (Xén., Cyropédie,
IV, 1.3.)
12j. — : init^rroger mélhodiquement et nîî/• /^î
z;?'f/ie nature d'un objet. Ce sens explique
ce verbe a été appliqué à la méthode historique. [Voy.
.=5 465.]
Sur ces questions, impossible de rien tiixi- d'aucun Égyptien,
en les iiiterro(/eanÎ sur le rég-ime de ce Xib qui se comporte à
l'inverse des autres fleuves, '', , -'. : ^ ,illprud.. II, 19.)
12(^. — : inlerrnijcr un irr^cenu, un témoin j
instruire une affaire. se dit du deman-deur, qui/'«i7 instj'uireuïn.' ailaire.
Cependant les Lacédémoniens faisaient venir Pausanias pourVintenoger sur ce qu'ils cherchaient à savoir,-.'. àvaxptvorjvxeç. (Thucyd., 1, 9.5, 3.) — Ce maître syrophante nVipas
fait instruire cette accusation, '' ,(-,) . (Démosth., \, 103.)
. COLÈRE.
127. — : colère, ayant une cause extérieure, uneinjustice. [Voy. . 96.1 : mettre en colère,
irriter. : être irrité. : irritable.
La colère a pour cause une injustice qui nous est faite devant
r.OCÈRE. 29
ti'nioins, ^/,...- '.. ^\ri>t.. Ei/tique,
1130 1)28.)
128. — si<4:nitio une autre nnaiiro do la coli'rp, collo
<|ui a iinecaiiso intt'rit'urr, qui rt-sulto, par''.diiii soutiment froissé, le chagrin. [Voy .ï;;{4.;-
: so mptlre en coU'ip ot, comme nousdisoiist'auii-
lièromont, sp monter. ot aussi :
ijuise monte facilement, chagrin.
Le chagrin se produit à l'égard des familiers et des amis,
plutôt qu'à l'égard des ineonmis, quand nous croyons en être
dédaignis (1). ... to-jç ;'.. (Arist., '/-lique. 18-28 a 1.)
129. —,. qui si^niiiont Vemportement.,
sout |)0(''ti(iuos. Mais : emporté, ot-: s'emporter., sout usit(''s ou ]»roso.
1;{U. — : être aigri.
Si, dune manière générale, lliouime injuste et vicieux est
digne de pi lié, c'est pour celui dont les vices peuvent être cor-
rigés que la pitié est de mise: il faut alors refouler et calmer
Son propre c/iayrhi. et ne se point toujours emporter, en se /«/.s-
sant aifjrir conmie une femme; mais les défauts elles vices
sont-ils entiers et incorrigibles, il faut donner lilire cours à sa
colère: voilà pour(|Uoi, disons-nous, il faut que l'honnête
homme puisse, selon les circonstances, se montrer char/rhi et
doux, k'/tov.7)•,^. •;•.,:•/.•(&&,-
:, ' /,? , • '. ^ '. Plat.. Lois, ' D.)
:{|. — : supporter inipationninil . s'Indigner.
: riiligntilinn.
() C'est le cas d'.Vlceste : « l)an< vos |.nis(|ii, ^ diayrins je
ne puis vous comprendre. »
30 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
Mon père et mes autres parents .s'indignent de ce que je
poursuis un père pour le meurtre dun meurtrier,
\ '. '..-/. (Plat., Eut/i'/phron. 4 D.)
132. — : êire fâché contre quoiqu'un ou de
quelque chose. : caractère difficile.
Je ne suis nullement /f/'cAe contre ceux qui m'ont condamnéni contre mes accusateurs, ;:'.: . (Plat., AOologie, 41 D.)
XXVIIL COMMENCER.
i;33. —" : prendre rinilialive, èlre le premier à
faire." : commencer à faire et faire en commençant. Il
faut distinguer entre -\\^ \ prendre l'ini-
tiative de la guerre, et ^ : commencer
les opérations.
11 faut distinguer encore entre : jp me
mets à parler, et : je commence par
dire, je dis en rommcurant. [Voy. § 366.]
XXIX. COMMERCE.
134. —' : commerce d'importation." :
importateur.
135. — : commerce sur place., vente au détail.
: marchand. Ces deux mots sont souAent
employés dans une acception péjorati\e (parce que
les marchands achètent à un prix inférieur et vendent
à un prix supérieur à la valeur réelle, ->,[^., '['. '.. (Xén., Mémorabtes., III, 7, 6.)
Nous appelons marchands ceux qui. installés sur le marché,
CONNAITRE. 31
font office dadietiairs et de vtinUQurs: imporiateurs. ceux qui
vont de ville eu ville, -/.: ; -/'. -jVTa: :•^ , : ok/: ;. ^... liépuhlifjue, 371 D.)
. COMMUN.
136. — J"ég;ird du deux plaidcur.s un de deux interlo-
cuteurs,
: commun se dit de celui qui prête autant d'atten-
tion à l'un qu'à l'autre;
: ''fjnl. de relui ([ui leur accorde un ('"^ assen-
timent.
Quand on assiste à de telles coulroverses, il faut .se rendre
polir K's inlerlocuteuis uu audilcur commun^ main non ér/al. Ce
nest pas la même chose. 11 faut les entendre avec la ynéme af-
lenlinn. ne pas accorder aidant à chacun, mais plus au plus
savant, nmins au plus, "/•• '^^'>^ ^v to'.oïtoe -.:'.-' . s'.va•. .5/.:, , ' -.'. xotvTj -, •., -^-•) /, -;» /.. (Plat.. ProÎar/oras. .337 .)
\\\. CONNAITRE.
137. — : np/nendrc à cnunaîlre (surtout au
])n''S('nl , rniDiaîlrr surtout à Taoristo). Sens d»''ri\ »'•:
di'ridin•. mais rn nninaissancr (l•' rausn. "H .11 donc |>;is le mrme sens (jiic •.. Le
conlrain• de : (•<)'\ est : ii/norrr." : ii/nornucc.
(Jorntne (» dit certains sa^es, il est très difficile, et aussi
Ini'S a^rcahle de se connaiire,-/,« tîôv^,•., , . ,. (Arist., Uramle
Ef/iif/ne, 1213 a 13.) — Connu•• nous utHions pas d'accord, les
i'U(jUt teurs eux-rnèines dirt'ut (pi'il n'y avait pas lieu de donner
la question et (/e'ci</è/r/i/ ipi•• Pasiou m•• livrerait l'esclave, -
32 \.\\ KLKMENTAIHE DES SYNONYMES GRECS.
.^ '. \[ .,: '.'' ; . (Isorr.,. 16.)
138. — ('(1 aux (liversos acceptions du mot
français .
s•>// /me/?/ faculté de connaître, manière de
voir, disposition, ce que Ton appelle le sois). Sens
(1''('': d<kision.
Quand tu as traité tes amis pour ton anniversairo. j'ai Itit-n
compris que Sacas vous avait versé du poison. — Et quest-re
qui te la fait remarquer? — Je voyais bien que vos sens étaient
troubles et vos corps chancelants, : ;;:,^ /. —
... ;— "... :; . (Xén., Cyropédie, , 3,
10.) — Il faut que chacun déclare son sentiment, -/pr,...^. (Plat.. Protar/oras, .336 D.) —(le qui les détermina surtout à se retirer, cest qu'ils savaient
qu'à leur départ les Lacédémoniens étaient plus disposés à la
paix, , ,v/o-t-'xi. Thucyd., V, 13. 2.)
— Autre circonstance: le héraut athénien, de sa propre initia-
tive, invita les Mégariens de bonne volonté à se joindre en
armes aux Athéniens, '' ) ^; . (Tliucyd., IV, 68. 3.)
i;j9. — : connaissance.
Tous les êtres vivants ont à quelque degré part à la connais-
sance, les uns plus, les autres moins, certains très peu : car ils
ont la Sensation, et la sensation est une forme de la connaissance,, , ',- • , ' '.''. -. Arist.. Génf'raÎion des An/maux, "31 a 31.)
140. — : acquérir la connaissance d'une chose.
(Ce verbe ne se distingue de [voy. § 137]^
que parce qu'il a surtout le sens inchoatif ; faire con-
naissance avec, et, aussi, reconnaître (une chose déjà
connue, une personne déjà ue).
CONNAITRE. 33
C'est parle sens de la vue que nous av<juerons le plus de
connaissances, ; '.6•-. (Arist., Métaphtjsique, 980 a 26.) — Fréquente-nous, pour
faire connaissance avec nous et ces jeunes gens,. (Plat., Lâchés, 181
C.) — Depuis ma ruine, ils ne me reconnaissent plus, ces gens
qui autrefois se faisaient tout petits, se prosternaient devant
moi, ,...,'. ', /,: •-. 'Luc, Titnon, 5.)
lil. — : discrrncr, dislinfjuer (connaître
par diilV'rt'nce.j Sens (' : décider entre deux
alternatives.
11 n'est pas facile de dislin(juer le mâle et la femelle (du
pigeon), ... -. ^,/.(Arist., ^. nalurelle, G13 a 16.) — Te voilà prêt à dépenser
ton argent et celui de tes amis; tu as déjà décide' quil te fallait
à tout prix suivre les leçons de Protngoras, '.... -zù.mv •/, ,. (Plat., Prolagoras, 313 .)
142. — : rrmarquer, observerait connaître
par Vobservation, juf/cr. Sens dérivé : condamner (cf.
le sens (1<'\('' d•• '.^'. : décider).
Lui, qui avait oh.serré le-s façons de faire du vieux..,. .\rislupli., Cavaliers, 46.^
— Le tribunal même de IWréopage... interdit expressément de
condamner \)our meurtre relui qui, siiriirenanl un homme avec
sa femme, le tue, '.,') ' ...•. & ^. ;'./ /aofov •.) :.
(Lysias, L .;
143. — :///•< priijuTmcul ; [• con-
naissance( à lautn• .
Quand les enfants savent leurs lettres cl sont assez avancés
pour comprendre le texte, les maîtres... leur donnent à lire et
les oldigent à apprendre par cœur de lions poèmes, ...,...-8.•«055 GREI S. 3
34 TRAITK KLEMFA'TATRK DES SYNONYMES GRECS. .
'. :.•- '., --/.6'. 'j.-ix--/.iW^nvi. Phlt.. P/uîrif/uras. 3:\ .)
iti. — : rrronuaUre en CMitrant dans les
raisons de quelqu'un : }).• suite, excusrr, pardonurr.
: parthjn.
11 faut céder à la colère des^arents..., veconnailre que, si vive
quelle soit, la colère d'un père est bien naturelle, quand il peut
croire son fils coupable envers lui, ;... .... '.•/.) ,6" " '.. (Plat., -0/5. 717 D.) — Tu vois que tu es
le preniitr... à rendre responsable de son acte celui qui vole et
pille, qu'au lieu de lui pardonner, tu le châties, :... , -.. ) / -/./. .. Cijropi'dip. V. 1, 13.
. CONSEIL. CONSULTATION.
4. — : conseiller. : consril.
Admettons que je corrompe certains jeunes genS: que j'en aie
corrompu d'autres: ceux qui, devenus vieux, ont reconnu que
je leur avais donné de )nauvais conseils, quand ils étalent
eunes, devraient aujourd'hui venir ici m'accuser et requérir un
châtiment, •.... / : ., ;'., , ,'., : »,:: ÈaoC •/•,;: . ^lat.,
Apologie, 33 C,
116. — : rrrnwmandrr comme un bon parti.
Dune, ne parlant jamais pour plaire, mais en vue du
meilleur, non du plus agréable, me refusant à faire de ces
beaux discours, comme tu le recommandes, je ne saurai que dire
devant le tribunal, oO), . ,63 , , )) ). Plat., Gorr/ias. )•21 D.)
CONVERSATION. V)
14";. — : ymuninander queliinnii une autre
personne'.
Il m'a naguère, à moi aussi, recommandé commo maîti'e tic
inusi(]ue pour mon fils, un disciple d'Aiialliociès. Damon...,
... . /: ^'./. /, .(.)•/. Plat., Loches. 180 C.)
liS, — : dpinander conspil, lonsulipr.
: consultalion.
niiand un arhète aliments et boissons au marchand et à
limportattiur, on peut les emporter dans des vases, et, avant de
les recevoir dans le corps, en mangeant et en buvant, les mettre
de côté cliez soi et consulte}' un connaisseur, que l'on invite à
dire ce qui est bon et ce qui est mauvais à manger ou à boire,
... '. •3,:; ;;:. '. :;'. 5 -' .' , •, ; .lat., rrotafjoms, .314 .
'»9. —. : faire d'un
projet à ({(([, pour lui dt-uiandcr ce que l'on
doit faire, consulter sur ce qu'il faut faire.
Xtinophon, après avoir lu la lettre, /«// pari de ce projet de
voyage à Socrate, ... ; , àvaxot-
voyxxc... . (Xén., Anafjose, III, 1. ., —. (piand il s'agit de Ion àme, tu ne fais part fie ton projet ni à
ton père, ni à ton frère, ni à aucun de nous, pour savoii• s'il faut
ou non la confier à cet étranger (jui vient d'arriver,' ^, ' ') •.^(») /. 'Plat., Protar/oras, 31.3 .)
XWIII. CONVERSATION.
.;. — : converser avec ([uelqu'un. Voy. .^488.]: conversation^ dialogue,
Jf II» saurni•; pa«;*;<'r sou*; silence la convpr<ial'ion que Socrat••
36 TRAITÉ ÉLKMKNTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
eut avec le sophiste Antiphon. ...- '-, ,. (Xén., Mémorables,
1,6,1.)
Remaboue. — Chez k'S Socratiques. s'applique
le pUis souvent à un dialogue conduit avec méiliode et ayant
pour but la démonstration de quelque vérité.; : la méthode dialectique, qui conduit du iiarticulier au
général.
Je vois bien, d'après ce qu'a dit Polus. qu'il est plus exercé à
ce qu'on appelle rhétorique qu'à la dialectique, :...',. , -.
,. (Plat., Gorgias, 448 D.)
^31. — : coni redire. : contradiction.
152. — : discuter, controverser avec quel-
qii'im. : discussion , controverse.
133. — : acoir dispute, querelle lëpiç' avec qiiel-
cni'un. : l'érisiique (diffère de la dialec-
tique, en ce quelle est la discussion pour la
discussion, pour aAoir (juand même raison). '-: ergoteur.
Moi aussi, je vous demande de vous faire des concessions
nmtuelles et de discuter ces questions sans vous quereller: on
discute entre amis et par bienveillance : on se querelle entre
ennemis et pour un diiTérend, •.. ... -, •
à.'X'^ifS^T^'SOXKSt, ' ,./,. (Plat., Protagoras, 337 A).
—
Dans la contradiction, /'er/sZ/çMe est un combat déloyal, -- . (Arist., Réfutation des
^ophismes, 171 b 23.) — L'ergoteur est au dialecticien ce qu'un
mauvais dessinateur est au géomètre, '.(Arist., Réfutation des Sophismes, 171 b 35.)
154^ — : traiter un sujet dans une conversation
sérieuse , mais sans suivre la méthode dia-
lectique .
COURAGE. 37
Moi aussi, j'aurais là un admirabl•• sujet de conversation
quand yt me rencontre-rais avec Palamede, Ajax, fils de Téla-
mon, et ceux que, dans l'antiquitt•, une sentence injuste a fait
mettre à mort, '.'., -/'.'. /'. ).)•; '-. '6. (Plat.. Apologie,
41 .)
.. — : converser sans plan ni méthode,
causer. : causerie.
La vie a bien des plaisirs, les longues causeries et le loisir
' ,[: '//^- ^urip.,
Hippol;ile, 38:{.)
COURAGE.
.. —' : courage viril (soutenu par la réflexion :
selon les Grecs, la ^ertu est quelque chose de réflé-
chi ; c'est ce qui ressort du Lach's de Platon), posses-
sion de soi en face du danger.' : roifrageux
et viril. Les contraires sont et.Courage : qualité de Tàme, qui reste maîtresse delle-mème.
en présence des dangers innuédiats et éloignés,•: . ^'Plat\. Uéfinilions.
412 ..
:>7. — d si^nilicnl . hontte trempe de
iàllD'.
Nous nous exercerons, nous aussi, à devenir dfs marins
experts, et, à science t'gaK•, la bonne trempe de nos âmes nous
assurera, sans doute, l'avantage,, ' ;..., '; , /,, ; ,/, . Tlincyd.. . , 4.)
8. —' : nijour, raillance.
D.ms 1• (|;(••. aii(|U(l tu fusexpost• avec moi, tu as donni;
de ta valeur la preuve quon est en droit d'exiger de tout homme,it-' ; . ,/ . 'i*lat., Lâchés^ 189 .)
38 ÉLÉMUXTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
159. — : Iv rœur laNoir du cœur). et
: qui a du cœur.
Si. ufîerniissant nos courages, nous allons aux ennemis avec
vigueur et avec cœur, vous les verrez tout aussitôt, les uns
demander merci, les autres fuir, r,v...
/,, ' '...- . '^Xén., Ctjropédie,
. IV. 2. 21.)
itiu. —,., i?igni-
lient la fermeté de celui qui lient bon contre le danger
ou de celui qui endure un inul pour un bien. Les
contraires, et, signifient la mol-
lesse.
A riiomme »wu s'oppose riiomme ferme: être ferme, c'est
tenir bon. '.... ... -. Ariïst., Etii'iqae. 1150 a 32.; —Fermeté : constance à souffrir une peine en vue de ce qui est
beau,•-, . ''Plat.\ i>e7//</-
///?6-, 412 C.
161. — ', se disent de la constance
dans le danger, et, par suite, de la résignation. \o\.
? 817.1, signifient la persévérance.
On est loué, quand on souffre avec constance quelque chose
de honteux ou de pénible pour quelque chose de grand et de
beau: si c'est pour les contraires, on est blâmé; car il est duncaractère bas de souffrir avec constance quelque chose de très
honteux, sans avoir en vue rien de beau ou de mesuré, -, / ^" ,:• ' '. (Arist., Étliique., 1110 a 19.)
Persévérons, nous aussi, dans notre recherche, pour que le
Courage en personne ne se moque pas de nous, voyant que nous
ne le cherchons pas avec courage, r^ -,... ,
^-,. (Plat., Lactiès, 194 .)
. 39
162. —, s'aj»[»li(|iirnt à l'assurance de
celui ([lie ne menace pas le danger. : ras-
surant (sens actif , rpii a de l'assurance, sens passif;.
Les contraires sont rt "Voy. § 172.]
: rassurer si^ns actif , avoir de Vassuranre
(sens passif).
LViAii^/yi/iceest le coiilraire Je la peur, ut ce qui est rassurant
If contraire de ce qui fait peur; elle consiste donc dans l'idée et
l'espoir que ce qui est salutaire est })ri»che. que ce qui fait peur ou
n'existe pas ou est éloigné, -h... < ?.,„•/. >•, ; :' ;;, r, r,. Arist.. Hhe'lortque, 13S3 a IG.) — C'est aux soldats du
premier rang de rassurer ceux qui sont derrière par leurs
paroles et leurs actes, ... .--;; •) . (Xén., Cyropëdie, VI, :J.
27.
Iti3. —. • diM'nt du li l'-nK-ritc. Les
contraires sont » t. [Voy. .^ 171.
Par iii|ip<)rt a la •• tt à l'assurance, c'est le cuuraj;•.' qui est
le juste niilit'M. (Jiiaiil aux excès,... celui qui a trop d'assurance
est le'inéraire : Ci'\m (\u\ craint trup et a pas assez d'assurance
est làclie. 50; Oâppr, ;•[).,... •) .^'., :;. '.Vrist.,
Kthlf/ue, 1107 a.3.
IHi. — : audarr. : ospr. : auda-
cieu.r cil iiiam .list' pail .. se
disrnl, on Ixniiic paii, di• Viiudurinir.
Peut-être Iruuverez-vous » trang»• que j'aille partout donner
ces conseils en particulier et que je n'ose le faire en public,
montant à la triinme pour parler au peuple et conseiller la cité,; ... ', : , -..., ; ;?•. :. .., .tjiolof/ir, 31 C•)
40 TRAITK ÉLÉMENTAIRE DES SY^O^MES GllECS.
XXXV. COURBE.
165. — : courbe, courbé. : ployer,
166. —' : courbe (pour celui qui est à Fintérieur
(le la courbe), concave.
167. — : courbe (pour celui qui est à lextérieur
de la courbe I, convexe, bombé.
XXXVI. CRAINTE.
168. — : crainte d'un danger à venir. Le contraire
est (. ) : craindre un danger à
venir. : qui est à craindre, redoutable, en par-
ticulier, par ce qu'il a d'extraordinaire, par exemple,
Ibabileté, d'où habile. 'Voy. § 356.]
Nous tenons pour redouLahle ce qui inspire de la crainte...,
et ce qui inspire de la crainte, ce ne sont pas les maux passés ni
présents, mais les maux attendus : car la crainte est l'attente
d'un mal à venir, ... Sstvà...
... &, • : '-•:. (Plat.. Lâchés, 19S .)
169. — : craintif, soit par caractère, soit par
situation.
Les richesses amollissent leurs corps, le régime monarchique
abaisse leurs âmes et les rend craintives, •1>;
-jTO'j: •3:, : ': •/_;;/:. (Isocr.. IV. \^)\.)
170. — et se disent de la crainte perma-
nente ^par exemple, de la mort).
Ce qu"il faut leur dire, n'est-ce pas ce qui est le moins propre
à leur faire craindre la mort, ou crois-tu que l'on puisse devenir
courageux, cette crainte toujours au cœur? ap' où "3• •, ; r, -^' . -/ ' •3 :
(Plat., République, 386 .;
CRAINTE. 41
171. — : hhihi'lt^. : làc/t". : se
conduire en lànhc. ou renoncer par hirhel•'.
Celui (iiii évite luul. qui a ptur ilo tout, qui iio souffre rien
avec constance, devient Idclie, ... -;, '.. "^Arist., Et/tique, 11 U4 a 20.;
— On envoie les enfants chez le pédotribe pour que leurs corps
deviennent plus vigoureux... et que leur faiblesse ne les con-
traigne point à se conduire lâchement à la guerre ou dans
toute autre action.... '. ,, .. ^'. ,TO)v : : :.(Plat., Vrotagocas, 326 .)
172. — et se disent de la irainlc d'un
danger imminent, c'est-à-dire de la peur. :
fait peur actif et qui a peur (passif).
Définissons la }>eui• une peine ou un trouble produits par
ridée (l'un mal imminent, qui peut causer mort ou affliction;
car l'on na pas peur de tous les maux, mais seulement de ceux
qui peuvent déterminer de grandes afflictions ou de grandes
ruines, et cela, quand ils ne paraissent pas éloignés, mais tout
proches et imminents, '. / -:/: '.". .," ;: :,^. ,•..;; . (Arist., R/ie'Io-
riifue, i:J82a 21.
173. — : ijui a ijrand peur.
Celte philosophie divine, l'amant est fatalement amené à en
éloigner l'otijet aimé. \) peur d'être mé-prisé de lui, ^-.-^— -. ,•:^•.. Plat., Vlièdre, 239 .)
4. —" •( <<• dix-nl dr celui ^ n'a pas
jieur, parce qnil na j»as lanolinn du danger.
Penses-tu que j'appelle courageux tous les enfants, ipu,
n'ayant aucune id»''e du danger, ne craignent rien? A mon soii-
timent. n'acoir peur de rien n'est pas la même chose qu'être
courageux, • •.; •. . :"
42 TRAITE ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
àvotav : .'.. Plat.. Lac/tè^-. 197 .)
17. —", signilient Vépouvanle,
qui fait perdre tout autre sentiment.
Crus, qua saisis Xépoucanle ne peuvent éprouver de pitié, car
ils ne pensent qu'à leur propre malheur, ol•/.... ot-6 : -.. Arist., R/iclo)-ique,
1385 1.33.)
176. —. si^iiiiient la crainle
qui déconrerle. : qui se laisse facilement
déconcerter.
Que veut-il? Et pourquoi a-t-il pris Élatée? I*our montrer ses
forces et faire voir ses armes de près, et, ainsi, exalter ses amis,
déconcerter ses adversaires, •. ;'^ ; ., ,; ' -. Déinu^tii.. XVIil. .)
177. —,. se disent de
Van.rii'lé, de Vaiujoisse en présence d'un danger
auquel on ne croit pas pouNoir échapper, du décou-
ragement.
Quand les généraux perses apprirent le nombre des vais-
seaux ioniens, ils turent découragés et désespérèrent de vaincre,
o'. 1( 6 6; -'.. Hérod., VI, 9.)
178. — : frisson, soit à la vue, soit à la pensée
d un danger. : avoir le frisson. :
qui donne le frisson.
La fable doit être composée de telle sorte que, même sans la
voir représenter, il suffise d'en entendre exposer la suite pour
frissonner et s apitoyer, ?, •.). (Arist.. Poéit(/(te, 1453 b 3.)
en . 43
179. —. : trembler de peur en présence
d'un danger immédiat..expriment la même idée, mais avec moins de force.
Il tondit la coupe à Socrate: celui-ci la prit sans trembler,
sans clianir» r de couleur ni de visage, /.; ... '
yç)(j'}'j.x-rj: ry'j-t . .. (Plat., Phéclon. 117 .)
ISO. —., qui sont poétiques, signifient I.i
trrrrur <»u iirn' irainlf rflirjieu.sr'.
181. —,, qui sont surtout usités en
poésie, signilient Vélonnemenl^ au sens fort du mot.
18:2. —, se disent de la stupeur.
183. —. : se tapir, se blottir d'ef-
froi.
18 i. — : l'/frmjer par un épouvartlail, .
X.WVM. CRI.
18 •. — BoSv : pousser un m de joie ou de doiUeur,
d".ipprobation ou de désapprobation.
lies gens de notre ami Criton eiimienaieiit Xanlliippe criant
et se frappant, ... toC
/.-. (Plat., l'/téilon, 60 .)
18G. — : pousser un rri rnuipie . coasser,
rronssrr; j»."ir suite, vorifV'rer, jeter les hauts cris.
: vociférer sans discontinuer, à la façon
dun chien qui aboie.
Eh bien! nous coasserons à plein gosier tout•• la jouriit'i•.
, "j- .
|,
'. (Ari>lupli., (jrenoudles, 25S.) - Vous rocif'érii'z t<»us
à la fois sans vous comprendre, ... .,. (.\én., Cyropédie, , 3, 10./ —... jetant les hauts cris, «lisant qm- ce (juc je fais est inadmis-
sible dans une dt-mocratir, ^>,. Uémoslh., XVHI. 132.)
44 traith; élémextaïre desjsynoxymes] grecs.
XXXVin. CRIS DANIMAUX.
187. — Les textes permettent de distinguer entre les
verbes suivants : : bèlcr; — :
rugir;— ^) : ^/'«/',' :
ffrogncr: : mugir; : hennir;
: hurlfr.
Pour le chien, le leniie généi-al t-st : aboyer. Mais
se dit du chien qui gronde avant d'aboyer ;&:,du chien qui gronde en menaçant;, du chien qui
jappe:, du chien qui .se plaint.
XXXIX. CROIRE, PENSER.
188. — : reconnaître ce qui est établi. Dans ce
verbe persiste l'idée de : partage établi, cou-
tume., puis loi. : coutume.^ convention acceptée
de tous;par suite, monnaie. Ocou; : recon-
naître qu'il existe des dieux; :
admettre Vexistence des dieux auxquels les autres
croient.
Il déclare Socrate coupable de corrompre les jeunes gens et
de ne pas reconnaître les dieux de la cité, mais des divinités
autres et nouvelles,, ; :^-; : , -. Plat., Apologie, 24 )}.)
189. — : Opinion [Voy. §§ 727, 777'. : aroir
une opinion, par suite, s'imaginer, supposer. :
opinion isens concret.)
Eh quoi! Socrate, as-tu sur la rhétorique Vopinion (|ue tu
dis là? , ;-
6; : (IMat., Gorgias, 461 .)
190. — se dit du sentiment personnel.
: à mon sentiment. Aussi ce verbe est-il souvent
opposé à. [Voy. § 767.]
CROIRE. PENSER. 4:".
Les vieillards nalfirnient rien et, en toute chose, beaucoup
moins quil ne faut. Ils expriment des sentimeuls, ils ne disent
jamais qu'ils savent
—
o'j-z ','.;,. otovxat. (: . (.Arist,, Hliéloriqne,
1389 b 17.
191. — : croire après rc/lcj:io)i, acùir été finipue
à penser, eu être venu à croire. Ce verbe s'applique
donc H Vidée personnelle qu'on s'est faite d'une chose.
Comment yV/i éié amené à croire que la science politique ni-
s'enseigne pas, il est juste que je te le dise, o6ev... xi-h-ji,ac '. . ..,' •.•.. Plat., I*rolaf/or(is.
319 .)
192. — : croire dajti'L'S un indice, une
preuve(.)Ce qui me le fait croire, c'est un songe que j'ai eu,-( ' •:, . Plat.. Crilon, 44 .)
193. —' : avoir dune chose telle ou telle
conception , sq figurer. Ce verbe est donc,
par le sens, tout voisin di' --... § 634.]
Ceux-là (qui admettent la divination) ne se figurent pas que
les oiseaux nu les gens qu'on rencontre savent ce qui est avan-
tageux à ceux <|ui recourent à la divination, mais que les dieux
le leur signifient par ce moyen, -....€& ;fj'pv'.ôa; ;;: ^;-•.;. ; ; . \<•., Mé»io-
rahles. I.l, 3.)
19i. — : ]>•]»'•(• : sens pri-
milif : //ni a Irl iinids, trllr valeur); au sens dérivé :
jufjer digne ^ai^ par suite, réclamer comme une chose
juste. Ce ^ebe est somcnt cinploy•'', sens de
soutenir, prétendre.
Ce sont là des finesses qui conviennent mieux à un sophiste
qu'à un liomme que la cité estime assez pour le mettre à .sa tt^tc,
46 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
/.al "ào ... r^: . Tiat., Lâchés, 197 D.)— Voila
pourquoi je soutiens que la rhétorique a pour objet ies discours
et j'affirme que j'ai raison, ' /,& , ), . (Plat., Gorgias,
4.0 C.;
I9;j. — où persiste le sens de fairp) •. attribupr
(dans son esprit j telle ou telle valeur h une chose.
D'oil les locutions : -,.,', : faire grand cas, plus de cas,
très f/rand cas, peu de ras, aucun cas d'uiiQ chose.
Si je crois voir quil se prétend vertueux sans létre, je lui
reprocherai de faire très peu de cas de ce qu'il y a de plus
important, d"estimer plus ce qui vaut moins, •^,, -: , -
-/, , ^^lat., Apologie,
29 ).
196. — : croire, au sens d'être persuadé par les
raisons de quelqu'un.
Toi, crois-tu que cette tradition soit fondée? 6-/, : (Plat.. Phèdre. 329 C.)
197. — : ajoutrr foi, et, par suite, avoir con-
fiance. Ce verbe signifie la conviction. Le contraire est. : foi ( au sens abstrait i, preuve (au
sens concret.,!
Tel est le récit que l'on m'a fait et de la vt-rité duquel je suis
convaincu,' ... , .(Plat., Gorgias, 524 .) — Seules, les preuves font partie inté-
trrante de la rhétorique; le reste n'est qu'accessoire; les auteurs
de traités ne disent rien des enthymèmes, qui sont le corps de
la preuve, al... , ' *' 6.. .. Arist., Rhétorique, 1351 a 13.
DÉFENDRF. PROTÉGER. 47
M.. DÉDAIN, MÉPRIS.
lys. —'() : vpgardpr do liauL <'pour iiuli</n<\ Distinct dr. [Vuy ?i .j.oO.]
Quant à lui, il lef/ordail de liaul tout c»• qui n'est qu'hu-
main, pour tenir com|tte seulement des conseils donnés par
les dieux, : ok TavOpoj-'.va :: ,.' 6 -^'. 'Xén., Mémorables, , 3, 4.)
9. —: dédaignpv ce ([ui, c-? réalité, ne, Mm[
rien.' : dédain.
200. — : iii>''p/-iser ce (|ui,^> /iO//r spuliment,
lie \aut rien. : mépris.
Ce (|ui, à notre sentiment, ne vaut rien, on le méprise: ce
(jui, en réalité, ne vaut rien, on le dédaigne, ...-,; a;:a, )•/\. ,^\>:. Arist.. i{/ié/o)i</i/e, 1:J78, b Ld.)
MI. DÉFENDRE, PROTÉGER.
201. — : défendre ; : se défendre par
ses |»rnj»n's forces on ses prnjtns armes.
202. — : sfraurir dans un com/jnl.
Qu'y a-t-il de plus juste que île se défendre, ou de plus beau
(pie de secourir ses amis ? -.•.< , ; /-.; -.: (Xén., Cgropédie,
, 5, 13.)
2:{. — : érrtrtrr (un danger), repousser ides
cnncniisi, d'oii d^'frndre ;^^^ : rrpousser loin
de soi, se défendre. : pnrler secours.
i.es Hellènes ne se firent pas honneur, quand il fallut
repousser les Perses, ... je veux dire que, d'abord, de ces trois
cités, une seule défendit lllellas; les deux autres étaient à ce
point dégénérées, ([ue l'une allait jusqu'à empêcher Lacédémonede lui porter secours ..., que l'autre. ... à qui ou faisait appel
48 TRAITÉ ÉLÉMEXTAIRK DKS SYNONYMES GRECS.
pour repousser les barbares, ne voulut rien entendre et n'y aida
point, ;... ; ...
u-kv ,àjAuvac, ,• •/).., ...-». '6' '. (IMat.,
Lois, C92 D.)
204. — : proléger^ au sons do coiicr'ii\ (ibril^ir.
: courrrlure.
C'est une belle invention que la cuirasse, qui couvre les
parties du corps, qui ont besoin d'e/re ]>roÎéfjées, en laissant
les niaius libres, ... ,3, '/ -,
7•.. 'Xén., Mémorables, III, 10,9.)
20.J. — : préserver. [\\. § 826.]
Le héros Idoménée le frappa de sa javeline en pleine
poitrine et rompit la tunique dairaiu qui lenveloppait et
Vavait jusque-là préservé de la mort,,,', |
yj/jy.irjv, :.:-/6. {Iliade, XIII, 438.)
\. DÉLIBÉRER, VOULOIR.
2U6. — : délihérer avant d'agir. :
délibération.
Nous délibérons sur ce qui dépend de nous et peut être
fait,... ^' . (Arist.,
Éthique, 1112 a 30). — Délibération : examen de ce qu'il
importe de faire dans l'avenir,•; -;, . ([Plat.], Défmilions, 4U .)
207. — : préméditer : par snito aspirer
à (aspirer à la tyrannie :^,Piat., Gorr/ias, 473 C) ot former un complot, tendre
un piège., : préméditation
(meurtres avec préméditation, ... -."-;. 'Plat.. Lois, 872 D.)
DÉLIBÉHER, VOULOIR. 40
208. — : délibf'ver au préalable^ aviser à.
: délibération préalable. Ce Aerbe se dit
en particulier des délibérations préalaldes du
Conseil des Cinq-Cents sur les propositions qui
doivent être présentées à lAsseniblée du peuple;
la décision prise est le.Tenduil-on un piège à un ennemi, on passait pour inttl-
ligent; éventai ton un pièjxe, on était regardé comme plus
habile encore. AvisaiL-on à n'avoir pas besoin de ces expé-
dients, on vous accusait de rompre le dessein de votre parti et
de vous laisser intimider par vos einumis. '.{...; ; ;:•,', •.. : : /!•,; :-TÎo-j?--,. Tluicyd,, 111, 82, 5.
j
2u'.•. — : préférer, après délibération, une
chose possible à une autre : préférence,
choi.f (répond à ce (pic les jiliildsuplu's appellent
libre arbitr»' .
Ce que "» a jugé nu-illLur par suite de la délil>éraliun,
fst ce que l'on préfète... [.a préférence peut donc être définie
le dt'sir qui résulte d'une délibération et porte sur un idijet
dépendant dt; nous, ... : [/... -/ ••/•, o•J>•Jir, :-.; ^. '.\rist..
Kl/il(/iii-. 1113 a 4.)
21(1. — (plus général ([lir^- : nnilnir
a\ec ou sans raison. sii:iiili<' ini couloir
moins réiléelii que -coy.:ci<::;.
\/,v préférence n'a pas pour objet quelque cliuse dinqjos^ible...,
mais la volonté peut avoir un objet impossible, par exemple
1 inmiortalilé. La ro/o/z/t' peut aussi porter sur des contingences
(|ui ne dépendent nullement de nous, par ext-nq)!••, la victoire
il'un acte'ur nu d'un athlète... La rolonlé a plutôt iM»in• objet le
but: la prrférencr, les moyens: par exenqile, nous voulons nous
bitii porter: \\(\\\^ préférons \v^ moyens de nous bien porter,... ...• '. :. '
50 TRAITE ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
' '/^ . ..., , -, ,
:' . (Arist., ÉfJi/ijiie, 1111 b 20.,
Remarquer le.s locution.s : : : : e/, si lu veux, par
suite, el même. — ", : : celui que lu veux. —: volontairemenl
,quil ne faut pas confondre avec
: tout honimey qui veul (ô a un sens tout
ditfurent : le premier venuj. Où : je ne puis merésoudre à . [Voy. § 212.]
211. — : tjui aijit de sou plrin ijré.' :
volontaire. Les contraires sont( : ijui agit contre
son gré, : involontaire.
Puisijue l'acte involonlaire est celui que l'on accomplit par
contrainte ou par ignorance, l'acte volontaire pourrait être
rtéfini celui qui a son principe dans l'agent et un agent qui sait
jusque dans le détail en quoi consiste l'action, ...-j' -.' '., " /-. ' . (Arist., Él/tique, 1111
a 22.)
212. — : consentir. : se refuser .[Voy. S 50 j
Clytemneslre lonsentU à se laisser emmener par Égistlie
dans sa maison, , .[Odyssée, 111. 272.)
213. — : avu'ir l'intention de.
A ces paroles de Glaucon j'avais Vintenlion de faire quelques
objections,' , ... •.. (Plat., République^ 362 D.)
214. — : former un projet (). Ce verbe a
fréquemment un sens péjoratif : former un projet
blâmable.
Telles sont les responsabilités que tu encourras, nous te l'af-
firmons, si tu mets à exécution ce mauvais dessein,
... , ' .Plat.. Criton, 52 .;
DEMANDER. 51
21. — cl : se mettre à, avoir le pro-
jet de, vouloir.
Je •/5 encore venir te trouver sans plus tarder; mais je
vis qun la nuit f'tait déjà trop avancée, /.al ï-: ,: •..Plat.. Pvolarjovas, 310 C) — Dis-moi.... le voilà tout au projet
daller trouver Prutagoras. de lui prendre des leçons contre
salaire: mais l'homme auprès de qui tu veux aller, quel est-il?
... vCv '.) 'jt.'ic, -./. : ^'.^:. Plat., Vro-
lafjords, 311 .^
XLlIl. DEMANDER.
2. — : demander commo une chose à laquollo
on a droit, (jitt' relui que l'on solliciti' //o// faire [Voy.
§ 2:i9.]
Je itein(imli\ je .sollicite de vous ceci : si je me défends devant
vous par l«s mêmes discours que jai l'Iialiilude de tenir sur la
place devant les tables des changeurs.... n•• vuus en étonnez
pas et n'en murmurez pas, ôéojAXi '^ •^, u.O'j., ''. : ... •^•. -
\.•. Plat., Apotofjie, 17 C.
21". — : (li'HHiui/rr(' iiuc cliosc (ioiit on a
besoin. [Voy. j; 258.]
Ensuite arrivent trois vieilla'rds de la place, qui demandent
à être introduits dans notre conseil, ...-/;; '.; -,. 'Xén., Analxise, V. 7, 17.)
218. — : d>nnandrr coniiin' iiin' chose ([iio inn
désire. : demandir pour soi.
demande.
Prier, ce serait demander aux dieux? — Parfaitement... — .\
ce compte, la moralité consisterait à savoir itemander et donner
aux dit'UX, oJ/oCv... ;... .../ ; OîOj;; —
52 TRAITÉ ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
... — ; 6;'. (Plat., Euthyphron, 14 C.)
219. — : cherchera obtenir^ solliciter.
Vous,rappelez-vousceqiiej"ai6O///c/7e de vous en commençant:
ne murmurez pas, si je vous parle de la façon qui m'est habi-
tuelle, .., ' |.,, . (Plat.,
Apologie^ 27 .)
•. — : mendier.
11 vit de ce qu'il ramasse, de ce qu'il mendie, de ce qu'il
emprunte,' ,. (Démosth.. VIII. 2.)
221. — : demander conimc une chose due,
réclamer.
Quant à vous, le roi réclame vos armes ; il prétend qu'elles
sont à lui, puisqu'elles étaient à Cyrus, son esclave,• ,. (Xén., Anahase, II, . 38.)
222. — et : faire payer, réclarner le
paiement d'une dette.
La justice réclame k grands cris son dù^|-'. (Eschyle, C/iéophores, 310.)
223. — tv : demander avec insistance.
signifie, en eifet, tenace^persécérani.
Je t'indiquerai des hommes beaucoup plus habiles que moi
pour tout ce que tu me demandes instamment de l'enseigner,
... ... ^^' '. (Xén., Économique, II. 16.)
224. — : revendiquer contre quelqu'un.
Le roi estime qu'il est vainqueur, puisqu'il a tué Cyrus. Qui
est-ce qui revendique encore l'empire contre lui?, • -: ., Anahase, II, 1, 11.)
DÉRAISON, folîk. :;3
XLIV. DÉRAISON, FOLIE.
22.). —', se disent de celui ifui n'est pua
dans son bon sens, qui n'est pas sain (Fosprit. [Voy.
§ 799.]
22G. — : e.mlintion, foIi<\ : être exalté^
être fou.
Ne crùis-tu pas que la cité compte peu de i;ens sensés, que la
plupart sont uqs insensés, de ceux que tu appelles fous ? o-j-k oUî; •-, ,. , 7.):: Plat., Second Alci-
l)iafle, 139 D.
227. —,, st• disent île ci'lui
qui a l'esprit faux, qui pense de ti'avers.
ijuand ils voient, entendent, pensent, faute de pouvoir sur
U' champ rapporter chaque objet à son empreinte, ils sont lents
et, rapportant à un objet ce qui convient à un autre, ils voient,
onU'iulQnl, pensent souvent de travers, ... -.>. -. r,-fiJT'.v r,'., '. :
7:/. Plat., T/iéélè/e, ]9\.]
228. —, si^iiilicul l'ahi'rrnliim.
Lijiuorancc, quand lame se porte vers la vérité et que »'-tindement di'vic, nest rien d'autre (\ywVa/jerrnt!ou, ...i'TTtv ,,, -, --,. Pl.it., Sop/ilsfe, 228 D.
22'J. — : pordro sons. (',. indic locnlioii
l'innilièi-t' jtrrdrr lu têt»'.]
Oiiand je pense ainsi sur vous et sur moi, il est l'-vident que je
suis fou. (|ue je perds la tète, Zr^t.ryj , :. (Plat..
ItaiH/iirf. 17;i F•].)
2:{(i. —' : qui a reçu commr un mtip do
foudrr. .Nniis dismis IVimilirrcmcnt : il ;i rrcii un
('(|) de .'., il ; Irtiiiilin' IVI<-.
54 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SÏXONYMES GRECS.
Ainsi, ils ont une part de déraison : ceux qui l'ont grande,
nous les appelons des fous: ceux qui l'ont un peu moindre, nous
disons que ce sont des simples et des cerveaux fêlés, -...,;. .: /,; -::, :^. 'Plat., Second Alcihiade, 140 C.)
231. — : délirer. : délire.
Ce que vous dites est extraordinaire.... vous délirez et n'en
avez cure, ... : -. ,-. Plat.. Eutinjdème, 28S .)
232.— : furew\ sembliiblo à celle que produit la
pi(|iire diiu taon. : élrr furieux ; oll•r\ :
furieux.
Ce qui maiulLiiaiit te pousse au [n liage des temples, ce n'est
pas un mal humain ou divin, mais une fureio•, qu'ont mise en
toi des crimes anciens et dont deslionuiies ne sauraient te dél^ar-
rasser, démon funeste que Ton porte avec soi,
Lvai,
; .^; ;;,;;;. 'Plat., Ao/V,
851 .)
233. —, s'appliijueiit aux appélils déré-
glés, aux désirs insaliables.
Ceux qui ont créé le genre humain savaient bien quelle intem-
pérance serait en nous touchant le boire et le manger et que,
par appétit déréglé, nous prendrions beaucoup plus que la mesure
et le nécessaire,; . ;,^» -/. (Plat., Timée,
72 .)
2-i't.—
: l'/ige au projn'o et au figuré). :
être enragé; : enragé.
Je suis, certes, bien heureux d'avoir échappé à l'amour,
comme à un maître enragé et sauvage,, .-^.(Plat., République, 329 C.)
DESIK.
XLV. DERNIER.
233. — : dernipr cVune série.
Moi, je fermerai la marche avec la cavalerie, :... ^-: :; -/). (Xén., Anabase, Vil, 3. 39.)
236. —" : rxlrrme, ([iii est le plus éloigné, on qui
atteint au plus haut degré.
Est circulaire toute ligne dont les points extrêmes sont à égale
distance du centre,... ,.'-•/?, ' "/"^,. (Plat., Parménide, 137 .)
2:;7. —" : drrnier iapivs 1(|( il n'y on a ])liis
daiitivs'.
Puisqu'ils devaient mourir, ils taisaient venir dans leur pri-
son, qui une sœur, qui une mère, qui une femme, pour ne pas
mourir sans embrasser leurs parents une dernière fois, .••. 6<7'.. ,, , ,...; fii'ov/. '^Lysins. XIII, 39.)
. DESIR.
238. — : judjU'cnK'nt se lendrr tout entiervers
un but, fiiiit' r/fitrl pour g atteindre, avec cette idée
accessoire ([iiil est possible d'y pai^mir. Le mot
français le plus |)in(li(' est aspirer." : aspi-
ration.
Knlrt- k'S acli(»iis (|ii•• riiniiiiin• ;iccuiii|ilil dison propre mou-vement et dont il est la <"ause, It-s ums sunl dues à riiabitudti,
les autres à Vaspiralion, et tantôt celte aspiralion est raisonnée,
I.uiImI (il•• 1 l'est |);is : la volunii• rsi nin' aspiralion raisonnée
vers un l»ieii... ; les asjtiralions non raisotnn-rs sont lindination
et le dt'sir, ... ': •. , " ;.", "£ , ' •
[/: ..., '/. ' ' '^^''• ^^'•". (Arist., lUir/uritjnr, 13()8•37.'
•'<> TRAITÉ ÉLÉMIiNTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
239.— r'xjirime ia même idée que'., mais
avec moins df force : tendre à." : tendance.
Tout art. toute science, de même toute action, tout choix rai-
sonné tend, semble-t-il, à quelque bien. Aussi la formule est-
elle bonne, que le bien est ce à quoi tendent tous les êtres,
"zk'/yr^ y.al-:, :'.: " :;, • '/'. Arist.. Éth/r/ue. 1091 a 1.;
2iû. — : désirer, avoir envie dp.' :
désir, envie, appétit.
Le libre choix n'a rien de commun avec ce qui n'est pas rai-
sonnable, mais le désir et l'inclination peuvent avoir ce carac-
tère ; l'intempérant agit selon son désh\ non selon son libre
choix: le tempérant, à l'inverse, selon son libre choix, non selon
son de'sir, oC... : ,; 6.;. ; •.,: ''. 7'..: .. '.(Arist.. Éthique, llil b 1-2.
2il. —, sont poétiques et signifient le
vif dé.sir d'uni' chose qui plaît, qui charme. :
désirable^ aimable, charmant.
Tel est le conseil qu'on donnait à Mardunius, mais il ne se
laissait pas convaincre, un désir extraordinaire de prendrr^ une
seconde fois Athènes avait comme fdtré tvn lui. ot -, , ; ':: . (Hérod., IX, 3.)
2f2. — : être fortement attaché à ! sens primitif :
être collé «, adhérer).
Je crois que tout ce que je gagnerais à boire un peu plus
tard, ce serait me rendre ridicule à moi-même par un attache-
ment excessif à la vie, ...'.:. (Plat.. Phédon,Ul .)
243. — : désirer une chose dont on est séparé, privé :
DEVliNin, ÊTRE. .'".
rer/rptter. : rprjrpt ; : digne de ver/reL
La plupart, dans nos réunions, gémissent, regrettant les
plaisirs de leur jeunesse, oî... -'. ^-,-Tcç iv -.:. (Plat., République,
3•?.« .
11. DEVENIR, ÊTRE.
2i^. — : nailrr, devenir. : naissanee.
: p.spi'n', genvp, faniiUo.
2'i''}. — Etvat : r//'e, p-iisipr.
11 était un temps où lt;s dieux e'j/.s/r//f///, mais où \ ii'erlstait
pas encore d'espèces mortelles. Quand lut venu le temps, où
elles devaient naître à leur tour,... -/,•, 6, ok /. /,. '., ; r,),6îV... Plat.. Protagora-'^, .'320 0.)
REMAiiijii:. — Au français être (ce livre e*/ sur la labl•• : l.i
maison est sur la route: cette ville est enrirècc, etc.) corrospon-
pondent dt'S verbes d'un sens plus précis, par exemple•.nu:,:, '., etc. La phrase' justili••
Tt-mploi de ct'S verbes et prccisi• la nuance. ^Vûv. î; .'.07, H'].
JWi. — :' devenu |».• suilc dnii »''\<(>|)]:'-
mi'iit ii.ilui'cl, rirp nnhirpllp)npnt.|
Voy. . tiie . :
//^//i//v'. : (/nia drs dispositions nnlurpUrs junir.
: ijui nu pas dp dispositions nnliirpllrs pour.
\t' If M'hdjlc-lil pas (|iir lit jiarli•• diviin• (]>' \•.*• [[' e.sl
iiaturelleinent laite pour commander et ètr»' maîtresse ; la partie
mortelle, pour obi-ir et être esclave? ryj /.'•/ ,. ,' ;•/: (Plat., l'/ié>fn,i, ) \.]
2. — : rhf par linsnrd, sr Iraurrr, rrhuir.
: hasard. [Voy. § 462.
j
La pr\tanie était alors éc/iur à la tribu Antiocbis,
() 5'j).T,;. (Plat., Afiologie, .^2 H.j
Rkmar^L'E. — Il ne faut pas conftmdre, ipii
signifie le Itasard, Véventuatilé, -.wrc, i|iù >i^riilii•
la prottafjililf.
58 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
11 est bien probable que tu dis vrai, ,6...-.. (Plat., Banqwl, 205 D.)
248. —' : i^'lrr à la disposiliou de^ être assuré à.
[Voy. § G77.J
Il faut qu'un salaire soit assuré à qui voudra bien exercer le
pouvoir ; ou une amende, à qui ne l'exercera pas, -:- '. /..., , ''/.(Plat., Rppublirjue, 347 .;
. DEVIN, ORACLE.
249. — : vpndra un orarl•'.&^ : se faire rendre
un oracle^ consullor un oracle.
Quand Alcméon, lils d'Ampliiaraus, errait après le meurtre
de sa mère, Apollon, dit-on, rendit un oracle lui enjoignant
d'habiter ce pays,. . ,:.,:. (Thucyd., , 102, .) — Cylon consulta l'ora-
cle de Delphes, et le dieu lui répondit de s'emparer de l'acropole
d'Athènes, pendant la plus grande fête de Zeus,^'. ?;/, 6; '. ,^ /.-/,'.. (Thucyd., 1,, 4.)
2.'J0. — : fnin' ade de derin inspiré '),prédire et aussi consulter un devin, un oracle;-
: prédiction (abstrait); : prédiction
1 concret.)
Voilà ce qu'avant d•• (iiiiltiT ce (riliLinal, jl' nous prédis, à
vous qui m'avL'Z condamné, ' ojv -. 'Plat., Apolofjie, 39 D.) —Vos ancêtres, puis le reste dfS Amphictyons consul/èrent le dieu
sur le châtiment (ju'il l;illait ;iji]ilii|iier à ces honinies, ol -•,-., ;;:;, -, •/ ;. (Eschine, 111, 107.)
2;ii. — : répondre (en parlant d'un oracle.)
Chéréphon osa demander à la Pythie s'il y avait un homme[ilus sage que moi. Elle répondit qu'on ne saurait trouver per-
DEVOIR, FALLOIR. :i9
sonne qui fût plus sage, toCto ^... r^psTo
&, •' '. •3 siV,^^;. 'AvicXev ov/ •^6: -, «tosoj-
!'.. Plat.. Ajiolofjie, 21 .)
2.j2. —., s"appli(|ii»>ilt
aux prédictions chantées, aux oracles rendus en vers,
]»ar cxtensiou, aux prédictions faites d'un ton inspiré.
i'.y.i. — : devin inspiré par un dieu.
Va iiiuintenant, je désire vous faire une prcdiction, à vous
qui m'avez condamné. J'en suis au point où il arrive surtout quelesliommesp?'tv/iV///. an iiiorneiit d•,• mourir,|,&.^ "
'. r,or^, » .7.'.'7 ,'3)&,-. Plat., .^/>/.///>, 39 . — Jcus vite fait de
rt'ConnaUn• (pu; ks pot-tes n»• iunt pas en qu'ils font par science,
mais par un don de nature et par inspiration, comme les devins
en proie nu fHeu et ceux qui font des préfUcfions, •,) o/ivro, ^ '. ôl,''.' •. '.^:, ('~ ':; ':. Plat., Apolof/ie, 22 IJ.)
2.';4. — : parler au d'un diru, rendra un
oracle sous 1(1 didée d'un dira, pritpfiélisrr.:pi'Ophéte.
Quand It-s maladies t-t Its ('preiiVLs Ils plusgraves, suites il'an-
ciens forfaits, venairiit fondre sur certaines familles, c'est l'exal-
tation prophé/ifjue qui tndiva dt'S remèdes pour ceux qui »•
avaient besoin, /, ^- . ,./,6) •. f,v, -
/, :; :•. /'/,. '., l'/ièdre,
211 1».^
.. DEVOIR, FALLOIR.
2.'). — : drroir, an si'Hs d'étrr rt'devahle an
])•<)]>' cl au li^^'iuv). l)'(Hi o;/.y,v, Îr^'jJ.x^:perdre
tui proci'S, être condatnné à• ,•', :
cflOSe due, dette.
6 TRAITÉ ÉLÉMEXTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
Nous devons un coq à Esculape,. (Plat., Phédon, USA.) — Le sentiment de Simonide
est qu'on ne doit à ses amis que du bien, jamais de mal, ?:'». ,. (Plat.. République, 332 .)
Remaroue. — L'aoriste. seul ou accompagné de
ou de , et construit avec rinfiiiitif présent ou aoriste, pour
exprimer un vœu irréalisable dans le présent ou le passé,
signifie : // devrait bien, il aurait bien du.
La foule devrait bien être capable de faire le plus grand mal,
pour être capable aussi de faire le plus grand bien, el -... ' !» , rj'ioi
", . Plat.. Criton. 44 D.
2.j6. — : déhitpur par suite d'une con-
damnal'ion; : se condamner^ s'exposera (le ridiculo,
l'infamie, etc.).
Moi, je vais sortir d'ici condamné par vous à la mort: ceux-
là. condamnés par la vérité au renom d'hommes méchant'-; et
injustes, vCv ' ." :,:^ . (Plat.,
Apolof/ie. 3'.t .)
2.i*. —' () : c'est une nécessite de (et aussi c'est
une cuiiscqnence logique nccessaire .
2.*iS. — : c'est un besoin de.
2o'.i. — : c'est un devoir de.
260. — : devoir., au sens (Ycire sur le point de.
La jihiliixipliie est, certes, une occupation de bon goùl,
pourvu qu'on s'y applique avec discrétion pendant la jeunesse;
mais, si on s'y attarde plus qu'on ne doit, c'est la perte des
hommes. Fîit-on très bien doué, si l'on philosophe jusqu'à un
âge trop avancé, l'on reste nécessairement dans l'ignorance de
tout ce que l'on a besoin de savoir, si l'on doit être homme de
bien et de bon renom. L'on n'acquiert aucune expérience des
lois de la cité et des discours que l'on doit tenir aux autres
hommes, dans les transactions privées et publiques, ainsi que
des plaisirs et des passions qui Itur sont propres, et, en résumé,
de leurs caractères./ ; ... -/. :
DEVOIR, FALLOIU. 61
., ,•. ' '.^ -,, ^ ' ;;, ,; ^;,, .:
'.,^ 6>'» /, . (Plat.,
Gorgias, 481 ('..
261."— Les iidjectifs verbaux en- expriment les idées
de besoin (^/) et aOhlitjalion (:).
Il nous faut traverser un fleuve, -. Xén., Anabase, II, 4, 6.^ — Si la patrÎL• nous envoie à la
guerre nous faire blesser ou lurr, il faut y aller et, connue il
est juste, ne point lâcher pied, ni reculer, ni déserter son rang;
à la guerre, au tribunal, partout, il faut ïn'irc ce qu'ordonnent la
cité et la patrie, ; ) -, , ; /, --/ ,/:. Plat., C/'//o//, .
202. — : il est de l'intf^rèl de^ il importe à (ce
verbe im[)lique lid(''e d'une diilerence : ceci \aut
mieux que celai. Le contraire est, :
// pst indif/rrent df\
(lelui qui >(tnliriil avec lurc•• qu•• ••> (li>cnnrs n•• >aurai('nt
éclairer la situation est aveugle ou a un intérêt personnel,;;;/ ; -:/ <;). Tliiicyd.. III, 42, 2).
2ti;j. — : // l'.sl hnn, acanta(jeud\ nlil••.
Si Je décidais de nie mettre sur-le-champ à I agriculture, je
me ferais l'effet du médecin qui va examiner des malades,
sans .savoir ce qui peut leur être tjon,-, -;;,' ;.Xé-n., Ecunoiiiitfue, XV, 0.
G2 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
•2ùi. — : ilco/u-icnt d(\ [Voy. § 678.]
Puur ce que chacun de vous ;i niLTÎli'•. quand ji• nTen serai
enquis auprès de qui il convient, je m'efforcerai de ni'acquilter
envers lui, soit en paroles, soit en actes, ... açioç,'. ' 6.•., '. Xén.. Cijropéd'ie. IV, 1.2.)
— IMus qu"il ne convient, toC.26. — : il sird. : il mpssipd. Tô :
la bienséance.
Il messied à un ami des Muses dignorer de telles traditions.
o'j akv •.( .Plat.. rJiè>/re, )9 .
!.. DIRE, PARLER.
2(.G. — : parler on proiionrant ime suite de
phrases L't iiniî pas seitlomoiit (piol({iies mots, est
liomérique. siguilie, dans les poèmes homé-
riques, une suite de parob's (et non pas une parole),
un discnurs; danii la prose classiipio, un récit, en par-
ticulier un récit fabuleux, un conte, un mijtJie ; et, en
critique, le sujet, Vargument ( poème, la donnée
mythique, la fable d'un drame. : raconter
des fables. : fibuh'u.c.
\\>\ parla Agamemnon; le vieillard, par crainte, obéit à ses
paroles, ; ', -. ' à . (Iliade.
33. — Écoute donc telle est la formule un très beau récit, que
tu tiendras, je crois, pour un mythe, mais que je regarde, moi,
comme une histoire vraie : car je vais raconter comme une chose
arrivée ce que tu vas entendre, ,, ,. : , *. (Plat., Gorgias, 523 .) — La faljle
est le principe et. pour ainsi dire, lame de la tragédie, .•••/.al olov -jyj, ::. Arist.. t'oélique, 14.50 b2.)
207. - : dire et aussi vouloir dire, signifier; par
suite : définir. Il convient de distinguer entre les locu-
DIRK. l'ARLER. 63
tions siÙNantes : , : dire du bien,
(Ui-p du ni.il do quolipiini le passif est ,: <Hre ])ieu, mal irailé en parolps ipar (uu'\-
qu'un . T•. : ce qu'il dit n de Vimporlaure (et nonpoint : il dit ijuelqite chose). : rr 'jit'il dil
})'a aucune importance^ ne mérite pas d'être pris en
considération( ('t non jias il ne dit rien i. : je
vais dire, ' : comme jr virus de le dire,
je le répèle. ë/oj : je ne puis dire. /-.je n'ai rii-n à dire., je ne sais que dire.", . on dil; selon le dicton.,
le proverhr. '{<.: -;: que veux-tu dire'.*
quenlrnds-tu par là!
/'/.s [»lii.s cl.iiniiHiit ci• (jiif tu enh'iuls |),• la, ^. Plat., Sujihisic. -J42 C.
2t>8. — : i'.ipn'ssinn dr In penser pur Ir discours,
éloculion ; d'oii : formr du disrnurs., stijle ; ciiliii, hiti-
qatie rouranl. prosi•.
Jij (\iA'miiil élùculion l\'.\prc.ssion de la pcnsre par des num^:lesseiice en est la niriiie dans l»'S m rs <• la prose, '..., ',,
£-/,,. .\rist., l'oétif/ue.,. b 13.)
— Disons que la vertu du .s7y/e, cesl la clart»'•: il ne faut pas
qu'il soit bas ni trop ('*'•, mais appropri•• :,^ ... , , ,-. (Ari.^t., Hhé/orique, 1401 b 1. — Cuninie la poi'sit•
ïaiMbi(|ue imite autant que possible \v la nfjmje courant, elle doit
elioisir des mots qui ne seraient pas déplacrs i-n pruse, ...;,-'; . Arisl.. l'oélitiur, 11.')9
a 12.)
:Î(i'j.— : If langage, en l;uil ([ sert ;\ tMKtiicci• im
jiip'incFit. ;i .«t'iinncr ou ;i nier: d'oti, en u^ivnMiii.iir»•
et «Ml logi([n<', proposition, définition ; en (([•' :
récit^fable, argument ; {\i\\\s lo l;^n^^p' coin'ant : la
64 TRAITE ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
^j/O^e (opposée à la poésie) ; en rhétorique, le discours
oratoire.
Le langage est une suite de sons produits par la voix [enten-
dez les mots] et significatifs par convention, chaque partie
[entendez chaque mot] ayant son sens propre désignatif, mais
non affirmatif ou négatif, ..., ., "/'.., ;,' r,. Arist.. De l'Interprétation, 16
) 26. ' — Les fables d'Ésope : -.. — La fable de
V Odyssée a peu d'étendue,:: '. . -Arist.,
Poétique, 1455 b 17., — La diction de la prose n'est pas la mêmeque celle de la poésie, '., .(Arist., RJiétorique, 1404 a 28. — Il y a trois genres dtidiscours
oratoires, le délibératif. le judiciaire et le démonstratif, ,,-,.,-..(Arist., Rhétorique, 1358 b 7.)
Remarque. — Le sens logique et grammatical de, pro-
position, définition, a conduit à une autre acception, celle de
notion, d'idée générale, en particulier notion de la substance (et
non de l'accident), du sujet (et non de Yattrihuf : d'où encore le
sens de raison. [Voy. § 30.]
Si ce sont là des biens en soi. il faudra que la notion générale
de bien paraisse en tous identique, ... ' ', '-. (Arisl.. Éthique, 1096 b 21.)
270. — : dire sou sentiment personnel, déclarer,
affirmer. [Voy. § 16.] : affirmer ;
(souAent suppléé par : affirmation.''(.'^(:nier; : née/a lion.
Écoute donc, dit-il. Je déclare, moi, que le juste n'est que
l'intérêt du plus fort, or,, " • '. (Plat., Répu-
blique, 338 Cl — : que dis-Je? sert à corriger une
expression qui ne répond pas exactement à la pensée.
271. — a le même seus que; mais ceAerbe
implique souvent que ce que Ion dit n'est pas la
vérité : prétendre {h {,)
DII\I•:, l'AnLEH. 05
Si, III .iniv.ml rlii-z lludés, eiillii dL'ljarra.>:5t• «If ct-s liijiinm-.s-
ci qui fi(; pré/eiiflf'iil jutius, on trouve les vrais ju^^cs, qui. dil-on,
rendent la justice là-bas.... zl "Atoo-j,-^ ,'., /.,'., '•', •' '.... iMat.. .fy;o/o7"', .)
.— '^- ' ce que l'on dil, nouvcUr, /jiuil, rumeur^ cl
aussi : parole divine^ réponse d'oracle. [\\. § 728.]
Ceux qui ont rt'pandu ce hritll sont ces redoutables accusa-
teurs dont je i)arle. •3'.... ',, ,,:' •/.x-:r,yjç,rj;. Plat., Apolof/ie, 18 . — Ils ont
des bois sacrés et des teniplfs, qu'habitent réelleiuent les dieux ;
ils peuvent recueillir leurs ;^«/. et leurs oracles, les voir et
s'entretenir ainsi avec eux, ,' , •{.. Plat., '/', 111 .,
.—
: dire^ expliquer c<' qiio l'on pcnso, parlrr
pour ne faire comprendre. : expression.
Parle encore plus clairement...— Tu as raison. Eh bien! tâche
de comprendre mes explicalioirs, ^... —• ' . Plat., Lois, (.) — Expression au moyen de mots propres : ;expression au moyen (\ii )nél(ip]iores : -.^^rj-v/.r^.
. —" : parole^ mol. Kii particuli» r : Xhr.iaini'lre
dfiidjlique, et, ])ar extension, au jiliirid, Vrpnprr,
composée dans ce mètre. Les mots.s'aj»]>liqiient au nombre, à Vharmonie du discours.
Pour la premit're fois que je converse avec vous, je suis cniilus
de ne pouvoir conduire Tenlretien par degrés, en répondant
mot pour nwt, •.( ' •/£ <5. Plal.,
Sophiste, -217 D.) — Si mettait \'(4idipe de Sophocle eu
autant 'hexamètres (\{\'rn ((Hiticiit Vlliitde..., ); ,... (Aris!., Poétirpie.
1102 b 2.) — Les autres poètes abandonnèrent Ve'popee pour la
tra^M'die, parce• qu•• cette forme darl avait plus d'ampleur et île
noblesse, oi )(Sv.iiNv.MKs :3.
66 TRAITE ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
'., •/,. ... Arist.,
Poétique, 1J49 a .) — Pour rendre \e style harmonieux,. (Plat., Phèdre, 267 C.)
Remarque. — La locution ; ( est moins
atlique) signifie « dire vrai, pour dire le mot Juste, et non pas
pour ainsi dire qui correspond à,. ;, utc.)
27. —' : mol, mol dil par quelqu'un et que l'on
rapporte: en rhétorique : ?/îoî cow/jose (par oj^position
à : mol simple) ; en logique et en grammaire,
le verbe '^i'^niiis.nt \e subatantif).
Chacun allait répétant ce mot de Pittacus vanté parles sages:
le bien est chose difficile, to-j
^.01'. , -/ :.(Plat.. Protagoras, 313 . — Par exemple -, : pour faire
de ce mot compose' un mot simple, nous avons retranché le
second iota et donné Taccent circonflexe à la syllabe du milieu,
qui avait l'accent aigu, oTov Ail• '' ', 66. (Plat.. Crafyle,
399 .) — Le verbe est ce qui indique le temps, ^..., -/. (Arist., De l'Interprétation, 16 b 6.)
276. —' : suite de paroles, tirade^ discours.
Il ne suffit pas de mettre bout à bout des tirades morales, si
bien tournées et pensées qu'elles soient, pour produire l'effet
propre à la tragédie, , ôr^', .(Arist., Poétique, 1450 a 28.)
277. — : parler eu public, dans l'assemblée
ou (^^ cf. les mots homériques : orateur,
et : éloquence) : puis, par un aitaiblissement
du sens, j;«/'/e/'; par suite, ordonner, prescrire.
Le héraut demandait : « Qui veut prendre la parole ? »...• ; (Démosth.. XVIIL 170.) — Les
uns pensent que les lois doivent en ordonner ainsi,... oï' - . (Arist., Rhétorique,
1354 a 21.^
DIRE, PARLER. 67
278. —,. se disaient
proprement des discours prononcés devant /,dans rassemblée dn penple; et anssi, chez Platon,
des discours étendus et propres à flatter Vauditmir, que
prononcent les sophistes, par opposition à-, qui sapplique à la méthode dialectique propre
à Socrate et à Platon. [Voy. § .]Si tu clrsires nous entendre, Protagoras et moi, demande-lui
donc de répondre brièvement à la question posée, comme il fai-
sait toutdabord: sinon, quelle tournure prendra l'entretien? Car,
à mon sentiment, ce sont deux choses bien distinctes que de
dialoguer et faire un discours, il... -, , .:[-/) ,' *
, ; ',^.fPlat., Prolarjoras, 336 .)
2711. —., se disent du bavardarje.
Si voulait définir le bacardar/e, on pourrait dire que
c'est une intempérance de langue, ..., -^, . (Tliéophr.,
Caractères, 7).
280. — : dire une absurdité.
Ce qu'il dit est a/jsurdi/e' \)uvr. — Instruisons-le donc au lieu
de l'injurier, Xvjpet. — ,. (Plat., Lâchés, 195 .)
281. — , : dire des niaiseries y
des sornettes.
Que parles-tu de chaussures ? Tu ne fais que dire des sornettes.
:^'"/''>'•'• (Plat.. (7c»y//Vî.s', 400 E.^
282. —,, se disent de
celui 'pii parir trop, smis discrétion [dicrnda tacenda
<].Le barard indiscret est lininm•• à albr .s'a.sseoir près dff
quelqu'un qu'il ne connaît ims, à lui ;• d'abnnl ICIug»• d»• sa
08 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
femme, à lui conter ensuite son rêve de la nuit,... ...^'.: ',. 3..^ . '.; ,
'.. '.'.... (Théophr., Carac-
tères, 3.)
283. —', : radoter.
C"est ce qu'on appelle le radotage des bonnes femmes,
'. 7. . (Plat.. Théétète, 176 .)
LI. DOMINATION.
284.— : supériorité, prépondéranc<\'TTzepé-^ei\^ :
avoir la supériorité, la prépondérance.
283. — : domination "/ : en imposant
sa domination). [Voy. § 390. j : dominer.
Comme il y a entre le peuple et les riches des dissensions et
des luttes, le parti qui réussit à dominer ses adversaires n'établit
pas un gouvernement qui confère à tous des droits communs et
égaux, mais s'arroge connue prix de la victoire la pre'ponde'rance
dans rÉtat, o'.y. ','. y.x:, ,'. " ;, '. '. '. " /,.6 :).'. /.'.. (Arist.,
Politique, 1296 a :?7.)
286. — : suprématie. : aroir la
suprématie.
Dès que la divinité eut donné aux Lacédémoniens la supré-
matie maritime, vous fûtes tout à fait dans leur dépendance,
... 66^ ^,'. ^. fXén.. tlélléiiirjues. VU, 1, 6.
287. —' se dit, au moral, do ïrmpire sur soi.
: être maître de soi ; : qui est
maître de soi, de ses passions, etc. Les contraires
sont OU,.Celui qui n'a pas d'empire sur soi fait par passion des choses
qu'il sait être mauvaises; celui qui a de l'empiresur soi, sachant
DOMINATION. 69
les désirs mauvais, se refuse par raison à les suivre, asv
'. ;, ' e'.ôÙ);
OTt '/ : ? c;à . Ari>t..
Êt/iirjue. lUb bl2.
288. — : rommandemput , marfistrature: :
rommaiider, exercer une magistrature ; : <•//
r/Mi commande^ magistrat en particulier, archonte,
Oji applique le mot de commandement à celui dont le choix
réfléchi met en mouvem»int ce qui est mù, change ce qui est
changé; ainsi, dans les cités, sont appelés commandements les
magistratures, les pouvoirs arbitraires, les royautés et les
tyrannies, /-.... ... oZ - -.- .:/: ^,^— ! •.;-/.• •^ ": ; •. ":; ipX^t
/-.. Arist., Métaphysique, 1013 a 10.
289. — : pouvoir du maître dans la
maison; par extension, despotisme( tv).
C'est assez montrer que si le gouvernement des Perses est
mauvais, l'excès de la servitude et du despotisme en est cause,
... , ; ; '.:, ' '. (Plat., Lois^
<)98 .) — Les premières et les plus simples parties de la maison
sont le maître et l'esclave, le mari et la femme, le père et les
enfants, ... ;^ ,; /; . (Arist., Politique,
12.3 . .)
2)(. —,, s<• disant ilu
pouvoir arbitraire^ d•* la dictaturr.
l'ne quatrième forme de l'oligarchie... est celle où ce n'est pas
la loi qui commande, mais où ce sont les magistrats.... on
appelle cette forme de l'oligarchie la dictature, '
. ... :," ;... •3'. . 'Arist.. 1*)1'1'»\ 1•2'.••2
291. — : rogautr ; : / "/ ; :
être roi : devenir roi.)
70 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
292. — : tyrcunùp i pouvoir usurpé et personnel);
: i?yran ; ;) : exercer la
tyrannie.
Le roi veut être un gardien, veiller à ce que la classe possé-
dante ne souffre aucune injustice et que le peuple ne subisse
aucune humiliation ; la tyrannie... ne considère nullement
l'avantage de la communauté, à moins que ce ne soit pour son
intérêt propre, ..• ,, ;• ... ,
, "/. (Arist., Politique, 1310 b 40.)
LU. DORMIR.
293. —. : dormir au sens Je plus géné-
ral du mot.
294. — : reposer, même sans dormir.
Quand on voulait dire : aller se coucher, on employait
ce verbe, parce que Ton ne savait pas si Ton dor-
mirait.
Ils reposaient chacun où il se trouvait, empêchés de dormir
par la peine, le regret de leur patrie, de leurs parents, de leurs
femmes, de leurs enfants, qu'ils ne croyaient plus revoir; c'est
dans ces dispositions que tous reposaient, ...,/,,,, ''. . (Xén.,^««-
base, 111, 1, 3.)— Après mon retour et après souper, comme nous
allions nous coiicJier, mon frère me dit : Protagoras est ici.
.•• r^Xbov '-, , . (Plat., Prota-
goras, 310 C.)
293. —" : sommeil.
Dès que le sommeil m'eut remis de ma fatigue, je me levai
pour venir ici, .•• /.,. (Plat., Protaf/oras,S10 .)
DORMIR. 71
296. — : drnntir, iiii sens do s'abandonner au
sommeil, parce que Ton n"a rien à craindre.
Pourtant, nous avions peur et personne de nous nosa ni
souper, ni (hrmir,; oï), o'j-t '.•.-:; /,--. Lucien, Hisloires vraips.
, 29.
297. —' : dormir diin soiiuuoil lourd, causé
par la fatigue et dont on s'éveille difficilement;par
suite, être somnolent (comme nous disons dormir
debout^ dormir Ion f' veillé).
Tu dors trop, sans pitié pour ce qiit• j'ai MuilTt-rt... Tu ne sais
qut' dire : Ah ! et dormir! ''( ;-... "•.:,. Esrli.. Euménides^ 1-21.)
298. —, dormir, si^înifie surtout dans «juelles
conditions et do (juelle façon ion dorl (à terre ou
dans son lit.< sommeil l(''«;or ou profond.
... Toujours roucln'' à terre et sans couverlnns, donnant au
seuil des portes et sur les chemins, à la •' t'toil•'. -,;:, ?:'.-. 'Plat.. Banquet, ^Q'^i D.)
299. — : endormir^ n'est guôi'o om|»l(iy('' ([u'.ni
ti^^ui't'•, au sens d'apaiser^ calmer.
Le vin, arrosant lésâmes, p/jî/o/•/ vraiment les peines, commela mandraiiore I homme, mais éveille l'amitié, comme riiuile la
flauune, ... ')•/ !; -'^'/; / (>:, ^/. Xén., Ikinf/uel, 11. 24.)
:!(iu. —, : dnrniir il un sommeil
profond, sans rêves, ([ui fail Imil (»••.... Mais lui. le sommeil le prit, il dormit 1res longtemps, car
les nuits suiit longues, et ne s'éveilla qu'aux approches du
jour, quand dtjà les coqs chantaient,, ,-: ,' -r/yr^ . (Plat., Ilnnt/iirt,
2?. .;'
72 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
301. — : laisser tomber la tête en s'assoupissant,
être somnolent. Au sens figuré, ce verbe se dit du
. nonchalant, qui est comme endormi.
Le plaisir d'être riche ne tient personne éveillé: mais tu ver-
ras que la peine d'avoir fait une perte empêche toujours de
dormir. — Oui; et tu verras aussi que le plaisir de recevoir ne
permet pas non plus à personne de 'assoupir, .../" .
'!/ , •/.6Jcv . — ,...'. (Xén.,
Cyropédie, VIII, 3, 43.) — Le plus grand avantage de cette étude
est qu'elle éveille l'esprit naturellement assoupi et paresseux,, ; . Plat.,
Lois, 747 .)
Lin. DOULEUR.
302. — (qui (''qui\aut, en prose, h, poé-
tique) : douleur phijsique. : souffrir, au phy-
sique et au moral ; : qui fait souffrir ;
: qui souffre beaucoup; : qui ne
souffre pas (distinct de : qui ne sent pas
et quon ne sent pas. [Voy. ^ 800.]
Ni douleur, ni plaisir, ,,. (Plat.,
PJiédon. 65 C.) — Examinons si \'on souffre plus à commettre
rinjustice qu'à la subir,, .... (Plat., Gorgias. 475 .)
303. —' : douleur rire et subite. : éprou-
ver une douleur vive et subite; : qui cause
cette douleur; : douleur aiguë;-: qui cause une douleur aiguë.
Nentends-tu pas dire à ceux qui éprouvent une f?owZeî/r «//^i/c'
qu'il n'est rien de plus agréable que de cesser de souffrir ? oi-/. ,: (Plat-, République,
583 D.)
304. — : douleur de l'enfantement, par suite, douleur
ÉCOUTEK. ENTENDUE. 73
virr pI hnirinanip. : pnftinter idistiiicl do
: être grosse).
Les sages-fommes peuvent, si elles veulent, exciter et calmer
les douleurs du travail avec des remèdes et des incantations,
'.^: ', -•.; /.. "•.. '..
(Plat., Théélèlp, 149 C.
\". DURABLE.
aij.j. — : diirahlp^ in'inlprrnmpu.
11 y avait des tyrannies, les unes (fui duraient jusqu'à la
mort): les autres, qui, pendant la vie, finissaient par la pau-
vreté et r»'\il, par la niLMidicit»'•,;... ;,, ; . ''.; -/. ;;3•; /.\ !: /; >.•J;. (Plat., He'jm/jlif/ue,
618 .
:{00. — : coûliini, rontiniipJ
.
La guerre est continuelle entre les cités et il faut la fain;
toute sa vie,; ;:;>;. Plat., Los. Cr2h .)
307. — : ([ui est; de tous Ips tp)nps.
Ilermocrate disait que les Athéniens, eux <» phi>, ne tenaient
pas de leui's pères et n'avaient pas eu de tout temps l'expérience
de la mer, ; '; bxtrarjr^:, '/^• (Thucyd., Vil, il. :L
. ÉCOUTER, ENTENDRE.
308. — : entendre.' : l'oiiie.
Out'l iinm entendons-nous (luniitr à Protagoras? Ti ...) ;(Plat., l'rotarjoras,3\\
11.<(.».— Ej,; àxoOetv servent de passif à ,;et signliitiit entmdre dire de soi du bien, du mal. [Voy.
.^ •2<17.]
74 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
309. — s\giuïie entendre, mais implique l'idée
iVattention.
Entends encore ceci, . Plat.,
Sopliisfp, 227 C.)
310. — : bien entendre.
Que signifie ce que vous disiez il y a un instant? Vous ai-je
bien entendus ? o\)v ; ' .: (Plat.. Protar/oras, 330 .)
311. — : mal entendre.
Je te dirais : tu m'as bien entendu pour le reste ; mais, si tu
t'imagines que c'est là ce que j'ai voulu dire, tu as mal entendu.,
.' , citi , .. (Plat., Profagoras, 330 .)
312. — : écouter.' : auditeur.
Nous vous demandons de nous écouter avec bienveillance,
'... ' &. (Isocrate, XIV, .)
313. — : tendre oreille ; cVoh : chercher à
surprendre ce que Von dit.
Cherchant à surprendre ce qu'on sait des Arcadiens, des
Amphictyons,/. /.:6. (Démosth., XIX, 288.)
LVI. ÉDUCATION.
314. — : nourrir, au sens physique (c'est-à-dire
donner la nourriture et les soinsj ; et aussi au sens
moral (cf. Descartes : « j'ai été nourri aux lettres...»).
: nourriture, au physique et au moral.
Platon associe souvent les mots : engendrer et )iourrir, -: nourrir et faire croître,.— Le sophiste n'est-il pas celui qui importe et vend au
détail les marchandises qui servent à la nourriture de l'âme ?
' ... r, -;, ' -/; (Plat., Pro/agoras, 313 C]
ÉGALITÉ, RKSSEMBLANCE. 7:i
31.;. — : allaiter.
Quand nous eûmes notre enfant, la mère Yulla/Ut, ir.v.or,..., ,. Lysias, 1, 9.)
liF.MAïKjUE- — On dit aussi, avt'C plus de précision, 6itSôvat : donner le sein.
Je dis à ma femme d'aller donner le sein à l'enfant. pour cal-
mer ses pleurs, , fîovvac
-.' , ,'.. [I.ysias, , 12.)
;jiu. — : élever, faire l'éduration de. Il faut dis-
tingiHT : éducation, ot : méUiode
d'éducation, discipline. NepascoiitOiidro avec, ([ui i^i^nïiie jeu.
Je reconnais que je fais Véducation des hommes, ...îîxcÇeOetv. Plat., Protagoras, 317 B.)
Kf-mauûif. — L'enfant atlit^nien a trois maîtres:&^; : moî/re de f/fjninasfif/ue, charirt'' d•• la forma-
tion physique:^: maître de lecture, d'écriture, de calcul:: maître de cil/iare, qui en-seigne les éléments de
la musique et de la poésie.
Le terme comnum est : maître.
\.\'\\. ÉGALITÉ, RESSEMBLANCE.
317. —" : éyal, s•• dil d•' ('< <|ni sr n)rsinr, :
éijalilé. Les contraires sont, . qui
sifçnilit'MJ Yinétialité.
318. —" : scinlilahli•^ se <lil il•' c•' i|iii s'apprérir,
: ressemblance.' ; dissrmhlnhtr.' : «[iii n'oît,i pas de nireau, accidi'nté.
La di.s^i'iii/dance se dé-finit |•;• la forme, la coultur, la tltu-
sité, la rudesse, le ptili et autres manières d't^tre: ... Vinéf/alilé.
parla supériorité ou rinferiorit•'• eu noudtre et en ^r;indeur,r,
'•. /, -/-., ,-., ,.
70 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNOXYMES GRECS.
,'. / .... àvtcoxv|ç/,: r,. (Théophr., Histoire des Plantes^
, 1.6.)
319. — : SPinblahlp par un côté, et différent
par ailleiu'S.
M'ayant imputé — ce qu'on hésiterait à faire, à moins de lui
ressembler — d'avoir tué mon père, il a machiné une accusa-
tion d'impiété, non contre moi. mais contre mon oncle,-:... , , ' -[ , ' ' •,; ^,. :" :', .(Démosth..XXlI. -2.;
320. — : approchant.
Nous nous réunissons souvent, quelques amis d'âge appro•
cfiant, qui restons fidèles au vieux proverbe, ...-! 3'/) ïyrrj-tç:/. Plat.. Hépublique. 329 .
321. —, : romparable «, r/ui du
rapport à.
Il ne faut pas non plus négli^rer l'étude comparée des plantes,
comme on la fait des animaux, en rapprochant, cela va de
soi, les espèces qui ont le plus de rapport et sont les plus par-
faites, oC •., ' ' ,'. '. 'Jhi'Ophr.. Histoire des Plantes, ,
1. 5.
322. — s<' dit d'iino l'pssfmtjlancc approxi-
mative.
Le combat sur mer fut acharné et. à la tactique près, plutôt
semblable à un combat sur terre, , ,"'/^ ryj-f,, .
iThucyd.'. , 49. 2.)
323. —~. : qm le même âge.
Nous dirons qu'il est beau et juste que les liommes de mêmeâf/e se portent mutuellement secours, .... (Plat., République. 461 .)
ÉLOQUENCE. 77
. ÉLOQUENCE.
32». — : /'uioiidr; : (jui a dr' la
faconde.
loi, qui nous apparais comme le plu.s grand bienfaiteur de
l'humanité, j'envie ta faconde, •.; çaveU,, , :. (Aristopli.. Cavaliers, 835.)
32.). — : qui parle bien, disert.
La rhétorique na donc pas pour objet toute sorte de discours?
— Non certes. — Du moins, elle rend les hommes aptes à bien
parler? — Oui. oC/. ; -^; )•-; ,,; — ,.— , -. : —.31., Gorrjias. 449 .^
326. — : éloquent.
Entre toutes les choses fausses qu'ils ont dites, il en est une
que j'ai admirée surtout : prenez garde qu'il ne vous trompe,
vous ont-ils dit ; car il est éloquent,'. os,, , ; ; /.-, , ' •3,,, ; Setvori ';. IMat..
Apolofjie. 17 .)
327. —' : nraleur.
... a nioins(|uils n'appellent éloquent celui qui dit la vérité;
à ce compte, je veux bien être orateur, mais non au sens <»n ils
entendent ce mot, , - ,-• ! ' ., "•./; ^. IMat., Apolof/ie, 17 B.'î — Ce. (|ue vous
devez considérer, ce à quoi vous devez faire attention, c'est si
ce que je dis est juste ou non ; c'est là la vertu du juge, et celle
de Voratear «st de dire la vérité, ... -^^/, , •- •^
,. ,. Plat.. Apolvijie, 18 .)
UliM.XHOLK. —' ne signifie rhéteur, maître d'élo-
quence que dans la période post-alti(]ue. 'Il^ ^'•/)
signifif à la fois Vart oratoire et la rhélorifjiie. ( :
traité (te rhétorique, institution oratoire. On \•). par !.•> d< ux
exemples qui précédent, qu••, pour les philosoplie« (Socrale.
78 TRÂITK ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
Platon, Aristote\ Vorateur est celui qui dit la vérité ; le rhéleuv
est celui qui enseigne les moyens de circonvenir les auditeurs.
(Pour exprimer cette idée défavorable, les écrivains attiques se
servaient volontiers des locutions ,.)Jusqu'aujourd'hui, les auteurs d'institutions oratoires n'ont
constitué qu'une faible partie de la rhétorique. Car les preuves
seules sont partie intégrante de cet art; le reste n'est qu'acces-
soire,'. ( '; ' ou/ , . (Arist., Rhétorique,
13.54' a 11.)
328. —'^ : parler en rhéteur.
Au théâtre, les poètes ne te semblent-ils pas parler en rhé-
teurs? où^ o't ;(Plat., Gorgias, 502 D.)
329. —, sappliqiient à la beauté de la
forme.
Que dire des artifices oratoires de Poius, de ses répétitions
de mots, de ses sentences, de ses métaphores, et des termes que
Licynniius lui a fournis pour la beauté de la forme?
-j; ,, ,: Plat., Phèdre, 267 C.)
330. — : ^jfrswasio/K : persuasif.
Ils mont presque fait oublier, à moi-même, que j'étais en
cause, tant ils parlaient avec persuasion, '* .
(Plat., Apolorjie, 17 .)
LIX. ÉMULATION, ENVIE.
331. —,, se disent de Yenvie^
excitée par le honlieiu' mérité daiitrui.
332. —, se disent de l'indignation, cau-
sée parle bonheur immérité d"autrui.
Ce qui s'oppose le plus exactement à la pitié est Vindigna-
lion. A la peine causée par des malheurs immérités fait en
ESCLAVE. SERVITEUR. 70
quelque sorte pendant, comme appartenant au même caractère,
la peine causée par des bonheurs immérités... On pourrait croire
que l'envie s'oppose à la pitié de la même façon;... mais elle en
diflère. \.'envie est aussi un trouble et une peine causés par unbonheur; mais ce bonheur n'est pas immérité; de plus, il arrive
à notre éiral et à notre semblable, ... '.^'. • -,-'.•.; ''.... ''. — ',, ', . (Arist., Rhétorique, 1386 b 9.)
333. —,, : se disent de Vému-
laiion.
Si ['émulation est une peine ressentie pour des biens présents
et considérables, que Ion pourrait obtenir, à l'égard de personnes
de nature semblable, non parce que ces biens sont à d'autres,
mais parce qu'ils ne sont pas aussi à nous,... il résulte nécessai-
rement que ceux-là ont de l'émulation, qui se jugent dignes de
biens qu'ils n'ont pas. ... '/, , ' ,...'£/.•.. (Ari.>>t., li/iétorique, 1388 a 32.'
\.\. ESCLAVE. SERVITEUR.
33i. — : esclave (pro]>ri( t('• du . [Voy.
S 289.]
(À'Iui qui, étant homme, est, par sa nature, non à soi, mais à
un autre, est naturellement esclave, ... ,, . Arist., Politique,
1-2.04 a 14.)•
33.'i. — : prison it'u'i' cl•: f/urrre rendu commeesclave(.)
11 déclara que, tant qu il coinmaiidorait, il s'opposerait à ce
qu'aucun Athénien fût vendu, l.e lendemain, il fait relâcher les
honnnes liltres et vendre la uarnison athénienne et tous ceux
80 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
qui, avant d'être pris, étaient esclaves^ /-' ^. '
.£ , '. (Xén., ili'Uéiiirjurs^ , . 14.)
336. — : r.sclavr' à la maison^ domestique.
337. —, ) se disent (lu sernteitr à
gages.
La victime était un serviteur que favals loué; pendant que
nous travaillions à notre terre de Naxos, il y était en service chez
nous. S'étant pris de vin et emporté contre un esclave de la
maison, il le tue, ... •/) ,), ' ":.(Plat., Eiilhi/phron, 4t;.)
LXÎ. ESPACE.
338. — : lieu occupé par un corps;position géo-
graphique ou stratégique ; au sens abstrait, l'espace.
Si vous réfléchissiez à la position du pays contre lequel vous
faites la guerre,... si ... -/, ',-... (Démosth., IV, 31.; — 11 est impossible que Vespace soit
un corps; car, alors, il pourrait y avoir deux corps dans un,.... ' .(Arist., Physique, 209 a 6.)
331). — '.place., emplacement à'ww pags., région for-
mant une unité géographique ou pohtique.
11 affirmait que pour des temples et des \\\\{q[?,, Vemplacement
e plus convenable était celui qui était le plus en vue, tout en
étant le moins passager, ..., . iXén.,
Mémorables, 111, 8, 10.) — Vous voyez que la Crète n'est pas,
comme la Thessalie, un pays de plaines, •••, , ..(Plat., Lois, 6-25 D.^
ÉTRANOER. 81
340.—, au sons deplacp, emplacement^ est poétique;
en prose, il ne signifie guère que lieu célèbre.
C'est ce qui fait qu'aujourdliui encore ce lieu est appelé
champ de la Piété, ^" -/ : . vjv--, . (Lycurgue. 90.)
341. — 81 un petit pays, une petite région,
un terrain ayant un caractère déterminé ; et aussi un
champ, un bien-fonds ; enfin, une place forte.
Ayant fait rabatln• li; jjrilder sur les terres où l'on pouvait
aller à clioval, il or^s^iiisa une grande chasse,. (Xén., C'/ro-
péd'ie. 1, 4, 14. j — Lis charniis et les arbres ne veulent rien
ni'apprendre, ... ' •. '..(Plat.,PAè<//"e, 230 .) — ... quand on consulte sur l'occupation
défi places fortes,... ... ... ,);r,... (Plat., Gorfjlas, J.')G H.)
. ESPÉRER.
3i2. — : espérer. : espoir. :
inpspérr.
343. — : s'atli-ndre à (distinct d•'-vetv : allrndrr (jm• '
• ;1^<('7,- .. ). :
attente d'une clioso.' : inattendu.
Veut-on (loniit'i• du (-"iiir aux soldats, le mieux, à umn avis,
est de pouvoir fain• naître des espéninces dans leur civur...
Mais, si, leur ayant fait atleiulre des biens, l'on est souvent
démenti par l'événement, l'on ne pourra plus, leur donn;\t-on
de vraies raisons d'espérer, les persuader, -..., , ' - ; -. (•'., Ci/ro/iri/ie. . >, 1!>.)
.. ÉTRANGER.
34 1. —' : rtrtiii</rr à (|11•<|1, (/ni nr tui
appartient pas m•, (| n'rsl /ins dr su fninillr
Sï:«>jmvmss s *•
82 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
(s'oppose à : propre, qui est de la même
famille .
L'homme, dont Ion père a causé la mort, est-il de ta famille?
Mais cela va de soi; car, sans doute, tu ne poursuivrais pas ton
père pour la mort d'un étranger, ...; ;'
,-. •1-. fPlat., Euthyphron, 4 .)
34. — : qui est d'un autre pai/s.
Des compatriotes sont plus attachés que des gens( autre
P0)/s, ^ '.:. (Xén.,
Cjjropéd/e.^lU, 7. 14.'
3i6. —' : qui est d'une autre race.
Les Lacédémoniens, ne réussissant pas à prendre la place et
craignant Taudace et l'esprit révolutionnaire des Athéniens, les
regardant, d'ailleurs, comme des gens d'iine autre race..., les
renvoyèrent, seuls des alliés, oi...,-/, ' -, . — ..--/. Thucyd., L 102, 3.)
3. — : d'un autre peupAe.
Tu loues surtout... ceux qui se sont signalés dans les guerres
contre d'autres peuples et hors frontières, .... 'Plat., Lois. 629 .)
3i8. — : étranger au pays, d'où hôte (s'oppose à
: qui est de la même ville).
Vétranger, n'ayant ni camarades ni parents, a plus de droits
à la pitié des hommes et des dieux, .../ . (Plat., Lois,
729 .)
349. —' : étranger à un art. une science, une
profession, profane (s'opjiose à : qui est
du métier, professionnel.)
EXERCER. 83
Un seul homme, possédant la médecine, suffit pour plusieurs
profanes, et ainsi des autres professionnels, / ',,, ''.. (Plat., Prola-
f,ora.<;, .32-2 C. . EXEMPLE.
3. — : spécimen, échantillon.
Je vous présenterai un spécimen de chaque genre [de dis-
cours], comme on fait pour des fruits, ... ,•^ -.. 'Isocrate, XV, 54.)
3.1. —" [preuve, document.
mon sentiment, toutes les suites actuelles de ces redditions
de comptes sont comme une preuve de la bienveillance des
dieux pour notre cité, ...' •3' ;; -. -:;», ^-.. (Démostli.. XIX, 250.)
3.j2. — : indicr^ marque.
... (le qui parut à tous le plus extraordinaire et Yindice de la
plus grandt; lialiilelé...,... (Plat., Petit Hippias. 368 C.)
353. — : modrlr.
Une cité ne saurait prospérer, si le plan »' a été• tracé
d'après un modèle divin, •.•,'. -/'.•.. fPlat., Rppuhlifjiie. 500 .
\. EXERCER.
3;j4. — : fnrwor, assou/tlir, e.rercrr à, rendre
capable d<'." : formation, assouplissement,
exercice (le mot ost soiimiiI rapproché de.[Voy. § 49.])
Si l'on ne peut rien fairr de ce qui incombe au crtrps, .sans
l'y assouplir au préalable, je vois que, de même, l'on ne peut
rien faire de ce qui incombe à l'àme, si l'on ne prend soin de l'y
84 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYXONYMKS GRECS.
former, ... : ,-.,. (Xén., Mémorables, 1,
2,19.)
355. — : se préparer à, s entraîner à (au phy-
sique), s'étudier à (au moral). : préparation
^
étude (au sens abstrait); : préparation^
étude (au sens concret).
Vétnde du philosophe na-t-elle pas précisément pour objet
la séparation de Tàme et du corps?... Donc, les vrais philosophes
s'étudient en réalité à mourir, et c'est à eux que la mort fait le
moins de peur, { ,-/ -/ !)..., ... ot- , •.637. {., Phéffon,6~ D.)
3.j6. — : s'occi^e/' ordinairement à, /)'«-
quer im art, une profession. : occupa-
tion^ profession, pratique (au sens abstrait);
: occupation, profession, pratique (au
sens concret;.
Les occupations honnêtes ne portent-elles pas à la vertu, les
malhonnêtes au vice?... Il ne nous reste plus qu'à examiner s'il
est utile de se conduire selon la justice, de pratiquer le bien,
d'être juste,... ou de commettre l'injustice et d'être injuste... ap',' ;•.• ... -
... . \\., République,
444 .)
LXM FAIBLESSE, MALADIE.
37. —' : manque de rigueur, faiblesse.' :
faible. : semai pjorter.
Philippe est-il mort? — Non, par Zens! mais il va mal.6:— ", ". CDémostli.. IV. 11.
FATIOUK 8.J
358, — ot sl' disent de la déàililt}
(congénital•'; ou de \'e[jiùsement (produit par une
maladie chronique).
Déhililé : ce mot signifie souvent la tnaladio, mais avec cette
différence que la maladie peut durer Ijeaucoup ou peu de temps,
tandis que le mot débilité sapplique toujours à une longue ma-
ladie, ', , <5, -, : '.'/.. à.^^ian-
« 2-/'. ,)?. ' Phrynichus, ap. Bekker . 8, 1.,
39. —', se disent de Vinval'idité.
.Mon accusateur prétend que la pension que je reçois de IKtat
na pas sa raison d'être, que j'ai encore l'usage de mes membres,
que je ne suis pas un invalide, ...jjLt tô , ); •. iLysias, XXiV,4.y
360. —., siglliiiênt \ hnpo-
lence.
Toutes les sensations peuvent être éprouvées par les animaux
qui ne sont ni incomplets ni impotents, ... ac •.;-/ , , vv.(rist., De l'Ame,
125 a 9.)
3(il. — : maladie. : èZ/c malatl^ti :
Îomhrr malade). : manifeslation de la )nala-
d.io, ," suite, la maladie., l•' mal dont nu soutl'i•»'.
: malsain (mais non maladif;. : mal-
sain et maladif.
Pounjuoi les grands excès sont-ils malsains'.' Nest-cc pas
parce qu'ils produisent ou un excès ou un défaut? Or, c'est on
cela que consiste la maladie, •, ' -decç
;r, : ;
r,v .(Arist., I'rot)lèmes, 87J a 1.)
I.WH. FATIGUE.
362. — est poiHiijin' an sens de filii/in• n'-sid-
tant diiii ti-a\ail nu dini prn|(»ngé. Mais il l'^l
86 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
usuel en prose, au sens de fatigue des organes, résul-
tant de la maladie. : être las, se fatiguer à
et se fatiguer de; être fatigué ])ar la maladie. 'Aito-
: renoncer par fatigue.
Moi, je m'en retourne à mes vaisseaux avec une petite part
de butin, quand je me suis bien fat/gué à combattre, '' . |•/ ,, .{..
Iliade. , 167.) — Ne U• fafigne \rd^ de faire du bien à un hommequi Î'st ton ami. --,.; sTaov . (Plat., Gorgias,
470 G.) — Où et à qui conduisons-nous ceux dont le corps est
fatigué? — Aux médecins, :-: — :-. (Plat-, Gorgias, 478 .)
363. — su])]dée en jjrose xaaatoçausensde fatigue,
lassitude. On le trouve rapproché de y.aavc'.v et mêmeconstruit aA'ec : fatigant, accablant.
Je ne me lasserai jamais de danser et la fatigue ne m'alour-
dira mùme pas les jambes, ... ' ,•' . (Aristoph.. Lysis-
trala, .j41.)
364. — : renoncer à faire une chose, parce
({u"o?î en peut plus.
Après être resté imniubile depuis lu inaliu a faire celle lec-
ture, n'eîi pouvant plus, il allait se promener, ,ÎMb:-irj\i: ; '- -.. (Plat., l^Jtèdre,
228 .;'
'
LXVIll. FIN.
36.D. — : fin, au sens (ïachècfmrnt, de conclusion ;
et, par suite, fin, au sens de but.
11 conviendrait d'accorder des éloges publics à tous les
citoyens qui aii/'«/e»i dignement achevé' leur vie (1), après avoir
accompli de belles et difficiles actions, .:(1 , Dans de nondjreux passages, ne signifie
pas seulement la fin de la vie (plutôt : ),mais le couronnement de la vie, les dernières années étant
dignes de celles qui ont précédé, ou plus belles encore.
FIN. 87
'. [... '.'. /.x/.sî :...•^/£'. ,. ^Plat., *, 801 .^ — Ne
st-mble-t-il pas à toi aussi •| le bifii est la fni de toutes les ac-
tions? âpx Tol&. Ttôv --'): Plat., dorf/ias. 499 .)^. — Distiiiiiuer entre les loculiuns, 5 :
('// (lernier lieu, puur finir: — ôti : Jusi/u'à la fin du
conrimenreineiil à la fin :/; ; *jî%, Plat., So-
pkisie, $: . : — ";:- arrivant; /> la fin.
: accompUr, evrculi-r. : mener ju>i'jii'''i
complet achrvemenl, e.Li'rulor jusqu'au huul.
Écoute bien ce <iue je vais te dire tt d..nt lu verras Vaccom-
plissemenl, , . [lliadi'.
, 212.) — ... aptes à tnener à bonne fin ce qu'ils ont conçu,-... vor'.TfoT'.v. Plat., (iorf/ias, 191 .^
3G6. — : ////. poinl. nn>iiitiil , p.ii'lir (lii([uel ]!•"!
chose cesse d'('\isl•.', et, aussi, dornièri' partie ('chose (c'est (loue le contraire de : c(nn)iion-
cément). *H -' siiiiiifit'i•;! donc lu fin de
la vie, c'est-à-dii•• lu umrl, on Ijicn les derniers
moments dr la vi(\ [Vuy. ?; .iil.j
Au coniniencenienl do la ^aiorro, il s'agissait de châtier Phi-
lippe; à la /?/i, il ne s'agit plus que de ne pas tHre battu par
Pliilil>|)e, rr,v toC -,'. /,'., -,' toC. Diinnslli., \', •{.)
: mettrr fin . ti-rmini'r, ri, , iiriilr•', finir.
[iiov, on, siin])l('nienl, : finii•
de \ivn', donc : mourir. [Voy. S 541.1 \(• ini \»iIh•,
si^^nitic : l'n fi)nssnnl, rn drrnier lien;
: il disait rn terminant, pour finir.
C'est dniic Ir conli'airc de : il disait
en comnirnrant, pour commrnccr. ^Voy. § i:{:{.
Il mrllaii fin à son ('•' jjar ces vers,...»• - ï-r,. (Thucyd.. III. 101. '.. — Ils finirent par
88 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
paraître ignorants aux autres et à èux-nièmes,..., '.. (Plat., Théétète,
.)
367. — : limite, point qui ne doit pas être dépassé,
où Von doit s'arrêter. : mmer à son terme,
achever, et, par suite, arriver à un résultat.
Si on abolit par une loi nouvelle ce qui a été décidé par un
vote, où s'arrêtera-t-on ? ^1) ..., ; (Démosth., XXIV, 152.) — Ac/tève
comme tu as commencé, ^,. [P\sii., Profagoras,
353 B.) — Les traitements qu'ils suivent n'ont d'autre résultat
que de rendre leurs maladies plus variées et plus graves,-,... , 70oJp/,. (Plat., Hépublique, 42(3 .)
368. —" : limite, au sens de ce qui circonscrit une
chose, doit définition. : limiter, borner, et
délimiter, fixer. : définir. En logique,
est souvent employé au sens de définition.
La naissance et la mort ont pour Innites Tétre et le non-être,
... ôpot. 'Arist., Physique,
261 a 34.) — ...la petite pierre qui seit de l)orne entre lamitié et
la haine,... /. . ^lat.,
Lois, 843 .^ — Ceux qui définissent le plaisir un bien,... o'i ,. (Plat. , Réputjlique, bO^) C]
369. — : but à atteindre, exlrémiié de la carrière;
appli([ué au temps : la dernière période. Ainsi
[iio'j : les dernières années de L'^ie.
En fixant aux dernières années de la vie le jugement qui
ouvre le Conseil des vieillards..., ••.... (Xén., Constitution des Lacédémoniens,
, 1.)
(Ij C'est notre locution lamdiére : il nv a i)as de raison pour
que cela finisse.
FLATTER. 89
370. — : venir < hoiit de, obtenir un résultat., avoc un orbe, signifie que Taction est faite
\ite. Donc, avec un impératif ; dépêche-toi de.
Comme il n'arrivail à rien par ce moyen,... ...-JTO'.ç... Déiiiostli.. XXIV, lOi.)— Ouvre vite le pensoii•, à'voi-
v' '.. (Aristopli., A'f/eV.s•, l.si.
371. — A cette idée cl•' /in, a'achèvement y se rattachent
certains adjectifs, entre lesquels il importe de dis-
tinguer, : achevé (le contraire est :
inachevé] ; : qui est au coniplrl : :
parfait: .indéterminé; : in/ini ;
: rpii n'pn finit pas, qui ne mène à rien;
: dont on ne peut venir à bout.
I.XIX FLATTER
37J. — : adult'r. courtiser i\\\\'\i\\\{\\\ d tMcM', de
puissant, pour se le concilier. : adulation ;
: adulatpur.
Kl tu lit' (< (lemaiulfs pas, par contre, ce quil Îaudiait pen-
ser d'un d<'ina},^Ojjruc capable' le peuple et de vendre les
occasions de sauver la cité, rj-W :);, ; ciV,; '.:, '.; \>, •!>;;, , , /,. (K>e|iin<•. III.
±2C>.)
373. —,, se disciil di' celui qu i
jlatti' par iiilé-rrl
,
371. —. x' di^^ciil il•• celui <|iii rkrrrhe
à être agréable, se montre coquet, sans ;mh'e iiiti'iilmu
([ue (l•• |>].iirt'.
PuiM- ce (pu tst dfs n-laliniis a^^r^'altli-s de la vi»•, ctlui tpn
fsl a^Mi alilf cnnime il faut ol ami fl 1•• jusl•• milifu t'sl l'amili»':
(•fini <pii \a à l'oxcès. sans clifrclicr son intiTi'•!, «-st foi/i/c/; celui
ipii rlii relit• sMii iiilt'Ct'•! est flul/i'ur, ...
90 TRAITE ÉLEMliNTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
'lô . ; 0£?; ^; , '-(, ;,. ', ,. (Arist., Éthique, IIOS ; 26.)
37.i. — : amadoiifr
.
CouiMieiice par bien amadouer Ion eiinemi;quand il sera
sous ta coupe, venge-toi, sans même chercher de prétexte,
' '; ,, | .,-/, :. Théogiiis, 86:3.)
376. — se dit propreniout du ckinn qui ypinue la
queue; par suite, en parlant dn chien et de Fliomme,
caresser^ flatter.
377. — se dit demèine dn chien qni fait fêle à
quelqu'un; en i^arlant de l'iiomme, caresser, flatter.
11 y a autour du temple et dans l'enceinte des chiens consa-
crés; ils flattent ceux qui se présentent dans des dispositions
pieuses et leur f'oyit fête, comme s'ils avaient de l'amitié pour
eux et les reconnaissaient vraiment, '.;" : , ... ...,, -•^. ^Élicn, Xalure des Animaux, XI, 13.) — La voix de
mon ûis caresse mon oreille, oatvsc. (Soph.,
yXnlifjone, 1214.)
378.
—
: flatter avec des diminutifs, donner
de petits noms tendres().De même encore l'habitude des diminutifs. Le diminutif est
ce qui rend plus petit le mot qui désigne le mal ou le bien. C'est
ce dont Aristophane se moque dans ses Batjj/loniens : au lieu de
bijou, dire petit bijou, •{., *' ^, .../-/. 'Arist., Rhétorigue, 1405 b 28.;
LXX. FLOT.
379. — : caijue. : être houleux.
380. — se dit des flots en mouvement.
signifie particniièrement le mouvement des flots.
FORCE. 91
381. —' : bruit des vagues.
382. — se dit de la mer qui se brise contre les
rochers.
383. — : mouvement de la marée flux et reflux .
: marée montante. se dit de
la mer pleine. <'t signifient la
marée descendant''.
L.WI. FOIS.
384. — : unr fois, un jour, jamais (hypothétique .
11 y eut un temps où... r,v... -/:... (Plat., Piotarjo-
ras, 320 C.) — Si jamais... ...
38.J. —" : une seule fois. : pour une fois.
: une fois pour toutes.
38(i, — : une seconde fois, de nouveau. :
(remettre ài une autre fois.
I.XXil. FORCE.
387. — : vigueur, principe interne de la lonc.' : rignureu-v.
L•i vigueur est la faculté de mouvoir une autre personne
comme on veut. On la meut nécessairement en la tirant, la
poussant, la levant, la ployant, la pressant, de .sorte que l'hommerif/oureux est celui qui peut faire certaines de ces choses ou
toutes, ... to-j •.? •.,'. , •3 •' ?; '., '. r,) :^;•/ -.-. ^\ri>t.. Bhéloriqut', 1361 b 15.)
388. —' : 1;» force phgsitjut\ considéive siu'luut
dans ses nianiiestations extériciu'cs, — et .lussi
la force morale.
L'un, dont la f'urce physique était dins tout son dé'veloppe-
mcnl. ;i In••: i'.iiili•"•, incapabli• de se défendi'e ('«^ntri• un plus
92 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
fort que lui, a succombé, .'... .•, ; •»!•/ ' :.... (Aiitiphon, Tétralogies, 111, 3, 3.)
389. — : forces, ensemble des moyens d'taction
dont on dispose, au physique et au moral.
De toutes SCS forces^ oOévet.
390. — : force nuisible, violence. : -par force.
T'.vo: : malgré quelqu'un. [Vuy. § 283.]
Sont faites /)«;• force toutes les actions que l'agent accom-
plit contre son désir ou ses calculs, ... '-.-^ ot' . (Arist., Rhéto-
rique. 1369 b 5.)
LXXIII. FORME.
391. —, apparence, aspect, f)rme d'un objet, d'une
personne. Doù, en philosophie : la forme, opposée à
la matière (), Vespèce ijenre ; enfin :
la notion abstraite et générale ayant une réalité
objective.
... les autres font de l'unité fondamentale la matière, et des
contraires, les différences et les formes, ot -\>. ' . Arist.. Physique,
187 a 18. — lly a deux f/enres de preuves communes, l'e.xemple
et l'enthymème... Il y a deux espèces d'exemples... '' , ,...-... Arist.. Rhétorique, 1393 a 24.^ —N'admets-
tu pas qu'il y a une notion en soi de la ressemblance, et une
notion contraire, celle de la dissemblance, et que ces deux
notions existant, toi, moi, ainsi que toutes les autres choses que
nous appelons multiples, nous en participons? où '.' ,,,, . • ' ', //,/ ; ^.. Parménide,
l-i9A.;
FORME. 93
392. —8 signifie, comme siooç. Vapparence, l'aspect.
\ forme. Mais, en philosophie, ce mot désigne, pkis
particulièrement, la forme propre à l'espèce., la notion
formelle, par suite, l'idée (par exemple, Xidée du
bieni.
Le moral n'esl-il pas idcnlique à lui-mr-me «laiis luute acliuii
et limmoral n'est-il pas le contraire de toutcequi est moral, étant
semblable à lui-m(*me et répondant à une notion formelle., celle
de l'immoralité, par cela même qu'il est immoral ?, ,, /c^éav ,, , , ;
(Plat., Eiitfo/phron, 5 D.) — Ce qui répand sur les objets de la
connaissance la lumière de la vérité, ce qui donne à celui qui
connaît le pouvoir de connaître, tu peux affirmer que c'est Vidée
du bien, / ;;. t5lav
oibi. iPlat.. lîepuhlltfue. 508 .
393. — : forme dun corps.
Crois-tu que Dieu soit un magicien (|ui .s'amuse à prendre
différents aspects, que tantôt sa personne change (ïapparence
et revête plusieurs formes ; que tantôt, sans changer, il nous
trompe en nous faisant croire qu'il change? N"e.st-il pas plutôt
un être simple et de tous le moins capable de changer d'a*-
pecl'.' ;-, ';, ;' -.,; ; {Plat.,
Hépuhliqxie, 380 D.)
394. — : fifjure, conformation, dessin e.rtrrieur
dune ciiose. (C'est aussi le sens de.)Les choses n'ont-elles pas chacune une vuix, uin• fiijure,
souvent même une couleur? ^,/.;) -/ ; ; f Plat., Cralifle, 423 D.)
Reuahque. — Distingut.'r tntre les adjectifs :
liaspect composite : : qui revêt f)eaucoup de formes :, : d'un dc'^sin compliqué.
04 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
LXXIV. FOUDRE.
395. —' et signifient rec/air; :
la foiidrp; : le coup de tonnerre. [Voy. § 40i.]
LXXV. FRAPPER.
396. — : porter un coup (on considère surtout
laction de celui qui frappe, et sa responsabilité).
Alors, je i'ai frappé : c'est la vérité, •36 *. (Xén., Anohase, \, 8, 10.)
397. — : frapper on considère surtout celui qui
est frappé elles conséquences de l'acte).
Peut-être te frappera-i-on, même au visage, pour thumilier,; \)& ; :. (Plat., Gorgias,
5-2(3 .)
398. — : frapper, est poétique au sens propre.
Mais : coup reçu, est usité en prose. :
^olectre.
Quand je vois un homme c|ui. dans un âge plus avancé, s'oc-
cupe encore de philosophie, au lieu d"y renoncer, il me fait
l'effet de vouloir des coups, -... or^ -,^ 6...«.^. (Plat.. Gorgias. 485 C.)
399. — : frapper,, battre avec bruit.:bruit produit par deux corps qui s'entre-choquent.
[Voy. § 76.]
Sache endurer la honte d'être ainsi frappé (il s'agit d'un
soufflet), ... « '.. (Plat., Gorgias, 527 D.)
400. — : frapper de -loin, atteindre (avec une
pierre, une javeline, une flèche, etc. >.
FRAPPER. :;
401. — tv : frapper à coups répétés, et aussi :
abattre en frappant. : se frapper, on signo
de deuil, la lêtp, la poitrine.
Il se rendit chez Léontiatlés: ayant frappé k la porte, il dit...
,,-... ^Xén., Helléniques, V, 4, 7.)— Joa//?'e des arbres:. Donc, yu>ç>0L'J : abattre les arbres d'un pays
ennemi( signifi•' coupe)• k-s inoissons).
Remarque. — SlIou Mœris,: , 60 signifierait
frapper à la porte pour demander à entrer: et ,6 : frapper à la porte pour avertir les passants qu'on va
l'ouvrir: mais celte distinction ne semble pas fondée, car
peut-être les portes ne souvraient-elles qu'exceptionnellement
du dedans sur le dehors.
402. — (moins fort que -.) : frapper de
façon à ébranler; mouvoir en frappant, d'où toucher
les cordes( instrument faver |r> plectre). :
jeu d'un instrument à cordes. : air joué siu'
im instrument à cordes. [Voy. § 118, R^.]
Ilippocrate donnait dans ma porte de grands co?/;jsde Ijàton,',., ^:^r^ ». (Plat.,
Protagoras, •30 .) — Quand tu prends ta lyre, ni ton père ni
ta mère ne t'empêchent d'en toiicliev les cordes avec le plectre,
... , 6' 6'
... }. (Plat., Lysis, 2C9 .) — Réciter,
chanter avec accompagnement d'un instrument à corder :,xpo\io6v.
Rkmarql'K. — On voit par le premitT de ces exemples
qu'il n'est pas exact, commti l'ont prétendu certains atticistes,
que lesAttiques aient dit , mais non
6.to:j. — : heurter pour ébranler ou reuNrrscr;
<(), au neutre, donner contre un obstacle, échouer.
: faux pasi, échec.
Eu Cii<i\'échrc, à'v [ . (Démoslli.. . M.)
m TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS,
4Q4, — : asséner un coup, lancer avec force.
: coup de foudre. [Voy. § 39:j.]
Il crut entendre un coup de tonnerre et voir la foudre tom-
ber sur la maison de son père,^ . (Xén.. Anabase, III, 1,
11.}
LXXVI. FROID.
40",. — : le fi'oid. — : froid spéci/iiiue.
: froid. se dit ( lieu frais. —et : refroidir. — : se
rafraîchir, en parlant du temps.
406. —' : sensation de fioid.' : frissonner de
froid.
40";. — : froid glacial. : glace.
408. — : congeler. : congélation.,: gelée. : givre.
409. — : neige., en général. : neige qui
tombe. se dit, en poésie, de la neige c/ui tombe :
: flocons de neige.
LXXVir. FUMÉE.
410. — : fumée. : faire de la fumée, par
exemple, en allumant du feu. : s'en
aller en fumée
411. — : fumée noire et épaisse.
412. — : odpur de la viande brûlée dans les sacri-
fices, fumet; : faire brûler des viandes, rôtir.
413 _ — : r.vhalaison. : s'éva-
porer.
414. —' : vapeur humide. : répandre des
vappurs.
GAUCHE. 97. GAMME. HARMONIE.
41.J. —' si;;niiio, sans douto, l'iiarmonip q\\
général, mais lo sens propre du mot est rjfunme,
échelle d'oclave. Quant à l'idée do proporliou. (Vhar-
monie, elle est exprimée par.416. — : échelle de sons.
417. — : intervalle. \\\\ (lifÎV'rcuts InlrrralUs
correspiindcut les termes technicpics sui\ants : -: intervalle formi' d'uu nombre pair de
quarts de ton ; : intervalle formé
dun nombre impair de quarts de : inter-
valle( (/iiart de ton; : inli-rvalle d\in
demi-ton: : intervalle de trois ([iiarts de ton;
: inli-rvalle ascendant de trois quarts de
ion; : tiffcv majmin' ; : i)itrrrnlle de
cinq quarts d'' /oîî ; : <juarte
justr; : ijiiln/r jaslr;
: oc ta r.
418. — : genre, ilt'li'i'inim'' ;• les inh'r\<ill('s. il y
aN.iith'nis ^icnrrs : : diatonique(
h 1 + 1
tons \ ;•^(^ : rhnminliquf (— \- — tons);
: enharmonique 1 1- "2 tunsy
410. — : modv.
. GAUCHE.
420. —' : sifui' gaurhr. : i/auchrv
rt aussi dr la main gaurhr, au scus de : qui )i'nsf pas
vrai, jias légitime.
»21 . - se dil <\t' Tail•' quurhv d'wwr :\i'\]\i''(>.
SV!«0:«V»IES r.REl'H. 7
98 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
422. — : gauche, au sens de maladroit.:gaucherie, maladresse.
LXXX. GÉMIR.
423. —, tv : gémir.
424. —, s•• disent de la parole entrecoupée
de sam/l'/ls.
42:i. — : se plaindre.
Je Siiis qu'il viendra se plaindre avec ses enfants, qu'il se
fera tout humble, qu'il pleurera, qu'il cherchera à émouvoir
votre pitié, oloa... /; -. (Démosth., XXI, 186.)
426. — : se lamenter sur qnelquiin ou quel-
que chose.
Dans nos réunions, la plupart se lamentent, regrettant les
plaisirs de la jeunesse, ot... -: -r^ . (Plat., Réputjlique, 329 .)
427. — se dit de la plainte longuement expirée
().428. — : pousser des cris de douleur à pleine
poitrine (se dit surtout de l'homme, quand il est
frappé à mort).
429. — : pousser des cris de douleur aigus (se dit
surtout de la femme).
430. — : pousser le cri de douleur et d'effroi.,? (surtout en recevant le coup de la mort).
431. — : gémir comme en chantant, à la façon^
des pleureuses.
432. — : faire entendre un chant de douleur).
GÉNÉRATION. <»9
LXXXl. GÉNÉRATION.
433. — : enfjondrer, procréer. : procréa-
tion. .parent.
434. — a le même sens qiieyswav, mais est sur-
tout poétique.
43.;. — : planter a comme sens dérivés : engen-
drer., procréer.
436. — : enfanter. : enfant.
437. — : éire grosse, porter (un onf.uit).
438. — : accouclipr.
439. — : faire pousspr, faire croître.
4'»o. — : famille., rare, espèce, genre.
La famille de la cité qui aura la nicilleure réputation et eu
même temps le bonheur de compter le plus grand nombred'enfants... yj ) ;-, c-jfj'/é;, ; -;...(Plat., Lois, 878 .) — Le (/enre humain : -rb .—Ce sexe en parlant dos ft nnnes\ toCto t'o. Plat.. Lois,
781 C.)
4il. — : drscpndance, ligner et génrratinn au point
de ne de la durée).
La symétrie et la beautt-, la ptrfection et la sutfisanct', toutes
les qualités de ct'tt•• ll;/née....' ; ,;.(Plat., l'hilèhe. Gti .) — Heaucunp de f/énémfiuns ayant ainsi
vécu,... . Plat., Lois,
679 D.)
ii2. — : léijitimo. (»j>j»osé à : InUard, adul-
térin.
il ne faut pas moins surveiller le bdlavd que le fils légitime,
ryy/ . (Plal.,
Répithliffue, 536 .)
100 TRAITÉ ÉLÉMKNTAIIiE DES SYNONYMES GRECS.
4i3 — : bien nr^ et, par suite, qui a les qualités
de l'homme bien né, générejix. Le contraire est-: sans naissance.
Qu'il soit petit ou grand, beau ou laid, bien ou mal né,
f,,r, './;,. (Plat., Premier Alcihiacle, 107 .) — S'il vient à ren-
contrer une âme belle, généreuse, bien formée,... âàv-... (Plat.. Banquet. 209 .)
LXXXir. GOUTTE.
444.— : goutte, et aussi : liquide tombant goutte à
goutte. : verser, et aussi : tomber goutte à
goutte. : écoulement d'un liquide goutte
à goutte.
44o. — : gouttelette.
44, —' s'applique aux gouttes lancées par un
corps en mouvement.
LXXXÎIT. GRIS.
4i7. — Distinguer : gris: : bis; :
gris cendré.
LXXXIV. GUÉRIR.
448. — : rendre à la santé ; : se réta-
blir ; hyioL^Giç : guérison.
Ceux (qui possèdent Fart de guei'ir) ne font rien par amitié
et contre la raison et ne touchent leurs honoraires qu'après
avoir rendu la santé à leurs malades, oi( )...'. , ''. (Arist., Poli/if/ue, 1387 a 35.)
449. — : guérir (faire cesser une maladie).
J'ai donc mal fait apparemment... et je suis un plaisant
médecin : en voulant guérir la maladie, je l'aggrave,
HABITUDE.
;. ; '.... :; ; •
'> ,;/ '.. (Plat., Profafjoras, 310 D.j
. —: rcinetlrr en rlat corps troublô,
aiïaibli pai• iiiio inaladiL'); au moral, rt^paror (ime
injustice ." : remède.
Les habitants dAgylla envoyèrent à Delphes, dans le dessein
de réparer Ifur tante, o:...'. ; •!*: -, -; . (Hérod.. , ItîT.
LXXXV. HABITUDE.
toi. —" : //'//>/7/^'. r<''sultant de la rt''jK''lition diui
nirnic aclr. : liabilucr. : avoir
riiahiludc.
Est (lu à Vlinhilm'e ce qne l'on t'ait pour lavoii- fait sonvfut,
lOsb... O'.à TO -/.'.; '.'. tt'j'.oCt'.v. '|••«1.. H'irlû-
ri(/ur. \'M9 \\ (i.)
i.j2. —" sens intransitit" do systv) : innn'irrr d'rlri%
disposition ordinaire (co mot correspond assez
exactement à ce que nous appelons ieniprrament .
Ce qne jappelle dis/tosilion, cfsl, pour chaque passion, la
nmnière d'iHre honne ou mauvaise. Ainsi, pour la colère, elle est
mauvaise, si lOn y est enclin trop ou trop peu: bonne, si l'on
est dans un juste milieu, ... ' ;, , ,/-, ! , îj. Arist , 1/, 110•'» b ').)
4.j3. —', se disi'ul d•• l'r.rprrirnrr, de
la ronnaissance enipiritjur.
4.)i. — : roulinr.
Ce que l'un i)rend p^ur un ail n'est pas... ail. mais c.i jh'u ience
i^l rouliiie, /,... •., /.'-. (IMat., (iur;ji<t.s, J63 .)
102 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
LXXXVÎ. HAINE, INIMITIÉ.
4o5. —^ : avoir de') pour quel-
qu'un, le haïr (par suite d'une incompatihililé d'es-
prit ou de caractère).
La colère a toujours un objet particulier, par exemple Callias
ou Socrate; la haine \)(s\\i, en outre, porter sur tout un genre: tout
le inonde hait le voleur, le délateur, ', , •^ à.(Arist,,iîe7or^Vy</p,
138-2 a .)
46. — : pncourir la haine de quelqu'vin,
parce qu'on lui est contraire ou opposé^ parce qu'on
se l'est aliéné.' : celui qui est haï de quel-
qu'un.' : haine dont on estVohjet.
Ce que je vous ai dit précédemment, que je devins l'objet
de haines violentes et nombreuses, sachez bien que c'est la
vérité, ,;, ' -.:. (Plat..-rjie,-28\.)
4.57, —" : haine, a une acception plus générale que/ et se dit aussi bien du sujet que de l'objet.
De même : qui hait et que l'on hait. C'est le
contraire de. [Voy. § 39.]
Ce qui produit \a. haine, c'est la colère, l'affront, la calomnie;
la colère a son principe dans ce qui nous intéresse personnelle-
ment ; mais la haine peut naître même quand notre intérrt
n"est pas enjeu; car nous pouvons avoir de Tantipathie pour
quelqu'un en raison de lidée que nous nous faisons de lui,... ,:,.';, ;. ,. (Arist., Rhétorique,
1-382 a 2.)
4.38. —, s'appliquent à Vanimosité^
h la rnalceillance à légard de quelqu'un.
La victime, privée des biens qu'elle tenait de la divinité,
laisse — et c'est la juste punition envoyée par les dieux —
HASARD. 103
la malveillance des génies vengeurs, - -6,;o)v 6; /.. /.6~6 .('.^•,•,•'.. Tétmlofjies, 111. 1, 3.)
:;9. — ; a\oir de Vaceraion, de la répugnonrp( pour une personne ou une chose. :
qui cause de l'aversion^ rébarbatif.
Son aspect était rébarbatif et sa voix rude, ,/.al ' /•^:. ''., A/iahase, 11, 6, 9.)
iou. — : opposé^ adversaire (par e.\emple en
pnliti»{U<';.
401. — : eirne)iii de la patrie, celui ([ui l'ait la
(juerre,;. Ce mot s'emploie aussi
au figuré.
Dans ces conditions, les dieu.x étaient, selon toute apparence,
les adversaires du nos ennemis, et nos alliés, 5' iy/ynuri^& : ;. •--/-:. 'Xén., Anabase. 111, "2. 10.;
I.X.WVII. HASARD.
4,2. — - se dit de ce ([ui est fortuit , de ce qui
arrive et pourtiil ne pus arriver, mais résulta d'un
des.sein.
\\->j se dit de ce qui est spontané, de ce
qui arrive et pouvait ne pas arriver, mais sans dessein.
Quand, parmi les choses en général qui ont une cause, il
s'en produit une qui a sa cause non dans ce qui est arrivé mais
ailleurs, nous disr)ns qu'elle arrive sponlanémenl; foriuife-
nienl, quand elle est lacté spontané et délihértî d'un agent qui a
la faculté de délibérer, :;'7[: , " , --», •- ;/ '.. (.\rist., Physique^ 197
1» 18.)
104 TRAlTl•: KLÉMENTAlRl•: DES SYNONYMES GHIXS.
lAXXMlî. HISTOIRE.
463. — : tradition^ otnon Tliistoire proprement
dite. : crlid qui rapports Ips iradilions
par écrit.
Je vais dire rnainteiiaut les Iradilions égyptiennes, telles que
je les ai entendues, -/.7.'./.,. (Ilérod., II, 99.)
4Gi. — , ou simplement ... les événe-
ments que relate lliistoire (cf. le latin res, res cjcstie).
Vhisïoire grecque : ,.IxEMARQLE. — : ta suite des éeénement•^, les
événements co)nme ils se jjroduisenl .' : les et'f'ne-
)nents passés. Ta : /es éré/iements jxissés, considérés
dans leurs conséquences. [Voy. i; 14.]
405. — : cherclier à savoir, par suite faire une
enquête sur les faits et les raconter, quand on les a
(Hahlis. Ce verbe s'applique donc à Vhistoire critique,. Voy. § 125.]
La plupart, sans souci de la cérilé hislorique, s'appliquent à
réloge d'archontes et de stratèges, mettant leurs concitoyens sur
le pinacle, ravalant au delà de toute mesure leurs ennemis,... ot ''.'., :'', .
(Luc, Comment il faut écrire l'histoire, 7.)
4GG. — : écrire riiistoire. : celui
qui écrit histoire. : lliistoire écrite.
Thucydide d'Athènes a écrit Vhistoire, la guerre du Pélopon-
nèse, ': -'. (Tliucyd., 1, 1, 1.)
LXXXIX. HUMIDE.
407. —' : humide; : humidité ; :
. humecter, : imbibé d'eau.
HUMILIER. lUo
468. — : [ilein '^' ; : ou il y a de
Veau en suspension ; )^•\ : mélanf/é^ coupé d'eau.
IG9. — purhipie) et : mouillé. :
miiuiller.
470. —" : arroser.
471. — : lj((i(j)ier.
'-2. — : mouiller^ en faisant couh^r le liquide sur
l'objet.
i7;i. — : mouiller de larmes.
474. — : iniprét/ner.
XC HUMILIER.
47.;. — : luéseslinier, ne pas léiiioi</ni'r à (|(-
qunii reslime, la considéralimi ([iii lui sont dues.' : inéseslime." : (piOn mésestime.
N'est-ce pas qu'alors rame du philosophe a fort peu d'esfi/ne
pour le corps, et s'enfuit loin de lui, cherchant à s'isoler?
3•05 '^ ;: ". ,? es-','.: Plat., P/te'don,
05 1).;
MKUAHnL'i:. — Dans le ^• juridique, rt
s'appliquent à la décfiéancc civile. Le verhe est.* priver
des droi/.s de ciloi/eii.
Solon lit Cette loi : ...Celui (pii.eu temps de se<htit»n. ne s'ar-
mera pas et ne i»rendiM jias parti .sera frappé d'alimie et déchu
de ses droits civiques, /,... ; ', ;(•) : : .' ' dLxcjJLOV
, /'.. Ari>l.. Ctmsiilulion d'.\t/iènrs, VIII. 5.)
7;. — : humilier ((tiolqii un. |>.u' plaisir. iKHi
. »'•(•|, VniihiKjfr." : Inimilialinu. oulrat/i•,
\//iu)/iitialion consiste à faire et dire ce (jui fera hi»nte à
(juelqu'un, à seule fin de s'en réjouir; car, rendre la pareille, ce
n'est pas lunnilier, mais se venger, ...^ -
106 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
:' o,\rsjyrr^ /, , :,/. r, ,' (» • oc /, . (Arist., Wiélor'ique^ 1•"378 b 23.)
477. — : entrava• les projets (raiitrui, non])ar intérêt, mais par humilié; re.xer.' :
vexation.
La vexation est un empèchcineiit aux voloiités d'autrui, non
l)Oui• en tirer avantage, mais contrarier ses projets, ... -- , ' , ''. (Arist., Rhétorique, 1378 b 17.)
478.— : faire un affront(^).Hipparque..., sans vouloir recourir à la violence contre Har-
niodius, cherchait un prétexte de lui fau-e affront sans trahir son
ressentiment, "-/... ,-. (Thucyd., VI, 54, 4.)
XCi. INDICE, PREUVE.
479. — : siyne^ en général. [Voy. § 78:>.]
Trois lois Zeus tonna sur les sommets de Tlda, faisant un
sigtie aux Troyens, 1...' ...|-.. {Iliade,, 170.)
Remarque. — L'idée d'un signe prodifjieux de la volonté des
dieux est exprimée par.Zeus nous a fait voir ce 5/i/«e considérable, ...'.... [Iliade, II, 3?4.)
481). — : sicjne dislinctif^ insigne^ indice., indica-
lion. Distingner : signifier et :
marquer d'un signe.
On voit bien que le législateur a procédé ainsi pour les autres
mots, forgeant pour chaque objet, au moyen de lettres et de
syllabes, un signe et un nom, -' . (Plat., Cr«/_y/e, 4^7 C.)
JAUNE. 107
— Je ai jamais rt-tu aucune indication contraire du dieu,
... /. -., 6:oj. Plat., Apolofjie,
40 .)
481. — : prcuvr. [. § 192.]
Quand nuus donnons ^;?, preuves de lexistLiice des dieux...
: \\. 'IMat., Imiu. ^^86 D.). — En logique, signifie une proposition
qui conduit à une autre, dont elle est l'indice: quand la rela-
tion est nécessaire, ce nest plus seulement un indice, mais une
preuve,,.Parmi les indice^., les uns permettent de passer du particu-
lier au général ; les autres, du général au particulier; Vindice
nécessaire est la preuve: Vindice qui n'est pas nécessaire n'a pas
reçu de dénomination distinctive, ...•/ ,
* ., . , '.20. Arist., H/ié-
lorique, 1357 b 1.;
XCII. INJURIER.
48:2. — : tenir sur ({iit'lqiiuii des propos igno-
iiiinieiix. )
483. — : injurier. : injure.
Entre Y injure et l'accusation, je lais celte différence: Taccu-
salion porte sur des di'-lils punis par les lois: Vinjure y^i faite de
ces propos if/noniinieuj\ (|ue des ennemis échangent à l'occa-
sion, selon leur caractère, -^'. ->, /, './, /'.'. ' , {](.;,, :: . (Dé-
niostli., \\\\\. ]'2i.)
XCilJ. JAUNE.
484. — Distinguer : jnunr ;"^ : jaune d'or;
: /uunr des fruits uii'irs.
i08 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRI•: DES SYNONYMES GRECS.
XCIV. LANGAGE.
iSu. — : langue ; jniis : une forme de langage
(lancienne langue :''r^ àp/ai'z ; en grammaire,
expression insolite (le contraire est :
mot usuel•.
i8u. — : ëmelirr un son. en poésie
: son. [Voy. § 118, R'.j Quand il s'agit de
riiomme, signifie faire entendre (des
paroles, une plainte, la ^ ('rite, etc. ; signifie
surtout le ton.
Les enfants font entendre leur voix, dès quils sont sortis du
sein maternel, ... ...... -j;. Arist-,
Histoire des Animaux^ 587 a 25. — Si javais l'oreille dure, tu
sentirais la nécessité de hausser le ton, pour l'entretenir avec
moi, : ', -/, ''.,^')& , -; ::. 'Plat., Vrota-
cjoras, 331 .)
487. — : faire entendre le son de la voix. :
voix; par suite, son ou ensemble de sons produits par
la voix. : doué de la voix; : sans voix
(i; en grammaire, : les voyelles;
TV. : les ronsonnes ; : les demi-
voijelles.
La vûi.v est un son émis par un ùtr»• animé, ... ^; '.-. ; Arist., De l'Ame. 420 h .)
488. — : parler pour communiquer sa pen-
sée . d'oii : s'entretenir avec quelqu'un. [\oy. § 150.]
: voix articulée.,langage (propre àThomme),
langage parlé ou écrit., idiome., dialecte.
Les petits enfants ne peuvent parler distinctement,
^. (Arist-, Acoustique, 801 b .) —Parler à voix basse ::. — Pailer du nez : .-
/,. — Le langacje est l'arliculation de la
LARGEUR. 109
voix par la langu••. ctiÂs-ATOç... ; •/;'.'.. (Arist., Histoire des Animaux, 53 30.)— Les poètes
trafiques) ont écarté les mots étrangers au lanrjaçje courant,
, '.. Arist.. Hlié-
lorifjue, 1404 a 33.;
48). — Los dé'faiits de prononciation sont signifiés par
les termes suivants :, : balhulicr;, : bléser;
: hêfjaiement.
Bléser, c'est ne pouvoir prononcer une certaine lettre; balbu-
tier, retrancher soit une lettre, soit une syllabe: béfjayer, ne
pouvoir lier vite la .syllabe qui suit_à celle qui précède,, /., -> '. , -•3 ,: -, ',: -,. fArist.. I'roblènics.9j^\)-22.)
.XCV. LARGEUR.
ioo. — : /(](}'. : iurge et, aussi, plal.
En longueur. lar<jeur t• t profonilt-ur, ,:. (Plat., Sophiste, ^35 ).}— La terre est-elle plaie ou ronil»•?
-. r,-; (Plat., Vhédon, 97 D.)
4'.J1. — doit s'entendre de la hn-yfur an sens
iVélendiip; : spacieux.
Les maisons ét;iient sous terre avec une ouverture connut' la
bouche d'un puits; mais, en dessous, elle? étaient.s/i^^ic/i/rçev, ai...
-,,, , , -. 'Xén., Analxise, IV. , 25.)
492. — : /(\ an sens de : li'n/n•, pot srrrr.
Il iMf faut des chaussures. — Tiens, prends les miennes. —Mironl-cHes? — Puisque lu aimes être chaussé larç/e, -, -
... — , — '' : —--/. .\risl<»ph.. Femmes aux Fêles de Cérès,
263.)
110 THAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
XCYÎ. LENTEUR.
493. — : lent de corps et d'esprit. r
494. —,, s'appliquent à la lenteur,
au sens de lourdeur. '<•• .^ G18.i
49 j. —',, s'entendent de la paresse.
XCVII. LOI.
496. — : ce qui est établi de tout temps et en tout
lieu ; ce mot s'entend des prescriptions les plus
générales de la morale; d'où : droite et, dans une
acception très générale;, règle., loi.
Étranger, je n"ai pas le droit de traiter sans considération
riiôte qui ni'arrive, fùt-il plus misérable que toi, ' '( "," ', 6 :,
|. [Odfjssée,
XIV, 56.) — Tu entends les paroles de Théodoros; tu ne voudras
pas... lui désobéir; ce n'est pas la règle que, pour de telles
choses, un jeune homme n'obéisse pas à un homme sage,
... , ... ,3. (Plat.,
T/iéétète, 14 B.j
497. — : institution très ancienne, et, croyait-on,
d'origine di^ine; rite.
Xoic'i ce r/uinsÎ if lia Adràiitée : l'àme qui, dans la compagnie
du dieu, a pu contempler quelqu'une de ces vérités, est exempte
de peine jusqu'à la période suivante,- ' ,, '/, ,... :: . (Plat., Phèdre, 248 C.)
498. — avait pour sens primitif :p«/"ia^e établi et
reconnu ; ce mot, par suite, signifie Vusage, la cou-
tume [Voy. § 188], enfin la loi, qui sanctionne lusage.
Ce n'est pas Zeus qui a fait publier cet arrêt par le héraut ; ce
n'est pas non plus la Justice, qui habite avec les dieux d'en bas.
MAINTENANT. 1 1
1
qui a fixé de telles lois parmi les hommes, oj : Zt-^: ,/,, 1'
| -o'.rj-[,oo
^'.-. '.. (Soph., Anfir^oJie. 4-50.^
XCVni. LOUER.
499. —", sifrniiîent Vapprohatiou, et,
par suite, Vélo'jc, la louant/r- ({ii"on donne îi qnel-
({uiin.
Socrale, il est honorable pour toi d'éf)'e loué en ces termespar des hommes dignes de foi et pour de tels actes, :,: , vCv" -''. •^, ! :. Plat.
Lâchés, 181 .)
:;. —, se disent d'un rlogp
public.
C'est un homme honnête ot brave, dont je viens d'entendre
publier les loiianyes pour sa conduite dans ce combat,
,... : vCv-,, /,. Plat., Théé/èle, lii .
XCIX. LUMIÈRE.
. —: la luinière, au sens le plus général.
:j()2. — : lumirrp r('])aiiduo par lui rorps célesir.
;. — : riféclal.
•".Oi. — sii^'nifie fi la t'ois Vrclaf et la rhaJour tin
soleil.
:;. — : rm/nn.
C. MAINTENANT.
oui). — <( lat. jam) entrent dans un certain
nombre d•' locutions, entre lesquelles il con\it'iil d»•
distinguer. se rapporte à laxeiiir : nuiniti'-
1J2 TRAITÉ ÉLKMKXTAIRE Di:S SYNONYMKS GHKCS.
nant^ sans plus tarder; so rapporte au 2)ass(' :
il n'ij a qu'un instant [o , comme je riens
de le dire); (nunc jam) : maintenant, sur le
champ; \jam tandem) : maintenant enfin;/ : désormais ;', '{tum demum) : alors pour la première fois;
[ila demum) : ainsi pour la première fois.
Cl. MAISON.
507. — : la maison où Von habite ; : liabila-
//0?; : habiter.
Remarque. — et naine. appliqués
à une ville, ont, par dérivation, le sens de être situe.
... vers une des villes situées dans cette région,. :Lycurgue, Contre Le'ocrate, 9.)— Posons en fait que les villes situées dans les plaines et près de
la mer furent alors détruites de fond en comble,,-/ •^06. (Plat.. Lois. 077 (',.
."iOS. — : les biens, la propriété.
Qu'est-ce, à notre avis, que là propriété? Est-ce la mêmecliose que la mciison '.' Ou tout ce que Ton possède hors de la mai-
son fait-il aussi partie de \ propriété .^... .; . /,,
: (\én., lù-onomique, , .)
. —: la maison d'habitation, et, en particu
lier, une pièce, une chambre de la maison.
La maison n'est pas décorée.., mais la construction des
pièces été réglée en sorte qu'elles puissent contenir le plus com-
modément tout ce qui doit y trouver place, o-j.... -[r, ),...£., .. (Xén., Économique, IX, 2.)
MÉDIRE, CALOMNIER. 113
olO. — : édifice.
Agésilas, assis sur Védifice circulaire élevé autour du bassin,
assistait à la sortie des nombreux prisonniers. -,..., £.,: 7:>. (Xén., Helléniques, \\ 5, 6.
Cil. MARIAGE.
511. — : marin'. : se marier, en par-
iant (11' ïhomiiie. '.. : se marier, en parlant
de la femme.
Ménéclès me cbercliait une femme, affirmait que je devais
me marier,- k'ir, •, yr^-. /ire, II, \S.) — Ménéxène eut quatre filles: Polyaratos,
prit Tune; Démoclès une autre; Céphisophon la troisième; la
quatrième épousa Théopompe,... '... ...;, '/ ...,, ,,:..., ,..., -. [i^e'e, V, 5.)
::-2. — : fiancer.
o['i. — : donner (une fille) en mariage.
.Appelé à recufillir une belle succession, en épousant lliéri-
lière, Protomaque voulut rfo^i/ier ma mère en mariage, et décida
mon père Thoucritos à la prenilre...; mon père donc esi fiancé
à ma mèn•, './,...; , -,6 \>6 , '.... ,, . (Démostli.,
1, 11.)
CIH. MÉDIRE, CALOMNIER.
51 i. — : dire du mal de quelquun, médire.., se disent de celui
([ui aime à médire. [Voy. ii 3u8.]
Les bons disenl du mal des mé-cliants. oî;. Plat., Eui/ifjdèmp, -284 D.
oi.j. — : dire à queliiu'un qu'il ayit mal.
... disanl avec insistance au conducteur et à son compa-
gnon de joii^ i/u'ils afjissenl mal, en quittant lâchement et indl-
SySOSYJIES ORE' s 8
114 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
gnement leur place et ruinpaiil l<iir accord,... tto/.aï
'. . Plat., Phèdre. •2.>1 C.
.•;16. —^ : dicubjupr Ips failles d\iuliiii
;
: (jui aime à d'iviiUjuer 1rs fautes d'auiru'i.
Aimenl à iliculf/uer les fan les- d'au /ru i ct'ux qui ont été lésés,
ainsi quf ceux ({ui se plaisent à médire, ... ot'
'.,:... v.x'. o\ '.. .\rist., B/iélorique^ 1881 b T..
oi*. — ^ sens primitif : atteindre quelqu'un
à travers un autre) : desservir (quelqu'un auprès d'une
tierce personne, Tintéressé ni''])0u\ant se défendre;
par suite, accuser faussement, calomnier. :
calomnie.
Ce qu'ils veulent, ce n'est pas, si je suis coupable, le prouver
et me faire appliquer une peine méritée, mais me calomnier,
tout innocent que je suis, pour me faire frapper d'amende et
bannir de ce pays, . ' », ',,, , ,,'.; l•/. : :. Antij»lion, VI, .)
. MENTIR, TROMPER.
.r.H. — : dire ce qui n'est pas, soit qu'on se
trompe, soit qu'on trompe; le sens de mentir devient
prfklominant. Au passif, re verbe signifie soit être
trompé, soit se tromper. : faux, mensonge.
Le faux consiste à dire qu'une chose qui est nest pas ou
qu'une chose qui n'est pas est, ... ov
\>. (Arist., Métaphysique^ 1011 b 2Ô. — En cela,
je ne m'étais pas trompé, . (Plat.,
Apologie, 22 C,
519. — : dire drs mensoncfes.
(surtout poétique) : avoir le mensonge à
la bouche, avoir VJiahitude de mentir.
320. — : rendre un faux témoignage.
MONTRER. JJ5
. — : ii'ompPi,, duper.
Tu rif saurais me faire une telle concession pour nie tromper.
car tu es mon ami,' •Jpr,'7',; ' ' ;.'. . Plat., <iorf/ias, 487 .)
22. — : cirronvenrr, rouler.
Parmi ct-ux qui ont »'u affaire à lui, il n'en est pas un qu'il
M ait roulé, ' ";/,. DémoStli., II, 7.)
.J23. —' : r/nil/n-disc.
La vantardise consiste ù satlribuer des biens que Ion napa.>. •. •, ,'.; .TlK'nplir., Carac/èi'cs, -2 3.
"i^i. — : charlulanerir : rliailaldu].
MtTuz-vous (U' cet homme; c'est un perfide, un charlatan,
un pervers, .. . 7!vOp<.)zov... • '-:,, ,-:. D('-moslli., MX. Km.
CV. METS.
'.'ri:'). — : Ii• hli' récolté : Ir hlé sur pu'd , d où
le pain, et, on général, les nli^ivnls cé(/étaux.
26. — : ce qui sr manrjr, les alimeuls solidrs, par
opposition à : c qui se boit.
»7. —" : l(»s aUnn'Hls rnii^, les ///r/.y pr(''parés par la
cuisson.
Uku.mujUE. —>»• (; : repas île midi,
diner, et ) : re/ms du soir, souper.
Elles dînaient tout en travaillant: elles AOM/y«i>/</ leur travail
achevé,: ^.- .(Xén., Mémorables. Il, 7. 1-J.
CM. MONTRER
.'-.2«. — : mmilrrr (du doigt i, dési'jnrr.
En ct'sm<»ls, il montrait Battos,
; . (Ilerod.. IV, 1.'»0.)
116 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
;•29. —, plus usité au moyen, montrer une
chose telle quelle est, démontrer par les faits.
Je montrai alors non par des mots, mais par des actes, que
je ne me souciais nullement de la mort, ... , /', ... '.(Plat., Apologie. 3'2 D.)
Remarque. — Dans le droit attique, désigne la
dénonciation d"une infraction à une interdiction légale, cette
procédure permettant d'appliquer la peine sans jugement.
530. — : mettre devant les yeux, donner en
spectacle; au moyen^ se donner en spectacle.
Gorgias nous a donné un long et beau spectacle, .•,/. .... Plat., Gorgias, 447 .)
:;;. — : démontrer( : démons-
tration).
Serons-nous en état de démontrer que tous les autres arts
sont des instruments de persuasion? ...^ ; (Plat., Gor-
gias, 454 .)
532.—: /rtiVe l'orr. : être ou, être visible,
paraître. : visible.
Zeus, dans sa sagesse, nous a fait voir ce signe considérable,' . {Iliade, II, 924.)
;,3;j. — : faire voir (une chose que l'on ne
voyait pas), découvrir, produire, créer.
La nature même nous fait voir qu'il est juste que le plus
fort ait plus que le plus faible, ... &6,-/ . (Plat., Gor-
gias, 483 D.)
53 i. — : faire voir dans.
Comme dans la personne des enfants plus grands que leur
âge on voit quelque chose de jeune, qui accuse le petit nombre
de leurs années,... ... , ', , -... (Xén., C/jropédie, , 4, 3.)
MORT. 117
53. — : indiquer, révéler, dénoncer.
Colui qui rend les jeunes gens meilleurs, allons, dis-lt-ur,
hi((iiji(e-\(iur quel il est, ... •3 l'Oi '.,, . ^, Apolorjie. 24 ).
.36. — : si;/nifipr (au moyfn diiii signo,
,Vuy. «i i80^ .
Tous les autres verbes, qui signifient des actions,/tvt. ;Plat., Sophiste. -26-2 .)
CVH. MORT.
.j37. — : morf : rnnri natii-
rello; |i;a'.o; : mort violente) ot peine de mort.
[Voy.^Si9.] : mortel.': immorfpl.
.j38. — (plus omployé an parfait] et-' \)\\\> fréquent aux autres temps) : mourir( : jnourir, au présent et au passé;-
: passer de rip à trépas; : eirp mort).
Ce verbe est aussi employé' pour signilier mourir de
quelque cliose (de faim, de maladie,, 07, etc. .
tivoc : mourir par Ip fait dp quel-
qu'un, sert de passif à. Voy. ^ 845.]
Monté au tribunal avec un accusatt-ur loiit à fait vil et
UK'cliant, tu mourrais, s'il voulait proposer contre toi la peine
capitale, '.,,'. '. -.3 .(Plat., Gorgias, 4S(i .) — Les vrais philosophes se préparent à
mourir et c'est à eux que la mort fait le moins de peur, ot,5. (Plat., f*/ie'(ton, tiT .).
."-. — : an j)ropre, défaiUir', par suite,
paraîtrp laort, sans I être ; au iiiiiuv et jtar livper-
bole : mourir (de rire, de lionte, etc.).
L'exposition du corps à la maison m• (hinra (pi•• le temps
néces.saire pour rt'C(»nna1lri• si la mort est apjnirenle ou réelle.
118 TRAITK ÉLP^MENTAIRK DES SYNONYMES GRECS.
...; yçio'jryi
|•3: '^.(Plat., /.s•, 959 .) — ma vue. U-s convives pensèrent mourir
de rire. o\ .. . (Alcipliron,
111,66,4.)
40. — : expirer.
41. — : finir ses jours. : la fin de la
vie, et aussi les derniers moments. Voy. § 366.]
Tels furent les derniers rnomenls de notre compagnon,... . (Plat., Ph-'don. 118 .)
542. — poétique), au sens du parfait : s'en être
allé, n'rire plus. '- § 27.]
La fleur des Perses est tombée, elle n'est plus^
"' . Eschyle, Perses, •2.')•2.)
CVIII. MUR.
72. — : mur cuit jtar le soleil), se dit au propre
dun fruit. Le contraire est : rerf. :
faire mûrir, amènera maturité.
Griice à sa fécondité, la vigne nous montre des grappes
mûres, dans le même temps qu'elle porte des grappes encore
vertes, o'.y. /^^... :: •.,. '•'•.. Evunontique. XIX, 19.)
''. — : mîu\ au li^iir•'. ;iu sens de : qui a son
complet développement.
•J4:j. —' : dru, fort i correspond à notre mot solide :
« un gars solide « i. : rvndre fort.
Ils emmèneront à la guerre ceux de leurs enfants qui seront
assez forts^; -'^ ;: - 5. (Plat.,
Répufjlirjue, U¥) .
546. — : (|ui est d'rns sa /leur, dans son complet
éptancmissement (implique l'idée de beau, qui fait
plaisir à voin. 'Voy. § 833.]
NÉGLlGENCIi. 119
CIX. NÉGLIGENCE.
ut7. — : négli'jpi\ ne pas se soucier de.
eyio : je SUIS ut'fjligent.' : nér/lifienrp, insaii-
riance.' : nt^gligrul.
L'insouciance est une forme du dédain, •.(). (Arist., Rhéloriqiie, 1379 b 37. — Tu négliges, Socrate,
ce qui devrait être l'olijet de te.s soins,, :.'.-•.. (Plat.. Gorgias, 185 .'
Ukmarql'i:. — Des idées voisines sont exprimées par
oOoôvô: : ne faire aucun cas de; &:-cOxc : ne Ictiir aucun compte de. [Voy. § 195.]
.'i'tS. — : omettre.
Nous n'ometlrons rien, autant du moins qu'il dépendra de
nous, /' . Plat., Ti/ne'e. 17 .)
5i9. — : laisser de coté par inadvertance.
(lest prt'oist-mt'nt là ce que nous laissions de calé, quand nouscliercliions en quoi consiste la vertu, &
iv :. . (Plat..
Mena, 1>7 .'.'). — : regarder comme une chose nrg/i^/eaOle •
]>ai' suite, laisser faire.
Les CorcyrétMis demandaient aux Corinthiens de ne pas
laisser consoimiitr Irur ruine et de leur porter secours, ...; :6, )),'. Tliucvd.. ,
.•51. — : periiicUrr( : rntj/rrlter), j>ar suih' :
ne pas s'occuper dr.
Hnatit aux aulns.... ils allérml jusqu'à empêcher de les
iidiniinr Sflûii It• i-ilufl ordinaire,: ... -, /. Ly>ias., Hj.) — .le ne m'occupe pas*\u iTvlr, Tx... -7/ "/a >. Plat., (irand Ilippias. •2^•2 D.)
>d. — : )l•' pas se retourner p<nir
regarder, ne pas se laisser arrêter par.
.Aujourd'iiui, tune rouvris pas de' démentir ces billes paroles:
tu iir fc /ni.ssrs pas arrc/rr \>:\\• iiniis, les lois, '' :'-
120 TRAITE ELEMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
; '., 6. (Plat.,
C riton, 52 C.)
553. — : laisser échapper ; en particulier, passer
sous silence.
Il est évident que si on laisse échapper l'occasion de faire
une chose, c'en est fait de cette chose, , ,-, ,. (Plat., République, 370 .)
55i. —'(,) : ne pas s'émouvoir
de. [Voy. § 615.
J
11 faut que vous voyiez que de tels actes, punis de mort par
nos ancêtres, ne vous émeuvent même pas, ...',. (Démosth., XIX, 270.;
555. —' : se relâcher., ne pas s'observer, s'ou-
blier. [Voy. § 614.]
Quand on n'est pas connu, il semble que l'on s'obserre moins,
comme si l'on était dans l'obscurité, o'i,( . (Xén., Cyropédie, 11,
1, 25.)
ex. NIER, REFUSER.
556. — : dire que ne pas (et non point ne pas
dire. [Voy. § 270.] Cette locution a surtout un sens
déclaratif.
Les soldats déclarèrent quils ?i'iraient /)«« de l'avant: ils
soupçonnaient déjà qu'ils marchaient contre le Grand Roi et ils
disaient qu'on ne les avait pas engagés pour cela,1...*- . (Xén,, Anabase, ,
3, 1.)
557. — a le même sens que .Voyons,... tu ne réponds ni oui ni non à ma question, -,...'^. (Plat., Protagoras, 360 D.)
558. — a une acception morale : ?2ier (repous-
ser une accusation, un soupçon), ne pas admettre que
telle chose puisse être. exprime la même
. 121
idée, avec plus de force, de même que la périphrase
-. ou --..Lact'démone et la Crète sont les lieux do la terre où il a
lo plus do sophistos: mais ils nienf énerf/iqnement quils soient
des sophistos vX foijinent d'ètro dos ignorants,^;?','\ /.- /,:'' ?; •..Plat., Pro/ûf/oras, :U-2 .)
559. — : pas vouloir d'uih' rhose, sr vpfuser
à faire.
Gyrus so rendait compt»; quil fallail habituer les valets
d'armes à ne refuser aucune corvée, à ne jamais croire qu'au-
cun ordre du commandant on chef fût au-dessous d'eux, -KCpo; ,; ,, ^-. ,-/;. ., Ci/ropéd/'e, II, 1. .
560. — : ar pas conspuiir, sp rrfuspr à. .î i\i.
561. — : fairp un sufiiP dr h'ip ytnwdirp ion\ nu
rpfuser.
Comme j'avais répondu non, tu mo demandas encore s'il
m'avait appris comment jo pourrais inspirer de l'ardeur à uiu•
armée... Connue je lo faisais encore sirjne que non...,-; "' ,... xa't... ., Ci/rii/iP(lie, , (>, 13.)
(. NOIR.';02. — : noir.
''}'.]. —: smiibrr.
ex II..56t. —" : nom; en ^'raininain> : suhsiantif.
De CCS instants, bien courts pourtant, il vous rt'strra un notn;
et Ceux qui vt»udn»iil injurirr noir•• rite' vous accuseront d'être
les mt'iirlrit'rs de Socrat•', ini sai^r. o-l'/ ' -/...
122 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GHECS.
ôvo{J.a : ,, . (Plat., Apologie, 38 C.) —Le nom est un son produit par la voix,, significatif par conven-
tion, mais sans indication de temps, et indivisible en parties
ayant une signification propre, ...-/, £-/^-. 'Arist., de l'Interprélation, IC a 19.!' : nom donné on raison( circonstance
particulière. (actif) : qui donne son nom
(archonte, héros éjjonyme); (passif) : qui est donné
comme nom. —' : pronom. — :
ressemblance de nom (et différence de sens). —-: ressemblance de sens (et différence de nom.)
: nommer. : donner un nom en
raison d'une chxonstance pcirticulière.
Ce nom d'Hadès, il s'en faut de beaucoup qu il ait été' donné
au dieu parce qu'il est invisible, mais bien plutôt parce qu'il sait
tout ce qui est l)cau, "...,. Plat., Crati/le, 101 .)' : dont l•' nom est connu. —' : for-
mation et emploi des noms. — (/) :
Fart de former et emploijer les noms. En ^irainmaire,
(.) : le nominatif.
: rapprochement de deux mots fjrmés de la
même racine (1).
1) C'est là une des figures rvtluiiiquL'S mises à la mode par
'jurgias('. Ces figures i-ont : : paral-
Iclisnie de sens entre deux membres ) ;— :
éf/(flité d'étendue de deux memljres; —; : similitude
de son entn^ deux membres. Cette figure présente plusieurs
variétés : : assonance initiale;-: assonance finale; : rapprochrnK'Ut de
mots de même racine;6 : (dlitération. — Ces figures
se rencontrent cliez Gorgias, Anti])lio!i. Tbucvdidc, Lysias.
NOUVEAU. 123
56"). — : apprU^r de tel ou tel nom.
La faculté de ct'lui qui sait interroger et répondre, no Vap-
pelles-lu pas dialecliquo? Tôv ',-: Plat., Cral'/le, 80 C. ' —Distinguer : (Plat., Phédun, 86 ; : ce
qu'on r//)/yp//c la mort, — de .• Plat., /'..
t)95 A) : Ce quV>/i tllf rfre 1»• Imiili, nr. ce qu'on en/end par !•
bonheur.
ice. — : dési(picr jiar un nom « sui-nmniupi•.
: désignation par un innn et surnum.
nome, qui a reçu le nuinde Sais,;;. (Plat., Timée, 21 H — Aristodèuie, sionomnée \e \\[,' . '•.. Mémorables, ,4. 2.)
5fi7. —, : donner à itii luminie
ou il une chose le nom, le dire qui lui ronvieni.
A quelle fin crois-tu qu'IIomèro ait donné à Agamemnon le
nom i\Q tilre de pasteur de peuples? •3 ...",'\>& '. ;' .Xé'U., Mémo-
rables. \u,% 1.)
: litre ide roi, d•' tyr.in, etc.). Kn ^Tanuuaire,
ou ovo'j.y. : nom d<''si^niant
la inalirrc or, ar^n'ut , Vrsiièrr ou Vindiridu de rril••
l'spère niiomme, un homme) se distin^nie de ovoy.-/
: di-noininalion d'une jdiirntilr anué'c,
(•a\al»'i'i('. li'dupi'.ni. Iimnaiiil•'".
CXIli. NOUVEAU.
ins, — si^uilic 7'''///'-, rrrnil. (ICsl ainsi ([uc
si^niiiit' jfuni'ssr^' oi : 1rs jrunrs i/nis. Vny.
?; if..] Mais saj»|di(iiit' aussi à cMMj^ui es! nourrou,
par ra|»|MM•! à ce (jiii liré-crdc, ])r(''exist(', rt |trriid lui
sens (n'ioralif: •. --. : rla/tlir (iwlipir rhnsc
de nniivrnn : n\\\H'\\\t'\\\ dit. fnirr iiiir nridntion ; y/-
12
1
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
: innover ^' : goût de l'innoval'ion.
La môme idée est signifiée par : farre, cau-
ser mie révolution.
Je suis trop jeune: jo n"ai inème jamais vu Protagoras ot jo
ne lui ai jamais parlé, ... ,' . (Plat., Pro-
tar/oras, 310 . j — A'iendrais-lu m'apprendro quelque chose de
nouveau (une mauvaise nouvelle^ ? — liien que de bon, me dit-il,
;— ', ' ;, . (Plat.,
Protarjoras, 310 .) — Comme dans la plupart des cités, il y avait
là dos révolutionnaires, qui voulaient faire rentrer les exilés,--. . Xén., Helléniques, ', 2, 9.;
569. — Il faut distinguer et : nouveau-
né, de : (enfant) en bas âge (proprement qui ne
parle pas encore); — : qui a l'aspect jeune, de
: qui est dans toute la force, Véclat, la fraî-
cheur, etc., de la jeunesse.
: fr/iichernent lue, d*où, /vy//.<?, /'î^'coîî, s'oppose
à : vieux, défraîchi, éventé.
S'agit-il de répondre à une accusation, on leur accorde les
délais qu'ils veulent, et leurs délits vous arrivent éventés et
refroidis: mais, nous autres, à l'occasion, on nous juge tout frais,
ypovo'. , ,,' ^ ',' '/. -, ^^,(Démostli., XXI,• 11-2.
570. — : nouveau, inq)lique l'idée de quelque
chose détrange, d'insolite. : nouveauté (au
sens d'étrangeté). L'idée d'innovation (au sens péjo-
ratif) est signifiée par,,-tv,.Voulez-vous aller de groupe en groupe vous demander les
uns auv autres : dit-on quelque chose de nouveau? Et pourrait-
il V avoir rien de plus nouveau que île voir un Macédonien battre
OBÉIR. 12:.
Athènes et gouverner la Grèce? -... :•.:*•. •, xxtvov;'' •. "';- /././, '. ;
'Démosth., IV, 10.)
571. —' : toift à fait récent, arrivé il tj a peu de
temps.
Il // a 1res peu de temps (|ue, vaincus, au pouvoir de nos
ennemis, dont beaucoup voulaient dt'truire notre cité, nous avons
cherché un refuge dans les serments et les traités, ..., ;. ;; '.,'. , '., •.:: -,:-. Tsocrati'. XVIII, 29.
.^72. —" : qui résonne encore à Voreille.
La parole et la voix de l'orateur résonnent encore si bien à
nos oreilles, ;-. : ... Plat., Méne'jène, -23.5 .)
CXIV. NUAGE.
73. — : uuaije.
.74. — : aijf/loînéralion de nuaijes.
KEMAUyUE. —^ se dit d'un ciel oU il 7 a des
iiunijes, mais non <1 un ciel tout à fait couvert. se
dit d'un ciel sans nuages.
CXV. OBÉIR.
'. —' : obéii' passivement, coiwma le rainour
au chef de nage. [Voy. § 791.J
576. — : se laisser persuader, par suite, obéir
par persu'i.sion. Vny. ?: 196. : docile, obéis-
sa/i/; : qui ne se laisse pos facilement per-
suader, qui obéit à contre-cœur ; : indocil•',
désobéissant : : désobéir: : désn-
béissance .
126 TRAITÉ' DES SYNONYMES GRECS.
oll. — : ohrir piir raison) à un comman-
dement.
57S. — : être discipliné( : :
discipline. Contraires :.,.i[\n se disent de Vindiscipline.
Ne vois-tu pas la discipline qui règne sur la ilotte ; avec
quelle soumission, dans les jeux gymniques, on obéit aux moni-
teurs; que, dans les chœurs non moins qu'ailleurs, on fait tout
ce qu'ordonnent les maîtres? — Il est justement étonnant que,
là, on obéisse volontiers aux chefs, et que les hoplites et h-s
cavaliers... soient les gens les plus di'sobéissants, ,: '. :, ' ?:-: '.-; yopo?:- '.'. ;— -....? ^•, •... Xén., Mémorables, 111, , 18.,
79. —' : vouloir entendre., signifie une obéis-
sance colonlaire et bienceillante (cf. le français « il
ne veut rien entendre »).
Je m'étonne que le geôlier ait consenti à {'entendre.,, : . . IMal..
Criton, 4.'i .
CXVl. OBLIQUE.
j8u. — : ( ca de côté fet non par la ligne
droite).
581. —, : dont le nioucement n'est pas
rectiligne.
582. — : (pli eut dévié (par exemple : un membre '.
583. — : incliné, jjenché.
.j8i —, : (marche) oblique.
OKDUNNKR. 127
CXVI!. OBSCURITÉ.
585. — : ofjsrurité u])posé à : lumière \.
Uexiarqle. — Distin^'Utir : enln.• : fjui ne rè/Hind
aucune lumière; : où Von ne voit pa^• clair ;:fait (lu ns les le'nèbres, secret : (temporel^ : qui se fait
pendant la nuit.
o8G. —" : obscurité de la nuit." : suînbvc.
587. — : crépuscul•', tom])oreli : qui
se Îail nu crépuscule.
588. —" : ténèbres du monde soutt'rr.uii.
580. — 'post-attiquo). s |1(|»'aux corps opaques, qui anvtt'ut la iumirre et j»rn-
duisent l'obscurité.
590. — : iudistiucl.
591. — : cache un objet à lu une.-: offusquer.
592. — : ombri'. : niitbrntji', oinln eu.r.
CXVIIÎ. ORDONNER.
593. — ^lioiin'riquc : : jjnusser quel-
qu'un à ïiûro quelque chose, le lui dire, l'en prier,
l'ij inciter.
Nniis ayant vus de loin revenir clit'Z nous, Poléniarquo... î///
à son jfunt• Lsciavr (Ir courir aprùs nous, pour nous /)//>/• de
ralliMidre. l^ïnfant. tirant mon manlt-au par derrit^re :
M Polëinarque. dit-il, \ous jnie de rattcniln- », ...; oi'/.aoî /,•^; //...\>. ; .-:;•& ;,, 1/£•/;.Plat., népuhlique, 8-27 W.
59i. — histin^iriHT : '. emjaijcr à faire;
J28 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
: exhorter à continuer; :
encourager, poursuivre de ses exhortations.
Socrate. disait le songe, exerce-toi à la musique, d'une
manière effective. Moi. je comprenais qu'il mengarjealt à faire
ce que je faisais auparavant, qu'il -m'e.r/iO/'/tt// à continuer, à la
façon de ceux qui encouragent les coureurs, :, .',, ''. . y^^frjiù-, -rj\i-rj .\, ; . (Plat.. PUédon,
• 10 .
9. — : assigner un poste, un rang ; par suite,
prescrirp., fixer, arrêter.
La loi prescrit, non pas (jue le devin commande au stratège,
mais le stratège au devin, ;',, •/'., '/ ,' .;. Plat.,
Lâchés, 199 .
•j96. — : ordonner.
(juand lu corps et l'àme sont joints ensemblt-, la nature
ordonne à l'un d'être Tesclave et de se laisser commander : à
l'autre, de commander et d'être le maître,
(*. "^"/ , •/6•. ^;-. r^ ^. Plat., Phëdon, 79 .)
397. — : donner un ordre impératif, enjoindre.
Les ordres que nous donnons ne sont pas des injonctions
rigoureuses, ...: '.. ". Plat.. Criton, 'r2 .)
j98. — : ordonner, se dit. au propre, du chef
qui donne le signal.
Comme des ennemis avaient été signalés dans le pays,
Astyage alla en personne, avec les gens qu'il avait auprès de lui,
défendre les frontières, ainsi que son fils avec les cavaliers qu'il
trouva, et il ordonna au reste de ses forces de le rejoindre,... '. : '/, -; : '. ': ; :,- 6;. (Xén., Cyropédie, , 4, 18.)
ÛllDÛNNER. i2ij
U99. — : fnu-p pu/jUer un ordn> par bi. vnix du
héraut.
Ce n'est pas Zeiis qui a fait pubtier cet arrêt, : .•.
-j; . Soph.. Anfirjone, 450.)
600.— s•' «lit( ori//-e 7'^^ <Jii fait Irans-
iivUirr.
Cvriis sauta de suii char, revêtit sa cuirasse, monta à cheval
et prit sesjavt'lols: eiiniênic tmips, il faisait transmettre k tous
les solfiais /'/•//• «U-s'arnn r et dt,• se placer chacun à son rang,
KCoo:... ,,: ~ toC-- -.- ; : '/, /./•.
<. •. •, ! ,:'.. Xén., .inafjase, , S, :^.
CCI. — : ordounri• imr un mcssatje (-), mander^ recommander.
Lorsqu'il se fut l»aiLrné, qu'on lui eutaniené ses enfants,... et
que furent arrivées les feninjes de sa famille, après s'être entre-
tenu avec elles devant Criton et leur avoir fait ses recomman-dations, il dit aux femmes et aux enfants de se retirer, .••/" •.... at^, :; ^: '.).-/: &-, YjvaÎxa: '.•,--^. Plat., l'Iiédon. 116 .^
002. — (surtout pOf'lique : envoijer un ordre^
mander, donner mission de.
Le vieux Slruphios m'^i (tonné la mission de vous apporter
des nouvelles d'Oreste, /.|' -/.. (Soph., Electre, 1110.)
603. — '.ordonner de mener jusiju'à aclirce-
;//^>î/ dans It' composé porsistL• le sriis jtrimitit' de
: arcomplir .
.\s-lu quelque ordre à nous dnuiiei•, à ceux-ci et à mui,
touchant ds eid'anls (»u autre clrnse, dont Yaccomplissement
doive lèlre pailiculièrement aj^^reald•.•? -{ .( r, . •. •.•.'. ; Plal.. l'/ti'clmi. Il•"» ]}.)
Sï.NOXVilES cnEcs. 1)
130 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
604. — : recommander, prescrire de faire.
Quand ils envoient leurs fils chez les maîtres, ils recom-
mandent à ceux-ci de veiller bien plus à leur bonne conduite
qu'à Tétude des lettres et de la musique, !;. -. vj
•.6;(;. (Plat., l'roÎagoras, 325 D.)
60. — : poser comme règle, comme loi.
Poi;eron.s-)ious comme règle que ce sera la seconde étude des
jeunes gens? — Oui, dit-il,: ::; —,. (Plat., République, 527 C.)
606. — : inviter.
J'invile aussi les autres hommes, de tout mon pouvoir, et je
t'invite à mon tour à quitter ce que tu fais, pour cette vie et cette
lutte, plus intéressante, je laffirme, que toutes nos luttes,... :' -j: , ' -:, or, ', .(Plat., Gorgias, .5-26 .)
607.
—
: inviter, provoquer.
Tel que je le connais, quand il sapercevra que tu le pro-
voques à ce combat, il aura l'ambition de te surpasser en bonnes
paroles et en bonnes actions,..., ;,, ,; ' . (Xén., Mémo-
rables, II, 3, 17.)
608. — : faire venir, envoyer chercher.
Proxène. qui avait avec lui d'anciennes relations d'hospita-
lité, l'avait fait venir, |'/. fXén., Anabase. III, L 4.)
CXIX. OUBLIER.
609. — : perdre le souvenir de, oublier.
: gui oublie facilement, qui n'a pas une
bonne mémoire.
Je n'ai pas une bonne mémoire., et. si l'on me parle longue-
ment, i'uubli^ le sujet de l'entretien,
PARESSE. 1 3
1
(:, ,.7.V r, . (Plat., Prolafjuvas. 334 C)
61U. — : r/ro?*/" perdu le souvenir de. Ail pas-
sif : élri• oublie. : oublieux.
Il n'a pas oublié ni It•^ paroles ni les en^airemenls, qui lui
ont perniis d'obtenir la paix, oOo'"':/, ?' : , /. (Démosth., VI. 12.)
C.W. PALE.
(ill. — Distinp:iier : livide, et : décoloré
(<iui a jHjrdii son teint, ses coulenrsj.
CXXI. PARESSE.
12. —' : farililé, par snite, vie facile, et, en
mauvaise part, mollesse. : vivre dans la
uiolb'sse,
La facilUé n'est-elle pas grande de n'être pas inférieur auxspécialistes, en apprenant ce seul art. sans avoir besoin d'ap-
prendre les autres? , ^..., -6 '/, -/-,, /; Plat., (jorrjios, 1^\) C.)
613. —' : facile \ difficile : .
Est facile tout ce qui se fait ou .sans peine ou vite. Le fHf'fi-
cile se définit ce qui se fait ou avec peine ou en beaucoup de
temps, ^, oï •:^ -/. (.\rist., li/tëtorii/up.
1.3<i3 a 23.
(>li. —' : facilil•' à faire une chose.'-: se donner trop de facilités touchant ce que l'on
doit.*( : qui se donne lropd^' facilités. [Voy.
Nous ne nous entretenions pas de l'amour avec de trop
jeunes ^ens. p(iur ('-vitiT que l;i facilite avec laquelle ils font
132 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
toute chose, jointe à la force de leur désir, ne les entraînât à s'y
livrer sans mesure, -, , . 'Xén., Cyropédie, ,
6,34.)'
'.
61. —',, se disent (le la légè-
reté. [Voy. § 554.]
L'oisiveté naît en nous de la lâcheté; la légèrelé de l'oisiveté
et de la mollesse, ... ,. ., Lois, »01 .)
616. —,' s'entendent de la faiblesse simu-
lée par celui qui; pour ne pas faire une chose; dit'
qu elle est au-dessus de ses forces (i).
Par rapport au vrai, appelons véridique celui qui est dans le
juste milieu et vérité ce juste milieu;quant à la feinte, en mieux,
c'est la vantardise, et l'homme qui a ce caractère est le vantard;
en pis c'est la faiblesse feinte et le faux faible, ..., -, ^'. (Arist., É'hifjiie, 1108 a 19.
G17. — : paresse^ caractère de celui qui n'aime
pas se donner de peine.
La paresse est une suite de la lâcheté, ?). (Arist., Verlus et Vices, 1251 a 1.5.)
618. —^, se disent de la lenteur, de
la paresse d'esprit. [Voy. § 494.]
^\ paresse d'esprit est cause que j'ai aussi oublié comment
et de qui j'ai entendu ces belles choses, ..., ) . Plat.,
Phèdre, 23-5 D.)
(1). Le mol signifie d'ailleurs ironie, c'est-à-dire ignorance
feinte. [Voy. § 6.53.]
PEINE. 133
CXXII PEINE.
019. —' : pp'ote, au sens de mauvais of/irrs. :
rendre de mauvais offices.' : pénible.
... capable de bons offices (invers ses amis, de tnauvais envers
ses ennemis... • ^ xalèyOpo-j;. Xén.,
C>/ropé(lÎe, , 4, •2.^
620. — : peine au |)liysi(]ui* et au moral . :
faire de la peine ; : pénible.
Quant à mesfds... punissez-les en leur faisant la même peine
que je vous ai faite, sils vuus semblent plus prcuccupés de Tar-
dent ou de n'importe quoi que de la vertu, •.,6..., r,/ '. r,. Plat.,-lofjie, 41 .
621. — : impur unité, nmui: : être
importuné par, en avoir assi'z de cf. : poids.,
charger, : iiupnrlun.
Le portier, je crois bien, en avait assez de tout ce mondequ'attire dans la maison raffluence des sriphistes, ...'.... otà -.-.,. Plat.. Pi-otaf/oras, 314 .
622. -— : éfre en peine.
...' toujours en peine et ne se pouvoir tenir en repos,/ /. («''., Cyro-
pédie, VU . 7. 1-2.
(i2:j. — et (l(>i\('iil sCiilt'iidic de la tris-
tesse, du deuil.
.\ucun sentiment de pitié ne me pénétrait, comme il eût été
naturel dans un tel deuil, ,;.'./ ;'. (Plat., l'/iedon. f»ll.V.j
62i. —, se dist'ul de la pi'in>\ du }nal <jui'
SI' dounr pour ai'i'i\er à telle ou telle jiu.
Il faut que je vous montr»; mes courses, tuut le mal ijur Je
me suis donne ])uni• nlitiiiii•.' th• cet oracle, ..
•134 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES OREflS.
^-^. tomitçi ;.' '. /. . Plat.. Apologie, 22 .
62. — Distinguer : en cédant la force ^ à regret, et
: avec peine( : enfin, non sans peine).
Il se décidait enfin à parler, mai.s à ref/ref, ...... . (Plat., Phèdre, 228 C.) — Notre liornme,
enfin, nous ouvrit, mais, ce ne fut pas sans peine,
6(•): . Plat., Prolaçioras, 314 D.)
CXXÎII. PENSER, RÉFLÉCHIR.
626. — : penser. : la pensée. : ce que
Von a pensé, Vidée. — : qui pense (actif), qui
peut être pensé(passifj. —" : absence dépensée,
sottise; : qui ne pense pas, sot [aciiî); qui
ne peut être pensé (passif) ; : afjir sans
penser.
Il y a des gens qui.., quand on leur demande conseil, ne
sauraient dire ce qu'ils pensent, mais, cherchant à plaire à
celui qui les consulte, parlent contre leur propre manière de
voir, .•. '.'..., ,' , . (Plat.. Lac/iès, 178 .) — La pen-
sée est le principe de la science, • .. ([Plat ],
Définitions, 414 A.) — Vois si la conclusion de tout ce que nous
avons dit n'est pas que l'àme est très semblable à ce qui est
divin, immortel, doue' de pensée,... le corps à ce qui est humain,
mortel, dépourvu de pensée, ••• ' -.-, . ).... , 6) .... (Plat.. Phédon, 80 .)
627. — : réfléchir, méditer; sens dérivé :
décider.: la faculté de réfléchir, Vintelligence
qui réfléchit ; : la faculté de réfléchir ;-: ce qui résulte de la réflexion, idée, décision
'éfléchie.r
l'IiNSEn. ',,. 13:i
Lu l'éflej.ioii tt l;i raison sont (loue mi•• iik';iic cliose. ù cela
prés que lo dialuiiu»• iiitOrifur et mint d••• avec elle-mèm•'
est ce que nous avons appelé réflexion. Scxvota... -/.ai;7:, akv : , ;, '.; '.; •-." -/ 'r,. Plat..
Sopftisir. -2t)3 .
628. — se <lit(lo lesprit on actiNito ([ui fornir des
idées, ({iii se reprrspnle uno rliosp en idée." :
faculté de former des idées, idée qu'on se fait d'une
chose; : qui est capable de former drs idées.
Pourtant tu ne te fais pas une idée exacte de la différence
qu'il y a entre ce que nous disons maintenant et ce que
nous disions alors, o>/.... -^ ;-/.'; . (Plat., Phédon. 103 li. — Si, à chaque percep-
tion de la vue. de l'ouïe ou de tout autri' sens, correspond une
idée, nouvel objet de connaissance, n"est-il pas juste de dire
que Vidée correspondant à lobjet est une réminiscence? :;Tt , Iôojv r,; / '., ,'. ,. , 7:;7',,'. / ;' ,; Plat.. l'/'cdon, 73 C.
62'). — : découvrir, comprendre par la réflexion.
: faculté de découvrir par la réfhxion.
En }/ réfléclti.ssant maintes fois auparavant et maintenant
encore, jV// compris condjien il est naturel que ceu.v qui ont
donné beaucoup de temps à la philosophie paraissent devant
les tribunaux drs orateurs ridicules, ; ...,, . ;'; ;-'.; -/-.; ; '.;;. Plat.. Thcélélc. 17-2 (!.
630. — et : pcnsrr d'avance une
chose, la prévoir, q pniirrmr. : proridrare.
prévoiiancv.
Avoir .sous ses ordres un servit'ur doiil.•, liienvcillant, coiis-
t ml, qui ii•• >uit ]ias seulement capabl•• d•• l'aire ce qu'on lui dit,. qui puisse de son propre nioUVenieiM se rendre utile, qui
136 TRAITÉ' DES SYNONYMES GRECS.
sache prévoir et dt'libtjrer. vuiki (jui vaut, à mon SL-ritiiiieiit,
beaucoup de domestiques, - /.7&;. '/ , r/.avbv '.,. as éa-jTO-j -/ ':/'.-'.. 'Xén., Mémo-rables, II. 10, 3.)
631. — : appliquer son esprit à un objet, y
réfléchir.' : réflexion, prnsée, et aussi inven-
tion, stratagcnie. Dans la logique et la rhétorique
péripatéticiennes, désigne le sijllofjisme
oratoire fondé sur des probabilités. : ( on
prend à cœur.
Ayant entendu ces paroles, je fis la réflexion suivante : que
veut dire le dieu et quelle est cette énigme? ..,^ -' - , ';(Plat., Apolof/ie, 21 .) — Les uns ajoutent au discours mètre et
rytimie ; les autres n"en font rien ; or, ces ornements causent un
tel plaisir que, même avec des mots et des pensées sans valeur,
les eurythmies et les symétries suffisent à elles seules à charmer
les auditeurs, oï p•J6v ,' " , "/,'
ïyr,,^ 6-.•. . (Isocr.,
Éoagoras, 191 .) — L'entlnjmème est le syllogisme dont les
prémisses sont des vraisemblances ou des indices,...' ,. Arist.. Premiers Analy-
tiques, 70 a 10.)
632. — : comprendre en rapprochant, en compja-
rant. : intelligence qui compare; :
intelligent, qui a la faculté de comparer;,se disent de l'intelligence prompte, de
l'esprit vif.
'L'intelligence et la vivacité cVesprit sont les qualités qui nous
font dire qu'un homme est intelligent et d'esprit vif; ce n'est
pas absolument la même chose que la science ou l'opinion car,
alors, tout le monde serait intelligent); ce n'est pas non plus
une science particulière,... car r//i/c///^e/?CÉ• n'a pas pour objet
PENSER, RÉFLÉCHIR. .13T
léteriul et 1 iiimiuul'lt• ni rien de ce qui devient, mais ce sur
quoi Ton est incertain et Ion délibère. Elle porte donc sur les
naines objets que la réflexion; et pourtant Vinlellifjence t'Hi
pas la même chose que la réflexion, ïrr:•.... /.al ; .•.' ; >\> ,';-, r, (- ),: — ».'./,/ -.' / -joCv,'. ; /. •., : ::.\rk\..Éllilriue, 114-2 b 31.
G33. —, se disent de la penaf' jnire, de
la ré/lex ion (jai s'appliqwj à des irfi'cs/jm /-es/:réflexion générale, et par suite durable; d'où, au sens
dérivé, confiance, assurance ; : capable de ce
genre de réflexion."^^- : qui a sa raison, raison-
nable;<\ : déraisonnable.
Quand l'àin»; peut observt-r, seule et sans lintcrvention du
curps, elle sélève à ce qui est pur, permanent, immuable:
ayant parenté avec ces idées, elle y demeure, à condition
quelle soit .seule et qu'elle le puisse: elle cesse d'errer; elle est
constante, comme les objets même au.xquels elle est attachée, et
cet état de l'àme est ce qu'on appelle />i'/isée />i//-e, ...' • / ;; /, ; •^;. ', ; ;,oJ; , • ;. ;Plat., Pkédoit, 7it D. —Quand tu
dis des vers coiivenalilement, quand tu excites les plus vils trans-
ports,... aa-Îu louie la raison ? n'es-tu pas hors de toi?; ; ; ;....) -/ : Plat., loti, .'»3 IJ.)
034. —'. s'appliipient à Vabslrac-
tion ii \ gijni-i-alisuliun, aux murriils de frnlcnde-
mcnt. [Voy. § 193.1
Larl ((•iiiiiKiicf <), il•• plusieurs idées dues à l'expé•-
rience, se •• un inmrjil (jcnéml des si-ndtlables...; lexpé-
138 TI'.AITÉ ÉLtMliATAlUI.•: DliS SYXO.XYMKS oiŒ<:s.
•*(• tst la connaissance du particulici•: lai'l, «In gcnéral,
•.... /. '.,):,... •^" , /-, . (Arist., Méta-
pliysifjue, >81 a 5.
GXXIV. PERDRE.
63.J. — (en pocsie) et (en prose) :
pprdrc^ au sens de causer la perte^ la )iiort An moyenet au parfait second intransitif : périr, mourir. "-
: perte, au sens de mort.
La défaite de Tannée navale a perdu l'armée de terre,-; )6 . Eschyle, Perses, 728.)
— Les autres, à leur arrivée, pillèrent la ville de Tarses, irrités
de ce qu'on eiU fait périr leurs compagnons d'armes, '
,,,... :,. Xén., Aita/jase, 1,2, 26.) — Placé sur
les racines, le fumier est bon pour toutes les plantes; mais si on
s'avise d'en jeter sur les jeunes branches et les nouvelles pousses,
il fait mourir le tout, ,, ', ^. çPlat., Protagoras,
334 .) — Vous savez bien que si je m'étais mêlé de politique,
il y a longtemps qu'elle «uro// causé ma perle, vj... ,... !,. Plat., Apologie, 31 D.)
636. —^ et plus fréquemment :
perdre, au sens de gâter, corrompre, séduire.
Socrate est aussi coupable de corrompre les jeunes gens,. ;Xén., Mémorables, \, 1, 1.)
— Cet homme, qui avait remarqué ma femme an coovoi de mamèi'e, réussit avec le temps à la séduire, '... ,-, ",.', i.ysias. , 8.'
637. — : consunier, dessécher, flétrir.
Le corps, pendant la p('riode aiguë de la maladie, ne se con-
siirnail pas, mais résistait au m. il ]ilus qu'on eùl pu croire,
.- -/yyi'yi . , £."/ /; ).•.7:). »"., II. 49. 0. — Observe
lame..., si 1 iiijustic*•, f'umiiie tout autre vice, y entre, sa pn'•-
sence et son contact ne suffisent-ils pas à la corrompre et la
flétrir? y.al ^^ •., ioa
». ,'. -^btiov. , {Jixpxivec
\., République, 609 \).)
638. — est intransitif et si^niifie se consitmer,
df'r/é)irrpi\ décroilrpy an propre et au fiiiurt'•. :
consomption, dégénérpscence, décroissance.
Pour chaque chose, de la plus grande à la plus petite, il a
croissance et décroissance, et nous désignons l'un de ces mouve-ments par le mot croître, l'autre par le mot décroître,:-. , -, . Plat., l'hédon, 71 .
639. — : perdre, au sens de cesser d'avoir
en sa possession.
N'est-ce pas par intérêt pour moi et tes autres amis qui- tu
refuses; par crainte que, si tu févades, les délateurs ne nou>
causent des ennuis pour l'avoir enlevé d'ici... et ne nous rédui-
sent à perdre tout notre avoir ou beaucoup d'argent, ,•. '., .o't'^; /, •.,
r, , ' /•/. Plat.. Criton, U .
CWV. PEUPLE.
6i(). —" : peuple, comme exi)ression f/éographiijue
ou ethnographique
.
I,•• jipuplr rré'tois : .041. — : /tntpl•', comme expression poliliqur: p.n•
suite, peuple souverain, dt'morraiir.
l.*• jtfujtte atln'nit'n : '6).ItEMAROi'K 1• — Quand- signili»• démocrtiHr. \ c"»ns-
Iruciinii tsi partilivr :
l.e (téniocrafie atlM-uifiin•• : '. ,.
140 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
Remarque Jl. — La démocratie étant le g-onvenienient du
nombre, signifie également : démocralle. Il convient de
distinguer : : vous, la démocratie, le peuple
souverain, de : ia majorité d'entre vou?î.
CXXM. PIÉTÉ.
642. —,. signifient la piété
envers les dieux. — Les contraires sont,., qui signifient l'impiété. [Voy. § 731.]
Fiélé : justice envers les dieux ; faculté de rendre aux dieux
un culte volontaire;juste conception des honneurs dus aux
dieux,* ,'.:, •., : .([Plat.]. Définitions, 412 ..
Gi.3. —, signifient le sentiment du devoir
(en particulier ors les dieux), la moralité. — Les
contraires sont et.Mon père et mes autres parents sindignent de ce que, pour
venger un un iirtrier, je poursuis mon père;... il est immoral
qu'un fils poursuive son père pour meurtre: ils savent mal...
quel est le droit divin touchant ce qui est moral et immoral,
... : ,:\, ' çovo'j...•j'iôv ' ...
•3. Plat., Euthypliron, 4 D.'
CXXMI. PITIÉ.
644. — ", se disent de la pitié. :
qui excite la pitié et qui éprouve de la /)</?>'/ :
accessible à la jjilié.
Appelons pitié la peine ressentie à la \ih' d'un malheur, d'où
peut résulter mort ou peine, atteignant qui no le mérite pas,
auijuel on peut s'attendre pour soi ou l'un des siens et qui appa-
raît proche, '...' ^./, , "
PLAISANTERIE, RAILLERIK. 141
r, '., •.. Ari>t.,
Rhétorique, 1385 b 13.
645. — : lamentation. et :
se lamenter sur j : lamentable.
Quand Déinostliùn•', vuulant vous tronipor »•1 faire piiicliur
la balance de son côté, se lamentera sur son sort et pleurera,
n'ayez en vue que la vie de la cité et sa gloire passée, et
opposez-lui cette question : la cité est-elle devenue plus digne
de pitié à cause de lui, ou Dt'niostliëne à cause de la cité?,', ;ocxxd^Tjxat ,, '. ' .' ,^'/.-; , ;,,
<i:x 'ii''/ynu r, , :/ -.;Dinarque. , 110.
646. — () : compatir, plaindre.
Et, sachant ct'la, lu ne crois pas avoir besoin de plus d'ar-
gent et tu plains ma pauvreté! ;',-/(, ' £. ir.\ ; (Xén.,
Kconomiqup, 11. i.j
CWVIII. PLAISANTERIE. RAILLERIE.
()i7. — : spirituel; : fairt' de l'i's-
pril( : mot d esjn'il j.
>up[ioser que Lysias soit vraiment l'auteur de ce discours,
il mériterait d'être critiqué pour faire de l'esprit, là où Vesprit
n'était pas de mise,... (' ,'.'. oL •..(Denys d'Ilalir.. Sur L'/sias-, 14.
048. —, bL• disi'nl d•• celui (jui
plaisantp avpc finesse, de Viiomme d esprit.
09. —, st' disent «lu lj(Hi/fon.
Ceux qui iont rire plus qu il n»; faut senddent être boudons
et grossiers; ils s'attachent à faire rire coûte que coûte, visant
à exciter 1•• rire, itlulôt qu'à dire des choses bienséantes et à
142 TRAITÉ ÉLKMKNTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
railler sans blesser... Ceux qui badim-nt avec mesure sont dits
gens d'esprit: tels sont ceux qui ont Ijon caractère, ot...^76 '. ,).•/.'.; , ,
. ..., -. 'Arist., Éthique, 1128 a 1.
6.JU. — : badiner, dire par jeu ().Peut-être mes paroles paraîtront-elles simple /eîi à certains
. d'entre vous. Sachez bien pourtant que je vous dirai toute la
vérité, , ,. Tlat., Apolofjie, 20 D.)
61. —,, se
disent de celui qui fait rire, i[ui prête à rire.
Le même raisonnement ne s'applique-t-il pas au risible?Tu
rougirais de prononcer certaines paroles qui prêtent à rire;
pourtant, des comédiens ou des particuliers les reproduisent-ils
par imitation, tu goûtes un vif plaisir à les entendre, ap; ,, /-, , . '/...{\., République, 606 0.)'
6.j2. — () : rire de ([uelqu"un. [Vuy.
§ 74.J.]
Quelqu'un se vante-t-il de bien jouer de la flûte ou
d'être habile dans n'importe quel art, quand il ne l'est pas, ou
l'on rit de lui, ou l'on se fâche, s/j
.^ ,•'^, r^v ., r, -/-. Plat., Protagoras, 323 .)
G'iij. — : interroger en jouant ignorance,
pour amener l'interlocuteur à se contredire et le
confondre. : ironie. [Voy. § 616.]
Vuilà bien V ironie habituelle de Socrate ; je savais bien et je
les prévenais que tu te refuserais à répondre, que tu jouerais
l'ignorance, et que tu ferais tout plutôt que de répondre aux
questions posées, ' ,' ,
PLAISANTERIE, RAILLKfilE. 143
,'.;, etpioveOcoto •.; -•.?, ci' -; -•. m^. Plat.. République, 3:37 A.j
64. — () : plaisanter^ railler.
Faut-il diTiiiir riiouirne qui sait plaisanter celui qui ne dit
rien qui ne soil di^ne dun homme libre, ou celui qui ne Messe
pas, et même charme celui qui l'écoute?'. . -, , r,'. ; Arist., Étliique, 11-28 a 25.,
6. — : si' jnoijio'r, tourner en dérision(,^); ; moqueur.
Est-il à la connaissance de quelqu'un parmi vous qu'à cause
de ce décret notre cité ait eu à rougir, ait donné prise à la
moquerie et au rire? '. •. •.'
o-.ù. ^' ;(Démosth., VU . 85.)
.»6. — (,.) ([ui
est poétique, signifie piquer, blesser par des railleries.
Ce que voyant. Athéné et Héra cherchaient à piquer Zt-us
par des paroles de raillerie, ai ô'' 6•.-."|.&'•.: . [Iliade, V,
418.)
657. — () : reprendre, critiquer en se
moquant.
A ton tour de bâtir, pour niuutrer que tu nés pas bon seu-
lement il renverser ce qu'ont élevé les autres, mais à faire un
plan si ingénieux que personne, même Mùmus, n'y pourrait
trouver d<; quoi se moquer, •, ;', <, /, '' . .,-
66. , Lucien. Comment il faut écrire l tiisloire, So.
u58. — () : fnire, par dérision, drs
gestes bou/J'uns ou obscènes.
Les magistrats doivent donc veiller à ce qu'aucune statue,
aucune peinture in• icproduise de telles actions, excepté dans les
temples ch'S dit'ux. poui• li>qii<ls cvs fjestes oljscènes sont auto-
144 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRIÎ DES SYNONYMES GRKCS.
risi'S i)Ui• la lui. oJv •'. /,TOio-jTfjov^,, », ,
'.; ;, Tci>6aojJ.rjv :.(Arist., Politique., 1330 1. 11.
CXXIX. PLAISIR.
Go9. —' : plaisir; : goûÎPr du plaisir;
: qui fait plaisir., agréable. Cei•• mots s'enten-
dent du plaisir en général, mais plus particulière-
ment au plaisir physique. [Voy. .5 Ou.]
66U. — poétique) se dit de Xonjouemenl.
: enjoué; (courant en prose) :
réjouir, charmer, se dit surtout d"un plaisir intel-
lectuel; : (jouter un plaisir intellectuel.
Nous, vos audileurs, nous goùteriuii^ un vit' plaisir, intellec-
tuel, non physique; on goûte un plaisir intellecluel à s'instruire,
à exercer sa réflexion, à comprendre ; le plaisir physique est
senti par le corps, lorsque l'on mange quelque chose de bon ou
que Ton a une sensation agréable, ... o\ '):, •>/^• ,,^ .
Plat.. Protagoras, 337 .;
661. — '. joie ; : goûter de la joie, se réjouir.
Sont agréables les choses qui causent de la joie. .... {Rhétorique à Alexandre, 14-2-2 a 17.)
662. —,, s'entendent de Yas-
surance, de la confiance^ de la bonne humeur.
Les enfants sont d'humeur plus confiante; les vieillards
d'humeur plus défiante, ol , ;•-6•Jpo. Arist., ProfAèmes. 9.5 a 16.)
l'ouimiit. 145
CG3. —, se tlisent de Vexpression
joyeuse du \isa^e.
S'avançant rrtf/<eux,7:opî-oasvo•..... Xén., C;iropédie.
111.3.59.'
CXXX. PLEURER.
6G4. — : pleurer, verser cb's larmes().66.J. — : fnndrp ru larmes.
666. — : pleurer en poussant des cris.
Je dis à ma femme daller donner le sein à l'enfant, qui
pleurail, pour faire cesser ses cris, '.'.-coCvat '. . .-:.
(Lysias, 1, 12.;
667. — : vaijir fcn j)arlant des petits
enfants).
Lenfrait, dès sa naissance, ne pleure-t-il pas. sa vie commen-çant par la souffrance?... 11 ne peut encore exprimer ce qu'il
éprouve, et il vafjit. n'ayant que ce moyen de faire entendre
son mécontenlemenl, o-J... -, -, vvjigvî ^r'c-.'.ryi. •3 ^ /-,:/, :... !. •---/'.,>4}. , ;-; zurr'r^u. [IMat.]. A.riochos, .366 D.
CWXI. PLUIE.
668. —' : jjlui»' : : jili'uvoir.
66;>. —" : pluie violente, pluie d'orage, d'où :
: inondation caus«''e par des pluies continues.
(i7n. — : t/oufie de pluie, tombant de loin on loin
(cf. nulle locnlion : « il tonilu' des «^^outtcs »,.
C.XXXil POURRIR.
«hI. — : drrmnpnsrr :^ : se décomposer, se
pulréfier . : piilri'fdi'/itiii .
J46 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
G72. — : pourri; : pourriture»
673. — : moisir^ pourrir, par suite de riilimidité.
cxxxiir. POUVOIR, capacité.
674. — : pouvoir, avoir la faculté de, se dit d'un
homme et dune chose. — Sens dérivés : valoir,
signifier. Le contraire est : ne pas pouvoir,
être incapable de.
Comment les orateurs auraient-ils un grand pouvoir dans les
cités? 7.v... ol ...; (Plat.,
Gorgias, 467 .) — Autant que je ]ê puis, .— Les pu/s.sanfs, o\:. — C'est tout ce que peut monart; il ne faut rien lui demander de plus, ...,' . ^Plat,, Théëfète, 210 C.) —La monnaie n"a pas toujours la même valeur, [-h]... . iArist , E/hÎ(jue, 1333 b 13.) — Si lu
veux bien rt'tb'cliir à ce (pie s'Kjnifie punir les coupables,... '...^ ... ;-^ ...(Plat., rrolagorafi, 3-21 .
: pouvoir, faculté; par suite propriété, nature
propre. Le contraire est : iinpnissance,
incapacité.
Allons, puisque tes amis sont ballottés et empêtrés dans
leur argumentation, va à leur secours, si tu en as le pouvo/r,
rOi ..., ? -, '' '. (Plat., Lâchés, 194 C.) — Parlons
de la poésie en elle-même, de ses genres, des propriétés de cha-
cun... ,.... {., Poétique, 1447 a 8.)
: sens actif: qui a le pouvoir^ la faculté de; sens
passif : qui peut être fait, possible. — Le contraire
est : impuissant à, incapable de (sens actif);
impossible (sens passif).
Si ce sont deux choses dissemblables ou semblables, c'est une
question qu'il est en ton pouvoir d'cVaminer^- -asI '
POUVOIR. CAPACITÉ. i 47, '.•.. (Plat.,
Théétèle, 18. . — Tout ce qui es possible, il faut le tenter,
6*ov ,. (Plat., Banquet, 196 D.) — Autant
que possible : '. , ' -7 '.. —Dans la njesufe du possible : , .
Hemarql'K. — Les adjectifs en -» expriment Vaplifude
ùce que signifie le substantif correspondant. Exemple :: :
guerre: : aple à faire la guerre.
675. —" : avoir en soi le moyen de, savoir.
Je ne sais que faire de cet homme, oj/. •. p,c7o'.. (Plat., Banquet, 216 C.
676.— : èlro naturellement() fait pour ^ se
(lit des personnes, des choses. [Voy. § 246.]
Ceux qui sont naturellement mieux faits pour la guerre que
pour la paix, oi ; ,.(Plat., République, •")47 .) — L'aile est nalurellement faite puur
pouvoir élever ce qui est pesant, -.:; -.. Plal., Phèdre^ 21•) D..
677. —* '. : être donné., ètrr à la portée de.
[Voy. 5i 248] (1).
Si la nature t'a donné dètre orateur, ... : -.',. Plat., Phèdre^ 2»3i» t).
678. — -. : convenir à; et, par suite, élre du
ressort., de la compétence de. [Voy. § 264.]
J'ai Vdulu (lire ceux tjui ont le sens des affaires politiques, et
aussi du courage. C'est à ceux-là qu'il convient de gouverner
les cités,' -• •56 ) /.
(Plat., (iorgias, 191 il.)
679. — : être lunntnr \ vu p.irlaiil d'une chose:
être propre à.
One lu sois homwr à ))arler sans contrainte et sans honte, lu
latTirmos et le discours (jue tu tenais il y a un instant en est la
(1) Le niènie Sf'h«( Si) retrouve dans
148 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
confirmation, o-: /,-: /,; .(Plat., Gorgias, 487 D.y — La science est une chose belle et propre
à commander à Thomme, (]toC. (Plat., Protagoras, 352 C. :
Rii.MARQUE.— Ne pas confondre avec :
être capable de.
Sur quelles questions serons-nous capables de conseillrr la
cité? tIvojv olot 6; Plat.,
Gorgias, 455 D. — .\u neutre, oîov : // est possible
de [l .
680. —' : suffisant pour, qui peiii bien (se dit des
personnes et des choses). [Voy. § 82.]
... qui peut bien U:n\v de beaux et longs discours, .... (Plat., Protagoras, 329 b. —// // a assez de gazon pour y bien poser la tète, []
, . Tlal., Phèdre,
230 i\.)
(581. —' : approprlr à, commode pour. Le
contraire est.La route qui mène à Athènes est commode aux promeneurs
pour parler et pour écouter, ^-. Plat., Banquet. 173 .)
CXXXIV. PRENDRE.
682.— : prtnidre, avec les mains; ^m^jjrendre,
en général; saisir, au 2;)ro2n'e et au figuré.
Ils prirent tous Orontas par la ceinture, en signe de mort,. (Xén., Anabase,
\, , 10. — La colère prit ensuite le fils d'Alrèe, '. {Iliade, 1, 387.)
683. — Entre les composés d»'-.. il convient sur-
tout de distinguer :
1)" a le mènje sens' .
l'RlKll. ii'J
» signifie trouver, surprendre et, en
particulier, prendre nne ille, au sens de ['occuper.
[Voy. § 680.]
Ils me trouvèrent (-n train de trailt• r dt.-s liùlcs, ...; . (Lysias, XII, 8.) — Il prétend avoir
été lésé, après l'expulsion des Trente et la prise du Pirée...
... '.,, ,'., '^, ot'..&'. v' ^':&.... Isocrate, XVIII. 17.)
08*. — : «//r/er quel([u'un.
Ils décidèrent donc d'arrêter dix métèques, dont deux pau-
vres, ; /..( " oCo -,:.Lysias, XII, .»
GS.i. — : /^/v'/îî/zv», .srt/i>//'])OureniiMirt«n', iiour avoir
en sa possession;j^ar suite, prendre une ville, en insis-
tant sur le sens de s'en emparer^ dV» faire sa posses-
sion. [Voy. § 683.]
Prendre ce qui luit, mettre en fuite Ce qui résiste,
£:, ',. ., Cfjrope'ilie, IV,
3, 17.^— Dès son arrivée en lonie, \\ s'empare des villes en éle-
vant des terrassements, ; ->/. : , -,. -;'. /;. Ilt-nid , . 1••2.
(\\\. PRIER
C8G. — siu'lout ]M»t''ti([ue; : prier les dieu.u pour
ou conlrr (luelquun. (le dernier sens est devenu le
plus fn''qut'iit. si^nilit' /)/'/'•)•", mais 1•• j>lus sou-
^ent iinprécnli'iu
.
Je n'aurais pas a^'i de la sorte, s'il avait fait damères
imprécations cojitre moi-même et ma desivndanci•, •.', , •,; |
' , »>. Sopli.. Ofùlipe à Colone, 9bl.)
687. — : |»i'iinUi\ fmciil. /larlrr aux dieux y les
prier ouverioncnl ri pu/jliiiuenient ; ri'. le st'us : être
fier dp. Sens p.n'tiiMiliiT : fairr mi rini, par suite,
loO . ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
souhaitet'. : prière et vœu. — a, en
proso, le sens de.D'abord... je prie tous les dieux et toutes les déesses de vous
inspirer à mon égard, pour ces débats, la même bienveillance
que j'ai toujours eue pour la cité et pour vous tous, ...,,, ' '.«. (Démosth., XVIII, 1.)
688. — : prier instamment., implorer.
Il pleure, tenant sa chère femme embrassée: il YImplore dî-
ne pas l'abandonner, ' -/ .,, |. Eurip., .l/ces/e, 201.)
689. — : implorer par des prières répétées.
Lliipparque Lysimaque les fît tuer, malgré leurs pressantes
jtrières^ , -. (Xén., Helléniques, II, 1, 2G.)
690. — (en poésie), (en prose) : aller
prier même racine qne, [Voy. §30]\ supplier.' : suppliant.
Peut-être quelqu'un de vous soufTrira-t-il impatiemment, au
souvenir de ce qu'il a fait, de ce que lui, dans un procès de
moindre conséquence, a demandé, a supplie' ses juges, avec
d'abondantes larmes..., ... : -.,,... (Plat., Apologie, 34 G.)
691. — : aller se jeter aux pieds de quelqu'un.,
ponr le prier ou le fléchir.
Quant à lui, il reconnaissait qu'il avait tort: il se Jetait à
mes genoux, ine suppliait de ne pas le tuer et de lui faire donner
de l'argent, ,, ' . (Lysias, , 25.)
692. — : sens primitif, se tourner vers un dieu
ou w)? homme, le prier comme son suprême recours.
Au nom des dieux, étranger, ne refuse pas à un pauvre vnga-
buiid, conime à un indigne, les renseignements, pour lesquels il
PROMETTRE. l-)l
///« d'autre recours qui; toi, , , . " .-/•,;, '", cppâTa:. Sopli., Œilipe
à'ColoHP, V.).)
C.WXVI. PROMETTRE.
693. —' : promeilre^ prendre Venr/agemeut
de; : promesse.
G9i. — : prendre Ven(fa()e)nenl piihltcde,
faire jjrufes.s'/nn de, avoir pour pnxjramini•.
Ce à quoi lu l'riiijat/c.s, c rst, il int• stMiiblc, ;i liiirt' <lr buii.s
citoyens. — Tel est, en eliet, mon prof/rcunine, /.;... ;...6•&& r.o'.ii•/': /:. —tojto '.... ,. flMat., Vrolario-
riis. 31 ) .)
6). — jdiis lrt''(|iH'Ml (juc,prendre sur soi, se charger de iairo, just/uau hout,
niio chosL' qui 'nirtnithr sans' l'ail rhrrrhée.
\ous prenous sur nous de tenir garnison diins vos forts les
plus aviuifM'S,,- '/'''»
/.. (\<''., rv''0/>fi//>, \. 1, 17.)
9. —' : assumer., entreprendre de son plr'm
grr iiiH' cIhlsc ipie Ion se croit eapahle de fair<'.
.Mui, (jui avais assumé la cliuré^ie ^par iulit,... .>i l'on vuul,
c;\v la folie, c'est, sans doute, d'ontreprenilre plus qu'on ne peut,
ou par ainhilioM -. .. ', ( ... *<<) •, ',' '' -/^^
•/,... (Déni., XXI, 69.)
(197. — : consentir un accord et s'engnijcr à s'ij
tenir. [Voy. § 5.]
Après trois ans de siège, les Tlia^inis, par une convention
avfc les .Mlieniens, .<t'en(/a</èrenÎ à raser leurs murs cl livi-cr
leurs vaiss»!aux, (-) ) /,. : ... 'Thucvd., ,
101...
152 TUÂITÉ ÉÎ.ÉMKNTAIRK DES SYNONYMES GRECS.
CXXXVII. PROMPT.
G98. — : rapide, par suite courl, bref. ^plus
iisito que : rapidité. : rapidr-
iiionl.
Uem.\RQI'E. — Distinguer : proinpleme/if,:h/eii/iif, d'où l'on passe, on alti(jiie, au sens fie peul-élre:
: loul (lussilôt. fou/ de suite.
(.99. — : pioinpl.
700. — : Injer.
701. —' : vif.
702. — : '.'. à la fois rapide et fort).
703. — : <'m/)ressr. : ejnpressemenl,
hâle.
CXXXVni. PROXIMITÉ.
7()t. —, signifient la pi'ii.i-iiniU'^ sappli-
fpient à des objets qui ne sont pas éloignés l'un de
l'autre . : r approcher de, dans une inten-
tion particulière, entrer en rapports aver quelqu'un.
... nous réunissant dès le matin dans le tribunal dû il avait
('lé jugé, car il ('tait pfcs de la prison,..., ;, "^. Plat.. Pltédou, .')9 D. — J'ai plaisir à Vupproclier,
/ixipw... . Plat.. Lâchés, 188 A).
70.J. :— signiiie une praximité plus rp^ande, tout
près., à peu près." : rlre.^ se tenir tout près;
par suite, faire suite à, se rattacher à.
C'étaient, je crois bien, à peu près tous les assistants,. Plat., Phédoii, 59C.) — 11 faut que
vous suiviez, en vous tenant leplus prè^ possible des chars, .... (Xén., Cyro-
pédie, VII. 1.9. — j/anné-e d'après : •3 :.(ïhucvd.. \. :5. •2.
rUDKLR, HONTE. loS
706. —" (en poésie), (en prose} sont surtout
abstraits ot signifient la relation^ la parenté.
... siirttiut il vuiis. mes concitoyens, pour la bonne raison
que vous me tenez de plus près.... ... toïr,. Plat , Apologie, 30 . — 11 a rien,
parmi 1rs pln'nonit'ues humains, qui ait plus (jue le sommeil de
rapport avic la mort, ... -''.. \•''.. L^i/ropédtr. \\\\. 7. -21.
CWXIX. PUDEUR. HONTE.
707. —, si^iiiticut la crainte de donner
uni' rnaurnlsr upininn de .^oi ; la crainte resprrtiieuse h
l'égard ilinie pei'sou ne, au yi^'/'^w'/î/ l,n[U('llo (tn
attache du prix: ]»; suit»• la pudi'ur. : ([iii
éprouve ce sentiment dr crainte respectueuse ou d••
pudeur. Les coût l'.nrrs sont et.11 ni- Cdiivicnt pas di• parler d•• la /'i/i/<'<//-commr dinir virlu;
file ressenddi' plutôt à un<• passion qu'à uno habitndi•. On la
dt'llnit. par rM-mj)!••. nm- crainli• (l•• x' t'air»• mai ,. ..acÇo'Jç (dç Tivo;; oO ^'. •.'. r, ' ^'. • :. Arisl.. Klhique.
11-28 11 11. — Il m• fautj pas s•• monlitr in>ocialil<', mais impo-
ser le rt'sptcl, rt. sans l'ifrayfr les iiens par notre abord, leur
faire craindre plutôt notre juf/etneuf. v.x\ ^-. -/,/, '. toloCtct/.( , ^•.:/-:. /. Arist., l'vUtit/ue, 1311 b 18.
70S. —] • • disnil de , Imnnr
tenue, dt' la décence.
Elle se fit alors renjanpier d'aboid pai• sa taille, puis par >a
ffoune tenue, bien que sa mise fùl pauvre,, --<> '.. ''. /;,;.
»') '/,'.,. .. t' ijnricdir, \, 1.."».
70'.». — cl s'entendent dr , lionfc
('>(\(''•' ji.M" ('«'lui iiain rn)}ii)iis une )iiaura/sc firlimi.
I^c contraire est : impudence.
154 1 ÉLÉMENTAIRli DES SYNONYMKS GRECS.
Définissons la houle une- peine ou un trouijjc touchant les
maux ou présents ou passés ou futurs, qui paraissent propres à
donner une mauvaise opinion de nous; Yimpudence, une sorte
de mépris et d'indifférence touchant ces mêmes choses,
'. r, -' ;,,, -/. Arist., Rhéloi'tc/ue.
1383 1» 13.)
Remarque. — Distinguer : : qui fait éprouver de lu
honte sens primitif : laid ; les Grecs associaient les idées d<•
laideur physique et de laideur morale; : qui
éprouve ce sentimenl de houle. Le contraire est.CXL. RACONTER.
710. — : raconter. : rrril.
Pourquoi ne nous raconievais-in pas cet entretien? Ti o-jv
ry'j, -,; (Plat.. Profagoros. 310 .
711. — : exposer en détail. : expo-
sition détaillée.
Je vais exposer les dissentiments qui firent rompre la trêve
conclue après ces dix années, et la guerre qui suivit, o-jv/: . ;ïhucyd.. V. 215, 6.)
712. — : rapporter.' : relation.
Telles sont les paroles... quils nous ont recommandé de vous
rapporter, et que je vous rapparie avec tout remprcssement
jxissible, ...: ,. Plat., Meuéxène,
21S D.
CXLI. REGARDER^ VOIR.
713. — : voir." : rve.
V(iis-lu la-liasrc platane qui dépasse tous les autres? .../., , •^'ltrjrj-y.~r;t/, . Plat.. Phèdre. ^Q9 A.
REGARDER, VOIR. l.iO
7)4. — IV : rpf/avdev., au propre et au fiiiuré.
C't'st, selon moi, le l>ut vers lequel il faut ref/aider dans la
vie, slvat.: ,.TIal., Gorr/ias, .07 D.
71.;. — : l'i'ijdidei' pour se rendre compte.
RefjariÎe iiien. — Je remanie et je vois que c'est inipossiMi'.. — >> ^. (Plat., Panné-
ithle, 111 D.,
7lii. —, : p.rami)h'r. : e.iamrn.
Quel examen ferions-nous donr, si nous vuuli'ins e.ianiiner
qui. deiitre nous, est le plus lialtile aux e.\e!'cif.-> pliysiquês?
...> , ^^ :'(• /./.: (Plat., Lac/tès, IS.'. 15.
Remarque. — (les deux verbes sont synonymes; mais exo-
n't.'St usit•' f|u au iin'sent et à l'imparfait. \ autres temps,
il est sup|)léé par.&.717. — : contempler^ regarder en spectateur.
: r//e; : spectateur; : spectacle ;
: théâtre, et, au sens collectif, les spectateurs,
(comme nous disons : être ai)j)lau(li par le parterre).
Tous le conlemplaient comiiie une statue de dieu,;- . Plat.. Cfiarmiiles, 1.4 C.)
718. — : assister en spectateur (particulièrement
;ui\ jeux): retjarder avec intérêt. Cette idée acces-
soiri' !\ \';i\\ appli([uer ce \erbe à la recherche scienti-
fique. : spectateur (des jeux : : spec-
tacle (des jeux), par suite délét/atinn (à ce jeu).
C.yrus en peTsomie assistaii aux jeu\. .... Xén., Aiiahase, , 2. 10.) — Il faut «pie le jii^^e soit nu,
donc mort, et regarde, avec son àme nue, l'âme ime de cliaipie
homme, dès qu'il est mi>rl. '., etvat,, ; '-^/, /, /' ;,-:. Plat.. ti»nt/lii.\. .'rjit .
1 50 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DliS SYNONYMES GRECS.
CXLII. REPENTIR.
719. — : chatK/pr dViris, rpvenir sur une
drcision.
Pour moi. jai coniltattu alors et je combats maintenant, pour
que vous ne reveniez point sur les i-ési)lutions prises,^/^ {.&. Thuc, 111. 40. •2.
720. — : je nie reprns. :
repeniir.
Pour moi, je ne saurais décider... si Xerxès .se repenlail
d'avoir fait fouetter IHellespont, / --.... : ', /, ^•.. (Hérod.,
VU, )4.;
CXMII. RÉPONDRE.
7:^1. — : répondre.
Rf'ponfJs-inoi, mon bon : car la loi veut qu'on réponde,-:&, 6 • : . (Plat..
Apoloifie. -2.J D.)
722. — : répondre^ se dit surtout d'uu
oracle, d'un(, ré])ondaut ;ï ceux qui les consul-
tent; du sens de donner la réplique^ ce verbe passe à
celui de jouer un rôle ; : acteur.
Va y- lu• paierais pas deux oboles un bonniie qui re'pond si
bien sur les Sun.ûi'S? ' ' -|
); : (Aristoph., Guêpes, ^.^
— +)'al)ord. les poètes jouaient eux-mêmes leurs tragédies,... : : . (Arist.,
li/tétorique. 1403 b 23.
723. — : prendre la parole après quel-
qu'un
.
Dois-je. comme un Inmmie âgé à desjeunes gens, vous déve-
lopper ma pensée au moyen d'un mvtlie, ou l'exposer directe-
REPUTATION. 1
ment? — Plusicuis de ceux qui »laient assis piës de lui prirent
la parole pour lui dire de choisir la forme qu'il voudrait,, , r, '.-; ,,);
'.,} '.. Plat.. Prolarjoras, 320 C.^
CXLIV. RÉPRIMANDER.
72 1. — : détourner de faire mal, reprendre.
... si, au moyen du discours, l'on engage quelqu'un à fairL•
quelque chose ou on l'en dissuade, comme l'on fait pour reprendre
ou persuader,... ... -. -/ .-., ;,, .'./ . (Arist.,
Rhétorique, 1,391 h 10.;
72.'j. — ( : rrpriinandi'r ([^en le piquant d'honneiu\
Quand on te fait p.irt de quelque projet, je vois que tu
donnes de bons conseils: coiumet-on une faute, tu re'primandes
comme il faut, , •.'. •.,, , •,. ô^J)(i>t èstxtiAwvxa.
(Xén., Mémorables, 111, 7, 'i.)
720. — : amender, corritjrr. %
La justice... corrifje tt n-nd plus juste; elle est la médi-cino
du vice,... !•.,,. (Plat., Gorfjias. 178 D.)
(:. RÉPUTATION.
727. —: Vojjùiion (|"(» a d•' |•([", sa rrpula-
l'iftn. [Voy. î; 189.]
Que celui qui niinslniira !>uii plus jeun•• (|ut• moi, qu'il nail
pas eiu'ort! de réputation^ j<: lit• m'en snucic pas. ...
'.) ) '... •.. Plat., Larltès,
IHλ \.)
ItKMAïujiJK. — •:.. ^.-acç. ,1|,^ ';||( ni . |; liimin• npinioii
158 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
qu'on a de quelqu'un. Les contraires sont..." se dit de celui ! occupe Vopinion.
728. —^- • C6 (l^e Von du [Voy. §272], rumeui\ renom-
mée (c'est ridée qu'exprime fameux).
Sachez bien... qu'il y a une grande différence entre la
rumeur et la délation. La rumeur n'a rien de commun avec la
calomnie; mais la calomnie et la délation sont sœurs... Il y a
rumeur, quand, d'elle-même, sans prétexte, la foule des citoyens
parle d'une action, disant : on a fait cela; délation, quand unhomme, imputant une chose à quelqu'un devant tout le monde,
le calomnie dans les assemblées et devant le conseil, ... '...
«^) .').•?,, ,... ffi\^t\, ," ',; ,', '' -, . (Eschine, 11,145.)
729. —,,, se disent de la
célébrité^ de la gloire.
Rhadamante, dit-on, fut très juste. Nous pourrions donc dire,
nous autres Cretois, que, pour avoir bien rendu la justice en son
temps, il a mérité cet éloge. — Cette gloire est belle et bien
digne du fds*de Zeus, ... '... -. -.— . (Plat., Lois,
624 .)
730. — Cette idée de réputation est encore signifiée par
plusieurs adjectifs, entre lesquels il convient de dis-
tinguer : : connu (dont on sait qui il est ; le
contraire est: inconnu,quil ne faut j^as con-
fondre avec : notable [ol : les
notables, les principaux de la cité) : : qui
fait parler de lui, en bien^ qui compte; :
dont le nom est connu, qui s'est fait un nom [Voy.
§ :;(;4j ; : dont le nom est dans toutes les
RESPFXT. Ki9
bouches ;] : donl on fait de grands éclats;
: qui es( en vue; : qui a une renom-
mée bi'ilianle. illustre entre tous.
CXLVI. RESPECT.
731. — cl.. ce dei'iiier /^o-i'/i-yw' :
ri'sppch'r mi (lini. nu Ikhiuuo, une institution), —,, se disent du respect
rnvers les dieux, de la piété. Les contraires sont-,.. (pii siu-nilient l'impiété. 'Vuv.
§ 642.]
P/e'/e .• justire ;i Ifguni (!•> «lit'UX.• './.'./7;^, tîoI
6•::. ([Plat.;, Définitions, 41-2 E.)
: qui impose le respevt : : maintien impo-
.s((ni If respect : en mauvais•• part : f/iovUé affectée: .-: affecter la gravité ; : rendre re^tpectable
(par des éloges, des lionneurs.)
. — : respecter en rais(ni .de l'âge
[Voy, S 46)) puis, l'idée d'Age s'alÎViililissant, honorer,
vénérer
i
J'/ionore par mes prières, avant les autres tlit-nv. la Terre, la
prt'iiiière prophélesse, /|, . {K%c\ï., Eiime'nides, 1.]
733. — : sens primitif : évaluation : d'où :
considération, estime (se dit également de celui
estime et de celui qui est estimé); j»ar suilr :
honneurs rendus ou reçus}.
L'estime accunlée a un est la marque qu'il a la nj»u-
lalion délre Itieidaisant : il est juste que l'on caV/z/îp surtout l»s
iiommes (|ui ont fait du bien: mais on estime aussi celui qui a If
pouvoir d'en faire, ,., ... ; :,,,-/.'•. !,;. (Arist., Hhéloiiifue, \'\'
i8..
100 KLEMKN'TAIUE DES SYNONYMES GRECS.
Uemarqce. — n'estpa.ssynoii\ me de, maissignifie
Yévaluation fie /a /)f//ie dans un jugement; désigne le
résultat de cette évaluation, la peine ft.réo, — et aussi le cens.
La première partie du temps que coule Feau est consacrée à
l'accusation, aux lois, à la démocratie; la seconde, à la défense,
aux discours sur le fond; la troisième, à Vévaluation de la peine,
à la manifestation de toute votre colère, ày/ci-rat -,:!) |., 6^ -
'..... r,GT| ^ ;:. (Escliine, 111, 197.) — Je vais me retirer,
condamné par vous à la mort; eux, condamnés par la vérité au
renom de méchanceté et d'injustice. Je m'en tiens à cqUq peine,
jiOur eux et pour moi, ' ''. ^;', ' ^. (Plat.. y1//o/o^/e,
39 .) — Qu'entL-nds-tu... par l'état oligarchique? — Celui... qui
repose sur le cens, où les riches ont le pouvoir, où le pauvre n'y
a nulle part, ... ''.7.^ ) ;
—..., ,/. (Plat., République. 550 (.)
7;j4. — (,) : déui' de la
considéralion, ambition (en bonne et en mauvaise
part). Le contraire est ().On peut rechercher la consideraUun plus qu'on ne doit et
moins qu'on ne doit. Celui qui la recherche trop est dit ambi-
tieux; celui qui ne la recherche pas assez, sans ambition ; il n'y
a pas de mot pour qui se tient dans un juste milieu, ...- , ', ,àvùJvo (Arist., ÉlJiique, 1107 b 27.'
73. — ( : culte dont on honore les
dieux : 6 (Plat., Euthuphron,. 12
) ; soins dont on entoure des parents, des amis :
vov£(ov (Plat., Lois, 886 Cj. [Voy. § 789.]
736. -r- () : avanla//e accordé à quelqu'un
|)Our lui faire liunneiu", privilège;, prérogative
.
Ensuite naquit la race des cigales, qui reçurent des Muses ce
pricilèf/e de n'iivoir ai)rùs leur naissance nul besoin do nourri-
RICHESSF. 161
ture tt. sans manger ni boire, de chanter tout aussitôt et jusquà
leur infjft, :); " /. '-:,, ,, ^; ?»:, '. '•':, " -/.. Plat., Phèdre, 259 C.)
737. — lavoir des éijanU puiir qneli^u'un.
(»ii croit avoir droit aux ëfjards UQ ceux qui nous sont inlV•-
rieurs par la naissance, le pouvoir, la vertu, ,'...., '.,. ^^Arist., Rliétorique, 1378 b 34.;
CXLMl. RICHESSE.
738. —,, .sijL^niiih'nt la richesse.
Los contraires sont,. :, qui s'en-
tendent de la pauvreté.
Les cléments de la richesse sont laboiidance de l'argent, de
lu terr.•. la possession de champs plus nombreux, plus étendu•^,
plus beaux, et aussila possession de meubles, d'esclaves, de trou-
peaux d'un nondire et d'un»• beauté supérieurs, tout cela en
jiropric'tt' personnelle, sûr••, lihre. utile, »... -, , yo)p:fi)v '. Tz'/yfii•. • '. .': /.)•.
•.;, •. / ,'. [/,-.> -izlrfit'. •. '.^, '.• ^/ >•^6'. //,-.. iAi'ist.. H/ie'lorifjue. 13•)1 a
739. —., se disent de la facilite
à se procurer loitte chosv. Les contraires sont-,,, (jiii se disent «lu (h'nuemeul.
Ayant dérobé l'art de se servir du teu, qui appartenait à
Héphaestos et aussi les autres arts dWlIiéna, Pruméthée en lit
présent à Ihomnie, et c'est ainsi que l'homme put se procurer
tout ce qui est nécessaire à la vie, /, ''-' '.i/yr^•^*
"fO"^ ';•< ,;;•^» » . (Plat.,
Prologora^f, 321 .SvN05VIIES GRFr S 1 1
162 TRAITK ÉI.ÉMENTAIRI•: DES SYNONYMES GUKCS.
740_ —' : nliundancc ; : qui donne sans
y vffjardor.
Ils trouvent iiiio-; ahonddnce de gens qui s'imaginent
savoir, mais, en réalité, savent peu ou rien, ,'- ^, 6. (Plat.. Apolof/ie, 28 (1.)
711. ^ : yrandr di'ppnse.
74:2. — : .>.Tu i'ais, je le vois, consister le liouliéur dans le luxe et la
dépense, '.... '.- -:. Xén., Mémorables, , , 10.)
743. —., s'en tondent
du bonheur, de la prusprrité de celui qui ne manque
de rien.
Si rien de ce que nous avons proposé n'est impossible ni diffi-
cile,... comment ne vaudrait-il pas la peine de le foire, pour que
nous puissions encore de notre vivant voir la cité jouir dune
7)/'05/>e/v7e assurée ? ' - ''- -/,... ' -.: /?,
" ' -a:cv: Xén.. Revenu•!, \1, l.
744. — : ce que Von a en plus du nécessaire.,
éparr/ne.
Comme il ny avait pas d'importation, comme les peuples
craignaient de se mêler sur terre et en traversant la mer, commeils cultivaient leurs terres juste pour avoir de quoi vivre et
n'avaient nulle épargne d'argent, . .. ... ': ,-. .»5/:... Tliuevil.. 1, 2. 2.^. RIRE.
7i.j. — : rire ; : le rire; : visible et
ridicule. : rire de quelc|Uim. [Voy. §652.]
RYTHMB. 163
7»G. — : rire aux éclals ; : rrlat de
rire.
147. — : .sourire.
7i8. — : rire la houcht' grande ouverte.
7i9. — OU/ se dit du 7'ire forcé
cl griuîarant,Qn ]):\r[\n\]\tn' du rire m^rhaut. cnuî^C' par
le mallu'Ui* daiilrui.
A ces mots, il dit, avec un éclal de rire forcé : Par Héraclès,
voilà bien l'ironie habituelle de Socrate. ; ---/ / axp^ivtov * >'.:. ^., 'y.ivrr,/ /.:. (Plat., Rp'puhlit/ue^ 337 .
CXLIX. ROND.
7i(). — se dit dune surface ronde.:périphérie.
7j1. — : rn forme de cercle.
7.i2. — so dit d'un volume rond igraino,
\ aisseau, etc. : : rolondité.
7:33. — : semblable à unr sphère.
CI.. ROUGE.
7.»4. — : rouge.
l'M'}. — : roue.
7.i(i. — : pourpre.
eu. RYTHME.
Tôt. —' : rgthme.
7.j8. — DistiiiiîiU'i• : combinaismi n/thmique:
: genre rgihmique.
7.")9. — : Irmps.
760. —' : mouvement.
16i TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
CLII. SACRÉ, SAINT.
7(;i. —' : sacrée consacré.
Moi aussi, je me considère comme astreint à la même servi-
tude que les cygnes et consacré au même dieu, oï£ .(Plat., Phédon, 85 .)
7G2. —" : saint.
Ta sagesse ignore- t-ellc quL' la [atric doit passer avant une
mère, un père, tous les ancêtres, quelle est plus vénérable, plus
sainte, tenue en plus grande estime chez les dieux et les hommessensés? , ,, .£' / ; Plat., Cf'fon. 51 .)
cuil. SANTÉ.
763. —' : sauté ; : être bien portant :
: bien portant^ mais non salubi^ ; :
bien portant et salubre.
La santé est la vertu du corps ; elle consiste à se servir de
son corps, sans, par là, se rendre malade. Car beaucoup de
gens... se portent bien, dont on n'envierait pas la santé,
parce qu"ils doivent s'abstenir de toutes les choses que peut
faire un homme, ou de la plupart, ... ,oï, *.... . fArist.,
Rhétorique, 1361 b 3.)
7G4. —, se disent d'une belle vieillesse.
Une belle vieillesse est une vieillesse lente et sans douleur.
On na pas une belle vieillesse, si on vieilUt vite, ni quand, vieil-
lissant lentement. Ton a des douleurs,...^ '" ' ,),' '
', ci. (Arist., Rhétorique, 1361 b 27.)
SAVOIR. IGo
CLIV. SAVOIR.
165. —,, se disent du
vrai savoir, qui no dépend pas du sentiment person-
nel, mais est conforme à la vériti» objective; aussi
ces mots sappliquent-ils aux connaissances posilives^
à la SCIP il ce.
Nous ronrt'V(^ns tous qiio ce qu»^ nous savons ne saurait être
aulroiuiMit qu'il nCst ; ce qui pourrait être autrement, nous
ignorons, quand nous cessons de le considérer, sil est ou n'est
pas. L'objet de la science est donc nécessaire. Il est donc aussi
éternel... Déplus, il semble que toute science puisse être ensei-
gnée, et que Vohjel de la science puisse s'apprendre, :.... |., ar, : '. cï/, ) ^^,. <7|. '\ ... ", , 6.
(Arist.,.- b 19.
7ti6. — : savoir t) fond, savoir par Cfrur.
Après être resté immobile depuis l'aurore à faire celte lec-
ture, n'en pouvant plus, il allait se promener.... .srtc/jrt/i/ déjà
par cœur tout le discours, à moins qu'il ne soit démesurément
long, toCto
,.,- , ! •. , Plat..
Phèdre. -2->8 .
767. — : savoir (poiu* a\oir \u de ses jn'opn's
yeux). Ce xerhc implique lidée de ([uel([U(^ chose de
subjectif et sii^nific jiliis j>articulièrem(-nt la rrrtilude
morale. : je sais bien, jr suis cerlain. Je suis
convaincu.
.1 étais certain de trouver en rux ;les artisans un Siivoir
étendu et varii'•: et, en cela, je ni' m'étais pas trnmpé•,
' ". (Plat., Apolof/ie, 2-2 (!.
166 '. KLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
768. — : avoir conscience de.
J'rt/ conscience de n'être sage ni peu ni prou, .... (Plat., Apologie, 21 li.)
769. — (poétique : savoir parfaiiement.
(poétique) : savoir, comprendre parfai-
tement.
ie sais parfaitement que je ne suis qu'un homme et que je
ne suis pas plus que toi maître du lendemain,"!;' j ;. (Sopli.,
Œdipe à Colone, .67. — Que veux-tu dire? Je ne comprends
absolument rien à tes paroles. :: •3": '.'. ;Sopli.. AJax, 270.
770. — : se connaître en.
C'est ce que vous avez vu vous-mêmes dans une comédie
d'Aristophane. Il y a là un certain Socrate, porté dans une cor-
beille, qui se vante de voler et dit maintes niaiseries, sur des
sujets auxquels je ne connais absolument rien ;'. ?-, ,,, •1 ''.''Plat., Apologie: 19 C.
€. SCULPTURE
771. — : celui (jui fait des slalues de
dieux().772. — : celui qui fuit des statues
dliommes, d'où sculpteur en général; : statue
d'homme et statue en général; : sta-
tuaire., sculpture.
On appelle, dit-on. celui qui représente plutôt
les dieux, celui qui représente plutôt les hommes,-, . (Bekker, Anecdota
grœca. . 335.)
J
SKMfiLh:i{. l'AHAlÎiUi. 107
CI,\I. SEC.
"Î73. — : .sec (qui n'est pas humide : :
st'cheresat' ;, : Stacker.
774. — : drssécht; ': fL•>sS^'(•1tt'r.
775. — : dpsséclié par la chaleur; :
sérherrssc proiluite par la chaleur: : t'trr spc,
par suite, sale.
77(1. — : rendu friable par la chaleur.
. SEMBLER. PARAITRE.
777. — : sembler, a le sens subjeclif el si^^nifie la
faron de voir projire à celui ([ui parle. k'j.o: :
à )) point de vue ; -: : l'opinion commune,
le consentement universel. Par dérivation, :
// m\i paru bon, j'ai décidé. Dans les inscriptions
atliques, les décrets de lassemhlée du peuple com-
mencent fréquemment par la formuloo,7.!( : // a été décrété par le peuple athé-
nien. — : l'opinion. — : opinion, décision,
décret. [Vny. j; 189.J
778. —: sr dit de Vapparencr de l'objet (jui s'im-
pose au sujet. Aussi la formule y.o'. :/'/ me
paraît évident, est-elle fréquente dans les entretiens
dialectiques, où eil»• sert à sifiuiiier ce qui est ac(|uis
à la discussion. [Il est évident que ce (luon appelle
présentement lUellas n'était pas hal)it('' autrefois
par une ]M)pulalion li\e, ... '-'. [iî^aico;. '., , 2, 1.) —
: évident, miinifi'stc sens j»riniitif : visible).
I.e cniili.iii-e est. [Voy. .^§ 870.] [On pouvait le
voir sacriliei• soiiM'iit cIh'/ lui. souNeiit aussi sur les
i(i8 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
autels publics; il (Hait pan, non plus, impossible de
le voir recourir à la divination, 6uojv ...'. or/.O'., xovjmv
TzOAioiç [itoij.tov, -/, .Xén., Mémorables, , 1, 2.)
779. —, (|ui signifie proprement ressembler,
s'applique à Vimpression faite jjardes apparences con-
cordantes. \ comme les choses se présentent,
comme il est logique, apparemment . D'où: : le
vraisemblable ; : comme il est vraisemblable,
îiaturel.
Celui qui plaide avec art ne fera-t-il pas qu'aux mêmes gens
une même chose paraisse à l'évidence juste aujourd'hui, injuste
quand il voudra?... Parlant devant le peuple, ne fera-t-il pas
que les mêmes choses soient regardées par la cité tantôt commehonnes, tantôt comme mauvaises?... Ne savons-nous pas que le
Palamède d'Elée parlait avec un tel art que les mêmes chosfs
apparaissaient à ses auditeurs comme semblables et dissem-
blables, unes et multiples, fixes et mobiles?... Donc l'art de scu-
tenirles contraires ne trouve pas seulement son application dans
les tribunaux et les assemblées, mais, comme il résulte de ces
concordances, dans tous les genres de discours également,
'i'/yr,, , ;..., ' ;...--,
, ;... -, ', ;.. (Plat., Plièdre, 261 (1.)
GLVIII SÉPULTURE.
780. — : ensevelissement, puis^ par extension, l'acte
de la sépulture, h'ensevelissement est suivi de la irpo-() : exposition du corps, et de() : levée du corps et convoi.
SKFiVII!. IG'.i
Quand sa dépouillo fut fiilovéo de la prison, ils ne permirent
pas que le convoi partît d'une des trois maisons que nous avions :
ils louèrent une baraque pour y exposer le corps. Les manteaux
ne manquaient pas, mais, quand on leur en demanda, ils n'en
donnèrent point pour Vensevelissemenf, et nos amis durent
apporter qui un manteau, qui un oreiller, chacun ce qu'il pou-
vait, pour Vensevelir, , -roCi,, .'.: -/ . ovtojv' ; ,,, , •: '-/ :. (Lyr^ias, \, 1S.;
781. — : sépulture (abstrait , mais surtout sépulcre :
: oraisou funèbre.
782. — : tombeau, au seus de ce qui si^ruale la pré-
sence du mort. |^Voy. § 479.]
78;i. — : tombeau, au sons de ce (jui r.ippi'llf le
mort. fVoy. .^ 819.]
784. — : le tertre.
78:j. — : la stèle.
eux. SERVIR.
780. — : fawe du bien. Le contraire est
: faire du mal. [Voy. .s; 20 et 813.
~
;\ lo même sens. : birufiil :
: biinfnileur.
H y a des ln»mnies [xiur «pii la mort est prétendile a la vie:
il te paraît, sans doute, 'tumiant que ce soit pour eux une
impiété de se faire à eux-mèims ce bien, et qu'ils doivent
attendre c».* hienfait d'un autre, ... ,-' , ; ;; ;; «, / . flMal..
VhpiloiiJH .)
170 THAITK ÉLÉMKNTAIRE DES SYXONYMKS GUI'XS.
7(S7. — : servir, au sens do : rtre utile.:service.': utile.— Los contraires sont-
: nuire: : dornriiaf/e\ : nuisible.
Et riiomme juste? Par quelle action et quelle fin peut-il le
mieux servir ses amis et nuire à ses ennemis? Te -.;: ;iyOpov^: ; '^Plat., République, 33-2 .)
788. — a un sens tout voisin de celui de-À£?v, auquel, dailleurs, il emprunte son imparfait;
cependant, il si.i^nifie plus précisi'^mont : procurer un
fivantage., un profit
.
11 calcule que... si quelqu'un a dans l'âme, partie plus pré-
cieuse que le corpS: beaucoup de maladies incurables et s'il doit
vivre ainsi, ce n"est lui procurer aucun avanloge que de le
sauver de la mer, du tribunal, de quoi que ce soit, •..... '... -: ., ,
r.fj'ij.y..' , [,ôvTjGSt. XV , ,
,. Plat., (iorrjias, .012 .)
789. — : se mettre au service de quelqu'uu,
a\oc ridée de prendre soin de lui. : soins,
service,, serviteur, avec Tidée de dévoue-
ment. Î^Voy. § 735.
790. — : être au service ,^ de quelqu'un;
: serviteur, avec l'idée d'obéissance passive.
Définis-moi donc à quel service de la citi' tu luinvites: lutter
sans relâche contre les Athéniens pour les rendre aussi vertueux
que possible, à la façon d'un médecin ; ou pour leur^er^/r d'instru-
rnenf et n'être là que pour faire ce qui leur plaît? ...; , : /):. ' ,':,. ; , ,: '-; (Plat., Gorgias,
.521 .)
791. — (,) : être, se mettre
aux ordres do quolquiin. Dans ce verbe, persiste le
SILENCE.
sens primitif de : ramn- sous Irs ordres de tjurhjn'un.
[Voy. § o7:j.i
On envoie les turants clit.z le niaîtrê de gymnastique, pour
qu'ils aient un corps plus vigoureux oiix ordres d'une saine rai-
son, , ) v/yi-.i:,
/, '.' ,-; o-^Vf,. Plat., l'^-otof/ords, ^.\ .)
CI.X. SILENCE.
792. — neiitrej : s^' /«/re (au sons do ne pas par-
ler); — (actif) : iaire (au sens de ne pas dire). :
silence. Remar(|uer Je sens d••) : en silence
(sans parler). — : ijui aime à se iaire.
Mais. si.ye me /«/s. je nie demande comment je pourrai rem-
plir mon devoir de soupeur. — Il te sera facile de le remplir, si
tu lais ce qu'on ne doit pas dire, ' :'. -;. — ; ', ' -,
.... Xén., Banquet. VI. 10.)
793. — : noutre) garder le silmce, parce qu'on ost
domino j^ar un sontimont ;— actif; : /aire, en raison
dun sentiment. : silence volontaire ou causépar
un sentiment. Remarquer le sens d•• : à voix
basse, sans bruit. — : qui garde un silence
obstiné, taciluruo.
Tu vois bien... (pu• tu fjardes le silenre et (pu* tu ne sais que
dire, .... . (Plat., Apoloffie,
24 D.) — Cet acte terrible, concernant ta mère, cranment as-tu
pris sur loi de l'accomplir? — Taisons cela : c'était pour
venger mon père, ' ; ,; .' ': :—•-. . (Kur.. Iphifjénie en Tauride,
921.;
79i. — '.garder un silenre religieur(,), alin de no pas troubler uno crn-niniiir.
Il laiil «jue le vieux i/arde le silence et prête une ureillt;
attentive à ma prière,,', xai;/.. (.\ristojili.. Saee.s, 2ti2.)
172 TRAITÉ ÉLÉMKNTAIRK DES SYNONYMES GRECS.
CLXI. SOIGNER.
795. — : soigner, Irailer (au physiipie ou au
morali ; : soins. [Voy. § 780.1
Le médecin de condition libre soigne et surveille la plupart
du temps les maladies des hommes libres, o... -, Plat., Lois, 7-20 D.' — Tu vas donner ton âme à traiter h un
homme, qui, à ce que tu affirmes, est un sophiste,/ -/\4, ,.(Plat., l'rotngoras. :U2 .)
79G. — : soigner, traiter par les moyensqu'enseigne la médecine.
Il nest pas bon de se traiter au moyen de formules; mieux
vaut recourir à ceux qui po.ssèdent cet art,
•3, -/: :. ;Arist., Poti'iqtie. 1387 a 33.)
797. — : soigner au moyen de remi^des pré-
parés à cet eiFet. : remède préparé.
Puur des corps qui n'ont pas besoin de remèdes et des gens
qui veulent bien se soumettre au régime, nous estimons qu'un
moins bon médecin suffit ; mais s'agit-il d'appliquer des remèdes,
nous savons qu'il faut un médecin plus courageux, .... -, "^ , : . (Plat..
IWiiublique. •1•59 V..)
CLXII. SOTTISE.
798. —" : qui est inintelliffenl; : ininteUigenre;
: qui agit sans intelligence ; lagir
sans inirlligrnce.
Il faut accorder queVi)il)dellirjence est une maladie de l'àme
et qu'il y en a deux variétés, l'égarement et l'ignoranc•', ...
SOTTISK. 173/ ivotav-,, o-Jo ' /,, ',6.(., Ttmée, 86 .)— Qui est assez inintellifjenf pour
t ritreprend re d'enseigner ou de corriger ceux qui sont luids,
petits, débiles? On sait, je pense, que les avantages et les quali-
tés opposés à ces défauts sont donnés à l'iiumnie parla nature
ou la fortune, •^ r,: r,; ;-, ; , :,• •.^ /?;:.:;. IMat.. l'roldfjoras. '-2
'S D.)
799. —" : qui n'est pas ré/hklii^ sensf^. ijui n'appré-
cie pas les rapports ni les valeurs; : irré-
flexion, manque de sens. [Voy. § 225.]
Je n'ai pas résolu do vous tenir ce langage pour irriter gra-
tuitement certains d'entre vous: je ne suis pas assez, irréfléchi,
assez disgracié de la fortune pour vouloir vous irriter sans être
assuré de vous être utile, ' •>/ '; ,,'. -. (; '/;' , '/ , :^ vo^-i^^ojv.
(Démostli.. III. 21.)
800. —' ; c/o/// la sensibilité rsl comme émoussée,
qui a l'esprit obtus, hébété; : hébétudr
d'esprit.
L'hébétude... est une lenteur de lànie, (pii si• maïque dans
les paroles et les actes. AVieieVeest homme à compter avec des
cailloux, en faire la somme et demander à son voisin : « Com-bien cela fait-il? »... ... &...;;iv; '^; ;, ;/-; ,« ; » (Tlié-ophr., Caractères, 14.)
801. —' : inintelligent, au sons de (fui ni' ro)n-
prend pas ; : incompréhension.
un homme choisi par la cité, que l'on considère pas pré-
cisément comme incapable de comprendre, qui dépasse les
autres en considération, prononce leur éloge en termes appro-
priés, ; ; ;, 8; ^^, ';. Thneyd.. , 11, (•.)
J74 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
802. —" : dépoui eu de raison (en parlant dusujet) [Voy. .^ 36j; qui n'est j^as conforme à la raison
l'en parlant de l'objet), illogique: : illogisme
[SQ dit égaliMUont du ^njct et de Tidijct .
Eudoxe estimait que le bien est le plaisir, parce qu'il voyait
que tous les êtres s'y portent, ceux qui sont doués de raison et
ceux qui en sont dépourvus. ... -, ''. ' ^, , .
(Arist.. Éthifjuc 1175 jj 9.) — Peut-il y avoir illogisme plus
grand que de dire : des liommes. devenus vertueux et sages,
parce que leur maître a fait disparaître linjustice de leur âmeet a mis à la place la justice, commettent l'injustice par un vice
qui n'est plus en eux ? clV,, àvOoJo ;;,, /; ^,'/; (Plat.. Govf/las. .')19 D.)
803. —' : qui raisonne ou calcule mal.
Il me faudrait être bien attaché à la vie, bien mal rai-
sonner, pour ne pouvoir faire ce raisonnement : quant à
vous, mes concitoyens, il vous est devenu impossible de tolérer
mes entretiens et mes discours, quand vous les trouvez insup-
portables et odieux, au point de chercher maintenant un moyende vous en débarrasser, d'autres les supporteront- ils aisément?' / /, ' ,, otot
; , ',." ; (Plat., Apolo-
gie, SI C.)
804. —" : insolde, étrange (se dit à la fois du sujet
et de l'objet i; : étrangeté.
rirois-tii, toi, que celte tradition soit vraie? — Le doute...
n'aurait rien d'étrange,
;—' ,..., ' ,. (Plat., Phèdre,
SuÎïiSE. 175
80,— : ijiii / rioi} et peut rien
apprendre, ujnorant, inru1to\àL\3.cSia : ignorancr.
Ji; miiili'iTOgcais donc moi-inriiio loiicliaiU loracle : quu
prélënT ? Être comme je suis, n'avoir ni leur science ni leur
iffiiorancc, ou avoir tout ensemble leur science et leur /V//io/Yi/iCf?' i\tç.i>y:5.v - ,. ,^ ï'/oi 'î'*/î'-v. .£ -,;,, r, '.'.; (Plat.,
SOC. —" : grossier, sans g^'iie. inélégant ;-: grossièreté, inélégance.
Aluis j'ai démontré, non pas par des paroles, mais par des
actes, que de la mort je navais — si ce n'est pas parler avec
trop de sans fjêne — pas le moindre .souci, et que toute ma pré-
(jccupation était de ne rien faire d'injuste ni dimpie,, /') , ,-. ',,' '. -''., '.. ... .\/iolor/ie.
32 D.
'
.SUT. — : ijui a l'esprit horm•, im-pip^ hètr;
: ineptie, bèlise.
Si ces actes ont été commis pur i/w/jHe. p.ir sinqdicilé uuj»iir
une ignorance quelconque, je laisse aller Escliine et je vous
conseille d'en faire autant, !' ' ' ;',) •.. •.^: '"--/• [•). Dénirislli.. \\. HS.^
8U8. — : simple: : simplicité.
11 y a quelque .slniplicHc' a ilire, comme ceux qui Vfulrni
Consoler la cit••. que Philippe• na pas encore la puis.sance qu'eut
Lacédémone, ... ;|$ ,, ; '); '•\:'.... (Dé-iiMislIi., \, 17.^
809. — : sliipide; : sliiptidité.
.Mni.ji• n'fiis j;iiii.ii> aucun .si)ii|t((>u. j itais si .slupide que jo
croy;iis tii.i ji-nini*' l.i jihis•' (• la citi'•, (-
176 TRAITE ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.. /'; '.!.|, ,^(^, ^ . (Lysias,
, 10.
SIO. — ou : niais, paresseux d'esprit :
: nroir J'espril paresseux. ^Voy. § 843.]
CLXIII. SOUDAIN.
Sil. —', : sur-le-champ, immédiate-
ment, tout de suite.
Peut-être n"est-il pas facile de se laisser ainsi convaincre
tout de auite^-.. ... '. ^•..(Plat.,C>'fl/i//c, 390 .
812. —", s'appliquent a ce qui devance la
réflexion de l'agent ou du patient, à ce (|ui est sou-
dain.
Ce que r<in -s'est laissé entraîner à faire soudain, sans prendre
le temps de la réflexion, •,. on peut dire que c'est un mouve-
ment de colère, ^ * ;,.. ', ' . 'Démostli., XXI, 41.)
— Ce qui est soudain, inattendu et déconcerte tout calcul, abat
l'assurance,. .• ^. (Thucyd., II. 61, 3.)
CLXIV. SOUFFRIR. EPROUVER.
813. — : être affecté, éprouver. , -: être bien, mal traité ipar quelqu'un), sert de
passif à , -. [Voy. §§ 20 et 786.] Ce verbe
signifie donc Vimpression reçue, Vaffeclion éprouvée,
le traitement subi. : aff'ection, passion.
Je ne sais quelle impression mes accusateurs ont faite sur
vous, ... 1».•.« , '..(Plat.. Apolof/ie, 17 .) — J'appelle «/f(Pc//o« le désir, la colère,
SOUFFRIR, ÉPROUVER. l"
la peur, ra.ssuraiirf. 1\•<•. I;i joif. lainiti•'. la haine, le regrel,
réniulalion. la piti»•, en un mot, ce qui est suivi de plaisir ou do
peine, ... -,/, .
{Xriiil., Él/iiqnc, 1100 h :21.;
RiiMARQL'K. — a, cliez Arislote, qui Tenqjloie fré-
quemment, le même sens que. semble plus usuel
au singuli< . au plnrit-i. Le p'nitif pluriel est-, non.Sii. —, dont le sons iiropro est porter (un far-
deau), si^^nilic suppnrlpr, souffrir une peine, unmalheur, et s'applique surtout à la façon dont onsupporir (patiennnent ou impatiemment) cette
peine, ce mallieiu•.
Je Serais Itien attaché à la vie. si je n'avais pas assez de Jugementpour faire ce raisonnement : si vous, qui êtes mes concitoyens,
vous n'avez jias été capables de souffrir mes entreliens et mesdiscours: sils Vdiis sont devenus importuns et odieux, au point
que vous cherchez maintenant à vuus en délivrer, d'autres les
soiiffriroiil-ils facilement? ' '.-/ ,!, ». ):^. :-/
/«:, ^•.,, :." itpa; 'Plat.. A/io/of/ic, ~ l).j
8.. — : souffrir, au sens de tolérer^ accepter.
Il •> j»;is d'un homme de se désint(''res.ser connue je lai
fait de londs mes aflaires, d'accppier (pie mes alVaires à moi
soient néligées pendant tard d'anni'es, pour faire toujours vos
affaires à vous, ...) -,: )', ï-r^, '. . Plat., J/iulof/ic,
31 1?.
SIC. — : avoir la force morale, prendre sur .so/,
avoir le courage de faire une ciiose.
Ne dois-tu pas être i»imie. lui qni seide as use prendre
contre nous la défense d'iui liuiiiiiii'. (pii .s'est enqthivé' à nuus
SYNONYMES CRKi S I>
178 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
faire beaucoup de mal? où &:,|, ;
(Arisloph., Femmes aux Fêtes de Ce'rès, 544.)
817. — : endurer avec constance ce que l'on a
librement assumé. [Voy. § 161.]
818. — : supporter avec constance ce que l'on
napas cherché.
Comment ne serait-il pas honteux... de laisser d'autres cités
endurer pour notre suprématie les dernières rigueurs des sièges,
et, de notre part, de ne pas considérer comme un devoir de
supporter la moindre épreuve plutôt que de nous voir contraints
à rien faire contre la justice? '...-/ ,' .'- ; (Isocrate
, .5.)
GLXV. SOUVENIR.
819. — : faire souvenir de, rappeler ; faire
mention de. : chercher à se souvenir;
: avoir le souvenir de.
Ulysse ne reviendra plus dans sa maison; bois en paix et
repassons d'autres souvenirs^ non celui-là; ne me fais plus
souvenir de ces choses, car la douleur étreint mon cœur dans
ma poitrine, quand on rappelle ce sage prince, "*
1, -., ^
|
^'•\'/, ;, . (Odi/sse'e,
XIV. 17.1"
: la mémoire ; le souvenir d'une chose; la mention
d'une chose. : souvenir d'une chose ; men-
tion d'une chose. : ce qui rappelle au .soi/re-
>/</•; en particiilici' (omhcau. [Voy. 55 783.] :
monjimfnl
.
SOUVENIR. 179
820, — : remémorer ; :
se remémorer;^.'^ : réminiscence^ ressouvenir.
Je vous remémore la valeur de ces hommes; à vous de la
louer et de l'honorer avec moi, ^,; . Plat.,
Ménexène. 246 .) — Ensuite, je me remémoiais ses paroles et
je les écrivais à loisir,. (Plat., The'élèle, 143 .^ — Notre science n'est rien que
réminiscence,^ '. /. : r, ''j'i/Jl^v,. (Plat., Vliédon. 72 .
821 —' : rafraîchir lu mémoire raviver
un souvenir confus ; : se rappeler ce
que on commençait à oublier ; : souvenir
de ce que l'on commençait à ouôlirr; : ce
qui entretient le souvenir; : mémoires.
Il n'y a aucun inconvénient, à niuii scutiment, à ce qu'on
nous rafraîchisse la mémoire^ pour ce que nous avons fait ou
faisons de mal, : '., :, r^ '.-, ' '.. Plat., LacJiès, 18S .
822. — : ronsrrver dans su mt'moire commemi S(>ii\t'nir aïKjuel on tient. : qui sait se
souvenir. : monument. [Voy. § 819,]
Peut-être as-tu conservé le souvenir de ce que disait .Aspasie?
— Oui, car il y aurait injustice à l'oublier, r, -' '; — '. . Plat., Métiéjène,
236 .)
823.—" : faire effort pour se rappeler; et
rapporter de mémoire.
Tâche de te rappeler le mieux que lu pourras ce que jr
t'ai dit afin de tout lui redire avec clarté, ...-ve\iaxt :, ',. (Plat.,
.•/•, 211 .) — Me crois-tu capable, moi, simple profane, de
rapporter, sans le trahir, ce que Lysias, le plus habile de nos
i''cri vains, a compos»'; à loisir ut en prenant tout sou temps?
0??'., "/ /,o)v •,. , , !!(.>; (;.!.. /'//i't//r, 228 .;
INI» ÉLÉMENTAIRb; DES SYNOXYMES GRKCS.
CLWL SUFFIRE.
824. — : suffire au sens de répondra complê-
trment à un besoin.
Les eaux du tleuve firout défaut et ne suffirent pas à l'ai'iiu''e
et aux bètes de somme, -h '. .-,- '.:. (Home].. \1}. 43.)
82.. — : suffire, an sens 'atteindre au degré
voulu. L'adjectif a ce sens : rjui a la capacité
vouhfp. :Voy. îi r;so.'
Ils ii'uvuiL'iit pa^ eu (pi'il lallail it liuriiiU-lligence n'avait pas
la capacité voulue pour embrasser tout ensemble les intérêts
pulilics et leurs intérêts privés,
>6'& '?; '. ''.. (Plat.,
Grand Ilippias, 281 C)
826. — : suffire à, ne pas être en défaut. Le verbe
a gardé son acception propre de tenir bon contre un
danger, un ennemi [Voy. § 2û.j.]
Comment la eité suffira-f-elle à tant de b<'soins?
-,/, ; Plat., Bf'jnihlitjue, 369.
,
n"est( renforcement de : suffire
tout à fait à. — : se suffire à soi-même( : qui sp suffit).
La cité se constitue, quand l'individu ne se suffi/ plus,-... '.... . (Plat.,
République, 39 P.
CLXVIL SUIVRE.
827. —" : suivre^ venir après.
Ils suivent Protagoras par le charme de sa voix, oï, /,/:. Plat•. Profagoras, 3V) .;
TEMPS. 181
828. — : faire cortège, être de la suile de
quelqu'un.
La plupart de ceux qui lui faisaient cortège, prêtant loreille
à st'S paroles, paraissaient étrangers, ... -; •,^.(Plat., Protagoras, 315 .)
829. —, : marc/ipr derrii'rp, d ou :
aller chercher, poursuivre, au propre et au figuré.
La garde, en armes, vint en hâte lui faire escorte, lui devant,
elle derrière, ol - /; 7rapr,y.OAOj6ovv,^,, . (Xén., Helléniques, IV,
, 8.) — Je vais aller chercher la stèle sur laquelle est gravée
mon traité, et je la planterai bien en vue sur la place, ... ,,' r,v|
", ) £.(Aristoph., Acharniens, 7-27.
83U. — : :iuicre à pisle ; : Irarr.
Sur les montagnes, le chien peut suivre une piste et courir
après le gibier sans rencontrer d'obstacle, ... :•^:. Xén.. iJe la Chasse. IV. 9.
CI.XVIII. TEMPS.
831. — signifie la notion gén«*rale du h'mp.s;-(({ui se fait, qui arrive) après un Inmj bnnps.
Toutccipii est dans le /pz/i/Assupiiose nécessaireminl du /''//î/>5
avaiil et après soi, runimt.• tout c«; qui est dans quelque cho.se,'/ ,. •.. .\risl.. Physique, •2•21 a •2.".)
832, — signiiie la durée d'une vie humaini' A, j»ar
extension, tout le cours du temps : : perpèlui'l,
éternel. [Voy. § 869.]
Le.xpé-rience fait que notre' <v> mareh»• ave»* niilliud.•; Inie.v-
périenc•', à l'aventure, :: ...•./ /,, /,. Plat., (iorgiai.
182 TRAITÉ ÉLÉMENÏAIRIi DES SYNONYMES GRECS.
448 G.) — Ayant pris de sages résolutions, non seulement en vue
du danger présent, mais encore pour tout Yavenir,..., '... (Lycurgue, contre Léocrale, 106.)
833. —" : heuvp, saison ; \^ar suite, au figuré : complet
développement; : iqui est) de saison, et aussi
(qui est) dans sa fleur [Voy. § 546] ; : (qui est)
hors de saison.
En cette saison de Tannée et à cette heure du jour...,
-j ... (Plat., Phèdre, 229 .) — La
belle saison de ce qui est tien cesse ; toi, tu commences à fleurir,
.•, . " . (Plat., Premier Alcibiade,
1.31 .)
834. —: moment^ occasion; et :
opportun( : opportunité); : inop-
portun( : i)iopporiunité).
Il ne faut pas accorder à l'attitude que Alidias prend en ce
niornenl, par calcul, plus d'importance ni de confiance qu'à
celle qu'il eut tout le temps et que vous connaissez bien, où ..., ,• ,/,. 'Démosth.. XXI, 187.)
CLXTX. TOUCHER.
83. —" : (ouclier; : le seusdii toucher.
836. — : toucher j^our se rendre compte.
Celui qui avait donné le poison, lui touchait de temps en
temps les pieds et les jambes pour .se rendre compte de son
('tat, . (Plat., Phe-,.)837. — se dit d'un contact léger.
Les tarentules, qui ne sont pas même grandes comme une
demi- obole, par un simple contact de leur boucbe, causent à
TROUBLE. 183
riiomme des douleurs qui lépuisent, ^ " -.-;...•. : 6-•^:. Xén., Mémorables^ , 3, 12.)
838. —, : tdlev, chercher tâtons.
A ija > f cherc lié mon lit à fdfons, il s'assit à mes pieds. &,-' >:^ t.xool -vç: . Phit.,
l'rotagoras, 310 C;
Cl.XX, TOUR.
8J9. — Distinguer :
(nu ) : tour à toin\ à tour de rôle;
: à son tour.
Parler à tour de rôle de TAniour, iv "-.(3.. Banquet, 214 C). — S'astreindre à se taire et à
parler tour à lour, ....(Plat., Lois, 671 C.) — Si tu n'as pas de meilleure réfutation...
accorde-moi d'en essayer une « mon tour, zl /} .... ::. Plat.. Gorgias,
474 .
CLXXI. TROUBLE.
840. — : au [>liysi([ue, remuer, a<i'iter ; au
moral, troubler, inquiéter. : troubl•'.-: ( trouble et qui est troubla'.
... délivré de tout ce corps, qui trouble l'ànie et l'empêche
datteindrr à la vérité t-t à la raison pure,..., > , -».'. ^. Plat., /'/ieV/o/?. .\.")
8. — : trouble, désarroi, causés p.n' l.ipproche
d'un (langer. — : rtn• troublé, en désar-
roi. [Voy. .^ 83.]
Sachant d'avance ce qu'il veut faire, il tombe tout à coup
sur ceux (|u"il a n.solu d'attaquer; mais nous, la nouvelle île ce
(jui est arrivé nous me/ en plein désarroi et nous fait conunen-
cer nos pn-paratifs, , '' ,
184 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.. (Démosth.,,11.)
842. — : baisser 1rs yeux par confusion ou
fausse honte. : faire baisser les yeux,
confondre ; : confusion.
11 faut aborder Tétude de chaque auimal sans faus.se honte
et se dire qu'en tous la nature a quelque chose de beau, ,; ? -. (Arist.. Varlie.s des
Animaux, 6J5 a 22.
)
843. — et : ([ui se laisse in Ihnider, timoré.
: timidité, indolence; : être
iiinidp, indolent. [Voy. § 810,]
Par Zcus, je ne. me reconnais plus! Je ne suis plus capable de
parler, et je ne puis phis regarder mon grand-père en face,
comme auparavant; pour peu que cela continue, je crains de
devenir tout à fait timide et sot;pourtant, quand j'étais enfant,
je passais pour avoir la langue bien pendue, ',...' ,* ' .^' ' -. ,....• " - -Xén., Cijropp'die,], 4, 12.)
844. — : troubles politiques, dissensions, divisions.
: être divisé (et aussi exciter une sédi-
tion).
Les dissensions n'ont pas de petits oitjets, mais de petites
causes; c'est pour des objets d'importance que Ton se divise,
... ' , ' ,-'. . (Arist., Politique, 1 i03 b 17.)
GLXXII. TUER.
845. —, : luer (en général, sans pré-
ciser par quel moyen). Le passif de ce \erbe est. [Voy. § fj38.]
VENT. 185
846, — ,') Q6Î poétique et siiiiiilie :
tuer en répandant le sang( un couteau, une
épée.), : lueren égorgeant (comme on fait
le bétail, une victime que Ion sacrifie.
C'est là que les fils de Daiiaiis me saisirent et m'egorr/èrent
comme une génisse, et c'tst mon propre père qui présidail au
sacrifice, oZ " / '. |,; ' ,; /,. (Eurip.. iphiffcnie en Tauride, 359.)
847. — (), : immoler aux
(lieux. La même idée est exprinu-c j>ar Oje-.v .sacri-
fier] et ses déri\és.
8i8. — : faire disparaître, supprijner.
C'est notre vote qui le supprime, toi: mais c'est Hermione,
ma fille, qui supprime ton fils, '| ^;,
" :»?:['. (Eurip., AndroiiKKjue, .'»17.)
819. — : mettre à mort après condamnation,
exécuter. : e.xéculion capitale.
Que le l)onrrran de la cité Vexécule, : /.: ;,.... (Plat., Lois, 872 C.)
CI.XXIIÎ. VARIÉ.
8.JU. —, se dist'nl île ce ([ui rhanije
il•' formr.
8:jl. — : (|ui est de couleurs variérs; :
revélir de couleurs variées (par la i)eintiire, la bro-
derie).
CI.WIV. VENT.
852. —" : veut.
HOSE DES VENTS.— un : vmt du /îo/v/;^ : vent du noni-nord-e.sl : & : \(• du nord-
r.sf : '., : vent d'i'.v/; : vent du .siid-esl ;
186 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES SYNONYMES GRECS.
: vent du sud : : vent du sud-ouesl ; : vent
(youest : : vent du nord-ouest.
8o3, — : souffle du vent.
834. — : vent humide, que sent dans le voisi-
nage de l'eau (mer, fleuve, etc.).
Le Nil est le seul fleuve d'où ne se lèvent point de vents
humides, ou très peu ; cela tient à ce qu'il prend sa source et
coule dans un pays chaud et que ces vents sont dus à des amasdhumidité, ... aùpacr, /'.:, '.•,6 ; ' '. (Théophraste, Fragments, V, 3, 25.)
8. — : tourbillon.
836. — : ourcujan.
837. — : trombe, typhon.
838. — : gros temps.
839. — : vent qui se lève avec les nuages.
CLXXV. VERT.
860. — : vert.
861. — : vert tendre.
862. — : vert végétal [coiûeiir dlierbe).
CIAXVL VIE.
863. — : au physique, vie] au moral, manière de
vivre. : vivre.
Nous définissons la vie le fait de se nourrir, de croître et de
dépérir par soi-même, ... '. (Arist., De l'Aine, 412 a 11.) — Une vie hon-
nête et sensée, ;• 'Plat., Re'puhl/que,
521 .)
. 187
864. —^ • 1 '/""'. in'incipe do la vie au sens de :
perdre la vie, exposer sa vie, etc.) [Voy. § 33.]
Lame est le principe do ia vie, de la sensibilité, de la pensée,
'->•.> •6:.(Arist., De VAme, 114 a 12.) — Ki-ndre l'âme, /. —La vie séclinppa vite par sa blessure et les ténèbres couvrirent
ses yeux, '-> • /-",|-',' -^. (Iliade. XIV, .518.) — C'est maintenant
que vousdevt'Zrtre braves, car il y va de votre vie. vCv avopyç
•.' vCv . (Xén.,
Cyropédie, III. 3, 44.
j
" : animé, vivant." : inanimé. [Voy. §33.]
Nous voudrions savoir si '-lie est encore vivante ou si elle
n'est plus, zl ' „, [:' ojv/ '.'^' . (Eur., Alcrsle. 139.
865.
—
: vie, e.iislenre : mais surtout : manière de
vivre ().... engendrant et élevant des enfants, pour leur transmettre
l;i vie coninie um ilainbeau. ,' /.'. : 'xù.urt. (Plat.,
Lo/s, 77G .) — ... distin-îuant une vie honnête d'une vie mal-
honnête, -. yc.r^i-h'é /.: T:ovr,pov. (Plat.,
Be'pvfilitjiir. 61S C.
s:<j(i. — tt «>•' disent des nioi/ens d'e.iis-
lence. tt t|ui ont le même sens sont
poétiques.
Celte manière d'assurer son existence (Tagriculture) était la
mieux vue des cités, parce qu'elle semble ménager à la commu-nauté des citoyens très braves et très bienveillants, -[] 7:/.) . ;
-/•. •.»». (Xén.,
EconoinifjUi'. VI. 10.'
867. —,, ('••.)><•( iipic s'ap-
pliquent .ni réjinir de vie.
Quand les Perses restent chez eux, ils ont aujourd'hui encore
188 TRAITÉ ÉLÉMIiNTAIRE DKS SYNONYMES GRECS.
des vêtements beaucoup iiioiiis riches et une vie beaucoup plus
simple, ... -. (Xén., C'/ropédie, , 3,2.)
868. — : vivre, au sens de passer son temps à.
: manière de joasser son temps; par suite :
passe-temps^ distraction.
Tous ceux qui passent leur rie à philosopher, -',;. (Plat., T/iéélèle, 171 \.)
869. — : la vie considérée dans sa durée. [Voy. § 832.]
11 eut une vie brève, dompté par la javeline d'Ajax au grand
cœur,|' ''. {Iliade, 1, 478.)
CLXXVII. VISIBLE, ÉVIDENT.
870. — : visible. Le contraire est : invi-
sible. [Voy. § 778.]
871. — Distinguer entre les adjectifs composés :
: visible entre d'autres objets et transparent;
: fjui devient visible (d'invisible qu il était);
: <}ui apparaît (au sens dune apparition);
: ( est en vue;
: visible en entier et distinctement;
: visible sur toutes ses faces.
: exposé aux regards [zy.,: ostensiblement., à découvert).
872. — : évident. Le contraire est : obscur.,
que l'on ne peut prévoir, deviner.
873. — Distinguer entre les composés :
: évident, reconnaissable entre tous;
: qui devient évident (et ne Tétait pas aupa-
ra\ant);
VOISIN. 189
: ('vident dans ;
: dont Vëvidencc apparaît à tous;
: bien évident;
: tout à fait cvidrnt ;
: évident d'avanro.
87. —' : clair \ : clarté.
Ce songe esi exlraordiiiairt•. — En tout cas, il est clair,... —' Ojv. (Plat., Criton, 14 .)
CLXXVHÎ. VOISIN.
87. — : voisin, se dit surtout dos particuliers et
iin]>li(jiie Tidée de relations bonues ou mauvaises;
: mlafion de voisinar/r: : le voisi-
na tj(\ au sens ('(: et : être
voisin.
bcancuiip (le petits torts entre l'ûisins en vieinient par la
ii'pt'tiiion à prudnii'e «le graniK-s liaint's et rcndt-nl (lit'fit'iles et
tout a l'ait di-sa^rt-aMes les relafious de l'oisinnf/e,
c;à ' /;-/ Tit/pàv -. (IMat.. /•.' 84:1 .)'
876. —,, se disciil inm de
j)arti('idiers mais de [jcuplcs voisins.
Ils craignirent que par la possession d'Andiraeic, les Atli•'•-
nieds ne devinssent pour eux des L'uisins in>\) incoinnuides,
, ' /;,/,^-. (Tlinevd., . , <).)
877.
—
, s .|>|»)|• à <{('<> pruplrs
(jui litihilmt à proximité.
Prés d'KpidaMiiie luihllenl les Taulenliens, harliares de race
illyiierine,\> flâpêapoi,. fThiirvd., 1. -Jl. .)
190 TRAITÉ ÉLÉMIiNTAIRl•] DliS SYNONYMES GRECS.
878. — et se disent surtout d'un
peuple qui occupe un territoire voisin.
Pour fixer au mieux le chiffre de la population, il faut consi-
dérer rétendue du territoire et les villes voisines;... les habi-
tants doivent être assez nombreux pour repousser les peuples
voisins qui les léseraient et aussi n"èti'e pas tout à fait hors d'état
de défendre leurs voisins lésés, ...6' |6-..., , ;' . (Plat., Lois, 737 C.)
879. —" : qui est, se fait à la frontière. :
qui confine à (par rapport à une seule des contrées
contiguës). : limitrophe (par rapporta deux
contrées contiguës).
Quand la guerre a été engagée à la frontière..., ...?,... (Démosth., II, 21.) — Les habitants
de la partie de TÉgypte qui confine à la Libye, o'i...
,... (Hérod., II, 18.) — Dans le
même pays et le pays limiiroplie, ?) /)-/... (Théophrastc, Histoire des liantes, III, 3, 6.)
INDEX DES ^[OTS GRECS
iV. B. — Les chiffres renvoient aux paragraphes., 807., 807.", 771.'.:, 771., 131.,'.. 131.', 41.;, 443.", 762.', 1GG., 137.", 137., 730.', 277., 277.,, 277.-., 277.', 80(3.", 800.
",70.3.', 700., 108.", 103.", 872./, 282./. 282.
'-/,282., 727 .'.', 727 \\.", 728 ,', 545., 545.
'.•^|•, 3., dTI.
, 674.', 359. 674.', 537., 715., 427.", 111, 118 ^119., 707.,, 707., 307., 707., 90.
IV, 317., 085.
'.•, 37.
-^, 37.
, 37., 37.', 113., 709 ., 709.., 709., 709 ., 28., 218., 9.., 9,, 9., 832.809., f:32.", 831., 45(».
', 3(.
6, 828.
", 450., 267, 308, 30S
R.', 211., 287.', 287., 287., 129., 129., 312.', 312.
', 505.", 211.', 523., 302.', 302., 302.", 302.
', 100., 201.', 315., 54.", 53.';, 314.', 340.
,802.', 803.", 30, 802.', 805., 805.
". .'.90.', 5 17.
102 INDKX., 547., 547.' (), 5 7., 610., 610.', 61.", 61.", 383., 203., 15•2.,, 15?., 28., 143.', 257., 695.:, 413., 413.', 707.', 707.--, 599., 251, 848.', 800.', 37, 302,
800., 700.
'AvatV/, 709 ., 149., 126., 302.', 92., 92., 92.-, 820., 820., 156.", 156., 561., 294.', 360., 383., 23.
, 335, 335.', 156.', 156.,,, 772.', 342.", 852., 681,, 574 U., 815., 371.
', 619., 619.', 619.", 317., 317.'., ir2{j,', 626, 798,', 026, 798.', 318., 318,', 643., 643.", 798., 691., 564 ., 151., 151., 224', 115, 1., 112 RI.', 56 J., 370.', 318.", 194., 194.', S'il.', 712.
:72.
798.
, 712., 221.", 385., 852., 521.', 576., 576.
',576., 364.', 371.', 371.'/, 27., 456.', 456.', 4.56., 852., 27., 197.'\, 15.' IV, 639., 531., 171., 531., 25., 538., 362.'\, 721., 538, 845., 635., 823., 617., 773., 99., 739.', 739.", 739., 846., 533., 270, 557., 270., 824.
INDEX. 103
/, 23., 40')., 01,', 61.', 343.
"'., 87.". 83."•., 686.
-., 086., 495.', Sî-2.'. m^.', 65,', 495.", 470.
'., 374., 374.', 18., 202
.
'.,'., 1» .'., 527 IV.', 420,", 527 '., 205, i--26.', 415, 4., 5.J8,
-., 187.', 358.", 3.58."417.', 43.'/, 43.", 133, 288./, 133. 300.
/. 288.(6.
">, '2.", •2. 731.", t"42, 73 1., 642, 731,
', 357,, 357,'. 357., 351.", 354,", 318.', 395., 69., 801.-^. 801./. 01., 01., 578.'. 578.'. 578.'. 371.. 475.'. 475.', 475., J14.. 411., 801.. 804.
.\. 774, 501,
•3, 386,, 118 *.', 118 -,, 118 R-.. 118 11^
.. 774.
.\',854.. 826... 820.( ).462.
.\ (), 53.
.\*/, 775., 775.. 775.', 778, 870.
, 740.', 740., 29., 734., 731., 812.', 812., 174.', 174.. 225. 799.', 225. 633, 799., 246.', 487.', 487., 621.", 621., 621.", 621.'..', 33,864.', 833.
. 28., 28,, 400,, 291,, 291., 291., •2»., 187., 3U0., 625., 865., 866,, 806.. 806.', 866., 865., 7S7., 787.
.SVNOUYUES GRBCS, 13
194 INDEX., 843.-., 84 ., 810, 813., 810, 843.. 787., 8-2., 4^2.. 714., ., 185., 18.5., 7J.:, 73., 852., 210.. 206., 206., 210., 493., 493./, 471., 39,5., 187., 187., 649.. 649.
, 511., 511., 511.
(), 461.
464 R., 875., 875.', 875., 875., 875., 745.. 745.',. fini.
, 651.. ( 51., 441., 244., 443., 433.. 433.
() 461, 244, 418, 440, 47., "736., 736., 47., 47., 19 R, 244.
464.
() 464 ., 137., 212., 485., 442., 589., 138., 140., 70., 139., 730., 424.. 120., 524., 521., 433., 424.. 316 1\, 86.
IV. 187.
, 6(54., 664,, 300.
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Xto'jv, 409., 655., 655.
206 INDEX., 655., 655., 655., 110., 860., 129., 129.
,219., 187., 258.^, 217., 59., 249., 252.., 252.,, 252., 831., 759, 831., 418., 339.
,23., 341., 310.
, 670., 62., 489., 489., 489., 518., 519., 520., 519., 518., 838., 85., 85., &2., 71, 401 II.
, 71., 405., 405., 33, 864.', 405., 405.,, 405., 304., 304., 112, 112 R'.', 543.
", 833.', 546, 833., 1^7., 313.', 787., 787.-, 787.", 255 R.
TABLE DES .MATIÈRES
-V. B. — Les cliilTres renvoient aux paragraphes.
ACCORD (en musique;,
1-4.
ACCORDER, 5-8.
ACCUSER, 9-18.
ADVENIR, Il 15.
AFFIRMER, 16-17.
AGIR, 18-21.
ALLER, 22-82.
AME, 33-37.
AMITIÉ, 38-11.
AMOUR, 38- U.
ANCIEN, 12-48.
APPRENDRE, 49-52.
ARRIVER, 22-32.
AUTRE, 53-56.
AVOIR, 57-59.
AVOUER, 5-8,
BEAU, 60-61.
BIENS, 57-.59.
BLAMER, 62-61.
BLANC, 65.
BRILLER, 66-70.
BRUITS, 71-86.
BRULER, 87-90.
CALCULER, 91-95.
CALO.MNIEB, 5U-517.CAPACITÉ, 671-681.
CARACTÈRK, 96-98.
CESSER, 99-101.
CMALEUB. 102-110.
.1, 111-118.
CH.WT DES filSEAIX,
119-120.
CIIERCIIEB, 121 1 26.
COLÈRE, 127-132.
COMMENCER, 133.
CO.MMERCE, 134-135.
COMMUN, 136.
CONNAITRE, 137-144.
CONSEIL, 14.5-149.
CONSULTATION. 145-1 19
CONVERSATION, 1 5 -55.
COURAGE, 156-164.
COURBE, 165-167.
CRAINTE, 168-181.
CRI, 185-186.
CRIS d'animaux, 187.
CROIRE, 188-197.
DÉDAIN, 198-200.
DÉFENDRE, 201-205.
DÉLIBÉRER. 206-215.
DEMANDER, 216-224.
DÉRAISON, 225-234.
DERNIER, 23.')- 237,
DÉSIR, 238-243.
DEVENIR, 214-248.
DEVIN, 249-254.
DEVOIR, 250-265.
DIRE, 266 283.
DIRE OUI, 16 17.
DOMINATION, 281-292.
DORMIR, i93-301.
DOULEUB, 302-301.
DURABLE, 305 :'()7.
ÉCOUTER, 308-313.
ÉDUCATION, 314-3It).
ÉGALITÉ, 317-323.
KLOoUENcE, 321-3:îO.
ÉMULATION, 331-3 ;3.
E.NSEIGNER 49-52.
ENTENDRE, 308-313.
ENVIE, 331-333.
ÉPROUVER, 813-81S.
ESCLAVE, 334-337.
ESPACE, 338-341.
ESPÉRER, 342 343.
ÉTRANGER, 34i-3l9.
ÊTRE. 244-248.
ÉVIDENT, 870-874.
EXEMPLE, 350-353.
EXERCER. 54 356,
FAIBLESSE, 357-361.
FAIRE, 18-21.
FALLOIR, 255-265.
FATIGUE, 3u2-3d4.
FIN, 365-371.
FLATTER, 372-378.
FLOT, 379-383.
FOIS, 384-386.
FOLIE, S25-234.
FORCE, 387-390.
FORME, 391-394.
FOUDRE, 395,
FRAPPER, 396-401.
FROID, 405-109.
FUMÉK, 410-114.
GAMME, 4 15-419.
GAl<:ilE, 420-422.
GÉMIR, 423 4 2.
GÉNÉRATION, 433-443.
GOUTTE, 14 1-146.
(îris, 117.
GUÉRIR, 448 150.
208 TABLE DES MATIÈRES.
HABITUDE, 451-4•') 1.
., 4-461.HARMONIE, 415-119.
HASARD, 462.
HISTOIRE, 463-400.
HONTE, 707-709.
HUMIDE, 467-474.
HUMILIER, 475-478.
INDICE, 479-481.
INIMITIÉ, 455-401.
INJURIER, 482-48.J.
INTERROGER, lÎl-l^G.
.ÎAUNE,484.
LANGAGE, 485-489.
LARGEUR, 490-492.
LENTEUR, 493-495.
LOI, 496-498.
LOUER, 499-500.
LUMIÈRE, 501-505.
MAINTENANT, 506.
MAISON, 50T-P10.
MALADIE, 357-: 61.
MARIAGE, 511-513.
MÉDIRE, 514-517.
MÉLODIE, 111-118.
MENTIR, 518-521,
MÉPRIS, 198-200.
METS, 525-527.
MONTRER, 528-530.
MORT, 537-542.
MUR, 543-546.
NÉGLIGENCE, 517-555.
NIER, 556-561.
NOIR, 562-563.
NOM, 561-567.
NOUVEAU , 568-57 2
.
NUAGE. 573-574.
OBÉIR, 575-579.
OBLIQUE, 580-58'i.
OBSCURITÉ. .585-592.
ORACLE, 249-254.
ORDONNER, 593-608.
OUBLIER, 609-610.
PALE, 611.
PARAITRE, 777-77^».
PARESSE, 612-618.
PARLER, 266-283.
PEINE, 619-625.
PENSER, 188-197, 62 5-
634.
PERDRE, 035-639.
PEUPLE, 6 J 0-641.
PIÉTÉ, 612-643.
PITIÉ, 644-616,
PLAISANTERIE, 647-658.
PLAISIR, 659-663.
PLEURER, 664-667.
PLUIE, 668-()70.
POURRIR, 071-673.
POUVOIR, 674-081.
PRENDRE, 682-685.
PREUVE, 4"9-481.
PRIER, 686-692.
PROMETTRE, 693-()97.
PROMPT, 698-703.
PROTÉGER, 201-205.
PROXIMITÉ, ; 04-706.
PUDEUR, 707-709.
RACONTER, 710-712.
RAILLERIE, 647-058.
RAISONNER, 91-95.
RÉFLÉCHIR, 626-031.
REFUSER, 556-061.
REGARDER, 713-718.
lŒPENTIR, 719-720.
RÉPONDRE, 721-723.
RÉPRIMANDER, " 24-"/ 20.
RÉPUTATION, 727-730.
RESPECT, 731-737.
RESSEMBLANCE, 317-323.
RICHESSE, 738-744.
RIRE, 745-749.
ROND, 750-753.
ROUGE, 754-7.56.
RYTHME, 7.57-7f)0.
SACRÉ, 761-762.
SAINT, 761-762.
SANTÉ, 76J-"64.
SAVOIR, 765-770.
SCULPTURE, 771-772.
SEC, 773 776.
SEMBLER, 777-770.
SÉPULTURE, 780-785.
SERVIR, 786-701.
SERVITEUR, 331-337.
SILENCE, 792-794.
SOIGNER, 795-797.
SOTTISE, 798-810.
SOUDAIN, 811-812. •
SOUFFRIR, 813-818.
SOUVENIR, 819-823.
SUFFIRE, 824-820.
SUIVRE, 827-830.
TEMPS, 831-834.
TOUCHER, 83.5-838.
TOUR, 839.
TROMPER, 518-521.
TROUBLE, 840-844.
TUER, 845-849.
VARIÉ, 850 851.
VENIR, 22-32.
VENT, 852-859.
VERT, 860-862.
VIE, 863-869.
VISIBLE, 870-874.
VOIR, 71:5-718.
VOISIN, 875-879.
VOULOIR, 206-215.
Paris. — liii]i. E. Cai-iumo.nt et C'^, rue de Seine, 57.
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